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HaahaschtariAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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HAAHASCHARI
{Article non traduit.}
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HabacucAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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HABACUC
(étreinte [amoureuse]; étreinte ardente).
Prophète hébreu de Juda et rédacteur du livre biblique qui porte son nom (Hab. 1:1; 3:1). En raison de la notation sur laquelle son livre s’achève (“Au directeur, sur mes instruments à cordes”) et du chant de deuil qui figure au chapitre 3, d’aucuns ont conclu que Habacuc devait être un Lévite, musicien au temple. Toutefois, les paroles qui font suite à Habacuc 3:19 ne nous permettent pas de l’affirmer. D’autre part, il arrivait aussi à des hommes qui n’étaient pas Lévites d’entonner des chants de deuil (II Sam. 1:17, 18). Les diverses traditions relatives à Habacuc ne sont pas dignes de confiance. Pour leur part, les Écritures ne fournissent aucun renseignement sur la parenté, la tribu, la situation ni sur la mort du prophète. Les preuves intrinsèques du livre de Habacuc peuvent porter à croire qu’il prophétisa au début du règne de Jéhoïakim, avant que ce roi de Juda devînt vassal de Babylone, en 620 avant notre ère. — II Rois 24:1.
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Habacuc (Livre de)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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HABACUC (LIVRE DE)
Livre des Écritures hébraïques. Dans les textes hébreux, dans la Septante et dans les Bibles françaises courantes, cet ouvrage est le huitième des livres dits des “petits prophètes”. Il se compose de deux parties: 1) un dialogue entre le rédacteur de Jéhovah (chaps 1, 2); 2) une prière en chants de deuil. — Chap. 3.
Le livre identifie lui-même son rédacteur. En effet, la paternité des deux parties est attribuée à “Habacuc, le prophète”. — 1:1; 3:1.
CANONICITÉ
D’anciens catalogues des Écritures hébraïques confirment la canonicité du livre de Habacuc. S’ils ne le mentionnent pas par son nom, ils n’y font pas moins allusion, logiquement, quand ils parlent des “douze petits prophètes”, sans quoi lesdits prophètes n’auraient pas été au nombre de douze. La canonicité du livre est indubitablement appuyée par les citations qu’en font les Écritures grecques chrétiennes. Sans nommer expressément Habacuc, Paul cita sa prophétie (1:5, LXX) lorsqu’il s’adressa aux Juifs sans foi (Actes 13:40, 41). Il cita également Habacuc 2:4 (“Mais pour ce qui est du juste, par sa fidélité il continuera de vivre”) afin d’encourager les chrétiens à faire montre de foi. — Rom. 1:16, 17; Gal. 3:11; Héb. 10:38, 39.
Un manuscrit de Habacuc (chaps 1, 2) figure parmi les rouleaux de la mer Morte. Il s’agit d’un texte hébreu prémassorétique accompagné d’un commentaire. Bien qu’on ne puisse le dater avec certitude, ce rouleau peut remonter au premier siècle avant notre ère. Toutefois, même s’il est plus récent, il s’agit apparemment du manuscrit le plus ancien du livre de Habacuc conservé à ce jour. Fait intéressant, ce rouleau porte le nom “Chaldéens” en Habacuc 1:6, alors que certains biblistes (pensant aux “Grecs” ou aux “Macédoniens” sous Alexandre le Grand) ont voulu lui substituer le mot “Kittim”. Sur ce point, ce manuscrit s’accorde donc avec le texte massorétique pour montrer que Jéhovah susciterait les Chaldéens afin d’agir par leur entremise.
LA DATE ET LE CADRE
La déclaration suivante: “Jéhovah est dans son saint temple” (Hab. 2:20), ainsi que l’indication qui fait suite à Habacuc 3:19 (“Au directeur, sur mes instruments à cordes”) indiquent que Habacuc prophétisa avant que le temple construit à Jérusalem par Salomon fût détruit, en 607 avant notre ère. En outre, l’avertissement selon lequel Jéhovah “suscite les Chaldéens” (1:6) ainsi que la teneur générale de la prophétie démontrent que les Chaldéens (ou Babyloniens) en question n’avaient pas encore dévasté Jérusalem. Toutefois, Habacuc 1:17 peut donner à croire qu’ils avaient déjà commencé à renverser quelques nations. En 632, quand les Chaldéens et les Mèdes prirent Ninive, Babylone était en voie de devenir puissance mondiale (Nahum 3:7). Cet événement eut lieu pendant le règne de Josias, un bon roi de Juda (659-629).
S’appuyant sur la tradition rabbinique, certains soutiennent que Habacuc prophétisa plus tôt, savoir pendant le règne de Manassé, roi de Juda. Ils croient qu’il était au nombre des prophètes auxquels il est fait référence ou allusion en II Rois 21:10 et en II Chroniques 33:10. D’après eux, les Babyloniens ne représentaient pas encore une menace, ce qui rendait la prophétie de Habacuc plus inconcevable aux yeux des Judéens. — Voir Habacuc 1:5, 6.
Pourtant, au début du règne de Jéhoïakim, Juda faisait partie de la zone d’influence égyptienne (II Rois 23:34, 35). Dès lors, à cette époque également, en suscitant les Chaldéens pour punir les habitants rétifs de Juda, Dieu accomplirait ‘une action qu’ils ne croiraient pas, bien qu’on la raconte’. (Hab. 1:5, 6.) Nébucadnezzar, roi de Babylone, battit le pharaon Nécoh à Carkémisch en 625 avant notre ère, soit dans la quatrième année du règne de Jéhoïakim (Jér. 46:2). Il se peut donc que Habacuc ait prononcé et couché par écrit sa prophétie avant cet événement; il en acheva peut-être la rédaction vers 628, dans le pays de Juda. L’emploi du futur à propos de la menace chaldéenne peut également peser en faveur d’une date antérieure à la période où Jéhoïakim était vassal de Babylone (620-618). — II Rois 24:1.
LE STYLE
Le style de l’ouvrage est tout à la fois puissant et émouvant. Il s’y trouve des illustrations et des comparaisons colorées (Hab. 1:8, 11, 14, 15; 2:5, 11, 14, 16, 17; 3:6, 8-11). Au sujet du style de Habacuc, le bibliste Driver fit ce commentaire: ‘Habacuc possède une vigueur littéraire remarquable. Bien que concis, son livre est rempli de force. Les descriptions y sont pittoresques et puissantes. Les idées, pour leur part, sont tout aussi poétiques que l’expression.” Il va sans dire que ces qualités sont dues, avant tout, à l’inspiration divine.
Le livre de Habacuc fait ressortir la suprématie de Jéhovah sur toutes les nations (Hab. 2:20; 3:6, 12) et met en lumière sa souveraineté universelle. Il souligne également que les justes vivent par la foi (2:4) et incite ses lecteurs à compter sur Jéhovah, montrant que Lui ne meurt pas (1:12), qu’il soumet à bon droit les nations au battage et qu’il sort pour le salut de son peuple (3:12, 13). Jéhovah est présenté comme le Dieu de salut et la
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