-
Une vie heureuse — est-ce vraiment possible?Le bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 1
Une vie heureuse — est-ce vraiment possible?
“QU’IL fait bon vivre!” C’est ce qu’on se dit quand on est heureux. Mais il faut voir les choses en face: la vie n’est pas toujours aussi belle. Nous rencontrons des problèmes qui sont parfois si nombreux et si graves que le bonheur véritable ne paraît être qu’un rêve. Une telle situation est-elle inévitable?
2 Plusieurs conditions doivent être réunies pour que nous connaissions le bonheur. D’abord, il est nécessaire de pouvoir se nourrir et se vêtir convenablement et d’avoir un foyer qui nous procure protection et repos. Mais ce sont là les choses élémentaires. Il faut aussi jouir d’une compagnie agréable et d’une bonne santé.
3 Cependant, quelqu’un peut avoir tout cela et ne pas connaître pour autant le vrai bonheur. Pourquoi? Peut-être son activité professionnelle ou ses conditions de travail ne sont-elles pas satisfaisantes. D’autre part, dans de nombreuses familles, la discorde règne entre le mari et la femme ou entre les parents et les enfants. Nous ne pouvons pas non plus ignorer que nous sommes tous menacés par la maladie ou par une mort soudaine. Croyez-vous qu’il soit possible de résoudre ces problèmes et d’autres encore de façon à trouver le contentement véritable? Nous avons des raisons de le croire. Toutefois, pour être heureux, il faut avant tout quelque chose que tous ne possèdent pas: une raison de vivre.
4 Vous ne serez vraiment heureux que si votre vie a un sens. Ainsi, le professeur S. Jourard écrit (dans son livre The Transparent Self):
“Une personne vit aussi longtemps qu’elle a l’impression que sa vie a un sens et qu’elle sert à quelque chose, tant qu’elle a une raison de vivre. (...) Dès qu’il lui semble que sa vie n’a plus de sens, plus de valeur ou plus d’espoir, elle commence à cesser de vivre; elle commence à mourir.”
Ce fait est maintenant reconnu même dans l’industrie. Ainsi, on a pu lire ce commentaire dans un rapport canadien sur l’absentéisme au travail:
“Les gens cherchent un sens à leur vie et ne se contentent plus d’être des rouages anonymes et remplaçables dans la machine sociale.” — Atlas World Press Review.
5 Ce qui précède nous aide à comprendre pourquoi beaucoup de gens riches ne sont pas vraiment satisfaits. Certes, ils mangent, dorment, ont une famille et profitent de certains des plaisirs et des agréments de la vie. Mais peut-être ont-ils le sentiment qu’on peut en dire autant de nombreux animaux. La vie doit être plus que cela.
6 Il ne suffit pas non plus de vivre longtemps pour être heureux. Beaucoup de personnes âgées savent par expérience qu’à moins d’avoir le sentiment d’accomplir quelque chose ou d’être utile, la vieillesse est pénible. L’avez-vous remarqué?
7 Les personnes âgées ne sont pas les seules à qui il manque une raison de vivre ennoblissante. Une enquête menée auprès de 1 500 lycéens par l’université japonaise de Daito Bunka a révélé que 50 pour cent des filles et 34 pour cent des garçons avaient envisagé de se suicider. Pour quelle raison? La réponse qui revenait le plus souvent était que ‘la vie n’a pas de sens’. Est-ce bien différent en Europe, en Amérique ou en Afrique? Le nombre croissant des suicides dans le monde entier montre que de plus en plus de gens sont malheureux et ont renoncé à vivre.
8 Peut-être ne sommes-nous pas personnellement aussi désespérés et avons-nous trouvé un certain bonheur en dépit de nos problèmes. Malgré tout, nous ne pouvons pas éluder ces questions: La vie a-t-elle vraiment un sens? Comment puis-je jouir d’un bonheur durable?
9 Il y a des siècles, un roi passa en revue les nombreuses choses qui occupaient sa vie: sa famille, sa fortune, ses connaissances, d’excellents repas et la construction d’édifices imposants. Ces activités étaient plutôt agréables, mais ce roi s’aperçut qu’elles pouvaient aussi causer bien des désagréments. Il souleva donc cette question:
“Qu’est-ce que l’homme a de tout son dur travail et de la poursuite de son cœur auxquels il travaille dur sous le soleil? Tous ses jours, en effet, son occupation s’accompagne de douleurs et de déplaisir, même pendant la nuit son cœur ne se couche pas. Cela aussi n’est que vanitéa.”
10 Un peu plus loin, il souligna la vanité de ces choses en décrivant ce qui attend l’homme après quelques années de vie: une vue défaillante, des bras et des jambes sans force, des dents cariées ou qui tombent, un sommeil troublé et, enfin, la mortb.
11 C’est pourquoi, même si nous pensons qu’il est possible d’être heureux, des questions troublantes demeurent et elles nous concernent tous, surtout à notre époque. En effet, après avoir fait remarquer qu’en un peu plus de cinquante ans, les hommes ont considérablement élargi le champ de leurs connaissances et développé leurs moyens techniques, Vermont Royster ajouta cependant:
“Une chose est surprenante. En ce qui concerne l’homme lui-même, ses dilemmes, sa place dans l’univers, nous ne sommes pas beaucoup plus avancés qu’au commencement des temps. Nous en sommes encore à nous demander qui nous sommes, pourquoi nous existons et où nous allons.” — Science Digest.
12 Évidemment, on peut éluder ces questions et se contenter de “jouir de la vie”. Il y aurait beaucoup à dire sur la possibilité de goûter aux plaisirs qu’offre la vie en dépit des problèmes. Cependant, il n’est pas réaliste de mener une vie artificiellec. Notre vie aurait vraiment un sens et notre bonheur un fondement sûr si nous pouvions savoir “qui nous sommes, pourquoi nous existons et où nous allons”. Est-ce possible?
13 Des hommes qui ont réfléchi sérieusement au problème sont souvent arrivés à la conclusion que la réponse à ces questions dépend d’une autre question, fondamentale: “Dieu existe-t-il?” En effet, s’il y a un Dieu, logiquement il doit savoir d’où nous venons, pourquoi nous sommes sur la terre et où nous allons. Il doit savoir également pourquoi le mal existe, s’il prendra fin et, dans ce cas, par quel moyen. Enfin, ce Dieu doit savoir ce que nous pouvons faire pour être plus heureux et pour donner davantage de sens à notre vie. Alors, Dieu existe-t-il?
-
-
Est-il raisonnable de croire en Dieu?Le bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 2
Est-il raisonnable de croire en Dieu?
UNE des questions les plus importantes auxquelles vous aurez jamais à répondre est celle-ci: “Dieu existe-t-il?” La conclusion à laquelle vous arriverez peut influencer la façon dont vous considérez votre famille, votre travail, l’argent, les principes moraux et la vie elle-même.
2 Quand on leur demande: “Dieu existe-t-il?”, beaucoup de gens se contentent de répéter ce qu’ils ont lu ou entendu dire. Toutefois, vous devriez réfléchir personnellement à cette question. Dans son livre L’homme, Dieu et la magie (angl.), Ivar Lissner fait remarquer qu’il y a une “différence fondamentale entre l’homme et la bête” en ce que “l’homme ne se contente pas de dormir, de manger et de se chauffer”. Il possède une “aspiration inhérente et étrange” qu’on peut appeler “la spiritualité”. Lissner ajoute que ‘toutes les civilisations sont nées de leur quête de Dieu’. Par conséquent, en abordant franchement la question de l’existence de Dieu, vous prouvez que vous ne négligez pas une de vos facultés importantes: votre spiritualité.
3 Comment pourriez-vous déterminer s’il y a un ‘auteur et souverain de l’univers, un Être suprême’, selon la définition de “Dieu” que donne un dictionnaire? Le bon sens nous dit que si l’univers a un auteur, on doit pouvoir trouver des preuves que le monde a eu un commencement, qu’il a été conçu et organisé. Dans votre examen de la question, nous vous invitons à considérer ce que les biologistes ont découvert sur la vie et ce que les physiciens et les astronomes ont appris sur l’univers grâce aux télescopes et aux sondes spatiales.
VOTRE VIE EST-ELLE LE PRODUIT DU HASARD?
4 Pourquoi ne pas commencer par examiner votre propre corps? D’où votre vie vient-elle? Il est vrai qu’elle vous a été transmise par vos parents, mais comment la vie sur la terre a-t-elle commencé?
5 Pour tenter de créer la vie en laboratoire et d’expliquer l’origine de celle-ci, des chimistes ont envoyé une décharge électrique dans des mélanges gazeux. Il en est résulté quelques amino-acides (des molécules du genre de celles qui forment les éléments de base des organismes vivants). Toutefois, ces amino-acides n’étaient pas vivants. En outre, ils n’étaient pas le simple résultat du hasard; ils furent produits par des savants expérimentés qui réunirent certaines conditions dans des laboratoires modernes.
6 Il existe plus de 200 acides aminés naturels, mais 20 d’entre eux seulement entrent dans la composition des protéines des organismes vivants. En supposant que la foudre puisse causer la formation de certains acides aminés, qui a sélectionné les 20 d’entre eux qui constituent la matière vivante et comment ont-ils été dirigés de manière à s’organiser dans l’ordre voulu sans lequel il n’y aurait pas de protéine? Un chercheur, le docteur J. Coppedge, a calculé ‘les chances pour qu’une seule molécule de protéine soit produite par l’agencement fortuit d’acides aminés: une sur 10287 (c’est-à-dire un suivi de 287 zéros)’. De plus, il fait remarquer que ‘pour obtenir la plus petite forme de vie théoriquement possible, il ne faut pas une seule, mais au moins 239 molécules de protéines’. À votre avis, qu’indiquent ces faits? Que la vie est le produit d’un hasard aveugle, ou bien qu’elle a été conçue par un Être intelligent?
7 Considérez également un autre genre d’expérience de laboratoire que les journaux ont acclamé par des titres comme “Création de la vie”. Des savants disposant d’un équipement complexe ont pris un virus produit par un organisme vivant et ont séparé ses différents composants. Ensuite, ils ont de nouveau combiné ceux-ci pour reconstituer le virus. Cependant, le biologiste René Dubos explique dans l’Encyclopédie britannique qu’il est faux de prétendre qu’il s’agit là de “création de la vie”. Ni ces hommes ni d’autres savants n’ont été capables de produire une vie nouvelle à partir de la matière inanimée. En outre, loin de laisser entendre que la vie est le fruit du hasard, cette expérience montre plutôt que “tout le mécanisme biologique” indispensable à la vie “devait provenir d’une vie préexistante”.
8 Et même si les savants parvenaient à produire une protéine vivante à partir de la matière inanimée, cela ne ferait que prouver qu’il faut une vie douée d’intelligence pour diriger un tel processus. Il va de soi que les humains n’étaient pas là pour donner le départ à la vie sur la terre. Pourtant, la vie, notamment la vie humaine, a été créée. Qui donc l’a créée? Les rédacteurs de la Bible sont parvenus il y a bien longtemps à une conclusion qui mérite réflexion. L’un d’eux déclara: “C’est le souffle de Dieu (...) qui m’a donné la vie.” Un autre a ajouté: “[Dieu] donne à tous la vie.”a
9 Un examen attentif de votre corps vous aidera à raisonner plus avant sur cette question.
VOS CELLULES, VOTRE CERVEAU ET VOUS
10 La vie bouillonne d’activité dans votre corps qui est composé d’environ 100 000 000 000 000 de cellules minuscules, lesquelles constituent l’élément de base de toute vie sur la terre. Plus on examine une cellule, plus on se rend compte de sa complexité.
11 On pourrait comparer chacune des cellules de votre corps à une ville fortifiée microscopique. Certaines parties de la cellule sont semblables à des centrales électriques productrices d’énergie. D’autres “usines” fabriquent des protéines et des hormones qui sont expédiées vers d’autres parties du corps. Un réseau complexe de voies de communication sert à transporter les produits chimiques d’un endroit à l’autre de la cellule et à l’extérieur de celle-ci. Des “sentinelles” montent la garde pour contrôler les importations et pour repousser les envahisseurs. Tout cela est dirigé depuis le noyau, la “mairie” de la cellule. C’est lui qui organise toutes les activités de la cellule et qui détient ses plans génétiques. Certaines parties de la cellule sont si minuscules qu’on ne peut pas les observer en détail, même avec un microscope électronique qui grossit pourtant 200 000 fois (une mouche grossie à cette échelle mesurerait 800 mètres de long). Qu’est-ce qui peut expliquer la complexité et l’organisation extraordinaires manifestes dans chacune de vos 100 000 000 000 000 de minuscules cellules?
12 Il fut un temps où vous n’étiez qu’une seule cellule fertilisée dans le ventre de votre mère. Cette cellule s’est divisée pour en donner deux, puis quatre et ainsi de suite. Plus tard, certaines de ces cellules sont devenues des muscles, alors que d’autres ont constitué vos yeux, vos os et votre cœur. Comment se fait-il que les cellules aient formé les différentes parties de votre corps au moment voulu et au bon endroit? Pourquoi, par exemple, certaines cellules sont-elles devenues des oreilles à leur place assignée et non sur vos genoux ou sur vos bras?
13 Considérez cela plus attentivement encore. Chaque cellule contient des dizaines de milliers de gènes et l’indispensable ADN qui indique à la cellule comment fonctionner et se reproduire. On dit que l’ADN de chaque cellule contient suffisamment de renseignements pour remplir une encyclopédie de 1 000 volumes. C’est l’ADN qui a déterminé la couleur de vos cheveux, la rapidité de votre croissance, la largeur de votre sourire et un nombre incalculable d’autres détails vous concernant. Tout cela était “écrit” dans l’ADN d’une seule cellule dans le ventre de votre mère.
14 À la lumière de ces quelques faits relatifs à la cellule, on peut se poser les questions suivantes: Puisque ni ce code génétique extraordinaire ni la cellule ne sont l’œuvre consciente de nos parents, qui les a préparés? Peut-on fournir une explication raisonnable qui ne tienne pas compte d’un Créateur intelligent?
15 De tous vos organes, celui qui est sans doute le plus extraordinaire et que vous ne verrez jamais, c’est votre cerveau. Il est constitué de quelque 10 000 000 000 de cellules nerveuses, soit deux fois plus que le nombre des habitants de notre planète. Comme chacune de ces cellules peut se raccorder à des milliers d’autres, le nombre total des connexions possibles dépasse l’imagination.
16 Bien que vous ayez emmagasiné dans votre cerveau des centaines de millions de faits et d’images, cet organe n’est pas un simple réservoir. Grâce à lui, vous pouvez apprendre à faire un nœud, à parler une langue étrangère, à cuire du pain ou à siffler. Vous pouvez imaginer à l’avance ce que seront vos vacances ou quel goût aura tel fruit juteux. Vous pouvez analyser et créer quelque chose. Vous pouvez aussi faire des projets, apprécier ou aimer une certaine chose, penser au passé, au présent et à l’avenir. Celui qui a conçu le cerveau a manifestement une sagesse infiniment supérieure à celle de n’importe quel humain, puisque certains savants admettent ceci:
“La façon dont cette machine fantastiquement complexe, si magnifiquement élaborée et organisée assure toutes ces fonctions, demeure obscure. (...) Les êtres humains ne résoudront peut-être jamais toutes les énigmes particulières que présente le cerveau.” — Scientific American.
17 Tandis que vous réfléchissez à la question de l’existence d’un Créateur, d’un Être suprême, n’oubliez pas de considérer d’autres parties de votre corps: vos yeux, plus précis et d’une mise au point plus perfectionnée qu’aucun appareil photographique; vos oreilles, qui vous permettent de percevoir une grande variété de sons et d’avoir le sens de l’orientation et de l’équilibre; votre cœur, pompe extraordinaire dont les capacités sont telles que les meilleurs ingénieurs ont été incapables de les reproduire. Citons encore votre langue, votre système digestif et vos mains. Un ingénieur, chargé de concevoir et de construire un grand ordinateur, tint le raisonnement suivant:
“Si mon ordinateur a nécessité un inventeur, à combien plus forte raison cette mécanique physio-chimico-biologique si complexe qu’est mon corps et qui n’est qu’un élément infime du cosmos virtuellement infini!”
LA “CAUSE PREMIÈRE” DE L’UNIVERS
18 Il y a quelque 3 000 ans, un homme du Moyen-Orient, appelé Élihu, déclara: “Regarde le ciel et puis méditeb.”
19 Avez-vous déjà contemplé le ciel par une nuit sans nuage? C’est ce que nous devrions tous faire. On ne peut discerner qu’environ 5 000 étoiles à l’œil nu. Pourtant, notre galaxie, la Voie lactée, compte plus de 100 000 000 000 d’étoiles. Et combien y a-t-il de galaxies? Les astronomes pensent qu’il en existe des milliards, chacune d’elles groupant des milliards d’étoiles. Que les hommes sont petits en comparaison! Mais quelle est l’origine de cet immense univers?
20 Les savants ont découvert que les galaxies semblent s’éloigner d’un point central. Selon la théorie de nombreux astronomes, il y a des milliards d’années, une explosion colossale [à laquelle ils donnent le nom de “big bang”] déclencha une dispersion de l’énergie et de la matière pour former l’univers tel que nous le connaissons aujourd’hui. Leur théorie n’explique pas la cause de cette explosion, mais, et cela est très intéressant, elle laisse entendre qu’il y a eu un point de départ, que l’univers est né à un certain moment.
“Aujourd’hui, on a le sentiment que le monde scientifique tremble du fait de l’accumulation de preuves qui témoignent que l’origine de l’univers est due à un ‘big bang’ [une explosion initiale]. Cela soulève cette question: Qu’est-ce qui existait auparavant? Et la base même de la foi des savants est ébranlée par le fait qu’ils sont ainsi mis en face de leur incapacité à répondre aux questions fondamentales.” — The Wall Street Journal.
21 Effectivement, ceux qui ne croient pas en Dieu sont confrontés à des questions troublantes, comme celles-ci: Qui ou qu’est-ce qui a introduit la matière dans l’univers? L’univers a-t-il été créé à partir de rien? Puisque la matière est considérée comme une forme d’énergie, quelle est la source de l’énergie?
22 Robert Jastrow, directeur de l’Institut Goddard de recherches spatiales, à la NASA, a fait cette remarque: “Devant de telles preuves, l’idée qu’il existe un Dieu qui ait créé l’univers est scientifiquement aussi plausible que beaucoup d’autres.”
23 Dans toutes les générations, des gens bien informés sont arrivés à la conclusion qu’il doit y avoir une cause première intelligente, un Créateur, l’Être suprême. La Bible exprime leur sentiment lorsqu’elle déclare: “Les cieux proclament la gloire de Dieu; et l’étendue annonce l’œuvre de ses mainsc.”
