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Marcher avec réflexionLa Tour de Garde 1958 | 1er juillet
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son issue, c’est la voie de la mort. ” (Prov. 14:12). Ce n’est que par le moyen des vérités des Écritures qu’une personne peut déterminer si tel chemin est bon ou s’il est mauvais et trompeur.
Le besoin de la lumière biblique en ce monde peut être encore mieux apprécié si nous réalisons qu’il se trouve précisément dans la condition décrite par le prophète Ésaïe, en ces termes : “ Voici, les ténèbres couvrent la terre, et l’obscurité les peuples. ” — És. 60:2.
Puisque le dieu de ce monde, son gouverneur invisible, est le prince des ténèbres, il n’est pas étrange que le monde soit couvert de denses ténèbres spirituelles. Il n’est pas étrange qu’il soit un bourbier de corruption morale, et il ne l’est pas moins qu’il produise d’abondantes récoltes de mauvais fruits. Puisque Satan désire qu’aucun homme ne longe l’étroit sentier de la vie, n’est-il pas logique qu’il recoure à tous les moyens trompeurs imaginables pour attirer les gens vers les sentiers détournés et les enliser dans le marécage de la dépravation morale du monde, présenter les fausses routes comme étant bonnes et populariser la fausse religion, lui conférant les apparences extérieures de la vraie ? “ Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. ” — II Cor. 11:14, 15.
Ce monde et son bourbier d’immoralité sont destinés à la destruction par Dieu à la proche bataille d’Harmaguédon. Ce mauvais système de choses tout entier sera balayé de la surface de la terre aussi totalement que le fut le monde antédiluvien. Le seul moyen de survivre à son sort, puis d’entrer dans un monde nouveau sain, est de suivre l’étroit chemin de l’intégrité chrétienne. La personne sage choisira ce chemin, le parcourra avec beaucoup de réflexion, veillant constamment à ses pas. Aussi longtemps qu’elle le longera, en acceptant la Parole de Dieu comme guide, elle ne s’égarera pas dans le marécage d’immoralité de ce monde.
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Comment survivre à un monde ingratLa Tour de Garde 1958 | 1er juillet
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Comment survivre à un monde ingrat
“ Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats. ” — II Tim. 3:1, 2.
1. Qui a annoncé le manque d’appréciation de notre époque ? Que néglige-t-on d’apprécier ?
JÉHOVAH Dieu a prévu la plaie mortelle de l’ingratitude qui sévirait sur la terre dans les temps difficiles précédant Harmaguédon. Il inspira l’apôtre Paul à consigner une mise en garde contre ce fléau, il y a 1 900 ans, afin que les hommes d’appréciation puissent survivre à un monde ingrat. “ Sache, a écrit Paul, que dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là. ” (II Tim. 3:1-5). L’ingratitude est le contraire de l’appréciation. La prophétie nous décrit les hommes tels que nous les trouvons de nos jours, c’est-à-dire sans appréciation aucune pour Dieu, pour la pure adoration, pour l’amour véritable et pour l’obéissance aux parents. Elle nous les présente au contraire comme recherchant avant tout le plaisir et l’argent. Avec quelle précision la Bible, qui est une histoire écrite à l’avance, a prédit les faits actuels ! Les hommes au cœur honnête s’éloigneront d’un monde ingrat pour survivre à sa chute maintenant proche.
2. à) Qu’est-ce que l’appréciation ? b) Pour l’exprimer, que faut-il ?
2 Pour s’éloigner d’un monde d’ingrats, il faut cultiver l’appréciation pour tout ce qui est bon, droit et agréable à Dieu. La vraie appréciation est bien davantage que la simple gratitude. Le mot “ apprécier ” dérive d’un vocable latin signifiant “ prix ” et veut dire reconnaître la valeur, le prix de quelque chose. Apprécier, c’est estimer pleinement la valeur d’un objet ; c’est se sentir intimement satisfait et d’accord à son égard. L’appréciation implique que l’on a connaissance d’une chose par la perception des sens. La finesse de perception est souvent impliquée dans l’appréciation. L’expression “ appréciation de la musique ” ou “ appréciation des arts ” prend maintenant un sens plus plein. Il arrive qu’une banque envoie un homme chargé d’apprécier, d’évaluer, de montrer quel est le prix de la chose soumise à son jugement. Quand une chose perd de sa valeur, elle se déprécie. Il s’ensuit que, si nous voulons montrer de l’appréciation pour les choses supérieures impliquant Dieu et la vraie adoration, il nous faut devenir habile à en déterminer les valeurs. Il faut de la connaissance, de l’intelligence et de l’expérience, mais, avant tout, il faut se référer à la Bible quant à ce qui est digne d’appréciation. Le monde ingrat se meurt par manque d’appréciation ; ses perceptions sensorielles pour tout ce qui est divin et bon sont mortes, comme d’ailleurs il va bientôt l’être lui-même.
