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Que faut-il pour être heureux ?La Tour de Garde 1958 | 1er octobre
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Que faut-il pour être heureux ?
“ Heureux sont ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels. ” — Mat. 5:3, NW.
1, 2. Qu’est-ce qui détermine les besoins d’une créature pour qu’elle soit heureuse ?
QUE faut-il pour que la poussière soit heureuse ? Rien, car la poussière est dépourvue de toute sensibilité. Mais si le Créateur prend cette poussière pour en faire un organisme vivant ? En ce cas, que faut-il pour la rendre heureuse ? Tout dépend de la nature de l’ouvrage produit par Dieu. Si c’est un organisme unicellulaire, ses besoins seront peu nombreux. Un peu d’oxygène, d’humidité et de nourriture, voilà de quoi satisfaire pleinement les exigences de ce genre d’organisme.
2 Mais si Jéhovah prend cette poussière pour en faire un homme ? Que faudra-t-il pour le rendre heureux ? De l’air, de l’eau et de la nourriture, mais cela serait bien insuffisant. L’homme est d’une complexité bien plus grande qu’un organisme monocellulaire et ses besoins sont plus vastes. Dieu l’a créé avec certaines tendances qu’il faut satisfaire pour le rendre heureux. L’homme fait marcher une voiture avec un mélange d’essence et d’air qu’enflamme une étincelle. Si ces conditions sont remplies, le moteur ronronnera. Qu’il y ait de l’eau dans l’essence, et l’engin aura des ratés et s’arrêtera. De même, Dieu a fait l’homme avec des besoins qu’il faut remplir si l’homme doit vivre dans la joie. Il y faut davantage que de l’air, de l’eau et de la nourriture. L’homme ne vit pas seulement de pain, de choses matérielles.
3. Pourquoi les besoins de l’homme sont-ils plus grands que ceux des autres créatures terrestres ?
3 Dieu n’a pas fait l’homme à l’image et à la ressemblance d’une créature terrestre. Il fut créé selon un modèle supérieur. Il est écrit : “ Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. ” L’homme fut fait à l’image de Dieu, c’est-à-dire qu’il possédait les attributs divins de sagesse, de puissance, de justice et d’amour. De ce fait, l’homme a des besoins qui dépassent le cadre des choses matérielles, lesquelles suffisent à satisfaire les poissons, les oiseaux et les animaux. — Gen. 1:26.
4. Comment la tendance du cerveau se manifeste-t-elle et comment peut-on la satisfaire parfaitement ?
4 Jéhovah a donné à l’homme l’attribut de sagesse, mais il ne faut pas entendre par là que l’homme a débuté dans l’existence avec un cerveau rempli de connaissances. Non, mais l’homme reçut un cerveau capable de connaissance, avide d’apprendre. Cette tendance du cerveau se manifeste dès la première enfance par les regards et les gestes du nourrisson qui touche à tous les objets et les porte à sa bouche pour mieux se renseigner sur leur nature. Quand l’enfant sait poser des questions, les interrogations jaillissent de sa bouche sans relâche, étonnant, déroutant, exaspérant et épuisant les adultes. Ce flot de questions cherche à satisfaire une curiosité et un désir naturels. Il ne faut pas décourager cette quête de connaissance chez les jeunes et éviter de perdre cette tendance en avançant en âge. Les nerfs alimentent le cerveau par leurs messages. Le cerveau a la faculté de les enregistrer, d’y réfléchir, de les élaborer, d’y penser d’une façon abstraite et de tirer des conclusions. Dans une grande mesure nous vivons avec nos pensées, mais ces dernières doivent venir de quelque part. Plus riches seront nos pensées, plus riche sera notre vie. Les pensées les plus riches sont celles de Jéhovah. Pour donner à notre existence la plus grande richesse possible, il faut puiser dans la sagesse consignée dans sa Parole : “ Si tu la cherches comme l’argent, si tu la poursuis comme un trésor, alors tu comprendras la crainte de l’Éternel (Jéhovah), et tu trouveras la connaissance de Dieu. ” — Prov. 2:4, 5.
5. Comment l’attribut de puissance peut-il procurer le bonheur à l’homme ?
5 Jéhovah a créé l’homme avec l’attribut de puissance. Avec la sagesse pour diriger ses mains dans l’ouvrage, l’homme a la puissance de faire beaucoup de choses lui procurant de la joie et une profonde satisfaction. Il peut planter des fleurs, le livrer à la culture, bâtir des maisons, inventer des machines. Il peut écrire des poèmes, peindre des tableaux ou composer de la musique. S’il reçoit sa sagesse de Dieu et utilise sa puissance selon la volonté divine, il aura “ la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence ”. Mais l’homme peut faire un mauvais usage de sa sagesse et de sa puissance, et dans ce cas son pouvoir de faire le mal est grand. — Phil. 4:7.
6. Pourquoi l’attribut de justice influe-t-il sur le bonheur ?
6 Pour empêcher cela, l’homme reçut un autre attribut divin, celui de la justice. L’homme est une créature morale capable de connaître le bien et le mal. Quand le sens de la justice est violé par l’iniquité, la conscience en est affectée et fait entendre sa voix. Même si, par la pratique du mal, la conscience est cicatrisée et réduite au silence, il reste un sentiment intime de culpabilité qui est un facteur de trouble capable de donner des maladies psychosomatiques. Le sens moral est à ce point enraciné dans l’homme que même les pécheurs invétérés essaient de justifier leurs actes, de présenter le mal comme le bien, ainsi que l’a écrit Ésaïe : “ Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume ! ” Ils peuvent cacher leurs actes d’iniquité aux regards mais non à leur esprit, et s’ils veulent connaître un bonheur et un contentement complets, ils ne peuvent ignorer cette vérité biblique : “ Mieux vaut peu, avec la justice, que de grands revenus, avec l’injustice. ” — És. 5:20 ; Prov. 16:8.
7. Pourquoi l’attribut d’amour est-il si important ?
7 Mais la qualité qui coordonnera parfaitement toutes ces facultés, c’est la qualité d’amour. Elle équilibrera tous les attributs. Son étendue et son importance se reflètent dans cette brève parole : “ Dieu est amour. ” L’amour n’est pas une qualité passive mais un attribut actif qui s’exprime par des actes qui plaisent à l’objet aimé et lui sont utiles. L’amour que nous avons pour notre personne fait que nous prenons soin de nous-mêmes, que nous pourvoyons à nos besoins et à notre protection. Il faut aimer les autres comme nous-mêmes, accomplir des actes contribuant à leur bien-être. L’amour que nous manifesterons à notre prochain fera que notre prochain nous témoignera de l’amour, et, pour être heureux, nous avons besoin de donner et de recevoir des marques d’amour. Si nous ne donnons aucun témoignage d’amour aux autres, nous tomberons dans l’égocentrisme. Si nous ne recevons ou n’acceptons aucune marque d’amour, nous en éprouverons un sentiment d’accablement qui nous fera nous replier sur nous-mêmes, ou bien nous pouvons nous rebeller par amertume et commettre des actes répréhensibles. Il n’y a pas de bonheur sans amour. — I Jean 4:8.
