BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Société patriarcale
    La Tour de Garde 1952 | 15 novembre
    • Société patriarcale

      “ Le patriarche Abraham... C’est par la foi qu’il vint séjourner dans la terre qui lui était promise comme dans une terre étrangère, en habitant sous la tente, ainsi qu’Isaac et Jacob, héritiers comme lui de la même promesse. ” — Héb. 7:4 ; 11:9, Liénart.

      1. Pourquoi les chrétiens d’aujourd’hui considèrent-​ils comme opportun d’examiner quelques-uns des systèmes et des ombres des anciennes sociétés ?

      PARTOUT, les personnes craignant Dieu sont conscientes de la désagrégation de la société de ce vieux monde corrompu. Les prophéties bibliques et le signe des temps prouvent d’une manière concluante que dans un proche avenir les systèmes de choses de ce monde disparaîtront pour toujours. Fort heureusement, dans sa miséricorde et sa prévoyance, Jéhovah préserva pour l’actuelle génération d’hommes droits des révélations qui contiennent un grand nombre de secrets intéressant notre bien-être présent et futur. Par la force des événements, beaucoup de ces secrets sont révélés par le grand Interprète lui-​même (Dan. 2:47). Grâce à ceux-ci, il est possible d’acquérir une claire vision des détails qui seront en vigueur dans l’ordre de choses du monde nouveau. En fait le nouvel ordre de choses prend déjà forme et fonctionnera entièrement au moment d’Harmaguédon, pour remplir le vide laissé par la disparition cataclysmique du vieil ordre. Pour cette raison, les témoins de Dieu étudient aujourd’hui avec zèle les saintes Écritures afin d’examiner les nombreux principes, ombres, méthodes, procédés et systèmes employés aux temps bibliques par les sociétés que formaient les serviteurs de Dieu. Les rapports de Dieu avec ces anciennes sociétés préfiguraient les nombreux développements dans l’ordre de choses du monde nouveau. — Rom. 15:4.

      2. Qu’entend-​on par “ société patriarcale ” ? Quand existait cette forme de société biblique ?

      2 Dans cet article nous nous proposons d’étudier la société patriarcale. D’abord il nous faut connaître la signification générale du mot société. Le terme société définit une organisation de personnes associées dans des intentions diverses et qui vivent généralement ensemble comme membres d’une communauté. Pendant 856 années après le déluge, la forme de société humaine avec laquelle Jéhovah Dieu eut des rapports était une société patriarcale. Pourtant, durant les 215 dernières années de cette ère patriarcale, on vit les Israélites esclaves, formant une société patriarcale asservie à l’Égypte. Un patriarche est un chef de famille (Actes 7:8, 9). Par conséquent, une société patriarcale est une organisation d’individus alliés par le sang, le mariage ou par adoption, demeurant et travaillant ensemble sous la conduite du chef de famille. Pareille organisation patriarcale formait un “ gouvernement familial ”.a

      NOÉ, LE CHEF DE FAMILLE

      3. Décrivez l’activité organisatrice de Noé.

      3 Le premier grand patriarche ou chef de famille de la société établie immédiatement après le déluge fut Noé. D’après ce que rapporte la Bible de ses activités et, à en juger par les preuves ultérieures de sa direction, ce juste était un grand organisateur de société. Pendant 40 ou 50 ans avant le déluge, il organisa sa famille, composée de sa femme, de ses trois fils et de leurs femmes, en vue de la construction de l’arche. Cette construction était un projet grandiose dont la réalisation demanda beaucoup de bois et d’autres matériaux. Pour les rassembler, il fallut négocier avec les peuples voisins, obtenir de l’argent pour payer les marchandises et les services rendus et enfin établir des contrats qui mettaient en jeu des règles de conduite et d’affaires. De même, pour rassembler les multitudes d’animaux qui entrèrent plus tard dans l’arche, il fallut prendre des dispositions pour qu’ils fussent traités convenablement. Noé, l’organisateur clairvoyant âgé de 599 ans, après s’être occupé de tous ces travaux préliminaires, entra dans l’arche en 2370 av. J.-C., avec une société organisée dont il était le chef. Pendant un an et dix jours, alors que les eaux du déluge couvraient la terre, il maintint l’ordre et veilla au bien-être de cette communauté établie dans l’arche. — Gen. 6:13–8:19.

      4. Que fit Dieu pour la société humaine immédiatement après le déluge ?

      4 Jéhovah Dieu avait béni et guidé cette société patriarcale antédiluvienne placée sous la direction de Noé. De même que cette société était entrée dans l’arche entièrement organisée, de même elle en sortit entièrement organisée sous un gouvernement familial. Après avoir débarqué sans encombre sur la terre sèche en 2369 av. J.-C., Noé, à la tête de sa famille, offrit immédiatement un grand holocauste de louange à Jéhovah, leur libérateur. Dieu prit plaisir à cette expression de reconnaissance et donna à Noé des instructions relatives à la continuation de la société humaine. Dieu promit à l’homme que jamais plus il ne maudirait le sol et que la terre continuerait à bénéficier de ses saisons. En outre, un commandement divin fut promulgué, ordonnant de remplir toutes les parties de la terre avec des familles de sa descendance. Par révélation directe, Dieu commença à donner à l’homme la loi divine par l’intermédiaire de Noé. L’arc-en-ciel parut dans le ciel, en signe de la grande alliance que Dieu avait conclue avec la société de survivants placée sous la direction de Noé. En qualité de grand Supérieur, Jéhovah Dieu prit donc des mesures pour donner à l’homme un point de départ juste sur une terre purifiée. Dieu transmit à l’homme droit une loi grâce à laquelle celui-ci pouvait développer son gouvernement après le déluge. — Gen. 8:20–9:17.

