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  • La poursuite du bonheur
    Réveillez-vous ! 1985 | 22 juin
    • La poursuite du bonheur

      LA DÉCLARATION d’indépendance des États-Unis proclame le droit ‘à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur’. Aujourd’hui, l’essentiel pour beaucoup de gens est d’être à la poursuite de quelque chose, et ils meublent ainsi de manière frénétique chaque minute de leur existence. Tantôt ils se déversent dans les stades lors de rencontres sportives, tantôt ils se penchent fébrilement sur des consoles de jeux électroniques, tantôt ils passent leurs soirées les yeux rivés sur le petit écran. Ce sont les mêmes qui s’excitent en organisant des week-ends chargés, partent en voyage d’agrément et s’engagent à fond dans un tourbillon de manifestations mondaines. Un bon nombre ont même recours à des drogues dangereuses pour atteindre un état d’euphorie. Tout est fait pour éviter les moments creux où on se retrouve face à soi-​même et à l’ennui. Toutefois, cette poursuite effrénée du bonheur ne débouche jamais sur le bonheur véritable.

      D’autres, en quête de bonheur, recherchent de nouveaux genres de vie. Ainsi, le mariage n’est plus tenu pour un engagement: il dure ce qu’il dure et l’on divorce avec ou sans motifs, les enfants étant ballottés entre les parents. Des célibataires donnent libre cours à une sexualité débridée, tandis que des couples vivent sans être mariés, refusent de se lier par une promesse, chacun des partenaires se sentant libre de rompre à la première fantaisie. Enfin, des homosexuels forment des couples et d’autres s’adonnent individuellement à leurs perversions. Dans toutes ces tentatives empiriques, les individus sèment en vue de la chair et moissonnent en définitive l’angoisse, un sentiment de culpabilité, la jalousie, des séparations traumatisantes et des maladies souvent incurables. La “nouvelle morale” récolte même de plus grands malheurs que l’immoralité d’antan.

      Beaucoup confondent bonheur et biens matériels, mais l’accumulation des richesses ne fait qu’amplifier un désir de posséder jamais satisfait. Les agences de publicité s’en donnent à cœur joie pour exacerber ce désir et elles diffusent une image séduisante que chacun se doit de projeter, une image qui dépend uniquement du port d’un vêtement griffé, du choix d’un alcool, de l’acquisition d’une automobile ou d’un type de maison, des biens auxquels vient s’ajouter la liste interminable des accessoires dont il faut s’entourer.

      En outre, la science grossit le flot du matérialisme. Le biologiste René Dubos s’en est plaint en ces termes: “Aujourd’hui, la science est utilisée trop souvent pour des applications technologiques qui n’ont rien à voir avec les exigences humaines et qui visent seulement à créer des besoins artificiels.” La satisfaction de ces besoins, explique l’auteur, “n’a pas donné davantage de sens à la vie et n’a pas non plus contribué au bonheur”. Dans les sociétés d’abondance, la technologie a été mise au service d’une production absurde destinée à une consommation stupide. Pour beaucoup de gens, l’étalage des biens de consommation agit comme une drogue. Les valeurs spirituelles en viennent à être étouffées sous l’avalanche du matérialisme.

      Du temps où il était ministre de l’Intérieur des États-Unis, Stewart Udall a fait cette déclaration: “Nous avons le plus grand parc automobile du monde et les pires dépotoirs. Nous sommes le peuple qui se déplace le plus et nous connaissons les plus graves encombrements. Nous produisons la plus grosse quantité d’énergie et notre air est le plus pollué.” Cette déclaration remonte à plusieurs années. Son auteur décrivait la situation d’alors comme “une catastrophe à l’échelle d’un continent”. À présent, la catastrophe a pris des dimensions planétaires. Le maire d’une grande ville américaine a lancé cette pointe il y a quelques années: “Si nous ne sommes pas plus soigneux, nous laisserons le souvenir d’une génération qui a envoyé un homme sur la lune alors qu’elle vivait dans une poubelle.” Des années après cette déclaration, de nombreux scientifiques nous préviennent que nous risquons d’être la dernière génération, un point c’est tout.

