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Pourquoi de si grands espoirs furent déçusLe paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
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de Jéhovah (II Rois 4:23). Tout cela attirait des foules de personnes pieuses à Jérusalem, si bien que le prophète Aggée a pu sans doute adresser la “parole de Jéhovah” à une multitude nombreuse en ce jour du 1er Élul 520. En effet, il y a tout lieu de penser qu’Aggée se trouvait alors à Jérusalem, car sa parole prophétique fut adressée au gouverneur Zorobabel et au grand prêtre Josué, qui exerçaient leurs fonctions à Jérusalem. Le message d’Aggée touchait la nation tout entière et méritait d’être écouté.
LA MAISON DE CULTE NATIONALE EST IMPLIQUÉE
11. Par quoi commence la parole de Jéhovah advenue par l’entremise d’Aggée?
11 Que déclarait cette parole qui advint par l’entremise du prophète Aggée? Lisons Aggée 1:2: “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘En ce qui concerne ce peuple, il a dit: “Le temps n’est pas venu, le temps de la maison de Jéhovah, pour qu’elle soit bâtie.”’” Le peuple à qui Aggée s’adressait devait admettre que cela était vrai.
12. Sous quel nom Jéhovah se présenta-t-il, et quel effet cela aurait-il dû produire sur les Juifs?
12 Mais qui avait informé “Jéhovah des armées” de ce que “ce peuple” disait? Personne, car Jéhovah des armées peut tout entendre du haut du ciel. On est frappé par le fait qu’il se présenta sous le nom de “Jéhovah des armées” (hébreu: Yehowah Tsebaoth). Dans toutes les Écritures hébraïques inspirées, de la Genèse à Malachie, ce nom “Jéhovah des armées” se rencontre 281 fois. Le prophète Samuel fut le premier à l’écrire (I Samuel 1:3). Ce nom fut employé même par les rédacteurs chrétiens inspirés Paul et Jacques (Romains 9:29; Jacques 5:4). Ce rappel que Jéhovah est le Commandant en chef des armées célestes avait-il pour but de consoler les habitants de Jérusalem et de la province de Juda?
13. Vu la situation, pourquoi ce nom aurait-il dû encourager les Juifs?
13 Ce rappel aurait dû les consoler. À cette époque-là, ils ne possédaient pas une armée permanente comme les nations puissantes de nos jours. Lorsqu’ils quittèrent la Babylonie, où ils avaient été exilés, pour rentrer dans leur pays, aucune armée ne les accompagna pour les protéger des maraudeurs. Même en l’an 468, le scribe et prêtre Esdras ne demanda pas à Artaxerxès, roi de Perse, des forces militaires et des cavaliers pour l’accompagner pendant le voyage à Jérusalem. — Esdras 8:22, 23.
14. Quelle opinion exprimée par ces Juifs sans armes avait tant irrité Jéhovah, et que démontrait-elle?
14 Qu’avait dit ce “peuple” sans armes pour avoir tant irrité Jéhovah des armées? Ces habitants de Jérusalem et de Juda avaient émis cette opinion personnelle: “Le temps n’est pas venu, le temps de la maison de Jéhovah, pour qu’elle soit bâtie.” Cette “maison” devait être un édifice consacré au culte de Jéhovah des armées à Jérusalem, où le grand prêtre Josué, fils de Jéhozadac, pourrait remplir ses fonctions avec tous les autres prêtres, membres de la famille très ancienne d’Aaron. Ce serait un temple. Naturellement, une telle maison de culte ou temple intéressait Jéhovah des armées. Les membres de “ce peuple” de Jérusalem et de Juda étaient ses adorateurs. Pourquoi disaient-ils donc: “Le temps n’est pas venu, le temps de la maison de Jéhovah, pour qu’elle soit bâtie.” Qu’y avait-il de mal à cela? Pour le moins, leur attitude témoignait d’un manque d’intérêt à l’égard du culte complet de leur Dieu. Elle montrait également un manque de foi en “Jéhovah des armées”, le Dieu invincible. Par conséquent, “ce peuple” manquait le but principal pour lequel il était revenu à Jérusalem et en Juda. Quel était ce but?
DÉLINQUANCE ENVERS LA MAISON DU CULTE DIVIN
15. a) Quand et comment les exilés juifs furent-ils délivrés de Babylone? b) Quel était le but véritable de leur retour dans leur pays?
15 Dix-sept années auparavant, au printemps de l’an 537, ces gens qui résidaient maintenant à Jérusalem et en Juda avaient été délivrés de leur exil en Babylonie. En fait, Jéhovah des armées les avait rachetés, afin qu’ils passent par la Voie de la Sainteté et rentrent à Sion, autre nom de Jérusalem (Ésaïe 35:8-10). Les exilés membres de “ce peuple” avaient-ils été rachetés simplement pour qu’ils vivent ailleurs que dans la Babylonie idolâtrique, de préférence dans le pays bien-aimé de leurs ancêtres? Sinon, quel était le but principal de leur retour dans ce pays qui était resté désolé, sans homme ni animal domestique, pendant soixante-dix années, depuis la destruction de Jérusalem en l’an 607 (II Chroniques 36:17-21)? Ce but apparaît clairement dans l’édit impérial publié en 537 par Cyrus le Grand, le conquérant perse de Babylone, bâtie sur l’Euphrate (II Chroniques 36:22, 23). Ce décret fut rapporté in extenso par le scribe et prêtre Esdras, en ces termes:
“Et dans la première année de Cyrus, roi de Perse, pour que soit accomplie la parole de Jéhovah prononcée par la bouche de Jérémie, Jéhovah éveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse, de sorte qu’il fit passer une proclamation dans tout son royaume, — et aussi par écrit — pour dire: ‘Voici ce qu’a dit Cyrus, roi de Perse: “Jéhovah, le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre et il m’a chargé lui-même de lui bâtir une maison à Jérusalem qui est en Juda. Quiconque, parmi vous, est de tout son peuple, que son Dieu soit avec lui! Qu’il monte donc à Jérusalem qui est en Juda, et qu’il rebâtisse la maison de Jéhovah, le Dieu d’Israël — il est le vrai Dieu — laquelle était à Jérusalem! Quant à quiconque reste de ce peuple, — de tous les lieux où il réside comme étranger, — que les hommes de son lieu lui viennent en aide avec de l’argent, et avec de l’or, et avec des biens, et avec des animaux domestiques, ainsi qu’avec l’offrande volontaire pour la maison du vrai Dieu, laquelle était à Jérusalem!”’ (...)
“De plus, le roi Cyrus lui-même fit sortir les ustensiles de la maison de Jéhovah, que Nébucadnezzar avait fait sortir de Jérusalem et avait placés dans la maison de son dieu. Et Cyrus, roi de Perse, les fit sortir sous le contrôle de Mithrédath, le trésorier, et les dénombra pour Schéschbazzar, chef de Juda. (...) Tous les ustensiles d’or et d’argent étaient au nombre de cinq mille quatre cents. Schéschbazzar emmena le tout lorsqu’on fit monter les exilés de Babylone à Jérusalem.” — Esdras 1:1-11.
16. a) Qui était “Schéschbazzar, chef de Juda”? b) Quel fait historique montre que les exilés comprenaient quel était le vrai but de leur retour dans leur pays?
16 Apparemment, ce “Schéschbazzar, chef de Juda”, n’est autre que Zorobabel, fils de Schéaltiel et gouverneur de Juda (Esdras 2:1, 2; 5:1, 2, 14-16; Aggée 1:1, 14; 2:2, 21). Zorobabel, gouverneur de Juda, et les autres exilés revenus de la captivité se rendaient compte que leur mission principale était de reconstruire le temple de Jérusalem en vue du culte de Jéhovah. Cela ressort d’un fait historique. À la fin des soixante-dix années de la désolation de Jérusalem et de Juda, ces exilés rachetés bâtirent un autel à Jéhovah à l’endroit même où s’était trouvé l’autel du premier temple. Plus tard, ils posèrent les fondements d’un nouveau temple. Nous lisons:
“Quand arriva le septième mois [Tischri], les fils d’Israël étaient dans leurs villes. Et le peuple se rassembla comme un seul homme à Jérusalem. Alors Jéschua, fils de Jéhozadac, et ses frères les prêtres, ainsi que Zorobabel, fils de Schéaltiel, et ses frères, se levèrent et bâtirent l’autel du Dieu d’Israël, pour y offrir des holocaustes, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse, l’homme du vrai Dieu. Ils établirent donc solidement l’autel sur son emplacement, car une frayeur s’était abattue sur eux à cause des peuples des pays, et ils se mirent à offrir dessus des holocaustes à Jéhovah, les holocaustes du matin et du soir. Puis ils célébrèrent la fête des Huttes [du 15 au 22 Tischri], selon ce qui est écrit, avec les holocaustes, jour par jour, selon le nombre fixé par la règle prescrivant ce qui est requis pour chaque jour. (...) Depuis le premier jour du septième mois [Tischri], ils commencèrent à offrir des holocaustes à Jéhovah, alors que les fondements du temple de Jéhovah n’étaient pas encore posés. (...)
“Et dans la deuxième année [536] de leur arrivée à la maison du vrai Dieu à Jérusalem, au deuxième mois [Ziv ou Iyyar; avril/mai], Zorobabel, fils de Schéaltiel, et Jéschua, fils de Jéhozadac, et le reste de leurs frères, les prêtres et les Lévites, et tous ceux qui étaient revenus de la captivité à Jérusalem, commencèrent; et ils établirent alors les Lévites, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, pour exercer une surveillance sur le travail de la maison de Jéhovah. (...) Lorsque les bâtisseurs posèrent les fondements du temple de Jéhovah, alors les prêtres en vêtement officiel, avec les trompettes, et les Lévites, fils d’Asaph, avec les cymbales, se levèrent pour louer Jéhovah selon les directives de David, roi d’Israël. Et ils commencèrent à répondre, louant Jéhovah et lui rendant grâce, ‘car il est bon, car sa bonté de cœur envers Israël est jusqu’à des temps indéfinis’. Quant à tout le peuple, il poussait de grands cris en louant Jéhovah, parce qu’on posait les fondements de la maison de Jéhovah.
“Et beaucoup parmi les prêtres, et les Lévites, et les chefs des maisons paternelles, les vieillards qui avaient vu l’ancienne maison, pleuraient à haute voix, pendant qu’on posait devant leurs yeux les fondements, de cette maison; tandis que beaucoup d’autres élevaient la voix en cris de joie. Aussi le peuple ne distinguait-il pas le bruit des cris d’allégresse du bruit des pleurs du peuple, car le peuple poussait de grands cris, et le bruit s’entendait de très loin.” — Esdras 3:1-13.
17, 18. Quand et pourquoi la reconstruction du temple s’arrêta-t-elle?
17 À cette époque-là, les Israélites rapatriés ne disaient pas: “Le temps n’est pas venu, le temps de la maison de Jéhovah, pour qu’elle soit bâtie.” (Aggée 1:2). Mais bientôt, ces “fils de l’Exil” rencontrèrent une opposition venue de l’extérieur. En effet, les Israélites religieusement purifiés refusèrent de permettre aux gens du dehors qui prétendaient adorer Jéhovah de collaborer avec eux à la reconstruction du temple du Dieu d’Israël. Pleins de ressentiment, ces voisins devinrent des adversaires et ne cessèrent de faire obstruction aux travaux pendant tout le reste du règne de Cyrus et le règne des rois suivants de l’Empire perse, jusqu’à celui de Darius le Perse, fils d’Hystaspe. Avant le règne de Darius Ier roi des Perses, ces adversaires palestiniens incitèrent le chef de l’empire à faire interdire la reconstruction du temple de Jéhovah, en accusant les “fils de l’Exil” rapatriés d’être des séditieux. — Esdras 4:1-22.
18 La Bible appelle Artaxerxès l’empereur perse qui promulgua ce décret d’interdiction. Nous lisons: “Or, après que la copie du document officiel d’Artaxerxès, le roi, eut été lue devant Réhum et Schimschaï, le scribe, et leurs collègues, ils allèrent en hâte à Jérusalem, auprès des Juifs, et les firent s’arrêter par la force des armes. C’est alors que s’arrêta le travail de la maison de Dieu, qui était à Jérusalem, et il fut arrêté jusqu’à la deuxième année du règne de Darius, roi de Perse.” — Esdras 4:23, 24.
19. a) Combien de temps environ les travaux furent-ils interrompus? b) Pourquoi cette interdiction a-t-elle dû laisser les Juifs perplexes, mais qui activa l’affaire?
19 La deuxième année du règne du roi Darius Ier correspond à 520/519 avant notre ère, ce qui signifie que les travaux de construction d’un nouveau temple de Jéhovah à Jérusalem furent arrêtés pendant seize années environ, après que les fondements eurent été posés par le gouverneur Zorobabel et le grand prêtre Josué (ou Jéschua; Jésus dans la version grecque des Septante). Cette interdiction imposée par l’empereur perse Artaxerxès a dû laisser perplexes les Juifs de Jérusalem et de Juda. Vraisemblablement, ils se sont demandé comment le décret de cet empereur pouvait annuler celui du roi Cyrus le Grand, publié en 537 comme une partie de la “loi des Mèdes et des Perses qu’on n’abroge pas”. (Daniel 6:8, 12.) Ils n’ont pas songé à porter l’affaire devant les tribunaux de l’Empire perse, s’il le fallait jusqu’à l’instance suprême, l’empereur lui-même. L’avènement d’un nouvel empereur, successeur d’Artaxerxès, le permettrait. Mais qui allait activer l’affaire? Nul autre que “Jéhovah des armées”.
20. Compte tenu de quelle prophétie donnée antérieurement à Ésaïe Jéhovah ne pouvait-il permettre que l’édit de Cyrus soit annulé?
20 Deux siècles auparavant, par l’entremise de son prophète Ésaïe, le grand Théocrate Jéhovah avait déclaré, en parlant de lui-même: “Celui qui dit de Cyrus: ‘Il est mon berger, et il exécutera intégralement tout ce à quoi je prends plaisir’; oui, quand je dis de Jérusalem: ‘Elle sera rebâtie’, et du temple: ‘Tes fondements seront posés.’ Voici ce qu’a dit Jéhovah à son oint, à Cyrus, dont j’ai saisi la droite, pour soumettre devant lui des nations.” (Ésaïe 44:28 à 45:1). On voit donc que Jéhovah des armées ne voulait pas que le décret de Cyrus concernant sa maison à Jérusalem soit annulé. Jéhovah n’est pas le genre de Dieu qui fait poser les fondements d’un édifice pour se trouver plus tard incapable de l’achever, si bien que tous les spectateurs “commenceraient à se moquer de lui, en disant: ‘[Ce Dieu] a commencé à bâtir mais a été incapable d’achever.’” (Luc 14:29, 30). Non, Jéhovah achève ce qu’il commence; sa parole ne retourne jamais à lui sans s’accomplir, “sans résultats”. — Ésaïe 55:11.
L’OPINION DU PEUPLE ET L’INTERDICTION SONT CONTESTÉES
21. Comment et en quelle année Jéhovah commença-t-il à corriger le point de vue erroné des Juifs au sujet de la reconstruction du temple?
21 Le moment était arrivé où Jéhovah des armées devait corriger le point de vue erroné qu’avaient depuis longtemps les Juifs de Jérusalem et de Juda, qui pensaient que le temps n’était pas encore venu pour que la maison de Jéhovah soit rebâtie. Que fit-il? Il suscita des prophètes qui n’avaient pas peur de parler contrairement à l’opinion du peuple. Au sujet de ces prophètes, nous lisons dans Esdras 5:1: “Et Aggée, le prophète, et Zacharie, petit-fils d’Iddo, le prophète, prophétisèrent aux Juifs qui étaient en Juda et à Jérusalem, au nom du Dieu d’Israël qui était au-dessus d’eux.” Les premiers versets des prophéties d’Aggée 1:1 et de Zacharie 1:1 précisent en quelle année ils ont commencé à prophétiser, à savoir “dans la deuxième année de Darius, le roi” de Perse. Mais Aggée commença avant Zacharie, puisque la parole de Jéhovah advint par son entremise le premier jour du mois lunaire d’Élul, le jour de la nouvelle lune, époque où Jérusalem recevait normalement de nombreux pèlerins venus des villes de Juda.
22. Par quoi Aggée a-t-il commencé sa mission, et pour convaincre les Juifs de l’erreur de leur opinion, que fallait-il leur montrer?
22 Le prophète Aggée a d’abord informé les Juifs réunis à Jérusalem que Jéhovah des armées était au courant de ce qu’ils disaient au sujet de la reconstruction de sa maison de culte, dont les travaux avaient été autorisés par l’empereur perse Cyrus le Grand. La patience divine avait duré assez longtemps à l’égard des Juifs qui partageaient ce point de vue. Alors que la situation semblait désespérée et que l’opposition continue des adversaires religieux païens se trouvait renforcée par l’interdiction de l’empereur, le temps était venu où l’opinion de ce peuple racheté devait être contestée. Il était nécessaire de montrer aux Juifs en quoi ils étaient coupables et pourquoi tout allait si mal chez eux.
23. En contestant l’opinion des Juifs, comment Jéhovah a-t-il montré le rapport entre l’état de sa maison et leur situation économique?
23 Voici en quels termes Jéhovah a contesté leur opinion: “Et la parole de Jéhovah continua de venir par le moyen d’Aggée, le prophète, disant: ‘Est-ce le temps pour vous d’habiter dans vos maisons lambrissées, alors que cette maison est déserte? Et maintenant voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: “Fixez votre cœur sur vos voies. Vous avez semé beaucoup, mais on rentre peu. On mange, mais pas à satiété. On boit, mais non jusqu’à s’enivrer. On met des habits, mais personne ne se réchauffe; et celui qui se loue pour des gages se loue pour une bourse trouée [Le salarié a gagné son salaire pour le mettre dans une bourse percée!].”’” — Aggée 1:3-6, MN; Jé.
24. Quelle anomalie existait entre leurs maisons et l’état du temple de Jéhovah, et quelles questions se posaient?
24 Il y avait une raison capitale à leur pauvreté matérielle. Les Juifs rapatriés disaient que le temps n’était pas venu pour eux de rebâtir le temple de Jéhovah, si bien que “cette maison” du culte divin était “déserte”, n’ayant que ses fondements, posés en 536. En revanche, les Juifs vivaient dans des maisons aux toits solides et dont les plafonds et les murs étaient lambrissés de bois de qualité. Quel contraste entre le confort matériel de leurs maisons et l’état de la sainte maison de Jéhovah, dont dépendaient les intérêts spirituels de toute la nation! N’y avait-il pas là une anomalie? Cette situation ne démontrait-elle pas à l’évidence que ces Juifs mettaient plus l’accent sur leur confort matériel que sur leurs besoins spirituels et leurs obligations à l’égard du grand Théocrate Jéhovah? Cela n’entraînait-il pas pour eux des conséquences tant spirituelles que matérielles? Ne se faisaient-ils pas du tort non seulement sur le plan religieux, mais encore du point de vue économique? Assurément!