      5. Comment Noé était-​il équipé pour donner après le déluge un bon exemple à la société humaine ?

      5 Ayant été à maintes reprises en communication directe avec Dieu et ayant reçu des révélations de la volonté divine, Noé, en qualité de jurisconsulte et d’organisateur zélé, occupait une position lui donnant de l’autorité pour diriger l’expansion de la société humaine après le déluge. C’est ce qu’il fit avec zèle pendant les 350 années qu’il vécut encore. Noé étant un homme prévoyant, d’une grande sagesse et riche d’une longue expérience théocratique, on pouvait compter sur lui pour qu’il donnât le bon exemple dans les affaires concernant le gouvernement postdiluvien. Quand de nouveaux problèmes se posaient, il pouvait en dégager des principes justes, créer de bons précédents, introduire des coutumes saines et rendre un bon jugement en harmonie avec l’esprit de Dieu qu’il possédait en qualité de serviteur de confiance et de prophète. Comme la société humaine existant après le déluge était heureuse d’avoir pour conseiller un tel organisateur théocratique bien entraîné ! — Gen. 9:28, 29.

      6. Quel système de gouvernement Noé établit-​il pour la société postdiluvienne ?

      6 Après le déluge, Noé saisit-​il l’occasion de devenir roi d’un super gouvernement qui dominerait sur ses descendants se multipliant rapidement ? Non. C’était un homme craignant Dieu. Il avait foi dans la Postérité promise qui devait être envoyée comme Roi afin d’établir sur l’humanité un gouvernement, celui du monde nouveau (Gen. 3:15 ; Héb. 11:7). La royauté ne lui avait pas été assignée. Il commença plutôt à établir un système grâce auquel se développèrent de petites unités de gouvernements familiaux ou sociétés patriarcales. Ces groupes familiaux vivaient indépendamment et émigraient dans toutes les parties de la terre. L’unité de cette disposition n’était pas l’individu mais la famille, c’est-à-dire le groupe de parents dirigés par le chef de famille ou patriarche. Après la mort du chef de famille, c’était le fils aîné qui prenait la direction ; c’était également lui qui permettait aux autres fils de s’en aller, comme partirent plus tard Ésaü et Jacob, pour fonder des sociétés séparées. Plus tard encore, les fils de chef de famille, après la mort de leur père, restaient unis sous la direction d’un frère éminent, comme le firent les douze fils de Jacob, devenant ainsi une “ maison ” ou un clan de douze familles. Avec le cours des années, chaque famille se développa en tribu, et finalement ces tribus parentes devinrent une nation placée sous la direction de Jéhovah. — Gen. 46:2, 3 ; 49:28 ; 50:24, 25 ; Ex. 19:4-6.

      7. Pour voir quoi Noé vécut-​il ? Comment Satan tenta-​t-​il de mettre obstacle aux desseins divins postdiluviens et qu’en résulta-​t-​il ?

      7 Le mandat divin typique ordonnant de peupler la terre, qui s’exécutait sous la sage direction de Noé, donna naissance à soixante-dix nations parlant toutes une seule langue mais qui s’éparpillèrent comme communautés nomades dans toutes les directions. Vingt-six de ces nations descendirent de Sem, le fils de Noé, quatorze de Japhet, le fils aîné du patriarche, et trente de Cham, le cadet (Gen. 10:1-32). Noé vécut assez longtemps pour assister au développement, comparable à celui d’un cancer, d’une rébellion contre Jéhovah Dieu, le grand souverain Supérieur. Elle commença par un de ses arrière-petits-fils du nom de Nimrod qui n’eut pas l’honneur de figurer parmi les soixante-dix chefs de famille des soixante-dix nations. En défiant l’alliance de l’arc-en-ciel établie par Dieu, en ayant recours à la guerre pour terroriser ses semblables, en se faisant ainsi l’instrument de Satan, Nimrod se rebella contre le système de gouvernement de Noé. À la place, il établit le premier gouvernement, ou royaume, ayant pour siège Babylone. Ce parvenu s’efforçait de devenir plus grand que Noé en se proclamant premier roi humain. Il entreprit la réalisation d’un projet religieux : la construction d’une tour, afin d’empêcher, contrairement au dessein divin, que de nombreuses familles fussent disséminées aux quatre coins de la terre. Dieu manifesta sa colère contre ce mouvement de rébellion en confondant les langues des tribus placées sous Nimrod, les forçant ainsi à émigrer au loin, conformément à sa volonté. Après avoir vécu longtemps comme conseiller parmi de nombreuses nations anciennes, l’organisateur Noé mourut en 2020 av. J.-C., à l’âge avancé de 950 ans. Avant sa mort, il vit l’exécution du mandat de Dieu, en dépit de Satan et des efforts que celui-ci déploya pour le contrecarrer en unissant les hommes sous des gouvernements opposés à Jéhovah. — Gen. 11:1-9.

      POINTS INTÉRESSANTS

      8, 9. a) D’où les chefs de famille hébreux reçurent-​ils leurs coutumes et lois ? b) Comment fut-​il possible aux patriarches théocratiques de traiter avec leurs voisins païens suivant des procédés légaux communs ? c) Quel argument nous donne à penser que nombre de ces coutumes étaient d’origine divine ?

      8 Nous examinerons maintenant plusieurs points intéressants de la société patriarcale. Disons d’abord que si de nombreux points de droit bibliques sont également contenus dans les anciens systèmes légaux non théocratiques, tels que le code babylonien d’Hammourabi, le code hittite et le code assyrien (ces trois codes ont été récemment découverts par des archéologues), ce n’est pas une preuve que ces lois furent empruntées par les Hébreux à leurs voisins païens. Au contraire. C’est une preuve que les nations païennes ont emprunté beaucoup d’anciennes lois et coutumes au système de loi et d’ordre de Noé, auquel se conformaient les patriarches hébreux fidèles. — Ézéch. 14:12-14, 20.