24 Que vous soyez ou non déjà arrivé à la conclusion que Dieu existe, ce que nous avons examiné concernant la vie, nous-mêmes et l’univers devrait vous aider à comprendre pourquoi de nombreuses personnes réfléchies sont convaincues de l’existence de Dieu. Cela nous amène à aborder le problème suivant: Si le Créateur existe vraiment, ne serait-il pas logique qu’il communique avec ses créatures et qu’il réponde aux questions qu’elles se posent? À celles-ci, par exemple: Pourquoi sommes-nous sur la terre? Pourquoi y a-t-il tant de méchanceté? Que nous réserve l’avenir? Comment trouver le bonheur?
[Notes]
a Job 33:4; Actes 17:25; Osty.
[Questions d’étude]
Pourquoi devrions-nous examiner la question de l’existence de Dieu (1-3)?
Qu’indique l’existence de la vie sur la terre (4-9)?
Quels renseignements utiles concernant l’existence de Dieu l’étude de nos cellules nous fournit-elle (10-14)?
Quelles preuves indiquent que le cerveau humain a été conçu par un Être intelligent (15-17)?
Pour quelles raisons beaucoup de gens arrivent-ils à la conclusion que l’univers a été créé par Dieu (18-24)?
[Encadré, page 13]
“Aujourd’hui, au moins 80 pour cent des biologistes admettraient probablement que la biologie et la vie sont réglées par quelque puissance supérieure.
“L’ordre et la régulation remarquables qui régissent diverses manifestations de la vie et les processus de base au niveau de la cellule et de la molécule, appuient fortement la croyance en l’existence d’une puissance supérieure.” — “Journal of the American Medical Association”.
[Encadré, page 19]
D’OU VIENT L’ORDRE?
Le docteur Paul Davies, maître de conférences en mathématiques appliquées au King’s College de Londres, écrit dans la revue “New Scientist”:
“Où que nous regardions dans l’univers, depuis les galaxies les plus éloignées jusque dans les recoins les plus profonds de l’atome, l’ordre est manifeste. (...) Puisque la connaissance et l’ordre ont toujours tendance à disparaître, d’où est venue, à l’origine, toute la connaissance qui fait de ce monde un endroit si particulier?”
Sir Bernard Lovell, du célèbre observatoire Jodrell Bank, en Angleterre, écrit qu’il partage le sentiment d’Albert Einstein:
“On est stupéfait et émerveillé par l’harmonie des lois naturelles, ce qui révèle une intelligence d’une telle supériorité qu’en comparaison toutes les pensées et les actions méthodiques des êtres humains n’en sont qu’un reflet tout à fait insignifiant.” — “Centre of Immensities”.
[Illustration, page 13]
VOS CELLULES
LA MITOCHONDRIE fabrique des produits chimiques fournisseurs d’énergie.
LE NOYAU dirige toutes les activités de la cellule.
UN SYSTÈME DE TRANSPORT véhicule les produits chimiques à l’intérieur et à l’extérieur de la cellule.
LES RIBOSOMES fabriquent des protéines et des hormones à destination des autres parties du corps.
LA MEMBRANE et LES PROTÉINES contrôlent ce qui entre et combattent les envahisseurs.
[Illustration, page 15]
SON CERVEAU
lui permet
de tenir sa bicyclette en équilibre
d’entendre venir les voitures
de percevoir le parfum des fleurs
de sentir la brise
de surveiller son chien
de se souvenir du chemin pour rentrer chez elle
[Illustration, page 17]
QUI A CONÇU LE CORPS HUMAIN?
LE CERVEAU: De loin supérieur à un ordinateur, il pourrait, dit-on, accomplir un milliard de fois plus que ce qu’il accomplit au cours d’une vie.
L’ŒIL: Caméra en couleur, parfaitement nette, à mise au point automatique.
LE CŒUR: Pompe autrement plus efficace que n’importe quelle machine conçue par l’homme. Il pompe 5 700 litres de sang ou plus par jour.
LE FOIE: Laboratoire chimique avec plus de 500 fonctions. Produit plus de 1 000 enzymes.
LE SQUELETTE: Charpente de 9 kilos seulement, mais aussi forte que des poutrelles d’acier.
LE SYSTÈME NERVEUX: Réseau de communications qui reçoit 100 000 000 d’excitations par seconde.
[Illustration, page 20]
Comment l’univers, avec ses milliards de galaxies, est-il venu à l’existence?
-
-
Où trouver une direction?Le bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 3
Où trouver une direction?
QU’EST-CE qui vous empêche d’atteindre le bonheur? Sont-ce les problèmes que vous rencontrez? Ils peuvent être de nature personnelle, — problèmes de santé, financiers, sexuels ou familiaux, — ou d’ordre général, comme l’insécurité due à la criminalité, les pénuries de biens de première nécessité, de mauvaises conditions de travail, les préjugés, les menaces de guerre. La plupart des gens rencontrent effectivement des difficultés qui les empêchent d’être vraiment heureux.
2 En dépit des efforts des savants et des spécialistes les plus éminents pour résoudre les problèmes de l’humanité, ceux-ci demeurent et ne cessent de s’aggraver. Les paroles suivantes, écrites il y a bien longtemps, se sont révélées justes: “À l’homme terrestre n’appartient pas sa voie. Il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger son pasa.” N’est-il pas évident que nous avons besoin d’une direction autrement plus sage que celle des hommes pour connaître un bonheur durable? Mais où trouver une telle direction?
3 Bien des gens pensent que l’univers est dans un certain sens le “livre de la création” qui rend témoignage au Créateur. Tel était l’avis d’un roi hébreu des temps anciens, qui écrivit: “Les cieux proclament la gloire de Dieu.” Ce roi déclara aussi que le Créateur nous instruit par le moyen d’un livre qui peut rendre sage et joyeux l’inexpérimentéb.
4 Puisque les humains sont capables de communiquer entre eux, et même de transmettre depuis l’espace des messages à destination de la terre, n’est-il pas logique de penser que le Créateur de l’homme est capable d’en faire autant? En outre, puisque la terre offre tant de preuves de l’intérêt que Dieu porte aux humains, il est compréhensible que celui-ci ait le désir de les aider. Une telle attitude de la part de Dieu correspondrait à ce qui se passe dans les familles où règne l’amour: les parents instruisent leurs enfants et leur fixent une certaine ligne de conduite. Mais comment le Créateur de l’homme s’y prendrait-il pour agir de même envers nous?
5 L’écriture est depuis bien longtemps un excellent moyen de transmettre des renseignements avec exactitude et de façon durable. Un document écrit risque beaucoup moins de contenir des erreurs qu’un message largement diffusé de bouche à oreille seulement. Qui plus est, on peut reproduire et traduire un livre, permettant ainsi à des personnes de toutes langues de lire son message. Ne vous semble-t-il pas logique que notre Créateur ait choisi ce moyen pour nous instruire?
6 Plus que tout autre écrit religieux, la Bible est considérée comme un message venant de notre Créateur, aussi a-t-elle connu une diffusion extraordinaire, ce qui est très significatif. En effet, si le Créateur de l’humanité a fait consigner dans un livre le message qu’il adresse à tous les humains, on doit s’attendre à ce qu’il soit largement disponible. C’est précisément le cas de la Bible, puisque 97 pour cent des habitants de la terre peuvent la lire dans leur propre langue. Aucun autre livre religieux n’a été imprimé et distribué en autant d’exemplaires, car on en compte des centaines de millions.
7 La Bible est vraiment le livre de religion pour l’humanité tout entière. En effet, sa rédaction a commencé près du berceau de la civilisation. C’est aussi le seul livre sacré qui retrace l’histoire de l’humanité depuis son origine. Enfin, il nous fait connaître le dessein de Dieu qui est de permettre à des gens de “toutes les nations de la terre” de jouir de bénédictions éternelles. — Genèse 22:18.
8 L’Encyclopédie britannique parle de la Bible comme du “recueil de livres le plus influent de toute l’histoire de l’humanité”. Son influence sur l’Histoire est bien supérieure à celle de n’importe quel autre écrit sacré. Il est donc juste de dire qu’il faut avoir lu la Bible pour être vraiment instruit.
9 Pourtant, certains rejettent ce livre. Pourquoi? La conduite d’individus ou de nations qui sont censés suivre la Bible en est souvent la cause. Dans certains pays, on dit que la Bible est un livre qui incite à la guerre, qu’elle favorise le colonialisme ou que c’est le “livre des Blancs”. Mais ce point de vue est erroné. La Bible, qui a été écrite au Moyen-Orient, n’approuve ni les guerres coloniales ni l’exploitation cupide des hommes au nom du christianisme. En la lisant, vous apprendrez, bien au contraire, qu’elle condamne sévèrement les guerres injustes, l’immoralité et l’exploitation de l’homme par l’homme. Ce sont les gens avides et non la Bible qui sont responsables de cet état de choses (Jacques 4:1-3; 5:1-6). Ne permettez donc pas à la conduite de gens égoïstes qui se moquent des conseils bibliques de vous priver des trésors que la Bible vous offre.
QU’Y TROUVEREZ-VOUS?
10 Beaucoup de gens sont surpris quand ils lisent la Bible pour la première fois. Ils découvrent, en effet, qu’il ne s’agit pas principalement d’un livre de règles religieuses ou de doctrines, ni d’un recueil de sentences vagues ou de réflexions philosophiques auxquelles la majorité des gens ne comprennent pas grand-chose. La Bible parle de personnages authentiques qui ont eu des préoccupations et des problèmes comparables aux nôtres. En outre, en nous rapportant comment Dieu a agi envers l’humanité dans le passé, elle nous permet de discerner quelle est la volonté divine à notre égard aujourd’hui. Nous vous encourageons à lire la Genèse, le premier livre de la Bible. Les récits intéressants qu’elle contient vous feront connaître le dessein de Dieu à l’égard de toute l’humanité. Vous apprendrez ce qui peut vous priver du bonheur, mais aussi les qualités et les œuvres qui plaisent à Dieu et qui permettent de réussir sa vie.
11 Quelques-uns des 66 livres de la Bible relatent l’histoire et la vie religieuse de l’ancien Israël (Exode, Josué et I Samuel sont au nombre de ces livres que vous lirez certainement avec plaisir). Cette histoire a été écrite pour notre profit (I Corinthiens 10:11). Par conséquent, bien que Dieu ne gouverne plus une nation en particulier et qu’il n’exige pas de tous les humains qu’ils obéissent aux lois qu’il donna spécialement à l’ancien Israël, nous pouvons apprendre beaucoup de ces livres bibliques. D’ailleurs, comme nous le verrons par la suite, les actions de Dieu en rapport avec les Israélites (ainsi que les sacrifices d’animaux que ceux-ci lui offraient) ont une signification pour notre vie.
12 Pour avoir une idée d’ensemble de la Bible, vous devriez également lire au moins un des récits de la vie de Jésus, par exemple, le très court Évangile selon Marc. Ensuite, goûtez le récit passionnant de la naissance du christianisme en lisant les Actes des Apôtres. Enfin, pour vous faire une idée des conseils pratiques que la Bible donne aux chrétiens, examinez ceux qui sont consignés dans la lettre de Jacques. Un aperçu des différentes parties de la Bible vous permettra de mieux comprendre pourquoi elle a été tenue en si haute estime au cours des siècles.
13 Si la lecture de certains passages de la Bible vous laisse perplexe, ne vous découragez pas. Ce livre est souvent très profond, ce qui n’a rien d’étonnant, puisque son Auteur est le Créateur et qu’il était destiné à être étudié par l’humanité pendant des siècles (II Pierre 3:15, 16). Avec le temps, vous obtiendrez la réponse à la plupart de vos questions, car les différents récits de la Bible sont interdépendants. Les questions que soulèvent certains passages trouvent leur réponse dans d’autres parties des Écritures. Plus vous lirez la Bible, plus vous en retirerez des bienfaits et du plaisir. Vous ne tarderez pas non plus à vous apercevoir que ce que dit la Bible est très différent de ce qu’enseignent et pratiquent la plupart des Églises. Cela vous incitera à lire toutes les Écritures et à les consulter à maintes reprises.
L’ORIGINE DE LA BIBLE
14 Vous connaissez probablement des gens qui respectent la Bible en tant qu’œuvre littéraire ou livre de sagesse antique, mais pour qui elle est le produit des hommes et non la Parole de Dieu. Que révèlent les faits?
15 En lisant la Bible, vous vous apercevrez qu’elle a été écrite par différents rédacteurs. Le premier, Moïse, en commença la rédaction en 1513 avant notre ère. Le dernier, Jean, apôtre de Jésus, écrivit vers la fin du premier siècle de notre ère. Au total, une quarantaine d’hommes participèrent à la rédaction des différents livres de la Bible. De quel genre d’hommes s’agissait-il? Ils étaient humbles, disposés à révéler leurs propres faiblesses et celles de leur nation. Leur honnêteté aussi est remarquable, car ils reconnurent qu’ils écrivaient ce que Dieu leur disait d’écrire. On trouve de telles déclarations en II Samuel 23:1, 2; Jérémie 1:1, 2 et Ézéchiel 13:1, 2. Cela ne devrait-il pas nous inciter à prendre au sérieux l’affirmation biblique selon laquelle “toute Écriture est inspirée de Dieu et utile”? — II Timothée 3:16; II Pierre 1:20, 21.
16 Les récits des rédacteurs bibliques diffèrent à bien des égards de la plupart des chroniques de l’Antiquité. Ceux qui ont étudié l’histoire ancienne savent bien que les documents qui nous viennent d’Égypte, de Perse, de Babylone et d’autres nations fourmillent de récits mythologiques et d’exagérations flagrantes à propos des souverains et de leurs exploits. Par contre, ce qui caractérise la Bible, c’est la vérité et l’exactitude. Ce livre présente une foule de noms et de détails précis qui peuvent être confirmés et auxquels on peut même assigner une date. Par exemple, le chapitre 5 de Daniel nous parle d’un roi babylonien du nom de Belschazzar. Pendant longtemps, les détracteurs de la Bible ont affirmé que ce roi n’avait jamais existé, mais que Daniel l’avait inventé. Pourtant, récemment, on a mis au jour et déchiffré des tablettes d’argile dont le texte concorde avec les renseignements fournis par le récit de Daniel. C’est pourquoi le professeur R. Dougherty (de l’Université Yale) a pu écrire que la Bible est plus exacte que les autres documents et qu’elle prouve que Daniel a bien écrit son livre à l’époque qu’elle indique. — Nabonidus and Belshazzar.
17 Si vous visitez Jérusalem, vous pourrez traverser, en pataugeant dans l’eau, un ancien canal souterrain taillé dans le roc. Il n’a été découvert et déblayé qu’au siècle dernier. Mais en quoi ce long tunnel nous intéresse-t-il? En ce qu’il confirme un récit biblique, vieux de plus de 2 000 ans, qui explique comment le roi Ézéchias fit amener de l’eau dans la ville de Jérusalem. — II Rois 20:20; II Chroniques 32:30.
18 On pourrait citer beaucoup d’autres exemples qui prouvent que la Bible est digne de foi du point de vue historique et géographique. Mais il ne suffit pas que ce livre soit exact pour être inspiré par Dieu, car des livres d’histoire récents le sont aussi. Toutefois, la Bible fournit également des détails qu’il serait impossible d’expliquer s’il s’agissait d’un livre d’origine humaine. Ces détails ont convaincu beaucoup d’observateurs attentifs que la Bible a bien pour Auteur un Être suprême.
19 La Bible n’est pas un livre de science, mais lorsqu’elle aborde des sujets scientifiques, les indications qu’elle donne sont exactes et reflètent une connaissance dont ne disposaient pas les humains à l’époque de sa rédaction. Voici, par exemple, ce que le docteur Arno Penzias (prix Nobel 1978) a déclaré au sujet de l’origine de l’univers:
“À mon avis, les meilleures données que nous possédions correspondent exactement à ce que j’aurais prédit en me basant uniquement sur les cinq livres de Moïse, sur les Psaumes, sur la Bible dans son ensemble.”
En outre, la Genèse décrit l’apparition successive des différentes formes de vie dans l’ordre même qui est généralement reconnu par les savants (Genèse 1:1-27). Qui plus est, alors que d’autres nations enseignaient des mythes, par exemple que la terre est portée par des éléphants ou par un géant, la Bible, elle, déclarait déjà justement que notre planète ne repose sur rien et qu’elle est ronde (Job 26:7; Ésaïe 40:22). Comment les rédacteurs de la Bible pouvaient-ils savoir des choses qui n’ont été “découvertes” que récemment par les savants? Ces renseignements devaient venir d’une source supérieure à eux.
20 Il y a autre chose de plus significatif encore qui nous éclaire sur l’origine de la Bible. C’est son caractère prophétique. Il arrive parfois à des humains de deviner des événements futurs, mais ils sont incapables de prédire l’avenir avec la moindre exactitude (Jacques 4:13, 14). C’est pourtant ce que fait la Bible. Bien avant que Babylone ne devînt un empire mondial et ne détruisît Jérusalem, Dieu prophétisa par Ésaïe que cette nation finirait par être anéantie. Environ deux siècles à l’avance, Dieu désigna nommément Cyrus comme le futur conquérant de Babylone et il décrivit comment la ville serait prise. Ésaïe consigna également des détails précis au sujet de la désolation complète de Babylone, alors qu’elle n’aurait lieu qu’un millier d’années plus tard (Ésaïe 13:17-22; 44:24 à 45:3). Toutes ces prophéties se réalisèrent, ainsi d’ailleurs que celles qui concernaient Tyr et Ninive (Ézéchiel 26:1-5; Sophonie 2:13-15). Vous pouvez visiter les ruines de ces villes, au Moyen-Orient, et constater ainsi par vous-même la véracité de ces prophéties.
21 Longtemps à l’avance, le livre biblique de Daniel annonça avec précision d’autres événements internationaux, notamment que Babylone serait conquise par la Puissance médo-perse qui, à son tour, serait vaincue par la Grèce. Après la mort du puissant chef grec (Alexandre le Grand), quatre de ses subordonnés domineraient l’ancien empire (Daniel 8:3-8, 20-22). Cette longue période de l’Histoire écrite à l’avance se déroula exactement comme Daniel l’avait prédit. Comment Daniel pouvait-il connaître ces choses? La seule réponse satisfaisante se trouve dans ce verset de la Bible: “Toute Écriture est inspirée de Dieu.” Cette question nous intéresse parce que, comme nous le verrons dans un autre chapitre, la Bible renferme des prophéties relatives à des événements qui se sont passés à notre époque. En outre, elle décrit de façon vivante des choses qui sont encore à venirc.
