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L’éducation des enfants dans la société du Monde NouveauLa Tour de Garde 1954 | 1er mai
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12. Par quelles questions les parents peuvent-ils s’éprouver eux-mêmes ?
12 Il ne sert à rien de raconter à votre enfant ce que vous avez fait quand vous aviez son âge. Il ne vous a pas vus, mais il vous voit maintenant. Ce qui importe, ce n’est pas ce que vous avez fait, enfants, mais ce que vous faites à présent, en tant qu’adultes. Avez-vous deux séries de principes, une série à préconiser et l’autre à pratiquer, une série pour vous-mêmes et l’autre pour votre enfant ? Les adultes ont évidemment une liberté d’action plus grande que les enfants, cependant les principes fondamentaux ne changent pas en général. Chuchotez-vous aux réunions et, néanmoins, reprenez-vous votre enfant quand il dérange l’auditoire ? Vous promenez-vous lors des sessions des grandes assemblées et réprimandez-vous votre enfant quand il en fait autant au groupe ? Après avoir défendu à votre enfant de médire, vous livrez-vous au bavardage ? Lui interdisez-vous de mentir, alors que vous-mêmes vous mentez ? Ne tenez-vous pas vos promesses tout en vous attendant à ce que l’enfant tienne les siennes ? Exigez-vous davantage de lui que de vous-mêmes ?
13. Que se passe-t-il si les parents ne sont pas conséquents dans leurs actes et dans leurs paroles ?
13 N’oubliez jamais que vos actes parlent plus fort que votre langue, que votre exemple dit plus que vos paroles. Si vous mettez vos principes en pratique, vous n’aurez, parfois, pas même besoin de les inculquer. Certaines choses peuvent paraître insignifiantes, cependant si elles transgressent un principe, elles sont nuisibles. L’enfant peut penser que vous n’êtes pas conséquents avec vous-mêmes et indignes de confiance. Il se croira, lui aussi, autorisé à méconnaître des principes. Soyez logiques dans l’application des préceptes que vous inculquez à vos enfants, autrement ils ne sauront à quoi s’en tenir ; ils ne seront pas certains que, lorsque vous dites une chose, vous la ferez, lorsque vous promettez, vous accomplirez et lorsque vous menacez, vous mettrez à exécution. Si vous dites, et ne faites pas, vous serez comme les pharisiens dont Jésus a dit : “ Car ils disent, et ne font pas. ” (Mat. 23:3). Ce qu’ils disaient était bien, mais ce qu’ils faisaient était mal. Un enfant décèle l’hypocrisie et le manque de sincérité, il n’aime pas cela, mais s’en servira dans un but intéressé. Parents, si vous ne voulez pas que vos enfants soient de petits pharisiens, ne soyez pas vous-mêmes de grands pharisiens.
14. Pourquoi les parents ont-ils une large part de responsabilité dans le développement actuel de l’enfance délinquante ?
14 On a dit avec raison que l’exemple donné par les parents a joué un rôle important dans le développement de l’enfance délinquante. Un juge de New-York a cité deux facteurs qui influencent la jeunesse délinquante : 1) les personnages haut placés qui trafiquent avec des criminels et leur accordent leur protection et 2) l’absence de conseils donnés par les parents. Une assemblée de jeunes gens réunis pour discuter de l’enfance délinquante “ a souligné l’échec des parents au foyer et la chute du code moral dans une large couche de la population ”. Un éducateur a dit que la “ différence entre la morale enseignée aux enfants par leurs aînés et la vie que mènent ces aînés... contribue au développement de l’enfance délinquante en Amérique ”. Les adultes écrivent des romans, dessinent des illustrés, font des films, composent de la musique, se livrent à la publicité et à beaucoup d’autres choses, submergeant l’esprit d’histoires immorales et de récits de vol, de meurtre et de guerre. Voilà les mauvais fruits qui se pressent dans les jeunes cerveaux, tandis que la Bible dit que tous les esprits, jeunes et vieux, devraient méditer sur les bons fruits de l’esprit de Jéhovah (Gal. 5:22-24 ; Phil. 4:8 ; Mat. 12:34, 35). Si nous ne chassons pas nos mauvaises pensées par des bonnes, nous manifesterons tôt ou tard ce que nous sommes et nous nous ensevelirons dans le péché.
LA PREMIÈRE ÉDUCATION
15. De quoi se préoccupent les parents craignant Dieu ? Quel avantage ont-ils ?
15 Le vieux monde a sombré ! Il a lui-même provoqué sa chute. Il sème la corruption et moissonne la corruption. Il se moque de Dieu, non pas impunément (Gal. 6:7, 8). Cependant, c’est au sein des eaux souillées d’une humanité délinquante que nous devons lutter pour notre intégrité, de crainte qu’elle ne fasse naufrage. Les parents fidèles, préoccupés du sort de leurs enfants, tentent tous leurs efforts pour ne pas les voir périr dans cette mer corrompue quand ils sortent du port familial. Les paroles suivantes de l’apôtre Paul se vérifient plus que jamais : “ Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ” (I Cor. 15:33). Les parents établis dans la vérité quand naissent leurs enfants ont pourtant un avantage. Ils devancent les compagnies de ce monde. Ils sont la seule compagnie de l’enfant pendant ses premiers mois, puis sa principale compagnie durant les quelques années qui le séparent de l’école. Si la compagnie des parents est bonne, elle inculquera des habitudes salutaires avant que les mauvaises compagnies tentent leurs premiers assauts. Finalement, quand les forces mauvaises s’avanceront contre l’enfant, il sera capable de repousser leur attaque. N’oubliez pas que la sagesse est une protection et qu’elle fait vivre ceux qui la possèdent. — Eccl. 7:12.
16. Comment certains négligent-ils cet avantage ? Est-il sage d’agir ainsi ?
16 Cependant les parents négligent souvent cet avantage en repoussant à plus tard l’éducation théocratique de leurs enfants. Ils les laissent ainsi désarmés devant les compagnies de ce monde, dépourvus de la protection qu’offre la sagesse divine parce qu’ils pensent que les jeunes cerveaux sont incapables de saisir les vérités et les principes fondamentaux. Ils semblent oublier que le cerveau d’un enfant peut apprendre en peu de temps une langue complexe, exploit qui mettrait à rude épreuve un cerveau adulte. Puisque l’enfant va apprendre une langue, pourquoi ne serait-ce pas la langue pure ? Pourquoi ne pas enrichir son vocabulaire de mots qui louent Jéhovah ? (Soph. 3:9 ; Ps. 148:12, 13.) Pourquoi ne pas marquer d’abord le jeune esprit par l’enseignement théocratique, au lieu d’attendre et de le nourrir uniquement de choses secondaires ? La mère et la grand-mère de Timothée savaient ce qu’elles faisaient en l’enseignant dès son enfance. Voici la remarque que l’apôtre Paul fit sur la formation de Timothée : “ Dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut. ” (II Tim. 3:15). Certains disent que les enfants ne profitent nullement des réunions, mais Jéhovah ordonne de les y emmener pour qu’ils écoutent et apprennent. Comment peuvent-ils se souvenir de leur Créateur pendant les jours de leur jeunesse s’ils n’en entendent pas parler ? — Eccl. 12:1.
17. Pourquoi est-il préférable de donner un enseignement théocratique dès la plus tendre enfance ?
17 Par l’impression que sa Parole fait sur nous, Jéhovah nous façonne en vase de colère ou en vase de miséricorde (Rom. 9:20-24). Plus l’argile est molle, plus elle est facile à travailler. Plus on la laisse reposer, plus elle durcit. Nous nous laissons plus facilement pétrir conformément à la Parole de Jéhovah quand cette Parole nous façonne pendant notre jeunesse que lorsque nous sommes âgés et fixés dans nos voies. Les enfants sont très malléables, et plus ils sont jeunes, mieux cela vaut. Jésus prit un enfant pour exemple d’humilité et dit à ses disciples de devenir comme les enfants (Mat. 18:1-4). L’enfant a besoin d’être guidé, comme le montre Ésaïe qui indique qu’il faut un temps “ avant que l’enfant sache rejeter le mal et choisir le bien ”. (És. 7:16 ; Éph. 4:14.) L’éducation commence dès l’âge le plus tendre, et elle sera pour le bien ou pour le mal. Les parents doivent donner à leurs enfants une formation basée sur de bons principes sinon d’autres influences entreront en jeu. Lorsque les parents négligents estimeront le moment venu de donner un enseignement théocratique, ils se heurteront peut-être à une forte opposition. — Prov. 19:18.
18. Quelle étude montre qu’il est sage d’instruire l’enfant dès l’âge le plus tendre ?
18 Voici ce qu’écrivit un journal sur l’enfance délinquante : “ Les spécialistes s’accordent à présent pour reconnaître qu’il faut toucher les enfants dans les années préscolaires si l’on ne veut pas les voir devenir délinquants. ” Dans une étude des plus complètes sur l’enfance délinquante — elle a demandé dix ans — on souligne que c’est avant tout la vie au foyer qui détermine si l’enfant deviendra délinquant. D’après cette enquête, il y avait seulement trois chances sur cent qu’un enfant soit devenu délinquant dans un milieu familial sain, tandis qu’il y avait quatre-vingt-dix-huit chances sur cent qu’un enfant ait mal tourné dans une ambiance familiale mauvaise. Sauf quelques rares exceptions, la règle posée par Proverbes 22:6 se vérifie : “ Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. ”
19. Quelle expérience réconfortera les parents craignant l’influence des mauvaises compagnies ?
19 Voici une expérience qui réconfortera les parents craignant de voir leurs enfants se corrompre au contact des mauvaises compagnies, lorsqu’ils sortent du cercle protecteur de la famille. Un témoin conduisait une étude biblique chez une dame, à Brooklyn. Le fils âgé de 4 ans écoutait. Son père fit des objections. Quand il aura 21 ans, il pourra prendre une décision en matière de religion. Quelques jours plus tard, une institutrice vint frapper à la porte de la dame pour lui demander si elle était témoin de Jéhovah. Non, lui répondit celle-ci, j’étudie seulement avec eux. j’ai vu, lui apprit l’institutrice, votre petit garçon assailli par un groupe d’enfants, je suis intervenue et j’ai voulu en connaître la raison. Les assaillants voulaient que leur victime reconnût pour Dieu une statue dressée dans les environs. C’est la formation religieuse de ces enfants qui leur fit croire que la statue était Dieu. Le petit garçon de quatre ans refusa de la reconnaître pour Dieu, objectant qu’elle ne pouvait ni voir, ni entendre, ni parler, ni bouger, ni être Dieu et qu’il ne l’appellerait pas Dieu ! C’est pour cela qu’il fut molesté. Quand le père fut informé de la conduite de son fils, il se montra fort étonné que l’enfant ait tant appris en assistant à l’étude biblique. Le courage avec lequel son petit garçon tint tête à ses assaillants lui fit une telle impression qu’il changea d’avis et lui permit de continuer à prendre part à l’étude. — Jér. 10:5 ; Hab. 2:18, 19.
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La correction est le chemin de la vieLa Tour de Garde 1954 | 1er mai
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La correction est le chemin de la vie
“ Les avertissements de la correction sont le chemin de la vie. ” — Prov. 6:23.
1. Qu’est-il ordonné aux enfants ? Quelle question est soulevée ?
VOICI ce que Jéhovah ordonne aux enfants : “ Mon fils, garde les préceptes de ton père, et ne rejette pas l’enseignement de ta mère. Lie-les constamment sur ton cœur, attache-les à ton cou. Ils te dirigeront dans ta marche, ils te garderont sur ta couche, ils te parleront à ton réveil. Car le précepte est une lampe, et l’enseignement une lumière, et les avertissements de la correction sont le chemin de la vie. ” (Prov. 6:20-23). Parfois les enfants refusent d’obéir à leurs parents malgré conseils et bon exemple. Cela soulève la question de savoir s’il faut corriger l’enfant.
2. Que disent de nombreux psychologues sur la correction ? Que dit la Bible ?
2 De nombreux psychologues déconseillent de corriger les enfants. L’un d’eux déclara : “ Mères, vous rendez-vous compte que chaque fois que vous administrez une fessée à l’enfant vous montrez votre haine pour lui ? ” Mais Jéhovah dit : “ Celui qui ménage sa verge hait son fils, mais celui qui l’aime cherche à le corriger. ” Une correction peut sauver la vie de l’enfant, car Jéhovah déclare : “ N’épargne pas la correction à l’enfant ; si tu le frappes de la verge, il ne mourra point. En le frappant de la verge, tu délivres son âme du séjour des morts. ” “ La meurtrissure qui déchire la chair guérit le mal ; de même les coups qui atteignent au fond des entrailles. ” Jéhovah peut pénétrer les pensées de l’homme et de l’enfant, et à une époque qui préfigurait la nôtre il lut dans l’homme et vit que “ les pensées du cœur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse ”. Le remède ? “ La folie est attachée au cœur de l’enfant ; la verge de la correction l’éloignera de lui. ” — Prov. 13:24 ; 23:13, 14 ; 20:30, Cr ; Gen. 8:21 ; Prov. 22:15.
3. Pourquoi les paroles doivent-elles parfois être suivies d’une correction ? Quels sont les résultats contraires obtenus en choyant et en disciplinant ?
3 Quand les paroles restent sans effet, les parents devront passer à l’action et appliquer la verge pour préserver l’enfant du mal. Bien que l’enfant comprenne, il refuse peut-être d’obéir. Dans Proverbes 29:19 il est dit : “ Ce n’est pas par des paroles qu’on châtie un esclave ; quand même il comprend, il n’obéit pas. ” Deux versets plus loin il est écrit : “ Si, dès l’enfance, on gâte son esclave, il deviendra finalement ingrat. ” (Prov. 29:21, Jé). Cela se vérifie aussi chez les enfants dorlotés par leurs parents. Les enfants n’ont aucun respect pour les
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