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  • Craignez Jéhovah le Supérieur
    La Tour de Garde 1952 | 15 octobre
    • Craignez Jéhovah le Supérieur

      “ Que toute la terre craigne Jéhovah ! ” — Ps. 33:8, Cr 1905.

      1. Pourquoi les témoins de Jéhovah s’intéressent-​ils à la question d’organisation et de gouvernement ?

      EN cette période transitoire du monde, les traits caractéristiques et les principes de l’organisation et du gouvernement théocratiques sont l’objet d’une grande attention. Il en est particulièrement ainsi du fait qu’aujourd’hui des centaines de milliers de chrétiens voués à Dieu sont mis en rapports étroits, comme noyau d’une société du monde nouveau. Cette grande multitude de “ brebis ” du Seigneur, venant de plus de 120 pays, est volontairement rassemblée au sein d’une organisation qui forme un “ seul troupeau ”. Cette organisation est placée sous la direction d’une autorité supérieure éprouvée qui est le berger de ces brebis. Pour diriger cette foule croissante composée de témoins de Jéhovah de beaucoup de nations, il y eut pendant les nombreuses années écoulées une restauration graduelle vers la forme d’organisation théocratique que connaissaient les véritables chrétiens du premier siècle. Les nombreux traits caractéristiques qui existaient pendant l’administration des apôtres étaient l’image de ceux qu’avait prescrits Jéhovah Dieu, le souverain Supérieur, lors de l’établissement du gouvernement théocratique typique de l’ancien Israël en 1513 av. J.-C. Il est opportun d’examiner quelques-uns des remarquables principes de gouvernement qui concernent les rapports entre l’inférieur et le supérieur. Cet examen comprend une étude du principe important qu’est la véritable crainte de Jéhovah, le souverain suprême. — I Pi. 2:17 ; Jean 10:16 ; Héb. 10:1.

      ÉLÉMENTS DE BASE

      2. Que signifient les termes suivants : “ organisation ”, “ gouvernement ”, “ loi ” et “ crainte ”?

      2 D’abord il serait bon de nous rappeler certains éléments de base. Quand des personnes se réunissent dans un dessein spécial, elles forment une organisation. Une organisation est donc un ensemble de créatures réunies pour accomplir un certain travail et pour jouir des bénédictions communes qui résultent de leur étroite association. Le mot “ organisation ” a pour racine “ organ ” qui dérive du terme grec ergon signifiant travail ou œuvre. Notez, dans la Bible, l’expression dont s’est servi Gamaliel pour décrire l’organisation des apôtres et l’assemblée primitive : “ Ne vous occupez plus de ces hommes, et laissez-​les aller. Si cette entreprise ou cette œuvre (ergon) vient des hommes, elle se détruira ; mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez la détruire. Ne courez pas le risque d’avoir combattu contre Dieu. ” (Actes 5:38, 39). En outre, nous savons que chaque organisation, bonne ou mauvaise, possède une forme de gouvernement qui est nécessaire pour la dominer et la diriger. La définition de gouvernement est donc l’action de diriger, d’administrer par la loi un corps de créatures.a Et la loi se définit comme une règle d’action ou une règle de conduite. Les gouvernements, qu’ils soient théocratiques ou institués par les hommes, font ainsi des lois dont ils se servent pour gouverner les actions de leurs sujets. Enfin, il doit exister une véritable crainte de l’autorité gouvernementale et de son pouvoir de punir. Cette crainte est plus que de la vénération. C’est une appréhension des maux que l’on pourrait subir, de la peur, le sentiment d’un danger possible.b

      3. Décrivez les formes de gouvernement suivantes : “ démocratie ”, “ communisme ” et “ théocratie ”.

      3 Tout le monde sait comment Jésus désigna du nom de “ César ” les gouvernements institués par les hommes (Marc 12:17). Les gouvernements actuels de César comprennent des formes de gouvernement nombreuses et variées et nous en avons choisi deux pour servir d’exemples dans notre étude. La première forme, qui est la démocratie telle que la défendent les États-Unis, est décrite comme étant le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.c La deuxième forme, qui est le communisme tel que le préconise l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (Russie), est, dit-​on, un système d’organisation sociale dans lequel toute activité économique est dirigée par un État totalitaire contrôlé par un parti politique unique et permanent.d La théocratie, par contre, telle que la soutiennent les témoins de Jéhovah, se définit comme le gouvernement placé sous la direction et l’administration immédiates du Très-Haut.e Et maintenant, comment des lois furent-​elles employées par les gouvernements pour régir leurs sujets ?

      4. Quelles sont les deux parties qui entrent en ligne de compte pour le gouvernement ? Décrivez-​les.

      4 La loi est nécessaire pour maintenir l’ordre dans le gouvernement de choses animées ou inanimées. Pour maintenir une telle opération ordonnée, deux parties entrent en ligne de compte : le supérieur et l’inférieur. Le supérieur est celui qui fait la loi, ou règle d’action, à laquelle l’inférieur doit obéir. Le champ d’action soumis aux règles et aux lois est aussi vaste que l’univers créé par Dieu. Lorsqu’en sa qualité de supérieur, le Créateur forma l’univers en tirant la matière du néant, il mit dans cette matière certains principes desquels elle ne peut jamais s’écarter et sans lesquels elle cesserait d’exister. La création de la matière implique des mouvements de particules et de corps. Ainsi furent établies les lois du mouvement auxquelles doivent se conformer tous les corps mobiles. — Ps. 104:30.

      LOIS SCIENTIFIQUES ET RÈGLES DE CONDUITE HUMAINE

      5. Donnez des exemples d’actions soumises à des lois mais accomplies sans intervention de la volonté.

      5 Que nous plongions nos regards dans l’étendue infinie des cieux pour observer les mouvements majestueux des étoiles, que nous examinions la croissance de la végétation, ce passage de la semence à la plante puis de la plante à la semence, que nous méditions sur les nombreuses et merveilleuses fonctions qui s’accomplissent automatiquement dans notre corps, tel le battement du cœur qui envoie jour et nuit du sang nouveau dans notre système circulatoire, nous constatons que rien n’est laissé au hasard. Ces choses ne dépendent pas de la volonté de l’inférieur, mais elles s’accomplissent d’une manière merveilleuse et sans intervention de la volonté conformément aux lois infaillibles établies par le grand Supérieur, Jéhovah Dieu, en sa qualité de Créateur. Si l’inférieur ne se conformait pas aux lois du Maître-Architecte, il se créerait des difficultés et subirait les terribles conséquences de son action. — Ps. 8:4 8:3, NW ; Gen. 1:29 ; Ps. 139:14.

      6. En quoi le domaine de la loi associé communément au gouvernement diffère-​t-​il des lois scientifiques mentionnées dans le paragraphe précédent ?

