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Les Églises amènent-elles les nations à se heurter contre Dieu ?La Tour de Garde 1972 | 15 avril
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Cette apostasie née du culte et des doctrines véridiques se développa, et plus particulièrement à partir du quatrième siècle le faux christianisme prospéra et s’unit à César pour devenir une religion d’État. La partie de la terre où il prédomina fut appelée “chrétienté” (c’est-à-dire là où prédominent les chrétiens). Cela était absolument contraire aux paroles suivantes du Christ : “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde”, et : “Ils [les disciples de Jésus] ne font pas partie du monde.” — Jean 18:36 ; 17:14.
L’Histoire rapporte que depuis cette époque-là les conducteurs religieux sont devenus les conseillers et souvent même les maîtres des chefs politiques. Là où ils ne pouvaient exercer leur influence, ils se montrèrent prêts à susciter la révolution ou la guerre contre les dirigeants qui leur résistaient. De nos jours, là où ils ne peuvent occuper une position de faveur ou de force parmi les chefs nationaux, ils prennent souvent la tête de groupes rebelles contre le gouvernement établi.
Responsable du sang versé
Pour cette raison, l’ensemble de la fausse religion, dont le christianisme apostat constitue la partie dominante, est décrit sous les traits d’une “ville”, “Babylone la Grande”, un empire symbolique, car elle a “un royaume sur les rois de la terre”. La fausse religion est aussi identifiée à une “prostituée”, à propos de laquelle il est écrit : “Chez toi on a trouvé le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre.” — Rév. 17:1, 2, 5, 18 ; 18:24.
Selon les versets 3 et 12 à 14 du dix-septième chapitre de la Révélation Rév 17:3, 12-14, la “prostituée” chevauche une “bête sauvage” symbolique dont les cornes représentent les “rois” ou chefs de la terre. Influencés par la “prostituée” qui les chevauche, ces rois ‘se battent avec l’Agneau’, Jésus-Christ. Ceci est une preuve supplémentaire que les fausses religions sont les principales responsables de la collision qui se produira entre Dieu et les nations, car en réalité elles les entraînent sur cette voie.
Est-il alors surprenant que Dieu soit courroucé par les religions du présent monde ? En réalité, il serait plutôt étonnant qu’il n’agisse pas pour laver son nom et pour aider les hommes qui, eux aussi, haïssent l’immoralité et la corruption existant dans les Églises ainsi que les enseignements mensongers sur Dieu.
Quelqu’un dira peut-être : “Effectivement, Dieu a bien des raisons d’intervenir. Mais ne manquerait-il pas d’amour en détruisant les hommes à cause de certaines conditions dont la religion et la politique portent la plus grande responsabilité ? Ne pourrait-il pas simplement apporter des changements dans le gouvernement de la terre et épargner ainsi la vie des hommes ?” L’article suivant traitera cette question.
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Le peuple partage-t-il la responsabilité avec les dirigeants ?La Tour de Garde 1972 | 15 avril
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Le peuple partage-t-il la responsabilité avec les dirigeants ?
PUISQUE les nations se heurteront contre Dieu, il y aura inévitablement une énorme destruction. Cependant, si les chefs religieux et politiques prennent la tête pour s’opposer à Dieu, pourquoi le peuple devrait-il en souffrir ?
Mais pouvons-nous en rejeter toute la responsabilité sur les dirigeants ? Non. De nombreuses personnes bien informées reconnaissent qu’un gouvernement n’est que le reflet des hommes qu’il dirige. Joseph de Maistre, diplomate français qui vécut au début du dix-neuvième siècle, exprima cette pensée : “Toute nation a le gouvernement qu’elle mérite.” William Penn, homme politique britannique, émit cette opinion : “Les gouvernements dépendent des hommes plutôt que les hommes des gouvernements. Que les hommes soient bons, et le gouvernement ne peut être mauvais. Si celui-ci est malade, ils le guériront, mais si les hommes sont mauvais, même si le gouvernement n’a jamais été aussi bon, ils s’efforceront de le pervertir et de le corrompre.” La Bible est d’accord avec ce point de vue pour autant qu’il concerne les gouvernements humains.
Même en Israël, où la Loi de Dieu servait de “constitution” à la nation, les chefs comme le peuple commirent des fautes et en souffrirent. Jéhovah en donna la raison, disant : “Les prophètes prophétisent avec fausseté, les sacrificateurs dominent sous leur conduite, et mon peuple prend plaisir à cela.”
La même situation existe au sein de la chrétienté, qui prétend être le peuple de Dieu, sa nation sainte. Les paroles que Dieu adressa à Israël s’appliquent donc à elle avec autant de force ; il déclara : “Ne châtierais-je pas ces choses-là, (...) ne me vengerais-je pas d’une pareille nation ?” — Jér. 5:29-31.
Dans le domaine religieux, le peuple n’a-t-il pas écouté les hommes plutôt que Dieu ? Il possède la Bible et peut la lire, mais il a préféré apporter son soutien aux Églises qui enseignent de fausses doctrines sur Dieu, rejettent sa Parole, tolèrent les hommes malhonnêtes et immoraux et acceptent la théorie de l’évolution niant l’existence de Dieu. Cela peut-il plaire à Dieu ?
Les gouvernements mondiaux ne peuvent remédier aux maux qui affligent la terre
Des hommes en vue reconnaissent que les gouvernements ne peuvent éliminer les nombreux maux qui affligent le monde : la criminalité, la toxicomanie, les maladies vénériennes, la pollution et d’autres graves menaces pour l’humanité. Pourquoi cela ? Parce que, pour y remédier, tous les hommes doivent offrir leur coopération, se conformer sincèrement à la loi, faire preuve de considération pour autrui et, au lieu de se montrer égoïstes et cupides, exercer le véritable amour. Mais ce n’est pas le cas.
Les gouvernements ne peuvent inculquer la justice au peuple. L’égoïsme est si enraciné en lui qu’aucun programme d’éducation prévu par les organismes du monde ne peut l’éliminer. Les programmes d’aide sociale qui ont été élaborés ont finalement échoué à cause du favoritisme, de l’égoïsme, des pots-de-vin et de la corruption (Eccl. 1:15). Le peuple lui-même porte donc une grande part de responsabilité.
Toutes ces conditions qui affectent les hommes sur les plans physique et social sont en fait le reflet d’une mauvaise condition spirituelle. La Bible compare l’esprit que ‘respirent’ les hommes du présent monde à l’air de notre atmosphère. Cet esprit ou force dominatrice, l’attitude ou l’inclination du monde, est un esprit de désobéissance (Éph. 2:2). À l’exemple de l’air, il pénètre partout et exerce une pression sur tout ce qui nous entoure. Le livre biblique de la Révélation nous montre la colère de Dieu ‘versée dans l’air’ comme un ‘fléau’. Il ne fait aucun doute que l’esprit qui anime le monde en général est ‘malade’ et que sa maladie se manifeste maintenant par des fléaux proprement dits qui nuisent à toutes les activités de la société moderne. — Rév. 15:1 ; 16:17.
Un système de choses entier doit disparaître
En considérant l’humanité de sa position supérieure, Dieu se rend compte de cet état de choses et qu’on ne peut en blâmer un seul groupe ou élément humain. C’est plutôt le système tout entier existant aujourd’hui qui a ‘enfermé’ le peuple dans un mode de vie, si bien qu’il est très difficile de rejeter son influence. C’est ce système qui doit être remplacé. Il ne peut être détourné dans une autre direction pas plus qu’une locomotive ne peut quitter ses rails pour traverser le pays
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