22 La Bible ne se borne pas à traiter de l’avenir, elle nous aide aussi à faire face avec succès aux conditions présentes. Elle nous explique pourquoi il y a tant de souffrances et elle nous permet de comprendre quel est le but de la vie. Au moyen de ce livre, le Créateur nous indique la voie à suivre pour résoudre nos problèmes et pour être aussi heureux que possible dès maintenant et dans l’avenir. D’autres chapitres du présent ouvrage traitent de certains problèmes de la vie et font connaître les conseils réalistes que donne la Bible à leur sujet. Mais, avant toute autre chose, il nous faut faire plus ample connaissance avec la Source de ces conseils.
[Notes]
c Si vous désirez étudier plus en détail la question de l’origine divine de la Bible, vous pouvez vous procurer le livre “La Bible est-elle vraiment la Parole de Dieu?”, publié par la Watchtower Bible and Tract Society.
[Questions d’étude]
Pourquoi est-il logique de penser que Dieu a pourvu à un guide écrit (1-5)?
Pour quelles raisons devrait-on examiner la Bible (6-9)?
Quel genre de renseignements trouve-t-on dans la Bible (10-13)?
Quels faits permettent de déterminer si la Bible est de source purement humaine ou pas (14-19)?
En quoi les déclarations bibliques concernant l’avenir sont-elles remarquables (20-22)?
[Illustration, page 22]
L’homme a construit des satellites capables d’envoyer des messages vers la terre. Le Créateur ne peut-il pas faire mieux encore?
[Illustration, page 23]
N’est-il pas logique que Dieu ait pourvu à un livre pour les humains?
-
-
Apprenez à connaître ce que vous ne pouvez voirLe bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 4
Apprenez à connaître ce que vous ne pouvez voir
BON nombre des choses les plus merveilleuses ne sont pas visibles à l’œil. Le développement prodigieux d’un bébé dans le ventre de sa mère, par exemple, est longtemps resté un “miracle” invisible. Aussi les premières photos que l’on a pu en prendre ont-elles été tout à fait surprenantes.
2 D’autres phénomènes importants sont absolument invisibles à nos yeux, tels que les forces magnétiques et la pesanteur. Ils n’en sont pas moins réels et nous pouvons apprendre bien des choses à leur sujet en observant leurs effets. Il en va de même pour Dieu. Toutefois, si nous désirons apprendre à connaître notre Créateur, et tel devrait être notre désir, il nous faudra faire des efforts. — Comparez avec Jean 3:12.
3 Pour apprendre à connaître ce Dieu que nous ne pouvons voir, nous disposons essentiellement de deux sources. Paul, apôtre de Jésus Christ, en a mentionné une lorsqu’il écrivit: “Ses qualités invisibles se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites, oui, sa puissance éternelle et sa divinité.” (Romains 1:20). La création témoigne effectivement de l’existence d’un Être suprême. En outre, elle nous donne une idée de ses qualités, de ce qu’il est réellement. La deuxième source est bien plus importante puisqu’elle fournit des renseignements beaucoup plus précis sur Dieu. Il s’agit de la révélation écrite qu’est la Bible.
QUELLE SORTE DE PERSONNE EST DIEU?
4 Selon la Bible, Jésus déclara que “Dieu est esprit”. (Jean 4:24.) Cela signifie que le Créateur n’a pas, comme nous, un corps de chair. Cette idée ne doit pas être difficile à accepter par quiconque est habitué aux réalités invisibles que sont la pesanteur, le magnétisme ou les ondes radioélectriques. Cependant, et c’est une différence essentielle, Dieu est une Personne vivante et intelligente dont on peut observer les qualités. Quelles sont quelques-unes d’entre elles?
5 Vous est-il arrivé de contempler les vagues énormes de l’océan quand elles se brisent sur les rochers ou avez-vous été témoin de la force colossale d’un volcan? Ce ne sont là que des manifestations en miniature de la puissance que doit posséder le Créateur, lui qui a fait la terre et les forces qu’elle renferme.
6 Grâce à la fameuse équation d’Einstein E = mc2, les savants expliquent que toute la matière n’est que de l’énergie enfermée dans les atomes. Les hommes ont démontré la véracité de cette assertion en faisant exploser des bombes atomiques. Pourtant, saviez-vous que ces énormes explosions libèrent moins de un pour cent de l’énergie potentielle des atomes? Imaginez la puissance impressionnante du Créateur qui a assemblé tous les atomes de l’univers. Des milliers d’années avant la naissance d’Einstein, les Écritures reconnaissaient que l’Être suprême est la source d’une énergie prodigieuse (Ésaïe 40:29). C’est à juste titre qu’elles l’appellent à maintes reprises “le Dieu Tout-Puissant”. — Genèse 17:1; Révélation 11:17.
7 Dieu a souvent utilisé sa puissance de telle façon que les hommes en ont ressenti directement les effets. Ce fut le cas lors de l’exode, par exemple, quand Dieu fit sortir d’Égypte Moïse et les Israélites. Peut-être voudrez-vous lire à haute voix ce court récit que vous trouverez en Exode 13:21 à 14:31. Transportez-vous par l’imagination au milieu de cette foule que protégeait une impressionnante colonne de nuée durant le jour et une colonne de feu flamboyante durant la nuit. Qu’auriez-vous ressenti quand il apparut que l’armée de vos poursuivants vous avait acculé à la mer Rouge? Imaginez-vous, d’autre part, en train de regarder la scène au moment où Dieu, usant de sa puissance, fend les eaux qui forment de hautes murailles afin de vous permettre de réchapper. Quel grand Dieu! — Exode 15:1, 2, 11; Daniel 4:35.
8 Cet événement démontra également que Dieu est capable d’accomplir des actions à distance. Pour cela, il utilise sa force active invisible, son esprit ou esprit saint. Bien que cette force active soit impersonnelle, elle peut, tel un puissant souffle d’air, exercer un pouvoir. Dieu s’est servi de son esprit pour créer l’univers matériel (Psaume 33:6; Genèse 1:2); il peut aussi l’utiliser pour affermir ou aider les hommes. — Juges 14:5, 6; Psaume 143:10.
9 L’homme qui invente et construit une machine connaît certainement sa structure et ses fonctions. Le spectacle de la terre et des cieux ne nous assure-t-il donc pas que Dieu possède une vaste connaissance? Des chimistes passent leur vie entière à chercher à comprendre la composition de substances naturelles. Quelle connaissance doit donc posséder celui qui a créé ces substances! Des savants étudient la cellule et les plus petites formes de vie. Il fallait bien que le Créateur connaisse ces domaines à la perfection pour pouvoir produire la vie.
10 La connaissance de Dieu s’étend à tout le champ de l’univers. Il peut appeler par son nom chacune des milliards d’étoiles qu’il a créées (Ésaïe 40:26). Après avoir entendu la description de quelques aspects seulement de l’immense connaissance de Dieu, un homme du nom de Job confessa humblement: “Je sais que tu peux tout, et qu’aucune idée n’est irréalisable pour toi.” (Job 42:2). N’avons-nous pas plus de raisons encore de partager cet avis?
11 En outre, Dieu est la sagesse même, parce qu’il sait parfaitement mettre en pratique sa connaissance. Par exemple, il a conçu les plantes de façon à ce qu’elles puissent combiner l’eau et le gaz carbonique de l’air pour former des sucres et des amidons dont les humains et les animaux ont besoin pour se nourrir. Les plantes fabriquent également des graisses complexes, des protéines et des vitamines nécessaires à notre santé. Toute notre nourriture dépend d’un cycle extraordinaire dans lequel interviennent le soleil, la pluie, la foudre et les bactéries du sol (Jérémie 10:12; Ésaïe 40:12-15). Au fur et à mesure que l’on apprend à connaître les manières d’agir de Dieu, on en vient à comprendre dans son cœur pourquoi un des rédacteurs de la Bible a pu s’exclamer: “Ô profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu!” (Romains 11:33). Ne sont-ce pas là les sentiments que vous aimeriez éprouver envers le Dieu à qui vous rendez un culte?
UNE PERSONNALITÉ ATTIRANTE
12 Vous reconnaîtrez sans peine que le Créateur pourvoit à nos besoins avec bonté et générosité. Nous avons déjà mentionné certaines de ses réalisations qui permettent la production de nourriture, mais un psalmiste de la Bible ajoute:
“Dans les ravins tu fais jaillir les sources, elles cheminent au milieu des montagnes; elles abreuvent toutes les bêtes des champs (...); tu fais croître l’herbe pour le bétail et les plantes à l’usage des humains, pour qu’ils tirent le pain de la terre et le vin qui réjouit le cœur de l’homme, pour que l’huile fasse luire les visages, et que le pain fortifie le cœur de l’homme.” — Psaume 104:10-15, Bible de Jérusalem.
Dieu a préparé la terre de façon qu’elle produise plus de nourriture qu’il n’en faut pour toute l’humanité. Les tragiques pénuries alimentaires qui causent tant de souffrances résultent généralement de l’avidité de l’homme ou d’une mauvaise gestion.
13 Notre Créateur ne se contente pas de nous fournir en abondance ce dont nous avons besoin pour vivre. Il fait aussi de ces choses une source de plaisir. Dieu aurait pu nous procurer des aliments nourrissants mais insipides. Au lieu de cela, la saine nourriture dont nous disposons offre une variété infinie de saveurs exquises. N’oublions pas non plus que Dieu a fait en sorte que nous puissions jouir de la beauté des couleurs, comme celles des fleurs et des fruits, et qu’il nous a donné la faculté d’apprécier la musique. Quels sentiments à l’égard de Dieu cela suscite-t-il en vous?
14 Beaucoup de personnes, après avoir médité sur ces choses, sont profondément convaincues que Dieu doit avoir beaucoup d’amour. La Bible exprime la même pensée par l’entremise de l’apôtre Jean, qui a écrit: “Dieu est amour.” (I Jean 4:8). Le Créateur est la personnification même de l’amour; c’est sa qualité dominante. Si quelqu’un vous demandait de décrire Dieu, c’est probablement la qualité que vous mentionneriez en premier lieu. Ce Dieu plein d’amour manifeste une chaude affection pour les humains. Il n’est ni un concept abstrait ni une divinité imaginaire et lointaine. C’est une personne chaleureuse avec laquelle nous pouvons entretenir des relations amicales. Jésus déclara que ses disciples pouvaient prier Dieu en s’adressant à lui comme à leur Père, c’est-à-dire comme à quelqu’un qui est près d’eux et qui s’intéresse à eux. — Matthieu 6:9.
15 Quand on aime vraiment quelqu’un, on ne lui souhaite que du bien. C’est précisément ce que Dieu ressent à l’égard des humains. Par amour pour nous, il nous met en garde contre ce qui pourrait nous faire du mal. Ces avertissements sont pour nous une protection. Ils nous aident également à comprendre quels sont ses principes et comment il va agir ou réagir. Par exemple, la Bible nous dit qu’il hait le mensonge (Proverbes 6:16-19; 8:13; Zacharie 8:17). Cela nous donne l’assurance que Dieu lui-même ne peut mentir; nous pouvons donc croire sans réserve tout ce qu’il nous dit (Tite 1:2; Hébreux 6:18). Par conséquent, si nous trouvons des déclarations bibliques qui nous semblent par trop restrictives, nous devons reconnaître qu’elles reflètent en réalité la personnalité juste et aimante de Dieu ainsi que l’intérêt qu’il nous porte.
16 En nous montrant que Dieu manifeste d’autres sentiments que l’amour, la Bible nous aide encore à considérer Dieu comme une personne avec qui nous pouvons nouer des relations. Ainsi, il fut ‘attristé’ quand l’homme se détourna de ses voies justes (Psaume 78:8-12, 32, 41). Il se ‘réjouit’ lorsque les humains font ce qui est bien (Proverbes 27:11; Luc 15:10). Quand nous commettons des erreurs, il se montre compatissant, miséricordieux et compréhensif. La lecture de Psaume 103:8-14 sera sans doute très encourageante pour vous. Enfin, le Créateur est impartial; il accorde à tous le soleil et la pluie, et il agrée le culte de ses adorateurs sans distinction de race ou de nationalité. — Actes 14:16, 17; 10:34, 35.
17 Pratiquement tout le monde aspire au bonheur. Aussi avons-nous de bonnes raisons d’apprendre à connaître le Très-Haut. La Bible le décrit comme le “Dieu heureux” qui désire que nous le soyons aussi (I Timothée 1:11; Deutéronome 12:7). Il récompense toujours ceux qui exercent la foi en lui (Hébreux 11:6; 13:5). En outre, Dieu a pris des dispositions qui permettront aux humains de jouir éternellement de la santé et du bonheur. C’est ce que nous verrons plus loin dans ce livre.
LE SEUL DIEU
18 La Bible nous révèle un autre fait important au sujet du Créateur: son nom propre. En hébreu, ce nom s’écrivait avec quatre consonnes, comme ceci: יהוה. La plupart des langues modernes rendent le nom personnel de Dieu par un terme qui est devenu courant. En français, c’est Jéhovah. En Psaume 83:18, il nous est dit que l’on devrait savoir “que toi, dont le nom est Jéhovah, tu es, toi seul, le Très-Haut sur toute la terre”. (Comparez avec Jean 17:6.) Notez que lui seul est le Très-Haut. Il n’existe qu’un Être suprême. Les Israélites des temps anciens ont souvent exprimé ainsi cette pensée: “Jéhovah, notre Dieu, est un seul Jéhovah. Et tu dois aimer Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force vitale.” — Deutéronome 6:4, 5; comparez avec Jean 17:3.
19 Le bon sens nous dit que notre Dieu, Jéhovah, est éternel. Puisque, selon les savants, l’univers a des milliards d’années, il va de soi que son Créateur doit exister depuis plus longtemps encore. C’est bien ce que dit la Bible, qui l’appelle le “Roi d’éternité”, c’est-à-dire qui n’a pas eu de commencement et qui n’aura pas de fin (I Timothée 1:17; Révélation 4:11; 10:6). Les quelques milliers d’années que l’homme a passées sur la terre ne sont qu’un bref instant comparées à l’éternité de Jéhovah. — Psaume 90:2, 4.
D’AUTRES ÊTRES INVISIBLES
20 La Bible révèle qu’il existe également des créatures spirituelles. Après avoir vécu seul pendant longtemps, le Tout-Puissant décida de créer d’autres personnes spirituelles. Tout d’abord, il forma “le premier-né de toute création”, “le commencement de la création de Dieu”. (Colossiens 1:15; Révélation 3:14.) Ce premier-né était avec le Dieu Tout-Puissant au commencement de la création, et Jéhovah l’employa par la suite comme porte-parole, ou Parole, pour communiquer avec d’autres de ses créatures (Jean 1:1-3; Colossiens 1:16, 17). Un jour, ce Fils premier-né fut envoyé sur la terre pour y devenir un homme. Il est connu sous le nom de Jésus Christ. — Galates 4:4; Luc 1:30-35.
21 Par l’entremise de ce premier Fils, Dieu fit d’autres créatures spirituelles appelées communément les anges. Ceux-ci servent Dieu en tant que messagers et accomplissent diverses tâches dans l’univers, notamment en faveur des humains. — II Pierre 2:11; Hébreux 2:6, 7; Psaumes 34:7; 103:20.
22 La logique ainsi que la Bible nous disent que le Fils premier-né, que Dieu créa et envoya sur la terre, ne peut être l’égal de son Père. D’aucuns, tout en déclarant croire en la Bible, enseignent que Jésus et son Père sont des parties égales d’un Dieu composé. Cette idée n’est pas nouvelle, car beaucoup de religions de l’Antiquité adoraient des groupes de dieux. Mais la Bible, elle, dit clairement que Jésus est une personne distincte, qui a reçu son pouvoir de son Père Tout-Puissant. Elle affirme que le Tout-Puissant savait des choses que Jésus ignorait et que ce dernier n’a jamais été l’égal de son Père, pas plus après que durant son séjour sur la terre. — Jean 5:30; 8:28; 14:10, 28; Marc 13:32.
23 Pendant les milliers d’années qu’il vécut dans les cieux, le Fils entretint des relations étroites avec le Dieu Tout-Puissant, si bien qu’il put apprendre beaucoup de choses de son Père et imiter ses manières d’agir. Aussi, lorsqu’un disciple lui demanda: “Montre-nous le Père”, Jésus répondit-il: “Celui qui m’a vu a vu aussi le Père.” (Jean 14:8, 9; 1:18). Les récits bibliques relatifs à la vie terrestre de Jésus nous enseignent de nombreuses choses concernant le Père, par exemple pourquoi il agit de telle ou telle manière et quel genre de personnes il désire que nous soyons. Une fois, Jésus déclara: “Je suis le chemin, et la vérité, et la vie.” (Jean 14:6). Il est donc vital que nous apprenions à mieux le connaître et, par conséquent, à connaître aussi le Père. En lisant l’Évangile selon Jean, ne vous arrêtez pas seulement à de simples faits ou à certains détails, mais essayez de vous pénétrer de la personnalité du Christ. C’est l’être humain le plus important que vous pouvez apprendre à connaître.
NOUS AVONS BESOIN DE DIEU
24 Au fur et à mesure que nous apprenons à connaître le Tout-Puissant à travers la création et par la lecture de la Bible, il nous apparaît clairement que les humains n’ont pas été faits pour vivre indépendamment de Dieu. Nous avons été créés pour entretenir des relations avec lui, car c’est de lui que nous tenons notre existence et c’est lui qui nous maintient en vie en assurant nos besoins quotidiens. Vouloir mener une vie indépendante de Dieu et de sa Parole, la Bible, reviendrait à tenter de trouver son chemin dans un désert qu’on ne connaîtrait pas, sans l’aide d’une bonne carte. On finirait probablement par se perdre et par mourir faute de vivres. Il en va de même pour les humains qui vivent tout en ignorant Dieu et sa direction. La Bible et l’Histoire nous enseignent que pour connaître le bonheur, il ne suffit pas d’avoir la nourriture, le vêtement et un toit. Nous avons également besoin de la direction et de l’aide de notre Créateur. — Matthieu 4:4; Jean 4:34.
25 Nous sommes entourés de gens qui ignorent presque tout du Créateur. Quand vous rencontrerez de telles personnes, et si les circonstances le permettent, pourquoi ne leur feriez-vous pas part de quelques-unes des bonnes choses examinées dans ce livre? — Psaume 40:5.
[Questions d’étude]
Comment peut-on apprendre à connaître un Dieu invisible (1-3)?
Pourquoi pouvons-nous être sûrs que Dieu détient une puissance impressionnante et qu’il est capable de s’en servir (4-8)?
Que devrions-nous savoir sur Dieu en ce qui concerne sa connaissance? Sa sagesse (9-11)?
Quels bienfaits vous procurent les manifestations de la personnalité de Dieu (12-14)?
Comment Dieu montre-t-il qu’il s’intéresse à nous avec amour? Quels sentiments cela éveille-t-il en vous (Psaume 30:4, 5) (15-17)?
Que pouvons-nous apprendre au sujet du nom de Dieu et de la durée de sa vie (18, 19)?
Pourquoi Dieu n’est-il pas seul dans les cieux (20, 21)?
Quels sont les rapports entre le Père et le Fils (22, 23)?
Pourquoi Dieu devrait-il avoir une place importante dans votre vie (24, 25)?
[Illustrations, page 36]
Que nous apprennent le soleil, la pluie et le sol fertile au sujet de Dieu?
Ne donne-t-il pas généreusement et avec amour?
-
-
Vous pouvez faire face aux problèmes de la vieLe bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 5
Vous pouvez faire face aux problèmes de la vie
“La vie n’est qu’une suite de problèmes”, entend-on dire couramment. Peut-être est-ce votre avis.
2 Ainsi, bien des gens sont accablés de soucis d’argent: les factures à payer, l’inflation, l’insécurité de l’emploi ou le coût d’un logement convenable. Par ailleurs, les couples et les familles connaissent fréquemment de sérieuses difficultés. Beaucoup de jeunes ont des problèmes en rapport avec la sexualité, l’alcool et la drogue, alors que les personnes âgées sont surtout préoccupées par leur santé défaillante. Tous ces problèmes créent des tensions aiguës, le stress.
3 Dans quelle mesure parvenez-vous à faire face aux problèmes de la vie? Les informations sur la fréquence des dépressions et des suicides montrent bien que beaucoup de personnes sont incapables de surmonter leurs difficultés. Pourtant, des millions de gens ne se laissent pas abattre par l’adversité. Comment font-ils?
4 Eh bien, ils ont appris à s’appuyer sur les conseils du Créateur de l’humanité, conseils qui sont consignés dans la Bible. Aucun psychologue, conseiller matrimonial ou rédacteur du courrier du cœur n’est mieux informé sur la vie que Dieu lui-même. Puisque c’est lui qui a créé les premiers humains, il connaît parfaitement notre constitution physique, mentale et affective (Psaume 100:3; Genèse 1:27). Mieux que n’importe quel humain à la vie bien courte, Jéhovah sait ce qui se passe en nous et pourquoi nous agissons de telle ou telle manière. — I Samuel 16:7.
5 En outre, il est mieux renseigné qu’aucun d’entre nous sur les problèmes que nous rencontrons dans ce monde, car il les observe non pas depuis quelques années seulement, mais depuis que le premier homme existe. La Bible nous dit: “Jéhovah a regardé des cieux, il a vu tous les fils des hommes. (...) Il a contemplé tous ceux qui habitent sur la terre. (...) Il considère toutes leurs œuvres.” (Psaume 33:13-15). Cela signifie qu’il connaît les bonnes et les mauvaises solutions à tous nos problèmes, quels qu’ils soient.
6 Avec générosité, il nous fait profiter de sa connaissance et de son expérience. La Bible renferme ses conseils et elle les présente de manière à ce qu’ils puissent nous être utiles, quelle que soit notre situation et où que nous vivions. Comme nous le lisons en Psaume 19:7-11, “la loi de Jéhovah est parfaite, ramenant l’âme. L’avertissement de Jéhovah est digne de foi, rendant sage l’inexpérimenté”.
7 Considérons brièvement comment ces avertissements peuvent aider quelqu’un à faire face à de graves problèmes personnels: le stress et la solitude. Après avoir considéré l’aide pratique qu’offre la Bible pour résoudre ces problèmes, nous en examinerons d’autres, très courants, en rapport avec l’argent, le mariage et la drogue.
COMMENT VAINCRE LE STRESS?
8 Peu de gens peuvent dire qu’ils n’ont jamais connu un état de tension aiguë qu’on appelle le stress. Plus nos soucis augmentent, qu’ils concernent le budget, la famille, les problèmes sexuels ou la criminalité, plus les tensions se manifestent. Un article paru récemment dans un journal faisait remarquer que ce qui caractérise le mieux notre époque, ce n’est pas un certain comportement ou une manière de s’habiller, mais “une terrible impression de tension”.
9 Saviez-vous que cet état de tension aiguë peut même abréger votre vie? Notez les deux commentaires suivants:
“Surnommé le ‘tueur du XXe siècle’, le stress est dû essentiellement aux tensions psychologiques qu’exige la vie contemporaine. À l’heure actuelle, les maladies qu’il provoque entraînent chaque année l’hospitalisation et la mort d’un grand nombre de personnes, des dizaines de millions au minimum.” — To the Point, magazine d’information africain.
“Le stress aigu ou prolongé peut sensibiliser l’organisme à diverses maladies, qui vont des éruptions cutanées et du rhume jusqu’aux crises cardiaques et au cancer.” — The Wall Street Journal, USA.
Même l’enfant encore à naître peut en subir les conséquences. L’état de tension chez les femmes enceintes, qu’il soit dû entre autres choses à la mésentente conjugale ou à la crainte du chômage, peut causer un préjudice physique, moral ou affectif à l’enfant qu’elle porte.
10 Le stress est également néfaste en ce qu’il crée d’autres problèmes. En faisant perdre des heures de travail à de nombreuses personnes, il augmente leurs difficultés pécuniaires. Il engendre la violence, même au sein des ménages. Un mari écrit:
“Chaque jour, je suis plus tendu et nerveux. J’ai envie de m’en prendre à tout le monde et, en général, c’est ma femme qui prend. C’est comme si j’étais défoncé, mais cela ne me fait aucun bien.”
11 Il est normal d’être un peu tendu, et ce n’est pas forcément mauvais. On ressent une certaine tension quand on se sort du lit le matin ou quand on suit un bon match de football. C’est le stress sévère ou prolongé (l’angoisse) qui est néfaste. Évidemment, nous pouvons avoir le sentiment qu’un grand nombre des pressions que nous subissons sont inévitables du fait qu’elles ont un rapport avec d’autres personnes ou avec certaines circonstances de notre vie. Pouvons-nous, malgré tout, vaincre le stress qui nous est préjudiciable? Si nous parvenions à mieux le maîtriser, d’autres problèmes, notamment les problèmes de santé, seraient peut-être partiellement résolus.
12 Un moyen de combattre les tensions aiguës nous a été donné par un homme qui est considéré dans le monde entier comme le plus grand enseignant de tous les temps, Jésus Christ. Quand on lui demanda quel était le plus important de tous les commandements de Dieu, il répondit: ‘Tu dois aimer Jéhovah de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit, et tu dois aimer ton prochain comme toi-même.’ (Matthieu 22:37-39). Si vous appliquez cette règle, il vous sera plus facile de vaincre le stress.
13 Par exemple, si vous traitez avec amour votre conjoint et les membres de votre famille, votre foyer sera certainement plus paisible. Il y régnera une atmosphère chaleureuse et heureuse, et les tensions s’atténueront. En suivant ce conseil des Écritures, vous parviendrez assurément à réduire le stress.
14 Le conseil biblique nous exhorte à manifester de l’amour au delà du cadre familial. Si vous le suivez, notamment en observant la “règle d’or” qui consiste à faire aux autres ce que vous voudriez qu’ils vous fassent, on vous aimera davantage (Luc 6:31). Vous pourrez le vérifier au travail, à l’école et dans votre entourage. Bien sûr, il pourra encore y avoir quelques frictions, mais certainement moins graves. Vous comprendrez facilement que si vous agissez ainsi, vous serez en retour moins tendu.
15 Même dans les milieux scientifiques, il est reconnu que l’application du conseil biblique cité plus haut contribue à atténuer, voire à vaincre les tensions. Le professeur Hans Selye (de l’université de Montréal), l’une des autorités les plus éminentes en matière de stress, a donné ce conseil:
“Plutôt que de compter sur les médicaments ou sur d’autres moyens pour traiter le stress, il existe, à mon avis, une meilleure méthode. Elle consiste à adopter une nouvelle attitude face aux événements de la vie.”
Il mit l’accent sur le besoin d’une “philosophie du comportement” qui, si les gens l’adoptaient, “vaudrait beaucoup plus de bienfaits à l’humanité dans son ensemble que n’importe quelle découverte”. En quoi cette “philosophie” consiste-t-elle? Après avoir étudié le stress pendant quarante ans, ce professeur déclara que la solution pouvait se résumer essentiellement par ce mot: l’amour.
16 Comment se fait-il que même dans la vie de tous les jours il soit si salutaire de témoigner de l’amour, comme la Bible nous le recommande? Pourquoi ce conseil donne-t-il de bons résultats? Le professeur Selye répond:
“Les deux grandes émotions responsables de l’absence ou de la présence du stress sont l’amour et la haine. La Bible souligne à maintes reprises ce point. Son message est que si nous ne corrigeons pas notre égoïsme inné, nous suscitons la crainte et l’hostilité chez autrui. (...) Plus nous pouvons persuader les gens de nous aimer au lieu de nous haïr, plus nous sommes en sécurité et moins nous subissons le stress.”
17 La colère est une autre cause de tension. Il nous arrive à tous de nous mettre en colère. C’est ce que reconnaît la Bible, qui nous donne toutefois ce conseil: “Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un homme puissant, et celui qui maîtrise son esprit vaut mieux que celui qui s’empare d’une ville.” (Proverbes 16:32; Éphésiens 4:26). Quand donc il nous arrive d’être courroucés, écoutons l’avertissement de Dieu et évitons les accès de colère ou de ‘sortir de nos gonds’. Ceux qui ne suivent pas ce conseil explosent et se répandent souvent en bordées d’injures ou provoquent des bagarres. Il en résulte parfois des blessures ou du ressentiment et une tension prolongée. Par conséquent, dans la mesure où vous suivrez le conseil sage et pratique de la Bible qui nous dit de rejeter la colère, vous parviendrez à éviter le stress.
18 Un autre conseil biblique, qui nous aidera également à éviter les tensions aiguës, nous encourage à avoir des activités variées et une vie équilibrée. Certaines personnes sont toujours surmenées, tandis que d’autres ne travaillent que rarement. Il en est qui sont toujours très sérieux, et d’autres jamais. Ces attitudes extrêmes provoquent presque immanquablement des problèmes qui sont cause de tensions. Cependant, si vous lisez Ecclésiaste 3:1-8, vous verrez que Dieu déclare qu’il y a un temps pour chaque activité. La Bible, en effet, offre un point de vue à la fois réaliste et équilibré sur la vie. Contrairement à la paresse, le travail est une bonne chose. Toutefois, la Bible encourage les gens à se détendre un peu et à jouir du fruit de leur travail (Ecclésiaste 3:12, 13; 10:18; Proverbes 6:9-11). Il est profitable de passer du temps à réfléchir sérieusement sur la signification de la vie et sur la manière dont nous devons la vivre, mais il n’est pas inutile non plus de se détendre en famille ou avec ses amis. Dans la mesure où nous saurons mettre en pratique le conseil biblique qui nous invite à mener une vie équilibrée, nous souffrirons moins du stress.
COMMENT VAINCRE LA SOLITUDE?
19 “La solitude est universelle, déclara Henry Regehr, un visiteur social de Toronto. Arrêtez n’importe quel individu dans la rue et demandez-lui: ‘Parlez-moi de votre solitude.’ Il sera intarissable.” Dans un sondage effectué auprès de 52 000 personnes, plus de 40 pour cent ont reconnu qu’elles “se sentent souvent seules”. C’est ce sentiment qui est la cause la plus constante de malaises et qui nuit le plus régulièrement au bonheur. La solitude n’épargne personne. Elle touche aussi bien les personnes âgées que les jeunes, les hommes que les femmes. Alors qu’on pourrait penser que la victime type de la solitude est quelqu’un qui vit seul, une veuve par exemple, parmi ceux qui sont les plus désespérément seuls il y a des gens mariés, incapables de communiquer avec leur conjoint.
20 Beaucoup essaient de meubler leur solitude en menant une vie sexuelle impure, de la noyer dans l’alcool ou de l’oublier par la boulimie. Mais les causes demeurent. Le développement des grandes villes dans lesquelles on peut se sentir extrêmement seul au milieu de la foule en est une. La désagrégation des mariages a contribué à l’aggravation des problèmes. Même la télévision semble ajouter au sentiment d’isolement en réduisant les conversations.
21 Qu’est-ce qui peut nous aider à vaincre la solitude? Sans vouloir simplifier le problème à l’excès, on peut dire que la Bible offre une aide à chacun dans ce domaine. Comment cela? Disons tout d’abord que celui qui souffre de la solitude se sent souvent déprimé et perd le respect de lui-même. Or, s’il entretient de bonnes relations avec son Créateur, il parviendra mieux à surmonter ces sentiments démoralisants. Il se rendra mieux compte de sa valeur quand il comprendra que Dieu s’intéresse à lui, ce qui pourra l’amener à adopter un point de vue plus positif sur la vie (Matthieu 18:10). En outre, la Bible définit pour les chrétiens un mode de vie qui contribue à atténuer le sentiment d’isolement.
22 Les personnes qui souffrent de la solitude s’entendent souvent dire: “Occupe-toi.” L’idée n’est pas mauvaise en soi, mais la Bible, elle, offre un conseil plus réaliste et plus pratique. Elle exhorte les chrétiens à s’employer à faire du bien aux autres, ce qui, en retour, procure le bonheur (Actes 20:35). Dorcas est un exemple dans ce domaine. Cette femme consacrait du temps à exécuter des travaux pour d’autres chrétiens, notamment pour les veuves. Par ses actes de bonté, elle apportait à celles-ci un soutien matériel tout en les aidant probablement aussi à surmonter leur solitude. Quant à Dorcas elle-même, loin de se sentir seule, elle avait le sentiment d’être aimée. Vous prendrez sans doute plaisir à lire l’histoire de cette femme en Actes 9:36-42.
23 Une activité qui procure de grands bienfaits à de nombreux chrétiens consiste à aider d’autres personnes à connaître Dieu et la Bible. Or, comme le fait remarquer l’apôtre Paul, les personnes seules sont avantagées dans ce domaine du fait qu’elles sont libres de se consacrer davantage à cette activité, ce qui peut les aider, en même temps, à vaincre la solitude (I Corinthiens 7:32-35). Paul lui-même est un exemple sous ce rapport. Lisez en Actes 17:1-14 comment il demeura actif, en dépit d’une opposition exceptionnelle, et aida de nombreux habitants de Thessalonique. Notez ensuite, en I Thessaloniciens 2:8, les relations étroites qui se nouèrent alors entre ces gens et Paul. De nos jours, des centaines de milliers de Témoins de Jéhovah peuvent attester qu’il y a une grande récompense à enseigner avec zèle la Bible aux autres.
24 D’autre part, les Témoins de Jéhovah se réunissent régulièrement entre eux pour étudier les Saintes Écritures. Ils bénéficient non seulement d’un enseignement biblique, mais aussi de la compagnie chaleureuse d’autres chrétiens. Il est vrai que le simple fait d’être entouré de gens n’est pas en soi la solution au problème de la solitude, comme beaucoup de citadins en ont fait l’expérience. Toutefois, en assistant à ces réunions, on fréquente des chrétiens qui s’efforcent de tout leur cœur de suivre le conseil biblique qui nous incite à nous intéresser sincèrement aux autres (Philippiens 2:4). Ces réunions sont donc des moments heureux et encourageants. Les assistants s’unissent dans une courte prière à Dieu, ce qui a aidé beaucoup de personnes à se rendre compte que l’on n’est jamais seul (Jean 16:32). Nous vous invitons à assister à une réunion des Témoins de Jéhovah. Vous pourrez constater que la mise en pratique des conseils de la Bible aide de nombreuses personnes à vaincre la solitude et à résoudre d’autres problèmes, tels que les difficultés pécuniaires ou familiales.
[Questions d’étude]
Quelles raisons avons-nous de considérer avec optimisme les problèmes de la vie? Pourquoi fait-on intervenir Dieu dans cette question (1-7)?
Quelle est la gravité du problème qu’est le stress (8-11)?
Comment les conseils bibliques peuvent-ils nous aider à vaincre le stress (12-14)?
Qu’ont découvert les hommes de science à propos du conseil biblique qui nous incite à faire preuve d’amour (15, 16)?
Comment d’autres conseils bibliques peuvent-ils également nous aider à éliminer certaines causes de tension (17, 18)?
Quelle est la gravité du problème de la solitude (19, 20)?
Quel conseil biblique peut aider quelqu’un à vaincre la solitude? Comment (21-23)?
De quelle valeur sont les réunions chrétiennes (Ecclésiaste 4:9, 10) (24)?
[Encadré, page 45]
L’ÉCHELLE DU STRESS
1 Mort d’un conjoint
2 Divorce
3 Séparation d’avec sa femme ou son mari
4 Temps passé en prison
5 Mort d’un parent proche
6 Blessure ou maladie
7 Mariage
8 Licenciement
9 Réconciliation avec sa femme ou son mari
10 Retraite
11 Ennui de santé d’un parent proche
12 Grossesse
13 Problèmes sexuels
14 Arrivée d’un nouveau membre dans la famille
15 Problèmes d’affaires
Source: “Modern Maturity”, par les docteurs T. Holmes et R. Rahne (voir “Le Figaro Magazine” du 20 déc. 1980).
[Encadré, page 49]
“Au sein de leur congrégation, les Témoins forment une véritable communauté où règnent la confiance et l’impartialité. (...) Les Témoins de Jéhovah proposent un autre mode de vie qui offre, à ceux qui l’adoptent, un moyen d’affirmer leur identité et d’acquérir le respect de soi, ainsi qu’une communauté où ils sont acceptés et une espérance pour l’avenir.” — “Les mouvements religieux dans l’Amérique contemporaine” (angl.).
[Illustration, page 40]
INFLATION
MALADIE
INSÉCURITÉ DE L’EMPLOI
PROBLÈMES FAMILIAUX
LOGEMENT
[Illustration, page 48]
À l’exemple de Dorcas, on peut vaincre la solitude en faisant du bien à autrui.
-
-
Les problèmes d’argent — Comment les résoudre?Le bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 6
Les problèmes d’argent — Comment les résoudre?
“POUR se divertir ils font un repas: le vin égaie la vie et l’argent permet tout.” — Ecclésiaste 10:19, Dhorme.
2 Les questions d’argent sont un souci majeur dans tous les pays du monde. L’inflation en est une des causes. Le coût de la vie augmente chaque jour. Bien des gens n’ont même pas les moyens d’acheter la nourriture de première nécessité. Un nombre toujours croissant d’hommes sont obligés d’occuper deux emplois, et de plus en plus de femmes se mettent à travailler. Leur famille en souffre, et leur santé aussi. L’habitude d’acheter à crédit vient généralement aggraver encore les problèmes d’argent. Comptant sur le crédit, bien des personnes déjà très endettées continuent à acheter des articles dont elles n’ont pas vraiment besoin. On constate ce phénomène non seulement dans les pays développés, mais aussi dans des régions du monde dont les habitants disposent de peu de ressources.
