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  • La mort et le Hadès doivent rendre les morts
    La Tour de Garde 1965 | 15 mai
    • nous arriver de mourir et d’être enterré dans une tombe, Dieu nous accorderait-​il, conformément à sa volonté, de ressusciter ou de revenir de la mort à la vie ? Comment pouvons-​nous trouver une réponse certaine à cette question ? En outre, serions-​nous les seuls à ressusciter ? Y a-​t-​il certains morts qui ne ressusciteront pas ? Ce sont là des questions qui ont captivé l’attention même de nombreux Juifs, bien qu’ils n’acceptent que les Écritures hébraïques, qui constituent la première partie de ce que nous appelons la sainte Bible.

      12. Quelle sorte de tableau du jour de la résurrection est présenté dans la Bible ?

      12 Certains ecclésiastiques de la chrétienté ont essayé d’imaginer ce qui se passera sur la terre le jour de la résurrection. Ils ont brossé des tableaux macabres de la reconstitution de corps humains disloqués, les membres planant dans les airs à la recherche les uns des autres. Mais la Bible ne présente pas une telle image horrible de la résurrection, pas même dans la vision que reçut le prophète Ézéchiel d’une vallée d’ossements desséchés que le Dieu Tout-Puissant reconstitua en squelettes et revêtit de chair vivante (Ézéch. 37:1-10). Bien au contraire, dans un langage symbolique approprié, le dernier livre de la Bible nous présente une belle image de la résurrection terrestre qui aura lieu après que les puissances iniques du ciel et de la terre se seront enfuies. Cette vision nous donne une espérance et nous permet de déterminer qui aura part à la résurrection terrestre.

      13. Quelle vision de Jean est consignée dans Révélation 20:11-15 ?

      13 La vision en question, reçue par l’apôtre Jean, est consignée dans Révélation 20:11-15 (MN) en ces termes : “Et je vis un grand trône blanc et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s’enfuirent de devant lui, et il ne se trouva plus de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, debout devant le trône, et des rouleaux furent ouverts. Mais un autre rouleau fut ouvert ; c’est le rouleau de vie. Et les morts furent jugés par les choses écrites dans les rouleaux selon leurs actions. Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et le Hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés individuellement, selon leurs actions. Et la mort et le Hadès furent lancés dans le lac de feu. Il signifie la seconde mort, le lac de feu. En outre, quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut lancé dans le lac de feu.” — Voir aussi Révélation 21:8, MN.

      14. Pourquoi la description de la résurrection donnée dans Révélation 20:13 est-​elle plus détaillée que celle fournie par Jésus selon Jean 5:28, 29 ?

      14 Tous les morts n’ont pas été ensevelis dans une tombe, dans les profondeurs de la terre (Gen. 1:9, 10). D’innombrables humains sont morts en pleine mer, soit dans des naufrages, soit dans des combats navals. Leurs corps engloutis par les flots n’ont jamais été retrouvés et n’ont jamais été ensevelis dans la terre (I Rois 22:48, 49 22:47, 48, NW ; II Chron. 20:36, 37 ; Ps. 48:8 48:7, NW ; Dan. 11:40). C’est pourquoi, dans sa description du jour de la résurrection des morts humains, la Révélation (20:13, MN) dit non seulement que “la mort et le Hadès rendirent les morts qui étaient en eux”, mais aussi que “la mer rendit les morts qui étaient en elle”. Il apparaît donc que ce verset (Rév. 20:13, MN) donne une description plus détaillée de la résurrection que celle que Jésus fit en ces termes : “Tous ceux qui sont dans les tombes commémoratives entendront sa voix et en sortiront (...) pour une résurrection.” — Jean 5:28, 29, MN.

      15. Pourquoi la “mer” n’est-​elle pas lancée, elle aussi, dans le “lac de feu” ?

      15 Il convient également de remarquer le point suivant : Quel que soit le sens du mot Hadès, les morts qui s’y trouvent ne sont pas au même endroit que les morts dont la mer a été la sépulture. La mer proprement dite existera toujours sur la terre. C’est pourquoi le passage de Révélation 20:14 (MN) se borne à dire : “La mort et le Hadès furent lancés dans le lac de feu. Il signifie la seconde mort, le lac de feu.” Si la mer, prise au sens littéral, était lancée dans le “lac de feu”, elle éteindrait ce dernier et c’est lui qui cesserait d’exister, et non la mer. Cependant, la Bible affirme catégoriquement que la “seconde mort”, symbolisée par le “lac de feu”, existera toujours. Symboliquement, ce “lac de feu” brûlera éternellement.

      16. Le Hadès de la Bible est-​il le même que celui imaginé par les Grecs ? Expliquez.

      16 Qu’est-​ce donc que ce Hadès qui est lancé dans le “lac de feu” symbolique ? Dans quel état se trouvent ceux qui sont dans le Hadès ? Une chose est certaine : le Hadès de la sainte Bible n’est pas le même que celui imaginé par les Grecs non chrétiens de l’Antiquité et que l’on trouve décrit dans leur mythologie. Il n’y avait aucune résurrection générale permettant de sortir du Hadès mythologique des Grecs païens.

      17. Quels sont les deux sens que les Grecs donnaient au mot résurrection ?

      17 Sous le titre “B. La résurrection dans le monde grec”, le Dictionnaire théologique du Nouveau Testament (angl.), tome I, page 369, dit ceci : “En dehors de la transmigration des âmes, (...) les Grecs donnaient deux sens au terme de résurrection : a) La résurrection est impossible. (...) b) La résurrection peut se produire comme un miracle isolé. (...) Ils racontaient le cas de la résurrection opérée à Rome par Apollonios de Tyane, d’une jeune fille apparemment morte, (...) 150 000 deniers ayant été offerts comme dotation supplémentaire. (...) La notion d’une résurrection générale à la fin de l’âge est étrangère à la pensée grecque. Il se peut même que cette notion soit attaquée dans une inscription phrygienne ainsi conçue : [Les misérables attendent-​ils vraiment tous une résurrection ?]. Dans Actes 17:18, le terme d’anastasis [résurrection] semble avoir été mal compris par les auditeurs et considéré par eux comme un nom propre (cf. 17:31 et la suite)d.” Naturellement, la “jeune fille apparemment morte”, ressuscitée par Apollonios, mourut de nouveau.

      18. À la différence des païens, quelle était l’espérance du peuple de Dieu ?

      18 Sous “Hadès”, la Cyclopædia de M’Clintock et Strong (édition de 1891, tome IV, page 9, dernier paragraphe) avoue ce qui suit : “Seul le croyant hébreu admettait que le séjour dans le sheʼôl semblait n’être qu’une existence temporaire et intermédiaire. Le païen n’avait pas la perspective de sortir de ses sombres profondeurs ; pour lui, les barreaux du sheʼôl étaient éternels, et l’idée d’une résurrection était aussi étrangère à sa religion qu’à sa philosophie. Mais c’était par rapport à la perspective d’une résurrection d’entre les morts qu’une espérance se formait au fond du cœur du vrai peuple de Dieu. Comme cette perspective était la seule à pouvoir annuler le mal causé par le péché et détruire réellement le destructeur, la première promesse qui donnait l’assurance que le tentateur serait écrasé n’annonçait rien de moins que la résurrection.” — Voir Genèse 3:15 ; Romains 16:20.

      19. En quoi le Hadès de la Bible diffère-​t-​il de celui des Grecs ?

      19 Ainsi, le Hadès de la Bible est différent de celui des Grecs païens, puisque la Bible affirme à maintes reprises qu’il y aura une résurrection des morts qui se trouvent dans le Hadès. Celui-ci n’a rien à faire avec “le pays sans retour” des Babyloniens de l’Antiquité. Mais où se trouve donc le Hadès de la Bible, et dans quel état sont ceux qu’il renferme ? S’agit-​il d’une “existence (...) intermédiaire” pour les morts ? Seule la Bible peut nous fournir une réponse juste capable de nous donner une foi inébranlable. Que dit la Bible à ce sujet ?

      LE HADÈS

      20. Quel doit être l’état de ceux qui se trouvent dans le Hadès ?

      20 Le mot Hadès figure dix fois dans les manuscrits les plus anciens des Écritures grecques chrétiennese. Mais les humains qui se trouvent dans le Hadès de la Bible sont-​ils vivants ? Le lecteur honnête avouera qu’ils sont sans vie, puisqu’il est dit dans Révélation 20:13 (MN) que la mort et le Hadès rendirent “les morts qui étaient en eux”. Ceux qui sont dans “la mort” ne peuvent, à coup sûr, être vivants. Il en est de même des morts dans le Hadès. Cependant, le clergé de la chrétienté, tout pétri de la mythologie des Grecs païens, nous répondra : “C’est faux. Les morts dans le Hadès ne sont pas réellement morts. Leur corps est mort, mais leur âme est vivante, puisqu’elle est immortelle. Ils sont morts en ce sens qu’ils sont séparés de Dieu. Sous d’autres rapports, les âmes immortelles dans le Hadès sont réellement en vie.” Cet argument des religions de la chrétienté est-​il fondé ? S’accorde-​t-​il avec ce que la Bible enseigne concernant l’état des morts qui sont dans le Hadès et qui en sortiront par une résurrection ? Examinons à ce propos notre Bible.

      21. a) Le Hadès est-​il situé au ciel ? b) La congrégation chrétienne va-​t-​elle dans le Hadès ?

      21 Le premier passage des Écritures grecques chrétiennes qui contient le mot Hadès est Matthieu 11:23 (MN), qui reproduit ces paroles de notre Seigneur Jésus-Christ : “Et toi, Capernaüm, seras-​tu peut-être élevée jusqu’au ciel ? Dans le Hadès tu descendras.” (Cf. aussi Luc 10:15, MN). Il est donc évident que le Hadès ne se trouve pas au ciel. Ensuite, le mot Hadès est employé dans Matthieu 16:18 (MN), où Jésus déclare à l’apôtre Pierre : “Et je te dis : Tu es Pierre, et sur ce roc je bâtirai ma congrégation, et les portes du Hadès ne la vaincront pas.” Ces paroles de Jésus indiquaient que les membres de la congrégation de ses disciples mourraient et iraient dans le Hadès, en passant par ses portes. Ainsi, ils seraient parmi les morts qui se trouvent dans le Hadès.

      22. Pourquoi les portes du Hadès ne pourraient-​elles vaincre la congrégation de Jésus ?

      22 Pourquoi les “portes du Hadès” ne pourraient-​elles vaincre la congrégation de Jésus ? Pourquoi ces “portes” ne se fermeraient-​elles pas éternellement sur les disciples de Jésus, faisant du Hadès un “pays sans retour” ? Il ne pourrait en être ainsi à cause de ce que Jésus affirma par la suite à l’apôtre Jean, déjà avancé en âge, qui consigna ses paroles par écrit dans le dernier livre de la sainte Bible (Révélation 1:17, 18, MN). Le Christ ressuscité et remonté au ciel déclara à Jean : “Ne crains pas. Je suis le Premier et le Dernier, et le vivant ; j’ai été mort, mais, voici, je suis vivant pour les siècles des siècles, et j’ai les clés de la mort et du Hadès.” Puisque Jésus-Christ possède dans les cieux les clés de la mort et du Hadès, il peut ouvrir les “portes du Hadès” et en libérer les membres décédés de sa congrégation, les ramenant ainsi à la vie.

      23. Selon sa promesse, à quelle époque Jésus vaincrait-​il le Hadès ?

      23 Jésus avait cette pensée présente à l’esprit lorsqu’il déclara que les portes du Hadès ne vaincraient pas sa congrégation. Au contraire, Jésus vaincrait le Hadès et en libérerait les membres de sa congrégation. C’est ce qu’il promettait quand il déclara, selon Jean 6:39, 40 (MN) : “C’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé, que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné mais que je le ressuscite au dernier jour. Car c’est ici la volonté de mon Père, que quiconque voit le Fils et exerce la foi en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.”

      24. a) Quel autre terme accompagne le mot Hadès dans la Bible ? b) Selon le Psaume 16:10, 11, où Jésus alla-​t-​il quand il mourut ?

      24 Il n’est pas sans intérêt de remarquer qu’aux dix endroits où les Écritures grecques chrétiennes emploient le terme de Hadès, chaque fois ce terme est accompagné du mot “mort” (Rév. 1:18 ; 6:8 ; 20:13, 14, MN). Le Hadès est donc rattaché à la mort, et non à la vie. Cette constatation nous amène à poser la question suivante : Lorsque Jésus-Christ lui-​même mourut et fut enseveli le même jour dans la tombe commémorative de son ami Joseph d’Arimathée, où alla-​t-​il (Mat. 27:57-61) ? Un apôtre intime de Jésus, Simon Pierre, pourra nous fournir à ce sujet des renseignements dignes de foi. Le jour de la fête de Pentecôte, célébrée à Jérusalem cinquante et un jours après la mort et l’ensevelissement de Jésus, l’esprit saint de Dieu fut répandu sur Pierre et d’autres disciples de Jésus. Ce fut donc sous l’inspiration de l’esprit de Dieu que Pierre parla et cita Psaume 16:10, 11, en ces termes : “Parce que tu ne laisseras pas mon âme dans le Hadès, et tu ne permettras pas que ton loyal voie la corruption. Tu m’as fait connaître les voies de la vie, tu me rempliras de joie par ta face.” Ces paroles citées par Pierre furent rédigées par le roi David, prophète inspiré de Dieu.

      25, 26. À la Pentecôte, qu’affirma Pierre concernant David et Jésus ?

      25 Devant les milliers de Juifs rassemblés pour célébrer la Pentecôte, l’apôtre Pierre, toujours rempli de l’esprit de Dieu, poursuivit en disant :

      26 “Frères, il est permis de vous dire avec franc-parler au sujet du chef de famille David, qu’il est décédé et a été enseveli et que sa tombe est encore aujourd’hui parmi nous. Et parce qu’il était prophète et savait que Dieu lui avait juré par serment qu’il ferait asseoir sur son trône quelqu’un du fruit de ses reins, il vit à l’avance la résurrection du Christ et en parla, disant qu’il n’a pas été abandonné dans le Hadès et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, fait dont nous sommes tous témoins. Et parce qu’il a été élevé à la droite de Dieu et a reçu du Père l’esprit saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. En fait, David n’est pas monté au ciel, mais lui-​même a dit : ‘Jéhovah a dit à mon Seigneur : “Assieds-​toi à ma droite, jusqu’à ce que je place tes ennemis comme tabouret pour tes pieds.”’ Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez mis au poteau.” — Actes 2:27-36, MN.

      27. Qu’est-​ce qui permet à Jésus-Christ de ressusciter sa congrégation ou de la sortir du Hadès ?

      27 Dans ce discours, Pierre, divinement inspiré, déclare formellement que le Seigneur Jésus-Christ “n’a pas été abandonné dans le Hadès” et que, conformément à Psaume 16:10, son âme n’a pas été laissée dans le Hadès. Il s’ensuit que lorsque Jésus fut enseveli dans la tombe commémorative, son âme alla dans le Hadès. Le troisième jour, le Dieu Tout-Puissant le ressuscita du Hadès et lui remit les “clés de la mort et du Hadès”, de sorte que Jésus ressuscité a pu dire, d’après Révélation 1:18 (MN) : “J’ai été mort, mais, voici, je suis vivant pour les siècles des siècles, et j’ai les clés de la mort et du Hadès.” Ayant ces clés en sa possession, il peut ressusciter tous les morts se trouvant dans le Hadès, y compris les membres de sa congrégationf.

      28. a) En quelle langue Pierre cita-​t-​il Psaume 16:10 le jour de la Pentecôte ? b) Qu’est-​ce qui nous permettra de déterminer ce qu’est le Hadès de la Bible et où il est situé ?

      28 L’apôtre Pierre était Hébreu ou Juif, aussi parla-​t-​il vraisemblablement dans l’hébreu de son époque quand il prononça ce discours le jour de la Pentecôte. Par suite, lorsqu’il se référa au Psaume seize, il cita directement le texte hébreu et non la Septante ou traduction grecque des Écritures hébraïques. Dans ce cas, Pierre n’employa pas le terme grec de Hadès ; il cita le mot original se trouvant dans le texte hébreu, à savoir Schéol. En fait, le mot Hadès est le vocable grec employé dans la version des Septante pour rendre le mot hébreu de Schéolg. Dans les Écritures hébraïques inspirées, le mot Schéol figure soixante-cinq fois, dans soixante-trois versets différents, dont le Psaume 16:10, cité par Pierre. Selon le texte hébreu, ce verset est ainsi conçu : “Car tu n’abandonneras pas mon âme au Shéol, tu ne permettras pas que ton dévot voie la fosseh.” Par conséquent, il suffit de déterminer ce qu’est le Schéol, où il est situé et quel est l’état de ceux qui s’y trouvent, pour apprendre ce qu’est le Hadès de la Bible, où il se trouve et quel est l’état de ceux qu’il renferme.

  • Seconde partie
    La Tour de Garde 1965 | 15 mai
    • Seconde partie

      1. Comment le passage de Job 17:13-16 indique-​t-​il que le Schéol est un lieu souterrain, c’est-à-dire la tombe ?

      LE HADÈS ou Schéol, on l’a déjà vu, n’est pas un lieu céleste mais souterrain (Mat. 11:23 ; Luc 10:15, MN). Dès l’Antiquité, le patient Job montra que le Schéol est situé dans les profondeurs de la terre. Sur le point de mourir d’une terrible maladie, Job déclara : “Si j’espère, le shéol est ma maison, j’étends mon lit dans les ténèbres ; je crie à la fosse : Tu es mon père ! aux vers : Ma mère et ma sœur ! Où donc est mon espoir ? Et mon espoir, qui le verra ? Il descendra vers les barres du shéol, lorsque ensemble nous aurons du repos dans la poussière.” (Job 17:13-16, Da). De quoi Job parlait-​il ici ? Le lecteur honnête répondra qu’il faisait allusion à la tombe. Celle-ci est effectivement un lieu ténébreux dans la poussière de la terre, où l’on étend un mort comme sur un lit. C’est une fosse où les vers se nourrissent des cadavres en décomposition. Ce lieu a des barres en ce sens que ceux qui y sont ensevelis ne peuvent en sortir par leurs propres moyens. Il est intéressant de remarquer que dans ce passage la version anglaise dite du roi Jacques rend l’hébreu Schéol par “tombe” et “fosse”. — Cf. aussi la Version synodale.

      2. Quels restes sont associés au Schéol dans le Psaume 141:7 ?

      2 Employant l’image d’un fendeur de bois qui laisse tomber des copeaux, le psalmiste David déclara : “Nos os sont dispersés à la gueule du shéol, comme quand on coupe et qu’on fend du bois sur la terre.” (Ps. 141:7, Da). Dans ce verset, la version du roi Jacques rend “Schéol” par “tombe”, à juste titre du reste, puisque des os sont dispersés à l’entrée de la tombe avant l’enterrement.

      3. Comment est-​il indiqué dans Ésaïe 28:15-18 que le Schéol est la tombe ?

      3 À propos des ennemis de Dieu, le prophète Ésaïe associe la mort (et non la vie) au Schéol, en ces termes : “Parce que vous avez dit : ‘Nous avons fait un pacte avec la mort, nous avons conclu une alliance avec le schéol ; quand le fléau débordé passera, il ne nous atteindra pas (...).’ C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur Yahweh : ‘(...) Votre pacte avec la mort sera annulé et votre alliance avec le schéol ne subsistera pas. Quand le fléau lancé sur vous passera, vous serez écrasés par lui.’” (Is. 28:15-18, Li). Ce passage suffit à lui seul pour montrer que le Schéol est la tombe commune aux morts, puisque la tombe est le séjour des morts.

      4. Comment est-​il montré dans Ésaïe 57:9 que le Schéol est un lieu souterrain ?

      4 Isaïe 57:9 (Li) indique également que le Schéol est un lieu souterrain, la tombe. Après avoir dit que le royaume de Juda avait essayé de conclure des alliances politiques avec des nations gentiles, cette prophétie déclare : “Tu t’es rendue auprès de Mélech avec de l’huile et tu as multiplié les parfums. Tu as envoyé au loin des messagers et tu t’es abaissée jusqu’au schéol.” Par ses tractations politiques avec des nations gentiles, le royaume infidèle de Juda s’était abaissé au regard de Dieu, à tel point qu’il attirait sur lui la condamnation à mort. Ce royaume irait dans la tombe, autrement dit il cesserait d’être une nation indépendante ayant son propre roi.

      5. a) Comment le Psaume 86:12, 13 montre-​t-​il que le Schéol est situé dans les profondeurs de la terre ? b) En quels termes le Psaume 88:2-6 identifie-​t-​il le Schéol au sépulcre ou fosse où l’homme n’a plus de force ?

      5 Associant le Schéol à la mort et aux profondeurs de la terre, le Psaume 86:12, 13 (Dhorme) déclare : “Je te rendrai grâce, Adonaï [Jéhovah], mon Dieu, de tout mon cœur et je glorifierai ton nom à jamais, car ta grâce est grande envers moi et tu as sauvé mon âme du Sheol d’en bas !” Identifiant le Schéol au sépulcre ou fosse où l’homme n’a plus de force, le Psaume 88:2-6 (Da) dit ceci : “Que ma prière vienne devant toi, incline ton oreille à mon cri. Car mon âme est rassasiée de maux, et ma vie touche au shéol. Je suis compté parmi ceux qui descendent dans la fosse, je suis comme un homme qui n’a pas de force, gisant parmi les morts, comme les tués qui sont couchés dans le sépulcre, desquels tu ne te souviens plus, et qui sont retranchés de ta main. Tu m’as mis dans une fosse profonde, dans des lieux ténébreux, dans des abîmes.”

      6. Quelle preuve supplémentaire indiquant que le Schéol est la tombe nous est fournie dans le Psaume 116:3, 7-10 ?

      6 Le Psaume 116:3, 7-10 (Li) fournit une preuve biblique de plus indiquant que le Schéol ou Hadès est la tombe commune aux morts. On y lit : “Déjà les liens de la mort m’environnaient, les angoisses du schéol m’étreignaient, je ne rencontrais qu’anxiété et détresse. (...) Reviens donc, ô mon âme, dans ton repos, car Yahweh t’a comblée de biens ! Tu as préservé mon âme de la mort, mon œil des larmes, mon pied de la chute ; je marcherai encore en présence de Yahweh sur la terre des vivants ! J’avais confiance, à l’heure même où je disais : je suis malheureux à l’excès !” On aura remarqué, en lisant ces paroles, que le Schéol y est associé à la mort et non à la vie immortelle. Alors qu’il souffrait en tant que chrétien, l’apôtre Paul cita les paroles du Psaume 116:10 et les appliqua à la résurrection de Jésus d’entre les morts (voir II Corinthiens 4:13, 14).

      7. Comment les passages de II Samuel 22:6 et du Psaume 18:5, 6 18:4, 5, NW laissent-​ils entendre que la tombe tirait David vers elle ?

      7 En des termes analogues, le psalmiste David eut le sentiment, à un moment donné, que la tombe le tirait vers elle. Il déclara : “Les liens du schéol m’enlaçaient, les filets de la mort me saisissaient.” (II Sam. 22:6, Li). Dans le Psaume 18:5, 6 (Li 18:4, 5, NW), il écrivit : “Déjà les liens de la mort m’avaient enlacé, les torrents destructeurs m’avaient rempli d’épouvante ; les rets du schéol m’environnaient, la mort me tenait dans ses filets.” Une mort violente menaçait David, et la tombe commune aux morts semblait l’attendre inéluctablement. Mais il cria au Dieu Tout-Puissant, qui le délivra de la mort et du Schéol ou Hadès. C’était comme s’il avait été ressuscité d’entre les morts par la puissance de Jéhovah Dieu. — Ps. 18:9-20 18:8-19, NW.

      8. À quoi le prophète Jonas compara-​t-​il son séjour de trois jours dans le ventre du gros poisson ?

      8 Lorsque, dans la tempête, le prophète Jonas fut avalé par un énorme poisson, il semblait que le ventre de ce monstre marin allait être sa tombe, car Jonas ne fut dégorgé sur la terre ferme que le troisième jour. Le prophète en fit le récit suivant : “Du fond des entrailles du poisson, Jonas fit sa prière, et il dit : J’ai crié dans mon angoisse vers Yahweh, et il m’a exaucé. Du ventre du Schéol, j’ai lancé des appels et tu as entendu ma voix. (...) J’étais descendu au plus bas du puits infernal [à l’intérieur du poisson], terre dont les verrous sont des barres [comme celles de la tombe] éternelles [NW : d’une durée indéfinie]. Mais de la fosse tu as fait remonter ma vie, Yahweh, mon Dieu !” (Jonas 2:2, 3, 7, Li 2:1, 2, 6, NW). Pendant trois jours, Jonas était comme mort dans la tombe, le Schéol ou Hadès. Le Seigneur Jésus-Christ l’a dit lorsqu’il déclara à propos de sa propre mort et de son ensevelissement : “De même, en effet, que Jonas fut dans le ventre de l’énorme poisson trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre.” — Mat. 12:40, MN.

      9. Que préfigurait la délivrance de Jonas du ventre du poisson, et grâce à qui peut-​on échapper au Schéol ?

      9 Ce fut donc le Dieu Tout-Puissant, dont le nom est Jéhovah, qui fit remonter miraculeusement le prophète Jonas du ventre de l’énorme poisson, le troisième jour. Ce même Dieu, Jéhovah, fit également remonter du “sein de la terre” son fidèle prophète Jésus-Christ, le troisième jour. Par conséquent, la délivrance de Jonas est une image prophétique de la résurrection du Fils de Dieu d’entre les morts. Après sa résurrection, Jésus-Christ reçut les “clés de la mort et du Hadès” et il devint ainsi l’Agent que Dieu emploierait pour ressusciter tous ceux qui sont dans l’état des morts, dans le Hadès ou Schéol. Personne ne peut, par ses propres moyens, échapper à la mort et au Schéol ou Hadès, la tombe commune aux morts ensevelis dans la poussière de la terre.

      10. a) Comment les passages du Psaume 89:48, 49 89:47, 48, NW et de Job 7:8, 9 soulignent-​ils l’impuissance de l’homme dans le Schéol ? b) Grâce à qui les survivants d’Harmaguédon auront-​ils échappé au Schéol ?

      10 Le psalmiste Éthan l’Ezrahite était conscient de cette triste vérité quand il déclara à Jéhovah Dieu : “Songe combien courte est notre vie, ô Seigneur, et pour quelle existence éphémère tu as créé tous les enfants des hommes : et qui donc pourrait vivre sans passer par la mort, ou qui pourra jamais arracher son âme à l’étreinte du schéol ?” (Ps. 89:48, 49, Li 89:47, 48, NW). Par suite, les chrétiens voués qui survivront à la proche bataille d’Harmaguédon et entreront dans l’ordre nouveau et juste qui régnera sur la terre, pour se voir offrir l’occasion de ne jamais mourir, ces chrétiens-​là ne survivront que grâce à la puissance miraculeuse de Dieu, qui les aura protégés et préservés. Il en est de même de ceux qui meurent et sont enterrés dans le Schéol ou Hadès ; ils ne peuvent se relever par leurs propres moyens de la mort et de la décomposition. Malade à mourir, le prophète Job parla tristement de cette impuissance de l’homme, en disant : “L’œil qui me voyait ne me reverra plus : tes yeux me fixeront et je ne serai plus ! Une nuée passe et s’en va, ainsi qui descend au schéol n’en remonte pas.” — Job 7:8, 9, Li.

      11. a) Quelle impuissance des riches est mentionnée dans le Psaume 49:8-11 49:7-10, NW ? b) D’après le verset 16 49:15, NW, quel miracle Dieu peut-​il opérer ?

      11 Tout l’argent de l’homme le plus riche du monde ne peut lui éviter la mort et la tombe ou lui procurer une résurrection du Schéol ou Hadès. Il ne peut acheter ces choses, ni pour lui-​même, ni pour ses parents les plus proches. À ce sujet, le Psaume 49:8-11 (Li 49:7-10, NW) affirme : “Nul homme ne peut se racheter, nul ne peut payer à Dieu sa rançon. (...) Pour vivre éternellement, et pour ne pas voir la fosse. Sûrement il verra que les sages meurent, semblablement que l’impie et l’insensé périssent, et laissent leur bien à autrui.” À la différence de l’homme riche et matérialiste, le psalmiste divinement inspiré mettait sa confiance en Jéhovah, le Dieu Tout-Puissant, et disait : “Mais Dieu délivrera mon âme de l’étreinte du schéol, car il me prendra.” — Ps. 49:16, Li 49:15, NW.

      12. a) À quel sujet David loua-​t-​il Dieu dans le Psaume 30:3, 4 30:2, 3, NW ? b) Selon I Samuel 2:6, à quel pouvoir de Jéhovah Dieu Anne fit-​elle allusion ?

      12 Guéri d’une maladie qui semblait l’entraîner irrésistiblement vers la mort et la tombe, le psalmiste David adressa à son Dieu des louanges et des actions de grâce, en ces termes : “Yahweh, mon Dieu, j’ai crié vers toi, et tu m’as guéri, tu as retiré mon âme du schéol, ô Yahweh, tu m’as rappelé à la vie, tu ne m’as pas laissé descendre au tombeau.” (Ps. 30:3, 4, Li 30:2, 3, NW). Le Dieu de David possède donc le pouvoir d’empêcher quelqu’un de mourir et d’aller prématurément dans la tombe ; bien plus, il peut ramener les morts du Schéol ou Hadès par le moyen d’une résurrection, comme il l’a prouvé dans le cas de son Fils Jésus-Christ. La mère du prophète Samuel exprima cette vérité quand elle déclara : “Yahweh fait mourir et il fait vivre, il fait descendre au cheol et il en fait remonter.” (I Sam. 2:6, NC). Marie, mère de Jésus, loua Jéhovah pour la même raison. — Luc 1:46-55.

      MORTS OU CONSCIENTS ?

      13. Comment nombre de traducteurs de la Bible rendent-​ils les mots Schéol et Hadès, en accord avec la vraie signification de ces termes ?

      13 Ainsi, les preuves bibliques sont tellement nombreuses et claires qu’il ne devrait subsister aucun doute dans notre esprit : le Schéol ou Hadès de la Bible est la tombe commune aux morts. Voilà pourquoi nombre de traducteurs de la Bible rendent ces deux termes par “la tombe” (et non “une tombe”). La version du roi Jacques en anglais traduit l’hébreu Schéol trente et une fois par “la tombe” et trois fois par “la fosse”. Elle rend une fois le grec Hadès par “tombe” (dans I Corinthiens 15:55). Et pourtant, depuis des siècles, le clergé de la chrétienté enseigne que le Hadès est un lieu de supplices. Il convient donc de poser la question suivante : Quel est l’état des morts dans le Schéol ou Hadès ? Sont-​ils conscients et immortels ou réellement morts et inexistants ? Cherchons la réponse, non du clergé de la chrétienté, mais de la Parole de Dieu, la sainte Bible.

      14, 15. Selon Ecclésiaste 9:4-6, 10, quel est l’état de ceux qui sont dans le Schéol ?

      14 Citons, à titre de réponse, ces paroles du roi Salomon, qui reçut la sagesse comme un don spécial de Jéhovah Dieu : “Tant qu’on reste agrégé à la société des vivants, il y a de l’espérance : un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort. Car les vivants [même s’ils ressemblent à des chiens] savent qu’ils mourront, tandis que les morts [même s’ils étaient comme des lions] ne savent rien, et ils ne reçoivent plus de salaire, car leur mémoire est un oubli. Amour, haine, jalousie, tout en eux a déjà péri : ils n’auront jamais plus aucune part à ce qui se fait sous le soleil. (...) Tout ce que ta main trouve à faire, fais-​le durant ta vie, car il n’y a ni œuvre ni raison, ni science ni sagesse dans le schéol où tu vas.” — Eccl. 9:4-6, 10, Li.

      15 D’après ce passage, les morts dans le Schéol doivent être réellement morts et ne pas avoir même une “existence (...) intermédiaire”. Dès lors qu’ils “ne savent rien”, que les sentiments très forts, comme l’amour, la haine et la jalousie, ont péri en eux et qu’ils n’ont ni science ni sagesse, ni œuvre ni raison, ils sont à coup sûr morts et inexistants. Il n’est pas étonnant que ceux qui sont dans le Schéol soient appelés les “morts”, et que le terme de Schéol soit toujours associé à la mort, et non à la vie.

      16. a) D’après le Psaume 6:5, 6 6:4, 5, NW, à qui ne pense-​t-​on pas pas dans le Schéol ? b) Selon Ésaïe 38:17-19, pourquoi le roi Ézéchias ne voulait-​il pas mourir à l’âge de trente-neuf ans ?

      16 Les morts dans le Schéol ne pensent même pas à Dieu et ils ne parlent pas de lui. Voilà qui explique cette prière du psalmiste David, homme qui craignait Dieu : “Reviens, Yahweh, délivre mon âme, sauve-​moi, par bonté ! Car on ne porte point ton souvenir dans la mort, qui est-​ce qui te glorifie dans le schéol ?” (Ps. 6:5, 6, Li 6:4, 5, NW). Le roi Ézéchias exprima une pensée analogue quand il faillit mourir à l’âge de trente-neuf ans. Il déclara à Dieu, qui l’avait sauvé : “Tu as préservé mon âme de la tombe du néant ; car tu as jeté derrière ton dos tous mes péchés. Car le schéol ne te loue pas et la mort ne te célèbre pas. Ceux qui descendent dans la fosse n’espèrent plus en ta fidélité. Le vivant, le vivant te loue, comme moi aujourd’hui.” (Is. 38:17-19, Li). Quinze années plus tard, Ézéchias mourut et alla dans le Schéol, où son état d’inconscience ne lui permettait plus de louer Jéhovah Dieu ou d’espérer en lui. Il mourut cependant avec l’espoir de sortir du Schéol par une résurrection.

      17. Comment les passages du Psaume 139:7, 8 et de Proverbes 15:11 prouvent-​ils que le clergé a tort d’enseigner que les morts sont vivants et simplement séparés de Dieu ?

      17 Devant ces preuves, il est insensé de prétendre, comme le fait le clergé de la chrétienté, que ceux qui se trouvent dans le Schéol ou Hadès sont vivants puisque immortels et morts uniquement en ce sens qu’ils sont séparés de Dieu. Le psalmiste David s’inscrit en faux contre ces ecclésiastiques, car il déclare à Jéhovah Dieu : “Où donc irais-​je pour me dérober à ton esprit, où fuirais-​je pour me cacher de ta face ? Monterai-​je jusqu’aux cieux, tu y es ; descendrai-​je au schéol, te voici encore.” (Ps. 139:7, 8, Li). Confirmant ce fait, Salomon, fils du roi David, écrivit dans Proverbes 15:11 (Li) : “Le schéol et l’abaddon [NW : lieu de la ruine] sont à nu devant Yahweh, combien plus les cœurs des enfants des hommes.” De même que Jéhovah connaît le cœur des hommes, de même il sait qui est dans le Schéol.

      18. D’après Amos 9:1, 2, jusqu’où l’esprit de Dieu peut-​il atteindre ?

      18 Pour montrer que son esprit ou force agissante peut atteindre n’importe quel endroit, même le Schéol, Jéhovah Dieu affirme ce qui suit, dans la prophétie d’Amos 9:1, 2 (Li) : “Nul d’eux ne se sauvera par la fuite, il n’échappera d’eux aucun rescapé. S’ils forcent l’entrée du Schéol, ma main les en retirera ; s’ils montent aux cieux, de là je les rabattrai.” Ici, les hauteurs des cieux sont opposées aux profondeurs du Schéol. Comment l’homme pourrait-​il forcer l’entrée du Schéol si ce dernier n’était pas sur la terre où l’homme habite et où il creuse des tombes ?

      19. D’après Job 26:5-7, Dieu sait-​il qui se trouve dans le Schéol ?

      19 Ceux qui sont dans le Schéol ou Hadès n’échappent pas aux yeux et au pouvoir de Jéhovah. Ce fait fut souligné par Job, malade à mourir, quand il déclara à propos du Créateur de la terre : “Les trépassés tremblent au-dessous des eaux et de ceux qui les habitent. Le shéol est à nu devant lui, et l’abîme n’a pas de voile [pour lui]. Il étend le nord sur le vide, il suspend la terre sur le néant.” (Job 26:5-7, Da). Ainsi, le Schéol n’a pas de voile pour cacher ses morts aux regards de Dieu ; il est à nu devant lui. Dieu sait quels sont les morts qui s’y trouvent.

      20, 21. Compte tenu de quels faits relatifs au Schéol Job demanda-​t-​il à Dieu de le cacher dans ce lieu ?

      20 Déjà au seizième siècle avant notre ère, Job, connu pour sa patience, savait que les morts dans le Schéol étaient réellement morts, totalement inconscients, n’éprouvant ni la douleur ni aucun plaisir. Ce fut donc en connaissance de cause que Job pria Dieu pour que sa maladie honteuse et douloureuse finît bientôt par la mort et qu’on pût l’étendre dans le Schéol, caché aux regards des hommes. Voici les paroles qu’il adressa à Jéhovah Dieu :

      21 “Ainsi l’homme se couche et ne se relève pas [par ses propres moyens] : jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cieux, ils ne s’éveillent pas, et ils ne se réveillent pas de leur sommeil. Oh ! si tu voulais me cacher dans le shéol, me tenir caché jusqu’à ce que ta colère se détourne, me fixer un temps arrêté, et puis te souvenir de moi, — (Si un homme meurt, revivra-​t-​il ?) tous les jours de ma détresse, j’attendrais jusqu’à ce que mon état vînt à changer : tu appellerais, et moi je te répondrais ; ton désir serait tourné vers l’œuvre de tes mains.” — Job 14:12-15, Da.

      22. Dans Job 14:12-15, comment Job montra-​t-​il qu’il ne voyait pas le Schéol comme un “pays sans retour” ?

      22 D’après ces paroles de Job, celui-ci ne voyait pas le Schéol (Hadès, LXX) comme un “pays sans retour”. Pour lui, il ne s’agissait pas d’un lieu où les morts sont oubliés ou abandonnés par Dieu. Bien au contraire, le Dieu de Job se souvient des morts dans le Schéol et au temps fixé par lui il appellera ceux qui sont dans cette tombe commune aux morts, les faisant sortir de l’état des morts comme s’il les réveillait du sommeil. C’est pourquoi Job, en proie à la maladie et aux douleurs, désirait que Dieu prît sa vie sur-le-champ, mettant ainsi fin à ses terribles souffrances et le cachant dans le Schéol. Job avait l’impression que Dieu était en colère contre lui. Enseveli dans le Schéol, Job serait caché en attendant que la colère divine se détournât de lui et que le temps vînt où Dieu se montrerait bon envers ceux qui sont dans le Schéol, en les ressuscitant d’entre les morts et en les ramenant à la vie dans des conditions favorables.

      23. Quelle voix Job entendra-​t-​il à la résurrection, et en quels termes favorables Job est-​il mentionné par Ézéchiel et Jacques ?

      23 Au témoignage de Jésus (Jean 5:28, 29), Job décédé entendra la voix du Fils de Dieu, écoutera l’appel de Jésus et sortira des tombes commémoratives pour une résurrection. Neuf cents ans environ après que Job fut descendu dans le Schéol, Jéhovah Dieu le mentionna avec faveur dans la prophétie d’Ézéchiel 14:14, 20. Jacques, disciple du Christ, cita également Job comme un exemple d’endurance que les chrétiens devraient imiter. — Jacq. 5:11.

      24. Jusqu’ici, qu’a révélé notre examen du Schéol ou Hadès quant à l’état de ceux qui s’y trouvent ?

      24 Jusqu’ici, nous n’avons examiné que partiellement la question du Schéol ou Hadès. Ce qui nous a déjà frappé, cependant, c’est que la sainte Bible offre une espérance réconfortante à ceux qui s’y trouvent. Tous les morts dans le Schéol sont réellement morts et non conscients ou dans une demi-inconscience. Ils sont inexistants, car le Schéol ou Hadès de la Bible désigne la tombe commune aux morts. Ces termes ne désignent pas un seul tombeau ou une seule tombe commémorative, mais la tombe commune à d’innombrables millions de morts dont les restes gisent dans la poussière de la terre. La tombe ne cesse de grandir à mesure que les hommes meurent et sont enterrés. Elle semble insatiable, malgré le nombre incalculable de morts déjà renfermés en elle.

      UN SEUL SCHÉOL OU HADÈS

      25. En quels mots est-​il dit dans Proverbes 30:15, 16 et dans le Cantique des Cantiques (Ca 8:6) que le Schéol ou Hadès est insatiable ?

      25 Un roi sage d’autrefois, ayant constaté ce fait, écrivit : “Il y a trois choses qui sont insatiables, quatre qui ne disent pas : C’est assez !... le shéol, et la matrice stérile, la terre qui n’est pas rassasiée d’eau, et le feu, qui ne dit pas : C’est assez !” (Prov. 30:15, 16, Da). Pour montrer combien le Schéol est exigeant à l’égard de l’humanité condamnée et mourante, le même roi sage le compara à l’amour qui demande un dévouement exclusif. Il écrivit : “L’amour est insatiable comme la mort, son ardeur inassouvie comme le schéol ; ses traits sont des traits de feu et ses flammes, des flammes de Yahweh.” (Cant. 8:6, Li). La mort demande la vie des hommes condamnés, et le Schéol exige leur corps.

      26. a) À quoi Habacuc compara-​t-​il les désirs du roi de Babylone ? b) En quels termes le Schéol est-​il décrit dans Ésaïe 5:14, 15, et pourquoi ?

      26 L’ardent désir du roi de l’antique Babylone de conquérir d’autres nations et peuples a été comparé au désir du Schéol de recevoir encore plus de victimes de la mort. À l’époque où Babylone était en voie de devenir la puissance mondiale dominante et menaçait Jérusalem, Habacuc, prophète de Jéhovah, écrivit au sujet de la dynastie au pouvoir à Babylone : “Et bien plus, le vin est perfide ; cet homme est arrogant et ne se tient pas tranquille, lui qui élargit son désir comme le shéol, et est comme la mort, et ne peut être rassasié ; et il rassemble vers lui toutes les nations, et recueille vers lui tous les peuples.” (Hab. 2:5, Da). Au sens figuré, le Schéol a une gueule béante, capable d’avaler beaucoup de morts à la fois. Le prophète Ésaïe exprima cette pensée comme suit : “C’est pourquoi [parce que tant d’hommes meurent faute de connaître Jéhovah Dieu] le schéol élargit son gouffre avide et ouvre sa gueule sans mesure. Elles y descendront, la magnificence de Sion et sa foule bruyante, ses cris et tout ce qui s’amuse en elle.” — Is. 5:14, 15, Li.

      27. a) Du point de vue numérique, opposez le Hadès aux tombeaux. b) Bien que les tombeaux disparaissent, en est-​il de même du Schéol ?

      27 Alors qu’elle parle de nombreux tombeaux, la Bible ne mentionne qu’un seul Schéol ou Hadès, et cela à juste titre, puisque ces termes désignent la tombe commune aux morts, située dans la poussière du sol. Soulignant le fait qu’il existait de nombreux tombeaux, les Israélites se plaignirent au prophète Moïse en ces mots : “Manquait-​il de tombeaux en Égypte, que tu nous aies menés mourir dans le désert ?” (Ex. 14:11, Jé). À peu près neuf cents ans plus tard, le prophète Ézéchiel déclara au peuple de Dieu exilé à Babylone et dont les espoirs semblaient morts : “Ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : J’ouvrirai vos tombeaux, et je vous ferai remonter hors de vos tombeaux, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël ; et vous saurez que je suis Jéhovah, quand j’ouvrirai vos tombeaux et que je vous ferai remonter hors de vos tombeaux, ô mon peuple.” (Ézéch. 37:12, 13, AC). En effet, on a creusé d’innombrables tombeaux, dont bon nombre ont disparu sans laisser de traces. Par contre, l’unique Schéol ou Hadès existe toujours, et il s’agrandit de plus en plus, à mesure que les hommes meurent.

      28. Quelles questions se posent à propos du Schéol ou Hadès, et où trouverons-​nous les réponses ?

      28 Le Schéol ou Hadès avide continuera-​t-​il toujours à dévorer la chair humaine ? Tiendra-​t-​il éternellement ses victimes captives ? Triomphera-​t-​il définitivement de la race des descendants d’Adam ? Continuera-​t-​il toujours à rendre témoignage à la mort que les hommes ont héritée du pécheur Adam, notre premier père humain ? Seul notre Créateur, Jéhovah Dieu, est capable de nous fournir des réponses dignes de foi. Il répond à ces questions dans la prophétie d’Osée 13:14 (Da), où il est écrit : “Je les délivrerai de la main du shéol, je les rachèterai de la mort. Ô mort, où sont tes pestes ? Ô shéol, où est ta destruction ? Le repentir est caché à mes yeux.”

      29. a) Sous quelle forme certains traducteurs rendent-​ils Osée 13:14 ? b) Cependant, quelles questions demeurent ?

      29 Certains traducteurs de la Bible rendent Osée 13:14 sous la forme de quatre questions successives. Ainsi la Bible du cardinal Liénart : “Les arracherai-​je à la main du Schéol ? Les rachèterai-​je de la mort ? Où sont tes calamités, ô mort ? Où est ton fléau, ô Schéol ?” Il suffit de lire le contexte pour répondre négativement aux deux premières questions. Dieu ne rachèterait ni ne délivrerait de la main ou pouvoir du Schéol les Israélites désobéissants. Il ne les rachèterait pas de la mort. Il n’y aurait aucun repentir de sa part, aucune compassion ; il laisserait ces rebelles mourir, il ne les arracherait pas à la main avide du Schéol. C’est pourquoi Dieu demanderait où sont les pestes de la mort et où est la destruction du Schéol. Que le Schéol et la mort viennent frapper les désobéissants comme un fléau, et les détruisent ! Fort bien, mais cette façon de traduire Osée 13:14 ne répond toujours pas aux questions suivantes : Que ferait Dieu de ces rebelles après que la mort les aurait frappés comme un fléau et le Schéol les aurait détruits ? Les abandonnerait-​il définitivement au pouvoir de la mort et du Schéol ? Ou les ressusciterait-​il à l’heure voulue ?

      30, 31. a) Quelle réponse Paul nous donne-​t-​il dans I Corinthiens 15:54-57 ? b) Comment la victoire viendra-​t-​elle par Jésus-Christ, et dans quel état d’esprit poursuivrons-​nous notre examen de ce sujet ?

      30 Écrivant sous inspiration, Paul, apôtre chrétien, nous fournit une réponse qui laisse prévoir que les morts ressusciteront. À la fin de son merveilleux chapitre sur la résurrection, Paul déclare : “Alors aura lieu la parole qui est écrite [dans Ésaïe 25:8] : ‘La mort est engloutie pour toujours.’ ‘Mort, où est ta victoire ? Mort, où est ton aiguillon ?’ L’aiguillon qui produit la mort est le péché [hérité d’Adam], mais la puissance du péché est la Loi [donnée par l’intermédiaire de Moïse et qui condamnait tous les hommes comme des pécheurs]. Mais grâces à Dieu, car il nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !” (I Cor. 15:54-57, MN). En effet, le Dieu Tout-Puissant peut engloutir la mort pour toujours et annuler sa victoire ! Il a démontré qu’il en a le pouvoir en ressuscitant son propre Fils, Jésus-Christ, d’entre les morts. Il y a dix-neuf siècles, il le fit sortir du Schéol. Cette résurrection de Jésus-Christ constitue un gage certain garantissant que Dieu ressuscitera les hommes en général au moyen de Jésus-Christ, le Roi du Royaume de Dieu promis.

      31 C’est donc avec espoir et optimisme que nous poursuivrons notre examen de ce sujet magnifique et chercherons, dans les articles suivants, la réponse à cette question : Qui doit ressusciter d’entre les morts ?

  • Soyons diligents dans la déclaration de la bonne nouvelle éternelle
    La Tour de Garde 1965 | 15 mai
    • Soyons diligents dans la déclaration de la bonne nouvelle éternelle

      AUJOURD’HUI, nombreuses sont les personnes qui font preuve de diligence. Les hommes politiques font montre de diligence dans leurs efforts pour se faire élire ou réélire. Les banquiers, les hommes d’affaires et les industriels sont diligents dans leur lutte pour augmenter leur pouvoir ou accroître leurs bénéfices ou les deux à la fois. Les chercheurs scientifiques font preuve de diligence dans leurs études pour découvrir les causes des maladies et leurs remèdes. Maints parents sont diligents dans l’exécution de leur tâche pour subvenir aux besoins de leur famille.

      Si le raisonnement humain et la sagesse de ce monde justifient la diligence dans de tels cas, à combien plus forte raison les chrétiens voués feront-​ils preuve de diligence dans la proclamation de la bonne nouvelle éternelle, à propos de laquelle Jean a écrit : “Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, et il avait un évangile éternel à déclarer comme bonne nouvelle à ceux qui habitent la terre,

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