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Votre conscience est-elle un guide sûr ?La Tour de Garde 1958 | 15 février
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Votre conscience est-elle un guide sûr ?
“ QUE votre conscience soit votre guide ”, tel est le conseil que les gens reçoivent souvent lorsqu’ils prennent l’avis d’un ami sur quelque problème moral. Ce conseil, à quel point est-il salutaire ? La conscience est-elle un guide sûr ? Pour déterminer jusqu’à quel point elle est un bon guide, il nous faut savoir ce qu’elle est, ce qu’elle fait et ce qu’elle ne fait pas.
La conscience est une faculté de l’esprit. Le très sage Créateur nous en a dotés. Puisque la conscience est le sentiment intérieur du bien et du mal, elle nous accuse ou nous excuse. Elle juge. Elle décide quant à la qualité morale des pensées ou actions et nous révèle si ce que nous croyons est bien. Outre qu’elle exprime son jugement, la conscience fait davantage encore : elle accorde du plaisir ou inflige de la peine pour une bonne ou une mauvaise action. Quelle étonnante faculté que ce don de Dieu !
Mais, que ne fait pas cette conscience ? Elle ne nous instruit pas au sujet de ce qu’est le bien ; elle ne nous fournit pas un modèle nous permettant de juger le bien et le mal. Ainsi, à moins d’être éclairée et formée d’après un modèle sûr de la justice, cette conscience est simplement notre propre jugement du bien ou du mal de nos actions. Une conscience non éclairée peut mener au désastre comme la Parole de Dieu le déclare : “ Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort. ” — Prov. 14:12.
Personne ne devrait donc conclure hâtivement qu’il a fait le bien à coup sûr seulement parce qu’il suit la voix de sa conscience. Si cette dernière n’est pas éduquée, elle peut très bien le tromper. La Bible dit : “ Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant ; qui peut le connaître ? ” Oui, une conscience peut nous abuser si complètement qu’elle nous excusera pour avoir fait quelque chose de malhonnête. Alors la conscience est corrompue. “ Rien n’est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules, leur intelligence et leur conscience sont souillées. ” — Jér. 17:9 ; Tite 1:15.
Et à quel point est corrompue la conscience de nombreuses personnes aujourd’hui ! En réalité, ce n’est pas étrange. Il devait en être ainsi. L’apôtre de Jésus-Christ prédit que dans ces “ derniers jours ”, il y aurait des hommes “ menteurs hypocrites marqués au fer rouge dans leur conscience ”. (I Tim. 4:2, Jé.) Un fer rouge laisse un tissu cicatrisé, insensible ; une conscience ainsi marquée n’a pas de sensibilité et n’est pas capable de discerner le bien du mal. Une telle conscience a cessé d’avoir de la valeur en tant que contrôle intérieur.
C’est ainsi qu’un homme peut être amené à croire qu’une mauvaise action est bonne. Plus il se laissera guider par sa conscience souillée et marquée au rouge, plus il se corrompra ! Plus il fera le mal, irrémédiablement. Il devient de plus en plus difficile de le redresser et de lui montrer ce qui est bien. Il continuera probablement à faire sciemment le mal. Oui, il est facile à quelqu’un de servir l’ennemi de Dieu et adversaire de toute justice qu’est Satan le Diable, et de le faire sans remords ! Bien que sa conscience puisse l’excuser, il ne se trouve pas justifié. L’apôtre du Christ a déclaré énergiquement : “ Je ne me sens coupable de rien ; mais ce n’est pas pour cela que je suis justifié. Celui qui me juge, c’est (Jéhovah). ” — I Cor. 4:4.
Alors, quand pouvons-nous obéir à notre conscience ? Seulement après l’avoir soumise ainsi que notre esprit à la justice de Dieu. La loyauté ou la sincérité ne suffisent pas. “ Je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence : ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. ” — Rom. 10:2, 3.
Il nous faut la connaissance exacte pour éduquer notre conscience dans la justice de Dieu. Cette sorte de connaissance ne se trouve que dans la Parole écrite de Dieu, la Bible. “ Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour redresser les choses, pour discipliner dans la justice. ” “ Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. ” — II Tim. 3:16, NW ; Héb. 4:12.
