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Nous visitons les témoins de Jéhovah au Mexique et dans l’Amérique centraleLa Tour de Garde 1955 | 15 novembre
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deux à trois jours. Pour effectuer ce travail, il est nécessaire d’avoir des serviteurs dévoués, des personnes fortes, jouissant d’une bonne santé. Pendant l’année de service 1955 l’œuvre au Mexique s’est accrue beaucoup plus rapidement qu’auparavant. En effet, le nombre des proclamateurs s’élevait en janvier 1955 à 11 563 contre 10 613 en janvier 1954.
C’était fort réjouissant de constater les remarquables progrès réalisés par les témoins de Jéhovah au Mexique et de voir comment ils portent hardiment la bonne nouvelle du royaume dans chaque partie du pays. Pour atteindre sa prochaine station, le président de la Société dut renoncer à assister à deux autres assemblées qui devaient avoir lieu dans d’autres contrées du Mexique.
GUATEMALA
Deux cent cinquante personnes attendaient le président à l’aérodrome. Mais il n’arriva pas. L’avion venant de Mexico-City et se dirigeant vers Guatemala-City atterrit à Tapachula, dans le sud du Mexique. Après avoir fait son plein d’essence et être reparti, un des moteurs du grand avion prit feu. Le signal d’alarme retentit ! Les freins grincèrent, tandis que se répandait la fumée provenant du caoutchouc brûlé. Le pilote arrêta l’énorme machine avant qu’elle eût atteint l’extrémité de la piste d’envol. Il n’y eut aucun dégât — seulement quelques instants d’émotion ! Les passagers durent attendre pendant huit heures, les uns à l’aérodrome, d’autres en ville. Mais aucun d’eux ne put éviter l’intense chaleur du soleil. N. H. Knorr s’abrita à l’ombre d’un bananier où il lut et écrivit. Un autre avion de Mexico-City arriva seulement vers 20 h 30, il prit les passagers et atterrit une heure plus tard à Guatemala-City.
À cette heure la session du soir des témoins de Jéhovah était terminée. Le président aurait dû parler, mais l’avarie de l’avion le priva du plaisir d’être parmi eux. Un programme très étendu avait été établi pour sa visite au Guatemala. Mardi, le 30 novembre, à 5 h 30, le serviteur de la filiale et le frère en voyage se mirent en route. Ils longèrent les merveilleuses cimes qui entourent Guatemala-City, survolèrent de superbes lacs, passèrent à proximité de montagnes fumantes qui pouvaient faire éruption à chaque instant, et contemplèrent de beaux terrains cultivés, de ravissants bosquets de bananiers, avant d’atterrir à Mazatenango, leur lieu de destination.
Seuls quatre proclamateurs les y attendaient. Ils avaient annoncé la conférence publique avec enthousiasme. L’après-midi les témoins de Jéhovah et les personnes de bonne volonté des groupes voisins se rendirent dans la Salle du Royaume qu’ils remplirent. En effet, 140 personnes se pressèrent dans ce home missionnaire et celles qui ne trouvaient plus de place à l’intérieur se placèrent à l’extérieur sur un balcon. Elles accordèrent une grande attention à l’allocution sur le service, prononcée par frère Knorr et son interprète espagnol.
La semaine précédente, alors que les catholiques romains fêtaient le dogme de l’“ immaculée conception de Marie ”, les témoins de Jéhovah avaient annoncé la conférence publique intitulée “ L’intervention de l’amour divin dans la crise actuelle ”. Il fut rapporté que les prêtres avertirent leurs paroissiens qu’en assistant à cette conférence ils commettraient un péché mortel et exposeraient leurs âmes au danger du feu éternel. Toutes ces personnes ne craignirent cependant pas ces faux enseignements car 347 d’entre elles se rendirent au théâtre de la ville pour y entendre cette conférence faite à 17 h. Depuis, huit personnes se sont associées au groupe.
Puis on se rendit à Quezaltenango. Le voyage se fit par de longues routes étroites et sinueuses, au travers de plantations de bananes et de café, par monts et par vaux avec des courbes et des serpentins imprévisibles — à chaque tournant se déployait la création si diverse de Jéhovah. On vit d’énormes rochers et montagnes escarpés qui s’élèvent dans les nuages et de délicates orchidées au bord de la route. Du point de vue humain on se trouve transporté dans un autre monde, car on traverse des villages habités par des Indiens vêtus de leurs costumes singuliers, de chemises et pantalons en couleur. Les femmes en robes de fête jaunes, en rouge éclatant ou en bleu s’arrêtent un instant pour regarder. Toutes sont occupées et portent des fardeaux sur la tête si ce ne sont pas les ânes qui les transportent.
Les voyageurs arrivèrent à destination avec leur auto, s’engagèrent dans les étroites rues recouvertes de gravier, s’arrêtèrent un instant au marché riche en couleurs et se rendirent ensuite à l’assemblée de l’après-midi. Quarante témoins de Jéhovah du groupe local s’y trouvaient. Il faisait frais, surtout à l’ombre, car cette assemblée avait lieu sur de hautes montagnes et ne pouvait être comparée à celle du jour précédent, quand les voyageurs se trouvaient dans la plaine de la côte du Pacifique. Trois cent cinquante-cinq personnes se réunirent ce soir-là à 20 h dans la Salle de la Ville, louée pour cette conférence publique.
Il fallait maintenant retourner à Guatemala-City, voyage de cinq heures en automobile. Pour ce faire il faut monter dans les montagnes jusqu’à 4 000 mètres. Nous dûmes voyager dans les nuages, c’est-à-dire dans le brouillard. Puis nous sortîmes des nuages et descendîmes vers le lac Atitlan et Guatemala-City. Il y avait beaucoup de travail à accomplir au bureau de la filiale. Entre-temps, les témoins de Jéhovah avaient organisé une intense publicité en distribuant La Tour de Garde (La Atalaya) et des invitations, par des marches publicitaires, en circulant dans les rues avec des autos munies de hauts-parleurs, annonçant ainsi la session qui devait avoir lieu à 20 h au théâtre. Leurs efforts furent bien récompensés car 1 260 personnes étaient présentes. En trois jours 1 962 personnes entendirent le discours public du président de la Société. L’œuvre fait de grands progrès dans ce pays de l’Amérique centrale. En octobre il y avait 451 proclamateurs, en novembre (lors de la visite) 463 et en janvier 1955 on comptait un nouveau maximum de 505 témoins.
Les efforts du Guatemala tendent toujours à se relever des suites de la guerre civile qui éclata dernièrement. Il se remet lentement. Nombre de personnes sont découragées par suite des difficultés de la période d’après-guerre. Mais, en attendant, toujours plus de voix joyeuses se joignent à la foule grandissante qui proclame le monde nouveau de Jéhovah et son Roi intronisé et annonce la bonne nouvelle de son royaume.
(À suivre.)
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Mais nous ne pouvons pas faire cela !La Tour de Garde 1955 | 15 novembre
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Mais nous ne pouvons pas faire cela !
Dans une petite ville de la zone orientale de l’Allemagne, deux témoins de Jéhovah arrivèrent à la maison d’un ecclésiastique d’un certain âge. Il invita les deux témoins à entrer. Il s’ensuivit une discussion animée sur les enseignements de la Bible. À la fin de la discussion, son attention fut attirée sur l’attitude adoptée par les témoins de Jéhovah en face de la persécution, et il lui fut demandé : “ En présence de ces faits, ne serait-il pas profitable d’étudier ce groupement consciencieusement et sans préjugés ? ”
L’ecclésiastique l’admit et expliqua ensuite qu’il avait accordé à la question quelque réflexion parce qu’il avait reçu, quelques jours auparavant, la visite d’un homme qui venait d’être libéré d’une prison communiste et qui lui avait dit : “ Croyez-moi ou non, Monsieur..., mais si nous n’avions pas eu les témoins de Jéhovah avec nous en prison, nous serions tombés dans le désespoir, nous aurions été incapables de tenir ! ” L’ecclésiastique ajouta : “ Je sais que Dieu a réellement suscité, dans les témoins de Jéhovah, un peuple qui défend son nom. ” Puis, sur un ton résigné, il ajouta : “ Mais nous ne pouvons pas faire cela. ” Pourquoi les témoins de Jéhovah peuvent-ils le faire et pourquoi ces ecclésiastiques ne le peuvent-ils pas ? Oui, pourquoi ?
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