3 Quelle aide pratique la Bible offre-t-elle dans ce domaine? Pouvez-vous, grâce à elle, trouver et garder plus facilement un emploi? Peut-elle alléger les soucis pécuniaires de votre famille et vous permettre ainsi de vivre plus heureux?
VAUT-IL LA PEINE D’ÊTRE HONNÊTE ET DE TRAVAILLER DUR?
4 “Ceux qui travaillent dur n’en retirent aucun avantage. Est-ce votre avis?” Dans un sondage, 85 pour cent des personnes interrogées ont répondu oui à cette question. Il semble que bien souvent la tromperie, le vol, les pots-de-vin et les relations soient des facteurs indispensables à la réussite. Pourtant, les Écritures mettent l’accent sur la valeur de l’honnêteté et de l’ardeur au travail. Ainsi, la Bible déclare:
“Que le voleur ne vole plus, mais plutôt qu’il travaille dur en faisant de ses mains ce qui est de la bonne besogne, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin.” — Éphésiens 4:28.
“Le paresseux convoite et son désir est vain, mais le désir des diligents sera comblé. Vois-tu un homme habile en son ouvrage: il se tiendra devant les rois.” — Proverbes 13:4; 22:29; Dhorme.
“Efforcez-vous de vivre en paix, de vous occuper de vos propres affaires et de gagner vous-mêmes votre vie, comme nous vous l’avons déjà recommandé. Vous vous attirerez ainsi le respect de ceux qui ne sont pas chrétiens et vous ne serez à la charge de personne.” — I Thessaloniciens 4:11, 12, Nouveau Testament en français courant.
5 Le temps ainsi qu’une longue expérience ont prouvé la valeur pratique de ces paroles. Il est vrai que certains paresseux semblent prospérer. Mais, en fin de compte, si vous mettez en pratique les conseils bibliques, vous obtiendrez généralement de meilleurs résultats que ceux qui les ignorent.
6 Les employeurs se plaignent souvent que les travailleurs arrivent en retard, qu’ils flânent beaucoup, qu’ils sont sales et qu’on ne peut pas leur faire confiance. Aussi, celui qui, conformément aux principes bibliques, est ponctuel, appliqué, propre, digne de confiance et travailleur trouvera-t-il généralement un emploi. En outre, il gagnera probablement davantage, car les employeurs sont souvent disposés à payer le prix pour obtenir un travail de qualité. De nombreux rapports provenant de Témoins de Jéhovah le confirment.
7 Mais n’est-on pas presque obligé de mentir et de tricher à notre époque? Des chrétiens qui ont refusé de voler, de mentir ou de tricher pour se conformer aux principes bibliques se sont aperçus que la mise en pratique des conseils des Écritures donne de bons résultats.
Une entreprise de Johannesburg, en Afrique du Sud, qui vendait des appareils électriques, était en difficulté. L’une des causes était les vols commis par un grand nombre des employés. Un jour, le directeur rassembla le personnel africain et le licencia collectivement. Cependant, le lendemain matin, un des employés prit le train qu’il empruntait habituellement pour se rendre à son travail et il y rencontra un de ses collègues. Il lui demanda: ‘Comment se fait-il que tu ailles travailler?’ L’autre lui raconta alors que le directeur l’avait pris à part et lui avait dit qu’il faisait une exception dans son cas parce qu’il était honnête. Le premier employé déclara qu’il en était de même pour lui. Sur leur lieu de travail, ils retrouvèrent un troisième employé à qui on avait également dit en privé de venir à son travail comme d’habitude. Tous les trois étaient de vrais chrétiens.
Robert travaillait dans une entreprise britannique pour la construction de routes. Un jour, un des directeurs dit à Robert de répondre qu’il était absent si on le demandait. Mais, quand Robert répondit au téléphone, il expliqua que le directeur était occupé. L’ayant entendu, le directeur lui fit des reproches. Toutefois, il n’insista pas quand Robert lui expliqua qu’étant Témoin de Jéhovah il ne pouvait pas mentir (Éphésiens 4:25). Plus tard, quand Robert fut en passe de recevoir de l’avancement, un collègue avide essaya de mettre en doute son honnêteté. C’est alors que le directeur défendit l’intégrité de Robert, et ce dernier eut sa promotion.
8 Est-il possible de rester honnête quand on travaille à son compte? Dans certains cas, cela peut sembler difficile. Pourtant, c’est encore la meilleure voie, car elle permet de garder une conscience nette devant Dieu et la paix de l’esprit. En outre, beaucoup de gens préfèrent traiter avec quelqu’un qu’ils savent être digne de confiance. C’est exactement ce que dit la Bible: ‘On s’attire ainsi le respect de ceux qui ne sont pas chrétiens.’
UNE AIDE POUR TROUVER UN LOGEMENT
9 Trouver un logement convenable est un autre problème d’importance. Dans certains pays, des familles entières sont obligées de vivre entassées dans une seule pièce. Il peut également être difficile de trouver un logement convenable à un prix abordable. La Bible peut-elle nous aider à résoudre ces problèmes?
10 Quand vous êtes locataire, le logement que vous occupez demeure la propriété de quelqu’un d’autre. Il convient de remarquer que Dieu exhorta les Israélites à respecter les biens d’autrui et à en prendre soin (Deutéronome 22:1-4). Il les encouragea également à veiller à être propres (Deutéronome 23:12-14; Exode 30:18-21). C’est pourquoi les chrétiens consciencieux s’efforcent de ne pas endommager les logements qu’ils louent et de les tenir propres. Pour cette raison, et aussi parce qu’ils ‘vivent en paix’, ils sont partout des locataires appréciés, et il leur est plus facile de trouver un logement.
Une famille chrétienne loua une maison appartenant à l’ancien maire d’une capitale africaine. Elle la garda propre et en paya régulièrement le loyer (Romains 13:8). Quand elle fut sur le point de déménager, elle présenta au propriétaire une autre famille de la congrégation. Le propriétaire déclara que, normalement, le loyer “devait être augmenté”, c’est-à-dire doublé. Toutefois, sachant que ces chrétiens seraient dignes de confiance et propres, il laissa le loyer au même prix, donc à environ la moitié de ce qui était demandé pour des maisons semblables dans ce quartier.
11 Même quand des circonstances indépendantes de sa volonté empêchent quelqu’un de trouver un logement plus agréable, la mise en pratique des conseils bibliques est toujours bénéfique. En effet, en gardant son foyer propre et en ordre, il jouit d’une vie plus saine et plus heureuse.
UTILISEZ SAGEMENT VOTRE ARGENT
12 Le roi Salomon, qui était riche, écrivit: “Car la sagesse sert à la protection comme l’argent sert à la protection; mais l’avantage de la connaissance, c’est que la sagesse garde en vie ses possesseurs.” — Ecclésiaste 7:12.
13 Salomon se rendait compte, comme ce devrait être notre cas, que l’argent est un moyen d’éviter les problèmes qu’engendre la pauvreté. Nous ne devrions donc pas le gaspiller, mais l’utiliser sagement. Quels conseils pratiques la Bible nous donne-t-elle sur la façon de gérer notre avoir?
14 Jésus posa cette question: “Qui d’entre vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assoit pas d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer? Sinon, il pourrait en poser les fondements mais se trouver incapable de l’achever, et tous les spectateurs commenceraient à se moquer de lui.” — Luc 14:28-30.
15 Ce principe peut s’appliquer au budget d’une famille. Beaucoup de ménages ont jugé utile de prendre le temps d’établir un budget à tête reposée pour voir s’ils avaient les moyens et s’il était raisonnable de s’engager dans une grosse dépense. L’avertissement biblique qui leur rappelle que des événements imprévus peuvent arriver leur a été d’un secours supplémentaire (Ecclésiaste 9:11). Cela leur a permis d’éviter des achats inconsidérés et des dettes à long terme.
16 Notez cette autre pensée: “Celui qui emprunte est l’esclave de celui qui prête.” (Proverbes 22:7, Segond). Bien que la Bible n’interdise pas d’emprunter ou de prêter de l’argent, elle nous avertit néanmoins qu’en empruntant inutilement on peut devenir en quelque sorte esclave d’une banque ou d’un prêteur. Il est sage de se rappeler qu’à notre époque nombreux sont ceux qui, s’étant laissé tenter par des achats à crédit, se retrouvent couverts de dettes qu’il leur faut rembourser à un intérêt très élevé.
17 La Bible a aidé de nombreuses familles à limiter leurs problèmes d’argent en réduisant le gaspillage. Jésus a donné le bon exemple dans ce domaine. Après avoir nourri une grande foule de personnes, il ordonna de recueillir la nourriture qui restait (Jean 6:10-13). Les chrétiens, jeunes et vieux, suivront cet exemple et seront ainsi plus conscients de la nécessité d’éviter tout gaspillage.
18 Celui qui apprend à mettre en pratique les conseils bibliques concernant l’argent doit parfois réviser complètement son point de vue, mais cela lui sera profitable, comme le montre l’exemple suivant:
Peu de temps après son mariage un jeune couple du Zimbabwe commença à avoir des problèmes pécuniaires. Le mari gagnait peu d’argent, mais sa femme voulait toutes sortes de nouveautés et une nourriture de choix. Elle se mit à travailler elle aussi, mais cela n’améliora guère la situation. Il en résulta une telle tension dans leurs relations conjugales qu’il semblait douteux qu’ils puissent continuer à vivre ensemble. C’est alors que les anciens de la congrégation chrétienne leur proposèrent leur aide. Au moyen de la Bible, ils leur montrèrent l’importance d’établir un budget (Luc 14:28-30). Le couple comprit l’utilité de préparer une liste des produits à acheter avec leurs prix approximatifs et de faire leurs provisions de nourriture pour la semaine, en plus grande quantité, donc à des prix avantageux (Proverbes 31:14). Les anciens lui montrèrent les passages des Écritures qui conseillent de se contenter de ce que l’on a et d’éviter de désirer des produits de luxe que l’on ne peut pas se permettre d’acheter pour le moment (Luc 12:22-31). Ces recommandations bibliques furent précieuses. Devenus plus raisonnables sur les questions d’argent, cet homme et sa femme furent plus heureux. Même leurs voisins firent des commentaires sur l’amélioration de leurs relations conjugales.
19 Ceux qui ne peuvent augmenter leurs revenus ont eux aussi tiré profit des conseils pratiques de la Bible. C’est le cas d’un couple de retraités espagnols:
Les petits revenus de Francisco et de Maria sont tout simplement insuffisants. Pourtant, ils expliquent qu’ils s’en tirent très bien en mettant en pratique ce que leur enseignent les Écritures. Ainsi, Proverbes 6:6-8 déclare: ‘Va vers la fourmi. Considère ses voies et deviens sage. Elle prépare sa nourriture pendant l’été, elle a amassé ses provisions pendant la moisson.’ Maria déclare que c’est ce qu’elle a appris à faire; elle achète les produits qui sont abondants sur le marché, donc lorsqu’ils sont moins chers, tels que les fruits à leur saison. En outre, elle attend le moment des soldes pour acheter les vêtements de l’année suivante. Elle et son mari ‘préparent leur nourriture pendant l’été’ en cultivant un jardin sur un petit terrain situé à 45 minutes de marche de chez eux. Les paroles consignées en I Jean 2:16 les aident aussi. Ils ont appris à se contenter de leurs meubles, même s’ils sont démodés. Enfin, ils trouvent leur plaisir non dans des distractions coûteuses, mais à aider d’autres personnes à apprendre à connaître Dieu.
PROTÉGEZ VOTRE PORTE-MONNAIE
20 La toxicomanie, les excès de boisson, le tabac et le jeu sont des pratiques ruineuses. Là encore, la Bible peut nous être d’un grand secoursa.
21 Prenez la question de l’alcool. La Bible n’interdit pas de faire un usage modéré des boissons alcooliques, mais elle donne les conseils suivants:
“Restera indigent qui aime le plaisir, point ne s’enrichira qui aime vin et bonne chère.”
“Ne soit pas de ceux qui s’enivrent de vin (...), car buveur et glouton s’appauvrissent et la torpeur fait porter des haillons.” — Proverbes 21:17; 23:20, 21; Bible de Jérusalem.
22 L’ivrognerie fait du tort au porte-monnaie de plusieurs façons. D’abord, les boissons alcooliques elles-mêmes coûtent cher, certaines personnes y consacrant jusqu’à la moitié de leur salaire hebdomadaire. Dans la seule province canadienne du Québec, les gens dépensent plus d’un milliard de dollars par an en alcool. En outre, les conséquences de l’alcoolisme: l’absentéisme au travail et les accidents dus à l’ivresse, coûtent un autre milliard à cette province.
Dans le sud du Chili, un vendeur dans un magasin de chaussures perdit son emploi pour cause d’ivrognerie. Il s’essaya alors au métier de cordonnier dans un appentis attenant à la maison délabrée que louait sa famille. Cependant, il engloutissait la plus grande partie de l’argent qu’il gagnait en boisson, et sa femme devait souvent le faire sortir de prison. En outre, elle était obligée de travailler tard dans la nuit à fabriquer des perruques pour pouvoir acheter leur nourriture. Un jour, elle commença à étudier la Bible avec les Témoins de Jéhovah, ce qui l’incita à devenir une épouse plus patiente et plus compréhensive. Ce changement amena son mari à assister à l’étude. Il apprit alors qu’on ne peut être à la fois ivrogne et chrétien, si bien qu’il cessa de boire. Sa famille put alors se nourrir convenablement. Avec le temps, il acheta même une petite maison et un magasin où il installa et fit prospérer son atelier de cordonnerie.
23 Qu’en est-il du jeu, qu’il consiste à miser gros aux courses ou dans les casinos, ou à acheter régulièrement des billets de la loterie? Beaucoup de gens ont des difficultés pécuniaires parce qu’ils ne peuvent s’empêcher de jouer. Ils espèrent toujours gagner le “gros lot”, mais, en réalité, ils ne font que dilapider leurs biens, souvent pour le malheur de leur famille.
24 Un Australien raconte que, pendant des années, “le jeu était [pour lui] une obsession. Je jouais 7 jours sur 7, et je l’aurais fait encore plus souvent si la semaine avait été plus longue”. Il emprunta à ses amis jusqu’à ce que ceux-ci finissent par le fuir. “Lorsque j’avais perdu, dit-il, il m’arrivait de me taper la tête contre le mur et de supplier ma femme: ‘Donne-moi seulement 50 cents. Je suis sûr de gagner.’”
25 Après qu’il eut commencé à étudier la Bible, il fut touché par ce conseil de Jésus: “Ouvrez l’œil et gardez-vous de toute espèce de convoitise.” (Luc 12:15; I Corinthiens 6:9, 10). Ayant compris que son amour du jeu reflétait une extrême avidité, cet homme se força à y renoncer. Désormais capable d’utiliser son salaire pour le bien de sa famille, il fut mieux à même d’apprécier cette parole du livre des Proverbes: “La fortune acquise par l’intrigue [“la fortune qui vient du jeu”, Living Bible] diminuera, mais celui qui amasse peu à peu accroîtra son bien.” — Proverbes 13:11, An American Translation.
LE CONTENTEMENT EST UN FACTEUR CLÉ
26 La question de l’argent, domaine dans lequel la Bible peut nous aider tout particulièrement, est affaire de point de vue. On peut lire en I Timothée 6:7-10:
“Nous n’avons rien apporté dans ce monde, et nous n’en pouvons rien emporter. Par conséquent, si nous avons la nourriture et les habits, cela doit nous suffire. Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, ils sont pris au piège par de nombreux désirs insensés et mauvais (...). Certains ont une telle envie d’en posséder [de l’argent] qu’ils se sont égarés loin de la foi et ont accablé leur cœur de bien des douleurs.” - Nouveau Testament en français courant.
27 Qu’ils soient riches ou pauvres, ceux qui aiment l’argent ne sont jamais rassasiés. En Californie, un cadre entreprenant déclara à sa femme: “Je veux devenir riche (...) et s’il me faut choisir entre toi et [mon entreprise], tu seras la perdante.” Devenu directeur d’une grosse société commerciale, il est milliardaire et habite une maison de 700 000 dollars [3 000 000 de FF]. Pourtant il déclare: “Quoi que je possède, ce n’est pas suffisant.” En réalité, l’argent n’assure pas le bonheur. Deux ans avant sa mort, J. Getty, magnat du pétrole, déclara: “L’argent ne fait pas forcément le bonheur, mais peut-être le malheur.”
28 Sans toutefois condamner la possession d’argent ou de biens, la Bible nous met vivement en garde contre l’amour de ces choses. Elle nous rappelle que notre vie ne procède pas de ce que nous possédons. — Luc 12:16-20.
29 Par conséquent, au lieu d’accumuler les soucis en recherchant la richesse, contentez-vous donc de ce que vous avez ou de ce que vous pouvez raisonnablement vous procurer. Les paroles de Jésus consignées en Luc 12:22-31 nous aident à adopter le bon point de vue; nous lisons:
“Cessez de vous inquiéter pour votre âme, de ce que vous mangerez, ou pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. Car l’âme vaut plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement. Considérez que les corbeaux ne sèment ni ne moissonnent et qu’ils n’ont ni grange ni magasin, et pourtant Dieu les nourrit. Combien plus valez-vous que les oiseaux! (...) Ne cherchez donc plus ce que vous mangerez et ce que vous boirez, et ne soyez plus dans l’appréhension; car ce sont là toutes les choses que les nations du monde recherchent avidement, mais votre Père sait que vous avez besoin de ces choses.”
30 Une garde-robe coûteuse, une nourriture fine et une maison luxueuse peuvent vous procurer un certain plaisir, mais elles n’ajouteront pas une année à votre vie; elles peuvent même l’écourter. En revanche, vous pouvez être très heureux sans être riche.
31 Vous n’avez pas besoin non plus d’être riche pour avoir des amis. C’est une erreur de se fier à son argent pour se faire des amis. De tels “amis” mangent votre nourriture et se servent de vos biens, mais lorsque l’argent disparaît, ils disparaissent aussi. — Ecclésiaste 5:11; Proverbes 19:6.
32 Par contre, si vous adoptez le point de vue équilibré de la Bible en travaillant, en vous réjouissant des bonnes choses de la vie et en faisant du bien à autrui, vous recevrez un “don de Dieu”. C’est ce que déclare Ecclésiaste 3:12, 13, en ces termes: “Il n’y a rien de meilleur pour eux que de se réjouir et de faire le bien durant leur vie; et aussi que tout homme mange, et boive, et voie le bien pour tout son dur travail. C’est le don de Dieu.”
33 Les conseils de Dieu sur ces sujets sont tellement sages qu’on peut se demander s’il ne va pas faire quelque chose un jour pour que disparaissent la pauvreté, la sous-alimentation et les logements misérables, fléaux qui accompagnent si souvent les problèmes d’argent. Eh bien, oui, c’est ce qu’il fera. Nous examinerons plus loin les preuves qui nous permettent de croire une telle chose. Mais auparavant considérons quelques-uns des autres problèmes qui affectent sérieusement la vie des gens aujourd’hui.