      9 Les premières tribus et nations subissant toujours davantage la domination de Satan et l’influence de ses fausses théories de gouvernement, la structure de la loi et de l’ordre qui avait marqué le temps de Noé fut reléguée au second plan. Néanmoins, le fait que bon nombre de leurs lois fondamentales tiraient leur origine du temps de Noé permit aux patriarches théocratiques et fidèles, comme Abraham, Isaac et Jacob, de traiter avec leurs voisins païens suivant des usages communs régissant leurs procédés légaux. Il convient de noter ici que l’incorporation ultérieure dans l’alliance de la loi que Dieu dicta à Moïse de nombreuses lois observées par les patriarches théocratiques fidèles indique clairement leur origine divine. Certainement Dieu n’aurait pas incorporé des lois et des coutumes tirant leur origine de gouvernements investis d’autorité par les démons de Satan. — II Cor. 6:14-16.

      10. Comment les biens étaient-​ils détenus dans la société patriarcale ? Expliquez.

      10 Comme on vient de le dire, la famille plutôt que l’individu était l’unité de la société patriarcale. En général, l’individu ne détenait aucun bien, à l’exception de quelques objets personnels. Tout ce qui représentait un bien, tel que troupeaux, articles ménagers, matériel et terrain, appartenait en commun à la famille, puisque tous ses membres étaient parents de naissance, par alliance ou par adoption. Cette caractéristique est confirmée par la déclaration que Rachel et Léa firent à Jacob, leur mari et chef de famille, quand chargées de tous leurs biens, elles quittèrent la maison de leur père Laban pour fonder une société patriarcale indépendante : “ Rachel et Léa répondirent (à Jacob leur mari et chef), et lui dirent : Avons-​nous encore une part et un héritage dans la maison de notre père ? Ne sommes-​nous pas regardées par lui (Laban leur père) comme des étrangères, puisqu’il nous a vendues, et qu’il a mangé notre argent ? Toute la richesse que Dieu a ôtée à notre père appartient à nous et à nos enfants. Fais maintenant tout ce que Dieu t’a dit. ” (Gen. 31:14-16). Ainsi, par leur détention commune des richesses, dont on a parlé ci-dessus, le petit gouvernement familial formait ce que l’on peut comparer à une corporation moderne, son chef officiel étant le père ou, au cas où plusieurs familles demeuraient ensemble dans une “ maison ” ou tribu, le fils aîné de la lignée la plus ancienne descendant de l’ancêtre commun. Nous constatons aussi comment dans le cas de Jacob le chef de famille agissait comme prêtre en relation avec Dieu. En sa qualité de représentant de Dieu, le chef de famille jouait encore le rôle principal dans l’offrande des sacrifices de la famille.

      11. Quelles étaient les responsabilités du chef de famille ?

      11 Le patriarche était un chef paternel. Il donnait des ordres relatifs au travail quotidien de la famille et surveillait avec soin l’éducation des enfants, car devant la loi il était entièrement responsable de toute transgression. Il faisait des contrats avec les voisins et jugeait et punissait sa famille pour toute infraction à la loi ou aux coutumes. En réalité, le chef de famille contrôlait complètement la vie de tous les membres de son organisation ou maison. Porte-parole familial devant Dieu et les hommes, le patriarche était en outre tenu responsable de la conduite de sa famille. Lui et toute la famille devaient rendre compte des transgressions commises envers d’autres familles soit par lui-​même, soit par d’autres membres de sa famille. On pouvait exiger du chef de famille qu’il livre, en réparation de dommages commis, un membre de sa famille ou qu’il fasse la rétribution en biens. — Jos. 7:24, 25.

      12. À quoi, dans les temps modernes, peut-​on comparer la famille patriarcale ? Expliquez.

      12 À l’exemple des sociétés modernes formées par plusieurs individus, où l’on considère l’organisme entier comme une seule personne juridique ou morale qui peut être poursuivie en dommages-intérêts, on regardait l’ancienne famille tout entière comme une personne morale, constituéeb et responsable des dommages commis. Ainsi, immédiatement après le déluge, existait ce qu’on appelle la “ responsabilité de la famille ” qui s’élargit plus tard en “ responsabilité de la communauté ”, laquelle tenait le groupe entier responsable des méfaits commis par l’un de ses membres. Ce point de vue s’explique du fait que tous possédaient les biens conjointement et qu’ils étaient étroitement liés à leur chef de famille. La Bible montre que ces familles légalement responsables prospéraient grandement dans la sécurité et vivaient dans le bonheur là où le chef de famille servait Jéhovah dans un esprit théocratique. Pareils serviteurs dirigeaient leur maison avec amour et sagesse. — Gen. 24:1.

      PROCÉDÉS

      13. Expliquez comment un terrain changeait de propriétaire.

      13 Les patriarches avaient une manière intéressante d’offrir leur terrain en vente. Le futur acheteur était amené à un endroit avantageux d’où le vendeur lui montrait exactement les limites du champ à vendre et soulignait tout ce qui en rehaussait la valeur. Après un long marchandage, le vendeur énumérait en conclusion les quatre limites exactes du terrain. Quand l’acheteur disait “ Je vois ”, on considérait le marché conclu et un contrat était établi.c La cession s’opérait de cette manière et devant des témoins, sans “ transfert ” littéral du terrain au moyen d’un document écrit. Toutefois, on faisait aussi usage de contrats écrits. Parfois le marchandage s’accompagnait de toute une cérémonie. — Gen. 23:3-16.

      14, 15. a) Comment Jéhovah se conforma-​t-​il à la coutume relative au transfert de terrain ? Expliquez. b) Comment Satan s’y conforma-​t-​il ? Expliquez.

