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Pourquoi Dieu permet-il le mal?Réveillez-vous ! 1981 | 22 juillet
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Pourquoi Dieu permet-il le mal?
S’il est Tout-Puissant, il peut y mettre un terme. S’il est amour, pourquoi ne le fait-il pas?
Voilà qui paraît simple et très franc dans la bouche de ceux qui demandent: Pourquoi Dieu permet-il le mal?
Mais ce n’est pas aussi simple. Ceux qui soulèvent pareille question sont-ils désireux d’accepter les solutions proposées? Le mal ne se fabrique pas tout seul. C’est un effet produit par des causes. Mais quelles sont-elles? Si le mal disparaît, les causes doivent-elles aussi disparaître!
Par qui ou par quoi le mal est-il occasionné? Pour mettre un terme à la permission du mal comme semblent le désirer ceux qui interrogent Dieu, qu’est-ce qu’il doit supprimer?
Cette question n’est pas aussi simple, tout bien considéré. D’autres questions méritent notre attention: Dieu permet le mal, mais qui le pratique? Il pourrait y mettre fin, mais qu’en serait-il s’il le faisait? Alors que le mal existe toujours, quelles leçons pouvons-nous tirer? En fin de compte, pourquoi Dieu permet-il le mal, et y mettra-t-il jamais fin?
Dans les huit pages suivantes, ces questions sont approfondies. Tout ce qui s’y rattache, conséquences et solutions, est examiné.
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Dieu permet le mal, mais qui le pratique?Réveillez-vous ! 1981 | 22 juillet
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Dieu permet le mal, mais qui le pratique?
Quels maux, déplorés par les humains, Dieu permet-il? Il en résulte souvent bien des souffrances.
LE TRIBUT DE LA GUERRE
Les nations se déclarent la guerre, massacrent des soldats, lancent des bombes sur les villes, tuent femmes et enfants et recouvrent la terre de cadavres. La peste agite son spectre. On pratique la politique de la terre brûlée et il en résulte la famine. De plus, cette génération a connu deux guerres mondiales. Dix millions de gens ont perdu la vie lors de la Première Guerre mondiale et 55 millions au cours de la Seconde. Des pluies de bombes se sont abattues sur d’immenses étendues, et deux grandes villes ont été réduites en cendres par des bombes atomiques.
LE COÛT DE LA FAMINE
En 1979, dans les pays du tiers monde, 50 millions de gens mouraient de faim. Dans ces pays, 25 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année et un milliard d’individus souffre en permanence de la faim. L’homme peut parer un tel fléau. La terre est en mesure de produire de la nourriture en quantité plus que suffisante pour répondre aux besoins des humains. L’aménagement du bassin du Gange permettrait par exemple de produire 150 millions de tonnes de nourriture, mais ces travaux ne sont pas entrepris en raison de leur coût. Pourtant, un tel projet pourrait être financé par une infime partie des 500 milliards de dollars consacrés en 1980 au budget mondial de l’armement. À quoi les hommes accordent-ils la priorité?
LA DISPARITION DE LA FORÊT
Juste le temps de lire cette phrase et près de 4 hectares de forêt auront disparu. Voilà comment le magazine “Newsweek” présenta un article sur la disparition de la forêt. Depuis 1950, on craint d’avoir déboisé la moitié de la superficie des forêts et, chaque année, de 10 à 20 millions d’hectares de bois disparaissent. En Afrique, on rase chaque année 2 millions d’hectares de forêt et 90 pour cent de ce bois est utilisé comme combustible. Quels en sont les résultats? Les déserts s’étendent et la famine augmente. Des individus avides, en quête de profit immédiat, détruisent la forêt tropicale du bassin de l’Amazonie, ce qui est loin d’être sans conséquence. D’ailleurs, selon un écologiste, “au train où vont les choses, ils finiront par nous fabriquer un autre Sahara.”
Quand les forêts sont déboisées par la main de l’homme, la couche de terre arable (sur laquelle poussent les plantes qui servent de nourriture) est entraînée vers la mer. En Inde, par exemple, 5 milliards et demi de tonnes de ce précieux matériau, soit près de 10 tonnes par habitant, disparaissent chaque année au fil de l’eau. Pour que des roches se désagrègent, des milliers d’années sont nécessaires, et avant que ce sol ne soit suffisamment fertile pour porter des récoltes, il faut encore compter des siècles. Moins de terre arable signifie moins de récolte et par conséquent plus de famine! Voilà comment l’homme agit et Dieu n’en est pas responsable.