[Note]
a Voyez aussi le chapitre 10 intitulé “Une meilleure santé et une vie plus longue — Comment?”.
[Questions d’étude]
Pourquoi a-t-on besoin d’aide à propos des questions d’argent (1-3)?
Quel point de vue différent et pratique la Bible offre-t-elle au sujet du travail (Ecclésiaste 8:12, 13) (4-6)?
Quelle est la valeur de l’honnêteté (Romains 2:14, 15) (7, 8)?
Comment la mise en pratique de la Bible peut-elle nous aider en ce qui concerne notre logement (9-11)?
De quels conseils pratiques disposons-nous au sujet de l’argent (12-16)?
Comment certains ont-ils profité des conseils de la Bible (17-19)?
Pourquoi les conseils de la Bible concernant la boisson sont-ils utiles (20-22)?
Comment le jeu cause-t-il des problèmes (23-25)?
Pourquoi les conseils bibliques sur le contentement sont-ils utiles (26, 27)?
Quel sage conseil Jésus donna-t-il au sujet des richesses (28-30)?
Comment les conseils des Écritures peuvent-ils vous aider à être plus heureux (31-33)?
[Encadré, page 53]
UNE FEMME D’AFFAIRES EN AMÉRIQUE DU SUD
Norma, une femme de 48 ans, possédait un éventaire d’alimentation sur l’un des plus grands marchés de Georgetown, au Guyana. Elle trichait quand elle pesait la marchandise sur ses balances à plateaux. Quand quelqu’un lui demandait quatre onces de poisson salé, elle fixait sa balance à trois onces, et ainsi de suite. En outre, elle se servait de poids truqués. Ses clients étaient donc toujours lésés.
Un certain dimanche, un de ses parents lui donna un exemplaire de “La Tour de Garde” qui traitait des principes de la Bible dans les affaires. Ce qui était écrit au sujet des pratiques malhonnêtes semblait s’adresser directement à elle (Proverbes 20:23; Lévitique 19:35, 36). Dès le lundi, Norma se débarrassa de ses poids truqués et les remplaça par des poids exacts. Elle commença à assister aux réunions des Témoins de Jéhovah dans leur Salle du Royaume et à étudier la Bible. Malgré les moqueries de sa famille, elle devint de plus en plus convaincue qu’elle avait pris la bonne décision.
Comment marchèrent ses affaires? Comme elle ne pouvait pas faire de bénéfice sur certains articles à moins de tricher, elle cessa de les vendre. Mais pour les autres produits, ses clients remarquèrent le changement et lui dirent: “Depuis que vous êtes devenue chrétienne, vous nous en donnez davantage pour notre argent.” Et ses affaires prospérèrent. Grâce à un profit honnête, Norma put rembourser l’hypothèque de sa maison, mettre de l’argent à la banque et faire des dons charitables. En outre, sa santé s’améliora, car elle n’avait plus les migraines d’origine nerveuse que lui causait la crainte d’être surprise en train de frauder.
[Encadré, page 59]
“Quatre-vingt-sept pour cent des Australiens ont pris part à une forme quelconque de jeu au cours des trois derniers mois.” — “The Sunday Mail” (Brisbane).
Plutôt jouer que manger! On estime que les habitants du Queensland dépensent 12 millions de dollars par semaine au jeu, presque autant que pour leur nourriture.” — “The Sunday Mail” (Brisbane).
[Illustration, page 57]
Les conseils bibliques les ont aidés à équilibrer leur budget.
[Illustration, page 60]
Quelle est la valeur pratique des principes bibliques concernant l’ivrognerie, le tabac et le jeu?
-
-
La sexualité — Des conseils vraiment utilesLe bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 7
La sexualité — Des conseils vraiment utiles
SI VOUS deviez faire un sondage sur le sujet “Que faut-il pour être heureux?”, les réponses tourneraient très souvent autour de la sexualité. Cela n’a rien d’étonnant puisque tout être humain normal jouit du don de Dieu que sont les désirs et les émotions de nature sexuelle.
2 On parle plus ouvertement des questions sexuelles aujourd’hui que par le passé. Les mœurs sexuelles ont d’ailleurs bien changé. De plus en plus de jeunes commencent très tôt à avoir des rapports sexuels, même dans leur première adolescence. Des millions de couples, y compris de nombreux retraités, vivent en concubinage et ont des relations sexuelles sans être mariés. Quant aux couples légitimes, beaucoup ont essayé la sexualité de groupe et l’échange de conjoints. Ou bien les conjoints sont convenus que l’un et l’autre sont libres d’avoir des aventures sexuelles avec d’autres partenaires.
3 Les conseils relatifs à la sexualité sont d’origine très variée. C’est ainsi que le point de vue qui semble le plus répandu de nos jours a été encouragé, ou du moins approuvé, par de nombreux médecins, conseillers conjugaux et ecclésiastiques. Certains se font leur opinion en lisant des livres ou des articles de revues spécialisées sur la sexualité, à partir des cours d’éducation sexuelle donnés à l’école ou encore tout simplement d’après des romans, des films ou des spectacles télévisés qui traitent ouvertement des questions sexuelles.
4 La plupart des gens savent bien que la Bible parle, elle aussi, de cette question. Mais aujourd’hui, la tendance générale est de ne pas tenir compte des règles de conduite biblique sous prétexte qu’elles semblent trop restrictives. En est-il bien ainsi? Et si, au contraire, la mise en pratique des conseils bibliques nous évitait bien des chagrins et nous permettait de vivre plus heureux?
LES RELATIONS SEXUELLES AVANT LE MARIAGE SONT-ELLES ILLICITES?
5 Le désir et la capacité d’accomplir l’acte sexuel naissent et grandissent normalement durant l’adolescence. C’est pourquoi, de tout temps, beaucoup de jeunes gens ont eu des rapports sexuels avant le mariage (Genèse 34:1-4). Cependant, cette pratique est devenue extrêmement courante ces dernières années. Dans certains pays, elle est presque devenue la règle générale. Pourquoi?
6 Disons, entre autres raisons, que les films et les romans populaires exaltent le sexe. De nombreux jeunes sont curieux et désirent faire leur propre expérience. Puis, à leur tour, ils influencent leurs camarades dont certains sont incités à les imiter. Comme les relations sexuelles avant le mariage ou en dehors de celui-ci sont de plus en plus courantes, beaucoup d’ecclésiastiques en sont venus à déclarer qu’il n’y a pas de mal à cela à condition que les partenaires “s’aiment l’un l’autre”. Un nombre toujours croissant de célibataires se posent donc carrément cette question: “Pourquoi ne pas avoir de rapports sexuels, d’autant plus que nous utilisons des contraceptifs?”
7 Le docteur Saul Kapel, chroniqueur médical, cita d’autres raisons pour lesquelles les jeunes ont des relations sexuelles avant de se marier et il en constata les conséquences; il dit:
“L’acte sexuel est pratiqué à tort pour diverses raisons: en guise de rébellion contre les parents; pour attirer l’attention par une sorte d’appel au secours’; pour ‘prouver’ sa masculinité ou sa féminité; comme une béquille sociale dans de vains efforts pour être accepté.
“Dans de telles conditions, loin de résoudre les problèmes qui le motivent, l’acte sexuel ne fait généralement que les aggraver.”
8 Qu’importe la raison pour laquelle on pratique la fornication, à quel point cette conduite est maintenant répandue et le nombre des conseillers et des ecclésiastiques qui l’approuvent; la Bible, quant à elle, déclare:
“Ce que Dieu veut, c’est (...) que vous vous absteniez de la fornication; (...) que personne en cette matière n’aille jusqu’à nuire [à autrui] et à léser ses droits.” — I Thessaloniciens 4:3-6.
D’aucuns pensent peut-être que Dieu se montre strict sans raison. Toutefois, n’oubliez pas que la sexualité est un don de Jéhovah Dieu; c’est lui qui a créé les humains et qui les a dotés de la capacité de se reproduire (Genèse 1:28). N’est-il pas logique alors de penser que l’Auteur de la sexualité humaine est capable de donner à ce sujet les meilleurs conseils qui soient, conseils qui peuvent nous éviter bien des chagrins?
UNE SOURCE DE PLAISIR OU DE CHAGRIN?
9 Dans leur cadre légitime, le désir et l’attrait sexuels peuvent avoir d’heureuses conséquences, la naissance d’un enfant notamment. La Bible parle du premier acte sexuel en ces termes: “Or, Adam eut des relations avec Ève, sa femme, et elle devint enceinte.” (Genèse 4:1). Dans une famille, les enfants issus de l’union sexuelle des deux conjoints peuvent être une source de bonheur véritable. Mais qu’arrive-t-il lorsqu’un homme et une femme non mariés ont de tels rapports? Les résultats sont souvent identiques: une grossesse et un enfant.
10 Beaucoup de ceux qui ont des relations sexuelles avant le mariage pensent qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure à ce sujet. N’est-il pas facile de se procurer des contraceptifs? Dans certains pays, les jeunes peuvent même en obtenir à l’insu de leurs parents. Il n’empêche que les grossesses d’adolescentes sont très fréquentes, même parmi les jeunes qui se croient très averties et qui déclarent: “Cela ne m’arrivera pas.” C’est ce que démontrent les extraits de presse suivants:
“En Nouvelle-Zélande, l’année dernière, plus d’un bébé sur cinq est né d’une mère célibataire.”
“En Angleterre, sur trois jeunes mariées âgées de moins de vingt ans, une est enceinte le jour de ses noces.”
“[Aux États-Unis] une jeune fille sur cinq sera enceinte avant d’avoir fini sa scolarité.”
11 Cette douloureuse conséquence des relations sexuelles avant le mariage a causé bien du tourment à beaucoup de jeunes femmes et de jeunes gens. Certains recourent à l’avortement. Mais les personnes sensibles sont profondément troublées à la pensée de détruire l’enfant qui est en train de se développer dans le sein de sa mère (Exode 20:13). L’émotivité féminine et la conscience en sont également affectées. Ces sentiments sont si puissants que nombreux sont ceux qui, après avoir consenti à un avortement, l’ont ensuite amèrement regretté. — Romains 2:14, 15.
12 Les grossesses chez les adolescentes sont plus dangereuses pour la mère et pour l’enfant que chez les femmes adultes. L’anémie, la toxémie, les hémorragies anormales sont plus fréquentes chez ces jeunes mères. Sont aussi plus fréquents, lors de l’accouchement, un travail prolongé, l’emploi de forceps et même la mort. On enregistre deux fois plus de décès chez les bébés de moins d’un an nés d’une mère âgée de moins de seize ans. En outre, les naissances illégitimes causent aux parents bien des problèmes personnels, sociaux et économiques. Qui plus est, un enfant a grand besoin d’un milieu familial stable pour se développer et pour se sentir en sécurité. Les enfants privés d’une telle atmosphère parce qu’ils sont illégitimes risquent d’en subir un préjudice permanent. Dans ces conditions, les conséquences des relations sexuelles avant le mariage sont-elles en général agréables ou pénibles? La Bible n’offre-t-elle pas une sage protection lorsqu’elle conseille de ‘s’abstenir de la fornication’?
13 Pour avoir fait peu de cas des conseils bibliques, de nombreux jeunes gens se sont exposés à une autre conséquence pénible de l’immoralité: la maladie. Les cancers du col de l’utérus sont, en effet, beaucoup plus fréquents chez les femmes qui ont commencé leur vie sexuelle dès leur prime jeunesse et avec plusieurs partenaires. Il ne faut pas non plus négliger le danger réel que représentent les maladies vénériennes. Certains se leurrent en pensant qu’il est facile de détecter et de guérir la blennorragie et la syphilis. Toutefois, des spécialistes de l’Organisation mondiale de la Santé, organisme des Nations unies, signalent que certaines souches de virus des maladies vénériennes résistent aux antibiotiques. Les médecins s’inquiètent également de la vague croissante d’herpès génital. Cette affection nuit souvent à la santé des enfants nés de femmes qui en sont atteintes. Oui, un grand nombre de jeunes gens apprennent à leurs dépens la véracité de cet avertissement divin:
“Tout autre péché que l’homme peut commettre est extérieur à son corps, mais celui qui pratique la fornication pèche contre son propre corps.” — I Corinthiens 6:18.
14 Certains pensent que l’expérience acquise grâce à des relations sexuelles avant le mariage facilite par la suite l’adaptation sexuelle des deux conjoints. Dans certains pays, il est courant de voir des pères fortunés emmener leurs fils chez des prostituées afin qu’elles les “éduquent”. S’ils pensent que cette forme d’éducation est utile, ce n’est pas l’avis de notre Créateur qui, lui, a observé toutes les voies humaines. En réalité, une conduite chaste durant le célibat est un fondement bien meilleur pour un mariage heureux. Des études faites au Canada révèlent que les jeunes gens qui ont pratiqué la fornication avant leur mariage risquent davantage de tromper leur conjoint une fois mariés. En revanche, ceux qui sont restés chastes jusqu’au mariage feront plus certainement des époux fidèles; le respect et l’honneur qu’ils accordaient au mariage avant le jour de leurs noces ne se démentent pas après.
COMMENT FAUT-IL CONSIDÉRER L’ADULTÈRE?
15 De nos jours, les conseils laxistes sur la sexualité ont également entraîné un accroissement de l’adultère. Des rapports provenant d’Europe et d’Amérique du Nord indiquent qu’environ la moitié des maris trompent leurs femmes. De leur côté, de plus en plus de femmes approuvent et pratiquent l’adultère, souvent dans l’espoir de rendre leur vie plus romantique.
16 La Bible donne des conseils très clairs à ce sujet: “Que le mari rende à sa femme son dû [dans le domaine sexuel]; mais que la femme aussi agisse de même envers son mari.” (I Corinthiens 7:3). Vous pouvez lire aussi Proverbes 5:15-20 qui dit, dans un langage figuré, que les personnes mariées doivent trouver leur plaisir sexuel avec leur conjoint et non pas avec un autre partenaire. Des siècles d’expérience ont démontré que ce conseil est une protection, non seulement contre la maladie et les naissances illégitimes, mais aussi contre la douleur et le chagrin qu’engendre bien souvent l’adultère.
17 Quand ils se marient, un homme et une femme s’engagent l’un envers l’autre. Qu’arrive-t-il lorsque l’un des deux rompt cet engagement en trompant son conjoint? Voici ce que déclare une étude sur les liaisons en dehors du mariage:
“Le conjoint qui ne tient pas parole éprouve un profond sentiment de culpabilité. L’adultère n’est pas un crime impersonnel; on sait exactement qui l’on trompe et qui l’on blesse.”
C’est ce qui a été clairement démontré après que de nombreux couples eurent suivi le conseil d’essayer les “mariages ouverts”, dans lesquels les conjoints sont censés être d’accord pour laisser chacun libre d’avoir des relations sexuelles avec d’autres partenaires. Avec le temps, les principaux défenseurs des “mariages ouverts” ont dû faire marche arrière. Les résultats désastreux les obligèrent à reconnaître que “l’assurance de la fidélité sexuelle est encore une condition importante, voire nécessaire à la plupart des mariages”.
18 L’adultère engendre souvent la jalousie et l’insécurité. Avec sagesse, Dieu nous avertit des maux que provoquent ces sentiments (Proverbes 14:30; 27:4). Par conséquent, bien que certains croient peut-être en savoir plus long à ce sujet ou pensent que l’adultère est justifié, les faits prouvent le contraire. Voici ce qu’avoua franchement un psychologue, le docteur Milton Matz:
“La plupart d’entre nous ressentent durement l’adultère quand il nous touche, que nous soyons le responsable ou la victime. (...)
“J’ai appris par l’expérience que les liaisons extra-conjugales sont terriblement douloureuses pour tous les intéressés. Ce n’est certainement pas une recette efficace pour connaître le bonheur.”
LES RAPPORTS SEXUELS ENTRE LES ÉPOUX
19 Dans le domaine de la sexualité, la Bible ne nous dit pas seulement ce que nous devons éviter, elle nous conseille également sur ce que nous devons faire pour contribuer à notre bonheur.
20 Loin de présenter les rapports sexuels comme une simple fonction biologique, les Écritures montrent, à juste titre, qu’ils peuvent être une source de plaisir pour le mari et pour la femme. Elles parlent de ‘l’enivrement’ et de ‘la griserie’ que procure l’aspect sexuel du mariage (Proverbes 5:19). Cette franchise d’expression nous aide à faire disparaître toute pruderie ou sentiment de honte à l’égard des relations amoureuses normales entre un homme et sa femme.
21 Le Créateur donne ce conseil aux maris: “Continuez à aimer vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles.” (Colossiens 3:19). Les relations sexuelles ne seront véritablement satisfaisantes que si les deux conjoints n’éprouvent aucune amertume ni aucun ressentiment l’un envers l’autre. Ils apprécieront alors les rapports conjugaux pour ce qu’ils sont vraiment: une manière d’exprimer leur tendresse et leur amour profond ainsi que leur engagement l’un envers l’autre.
22 En outre, Dieu exhorte les maris à demeurer avec leurs femmes “selon la connaissance”. (I Pierre 3:7.) Par conséquent, un mari doit tenir compte des émotions et des cycles physiologiques de sa femme. Si, au lieu d’être inconsidérément exigeant, il prend en considération les sentiments et les besoins de sa femme, il est probable que de son côté elle sera plus sensible aux siens. Il en résultera une satisfaction mutuelle.
23 Certaines femmes se voient reprocher de réagir froidement aux avances de leur mari. Celui-ci peut être en partie responsable de cette attitude s’il est distant, silencieux ou sévère, sauf lorsqu’il souhaite avoir des rapports avec sa femme. Ne pensez-vous pas qu’une femme montrera plus d’empressement si son mari est constamment chaleureux et attentionné avec elle? Elle sera naturellement mieux disposée à l’égard de son mari si, selon le conseil biblique, il se revêt “des tendres affections de la compassion, ainsi que de bonté, d’humilité d’esprit, de douceur et de longanimité”. — Colossiens 3:12, 13.
24 La Bible déclare: “Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.” (Actes 20:35). Ce principe est valable dans de nombreux domaines et, en règle générale, il s’est avéré très utile pour parvenir à la satisfaction sexuelle. En effet, le plaisir qu’une femme retire de ses rapports avec son mari dépend dans une large mesure de son état d’esprit et de ses sentiments. Récemment, on a déclaré avec insistance que les femmes doivent accorder une grande importance à leurs propres sensations corporelles et à leur plaisir physique. Pourtant, beaucoup ne trouvent toujours pas la satisfaction. Le docteur Marie Robinson, qui a étudié la question, a fait remarquer, par contre, que lorsqu’une femme cultive du respect pour son mari et qu’elle considère les rapports sexuels comme un moyen de “donner” plutôt que de recevoir, elle a plus de chances d’être elle-même satisfaite. Elle fit ce commentaire:
“Peu à peu [la femme] s’aperçoit que les sentiments nouveaux de tendresse et d’affection qu’elle porte à son mari s’ajoutent à ce que signifie pour elle l’acte sexuel. Elle se rend compte qu’en se dégelant elle procure du plaisir à son mari et que, le processus s’inversant, la jouissance accrue de celui-ci lui procure davantage de plaisir.”
Ainsi, le conseil biblique qui nous exhorte non seulement à donner, mais aussi à nous intéresser aux autres, contribue au bonheur, même dans la vie intime des couples. — Philippiens 2:4.
25 L’application de ce conseil nous sera bénéfique dans un autre domaine encore. Notre point de vue sur la sexualité, y compris sur la procréation, influence nos relations avec Dieu, l’Auteur de la vie. Il est donc sage de rejeter la fornication et l’adultère, non seulement parce qu’une telle conduite nous causerait du tort physiquement, mentalement et affectivement, mais aussi parce qu’elle constitue un ‘péché contre Dieu’. (Genèse 39:9.) En effet, voici ce que déclare Hébreux 13:4 au sujet de la fidélité que l’on doit à son conjoint:
“Que le mariage soit honoré chez tous et le lit conjugal sans souillure, car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères.”
26 Quand on considère l’influence de la sexualité sur le bonheur, il ne faut pas penser qu’au présent. Ayant notre bien-être éternel en vue, la Bible nous aide à comprendre que nos actions présentes auront des conséquences tant pour nous-mêmes que pour les autres demain, l’année prochaine et durant toute notre vie.
[Questions d’étude]
Pour quelle raison devrions-nous nous intéresser aux conseils bibliques sur la sexualité (Proverbes 2:6-12) (1-4)?
Pourquoi les relations sexuelles avant le mariage sont-elles de plus en plus courantes (5-7)?
Quel est le point de vue de Dieu sur les relations sexuelles avant le mariage (8)?
Quelles sont les conséquences des relations sexuelles avant le mariage (9-12)?
Quelles autres raisons pourriez-vous avancer pour montrer la valeur des conseils bibliques sur la sexualité (13, 14)?
Que montrent les faits en ce qui concerne les avertissements bibliques sur l’adultère (15-18)?
Que dit la Bible concernant les relations sexuelles entre conjoints (19-22)?
Quels bienfaits retire-t-on de la mise en pratique de ces conseils (23-26)?
[Encadré, page 70]
“Il se peut que la nouvelle ‘liberté sexuelle’ nous ‘affranchisse’ (...). Pourtant, j’entends partout et constamment un autre son de cloche, savoir que la liberté sexuelle fait effectivement quelque chose à la plupart des gens: elle leur fait du mal.” — G. Geyer, chroniqueur. “The Oregonian”.
[Encadré, page 71]
“L’infidélité conjugale a tendance à engendrer la culpabilité, la douleur et la méfiance, alors que la fidélité favorise la sécurité et une joie profonde.” — Docteur C. Broderick, directeur d’un centre d’information sur le mariage et la famille.
[Illustration, page 69]
Les conseils bibliques nous aident à éviter les tristes conséquences de l’immoralité: les grossesses non désirées et les maladies vénériennes.
-
-
La vie de famille — Comment la réussir?Le bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 8
La vie de famille — Comment la réussir?
LA GRANDE majorité des gens reconnaissent que le bonheur est inséparablement lié à la vie de famille. Lors d’un sondage, 85 pour cent des hommes interrogés ont déclaré qu’à leurs yeux “‘la famille’ jouait un rôle très important dans une vie heureuse et comblée”. Pourtant, vous connaissez peut-être beaucoup d’hommes qui ont décidé de divorcer. De même, de plus en plus de femmes recourent au divorce pour mettre un terme à un mariage caractérisé par l’ennui, les conflits ou l’oppression.
2 Nous ne pouvons rien changer à ce que font les autres. Par contre, nous devrions chercher à améliorer notre propre vie de famille, notamment nos relations avec notre conjoint. À cet égard, nous ferions bien de nous poser cette question: “Qu’en est-il dans mon foyer?”
3 Le Créateur, qui est à l’origine de la famille (Éphésiens 3:14, 15), donne des conseils pratiques et, en les suivant, un très grand nombre de couples ont eu la joie de réussir leur vie de famille. Vous pouvez, vous aussi, tirer profit de ces conseils.
TIRONS DES LEÇONS PRATIQUES DU PREMIER MARIAGE
4 Les premières pages de la Bible nous rapportent comment Dieu fonda la première famille humaine. Un certain temps après qu’il eut créé le premier homme, Adam, Jéhovah Dieu déclara:
“‘Il n’est pas bon que l’homme reste seul. Je vais lui faire une aide qui soit son complément.’ (...) Alors Jéhovah Dieu bâtit en femme la côte qu’il avait prise de l’homme et il l’amena vers l’homme. Alors l’homme dit: ‘Celle-ci est enfin l’os de mes os et la chair de ma chair.’ (...) C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et il devra s’attacher à sa femme, et ils devront devenir une seule chair.” — Genèse 2:18, 22-24.
5 Notez que la première famille n’est pas née parce que deux personnes ont tout simplement décidé de vivre ensemble. C’est Dieu qui a autorisé ce mariage, et les deux époux ont contracté une union permanente. Adam prit Ève pour femme devant la plus haute Autorité de l’univers.
6 Lorsqu’un homme et une femme font les démarches nécessaires pour contracter un mariage légal et reconnu, ils s’engagent publiquement l’un envers l’autre (Genèse 24:4, 34-67; Matthieu 25:1-10). Ce n’est pas le cas lorsqu’un couple se contente de vivre maritalement sans se marier. D’ailleurs, la Bible qualifie cette situation de “fornication” ou d’“adultère”. (Hébreux 13:4.) Même si un homme et une femme qui vivent ainsi déclarent s’aimer, leurs rapports en souffriront probablement avec le temps, car ils n’ont pas contracté cet engagement ferme qu’est le mariage et qui, selon la Bible, est d’une importance capitale. Voici quelques exemples:
Une femme de 34 ans explique: “Je suis peut-être vieux jeu, mais l’engagement que représente le mariage me donne le sentiment d’être plus en sécurité. (...) J’aime le bien-être qui vient de ce que nous avons affirmé tous deux et devant le monde notre intention de rester attachés l’un à l’autre.”
Un enseignant de 28 ans fit part de ce qu’il avait compris: “Au bout de deux ans, j’ai commencé à avoir l’impression de vivre dans le vide. La vie commune [sans être mariés] n’offrait aucune solution d’avenir.”
En étudiant cette question, une sociologue, Nancy Clatworthy, s’est aperçue que l’homme et la femme qui s’étaient engagés dans le mariage sans avoir vécu ensemble auparavant, laissaient transparaître “un sentiment plus profond de bonheur et de contentement”.
7 Le récit biblique du premier mariage peut aussi nous aider à éviter des difficultés éventuelles avec nos parents et nos beaux-parents. Au dire d’un conseiller conjugal, ces problèmes sont parmi les plus courants. Or, avant même que des couples puissent avoir le moindre problème avec des parents ou des beaux-parents, la Bible déclara à propos du premier mariage: “L’homme quittera son père et sa mère, et il devra s’attacher à sa femme.” — Genèse 2:24.
8 Bien sûr, pratiquement tout le monde aime ses parents. La Bible nous encourage d’ailleurs à les aider matériellement au soir de leur vie, s’ils sont dans le besoin (I Timothée 5:8; Deutéronome 27:16; Proverbes 20:20). Toutefois, les Écritures mettent l’accent sur le fait que, lorsqu’un homme ou une femme se marie, son conjoint devient son plus proche parent. C’est lui qu’il faut alors aimer, soigner et consulter en premier.
9 Cette manière de voir dissuadera une personne mariée de “retourner chez ses parents” quand surgiront des problèmes. Cela aide également les parents à comprendre qu’au moment de leur mariage, leurs enfants quittent le foyer et fondent des familles indépendantes, même si, en raison des coutumes ou de leur situation pécuniaire, ils vivent près des parents ou peut-être même avec eux pendant un temps. Il convient néanmoins que les enfants apprécient la sagesse et l’expérience de leurs parents et qu’à l’occasion ils y fassent appel (Job 12:12; 32:6, 7). Cependant, les paroles consignées en Genèse 2:24 mettent les parents en garde contre la tentation de chercher à diriger ou à contrôler la vie de leurs enfants mariés. Assurément, la mise en pratique des conseils bibliques contribue à la réussite d’un mariage.
COMBIEN DE CONJOINTS?
10 Le récit de la Genèse nous apprend également que Dieu ne donna qu’un seul conjoint à Adam. Dans certaines sociétés, un homme a le droit d’avoir plusieurs femmes. Mais la polygamie contribue-t-elle au bonheur familial? L’expérience montre, au contraire, qu’elle engendre souvent des jalousies et des rivalités terribles, et que les femmes les plus âgées sont fréquemment maltraitées (Proverbes 27:4; Genèse 30:1). Les anciens Hébreux pratiquaient la polygamie et pouvaient répudier une femme par le moyen d’un divorce. Dieu toléra ces pratiques, mais il donna aux Israélites des lois destinées à empêcher les abus flagrants. D’autre part, au cours d’une discussion sur ce sujet, Jésus attira l’attention sur la volonté de Dieu, telle qu’elle est révélée dans la Genèse. Quand on l’interrogea sur le divorce pour divers motifs, il répondit:
“N’avez-vous pas lu que celui qui les créa, dès le commencement les fit mâle et femelle, et qu’il a dit: ‘C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme (...)’? (...) En conséquence, ce que Dieu a mis sous le même joug, que l’homme ne le sépare pas! (...) Moïse [dans la loi de Dieu], en raison de votre dureté de cœur [celle des Hébreux], vous a fait une concession en vous permettant de divorcer avec vos femmes, mais dès le commencement il n’en était pas ainsi. Je vous dis que quiconque divorce avec sa femme, sauf pour motif de fornication, et se marie avec une autre, commet un adultère.” — Matthieu 19:3-9.
11 Jésus montra clairement que parmi ses disciples la règle serait non la polygamie, mais la monogamie, conformément à ce que Dieu avait institué au commencement (I Timothée 3:2). Reconnaître la sagesse et l’autorité de Dieu dans ce domaine est déjà un pas vers le bonheur.
12 On travaillera aussi à son bonheur en reconnaissant la sagesse des paroles de Jésus à propos du divorce. Dans les pays où il est facile d’obtenir le divorce, celui-ci devient de plus en plus fréquent, comme nous le constatons d’ailleurs aujourd’hui. Mais aux yeux de Jéhovah, le mariage est un engagement permanent. Il est vrai que Jésus a déclaré que si un homme ou une femme se rend coupable de “fornication” (en grec pornéïa, mot qui désigne un acte sexuel impur) et, par conséquent, ne fait “qu’une seule chair” avec une autre personne que son conjoint, celui-ci, qui est innocent, peut divorcer et se remarier. En dehors de ce cas, le Créateur considère qu’un couple marié est uni pour la vie. Les hommes et les femmes qui reconnaissent l’autorité de Dieu dans ce domaine ont d’autant plus de raisons de faire des efforts pour affermir leur mariage et pour résoudre les problèmes qu’ils rencontrent éventuellement (Ecclésiaste 4:11, 12; Romains 7:2, 3). Loin de causer du chagrin, une telle attitude contribue plutôt à la réussite d’un mariage. C’est ce que montrent les faits.
13 “Mais, diront peut-être quelques-uns, il est des couples qui ont de graves problèmes et qui n’arrivent vraiment pas à s’entendre.” Que faire dans ces conditions? Là encore la Bible nous donne d’excellents conseils pratiques.
UN MARI QUI AIME VRAIMENT SA FEMME
14 Une des clés du succès dans la vie de famille est l’attitude du mari envers sa femme. Comment la considère-t-il et la traite-t-il? Mais qui peut dire quelle est la meilleure attitude pour un mari? Le récit biblique concernant le premier mariage vient encore à notre aide. Il nous explique que Dieu se servit d’une partie du corps d’Adam pour former la femme de celui-ci. Plus loin, la Bible développe ce point en disant:
“Les maris doivent AIMER LEURS FEMMES, COMME LEURS PROPRES CORPS. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même, car jamais personne n’a haï sa propre chair; au contraire, il la nourrit et l’entoure de soins, tout comme le Christ fait pour la congrégation.”
Paul cite ensuite Genèse 2:24 et ajoute: “Que chacun de vous, pour sa part, aime ainsi sa femme, comme soi-même.” — Éphésiens 5:28-33.
15 Certains hommes pensent peut-être qu’ils doivent se montrer durs ou distants à l’égard de leurs femmes. L’Auteur du mariage, lui, déclare que le mari doit aimer profondément sa femme et le lui montrer. Pour être vraiment heureuse, une femme a besoin d’être sûre qu’on l’aime sincèrement.
16 Pour ‘nourrir sa femme et l’entourer de soins, comme son propre corps’, un mari doit s’efforcer de subvenir convenablement à ses besoins matériels. Cependant, il ne conviendrait pas qu’il se laisse accaparer par son travail au point de négliger de passer du temps avec sa femme et de lui témoigner un intérêt chaleureux. En outre, aucun homme sensé ne hait ni ne brutalise son propre corps, même quand il est irrité. Aussi la Bible interdit-elle à l’homme de se laisser aller à une violente colère contre sa femme. — Psaumes 11:5; 37:8.
17 La première femme devait être ‘un complément pour l’homme’. (Genèse 2:18.) Dieu reconnaissait donc que l’homme et la femme avaient une constitution différente, et cela n’a pas changé. Les qualités et les manières d’agir de la femme sont généralement différentes de celles de l’homme. Il est peut-être ferme, alors qu’elle se montre plutôt bonne et patiente. Elle peut aimer la compagnie, tandis qu’il préfère la solitude. Peut-être insiste-t-il sur la ponctualité, alors qu’elle est plus “décontractée” quand il s’agit d’être à l’heure. Le récit biblique qui montre que Dieu créa Ève pour être le “complément” d’Adam aidera les maris à mieux comprendre ces différences.
18 L’apôtre Pierre exhorte les maris à ‘demeurer avec leurs femmes selon la connaissance, leur assignant de l’honneur comme à un vase plus faible’. (I Pierre 3:7.) Assigner de “l’honneur” à sa femme sous-entend s’accommoder à ses goûts différents. Le mari aime peut-être le sport, alors que sa femme préfère se promener dans les magasins ou assister à un ballet. Ses goûts valent bien ceux de son mari. L’honneur tient compte de ces différences.
19 L’humeur changeante d’une femme, qui est affectée par ses cycles menstruels, déconcerte parfois son mari, et peut-être aussi la femme elle-même. Un homme peut cependant contribuer au bonheur du couple en s’efforçant de comprendre sa femme et de ‘demeurer avec elle selon la connaissance’. Souvent, elle a surtout besoin que son mari la prenne dans ses bras et lui parle avec amour.
UNE FEMME QUI RESPECTE SON MARI
20 Étant donné que la femme a elle aussi un rôle à jouer pour que sa famille soit heureuse, le Créateur lui donne également des conseils, comme à son mari.
21 Aussitôt après avoir dit aux maris d’aimer leurs femmes, la Bible ajoute: “De son côté, la femme doit avoir un profond respect pour son mari.” (Éphésiens 5:33). Dans le cas du premier mariage, certains facteurs auraient dû tout naturellement inciter Ève à respecter son mari. Adam avait été créé avant elle, et sa connaissance et son expérience de la vie étaient plus grandes; n’avait-il pas reçu des instructions de Dieu?
22 Que dire du mariage à notre époque? Si un mari essaie sincèrement de mettre en pratique les conseils bibliques qui ont été examinés plus haut, sa femme sera très probablement encouragée à le respecter, même dans des domaines où elle peut exceller ou pour lesquels son mari n’a peut-être pas les capacités souhaitées. Elle agira ainsi par égard pour les dispositions de Jéhovah, dont l’une est la famille. L’apôtre Paul écrivit:
“Que les femmes soient soumises à leurs maris comme au Seigneur, parce que le mari est chef de sa femme, tout comme le Christ est chef de la congrégation.” — Éphésiens 5:22, 23.
23 Cela ne veut pas dire qu’au sein de la famille le mari doit se conduire en dictateur qui sait toujours tout. Ce serait contraire à l’exemple d’amour, de considération et de compréhension que nous a donné Jésus. Dieu exhorte les femmes à rechercher la direction de leurs maris. Lorsqu’il s’agit de questions familiales importantes, le mari et la femme se consulteront pour agir de concert, tout comme sont interdépendantes les différentes parties d’un même corps. Toutefois, aux yeux de Dieu, le mari est le principal responsable de la famille. — Colossiens 3:18, 19.
24 Les faits vécus prouvent la valeur des conseils bibliques sur cette question. Quand une femme s’efforce de mériter l’amour et la sollicitude de son mari et recherche sa direction dans les affaires familiales, elle constate bien souvent qu’il est alors plus disposé à endosser ses responsabilités et à s’en acquitter avec amour. — Proverbes 31:26-28; Tite 2:4, 5.
COOPÉREZ POUR RÉUSSIR VOTRE VIE DE FAMILLE
25 La communication, qui est d’une importance capitale, fait trop souvent défaut dans de nombreuses familles. Un spécialiste en sciences humaines a fait cette remarque: “La plupart des conjoints ne s’écoutent pas l’un l’autre, et il en résulte de nombreux conflits.” Puisque, dans la vie, les causes d’irritation, de frustration et de déception sont inévitables, que pouvez-vous faire pour qu’elles ne nuisent pas à votre mariage? Une bonne communication avec votre conjoint vous y aidera. Ne pensez pas que la communication entre conjoints est automatique, au risque de vous apercevoir plus tard que vous vous parlez de moins en moins.
26 Faites des efforts pour communiquer. Vous imposez-vous comme règle de discuter de vos activités et de vos sentiments? Il nous arrive souvent d’être si impatients de parler que nous n’écoutons même pas ce que notre interlocuteur est en train de dire (Proverbes 10:19, 20; Jacques 1:19, 26). Plutôt que d’attendre avec impatience votre tour de parler, écoutez votre conjoint et essayez de le comprendre. Vous pouvez lui poser des questions comme celle-ci: “Veux-tu dire que ...?” (Proverbes 15:30, 31; 20:5; 21:28). Le mari ou la femme qui est vraiment attentif à ce que pense et ressent son conjoint risque moins d’agir de façon égoïste ou inflexible.