      14 Jéhovah lui-​même se conforma à cette coutume quand il offrit légalement à Abraham la Terre promise. En un endroit avantageux de Canaan, Dieu indiqua à Abraham les limites précises du territoire offert. Mais il ne lui permit pas de dire “ Je vois ” et d’accepter ainsi légalement le transfert, parce que le temps fixé pour en accorder la possession légale n’était pas encore venu (Gen. 13:14, 15). Ce transfert légal eut lieu environ quatre cents ans plus tard, en 1473 av. J.-C., quand Jéhovah fit “ voir ” à Moïse ou lui fit accepter une possession légale pour la nation d’Israël sur le point de traverser le Jourdain pour prendre en possession la Terre promise. La Bible dit : “ Moïse monta des plaines de Moab sur le mont Nebo,... Et l’Éternel lui fit voir tout le pays... L’Éternel lui dit : C’est là le pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob,... Je te l’ai fait voir de tes yeux. ” — Deut. 34:1-4 et Deut. 3:27.

      15 Il est à remarquer que Satan l’imitateur se conforma également à cette manière d’offrir quand, dans le désert, il s’approcha de Jésus pour le tenter. “ Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores. ” (Mat. 4:8, 9). Ici, Satan faisait une véritable offre légale, pour que Jésus la prît sérieusement en considération et qu’il l’acceptât légalement. Bien que Jésus reconnût immédiatement la nature légale de cette offre, il la rejeta sur-le-champ en disant : “ Retire-​toi, Satan ! ”

      16, 17. En qualité de juges, comment les chefs de famille établissaient-​ils les preuves ? b) Citez des exemples bibliques.

      16 En tranchant les litiges familiaux, les chefs de famille agissaient en juges. Pour rendre la justice, il leur fallait peser avec soin les preuves présentées dans l’affaire contestée. Selon les versions King James et American Standard, une fois les preuves clairement établies, ils employaient les termes “ connaître ”, “ discerner ” ou “ reconnaître ” en rendant leur jugement fondé sur les faits. On peut rapprocher ce langage juridique de celui qu’emploie de nos jours un juge ou un jury quand il siège pour “ prononcer ” quelqu’un coupable d’un crime d’après les preuves qu’on lui a soumises. Lorsque Laban accusa Jacob d’avoir volé les théraphim, celui-ci lui donna conformément à la loi le droit de se convaincre de son innocence. Jacob dit : “ En présence de nos frères, discerne ce qui t’appartient chez moi, et prends-​le. ” — Gen. 31:32, AS.

      17 Un autre exemple est celui de Juda qui siégea pour entendre le cas de sa belle-fille Tamar enceinte à la suite de sa prostitution. “ Et Juda dit : Faites-​la sortir, et qu’elle soit brûlée. Comme on l’amenait dehors, elle fit dire à son beau-père : C’est de l’homme à qui ces choses appartiennent que je suis enceinte ; discerne, je te prie, à qui sont ce cachet, ces cordons et ce bâton. Et Juda les reconnut, et dit : Elle est plus juste que moi. ” (Gen. 38:24-26, 11-20, AS). Le juge Juda fut contraint d’admettre légalement qu’il était le père de l’enfant, confondu par cette preuve irréfutable établissant que Tamar était la prétendue prostituée avec laquelle il avait eu des relations quelque temps auparavant.

      18. Pourquoi les fidèles patriarches théocratiques continuèrent-​ils à vivre comme résidents temporaires dans la Terre promise ?

      18 Beaucoup d’autres coutumes existaient encore concernant le droit d’aînesse, le droit des parents de choisir des femmes pour leurs fils, la responsabilité dans le cas de biens confiés à la garde d’une autre personne, l’esclavage, le concubinage, le rachat des esclaves, etc. Plusieurs de ces usages seront examinés dans l’article suivant. Dans notre étude de la société patriarcale, nous avons constaté qu’elle n’était pas un ordre social cruel. C’était plutôt un système très bien organisé et adapté à la vie nomade de ces familles primitives. Elles demeuraient sous des tentes et se déplaçaient dans le pays, prenant soin de leurs grands troupeaux. Les patriarches théocratiques et fidèles comme Abraham, Isaac, Jacob et d’autres étaient satisfaits de vivre comme résidants temporaires dans le pays de la promesse, ils attendaient la venue du Messie promis, Jésus-Christ, qui, en qualité de Roi, devait établir au-dessus de la terre le royaume éternel fondé sur la justice. Il est écrit : “ Car il (Abraham) attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. ” (Héb. 11:8-10). Il y a là beaucoup de choses qui nous intéressent particulièrement aujourd’hui, des choses concernant les relations de Dieu avec ses serviteurs placés sous le système d’organisation patriarcal. Comme les voies légales de Jéhovah ne changent pas, les actions légales qu’il accomplit en ce temps-​là doivent nécessairement indiquer des voies semblables pour le système de choses du monde nouveau. Ne méprisons donc pas ces anciens jours des faibles commencements. — Mal. 3:6 ; Zach. 4:10.

  • Ombres du passé
    La Tour de Garde 1952 | 15 novembre
    • Ombres du passé

      “ Tout cela n’est que l’ombre des choses qui devaient venir, mais la réalité est en Christ. ” — Col. 2:17, Sy.

      1. Quelles choses d’avant l’alliance de la Loi présentent un intérêt actuellement, et pourquoi ?

      LE lointain passé nous a légué les ombres des réalités du vingtième siècle. Ces ombres bibliques, au net contour, rendent un témoignage silencieux mais clair et annoncent une activité qui se déploie aujourd’hui sur une échelle mondiale. L’alliance de la Loi conclue jadis par l’intermédiaire de Moïse n’est pas seule à contenir beaucoup d’ombres prophétiques de bonnes choses à venir, la loi et les coutumes patriarcales, en vigueur des siècles auparavant, projettent également des ombres de réalités actuelles (Héb. 10:1). À ces ombres datant d’avant l’alliance de la Loi s’appliquent aussi les paroles suivantes de Paul : “ Tout cela n’est que l’ombre des choses qui devaient venir, mais la réalité est en Christ. ” (Col. 2:17, Sy). D’après cette déclaration, on peut conclure que les accomplissements de ces premières ombres prophétiques intéressent également les serviteurs de Jésus-Christ. Ces réalisations, comme nous le verrons plus loin, sont confirmées par les faits. L’article précédent a présenté une étude préliminaire de l’origine et du fonctionnement de la société patriarcale, celui-ci examine en détail d’autres aspects légaux qui projettent les ombres de réalités actuelles.