      6 Comme nous venons de le voir, le domaine de la loi en général est aussi vaste que l’univers et comprend le contrôle de toutes sortes d’actions scientifiques, néanmoins le domaine de la loi communément associé au gouvernement se limite aux règles concernant les actions ou la conduite humaines. À l’opposé des animaux dont les actions sont contrôlées en grande partie par l’instinct, l’homme a reçu le libre arbitre afin de se conduire volontairement d’une manière qui soit agréable à son Créateur. C’est dans les limites du champ d’action où il est permis à l’homme d’exercer son libre arbitre que s’établissent des lois régissant ses actions. C’est ce champ d’action que les gouvernements cherchent à contrôler. — Luc 22:42 ; I Cor. 7:37.

      LE SUPÉRIEUR

      7. Comment les Écritures parlent-​elles du grand Supérieur de l’univers ?

      7 Considérez maintenant la position élevée et redoutable de Jéhovah Dieu, le grand Supérieur. “ L’Éternel répondit à Job du milieu de la tempête et dit : Où étais-​tu quand je fondais la terre ? Dis-​le, si tu as de l’intelligence. Qui en a fixé les dimensions, le sais-​tu ? ou qui a étendu sur elle le cordeau ? Depuis que tu existes, as-​tu commandé au matin ? As-​tu montré sa place à l’aurore, pour qu’elle saisisse les extrémités de la terre, et que les méchants en soient secoués ? Où est le chemin qui conduit au séjour de la lumière ? et les ténèbres, où ont-​elles leur demeure ? ” “ Qui a sondé l’esprit de l’Éternel, et qui l’a éclairé de ses conseils ? Voici, les nations sont comme une goutte d’un seau, elles sont comme de la poussière sur une balance ; voici, les îles sont comme une fine poussière qui s’envole. ” Qui est l’homme, l’inférieur semblable à un grain de poussière, pour commander Jéhovah, son grand Supérieur ? “ Ô homme, toi plutôt, qui es-​tu pour contester avec Dieu ? Le vase d’argile dira-​t-​il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-​tu fait ainsi ? Le potier n’est-​il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil ? ” En vérité, si l’homme, l’inférieur, est sage, alors comme de l’argile il se soumettra par crainte pieuse aux lois de son potier, Jéhovah le Supérieur. — Job 38:1, 4, 5, 12, 13, 19 ; És. 40:13, 15 ; Rom. 9:20, 21 ; Jér. 18:2-10.

      8. Montrez par un exemple comment l’homme imparfait agit sur une petite échelle comme un supérieur envers un inférieur.

      8 Même dans le cas de l’homme imparfait, le pouvoir du supérieur sur l’inférieur est bien mis en lumière. Quand l’homme construit une machine qui doit lui fournir un travail, il fabrique d’abord différents organes qu’il assemble. Ensuite ces parties sont mises en marche afin qu’elles fonctionnent selon les lois établies pour l’accomplissement des mouvements précis conçus par le constructeur humain. La machine en marche, en tant qu’inférieur, fonctionne selon les lois fixées par l’homme son supérieur. Après un temps, quand certaines parties s’arrêtent et sont incapables de se conformer aux règles d’actions qui leur ont été assignées, la machine entière refuse de fonctionner. Et lorsque finalement de nombreuses réparations n’ont pu la maintenir en marche, la machine est abandonnée et l’on en construit une nouvelle qui accomplira le travail nécessaire.

      LE POUVOIR LÉGISLATIF

      9. Qu’est-​ce qui détermine le degré du pouvoir législatif que possède le supérieur ? Et comment ?

      9 En outre, il est intéressant de savoir que les distances qui séparent le supérieur de l’inférieur déterminent les degrés de supériorité et d’infériorité. Ceci affecte directement le pouvoir législatif du supérieur vis-à-vis de l’inférieur. Par sa position même, le supérieur est indépendant et n’a par conséquent besoin d’observer aucune règle ou loi, excepté celles qu’il s’imposerait lui-​même. L’inférieur, par contre, est un membre dépendant. Cet état de dépendance oblige donc l’inférieur à accepter comme règle de conduite la volonté du supérieur dont il dépend, non pas pour chaque action de sa vie mais pour toutes les actions qui constituent sa dépendance. Cela veut dire que si un inférieur dépend d’un supérieur pour cinq actions, le supérieur ne peut faire pour l’inférieur que des lois, ou règles, régissant sa conduite pour cinq actions seulement. Si cent actions constituent la dépendance de l’inférieur, alors le supérieur dispose d’un champ d’action plus grand dans lequel il peut promulguer des lois et établir des règles de conduite. Ainsi, selon que la supériorité de l’un et la dépendance de l’autre sont plus grandes ou plus petites, totales ou limitées, le champ d’action dans lequel des lois peuvent être édictées est plus grand ou plus petit, total ou limité.f

      TENDANCES DES GOUVERNEMENTS

      10. Dans quelle mesure la position de Jéhovah est-​elle supérieure à celle de l’inférieur dans le cas du gouvernement théocratique ? Pourquoi est-​il avantageux de vivre dans de telles conditions ?

      10 Dans une organisation où Jéhovah Dieu est le supérieur, la distance entre le supérieur et l’inférieur est extrêmement grande, en réalité elle est illimitée. Cela signifie que Jéhovah Dieu peut dicter des lois et établir des règles de conduite qui régissent pratiquement chaque petit détail des actions de ses serviteurs. Il en est ainsi parce que ses serviteurs, comme inférieurs, dépendent entièrement de lui pour ce qui est de la vie et de tous les bienfaits qui en découlent. Il est avantageux de demeurer sous un gouvernement paternaliste où l’on doit craindre Jéhovah Dieu comme le supérieur absolu, cependant dans le domaine des gouvernements de César cela est dangereux et source d’une grande oppression. — Ps. 1:1-6.

      11. a) Comparez les gouvernements communistes avec les gouvernements démocratiques en ce qui concerne leur supériorité sur l’inférieur. Qu’est-​ce que cela signifie pour le peuple ? b) Quelle est la tendance générale des gouvernements terrestres, et pourquoi en est-​il ainsi ?

