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Triompher des craintes de cette générationLa Tour de Garde 1956 | 15 janvier
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faut le climat de l’amour ; dès maintenant il vous faut le climat de l’intrépidité. Si vous vous associez au vieux monde, vous serez contaminé par la crainte. Associez-vous plutôt à des gens courageux et partagez leur intrépidité. Oui, envisagez l’avenir avec confiance, avec la courageuse société du Monde Nouveau, en ne manquant jamais de manifester de l’amour envers vos semblables en les invitant à se joindre aux témoins de Jéhovah et à dire maintenant à “ ceux qui ont le cœur troublé : Prenez courage, ne craignez point ”. — És. 35:4.
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18e partie : La neutralité des chrétiens du Commonwealth britannique dans la SLa Tour de Garde 1956 | 15 janvier
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Histoire moderne des Témoins de Jéhovah
18e partie : La neutralité des chrétiens du Commonwealth britannique dans la Seconde Guerre mondiale
PENDANT la “ bataille d’Angleterre ” — la terrible guerre aérienne qu’elle subit — une douzaine de témoins de Jéhovah à peine sur les 12 000 qui résidaient alors dans les Îles britanniques perdirent la vie. Il est vrai que de nombreux témoins furent blessés et perdirent leurs foyers et que des Salles du Royaume furent détruites par les bombardements aériens nazis ; néanmoins, ils ne cessèrent d’adorer Jéhovah, le Dieu vivant. Ils maintinrent la prédication de maison en maison à un niveau élevé. Les réunions des groupes durent avoir lieu le dimanche après-midi pour éviter les dangers des attaques aériennes du soir, mais toutes furent tenues régulièrement. La grande campagne de prédication qui se poursuivit et s’étendit même au cours de ces années de guerre apporta une grande consolation et une espérance solide à des milliers de cœurs honnêtes.
De grandes assemblées de zone furent tenues en temps de guerre conformément au programme du temps de paix, certaines sessions ayant lieu même pendant les bombardements. En 1940, au cours d’un raid de nuit, le vaste Free Trade Hall de Manchester fut démoli juste après que les témoins de Jéhovah eurent clos leur assemblée nationale dans cette ville. Celle qui se tint à Leicester, du 3 au 7 septembre 1941, fut des plus stupéfiantes. Au sein de la chaleur intense de la guerre, 12 000 témoins environ s’étaient rassemblés pour un festin théocratique de cinq jours. À tout moment, en face des forces hostiles, on devait triompher d’obstacles quasi insurmontables pour assurer la nourriture, le logement et le transport d’une assemblée aussi nombreuse. Les disques des principaux discours prononcés le mois précédent par le juge Rutherford à l’assemblée de Saint-Louis, aux États-Unis, avaient été envoyés à Londres par avion, juste à temps pour les utiliser au congrès après leur passage à la censure. À quel degré d’élévation spirituelle cette assemblée parvint ! Quel esprit d’unité et de tendre coopération y fut manifesté ! Elle permit à tous les assistants d’être forts pour supporter les épreuves des années de guerrea.
L’embargo fut mis sur les publications venant de Brooklyn. Ensuite, il fallut combattre pour s’approvisionner en papier afin que la Société pût entreprendre d’importants travaux d’impression en Angleterre et maintenir le flot de publications pour le service dans le champ où une grande troupe de pionniers desservait des milliers de personnes conscientes de leurs besoins spirituels. Plus tard, l’importation de The Watchtower, pour les abonnés des Îles britanniques, fut interdite. Cependant, l’impression locale d’un bulletin contenant les principaux articles d’étude de La Tour de Garde ne fut pas prohibée, de sorte qu’il n’y eut aucune interruption du programme mensuel des centaines de réunions hebdomadaires d’étude de La Tour de Garde, les témoins britanniques marchant de pair, spirituellement, avec leurs associés américains. Plusieurs homes de pionniers furent entretenus dans diverses grandes villes pour maintenir actif le service de pionnier dans les régions où les proclamateurs de groupe étaient peu nombreux.
Dans les tribunaux, beaucoup de juges refusèrent aux frères l’exemption militaire. Il en résulta 1 593 condamnations, le nombre des peines d’emprisonnement dépassant six cents ans. Parmi ces condamnations, 344 concernaient des femmes, lesquelles, au même titre que les hommes, devaient faire de la prison pour n’avoir pas accepté les instructions gouvernementales relatives à l’accomplissement du service de guerreb. En Angleterre, on enrégimenta tous les citoyens, hommes et femmes. Avant la guerre, de nombreux témoins s’étaient enfuis de Pologne, d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, et enfin de France, pour se réfugier dans ce pays. Ils y étaient devenus pionniers, mais plus tard, quand la guerre s’intensifia, le gouvernement les interna pour la durée de la guerre dans un camp de l’île de Man. Des témoins de Jéhovah d’origine américaine et suisse furent expulsés des Îles britanniques.
Ainsi, en dépit des sévères restrictions et des limitations imposées par la guerre, les témoins de Jéhovah en Angleterre maintinrent leur neutralité, gardant leur intégrité envers leur Dieu. Le combat pour la liberté d’adorer Jéhovah ne diminua ni ne cessa en Angleterre. Au contraire, il s’intensifia plus que jamais.
Au Canada, le récit des exploits des témoins de Jéhovah fut vraiment émouvant. Dans les débuts de la Société, l’œuvre au Canada se développa sous la direction du bureau de Brooklyn, lequel géra l’œuvre dans les deux pays, États-Unis et Canada. Finalement, en 1918, une filiale fut établie à Winnipegc. Puis, après la première guerre mondiale, et peu de temps après que fut levée l’interdiction contre les témoins au Canada, le 1er janvier 1920, la filiale canadienne de la Société fut transférée à Torontod. En 1925 fut organisée la société non lucrative ASSOCIATION INTERNATIONALE DES ÉTUDIANTS DE LA BIBLE DU CANADA. Elle devint propriétaire des biens de la filialee. L’œuvre progressa assez bien à travers les années mais, à cause de la défection de quelques-uns, des changements administratifs devinrent nécessaires en 1936. Il en résulta de meilleures conditions spirituelles et de plus grands progrès dans l’œuvre de témoignagef. De tout temps, on rencontra une forte opposition dans le Québec catholique et des arrestations avaient lieu continuellement. Cependant, comme nous le verrons plus tard, la véritable “ bataille du Québec ” était réservée pour les années d’après-guerre, qui approchaient.
Le 4 juillet 1940, lorsque les conquêtes d’Hitler en Europe atteignirent leur apogée, Ernest la Pointe, ministre canadien de la justice, catholique du Québec, fit adopter en conseil un arrêté qui proscrivait complètement l’activité des témoins de Jéhovah du Canada et leur société, la I.B.S.A.g Les revers
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