      De plus, si nos sentiments de valeur personnelle sont nourris avec des richesses visibles plutôt qu’avec des vertus intérieures, ces sentiments ne tarderont pas à se dessécher et ils nous laisseront en proie à des tiraillements engendrés par le mécontentement. Le matérialisme et ses attraits superficiels ne font rien pour combler les besoins intimes et profonds de l’esprit humain et ils ne conduiront jamais au bonheur. D’après le psychanalyste Erich Fromm, “la satisfaction sans restriction de tous les désirs ne contribue pas au bien-être et n’est pas davantage le chemin du bonheur ni même du maximum de plaisir”. Bien longtemps avant E. Fromm, un homme sage et inspiré avait dit une chose semblable de manière encore plus significative: “J’ai aussi découvert pourquoi les hommes travaillent si dur, pourquoi ils cherchent leur avantage dans les affaires: c’est qu’ils sont jaloux les uns des autres: chacun veut surpasser son voisin.” — Ecclésiaste 4:4, transcription d’A. Kuen.

      Déçus et découragés, certains recherchent le contentement en s’absorbant dans des préoccupations vides de sens qui ont trait à leur ‘moi’. À propos de cette démarche, le livre La culture du narcissisme (angl.) déclare: “N’ayant aucun espoir d’améliorer leur vie dans les domaines fondamentaux, des individus se sont persuadés que ce qui compte, c’est l’éducation personnelle de son psychisme, à savoir mieux connaître son ‘moi’, se nourrir de produits naturels, apprendre la danse du ventre ou le ballet et se plonger dans la sagesse orientale (...). Ils se livrent à de brillantes démonstrations, cherchent à redonner vie à un corps apathique et tentent de raviver des appétits blasés.” — Pages 29, 39, 40.

      Courir après le bonheur en s’adonnant à un tourbillon d’activités, à des genres de vie nouveaux et à des objectifs matérialistes, ou en se préoccupant de son ‘moi’, ne débouche jamais sur le bonheur réel et durable.

      Que faut-​il donc pour nous rendre heureux?

  • Le bonheur: Comment le trouver?
    Réveillez-vous ! 1985 | 22 juin
    • Le bonheur: Comment le trouver?

      RESPIRER et dormir, manger et boire. Autant de besoins que votre corps réclame pour rester en vie, mais qui ne suffisent pas à faire votre bonheur. Bien d’autres choses sont nécessaires. À coup sûr, des vêtements et un toit. Et sans doute d’autres objets essentiels ainsi qu’un peu de confort et des plaisirs simples. Certains prétendent que beaucoup d’argent les rendrait heureux. Pourtant, de nombreux riches sont malheureux.

      Mais au juste, de quoi avons-​nous besoin pour être heureux?

      Prenons un exemple: Lors de l’achat d’un véhicule, le constructeur nous précise quels sont ses besoins: carburant, eau pour le radiateur, air dans les pneus, huile dans le carter, etc. Il va de soi que nous veillons à ces exigences. La voiture tourne alors à la perfection.

      Mais quels sont nos besoins? Ils sont beaucoup plus complexes que ceux d’une machine. Il y a en l’homme un esprit dont les besoins ne se limitent pas aux choses matérielles. À moins de les satisfaire, l’homme ne trouve ni bonheur ni contentement. Le bonheur est donc un état intérieur. Ainsi sommes-​nous faits. Dès lors, les besoins de notre esprit comme ceux de notre corps doivent être comblés. Jésus l’a souligné en ces termes: “L’homme devra vivre, non pas de pain seulement, mais de toute déclaration qui sort de la bouche de Jéhovah.” — Matthieu 4:4.