      GARDE DE PERSONNES ET DE BIENS

      2. Quelle loi patriarcale examinerons-​nous et comment indiquait-​on que l’on acceptait la responsabilité devant la loi ?

      2 La société patriarcale avait des lois et des coutumes bien définies régissant la garde d’individus et de biens personnels. Il y avait “ garde ” lorsqu’un propriétaire ou un père confiait ses biens ou ses enfants aux soins d’une autre personne. Les biens ou les individus étaient soit remis à une autre personne afin qu’ils fussent en sûreté, soit prêtés à cette dernière pour son profit. Parfois, on confiait à la garde du frère aîné et mûr ses frères mineurs. Les patriarches bibliques étant pour la plupart des pâtres, les biens comprenaient généralement des animaux que l’on confiait à d’autres personnes. Cependant, les prescriptions générales s’appliquaient, semble-​t-​il, à tout objet ou à toute personne que l’on aurait pu remettre entre les mains de gardiens. Quand un berger se voyait confier des brebis et qu’il promettait de les garder il endossait devant la loi une certaine responsabilité. Prenons le cas du chef de famille Jacob marchandant avec son beau-père ; il s’agissait de garder les brebis de ce dernier. Lorsque Jacob déclara : “ Si tu consens à ce que je vais te dire, je ferai paître encore ton troupeau, et je le garderai ”, il acceptait devant la loi une responsabilité pour les brebis confiées à ses soins. — Gen. 30:31.

      3, 4. a) Où trouve-​t-​on une description des responsabilités légales concernant la garde au temps des patriarches, en quelles circonstances ? b) Discutez les responsabilités qu’entraînait la garde des animaux.

      3 Quelles étaient certaines des responsabilités que devait endosser celui qui acceptait de garder les animaux d’autrui ? Les dispositions du temps de Noé relatives à la garde furent, des années plus tard, divinement incorporées dans l’alliance de la Loi donnée à la nation d’Israël. Aussi la loi de Moïse nous présente-​t-​elle une description de ces responsabilités. Elle dit : “ Si un homme donne à un autre un âne, un bœuf, un agneau, ou un animal quelconque à garder, et que l’animal meure, se casse un membre, ou soit enlevé, sans que personne l’ait vu, le serment au nom de l’Éternel (Jéhovah, AS) interviendra entre les deux parties, et celui qui a gardé l’animal déclarera qu’il n’a pas mis la main sur le bien de son prochain ; le maître de l’animal acceptera ce serment, et l’autre ne sera point tenu à une restitution. Mais si l’animal a été dérobé chez lui, il sera tenu vis-à-vis de son maître à une restitution. Si l’animal a été déchiré, il le produira en témoignage, et il ne sera point tenu à une restitution pour ce qui a été déchiré. ” — Ex. 22:10-13.

      4 On demandait donc au pâtre de prendre soin des animaux confiés à sa garde. Il devait veiller à ce qu’ils fussent nourris et ne se perdissent pas. Si, pendant qu’ils se trouvaient sous sa garde, des animaux étaient dérobés soit par lui-​même soit par les mercenaires engagés à son service, il était tenu responsable et devait faire une restitution entière au propriétaire. Pour chaque animal dérobé, il devait en restituer cinq si c’était un bœuf et quatre si c’était un agneau (Ex. 22:1). D’autre part, la loi patriarcale ne chargeait pas le pâtre de la responsabilité d’actes qui échappaient à son contrôle. Si un animal mourait, ou se blessait, indépendamment de la volonté de son gardien humain, ou s’il était enlevé de force par un groupe armé, on ne demandait pas au pâtre de restituer ce qui avait été perdu. Cela s’appliquait aussi dans le cas d’un animal déchiré par une bête féroce. Il fallait alors produire devant le propriétaire la preuve de l’attaque qui avait provoqué la mort de la bête, et c’est lui qui supportait la perte. Le gardien était dégagé de toute responsabilité.

      5. Que se passa-​t-​il dans le cas de Joseph, et comment une responsabilité spéciale incomba-​t-​elle à Ruben ?

      5 Ces données nous permettent de mieux comprendre la conduite de Jacob et de ses fils au moment de la disparition de Joseph. Les dix fils du patriarche étaient jaloux de Joseph, leur frère âgé de 17 ans, préféré de son père. Un jour, Jacob envoya Joseph vers ses frères. Il l’avait chargé de s’enquérir de leur bien-être et de voir comment ils paissaient ses troupeaux en un lieu éloigné. Apercevant Joseph de loin, ils complotèrent de le faire mourir et de dire à leur père qu’une bête féroce l’avait tué. Quand le jeune homme fut arrivé auprès d’eux, ils le dépouillèrent de sa tunique multicolore et le jetèrent dans une citerne. Mais Ruben, l’aîné, responsable devant la loi de la garde de son jeune frère, ce dernier étant parmi eux, s’opposa à cette conspiration ; il avait l’intention de le ramener à son père et de se décharger ainsi de la responsabilité qui retombait sur lui, comme gardien spécial. Mais, pendant qu’il était éloigné de la citerne, ses frères vendirent Joseph comme esclave à des marchands de passage. Lorsque Ruben, de retour à la citerne, constata la disparition de son jeune frère, il déchira dans son angoisse ses vêtements, sachant qu’il serait tenu responsable du drame. Il s’exclama : “ L’enfant n’y est plus ! Et moi, où irai-​je ? ” — Gen. 37:12-30.

