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L’appel de la “ bonne nouvelle ”La Tour de Garde 1963 | 15 mai
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L’appel de la “ bonne nouvelle ”
1. Quelle est aujourd’hui la meilleure des nouvelles, et pourquoi ?
TOUT le monde aime entendre une bonne nouvelle. Quand un mari apprend que sa femme vient de lui donner un fils premier-né, combien il est heureux ! Ne sommes-nous pas joyeux lorsque nous apprenons que des amis ou des parents particulièrement chers, peut-être notre père et notre mère, vont bientôt nous rendre visite ? Combien est heureux le cultivateur quand il reçoit la bonne nouvelle que les grains semés dans ses champs commencent à pousser ! Et le chômeur qui cherche un emploi depuis plusieurs mois, n’est-il pas réjoui par la nouvelle qu’il pourra de nouveau travailler et gagner l’argent qui lui est nécessaire pour subvenir aux besoins de sa femme et de ses enfants ? En effet, nous pouvons recevoir toutes sortes de bonnes nouvelles mais aucune d’entre elles n’est meilleure que la “ bonne nouvelle du royaume ” de Dieu, car elle donne aux hommes obéissants l’espoir de recevoir les bienfaits éternels de la vie et de la paix dans un monde nouveau. — Mat. 24:14.
2. De quoi une bonne nouvelle est-elle souvent accompagnée ? Citez des exemples.
2 Mais on notera qu’une bonne nouvelle s’accompagne souvent de nouvelles responsabilités. Elle constitue un appel à l’action. Elle nous invite à agir, à faire quelque chose pour manifester notre gratitude et pour profiter pleinement de la chose annoncée. La naissance d’un fils premier-né est certes une bonne nouvelle pour le mari et la femme, mais ce miracle a fait d’eux un père et une mère. Devant cette nouvelle situation, ils doivent modifier leur façon de vivre et assumer leurs responsabilités de parents. L’arrivée de visiteurs entraîne du travail supplémentaire pour les hôtes, bien qu’ils soient heureux d’exercer l’hospitalité à leur égard. Le cultivateur qui apprend que les grains commencent à pousser entend par là un appel à l’action. Il faut qu’il consacre du temps et des efforts pour cultiver ces nouvelles pousses, les protéger des oiseaux, les arroser et pour enlever les mauvaises herbes. Il lui faut travailler dur pour amener ces plantes à la maturité et pour s’assurer une bonne récolte. De même, le chômeur regarde comme une bonne nouvelle l’offre d’un emploi, mais il sait aussi qu’il doit maintenant prendre ses responsabilités et honorer son contrat de travail s’il veut garder sa place. Montre-toi un bon ouvrier ! voilà l’appel qu’il entend.
3. a) Que nous apprend la “ bonne nouvelle ” quant à l’avenir de la terre ? b) Quelles questions se posent à l’homme sincère ?
3 Il n’en va pas autrement de la “ bonne nouvelle du royaume ”. L’annonce de cette bonne nouvelle est, elle aussi, un appel à l’action. Elle invite ceux qui l’entendent à faire quelque chose pour témoigner leur reconnaissance. Et quelle bonne nouvelle ! En effet, le Royaume de Dieu et de Jésus-Christ doit détruire le présent système de choses inique, mettre fin à la haine et à la guerre, à la maladie et à la mort, et rétablir sur la terre un paradis de paix et de bonheur rempli d’hommes et de femmes en parfaite santé. Qui plus est, tout cela doit se produire très prochainement, dans cette génération (voir Daniel 2:44 ; Psaumes 37:10, 11 ; 46:10 ; Ésaïe 9:5, 6 9:6, 7, NW ; Apocalypse 21:3, 4 ; Matthieu 24:3-14, 32-34). Sans doute avez-vous déjà eu quelque connaissance de cette bonne nouvelle. Le fait même que vous lisiez ces pages prouve que vous vous intéressez à la “ bonne nouvelle ” et aux desseins de Dieu qui doivent s’accomplir par le moyen du Royaume. Et sans doute voudriez-vous vivre sous ce meilleur des royaumes et jouir éternellement de ses bénédictions. Si tel est sincèrement votre désir, il est normal que vous vous posiez les questions suivantes : “ Que dois-je faire ? Comment mon acceptation de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu changera-t-elle ma vie désormais ? ”
4. Quelle conduite est exigée de ceux qui désirent obtenir la vie sous le Royaume de Dieu, et quel changement est nécessaire ?
4 Tout le monde convient que l’apôtre Paul parlait de notre temps quand il écrivit dans Éphésiens 5:16 (NW) : “ Les jours sont mauvais. ” Indiscutablement, nous vivons dans un monde méchant, un monde injuste où les pensées et les actions des hommes sont mauvaises. La conduite des individus et des nations n’honore pas Dieu et elle est indigne de son Royaume. Nous avons été élevés dans ce monde, parmi ses traditions et ses coutumes, dont beaucoup sont contraires aux justes principes de Dieu, au milieu de gens dont le comportement est loin de suivre les règles de conduite énoncées dans la Parole de Dieu, la Bible. Tout cela a produit un effet sur nous et sur notre façon de vivre. Ayant vécu dans un monde divisé, nous avons accordé notre fidélité à des communautés diverses — famille, tribu, race, nation — et cela a souvent engendré la division, la haine, la méfiance et l’orgueil ou un sentiment de supériorité vis-à-vis de nos semblables. Mais lorsque nous prenons connaissance du Royaume de Dieu en lisant la Bible, nous apprenons qu’une fidélité d’une autre sorte est exigée de ceux qui veulent obtenir la vie éternelle. Il s’agit de la fidélité envers Jéhovah, le Souverain suprême de l’univers, et envers son Royaume dirigé par Jésus-Christ. Nous apprenons aussi un mode de vie nouveau fondé sur l’obéissance à ce Royaume. Notre conduite doit être différente de celle du monde. Nous devons nous conduire “ d’une manière digne de la bonne nouvelle ”. — Phil. 1:27, NW.