3. Quelles questions la parabole de Jésus sur les brebis et les boucs rend-elle pertinentes ?
3 Jésus-Christ a annoncé notre époque au 25e chapitre de Matthieu, où il a décrit deux classes vivant au temps de la fin du monde. À sa droite se tiennent les “ brebis ” pleines d’appréciation, qui aiment Dieu et Christ le Roi régnant et qui apprécient le reste des frères du Christ, lesquels prêchent en tout lieu la bonne nouvelle du royaume de Dieu. À la gauche du Roi se tiennent les “ boucs ” sans appréciation, qui disent aimer Dieu et le Christ, mais qui n’ont aucun sentiment d’approbation ni de satisfaction à la vue de l’œuvre de témoignage effectuée par les frères terrestres de Jésus. Les boucs ne voient pas que le Roi est présent dans la puissance du Royaume et que toutes les nations viennent devant son trône de jugement. Où vous tenez-vous dans cette lutte entre l’appréciation et l’ingratitude ? Quel prix attachez-vous à la Parole de Dieu ? Au message du Royaume en train d’être prêché ? À votre temps ? À votre vie ? Vous pouvez sauver votre vie si vous examinez l’histoire biblique de cette lutte et si vous vous décidez à vous tenir parmi la minorité de ceux qui ont montré une appréciation qui leur a assuré le salut.
4. Pourquoi l’appréciation fut-elle une question de vie et de mort aux jours de Jésus ?
4 Aux jours de Jésus une génération hautement privilégiée a eu l’avantage de voir le Fils de Dieu accomplir de grands miracles attestant qu’il était le Messie attendu depuis longtemps. Une mauvaise perception sensorielle déforma l’appréciation dont témoigna cette génération à l’égard de ces preuves, malgré le fait que Jésus accomplit toutes les prophéties relatives au Messie. Manquant d’apprécier ses privilèges, cette génération condamnée estima légèrement la proclamation du Royaume et négligea d’évaluer cette prédication comme digne d’être soutenue. Jésus pleura devant son absence de discernement. En moins de temps qu’il n’en fallut à ses pères pour faire la marche de quarante ans dans le désert, la génération en question récolta ce qu’elle avait semé par les graines de l’ingratitude. Les armées romaines assaillirent Jérusalem et la Judée en l’an 70, baignant le pays dans le sang, ainsi que Jésus l’avait prédit. Son ingratitude à l’égard de la présence du Roi du royaume de Dieu et de ses privilèges de le servir amena une mort violente. Conformément à l’avertissement de Jean-Baptiste, lequel appréciant la valeur du Christ se sentit indigne de dénouer les cordons de ses sandales, cette génération fut baptisée dans la destruction ardente. Mais les hommes et les femmes qui surent apprécier le Christ reçurent l’effusion du saint esprit divin avec puissance et vie (Mat. 3:7-12). L’appréciation leur valut de survivre à la fin du système de choses d’alors.
5. Quelle situation semblable existait aux jours de Noé ?
5 La maladie de l’ingratitude est, bien entendu, antérieure au temps de Jésus. Dans Hébreux 12:16 (NW) Paul avertit les premiers chrétiens afin qu’il n’y eût personne parmi eux “ n’appréciant pas les choses sacrées, comme Ésaü, qui en échange d’un repas renonça à ses droits de premier-né ”. Déjà avant les jours d’Ésaü l’ingrat et de Jacob l’appréciateur il y eut un monde entier qui connut le fléau de l’ingratitude. C’était le monde de l’époque de Noé. Noé et sa famille de témoins de Jéhovah apprécièrent le fait qu’il était nécessaire d’obéir aux commandements de Dieu. Ils prêchèrent et construisirent une arche de sécurité sous les yeux d’une génération sans appréciation. Les soucis de la vie et l’amour des plaisirs de la chair fermèrent les esprits du monde antédiluvien et ils ne virent pas la gravité de la situation. Les eaux du déluge qui submergèrent les plus hautes montagnes montrèrent soudain à des multitudes la valeur de l’avertissement de Noé, mais il était trop tard. Les ingrats n’eurent plus le temps de corriger leur erreur. Ils périrent par suite de leur manque d’appréciation. Les archéologues qui effectuent des fouilles parmi les ruines antédiluviennes trouvent des preuves que Dieu a détruit un monde religieux. Les témoins de Jéhovah en apprécient la raison : c’était la fausse religion. Il est évident que la fausse religion peut diminuer l’appréciation et détruire la bonne perception sensorielle pour tout ce qui est pure adoration aux yeux de Dieu. — Genèse, chapitres 6 à 8 ; Mat. 15:3.