      6. Quelle voie suivit Ruben, et pourquoi ? Quel fut le verdict du Juge Jacob et pourquoi ?

      6 La conduite qu’adopta ensuite Ruben incité par ses frères n’était pas dictée par la fantaisie. C’était une manière d’agir adroite dont le but était de les dégager de toute responsabilité devant la loi quand ils se présenteraient à leur père pour lui rendre compte de la disparition de Joseph. Ils savaient qu’il siégerait comme juge patriarcal pour examiner les preuves déterminant la responsabilité. En outre, ils savaient que si, sous la loi sur la garde des personnes et des biens, on pouvait produire la preuve d’une attaque par un animal féroce, le gardien serait absous et reconnu innocent. Notez bien comment la Bible rapporte ces événements et comment Jacob fut forcé de reconnaître ou d’examiner les preuves et, en qualité de juge, de prononcer ses fils innocents de la mort présumée de Joseph. “ Ils prirent alors la tunique de Joseph ; et, ayant tué un bouc, ils plongèrent la tunique dans le sang. Ils envoyèrent à leur père la tunique de plusieurs couleurs, en lui faisant dire : Voici ce que nous avons trouvé ! reconnais si c’est la tunique de ton fils, ou non. Jacob la reconnut, et dit : c’est la tunique de mon fils ! une bête féroce l’a dévoré ! Joseph a été mis en pièces ! ” (Gen. 37:30-34). La dernière phrase dite en langage juridique est le verdict du tribunal présidé par le Juge Jacob. Aucun châtiment ne pouvait être imposé aux dix fils. Les mains de Jacob étaient liées par la loi, et il ne put donner suite à cette affaire.

      7. Y a-​t-​il des indications montrant que Jacob avait des soupçons ? Expliquez ce qu’il manifesta.

      7 Le juge Jacob fut contraint de prononcer un jugement dans lequel il concluait à la mort provoquée par une bête féroce. Rien ne prouve cependant qu’en son for intérieur il ait alors nourri des soupçons. Des années plus tard, quand il dut confier Benjamin, son fils cadet bien-aimé, aux soins de ses frères auxquels le Premier Ministre égyptien (en réalité leur frère Joseph qu’ils n’avaient pas reconnu) avait demandé de l’amener en Égypte, le patriarche refusa de laisser partir l’enfant contre les garanties habituelles de la loi sur la garde. C’est seulement après que Juda, le quatrième fils de Jacob, eut fait un serment dans lequel il se portait garant pour Benjamin (il donnait ainsi une garantie très grande qui sortait du cadre des dispositions sur la garde), que Jacob permit à son fils cadet de les accompagner (Gen. 44:32, 33). En outre, Jacob manifesta ses craintes paternelles spéciales en rappelant à ses fils que des années auparavant il fut obligé comme juge de dire le verdict dans lequel il concluait à la mort de Joseph par une bête féroce et que jusqu’à présent il ne l’avait pas revu : “ Et l’un s’en est allé d’avec moi, et j’ai dit : Certainement il a été déchiré ; et je ne l’ai pas revu jusqu’à présent. ” — Gen. 44:28, Da.

      LA GARDE DANS LA RÉALITÉ

      8. En qui commença à se réaliser l’ombre qu’est la garde et qui sont 1) le propriétaire des brebis, 2) les brebis et 3) le berger ?

      8 Cette ombre patriarcale d’un lointain passé commença à se réaliser en Jésus-Christ, le bon Berger, à qui furent confiées les “ brebis ” de son Père. Jéhovah Dieu est le grand Berger et le Propriétaire de ses “ brebis ”. Ses fidèles serviteurs chrétiens sont comme des brebis autrefois égarées mais maintenant revenues à Dieu, le pasteur et le gardien de leurs âmes (Ps. 23:1 ; I Pi. 2:25). Jésus-Christ, en qualité de bon berger, fut envoyé pour prendre soin de ces brebis. Il déclara : “ Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Mais le mercenaire, qui n’est pas le berger, et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite ; et le loup les ravit et les disperse. Le mercenaire s’enfuit, parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ” — Jean 10:11-16.

      9, 10. a) Comment, et chargé de quelle responsabilité Jésus paissait-​il les brebis de Jéhovah ? b) Une brebis fut-​elle détruite, si oui dites comment et qui fut tenu responsable ?

      9 Quel amour et quel dévouement pour ses brebis furent manifestés par Jésus-Christ pendant les trois ans et demi que dura son ministère ! Il se dépensa pour leur donner une riche nourriture spirituelle. L’une s’était-​elle égarée qu’il laissait les quatre-vingt-dix-neuf autres pour la retrouver (Mat. 18:12-14). Il secourut celles qui étaient pauvres et malades spirituellement afin de les guérir. Mais là où la maladie et même la mort spirituelles s’ensuivaient malgré ses soins dictés par l’amour, il n’était pas tenu responsable par Jéhovah Dieu le grand Propriétaire des “ brebis ”. Sa mort n’avait pas pour but de perdre des brebis mais de sauver celles qui étaient égarées. Ce berger digne de confiance les protégea encore des violentes attaques des démons et de Satan lui-​même, qui rôdait “ comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. ” — I Pi. 5:8.

      10 “ Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. ” (Luc 22:31, 32). Des douze brebis spéciales que Jéhovah confia à Jésus, une seule fut mise en pièces, dans la destruction, par Satan le Diable, le lion rugissant. Notez le compte rendu suivant que Jésus fit sur son œuvre de berger dans la prière qu’il adressa à Jéhovah. “ Lorsque j’étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition. ” (Jean 17:12). Comme l’indique l’ombre patriarcale, Jésus ne fut pas tenu responsable de la perdition du traître Judas Iscariot. Depuis que Jésus prit soin d’un grand nombre de brebis et réussit à les amener à la vie éternelle, nous avons comme conducteur devant nous Jésus-Christ glorifié, un berger éprouvé et digne de confiance !

