BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Est-ce là la voie du bonheur?
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 décembre
    • Est-​ce là la voie du bonheur?

      DANS leur quête du bonheur, beaucoup d’humains tombent dans certains extrêmes. Prenons l’exemple de Catherine de Fiesque, fille de famille italienne, intelligente et d’une grande piété. Déçue par un mariage malheureux, cette jeune femme chercha d’abord du réconfort dans les plaisirs et les agréments que sa position sociale pouvait lui procurer.

      Tout changea lorsqu’elle eut 26 ans, au moment où elle ressentit ce que l’on appela sa “conversion”. Dès lors, “elle s’infligea de grandes pénitences de façon à mortifier tous ses sens. (...) Dès qu’elle se rendait compte qu’elle avait envie de quelque chose, elle s’en privait aussitôt. (...) Elle portait une haire, ne mangeait ni viande ni rien de ce qu’elle aimait; elle ne prenait jamais de fruits, ni frais ni secs (...) et elle vivait dans la plus grande soumission envers tous, s’efforçant continuellement de faire tout le contraire de ce que sa nature réclamait”.

      Cette citation est extraite de la biographie de celle qui fut appelée par la suite “sainte Catherine de Gênes”. Quand on lui demanda pour quelle raison elle s’imposait de telles mortifications, elle répondit: “Je ne sais pas, mais je me sens intérieurement poussée à le faire (...) et je pense que c’est la volonté de Dieu.” Elle croyait que ces mortifications constituaient un moyen de purification qui lui vaudrait la faveur de Dieu et le bonheur véritable.

      La même attitude se retrouve chez un Espagnol connu sous le nom de “saint Jean de la Croix”. Entre autres conseils, ce dernier recommandait que l’on cherche “non pas ce qui a le meilleur goût, mais ce qu’il y a de pire; non pas ce qui plaît, mais ce qui dégoûte; non pas ce qui est élevé et précieux, mais ce qu’il y a de plus vil et de plus méprisable, en tout non le meilleur, mais le pire”. C’est encore lui qui disait: “Méprisez-​vous et aspirez à ce que les autres vous méprisent; parlez en votre défaveur et souhaitez que les autres en fassent autant; concevez une piètre opinion de vous-​même et trouvez bon que d’autres la partagent.” Même encore aujourd’hui, on trouve des gens pour défendre ce genre d’attitude.

      Mais les extrêmes dans lesquels tombe cette ascèse masochiste sont-​ils la voie vers le bonheur véritable et durable? La Bible répond par la négative. En effet, l’apôtre Paul écrivit:

      “S’il est vrai que, dans la communion avec Christ, vous êtes morts pour les puissances spirituelles qui régissent ce monde, et que vous êtes libérés de ses notions religieuses rudimentaires, pourquoi continuez-​vous à agir comme si votre vie appartenait encore à ce monde? Pourquoi acceptez-​vous de vous laisser imposer règlements et défenses: ‘Ne prends pas ceci, ne mange pas de cela, ne touche pas ici, ne fais pas usage de cela!...’ Toutes ces choses matérielles ne sont-​elles pas destinées à être consommées et à périr par leur usage même? Voilà bien les commandements et les enseignements des hommes! Les prescriptions de ce genre ont, il est vrai, bonne réputation et paraissent renfermer une grande sagesse. Elles semblent dénoter de la part de ceux qui s’y soumettent beaucoup de dévotion spontanée, d’humilité et de mépris de ce corps qu’on ne craint pas de mortifier sévèrement. En réalité, aucune de ces règles n’a la moindre valeur devant Dieu. Elles n’aboutissent qu’à nourrir l’orgueil des gens qui veulent se mettre en valeur.” — Col. 2:20-23, “Kuen”.

      Ce ‘mépris du corps que l’on ne craint pas de mortifier sévèrement’ n’est qu’une comédie qui ‘paraît renfermer une grande sagesse’. Non seulement Dieu n’y trouve aucun plaisir, mais ces règles ne contribuent nullement à procurer le bonheur.

      Que dire de l’autre extrême qui consiste à ne vivre principalement que pour le plaisir? Peut-être s’agit-​il là d’une voie qui procure une authentique joie de vivre? En tout cas, beaucoup sont de cet avis, et l’article suivant montrera jusqu’où ils peuvent aller dans leur quête du plaisir.

  • Ils mettent tout en œuvre pour s’amuser
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 décembre
    • Ils mettent tout en œuvre pour s’amuser

      LA NOCE avait des centaines de curieux. Dans le cortège, on chantait la marche nuptiale. Le maire prononça une petite allocution qui différait quelque peu de la cérémonie habituelle, et ceci pour une raison évidente à tous les assistants, puisqu’en l’occurrence le mariage n’allait pas unir deux époux, mais deux bernard-l’hermite.