5. Que fait-on, en réalité. quand on accepte la “ bonne nouvelle du royaume ” ?
5 Il importe de comprendre que la “ bonne nouvelle ” concerne un royaume, le Royaume de Dieu. Le Royaume en question est un gouvernement qui exerce la domination sur ses sujets. Tout comme les autres gouvernements, le Royaume de Dieu a des lois qui règlent la conduite de ceux qui lui sont soumis. C’est pourquoi, quand on accepte la “ bonne nouvelle ”, on accepte en réalité la responsabilité de devenir un sujet du Royaume céleste de Dieu, de s’y soumettre humblement et d’obéir aux commandements du Souverain suprême de l’univers, Jéhovah. C’est uniquement de cette façon que nous serons “ estimés dignes du royaume de Dieu ”. — II Thess. 1:5, NW.
6. Pourquoi cette question est-elle urgente ?
6 Il y a grande urgence à ce que tous les habitants de la terre prêtent attention à cette question. Personne ne peut nier qu’à l’heure actuelle, la “ bonne nouvelle du royaume ” est annoncée dans le monde entier. Elle est prêchée parce que nous vivons les “ derniers jours ” du présent monde, et le temps du jugement final de tous les habitants de la terre est proche. Votre façon d’écouter la “ bonne nouvelle ”, de lui obéir et d’y conformer votre vie, déterminera votre sort : la vie ou la mort. Sous peu, Jésus-Christ, le Roi du Royaume de Dieu, et ses saints anges, feront venir “ la vengeance sur ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle sur notre Seigneur Jésus ”. — II Thess. 1:7-10, NW.
LA BONNE NOUVELLE ANNONCÉE À ISRAËL
7. Quelle bonne nouvelle fut annoncée à la nation d’Israël pendant son séjour en Égypte ?
7 Les Israélites, descendants de Jacob ou Israël, fils d’Isaac, fils d’Abraham, habitèrent pendant de longues années dans le pays d’Égypte, où ils devinrent très nombreux. Dans ce pays des pharaons, ils furent haïs et persécutés, abaissés à l’état d’esclaves et opprimés. Mais au milieu de ces souffrances, ils reçurent une bonne nouvelle ! C’est pourquoi on put parler d’eux bien plus tard comme de “ ceux à qui la bonne nouvelle a été déclarée d’abord ”. (Héb. 4:6, NW.) Par son porte-parole, Moïse, Jéhovah Dieu adressa aux Israélites ce message merveilleux : “ Je vous ferai monter de l’Égypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, (...) dans un pays où coulent le lait et le miel. ” (Ex. 3:17). Quel message réconfortant ! Et avec quelle joie les Israélites l’entendirent ! Quelle joie également n’éprouvèrent-ils pas plus tard lorsqu’ils virent la délivrance miraculeuse que Jéhovah opéra en leur faveur, quand il manifesta sa toute-puissance par les dix plaies et en détruisant les Égyptiens dans la mer Rouge après que les Israélites l’eurent traversée à pied sec (Exode, chapitres 7 à 15) ! Alors qu’il se trouvait encore en Égypte, Moïse avait reçu l’ordre suivant : “ C’est pourquoi dis aux enfants d’Israël. Je suis Jéhovah ; je vous affranchirai des corvées des Égyptiens, je vous délivrerai de leur servitude, et je vous sauverai avec un bras étendu et par de grands jugements. Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu, et vous saurez que je suis Jéhovah votre Dieu qui vous affranchis des corvées des Égyptiens. ” (Ex. 6:6, 7, AC). Par cette promesse bénie, Jéhovah offrit aux Israélites l’occasion de devenir son peuple ayant des relations spéciales avec lui. À coup sûr, cela exigeait de leur part une conduite digne de ce grand privilège.
8. a) Comment les Israélites devaient-ils témoigner leur reconnaissance pour la bonne nouvelle qui leur avait été annoncée ? b) Quelle qualité manifestée par cette nation lui valut d’être délivrée de l’Égypte ?
8 Cette bonne nouvelle et le privilège d’avoir Jéhovah comme Dieu devaient pousser la nation d’Israël à témoigner sa reconnaissance en obéissant promptement et volontairement à tout ce que Jéhovah lui ordonnerait de faire. L’occasion de manifester une telle obéissance se présenta peu de temps après. Avant même qu’ils aient quitté l’Égypte, Jéhovah ordonna aux Israélites de célébrer la Pâque. La nuit du 14 nisan (selon le calendrier juif), chaque famille dut se réunir dans son foyer, égorger un agneau et asperger de son sang les montants et le linteau de la porte (Ex. 12:1-23). Après avoir reçu ces instructions de Moïse, “ les enfants d’Israël s’en allèrent et firent ce que Jéhovah avait ordonné à Moïse et à Aaron ; ainsi firent-ils ”. (Ex. 12:28, AC.) À cause de l’obéissance des Israélites en cette occasion, l’ange de Jéhovah “ passa par dessus ” (sens étymologique du mot “ pâque ”) leurs maisons quand il frappa les premiers-nés des Égyptiens. “ Et ce même jour, Jéhovah fit sortir du pays d’Égypte les enfants d’Israël rangés par bandes. ” — Ex. 12:51, AC.
9. a) Que deviendrait la nation d’Israël, d’après les paroles divines qui lui furent adressées ? b) Qu’exigeait Jéhovah de cette nation ?
9 Le troisième mois après leur sortie d’Égypte, les Israélites atteignirent le mont Sinaï et là Jéhovah, toujours par le truchement de son porte-parole Moïse, leur fit clairement comprendre qu’en devenant son peuple, ils entraient dans de nouvelles relations avec lui. “ Moïse monta vers Dieu, et Jéhovah l’appela du haut de la montagne en disant : Tu parleras ainsi à la maison de Jacob et tu diras aux enfants d’Israël : Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle et amenés vers moi. Maintenant si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez mon peuple particulier parmi tous les peuples, car toute la terre est à moi ; mais vous, vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte. Telles sont les paroles que tu diras aux enfants d’Israël. Moïse vint appeler les anciens du peuple, et il mit devant eux toutes ces paroles, selon que Jéhovah le lui avait ordonné. Le peuple tout entier répondit : Nous ferons tout ce qu’a dit Jéhovah. ” — Ex. 19:3-8, AC.
10. Dans quels domaines Jéhovah fit-il des lois régissant la vie du peuple de son alliance ?
10 La nation d’Israël était unique. La nation tout entière — hommes, femmes et enfants — fut admise dans le pacte appelé souvent l’alliance de la Loi, et ce contrat fit d’elle une nation mise à part pour Jéhovah. Jéhovah étant le Roi de son peuple, il exerça son droit de faire des lois régissant tous les aspects de la vie de ses sujets. Les lois que Dieu leur transmit par Moïse concernaient le culte, les offrandes, les sacrifices, l’alimentation, la pureté spirituelle et physique, les mœurs, le mariage, les devoirs du mari et de la femme, des parents et des enfants ; il y avait aussi des lois et des principes réglant les rapports avec le prochain, lois qui soulignaient la nécessité de l’honnêteté, de la justice, et aussi de la miséricorde et de l’amour.