      Un équilibre est donc indispensable entre le spirituel et le matériel. Quand l’un ou l’autre de ces domaines est négligé, il y a déséquilibre. Mais des deux, c’est souvent le plus important qui est le plus négligé. Être heureux ne signifie pas vivre dans une débauche de luxe. L’homme heureux ne se contente pas de plaisirs artificiels, tels que ceux offerts dans les discothèques. Il prête attention aux paroles de sagesse prononcées par Jésus: “Heureux ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels.” (Matthieu 5:3). Malheureusement, beaucoup de gens font passer le matériel avant le spirituel. Ils ne connaissent ni le contentement ni la paix intérieure, et ils n’en savent pas la raison.

      Or, des scientifiques de renom ont ainsi défini la cause de cet état de choses: le présent système est mauvais.

      René Dubos écrit: “La technologie a placé la civilisation moderne sur une voie qui sera suicidaire si on ne change pas de cap à temps. (...) [Les nations riches] agissent comme si la satisfaction immédiate de leurs fantaisies et de leurs désirs dictait toute leur conduite. Dès lors, l’enjeu ne se limite pas au saccage de la nature, mais à l’avenir même de l’humanité. (...) Je doute que les humains puissent tolérer plus longtemps notre mode de vie absurde sans perdre ce qu’il y a de meilleur dans la nature humaine. L’homme occidental devra choisir un nouveau type de société ou c’est la nouvelle société qui le supprimera.”

      Erich Fromm en convient, tout en estimant que “l’avènement de la société nouvelle et du nouvel homme n’est possible que si les anciennes motivations — le profit, le pouvoir et l’intellect — cèdent la place aux nouvelles — être, partager, comprendre”. Cet auteur a fait allusion à des études commandées par le Club de Rome. Celles-ci ont établi que l’humanité “pourrait éviter une catastrophe planétaire à caractère définitif” à la seule condition d’opérer des changements draconiens sur les plans économique et technologique. Fromm avance que ces revirements peuvent avoir lieu seulement si “un changement fondamental se produit dans la structure de caractère de l’homme contemporain. (...) Pour la première fois dans l’histoire la survie physique de la race humaine dépend d’un changement radical du cœur humain”. Albert Schweitzer en a convenu: les problèmes “ne sont résolus en tout dernier ressort que par un profond changement de caractère”.

      ‘Un changement fondamental dans le caractère de l’homme? Un changement de cœur?’ Il s’agit bien de cela et la Bible l’a souligné en ces termes il y a 19 siècles: “Ne vous modelez plus sur ce système de choses-​ci, mais transformez-​vous en renouvelant votre esprit.” On y lit aussi: “Dépouillez-​vous de la vieille personnalité, avec ses pratiques, et revêtez la personnalité nouvelle qui, par la connaissance exacte, se renouvelle à l’image de Celui qui l’a créée.” — Romains 12:2; Colossiens 3:9, 10.

      “À l’image de Celui qui l’a créée.” Oui, l’image de Jéhovah, à la ressemblance de laquelle l’homme a été fait (Genèse 1:27, 28). C’est cette image que l’homme doit essayer de projeter. C’est ainsi qu’il a été formé et cela détermine ses besoins spirituels. De plus, le bonheur de l’homme passe par la satisfaction de tels besoins.

      Jéhovah est un Dieu qui a un dessein et il œuvre à sa réalisation. L’homme, fait à son image, a aussi besoin d’accomplir un travail intéressant. Mais cela pose un problème. En effet, comme l’a dit Smiley Blanton, docteur en psychiatrie, “de plus en plus de gens soumis aux conditions industrielles modernes estiment être, en règle générale, les minuscules rouages d’une énorme machine télécommandée par ceux qui la dirigent. Le travail s’est spécialisé et fragmenté au point d’avoir perdu beaucoup de son intérêt, l’ouvrier lui-​même étant devenu un simple automate”.

      Dans un tel système, le travail perd de son intérêt et engendre le stress. Pourtant, il nous faut absolument une vie qui ait un sens. Le psychiatre Viktor Frankl écrit: “La principale force d’impulsion chez l’homme est la recherche du sens qu’il pourra donner à sa vie. (...) Je dirai même que, pour survivre aux pires conditions, rien ne vaut la certitude de mener une vie qui a un sens.”

      Mais comment pouvons-​nous ressentir que notre vie a un sens? Dans l’univers immense notre terre est une petite tache. Chacun de nous est seulement l’un des quatre milliards d’habitants de cette tache et n’est à peine plus grand qu’une amibe. Alors, de quel poids pouvons-​nous peser? La Bible elle-​même déclare que l’homme est semblable à l’herbe qui se flétrit, à la fleur qui se fane, à l’ombre qui passe, à la brume qui apparaît et puis disparaît (Psaumes 103:15, 16; 144:4; Jacques 4:14). Il en serait ainsi à moins de pouvoir communiquer avec le Tout-Puissant qui a créé l’univers, et à moins que le Tout-Puissant qui est aussi notre Créateur n’ait un dessein nous concernant. C’est à ces deux conditions que notre vie aura vraiment un sens et qu’elle durera plus longtemps que l’herbe, la fleur, l’ombre ou la brume.

      Toute l’affaire se résume à cela. L’homme a été créé par Dieu qui lui a confié la tâche de prendre soin de la terre, de la végétation et des animaux. Un travail tout à fait intéressant dont les humains ont négligé de s’acquitter. Ils ont non seulement échoué gravement dans cette tâche, mais encore ils ont saccagé la terre (Genèse 1:28; 2:15; Révélation 11:18). En agissant de la sorte, l’homme a ôté à son existence tout sens véritable.

      Les humains ont besoin de Dieu. Un désir ardent les contraint à ‘chercher Dieu, si toutefois ils le cherchent à tâtons et le trouvent vraiment, quoiqu’en réalité il ne soit pas loin de chacun de nous’. (Actes 17:27.) Les cieux et la terre qui nous environnent portent l’empreinte de ce grand Créateur. Ses qualités invisibles que sont la puissance, la sagesse et la divinité se voient dans les choses qu’il a faites. À enseigner que la terre et les formes de vie qu’on y trouve ont seulement évolué par un hasard aveugle, beaucoup d’humains se montrent inexcusables et irrationnels. En agissant ainsi, ils refusent les valeurs et les principes directeurs dont l’homme a tant besoin. Ils conduisent en aveugle leurs disciples frappés de cécité et les privent de la seule chance de connaître un bonheur réel et profond. — Romains 1:20; Matthieu 15:14.

      Cependant, tous les humains, même les intellectuels raffinés, cherchent Dieu à tâtons et bien des fois ils se trouvent toutes sortes de dieux, excepté le Tout-Puissant. Bon nombre de psychiatres ont reconnu le besoin inné chez l’homme d’adorer une puissance supérieure. Rollo May a écrit qu’à travers la croyance en Dieu “l’individu acquerra le sentiment de sa petitesse et de son insignifiance face à la grandeur de l’univers et aux desseins de Dieu qu’il reflète. (...) Il reconnaîtra qu’il existe des desseins dépassant de loin sa petite sphère et il essaiera de s’y conformer”.

      À son tour, C. Jung a écrit: “L’individu qui n’est pas fermement attaché à Dieu ne peut résister par ses propres forces aux attraits de ce monde; (...) la religion (...) est un état d’esprit instinctif propre à l’homme. On peut en observer les manifestations tout au long de son histoire. (...) L’idée d’un être divin et tout-puissant existe partout, sinon consciemment reconnue, du moins inconsciemment acceptée (...). Je considère donc qu’il est sage de reconnaître l’idée de Dieu consciemment; sinon quelque chose d’autre, généralement stupide et inapproprié, deviendra un dieu.”

      Toute l’histoire de l’humanité proclame sans l’ombre d’un doute que l’homme a le désir inné d’adorer. Des tribus les plus primitives aux sociétés les plus cultivées, l’homme a érigé des dieux, bien souvent de manière stupide. Ce furent tour à tour des pierres, des arbres, une montagne, des animaux, des chefs humains, l’argent, leur ventre, et même Satan le Diable (Satan lui-​même a d’ailleurs voulu que Jésus fasse de lui son dieu). La philosophie peu scientifique de l’évolution est devenue la religion moderne de millions de gens, une religion qui a pour unique fondement “le dieu de la Chance” ou du hasard. De plus, beaucoup de ceux qui prétendent adorer le vrai Dieu l’honorent seulement avec leurs lèvres et se donnent “une forme de piété”. (Ésaïe 65:11; II Timothée 3:5; Philippiens 3:19; Colossiens 3:5; Matthieu 4:9; 7:21.) Tant que l’homme n’aura pas répondu convenablement à ce besoin en adorant le vrai Dieu Jéhovah, de la même façon qu’il répond à ses autres besoins, il ne connaîtra ni contentement ni bonheur durables. Cette question est absolument capitale si nous voulons être heureux.

      Jéhovah est un Dieu d’amour. Jésus, son Fils, a donné sa vie en raison de son amour pour nous. Les deux plus grands commandements sont: aimer Dieu et aimer son prochain. L’amour couvre une multitude de péchés. Il procure une discipline qui nous exerce à la justice. Il est un parfait lien d’union entre nous. Il est la marque d’identification des disciples de Jésus. C’est ce genre d’amour, l’amour agapê, un amour bienveillant, qui ne passe jamais. — I Jean 4:8; Jean 15:13; Matthieu 22:36-40; I Pierre 4:8; Hébreux 12:6, 11; Colossiens 3:14; Jean 13:35.

      C’est l’amour conforme à la volonté de Dieu que l’apôtre Paul a décrit de façon admirable en I Corinthiens 13:4-8: “L’amour est longanime et bon. L’amour n’est pas jaloux, il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil, ne se conduit pas avec indécence, ne cherche pas son propre intérêt, ne s’irrite pas. Il ne tient pas compte du mal subi. Il ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité. Il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout. L’amour ne passe jamais.”

      C’est cette qualité d’amour selon Dieu que nous devons refléter. Il s’agit là d’un besoin spirituel qu’il convient de combler si nous désirons être heureux. À ce sujet, Erich Fromm a déclaré que “le principe fondamental de la société capitaliste et le principe de l’amour sont incompatibles”. Il a ajouté: “L’amour est la seule réponse raisonnable et satisfaisante au problème de l’existence de l’homme (...), le besoin suprême et véritable dans chaque être humain.” D’après Smiley Blanton, l’amour est un besoin essentiel; il écrit: “Sans amour, nous perdons la volonté de vivre (...). Une certaine mesure d’amour-propre est une caractéristique normale chez une personne en bonne santé. Il est indispensable d’avoir une certaine estime de soi pour travailler et réussir. Si nous sommes trop durs et trop critiques envers nous-​mêmes, notre sentiment de culpabilité peut affaiblir notre volonté de vivre et, dans des cas extrêmes, provoquer notre autodestruction.”

      Bien longtemps avant cette déclaration, Jésus fit mention de l’amour de soi autant que de l’amour pour autrui quand il déclara: “Tu dois aimer ton prochain comme toi-​même.” L’amour, tel un muscle, se fortifie par l’exercice. Par ailleurs, l’amour, comme la foi, est mort sans les œuvres. Celui qui sème l’amour moissonne l’amour. Mais aimer, c’est aussi donner. “Appliquez-​vous à donner, et l’on vous donnera.” Toutefois, celui qui aime et qui donne ne le fait pas pour recevoir quelque chose en échange. Donner constitue sa récompense. Jésus l’a confirmé en ces termes: “Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.” Vous donnez, vous recevez, mais ne donnez pas en vue de recevoir. — Matthieu 22:39; Luc 6:38; Actes 20:35; Jacques 2:26.

      Apparentée à l’action de donner, il y a celle de partager. Non des choses matérielles, mais ses idées, son expérience, ses joies, ses aspirations, ses envies, ses sentiments les plus profonds et même ses peines. Un psychiatre a écrit que ‘l’une des formes les plus intenses du bonheur humain est de partager ses joies’. Ne vous est-​il jamais arrivé de vous émerveiller à la vue d’un magnifique coucher de soleil et de souhaiter qu’une personne aimée se trouve à vos côtés pour partager un tel moment? Avez-​vous déjà appris une excellente nouvelle sans avoir quelqu’un à qui en faire part? Avez-​vous vu l’océan démonté, les vagues puissantes qui viennent se briser sur les rochers et qui s’élèvent ensuite en l’air, en étant triste de ne pouvoir partager avec quiconque ce moment palpitant? Avez-​vous été témoin d’une scène d’une tristesse poignante qui vous a profondément ému, mais que vous ne pourrez jamais totalement confier à autrui? Or, nous aspirons à communiquer nos sentiments, ainsi que l’apôtre Paul l’a écrit: “Réjouissez-​vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent.” — Romains 12:15.

      Voilà peut-être des mots simples, mais ils sonnent juste. Le psychiatre James Fisher a déclaré: “Les grands penseurs (...) ont dénoncé les dangers de la poursuite des trésors matériels et ont vivement préconisé une vie simple.” C’est dans les choses simples et dans la magnifique création de Dieu qu’on goûte au plaisir véritable. Sachez apprécier la voûte de velours sombre où scintillent des myriades d’étoiles, la chaleur du soleil, la fraîcheur exquise de la brise, la senteur des fleurs, le chant des oiseaux, l’agilité des animaux. Admirez aussi les collines ondoyantes et les rochers escarpés, les rivières au cours bouillonnant et les courants paresseux, la forêt dense et la prairie luxuriante, le scintillement de la neige sous le soleil. Guettez le crépitement de la pluie sur le toit, la stridulation du grillon dans la cave, le coassement d’une grenouille dans l’étang, le saut d’un poisson et les ondulations à la surface de l’eau sous la lune.

      On goûte à un plaisir encore plus grand en la compagnie de gens agréables, car l’homme est une créature sociable qui a besoin de se sentir intégré. Une pensée aimable, un contact bienveillant, un geste doux, un sourire chaleureux, un acte empreint d’amour, le rire d’un enfant qui joue, le gazouillis d’un bébé au berceau, la dignité et la sagesse d’une personne d’âge possédant une longue expérience de la vie, voilà autant de choses qui sont une source de satisfaction.

      Ce qui importe, c’est ce que nous sommes réellement et non l’image que nous projetons. C’est l’amour que nous manifestons et non le statut social dont nous jouissons. C’est ce que nous pouvons donner et non ce que nous recevons. C’est le trésor dans le ciel que nous avons acquis et non le tas d’or accumulé sur la terre. Ce qui compte, c’est d’avoir le contentement, même avec peu, plutôt que de connaître l’abondance, mais avec l’anxiété. Le jeune homme riche possédait des biens, les Pharisiens avaient une apparence de sainteté, mais, dans le fond, le jeune homme n’était pas heureux et les Pharisiens n’étaient pas saints. Acquérir la pensée de Dieu pour nous rendre sages, employer la sagesse divine pour orienter notre force, suivre ses principes pour défendre la justice, imiter Dieu pour montrer de l’amour, voilà autant de choses indispensables à notre vie si nous voulons combler les désirs que Dieu a créés en nous.

      Ce sont toutes ces choses qui contribuent à nous rendre heureux.

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