LE FLÉAU DE LA POLLUTION
Bien que Dieu la tolère, c’est aux humains qu’incombe la responsabilité de la pollution de la terre, de l’air et de l’eau. On peut mesurer tout le mal qu’elle cause quand on considère les souffrances humaines. Nul ne sait combien de millions de femmes sont victimes de fausses couche, combien de millions d’individus souffrent de malformations congénitales, de maladies et meurent à cause de la pollution. Prenons un exemple notoire: Au Brésil, il existe une ville industrielle de 80 000 habitants où sont établies des industries pétrochimiques. On a appelé cet endroit “la vallée de la mort”. Chaque jour, 1 000 tonnes de gaz, de liquides et de fumées toxiques sont déversées dans l’atmosphère et dans les eaux de cette région. Les rivières charrient des mousses dues aux détergents, les poissons naissent aveugles et difformes, et l’air est chargé de fumées industrielles. Il n’y a ni insectes, ni oiseaux, ni papillons d’aucune sorte dans la région. Et quand tombe la pluie, les acides quelle contient brûlent la peau. On a déjà enregistré des milliers de morts.
Dans le même temps où la souffrance humaine se révèle dans toute son horreur, une autre forme de pollution crève les yeux: la corruption de l’esprit et des mœurs. Avant que les humains ne puissent de propos délibéré polluer la terre et de ce fait nuire à la beauté, à la santé, à la vie et aux biens d’autrui, il faut que la corruption les ait gagnés sur le plan mental, moral et spirituel.
LES HUMAINS SE FONT DU TORT
Ce ne sont pas seulement les nations, les industries ou d’autres groupes très puissants qui font subir des souffrances à des millions d’innocents, mais des individus isolés prennent souvent comme victimes d’autres citoyens. Avec le nombre de meurtres, de viols, d’attaques et de vols perpétrés, la criminalité atteint de nouveaux sommets.
Et puis, il y a des millions de gens qui causent leur propre malheur. Ils mangent trop, prennent du poids et fatiguent ainsi leur cœur. Puis ils suivent un régime draconien, maigrissent à l’excès et affaiblissent la résistance de leur organisme. Ils refusent de faire de l’exercice et deviennent apathiques. Ils abusent de boissons alcooliques et contractent la cirrhose. À cause du tabac, certains meurent du cancer du poumon. Parce qu’ils fument de la marihuana, d’autres endommagent leur cerveau, leur cœur, leurs poumons, leurs facultés de reproduction et leur système immunitaire. En pratiquant l’adultère et la sodomie, ils contractent des maladies vénériennes. Ils conduisent comme des ‘casse-cou’ et font des blessés et des morts. La recherche avide de l’argent et du pouvoir, d’une position sociale et de biens matériels, conduit au stress qui peut causer des ulcères et des crises cardiaques. Mais la liste est loin d’être close et il existe encore bien d’autres maux que les humains pourraient s’éviter.
LIBRE ARBITRE MAL UTILISÉ
Dieu ne délivre pas d’autorisation pour pratiquer le mal. Il permet le mal dans le sens où il tolère des humains qu’ils fassent un mauvais usage de leur libre arbitre. En Ecclésiaste 7:29 (“La Sainte Bible”, version Synodale), on peut lire cet intéressant commentaire: “C’est que Dieu a créé l’homme droit; et ce sont les hommes qui ont cherché toutes sortes de détours.”
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On rend Dieu coupable des choses qu’il condamne!Réveillez-vous ! 1981 | 22 juillet
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On rend Dieu coupable des choses qu’il condamne!
LES hommes se font la guerre, avec son cortège de morts, de mutilés, de famines et d’épidémies. Les humains polluent l’environnement, exploitent et épuisent les ressources naturelles de la planète. Ils saccagent la faune et la couverture forestière aussi naturellement que s’ils rentraient une moisson. Ils laissent aux eaux de ruissellement le soin d’affouiller ces terres dénudées et de submerger des écosystèmes [ensembles formés par le milieu ambiant et les organismes végétaux et animaux qui s’y trouvent]. C’est aux hommes que l’on doit aussi la courbe ascendante de la criminalité, au point que nombre d’endroits ne sont même plus sûrs le jour. Par millions, les gens adoptent un comportement suicidaire, font des ‘voyages’ avec de la drogue afin d’échapper à un quotidien pénible et ennuyeux, mais en agissant ainsi ils ne font qu’aggraver leurs ennuis.
Tout le problème est là: ce sont les gens qui pratiquent ces choses lamentables qui disposent aussi du moyen d’empêcher ces choses. Les hommes pourraient s’éviter bien des souffrances s’ils écoutaient les commandements de Dieu. Il condamne le meurtre, le vol, la fornication, la sodomie, l’avidité, la gloutonnerie, l’ivrognerie et les autres actes d’injustice qui portent préjudice aux humains. Dieu nous demande de prendre soin de la terre, des animaux et de la végétation, d’aimer notre prochain et de traiter autrui comme nous aimerions qu’il nous traite. — Gen. 1:28; 2:15; Mat. 22:39; 7:12.
Pourquoi moi?
Toutefois, la masse des gens refuse d’obéir à son conseil et préfère suivre ses propres voies. Lorsque celles-ci mènent au malheur, les hommes en font le reproche à celui qui les avait mis en garde dès le début. Ils se lamentent sur leur sort et s’écrient: “Pourquoi moi?” Ils réagissent comme s’ils avaient été désignés par la providence divine pour servir de victimes innocentes. En Proverbes 19:3, la Bible attire l’attention sur les inclinations propres à telles personnes. Dans la Traduction œcuménique de la Bible, ce passage est ainsi rendu: “La folie d’un homme brise-t-elle sa destinée qu’il s’en prend rageusement au SEIGNEUR!” Dans La Bible de Maredsous, nous lisons: “La folie de l’homme le met sur une mauvaise voie, c’est contre le Seigneur que son cœur s’irrite.” Ce qui retient l’attention, c’est que de telles personnes ne se font pas prier pour rejeter sur Dieu la responsabilité du mal, mais, par contre, quand la vie leur sourit, elles ne se demandent jamais: “Pourquoi moi?” Elles se contentent d’accuser et ne remercient jamais.
La plupart du temps les hommes déplorent le mal qu’ils subissent du fait d’autres humains. Cependant, des catastrophes naturelles peuvent aussi causer des souffrances: un tremblement de terre, un ouragan, une tornade, une longue sécheresse ou d’autres calamités semblables. Mais même dans pareil cas, les pertes peuvent être réduites à un minimum si les constructions et les logements sont prévus en conséquence. De même, en protégeant la couverture forestière, on maintient le niveau des précipitations atmosphériques. Et lorsque le malheur frappe, les humains ne sont pas choisis comme cibles. En Ecclésiaste 9:11, nous lisons: “Ce n’est pas aux hommes rapides qu’appartient la course, ni aux puissants la bataille, et non plus aux sages la nourriture, et non plus aux intelligents la richesse, et (...) ce n’est pas à ceux qui ont de la connaissance qu’appartient la faveur, car temps et événements imprévus leur arrivent à tous.”
Dieu interdit de commettre le mal, mais il le permet, bien qu’il soit tout-puissant et qu’il puisse l’arrêter. Mais alors, pourquoi n’y met-il pas un terme?
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Dieu peut y mettre fin, mais qu’adviendrait-il alors?Réveillez-vous ! 1981 | 22 juillet
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Dieu peut y mettre fin, mais qu’adviendrait-il alors?
CEUX qui récriminent contre Dieu parce qu’il permet le mal, désirent-ils vraiment la fin de la méchanceté? Quelles actions mauvaises souhaitent-ils voir disparaître? Celles qu’ils commettent ou seulement celles qui sont perpétrées par autrui? Et si Dieu mettait un terme au cancer du poumon en arrachant la cigarette de leurs doigts? À la cirrhose, en vidant leur verre dans l’évier? Aux maladies vénériennes, en séparant ceux qui se livrent à la fornication? Les humains admettraient-ils pareille chose, ou s’élèveraient-ils de façon véhémente contre cette atteinte à leur liberté?
À l’unanimité, ils approuveraient sans doute Dieu s’il faisait tomber les armes des mains des voleurs. Mais que dire des délits commis par les cols blancs et les ouvriers, délits qui portent sur des sommes d’argent infiniment plus importantes? Aimeraient-ils que Dieu les traîne dans le bureau de leur patron, avec le produit de leur vol entre les mains? Désirent-ils que tous les vols soient bannis, ou seulement une certaine catégorie?
Seraient-ils réjouis si Dieu fermait les usines qui polluent de façon flagrante et provoquent la maladie et la mort, même s’il s’agissait de leur lieu de travail, là où ils gagnent leur vie? Ils déplorent les maux causés par les guerres, mais approuveraient-ils la fermeture des usines d’armement, fermeture qui entraînerait la ruine de l’économie? Et si Dieu partageait leur nourriture avec ceux qui sont affamés et leurs richesses avec les pauvres?
Jusqu’à quel point les humains désirent-ils que Dieu supprime le mal? Après tout, est-ce vraiment le mal qu’ils désirent voir disparaître? Ne sont-ce pas plutôt les désagréments causés par le mal, ses conséquences? Ne souhaitent-ils pas avoir des mœurs légères, sans maladie vénérienne? Boire à l’excès, sans souffrir du foie? Fumer, sans craindre le cancer du poumon? Se “défoncer” à la marihuana, sans que cela nuise à leur cerveau? Aimeraient-ils semer ce qui est mauvais sans en récolter les fruits? Cela ne peut se concevoir, pas plus qu’on ne cueille des pommes au milieu de mauvaises herbes, ni du raisin parmi les chardons.
Les humains se montrent tels qu’ils sont
On remarque l’empressement des gens à faire le mal quand ils peuvent éviter les désagréments qui en résultent, lorsque par exemple une catastrophe empêche la police d’intervenir et qu’on peut voler en toute impunité. Quand, à cause d’une inondation ou d’un incendie, des quartiers résidentiels doivent être évacués ou lorsqu’une panne de courant plonge une ville dans l’obscurité, les gens se livrent alors au pillage des maisons et des magasins. La Bible dit: “Parce que la sentence contre une œuvre mauvaise n’a pas été exécutée rapidement, c’est pour cela que le cœur des fils des hommes est devenu pleinement résolu en eux à faire le mal.” — Eccl. 8:11.
Au moyen des lois, des tribunaux, des prisons et des mesures de réhabilitation, les hommes ont essayé d’endiguer le mal, mais ils reconnaissent leur échec. Le mal se pratique à une grande échelle et nombre de personnes n’ont pas du tout envie de changer d’attitude. Mais ces gens critiquent Dieu parce qu’il permet le mal. Si Dieu y mettait fin, ils conspueraient cette atteinte à leur liberté. De façon ou d’autre, ils blâment Dieu.
Néanmoins, tout cela sert le dessein de Dieu, comme ceux qui aiment la justice pourront s’en rendre compte.
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En attendant, quelles leçons pouvons-nous retenir?Réveillez-vous ! 1981 | 22 juillet
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En attendant, quelles leçons pouvons-nous retenir?
ON MOISSONNE CE QU’ON SÈME
Semez du blé et vous récolterez du blé. Plantez du seigle et vous ferez les seigles. Ensemencez de l’orge et vous moissonnerez de l’orge. C’est la logique. Personne ne s’attend à autre chose. Pourtant, quand on aborde le domaine de la conduite, beaucoup pensent pouvoir semer ce qui est mauvais et récolter ce qui est bon. Cela est faux, comme l’indique Galates 6:7: “Ne vous laissez pas égarer: on ne se moque pas de Dieu. En effet, quoi que l’homme sème, c’est aussi ce qu’il moissonnera.” Beaucoup de temps peut s’écouler entre les semailles et la moisson, mais le jour de la moisson vient toujours. C’est pour nous une leçon.
LES LEÇONS DE L’EXPÉRIENCE
Jéhovah permit que Jésus, son Fils, souffre aux mains d’hommes méchants et qu’il mette à profit cette expérience: “Bien que Fils, il a appris l’obéissance par les souffrances qu’il a endurées.” Cela l’a aussi préparé pour être un grand prêtre capable de “compatir à nos faiblesses”. (Héb. 4.15; 5:8) Le fait d’endurer le mal fortifie notre intégrité et nous pousse à obéir à Dieu. Comme ce fut le cas pour Jésus, cela nous aide aussi à compatir aux souffrances d’autrui. Aujourd’hui, les parents laissent souvent leurs enfants faire d’amères expériences et acceptent qu’ils soient victimes de leur propre folie. De l’avis de ces parents, c’est l’unique façon pour les enfants d’apprendre quelque chose de la vie. Puisque Jéhovah permet le mal, nous pouvons nous aussi dégager d’importantes leçons de cette façon d’agir.
UNE MEILLEURE APPRÉCIATION
Nous considérons comme tout à fait naturel de pouvoir disposer de nombreux avantages. Quand on est jeune, on jouit de la vigueur et de la santé sans même y penser, jusqu’à ce que la vieillesse vienne nous les ravir. De bons yeux, une ouïe fine, une excellente nourriture, de chauds vêtements, une maison confortable, tous ces bienfaits semblent normaux à ceux qui les possèdent. Mais soyez frappé de cécité ou de surdité, souffrez du froid ou de la faim, perdez une jambe ou une personne qui vous est chère, et alors vous apprécierez comme jamais auparavant ce que vous avez perdu. Bandez-vous les yeux pendant une semaine ou pendant un jour et vous vous rendrez compte alors de toute leur utilité. Si nous endurons le mal, nous risquons de perdre certaines choses, mais l’épreuve nous apprend à apprécier ce que nous avons.
LA VOIE DE LA SAGESSE
De nos jours, des millions de gens ne font aucun cas des instructions divines. Ils feignent de les ignorer, et il en est ainsi jusqu’à ce qu’ils en subissent les effets. Combien il eût été préférable de tenir compte de ces principes dès le début et de s’éviter ainsi bien des malheurs! Nous n’avons pas besoin de passer par de dures épreuves pour apprendre que “l’avertissement de Jéhovah est digne de foi, rendant sage l’inexpérimenté”. (Ps. 19:7.) Les inexpérimentés peuvent apprendre s’ils remarquent les épreuves subies par autrui: “Quand on inflige une amende au moqueur, l’inexpérimenté devient sage.” Ils n’ont pas besoin de vivre des moments pénibles pour cela: “Il est sagace, celui qui, ayant vu le malheur, se cache.” (Prov. 21:11; 22:3). Nous pouvons apprendre à éviter le mal, en analysant ses effets.
À RUDE ÉCOLE
L’ancien Israël qui était la nation de Jéhovah, n’accepta pas ses instructions. Il eut à en subir les conséquences et apprit la valeur de ses directives à rude école: “Il [Dieu] soumit donc leur cœur par le tourment. (...) Ceux qui étaient sots (...) à cause de leurs fautes, finirent par s’attirer l’affliction.” (Ps. 107:11-17). S’adressant à la nation, Jéhovah déclara: “Ta malice devrait te corriger, et tes actes d’infidélité devraient te reprendre. Sache donc et vois que c’est quelque chose de mauvais et d’amer que tu aies quitté Jéhovah.” (Jér. 2:19). Cependant, quantité d’humains incorrigibles refusent de mettre à profit la correction: “Même si tu pilais menu le sot dans un mortier, parmi des grains concassés, avec un pilon, sa sottise ne s’éloignerait pas de lui.” — Prov. 27:22.
QUELLE EST L’ÉTENDUE DE LA SOUFFRANCE?
Innombrables sont aujourd’hui les gens qui souffrent. Cela trouble beaucoup d’esprits, mais nous apprenons ainsi par l’expérience que des systèmes mauvais font souffrir des millions d’hommes. Toutefois, cela n’aggrave en rien la souffrance individuelle. On parle souvent de la somme immense des misères humaines, mais n’oublions pas ceci: des milliers de gens peuvent avoir la migraine, mais personne n’a enduré le poids de milliers de migraines à la fois. Chacun n’endure qu’une seule migraine. Le mal, lui, existe depuis 6 000 ans, mais personne n’en a souffert pendant 6 000 ans. Chacun en souffre sa vie durant et cela est bien assez.
LE REMÈDE NE DÉPEND PAS DE L’HOMME
Une chose est essentielle: retenir la leçon que le mal nous donne en permanence. Lorsque nous semons le mal, nous le moissonnons. Quand les nations font le mal, des millions de gens en souffrent. Au cours des 6 000 années écoulées, les hommes ont essayé de multiples formes de gouvernement. Aucune d’entre elles n’a procuré la paix et le bonheur. Les paroles suivantes n’ont cessé de se révéler vraies: “Il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger son pas.” (Jér. 10:23). Les politiciens, les militaires, les financiers, les ecclésiastiques ont manqué à leurs engagements envers l’humanité. Tous ces millénaires au cours desquels on a moissonné le mal ne nous enseignent-ils pas la nécessité de semer de façon différente et ne nous apprennent-ils pas que les seuls efforts humains sont insuffisants?
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Pourquoi Dieu permet-il le mal? Comment y mettra-t-il fin?Réveillez-vous ! 1981 | 22 juillet
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Pourquoi Dieu permet-il le mal? Comment y mettra-t-il fin?
IL Y A bien longtemps de cela, un homme droit et irréprochable eut à supporter une épreuve qu’il ne put expliquer: la perte des membres de sa famille et de ses biens, à laquelle vint s’ajouter une douloureuse maladie. Très probablement cet homme eut envie de s’écrier, comme beaucoup de gens frappés par le malheur le font aujourd’hui: “Pourquoi moi?” Il rendit Dieu responsable par ces mots: “C’est que les flèches du Tout-Puissant m’ont transpercé, mon âme en a bu le venin. (...) Oui, que Dieu consente à me broyer, qu’il brandisse la main et me mette en pièces!” Plus tard, il s’écria: “Ah! pitié, pitié, vous mes amis! Vous voyez que la main de Dieu m’a frappé.” — Job 6:4, 9; 19:21, Bible du Rabbinat français.
Le fidèle Job accusa Dieu. Toutefois, si nous jetons un regard au milieu des tribunaux célestes, l’identité du coupable nous est révélée. En présence de nombreux anges, Jéhovah attira l’attention de Satan sur Job, dont il put dire: “Il est un homme intègre et droit, craignant Dieu et évitant le mal.” Satan rétorqua par ces mots: “Est-ce donc gratuitement que Job craint Dieu? N’as-tu pas élevé comme une haie tutélaire autour de lui?” Il ajouta: “Étends une fois ta main et touche tout ce qui est à lui; tu verras s’il ne te reniera pas en face.” Puis il dit à nouveau: “Étends donc ta main et atteins-le dans ses os et dans sa chair: tu verras s’il ne te reniera pas en face.” Cela nous révèle que Satan avait au préalable contesté que Dieu puisse avoir des gens fidèles durant l’épreuve. À cette occasion, Satan prétendit qu’il n’avait pas eu la possibilité d’éprouver Job. Aussi Jéhovah lui dit-il: “Eh bien! il est en ton pouvoir; seulement respecte sa vie.” — Job 1:6-11; 2:1-6, Bible du Rabbinat français.
Ce fut donc Satan qui causa l’affliction de Job avec la permission de Jéhovah. Job ne le comprit pas et en fit à Dieu le reproche. Toutefois, il maintint son intégrité et prouva ainsi la perfidie du défi lancé par Satan (Job 2:7; 27:5; 31:6). Au cours de l’Histoire et jusqu’à nos jours, des personnes fidèles ont eu une attitude semblable à celle de Job (Héb. 11:1-39; Rév. 7:9, 10; 14:1, 4). Aujourd’hui, dans les derniers jours, les ennuis s’aggravent. En Révélation 12:12, nous lisons pourquoi: “Malheur à la terre et à la mer, car le Diable est descendu vers vous, ayant une grande colère, sachant qu’il a une courte période de temps.” Seul Jéhovah peut mettre un terme à la cause invisible du mal et il le fera sous peu. — Jean 12:31; Rév. 20:1-3.
Mais que dire du mal et de la souffrance produits par la société humaine — les systèmes politiques corrompus, le mercantilisme, et le militarisme belliqueux? Des humains sont aussi la proie d’hommes incorrigibles. Comment mettra-t-on fin à cette injustice? Des personnes de bonne foi qui haïssent le mal ont essayé d’y mettre un terme au moyen des lois, des tribunaux, des prisons et des mesures de réhabilitation, mais sans y réussir.
Regardons les choses en face!
