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L’écriture avant le délugeLa Tour de Garde 1952 | 15 janvier
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aussi, mais plus tard qu’à Ghassoul.8h Évidemment, cette plaine ne pouvait être habitée, étant encore sous l’eau lorsque Tubal-Caïn travaillait les métaux. On trouve en effet des objets de cuivre dans les pays montagneux situés au nord, et cela, avant l’apparition de vestiges d’occupation humaine dans la plaine de Schinéar.9i Les premiers habitants qui s’établirent au pays de Schinéar furent des montagnards venus de l’est.9j Ils commencèrent à s’y rendre à l’époque où furent rédigées les inscriptions de Ghassoul. S’ils savaient écrire, ils le firent certainement sur des matériaux périssables, car on n’a trouvé aucune de leurs inscriptions. Puis d’autres montagnards venant du centre, où est située maintenant la Turquie, descendirent dans la plaine de Schinéar et s’installèrent à Érec et dans d’autres villes.10k Peu après, leur écriture apparut sur des tablettes d’argile : ce fut la première écriture au pays de Schinéar. On a retrouvé de nombreuses tablettes appartenant à cette période la plus reculée de l’écriture antédiluvienne au pays de Schinéar, à savoir : 570 à Érec, une à Kisch (un peu plus à l’est de l’endroit où fut bâtie plus tard la tour de Babel), une à Oumma, et une à un autre endroit de la plaine de Schinéar.11l Cette période est connue sous le nom de période d’Ourouk (Érec).12a Dans la période suivante, connue sous le nom de période de Djemdèt Nasr, des montagnards venus de l’est descendirent dans le pays de Schinéar.13b C’est dans cette période, probablement lorsqu’elle touchait à sa fin, que vint le déluge. Provenant du début de la période de Djemdèt Nasr, on a trouvé à Érec 34 tablettes avec inscriptions et quelques-unes en d’autres endroits de la plaine de Schinéar.11c À Djemdèt Nasr même, situé dans la plaine de Schinéar, à 30 km environ au nord-est de Kisch, on a découvert 194 tablettes écrites provenant de la dernière moitié de cette période.14d Comme nous le montrerons plus loin, la forme même de l’écriture indique qu’elle ne débuta pas au pays de Schinéar mais y fut apportée par des montagnards. Pourquoi donc les inscriptions n’apparaissent-elles pas dès que les montagnards s’établirent au pays de Schinéar ? Probablement parce qu’alors ils écrivirent sur des matériaux périssables qui n’ont pas été conservés jusqu’à nous, et ce fut plus tard seulement qu’ils commencèrent à employer l’argile comme support de l’écriture.15e
À QUOI RESSEMBLAIT L’ÉCRITURE ANTÉDILUVIENNE
Au pays de Schinéar, l’écriture sur les tablettes antédiluviennes se compose de nombres suivis de représentations d’objets. Les tablettes sont donc économiques plutôt qu’historiques.16f Si un document historique fut rédigé avant le déluge, il dut l’être sur un matériau périssable.
Dans les textes les plus anciens découverts au pays de Schinéar, certains signes sont pictographiques, c’est-à-dire représentatifs des objets qu’ils sont sensés désigner, mais beaucoup sont également employés comme des idéogrammes, c’est-à-dire qu’on se sert des signes pour représenter les idées fondamentales associées aux choses qu’ils représentent en dessin ; par exemple, un signe composé de trois, quatre ou cinq lignes qui se coupent [Graphisme — Signes de Schinéar] était évidemment pictographique et représentait une étoile, mais il servait aussi d’idéogramme pour représenter les mots ciel, firmament ou dieu. Cependant, certains signes apparaissant dans ces inscriptions ne ressemblent à aucun objet connu, et peuvent représenter des mots ayant des significations abstraites.17g Ressemblaient-ils dans leur forme originale à quelque objet, ou bien n’ont-ils jamais été utilisés comme des signes pictographiques ? Environ 900 signes différents ont été trouvés sur les 570 plus anciennes tablettes d’Érec. Peut-être est-ce là moins de la moitié des signes qui avaient cours. Les 194 tablettes provenant de Djemdèt Nasr portent environ 400 signes différents. Sur les 900 signes les plus anciens d’Érec, 31 signifient “ brebis ”, peut-être pour distinguer leur espèce ou leur qualité. Sur les 34 tablettes provenant d’Érec et appartenant au début de l’époque de Djemdèt Nasr, trois signes seulement ont le sens de “ brebis ”. Il se peut qu’au lieu de se servir chaque fois d’un signe entièrement différent pour désigner des brebis de race ou de qualité différentes, cette différenciation de race était indiquée par un autre signe employé avec celui qui désignait la brebis.18h
Dans la dernière partie de la période de Djemdèt Nasr on emploie quelquefois un signe particulier, non pas pour représenter le mot qu’il désigne mais le son de la syllabe ajoutée à un mot pour former le pluriel.19i
Puisqu’un signe pouvait désigner plusieurs mots, le rédacteur lui ajoutait un signe supplémentaire appelé déterminant, indiquant de cette façon la classe générale à laquelle le mot appartenait. Le signe représentant dieu, [Graphisme — Signe de Schinéar], devint un des déterminants et fut ajouté aux noms propres de leurs dieux démons. Un exemple de cette façon de procéder semble se trouver sur une tablette d’Érec appartenant à la période d’Ourouk. Un autre déterminant apparaît sur les tablettes de Djemdèt Nasr20j
Une des preuves que l’écriture de Schinéar n’a pas commencé dans cette plaine, c’est que le symbole du soleil était au début une image du soleil se levant entre deux pics de montagne, [Graphisme — Signe de Schinéar].21k Si l’écriture avait été inventée au pays de Schinéar, sans nul doute aurait-on représenté le soleil se levant sur l’horizon. Une autre preuve, c’est le fait que le signe pour pays ou patrie, qui fut employé dans la plaine de Schinéar, est le dessin de trois pics de montagne, [Graphisme — Signe de Schinéar]. C’est ce qui montre que ces signes ont dû être employés dans les montagnes avant de l’être au pays de Schinéar.22l
Sur les tablettes de la période d’Ourouk on ne chercha pas à disposer le texte sur des lignes ou des colonnes, ou à placer les mots dans un ordre logique. Sans égard au sens, les signes étaient plus ou moins uniformément répartis sur la tablette. Sur les grandes tablettes des traits horizontaux divisaient parfois le texte en deux ou trois parties. Sur les grandes tablettes de Djemdèt Nasr les signes sont souvent divisés en groupes par des traits verticaux, formant des cases ; mais bien que se trouvant dans ces bandes ou colonnes, ces signes sont répartis sans considération de l’ordre logique. Les signes de la bande tracée à main droite de la tablette sont lus les premiers, puis les signes de la colonne suivante, en allant vers la gauche, etc.23a
À Érec, durant la période d’Ourouk, les lignes tracées dans l’argile sont minces. Au commencement de la période de Djemdèt Nasr les signes étaient gravés dans l’argile à l’aide d’un stylet grossier, aussi les lignes sont-elles plus épaisses.24b Les lignes courbes disparurent et furent remplacées par des droites.25c Ce n’est qu’après le déluge que les traits prirent leur aspect en forme de coin, ce qui a qualifié de cunéiforme l’écriture au pays de Schinéar, faite avant ou après le déluge sur de l’argile, de la pierre ou tout autre matériau, etc.26d
COMMENT ET POURQUOI
Les plus anciennes tablettes étaient principalement à angles droits (soit carrées, soit rectangulaires) et mesuraient 4 à 5 centimètres de long sur 2,5 à 3 centimètres de large. Elles étaient généralement en argile, quelquefois en gypse cuit mêlé de sable. Tandis que l’argile était encore humide et malléable (mais pas au point de coller aux doigts de l’écrivain), les signes y étaient tracés à l’aide d’un stylet. Avant le déluge, les tablettes n’étaient pas cuites, mais simplement séchées au soleil.27e
De ce qui précède il apparaît que l’écriture commença à l’époque d’Adam, de nombreux siècles avant le déluge, soit en Éden, soit aux alentours, mais pas dans la plaine de Schinéar, et qu’elle se répandit tout au moins dans le Proche-Orient. L’écriture était pictographique, au moins en partie. L’argile, la pierre ou un matériau périssable quelconque lui servaient de support.
Pourquoi l’écriture débuta-t-elle si tôt dans l’histoire ? Certainement afin que Jéhovah pût faire conserver un récit écrit des événements antérieurs au déluge, lequel servirait de sauvegarde contre les défauts de mémoire des hommes imparfaits, assurant ainsi la transmission exacte et inaltérée des faits d’importance vitale nécessaires aux générations futures du peuple de Dieu.28f
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La sagesse du monde opposée à celle de DieuLa Tour de Garde 1952 | 15 janvier
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La sagesse du monde opposée à celle de Dieu
J’arrivai enfin à New-York d’où je me rendis en autobus et en taxi à Paterson, New Jersey, chez ma nièce et son mari. Je désirais vivement leur rendre un bon témoignage du royaume de Jéhovah. Après dîner, alors que nous étions confortablement assis dans un beau salon, le mari m’en donna l’occasion. Je leur parlai ainsi des trois mondes, des preuves bibliques concernant notre temps, de l’évangile du Royaume qui devait être prêché, du royaume, objet des prières de tous les chrétiens, etc.
Le jour suivant nous visitâmes la nouvelle imprimerie de la Watchtower Society et nous vîmes le nouveau Béthel. Tous les quatre, nous fûmes saisis d’étonnement en regardant fonctionner l’imprimerie. Le mari, ingénieur, se rendit clairement compte du merveilleux organisme que la Société possède ici. Au terme de notre tournée dans ce bâtiment, nous revînmes au bureau d’entrée où notre ingénieur se procura des publications bibliques et souscrivit un abonnement à La Tour de Garde et à Réveillez-vous ! Nous nous rendîmes ensuite au nouveau Béthel qui sert de logement aux employés de la Watchtower. L’équipement moderne de la cuisine et de la buanderie ainsi que les belles peintures murales nous firent grande impression. Je n’ai jamais été si heureux de ma vie de voir moi-même toutes ces choses et de constater l’effet produit sur notre groupe. Je sais que Dieu le bénit en lui accordant ce privilège qu’est la vérité. L’ingénieur est un des célèbres savants qui ont donné au gouvernement des États-Unis l’élément 238, la bombe atomique. Il passe maintenant des nuits blanches en pensant aux souffrances que causa sa découverte. Il a abandonné toutes ces choses, malgré tous les honneurs que lui fit le Congrès ; car il sait à présent qu’il était un serviteur du Diable. Désormais il va étudier la Bible.
Je lui demandai : “ Comprends-tu maintenant pourquoi dans le monde entier ces frères et ces sœurs, tous ministres de l’évangile du Royaume, se tiennent aux coins des rues, offrant les périodiques La Tour de Garde et Réveillez-vous ! ” ? “ Oncle Jean, me répondit-il, en posant ses mains sur mes épaules et en me regardant dans les yeux, plaise à Dieu que moi aussi un jour prochain je sois assez digne pour obtenir le privilège d’être publiquement un serviteur de Dieu. J’ai beaucoup à surmonter, mais je suis convaincu que ces gens sont bénis et véridiques. ” J. J., Colorado.
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