6. Qui fut le premier ingrat ? À quoi a abouti son ingratitude ?
6 Cependant l’histoire de l’ingratitude est plus ancienne que le déluge. Elle date du jardin d’Éden, où le début de l’humanité fut plongé dans le péché et la mort par suite du manque d’appréciation d’Adam et d’Ève pour la pure adoration de Dieu et la nécessité de demeurer fidèles. Le premier ingrat ne fut nul autre que Satan le Diable qui influença le premier couple, l’amenant à sous-évaluer la Parole et les commandements divins. Jésus révéla la défectuosité funeste dans l’appréciation de Satan. Celui-ci n’attachait aucune valeur à la vérité. “ Il a été meurtrier dès le commencement, a dit Jésus, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge. ” (Jean 8:44). Jéhovah n’a pas créé Satan, car, s’il l’avait fait, c’est lui qui aurait été en réalité le père du mensonge et le menteur, mais il est impossible que Dieu mente. La faute en est au manque d’appréciation de Satan vis-à-vis de la vérité et de la droiture. Parmi les fils spirituels de Dieu il avait été hautement favorisé. Il aurait pu suivre la voie sage du Fils unique de Dieu, la Parole, mais cet ingrat, qui s’était rendu tel lui-même, ne ressentait aucun sentiment de satisfaction intime ni d’approbation devant le conseil bienveillant de Jéhovah. Satan n’estima pas davantage la société des fils angéliques de Dieu. Le chemin de l’ingratitude aboutit à la trahison au ciel et sur la terre, et maintenant nous approchons précisément du dénouement de la longue contestation sur la souveraineté universelle de Jéhovah, contestation qui sera bientôt réglée à l’honneur de Jéhovah et pour la bénédiction de tous ceux qui montrent de l’appréciation. Dans l’intervalle le manque d’appréciation devait amener Satan à établir un record d’ingratitude, dont le sommet fut le meurtre de Jésus au Calvaire. Ayant de l’appréciation pour l’intégrité de Jésus, Jéhovah le ressuscita et l’éleva à sa droite, où il est finalement venu dans son glorieux trône du Royaume en ce jour de jugement. Nous voyons donc que la condamnation de Satan a pour base son manque d’appréciation. À Harmaguédon Jésus agira en faisant preuve d’appréciation à l’égard de la souveraineté de Jéhovah et il exterminera promptement le prince rebelle des ingrats.
7. En suivant quels exemples pouvons-nous espérer survivre à la fin du monde ?
7 Le texte biblique n’est pas seulement une histoire d’ingratitude. Il contient aussi des exemples d’amis de la justice qui firent preuve d’appréciation. Aujourd’hui un monde de plus de deux milliards d’âmes est près de périr par suite de son manque d’appréciation ; cependant vous pouvez survivre à sa fin en imitant la vie de nombreux experts dans l’art d’apprécier les faveurs divines. Abel en fut un. Il estima correctement la faveur de Jéhovah Dieu et comprit que son adoration du vrai Dieu devait être conforme aux règles divines et non aux rites humains tels que l’offrande des fruits du sol faite par Caïn (Gen. 4:2-7). Abel reviendra dans la résurrection parce qu’il a apprécié la valeur de servir Dieu de la bonne façon. Un autre homme expert dans l’art de l’appréciation fut Noé, déjà mentionné pour son appréciation des instructions divines. Abraham et Sara évaluèrent correctement le privilège de quitter leur foyer à Ur pour servir Jéhovah en des pays étrangers, à la manière des missionnaires. Abraham soutint continuellement le genre de vie de Jéhovah et obtint la faveur divine comme le “ père des fidèles ”. À Jéricho Rahab apprécia sagement ses nouveaux rapports avec l’organisation théocratique de Jéhovah ; elle les estima plus que les liens communautaires l’attachant à la ville condamnée. Elle apprécia intelligemment la nécessité de prendre position pour les armées victorieuses de Jéhovah et démontra activement sa fidélité. Son appréciation et sa bonne perception lui permirent, à elle et à sa famille, de survivre à la chute de Jéricho. — Jos. 6:22-25.
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