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L’art de parler de la Bible en publicLa Tour de Garde 1962 | 15 mai
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biblique. Apollos “ était fervent d’esprit ”, plein d’enthousiasme. Il parlait “ avec une grande force ”, il était donc fort bien dépeint comme un “ homme éloquent ”. En réalité, tous les chrétiens devraient être “ fervents d’esprit ”, l’orateur public en particulier. — Actes 18:24, 25, 28, Da ; Rom. 12:11.
Rappelez-vous comme nous étions animés lors de la dernière assemblée de district ou de l’une des grandes assemblées internationales. Pourquoi nous plaît-il d’avoir enregistré sur disques les discours qui y furent prononcés et aimons-nous les entendre de temps à autre ? Non seulement pour ce qu’ils disaient et à cause de celui qui parlait, mais à cause de la flamme, de l’enthousiasme, de l’éloquence qui s’en dégageaient. Ce que les orateurs avaient clairement inculqué dans leur esprit, ils l’exprimaient du fond de leur cœur rempli d’amour et d’appréciation. Ils pensaient comme Élihu et nous devrions éprouver les mêmes sentiments : “ Je montrerai moi aussi mon savoir. Car je suis plein de mots (...) Parler me soulagera, j’ouvrirai les lèvres et je répondrai. ” — Job 32:17-20, Jé.
Si quelqu’un a sujet de parler du fond du cœur, de parler avec sérieux, conviction, confiance, chaleur, émotion et enthousiasme, c’est assurément l’orateur biblique chrétien, qui parle par amour pour Dieu et pour son prochain et qui a un message si important et si urgent à communiquer dans ces mauvais jours. Si une œuvre mérite d’être faite “ avec sincérité de cœur ” et “ de toute son âme comme pour Jéhovah ”, c’est le discours public sur la Bible. — Col. 3:22, 23, NW.
Il n’y a aucun doute à ce sujet : la conférence publique implique de nombreux facteurs, et Jésus-Christ établit le parfait exemple sous tous les rapports. L’orateur doit retenir l’intérêt de l’étranger comme celui de son compagnon chrétien. Il doit faire des déclarations exactes et donner à la Bible la première place. Il lui faut subordonner les aspects négatifs aux aspects positifs, tout en veillant à ne pas surcharger de matières son discours. Il doit avoir recours, fréquemment mais judicieusement, aux illustrations et, par-dessus tout, parler d’un cœur rempli d’amour pour Jéhovah, pour ses auditeurs et pour son sujet. Ce faisant, il honorera certainement le nom de Jéhovah et édifiera ses auditeurs tout en s’édifiant lui-même. En reconnaissant le modèle élevé que Jésus posa devant lui, il ne cessera de se montrer humble et modeste.
Comme des pommes d’or sur des ciselures d’argent, ainsi est une parole dite à propos. — Prov. 25:11.
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Comptes rendus extraits de l’Annuaire 1962 des Témoins de JéhovahLa Tour de Garde 1962 | 15 mai
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Comptes rendus extraits de l’Annuaire 1962 des Témoins de Jéhovah
HAÏTI Nombre d’habitants : 3 348 000
Maximum de procl. : 895 Rapport : 1 pour 3 781
À Haïti, les surveillants qui sont passés par l’École du ministère du Royaume se sentent maintenant beaucoup plus proches de Jéhovah, disent-ils, et ont une meilleure appréciation de la façon dont Jéhovah dirige son organisation visible par son saint esprit. Comme les autres surveillants du monde entier, ils prennent garde au sage conseil de la Parole de Dieu où il est dit : “ Fils, écoutez l’instruction (...) et soyez attentifs pour connaître l’intelligence (la compréhension, NW). ” (Prov. 4:1, Da). Non seulement les surveillants prennent plaisir à acquérir la connaissance et l’instruction mais tous les membres voués du peuple de Dieu veulent être renseignés ; certaines des expériences que nous relate le serviteur de filiale nous montrent qu’il en est bien ainsi.
L’une des remarquables bénédictions de l’année fut la visite de frère Henschel au cours de laquelle l’Assemblée de district de ceux qui recherchent la paix se tint à Port-au-Prince. Les frères apprécièrent vivement les sages conseils et l’encouragement qu’il leur donna à tous. À la fin de l’assemblée, frère Henschel fit vibrer le cœur de tous les assistants quand il annonça que, deux mois plus tard exactement, l’École du ministère du Royaume s’ouvrirait à Haïti. Nos cœurs se réjouirent d’apprendre que les surveillants de notre pays recevraient la même formation supérieure que les frères des autres parties du monde.
Ce fut ainsi qu’au cours de l’année de service deux classes de vingt étudiants chacune suivirent le cours. En l’espace d’un mois après sa sortie de l’école, un surveillant commença six nouvelles études et une personne intéressée travailla dans le champ ce mois-là. Un autre surveillant, alors qu’il assistait à l’école, reçut un mot l’informant qu’un voleur avait pénétré par effraction dans sa maison et lui avait dérobé la plus grande partie de ses biens. Une semaine plus tard, il reçut un autre mot lui annonçant que le voleur était revenu et avait emporté ce qu’il avait laissé lors de son premier passage. De plus, on lui avait volé sa vache. Nous nous demandions si le frère allait abandonner le cours pour rentrer chez lui, mais : “ Tous mes biens ”, dit-il, “ et toutes les vaches du monde ne valent pas l’enseignement que je reçois à l’École du ministère du Royaume. ”
Une autre bénédiction qui nous fut accordée au cours de l’année fut le don par nos frères américains de plus de 2 tonnes de vêtements. Nous sommes profondément reconnaissants de cette expression de bonté de la part de nos frères des États-Unis.
Un exemple de fidélité face à l’opposition fut donné par une femme de bonne volonté qui comprit son devoir de participer au ministère. Son mari essaya tout d’abord de la décourager en la rabaissant puis il la combattit ouvertement, lui interdisant d’aller dans le champ. C’était une femme fidèle sous tous rapports ; mais elle savait qu’elle devait rendre à Dieu les choses qui appartiennent à Dieu. Bien qu’elle possédât un commerce dans une autre ville, elle assista à une assemblée de circonscription. Le premier jour, elle reçut un mot de son mari lui disant que, si elle assistait à l’assemblée, elle recevrait une sévère correction à son retour. Elle dit au frère qui conduisait l’étude chez elle : “ Il y a longtemps que je souffre pour la vérité. Jusqu’à présent Jéhovah m’a donné la force de tout supporter avec patience. Je sais qu’il est avec moi. Demain, je serai baptisée. ” Elle le fut en effet. Quand elle rentra chez elle, son mari, au lieu de la battre, l’embrassa et l’interrogea sur l’assemblée. Maintenant il étudie la vérité, et sa femme est l’un des proclamateurs les plus zélés, les plus heureux de l’assemblée.
L’œuvre de prédication accomplie par les enfants dans la société du monde nouveau est souvent plus efficace que celle des adultes. Dans une ville où, d’ordinaire, les conférences publiques n’étaient que médiocrement suivies, un soir, tous furent surpris de voir la salle comble. Que s’était-il passé ? Presque tous les étrangers qui étaient présents étaient venus sur l’invitation d’une fillette de huit ans ; celle-ci avait rendu systématiquement visite à tous ses voisins pour les inviter à la conférence.
Ce rapport serait incomplet si nous ne parlions pas des Salles du Royaume qui s’élèvent partout dans la capitale. L’une d’elles est déjà terminée, une autre le sera bientôt, deux autres sont en voie de construction. Ce sont les premières Salles du Royaume que les témoins de Jéhovah construisent à Port-au-Prince et qui leur appartiennent en propre.
RÉPUBLIQUE DU CONGO Nombre d’habitants : 12 950 987
Maximum de procl. : 1 657 Proportion : 1 pour 7 816
Au cours de la dernière année de service, l’œuvre a progressé au Congo. Bien que la situation politique ne soit pas encore stabilisée, les frères ont déployé un zèle merveilleux dans la prédication de “ cette bonne nouvelle du royaume ” comme la seule espérance pour le peuple congolais.
L’événement majeur de l’année fut l’arrivée à Léopoldville d’une famille de missionnaires en provenance de la Belgique, afin de diriger l’œuvre. Pour la première fois, des missionnaires avaient l’autorisation de pénétrer dans le pays, après plus de dix ans d’interdiction de l’œuvre et de trente-trois ans pendant lesquels les missionnaires ne furent pas acceptés. Aujourd’hui, un dépôt de publications a été établi à Léopoldville.
Il fut possible de projeter le film de la Société : “ Le bonheur de la société du Monde Nouveau ”. L’une des projections eut lieu chez le premier maire de Léopoldville. Le maire et quelques-uns de ses amis y assistèrent ; le film leur plut beaucoup. Et le représentant de la ville fit la remarque suivante : “ Voilà une chose à encourager le plus possible ”, et il donna son approbation à la projection du film dans les différentes Salles du Royaume. 1 294 personnes assistèrent aux quatre premières projections.
Plusieurs frères ont demandé à entrer dans le service de pionnier, et l’œuvre s’est étendue jusque dans les lieux isolés de la province de l’Équateur. Dans un petit village de cette province, une poignée de proclamateurs ont commencé de prêcher. Dans le premier foyer visité par l’un d’eux, dix-huit personnes écoutèrent le message. À la deuxième maison, il y en avait cinquante ! Il fut impossible d’aller plus loin, car tous les habitants venaient écouter. Dans un autre village, un frère organisa une réunion publique à laquelle 127 personnes assistèrent. C’est là l’indice que de nombreux habitants du Congo aiment entendre le pur message de la Parole de Dieu.
L’enthousiasme des frères aide aussi certaines personnes à prendre position. On rapporte que, lorsqu’une des unités de Léopoldville construisit sa propre Salle du Royaume, tous les frères furent heureux de participer à la tâche. Un étranger, qui observait les travaux, fut si vivement frappé par la joie et la bonté manifestées par les frères, qu’il se joignit aux travailleurs. Quand on s’aperçut que ce n’était pas un frère, un témoin lui rendit témoignage et des dispositions furent prises pour qu’une étude soit conduite chez lui.
LIECHTENSTEIN Nombre d’habitants : 14 757
Maximum de procl. : 6 Rapport : 1 pour 2 460
Liechtenstein est un petit pays situé aux confins de la Suisse et de l’Autriche. C’est un pays très catholique, fait qui influe naturellement sur la liberté du culte, laquelle, pour ce qui concerne les témoins de Jéhovah, est très restreinte. Néanmoins, le message du royaume parvient aux habitants, et la persévérance dans l’instruction mène au succès. Une dame du Liechtenstein, qui étudiait depuis quelque temps, se décida à assister à l’assemblée de Hambourg ; elle y fut baptisée. Cette sœur doit lutter contre une opposition violente de la part de son mari et de tout le village, mais elle supporte cette hostilité avec courage. Plusieurs études de la Bible se poursuivent avec des habitants du Liechtenstein, et la semence de la vérité portera sûrement du fruit en temps voulu.
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La pensée profonde qui se cache derrière un proverbeLa Tour de Garde 1962 | 15 mai
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La pensée profonde qui se cache derrière un proverbe
ON DIT d’un proverbe que c’est “ beaucoup de sagesse renfermée dans le moins de mots possible ”. Le mot hébreu pour proverbes, Mshalim, signifie comparaison. Il a un sens plus étendu que le mot français, par lequel nous entendons une courte sentence exprimant en peu de mots une vérité bien connue ou évidente.
Un proverbe peut être comparé à un grain de blé, lequel, bien que petit en lui-même, a le pouvoir de se développer et de se multiplier à tel point qu’il est à même de fournir de la nourriture à des millions de créatures. Un proverbe ressemble encore à un diamant précieux qui, bien que tout petit, peut constituer une fortune. Même un enfant n’ayant que peu de force peut dissimuler et porter sur lui un diamant. Mais si la valeur du diamant était évaluée en fer ou en quelque autre métal plus vil, il faudrait les forces conjuguées de plusieurs personnes pour le transporter d’un lieu dans un autre. Il en est ainsi des proverbes qui sont riches en sagesse mentale et morale. Ils sont assez petits pour être emportés avec soi et retenus par la plus faible des mémoires ; toutefois, leur valeur instructive est inestimable.
Dans les temps anciens, à l’époque où les livres étaient rares, il était naturel que les observations sur la vie et les mœurs soient condensées dans le moins de mots possible et confiées à la mémoire. Les gens se rappelaient ces dictons et les citaient de temps à autre comme sauvegardes. Le but même du livre biblique des Proverbes est énoncé en ces termes : “ Pour connaître la sagesse et l’instruction, pour comprendre les paroles de l’intelligence ; pour recevoir des leçons de bon sens, de justice, d’équité et de droiture, pour donner aux simples du discernement, au jeune homme de la connaissance et de la réflexion. ” — Prov. 1:1-3.
De nombreux proverbes naquirent d’une accumulation d’expériences et d’observations faites non pas par un seul homme sage mais par plusieurs. C’est pourquoi l’épigramme de Lord Russell décrit un proverbe comme “ la sagesse de beaucoup et l’esprit d’un seul ”. Certains proverbes doivent leur origine à des situations communes de la vie quotidienne au cours des siècles dont la connaissance est nécessaire pour faire clairement comprendre l’origine du dicton et la façon de l’entendre et de l’appliquer. Pour vous rendre bien compte de la valeur fondamentale, pratique, de la sagesse contenue dans les Proverbes, notez quelques-uns d’entre eux ainsi que les leçons qui s’en dégagent.
PROVERBE 17:19, AC
“ Celui qui aime les querelles aime le péché ; celui qui élève sa porte aime (cherche) sa ruine. ”
Dans différentes régions de la Palestine, les Juifs étaient obligés d’avoir pour leurs cours et leurs maisons des portes très basses, n’ayant pas plus de quatre-vingt-dix centimètres de haut, pour empêcher les hommes à cheval de pénétrer à l’intérieur des cours et des maisons et d’y endommager leurs biens. Celui qui haussait son portail ou sa porte d’entrée provoquait le désastre. Le proverbe pouvait aussi se rapporter à la bouche comme à une entrée qui est grande ouverte lorsqu’on se vante ou que l’on parle avec arrogance. De telles paroles ont tendance à allumer et à alimenter des querelles, lesquelles mènent à la ruine.
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