      11 Les gouvernements totalitaires des pays où existe le genre de communisme russe s’efforcent, en qualité de supérieurs, de rendre très grande ou totale (c’est ce qu’indique en réalité le mot totalitaire) la distance entre l’État et le sujet, de sorte que la dépendance des inférieurs, les sujets, soit grande ou totale, pour permettre à l’État de faire des lois régissant presque chaque détail de la vie du peuple. Cette forme de domination totalitaire suscite une grande crainte chez les peuples et mène à la cruauté à laquelle on a recours pour susciter cette peur. Les gouvernements limités des pays où fonctionne la démocratie du type américain ne sont pas, en qualité de supérieurs, très éloignés de leurs sujets, les inférieurs, de sorte que la dépendance vis-à-vis de l’État est limitée. Cela signifie que les domaines dans lesquels les démocraties peuvent édicter des lois pour régir les actions de leurs sujets sont limités. Néanmoins, même dans les pays démocratiques, il semble que la tendance actuelle est de conférer davantage de pouvoirs à l’État. Elle s’explique du fait que Satan sait qu’il lui reste peu de temps avant Harmaguédon, et c’est pourquoi il fait de son mieux pour pousser tous les gouvernements à s’élever toujours plus haut afin d’augmenter leur supériorité sur les peuples et la crainte qu’ils leur inspirent. Ainsi par un asservissement plus grand et un contrôle plus strict des inférieurs, ceux-ci peuvent être éloignés du gouvernement du proche monde nouveau de Jéhovah. — Apoc. 12:12.

      DÉVELOPPEMENT DES GOUVERNEMENTS

      12, 13. Décrivez le développement général des gouvernements de “ César ” à travers les siècles. Quelle est la situation de nos jours ?

      12 En nous référant aux quatre mille ans de l’histoire des gouvernements de “ César ”, nous constatons qu’ils naquirent et se développèrent grâce à la guerre et aux luttes. Comment cela ? Depuis le temps de Nimrod il y eut lutte pour devenir le supérieur, celui qui a l’autorité de dicter la loi et la politique aux vaincus et en faire ainsi des inférieurs. Les exploits du supérieur maintenaient l’inférieur dans la crainte et à la merci de son maître. C’est environ 150 ans après le déluge que se développa pour la première fois une lutte qui opposait une famille à une autre, puis un clan à un autre, une tribu à une autre, ensuite une ville-État à une autre et enfin une nation à une autre. Et il en a été ainsi jusqu’à nos jours où la lutte continue toujours, mais cette fois entre une coalition de nations et une autre coalition. — Gen. 10:8, 9.

      13 On applique toujours la même vieille méthode qui consiste à procéder par tâtonnements en recourant à la guerre. Actuellement le bloc oriental et le bloc occidental luttent pour la domination du monde à seule fin de dicter comme supérieures et à leur avantage les lois et la politique à suivre. Le temps nous révélera s’il doit y avoir encore une autre guerre entre nations où l’un des blocs survivra comme le supérieur et maintiendra le reste du monde soumis à ses règles d’action. Nous observons qu’à l’opposé des agissements des gouvernements violents de César au cours de leur évolution sur le plan légal, les lois et les règles du gouvernement théocratique proviennent pacifiquement des révélations directes de Jéhovah Dieu, le souverain supérieur. — És. 33:22.

      SANCTIONS

      14, 15. Que sont les sanctions ? En citant des lois bibliques montrez les sanctions qui y sont attachées.

      14 Les gouvernements, qu’ils soient de Dieu ou de César, emploient des moyens pour encourager leurs inférieurs à obéir aux lois faites pour les diriger. Ces moyens sont (1) des châtiments qui inspirent la crainte de transgresser la loi ou (2) des récompenses attribuées par amour, pour l’observation de la loi, ou encore une combinaison des deux. Dans le monde juridique ces châtiments ou récompenses sont connus sous le nom de sanctions et sont des moyens employés par les gouvernements pour amener les gouvernés à obéir à la loi. Dans le jardin d’Éden, Dieu donna à Adam une loi lui interdisant de manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. À cette règle d’action précise, Jéhovah Dieu attacha une sanction pénale : la mort en cas de violation de cette loi. Nous savons tous ce qui arriva. Adam l’inférieur enfreignit la loi. Dieu siégea immédiatement, le déclara coupable et appliqua la sanction pénale : Adam mourut dans le jour de mille ans. — Gen. 2:17 ; 3:19.

      15 Après le déluge Dieu promulgua une loi interdisant le meurtre et il ajouta la peine de mort comme sanction pour tous ceux qui la transgresseraient. Un autre exemple des nombreuses lois bibliques comportant des sanctions pour encourager l’obéissance à la loi est le cinquième commandement : “ Honore ton père et ta mère. ” À cette règle d’action est attachée une sanction rémunératoire pour obéissance ainsi conçue : “ Afin que tes jours se prolongent dans le pays. ” Ceux qui désobéissaient à cette loi étaient également frappés par une sanction, une peine capitale autorisant la mort par lapidation. Ainsi l’homme en tant qu’inférieur sous le gouvernement ne peut pas se permettre d’ignorer la colère (châtiment) de la loi ou de ne pas tenir compte de ses bienfaits (récompenses). — Gen. 9:6 ; Ex. 20:12 ; Deut. 21:18-21 ; Rom. 13:5.

      CRAINTE

      16, 17. a) Pourquoi la crainte de Jéhovah est-​elle convenable ? b) Comment l’inférieur chrétien devrait-​il marcher devant son Dieu ?

      16 Ce qui précède montre qu’une crainte pieuse de Jéhovah, le grand et souverain Supérieur, est juste, avantageuse et convenable. La supériorité de Dieu est si grande qu’elle le met au-dessus de tous. Elle est absolue, aussi l’homme, l’inférieur, est-​il entièrement à la merci divine. On ne peut comparer Jéhovah Dieu à nulle autre personne. C’est pourquoi les chrétiens le sanctifient convenablement en ne permettant pas que les rapports qu’ils entretiennent avec d’autres personnes viennent s’interposer entre eux et Dieu. Dans sa position élevée, Jéhovah est saint et semblable à un feu dévorant. La Bible dit : “ Car je suis Jéhovah, votre Dieu ; vous vous sanctifierez et vous serez saints, car je suis saint. ” “ Car Jéhovah, ton Dieu, est un feu dévorant, un Dieu jaloux. ” — Lév. 11:44 et Deut. 4:24, Cr 1905.

      17 Personne ne peut se permettre de se moquer de Jéhovah. Personne ne peut faire fi de ses exigences. Ne prenez pas sa loi à la légère, car ses pouvoirs pour appliquer les sanctions sont illimités et peuvent causer l’anéantissement dans la mort. “ La terre est profanée par ses habitants ; car ils ont transgressé les lois, ils ont violé le commandement, ils ont rompu l’alliance éternelle. C’est pourquoi la malédiction dévore la terre, et ses habitants portent la peine de leurs crimes. C’est pourquoi les habitants de la terre ont été consumés, et il n’a survécu qu’un très petit nombre de personnes. ” (És. 24:5, 6, Sy). Cette crainte de déplaire à sa souveraine majesté doit exister en tout temps. C’est ce que fait clairement comprendre Ésaïe lorsqu’il dit : “ Jéhovah des armées, c’est lui que vous sanctifierez, lui qui sera votre crainte et votre frayeur. ” — És. 8:13, Cr 1905.

      18. Comment David exalte-​t-​il la grandeur de Jéhovah le Supérieur ?

      18 L’inférieur qui est sage se souvient en tout temps de ses relations avec son grand Supérieur, Jéhovah Dieu. Il cherche constamment à déterminer quelle est la volonté divine puis il suit sans tarder cette voie sage. Le fidèle serviteur de Dieu qui agit ainsi est semblable à David quand celui-ci s’exclama devant la grandeur de Jéhovah Dieu et montra combien il était important de lui rendre la crainte en observant sa loi. Voici ce que déclara ce roi : “ Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament annonce l’œuvre de ses mains. Le jour crie au jour la louange, la nuit l’apprend à la nuit. La loi de Jéhovah est parfaite : elle restaure l’âme ; le témoignage de Jéhovah est sûr : il donne la sagesse aux simples. Les ordonnances de Jéhovah sont droites : elles réjouissent les cœurs ; le précepte de Jéhovah est pur : il éclaire les yeux ; la crainte de Jéhovah est sainte : elle subsiste à jamais ; les décrets de Jéhovah sont vrais : ils sont tous justes. Ils sont plus précieux que l’or, que beaucoup d’or fin, plus doux que le miel, que le miel qui découle des rayons. Ton serviteur aussi est éclairé par eux ; à les observer il y a une grande récompense. ” “ Que toute la terre craigne Jéhovah ! ” — Ps. 19:2, 3, 8-12 19:1, 2, 7-11, NW ; 33:8, Cr 1905.

  • Soumission aux Autorités Supérieures
    La Tour de Garde 1952 | 15 octobre
    • Soumission aux Autorités Supérieures

      “ Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures. ” — Rom. 13:1, NW.

      1. Quels sont les deux supérieurs en présence desquels se trouvent les chrétiens aujourd’hui ? Est-​ce là quelque chose de nouveau ?

      AUJOURD’HUI les chrétiens se trouvent en présence de deux supérieurs. Cette situation n’est pas nouvelle.a Les chrétiens du premier siècle se trouvaient dans la même position, et il en fut de même pour les Juifs après qu’ils eurent perdu en 607 av. J.-C. leur souveraineté nationale au profit de nations non-juives. Dans ces trois cas l’un des supérieurs possède une supériorité tolérée, temporaire et présumée, la supériorité limitée des gouvernements de César institués par les hommes. L’autre supérieur possède la supériorité absolue, éternelle et vraie, à savoir la supériorité illimitée de Jéhovah Dieu. Dans cette période transitoire précédant Harmaguédon, les témoins de Jéhovah sont capables de déterminer leurs relations et leurs devoirs sur le plan légal envers ces deux genres de supérieurs régnants qui imposent l’un et l’autre des obligations aux inférieurs chrétiens. Leur position au point de vue légal est invincible, parce qu’ils sont héritiers des nombreuses doctrines et principes légaux et bons contenus dans les Écritures ainsi que des nombreux précédents légaux établis par des cas bibliques qui sont généralement applicables. — Tite 3:1.

      2. Quelle était la situation quant aux supérieurs durant le ministère de Jésus, et que déclara celui-ci au sujet de la supériorité de César ?

      2 Jésus-Christ, le grand Moïse, était sans aucun doute le plus grand juge et le plus grand avocat que les hommes aient jamais connu. C’est pourquoi ses déclarations en matière de loi ont non seulement une valeur persuasive, mais également une autorité avec laquelle les chrétiens doivent compter. Jésus exerça son ministère en un temps où les Césars romains dominaient sur la Terre promise de Palestine et à une époque où l’alliance de la loi de Jéhovah Dieu était toujours en vigueur parmi les Juifs. Il existait donc deux supérieurs qui imposaient des obligations à Jésus et à tous les Juifs. Au terme de son ministère quand, accusé à tort d’être séditieux, Jésus présenta sa défense devant Pilate, gouverneur romain, celui-ci voulut lui rappeler la supériorité de Rome en lui disant : “ Ne sais-​tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te relâcher ? Jésus répondit : Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut. ” (Jean 19:10, 11). Nous avons là une preuve établissant clairement que la supériorité de César sur les serviteurs de Dieu était simplement tolérée par le véritable souverain Supérieur, Jéhovah Dieu.

      3. Comment les ennemis de Jésus essayèrent-​ils de le prendre en défaut ?

      3 Les ennemis religieux de Jésus cherchaient à lui tendre un piège sur la question de savoir si les Juifs liés à Dieu, par leur alliance, devaient légalement payer le tribut à César. Ils pensaient que Jésus allait préconiser des voies de fait contre l’autorité romaine et ainsi s’attirer une accusation de sédition. Il est écrit : “ Alors les pharisiens s’en allèrent et ils tinrent conseil sur le moyen de le prendre en défaut dans ses paroles. Ils lui envoient leurs disciples joints aux Hérodiens, qui lui disent : Maître, nous savons que tu es véridique et que tu enseignes la voie de Dieu dans la vérité, sans faire acception de personne, car tu ne regardes pas au visage des gens. Dis-​nous donc ce qu’il t’en semble : Est-​il permis oui ou non de payer l’impôt à César ? Jésus, connaissant leur malice, leur dit : Pourquoi me tenter, hypocrites ? Montrez-​moi la monnaie de l’impôt. Ils lui présentent un denier. Il leur dit : De qui est l’effigie et la légende ? Ils lui dirent : De César. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. ” — Mat. 22:15-21, Liénart.

      4. Que signifie pour les chrétiens actuels la saine doctrine de droit énoncée par Jésus ?

      4 À cette occasion, Jésus exprima une doctrine légale et saine. Elle s’énonce simplement : “ Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. ” Ainsi Jésus concède que les gouvernements de César peuvent imposer à leurs inférieurs et sujets chrétiens certaines obligations comme celle de rendre l’impôt qui doit leur revenir à juste titre pour des services rendus. Mais attention ! Dans le système de choses temporaire où règne “ César ”, celui-ci peut seulement réclamer un paiement pour les services limités pour lesquels les chrétiens dépendent de l’État. C’est ce que souligna Jésus quand il parla de la monnaie de César appelée la “ monnaie de l’impôt ”. Par conséquent, en énonçant cette doctrine de droit impliquant des obligations, Jésus établit une démarcation qui indique la limite de nos obligations envers l’État. Notez que Jésus n’oublia pas de mentionner les grands devoirs que les témoins de Jéhovah doivent rendre à leur Dieu souverain, car il termina sa déclaration par ces paroles : “ Rendez... à Dieu ce qui est à Dieu. ”

      5. Quelle voie prennent les chrétiens quand il y a conflit entre les exigences de César et celles de Dieu ? Sur quel précédent s’appuient-​ils ?

      5 Les chrétiens et les chrétiennes voués à Jéhovah dépendent absolument de Dieu pour ce qui est de la vie et de ses besoins majeurs. Par conséquent, il est juste et nécessaire qu’ils rendent à Dieu leurs grands devoirs dans toutes les choses où ils dépendent de lui. Là où les obligations légales de César et celles de Dieu sont en conflit, les chrétiens suivent le précédent créé par Pierre et les apôtres quand ils présentèrent leur défense devant le sanhédrin à Jérusalem. Le juge du sanhédrin déclara : “ Ne vous avons-​nous pas défendu expressément d’enseigner en ce nom-​là ? Et voici, vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement, et vous voulez faire retomber sur nous le sang de cet homme ! Pierre et les apôtres répondirent : Il nous faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. ” (Actes 5:27-29). Si César leur applique malgré tout des sanctions pénales parce qu’ils ont suivi ce précédent juste en refusant de se conformer à ses exigences contraires alors ils en supportent les conséquences. Ils préfèrent souffrir ainsi plutôt que de transgresser la loi divine ou de négliger de rendre à Dieu ce qui est à Dieu. Si la loi de César ordonne à un chrétien de faire ce qu’interdit formellement la loi de Dieu, celui-ci n’hésitera pas entre deux opinions, mais s’en tiendra rigoureusement à ce précédent : “ Il nous faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. ”

      SOUMISSION AUX AUTORITÉS SUPÉRIEURES

      6, 7. Qui sont les “ autorités supérieures ” que Paul mentionne dans Romains 13:1, et pourquoi en est-​il ainsi ?

      6 L’apôtre Paul, qui fut un homme de loi avant de devenir un ministre chrétien zélé, fait ressortir avec force la position prééminente des véritables autorités supérieures placées dans le gouvernement de Dieu au-dessus de ses serviteurs. Il écrit : “ Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures, car il n’y a pas d’autorité, sauf par Dieu. ” (Rom. 13:1, NW) Ces dernières paroles “ car il n’y a pas d’autorité, sauf par Dieu ” sont une preuve concluante que les “ autorités supérieures ” dont parle Paul ne peuvent être les puissances politiques des gouvernements de César. Dans les Écritures, au verset 2 du chapitre 13 de l’Apocalypse Ap 13:2, nous lisons que Satan est celui qui a investi de pouvoirs et autorisé les Césars de ce vieux monde. Par conséquent, les “ autorités supérieures ” mentionnées au chapitre 13 de l’épître aux Romains Ro 13, autorités nommées par Dieu, comprennent seulement les autorités régnantes théocratiques et excluent les autorités de César.

      7 La Bible identifie clairement ces véritables autorités supérieures. D’abord Jéhovah Dieu lui-​même, qui a repris son contrôle souverain en ce qui concerne les affaires de la terre, est la principale autorité théocratique. Au sujet de sa royauté et de son administration il est écrit : “ Louez Jah, peuples, car Jéhovah notre Dieu, le Tout-Puissant a commencé à gouverner comme roi. ” (Apoc. 19:6, NW ; Dan. 7:13). Les Écritures disent encore : “ Ne devons-​nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? ” (Héb. 12:9). L’“ autorité supérieure ” en second est le Roi consort Jésus-Christ au sujet duquel Pierre écrit : “ Honorez le roi. ” Paul confirme cela en parlant du grand nom ou de la charge élevée que Dieu donna à Jésus quand il l’exalta à cette position supérieure comme autorité consort. La Bible dit : “ Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé (à une position supérieure, NW), et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. ” — I Pi. 2:17 ; Phil. 2:5, 9-11 et Apoc. 11:15.

      8, 9. a) Qui place les “ autorités qui existent ”, et quelles sont les relations du chrétien avec elles ? b) Pourquoi est-​ce chose sérieuse que d’être un inférieur sous la direction de l’organisation théocratique de Dieu ? et quel avertissement Paul donna-​t-​il à ce sujet ?

      8 Les chrétiens du vingtième siècle fléchissent volontiers le genou, confessant, en tant qu’inférieurs, que Jéhovah et Jésus-Christ sont ceux à qui ils se soumettent d’abord et que ces autorités divines ont le droit de leur imposer des obligations. Paul dit ensuite : “ Les autorités qui existent sont placées dans leurs positions respectives par Dieu. ” (Rom. 13:1, NW). Voilà encore une preuve que celles-ci sont les “ autorités supérieures théocratiques ” parce qu’il est écrit que “ Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu ”. Par conséquent, un chrétien voué à Dieu prend plaisir à être obéissant en toutes choses, et se soumet loyalement par amour ; c’est ce que s’efforce de faire chaque serviteur de Dieu. — I Cor. 12:18.

      9 Ces autorités supérieures théocratiques possèdent de grands pouvoirs pour appliquer des sanctions pénales. Elles ont le pouvoir d’exécuter les jugements contre tous les adversaires. En nous avertissant de ce fait, Paul écrit : “ Par conséquent, celui qui s’insurge contre l’autorité a pris position contre l’ordre établi par Dieu ; ceux qui ont pris position contre elle attireront un jugement sur eux-​mêmes. Car ceux qui gouvernent sont un objet de crainte, non pour les bonnes actions mais pour les mauvaises. Veux-​tu alors ne pas craindre l’autorité ? Continue à faire le bien et tu recevras des éloges de l’autorité, car elle (l’autorité) est le ministre de Dieu pour toi, pour ton bien. Mais si vous faites le mal, soyez dans la crainte : car ce n’est pas sans but qu’elle porte l’épée ; car elle (l’autorité) est le ministre de Dieu pour toi, un vengeur pour exprimer la colère (sanctions pénales) contre celui qui pratique le mal. ” (Rom. 13:2-4, NW). Les relations qui s’établissent quand nous devenons un inférieur sous la direction de l’organisation théocratique de Dieu sont vraiment sérieuses. On ne devrait jamais oublier que les mauvaises actions, l’infidélité ou l’opposition aux autorités gouvernementales théocratiques entraînent des conséquences terribles.

      10. Quels autres faits montrent que les “ autorités supérieures ” mentionnées dans Romains 13:1 ne pouvaient être les gouvernements de César comme le prétend le clergé ?

      10 Les citations susmentionnées de l’épître aux Romains ne pouvaient jamais s’appliquer aux pouvoirs politiques du monde de César comme le prétend à tort le clergé de la chrétienté. Les Césars de ce monde n’ont jamais montré par leurs actions qu’ils étaient les ministres de Dieu pour nous, pour notre bien. Au contraire les Césars ont commis le mal en persécutant les fidèles serviteurs de Dieu. Il n’est besoin que de citer brièvement les faits. Entre 1933 et 1946, des milliers de chrétiens des pays occidentaux furent persécutés, molestés et emprisonnés injustement pour avoir, par motif de conscience, obéi à Dieu plutôt qu’aux hommes. Au cours de cette période 1 600 hommes et femmes, témoins de Jéhovah, furent emprisonnés en Angleterre ; en Allemagne 10 000 furent jetés dans des camps de concentration par Hitler ; aux États-Unis, 20 000 arrestations suivies d’emprisonnement furent opérées et on signala 1 500 attaques de la foule. Depuis 1946 la Russie s’est rendue tristement célèbre en emprisonnant et en bannissant des milliers de témoins de Jéhovah. C’est exactement ce que Jésus avait prédit. De même que César et ses alliés religieux persécutèrent Jésus, de même le César moderne et ses partisans religieux persécutent les chrétiens de notre temps. — Jean 15:20.

      11, 12. a) Que dit Paul au sujet du véritable motif de la soumission aux autorités théocratiques de Dieu ? b) Comment Paul donne-​t-​il un exemple de ce bon motif et de quelles autres obligations parle-​t-​il encore ?

      11 Paul se met en devoir de renforcer son conseil juridique en discutant du motif principal pour lequel le chrétien se soumet aux autorités supérieures théocratiques. Il montre que le motif majeur qui nous pousse ne consiste pas seulement à tenter d’éviter la colère de Dieu qui se traduit par les sanctions pénales appliquées par le gouvernement de Dieu, mais que c’est encore une force beaucoup plus puissante qui est en nous : notre amour librement consenti de la justice, notre profond amour pour Jéhovah, notre grand Bienfaiteur. Paul dit en effet : “ Il y a donc une raison majeure pour que vous soyez soumis, non seulement à cause de la colère (sanctions pénales) mais aussi à cause de votre conscience. ” (Rom. 13:5, NW). La conscience est la faculté de l’esprit grâce à laquelle l’homme se rend compte, perçoit distinctement ou apprécie que la ligne de conduite qu’il a adoptée est bonne ou mauvaise. La conscience chrétienne qui est instruite depuis longtemps par la Parole de Dieu sait exactement ce qu’est la volonté divine et quelle est la chose juste à faire pour plaire à son Maître céleste. Ainsi, à cause de son amour ardent pour Dieu, amour qui remplit constamment notre conscience, le chrétien reste sans hésiter entièrement soumis à Jéhovah et à ses autorités dirigeantes théocratiques.

      12 Pour souligner cette question de conscience, Paul donne un exemple de bon motif en disant : “ C’est aussi pour cela que vous payez le tribut. ” Le “ tribut ” dont il s’agit ici représente les impôts à payer à César. Des années avant le temps de Paul, Jésus avait tranché la question du “ tribut ” ou des impôts à payer à César (voyez les paragraphes 3 et 4) ; Paul cita donc sans hésiter, comme ligne de conduite qui s’impose, cet exemple d’un bon motif dicté par une conscience pure. “ Car ils (les autorités théocratiques) sont les serviteurs publics de Dieu servant constamment à cette fin même. Rendez à tous ce qui leur est dû, à celui qui demande le tribut (impôts de César sur les personnes et les propriétés), le tribut ; à celui qui demande l’impôt (impôts de César sur les articles commerciaux et personnels), l’impôt ; à celui qui demande la crainte (respect pour les personnes éminentes dans l’organisation de Dieu et dans celle de César), la crainte ; à celui qui demande l’honneur (Pierre dit : “ Honorez les hommes de toute sorte. ”), l’honneur. ” — Rom. 13:6,7 et I Pi. 2:17, NW.

      PRIÈRES POUR CEUX QUI SONT HAUT PLACÉS

      13. Quelles questions sont soulevées à propos de I Timothée 2:1-4 ?

      13 Un autre passage biblique qui a jeté quelque confusion dans l’esprit de certaines personnes est I Timothée 2:1-4. On l’a souvent associé à Romains 13:1-7 ; il est donc approprié de l’examiner ici. Selon la New World Translation il est ainsi conçu : “ J’exhorte donc avant toutes choses que l’on fasse des supplications, des prières, des intercessions, des actions de grâces concernant les hommes de toute sorte, concernant les rois et tous ceux qui sont haut placés afin que nous menions une vie calme et tranquille en toute piété et dignité. Cela est bon et agréable aux yeux de notre Sauveur, Dieu, dont la volonté est que les hommes de toute sorte soient sauvés et parviennent à une connaissance exacte de la vérité. ” Qui sont les rois et ceux qui sont haut placés ? Quel genre de prière doit-​on faire pour eux ?

      14. Qui sont les rois et ceux qui sont haut placés ? et comment les instructions données par Jérémie s’harmonisent-​elles avec celles de Paul ?

      14 Il ressort du contexte que lorsqu’il est question de rois et de ceux qui sont haut placés, il s’agit des dirigeants des nations et de tous ceux qui occupent une haute position dans les affaires d’intérêt public. La Bible contient des exemples montrant comment le peuple de Jéhovah offrait des prières qui concernaient les dirigeants, et qui étaient quelquefois en leur faveur. Au temps de Jérémie, après que les rois de Juda devinrent tributaires de Nebucadnetsar, roi de Babylone, il y eut une agitation politique en Juda, et beaucoup de personnes tournaient leurs regards vers l’Égypte, espérant que cette nation les soutiendrait dans leurs séditions contre Babylone. Même quand de nombreux Juifs eurent été emmenés captifs à Babylone, en 618 av. J.-C., l’esprit de sédition était très répandu et beaucoup pensaient sérieusement que l’Égypte romprait le joug babylonien. Jérémie prophétisa différemment et au lieu de susciter parmi les Juifs captifs à Babylone l’espoir d’une délivrance prochaine, il leur dit de se préparer à y demeurer encore longtemps ; il ajouta ce qui suit comme une partie du message de Dieu à leur adresse : “ Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez l’Éternel en sa faveur, parce que votre bonheur dépend du sien. ” (Jér. 29:1-7). Les prières adressées à Dieu pour la ville qui maintenait les Juifs en captivité demandaient une “ vie calme et tranquille ” pour ces derniers.