      L’affaire avait été montée par des estivants d’Ocean City (États-Unis); c’était une façon amusante d’occuper leurs loisirs. Ce fait illustre l’importance croissante que revêtent aujourd’hui les loisirs dans l’esprit des gens, dont beaucoup sont prêts à tout mettre en œuvre pour s’amuser.

      On considère que les loisirs occupent aujourd’hui la première place dans l’industrie américaine. En dépit de l’augmentation considérable du coût de la vie, l’argent consacré aux loisirs est passé de l’équivalent de 300 milliards de francs français en 1965 à 680 milliards en 1977. À l’occasion d’une enquête sur les loisirs, un représentant du ministère américain du Commerce a déclaré que “l’Amérique ne pensait plus qu’aux loisirs et que rien ne laissait entendre que cette vogue allait décliner”. On estime que vers 1985 les Américains dépenseront l’équivalent de près de 1 300 milliards de francs français par an rien que pour leurs loisirs.

      La recherche de nouvelles façons de s’amuser

      On a assisté, ces dernières années, à un accroissement phénoménal des occupations auxquelles les gens se livrent durant leurs heures de loisir. Par exemple, un groupement a dressé un “camp primitif” où il n’est permis d’utiliser que des instruments élaborés avant 1820. Les campeurs passent deux semaines habillés en costumes qui évoquent la guerre de Sept Ans.

      Mentionnons aussi la “Société d’anachronisme créateur”, dont les membres consacrent leurs loisirs à s’habiller et à vivre comme au Moyen Âge. Ils se répartissent en quatre “royaumes”, eux-​mêmes subdivisés en régions plus petites, telles que des baronnies et des provinces. Leurs activités comprennent des tournois dans lesquels les combattants portent une armure et des armes émoussées. Un arbitre est choisi pour déterminer si tel ou tel coup aurait estropié ou occis l’adversaire s’il avait été porté avec une arme véritable.

      Autre innovation plaisante: les “courses de baignoires”. Sur le lac Saranac (États-Unis), des particuliers fixent un moteur de hors-bord à une baignoire et sillonnent le lac en vrombissant. L’activité est la même à l’Association de courses américaines en coccinelles d’eau, mais cette fois, ce n’est plus une baignoire qui fend les flots, mais une “coccinelle” Volkswagen achetée au rebut, débarrassée de son toit et rendue étanche après qu’on a fixé une hélice à l’arbre de transmission.

      Pourquoi cette vogue des loisirs?

      D’où vient la vogue actuelle des loisirs? Cette question a amené quelques réponses inattendues, telle celle de J. Churchill, chercheur en sociologie des loisirs à l’université du Maryland. “La signification du travail s’est modifiée, a-​t-​il expliqué. À mon avis, l’homme se sent poussé à être productif, à aller au bout de ce qu’il fait et à réaliser quelque chose. Je pense que ce besoin est inné. Or, comme beaucoup de gens ne parviennent pas à se réaliser dans leur emploi, l’unique occasion d’y parvenir qui se présente à eux provient de leurs loisirs.” De l’avis de ce chercheur, la vogue actuelle des loisirs est plus “une évolution dans le sens de la productivité” que dans le sens contraire.

      Une autre raison du regain d’intérêt actuel pour les loisirs est que beaucoup cessent d’estimer le succès en termes de revenus ou de position sociale. Le succès s’assimile de plus en plus à la réalisation d’une certaine image de soi dans des activités de loisirs bizarres. Le désir n’est alors plus simplement de s’amuser, mais également d’être considéré pour les exploits réalisés en jouant.

      Une autre raison plus profonde de cet intérêt pour les loisirs a trait à la remise à l’ordre du jour de l’égotisme. Est-​il mal de s’intéresser à soi? Est-​il mal de le montrer en s’amusant? Pas nécessairement. Il n’y a rien de malsain à s’intéresser dans une certaine mesure à sa personne et à se livrer à une distraction saine. Mais, comme va le montrer l’article suivant, cette recherche de l’amusement à tout prix passe souvent les bornes.

  • Quand le jeu n’en vaut plus la chandelle
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 décembre
    • Quand le jeu n’en vaut plus la chandelle

      CONTRAIREMENT à ce que d’aucuns pensent, la Bible ne condamne pas les amusements. Le premier miracle de Jésus contribua à la gaieté qui régnait lors d’un festin de mariage, puisqu’il renouvela les réserves de vin qui s’étaient épuisées (Jean 2:1-11). Jésus était souvent présent lors de telles fêtes, ce qui lui valut de la part de ses adversaires l’accusation fausse d’être un glouton et un ivrogne. — Mat. 11:19.

      Les Écritures invitent les serviteurs de Dieu à jouir de la vie. “Et moi, j’ai fait l’éloge de l’allégresse, écrit un sage rédacteur de la Bible, car il n’y a rien de meilleur pour les humains, sous le soleil, que de manger et de boire et de se réjouir, et que cela les accompagne dans leur dur travail durant les jours de leur vie que le vrai Dieu leur a donnés sous le soleil.” — Eccl. 8:15.

      Ces considérations restent-​elles vraies lorsqu’on en arrive à des excès dans la poursuite des loisirs et des plaisirs? Que doit-​on penser lorsque la quête du plaisir devient le principal objet de la vie? Dans un tel cas, le jeu n’en vaut plus la chandelle, dans la mesure où il ne procure pas le repos, la détente et le plaisir attendu, mais que l’on cause plutôt du tort à soi-​même et à autrui.

      Les torts que l’on se cause à soi-​même

      Quantité de gens boivent à l’excès durant leurs heures de loisir. Dans la Bible, le livre des Proverbes contient une description frappante des malheurs qui en découlent:

      “Pour qui les Ah? pour qui les Hélas? Pour qui les querelles? pour qui les plaintes? Pour qui les blessures sans cause? Pour qui les yeux rouges? Pour ceux qui s’attardent auprès du vin, pour ceux qui vont quérir des vins mélangés. Ne regarde pas le vin parce qu’il est d’un beau rouge, qu’il donne son éclat dans la coupe et qu’il coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent et par piquer comme un aspic. Tes yeux se porteront sur les courtisanes et ton cœur parlera d’une manière perverse. Tu deviendras comme un homme couché au milieu de la mer, comme un homme couché sur le sommet d’un mât: on m’a frappé,... je n’ai pas eu de mal! On m’a battu,... je n’en ai rien su! Quand me réveillerai-​je?... J’en redemande encore!” — Prov. 23:29-35, Segond révisée.

      Mais les effets néfastes de l’alcool ne sont qu’un aspect des torts que l’on se cause en s’adonnant à l’excès aux plaisirs. Dans un reportage de J. Nordheimer publié dans le New York Times, on lit: “Le temps disponible pour les loisirs ainsi que la prospérité grandissante de la petite bourgeoisie américaine ont multiplié le nombre des gens qui cherchent un renouvellement psychologique, de l’exercice ou simplement des émotions fortes en courant certains risques sous prétexte de détente.”

      Le reporter poursuit: “Les statisticiens de la Compagnie d’assurances-vie Metropolitan ont calculé qu’environ 10 000 Américains meurent chaque année à la suite de quelque risque encouru volontairement pour le plaisir ou par esprit d’aventure. Et ce chiffre ne fait que grimper.”

      “Ils craquent pendant leurs vacances”

      Les loisirs peuvent également conduire à certains problèmes psychologiques. Un article paru en juin 1978 dans la revue Parade commençait en ces termes: “D’où vient-​il que tant de personnes craquent pendant leurs vacances? Qu’y a-​t-​il durant cette période de vacances qui déclenche de tels troubles psychologiques? Le docteur Heinz Brokop, de la clinique d’Innsbruck (Autriche), incrimine les troubles liés à la solitude dont souffrent beaucoup de vacanciers ainsi que les problèmes dus à l’accoutumance à un nouveau cadre de vie, à l’ennui et à la déception qui suit la période de la préparation des vacances. ‘Nous recevons chaque année plus de deux millions et demi de vacanciers venus du monde entier pour visiter l’Autriche, a expliqué ce praticien, et ils sont censés se reposer et se détendre. Pourtant, je n’arrête pas de travailler pour des gens qui font tout sauf ça.’”

      Il est clair qu’il ne suffit pas de disposer simplement de temps libre pour acquérir le bonheur, d’autant plus que nombre d’occupations auxquelles se livrent les gens durant leurs jours de loisirs engendrent des troubles physiques et mentaux. Ce qu’il y a de plus triste, c’est que les effets néfastes des activités de loisirs ne se limitent pas seulement à ces gens qui se font du tort à eux-​mêmes.

      Les conséquences subies par les autres

      La façon dont chacun utilise ses loisirs a des répercussions sur tous. Prenons l’exemple du tourisme et des conséquences que cette industrie entraîne en maints endroits. Comme les touristes ont besoin d’hôtels, de piscines, de terrains de camping et de voies d’accès par la route, l’écologie et l’économie des régions visitées en souffrent d’autant. C’est ce qu’explique Guy Mountfort:

      “Tel terrain marécageux jugé précieux au point de vue biologique est drainé, les ruisseaux sont détournés, les configurations irrégulières rigoureusement aplanies et la végétation naturelle détruite ou remplacée par des essences d’importation, plus décoratives. Bientôt, le site ressemble exactement à toutes les stations aménagées par l’homme: moderne, fonctionnel, faussement gai, sans charme et sans âme. Même si le tourisme crée localement quelques emplois, il fait le plus souvent appel à des spécialistes venus temporairement d’ailleurs. La majeure partie des bénéfices va soit à des investisseurs étrangers, soit à d’autres régions du pays.”

      Beaucoup de vacanciers ne voient pas ce qu’il y a de mal à défigurer le paysage naturel. L’auteur précité raconte qu’aux îles Galápagos, “des centaines d’inscriptions, dont certaines sont écrites en lettres de près de 30 centimètres de haut, ont complètement déparé les falaises naturelles et les rochers”. Ajoutons à cela les conséquences néfastes qu’entraîne la pollution de l’air et de l’eau, les accidents provoqués par des gens qui prennent le volant en état d’ébriété et tous les sinistres provoqués par la négligence des hédonistes à tout crin, et le bilan qui en découle est vraiment lamentable.

      Comment éviter d’en arriver à de tels extrêmes dans la recherche du plaisir? C’est ce qu’expliquera l’article suivant, en exposant quelques principes directeurs utiles.

  • Le bonheur véritable est à votre portée
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 décembre
    • Le bonheur véritable est à votre portée

      CHACUN désire connaître le bonheur. Les gens s’efforcent souvent de combler cette aspiration par des activités récréatives auxquelles ils se livrent durant leurs heures de loisir. De fait, celles-ci procurent indéniablement une détente au corps comme à l’esprit.

      Mais, au cours de ces dernières années, les salaires se sont élevés, de même que le temps consacré aux loisirs, ce qui a eu pour résultat d’amener nombre de personnes à une intéressante conclusion. L’expérience leur a en effet appris que “vivre la belle vie” ne résout aucun problème et ne procure pas un bonheur durable.

      Dès lors, comment connaître le bonheur véritable dans cette vie? À ce sujet, il vaut la peine de s’arrêter sur l’expérience acquise par le roi Salomon, alors qu’il se livrait à des recherches soigneuses pour déterminer pourquoi si peu de gens parvenaient au bonheur véritable. Inspiré par Dieu, Salomon consigna par écrit dans le livre de l’Ecclésiaste ses expériences et les conclusions auxquelles il avait abouti. Voici ce qu’il écrivit au sujet de ceux qui cherchent le bonheur dans la course aux plaisirs:

      “J’ai exploré avec mon cœur, animant ma chair par le vin, tandis que je conduisais mon cœur avec sagesse, oui, pour saisir la sottise, jusqu’à ce que j’aie vu ce qu’il y avait de bon pour les fils des humains dans ce qu’ils font sous les cieux pendant le nombre des jours de leur vie. J’ai entrepris des œuvres plus grandes. Je me suis bâti des maisons; je me suis planté des vignes. Je m’y suis fait des jardins et des parcs, et j’y ai planté des arbres fruitiers de toutes sortes. Je me suis fait des étangs d’eau, pour en irriguer la forêt germant en arbres. J’ai acquis des serviteurs et des servantes, et j’ai eu des fils de la maisonnée. De plus, j’ai eu du bétail, des bovins et du petit bétail en grande quantité, plus que tous ceux qui se sont trouvés avant moi à Jérusalem. Je me suis accumulé aussi de l’argent et de l’or et les biens réservés aux rois et aux districts juridictionnels. Je me suis fait des chanteurs et des chanteuses et les délices des fils des humains, une dame, oui, des dames. Et je suis devenu plus grand et je me suis accru plus que quiconque s’est trouvé avant moi à Jérusalem. D’autre part, ma sagesse me resta. Et tout ce que mes yeux ont demandé, je ne les en ai point privés. Je n’ai refusé à mon cœur aucune sorte d’allégresse, car mon cœur était joyeux à cause de tout mon dur travail, et cela devint ma portion de tout mon dur travail.” — Eccl. 2:3-10.

      Le rédacteur biblique a soigneusement examiné le sentiment d’euphorie qui naît de la consommation de boissons alcooliques et que l’on recherche également aujourd’hui à travers les drogues. Ce roi avait amassé de grandes richesses et il vivait dans un cadre paradisiaque. Il avait scruté par le détail chaque type de distraction, y compris les meilleures attractions musicales et les délices d’“une dame, oui, des dames”.

      Soulignant à quel point son enquête avait été minutieuse, Salomon écrivit: “Et moi, je me suis tourné pour voir la sagesse, et la folie, et la sottise, car que peut faire l’homme terrestre qui entre après le roi? La chose qu’on a déjà faite.” (Eccl. 2:12). L’idée développée ici est celle-ci: Salomon avait poussé son enquête très loin puisque, en tant que roi, il disposait de suffisamment de temps et de ressources. Avec bien moins de ressources que ce roi, “que peut faire l’homme terrestre qui entre après” lui? De fait, une personne normale ne pourrait explorer qu’une partie seulement des domaines d’investigation de Salomon et elle ne ferait que répéter les expériences que d’autres ont déjà faites avant elle. Aussi, à quiconque pense en toute bonne foi pouvoir trouver le vrai bonheur dans la recherche des plaisirs, le roi peut se permettre de répondre: ‘J’ai déjà essayé ça. Ce n’est pas valable.’

      Il importe de noter que Salomon n’a pas déclaré que toute recherche du plaisir était une perte de temps. Il reconnut au contraire que ces activités lui avaient procuré un certain plaisir. (“Mon cœur était joyeux à cause de tout mon dur travail, et cela devint ma portion de tout mon dur travail.”) Mais quant à trouver un bonheur durable dans les plaisirs du vin, des richesses, des distractions, etc., quel est le verdict du roi? Sa réponse ne laisse planer nulle équivoque: “Et moi, je me suis tourné vers toutes mes œuvres qu’avaient faites mes mains et vers le dur travail auquel j’avais travaillé dur pour l’exécuter, et voici, tout était vanité et poursuite de vent, et il n’y avait rien d’avantageux sous le soleil.” — Eccl. 2:11.

      Il ne faudrait pas voir dans cette réflexion une remarque négative, pessimiste. Il s’agit au contraire d’une opinion réaliste qui peut aider chacun à éviter de perdre de nombreuses années à rechercher le bonheur dans une direction qui ne mène à rien. D’un autre côté, ce même rédacteur biblique donne d’excellents conseils positifs sur la manière de connaître le bonheur véritable. Entre autres choses qu’il recommande, il suggère d’équilibrer le travail et la détente.

      Travailler dur, mais ‘voir le bien’

      Après avoir démontré que la recherche du plaisir en soi était “vanité et poursuite de vent”, le sage rédacteur biblique ajoute: “Pour l’homme il n’y a rien de meilleur que de manger et de boire et de faire que son âme voie le bien à cause de son dur travail. Cela aussi, moi, je l’ai vu, que cela vient de la main du vrai Dieu. Qui, en effet, mange et boit mieux que moi?” (Eccl. 2:11, 24, 25). De fait, la Bible loue le dur travail: “Le stupide se croise les mains [en refusant de travailler] et mange sa propre chair.” (Eccl. 4:5). Mais il faut trouver l’équilibre entre le dur travail, d’une part, et ‘voir le bien’, d’autre part, c’est-à-dire jouir des fruits de son travail. “Mieux vaut une poignée de repos, écrit Salomon sous inspiration divine, qu’une double poignée de dur travail et de poursuite du vent.” — Eccl. 4:6.

      Vous connaissez certainement des gens qui font beaucoup d’heures supplémentaires chaque semaine et qui occupent peut-être même deux emplois. Dans certains cas particuliers ou bien pour faire face à une dépense urgente, cela peut s’avérer nécessaire, mais nombre de ceux qui consacrent ainsi presque toutes leurs heures de veille à travailler n’en ont pas réellement besoin. Aussi la Bible encourage-​t-​elle chacun à glisser chaque fois que c’est possible “une poignée de repos” dans ses activités quotidiennes. Prenez régulièrement le temps de manger, de boire avec plaisir et de bavarder agréablement avec vos proches. C’est ce à quoi nous invitent les belles paroles suivantes:

      “Va, mange ton pain avec allégresse et bois ton vin d’un cœur bon, car déjà le vrai Dieu s’est complu à tes œuvres. Qu’en toute occasion tes vêtements soient blancs, et que l’huile ne manque pas sur ta tête. Goûte la vie avec l’épouse que tu aimes, tous les jours de ta vie de vanité, qu’Il t’a donnés sous le soleil, tous les jours de ta vanité, car c’est là ta portion dans la vie et dans ton dur travail auquel tu travailles dur sous le soleil.” — Eccl. 9:7-9.

      Le livre de l’Ecclésiaste renferme une autre leçon qui touche de très près à ce qui vient d’être dit.

      Ne perdez pas de vue l’instant présent

      La faculté de revoir le passé et d’anticiper sur l’avenir est un don que Dieu a conféré aux humains. L’avenir s’annonce d’autant plus radieux que la Bible promet un nouvel ordre, “de nouveaux cieux et une nouvelle terre dans lesquels la justice doit habiter”. (II Pierre 3:13; Rév. 21:1-5.) Il est agréable d’entrevoir à l’avance tous ces bienfaits.

      Peut-être avez-​vous néanmoins remarqué que les gens se penchent souvent sur le passé ou anticipent sur l’avenir au détriment du présent. L’évocation continuelle du “bon vieux temps” ne fait qu’exaspérer l’insatisfaction née de l’état présent des choses. La Bible nous met ainsi en garde contre une telle attitude: “Ne dis pas: ‘Comment se fait-​il que les jours anciens ont été meilleurs que ceux-ci?’ Ce n’est pas en effet par sagesse que tu as interrogé sur cela.” (Eccl. 7:10). Il n’est pas sage non plus de miser toutes ses perspectives de bonheur sur l’avenir.

      Connaître le vrai bonheur implique que l’on adopte un point de vue réaliste sur la vie présente. Voici comment Salomon exprima cette idée: “Mieux vaut la vision des yeux que la déambulation de l’âme. Cela aussi est vanité et poursuite du vent.” (Eccl. 6:9). Même les riches, pourtant abondamment pourvus sur le plan matériel, reconnaissent en eux-​mêmes des aspirations que l’argent n’a pas le pouvoir de satisfaire. Ces désirs non comblés ‘déambulent’, figurément parlant, en amenant ces gens à chercher continuellement du changement. Certes, un changement occasionnel du train-train quotidien est le bienvenu, mais certains en arrivent à des extrêmes, changeant sans cesse de logement, d’emploi, allant tout le temps d’une occupation à une autre dans leur vaine quête du bonheur. Combien il vaut mieux, en accord avec la Bible, jouir de “la vision des yeux”! La véritable voie de la sagesse consiste donc à se réjouir de ce que l’on a actuellement et de s’en contenter. Sous ce rapport, il vaut la peine de s’arrêter sur les remarques émises par deux personnes qui ont réfléchi sur la façon de connaître le bonheur.

      “C’est le présent qui nous appartient maintenant”

      La revue canadienne McCall’s de mai 1978 a cité le cas d’une femme qui, après que ses enfants ont grandi et volé de leurs propres ailes, a quitté sa vie de banlieusarde pour un village de pêcheurs complètement perdu. Elle écrit:

      “Rien dans notre société ne nous apprend à vivre le présent; au contraire, tout tend à éluder cette question. À l’école, nos parents et nos professeurs sont déjà en train de dire: Et après? Prépare-​toi! Au lycée, les pressions ne font que croître: Et après? Dès notre plus jeune âge, nous sommes conditionnés pour penser à l’avenir et en tenir compte en toute occasion; cette façon de penser devient une habitude. Nous cherchons longtemps à l’avance à arriver quelque part, n’importe où. Nous entrevoyons le jour magnifique où nous rencontrerons le merveilleux partenaire avec qui la vie sera tellement plus riche, puis nous envisageons les vacances de l’an prochain, ou ce que nous ferons lorsque nos enfants auront grandi ou bien quand nous serons à la retraite. Nous sommes toujours en suspens et, lorsque l’avenir arrive, cet avenir qui devrait nous guérir et changer miraculeusement notre vie s’avère identique à aujourd’hui.

      “Il est possible, il doit certainement être possible de mener une vie autre, de vivre avec plus de joie et en sachant mieux profiter de la vie, avec une conscience accrue de nos actes, de manière à approfondir chaque moment et à le rendre pleinement satisfaisant. Or, nous passons rapidement sur certains moments, les yeux rivés sur le futur. Mais c’est le présent qui nous appartient maintenant et qui regorge de possibilités, et non l’avenir, qui n’est pas encore arrivé. C’est seulement en vivant intensément chaque instant que l’on vit véritablement.”

      “C’est le voyage qui constitue le succès”

      Le docteur Wayne Dyer rapporte dans son livre (Pulling Your Own Strings) qu’il est parvenu à une conclusion identique après 45 minutes de méditation. Voici son témoignage:

      “L’un des principaux tournants de ma vie s’est produit il y a pas mal d’années, alors que, professeur adjoint, j’étais en train de surveiller pendant 45 minutes une salle d’étude. Au fond de la salle, sur le tableau d’affichage, étaient écrits ces mots: ‘C’est le voyage qui constitue le succès et non son terme.’

      “Pendant 45 minutes, j’ai réfléchi à ces paroles, les laissant pénétrer jusqu’au tréfonds de moi-​même. Jusqu’alors, j’avais en effet considéré la vie comme une série de termes et d’événements importants: distributions des prix, remises des diplômes, examens, mariages, naissances, promotions et autres événements similaires qui constituaient autant de termes dans ma vie, et j’avançais ainsi, d’étape en étape.

      “Mais là, dans cette salle, je pris la décision irrévocable de cesser d’évaluer le bonheur d’après les étapes que j’avais franchies et de voir plutôt l’ensemble de ma vie comme un voyage continu dont je devais apprécier chaque instant. Le temps passé dans cette salle d’étude m’a permis d’apprendre l’une des leçons les plus importantes de la vie: ne pas évaluer la valeur de la vie au travers de résultats, petits ou grands. Autrement, on est voué à la frustration de toujours chercher une nouvelle étape et de ne jamais se sentir vraiment comblé. Quelque résultat auquel on aboutisse, on prévoit alors aussitôt un nouvel objectif qui servira de nouveau critère de bonheur et de réussite.

      “Il vaut mieux ouvrir les yeux, goûter tout ce que l’on rencontre sur son chemin, jouir des fleurs qui poussent pour notre plaisir, apprécier un lever de soleil, des petits enfants, des rires, la pluie et les oiseaux. Tout cela, il faut le goûter sur-le-champ, plutôt que d’attendre de parvenir à quelque état toujours futur où il conviendra alors de se détendre. Oui, le succès et même la vie ne sont rien de plus qu’une suite de moments à goûter les uns après les autres. Quand on saisit ce principe, on cesse d’évaluer le bonheur sur la base des résultats et on considère plutôt l’ensemble de la vie comme un voyage qui procure du bonheur. En résumé, il n’existe pas de voie qui mène au bonheur, car le bonheur lui-​même est cette voie.”

      L’importance de la “piété”

      Vous serez certainement beaucoup plus heureux si vous êtes résolu à ne pas perdre les bienfaits présents que vous procure la vie. Mais il faut plus que cela pour obtenir de la vie tout ce qu’elle a de bon à offrir. Que faut-​il encore?

      L’apôtre Paul l’explique en ces termes: “En effet, c’est un moyen de grand gain que cette piété avec la vertu qui consiste à se suffire à soi-​même.” (I Tim. 6:6). La qualité requise ici est la “piété”, terme qui dénote un mode de vie dans lequel transparaît de la vénération pour le Créateur. Cette vertu se manifeste lorsqu’on se conduit pieusement envers son prochain. La personne qui désire vivre avec piété doit donc prendre le temps d’étudier sérieusement la Sainte Bible, ce qui lui permettra d’apprendre quel type de conduite Dieu approuve.

      Apprendre la volonté de Dieu et y conformer sa vie est assurément un moyen de grand gain. C’est la voie qui mène à la vie future dans un nouvel ordre où “la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu”. — Rév. 21:4.

      Pour le présent, vivre d’après les principes bibliques procure la faveur de Dieu et permet d’entretenir les meilleures relations possibles avec son prochain. Quand une personne montre la compassion, la bonté, l’humilité, la patience et la générosité qui sont la marque de la “nouvelle personnalité” chrétienne, les gens n’y sont pas insensibles, et ainsi la vie de tous devient plus heureuse. — Luc 6:38; Col. 3:10-14.

      Le vrai bonheur ne s’obtient donc pas en courant simplement après les plaisirs. La Bible invite chacun à mêler le travail avec “une poignée de repos” quotidien pour jouir du fruit de son labeur. En outre, elle souligne l’importance d’apprendre exactement qui est Dieu et de vivre en accord avec les principes bibliques.

      “Conclusion de la chose, note Salomon, tout ayant été entendu: Crains le vrai Dieu et garde ses commandements. Car c’est là toute l’obligation de l’homme.” (Eccl. 12:13). Vous acquitterez-​vous de cette responsabilité en conformant votre vie aux principes directeurs de la Bible? Si oui, vous connaîtrez la paix de l’esprit et le contentement. C’est là la seule voie qui mène à au bonheur réel et durable.

  • L’art d’éliminer ses rivaux
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 décembre
    • L’art d’éliminer ses rivaux

      La chenille femelle de la leucanie exhale une odeur qui attire les mâles en un rien de temps, mais le premier arrivé repousse ses rivaux au fur et à mesure qu’ils arrivent en dégageant lui aussi une odeur qui leur coupe toute ardeur et les fait fuir.

  • Une culture qui répond aux désirs des jeunes
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 décembre
    • Une culture qui répond aux désirs des jeunes

      J. Kosinski, le célèbre romancier, a déclaré que la morale américaine change, ce qui se reflète “dans le grand nombre de gens qui, une fois adultes, ne savent que faire dans une société qui a pour principe de livrer chacun à soi-​même et de le laisser choisir entre toutes les options qui s’offrent à lui”. Il aboutit à cette conclusion: “À vrai dire, certaines de ces options ne sont pas à retenir. Nous avons besoin d’une direction spirituelle pour savoir déterminer quelles options sont bonnes et lesquelles ne le sont pas.”

      Cet homme considère la culture populaire américaine comme “un climat qui se répand partout et qui se forme d’après les désirs des jeunes. Une telle culture ne réclame aucun effort soutenu. Tout est empaqueté, prédigéré et exige le minimum d’attention. L’impact de cette culture transparaît dans la vogue considérable des loisirs, de la télévision, du cinéma et de la radio, où l’on abuse largement de la musique pop, la musique disco des adolescents. Comme cette musique populaire ne mobilise aucune de nos facultés intellectuelles, il est permis de dire que plus on se livre à de tels loisirs, moins on pense”.

  • Il allait “rater sa vie”
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 décembre
    • Il allait “rater sa vie”

      LA BIBLE peut-​elle aider efficacement quelqu’un à trouver la joie et le bonheur? C’est ce qu’illustre le récit suivant qui nous est parvenu des États-Unis:

      “Avant de connaître la vérité, je ne vivais que pour les choses matérielles. Ma vie spirituelle et intellectuelle était nulle. Je pensais que la réussite consistait à acquérir le maximum de biens. Je ne m’intéressais ni à Dieu ni à la Bible. Pourtant, je finis par m’apercevoir que cette vie était frustrante et profondément décevante. Après avoir passé deux années à l’université, j’ai acheté une maison, une camionnette, une voiture de sport très coûteuse et quantité d’autres choses. Mais je n’étais toujours pas satisfait ni heureux. Je me voyais vivoter ainsi encore 40 ans, puis finir dans la tombe.

      “Pour compléter le tableau, j’avais des problèmes avec mon conjoint. Nous nous étions tournés vers diverses sources de conseils, y compris un psychiatre, mais notre ménage ne s’arrangeait pas.

      “Or, voilà qu’un poste de soudeur à mi-temps devint vacant sur mon lieu de travail. La même semaine, notre société reçut un coup de téléphone d’un spécialiste de la soudure à vide qui présentait les qualifications demandées. Il cherchait un travail à mi-temps. Le directeur fut le premier surpris de cette requête et il lui demanda comment il avait été mis au courant qu’un poste était vacant chez nous. Le soudeur répondit qu’il n’en savait rien, mais qu’il avait tout simplement trouvé le nom de notre société dans l’annuaire téléphonique des professions et qu’il était content d’avoir pu nous contacter parce qu’il ne trouvait d’emploi à mi-temps nulle part.

      “Il se trouva que ce soudeur était Témoin de Jéhovah. J’étais curieux de savoir pourquoi il ne travaillait qu’à mi-temps, alors que moi, je n’arrivais pas à joindre les deux bouts en cumulant deux emplois. Un peu plus tard, l’homme me raconta une anecdote amusante qui lui était survenue lors d’une ‘étude biblique’. Il n’en fallut pas plus pour rompre la glace entre nous, et je me mis à lui poser quantité de questions. Ce n’est qu’à grand-peine qu’il réussit à me persuader de retourner à mon travail.

      “J’entendis pour la première fois parler de la nouvelle terre (II Pierre 3:13; Rév. 21:1). Peu à peu, j’en arrivai à comprendre ce que Jésus voulait dire par ces mots: ‘Que ton royaume vienne! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre!’ (Mat. 6:10). De ce jour-​là, je compris que j’allais rater ma vie. Aussi, deux semaines plus tard, j’eus une étude hebdomadaire de la Bible chez moi. Mais comme je trouvais que ce n’était pas suffisant, je demandai une seconde étude et bientôt une troisième. Cinq semaines plus tard, j’avais donc trois études bibliques par semaine et j’assistais à toutes les réunions des Témoins de Jéhovah à leur Salle du Royaume. Un an plus tard, je fus baptisé.

      “Le premier effet que la vérité a eu sur moi a été de me soulager de la servitude que m’imposait la mentalité matérialiste du monde. Elle a également été bénéfique dans notre ménage. Plus j’ai appliqué les principes bibliques, plus notre vie de couple s’est améliorée.”

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager