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GouvernailAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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Le navire sur lequel Paul s’embarqua, et qui fit naufrage à Malte, était dirigé par des “avirons de queue”. On coupa les ancres et, avant de hisser la voile de misaine, on lâcha les amarres pour libérer les avirons de queue et permettre aux marins de diriger le navire vers la plage. — Actes 27:40.
Pour montrer que la langue possède l’immense pouvoir de diriger tout notre corps, Jacques (3:4, 5) la compare au gouvernail relativement petit (ou “aviron de queue”, Kingdom Interlinear Translation) d’un grand bateau.
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GOUVERNEMENT
Autorité exercée sur les actions des hommes dans les communautés, les sociétés et les États. Également, la personne, le groupe ou les organisations qui constituent l’autorité gouvernementale.
Dans les Écritures grecques chrétiennes, certaines formes du terme arkhê (“commencement”) sont traduites diversement par “princes”, “Principes”, “gouvernements”, “Principautés”, “Autorités”, “dominations”. (AC; Chouraqui; MN; Os; PB; Sy.) Les termes kubernêsis et kuriotês, que plusieurs versions ont traduits par “gouvernement”, désignent plutôt respectivement, “l’action de diriger à l’aide d’un gouvernail [guider ou conduite]” et la “seigneurie”. Dans les Écritures hébraïques, le terme “gouvernement” sert parfois à rendre les noms mêmshâlâh, “domination” (És. 22:21) et misrâh, “domination”, “domination princière [ou pouvoir princier]”. — És. 9:6.
La Bible révèle qu’il existe de bons gouvernements invisibles établis par Dieu (Éph. 3:10), mais qu’il en est aussi qui sont méchants et qui doivent leur existence à Satan et aux démons (Éph. 6:12). C’est par l’action de Jésus Christ que Dieu a mis en place, à l’origine, tous les gouvernements et autorités justes, visibles ou invisibles (Col. 1:15, 16). D’ailleurs, Jéhovah a nommé son Fils chef de tout gouvernement (Col. 2:8-10), et celui-ci régnera jusqu’à ce que tous les gouvernements ennemis, visibles et invisibles, soient anéantis (I Cor. 15:24). L’apôtre Paul montra que, dans un système de choses à venir, il y aurait un gouvernement placé sous l’autorité du Christ. — Éph. 1:19-21.
LES GOUVERNEMENTS DU MONDE
La Bible dépeint les gouvernements du monde sous les traits de ‘bêtes’ et montre qu’ils doivent leur autorité au Dragon, Satan le Diable. Dieu a toléré leur existence, tout en limitant leur envergure et la durée de leur domination selon son dessein. — Dan. chaps 7, 8; Rév. chaps 13, 17; Dan. 4:25, 35; Jean 19:11; Actes 17:26; II Cor. 4:3, 4; voir BÊTES SYMBOLIQUES.
LES CHRÉTIENS ET LES GOUVERNEMENTS
Jésus Christ et les premiers chrétiens n’essayèrent aucunement de s’ingérer dans les affaires des gouvernements de leur temps (Jean 6:15; 17:16; Jacq. 1:27; 4:4). Ils comprenaient que l’existence même de la Société requiert la présence d’une forme de gouvernement; aussi n’ont-ils jamais fomenté de révolution ni encouragé la résistance passive (Rom. 13:1-7; Tite 3:1). Jésus exposa en ces termes le principe directeur que les vrais adorateurs de Dieu devaient suivre: “Rendez donc les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu.” (Mat. 22:21). Ce principe a permis aux premiers chrétiens (comme à ceux qui ont vécu après eux) d’adopter une attitude équilibrée dans leurs rapports avec ces deux autorités: les gouvernements politiques d’une part, et Dieu d’autre part. De plus, lorsqu’il était sur la terre, Jésus montra quelle était sa position et, partant, celle de ses disciples: ne pas se rebeller contre les gouvernements de “César”, mais se soumettre à leurs lois tant que celles-ci ne vont pas à l’encontre de la loi de Dieu. Pilate lui-même dut admettre ce fait, disant: “Je ne trouve en lui aucun délit.” (Jean 18:38). Les apôtres s’en tinrent au même principe. — Actes 4:19, 20; 5:29; 24:16; 25:10, 11, 18, 19, 25; 26:31, 32.
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GOUVERNEUR
Dans les temps bibliques, les gouverneurs détenaient généralement les pouvoirs militaire et judiciaire. Ils devaient veiller à ce que le tribut, l’impôt ou d’autres revenus du roi ou de leurs supérieurs soient versés par les district juridictionnels ou provinces placés sous leurs surveillance (Luc 2:1, 2). Ils faisaient souvent peser une lourde charge sur le peuple pour se procurer leur nourriture et celle de toute leur suite. — Néh. 5:15-18.