11. Quelle loi relative au sang Dieu donna-t-il à Israël, et sur quel commandement antérieur cette loi se fondait-elle ?
11 Certaines de ces lois n’étaient que le prolongement de principes énoncés précédemment qui s’appliquaient encore et qui s’appliquent même aujourd’hui à tous les descendants d’Adam et de Noé. Par exemple, les lois relatives à la sainteté du sang se fondaient sur le commandement que Dieu donna à Noé après le déluge et qui est consigné en ces termes dans Genèse, chapitre 9 : “ Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture : je vous donne tout cela, comme l’herbe verte. Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang. Sachez-le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal ; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l’homme à son image. ” (Gen. 9:3-6). Il faut avoir un tel respect pour le sang parce que celui-ci représente la vie ou l’âme ; comme la vie est un don de Dieu, il est en droit d’exiger que l’homme respecte la vie de ses semblables et des animaux. Dieu permet à l’homme d’abattre les animaux pour se nourrir mais non de les massacrer pour le simple plaisir de pratiquer un sport. C’est pourquoi la loi divine donnée aux Israélites soulignait le respect de la vie et du sang. Jéhovah leur ordonna : “ Tout homme de la maison d’Israël ou d’entre les étrangers habitant au milieu d’eux, qui aura consommé du sang de quelque nature que ce soit, je tournerai ma face contre celui qui aura consommé du sang et je le retrancherai du milieu de son peuple ; car la vie de la chair est dans le sang, que moi je vous ai donné pour l’autel afin d’y faire par lui l’expiation de vos fautes ; le sang, en effet, opère l’expiation par la vie qui est en lui. C’est pourquoi j’ai dit aux fils d’Israël : Personne d’entre vous ne consommera de sang, non plus que l’étranger qui habite au milieu de vous, il n’en consommera pas non plus. Tout homme d’entre les fils d’Israël ou d’entre les étrangers habitant au milieu de vous, qui, à la chasse, aura tué quelque gibier ou quelque oiseau qui se mange, en versera le sang qu’il recouvrira de poussière, car la vie de toute chair est dans son sang, c’est pourquoi je dis aux fils d’Israël : Vous ne consommerez le sang d’aucun être car la vie de toute chair, c’est son sang ; quiconque le consomme sera exterminé. ” Le caractère sacré de la vie fut souligné également dans le sixième des Dix Commandements, qui déclare : “ Tu ne tueras point. ” — Lév. 17:10-14, Li ; Ex. 20:13.
12. Que contiennent les Dix Commandements écrits par Jéhovah sur des tables de pierre ?
12 Les Dix Commandements énoncent dix lois ou règles fondamentales régissant la vie des Israélites. Dieu les écrivit lui-même, par la puissance du saint esprit, sur deux tables de pierre que Moïse reçut sur le mont Sinaï. Ils occupaient à juste titre la place prééminente dans le code d’Israël dont ils faisaient partie. Ils contenaient des principes ou des lois de base, des règles de conduite concernant d’abord les relations entre les Israélites et Dieu, puis les rapports familiaux et enfin les rapports avec le prochain. Les quatre premiers commandements soulignent la nécessité de reconnaître Jéhovah comme Dieu, de lui rendre un culte exclusif fait de tout cœur, et d’obéir à ses commandements. Le cinquième montre le besoin de l’unité familiale et du respect que les enfants doivent à leur père et à leur mère. Les cinq derniers commandements ont trait aux rapports entre créatures humaines : il ne faut ni tuer, ni commettre d’adultère, ni voler, ni porter de faux témoignage, ni convoiter le bien de son prochain. — Ex. 20:1-17.
L’EXEMPLE DE LA NATION D’ISRAËL NOUS SERT D’AVERTISSEMENT
13, 14. a) Quelles bénédictions les Israélites recevraient-ils s’ils obéissaient aux lois de Dieu ? b) Quelle bénédiction reçurent-ils, mais pourquoi la perdirent-ils ?
13 L’obéissance aux lois de Jéhovah vaudrait aux Israélites d’innombrables bénédictions. S’ils se laissaient guider par ses commandements, ils auraient une conduite saine qui favoriserait l’unité de la nation et la santé et le bonheur de ses membres. Mais avant tout, ils pratiqueraient le culte pur et ils recevraient l’approbation de leur Dieu, Jéhovah. Leur obéissance les protégerait contre la fausse religion et contre les pratiques immorales qui les amèneraient à pécher et à se rebeller contre Dieu et finalement à être rejetés par lui.
14 Dieu tint sa promesse et conduisit les Israélites dans un pays où coulaient le lait et le miel (Ex. 3:8 ; Nomb. 13:27). Après bien des péripéties, cette nation prit possession de la Terre promise, Canaan ou Palestine, et au sujet du roi Salomon, il est rapporté qu’“ il avait la paix de tous les côtés alentour. Juda et Israël, depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba, habitèrent en sécurité, chacun sous sa vigne et sous son figuier, tout le temps de Salomon ”. (I Rois 4:24, 25.) Mais ces bénédictions ne durèrent pas. Ayant désobéi continuellement à la loi de Dieu, ce peuple récolta finalement ce qu’il méritait : Dieu le rejeta. Au lieu d’être bénie, cette nation subit les malédictions prévues par Dieu en cas de désobéissance.
15. a) Quels furent les deux commandements fondamentaux sur lesquels se basaient les relations entre Israël et Jéhovah ? b) Pourquoi un culte hypocrite ne tromperait-il pas Jéhovah ?
15 Les Dix Commandements servaient de base à l’alliance de la Loi, mais les rapports entre Dieu et la nation d’Israël se fondaient, à vrai dire, sur deux principes premiers : l’amour de Dieu et l’amour du prochain (Deut. 6:5-9 ; Lév. 19:18). La fidélité à ces deux principes était absolument indispensable pour demeurer dans la faveur de Dieu. Une dérogation temporaire à ces principes par faiblesse, à cause de l’imperfection humaine, ferait venir sur la nation une mesure disciplinaire, néanmoins Dieu lui pardonnerait. Mais si elle perdait son amour pour Dieu et cessait de le servir d’un cœur entier, cela ne manquerait pas de la conduire à la catastrophe (I Chron. 28:9 ; Prov. 4:23). Une forme d’adoration hypocrite ne tromperait pas Dieu, car Jéhovah “ regarde au cœur ” et il “ éprouve le cœur ” de l’homme. Le cœur de la plupart des Israélites se détourna de l’amour de Dieu et du prochain. Ils ne s’aimaient qu’eux-mêmes, et Jéhovah le voyait. Il voyait leurs mauvaises actions commises d’abord en cachette puis au grand jour, à mesure que leur cœur s’endurcissait et se confirmait dans le mal. — I Sam. 16:7 ; Jér. 17:10.
16. a) Quels malheurs survinrent sur cette nation ? b) En quels termes le prophète Jérémie expliqua-t-il les raisons de ces malheurs ?
16 Les Israélites entrèrent en Terre promise en l’an 1473 av. J.-C., et ils achevèrent de subjuguer ce pays au temps du roi David, dont le règne de quarante ans prit fin en 1037. Quarante années plus tard, après la mort du roi Salomon en 997, les jalousies et les rivalités finirent par scinder la nation d’Israël en deux royaumes distincts : le royaume septentrional d’Israël, composé de dix tribus ayant Samarie pour capitale, et le royaume de Juda vers le sud, composé de deux tribus et avec Jérusalem comme capitale. Le royaume septentrional fut détruit par les Assyriens en 740, et celui de Juda fut renversé par les Babyloniens en 607. Peu avant la destruction du royaume de Juda, Jérémie prononça les paroles suivantes devant ses habitants : “ Car j’ai fortement averti vos pères depuis le jour où je les ai fait monter du pays d’Égypte jusqu’à ce jour, je les ai sans cesse avertis, en disant : Écoutez ma voix. Et ils n’ont ni écouté ni prêté l’oreille ; chacun d’eux a marché selon l’opiniâtreté de son mauvais cœur, et j’ai exécuté sur eux toutes les paroles de cette alliance, que je leur ai commandé d’observer et qu’ils n’ont pas observée. Jéhovah me dit : Il s’est fait une conjuration chez les hommes de Juda et chez les habitants de Jérusalem. Ils sont retournés aux iniquités de leurs pères qui ont refusé d’écouter mes paroles, et ils sont allés après d’autres dieux pour les servir ; la maison d’Israël et la maison de Juda ont violé mon alliance que j’avais conclue avec leurs pères. C’est pourquoi ainsi parle Jéhovah : Je vais amener sur eux des malheurs dont ils ne pourront sortir ; s’ils crient vers moi, je ne les écouterai pas. ” — Jér. 11:7-11, AC. Comparez Deutéronome 6:12-15 et 28:15, 45-47.
17. Quelle restauration provisoire eut lieu chez les Israélites ?
17 Par sa grande miséricorde et pour accomplir ses promesses et ses desseins, Jéhovah délivra un reste de Babylone et le rétablit dans la Terre promise, après une période de soixante-dix années de désolation. Une fois encore, la bonne nouvelle de cette délivrance fut annoncée au peuple d’Israël qui se trouvait en captivité. Ce reste de l’Israël naturel retourna en Palestine afin que le culte de Jéhovah y fût restauré mais non pour devenir de nouveau une nation indépendante, un royaume séparé.
18. La nation d’Israël se montra-t-elle “ digne de la bonne nouvelle ” qui lui avait été annoncée ?
18 En fin de compte, cette ancienne nation d’Israël se montra-t-elle “ digne de la bonne nouvelle ” qui lui avait été annoncée par Moïse en Égypte ? Tint-elle la promesse faite par ses pères, qui avaient dit qu’ils feraient tout ce que Jéhovah leur ordonnerait, qu’ils seraient vraiment son peuple et qu’ils accompliraient sa volonté ? Non ! Telle est la réponse du Récit inspiré. Qu’elle n’en fût pas digne se voyait clairement par son attitude à l’égard de Jésus, le Messie promis, qu’elle rejeta et cloua au poteau. Peu de temps avant de mourir, Jésus prononça ce jugement contre la nation d’Israël : “ Jérusalem, Jérusalem, celle qui tue les prophètes et lapide ceux qui lui sont envoyés, — combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous n’avez pas voulu. Voici, votre maison vous est abandonnée. ” — Mat. 23:37, 38, NW ; Luc 23:18-25 ; Actes 2:23.
19. a) Quel grand privilège les Israélites possédaient-ils tant qu’ils étaient fidèles ? b) Quand Dieu rejeta définitivement cette nation, cessa-t-il tout rapport avec les hommes ?
19 Les Israélites avaient eu le grand privilège de constituer une nation de témoins de Jéhovah (És. 43:10-12). Certes, ils n’avaient pas reçu l’ordre de prêcher concernant Jéhovah à toutes les autres nations de la terre, mais ils avaient été mis à part pour le service et le culte exclusifs de Jéhovah. Par les œuvres merveilleuses qu’il accomplit en leur faveur et par le culte pur qu’ils pratiquèrent, Jéhovah s’était fait un grand nom. Mais ils ne pouvaient continuer d’être ses témoins qu’en restant fidèles au vrai culte et à l’alliance qu’il avait conclue avec eux, et en obéissant à ses commandements. Or, ils ne le firent pas, aussi Jéhovah rejeta-t-il l’Israël naturel. L’alliance de la Loi prit fin, car Jésus l’accomplit, et les lois de ce pacte furent clouées au poteau de torture (Col. 2:14, NW). Mais Dieu ne cessa pas pour autant tout rapport avec les hommes. Désormais, une alliance nouvelle entrait en vigueur, avec Jésus-Christ comme Médiateur. Elle ne fut pas conclue avec l’Israël naturel mais avec une nation qui produirait de bons fruits et dont la conduite serait digne d’un royaume céleste de Dieu ayant le Christ comme Roi. — Héb. 8:6 ; Mat. 21:43.
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La “ bonne nouvelle ” met à part un peuple pour le nom de JéhovahLa Tour de Garde 1963 | 15 mai
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La “ bonne nouvelle ” met à part un peuple pour le nom de Jéhovah
1, 2. a) De quel royaume Jésus parlait-il dans Matthieu 21:43 ? b) Qui en est le roi, et quand prit-il possession de son règne ? c) Le Royaume a-t-il été créé à l’intention d’une race en particulier ?
DE QUELLE nation Jésus parlait-il quand il déclara : “ Le royaume de Dieu (...) sera donné à une nation qui en produira les fruits. ” (Mat. 21:43, NW) ? Et de quel royaume s’agit-il ? Non, la nation ainsi bénie n’est pas fermée par une race en particulier appartenant à la famille humaine, pas plus qu’elle n’est organisée en royaume fait de main d’homme. Jéhovah Dieu a invité des hommes de toutes les nations à se constituer en peuple séparé du monde, “ un peuple pour son nom ”. — Actes 15:14, NW.
2 Ce peuple doit agir au mieux des intérêts d’un royaume, mais celui-ci n’est pas un royaume terrestre ayant pour capitale Jérusalem ou une autre ville de ce monde. Il s’agit du “ royaume céleste ” de Dieu (II Tim. 4:18, NW). Jésus-Christ, rejeté et mis à mort par la nation infidèle d’Israël, fut ressuscité et monta au ciel. Là, il attendit le moment prévu par Dieu pour entrer pleinement en possession de son règne ou Royaume (Héb. 1:13 ; Actes 2:32-36). Ce moment est arrivé en 1914 de notre ère. Puis, “ une guerre éclata au ciel ” et Satan, le grand adversaire de Dieu et des hommes fidèles sur la terre, fut précipité hors du ciel. Sous peu, lui et ses anges iniques seront écrasés, avec les gouvernements du monde et les hommes méchants qui se sont opposés au règne de Dieu. Leur exécution se produira lors de “ la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant ”, appelée Harmaguédon. — Apoc. 12:7-12, NW ; Dan. 2:44 ; Apoc. 16:14, 16, NW.
3. Quelles relations existent entre le Royaume et : a) le “ petit troupeau ”, b) les “ autres brebis ” ?
3 À présent, le Royaume de Dieu et du Christ règne dans les cieux purifiés. Ce Royaume, dans sa plénitude, se compose de 144 000 personnes choisies parmi les nations de la terre pour régner comme “ rois ” avec le Christ (Apoc. 20:6 ; 14:1-4). À côté du grand nombre d’hommes qui obtiendront la vie sur la terre sous le Royaume, ceux qui recevront cette récompense céleste sont vraiment un “ petit troupeau ”. Outre ce “ petit troupeau ”, il y a les “ autres brebis ”, y compris une grande foule de personnes vivant dans ce temps de la fin, qui ont manifesté leur bonne volonté à l’égard de la “ bonne nouvelle ”. Elles deviendront les sujets terrestres du Royaume et habiteront une terre édénique. — Luc 12:32 ; Jean 10:16 ; Apoc. 7:9, 13, 14 ; Ps. 37:11, 29. Voir “ Cette bonne nouvelle du royaume ”, paragraphes 23-28.
4. En quel sens peut-on dire que les premiers membres du troupeau des 144 000 rassemblés il y a 1 900 ans, furent soumis à la domination du Royaume ?
4 Lorsque la “ bonne nouvelle du royaume ” commença à être prêchée par Jésus puis par ses apôtres et disciples au premier siècle, elle avait pour but de séparer des nations ceux qui deviendraient le peuple pour le nom de Jéhovah, les 144 000 qui seraient unis à Jésus-Christ dans le Royaume. Ils étaient appelés à une destinée céleste avec Jésus, leur Seigneur, et ils recevaient cet appel “ par la bonne nouvelle ”. (II Thess. 2:14, NW.) À cette époque, le Royaume céleste de Dieu n’avait pas encore commencé à exercer pleinement sa domination à l’égard de la terre. Néanmoins, du fait que Jéhovah demeure toujours le “ Roi d’éternité ” et que Jésus était le chef invisible de la nouvelle nation chrétienne, on pouvait dire que ceux qui croyaient furent soumis par Jésus-Christ à la domination du Royaume. Dès lors qu’ils écoutaient la “ bonne nouvelle du royaume ”, qu’ils l’acceptaient et qu’ils se vouaient au service de Dieu, on pouvait dire d’eux qu’ils étaient “ délivrés du pouvoir des ténèbres et (...) transplantés dans le royaume du Fils de son amour ”. — Col. 1:13, NW.
5, 6. a) Quelles questions se posaient aux premiers chrétiens et quelles questions semblables les chrétiens actuels se posent-ils ? b) Qu’est-ce qui prouve que les vrais disciples de Jésus sont “ un peuple pour le nom de Jéhovah ” ?
5 Quel effet ce changement aurait-il sur eux ? Ils vivaient toujours dans le même monde, dans des territoires gouvernés par les dirigeants des diverses nations où ils se trouvaient. À l’époque de ces premiers chrétiens, Rome, la sixième puissance mondiale, dominait sur la plus grande partie du monde civilisé. Quelles relations les chrétiens auraient-ils désormais avec Rome et les autres gouvernements de la terre ?
6 Aujourd’hui, 1 900 ans plus tard, les mêmes questions se posent. La prédication de la “ bonne nouvelle ” n’a plus pour but principal d’appeler ceux qui doivent faire partie du Royaume céleste ; à présent, elle s’adresse à tous les hommes de bonne volonté qui espèrent vivre éternellement sur une terre édénique. L’accomplissement des prophéties de la Bible prouve que le Royaume des cieux est entré dans son règne en 1914, ce qui signifie la fin prochaine du présent système de choses. “ Cette bonne nouvelle du royaume ” est annoncée actuellement aux habitants de 189 pays et îles soumis à diverses formes de gouvernement ou régimes politiques. En outre, dans bien des pays, les gouvernements changent ; un autre parti politique vient au pouvoir ou un mouvement nationaliste remplace une administration coloniale. Devant de tels changements, quelles doivent être les relations du chrétien avec ces gouvernements ? Les vrais disciples de Jésus-Christ peuvent-ils devenir un peuple uni malgré leurs différences de race et de nation, un peuple séparé du monde qui sert les intérêts du Royaume de Dieu, un peuple pour le nom de Jéhovah ? Et si cela est possible, comment le manifestent-ils ? Ils le prouvent par leur conduite, en se montrant “ dignes du royaume ”. — II Thess. 1:5.
7. Dans quel sens la “ bonne nouvelle ” constitue-t-elle un appel à l’action ?
7 De même que la “ bonne nouvelle ”, annoncée d’abord à Israël en Égypte, fut un appel à l’action invitant les Israélites à suivre une certaine ligne de conduite, à respecter fidèlement l’alliance de la Loi, à se soumettre à Jéhovah comme Roi et à obéir a ses commandements, de même l’annonce de la “ bonne nouvelle du royaume ”, d’abord aux 144 000 membres de la nouvelle nation de l’Israël spirituel puis, de nos jours, à la grande foule des “ autres brebis ”, constitue elle aussi un appel à l’action pour ceux qui l’acceptent. Cet appel, le voici : “ Conduisez-vous d’une manière digne de la bonne nouvelle. ” Sauront-ils le faire ? — Phil. 1:27, NW.
SÉPARÉS DU MONDE
8. a) Quel principe est énoncé dans Jean 17:14-18 à propos des rapports entre le chrétien et le monde ? b) Pourquoi les témoins de Jéhovah peuvent-ils dire qu’ils forment une société d’un monde nouveau ?
8 Dans une prière qu’il adressa à son Père céleste lors de sa dernière réunion avec ses disciples, peu de temps avant de mourir, Jésus énonça clairement un principe relatif aux rapports entre le chrétien et le monde. Il pria : “ Je leur ai donné ta parole, mais le monde les a haïs, parce qu’ils ne font pas partie du monde, tout comme je ne fais pas partie du monde. Je te sollicite, non pas de les sortir du monde, mais de veiller sur eux à cause du mauvais. Ils ne font pas partie du monde, tout comme je ne fais pas partie du monde. Sanctifie-les au moyen de la vérité ; ta parole est vérité. Tout comme tu m’as envoyé dans le monde, je les envoie aussi dans le monde. ” Il s’ensuit que les vrais disciples de Jésus ne font pas partie de ce monde, car ils s’en séparent ; ils ne suivent pas ses voies iniques et ils ne mettent pas leurs espoirs dans les projets et les organisations des hommes. Ils espèrent plutôt en le monde nouveau gouverné par le Royaume de Dieu et c’est ce monde-là qui les intéresse principalement. C’est pourquoi les témoins chrétiens de Jéhovah peuvent dire à juste titre qu’ils forment une société d’un monde nouveau. Les témoins de Jéhovah, organisés en société du monde nouveau, sont tous unis parce qu’ils aiment Dieu de tout leur cœur, ils reconnaissent Jéhovah comme le Souverain suprême de l’univers et ils se soumettent tous au Royaume de Dieu. — Jean 17:14-18, NW.
9. Qu’est-ce qui prouve que le Royaume de Dieu existe et exerce sa domination ?
9 Du fait que le Royaume de Dieu est céleste, donc invisible aux hommes ici-bas, les nations du monde refusent de le reconnaître ou de tenir compte de lui. Mais Dieu aussi est invisible à l’œil humain, pourtant il existe. Les preuves de son existence se voient dans sa création (Rom. 1:20). Et la société du monde nouveau est une preuve de l’existence du Royaume de Dieu, car des centaines de milliers de personnes, venues de toutes les nations, travaillent dans l’union et la paix parce qu’elles acceptent la domination du Royaume. Cela s’accorde avec les paroles inspirées du Psaume 72:7, 8, qui déclarent : “ En ses jours le juste fleurira, et la paix sera grande jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune. Il dominera d’une mer à l’autre, et du fleuve aux extrémités de la terre. ” Effectivement, les témoins de Jéhovah et leur société du monde nouveau s’étendent littéralement jusqu’aux “ extrémités de la terre ”. Par leur obéissance et leur soumission à la volonté divine et par le soutien actif qu’ils apportent au Royaume de Dieu en l’annonçant dans le monde entier, ils démontrent qu’ils sont vraiment des sujets de ce Royaume.
10. Pourquoi les témoins de Jéhovah ne prennent-ils pas position dans les disputes politiques ou les guerres des nations ?
10 S’ils veulent conserver leur unité, les vrais serviteurs de Dieu doivent suivre les principes mentionnés plus haut, et se garder séparés du monde. Voilà qui explique pourquoi les témoins de Jéhovah ne prennent pas position dans les disputes politiques. Imaginez ce qui se produirait s’ils agissaient différemment ! Si les membres de l’assemblée chrétienne véritable prêtaient leur concours aux différentes organisations politiques qui s’opposent les unes aux autres et qui se ridiculisent réciproquement, cette assemblée serait divisée contre elle-même. Comment pourrait-on concilier cette désunion avec ces autres paroles de Jésus consignées dans Jean, chapitre 17, versets 21 et 22 ? Priant Dieu au sujet de ses disciples, il déclara : “ Afin qu’ils soient tous un, tout comme toi, Père, tu es en union avec moi et moi je suis en union avec toi, afin qu’eux aussi soient en union avec nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. Et je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un tout comme nous sommes un. ” (NW). Les témoins de Jéhovah conservent leur unité sur une échelle internationale en s’abstenant de participer aux conflits et aux différends entre les nations, qui sont divisées par des barrières humaines.
“ RENDEZ DONC LES CHOSES DE CÉSAR À CÉSAR ”
11, 12. Comment le chrétien rend-il “ les choses de César à César ” ?
11 Cependant, les témoins de Jéhovah continuent à vivre dans des pays administrés par des gouvernements terrestres dont Jéhovah a permis l’existence jusqu’à présent. À propos des rapports entre le chrétien et de tels gouvernements, Jésus énonça un autre principe bien connu, savoir : “ Rendez donc les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu. ” (Mat. 22:21, NW). Ces paroles montrent que les gouvernements terrestres (ou “ César ”) ont le droit de demander aux sujets chrétiens d’accomplir certains devoirs. Par exemple, dans Matthieu chapitre 22, Jésus parlait du paiement des impôts. Les gouvernements rendent de nombreux services aux disciples du Christ : instruction publique, construction de routes, maintien de l’ordre public grâce à la police et aux tribunaux, eau, électricité et d’autres services. Tout cela coûte de l’argent. Aussi, en toute bonne conscience, le chrétien “ rend-il ” à César ce qu’il lui doit pour ces services, en payant ses impôts.
12 En outre, le vrai chrétien se montre respectueux des lois. Il observe le code de la route, y compris les limitations de vitesse, et il se conforme dans tous les autres domaines aux lois et aux ordonnances touchant la vie de tous les jours. Ainsi, il fait preuve de respect envers ceux qui sont chargés d’appliquer la loi, et il agit en harmonie avec ce que l’apôtre Paul écrivit dans Romains 13, versets 6 et 7 (NW) : “ C’est pourquoi, en effet, vous payez aussi des impôts (...). Rendez à tous ce qui leur est dû, à celui qui exige l’impôt, l’impôt ; à celui qui exige le tribut, le tribut ; à celui qui exige la crainte, une telle crainte ; à celui qui exige l’honneur, un tel honneur. ”
13. Que font les témoins de Jéhovah quand il y a un changement de gouvernement ?
13 Le chrétien suit cette ligne de conduite quel que soit le gouvernement au pouvoir. Lors même que le gouvernement change ou qu’un autre parti politique prend le pouvoir, les témoins de Jéhovah sont tout aussi respectueux des lois sous le nouveau régime que sous l’ancien, et ils continueront à agir de la sorte tant que Dieu permettra aux gouvernements terrestres d’exercer leur autorité.
“ RENDEZ (...) LES CHOSES DE DIEU À DIEU ”
14. a) Quelles choses appartenant à Dieu faut-il lui rendre ? b) Là où il y a conflit entre les exigences de Dieu et celles de César, que fait le chrétien ? c) Sous ce rapport, quel principe Pierre et les apôtres suivirent-ils ?
14 Jésus déclara, notez bien, que le chrétien doit non seulement rendre “ les choses de César à César ” mais aussi “ les choses de Dieu à Dieu ”. Jéhovah Dieu est le Créateur de tout ce qui vit ; de ce fait, notre vie lui appartient. Comme il est aussi le Souverain suprême de l’univers et le seul vrai Dieu, notre culte également lui appartient exclusivement. Or, dans les derniers jours où nous sommes, le vrai culte comprend la déclaration publique de son nom et de “ cette bonne nouvelle du royaume ”. (Nahum 1:2 ; Mat. 24:14.) Il peut arriver qu’il y ait conflit entre les exigences de “ César ” et celles de Dieu. Dans ce cas, que doit faire le chrétien ? S’il veut se montrer “ digne de la bonne nouvelle ”, il suivra la ligne de conduite adoptée en pareille circonstance par les chrétiens du premier siècle. Pierre et d’autres apôtres avaient été amenés devant le grand prêtre juif, qui leur disait : “ Nous vous avons positivement ordonné de ne pas continuer à enseigner sur la base de ce nom, et cependant, voici, vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement, et vous êtes déterminés à faire venir sur nous le sang de cet homme. ” Et voici la réponse de Pierre et des autres apôtres : “ Nous devons obéir à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes. ” Ces premiers chrétiens comprenaient qu’il y allait de leur culte, aussi refusèrent-ils de suivre cet ordre du tribunal leur interdisant de prêcher. Par respect envers la Loi suprême de Dieu, ils poursuivirent leur prédication, “ se réjouissant de ce qu’ils avaient été jugés dignes d’être déshonorés pour son nom ”. — Actes 5:28, 29, 40-42, NW.
15. D’après Romains 12:12-21, comment le chrétien devrait-il se comporter quand il est persécuté ?
15 À cause de cette opposition et de ces persécutions, les apôtres ne se retournèrent pas contre les autorités pour se venger et ils ne manquèrent pas de respect devant les tribunaux. Ils défendirent leur cause calmement et dignement, afin de garder leur intégrité et de mettre la loi de Jéhovah au-dessus de celle des hommes. De nos jours pareillement, même là où les témoins de Jéhovah sont persécutés, comme dans les pays communistes, ces chrétiens ne soutiennent pas des rébellions visant le renversement des autorités existantes. Au contraire, ils expliquent fidèlement leur position, celle de serviteurs et de témoins de Dieu qui ont reçu comme mission d’annoncer son Royaume. Leur foi robuste et leur espérance de vivre dans le monde nouveau leur permettent d’endurer dans la tribulation. Ils ne se laissent pas aigrir et ils ne rendent à personne le mal pour le mal. Ils s’efforcent plutôt de vivre en paix et même d’aider leurs persécuteurs à connaître la vérité de la Parole de Dieu et à se procurer une bénédiction. L’apôtre Paul écrivit : “ Réjouissez-vous dans l’espérance qui est devant vous. Endurez dans la tribulation. Persévérez dans la prière. (...) Ne cessez de bénir ceux qui persécutent ; bénissez et ne maudissez pas. (...) Ne rendez à personne le mal pour le mal. Pourvoyez à d’excellentes choses aux yeux de tous les hommes. Si possible, autant que cela dépende de vous, soyez pacifiques avec tous les hommes. Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais cédez la place au courroux ; car il est écrit : La vengeance est à moi ; moi je rendrai, dit Jéhovah. Mais : si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en faisant ainsi tu amoncelleras sur sa tête des charbons ardents. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais ne cesse de vaincre le mal par le bien. ” — Rom. 12:12-21, NW.
16. Farce qu’ils ont suivi les principes bibliques qui ont fait l’objet de la présente étude, que sont devenus les témoins de Jéhovah ?
16 Grâce à la mise en pratique des principes qui ont fait l’objet de la présente étude (Jean 17:14-18, 21, 22 ; Mat. 22:21 ; Actes 5:28, 29), les témoins de Jéhovah organisés en société du monde nouveau ont été séparés des nations du monde d’une manière tout à fait particulière. Ils constituent, en effet, un peuple pour le nom et le Royaume de Jéhovah. Conformément aux paroles de Jésus consignées dans Matthieu 6:33 (NW), ils cherchent “ d’abord, sans cesse, le royaume et [la] justice ” de Dieu.
17. Quelle condition de salut est mentionnée dans Romains 10:10 ?
17 Pour répondre à l’appel de la “ bonne nouvelle ”, suffit-il donc d’adhérer à une organisation, comme celle des témoins de Jéhovah, et de se joindre aux prédicateurs de la “ bonne nouvelle du royaume ” ? Certes, ceux qui veulent vivre dans le monde nouveau de Jéhovah doivent prendre part à la déclaration publique de la vérité. “ Car avec le cœur on exerce la foi pour la justice, mais avec la bouche on fait la déclaration publique pour le salut. ” (Rom. 10:10, NW). Il convient donc que celui qui entend la “ bonne nouvelle ” et qui exerce la foi en elle, s’applique à obtenir une connaissance exacte de la vérité par l’étude de la Bible, afin de participer à cette déclaration publique. Il manifeste ainsi sa reconnaissance d’avoir entendu la “ bonne nouvelle ” et son désir d’adorer Jéhovah.
UNE NOUVELLE PERSONNALITÉ
18. Quelle est l’étendue du changement que la “ bonne nouvelle ” nous dit d’opérer dans notre vie ?
18 Cependant, la “ bonne nouvelle du royaume ” exige que nous apportions dans notre vie un changement encore plus grand. Elle nous engage à conformer toute notre vie aux principes bibliques et à nous soumettre en toutes choses à la volonté de Dieu. En effet, la Bible nous exhorte comme suit : “ Quoi que vous fassiez, travaillez-y de toute votre âme, comme pour Jéhovah. ” Et encore : “ Quoi que vous fassiez en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père. ” (Col. 3:23, 17, NW). On pourrait dire qu’on commence une nouvelle vie, qu’on devient une nouvelle personne. Il nous faut chercher d’abord non seulement le Royaume de Dieu mais aussi sa justice, c’est-à-dire chercher à faire ce qui est juste au regard de Dieu, à tout moment et dans tout notre comportement.
19, 20. a) En quels termes l’apôtre Paul décrit-il ce changement dans Colossiens 3:5-10 ? b) Si nous voulons plaire à Jéhovah et recevoir la vie dans son monde nouveau, quels mobiles doivent nous inciter à opérer ce changement ?
19 Par conséquent, nous devons éloigner de nous tout ce qui est injuste ou inique, faire mourir les choses que Dieu considère comme mauvaises et remplacer le mal par le bien. À ce propos, l’apôtre Paul écrivit dans Colossiens 3:5-10 (NW) : “ Faites donc mourir vos membres du corps qui sont sur la terre en ce qui concerne la fornication, l’impureté, l’appétit sexuel, le désir mauvais, et la convoitise, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que le courroux de Dieu vient. C’est dans ces choses que, vous aussi, vous marchiez autrefois, quand vous viviez en elles. Mais maintenant éloignez-les réellement toutes de vous, le courroux, la colère, la malice, le langage injurieux et, de votre bouche, les propos obscènes. Ne vous mentez pas les uns aux autres. Dépouillez l’ancienne personnalité avec ses pratiques, et revêtez la nouvelle personnalité, qui, par la connaissance exacte, est renouvelée selon l’image de Celui qui l’a créée. ”
20 Si on veut plaire à Dieu dans l’espoir d’obtenir la vie dans son monde nouveau, on doit revêtir cette nouvelle personnalité avec un cœur sincère, parce qu’on désire sincèrement conformer sa vie à la volonté divine. On ne peut le faire hypocritement, comme si l’on revêtait un habit nouveau une fois par semaine. De nos jours, la pratique de la religion ressemble un peu à cela : les gens revêtent leur “ christianisme ” quand ils assistent aux offices puis ils l’enlèvent, tel un vêtement, et pratiquent les choses mauvaises du monde les autres jours de la semaine. Il faut faire un effort conscient pour éloigner, voire faire mourir le mal, pour “ dépouiller ” l’ancienne personnalité avec ses pratiques et pour revêtir la nouvelle personnalité en cherchant sincèrement à accomplir la volonté de Dieu. On ne doit pas non plus opérer ce changement simplement pour plaire aux hommes et pour passer pour juste à leurs yeux. Naturellement, le chrétien désire se faire respecter de ses semblables, surtout de ses frères chrétiens, mais il doit chercher d’abord à plaire à Dieu. Il comprend les paroles suivantes que Jéhovah Dieu adressa au prophète Samuel : “ Il ne s’agit pas de ce que l’homme voit ; l’homme regarde le visage, mais Jéhovah regarde le cœur. ” — I Sam. 16:7, AC.
21. Quel pas l’homme sincère voudra-t-il faire ?
21 C’est un grand privilège de marcher avec le “ peuple pour le nom de Jéhovah ” et d’avoir la joie de servir le vrai Dieu. Mais ce qui est plus important encore, c’est d’entrer en relations avec Jéhovah Dieu. Celui dont le cœur est bon et qui apprécie la “ bonne nouvelle ” à sa juste valeur, voudra sincèrement accomplir la volonté divine et passer sa vie à louer Jéhovah. Dans ce dessein, il vouera sa vie à Jéhovah et lui promettra solennellement, par la prière, que désormais il cherchera à faire, non sa propre volonté, mais celle de Dieu, tout comme le fit Jésus (Ps. 40:9 40:8, NW ; 143:10 ; Luc 22:42 ; Jean 5:30). Le chrétien reconnaît que c’est au moyen de la médiation de Jésus-Christ qu’il peut entrer ainsi en relations avec Dieu en se vouant à lui. — Voir “ Cette bonne nouvelle du Royaume ”, paragraphes 45-51.
22. D’après Colossiens 1:9, 10, qu’est-ce qui est nécessaire pour “ marcher d’une manière digne de Jéhovah ” ?
22 Seuls ceux qui entretiendront ces relations avec Jéhovah Dieu par Jésus-Christ pourront marcher convenablement avec le “ peuple pour le nom de Jéhovah ”. Et comme il faut faire la volonté divine pour garder l’approbation de Jéhovah, une connaissance exacte de cette volonté est de la plus grande importance. Chrétiens, efforcez-vous donc d’être “ remplis de la connaissance exacte de sa volonté en toute sagesse et discernement spirituel, afin de marcher d’une manière digne de Jéhovah, dans le but de lui plaire entièrement, tandis que vous continuez de porter du fruit en toute bonne œuvre et de croître dans la connaissance exacte de Dieu ”. — Col. 1:9, 10, NW.
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“ Pas un ami de l’argent ”La Tour de Garde 1963 | 15 mai
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“ Pas un ami de l’argent ”
Un témoin de Jéhovah raconte comment il fut attiré à la vérité par l’attitude des Témoins lors de leur passage sur le lieu de son travail : “ Chez le coiffeur où je travaillais, les témoins de Jéhovah venaient assidûment et m’offraient les périodiques Watchtower et Awake ! Catholique et spiritualiste fervent, je refusais invariablement. Toutefois, un jour, l’un de mes clients prit les périodiques, remit une certaine somme et refusa la monnaie. Le Témoin répliqua qu’il ne pouvait conserver la monnaie ; sa réponse piqua ma curiosité. ”
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