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Pourra-t-on résoudre le problème ?Réveillez-vous ! 1971 | 22 décembre
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relevant le taux d’escompte, afin de rendre l’argent plus difficile à obtenir. On réduisit également les dépenses gouvernementales et commerciales, mais toutes ces mesures contribuèrent à provoquer une récession et à augmenter le chômage. Or, aucun parti au pouvoir ne désire recourir à une telle solution.
Les États-Unis sont donc enfermés dans un dilemme. Pour freiner la sortie de dollars et combler les déficits ils devront combattre l’inflation à l’intérieur du pays. Pareille mesure ralentit toutefois les affaires et indispose de nombreux Américains. C’est pourquoi, du point de vue politique, on considère une récession économique comme un mal plus grand que la colère des autres nations. Celles-ci ne votent pas aux élections américaines !
En revanche, stimuler les affaires afin d’éviter une récession risque de favoriser l’inflation. On réduit le taux d’intérêt pour que les gens empruntent et dépensent plus. Le gouvernement et les entreprises augmentent leurs dépenses également. Le crédit étant meilleur marché, le public dépense davantage et la demande de marchandises augmente. La production s’accroît et, par conséquent, le nombre d’emplois. Évidemment, les prix tendent à monter, défavorisant les produits américains sur le marché mondial.
Une prospérité accrue incite le public à acheter davantage de tout, même de produits étrangers. Les gens prennent plus volontiers des vacances à l’étranger. Tous ces facteurs contribuent à aggraver la situation de la balance des paiements américaine. C’est à cause de ce dilemme qu’Arthur Burns, président du conseil de la Réserve fédérale, fit remarquer que la situation financière des États-Unis est si délicate qu’il est douteux qu’elle soit en mesure de survivre à une période de grande prospérité économique.
Les perspectives d’avenir
Peut-on espérer un rétablissement de la balance des paiements américaine ? Certains fonctionnaires sont enclins à être optimistes.
Cependant, de nombreux économistes ne partagent pas cet optimisme. Roy Reierson, économiste en chef du Bankers Trust, déclara : “Les États-Unis doivent réduire leur déficit de la balance des paiements de façon que la sortie de dollars soit sensiblement égale à la demande par les détenteurs étrangers, particuliers et officiels. Jusqu’à maintenant, les États-Unis n’ont pas réalisé cet équilibre et il n’y a guère de chances qu’ils y parviennent.”
Un économiste américain fit remarquer que dans le passé plusieurs ministres des Finances successifs avaient promis de mettre fin aux déficits en quelques années, mais qu’ils n’avaient jamais tenu leur promesse. Au contraire, les déficits augmentaient de façon constante. Aussi le problème fondamental consistant à réaliser l’équilibre monétaire entre les nations occidentales et les États-Unis n’est-il toujours pas résolu.
C’est pourquoi la publication canadienne Myer’s Finance Review déclara : “Le monde connaîtra bientôt une crise monétaire qui finira par toucher toutes les monnaies.” Un banquier européen dit de son côté : “Nous aboutirons peut-être à un désordre monétaire sans précédent depuis les années 30.”
Jacques Rueff, éminent économiste français, comprend les problèmes du dollar, c’est pourquoi il déclara : “Je crains que le problème n’échappe à tout contrôle et que la balance des paiements ne puisse être rétablie que par une consolidation forcée — c’est-à-dire la faillite — comme en 1931.”
Même si l’on réussit à améliorer provisoirement la situation, qu’en est-il des perspectives à long terme ? Le monde risque-t-il de connaître une crise monétaire comparable à la grande dépression des années 30 ?
En réalité, un désordre bien plus grand est proche. Tout système fondé sur les intérêts égoïstes prépare sa propre destruction. Si on lui accordait un temps suffisant, le système économique mondial, fondé sur des intérêts nationaux et individuels égoïstes, s’effondrerait, comme tant d’autres avant lui.
Cependant, la fin des systèmes économiques du présent monde n’arrivera pas uniquement du fait de leur cupidité ; elle sera provoquée par l’intervention divine. Parlant de notre époque, la Bible dit : “Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement.” — Dan. 2:44.
Il ressort de cette prophétie que la puissance divine anéantira bientôt tous les gouvernements actuels avec leurs systèmes économiques. Alors, les affaires humaines ne seront plus dirigées par des régimes politiques et économiques égoïstes, mais par une administration juste, le gouvernement céleste de Dieu, qui cherchera le bien de toute l’humanité dans tous les domaines, y compris le domaine économique. Dieu a promis d’établir une telle administration pour le bonheur éternel de tous les amis de la justice. — Éph. 1:8-10.
Jouirez-vous des bienfaits de cette administration ? Cela dépend en grande partie des efforts que vous déployez dès maintenant pour la connaître et pour conformer votre vie aux justes lois de Dieu, son Créateur.
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À quoi servent les irrégularités du pavillon de l’oreille ?Réveillez-vous ! 1971 | 22 décembre
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À quoi servent les irrégularités du pavillon de l’oreille ?
PENDANT longtemps on a pensé que le pavillon de l’oreille était surtout décoratif. Il n’avait d’autre utilité, croyait-on, que de servir de cornet acoustique, peu efficace d’ailleurs. Dernièrement cependant, le Dr Dweight Batteau, chercheur de Cambridge (États-Unis), a découvert que les irrégularités de surface du pavillon de l’oreille ont une grande utilité. Les sillons, les saillies et les fossettes, de l’oreille externe nous aident à déterminer de quelle direction provient le son que nous entendons et même la distance approximative de la source de ce son. Voici l’hypothèse du Dr Batteau :
La configuration du pavillon de l’oreille, ses saillies, ses fossettes et ses circonvolutions, bref toutes ses irrégularités de surface, réfléchissent les sons que nous captons de manière à leur ajouter un léger écho. Cet écho varie suivant la direction d’où le son arrive. Il ne sera pas le même, par exemple, si le son vient d’au-dessus de notre tête que s’il vient d’en bas ou de derrière nous.
Ce léger écho pénètre dans l’oreille interne une fraction de seconde après le son lui-même. La région du cerveau qui préside à l’audition analyse le son et l’écho qui l’accompagne puis nous fait savoir dans quelle direction se trouve la source du son. Toutes ces opérations ont lieu si rapidement que nous n’en sommes même pas conscients. En outre, lorsqu’un son nous arrive du côté droit, notre oreille droite le capte un peu avant l’oreille gauche, et vice versa. C’est là une autre disposition qui nous aide à déterminer d’où vient le son.
C’est pourquoi, même avec les yeux fermés, nous savons si un son vient de derrière nous, d’au-dessus de notre tête, du côté droit ou du côté gauche. La configuration du pavillon de notre oreille confère à l’audition le sens de la direction qui augmente notre joie de vivre. En effet, grâce à ce sens, nous savons où il faut regarder quand nous entendons le beau chant d’un oiseau s’égosillant dans un arbre proche ou le bruit caractéristique d’un pic à la recherche d’insectes. Ce sens augmente également le plaisir que nous éprouvons à écouter la musique stéréophonique, à entendre le son doux des violons sortant d’un haut-parleur et la fanfare des trompettes provenant de l’autre.
Qui a conçu nos oreilles de façon à augmenter notre joie de vivre ? La sainte Bible répond à cette question en ces termes : “L’oreille qui entend et l’œil qui voit, c’est Jéhovah qui les a faits l’un et l’autre.” Remercions-le et louons-le pour ce don merveilleux ! — Prov. 20:12, Crampon 1905.
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