Le roi Salomon nomma des gouverneurs au-dessus des districts d’Israël. Ces gouverneurs, qui sont mentionnés en I Rois 10:15, s’identifient peut-être aux douze mandataires qui, selon I Rois 4:7-19, étaient chargés de ravitailler le roi et sa maisonnée, chacun pendant un mois de l’année.
Pratiquement toutes les puissances mondiales des temps bibliques avaient, d’après les Écritures, des chefs du rang des gouverneurs. Il pouvait s’agir, soit de chefs autochtones, soit de gouverneurs qui surveillaient les territoires occupés (Syrie, I Rois 20:24; Assyrie, Ézéch. 23:5, 6, 12, 23; Babylone, Jér. 51:57; Perse, Esdras 8:36; Néh. 2:7, 9; Arabie, II Cor. 11:32; Rome, Luc 3:1). Au sens large du terme, Joseph était un gouverneur. En effet, il dirigeait toute l’Égypte et n’avait d’ordres à recevoir que du roi. — Gen. 41:40, 41; Actes 7:9, 10.
Nébucadnezzar chargea Guédaliah de gouverner les Israélites qui étaient restés dans le pays, après avoir déporté la majeure partie du peuple en 607 avant notre ère. Mais Guédaliah fut assassiné environ deux mois plus tard (II Rois 25:8-12, 22, 25). Après un exil de soixante-dix ans, Cyrus, roi de Perse, nomma Scheschbazzar (probablement Zorobabel) gouverneur des Juifs qui revinrent à Jérusalem en 537 (Esdras 5:14; Aggée 1:1, 14; 2:2, 21). Néhémie fut fait gouverneur par Artaxerxès, roi de Perse, lorsqu’il se rendit à Jérusalem en 455 avant notre ère pour reconstruire la muraille de la ville. — Néh. 5:14.
Sous la domination romaine, la Judée était une province de l’empire. Les gouverneurs qui dirigeaient cette province devaient répondre de leurs actes devant l’empereur en personne, qui décidait de la durée de leur mandat. Pilate était le cinquième gouverneur de Judée (Mat. 27:2; Luc 3:1) Félix et Festus étaient respectivement les onzième et douzième gouverneurs de Judée (sans compter Publius Petronius et son successeur Marsus qui, bien que nommés gouverneurs de Syrie, supervisaient en même temps les affaires des Juifs) (Actes 23:24-26; 24:27). Ces gouverneurs romains avaient le droit d’infliger la peine capitale, comme cela se vérifia dans le cas de Jésus, qui fut jugé par Pilate. — Mat. 27:11-14; Jean 19:10.
Jésus parlait des gouverneurs des nations en général lorsqu’il fit savoir à ses disciples qu’ils seraient traînés devant ces hommes pour présenter un témoignage. Les chrétiens ne devaient pas craindre ces dirigeants, malgré leur puissance, ni se préoccuper de ce qu’il leur faudrait dire lorsqu’ils exposeraient leur témoignage (Mat. 10:18-20, 26). Tous ces gouverneurs font partie des autorités supérieures auxquelles les chrétiens doivent une obéissance relative et non absolue (Rom. 13:1-7; Tite 3:1; I Pierre 2:13, 14; Actes 4:19, 20; 5:29; Mat. 22:21). Lors de son procès, Paul s’adressa au gouverneur Festus avec toute la déférence qui était due à sa fonction, l’appelant “Excellence, Festus”. (Actes 26:25.) Contrairement aux apôtres, qui rendaient d’abord le respect et l’honneur à Jéhovah, Celui qui gouverne tout le monde, la nation d’Israël en était venue à témoigner plus d’égards aux gouverneurs terrestres qu’à Dieu. Jéhovah rappela ce fait lorsqu’il reprit sévèrement la nation par le truchement de son prophète Malachie. — Mal. 1:6-8.
En citant Michée 5:2, Matthieu montra que Bethléhem, bien qu’insignifiante en ce qui concerne le pouvoir qu’elle exerçait en Juda, deviendrait importante parce que le plus grand des gouverneurs viendrait de cette ville pour faire paître Israël, le peuple de Jéhovah. Cette prophétie se réalise en la personne de Jésus Christ, le Grand Gouverneur soumis à son Père, Jéhovah Dieu. — Mat. 2:6; voir AUTORITÉS SUPÉRIEURES; TIRSCHATHA.
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Gouverneur (Palais du)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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GOUVERNEUR (PALAIS DU)
Résidence officielle des gouverneurs romains. C’est dans le palais du gouverneur, à Jérusalem, que Ponce Pilate interrogea Jésus Christ, et c’est dans la cour de ce palais que les soldats le tournèrent en dérision (Marc 15:16; Jean 18:28, 33; 19:9). Alors que certains identifient le palais du gouverneur au Château d’Antonia, d’autres pensent qu’il s’agissait plus vraisemblablement du palais construit par Hérode le Grand. On a avancé les arguments suivants en faveur de cette dernière thèse: 1) D’après Philon, philosophe juif du premier siècle, le palais d’Hérode était appelé “maison des procurateurs [ou gouverneurs]”, et c’est là que le gouverneur Pilate fit suspendre des boucliers dédiés à Tibère César. 2) L’historien juif Josèphe rapporte que le procurateur Gessius Florus élut domicile à cet endroit (La guerre des Juifs, liv. II, chap. XXV, par. 7). 3) À Césarée, le palais d’Hérode était aussi celui du gouverneur de la ville. — Actes 23:33-35.
À Jérusalem, le palais d’Hérode se situait à l’angle nord-ouest de la ville haute. D’après la description de Josèphe, il était entouré d’un mur de 30 coudées (13 mètres) et surmonté de tours équidistantes. À l’intérieur de l’enceinte se trouvaient des portiques, des cours et des bouquets d’arbres. Les chambres, luxueuses, étaient richement ornées de nombreux vases d’or et d’argent et meublées de sièges de marbre. On pouvait loger une centaine d’invités dans chacune des chambres à coucher. — Histoire ancienne des Juifs (angl.), liv. XV, chap. IX, par. 3; La guerre des Juifs (angl.) liv. V, chap. IV, par. 4.
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GOZAN
{Article non traduit.}
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GRAISSE
Ce terme français traduit divers vocables hébreux qui désignent non seulement la “graisse” au sens propre, mais encore ce qui est charnu ou dodu. Ces termes peuvent également être employés au sens figuré, soit pour décrire ce qui est riche ou fertile (comme dans l’expression française “les gras pâturages”), soit pour évoquer l’insensibilité ou l’engourdissement de l’esprit et du cœur.
LA LOI SUR LA GRAISSE
Dans le troisième chapitre du Lévitique, Jéhovah donna aux Israélites des instructions relatives à l’usage de la graisse dans les sacrifices de communion. Lorsqu’ils présentaient des bovins ou des chèvres, ils devaient faire fumer sur l’autel la graisse qui recouvrait les lombes, les intestins et les rognons. S’il s’agissait de moutons, la queue grasse tout entière devait également être offerte de la même manière. (Les moutons de Syrie, de Palestine, d’Arabie et d’Égypte ont effectivement des queues grasses qui pèsent souvent plus de cinq kilogrammes.) La Loi spécifiait: “Toute la graisse appartient à Jéhovah (...): vous ne devrez manger aucune graisse ni aucun sang.” — Lév. 3:3-17.
La graisse devait flamber vivement et se consumer entièrement sur l’autel. Aucune graisse offerte sur l’autel ne devait rester jusqu’au lendemain matin, sans quoi elle avait de grandes chances de se putréfier et de devenir répugnante, ce qui, pour une quelconque partie des offrandes sacrées, aurait été pour le moins inconvenant.
Pourquoi cette loi?
Sous l’alliance de la Loi, la graisse et le sang étaient tous deux considérés comme la propriété de Jéhovah. Le sang recèle la vie, que Jéhovah seul peut donner. Aussi lui revient-il de droit (Lév. 17:11, 14). La graisse, elle, était vue comme la meilleure partie de la chair d’un animal. Dès lors, en offrant la graisse à Jéhovah, l’adorateur reconnaissait que les “premiers” morceaux, les “meilleurs”, lui appartenaient, à lui qui pourvoit abondamment aux besoins des hommes. De plus, il démontrait son désir d’offrir à Dieu ce qu’il avait de meilleur. Parce que cette offrande montrait symboliquement que les Israélites vouaient à Jéhovah ce qu’ils avaient de plus excellent, les Écritures disent qu’elle fumait sur l’autel comme “nourriture” et comme “une odeur reposante” pour lui (Lév. 3:11, 16). Par conséquent, celui qui mangeait la graisse s’appropriait illégalement ce qui était sanctifié pour Jéhovah et empiétait par là même sur les droits de Jéhovah. Il était donc passible de la peine capitale. Cependant, contrairement au sang, la graisse pouvait servir à d’autres usages, du moins si elle provenait d’un animal mort de lui-même ou tué par une autre bête. — Lév. 7:23-25.
L’étendue de son application
À cause du dernier texte que nous avons cité, beaucoup de commentateurs ont voulu restreindre l’interdiction formulée en Lévitique 3:17 à la graisse des animaux qui pouvaient être offerts en sacrifice, comme les taureaux, les moutons et les chèvres. Sur ce point, les rabbins présentent un enseignement contradictoire. Néanmoins, l’injonction relative à la graisse et consignée en Lévitique 3:17 est associée à la loi sur la consommation du sang qui, elle, touchait le sang de tous les animaux (comparez avec Lévitique 17:13; Deutéronome 12:15, 16). Il semble donc plus logique de
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