Il en ressort une réalité brutale: pour mettre fin aux guerres, il faut éliminer les bellicistes. Pour que la famine disparaisse, supprimer les mercantis. Pour arrêter la pollution, empêcher les pollueurs. Pour tenir en échec la criminalité, il faut en finir avec les criminels et avec le milieu qui les engendre. Pour stopper l’immoralité qui décime les familles et favorise la propagation des maladies, il faut couper court aux activités de ceux qui la pratiquent. L’action menée depuis 6 000 ans par les partisans des réformes, les aides sociaux, les politiciens, les membres de la police, et les organisations pour la paix, a échoué. Si le méchant refuse de changer, que faire, sinon le supprimer? Pouvez-vous avoir sans aucune crainte des renards dans un poulailler ou des loups dans un troupeau de moutons? De même, on ne peut avoir la paix sur une terre remplie de malfaiteurs. La permission divine du mal prendra fin avec l’enlèvement de Satan le Diable et de tous ceux qui pratiquent le mal et n’en démordent pas. Le temps imparti à Satan pour tenter de gagner son défi touche rapidement à sa fin. — Ex. 9:16.
À vrai dire, l’origine du problème remonte au premier couple humain. Jéhovah Dieu créa la terre et chargea l’homme de s’en occuper, d’en prendre soin, ainsi que des plantes et des animaux. Adam et Ève reçurent des directives divines: soit obéir et avoir la vie, ou bien désobéir et alors mourir. Satan contesta ces ordonnances. Adam et Ève, qui jouissaient du libre arbitre, préférèrent suivre l’exemple de Satan. Depuis ce temps, l’humanité n’a cessé de faire un mauvais usage de sa liberté de choix.
La liberté de choix aujourd’hui
Même de nos jours, les conséquences de ce mauvais usage de la liberté se voient dans le mal qui nous entoure. De leur plein gré, les hommes ont semé le mal et moissonné les souffrances. Ont-ils appris les leçons de leur triste passé? Ont-ils noté l’échec de toutes les formes de gouvernement humain et pris conscience de la nécessité du Royaume de Dieu par le moyen du Christ? Ont-ils remarqué combien était désastreuse la moisson effectuée par les nations et les humains cupides qui ont pollué la terre et abreuvé son sol de sang innocent? Ont-ils appris par une cruelle expérience qu’en choisissant la voie du matérialisme, de l’immoralité, de la criminalité, du ‘moi d’abord’, des millions de gens ont fait un usage peu sage de leur liberté et que cela leur a attiré des douleurs et des souffrances inouïes?
Que leur a enseigné la permission divine du mal? À utiliser leur libre arbitre pour choisir de suivre les directives divines, à traiter les autres comme ils aimeraient être traités, à aimer leur prochain comme eux-mêmes, à maintenir leur intégrité envers Dieu et à s’attirer son approbation? La situation mondiale nous amène à répondre par la négative. Six mille années de guerre, de famine, de maladie et de mort ont-elles fourni à la majorité des humains des raisons encore plus fortes d’apprécier les bénédictions que la terre transformée en un paradis connaîtra sous le Royaume de Dieu? Il faut l’espérer, car Dieu a fait de telles promesses aux humains obéissants. Elles sont contenues en II Pierre 3:13, en ces termes: “Mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre dans lesquels la justice doit habiter.”
Dieu ne prend pas plaisir à la mort de quelqu’un de méchant. Son désir est que tous se repentent et avec beaucoup de miséricorde il exécutera son dessein tel qu’il était prévu à la création de la terre. Il “ne l’a pas créée pour rien”, il “l’a formée pour être habitée” par des humains qui, disposant de leur libre arbitre, choisiraient la paix et la tranquillité. Dieu n’oubliera pas ceux “qui soupirent et gémissent au sujet de toutes les choses détestables qui se commettent”. Il sait que “jusqu’à présent, toute la création continue à gémir ensemble et à souffrir ensemble”. — És. 45:18; Ézéch. 9:4; 18:23; Rom. 2:4; 8:22; II Pierre 3:9.
De Dieu viendra le soulagement. Il répondra aux aspirations des humains. Il accomplira sa promesse de balayer la méchanceté de la terre, afin de combler les désirs des hommes humbles et paisibles: “Et un peu de temps encore, et le méchant ne sera plus; et assurément tu prêteras attention à son lieu, et il ne sera pas. Mais les humbles posséderont la terre, et vraiment ils se délecteront de l’abondance de la paix. Les justes posséderont la terre, et sur elle ils résideront pour toujours.” — Ps. 37:10, 11, 29.
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