      11. En vue de quelle œuvre Jésus entraîna-​t-​il ses disciples, et comment le fit-​il comprendre à Pierre ?

      11 Tout en accomplissant son œuvre de berger, Jésus entraînait ses disciples pour le travail de sous-bergers. Il était constamment occupé à édifier leur foi, afin qu’ils fussent en mesure d’accepter leurs responsabilités comme gardiens des brebis de Jéhovah. Avant son ascension aux cieux, il fit bien comprendre à Pierre ce caractère de l’œuvre de berger. Par trois fois, il fit ressortir ce point, lui disant : “ Simon, fils de Jonas, m’aimes-​tu plus que ne m’aiment ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit une seconde fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-​tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-​tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-​tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. ” — Jean 21:15-17.

      12, 13. a) Quel conseil Pierre donna-​t-​il sur le travail de berger ? Ce conseil s’applique-​t-​il de nos jours ? b) Quelles responsabilités doivent être aujourd’hui acceptées par les serviteurs de l’assemblée ?

      12 Ce même Pierre devint un sous-berger fidèle marchant sur les traces de son Maître. Aux sous-bergers de son temps et également aux véritables ministres chrétiens d’aujourd’hui, Pierre donna ce sage conseil : “ Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. ” (I Pi. 5:2, 3). De nos jours où des centaines de milliers d’autres brebis du Seigneur sont rassemblées dans l’organisation de la société du proche monde nouveau, organisation qui est “ un seul troupeau ”, l’ombre patriarcale relative à la responsabilité de berger indique en détail la responsabilité de berger à notre époque, dans la réalité, parmi les assemblées des témoins chrétiens de Jéhovah. Vous tous qui êtes ministres et serviteurs dans les assemblées, comment satisfaisez-​vous aux exigences divines ?

      13 Prenez-​vous au sérieux votre travail de surveillance, comme un serviteur de Dieu parvenu à la maturité ? Comme serviteur nommé, acceptez-​vous volontairement vos charges, non pour un gain sordide, mais avec dévouement, par amour pour Dieu et votre prochain chrétien ? Nourrissez-​vous efficacement les brebis du Seigneur en leur donnant la véritable nourriture spirituelle à laquelle Jéhovah pourvoit si abondamment par sa table ? Faites-​vous des efforts pour aider celles qui sont malades et pauvres spirituellement afin qu’elles recouvrent la santé et les richesses spirituelles et deviennent les membres forts de votre groupe local de témoins-prédicateurs ? Les protégez-​vous dans la mesure de vos forces contre les attaques des démons et de Satan, afin qu’elles ne soient pas ravies du véritable troupeau ? Si l’une d’elles s’égare, faites-​vous un effort pour retrouver cette brebis perdue, afin qu’il y ait de la joie au retour de celle qui se repent après avoir été attristée d’une manière divine et ainsi sauvée d’une destruction éventuelle ? (II Cor. 7:8-11.) Si les sous-bergers de notre temps peuvent répondre à toutes ces questions par l’affirmative, ils se montrent à la hauteur de leurs responsabilités théocratiques et suivent en cela l’exemple donné par les bergers que furent Jésus et les apôtres.

      14. Quelles responsabilités de berger incombent à tous les témoins de Jéhovah et quelle est la gravité de cette question ?

      14 Dans un sens plus large, tous les témoins de Jéhovah, en qualité de ministres, ont des responsabilités de berger dans le territoire où ils prêchent. Dans notre secteur personnel se trouvent de nombreuses futures “ autres brebis ”, perdues et malades, que le ministre chargé de les paître doit soigner avec amour. Si nous négligeons de prendre soin de ces brebis confiées à notre garde par Jéhovah Dieu, le grand Propriétaire, il nous tiendra responsables de leur vie. Il est écrit : “ Fils de l’homme, je t’établis comme sentinelle sur la maison d’Israël. Tu écouteras la parole qui sortira de ma bouche, et tu les avertiras de ma part. Quand je dirai au méchant : Tu mourras ! si tu ne l’avertis pas, si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa mauvaise voie et pour lui sauver la vie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang. ” (Ézéch. 3:17, 18). Par conséquent, si nous essayons d’aider ces brebis égarées à l’aide du message de vie du Seigneur et que malgré nos efforts Satan le lion rugissant les dévore, nous sommes dégagés de toute responsabilité pour ces brebis éventuelles en danger d’être détruites. Paul montra l’importance capitale de notre ministère de berger quand il déclara : “ Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! ” (I Cor. 9:16). Les fidèles sous-bergers qui aujourd’hui, à l’exemple de Jésus et des apôtres, s’acquittent sérieusement de leur ministère, auront la satisfaction de voir la préservation d’une vaste multitude d’autres brebis du Seigneur ; ils auront eu le privilège de les trouver, de les aider, de les protéger et de les mener à la vie éternelle.

      ESCLAVAGE

      15. Comment l’esclavage volontaire prit-​il naissance aux temps des patriarches, et qu’apporta-​t-​il aux esclaves ?

      15 Un autre point intéressant est celui de l’esclavage au temps des patriarches ; cette coutume provenait apparemment des temps de Noé. Il semble que lorsqu’une famille et son chef étaient aux prises avec des difficultés économiques par suite d’une mauvaise administration ou de revers financiers entraînant des dettes, le chef de famille pouvait s’acquitter de ses dettes en se vendant, lui et sa famille, légalement et volontairement comme esclaves. Cela signifiait qu’il se vendait soit à son créancier pour la somme couvrant ses dettes soit à un chef de famille riche, capable de verser le prix de vente pour le libérer de ses dettes. On appelait esclave un tel homme. En échange des futurs services de la famille esclave nouvellement engagée la famille riche consentait à la loger, la vêtir et la nourrir. Cette disposition accordait aux esclaves des moyens de vivre temporaires. Cela valait mieux que de vivre dans la pauvreté. Il ressort donc qu’en ce temps-​là l’esclavage signifiait un travail de domestique, avec les nécessités de l’existence assurées par un patriarche ou chef de famille supérieur. Notez les soins que Joseph reçut pendant qu’il était esclave en Égypte. — Gen. 39:1-6.

      16. Quelles dispositions permettaient de se libérer de l’esclavage ?

      16 Cette coutume générale sur l’esclavage volontaire dans le Proche Orient d’autrefois prévoyait encore le rachat, soit par l’esclave lui-​même au cas où plus tard il hériterait de l’argent, soit par un proche parent. Ce rachat s’effectuait par le paiement au propriétaire de l’esclave du prix convenu pour sa libération. En retour, l’esclave et sa famille avaient le droit de recevoir des dons de leur ancien maître en récompense des services passés.a L’esclavage considéré comme état temporaire pouvait durer pendant des générations, si un proche parent racheteur ne pourvoyait à la rançon. Cela nous rappelle les douze fils de Jacob et leurs familles qui allèrent volontairement en Égypte pour y séjourner et qui plus tard furent réduits en esclavage par des Pharaons agressifs. Les Israélites restèrent esclaves pendant plusieurs générations. — Ex. 2:23.

      17. Que dit la Loi de Moïse au sujet de l’esclavage ?

      17 Au temps de Moïse, l’alliance de la Loi donnée par révélation divine comprenait la plupart des dispositions régissant l’asservissement volontaire. Elle disait entre autres : “ Si ton frère devient pauvre près de toi, et qu’il se vende à toi, tu ne lui imposeras point le travail d’un esclave. Il sera chez toi comme un mercenaire, comme celui qui y demeure ; il sera à ton service jusqu’à l’année du jubilé. Il sortira alors de chez toi, lui et ses enfants avec lui, et il retournera dans sa famille, dans la propriété de ses pères. Si un étranger, si celui qui demeure chez toi devient riche, et que ton frère devienne pauvre près de lui et se vende à l’étranger... il y aura pour lui le droit de rachat, après qu’il se sera vendu : un de ses frères pourra le racheter. ” (Lév. 25:39-41, 47-49). Notons en passant que par contraste avec les dispositions douces mentionnées ci-dessus, existait aussi la coutume de faire des esclaves involontaires ou prisonniers de guerre qui ne pouvaient être rachetés. Cette disposition oppressive a dû avoir son origine avec Nimrod et ses successeurs diaboliques qui recoururent à la guerre.

      18. Comment se fait-​il que l’homme se trouve dans la servitude ? Décrivez sa condition.

      18 Comme membres de la famille humaine, les hommes se trouvent aujourd’hui dans l’esclavage du péché et de la mort. Adam notre ancêtre, volontairement et d’une manière insensée se rendit esclave du péché et de la mort pour avoir mangé par obstination du fruit défendu. Il se vendit, lui et toute sa famille à venir, au service de la mort. C’est ainsi que commença le règne de la mort. Cet asservissement à la mort s’est transmis à tous les hommes. Tous ont été vendus à une existence servile et pleine de risques. Il est écrit : “ Car la création a été soumise à la vanité. ” (Rom. 8:20). Pas un seul membre de la famille humaine n’a pu payer le prix extrêmement élevé, représenté par une vie humaine parfaite, pour se racheter de cet esclavage mortel. L’apôtre Paul déclare : “ C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,... Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir. ” (Rom. 5:12, 14). Après avoir, à l’origine, fait perdre à l’homme la liberté dont il jouissait dans la famille théocratique de Dieu, le dieu méchant de ce monde inique a cherché par ailleurs à maintenir l’humanité asservie à lui-​même comme elle l’était à la mort. Satan est devenu le grand geôlier et le surveillant des esclaves de son organisation composée d’hommes et de démons. C’est pourquoi les millions d’hommes répartis aujourd’hui sur toute la terre sont asservis à deux grands maîtres oppresseurs : le “ Dieu Satan ” et son alliée, la “ Reine Mort ”. — II Cor. 4:4, NW.

      LE RACHAT DANS LA RÉALITÉ

      19. Y a-​t-​il quelque espoir d’être délivré de cet esclavage ? Qui est le parent de l’homme ? Expliquez.

      19 N’existe-​t-​il aucun espoir de délivrance de cet esclavage ? Oui, cet espoir existe et fut représenté par la possibilité de délivrance que préfigura la loi patriarcale prévoyant le rachat des esclaves. Rappelez-​vous que c’était un parent qui avait le droit de racheter ou de délivrer de la servitude le membre de sa famille. En outre, une rançon devait être versée par un proche parent. Qui donc pouvait être le proche parent de l’homme pécheur et payer le prix extrêmement élevé exigé pour sa rédemption ? Ce proche parent, ce rédempteur, n’était autre que la créature parfaite, Jésus-Christ, qui fut faite chair afin de devenir parent de l’homme fidèle. La Bible l’appelle le “ dernier Adam ”. Jésus se donne lui-​même le nom de “ Fils de l’homme ”. (Jean 1:14 ; I Cor. 15:45 ; Mat. 16:13). D’abondantes preuves montrent que dans sa miséricorde et par amour Jéhovah envoya son Fils bien-aimé sur la terre pour qu’il devînt le proche parent de l’homme et délivrât les fidèles de la destruction. Il est écrit : “ Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. ” — Jean 3:16.

      20, 21. a) Quel fut le pris du rachat ? b) Comment et quand Jésus donna-​t-​il le prix ?

      20 Les Écritures révèlent également que l’homme fidèle fut racheté pour le prix d’une rançon, car elles disent : “ Vous avez été rachetés à un grand prix. ” (I Cor.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager