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FêteAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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leur esprit fixé sur la parole de Dieu et à ne pas se laisser absorber par leurs affaires personnelles au point d’oublier les choses spirituelles, qui constituaient l’aspect le plus important de leur vie quotidienne. Les sabbats des fêtes leur rappelaient également qu’ils formaient un peuple pour le nom de Jéhovah. En se rendant à ces rassemblement joyeux et sur le chemin du retour, ils avaient naturellement de bonnes occasions de parler de la bonté de leur Dieu, ainsi que des bénédictions quotidiennes et saisonnières qu’il leur accordait. Les fêtes leur donnaient le temps et la possibilité de méditer, de se fréquenter et de s’entretenir de la loi de Jéhovah. Elles enrichissaient aussi leur connaissance du pays que Dieu leur avait donné, développaient chez eux l’intelligence et l’amour du prochain, tout en favorisant l’unité et le culte pur. Ces fêtes étaient autant d’occasions de réjouissances. L’esprit des participants était rempli des pensées et des voies de Dieu, et tous ceux qui y prenaient part avec sincérité en retiraient de grands bienfaits spirituels. À titre d’exemple, pensons à la bénédiction que connurent les milliers de gens qui assistèrent à la fête de la Pentecôte à Jérusalem en l’an 33. — Actes 2:1-47.
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Fête de la DédicaceAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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FÊTE DE LA DÉDICACE
(héb. ḫanukkâh, inauguration dédicace).
L’observance de cette fête commémore l’indépendance retrouvée par les Juifs assujettis à la domination syro-grecque, ainsi que la nouvelle consécration à Jéhovah du temple de Jérusalem, qui avait été profané par Antiochus IV Épiphane. Cet homme, qui s’était donné le nom de Théos Épiphanês (“Dieu manifeste”), avait érigé un autel par-dessus le grand autel où les holocaustes quotidiens étaient offerts auparavant (I Maccabées 1:54-59, Jé). Ce jour-là (25 Kislev 168 av. n. è.), il sacrifia des porcs sur l’autel, prépara un bouillon avec une partie de leur chair et en fit asperger tout le temple afin de témoigne la haine et le mépris qu’il vouait à Jéhovah, le Dieu des Juifs, et pour souiller son temple de la pire façon. Il brûla les portes du temple, démolit les chambres des prêtres et emporta l’autel d’or, la table des pains de présentation et le porte-lampes d’or. Plus tard, le temple de Zorobabel fut dédié à Zeus, le dieu païen de l’Olympe.
Deux ans plus tard, Judas Maccabée reprit la ville et le temple. Le sanctuaire était dévasté. Il y avait des mauvaises herbes dans les cours du temple. Judas démolit le vieil autel souillé et en construisit un nouveau avec des pierres non taillées. Il fit refaire les ustensiles et ramena dans le temple l’autel de l’encens, la table des pains de présentation et le porte-lampes. Quand le temple fut purifié, on le dédia de nouveau le 25 Kislev 165, soit trois ans jour pour jour après qu’Antiochus eut sacrifié sur l’autel à un dieu païen. Les holocaustes quotidiens ou constants reprirent alors. — I Maccabées 4:36-54; II Maccabées 10:1-8, Jé.
LES COUTUMES DE LA FÊTE
De par sa nature même, cette fête était un moment de grandes réjouissances. Sa célébration offrait d’ailleurs quelque ressemblance avec la fête des Huttes. Elle durait huit jours, à compter du 25 Kislev (I Maccabées 4:59). Des torrents de lumière inondaient les cours du temple, et toutes les demeures étaient illuminées par des lampes décoratives. Le Talmud l’appelle “fête des Lumières”. Plus tard, certains prirent l’habitude de disposer huit lampes le premier soir et d’en enlever une chaque soir, tandis que d’autres en mettaient une le premier soir et en rajoutaient jusqu’à qu’il y en eût huit. Tout cela n’était pas seulement destiné à éclairer l’intérieur des maisons. En effet, tous ceux qui se trouvaient dehors pouvaient voir la lumière, car les lampes étaient placées près des portes qui donnaient sur la rue. Outre les illuminations, on chantait des louanges à Dieu, le Libérateur d’Israël. Voici ce que Josèphe déclara à propos de l’origine de la fête: “La joie fut si grande de voir, après tant d’années et lorsqu’on l’espérait le moins, rétablir les anciennes coutumes de nos pères et l’exercice de notre religion, qu’il fut ordonné que l’on en ferait tous les ans une fête qui continuerait durant huit jours. Elle s’est toujours observée depuis, et on la nomme la fête des Lumières, à cause, à mon avis, que ce bonheur, qui fut comme une agréable lumière qui dissipa les ténèbres de nos si longues souffrances, vint à paraître dans un temps où nous n’osions nous le promettre.” (Histoire ancienne des Juifs, liv. XII, chap. XI, par. 6). Il était permis d’effectuer un travail pénible, car cette fête n’était pas considérée comme un sabbat.
SA SIGNIFICATION POUR LES CHRÉTIENS
Jésus se rendit au temple lors de la fête de la Dédicace, au cours du dernier hiver de son ministère, soit en l’an 32. Nous lisons: “Il y eut alors à Jérusalem la fête de la Dédicace. C’était l’hiver, et Jésus circulait dans le temple, dans la colonnade de Salomon.” (Jean 10:22, 23). Le mois de Kislev, le neuvième, correspond aux mois de novembre et de décembre, selon le calendrier grégorien. Évidemment, les Juifs savaient fort bien que cette fête avait lieu en hiver. Par conséquent, cette précision peut faire allusion au temps qu’il faisait, plutôt qu’à la saison, afin d’expliquer pourquoi Jésus choisit d’enseigner à l’abri, dans la “colonnade de Salomon”. Cette colonnade couverte se trouvait à l’est de la cour extérieure des Gentils, à un endroit ou de nombreuses personnes se rassemblaient. — Actes 3:11; 5:12.
Les Écritures divinement inspirées ne disent pas directement que Jéhovah donna la victoire à Judas, ni qu’il lui ordonna de réparer le temple, de rétablir son mobilier, de refaire ses ustensiles et, enfin d’en faire une nouvelle dédicace. Toutefois, pour que les prophéties relatives à Jésus et à son ministère puissent s’accomplir, et pour que les sacrifices de la prêtrise lévitique se perpétuent jusqu’à que le Fils de Dieu offre son grand sacrifice, il fallait que le temple existe et soit en fonction lorsque paraîtrait le Messie (Jean 2:17; Dan. 9:27). Jéhovah avait jadis utilisé des étrangers, comme Cyrus, pour accomplir certains de ses desseins relatifs à son culte (És. 45:1). À bien plus forte raison pouvait-il donc employer un membre de la nation juive, le peuple qui lui était voué!
Quoi qu’il en soit, le temple fonctionnait pendant le ministère de Jésus Christ. Le temple de Zorobabel avait été restauré (ou remplacé) de façon plus ouvragée par Hérode. Pour cette raison, mais aussi à cause de l’aversion qu’ils éprouvaient pour Hérode, les Juifs ne parlaient en principe que de deux temples, celui de Salomon et celui de Zorobabel. On ne trouve aucune condamnation de la fête de la Dédicace, ni dans les paroles de Jésus ni dans les écrits de ses disciples. Cependant, cette fête n’a pas été imposée aux chrétiens, qui, eux, se trouvent sous la nouvelle alliance. — Col. 2:16; Gal. 4:10, 11; Héb. 8:6.
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Fête de la Nouvelle luneAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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FÊTE DE LA NOUVELLE LUNE
Dieu ordonna à Israël de sonner de la trompette sur ses holocaustes et sur ses sacrifices de communion à chaque nouvelle lune, c’est-à-dire au début des mois lunaires du calendrier juif (Nomb. 10:10). Ce jour-là, on devait offrir des sacrifices spéciaux, en plus du sacrifice journalier constant. Il s’agissait d’un holocauste composé de deux taureaux, d’un bélier et de sept agneaux mâles âgés d’un an, outre les offrandes céréalières et les libations correspondantes, ainsi que d’un chevreau comme offrande pour le péché. — Nomb. 28:11-15.
Dans le Pentateuque, les instructions relatives à la nouvelle lune s’arrêtaient là. Toutefois, cette célébration devint par la suite une importante fête nationale. En Ésaïe 1:13, 14, cette observance est mise au même rang que les sabbats et les époques de fête. Au temps des prophètes postérieurs tout au moins, les Israélites s’abstenaient de faire du commerce les jours de nouvelle lune, comme cela ressort d’Amos 8:5 (vers 803 av. n. è.). Ce faisant, ils allaient au delà de ce que les Écritures exigeaient pour ces jours-là. Pourtant, comme les deux texte bibliques l’indiquent, la fête de la nouvelle lune était devenue chez eux totalement formaliste; aussi Jéhovah l’abhorrait-il.
Le jour de la nouvelle lune, il était permis de faire certains travaux qui étaient interdits le jour du sabbat. Cependant, ce jour était tenu pour consacré aux choses spirituelles. Le peuple se rassemblait (És. 1:13; 66:23; Ps. 81:3; Ézéch. 46:3) ou allait consulter les prophètes et les hommes de Dieu. — II Rois 4:23.
Ésaïe annonça qu’il viendrait un temps où toute chair se rassemblerait pour se prosterner devant Jéhovah à la nouvelle lune (És. 66:23). Alors qu’Ézéchiel, au cours de la captivité à Babylone, contemplait une vision du temple, Jéhovah lui dit: “Pour ce qui est de la porte de la cour intérieure qui fait face à l’est, il faudra qu’elle reste fermée pendant les six jours ouvrables, et le jour du sabbat elle devra être ouverte, et le jour de la nouvelle lune elle devra être ouverte. Et le peuple du pays devra se prosterner à l’entrée de cette porte-là lors des sabbats et lors des nouvelles lunes, devant Jéhovah.” — Ézéch. 46:1, 3.
Aujourd’hui les Juifs célèbrent la nouvelle lune par de nombreuses cérémonies détaillées, et ils accordent beaucoup d’importance à cette observance. Rabbi Johanan déclara: “Celui qui récite la bénédiction de la lune au temps convenable est comme celui qui est reçu en audience par la Schékinah [la manifestation de la présence divine].” (The Jewish Encyclopedia, vol. IX, p. 244). En revanche, la Bible montre que les chrétiens ne sont pas tenus d’observer les nouvelles lunes ou les sabbats, célébrations qui faisaient seulement partie de l’ombre des choses à venir, tandis que la réalité se trouve en Jésus Christ. Les fêtes de l’Israël selon la chair ont une signification symbolique, qui trouve son accomplissement dans de nombreux bienfaits que Dieu dispense par l’entremise de son Fils. — Col. 2:16, 17.
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Fête des Gâteaux non fermentésAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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FÊTE DES GÂTEAUX NON FERMENTÉS
Cette fête débutait le 15 Nisan, soit le lendemain de la Pâque, et se poursuivait pendant sept jours, jusqu’à 21 Nisan. Son nom vient des gâteaux non fermentés (héb. matstsâh), le seul pain qu’il était permis de manger pendant les sept jours que durait la fête. Pour confectionner ce pain non levé, on pétrit la pâte avec de l’eau, mais sans levure. Il faut le préparer rapidement si l’on veut en empêcher la fermentation.
Le premier jour de la fête était une assemblée solennelle ou sabbat. Le deuxième jour (16 Nisan), on apportait au prêtre une gerbe des prémices de la moisson des orges, les céréales qui mûrissent le plus tôt en Palestine. Avant cette fête, on ne pouvait manger aucun grain provenant de la nouvelle récolte, fût-il cru, rôti ou sous forme de pain. Le prêtre offrait symboliquement ces prémices à Jéhovah en balançant une gerbe, tandis qu’on offrait en holocauste un bélier en parfait état, dans sa première année, accompagnée d’une offrande céréalière arrosée d’huile et d’une libation (Lév. 23:6-14). La Loi n’ordonnait pas de brûler du grain et de la farine de ces prémices sur l’autel, comme les prêtres le firent plus tard. Il n’y avait pas seulement une offrande publique ou nationale de prémices, mais chaque famille et chaque personne qui avait une possession en Israël pouvait apporter des sacrifices d’action de grâces à l’occasion de cette fête. — Ex. 23:19; Deut. 26:1, 2.
SA SIGNIFICATION
La consommation de gâteaux non fermentés à cette période de l’année s’harmonisait avec les instructions que Jéhovah avait données à Moïse, instructions consignées en Exode 12:14-20, et qui comprenaient, au verset 19 12:19, cet ordre formel: “Sept jours durant il ne devra pas se trouver de pâte aigrie dans vos maisons.” En Deutéronome 16:3, les gâteaux non fermentés sont appelés “pain d’affliction”. Cela rappelait chaque année le départ précipité des Juifs hors du pays d’Égypte (départ si rapide qu’ils n’avaient pas même eu le temps de faire lever leur pâte [Ex. 12:34]). Il se souvenaient ainsi de l’affliction et de l’esclavage dont leur nation avait été délivrée, conformément à ces paroles de Jéhovah: “Afin que tu te souviennes du jour de ta sortie du pays d’Égypte, tous les jours de ta vie.” En appréciant la liberté dont ils jouissaient et en reconnaissant en Jéhovah leur Libérateur, les Israélites étaient ainsi en excellente condition pour la première de leurs trois grandes fêtes annuelles. — Deut. 16:16.
SIGNIFICATION PROPHÉTIQUE
Jésus Christ expliqua l’interprétation de la valeur symbolique du ferment ou du levain. Selon Matthieu 16:6, 11, 12, il donna l’avertissement suivant à ses disciples: “Ouvrez l’œil et prenez garde au levain des Pharisiens et des Sadducéens.” Comme ses disciples raisonnaient entre eux sans comprendre ce qu’il avait voulu dire, il leur déclara sans détour: “‘Comment ses disciples raisonnaient entre eux sans comprendre ce qu’il avait voulu dire, il leur déclara sans détour: “‘Comment ne comprenez-vous pas que je ne parlais pas de pains? Mais prenez garde au levain des Pharisiens et des Sadducéens.’ Alors ils comprirent qu’il avait dit de prendre garde (...) à l’enseignement des Pharisiens et des Sadducéens.” Par ailleurs, Luc rapporte qu’une autre fois Jésus déclara expressément: “Prenez garde
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