25. Pour quelle raison capitale les Juifs se faisaient-ils du tort non seulement sur le plan religieux, mais encore du point de vue économique?
25 Pourquoi les Juifs subissaient-ils des répercussions économiques? C’est qu’ils avaient reçu leur pays de Dieu. D’autre part, Jéhovah les avait rachetés de Babylone et les avait ramenés chez eux. Il avait déclaré jadis à leurs ancêtres: “La terre ne devra pas se vendre à perpétuité, car la terre est à moi. Car vous êtes à mon point de vue des résidents étrangers et des immigrants.” (Lévitique 25:23). Puisqu’il en était le Propriétaire, il pouvait faire prospérer le pays ou lui retirer sa bénédiction. Il était donc responsable de sa productivité. Si son peuple racheté encourait sa défaveur, ne serait-il pas logique qu’il lui retire sa bénédiction? Et par la bouche de son prophète Aggée, n’avait-il pas signifié sa désapprobation parce que sa maison, la maison la plus importante de tout le pays de Juda, était déserte depuis de nombreuses années?
26. Pourquoi existait-il un rapport entre le fait que la maison de Jéhovah était “déserte” et cette dépression économique?
26 Dans ces circonstances, il a dû y avoir un rapport entre le fait que la maison du culte de Jéhovah était “déserte” et le fait que ces Juifs rachetés récoltaient peu, alors qu’ils ensemençaient bien les terres que Dieu leur avait données. Certes, ils avaient de quoi manger, mais pas assez pour satisfaire leurs désirs ni même leurs besoins. Ils buvaient le vin de leurs vignes, mais il n’y en avait pas assez pour s’enivrer. Ils pouvaient confectionner des habits pour se couvrir, mais leurs vêtements n’étaient pas suffisants ou d’assez bonne qualité pour les protéger du froid. Et si les nécessiteux louaient leurs services pour subvenir à leurs besoins, c’était comme s’ils mettaient leur salaire dans une bourse trouée, si bien qu’ils perdaient tout le profit de leur travail. Étant donné les rapports qui existaient entre ces occupants du pays et le Propriétaire céleste de celui-ci, et vu leurs obligations religieuses envers lui, il a dû y avoir une relation étroite entre le fait que sa maison était “déserte” et cette dépression économique.
27. Comment cette relation ressort-elle de la prophétie antérieure d’Ézéchiel 36:33-36?
27 Cette relation est d’autant plus évidente que, plus de soixante-dix années auparavant, peu après la destruction de Jérusalem et la désolation du pays de Juda, Jéhovah Dieu avait fait aux Juifs cette promesse par la bouche du prophète Ézéchiel: “Voici ce qu’a dit le Souverain Seigneur Jéhovah: ‘Le jour où je vous purifierai de toutes vos fautes, je ferai aussi que les villes soient habitées, et les lieux dévastés devront être rebâtis. Et le pays désolé sera cultivé, alors qu’il était devenu une solitude désolée devant les yeux de tous les passants. Et l’on dira assurément: “Ce pays-là qui avait été mis en désolation est devenu comme le jardin d’Éden, et les villes qui étaient un désert, et qui avaient été mises en désolation, et qui avaient été démolies, ces villes sont fortifiées; elles se trouvent habitées.” Et assurément les nations qui seront restées autour de vous sauront que moi, Jéhovah, j’ai rebâti les choses démolies, j’ai planté ce qui a été mis en désolation. Moi, Jéhovah, j’ai parlé et je l’ai fait.”’ — Ézéchiel 36:33-36.
28. Pourquoi cette prophétie d’Ézéchiel ne s’était-elle pas encore accomplie en 520, et pourquoi y a-t-il là une leçon pour nous?
28 Lorsque les membres du reste racheté des Juifs qui craignaient Dieu rentrèrent dans leur pays désolé en 537, ils avaient bon espoir de voir l’accomplissement de cette prophétie optimiste. Mais en l’an 520, tous leurs espoirs étaient déçus. Pourquoi? Oui, pourquoi les peuples païens d’alentour ne disaient-ils pas: “Ce pays-là qui avait été mis en désolation est devenu comme le jardin d’Éden.” La raison est évidente: le reste racheté des Juifs négligeait le culte de Celui qui avait donné cette promesse merveilleuse par l’entremise du prophète Ézéchiel. N’y a-t-il pas là une leçon pour nous qui espérons voir la terre entière transformée en Paradis? Certainement. Mais quel remède était nécessaire à cette époque-là? La réponse nous fournira un exemple à suivre.
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Le remède aux espoirs déçusLe paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
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Chapitre 3
Le remède aux espoirs déçus
1. À quelle date sommes-nous toujours, et sur quel rapport de cause à effet Jéhovah attire-t-il l’attention des Juifs par l’entremise d’Aggée?
C’ÉTAIT encore le 1er Élul ou le premier jour du sixième mois lunaire de la deuxième année du règne de Darius Ier, roi de l’Empire perse. Selon notre calendrier, cela correspondait au milieu du mois d’août de l’an 520 avant notre ère (Aggée 1:1). Par l’entremise de son prophète Aggée, Jéhovah attirait l’attention des membres de son peuple racheté sur leurs voies. Il les avait rétablis dans leur pays après que celui-ci fut resté désolé pendant soixante-dix ans (II Chroniques 36:17-21). Jéhovah invitait instamment ses serviteurs à analyser sincèrement les conséquences étranges de leur comportement. Cela devait leur permettre de voir le rapport entre l’improductivité du sol, malgré leur dur travail, et leur négligence à l’égard de la maison du culte de Jéhovah, laquelle était déserte, alors qu’ils s’étaient bâti de belles demeures. — Aggée 1:2-6.
2. Quelle était essentiellement la raison des malheurs des Juifs, qui donc pouvait leur indiquer le remède, et quelle était la première chose à faire?
2 La raison des malheurs des Juifs, qui étaient rentrés chez eux depuis dix-sept ans, était-elle essentiellement une raison religieuse? Si oui, Jéhovah était mieux placé que quiconque pour leur indiquer sans erreur possible non seulement la raison de leurs déboires, mais aussi le remède. Cela ne lui avait pas plu de les voir se préoccuper beaucoup de leur bien-être matériel et négliger sa maison de culte. Aussi, après avoir toléré longtemps cette attitude déséquilibrée de leur part, il leur déclara par l’entremise du prophète Aggée: “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Fixez votre cœur sur vos voies. Montez à la montagne, et vous devrez rapporter du bois. Et bâtissez la maison, pour que je m’y complaise et que je sois glorifié’, a dit Jéhovah.” Puis, pour souligner la vraie raison des résultats décevants de tout leur travail, il leur fit dire par Aggée:
3. Qui était responsable de la mauvaise situation économique?
3 “‘On s’attendait à beaucoup, mais voici qu’il n’y en a eu que peu; et vous l’avez apporté à la maison, et j’ai soufflé dessus — pourquoi?’ telle est la déclaration de Jéhovah des armées. ‘À cause de ma maison qui est déserte, alors que vous êtes à courir chacun pour sa propre maison. C’est pourquoi au-dessus de vous les cieux ont retenu leur rosée et la terre a retenu sa production. Et j’ai continué d’appeler la sécheresse sur la terre, et sur les montagnes, et sur le grain, et sur le vin nouveau, et sur l’huile, et sur ce que le sol faisait sortir, et sur l’homme terrestre, et sur l’animal domestique, et sur tout le labeur des mains.’” — Aggée 1:7-11.
4. Malgré l’interdiction impériale, quel ordre Jéhovah donna-t-il aux Juifs, et quelle question décisive se posait?
4 Lorsque ces paroles ont été prononcées, l’interdiction inconstitutionnelle dont le défunt roi Artaxerxès de Perse avait frappé la reconstruction du temple de Jéhovah à Jérusalem était toujours en vigueur. Néanmoins, par l’entremise d’Aggée, Jéhovah des armées ordonna aux Juifs malheureux de réunir des matériaux et de bâtir “la maison, pour que je m’y complaise et que je sois glorifié”. (Aggée 1:8.) Aussi, la question suivante se posait: À qui faut-il obéir, à Jéhovah ou à une interdiction impériale imposée par un homme mal renseigné et aujourd’hui mort? Quel ordre faut-il exécuter, celui du grand Théocrate, le Dieu Très-Haut, qui est vivant, ou celui d’un empereur perse décédé? Plus tard, les apôtres chrétiens devaient déclarer: “On doit obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes.” Si les Juifs agissaient ainsi, ils s’attireraient l’opposition de ceux qui étaient en faveur de l’interdiction, mais ils obtiendraient l’approbation de Dieu (Actes 5:29). Leur comportement actuel plaisait à leurs adversaires païens, mais pas à Dieu. Étaient-ils maintenant disposés à encourir la désapprobation de leurs ennemis, afin de se concilier la faveur de Jéhovah des armées?
5. Que ne pouvaient maîtriser les ennemis des Juifs, et que ne pouvaient-ils faire cesser?
5 Ces adversaires païens, pas plus que l’Empire perse lui-même, ne pouvaient maîtriser les conditions atmosphériques au pays de Juda. À la saison sèche, ils étaient incapables d’ordonner aux cieux de produire la rosée si nécessaire. Ils n’étaient pas à même de dire à la terre de rendre ses produits, pour permettre aux laboureurs juifs non seulement de semer et d’espérer beaucoup, mais encore de récolter beaucoup. Inversement, à la saison où normalement il pleuvait, les Perses et les voisins hostiles aux Juifs étaient dans l’impossibilité de mettre fin à la sécheresse qui s’était abattue sur la terre, sur le grain, sur le vin nouveau, sur l’huile, sur ce que le sol faisait sortir, sur l’homme terrestre, sur l’animal domestique et sur tout le labeur des mains. Mais Jéhovah des armées pouvait remédier à cette situation, car ces malheurs étaient une manifestation de sa défaveur.
6. Qui les Juifs devaient-ils craindre, mais qu’est-ce qui montrait qu’ils ne témoignaient pas d’une telle crainte?
6 À la différence des Israélites dont il est question dans Jérémie 5:24, les Juifs rapatriés ne devaient pas craindre la colère de l’Empire perse, mais dire: “Craignons donc Jéhovah, notre Dieu, Celui qui donne la pluie torrentielle, et la pluie d’automne, et la pluie de printemps, en sa saison, Celui qui nous garde les semaines prescrites de la moisson.” (Jérémie 10:10-13). Ils ne pouvaient certainement pas témoigner d’une telle crainte de Jéhovah en rentrant le plus vite possible dans leurs maisons confortables, tout en laissant déserte la maison du culte de leur Dieu. Le temple d’un Personnage aussi important que Jéhovah des armées, le grand Théocrate, devait être mis au premier plan. La crainte de l’homme ne devait pas les empêcher de le bâtir, pour qu’il s’y complaise et y soit glorifié.
7, 8. a) Pourquoi Jéhovah ordonna-t-il aux Juifs de couper des arbres pour sa maison? b) Une telle maison était-elle indispensable à Jéhovah, mais pourquoi convenait-il qu’il en ait une?
7 Le remède aux espoirs déçus, tant sur le plan matériel que sur le plan spirituel, consistait à obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes, et à aller de l’avant dans la reconstruction de la maison du culte de Dieu. Les Juifs devaient monter à la montagne boisée, abattre des arbres et rapporter du bois pour bâtir la maison la plus importante. Certes, le temple de Dieu ne devait pas être construit entièrement de bois, mais les pierres de l’édifice démoli se trouvaient encore éparpillées sur le sol, si bien que le matériau qui manquait le plus était le bois pour le lambrissage et d’autres usages. Naturellement, Jéhovah des armées n’avait pas besoin d’un édifice matériel pour demeurer parmi les Juifs qui s’étaient construit de jolies maisons. Il possédait déjà dans les saints cieux une demeure qui n’avait pas été faite par la main de l’homme, et ce temple de pierre et de bois devant être érigé au mont Moriah à Jérusalem ne serait qu’une représentation d’un futur temple spirituel, une vraie maison de culte du Dieu Très-Haut. C’est ce qu’avait déclaré Salomon, bâtisseur du premier temple:
8 “Mais Dieu habitera-t-il vraiment sur la terre? Voici que les cieux, oui, le ciel des cieux, ne peuvent te contenir, combien moins, dès lors, cette maison que j’ai bâtie!” — I Rois 8:27.
9. a) Comment donc Dieu résiderait-il dans cette maison? b) S’ils adoraient Dieu dans ce temple, quels rapports les Juifs renoueraient-ils, et quels bienfaits en retireraient-ils?
9 Il s’ensuit que Dieu habiterait le temple rebâti à Jérusalem non pas en personne, mais uniquement par son esprit, sa sainte force active invisible, et en dirigeant sa face ou attention vers ce temple. Il le sanctifierait ou en ferait une maison sacrée qui serait le centre du culte de la nation tout entière. Les sacrifices des individus et de toute la nation y seraient offerts sur le seul autel autorisé, et les habitants s’y rassembleraient pendant les trois fêtes annuelles et le jour des Propitiations. Le grand prêtre Josué, fils de Jéhozadac, et tous les sous-prêtres y exerceraient leurs fonctions en faveur du peuple. Ainsi, la nation d’Israël pourrait renouer ses relations avec son Chef théocratique, Jéhovah, et se maintenir en bonne condition spirituelle. Jéhovah serait glorifié par la reconstruction du temple sur lequel son nom serait invoqué, et il manifesterait sa faveur en répandant sur son peuple des bénédictions tant spirituelles que matérielles.
FAUT-IL OBÉIR À DIEU OU À L’HOMME?
10, 11. À qui Aggée adressa-t-il son premier message prophétique, et quelle bonne décision avait été prise?
10 Le premier message du prophète Aggée s’adressait spécialement “à Zorobabel, fils de Schéaltiel, gouverneur de Juda, et à Josué, fils de Jéhozadac, le grand prêtre”. (Aggée 1:1.) Cela obligeait ces deux hommes à montrer le bon exemple à toute la nation. Cependant, le gouverneur et le grand prêtre savaient ce à quoi ils devaient s’attendre de la part des adversaires des Juifs s’ils recommençaient à bâtir le temple à Jérusalem. Qu’atteste l’histoire? Obéirent-ils à Jéhovah des armées ou à l’homme? Ils donnèrent la priorité aux intérêts spirituels de la nation et obéirent à Dieu. Aggée poursuit, en écrivant:
11 “Alors Zorobabel, fils de Schéaltiel, et Josué, fils de Jéhozadac, le grand prêtre, et tous ceux qui restaient du peuple, écoutèrent la voix de Jéhovah, leur Dieu, et les paroles d’Aggée, le prophète, étant donné que Jéhovah, leur Dieu, l’avait envoyé; et le peuple commença à craindre à cause de Jéhovah.” — Aggée 1:12.
12. Aux yeux des Juifs, qui avait envoyé Aggée, et quelle crainte avaient-ils vaincue?
12 Par le message qu’Aggée leur annonça en ce jour de la sixième nouvelle lune de l’année, les Juifs connaissaient la position de ce prophète courageux pour ce qui était d’obéir à Dieu ou à l’homme. Ils se rendaient compte que Jéhovah l’avait envoyé, et c’est pourquoi ils l’écoutaient comme le porte-parole de Jéhovah transmettant son message, le message de l’heure. Ils ne fermèrent pas leur cœur à ses paroles, bien qu’elles aient revêtu la forme d’une réprimande. Ils acceptèrent le raisonnement que Dieu leur tint. Ils reconnurent leur échec, leur délinquance. Ils avaient de bonnes raisons de craindre Jéhovah. C’était le Commandant en chef des armées célestes qui leur parlait par l’entremise de son prophète Aggée, et leur crainte de Jéhovah des armées l’emportait sur celle des hommes, voire de l’Empire perse. Maintenant, ils avaient besoin d’encouragements, et Dieu leur en donna par la bouche d’Aggée.
13. Quel message encourageant Aggée transmit-il ensuite?
13 “Puis Aggée, le messager de Jéhovah, dit au peuple, conformément à la mission de messager reçue de Jéhovah, disant: ‘Je suis avec vous’, telle est la déclaration de Jéhovah.” — Aggée 1:13.
14. Compte tenu du nombre de leurs adversaires, pourquoi ce message a-t-il dû encourager les bâtisseurs du temple, et quelle règle énoncée plus tard par Jésus Christ leur permettait de poursuivre les travaux?
14 Quel message plus encourageant les Juifs craignant Dieu pouvaient-ils recevoir? Leurs adversaires qui les entouraient avaient peut-être tout l’Empire perse derrière eux, mais grâce à leur obéissance, les Israélites rachetés avaient Jéhovah des armées de leur côté. En activant la reconstruction du temple, les Juifs ne pouvaient déplaire à Jéhovah. Pour paraphraser la règle établie par Jésus Christ plus de cinq cent cinquante années plus tard, les choses qui appartenaient à César (ou à l’empereur) devaient être rendues à César, mais, pareillement, les choses qui appartenaient à Dieu devaient lui être rendues, et ses choses occupaient la première place (Matthieu 22:21). S’ils agissaient conformément à cette règle, les Juifs auraient Jéhovah avec eux, et le succès de la reconstruction du temple serait assuré.
15. Pourquoi les Juifs ont-ils attendu plus de trois semaines avant de commencer les travaux de la maison de Jéhovah?
15 De nouveau confiante en son Dieu, le Tout-Puissant, la nation s’attelle maintenant à la tâche principale pour laquelle elle a fait le long trajet qui l’a ramenée de Babylone dans son pays sacré. Les Juifs doivent encore attendre plus de trois semaines avant de commencer les travaux, non par crainte de leurs adversaires, mais pour mieux s’organiser. Ils sont tous puissamment animés par l’esprit ou force active invisible de Dieu, qui crée une impulsion en chacun d’eux. Enfin arrive le vingt-quatrième jour du mois lunaire d’Élul. Que va-t-il se passer? Aggée, témoin oculaire, nous le dit. “Alors Jéhovah réveilla l’esprit de Zorobabel, fils de Schéaltiel, gouverneur de Juda, et l’esprit de Josué, fils de Jéhozadac, le grand prêtre, et l’esprit de tous ceux qui restaient du peuple; et ils commencèrent à entrer et à faire le travail dans la maison de Jéhovah des armées, leur Dieu. C’était le vingt-quatrième jour du sixième mois, dans la deuxième année de Darius, le roi.” — Aggée 1:14, 15.
16. Avant de recevoir le message prophétique d’Aggée, qu’avaient perdu les Juifs, mais qu’est-ce que Jéhovah réveilla en eux?
16 Avant qu’Aggée prononçât sa prophétie le premier jour du sixième mois de cette année-là, le gouverneur Zorobabel, le grand prêtre Josué et le reste des Juifs rapatriés avaient perdu leur élan, leur zèle et leur enthousiasme pour la reconstruction du temple de Jéhovah. Ne reconnaissant plus le caractère pressant de cette tâche, ils avaient succombé à l’opposition de leurs adversaires. Ils se disaient: “Le temps n’est pas venu, le temps de la maison de Jéhovah, pour qu’elle soit bâtie.” (Aggée 1:2). Mais après avoir reçu ce message de Dieu prononcé par Aggée, ils commencèrent à voir les choses autrement. Aussi le Commandant en chef, Jéhovah des armées, réveilla-t-il leur esprit. Après s’être organisés et préparés, ils s’attelèrent à la tâche la plus importante au pays de Juda, et s’occupèrent des travaux préliminaires avant d’aborder la construction proprement dite du temple de leur Dieu. L’époque est située avec précision: le vingt-quatre Élul de la deuxième année de Darius Ier, roi de Perse, donc vers le milieu du mois de septembre de l’an 520. À cette saison, la rosée commençait à se déposer sur la végétation, après la saison sèche de l’été.
17. En quoi consistaient ces travaux préparatoires, et pourquoi les Juifs ne se souciaient-ils pas de leurs ennemis?
17 Sans aucun doute Jéhovah des armées était heureux de voir les Juifs entreprendre ces travaux préparatoires. Ils devaient couper des arbres et les scier pour en faire des poutres et des lambris. Il leur fallait probablement extraire la pierre dans des carrières. En outre, il était nécessaire de déblayer le site historique du temple acheté par le roi David au onzième siècle avant notre ère (II Samuel 24:18-25; I Chroniques 21:18 à 22:19; II Chroniques 3:1). Les débris ont pu s’accumuler au cours des années. Nous ignorons si les adversaires païens des Juifs les virent accomplir ces travaux préparatoires. Quoi qu’il en soit, les Juifs affairés ne s’occupaient pas d’eux. Ils savaient que leur Dieu invincible, Jéhovah des armées, les approuvait, qu’ils effectuaient son œuvre et qu’il était de leur côté. Cependant, leurs ennemis allaient certainement leur opposer une forte résistance. Allaient-ils réussir cette fois-ci? C’est ce que nous allons voir.
UN PARALLÈLE HISTORIQUE
18. Y a-t-il un parallèle moderne à cet épisode historique, et quel rédacteur biblique le confirme?
18 Existe-t-il à notre époque moderne un parallèle qui détacherait cet épisode du domaine de l’histoire ancienne? Oui, il y a tout lieu de le penser. Un écrivain juif du premier siècle de notre ère, un Pharisien de la tribu de Benjamin, avant pour nom Saul, de la ville de Tarse, en Asie Mineure, étudia l’histoire ancienne de son peuple et rédigea ses observations. À qui les adressa-t-il? Il envoya sa lettre à la Rome impériale, en Italie, sans toutefois l’adresser à un soi-disant “évêque de Rome, successeur du Prince des apôtres, vicaire du Christ”. D’autant qu’à cette époque-là, la chrétienté ayant à sa tête un tel dignitaire ecclésiastique n’avait pas encore vu le jour, puisqu’elle fut créée par l’empereur Constantin le Grand au quatrième siècle de notre ère. Saul de Tarse, devenu Paul, apôtre de Jésus Christ, adressa sa lettre à la congrégation des premiers chrétiens de Rome. Il y commenta de nombreux passages des Écritures hébraïques inspirées.
19. Quel livre prophétique est inclus dans la déclaration de Romains 15:4?
19 Dans sa lettre aux Romains, chapitre quinze, verset quatre, Paul écrivit: “En effet, tout ce qui a été écrit jadis a été écrit pour notre instruction, afin que par notre endurance et par la consolation qui vient des Écritures nous ayons l’espérance.” (Romains 1:1-7). Ces Écritures comprennent le livre d’Aggée.
20. Selon I Corinthiens 10:6-11, pourquoi pouvons-nous chercher la valeur typique du livre d’Aggée?
20 L’apôtre Paul envoya également deux lettres à la congrégation chrétienne de Corinthe, dans la province romaine d’Achaïe. Dans sa première lettre, au chapitre dix, il évoque des événements de l’histoire des Juifs, et ajoute: “Or ces choses sont devenues pour nous autant d’exemples [grec, types], pour que nous ne soyons pas des gens qui désirent des choses mauvaises, comme ils les ont désirées. (...) Or ces choses leur arrivaient comme exemples [grec, typiquement], et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous sur qui sont venues les fins des systèmes de choses.” (I Corinthiens 10:6-11). Il est donc raisonnable de penser que les événements relatés par le prophète Aggée ont, eux aussi, une valeur de type ou d’exemple. Effectivement, dans une lettre inspirée adressée aux Hébreux, l’apôtre Paul cite le livre d’Aggée. Il ne l’applique pas aux Hébreux non christianisés, mais aux Hébreux circoncis qui avaient accepté Jésus Christ comme le Messie promis depuis longtemps (Aggée 2:6; Hébreux 12:25-29). Nous pouvons donc rechercher la valeur typique du livre d’Aggée.
UN ISRAËL SPIRITUEL EST IMPLIQUÉ
21. Dans Révélation 11:1-4, comment l’apôtre Jean décrit-il un temple typique?
21 Aggée fut un instrument utilisé par Jéhovah à l’époque du gouverneur Zorobabel et du grand prêtre Josué (grec, Jésus) en vue de la reconstruction de son temple typique à Jérusalem. Le dernier apôtre chrétien, Jean, fils de Zébédée, originaire de la Galilée, fut relégué par la Rome impériale dans l’île pénitentiaire de Patmos, où il reçut une série de visions inspirées. Dans une de ces visions, il vit un temple typique. Il écrivit: “Et on m’a donné un roseau semblable à une baguette tandis qu’il disait: ‘Lève-toi et mesure le temple-sanctuaire de Dieu et l’autel et ceux qui y adorent. Mais quant à la cour qui est à l’extérieur du temple-sanctuaire, jette-la dehors et ne la mesure pas, car elle a été donnée aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois. Et je ferai prophétiser mes deux témoins, vêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours.’” — Révélation 11:1-4.
22. a) Qu’étaient ces “deux témoins”? b) De quoi dépendaient les relations qui liaient Jean à Jéhovah?
22 Ces “deux témoins” symboliques du Dieu de ce temple doivent être des témoins chrétiens du Dieu Très-Haut, car l’apôtre Jean recevait une vision de choses encore à venir, et non d’événements passés de l’histoire des Juifs (Révélation 1:1-6). L’apôtre Jean se rangeait parmi les témoins chrétiens (Révélation 1:9; 19:9, 10). À l’époque où il reçut cette Révélation, le temple rebâti à Jérusalem, dans la province romaine de Judée, avait été détruit avec la ville sainte en l’an 70 de notre ère, comme le Messie, Jésus Christ, l’avait annoncé (Matthieu 24:1-22; Marc 13:1-20; Luc 21:5-24). Étant devenu un disciple du Messie rejeté par la nation juive, Jean s’était séparé des Israélites non croyants. Ses relations avec Jéhovah des armées ne dépendaient plus de sa naissance comme Israélite. Elles dépendaient de sa condition d’Israélite spirituel, engendré par l’esprit de Dieu. À présent, Jean était ‘Juif au-dedans’. Sa circoncision était “celle du cœur par l’esprit”. — Romains 2:29.
23. À quel “Israël” Jean appartenait-il, et dans quel temple adorait-il Jéhovah?
23 L’apôtre Jean était donc spirituellement une “création nouvelle”. (II Corinthiens 5:17.) Voilà ce qui compte aux yeux de Dieu, selon ce que l’apôtre Paul écrivit dans Galates 6:14-16, à savoir: “Qu’il ne m’arrive jamais, à moi, de me glorifier, sinon du poteau de supplice de notre Seigneur Jésus Christ, par qui le monde a été attaché sur le poteau, pour moi, et moi pour le monde. Car la circoncision n’est rien et l’incirconcision non plus, mais une création nouvelle est quelque chose. Et tous ceux qui marcheront avec discipline selon cette règle de conduite, paix et miséricorde sur eux, oui, sur l’Israël de Dieu!” L’apôtre Jean était membre de l’Israël spirituel, l’“Israël de Dieu”. Par conséquent, il n’avait pas besoin d’un temple de pierres et de bois à Jérusalem pour adorer Jéhovah des armées. En tant qu’Israélite spirituel, il adorait Jéhovah Dieu dans son grand temple spirituel, préfiguré par le temple terrestre érigé à Jérusalem (Hébreux 9:23-26; 8:1, 2). Que ferions-nous aujourd’hui si un temple matériel situé à Jérusalem était nécessaire pour adorer Jéhovah Dieu? Heureusement, tout comme Jean, nous pouvons l’adorer dans son temple spirituel.
24. Qu’étaient ces “deux témoins” symboliques, quand furent-ils foulés aux pieds par les nations, et en quel sens prophétisèrent-ils vêtus de sacs?
24 Il s’ensuit que ceux que Dieu appelle mes “deux témoins” dans la Révélation donnée à Jean sont des Israélites spirituels, des disciples voués et baptisés du Messie que suivait Jean, à savoir Jésus Christ. En tant qu’adorateurs de Jéhovah des armées se tenant symboliquement dans la cour de son temple spirituel, ils furent foulés aux pieds par les nations gentiles “pendant quarante-deux mois”, au moment de la Première Guerre mondiale de 1914-1918. Durant cette période, ces “deux témoins” symboliques prophétisaient vêtus de sacs, en ce sens que le message qu’ils annonçaient publiquement était un message de deuil. Il prédisait la destruction, c’est-à-dire la mort violente de toutes les nations gentiles, puisque les “temps des Gentils” avaient pris fin au début de l’automne de 1914 (Luc 21:24, AC). Comme des prophètes vêtus de sacs ou de vêtements de deuil, ils prophétisèrent pendant mille deux cent soixante jours, durant la Première Guerre mondiale (Révélation 11:1-3). Que leur arriva-t-il ensuite, d’après la vision de l’apôtre Jean?
25. Dans la vision de Jean, que leur arriva-t-il quand ils eurent achevé leur témoignage?
25 “Et quand ils auront achevé leur témoignage, la bête sauvage qui monte de l’abîme leur fera la guerre, et les vaincra, et les tuera. Et leurs corps seront dans la grande artère de la grande ville qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Égypte, là où leur Seigneur a aussi été attaché sur un poteau.” — Révélation 11:7, 8.
26. Comment cette image prophétique s’accomplit-elle pendant la Première Guerre mondiale?
26 D’après des visions données ultérieurement, cette bête sauvage montée de l’abîme symbolise l’organisation politique mondiale vieille de plusieurs millénaires. Au printemps de 1918, avant la fin de la Première Guerre mondiale, cette organisation politique bestiale profita des conditions de guerre pour interdire les imprimés bibliques utilisés par la classe des “deux témoins” et pour mettre en prison des chrétiens voués qui participaient activement à leur rédaction. Ainsi, l’œuvre publique et libre des “deux témoins” symboliques fut tuée; pour ce qui était de rendre publiquement témoignage au gouvernement théocratique de Jéhovah, ils étaient comme des corps gisant dans les rues de la chrétienté, exposés à l’ignominie et à la persécution religieuse.
27. À cette époque-là, comment ces “témoins” ressemblaient-ils aux Israélites, mais pourquoi cette condition ne dura-t-elle pas longtemps?
27 À cette époque-là, ces chrétiens voués et baptisés qui adoraient dans le temple spirituel de Jéhovah des armées ressemblaient aux Israélites exilés à Babylone de 607 à 537 avant notre ère. Mais la vision prophétique de la Révélation annonçait que cette condition des “deux témoins” symboliques ne durerait pas longtemps, — figurément pendant seulement “trois jours et demi”. Que se passa-t-il alors? Leurs corps furent-ils ensevelis? Non! Ils furent ranimés. “Et après les trois jours et demi, de l’esprit de vie, venant de Dieu, est entré en eux, et ils se sont tenus sur leurs pieds, et une grande crainte est tombée sur ceux qui les contemplaient.” (Révélation 11:9-11). De même, ces “prophètes” chrétiens persécutés, qui devaient rendre témoignage au Royaume messianique nouveau-né de Dieu, ne furent pas ensevelis définitivement dans la chrétienté, ni dans le reste de Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion. Au printemps de 1919, “de l’esprit de vie, venant de Dieu, est entré en eux, et ils se sont tenus sur leurs pieds”, apparaissant de nouveau publiquement comme des témoins chargés de rendre témoignage au Royaume de Dieu et de son Messie. À l’instar du reste israélite du temps d’Aggée, qui fut ramené de Babylone à Jérusalem et en Juda, ces chrétiens occupèrent de nouveau le domaine spirituel qui leur appartenait.
28. À l’exemple des Juifs rapatriés à l’époque d’Aggée, que devaient faire ces “témoins” libérés?
28 À cette époque-là, bien que des administrateurs et des membres du bureau central de la Watch Tower Bible & Tract Society aient été libérés de prison, des interdictions frappaient encore les imprimés publiés par cette Société et que des chrétiens voués et baptisés connus sous le nom d’Étudiants de la Bible diffusaient auparavant parmi les nations. Comme pour les Israélites rapatriés, le culte public de Jéhovah des armées dans son temple spirituel devait être ranimé et consolidé parmi ces chrétiens. Ils devaient accorder au service de Dieu dans son temple spirituel la première place dans leur domaine spirituel libéré. Les possibilités que leur offrirait le matérialisme de l’après-guerre ne devaient pas passer avant le culte de Dieu et le service du Royaume. Ils devaient chasser la crainte de l’homme et compter entièrement sur le grand Théocrate, Jéhovah des armées. Le deuil occasionné par les persécutions, les tribulations et la captivité de la guerre n’était plus de mise. Ayant été rétablis dans leur domaine spirituel et ayant renoué de bonnes relations avec Jéhovah des armées, ils entraient dans une période de fête et de réjouissances spirituelles, un temps où ils pouvaient adresser des louanges et des actions de grâces à leur grand Libérateur, Jéhovah.
29. Qui devait apparaître, et comment une telle voix commença-t-elle à se faire entendre dans La Tour de Garde?
29 Le temps était venu où un Aggée moderne devait se manifester, d’autant que ce nom signifie “en fête”, ou bien, si Aggée est une forme abrégée de Hagguiah, ce nom signifie “fête” [Hhag] de Yah”, c’est-à-dire “fête de Jéhovah”. À ce moment opportun, une voix comme celle d’Aggée, “le messager de Jéhovah”, commença à se faire entendre. Examinons le message publié dans La Tour de Garde et Messager de la présence de Christ, dans son édition anglaise du 15 mai 1919, page 150, colonne 2, sous l’intertitre “Saisons de rafraîchissement”:
Tous les apôtres du Seigneur ont parlé du second avènement du Seigneur comme d’un jour de bénédictions pour les hommes. Saint Paul parla de cette époque, en disant “Il [Dieu] a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée.” (Actes 17:31, Darby). L’Apôtre Pierre en parle comme d’un temps de rafraîchissement, de rétablissement, où tous les hommes se verraient offrir des bénédictions dont Dieu a parlé par la bouche de tous ses saints prophètes. Tous les prophètes, de Samuel à Malachie, ont annoncé ce jour, et saint Paul nous informe clairement que toutes ces choses ont été écrites auparavant pour l’instruction de ceux qui vivent à notre époque (Romains 15:4). Dans sa grande prophétie, Jésus prédit l’apostasie du clergé et l’enseignement de fausses doctrines. Il annonça les conditions difficiles que nous observons actuellement sur la terre, puis il montra que seul son royaume pourrait procurer aux hommes les bénédictions désirées. Dieu a dit par son prophète: “J’ébranlerai toutes les nations. Et l’objet du désir de toutes les nations viendra.” (Aggée 2:7, Darby). Elles sont en train d’être ébranlées. La guerre, les révolutions, etc., les ébranlent. “En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, qui tient pour les fils de ton peuple.” — Daniel 12:1, Darby.
Quelle occasion merveilleuse le clergé ne manque-t-il pas en refusant d’écouter la Parole du Seigneur et de dire aux hommes comment ils peuvent réaliser leurs désirs: la paix, le bonheur, l’abondance, la liberté et la vie éternelle! Au lieu de cela, nombre d’ecclésiastiques persécutent les chrétiens humbles qui faisaient auparavant partie de leur troupeau et qui s’efforcent tant bien que mal d’annoncer l’avènement du royaume du Messie. Jésus prophétisa que cela serait une autre preuve de l’instauration de l’ordre nouveau. — Luc 21:12, 13.
UN AGGÉE MODERNE
30. Pendant l’après-guerre, qui annonça un message encourageant comme celui d’Aggée, et pourquoi Dieu délivra-t-il ses serviteurs des épreuves de la Première Guerre mondiale?
30 Le clergé de la chrétienté n’a pas annoncé un message encourageant comme celui d’Aggée. En revanche, des milliers de chrétiens voués et baptisés, lecteurs de La Tour de Garde, répondirent à cet appel, à présent qu’ils avaient survécu aux épreuves de la Première Guerre mondiale et que Jéhovah des armées les avait rétablis dans leur domaine spirituel sur la terre. Dieu les avait aidés à comprendre une vérité importante. Laquelle? Ils comprirent que s’ils se laissaient séduire par les occasions d’atteindre à la prospérité matérielle que leur offrirait la période de l’après-guerre, ils souffriraient spirituellement. Ils encourraient la défaveur de Jéhovah. Ils commencèrent à se rendre compte qu’ils n’avaient pas été préservés des épreuves et des persécutions de la guerre mondiale simplement pour jouir du confort matériel et reprendre le train de vie du monde, sous la protection de la Société des Nations, organisme proposé pour maintenir la paix et la sécurité internationales. Au contraire, Jéhovah les avait délivrés avec miséricorde pour qu’ils s’occupent en premier lieu de son culte et de son service dans son temple spirituel. Il voulait qu’ils rendent témoignage non à la Société des Nations, mais au Royaume messianique comme unique espérance des hommes.
31, 32. a) Comme du temps d’Aggée, ces chrétiens ont-ils fait preuve d’incertitude et de timidité? b) Quel encouragement ont-ils reçu dans La Tour de Garde du 1er août 1919?
31 Comme à l’époque du prophète Aggée, dans la deuxième année du règne de Darius Ier, roi de Perse, ces chrétiens sont peut-être passés par une période d’incertitude et de timidité en ce qui concerne leur service public pour Jéhovah. Puis parut la première partie de l’article intitulé “Heureux ceux qui ne craignent pas”, dans La Tour de Garde, édition anglaise du 1er août 1919 (éd. fr. de mars 1920). Cet article avait pour thème biblique Luc 12:32 (Bible de Darby), qui dit: “Ne crains point, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume.” L’édition anglaise du même périodique contenait également sur toute une page une information galvanisante sous le titre: “Assemblée générale: Cedar Point, lac Érié”. Ce congrès devait durer une semaine. Cet avis, imprimé à la page 235, déclarait entre autres:
32 “La Société [Watch Tower Bible & Tract Society] tient habituellement une assemblée générale tous les ans. L’année dernière [1918], l’assemblée n’a pu se tenir à cause des conditions mondiales. Malgré les congrès locaux organisés déjà cette année, il semble être le bon plaisir du Seigneur que l’Association internationale des Étudiants de la Bible tienne une assemblée générale à laquelle pourront assister tous nos amis des États-Unis et du Canada. (...) Nous espérons que ce sera l’assemblée générale la plus importante et la plus édifiante qui ait été tenue depuis de nombreuses années. Elle fournira l’occasion de préparer ensemble la grande œuvre qui est devant nous.”
33. Quel message stimulant parut dans le numéro suivant de La Tour de Garde?
33 Le numéro suivant du périodique (éd. angl. du 15 août 1919; éd. fr. d’avril et de mai 1920) contenait la 2ème partie de l’article intitulé “Heureux ceux qui ne craignent pas”. L’avant-dernier paragraphe de cet article déclarait:
Cette petite troupe de chrétiens livre la plus grande bataille de tous les temps. Il n’y en aura jamais une autre semblable! Le grand Dieu de l’univers l’a préparée et rangée; le grand Rédempteur, le Roi des rois et Seigneur des seigneurs est le Prince et le Conducteur de cette petite troupe. Nous savons qu’il est absolument certain de la victoire et à cause de cela nous savons qu’après avoir été appelés et choisis pour courir dans la lice, si nous continuons à être fidèles sans crainte, étant mus par l’amour dans toutes nos actions, le servant loyalement en toute occasion jusqu’à la fin, nous serons victorieux avec lui et nous entendrons l’approbation du Père: “C’est bien, bon et fidèle serviteur.” Ne craignons donc pas: Car “le Dieu d’éternité est un refuge, et sous ses bras éternels est une retraite”. — Deutéronome 33:27, Segond.
34. a) Quel effet ce message produisit-il sur le reste oint? b) Pourquoi le congrès de Cedar Point ressemblait-il à une “fête de Jéhovah”?
34 Ce message eut le même effet encourageant et stimulant que si le prophète Aggée avait dit à ce reste d’Israélites spirituels voués et baptisés: “‘Je suis avec vous’, telle est la déclaration de Jéhovah.” (Aggée 1:13). Cedar Point étant située sur les rives du lac Érié, près de la frontière entre le Canada et les États-Unis, environ 6 000 membres du reste des deux pays s’assemblèrent pour ce congrès de huit jours. Ils se réjouirent ensemble comme à une “fête de Jéhovah”. Ils écoutèrent attentivement les nombreux discours bibliques prononcés par des orateurs capables. Ils apprirent quelle serait la nature spéciale de l’œuvre future, et ils reçurent avec joie cette nouvelle. Le samedi après-midi 6 septembre, après un discours sur le baptême, plus de deux cents personnes symbolisèrent l’offrande d’elles-mêmes à Jéhovah Dieu en se faisant baptiser dans le lac Érié. Le dimanche après-midi, environ 7 000 auditeurs entendirent le discours public intitulé “Une espérance pour l’humanité affligée”, prononcé par le président de la Société Watch Tower, qui avait été libéré de son incarcération injuste le 26 mars 1919. L’espérance en question était le Royaume messianique de Dieu, et non la Société des Nations.
35. Quel fut l’effet de ce premier congrès de l’après-guerre, et pourquoi cela ressemblait-il à l’époque d’Aggée?
35 L’effet de cette première assemblée générale de l’après-guerre se fit sentir dans le monde entier chez les membres voués et baptisés du reste oint de Jéhovah Dieu. Libérés de toute crainte de l’homme, ils se mirent en devoir d’accomplir l’œuvre spirituelle que le grand Théocrate leur avait assignée. Cela se passait comme au vingt-quatrième jour du sixième mois (Élul) de la deuxième année de Darius Ier, roi de Perse, quand Jéhovah réveilla l’esprit du gouverneur Zorobabel, du grand prêtre Josué et du reste du peuple juif en Juda. Reléguant à l’arrière-plan leurs intérêts matériels, les membres du reste des chrétiens oints s’appliquèrent au service de Jéhovah des armées, dans son temple. Naturellement, ils le firent sous la direction invisible du Grand Zorobabel et du Grand Josué, à savoir le Seigneur Jésus Christ, qui avait commencé son règne messianique comme Roi-Prêtre semblable à l’antique prêtre Melchisédek, roi de Salem (Psaume 110:1-4; Actes 2:34-36; Hébreux 5:5, 6; 7:1-22; Aggée 1:14, 15). Les ennemis des membres du reste ne pouvaient manquer d’observer cette activité.
36. Comment cela correspondait-il à ce qui arriva aux “deux témoins” quand ils se tinrent de nouveau debout, et que devinrent les “deux témoins” modernes?
36 Leur cas ressemblait à celui des “deux témoins” symboliques de Jéhovah, qui furent ressuscités après être restés étendus morts pendant trois jours et demi sur la grande artère de la “grande ville”. Que se passa-t-il après que ces “deux témoins” se tinrent de nouveau sur leurs pieds, au grand chagrin de leurs ennemis? “Ils ont entendu une voix forte venant du ciel, qui leur disait: ‘Montez ici.’ Et ils sont montés au ciel dans la nuée, et leurs ennemis les ont contemplés.” (Révélation 11:7-12a). Ainsi, ces “deux témoins” symboliques devinrent des témoins célestes de Jéhovah Dieu le Tout-Puissant. Conformément à cette vision, en 1919 les membres du fidèle reste oint des témoins de Jéhovah écoutèrent son appel et se mirent hardiment au service de son temple. Cela les sépara de la chrétienté, responsable de bien des guerres, et de la Société des Nations, et les éleva “au ciel” par rapport à leurs ennemis religieux. Ainsi, leur ministère spirituel est bien au-dessus de celui du clergé de la chrétienté. Ils sont ministres et témoins du Dieu Très-Haut.
[Note]
a Voir le livre “Alors sera consommé le mystère de Dieu”, publié en 1969, au chapitre 19, intitulé “La mort et la résurrection des ‘deux témoins’”, pages 279-304.
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Les nations sont ébranlées, mais le temple subsisteraLe paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
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Chapitre 4
Les nations sont ébranlées, mais le temple subsistera
1. Depuis quand les Juifs agissaient-ils selon la première prophétie d’Aggée, et quelle fête s’achevait à Jérusalem?
PRESQUE un mois lunaire s’était écoulé depuis le vingt-quatrième jour du sixième mois (Élul) de la deuxième année (520 av. n. è.) du règne de Darius Ier (fils d’Hystaspe), roi de Perse, date à laquelle les Juifs avaient agi conformément à la prophétie précédente d’Aggée. Les sept jours de la fête des Huttes (ou des Tabernacles) avaient commencé le quinzième jour du mois suivant, le septième mois (Tischri), et la fête en était à son septième jour, c’est-à-dire le 21 Tischri. Le jour suivant, le 22 Tischri, tous ceux qui étaient réunis à Jérusalem pour célébrer la fête devaient tenir une assemblée solennelle. Toutes les vingt-quatre classes de la prêtrise aaronique devaient être présentes dans la capitale lors de cette fête des Huttes. Il est intéressant de se rappeler que ce fut pendant la célébration de la fête des Huttes que le roi Salomon, fils de David, inaugura le temple de Jéhovah qu’il venait d’achever. — I Rois 8:62-66; 6:37, 38; II Chroniques 7:7-10.
2. Quel était l’autre nom de la fête des Huttes, et comment cette fête se célébrait-elle?
2 Cette fête célébrée le septième mois, cinq jours après le jour des Propitiations, était connue également sous le nom de fête de la Récolte. Eu égard à la récolte des produits du sol, les Israélites reçurent cet ordre: “Vous devrez vous réjouir devant Jéhovah, votre Dieu, pendant sept jours. Et vous devrez la célébrer comme fête pour Jéhovah pendant sept jours par an. Vous devrez la célébrer au septième mois, comme ordonnance jusqu’à des temps indéfinis pendant vos générations. C’est dans les huttes que vous devrez habiter pendant sept jours. Tous les indigènes en Israël devront habiter dans les huttes, afin que vos générations sachent que c’est dans les huttes que j’ai fait habiter les fils d’Israël, lorsque je les faisais sortir du pays d’Égypte. Je suis Jéhovah, votre Dieu.” — Lévitique 23:33-43; Nombres 29:12-38; Deutéronome 16:13-17.
3, 4. a) À quel sujet les Juifs pouvaient-ils se réjouir pendant cette fête de la Récolte, et comment leurs habitations temporaires correspondaient-elles à l’état de la maison de Jéhovah? b) Pourquoi le moment était-il opportun pour un message d’encouragement, et comment Jéhovah commença-t-il ce message?
3 Étant donné ce que le prophète Aggée déclara dans sa première prophétie, il y a tout lieu de penser que les Israélites rapatriés n’eurent pas une récolte abondante en 520 avant notre ère (Aggée 1:5, 6, 9-11; 2:16, 17). Pourtant, le peu qu’ils avaient pu stocker dans leurs greniers, ils le devaient à la miséricorde et à la patience de Jéhovah. Ils avaient donc d’excellentes raisons de se réjouir en leur Dieu Jéhovah pendant les sept jours de la fête de la Récolte. D’autre part, comme ils habitaient pendant la fête dans des huttes temporaires à l’intérieur et autour de Jérusalem, ils ne se trouvaient pas dans des maisons lambrissées, alors que la maison du culte de Jéhovah était toujours déserte à Jérusalem. Ils avaient déjà fait une bonne partie des travaux préliminaires en vue de la reconstruction du temple, mais ils avaient encore besoin d’encouragements. Puisque le 21 Tischri était jour de fête, Jérusalem était remplie d’adorateurs de Jéhovah, y compris le gouverneur de Juda et tous les prêtres. Le moment était propice pour leur transmettre un message inspiré. C’est ce que fit Jéhovah. Nous lisons:
4 “Au septième mois [Tischri ou Éthanim], le vingt et unième jour du mois, la parole de Jéhovah advint par le moyen d’Aggée, le prophète, disant: ‘S’il te plaît, dis à Zorobabel, fils de Schéaltiel, gouverneur de Juda, et à Josué, fils de Jéhozadac, le grand prêtre, et à ceux qui restent du peuple, disant: “Qui reste-t-il parmi vous qui ait vu cette maison dans sa gloire passée? Et comment la voyez-vous maintenant? N’est-elle pas, en comparaison de celle-là, comme rien à vos yeux?”’” — Aggée 2:1-3.
5. a) Qu’indiquait la question posée par Jéhovah? b) Compte tenu de cette comparaison, quelle grande question se posait?
5 Les Juifs interrogés ne pouvaient voir, tout au plus, que les fondements du temple qui avaient été posés seize années auparavant, en 536 (Esdras 3:8-13). La question posée indique que des vieillards étaient présents; ils avaient été déportés à Babylone et avaient connu le temple de Salomon avant qu’il ne fût détruit par les Babyloniens en 607, soit plus de quatre-vingt-sept années auparavant. Ils se souvenaient de la gloire de ce temple dont les plans avaient été établis par Dieu. Eux seuls pouvaient faire pleinement la comparaison entre le temple de Salomon et les fondations qu’ils avaient sous les yeux. Ce qu’ils voyaient maintenant sur l’emplacement du temple n’était rien en comparaison. Que pouvaient-ils espérer d’un temple dont la construction commençait si modestement? Valait-il vraiment la peine que les Israélites craignant Dieu poursuivent les travaux? D’autre part, puisque ce temple devait être la maison de Jéhovah, la grande question était de savoir si Jéhovah des armées pouvait faire de rien quelque chose d’impressionnant et de convenable.
6. En fait, de qui dépendait la reconstruction du temple, qui en serait le vrai constructeur, et qui seraient ses instruments?
6 En fait, tout dépendait du Dieu qui devait être adoré dans le futur temple. Était-ce sa volonté que cette maison soit reconstruite pour sa gloire et pour favoriser les intérêts spirituels de la nation d’Israël? Oui, et puisqu’il en était ainsi, les constructeurs accompliraient sa volonté et son œuvre. Ils auraient donc son approbation et son soutien, quel que soit le nombre de leurs adversaires. En réalité, Dieu lui-même en serait le Constructeur, et les bâtisseurs israélites ne seraient que ses instruments. Cela était très important, comme Salomon le déclare au Psaume 127:1: “Si Jéhovah lui-même ne bâtit la maison, c’est inutilement que ses bâtisseurs y ont travaillé dur. Si Jéhovah lui-même ne garde la ville, c’est inutilement que la garde s’est tenue éveillée.”
7. a) Qui s’intéressait le plus à la reconstruction de cette maison, et pourquoi? b) Pour éviter que les Juifs ne craignent leurs ennemis, que leur déclara Jéhovah par la bouche d’Aggée?
7 Puisque l’affaire concernait le culte pur du seul vrai Dieu vivant, Jéhovah lui-même était impliqué. Comme Dieu allait être le Bâtisseur, les Juifs ne devaient pas se sentir faibles, ni craindre la supériorité numérique de leurs ennemis. C’est pourquoi il fit dire à son prophète Aggée: “‘Mais à présent, sois fort, ô Zorobabel’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘et sois fort, ô Josué, fils de Jéhozadac, le grand prêtre. Et soyez forts, vous tous, gens du pays’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘et travaillez! Car je suis avec vous’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées. ‘Souvenez-vous de la chose que j’ai conclue avec vous quand vous êtes sortis d’Égypte et quand mon esprit se tenait parmi vous. N’ayez pas peur.’” — Aggée 2:4, 5.
8. Sous quel rapport les bâtisseurs du temple devaient-ils être forts, et comment en fut-il de même de l’apôtre Paul à Corinthe?
8 Les membres du reste israélite chargés de la reconstruction du temple devaient être forts dans la foi. Ils pouvaient montrer leur foi par leurs œuvres, en bâtissant le temple. Pourquoi hésiteraient-ils, dès lors que Jéhovah des armées était avec eux? C’est ce que Paul, Juif devenu apôtre chrétien, devait dire plus tard à la congrégation de Rome: “Que dirons-nous donc après cela? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?” (Romains 8:31). Cette assurance divine est très fortifiante, comme Paul lui-même devait le découvrir au premier siècle de notre ère alors qu’il accomplissait l’œuvre de Dieu dans la ville grecque de Corinthe. À ce sujet, les Actes des Apôtres déclarent: “D’autre part, le Seigneur dit à Paul, de nuit, dans une vision: ‘Ne crains pas, mais continue à parler et ne te tais pas, car je suis avec toi, et personne ne se jettera sur toi pour te faire du mal; car j’ai dans cette ville un peuple nombreux.’” Paul montra-t-il sa foi par son obéissance? Le récit répond: “Il resta donc là un an et six mois, enseignant parmi eux la parole de Dieu.” — Actes 18:9-11.
9. a) En vertu de quoi les bâtisseurs du temple devaient-ils être forts, et qui devait leur donner l’exemple? b) De quelle alliance conclue avec leurs ancêtres devaient-ils se souvenir, et pourquoi cela était-il opportun?
9 Pareillement, les membres du reste israélite rapatrié devaient être forts grâce à leur confiance en Dieu le Tout-Puissant, et travailler pour lui. Leurs principaux dignitaires, le gouverneur Zorobabel et le grand prêtre Josué, devaient montrer l’exemple, et les autres membres du reste devaient les suivre et collaborer avec eux. Ils devaient se souvenir de l’alliance que Jéhovah avait conclue avec leurs ancêtres lorsqu’il les faisait sortir d’Égypte. Il convenait qu’Aggée leur rappelle cet épisode, car pendant les quarante années de leur voyage d’Égypte en Terre promise, leurs ancêtres avaient habité dans des tentes ou huttes, et voici que le reste israélite à Jérusalem célébrait la fête des Huttes en souvenir de ce fait. Leurs ancêtres avaient rencontré des ennemis au cours de leurs pérégrinations, mais Jéhovah, respectueux de son alliance, avait délivré son peuple et l’avait conduit jusqu’en Terre promise. Ce même Dieu sauveur était avec le reste israélite lors de cette fête des Huttes célébrée à Jérusalem. Aussi les Juifs ne devaient-ils pas craindre.
UNE GLOIRE PLUS ÉCLATANTE EST ANNONCÉE
10, 11. a) Pourquoi les bâtisseurs du temple ne devaient-ils pas se laisser décourager par des comparaisons? b) Pour les encourager, que déclara Jéhovah par l’entremise d’Aggée?
10 Le reste juif ne devait pas se décourager parce que les fondements de la nouvelle maison étaient comme rien en comparaison du temple de Salomon mondialement connu. Ces Israélites ont peut-être pensé que rien d’extraordinaire ne résulterait de leurs efforts pour reconstruire le temple. Mais Jéhovah comprenait que le produit de leur travail fait avec foi serait quelque chose d’incomparable. Aussi, pour les inciter à aller de l’avant et les encourager, Jéhovah leur donna un espoir merveilleux et leur expliqua pourquoi, bien loin de craindre, ils devaient être forts dans la foi et travailler. Il leur déclara par l’entremise du prophète Aggée:
11 “Car voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Encore une fois — c’est peu de temps — et j’ébranle les cieux et la terre, et la mer et le sol ferme. Et j’ébranlerai toutes les nations, et les choses désirables de toutes les nations devront entrer; et je remplirai cette maison de gloire’, a dit Jéhovah des armées.” — Aggée 2:6, 7.
12. Malgré l’ébranlement universel, qu’est-ce qui subsisterait, et qui se tournerait vers Jéhovah?
12 Quelle perspective merveilleuse pour ce reste des Israélites! Ne s’agissait-il pas de la maison de culte qu’ils allaient construire? Du moment que cet espoir leur était donné par Jéhovah des armées, il se réaliserait immanquablement. Dieu allait provoquer un ébranlement universel. Des choses haut placées et des choses peu élevées par rapport à la “terre” allaient être ébranlées, — renversées, sinon détruites! Mais pendant tout cet ébranlement, une chose allait sûrement rester debout: la maison que le reste israélite devait construire. Cela voulait dire que tout comme la maison de Jéhovah allait subsister, son culte pur demeurerait, lui aussi. Dieu remplirait de gloire sa maison de culte, car les choses désirables de toutes les nations y entreraient. Ces choses désirables y seraient apportées par tous ceux d’entre les nations qui s’étaient tournés vers lui pour l’adorer. Cette maison du culte divin deviendrait la maison la plus importante et la plus célèbre de la terre. Non seulement les Israélites y viendraient adorer Jéhovah, mais aussi des non-Juifs d’entre toutes les nations.
13. Quelle assurance les bâtisseurs du temple avaient-ils, aussi qu’étaient-ils incités à faire?
13 Ainsi, ce reste israélite avait l’assurance que cette fois-ci la construction du temple de Jéhovah à Jérusalem serait achevée. Même si le monde tout autour était ébranlé, cet objectif serait atteint avec éclat. Le reste du monde pouvait être préoccupé, voire apeuré par les secousses et l’ébranlement, les travaux de construction de la maison du culte de Jéhovah devaient se poursuivre jusqu’à leur achèvement glorieux. Puis ce temple serait inauguré dans la jubilation (Deutéronome 20:5). Jéhovah des armées avait donné sa parole, et elle s’accomplirait immanquablement. Au travail donc, grâce à sa force! Tout incitait les Juifs à travailler!
14, 15. À quel épisode du passé le terme “encore une fois” fait-il allusion, quand et où se produisit-il?
14 Quand ces choses devaient-elles se produire? Jéhovah des armées avait déclaré: “Encore une fois — c’est peu de temps — et j’ébranle les cieux et la terre, et la mer et le sol ferme.” (Aggée 2:6). “Encore une fois”, — par rapport à quoi? Quand, dans le passé, Dieu avait-il provoqué un ébranlement? Il a dû faire allusion à ce qui s’était passé plus au sud, au mont Sinaï, au troisième mois lunaire (Sivan) de l’an 1513 avant notre ère, année où les Israélites sortirent d’Égypte. Le premier jour du mois de Sivan, les Israélites avaient établi leur camp devant le mont Sinaï, montagne au pied de laquelle Jéhovah était apparu au prophète Moïse par l’entremise d’un ange et par une manifestation miraculeuse: un buisson qui brûlait sans se consumer. Que s’était-il passé le troisième jour? Lisons Exode 19:16-19:
15 “Et le troisième jour, quand arriva le matin, il advint que des tonnerres et des éclairs commencèrent à se produire, ainsi qu’une lourde nuée sur la montagne et un son de cor très fort, si bien que tout le peuple qui était dans le camp se mit à trembler. Alors Moïse fit sortir le peuple du camp à la rencontre du vrai Dieu; et ils allèrent se ranger au pied de la montagne. Et le mont Sinaï était tout fumant, parce que sur lui était descendu Jéhovah dans le feu; et sa fumée montait comme la fumée d’un four, et toute la montagne tremblait violemment. Quand le son du cor alla en se renforçant de plus en plus, Moïse se mit à parler et le vrai Dieu se mit à lui répondre par une voix.”
16, 17. a) Quel avertissement les Israélites reçurent-ils, et que prononça ensuite Jéhovah? b) Les Israélites tenaient-ils à réentendre Dieu leur parler directement?
16 Après avoir ordonné aux Israélites de se tenir à une distance respectueuse de la montagne, de manière à ne pas la toucher, Jéhovah, par l’intermédiaire d’un ange, prononça les Dix Commandements du haut du mont Sinaï (Exode 19:20 à 20:17). Après cette manifestation divine, les Israélites désiraient-ils réentendre directement la voix de Jéhovah? Moïse écrivit à ce sujet:
17 “Or tout le peuple voyait les tonnerres, et les éclairs, et le son du cor, et la montagne fumante. Lorsque le peuple vit cela, alors il frémit et se tint à distance. Puis ils dirent à Moïse: ‘Parle avec nous, toi, et que nous écoutions, mais que Dieu ne parle pas avec nous, de peur que nous ne mourions.’ Aussi Moïse dit-il au peuple: ‘N’ayez pas peur, car c’est pour vous mettre à l’épreuve que le vrai Dieu est venu et pour que la crainte de lui demeure devant votre face, afin que vous ne péchiez pas.’ Et le peuple se tenait à distance, mais Moïse s’approcha de la sombre masse nuageuse où était le vrai Dieu.” — Exode 20:18-21.
18. a) Quand Moïse rappela-t-il ces événements du mont Sinaï, et que déclara David dans le Psaume 68? b) Par rapport à la construction et à l’inauguration du saint tabernacle, quand cet ébranlement se produisit-il?
18 Presque quarante ans plus tard, dans ses discours d’adieu prononcés devant la jeune génération des Israélites, le prophète Moïse rappela ces événements du mont Sinaï (Deutéronome 4:9-14; 18:15-19). Même le psalmiste David en parla sous inspiration dans un chant poétique, en disant: “Ô Dieu, quand tu sortis devant ton peuple, quand tu marchas à travers le désert (...) la terre oscilla, le ciel aussi dégoutta d’eau, à cause de Dieu; ce Sinaï oscilla à cause de Dieu, le Dieu d’Israël.” (Psaume 68:7, 8, MN; Da; CT [vv. 8, 9]). Cet ébranlement de toute une montagne ne devait pas être vite oublié. Il est intéressant de noter que le mont Sinaï fut ébranlé neuf mois avant que les Israélites n’aient terminé le tabernacle ou sainte tente de réunion. Ce saint tabernacle fut inauguré le premier jour du premier mois lunaire (Nisan) de l’année suivante, 1512. Ainsi, l’ébranlement précéda le commencement du culte de Jéhovah dans ce tabernacle érigé dans le désert du Sinaï. — Exode 39:42 à 40:37.
19. Selon Aggée 2:6, qu’allait encore ébranler Jéhovah?
19 D’après sa déclaration rapportée dans Aggée 2:6, Jéhovah avait décidé d’ébranler de nouveau la terre, en secouant cette fois-ci également les cieux, la mer et le sol ferme. Quand allait-il le faire? Il déclara: “Encore une fois — c’est peu de temps.”
20. En ce qui concerne le temple rebâti à Jérusalem, pendant quelle période l’ébranlement annoncé dans Aggée 2:6-9 devait-il se produire comme premier accomplissement de cette prophétie?
20 Jéhovah fit cette déclaration le 21 Tischri de l’an 520. Or, la reconstruction du temple ne s’acheva que le troisième jour du douzième mois lunaire (le 3 Adar) de la sixième année (515) du règne de Darius Ier, roi de Perse, soit plus de quatre ans et quatre mois lunaires après que Jéhovah eut donné la prophétie d’Aggée 2:6-9. Plus tard encore, le temple rebâti devait être inauguré, et Jéhovah devait accomplir sa parole et remplir de gloire cette maison sacrée (Esdras 4:24; 6:14, 15). Il s’ensuit que l’ébranlement des choses conformément à la prophétie concernant le temple rebâti à Jérusalem devait se produire pendant cet intervalle (520-515), comme premier accomplissement de cette prophétie. Les pages de l’histoire devraient montrer que cette prophétie s’est réalisée dans les affaires internationales de cette époque-là. En effet, l’Empire perse connut alors des difficultés considérables.
21. Pourquoi devrions-nous nous intéresser à un accomplissement plus grand de la prophétie d’Aggée 2:6-9?
21 Il convient cependant de nous rappeler que le temple reconstruit à Jérusalem était typique. C’était une petite représentation du grand temple de Jéhovah, son temple spirituel, où son peuple voué l’adore aujourd’hui. Nous devrions donc nous intéresser de nos jours à l’accomplissement plus grand et final d’Aggée 2:6-9.
LA CERTITUDE D’UN ACCOMPLISSEMENT MODERNE
22. Depuis quelle année les nations sont-elles ébranlées, et quelles questions se posent?
22 Tous les hommes bien informés admettront volontiers qu’après la quatorzième année du vingtième siècle, les nations ont connu des difficultés extraordinaires. La Première Guerre mondiale, qui éclata en 1914, déclencha une série d’événements qui ont ébranlé toutes les nations. Tous leurs efforts pour se stabiliser, même avec l’aide de l’Organisation des Nations unies, créée en vue du maintien de la paix et de la sécurité internationales, ont été voués à l’échec. Que signifie cette situation? Quelle en sera l’issue? Ni les commentateurs politiques ni les historiens ne connaissent la réponse. Faut-il en conclure qu’il n’y en a pas?
23. Quel message datant du sixième siècle avant notre ère fournit la réponse?
23 Non, car la réponse se trouve dans le message qui retentit à Jérusalem au sixième siècle avant notre ère, à savoir: “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Encore une fois — c’est peu de temps — et j’ébranle les cieux et la terre, et la mer et le sol ferme. Et j’ébranlerai toutes les nations, et les choses désirables de toutes les nations devront entrer; et je remplirai cette maison de gloire’, a dit Jéhovah des armées.” — Aggée 2:6, 7.
24. Quelles questions se posent à propos de l’application de ces paroles prophétiques?
24 Mais quelle preuve avons-nous que ces paroles impressionnantes que Jéhovah communiqua par la bouche d’Aggée ne s’appliquent pas uniquement à l’époque du prophète, ou “peu de temps” après? Comment pouvons-nous être sûrs que ces paroles ont une application moderne?
25. a) Comment une citation faite ultérieurement aux membres de la même race nous fournit-elle la réponse? b) Compte tenu de la catastrophe qui menaçait, pourquoi ces Hébreux devaient-ils être vigilants?
25 Nous pouvons en être certains, car environ 580 années après qu’Aggée eut donné sa prophétie, ces paroles prophétiques furent citées sous l’inspiration divine et appliquées à l’avenir, à la fin du présent système de choses international. Tout comme l’original, la citation des paroles d’Aggée faite au premier siècle de notre ère fut adressée à des descendants du patriarche hébreu Abraham, sauf qu’ils étaient devenus chrétiens (Genèse 14:13; Hébreux 1:1, 2; 2:16). Cette citation de la prophétie d’Aggée a été faite à peu près dix ans avant la destruction de Jérusalem et de son temple par les Romains en l’an 70 de notre ère. Un grand changement était donc imminent, et les Hébreux convertis au christianisme devaient veiller à ne pas subir un malheur et une perte avec les Hébreux non croyants qui étaient encore attachés à la Jérusalem terrestre et à son temple.
26. Pour aider ces chrétiens hébreux à éviter de subir une perte, que leur déclara à propos d’Ésaü le rédacteur de cette lettre?
26 Expliquant à ces Hébreux christianisés comment éviter une perte irrémédiable en suivant une bonne ligne de conduite et en appréciant les valeurs spirituelles, le rédacteur inspiré de cette lettre leur déclara: “Poursuivez la paix avec tous, et la sanctification sans laquelle nul ne verra le Seigneur, veillant avec soin à ce que personne ne soit privé de la faveur imméritée de Dieu; à ce qu’aucune racine vénéneuse, venant à pousser, ne cause du trouble, et que beaucoup n’en soient souillés; à ce qu’il n’y ait pas de fornicateur ni d’homme qui ne fasse aucun cas des choses sacrées, comme Ésaü qui, en échange d’un seul plat, céda ses droits de premier-né. En effet, vous le savez, lorsqu’il voulut par la suite hériter de la bénédiction, il fut rejeté, car il ne trouva pas de place [chez son père Isaac] pour un changement d’avis, bien qu’il le recherchât réellement et avec larmes [auprès d’Isaac].” — Hébreux 12:14-17.
27. a) Pourquoi la situation de ces chrétiens hébreux était-elle plus sérieuse que celle de leurs ancêtres au mont Sinaï? b) Comment pouvaient-ils éviter d’imiter Ésaü?
27 Pour ces Hébreux christianisés, tout avait changé depuis le jour où ils étaient devenus disciples du Messie Jésus, descendant du roi David et du patriarche Abraham. Ces Hébreux se trouvaient devant une situation autrement plus sérieuse que leurs ancêtres, au moment où ceux-ci furent conduits jusqu’au mont Sinaï par le prophète Moïse en 1513. L’enjeu était plus grand, et les pertes pouvaient être définitives, les perdants risquant la destruction. Tout comme le patriarche Isaac, fils d’Abraham, refusa de changer d’avis malgré les larmes de son fils matérialiste Ésaü, de même Jéhovah Dieu ne changerait pas d’avis si ces chrétiens hébreux cessaient d’apprécier la faveur imméritée dont il avait fait preuve à leur égard par l’entremise du Seigneur Jésus Christ. Au lieu d’imiter Ésaü, qui fit bon marché des privilèges spirituels qu’il avait en tant que petit-fils d’Abraham, ces chrétiens devaient se garder de l’impiété et apprécier pleinement les choses sacrées, en s’y attachant fermement. C’est pourquoi le rédacteur inspiré poursuivit en disant aux Hébreux qui avaient été admis dans une nouvelle alliance ayant Jésus Christ pour Médiateur:
28. Selon le rédacteur de cette lettre, de quoi ces Hébreux christianisés ne s’étaient-ils pas approchés?
28 “En effet [c’est-à-dire, compte tenu de ce que je viens de dire], vous ne vous êtes pas approchés d’une chose qui se touche [comme le mont Sinaï] et qui a été embrasée par le feu, ni d’une sombre nuée, ni de ténèbres épaisses, ni d’une tempête, ni d’un son de trompette, ni d’une voix de paroles; quand il entendit cette voix, le peuple demanda avec instance qu’aucune parole ne fût ajoutée à son adresse. Car ils ne supportaient pas l’injonction: ‘Et si une bête touche la montagne, elle devra être lapidée.’ Et si terrible était le spectacle que [le médiateur] Moïse dit: ‘Je suis effrayé et tremblant.’
29. De quoi ces chrétiens hébreux s’étaient-ils approchés?
29 “Mais vous vous êtes approchés d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges [non seulement les anges présents au mont Sinaï], en assemblée générale, et de la congrégation des premiers-nés [des chrétiens, fils premiers-nés de Dieu, qui sont plus importants qu’Ésaü, fils premier-né d’Isaac] qui ont été inscrits dans les cieux [non dans la généalogie d’Isaac], et de Dieu le Juge de tous [non un ange représentant Dieu, comme au mont Sinaï], et des vies spirituelles des justes qui ont été rendus parfaits [non des pécheurs condamnés, comme les Hébreux au mont Sinaï], et de Jésus le médiateur d’une alliance nouvelle [meilleure que l’alliance de la Loi, dont Moïse fut le médiateur], et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel [puisqu’il s’agit du sang de Jésus Christ].” — Hébreux 12:18-24; Galates 3:19; Actes 7:37, 38.
30. Pourquoi comprenons-nous mieux la position de ces chrétiens hébreux?
30 Il suffit de considérer toutes ces choses supérieures dont les chrétiens hébreux s’étaient approchés pour comprendre qu’ils se trouvaient dans une situation plus sérieuse que celle de leurs ancêtres hébreux au pied du mont Sinaï en l’an 1513. Pour ces chrétiens, l’enjeu était infiniment plus grand. Ils risquaient la destruction éternelle si, à l’exemple d’Ésaü, fils premier-né d’Isaac, ils cessaient d’apprécier les choses sacrées ayant trait aux premiers-nés spirituels de Dieu qui ont été inscrits dans les cieux.
31. Qui devrait agir de même aujourd’hui, et que devraient-ils faire avec empressement?
31 Cela est également vrai aujourd’hui de ceux qui se disent chrétiens, qu’ils soient des convertis juifs ou gentils. Nous devons reconnaître que c’est Dieu qui nous parle, par le moyen de sa Parole inspirée, la Sainte Bible. Nous devrions nous empresser d’écouter les choses supplémentaires qu’il nous a communiquées par le Médiateur Jésus Christ et par ses disciples, qui ont rédigé sous inspiration l’Écriture Sainte. Nous apprécierons pleinement ces choses des plus importantes. Nous n’essaierons pas de nous dispenser de les écouter et d’y prêter attention. À cet effet, le rédacteur inspiré de la lettre aux chrétiens hébreux poursuivit en disant:
32. Qu’ajouta le rédacteur de cette lettre?
32 “Veillez à ne pas demander qu’on vous dispense d’entendre celui qui parle. Si eux, en effet, n’ont pas échappé, qui ont demandé qu’on les dispensât d’entendre celui qui donnait un avertissement divin sur la terre, à plus forte raison nous non plus n’échapperons pas, si nous nous détournons de celui qui parle des cieux. Sa voix ébranla alors la terre [sans toutefois faire voler en éclats le mont Sinaï], mais maintenant il a promis, disant: ‘Une fois encore, je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel.”’
33. Où Dieu avait-il fait cette promesse, et pourquoi convenait-il que le rédacteur de cette lettre en fasse mention?
33 Où Jéhovah Dieu avait-il fait cette promesse? Justement dans la prophétie d’Aggée, chapitre deux, verset six, prononcée dans l’antique ville de Jérusalem. Cette prophétie disait: “Car voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Encore une fois — c’est peu de temps — et j’ébranle les cieux et la terre, et la mer et le sol ferme.’” Toutefois, cette promesse divine ne s’accomplit pas complètement “peu de temps” après que le prophète Aggée l’eut transmise. Voilà pourquoi le rédacteur de la lettre aux Hébreux christianisés poursuit en faisant ce commentaire inspiré sur la promesse divine concernant l’ébranlement des cieux et de la terre:
34. Quel commentaire cet écrivain biblique fit-il sur Aggée 2:6?
34 “Or l’expression ‘une fois encore’ indique la disparition des choses qui sont ébranlées, en tant que choses qui ont été faites, afin que demeurent les choses qui ne sont pas ébranlées. Aussi, puisque nous devons recevoir un royaume qui ne peut être ébranlé, continuons [à la différence d’Ésaü] d’avoir de la faveur imméritée, faveur par laquelle nous pouvons servir Dieu par un service sacré et d’une manière qui lui soit agréable, avec crainte pieuse et effroi. Car notre Dieu est aussi un feu consumant [aussi destructeur que le feu qui embrasa le mont Sinaï].” — Hébreux 12:25-29.
35. À quelle époque le rédacteur inspiré applique-t-il le terme “encore une fois”, aussi qu’est-ce qui doit être proche?
35 Avez-vous remarqué? Le rédacteur de la lettre aux Hébreux applique l’expression divine “une fois encore” à l’avenir, et il explique que la seule chose qui demeure inébranlable est le Royaume que recevront les chrétiens qui vouent à Dieu un service sacré et qu’il agrée. Il dit aussi que les “choses qui ont été faites” seront ébranlées et disparaîtront, pour céder la place à ce Royaume, un gouvernement qui demeurera. Les “choses qui ont été faites” n’ont pas encore disparu, mais elles sont déjà secouées et ébranlées. Par conséquent, d’après l’interprétation qu’en donnent les Saintes Écritures inspirées, manifestement la prophétie d’Aggée 2:6, 7 a une application moderne, au vingtième siècle, et son accomplissement complet est encore devant nous, mais très proche!
COMMENT S’ACCOMPLIRA-T-ELLE?
36. Quelle question se pose relativement à l’accomplissement moderne d’Aggée 2:6, 7?
36 Bien entendu, les cieux, la terre, la mer et le sol véritables ne disparaîtront pas. Ces choses n’ont certainement pas disparu lors du premier et petit accomplissement de la prophétie à l’époque d’Aggée ou “peu de temps” après. Comment donc cette promesse divine s’accomplit-elle au vingtième siècle? “Car voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Encore une fois — c’est peu de temps — et j’ébranle les cieux et la terre, et la mer et le sol ferme. Et j’ébranlerai toutes les nations, et les choses désirables de toutes les nations devront entrer; et je remplirai cette maison de gloire’, a dit Jéhovah des armées.” — Aggée 2:6, 7.
37. À quoi conduira l’ébranlement de toutes ces choses, et qu’adviendra-t-il des choses qui y font obstacle?
37 Ce passage démontre à l’évidence que l’ébranlement de toutes les choses mentionnées doit conduire à la glorification du temple de Jéhovah Dieu. Le culte pur du seul vrai Dieu vivant doit donc être glorifié et exalté non dans une maison de culte terrestre, mais dans son vrai temple, c’est-à-dire le domaine où on l’adore avec l’esprit et la vérité, dans le cadre de ses dispositions spéciales (Jean 4:21-24). Dans tout l’univers des vivants, Jéhovah doit recevoir le culte qui lui revient à juste titre. Toutes les choses qui ont fait obstacle à son culte pur et légitime doivent disparaître. Selon le rédacteur inspiré d’Hébreux 12:26, 27, l’ébranlement de toutes ces choses signifiera leur disparition, leur destruction.
38. Les choses dont les chrétiens oints se sont approchés (Hébreux 12:22, 23) seront-elles ébranlées?
38 Ni la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”, ni son site céleste, le “mont Sion”, ni les saintes “myriades d’anges, en assemblée générale”, ni la “congrégation des premiers-nés qui ont été inscrits dans les cieux”, ni les “vies spirituelles des justes qui ont été rendus parfaits”, ne seront ébranlés ni ne disparaîtront (Hébreux 12:22, 23). Ces choses dont les chrétiens voués, baptisés et oints se sont approchés, ne sont pas périssables. Elles ne dépendent pas d’un temple matériel typique bâti sur la terre, comme les temples édifiés à Jérusalem par le roi Salomon, le gouverneur Zorobabel et le grand prêtre Josué, fils de Jéhozadac. Ces choses impérissables concernent le grand temple de Jéhovah, son temple spirituel, le seul qui puisse le contenir dans son Saint des Saints (le ciel même). (I Rois 8:27; Ésaïe 66:1; Actes 7:48-50; 17:24, 25; Hébreux 9:23, 24.) D’autre part, ces choses impérissables et immuables concernent le Royaume de Jéhovah “qui ne peut être ébranlé”. — Hébreux 12:28.
39. Les “cieux” qui seront ébranlés sont-ils à prendre au sens littéral ou au sens figuré, et pourquoi?
39 Que sont, par conséquent, les “cieux” qui doivent être ébranlés et détruits? Jéhovah, le grand Dieu qui les secouera et les anéantira, répond clairement à cette question. Dans ce merveilleux livre de “signes” appelé la Révélation, qu’il transmit à l’apôtre hébreu et chrétien Jean, il nous donne une image symbolique de la disparition de ces cieux. Dans Révélation 20:11, l’apôtre Jean écrivit sous inspiration: “Et j’ai vu un grand trône blanc et celui qui était assis dessus. De devant lui se sont enfuis le ciel et la terre, et il n’a pas été trouvé de place pour eux.” Ce ciel qui s’enfuit est remplacé, car dans Révélation 21:1, 2, Jean poursuit en ces termes: “Et j’ai vu un nouveau ciel et une nouvelle terre; car l’ancien ciel et l’ancienne terre avaient disparu, et la mer n’est plus. J’ai encore vu la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem, descendre du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son mari.” De même que la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem”, est un signe figurant “l’épouse, la femme de l’Agneau” (Révélation 21:9), de même l’“ancien ciel”, le “ciel” qui s’enfuit de devant Dieu siégeant sur son grand trône blanc, est un “signe” ou symbole.
40, 41. Comment le passage de Révélation 12:3-5, 7-12 nous aide-t-il à comprendre en quoi consistent les “cieux” d’Aggée 2:6, 7?
40 Un “signe” de quoi? Apparemment d’une organisation spirituelle au ciel qui domine sur les hommes. La Révélation, au chapitre douze Rév 12, nous en donne un indice, en disant: “Et on a vu un autre signe dans le ciel: et voici, un grand dragon couleur de feu, avec sept têtes et dix cornes et, sur ses têtes, sept diadèmes; et sa queue traîne le tiers des étoiles du ciel, et il les a projetées sur la terre. (...) Et une guerre a éclaté dans le ciel: Michel et ses anges ont lutté contre le dragon, et le dragon et ses anges ont lutté, mais il n’a pas été le plus fort, et il ne s’est plus trouvé de place pour eux dans le ciel. Il a donc été précipité le grand dragon, le serpent originel, celui qui est appelé Diable et Satan, celui qui égare la terre habitée tout entière; il a été précipité sur la terre, et ses anges ont été précipités avec lui. Et j’ai entendu une voix forte dans le ciel, qui disait:
41 “‘Maintenant sont arrivés le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et l’autorité de son Christ, car il a été précipité l’accusateur de nos frères, celui qui les accuse jour et nuit devant notre Dieu! Et eux, ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur âme, même en face de la mort. C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui y résidez! Malheur à la terre et à la mer, car le Diable est descendu vers vous, ayant une grande colère, sachant qu’il a une courte période de temps.”’ — Révélation 12:3-5, 7-12.
42. D’après ce passage symbolique, que figurent ces “cieux”?
42 D’après ce passage rédigé en termes figurés, on voit clairement que les “cieux” symboliques sont l’organisation invisible composée de Satan le Diable et de ses anges ou démons. Aidé de ces démons iniques, Satan le Diable a égaré “la terre habitée tout entière”. Jésus Christ le qualifia de “chef” du monde des hommes (Jean 12:31; 14:30; 16:11). L’apôtre chrétien Paul l’identifie au “dieu de ce système de choses” qui aveugle l’esprit des incrédules. Il en parle également comme du “chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance”. (II Corinthiens 4:4; Éphésiens 2:2.) L’apôtre Jean attire notre attention sur l’influence que Satan exerce sur le monde des hommes, en disant: “Nous [chrétiens] savons que nous sommes issus de Dieu, mais que le monde entier gît au pouvoir du méchant.” (I Jean 5:19). Le passage d’Éphésiens 6:12 parle de Satan et de ses anges ou démons comme de “forces spirituelles méchantes qui sont dans les lieux célestes”. Voilà les cieux invisibles qui dominent actuellement sur les hommes méchants.
43. Ces “cieux” ont-ils déjà été ébranlés?
43 Remercions le Dieu Tout-Puissant de ce que ces “cieux” au-dessus de la race humaine ne soient pas permanents. Bientôt, après la “grande tribulation” qui doit s’abattre sous peu sur tous les hommes, ces “cieux” devront s’enfuir de devant la face de Jéhovah Dieu assis sur son “grand trône blanc”. (Révélation 20:11.) Il s’ensuit que ces “cieux” sont destructibles. Ils pourront être ébranlés et complètement détruits. En fait, ils ont déjà commencé à être ébranlés. Quand? Après la naissance du Royaume messianique de Dieu dans les cieux, au terme des “temps des Gentils” ou “temps fixés des nations”, au début de l’automne de 1914. Jésus Christ intronisé, en sa qualité de Michel céleste, le “grand prince” qui défend le peuple de Dieu, se mit alors à faire la guerre à Satan le Diable et à son organisation de démons. C’est ainsi que ces forces spirituelles méchantes furent ébranlées, expulsées de leur position céleste et reléguées aux environs de la terre.
44. Quelles ont été les conséquences de l’ébranlement des “cieux” de Satan, et quand aura lieu l’ébranlement final de ces “cieux”?
44 Dépités d’avoir été ébranlés et privés des contacts qu’ils avaient au ciel, Satan et ses démons ont augmenté le “malheur” des hommes et les persécutions qu’ils infligeaient aux serviteurs de Jéhovah voués et baptisés, les Israélites spirituels sur la terre (Révélation 12:5-13, 17; Daniel 12:1). Mais après cet abaissement, ils devaient encore être ébranlés. Pour eux, l’ébranlement final viendra après la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Har-Maguédon, puisqu’ils seront précipités dans l’abîme ou prison où ils seront détenus pendant les mille ans du règne ininterrompu du Christ sur les hommes rachetés. Ainsi, ces “cieux” méchants disparaîtront et céderont la place aux “nouveaux cieux” où la justice habitera éternellement. — II Pierre 3:7-13; Révélation 20:1-3.
45. Où le premier ébranlement des “cieux” a-t-il eu des répercussions, mais notre planète sera-t-elle ébranlée et détruite?
45 L’abaissement et la relégation des cieux démoniaques au voisinage de la terre pendant “une courte période de temps”, en attendant qu’ils soient lancés dans l’“abîme”, ont eu des répercussions considérables dans les affaires des hommes depuis 1914. Mais comment Jéhovah Dieu accomplit-il sa promesse d’ébranler et de secouer la “terre”, tout comme il ébranlera les “cieux”? (Aggée 2:6; Hébreux 12:26.) De même que les “cieux” ébranlés ne sont pas les cieux que les hommes voient au-dessus d’eux, de même la “terre” associée à de tels “cieux” n’est pas la planète où réside l’homme. Concernant la permanence de la planète Terre, et après avoir parlé de la création de Dieu, le Psaume 104:5 déclare: “Il a fondé la terre sur ses lieux fixes; elle ne chancellera pas jusqu’à des temps indéfinis, ou à jamais.” Conformément à cette déclaration, notre globe terrestre ne sera pas ébranlé et ne disparaîtra pas.
46. En quoi consiste la “terre” qui doit être ébranlée et détruite, et quand vint-elle à l’existence?
46 Nous en déduisons logiquement que c’est la “terre” symbolique que Jéhovah a promis d’ébranler et de secouer, en vue de sa disparition. Tout comme les “cieux” en question se composent de créatures intelligentes (Satan le Diable et ses démons), ainsi la “terre” symbolique se compose de créatures intelligentes, à savoir la société humaine qui gît au pouvoir du méchant, Satan le Diable. Cette société humaine impie vint à l’existence après le déluge du temps de Noé. Aujourd’hui, elle englobe la presque totalité du monde des hommes (Révélation 12:9; I Jean 5:19). Cette “terre” symbolique et les “cieux” qui la dominent constituent “les cieux et la terre de maintenant” qui sont, par la Parole de Dieu, “amassés pour le feu et réservés pour le jour de jugement et de destruction des hommes impies”. (II Pierre 3:7.) Mais avant que le Souverain Seigneur Jéhovah ne détruise cette “terre” symbolique comme par un feu consumant, comment l’ébranle-t-il et la secoue-t-il?
COMMENT LA “TERRE” EST ÉBRANLÉE
47. Comment Dieu commença-t-il à ébranler la “terre” symbolique?
47 Jéhovah commença à ébranler la “terre” en faisant valoir son droit à la souveraineté sur la demeure de la société humaine, c’est-à-dire notre globe terrestre. Il le fit d’une manière tout à fait nouvelle. Les hommes égoïstes prétendent être propriétaires de la terre et avoir le droit de disposer du sol et des mers comme bon leur semble. Ils ne tiennent aucun compte du Créateur de la terre, ce en quoi ils ont tort et manquent de perspicacité. Le Souverain Seigneur Jéhovah leur permit d’adopter et d’appliquer ce point de vue, sans interruption et sans être contestés, jusqu’à la fin des temps des Gentils ou “temps fixés des nations”, en 1914. Alors, il revendiqua ses droits légitimes en faisant naître dans les cieux son Royaume messianique. Ce gouvernement céleste, figuré dans Révélation 12:5 par un “enfant”, le “fils” de la “femme” de Dieu, doit “faire paître toutes les nations avec une baguette de fer”. Par cette revendication de sa souveraineté universelle, Jéhovah ébranla la “terre” symbolique, la société humaine impie, et il mit fin à la longue période de tranquillité au cours de laquelle il avait permis aux hommes d’agir comme si la terre leur appartenait et d’en abuser comme s’ils n’avaient de compte à rendre à personne.
48. Comment la “terre” symbolique fut-elle ébranlée par cette action céleste de la part du Souverain de l’univers?
48 Mais si la “terre” ou société humaine n’était pas consciente de cette action céleste et invisible de la part du Souverain de l’univers, comment fut-elle ébranlée? Comment cette société humaine peu attachée aux choses spirituelles fut-elle secouée? Elle le fut parce que Dieu lui fit savoir que les temps des Gentils, “les temps fixés des nations”, avaient pris fin en 1914, année où éclata la Première Guerre mondiale. La longue période de la domination du monde par les hommes était arrivée à son terme, car désormais les paroles suivantes pouvaient être adressées au Souverain Seigneur Jéhovah: “Nous te rendons grâce, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, Celui qui est et qui était, car tu as pris ta grande puissance et tu as commencé à régner. Mais les nations se sont courroucées, et ton courroux est venu.” (Révélation 11:17, 18). La “terre” ou société humaine fut informée de ce changement universel dans le statu quo par les ambassadeurs terrestres du Souverain qui avait commencé à régner, à savoir Jéhovah le Tout-Puissant.
49. Qui étaient ces “ambassadeurs”, et pourquoi leur mission était-elle plus urgente que jamais?
49 Qui étaient ces “ambassadeurs”? Il s’agissait des chrétiens voués, baptisés et oints de l’esprit, mentionnés par l’apôtre Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, chapitre cinq, versets dix-neuf et vingt, où nous lisons: “Dieu, par le moyen de Christ, réconciliait un monde avec lui-même, ne leur comptant pas leurs fautes, et il nous a confié la parole de la réconciliation. Nous sommes donc des ambassadeurs à la place de Christ, comme si Dieu suppliait par notre entremise. À la place de Christ, nous faisons cette prière: ‘Réconciliez-vous avec Dieu.’” À présent que Jéhovah Dieu le Tout-Puissant avait pris sa grande puissance et commencé à régner par l’entremise de son Royaume messianique qui venait de naître dans les cieux, il était plus urgent que jamais que la société humaine soit réconciliée avec Dieu. La disparition totale de l’ensemble du système de choses du monde était désormais imminente, car il était entré dans son “temps de la fin”. (Daniel 12:4.) La question était de savoir qui échapperait lors de sa destruction.
50. Comment la “terre” symbolique reçut-elle le message annoncé par les ambassadeurs du Royaume?
50 Comment la “terre” symbolique, la société humaine affligée par la guerre, réagit-elle au message annoncé par les “ambassadeurs” du Royaume que Dieu avait remis entre les mains de son Christ? La “terre” retrouva-t-elle son calme et reçut-elle paisiblement l’invitation à se réconcilier avec le Royaume nouveau-né de Jéhovah et du Christ? L’histoire de la Première Guerre mondiale répond par la négative. La “terre” déchirée par la guerre fut ébranlée et secouée par ce message. Comme l’avait annoncé Révélation 11:18, “les nations se sont courroucées” contre les ambassadeurs du Royaume. Elles ont profité des conditions qui régnaient dans le monde entier en raison de la guerre, pour essayer de supprimer ces ambassadeurs du Royaume. Elles ont recouru à de violentes persécutions, allant jusqu’à tuer un certain nombre d’ambassadeurs. Voilà comment la “terre” a traité les chrétiens voués, baptisés et oints, connus alors sous le nom d’Étudiants de la Bible, mais portant aujourd’hui le nom de témoins chrétiens de Jéhovah.
51. a) Que peut-on ajouter concernant l’effet produit par le message des ambassadeurs du Royaume? b) Selon Hébreux 12:26, cela rappelle quel événement du passé?
51 Les pages de l’histoire moderne montrent quelle réputation honteuse la “terre” ébranlée et secouée s’est faite par son hostilité à l’égard des ambassadeurs du Royaume de Jéhovah. Jusqu’à ce jour, les fidèles ambassadeurs du Souverain Seigneur Jéhovah continuent d’annoncer le message sur une échelle de plus en plus grande, si bien que la “terre” symbolique continue à être ébranlée et secouée par ce message provocant. Confirmant que ce message annonce la vérité, nous voyons les choses que Jésus Christ annonça comme marquant le “temps de la fin”, à savoir: “Il y aura de grands tremblements de terre, et dans un lieu après l’autre, des pestes et des disettes; et il y aura des spectacles terribles et, du ciel, de grands signes.” (Luc 21:11). Symboliquement parlant, les choses se sont passées comme lorsque Jéhovah manifesta sa présence au mont Sinaï et communiqua les Dix Commandements. “Sa voix ébranla alors la terre.” (Hébreux 12:26). À notre époque, l’annonce du message de sa Parole écrite par les ambassadeurs du Royaume a ébranlé la terre symbolique.
52. Que figurent la “mer” et le “sol ferme” qui doivent aussi être ébranlés?
52 Tous les éléments de la société humaine ont été ébranlés. Tout se passe exactement comme le Souverain Seigneur Jéhovah l’avait annoncé, à savoir: “Encore une fois — c’est peu de temps — et j’ébranle les cieux et la terre, et la mer et le sol ferme.” (Aggée 2:6). La surface du globe terrestre comporte des mers et du sol ferme, les eaux étant constamment en mouvement et le sol étant stable, sauf en cas de tremblement de terre. Puisque “les cieux et la terre” d’Aggée 2:6 ont une signification symbolique, la “mer” désigne symboliquement cette partie de la société humaine qui est instable, agitée et révolutionnaire et qui, figurément parlant, projette “sans trêve des algues et de la boue” contre le “sol ferme”. (Ésaïe 57:20.) Par contraste, le “sol ferme” désigne cette partie de la société humaine qui, plus stable et conservatrice, s’efforce de maintenir le statu quo et s’oppose aux changements révolutionnaires.
53. Qu’est-ce qui montre que ces deux éléments de la société humaine ont été ébranlés?
53 Notons cependant que ces éléments de la société humaine désirent tous deux voir la terre gouvernée par les hommes plutôt que par Dieu, le Souverain Seigneur Jéhovah. C’est pourquoi ils ont été, eux aussi, ébranlés par le message des ambassadeurs spirituels leur annonçant que les “temps fixés des nations” sont arrivés à leur terme et qu’à présent le Royaume de Jéhovah et du Christ règne dans les cieux. Ils ont également été informés que le jour approche rapidement où tout le présent système de choses terrestre doit disparaître lors d’une grande tribulation telle que les hommes n’en ont jamais vu (Matthieu 24:3-22; Marc 13:4-20). Montrant qu’ils ont été ébranlés par le message de la Parole de Dieu, les éléments conservateurs et révolutionnaires de la société humaine se sont, les uns et les autres, ‘courroucés’ contre les proclamateurs de ce message divin, les ambassadeurs du Royaume.
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“Les choses désirables de toutes les nations devront entrer”Le paradis rétabli parmi les hommes grâce à la Théocratie !
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Chapitre 5
“Les choses désirables de toutes les nations devront entrer”
1. Selon Aggée 2:7, quel est un des résultats de l’ébranlement des nations, aussi, en ce qui concerne le culte de Jéhovah, que devrions-nous éviter?
IL EST évident que l’accomplissement de la prophétie d’Aggée 2:6 s’est poursuivi depuis que Jéhovah Dieu le Tout-Puissant a pris en main sa souveraineté universelle en 1914, année marquée par la guerre. Mais la suite de la prophétie nous dit quel sera le résultat de l’ébranlement de toutes les nations, outre la disparition totale du système de choses établi par les hommes sur la terre. Dans Aggée 2:7, le Souverain Seigneur Jéhovah déclare: “‘Et j’ébranlerai toutes les nations, et les choses désirables de toutes les nations devront entrer; et je remplirai cette maison de gloire’, a dit Jéhovah des armées.” Eu égard à cette promesse divine révélant que le bon plaisir de Jéhovah des armées est de glorifier son temple ou maison vouée au culte pur, nous ne devrions certainement pas mépriser ou rabaisser sa vraie adoration en ces jours troublés.
2. Depuis 1914, comment Jéhovah a-t-il ébranlé les nations, et pourquoi leur courroux devra-t-il atteindre un paroxysme final?
2 En accomplissant fidèlement cette prophétie, Jéhovah des armées a ébranlé toutes les nations. Depuis 1914, il a envoyé ses ambassadeurs du Royaume, pour qu’ils informent les nations du changement décisif qui s’est produit dans le statu quo universel. Cela correspond exactement à ce que Jésus Christ a annoncé dans sa prophétie sur la “conclusion du système de choses”, à savoir: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” (Matthieu 24:3-14). Toutes les nations sont obligées d’admettre qu’elles se sont courroucées contre les ambassadeurs du Royaume. Le témoignage de l’histoire n’est pas favorable aux nations. Mais leur courroux n’est pas terminé. Dans l’épreuve décisive à venir, les ambassadeurs du Royaume continueront de rester fidèles à la souveraineté universelle de Jéhovah et de vivre en harmonie avec le message que Dieu leur a donné à annoncer. Voilà pourquoi, conformément à la Parole prophétique de Dieu, le courroux de toutes les nations devra atteindre le paroxysme final.
3. Jusqu’où Jéhovah va-t-il ébranler les nations, et que faut-il penser de la tolérance religieuse à l’heure actuelle?
3 L’hostilité des nations politiques de la terre s’exprimera alors pleinement, en conséquence de quoi Jéhovah des armées les ébranlera jusqu’à ce qu’elles s’écroulent et disparaissent à jamais. Aussi, toute tolérance religieuse que les nations manifestent à l’égard des ambassadeurs du Royaume à l’heure actuelle ne peut être que temporaire. Que nul ne s’abuse à ce sujet!
4. Les nations politiques ont-elles accompli la prophétie d’Aggée 2:7, et qu’est-ce qui le prouve?
4 D’après la prophétie d’Aggée 2:7, à quoi devons-nous nous attendre avant que le courroux des nations n’atteigne son paroxysme et qu’elles ne soient détruites? À ceci: “‘Les choses désirables de toutes les nations devront entrer; et je remplirai cette maison de gloire’, a dit Jéhovah des armées.” Jusqu’à ce jour, les faits montrent-ils que cette prophétie s’est réalisée? Certes, des nations entières, en tant que communautés politiques, ne sont pas entrées dans le vrai temple de Jéhovah, en y apportant comme offrandes volontaires les choses désirables qui se trouvent en elles. Malgré tous les événements qui se sont déroulés depuis 1914, les nations refusent toujours de renoncer à leur domination sur la terre et de reconnaître la souveraineté universelle de Jéhovah. En 1945, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, elles fondèrent les Nations unies, organisation internationale créée en vue du maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. Elles s’y accrochent désespérément jusqu’à ce jour. Or, cette organisation internationale est diamétralement opposée à la souveraineté de Jéhovah.
5. Comment certaines personnes au sein des nations ébranlées ont-elles accueilli le message, et qu’ont-elles fait?
5 Mais qu’en est-il des individus composant toutes les nations qui, bien que fortement ébranlées, s’efforcent de se maintenir intactes? Jusqu’à présent, des dizaines de milliers de personnes ont eu devant la prédication du Royaume une autre attitude que celle des gouvernements et des organisations religieuses qui se mêlent de politique. Ces personnes ont compris que les gouvernements humains ne peuvent leur assurer un avenir heureux, paisible et prospère. Elles ont appris que le seul espoir d’être sauvées de la destruction avec les nations politiques du présent système de choses consiste à se placer sous la protection du Royaume messianique du Souverain Seigneur Jéhovah. Elles sont persuadées que Satan le Diable est le “dieu de ce système de choses”, et elles ne tiennent pas à adorer ce faux dieu en rendant un culte aux nations politiques. Elles reconnaissent que la souveraineté légitime appartient au Dieu Très-Haut. Elles se sont vouées sans réserve au Souverain Seigneur Jéhovah, afin de l’adorer dans sa vraie maison de culte. Elles se sont jointes à ses ambassadeurs.
6. En se plaçant sous la souveraineté universelle de Jéhovah, quelle prophétie ces personnes accomplissent-elles?
6 En voyant ces personnes prendre fait et cause pour la souveraineté universelle et le culte de Jéhovah, nous observons l’accomplissement remarquable de la prophétie souvent citée d’Ésaïe 2:2-4, à savoir: “Il adviendra sans faute, dans la période finale des jours, que la montagne de la maison de Jéhovah se trouvera solidement établie au-dessus du sommet des montagnes, et elle sera élevée au-dessus des collines; et vers elle devront affluer toutes les nations. Et assurément de nombreux peuples iront et diront: ‘Venez et montons à la montagne de Jéhovah, à la maison du Dieu de Jacob; et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers.’ Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de Jéhovah. Et il rendra sentence au milieu des nations et remettra les choses en ordre concernant de nombreux peuples. Et ils devront forger leurs épées en socs de charrue et leurs lances en cisailles à émonder. Une nation ne lèvera pas l’épée contre une nation, et ils n’apprendront plus la guerre.”
7. Quand cette multitude devait-elle commencer à se manifester, et d’où vient-elle?
7 Non pas au début, mais “dans la période finale des jours” du “temps de la fin”, cette multitude internationale s’est mise à affluer vers le culte très élevé de Jéhovah, le “Dieu de Jacob [ou Israël]”. Puisque ces gens viennent de “toutes les nations”, ils ne sont pas des Israélites spirituels, comme les ambassadeurs du Royaume.
8, 9. À partir de quelle année l’accomplissement de cette prophétie a-t-il pu s’observer, et après quels événements?
8 Quand ces gens de “toutes les nations” commencèrent-ils à monter à la “montagne [symbolique] de Jéhovah”, pour adorer ensemble dans “la maison du Dieu de Jacob”? Leur rassemblement a pu s’observer depuis la parution d’un article en deux parties intitulé “La grande multitude”, publié dans La Tour de Garde, édition anglaise du 1er et du 15 août 1935 (éd. fr. du 1er et du 15 novembre 1935), soit quatre années avant la Seconde Guerre mondiale. Les pensées développées dans cet article avaient été présentées aux témoins de Jéhovah le vendredi après-midi 31 mai 1935, à l’occasion d’une assemblée générale organisée à Washington. Le discours et l’article expliquaient la “grande multitude” annoncée prophétiquement dans Révélation ou Apocalypse 7:9, 10, où nous lisons:
9 “Après cela, je vis une grande multitude, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, des palmes à la main, et ils criaient d’une voix forte et disaient: ‘Le salut appartient à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.’” — Version synodale, 1949.
10. Qui compose cette “grande multitude” sans nombre?
10 Cette “grande multitude” sans nombre est différente des Israélites spirituels figurés dans les cinq versets précédents (Révélation 7:4-8), qui devaient être scellés du sceau du Dieu vivant. Cette “grande multitude” internationale se compose de gens devenus plus récemment disciples du Christ. Ils ne reçoivent pas le sceau de Dieu pour être associés à Jésus Christ comme rois et prêtres dans le temple spirituel de Dieu (Révélation 20:4-6). Tout en n’étant pas scellés, ce sont des disciples voués et baptisés de Jésus Christ qui le suivent en le reconnaissant comme l’excellent Berger. Celui-ci les conduira vers une destinée terrestre, la vie éternelle sur une terre édénique gouvernée par le Royaume céleste composé de lui-même et de ses 144 000 disciples scellés. Les disciples non scellés font partie des “autres brebis” de Jésus Christ mentionnées dans Jean 10:16, où nous lisons: “J’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, un seul berger.” Chaque année depuis 1935, ces “autres brebis” sont devenues plus nombreuses, si bien qu’aujourd’hui elles forment véritablement une “grande multitude”.
LES “CHOSES DÉSIRABLES” SERONT PRÉSERVÉES
11, 12. a) Ces “autres brebis” sont-elles des “choses désirables” dans le temple de Jéhovah? b) Ces “choses désirables” seront-elles ébranlées et détruites?
11 Ces “autres brebis” vouées et baptisées sont-elles désirables dans la maison vouée au culte pur du Souverain Seigneur Jéhovah? Indiscutablement! Elles sont en fait “les choses désirables de toutes les nations” qui, comme Jéhovah des armées l’avait annoncé, devaient entrer pour l’adorer dans son temple. Ce ne sont pas des offrandes matérielles ou des dons en argent que Jéhovah désire recevoir de toutes les nations. Ce qui est beau à ses yeux, ce sont des adorateurs vivants, comme les membres de cette “grande foule” innombrable venue de toutes nations, tribus, peuples et langues (Jean 4:23, 24). Ces choses désirables ne seront ni ébranlées ni détruites lors de la “grande tribulation” qui doit bientôt s’abattre sur le présent monde ou système de choses. Ces “brebis” qui croient à l’Agneau Jésus Christ seront préservées lors de cette tribulation destructrice. Ce fait est souligné par la réponse donnée à la question suivante:
12 “Et, pour réponse, l’un des anciens m’a dit: ‘Ceux-ci qui sont vêtus de longues robes blanches, qui sont-ils et d’où sont-ils venus?’ Et je [l’apôtre Jean] lui ai dit aussitôt: ‘Mon seigneur, tu le sais.’ Et il m’a dit: ‘Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation, et ils ont lavé leurs longues robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau.”’ — Révélation 7:13, 14.
13, 14. a) Comment l’autre partie d’Aggée 2:7 s’accomplit-elle? b) En quels termes cela a-t-il été annoncé dans Révélation 7:15?
13 Par le rassemblement de ces “autres brebis” venues de toutes les nations, Jéhovah des armées accomplit l’autre partie de sa promesse, à savoir: “Et je remplirai cette maison de gloire.” (Aggée 2:7). Un temple vide, où il n’y aurait aucun adorateur, ne glorifierait pas Jéhovah des armées. Il en serait tout autrement d’un lieu de culte rempli d’adorateurs vêtus de longues robes blanches, ayant des palmes dans leurs mains et criant à haute voix: “Le salut, nous le devons à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.” Cela remplirait de gloire la maison de Jéhovah beaucoup plus que n’importe quelle décoration matérielle. Que ce soit de cette façon-là que la maison de culte de Jéhovah serait remplie de gloire, cela est confirmé dans le reste de la réponse à la question posée à Jean. Nous lisons:
14 “C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu; et ils le servent par un service sacré, jour et nuit, dans son temple; et Celui qui est assis sur le trône étendra sur eux sa tente.” — Révélation 7:15.
15. a) Figurément parlant, où les membres de la “grande foule” servent-ils Dieu jour et nuit? b) Qui est profondément impressionné par la façon dont Jéhovah remplit de gloire sa maison?
15 Des centaines de milliers de membres de cette “grande foule” des “autres brebis” sont déjà rassemblés dans le temple spirituel de Jéhovah Dieu, qui est maintenant intronisé, revêtu de sa souveraineté universelle. Jour et nuit, ils y servent Dieu par un service sacré, en annonçant partout son Royaume messianique et le salut de tous les hommes grâce au sang de l’Agneau de Dieu, Jésus Christ. N’étant pas des Israélites spirituels scellés, ils se trouvent, figurément parlant, dans la cour des Gentils, qui faisait partie du temple de Jérusalem à l’époque de Jésus et de ses apôtres. C’est également dans ce grand temple spirituel qu’un reste d’Israélites spirituels remplissent aujourd’hui les fonctions de sous-prêtres, sous la direction du Grand Prêtre Jésus Christ. C’est pourquoi ces sous-prêtres, membres du reste de l’Israël spirituel, jouissent de la compagnie fraternelle de la “grande foule” sans cesse croissante des “autres brebis”, qui se joignent sincèrement à eux dans le culte pur du Souverain Seigneur Jéhovah. Ces sous-prêtres sont profondément impressionnés en observant comment Dieu a ainsi rempli son temple de gloire.
16. a) Que fera Jéhovah en vue de la protection de la “grande foule” lors de la “grande tribulation”? b) Que fera l’“Agneau” en faveur de la “grande foule”?
16 À propos de la protection des “brebis” composant la “grande foule” lors de la “grande tribulation” qui approche, cette promesse est donnée: “Et Celui qui est assis sur le trône étendra sur eux sa tente.” Et pour leur donner l’assurance qu’ils ne seront pas ébranlés au point de disparaître de la terre, cette autre promesse est donnée aux membres de la “grande foule” rassemblée dans le temple spirituel de Jéhovah: “Ils n’auront plus faim et ils n’auront plus soif; le soleil ne les accablera pas, ni aucune chaleur brûlante [figurant la défaveur divine], car l’Agneau, qui est au milieu du trône, les fera paître et les conduira vers des fontaines d’eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.” — Révélation 7:15-17.
17. a) Le temple spirituel de Jéhovah a-t-il déjà été rempli d’une telle gloire? b) Pourquoi le culte de Jéhovah dans son temple sera-t-il assuré pendant toute l’éternité?
17 Une chose aussi merveilleuse ne s’est jamais produite dans le temple spirituel du Souverain Seigneur Jéhovah. Jamais autant de “choses désirables” de toutes les nations ne sont entrées dans sa maison, la remplissant de gloire. Le culte de Jéhovah dans son temple spirituel est désormais assuré pour l’éternité. Lorsque l’ébranlement de toutes les nations, des cieux symboliques, de la terre, de la mer et du sol ferme atteindra son paroxysme lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Har-Maguédon, et quand Satan sera lancé dans l’abîme, le temple spirituel où Jéhovah siège sur son trône restera inébranlable. Ses adorateurs jouiront de sa protection bienveillante sous sa tente. Ils seront préservés pour le servir par un service sacré pendant toute l’éternité.
LA GLOIRE PLUS GRANDE DE LA DERNIÈRE MAISON
18. Quel est le bien le plus précieux que les “choses désirables de toutes les nations” puissent donner au Créateur, et pourquoi?
18 Le bien le plus précieux que les “choses désirables de toutes les nations” puissent donner au Grand Créateur est de l’adorer comme Dieu en lui rendant un culte pur. Les systèmes religieux de la chrétienté, du judaïsme et des autres grandes religions ont rempli d’or, d’argent et d’autres trésors matériels leurs maisons de culte. Mais le seul vrai Dieu vivant ne demande pas à ses adorateurs de lui donner de telles richesses matérielles. En vertu de sa qualité de Créateur, il est le Propriétaire de tous les biens de la terre.
19. a) Pouvons-nous enrichir Dieu avec des dons matériels? b) Pourquoi, à l’époque d’Aggée, les bâtisseurs du temple ne devaient-ils pas se soucier du coût des travaux?
19 Personne ne peut enrichir Dieu le Créateur en apportant des objets de valeur à un bâtiment voué à la pratique d’une religion. Donner au Créateur ce qui lui appartient déjà ne l’enrichit pas; cela ne fait qu’enrichir les prêtres des différentes religions. Il s’ensuit que pour remplir la maison de Jéhovah de gloire, il faut autre chose que des biens matériels. En effet, la prophétie d’Aggée déclare: “‘L’argent est à moi, et l’or est à moi’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées.” (Aggée 2:8). À l’époque d’Aggée, en 520 avant notre ère, les bâtisseurs du temple de Jérusalem devaient-ils se soucier du coût des travaux? Avec un Dieu si riche? Sûrement pas!
20. Comment le Créateur pourvoirait-il à l’argent nécessaire, et pourquoi les bâtisseurs ne devaient-ils pas se décourager?
20 À cette époque-là, le Créateur, Jéhovah des armées, était donc le Propriétaire de tous les matériaux dont les bâtisseurs avaient besoin. Ils pouvaient compter sur lui pour fournir tous les fonds nécessaires pour commencer et mener à terme la reconstruction du temple voué à son culte. En outre, par son esprit, Dieu pouvait inciter ceux qui possédaient des richesses matérielles à faire des dons en vue de la réalisation de cette entreprise. Puisque Dieu avait promis de remplir de gloire sa nouvelle maison de culte, les constructeurs pouvaient commencer les travaux en toute confiance. Ce temple serait achevé et des adorateurs s’y assembleraient. Les bâtisseurs ne devaient donc pas se démoraliser, malgré l’aspect peu encourageant de la situation. Jéhovah ne les engagerait pas à entreprendre quelque chose qu’ils seraient obligés de laisser inachevé. Ils avaient derrière eux la Personne la plus riche de l’univers des vivants!
21. Cela nous rappelle quelle déclaration publiée dans La Tour de Garde de Sion?
21 Cela nous rappelle une déclaration publiée dans le deuxième numéro de La Tour de Garde (août 1879, page 2), sous le titre “Désirez-vous lire ‘La Tour de Garde de Sion’?” Elle disait:
N’interprétez pas ces remarques comme une demande d’argent. Non! “La Tour de Garde de Sion” a, nous le croyons, JÉHOVAH comme soutien, et tant qu’il en sera ainsi, elle ne demandera ni ne sollicitera jamais l’appui des hommes. Quand Celui qui dit: “Tout l’or et tout l’argent des montagnes sont à moi” ne daignera plus pourvoir aux fonds nécessaires, nous comprendrons que le moment est venu d’en suspendre la parution.
À l’époque où cette déclaration fut publiée, ce périodique avait un tirage de 6 000 exemplaires.
22. Pourquoi les bâtisseurs du temple avaient-ils besoin d’une foi extraordinaire, et quel point de vue devaient-ils adopter?
22 En entreprenant de rebâtir le temple de Jéhovah à Jérusalem, le gouverneur Zorobabel, le grand prêtre Josué, fils de Jéhozadac, et les autres Israélites avaient besoin d’une foi extraordinaire en Dieu, d’autant plus que la reconstruction de la maison du culte de Jéhovah était toujours officiellement interdite par les autorités de l’Empire perse. Par ailleurs, les bâtisseurs devaient vaincre leur découragement, car les débuts des travaux pouvaient sembler “comme rien” en comparaison du premier temple glorieux bâti par le roi Salomon. Pour s’encourager à persévérer, ils devaient adopter le point de vue de Jéhovah. Par son prophète Aggée, Jéhovah révéla ses pensées à ce sujet, en disant: “‘La gloire de cette dernière maison deviendra plus grande que celle de l’ancienne’, a dit Jéhovah des armées. ‘Et dans ce lieu je donnerai la paix’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées.” — Aggée 2:9.
23. Pour comprendre cette prophétie, que faut-il se rappeler à propos du vrai temple de Jéhovah?
23 Pour comprendre ces paroles prophétiques, il convient de se rappeler que le temple spirituel de Jéhovah comporte comme Saint des Saints la demeure de Jéhovah Dieu dans les cieux invisibles, et que ce temple spirituel ne fut pas détruit par les armées babyloniennes en 607 avant notre ère, lors de la désolation complète de Jérusalem. Seule la représentation typique et terrestre de ce temple fut détruite. Le vrai temple spirituel de Jéhovah n’était pas encore venu à l’existence, et une fois créé, il n’aurait pas besoin d’être rebâti. Ce temple spirituel, qui ne fut édifié que plus tard, existe toujours aujourd’hui, si bien que l’accomplissement final et complet de cette prophétie de Jéhovah s’applique à ce temple unique du seul vrai Dieu vivant.
24. Du temps d’Aggée, quelle était la “dernière maison” et quelle était l’“ancienne”, et comment la gloire de la “dernière” dépassa-t-elle celle de l’“ancienne”?
24 À l’époque d’Aggée, il y a plus de 2 490 ans, un nouveau temple — le deuxième — devait être bâti à Jérusalem. Il serait la “dernière maison”, tandis que le temple de Salomon, alors détruit, était “l’ancienne”. Ces deux maisons étaient “les représentations typiques des choses qui sont dans les cieux”. (Hébreux 9:23.) D’après la promesse de Jéhovah (Aggée 2:9), la gloire du temple construit à Jérusalem sous la surveillance du gouverneur Zorobabel et du grand prêtre Josué devait être plus grande que celle du temple du roi Salomon. Comment cette promesse se réalisa-t-elle? D’abord, le second temple fut utilisé plus longtemps que le premier, c’est-à-dire de 515 avant notre ère à 70 de notre ère, soit pendant 584 années, contre 420 années pour le temple de Salomon. Ainsi, la “dernière maison” exista jusqu’à l’époque du Messie, qui lui-même y enseigna. D’autre part, en l’an 17 avant notre ère, Hérode le Grand, roi de la province romaine de Judée, entreprit la réfection du temple de Zorobabel. Il y consacra des sommes importantes, pour en faire un édifice magnifique qui pût rivaliser avec le temple de Salomon. Mais ce qui comptait davantage aux yeux de Dieu, c’était que sa maison soit appréciée par ses adorateurs.
25. En ce qui concerne les adorateurs, comment la gloire de la “dernière maison” fut-elle plus grande que celle de l’“ancienne”?
25 Par conséquent, un très grand nombre d’adorateurs affluèrent à la maison du culte de Jéhovah rebâtie à Jérusalem, sans doute plus qu’au temple de Salomon, et en tout cas pendant une période plus longue. D’autre part, étant donné que le temple fut reconstruit plus de quatre-vingt-dix années après la dispersion des Juifs dans de nombreux endroits de la terre comme exilés et fugitifs, les adorateurs venaient d’un plus grand nombre de pays qu’à l’époque du premier temple. Le jour de la Pentecôte de l’an 33, il y avait réunis au temple d’Hérode à Jérusalem des Juifs et des prosélytes venus de Parthie, de Médie, d’Élam, de Mésopotamie, de Cappadoce, du Pont, de la province d’Asie, de Phrygie, de Pamphylie, d’Égypte, de Libye, qui est du côté de Cyrène, de Rome, de Crète, d’Arabie et de Judée (Actes 2:1-11). Voilà comment, dans l’accomplissement typique de la prophétie, la “dernière maison” eut un rayonnement religieux plus étendu et par conséquent une plus grande gloire que “l’ancienne”.
26. Comment le temple spirituel de Jéhovah fut-il glorifié par les représentations typiques sur la terre?
26 Mais comment cette prophétie de Jéhovah s’accomplit-elle par rapport au temple spirituel, unique, indestructible et qui n’aura jamais besoin d’être rebâti ni remplacé? Elle le fut de la manière suivante: Pendant toute la durée des temples édifiés par Salomon, Zorobabel et Hérode, ces représentations typiques à Jérusalem attiraient l’attention sur le vrai temple spirituel de Jéhovah. Même le temple que le prophète Ézéchiel vit miraculeusement dans une vision en l’an 593 avant notre ère attirait typiquement l’attention sur le temple spirituel de Jéhovah (Ézéchiel 40:1 à 47:2). Ces temples terrestres, bien qu’impressionnants, ne permettaient pas aux adorateurs de discerner pleinement la gloire indescriptible du vrai temple spirituel de Jéhovah. Ces représentations typiques des réalités à venir continuèrent jusqu’à ce que Jésus, le Fils de Dieu, fût baptisé dans l’eau et oint de l’esprit de Jéhovah en l’an 29, devenant ainsi le Christ ou Messie promis. — Matthieu 3:13-17; Jean 1:29-34.
27. Comment le vrai temple de Jéhovah a-t-il commencé à devenir une réalité en l’an 29 de notre ère?
27 À partir de cet événement, le temple spirituel de Jéhovah n’était pas simplement représenté typiquement à Jérusalem. Il devint une réalité lorsque Jésus fut oint de l’esprit de Dieu pour être “grand prêtre à la manière de Melchisédek”. (Hébreux 6:20; Psaume 110:4.) Jésus Christ fut établi dans la condition spirituelle figurée par la première chambre ou Saint du temple, où se trouvaient le porte-lampes d’or, la table des pains de présentation et l’autel de l’encens recouvert d’or. Il avait accédé également à la condition figurée par la cour des prêtres, où il y avait l’autel de cuivre, et il s’était approché de l’autel symbolique de Dieu, pour y présenter son corps humain parfait comme sacrifice propitiatoire pour le “péché du monde”. Ainsi, le jour des Propitiations antitypique célébré en relation avec le vrai temple spirituel de Jéhovah avait commencé (Hébreux 8:1 à 10:10). Ce “jour” continua pendant trois ans et demi, jusqu’en l’an 33.
LE TEMPLE CÉLESTE EST RENDU GLORIEUX
28. Quand, comment et pourquoi Jésus Christ franchit-il la barrière figurée par le rideau intérieur du temple?
28 Le 14 Nisan de l’an 33, Jésus Christ acheva en tant que Grand Prêtre spirituel son sacrifice sur la terre, et son corps de chair fut enseveli. Le troisième jour, c’est-à-dire le 16 Nisan de l’an 33, il fut ressuscité d’entre les morts comme esprit, et franchit la barrière (sa chair) figurée par le rideau du temple qui séparait le Saint du Très-Saint. Ainsi, il put entrer dans le Très-Saint véritable, la présence de Jéhovah dans le ciel même, pour présenter à Dieu la valeur de son sacrifice humain et faire la propitiation pour les hommes en tant que Grand Prêtre. — Hébreux 9:23-28; 6:19, 20; 10:19, 20.
29. Pourquoi le vrai temple de Jéhovah fut-il revêtu d’une gloire particulière lorsque Jésus Christ apparut dans la présence de Dieu?
29 Quand Jésus Christ entra dans le véritable Très-Saint de Dieu, le vrai temple spirituel de Jéhovah fut revêtu d’une gloire comme il n’en avait jamais connu jusque-là. Voilà que le Grand Prêtre éternel se tenait dans la très sainte présence de Dieu, relevé “dans la gloire”, immortel, investi de “la puissance d’une vie indestructible”! — I Corinthiens 15:42-57; Hébreux 7:15-24.
30. Quand d’autres personnes accédèrent-elles à la condition figurée par le Saint du temple, et combien de chrétiens franchiront la barrière symbolisée par le rideau intérieur?
30 Le 6 Sivan de l’an 33, le jour de la Pentecôte, Jésus Christ glorifié, en tant qu’instrument de Jéhovah Dieu, répandit l’esprit saint sur ses fidèles disciples (Actes 2:1-38). Ils devinrent ainsi des enfants de Dieu engendrés de l’esprit, et ils furent oints pour devenir des sous-prêtres spirituels du Grand Prêtre Jésus Christ (Jean 3:3, 5; II Corinthiens 1:21; I Jean 2:20-27; 3:1, 2; I Pierre 2:9). En accord avec cela, ils furent établis dans la condition spirituelle de prêtres figurée par le Saint du temple de Jérusalem, pour bénéficier de la lumière du porte-lampes d’or antitypique et de la table des pains de présentation, et pour offrir des prières comme sur l’autel de l’encens recouvert d’or (Hébreux 9:1, 2; Luc 1:8-12, 21, 22). La congrégation des Israélites spirituels comptera finalement 144 000 sous-prêtres spirituels, et lors de leur résurrection d’entre les morts, ils seront relevés “dans la gloire” avec un corps spirituel et revêtus de l’immortalité, après l’établissement du Royaume du Christ. — Romains 6:5; II Corinthiens 5:1-5.
31. Comment cela ajoutera-t-il à la gloire du temple spirituel de Jéhovah?
31 En participant ainsi à la “première résurrection”, ces chrétiens seront introduits dans le Très-Saint céleste; “ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans”. (Révélation 7:4-8; 14:1, 3; 20:4-6.) En accordant à ces fidèles Israélites spirituels une entrée glorieuse dans le Très-Saint de sa présence, Jéhovah revêtira son temple spirituel d’une gloire qu’il n’avait pas à l’époque où le temple matériel de Zorobabel, rénové par Hérode, existait encore comme type sur la terre.
32. À quoi servaient les cours extérieures des temples typiques à Jérusalem, et jusqu’à quand?
32 À l’époque où ces temples typiques existaient à Jérusalem, les cours à l’extérieur de celle des prêtres étaient remplies d’adorateurs venus de près et de loin (Psaume 84:1, 2, 10; Luc 1:21). Mais depuis l’an 70 de notre ère, les adorateurs n’affluent plus vers les cours de la maison du culte de Jéhovah à Jérusalem, car le temple typique voué au culte divin a disparu pour toujours (Jean 4:20-24; Actes 21:26-28; Matthieu 24:1, 2; Luc 21:5-7, 20-24). La gloire des temples typiques faits par des mains humaines s’est éteinte à jamais, car nous ne vivons plus au temps des ombres des bonnes choses à venir. Nous vivons à l’époque des réalités glorieuses qui demeurent (Colossiens 2:16, 17; Hébreux 10:1-4, 10). Mais qu’en est-il des cours du vrai temple?
33. À propos du temple spirituel de Jéhovah, quelle question convient-il de poser au sujet des “choses désirables de toutes les nations”?
33 À propos de son vrai temple spirituel, Jéhovah des armées annonça par la bouche de son prophète Aggée que les “choses désirables de toutes les nations” entreraient dans sa maison de culte à l’époque où les cieux, la terre, la mer et le sol ferme seraient ébranlés. Or, nous nous approchons du point culminant, spectaculaire, de ce temps d’ébranlement universel. Aussi convient-il de poser la question suivante: Ces choses désirables sont-elles effectivement venues d’entre toutes les nations, avant que celles-ci ne soient détruites? Oui!
34. Comment les cours du temple spirituel de Jéhovah ont-elles été remplies de gloire comme jamais auparavant?
34 Des centaines de milliers de ces “choses désirables” sont ‘entrées’ en devenant des disciples de Jésus Christ voués et baptisés. Ce sont les “autres brebis” que le Christ a amenées pour qu’elles deviennent “un seul troupeau”, avec le reste de ses sous-prêtres spirituels, dans les cours du temple de Jéhovah (Jean 10:16; Révélation 7:9, 10). Cette “grande foule” sans nombre mais disciplinée sert Jéhovah par un service sacré dans les cours de son temple et attribue son salut à “Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau”. La présence de cette “grande foule” glorifie le Souverain Seigneur Jéhovah. Ses membres remplissent de gloire comme jamais auparavant non les églises et les cathédrales de la chrétienté, ni les synagogues du judaïsme, mais les cours du vrai temple spirituel de Jéhovah. En vérité, nous assistons déjà à l’accomplissement de cette prophétie: “La dernière gloire de cette maison sera plus grande que la première.” (Aggée 2:9, Da). “La gloire à venir de ce Temple dépassera l’ancienne, dit Yahvé Sabaot.” (Jé). “Grande sera la gloire de cette Maison, de la seconde plus que de la première.” — Dh.
EN PAIX PARMI LES NATIONS ÉBRANLÉES
35, 36. a) Par quelles paroles réconfortantes Jéhovah termina-t-il la deuxième prophétie donnée à Aggée? b) Le temple de Jérusalem eut-il une fin paisible, mais parmi qui la paix règne-t-elle aujourd’hui sur la terre?
35 Jéhovah termina la deuxième prophétie donnée à Aggée par ces paroles réconfortantes: “‘Et dans ce lieu je donnerai la paix’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées.” — Aggée 2:9.
36 En l’an 70, Jérusalem et le temple bâti par Zorobabel et rénové par le roi Hérode ne connurent pas la paix, mais une tribulation atroce aboutissant à leur destruction (Matthieu 24:1-22). En revanche, le vrai temple spirituel de Jéhovah est un lieu de paix durable. À propos de la bonne façon dont les vrais chrétiens doivent tenir leurs réunions dans cette maison spirituelle vouée au culte, nous lisons: “Dieu est un Dieu, non pas de désordre, mais de paix. (...) Que tout se fasse décemment et avec ordre.” (I Corinthiens 14:33, 40). Cette règle de conduite est observée aux réunions des témoins chrétiens de Jéhovah, si bien que l’esprit de paix règne parmi eux. — Galates 5:22, 23.
37. Bien que les nations soient ébranlées, comment Jéhovah donne-t-il la paix aux membres du reste et de la “grande foule” dans les cours de sa maison?
37 Tandis que Jéhovah des armées ébranle les cieux, la terre, la mer et le sol ferme symboliques, il donne la paix aux cours terrestres de son temple spirituel. Le reste oint de ses sous-prêtres spirituels s’occupe exclusivement de ses devoirs dans sa maison de culte, en se gardant bien d’être impliqué dans les controverses et les conflits du présent monde. La “grande foule” des “autres brebis” qui a afflué “à la montagne de Jéhovah, à la maison du Dieu de Jacob”, a accompli figurément la prophétie d’Ésaïe 2:2-4. Ses membres ont forgé leurs épées en socs de charrue et leurs lances en cisailles à émonder. Ils n’apprennent plus la guerre charnelle. Lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, à Har-Maguédon, ils ne lèveront pas la main avec violence contre les ennemis de Dieu. Ils laisseront à Dieu le soin de mener sa guerre, confiants en sa victoire glorieuse (Révélation 16:14-16; II Chroniques 20:15). En agissant ainsi, ils manifestent l’esprit de Dieu et “la sagesse d’en haut”. — Jacques 3:17.
38. Quelle perspective semblable à celle qu’Aggée proposa aux bâtisseurs du temple découragés les membres du reste voient-ils se réaliser de nos jours, et quelle exhortation leur est adressée?
38 Les témoins chrétiens de Jéhovah réunis dans sa maison de culte spirituelle jouissent vraiment d’une paix merveilleuse. Ils se réjouissent en voyant les “choses désirables de toutes les nations” continuer à venir, remplissant de gloire le temple spirituel de Jéhovah. Aggée, prophète de Jéhovah, offrit jadis une telle perspective extraordinaire aux bâtisseurs découragés du nouveau temple de Jérusalem, pour réconforter leurs cœurs et leurs esprits. À présent que toutes les nations sont ébranlées, nous observons l’accomplissement merveilleux de la prophétie d’Aggée, et cela devrait inciter le reste oint des Israélites spirituels à persévérer dans le service sacré par lequel ils servent Jéhovah Dieu dans sa maison de culte spirituelle. L’exhortation inspirée suivante s’adresse aux membres du reste, pour qu’ils ne perdent pas la faveur imméritée de Jéhovah, comme le fit l’ingrat Ésaü: “Aussi, puisque nous devons recevoir un royaume qui ne peut être ébranlé, continuons d’avoir de la faveur imméritée, faveur par laquelle nous pouvons servir Dieu par un service sacré et d’une manière qui lui soit agréable, avec crainte pieuse et effroi. Car notre Dieu est aussi un feu consumant.” — Hébreux 12:16, 17, 28, 29.
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