8, 9. Quelle tendance naturelle pousse les hommes ? Comment faut-il y satisfaire ?
8 Pour se sentir en sécurité, il faut aimer Jéhovah, il faut le connaître et l’adorer. Dieu nous a créés avec cette tendance. Dans le Woman’s Home Companion d’avril 1954, l’article “ Nous sommes nés pour croire ” portait en sous-titre : “ Nous nous sentons poussés vers Dieu avec autant de force que nous poussent nos instincts dans le domaine de la sexualité et quand nous avons faim, a dit une audacieuse école de pensée psychiatrique. ” Cet article, rédigé par un docteur, dit ceci : “ Si les hommes et les femmes veulent reconnaître leur besoin de croire en Dieu et en un sens de la vie dépassant leurs plaisirs personnels, déclare cette nouvelle école, ils peuvent trouver la paix de l’esprit et le bonheur (...) Les hommes et les femmes ne sont pas seulement poussés par la sexualité et l’ambition mais aussi par un besoin dominant de Dieu. Il leur faut surmonter la notion moderne selon laquelle la religion et Dieu ne sont pas des besoins réels et que c’est faire preuve de naïveté que de chercher un côté spirituel à la vie. ”
9 En fait, c’est la tendance à adorer une puissance supérieure qui explique le développement des nombreuses religions, même parmi les sauvages. Ce besoin existe et on cherche à le satisfaire. Livrés à eux-mêmes, à leurs pensées ou à des guides aveugles, les hommes satisfont à ce besoin de la mauvaise façon, par de fausses religions, rendant un culte aux idoles, consultant des spirites ou s’adonnant à l’astrologie. À notre époque, l’inclination à adorer Jéhovah a été pervertie, au point que l’on glorifie les vedettes de cinéma, les athlètes, les hommes politiques ou les hommes de science. Beaucoup ont pour dieu l’argent ; leur religion est la recherche des plaisirs. Mais aucun de ces substituts ne satisfait notre besoin inhérent de Dieu. Ce n’est qu’en faisant usage de notre intelligence pour apprendre les commandements divins et comprendre les principes de Dieu, puis en les mettant en pratique, qu’il est possible de satisfaire à cette tendance et de manifester notre amour pour le Créateur, “ car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements ”. Si ce besoin est rempli d’une façon insuffisante, nous n’atteignons pas le bonheur complet, car Jésus a énoncé une vérité lorsqu’il prononça cette parole : “ Heureux ceux qui ont conscience de leur indigence spirituelle ! ” — I Jean 5:3 ; Mat. 5:3, NW.
QUE FAUT-IL ENTENDRE PAR MATÉRIALISME ?
10. Qu’est-ce que le matérialisme ?
10 Le grand ennemi de nos besoins spirituels, c’est le matérialisme. Que faut-il entendre par matérialisme ? Il ne s’agit pas de la nourriture, du vêtement et de l’abri. Jésus a dit : “ Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. ” Ce n’est pas se montrer matérialiste que de bien se nourrir, de porter de beaux habits et d’acheter une jolie maison. Ce n’est pas nécessairement être matérialiste que d’avoir un poste de télévision, une belle voiture ou un solide compte en banque. Mais si nous éprouvons un amour pour les bons plats qui nous rend gourmands, un amour pour les vêtements qui nous rend vains, un amour pour la maison qui nous rend fiers ; si nous avons un penchant pour la télévision qui accapare tout notre temps, un désir pour une voiture de grand prix afin d’en faire étalage, un amour pour l’argent qui nous rend malheureux, alors nous sommes tombés victimes du matérialisme. Les choses matérielles ne sont pas un mal, mais quand elles deviennent un “ isme ”, c’est-à-dire une doctrine, un système, une pratique, elles deviennent nuisibles. Quand les biens matériels deviennent notre but principal ou notre idéal, leur recherche est comme une doctrine qui nous guide ; nous pratiquons le matérialisme. — Mat. 6:32.
11. Quel tort peut faire une insuffisance de choses matérielles ?
11 Ayant un besoin inhérent de choses matérielles et de choses spirituelles, il faut s’efforcer de maintenir l’équilibre convenable. Aussi bien l’abondance que l’insuffisance des choses matérielles peuvent nous faire du tort spirituellement : “ Ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde-moi le pain qui m’est nécessaire, de peur que dans l’abondance, je ne te renie et ne dise : Qui est l’Éternel ? ou que dans la pauvreté, je ne dérobe, et ne m’attaque au nom de mon Dieu. ” Il est des religions qui font de la pauvreté une vertu, mais les privations physiques volontaires de ce genre sont entachées d’hypocrisie : “ Ils ont, à la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un culte volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps, mais ils sont sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair. ” Si les besoins matériels ne sont pas satisfaits, il se produit des souffrances, de l’amertume, de l’hostilité, et on accuse Jéhovah d’être la cause des difficultés, on le maudit pour tous les maux et on pratique le vol pour satisfaire ses besoins. La pénurie matérielle peut occasionner la pauvreté spirituelle. — Prov. 30:8, 9 ; Col. 2:23.
12. Quel tort peut causer l’abondance ?
12 Mais l’abondance bannit la spiritualité ; elle peut chasser Jéhovah du cœur de l’homme et y introduire un faux dieu : “ Leur fin sera la perdition ; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre. ” De tels hommes ont fait de leur chair un dieu et le matérialisme est leur credo. Ils s’adorent eux-mêmes, se rendent coupables d’idolâtrie, car l’apôtre Paul a parlé de “ la cupidité, qui est une idolâtrie ” et du “ cupide, c’est-à-dire, idolâtre ”. Il est donc possible d’avoir trop de choses matérielles et de se croire indépendants de Jéhovah, de penser que nous n’avons pas besoin de lui. On peut ne plus le reconnaître comme le Donateur de toutes choses et demander, dans l’état d’esprit de Pharaon : “ Qui est Jéhovah ? ” Si cela se produit, quelle honte que de se glorifier ainsi de ses biens matériels ! — Phil. 3:19 ; Col. 3:5 ; Éph. 5:5.
13. Quel avertissement Jéhovah donna-t-il à Israël à propos du matérialisme ?
13 Jéhovah a averti Israël que les biens matériels pouvaient l’aveugler spirituellement. “ Lorsque tu mangeras et te rassasieras, tu béniras l’Éternel, ton Dieu, pour le bon pays qu’il t’a donné. Garde-toi d’oublier l’Éternel, ton Dieu, au point de ne pas observer ses commandements, ses ordonnances et ses lois, que je te prescris aujourd’hui. Lorsque tu mangeras et te rassasieras, lorsque tu bâtiras et habiteras de belles maisons, lorsque tu verras multiplier ton gros et ton menu bétail, s’augmenter ton argent et ton or, et s’accroître tout ce qui est à toi, prends garde que ton cœur ne s’enfle, et que tu n’oublies l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude (...) Garde-toi de dire en ton cœur : Ma force et la puissance de ma main m’ont acquis ces richesses. Souviens-toi de l’Éternel, ton Dieu, car c’est lui qui te donnera de la force pour les acquérir. ” Dans un cantique poétique Moïse avertit Israël, s’adressant à la nation sous le titre honorifique de Jésurun : “ Mais Jésurun est devenu gras et il a regimbé ; tu es devenu gras, dodu, replet — et il a abandonné le Dieu qui l’avait fait — et méprisé le rocher de son salut. ” — Deut. 8:10-14, 17, 18 ; 32:15, Li.
LA DÉMANGEAISON DE L’ARGENT
14, 15. Quelles fausses raisons invoque-t-on parfois pour faire de l’argent un dieu ? Quelle est la vraie raison ?
14 Pourquoi les hommes font-ils de l’argent un dieu ? Ceux qui sont esclaves des richesses nieront que ces dernières soient leur dieu. On dira qu’il faut de l’argent pour vivre. Il faut de l’argent pour se nourrir, se vêtir, avoir un toit. Il faut certes gagner de l’argent, mais ceux qui adorent l’argent ne s’arrêtent pas là. Si l’argent n’est qu’un moyen de se procurer le nécessaire et même un peu de surplus, alors plus on en gagnera, plus on pourra satisfaire ces désirs et moins on cherchera à en acquérir davantage. Mais combien pensent de cette façon ? Il y a quelques années des hommes experts en matière de science sociale ont interrogé des centaines d’Américains sur leurs revenus, leur demandant si l’argent qu’ils gagnaient leur suffisait. La plupart n’étaient pas satisfaits de leurs gains. Celui qui se faisait 5 000 dollars par an en désirait 10 000, celui qui en gagnait 10 000 en voulait 20 000 et celui qui en gagnait 20 000 en voulait 50 000. Et ceux qui possédaient des millions voulaient d’autres millions. Ceux qui se sont livrés à cette enquête ont dit : “ Il est généralement vrai que plus une personne possède d’argent, plus elle en désire. ”
15 L’argent est devenu le symbole du succès. On croit que l’argent procure la sécurité, l’estime, le prestige, des amis et l’amour. L’homme a besoin de ces choses, mais ces besoins ne sont satisfaits qu’en partie et imparfaitement par l’argent. Si c’est l’argent qui nous donne la sécurité et l’estime de la communauté, quand l’argent s’en ira ces choses disparaîtront avec lui. Si notre argent nous donne des amis, si nous sommes aimés pour notre argent, nos amis disparaîtront avec notre argent. Nous voulons être aimés pour nous-mêmes et non pour nos biens. L’argent ne peut satisfaire ces tendances humaines, en quelque quantité que nous en possédions. La Bible a énoncé cette vérité il y a trois mille ans : “ Celui qui aime l’argent n’est pas rassasié par l’argent, et celui qui aime les richesses n’en profite pas. C’est encore là une vanité. ” — Eccl. 5:9 5:10, NW.
16. Pourquoi n’y a-t-il pas de repos pour les personnes atteintes par le matérialisme ?
16 Rechercher le bonheur en recherchant l’argent, c’est courir après les arcs-en-ciel et creuser le sol à leurs extrémités dans l’espoir d’y découvrir des marmites remplies d’or : on n’en trouve jamais. Mais les personnes séduites ne cessent de courir après l’arc-en-ciel du matérialisme, sans comprendre que le besoin que l’argent doit remplir ne sera jamais satisfait par ce moyen. Ce qui est honoré dans une société est ce qui est recherché par les personnes de cette société, et comme l’argent est honoré en ce siècle matérialiste, il est recherché par le grand nombre. On estime la valeur d’un homme à ses biens. Une nouvelle voiture vient de sortir, aussitôt on la désire et on l’achète. Alors qu’elle n’est pas encore payée, on voit une nouvelle maison : on la désire et on l’achète, échelonnant ses versements sur une longue période. On n’est pas encore satisfaits. Voici de nouveaux meubles ; ceux-ci sont également désirés et on les achète à crédit. Une année vient de passer, de nouveaux modèles de voitures paraissent sur le marché. Il faut acheter une de ces voitures. Ce n’est pas qu’elle marche mieux. La différence est plutôt dans l’esprit que sous le capot. Mais on veut avoir le dernier modèle, le meilleur. Dès qu’il est acheté, on pense aussitôt à d’autres acquisitions et la vie se passe en vaines poursuites matérielles. On est pris dans le tourbillon des choses de ce monde : “ la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie. ” — I Jean 2:16.
17. Quelle est la maladie de beaucoup d’hommes et à quoi mène-t-elle ?
17 Ces gens ont la démangeaison de l’argent. Plus ils se grattent, plus la démangeaison est vive, et plus vive est la démangeaison, plus ils se grattent. On ne calme pas les démangeaisons en grattant les endroits atteints, cela provoque des inflammations. Pour diminuer l’ardeur de la démangeaison, il faut se retenir de la gratter. Mais l’argent est dans leur esprit et l’amour qu’ils éprouvent à son égard est dans leur cœur, voilà la racine de leur maladie. Ce n’est pas l’argent, mais l’amour de l’argent, ce ne sont pas les plaisirs mais l’amour des plaisirs, ce ne sont pas la maison, les meubles et la voiture, mais l’amour de la maison, des meubles et de la voiture. C’est l’amour des choses matérielles qui chasse toute spiritualité de leur esprit et de leur cœur, c’est cet amour qui occupe leur vie et mine leur énergie jusqu’à ce qu’il ne reste plus de force pour satisfaire les besoins spirituels. C’est l’amour de l’argent qui est la cause de la ruine de beaucoup : “ Car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter ; si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. ” — I Tim. 6:7-10.
FAITES PLACE À L’ESPRIT
18. Quels textes montrent le conflit entre la chair et l’esprit et à quoi mène chacune de ces choses ?
18 L’apôtre Paul ne fut pas trompé par sa chair déchue : “ Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire, dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement (esprit, NW), et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. ” La chair, c’est la créature humaine déchue avec ses tendances aux péchés, ses impulsions et ses désirs. Cette chair est vendue au péché comme esclave, et le péché, son maître, la pousse contre la loi spirituelle de Dieu qui pénètre dans notre esprit par l’étude de la Parole de Jéhovah. La chair s’oppose à l’esprit et nous fait faire des choses que nous voudrions éviter : “ Car la chair est contre l’esprit dans sa convoitise, et l’esprit contre la chair, car ceux-ci sont opposés l’un à l’autre, de sorte que les choses que vous voudriez faire vous ne les faites pas. ” Si notre esprit ou disposition mentale est en accord avec l’esprit de Jéhovah et sa Parole, il nous dirigera sur les bons sentiers, et l’esprit doit l’emporter sur notre chair si nous voulons vivre et non mourir : “ Ceux, en effet, qui vivent selon la chair s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit. Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix. ” — Rom. 7:18, 19, 22, 23 ; Gal. 5:17, NW ; Rom. 8:5, 6.
19. Que faut-il inclure lorsqu’on calcule le coût total du matérialisme ?
19 Avec l’aide de l’esprit de Jéhovah et en gardant notre esprit en accord avec celui de Dieu, nous réussirons à l’emporter dans la lutte contre la chair déchue. Mais il nous faut faire place aux choses de l’esprit. La recherche des choses matérielles, lesquelles ne sont pas mauvaises en soi, peut nous mener à la ruine en accaparant tout notre temps. Si vous n’avez pas la force de tourner le bouton quand il le faudrait, le poste de télévision vous coûtera plus cher que son prix d’achat. Il vous coûtera le temps passé à regarder l’écran. Il peut vous coûter l’assistance aux réunions, des visites ou des études bibliques. Pour votre jolie voiture ou votre maison, il vous a peut-être fallu renoncer au privilège d’instruire quelqu’un dans la vérité ou de le former dans le service de Jéhovah. Calculez le coût total du matérialisme. Ne réfléchissez pas seulement au prix indiqué sur les étiquettes. Calculez tout ce que cela vous coûte dans le domaine spirituel. Il n’y avait rien de mal aux biens du jeune homme riche, mais ces choses le retinrent de suivre Jésus, ce qui était mal. Il n’y avait rien de mal à l’achat d’une paire de bœufs, au fait d’être avec sa nouvelle femme ou d’aller voir une propriété d’acquisition récente ; mais si des choses inoffensives vous empêchent de servir Jéhovah, elles deviennent nuisibles. Elles peuvent devenir des épines qui étoufferont ce qui est bon : “ D’autres reçoivent la semence parmi les épines ; ce sont ceux qui entendent la parole, mais en qui les soucis du siècle, la séduction des richesses et l’invasion des autres convoitises, étouffent la parole, et la rendent infructueuse. ” — Marc 4:18, 19.
20. Que devraient considérer ceux qui essaient de renoncer au matérialisme ? Qu’a dit Paul à ce sujet ?
20 Chassez le matérialisme pour faire place à l’esprit. Paul a dit : “ N’éteignez pas l’esprit. ” Un feu a besoin d’air ; si on y met trop de combustible, il étouffera. N’étouffez pas le feu de l’esprit en l’ensevelissant sous les soucis et les biens matériels. Avec un temps et des forces limités, “ vous ne pouvez servir Dieu et Mamon (les richesses) ”. Lequel choisissez-vous ? Est-il difficile de renoncer au matérialisme ? Considérez ceci. Vous avez commencé des études bibliques avec certaines personnes ; puis ces dernières ont renoncé en voyant les obligations de service. Vous saviez que vos intéressés avaient tort, qu’ils n’auraient pas dû s’inquiéter de ces choses, car avec le temps, lorsqu’ils auraient fait plus de progrès dans la connaissance, ils seraient devenus forts et auraient désiré participer à la prédication. Ils comprenaient à quoi il leur fallait renoncer mais ils étaient trop nouveaux pour apprécier ce qu’ils gagneraient. Eh bien, il est des témoins qui leur ressemblent dans le domaine du matérialisme. Ils voient à quoi on leur demande de renoncer mais ils ne comprennent pas ce qu’ils gagneront sur le plan spirituel. Qu’ils réfléchissent à cette parole de Paul, écrite sous l’inspiration divine : “ Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ. ” Portez votre regard au delà de la perte matérielle pour voir le gain spirituel qui vous fera paraître tout cela comme d’aucune valeur. — I Thess. 5:19 ; Mat. 6:24 ; Phil. 3:8.
21. Comment certains essaient-ils de justifier leur matérialisme ? Comment en sont-ils marqués ?
21 Le matérialisme laisse sa marque sur une personne. Observez l’homme qui recherche les choses matérielles. Il accorde maintenant une attention plus grande à ses vêtements, son appartement, sa voiture, ses plaisirs. Il dira que sa situation exige un certain standing, que le monde s’attend à le voir tenir un certain rang. Mais sa situation est-elle supérieure à celle de Jésus pendant son séjour sur la terre ? Permit-il au monde de lui dicter sa ligne de conduite par la façon matérialiste dont ce dernier voyait les choses ? Possédait-il les plus beaux coursiers ou un endroit luxueux où poser sa tête ? Non, il répudia le matérialisme en parole et en acte. Il donna un exemple d’humilité en lavant les pieds à ses disciples. Il ne croyait pas que sa situation exigeait un certain étalage ; il pensait tout le contraire. Il s’intéressait à la vigueur spirituelle et non à faire étalage. Mais considérez l’homme devenu matérialiste. Ses commentaires sont-ils aussi bons, ses discours aussi édifiants et sa conversation aussi pleine des choses de l’esprit que par le passé ? Si non, son matérialisme se manifeste, que ses yeux le voient ou non. Ses frères le voient et il peut être certain que Dieu le voit : “ Ne vous y trompez pas : on se se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’esprit moissonnera de l’esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. ” — Gal. 6:7-9.
22. Quel est un grand mal du matérialisme ? Quel peut en être le prix ?
22 Jésus a dit : “ Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même. ” Un grand mal du matérialisme, c’est que ses victimes ne renoncent pas à eux-mêmes. Invisible, comme des termites dans une poutre, le matérialisme ronge l’énergie, la force de volonté. La satisfaction de la chair affaiblit notre résistance et nous fait perdre le fruit de l’esprit qu’est la maîtrise de soi. Nous devrions nous exercer tous les jours à dire non à de petites choses, car sans l’exercice quotidien de la faculté de l’effort, nous perdrons le pouvoir de faire un effort. En nous refusant de petites choses, nous développerons la force de dire non aux grandes choses. En étant fidèle en de petites choses, nous le serons dans les grandes. Si nous cédons dans les petites choses, nous serons enclins à céder dans les grandes. Si nous sommes incapables de renoncer à nous-mêmes, nous risquons de perdre notre vie : “ Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ? ” Ne vous laissez pas égarer par ces choses. Vous ne pouvez marcher avec Dieu et courir avec le monde. L’argent est un des dieux du présent monde et pour les hommes de notre siècle l’argent parle. Ils sont sourds quand Jéhovah parle, mais dressent l’oreille quand l’argent fait entendre sa voix. Ils entendent l’argent murmurer dans la cave, mais ils sont incapables d’entendre la prédication sur les toits. L’argent n’a pas de voix au sens propre mais son langage peut les détourner de la vie et les mener à la mort. Il vaut mieux écouter les cieux proclamer silencieusement la gloire de Jéhovah. — Marc 8:34, 36 ; Ps. 19:2-5 19:1-4, NW.
23. Pourquoi faut-il s’efforcer de cultiver des goûts simples ? Comment Paul s’y exerça-t-il ?
23 Pour être heureux, satisfaites vos besoin. Pour satisfaire vos besoins, veillez à les réduire à leurs justes proportions. Ne fondez pas le bonheur sur les biens matériels. Beaucoup de choses considérées comme des nécessités ne sont pas indispensables. On peut développer un goût pour une drogue et l’habitude est difficile à déraciner, mais il est possible de s’en défaire et la victime est délivrée. Si nous cultivons le matérialisme, les besoins dépasseront notre pouvoir de les satisfaire. “ Ne te tourmente pas pour t’enrichir, n’y applique pas ton intelligence. ” Cultivez des goûts simples qui n’asservissent pas. Paul s’appliqua à se contenter de tout : “ J’ai appris à être content de l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. ” La disette ne le rendait pas amer et l’abondance ne le faisait pas tomber dans le piège du matérialisme. Il suivit son propre conseil : “ Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent, contentez-vous de ce que vous avez. ” Paul était content, dans l’abondance comme dans le cas contraire. Ses besoins matériels étaient simples, ses richesses spirituelles étaient grandes. — Prov. 23:4 ; Phil. 4:11, 12 ; Héb. 13:5.
24. En quelles choses abondantes peut-on trouver du plaisir ? Quelles choses vitales faut-il pour être heureux ?
24 Pour être heureux, rappelez-vous comment Dieu vous a créé : il vous a fait de la terre et pour la terre. Les vrais plaisirs sont dans les choses que Dieu a faites : la voûte céleste constellée de myriades d’étoiles, la chaleur du soleil, la fraîcheur de la brise, le parfum des fleurs, le chant des oiseaux, la grâce des animaux, les collines aux contours harmonieux, les rochers imposants, les rivières rapides et les cours d’eau paresseux, les prairies verdoyantes, les forêts épaisses, le scintillement de la neige au soleil, le chant des cigales, le coassement de la grenouille dans l’étang et le poisson qui s’élance et disparaît au milieu de cercles sous la clarté lunaire. On puise encore davantage de plaisir auprès des personnes d’une compagnie agréable, car l’homme est une créature sociable. Une pensée aimable, une tape sympathique, un geste ou une parole pleine de douceur, un chaud sourire ou un acte dicté par l’amour, le rire d’un enfant qui joue et le gazouillis d’un nourrisson au berceau, la dignité et la sagesse du vieillard riche en expériences, voilà des choses qui apportent des satisfactions. C’est ce que nous sommes qui compte, et non ce que nous paraissons être. C’est l’amour que nous avons, et non notre position sociale. C’est ce que nous pouvons donner et non ce que nous pouvons recevoir. C’est notre trésor dans le ciel et non notre or sur la terre. C’est le contentement avec peu de choses plutôt que les soucis avec beaucoup. C’est l’acquisition des pensées de Dieu pour nous rendre sage. Il faut ensuite employer cette sagesse pour diriger notre énergie, il faut suivre les principes divins pour pratiquer la justice et l’imiter en manifestant l’amour qui satisfera les besoins qu’il a mis en nous. Voilà ce qu’il faut pour être heureux.
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Ce qu’il faut pour être éternellement heureuxLa Tour de Garde 1958 | 1er octobre
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Ce qu’il faut pour être éternellement heureux
“ La protection de la sagesse est comme la protection de l’argent. — Le profit de la science, c’est que la sagesse fait vivre son homme. ” — Eccl. 7:12, Li.
1. Qu’est-ce qui montre que les richesses ne peuvent procurer le bonheur éternel ?
AVEZ-VOUS ce qu’il faut pour être heureux ? Si oui, l’aurez-vous pour longtemps ? La vie est courte. Comme l’herbe qui sèche, la fleur qui fane et la vapeur qui disparaît, l’homme vit peu de jours et retourne à la poussière. La fin de la vie est la fin du bonheur. Les richesses ne peuvent conserver la vie. “ La vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, fût-il dans l’abondance ”, a dit Jésus. Et le psalmiste déclare : “ Ils ne peuvent se racheter l’un l’autre, ni donner à Dieu le prix du rachat. Le rachat de leur âme est cher, et n’aura jamais lieu ; ils ne vivront pas toujours, ils n’éviteront pas la vue de la fosse. Ne sois pas dans la crainte parce qu’un homme s’enrichit, parce que les trésors de sa maison se multiplient ; car il n’emporte rien en mourant, ses trésors ne descendent point après lui. Il aura beau s’estimer heureux pendant sa vie, on aura beau te louer des jouissances que tu te donnes, tu iras néanmoins au séjour de tes pères, qui jamais ne reverront la lumière. L’homme qui est en honneur, et qui n’a pas d’intelligence, est semblable aux bêtes que l’on égorge. ” — Luc 12:15 ; Ps. 49:8-10, 17-21 49:7-9, 16-20, NW.
PAS DE BONHEUR ÉTERNEL POUR L’ÂME IMMORTELLE
2. Par quel enseignement les hommes refusent-ils d’accepter le fait qu’est la mort, mais que prouve la Bible ?
2 Refusant d’envisager l’oubli, les hommes ont enseveli ce fait qu’est la mort dans la fiction de l’immortalité. Leurs religions enseignent que l’âme est immortelle. L’homme n’est pas entièrement réduit à la poussière. Le temps ne le fait pas tomber dans l’oubli. L’âme continue son existence après la mort du corps. L’homme est conscient après la mort. Voilà ce qu’on enseigne. Mais la Bible dit le contraire : “ Leur souffle s’en va, ils rentrent dans la terre, et ce même jour leurs desseins périssent. ” On croit que les morts savent ce qui se passe, mais la Bible est en désaccord sur ce point : “ Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien (...) car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts, où tu vas. ” On enseigne encore que c’est son âme immortelle qui sépare l’homme de l’animal. La Bible dit autrement : “ Car le sort des fils de l’homme et celui de la bête est pour eux un même sort ; comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre, ils ont tous un même souffle, et la supériorité de l’homme sur la bête est nulle ; car tout est vanité. Tout va dans un même lieu ; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière. ” L’âme pécheresse n’est pas immortelle : “ L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. ” Même la seule âme sans péché qui ait vécu sur la terre en tant qu’homme a connu la mort, car il est écrit de Jésus : “ Il aura livré son âme à la mort. ” — Ps. 146:4 ; Eccl. 9:5, 10 ; 3:19, 20 ; Ézéch. 18:4 ; És. 53:12, Da.
3. Quels bienfaits procure la sagesse ?
3 Si ce n’est pas en une âme immortelle, en quoi placer notre espérance de vie ? Dans la sagesse : “ La protection de la sagesse est comme la protection de l’argent. Le profit de la science, c’est que la sagesse fait vivre son homme. ” Cette vie est aussi une vie heureuse : “ Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse, et l’homme qui possède de l’intelligence ! Car le gain qu’elle procure est préférable à celui de l’argent, et le profit qu’on en tire vaut mieux que l’or ; elle est plus précieuse que les perles, elle a plus de valeur que tous les objets de prix. Dans sa droite est une longue vie ; dans sa gauche, la richesse et la gloire. Ses voies sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paisibles. Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et ceux qui la possèdent sont heureux. ” — Eccl. 7:12, Li ; Prov. 3:13-18.
LA SAGESSE ET LA PUISSANCE DIVINES
4. Que dit en substance I Corinthiens 1:18-25 ?
4 Quelle est la sagesse qui délivre de la mort et mène à la vie ? Qui sont ceux dont les voies sont agréables et les sentiers paisibles ? Qui est heureux parce qu’il la possède ? La première épître aux Corinthiens (1Co 1:18-25) révèle la sagesse qui indique le chemin du bonheur éternel : “ Car la prédication de la croix (poteau de supplice, NW) est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. ”
5. Est-ce que toute sagesse humaine est folie pour Dieu et toute sagesse divine folie pour les incroyants ?
5 Mais que faut-il entendre par là ? Que toute la sagesse des hommes est folie aux yeux de Dieu ? Souvent l’application de la sagesse de l’homme guérit les malades et sauve les mourants. Elle produit des machines qui transportent l’homme sur terre, sur mer et dans les airs. Elle bâtit des maisons confortables et fabrique de nombreux objets très commodes. Grâce à cette sagesse l’homme sait transmettre la voix, la musique et même des films à des milliers de kilomètres. Quand elle est utilisée d’une manière convenable, l’ingéniosité de l’homme n’est pas une folie aux yeux de Dieu. N’est-ce pas Dieu qui a donné l’attribut de sagesse à l’homme ? Et Jésus n’a-t-il pas dit : “ Les fils de ce système de choses sont plus sages pratiquement à l’égard de leur propre génération que les fils de lumière ” ? On ne peut pas dire non plus, sans restriction, que tous les hommes regardent la sagesse de Dieu comme une folie. Ils sont émerveillés par la sagesse divine reflétée dans le ciel étoilé, la terre verdoyante, la vie animale et leur propre corps, construit de façon si admirable. Quelle est donc la sagesse humaine que Dieu appelle folie et la sagesse divine que de nombreux hommes regardent comme insensée ? — Luc 16:8, NW ; Ps. 139:14.
6. Quelle sagesse et quelle puissance de Dieu semblèrent une folie et une faiblesse aux hommes ?
6 C’est le langage au sujet du poteau de supplice qui est une folie, une faiblesse, pour les incroyants. Le Christ cloué au bois est une faiblesse pour les Juifs et une folie pour les nations. Mais le Christ cloué au bois est puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont sauvés. La mort du Christ sur le poteau est la puissance et la sagesse de Dieu pour triompher de la mort et détruire la tombe. Mais Jésus-Christ semblait si faible aux Juifs. Ils méprisaient son humble origine. Que pouvait-il sortir de bon de Nazareth ? Il ne fut pas instruit dans leurs écoles, il contredisait leurs religions établies, se mêlait aux pécheurs. Quand il pendait mourant au poteau, ils l’injurièrent et se moquèrent de lui, le considérant comme une chose faible : “ Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même ! ” Le Christ cloué au bois était une chose insensée pour les Grecs, qui méprisaient la Judée ; comment espérer le salut d’un tel lieu ? Ils ne firent aucun cas d’une doctrine qui enseignait le salut par la mort ignominieuse d’un Juif méprisé. Ils se glorifiaient de leurs spéculations philosophiques, étant toujours prêts à écouter tout langage sur l’évolution et l’immortalité de l’âme mais répugnant à prêter l’oreille à ce qu’ils considéraient comme des discours insensés sur Jésus et faits par des Juifs ignorants. — Mat. 27:42.
7. Quelle sagesse humaine est folie aux yeux de Dieu ?
7 Ainsi les Juifs pouvaient considérer Jésus le rédempteur comme faible et les Grecs croire que c’était une chose insensée ; néanmoins, cette chose insensée de Dieu est plus sage que tout projet humain pour effectuer le salut, et cette chose faible est plus forte que tout effort des hommes pour s’affranchir de la mort. Quand des hommes sages offrent des enseignements destinés à annuler ou à remplacer le Christ comme Rédempteur ou Roi, quand, par leurs projets, ils se proposent de faire ce que seuls peuvent accomplir la rançon ou le royaume, alors leur sagesse est insensée ou vaine aux yeux de Jéhovah. Ils devraient se défaire de cette folie afin de devenir vraiment sages, acceptant le Christ cloué au poteau, la sagesse et la puissance divines. Aussi Paul donne-t-il ce conseil : “ Que nul ne s’abuse lui-même : si quelqu’un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage. Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. Et encore : Le Seigneur connaît les pensées des sages, il sait qu’elles sont vaines. ” — I Cor. 3:18-20.
8. En général, quelle classe Dieu accepte-t-il et quelle classe rejette-t-il ? Pourquoi ?
8 C’est parce que les sages selon ce monde considéraient le Christ cloué au bois comme une faiblesse ou une folie que Paul dit encore : “ Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire au néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. ” Paul ne méprisait pas la connaissance. Il était instruit. Il engage vivement les chrétiens à étudier. Toute sagesse humaine n’est pas folie. C’est quand elle tente d’écarter la sagesse et la puissance de Dieu qu’elle est insensée et faible, et son détenteur n’est sage qu’à ses propres yeux. — I Cor. 1:26-29.
9. Par quelle attitude des millions de personnes se rangent-elles dans la classe des Juifs et des Grecs du temps de Paul ?
9 À l’exemple des Grecs de l’antiquité, il est des millions d’hommes qui considèrent la rançon comme une folie et prennent leurs philosophies et leurs conceptions pour la sagesse. À l’exemple des Juifs, il y a des millions de personnes qui rejettent la rançon, considérée comme une chose faible, et qui adhèrent aux traditions et aux credo, regardés comme forts. Une publication religieuse a dit : “ À proprement parler, la mort du Christ n’était pas nécessaire pour le salut de l’homme. ” The Christian Beacon cita ces paroles du ministre Harry Emmerson Fosdick : “ Naturellement je ne crois pas à la naissance par une vierge ou au Rachat, cette doctrine surannée de la substitution ; et je ne connais aucun ministre chrétien intelligent qui y croit. ” Le ministre Lloyd C. Douglas déclara dans son livre The Living Faith : “ Je vous ai dit que ce point de vue conventionnel sur le rachat (...) n’était pas justifié parce qu’il n’y avait pas de fondement convenable à l’histoire d’Adam. ” Dans la plupart des cas, ce sont toujours “ les choses (...) qu’on méprise, celles qui ne sont point ”, les personnes considérées comme des riens, qui croient, tandis que les “ choses qui sont ”, les personnes importantes selon ce monde, rejettent la sagesse et la puissance de Jéhovah.
COMMENT ÊTRE HEUREUX POUR TOUJOURS
10. Que faut-il faire pour que les mérites de Jésus-Christ cloué au poteau nous soient imputés ?
10 De quelle façon les mérites du Christ cloué au bois nous sont-ils imputés ? Hébreux 5:9 déclare : “ (Il) est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel. ” Quels ordres a-t-il donnés, auxquels il faut obéir ? “ Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. ” “ Allez donc me faire des disciples dans toutes les nations ; vous les baptiserez au nom du Père et du Fils et du saint esprit, et vous leur apprendrez à observer tout ce que je vous ai prescrit. ” “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. ” — Actes 1:8 ; Mat. 28:19, 20, Jé ; 24:14.
11. Pour obéir à ces ordres, que faut-il faire et pourquoi fait-on ainsi preuve de sagesse ?
11 Pour obéir à ces ordres, il faut étudier personnellement, se réunir et étudier avec d’autres, et ensuite recevoir une formation dans l’œuvre de témoignage. Après avoir reçu tout cela gratuitement, nous le donnons gratuitement. Le monde en général croit que cette prédication est une chose insensée et faible, mais dans le passé “ il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication ” et telle est encore sa manière de faire. Les Juifs du temps de Jésus ont vu dans le Christ une pierre d’achoppement et les nations ont pensé que sa mort était une folie. Les peuples de notre époque refusent la rédemption de Jésus et les ecclésiastiques modernistes qualifient le rachat de folie. Tous ces sages ont beau dire, il n’en reste pas moins qu’il n’y a pas d’autre nom sous le ciel par lequel nous pouvons acquérir un bonheur éternel, parce que “ il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés ”. — Actes 4:12.
12. Pourquoi le repentir sur le lit de mort vient-il trop tard ? Les richesses délivreront-elles à Harmaguédon ?
12 Il se peut que vous soyez actuellement heureux. Si vous avez la nourriture, le vêtement et l’abri en abondance, vous éprouvez peut-être un sentiment de sécurité. Mais quand viendra le jour de la mort, serez-vous heureux ? Que donnerez-vous pour votre vie ? Un repentir sur le lit de mort ? Ce sera aussi vain que la fiction de l’âme immortelle. Ce sera trop tard pour amasser des trésors dans le ciel par un fidèle service pour Jéhovah et par l’obéissance aux ordres du Christ. L’or et l’argent de la terre ne pourront vous racheter. Peut-être le moment de votre scène du lit de mort viendra à la guerre divine d’Harmaguédon. Les richesses accumulées par le matérialisme ne sauveront pas ses victimes : “ Ils jetteront leur argent dans les rues, et leur or sera pour eux un objet d’horreur ; leur argent et leur or ne pourront les sauver, au jour de la fureur de (Jéhovah). ” Quelle est la ligne de conduite pour maintenant et pour l’avenir ? — Ézéch. 7:19.
13. Que nous faut-il pour être heureux maintenant et que faut-il pour acquérir le bonheur éternel ?
13 On n’essaie pas de faire marcher un navire sur la terre ferme ou une voiture sur l’océan, ou encore de tondre le gazon avec une machine à écrire. On ne devrait pas essayer de faire faire à notre personne des choses pour lesquelles nous n’avons pas été faits. Un peu de nourriture, un peu de boisson et un peu d’argent ne sont pas des choses nuisibles, mais Dieu ne nous a pas créés pour être des gloutons, des ivrognes ou des matérialistes cupides. Il est bon de jouer un peu, mais non de devenir d’inutiles enfants joueurs. Il faut étudier pour acquérir la sagesse divine, il faut travailler dans le service de Jéhovah, il faut agir selon la justice envers tous et il faut avoir de l’amour pour Dieu, pour son prochain et pour soi. Il faut avoir certaines choses matérielles, mais sans le matérialisme. On a besoin de quelque argent, mais sans la démangeaison de l’argent. Si nous agissons de la sorte, nous serons heureux maintenant. Mais si nous mourons et retournons à la poussière ? Qu’est-ce qui peut rendre la poussière heureuse ? Rien, à moins que Jéhovah fasse revenir cette poussière à la vie. Et il ne le fera que si nous avons profité de la seule rançon efficace, convenable et puissante. Que faut-il donc pour nous rendre éternellement heureux ? Il faut Jésus-Christ cloué au poteau, la sagesse et la puissance de Dieu. Acceptez ces choses sans retard !
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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1958 | 1er octobre
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Comment je poursuis le but de ma vie
Raconté par Fred A. Anderson
JE NAQUIS juste avant le début du siècle dans une ferme, dans l’est de l’État de Washington. Mes parents m’appelèrent Fred A. Anderson. Dès ma plus tendre enfance, je fus profondément impressionné par la beauté incomparable et la tranquillité des montagnes et des forêts qui entouraient notre vieille ferme.
Comme j’étais le cadet d’une famille de onze enfants, on me laissait souvent à mes pensées et à mes distractions. Je passai une grande partie de mon temps à courir les forêts et les montagnes. Cela me laissa une profonde impression. Je voulais savoir qui pouvait être l’auteur de toutes ces œuvres puissantes. Quand je le demandais à mes frères, ils me répondaient invariablement : “ Oh ! tu es trop jeune pour comprendre. C’est simplement la nature. ” La nature, bon ! Mais je me demandais qui a fait la nature.
Mes parents étaient venus d’Europe. Ils étaient travailleurs, sincères et honorables. Mais leur dur travail de défrichement leur laissait peu de temps pour l’instruction religieuse des enfants. Comme ils avaient l’esprit libéral, ils ne nous forcèrent pas à fréquenter une quelconque “ église ”.
Lorsque le village eut grandi, quelques voisins organisèrent une école du dimanche. Quoique je l’eusse suivie assez irrégulièrement, c’est là que naquit mon grand intérêt pour la Bible. J’appris peu à peu à connaître la Bible en tant que révélation du grand Créateur.
Enfin, je pus satisfaire ma faim de connaître Celui qui avait fait toutes les merveilleuses choses de la nature. C’est le premier verset de la Bible qui répondit à ma question : “ Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. ” Cette connaissance eut de l’effet sur moi. Elle marqua un grand changement dans ma manière de vivre. Je me mis respectueusement à étudier la Bible. Je n’y comprenais pas grand-chose, mais j’appris néanmoins que Jéhovah était un Dieu bienveillant, juste et plein d’amour.
Mes parents moururent pendant ma tendre enfance. Je devins un jeune homme réfléchi. Pendant les deux dernières années de lycée, je commençai à suivre les études et les assemblées des témoins de Jéhovah, avec l’une de mes tantes. Elle avait déjà voué sa vie au service de Jéhovah. Elle m’aida à comprendre la Bible, et la vérité me faisait déborder de joie.
La Première Guerre mondiale m’apporta ma première épreuve. Les États-Unis enrôlaient des millions de jeunes gens. Toute ma vie, j’avais haï la guerre. Est-ce que j’allais étouffer ma conscience et partir pour la guerre ou respecter ma conscience tout en subissant les conséquences ? J’étais déterminé à ne pas tuer, même s’il me fallait aller en prison.
Quel ne fut pas mon soulagement lorsque la guerre prit fin six semaines avant que je fusse appelé. J’étais si reconnaissant à Jéhovah de m’avoir épargné l’épreuve de partir pour la guerre ou d’aller en prison que je décidai sur-le-champ de le servir de tout mon cœur, pendant le restant de mes jours. Ainsi je voulus que le but de ma vie fût de servir Jéhovah de tout mon cœur. Au printemps de 1918, je symbolisai par l’immersion dans l’eau que je me vouais à Jéhovah. Immédiatement après, je me plongeai dans le service ; et je fis tout ce qui se présentait à moi. Cela me procura une grande joie et beaucoup de bénédictions. J’étais plein de gratitude envers Jéhovah.
Mon premier service consista à distribuer des tracts de maison en maison. Ensuite, on fit appel à des volontaires qui offriraient L’Âge d’Or (maintenant Réveillez-vous !) en vue d’obtenir des abonnements. Cela aussi fut une grande joie pour moi. Pendant les huit années qui suivirent, j’eus le privilège de participer au travail de radiodiffusion. Dans tout le pays, les groupes locaux présentèrent chaque semaine des programmes de discours, de drames bibliques, de musique, etc. Je pris part à quelques-uns de ces programmes. Pendant tout ce temps, je continuai à étudier la vérité et à participer aux activités des groupes. Lorsque je me vouai à Jéhovah, je me rendis compte qu’il s’agissait d’un dévouement exclusif. Donc, afin de poursuivre le but de ma vie, je pris garde à toutes les directives qui vinrent de Jéhovah, et j’acceptai chaque responsabilité que l’on me confiait.
En 1920, j’épousai une gentille sœur du groupe local. Peu de temps après, j’eus un accident et je fis une longue maladie, mais grâce à un traitement spécial et des soins assidus, je recouvrai presque entièrement la santé.
Ma femme et moi décidâmes d’entrer dans le commerce, mais le monde des affaires nous rendit très malheureux. C’est alors que nous reconnûmes d’un commun accord que notre place était dans le service à plein temps, qui nous permettrait de servir Jéhovah en qualité de pionnier. Ma femme devint pionnier en 1926 ; et deux ans plus tard, après avoir tourné le dos à toutes les relations commerciales, je la suivis dans les rangs des pionniers. Quelle joie et quel bonheur pour nous ! Nous avions enfin trouvé notre place dans la vie, en chassant et en nourrissant les brebis du Seigneur, à plein temps. J’avais alors élargi mon dévouement à Jéhovah en poursuivant le but de ma vie de tout mon cœur en tant que pionnier.
Notre première attribution nous conduisit dans le Dakota du Nord. Combien les gens étaient affamés spirituellement ! Nous plaçâmes des centaines de livres reliés et des brochures, et nous fîmes beaucoup d’abonnements. En été, nous prêchions dans le Nord, mais en hiver, nous travaillions trois comtés de l’Est du Texas. Quelle nouvelle expérience palpitante pour nous, car ni l’un ni l’autre n’avait jamais été dans le Sud. Nous commandâmes vingt-sept cartons de livres, de brochures et de Bibles pour notre territoire dans le Sud. Nous pensions que c’était là une énorme quantité d’écrits, mais au bout de deux semaines, notre stock était épuisé. Il semblait que chaque famille voulait obtenir de nos auxiliaires pour l’étude de la Bible.
Qu’il était attrayant de poursuivre le but de sa vie en faisant le travail de pionnier ! Au cours de nos voyages qui nous conduisaient du Nord au Sud et, plus tard, du Sud au Nord, nous rencontrâmes des personnes qui avaient accepté des écrits lors de nos précédentes visites. Figurez-vous notre joie quand ces personnes arrivaient à une connaissance exacte de la vérité, grâce à leurs propres efforts ! Bientôt,
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