La Parole de Dieu a donc le pouvoir de discipliner notre conscience dans la justice si nous sommes disposés à accepter la connaissance exacte des exigences de Dieu touchant la justice. En apprenant les lois et les commandements de Dieu, en y obéissant, nous observons l’ordre scriptural : “ Ay(ez) une bonne conscience. ” Combien précieuse est une bonne conscience, celle qui ne nous accuse pas d’avoir mal agi à l’égard de Dieu ou d’un homme ! Un apôtre dont la conscience était éduquée par la Parole de Dieu déclara : “ C’est pourquoi je m’efforce d’avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes. ” — I Pierre 3:16 ; Actes 24: 16.
Voulez-vous avoir une bonne conscience comme celle-là ? Désirez-vous posséder une conscience qui soit un guide sûr ? Alors vous devez faire deux choses : 1o Éclairez ou éduquez votre conscience pour qu’elle reconnaisse ce qui est bien et ce qui est mal, en employant la Parole de Dieu comme moyen de discipline, et 2o Faites ce que vous dicte votre conscience éclairée sans égard aux conséquences.
Sans la première de ces conditions — une vue claire de ce que Dieu établit comme bien et mal — la conscience ne sera jamais un guide sûr. Pourquoi ? Parce qu’elle nous incite simplement à faire ce que nous estimons être bien, et si nos idées sur ce qui est bien et mal sont erronées, nous serons poussés à faire ce qui est peut-être en violation directe de la loi de Dieu. Nous nous trouverons même en train de combattre contre Dieu.
Considérez Saul de Tarse avant qu’il devînt l’apôtre Paul. Il persécutait les chrétiens et le faisait en toute conscience. Il pensait vraiment qu’il devait persécuter les chrétiens, sa conscience approuvait sa conduite, comme il le fit comprendre plus tard : “ Pour moi, j’avais cru devoir agir vigoureusement contre le nom de Jésus. ” — Actes 26:9.
Approuvé par une conscience mal éclairée, on peut commettre les actes les plus pervers. Cela est particulièrement vrai quand la conscience a été mal instruite par la fausse religion. Il n’est donc pas étrange que Jésus-Christ ait déclaré concernant ses fidèles disciples : “ L’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. Et ils agiront ainsi, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi. ” C’est ainsi que, non seulement le vol, l’idolâtrie, le spiritisme, la fornication, l’adultère et d’autres iniquités peuvent être commis sans remords, mais le meurtre lui-même ! Cependant, “ le juste décret de Dieu ” est “ que ceux qui commettent de telles choses ” sont “ dignes de mort ”. — Jean 16:2, 3 ; Rom. 1:32, NW.
Éduquez donc votre conscience à l’aide de la Parole de Dieu. Puis “ ay(ez) une bonne conscience ” en ne la violant jamais. Oui, qu’elle soit votre guide, mais seulement après qu’elle a été éclairée, éduquée et disciplinée dans la justice par la Parole de Dieu.
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Pourquoi Jéhovah vide la terreLa Tour de Garde 1958 | 15 février
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Pourquoi Jéhovah vide la terre
“ La terre est profanée par ses habitants ; car ils ont transgressé les lois, ils ont violé le commandement, ils ont rompu l’alliance éternelle. ” — És. 24:5, Sy.
1, 2. Quelles questions sont posées à propos de dégradations d’édifices religieux et comment réagiriez-vous en pareils cas ?
ÊTES-VOUS catholique ? Quels seraient vos sentiments si vous voyiez quelqu’un pénétrer dans votre cathédrale, barbouiller les murs, renverser les chaises, déchiqueter les ouvrages de bois à coups de hachette, briser les vitraux et détruire l’autel ? Voudriez-vous le voir mis dehors ? Ou bien la chose vous laisserait-elle indifférente et laisseriez-vous l’homme continuer ses actes de vandalisme et interrompre complètement les services ? Êtes-vous protestant ? Laisseriez-vous commettre des actes semblables dans votre temple, l’édifice pour la construction duquel vous avez contribué pécuniairement ? Pratiquez-vous la religion judaïque ? Seriez-vous absolument sans réaction si vous assistiez au spectacle d’un individu en train de dégrader votre synagogue ? Ou bien le chasseriez-vous ? Quelle que soit votre religion, si vous avez prévu un lieu de culte, donné une somme d’argent en vue de son érection, peut-être même apporté l’aide de vos mains, si ensuite vous avez invité des personnes à venir prier en ce lieu et que ces dernières le détériorent totalement, les laisseriez-vous poursuivre en paix leurs actes de vandalisme ? Ou bien passeriez-vous à l’action ?
2 Ce n’est peut-être pas à la construction d’une église que vous avez contribué. S’agit-il d’un musée, d’une bibliothèque ou d’un édifice gouvernemental ? Quelle que soit la nature de l’édifice, il a été bâti dans un but spécial. Vous voulez le voir servir à cette fin. Supposez qu’une foule de gens y pénètrent et le dégradent. Ils ne le détérioreront peut-être pas totalement. Mais ils en font un mauvais usage, empêchant que la maison serve à la fin prévue. Quand bien même ces gens respecteraient l’édifice, aimeriez-vous voir votre bibliothèque changée en salle de jeux bruyants ou votre église en maison mal famée ? Vous ne l’avez pas bâti dans ce dessein. Vous chasseriez avec raison ceux qui ont transformé son usage. De plus vous n’auriez aucun respect pour quelqu’un qui permettrait de tels actes dans l’édifice qu’il a fait construire.
3. Quel est le dessein de Dieu à l’égard de la terre et le rôle qu’y tient l’homme ?
3 Il en est de même pour Dieu et la terre. Dieu a créé la terre. Il a consacré des milliers d’années à sa préparation, pour en faire la demeure de l’homme. Il a amené la lumière, purifié l’atmosphère, séparé la mer d’avec la terre, créé une grande variété de plantes et d’animaux, et finalement il a donné à l’homme et à la femme un point de départ dans un jardin paradisiaque. Ils devaient le “ cultiver ” et le “ garder ” et dominer avec amour “ sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre ”. Ils devaient encore être féconds, multiplier, remplir la terre et l’assujettir. Par les soins de l’homme les merveilles de la terre avec sa grande variété de vie animale et végétale devaient toujours être maintenues telles. En se reproduisant l’homme accomplirait le dessein divin à l’égard de la terre : “ Car ainsi parle (Jéhovah), le créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l’a faite et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle ne fût pas déserte, qui l’a formée pour qu’elle fût habitée : Je suis (Jéhovah), et il n’y en a point d’autre. ” — Gen. 2:15 ; 1:26, 28 ; És. 45: 18.
4. Qui et quelles choses doivent refléter les louanges de Jéhovah ?
4 Tel était le dessein de Jéhovah en créant la terre. Il voulait la voir habitée par des personnes obéissantes. Il déclara au premier homme qu’en cas de désobéissance il mourrait, laissant entendre nettement et logiquement par là que l’homme et son épouse ne mourraient pas aussi longtemps qu’ils seraient obéissants. La terre ainsi que ses habitants et l’univers à l’entour devaient refléter ses louanges : “ Louez-le, vous tous ses anges ! Louez-le, vous toutes ses armées ! Louez-le, soleil et lune ! Louez-le, vous toutes, étoiles lumineuses ! Louez (Jéhovah) du bas de la terre, monstres marins, et vous tous, abîmes, feu et grêle, neige et brouillards, vents impétueux, qui exécutez ses ordres, montagnes et toutes les collines, arbres fruitiers et tous les cèdres, animaux et tout le bétail, reptiles et oiseaux ailés, rois de la terre et tous les peuples, princes et tous les juges de la terre, jeunes hommes et jeunes filles, vieillards et enfants ! ” — Ps. 148:2, 3, 7-12.
5. De quelle façon les choses tant animées qu’inanimées peuvent-elles louer Jéhovah ?
5 Mais de quelle façon le soleil, la lune et les étoiles privés de voix peuvent-ils louer Jéhovah ? De la même manière que la merveilleuse exécution d’un objet sorti des mains de l’homme proclame l’adresse et l’intelligence de l’artisan : “ Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu : Leur retentissement parcourt toute la terre,
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