      15. Comment Esdras 6:10 s’harmonise-​t-​il avec I Timothée 2:1, 2 ?

      15 Après que Babylone eut succombé devant l’assaut de Darius le Mède et de Cyrus le Perse, celui-ci décréta que les Juifs pouvaient retourner dans Juda et reconstruire le temple à Jérusalem. Cela eut lieu en 537 av. J.-C., mais ce ne fut qu’après des années d’interruption et d’opposition que le temple fut achevé en 516 av. J.-C. La médiation de Darius II, souverain de l’empire médo-perse permit au gouverneur juif Zorobabel d’exécuter le projet. Après avoir ordonné aux adversaires de prêter leur concours plutôt que de dresser des obstacles et exigé que l’on mît des fournitures prélevées sur les biens du roi à la disposition des Juifs pour les sacrifices dans leur temple, le roi médo-perse ajouta en guise d’explication : “ Afin qu’ils offrent des sacrifices de bonne odeur au Dieu des cieux et qu’ils prient pour la vie du roi et de ses fils. ” (Esdras 6:1-10). Apparemment tous les désirs de Darius II furent exécutés, y compris celui par lequel il demandait aux Juifs de prier pour lui et ses fils. Rien ne permet de dire le contraire.

      16. En quoi se ressemblent les cadres des événements du temps de Jérémie, de Zorobabel et de Paul ?

      16 Ces deux cas, celui du temps de Jérémie et l’autre du temps de Zorobabel, concordent avec le conseil que Paul donna à Timothée. Tous les deux se produisirent en des temps marqués par des mouvements de révolte et des accusations de sédition ; aussi les prières pour les dirigeants visés montreraient-​elles que ceux qui priaient n’avaient pas pour but de renverser le gouvernement mais qu’ils approuvaient la continuation du gouvernement existant et qu’ils n’accordaient pas leur préférence à un nouveau régime rebelle dirigé par des hommes. Ils voulaient la paix et non la révolution. En outre, Nebucadnetsar fut employé par Dieu pour châtier l’Israël infidèle et Darius II fut l’instrument employé pour rétablir la véritable adoration à Jérusalem. Il en était de même entre les années 61 et 64 quand Paul écrivit à Timothée au sujet de la prière concernant les dirigeants élevés en dignité. En ce temps-​là, des séditions se préparaient à Jérusalem et dans toute la Palestine, elles eurent tôt fait de précipiter la guerre avec les Romains, conflit qui aboutit en l’an 70 à l’horrible destruction de Jérusalem. Les chrétiens n’eurent aucune part aux séditions juives, ils ne nourrissaient ni préjugés ni ambitions politiques, ils prenaient seulement intérêt à la paix et à la tranquillité qui leur permettaient de prêcher l’évangile. Leur but n’était pas de renverser le gouvernement ; ils laissaient ce soin à Jésus-Christ qui le ferait en son temps. Jusqu’alors, ils pourraient prier pour une administration paisible des affaires d’intérêt public, ce qui contribuerait à “ une vie calme et tranquille en toute piété ”. En outre, les légions romaines étaient des instruments employés pour exécuter des jugements contre les Juifs, exactement comme Nebucadnetsar avait été employé des siècles auparavant, en 607 av. J.-C. — Mat. 22:7.

      17. Comment peut-​on prier en des occasions analogues à celle qui est décrite dans Matthieu 10:18 ?

      17 Non seulement les premiers chrétiens pouvaient se référer à de telles prières pour prouver qu’ils étaient innocents des nombreuses accusations portées contre eux, mais ils pouvaient également y recourir pour influencer peut-être les décisions que les dirigeants pourraient prendre concernant la prédication de l’évangile (Luc 23:2 ; Actes 17:7 ; 24:5). Jésus avait averti ses disciples comme suit : “ Vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois, pour servir de témoignage à eux et aux païens. ” (Mat. 10:18). Le chrétien prierait certainement Dieu avant de telles parutions, et sa prière concernerait le fonctionnaire devant lequel il devrait paraître, celui-ci y étant mentionné. Le chrétien peut prier afin que le message soit présenté clairement, courageusement et d’une façon compréhensible pour le fonctionnaire ou le juge ; si telle est la volonté de Dieu, Jéhovah rendra cette personne haut placée raisonnable, disposée à entendre le message dans un esprit libre de tout préjugé, afin qu’elle voie la justice de la cause du chrétien et se prononce en sa faveur, lui accordant la liberté de prêcher plutôt que de mettre un frein à cette activité en emprisonnant le chrétien.

      18. Quel est l’exemple d’une telle prière au temps d’Esther ?

      18 La Bible contient des exemples de prières concernant des fonctionnaires de gouvernement, qui furent dites dans ce sens ou avec cet objet en vue. Lorsque la reine Esther parut sans y être invitée en présence du roi Assuérus, elle exposa sa vie, aussi avant de paraître envoya-​t-​elle dire ce qui suit à Mardochée : “ Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour. Moi aussi, je jeûnerai de même avec mes servantes, puis j’entrerai chez le roi, malgré la loi ; et si je dois périr, je périrai. ” Un tel jeûne devant Dieu était certainement accompagné de prières et de supplications pour la sécurité d’Esther, c’est-à-dire que les Juifs demanderaient à Dieu de faire en sorte que le roi jetât sur Esther un regard favorable, car c’est de cela que dépendait son sort. Les intercessions furent couronnées de succès, et Esther trouva grâce aux yeux du roi. — Esther 4:16 ; 5:2.

      19. Comment pareille prière fut-​elle exaucée dans le cas de Néhémie ?

      19 Une autre fois, quand Néhémie devait présenter au roi perse un cas impliquant l’adoration de Jéhovah, il jeûna et pria, terminant sa prière comme suit : “ Ah ! Seigneur, que ton oreille soit attentive à la prière de ton serviteur, et à la prière de tes serviteurs qui veulent craindre ton nom ! Donne aujourd’hui du succès à ton serviteur, et fais-​lui trouver grâce devant cet homme ! ” Cet homme était le roi au service duquel Néhémie était attaché comme échanson. Quand Néhémie parut devant le roi, on lui posa cette question : “ Que demandes-​tu ? ” Avant de répondre Néhémie fit quelque chose : “ Je priai le Dieu des cieux, et je répondis au roi. ” Il fit d’abord une prière rapide qui porta ses fruits car elle fut exaucée. En effet, la Bible dit : “ Le roi me donna ces lettres, car la bonne main de mon Dieu était sur moi. ” (Néh. 1:4, 11 ; 2:4, 5, 8). Il est évident que Néhémie pria Dieu pour que Jéhovah dirigeât le roi dans sa décision. Dieu exauça cette prière et Néhémie lui donna gloire pour la réponse favorable du roi.

      20. En quoi Paul montra-​t-​il de la bonne volonté pour faire des supplications au sujet des dirigeants ?

      20 Notez les paroles suivantes qu’échangèrent le roi Agrippa et Paul quand une question importante impliquant la prédication de Paul devait être tranchée : “ Et Agrippa de répliquer : À peu de frais, tu me persuaderais de me faire chrétien. — Je souhaiterais devant Dieu, riposta Paul, qu’à peu de frais, non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, vous deveniez ce que je suis moi-​même, hormis ces chaînes. ” Aux côtés du roi se trouvaient le gouverneur et d’autres personnages de marque. Les paroles de Paul concernant ces dirigeants, si elles ne constituent pas une prière ordinaire, étaient néanmoins de la nature d’une supplication ou intercession car elles étaient un souhait adressé à Dieu. Aucune conversion de hauts fonctionnaires ne s’ensuivit, mais la décision qu’ils prirent fut favorable à Paul. Voici ce qu’ils déclarèrent : “ Cet homme n’a rien fait qui mérite la mort ou la prison. ” “ Cet homme pouvait être relâché, s’il n’en eût pas appelé à César. ” (Actes 26:28-32, Liénart et Segond). Dans ce cas particulier, Paul devait être relâché par César.

      21. Comment pareilles prières peuvent-​elles être d’un avantage pour les hommes de toute sorte ?

      21 En d’autres occasions les premiers chrétiens dirent des prières concernant les dirigeants, bien que leurs requêtes ne fussent pas toujours en leur faveur (Actes 4:23-31). Ils prièrent ainsi afin que leur œuvre de prédication prospérât. En outre, on pouvait aussi regarder les prières concernant les dirigeants comme étant dites pour eux, en ce sens que s’ils se conformaient aux requêtes, ils se trouveraient dans une meilleure position devant Dieu. Si les prières demandant que les fonctionnaires administrent selon l’équité les affaires publiques sont exaucées et mènent à une existence paisible, sans persécution violente ni molestation, sans bannissement ni emprisonnement, elles sont pour le bien des hommes de toute sorte et non seulement pour celui des témoins de Jéhovah et des dirigeants. C’est dans l’intérêt du salut des hommes de toute sorte, c’est afin qu’ils acquièrent une connaissance de la vérité que nous disons des prières concernant les dirigeants et autres personnages haut placés. Une prédication mondiale aide les hommes de toute sorte.

      22. Étant donc sobres quant à cette question, pour quoi prions-​nous et pour quoi ne prions-​nous pas ?

      22 Certains fonctionnaires du gouvernement sont venus à la vérité, mais nous ne prions pas pour cela. Nous prions pour avoir la possibilité de prêcher à toutes les “ autres brebis ” du Seigneur encore dispersées, et si des dirigeants figurent parmi elles nous nous en réjouissons. Nous ne prions pas davantage pour les projets politiques des dirigeants ni pour le monde dont ces hommes font partie (Jean 17:9 ; Jacq. 4:3, 4). Nos prières ne doivent pas prendre un ton ou une couleur politique, parce que nous sommes neutres vis-à-vis des choses de ce monde. Avant et après le temps de Jésus, les Juifs se montraient très zélés pour témoigner de leur respect envers César, aussi pouvaient-​ils dire comme preuve de leur patriotisme : “ Nous offrons pour César et pour le peuple romain des sacrifices deux fois par jour. ” (La Guerre juive de Josèphe, tome II, chapitre X, section 4). Ils allèrent même beaucoup plus loin et se compromirent gravement en rejetant le Messie au cri de “ Nous n’avons de roi que César ” (Jean 19:15). Que d’autres deviennent, s’ils le veulent, aussi aveugles qu’eux sur cette question et qu’ils tombent dans la destruction ; quant à nous, nous écouterons le conseil de Paul : Mais toi, sois sobre en toutes choses. ” (II Tim. 4:5). Nous ne prierons donc ni pour la conversion du monde, ni pour celle d’une nation athée, ni pour celle d’un gouvernement ou de personnalités officielles ; en revanche, nous prierons Dieu pour qu’il dirige, si telle est sa volonté, les chefs et les juges afin qu’ils voient clairement les questions en litige à propos de son peuple, et pour qu’il fasse cela dans l’intérêt de l’œuvre. Nous pouvons prier concernant les cas que doivent juger les tribunaux, les interdictions et les persécutions derrière des “ rideaux de fer ” et d’autres cas où il s’agit de l’intérêt de l’œuvre, et cette prière concernera aussi les fonctionnaires qui sont chargés de s’occuper de ces cas. Si ces hommes réagissent selon la justice, ce sera à leur avantage. Dieu accomplira certainement son œuvre et bénira son peuple, et quelquefois il manœuvre les dirigeants de ce monde pour qu’ils fassent sa volonté (Apoc. 17:17). En tout cas nos prières concernant ceux qui sont haut placés ne les élèveront jamais au-dessus des autorités supérieures, Jéhovah Dieu et Jésus-Christ.

      23. Que signifie pour un chrétien le fait d’être soumis ?

      23 La question d’être soumis aux autorités supérieures est avant tout une question d’humilité. Nous reconnaissons notre position très inférieure devant le Dieu vivant. Nous nous rendons compte que nous dépendons entièrement de lui pour la vie et pour tous ses bienfaits présents et à venir. Grâce à la connaissance croissante de la Parole de Dieu, nous avons une plus grande appréciation de notre soumission. Elle se reflète non seulement dans notre activité de prédication, mais aussi dans notre association comme membres éclairés de la société du monde nouveau ainsi que dans le domaine de notre vie familiale. Notre soumission aux véritables autorités supérieures crée une relation d’amour qui nous vaut l’approbation divine. — Jacq. 4:6, 7.

      24. Quelle devrait être notre préoccupation (1) quant à notre ancienne ligne de conduite et (2) quant à notre nouvelle ligne de conduite ?

      24 La ligne de conduite que nous suivions quand nous nous trouvions dans la société de ce vieux monde a laissé ses traces durant le temps qui a précédé notre soumission aux véritables autorités supérieures. Mais ce temps d’insoumission appartient au passé. Maintenant que nous avons adopté une nouvelle ligne de conduite, agissons avec intelligence. Veillons à suivre en tout temps les principes sains et les nombreux précédents contenus dans la Bible et qui montrent la voie à suivre. N’encourons pas le risque de déplaire aux autorités supérieures par un acte d’infidélité. Nous pourrions manquer d’obtenir la vie éternelle dans le monde nouveau. On fera bien d’abandonner les anciens scrupules et coutumes, et on fera bien aussi d’accepter et de remplir les nouveaux devoirs dont on peut être instruit grâce aux Écritures. Soyons disposés à vouer toute notre énergie et tout ce que nous avons dans notre soumission au gouvernement du monde nouveau. Vivons et obéissons comme si nous étions dans le monde nouveau. En fait, la vie au sein de la société du monde nouveau est déjà une réalité. Profitons entièrement des fruits et de la paix que procure la soumission comme sujet du monde nouveau.

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