27 La communication entre deux époux aura plus de valeur encore s’ils discutent de leurs problèmes à la lumière des conseils bibliques. Par exemple, s’ils établissent le budget familial ou envisagent certaines dépenses, les textes de I Timothée 6:6-10, 17-19 et Matthieu 6:24-34 leur fourniront une excellente base de discussion. Vous trouverez de nombreux conseils bibliques sur les aspects les plus courants de la vie de famille dans le livre Comment s’assurer une vie de famille heureusea.
28 Puisque les conseils de la Bible viennent de Jéhovah Dieu, la meilleure autorité qui soit sur le mariage et la vie de famille, il est raisonnable de penser que si nous suivons patiemment et constamment ces recommandations, nos efforts seront couronnés de succès. C’est ce que font des milliers de couples chrétiens dans le monde entier, et ils peuvent en apprécier les résultats heureux dans leur mariage.
[Note]
a Publié par la Watchtower Bible and Tract Society.
[Questions d’étude]
Que pouvons-nous faire pour avoir une vie de famille plus heureuse (1-3)?
Quelle fut l’importance de l’engagement des deux premiers époux, et un tel engagement est-il important aujourd’hui (4-6)?
Que nous enseigne le premier mariage sur le rôle des parents et des beaux-parents (7-9)?
Quelle leçon pratique pouvons-nous tirer de la Genèse au sujet du nombre de conjoints que doit avoir un homme ou une femme (10, 11)?
Selon la Bible, quelle doit être notre attitude envers le divorce (12, 13)?
Comment les maris peuvent-ils suivre les conseils que leur donne la Bible (14-16)?
Qu’est-ce que devrait signifier pour un mari le fait que sa femme est son “complément” (17-19)?
Selon la Bible, quelle doit être l’attitude d’une femme envers son mari (20-22)?
Quelles bonnes raisons les femmes ont-elles de croire à la valeur de ce conseil (23, 24)?
Quelle importance la communication a-t-elle dans la réussite de sa vie de famille (25-28)?
[Encadré, page 80]
“Au cours de ma vie d’homme marié, expliqua un Américain de l’ouest des États-Unis, j’avais acquis tous les biens matériels désirables: une belle maison, des voitures, des bateaux et des chevaux. Pourtant, ces possessions ne m’apportaient pas le bonheur. Ma femme ne s’intéressait pas aux mêmes choses que moi et nous étions toujours en train de nous quereller. Je fumais de la marijuana pour trouver la paix de l’esprit.
“Je passais la plupart de mes week-ends hors de chez moi, à chasser. Mon travail aussi m’obligeait assez souvent à m’absenter, ce qui m’amena à commettre l’adultère. Comme j’avais le sentiment que ma femme ne m’aimait pas, je l’ai quittée et j’ai eu des liaisons éphémères jusqu’à ce que ce genre de vie me paraisse vraiment sans issue.
“À cette époque, je lisais un peu la Bible. Le chapitre cinq de la lettre aux Éphésiens me persuada de reprendre la vie commune avec ma femme. Je me rendais compte que si elle ne s’était pas montrée soumise, de mon côté je n’avais pas assumé convenablement mon rôle de chef de famille. Toutefois, la semaine suivante, au cours d’un voyage d’affaires, j’ai de nouveau commis l’adultère.”
C’est alors qu’un ami dit à cet homme que s’il s’intéressait vraiment à Dieu, les Témoins de Jéhovah pouvaient l’aider. Cet homme ajoute: “Les Témoins m’aidèrent effectivement. Un des surveillants de la congrégation passa du temps à étudier la Bible avec moi. Constatant des changements importants dans ma façon de vivre, ma femme se joignit à notre étude. Aujourd’hui, et pour la première fois, nous avons une vie de famille heureuse et même nos deux filles peuvent constater la différence. Il n’y a pas de mots pour exprimer le bonheur merveilleux que ma femme et moi avons trouvé en mettant la Bible en pratique dans notre vie.”
[Illustration, page 85]
Les conjoints doivent absolument communiquer s’ils veulent être heureux.
-
-
Jeunes gens, VOUS pouvez être heureuxLe bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 9
Jeunes gens, VOUS pouvez être heureux
LA JEUNESSE peut être l’un des moments les plus passionnants de la vie. Jeunes gens, votre avenir est devant vous. Tirez-en donc le meilleur parti et recherchez le bonheur.
2 Évidemment, cela n’est pas facile. Le docteur Robert Brown étudia le cas d’un certain nombre de jeunes adultes qui, il y a quelques années, avaient décidé de vivre en harmonie avec leur idéal en matière de société et de gouvernement. Son rapport indique que plus d’un tiers d’entre eux finirent par être déçus, découragés et angoissés.
3 Vous avez souvent entendu dire que des études supérieures sont un moyen d’être heureux. Pourtant, nombre de jeunes gens qui ont obtenu un diplôme ont aujourd’hui beaucoup de mal à trouver du travail. D’autres, qui s’en tirent très bien matériellement grâce à un emploi bien rémunéré, s’aperçoivent que cela n’est pas suffisant pour jouer dans la vie le rôle auquel ils aspirent. La vie sentimentale de la plupart des jeunes ne semble pas non plus leur procurer le bonheur. En effet, dans certains pays, 80 pour cent des mariages contractés par les jeunes de moins de vingt ans se terminent par un échec dans les cinq premières années.
4 Que pouvez-vous donc faire pour éviter ces déboires, pour être vraiment heureux dès maintenant et pour envisager un avenir qui ne vous décevra pas? Quant aux parents, comment peuvent-ils aider leurs enfants à atteindre ce but?
TENEZ COMPTE DU CRÉATEUR
5 Les jeunes sont souvent influencés par d’autres personnes de leur âge dont l’expérience de la vie est limitée. La Bible fait cette remarque:
“Il est sagace, celui qui, ayant vu le malheur, se cache, mais les inexpérimentés ont passé outre et doivent subir la peine.” — Proverbes 22:3; 13:20.
Un jeune garçon ou une jeune fille réaliste reconnaîtra que rares sont ses camarades de classe ou ses amis qui se préoccupent sincèrement de son bonheur futur. Posez-vous cette question: “D’ici quelques années, importera-t-il alors à mes camarades que mon bonheur soit gâché par ce que je suis en train de faire maintenant?”
6 En revanche, votre Créateur s’intéresse vraiment à vous et peut vous donner les meilleurs conseils qui soient. Il désire que les jeunes profitent pleinement de la vie et il ne condamne pas tout ce qui flatte leurs yeux et leur cœur. S’il ne préserve pas les jeunes gens des conséquences amères de leurs imprudences, il agit cependant comme vous le souhaiteriez de la part d’une personne qui s’intéresserait sincèrement à vous: il vous met en garde contre les causes de chagrin ou de malheur, et il vous donne des conseils pour éviter ces pièges (Proverbes 27:5; Psaume 119:9). Les Écritures déclarent à ce sujet:
“Réjouis-toi, jeune homme, dans ta jeunesse, et que ton cœur te fasse du bien dans les jours de ton jeune âge, et marche dans les voies de ton cœur et dans les choses que voient tes yeux. Mais sache que pour tout cela le vrai Dieu te fera venir en jugement. Éloigne donc de ton cœur le déplaisir et écarte de ta chair le malheur.” — Ecclésiaste 11:9, 10.
7 Le Créateur s’intéresse donc à vous, mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle vous devriez tenir compte de lui. Vous avez sans doute remarqué que beaucoup de jeunes se laissent porter par la vie au gré des événements. Ils n’ont ni but précis ni règles fermes pour diriger leur vie. Ils se tournent souvent vers la drogue, le tabac ou les plaisirs grisants mais dangereux, afin de combler le vide de leur existence ou pour pimenter une vie autrement insipide. Vous avez peut-être goûté à certains de ces plaisirs, conscient ou non des dangers. Êtes-vous satisfait de votre vie ainsi que de vos perspectives d’avenir? N’est-ce pas le moment de vous arrêter et de réfléchir à votre vie?
8 Comme nous l’avons déjà vu dans ce livre, pour que la vie ait un sens et soit en harmonie avec les faits établis, il faut reconnaître que l’univers a un Créateur, Dieu, qui nous a créés et a fixé des règles de conduite (Psaume 100:3). Celles-ci conviennent à la vie pour laquelle nous sommes faits. Elles sont pratiques et favorisent le bonheur, comme l’ont démontré les chapitres précédents qui traitaient des relations sexuelles avant le mariage, des excès de boisson et du jeua. Par conséquent, si vous désirez vivre heureux, ne serait-il pas sage de tenir compte de votre Créateur quand vous réfléchissez à la façon dont vous allez vivre, aux règles de conduite que vous allez adopter et à la direction que vous allez donner à votre vie?
UN BUT ET LE RESPECT DE SOI
9 Nous avons cité Ecclésiaste 11:9, 10 où l’on trouve quelques remarques adressées aux jeunes. Ce livre de la Bible se termine ainsi:
“Conclusion de la chose, tout ayant été entendu: Crains le vrai Dieu et garde ses commandements. Car c’est là toute l’obligation de l’homme.” — Ecclésiaste 12:13.
10 Dans toutes les régions du monde, des centaines de milliers de jeunes gens ont réfléchi sérieusement à leur vie. Ils ont tenu compte du Créateur et étudié sa Parole. Ainsi, ils ont compris que pour être heureux, il faut, entre autres choses fondamentales, vivre en harmonie avec son Créateur. Ne devriez-vous pas, vous aussi, considérer cela comme votre devoir et le but de votre vie? En réalité, la Bible ne nous propose rien de bizarre, d’irréaliste ou de déplaisant, mais une vie équilibrée qui, en plus, a un sens. Ce genre de vie permet de résoudre avec sagesse de nombreuses questions concernant l’argent, l’emploi, la moralité, la vie de famille, les distractions et d’autres encore auxquelles vous serez bientôt confronté, si ce n’est pas déjà le cas. De par leur expérience, les Témoins de Jéhovah ont pu constater que la sagesse fondée sur les Écritures
“est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et ceux qui la tiennent ferme doivent être proclamés heureux”. — Proverbes 3:18.
La Bible donne ce conseil: “Mon fils, n’oublie pas mon enseignement, et que ton cœur garde mes préceptes, car ils augmenteront la suite de tes jours, tes années de vie et de bien-être.” — Proverbes 3:1, 2, Bible de Jérusalem.
11 Si vous suivez les conseils de la Bible, vous paraîtrez un peu différent de l’ensemble des autres jeunes gens, ce qui vous vaudra peut-être même des reproches de la part de certains (I Pierre 2:20; 4:4). Mais permettrez-vous à ces critiques de vous faire abandonner la voie qui rendra votre vie plus agréable?
12 Beaucoup de jeunes déclarent vouloir se faire une opinion par eux-mêmes, mais les faits montrent qu’ils ont peur d’être différents des autres. La Bible, cependant, offre d’excellents exemples de jeunes gens qui n’ont pas suivi la voie du plus grand nombre. Ils étaient comme les autres, avec des préoccupations, des soucis et des espoirs semblables aux vôtres; mais ils permettaient aux sages conseils de Dieu d’influencer leurs pensées et leurs actions.
13 Par exemple, vous pouvez lire en Daniel 1:6-20 et 3:1-30 le récit concernant trois jeunes Hébreux, compagnons de Daniel, qui acceptèrent de se distinguer de l’ensemble des gens qui les entouraient. Quand on leur intima l’ordre de se prosterner devant une statue, ce qu’interdisait la Parole de Dieu, ils refusèrent. Auriez-vous été capable d’en faire autant? On les menaça même de mort s’ils persistaient dans leur attitude. Mais ils restèrent fidèles à leurs principes, et la suite du récit montre que Dieu les approuva et les protégea. Finalement, le roi de Babylone les honora, ce qui confirme les paroles suivantes de Salomon: “Je sais aussi, toutefois, que cela tournera bien pour ceux qui craignent le vrai Dieu.” — Ecclésiaste 8:12; Exode 20:4, 5.
14 Ces jeunes gens ont gagné le respect des autres et, en plus, le respect d’eux-mêmes. Ce fut également le cas pour beaucoup de jeunes Témoins de Jéhovah des temps modernes. Certains d’entre eux ont été l’objet de l’admiration de leurs camarades de classe pour la force de leurs convictions et parce qu’ils ont un but dans la vie. Ne conviendrez-vous pas que la vie a davantage de sens quand on est respecté et qu’on peut se respecter soi-même?
LE BONHEUR FAMILIAL
15 Les conseils bibliques procurent encore d’autres bienfaits aux jeunes gens en les aidant à resserrer les liens familiaux.
16 Vous connaissez certainement des familles dans lesquelles un véritable gouffre sépare parents et enfants, que ceux-ci soient tout jeunes ou adolescents. Ce fossé se creuse souvent lorsque les parents essaient de diriger leurs enfants, alors que ceux-ci n’apprécient pas qu’on leur dise ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire.
17 La Bible nous aide à résoudre ce problème par des conseils raisonnables qui s’adressent aussi bien aux jeunes qu’aux parents. Ainsi, nous lisons:
“Enfants, c’est votre devoir devant le Seigneur d’obéir à vos parents, car cela est juste. ‘Respecte ton père et ta mère’ est le premier commandement auquel soit ajoutée une promesse: ‘afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre.’ Et vous, pères, ne traitez pas vos enfants de façon à les irriter. Mais élevez-les en leur donnant une éducation et une discipline inspirées par le Seigneur.” — Éphésiens 6:1-4, Nouveau Testament en français courant.
18 Évidemment, il n’y a pas de parents parfaits. Néanmoins, il “est juste” que les jeunes respectent leurs parents. Pourquoi? D’abord, à cause de ce que nos parents ont fait pour nous. Ils nous ont nourris, nous ont soignés quand nous étions malades, ont travaillé pour nous procurer un foyer et pour satisfaire tous nos besoins. Il nous aurait été impossible de payer quelqu’un qui aurait été disposé à faire tout ce que nos parents ont fait pour nous et avec autant d’amour. Il est donc moralement juste de les respecter, tout comme nous souhaitons être respectés un jour par nos enfants.
19 Les jeunes qui s’efforcent sincèrement de suivre ces conseils bibliques se sentiront plus en sécurité. Ils contribueront à resserrer les liens familiaux, et leur vie n’en sera que plus paisible et plus heureuse. En outre, ils s’éviteront certains problèmes que leurs parents peuvent prévoir grâce à une plus grande expérience de la vie (Proverbes 30:17). Il ne faut pas oublier non plus la joie qu’ils ressentiront à la pensée d’agir selon la volonté de leur Créateur.
20 Les jeunes gens se procurent d’autres bienfaits encore en acceptant les conseils de la Bible. Lorsqu’ils se rendent compte qu’il est profitable de coopérer avec autrui et de respecter l’autorité, il leur est plus facile d’éviter les heurts à l’école et, plus tard, dans les relations entre employeurs et employés, ainsi que dans leurs rapports avec les autorités (Matthieu 5:41). En outre, en prenant à cœur les conseils bibliques, ils travaillent à leur bonheur futur, quand viendra pour eux le moment de se marier et d’avoir des enfants.
LES PARENTS JOUENT UN RÔLE ESSENTIEL
21 Quand on s’intéresse au bonheur des jeunes, on ne peut ignorer le rôle essentiel des parents. La plupart d’entre eux sont parfaitement conscients qu’il est de leur devoir de tout faire pour procurer une nourriture saine, des vêtements et un logement agréable à leurs enfants. Toutefois, pour développer une belle personnalité, les jeunes ont besoin de l’instruction, de la correction et de la direction morale de leurs parents. Or, la Bible s’est révélée la meilleure base qui soit pour cela (Matthieu 11:19). En Deutéronome 6:6, 7, il est expliqué qu’une telle instruction devrait être donnée, non pas une fois de temps à autre seulement, mais de façon permanente au sein de la famille. De plus, cet enseignement peut et doit être donné aux enfants dès leur plus jeune âge. — II Timothée 3:15; Marc 10:13-16.
22 Peu de parents ayant de jeunes enfants seront surpris de lire ces paroles: “La sottise est liée au cœur du garçon [ou de la fille]; la baguette de la discipline, voilà ce qui l’éloignera de lui.” (Proverbes 22:15). Qu’est-ce que cela signifie? Certains parents sont si sévères qu’ils battent leurs enfants au point de les blesser. D’autres, par contre, prétendent qu’il faut laisser les enfants libres de se développer à leur guise. Ni l’une ni l’autre de ces deux attitudes extrêmes n’est bonne.
23 Nous avons lu un peu plus haut que les parents doivent ‘élever leurs enfants en leur donnant une éducation et une discipline inspirées par le Seigneur’. (Éphésiens 6:4, Nouveau Testament en français courant.) La brutalité n’a rien à voir avec la discipline chrétienne (Proverbes 16:32; 25:28). Toutefois, une discipline empreinte d’amour s’exprimera peut-être par des paroles fermes. Ce sera possible si les parents expliquent clairement pourquoi ils ont établi telle ou telle règle et si leurs actions sont toujours en accord avec leurs paroles. Quand la sottise qui est dans le cœur de l’enfant l’incite tout de même à désobéir, et cela arrive souvent, une certaine forme de punition l’aidera à comprendre qu’il agit mal. Il suffira peut-être de le priver d’un plaisir particulier. Cependant, la Parole de Dieu déclare que dans certains cas un châtiment corporel, par exemple une fessée administrée sans colère, peut s’avérer nécessaire. — Proverbes 23:13, 14; 13:24.
24 Au fur et à mesure que les petits enfants grandissent, nous ne les traitons plus de la même façon. Alors que la fessée était peut-être ce qui donnait les meilleurs résultats avec un jeune garçon, lorsqu’il devient plus grand, d’autres méthodes se révéleront sans doute plus efficaces et plus appropriées. De même, les parents devraient accorder progressivement à leur fils ou à leur fille une plus grande liberté d’action et davantage de responsabilités. — I Corinthiens 13:11.
25 Parents, il est essentiel que vous ayez de l’amour pour vos enfants si vous voulez les aider à résoudre leurs problèmes. Cet amour, qui doit être le mobile qui vous anime quand vous les disciplinez, permettra à vos enfants de mieux accepter la correction. Ne pas diriger ni discipliner ses enfants reviendrait à les renier. C’est ce qu’explique Hébreux 12:5-11, qui spécifie que Jéhovah lui-même discipline ceux qu’il aime.
26 Il est également important que vous aimiez Dieu, car cet amour vous incitera à haïr ce qu’il condamne: le mensonge, l’avidité, le vol, l’homosexualité et la fornication (I Corinthiens 6:9, 10; Psaume 97:10). Les parents qui démontrent ainsi leur amour pour Dieu donnent le bon exemple à leurs enfants, ce qui est très important. Ils doivent, en même temps, cultiver chez ceux-ci la haine du mal ainsi que l’amour de Dieu et du bien.
27 Puisque la famille est le premier et le principal univers de l’enfant, les parents devraient s’efforcer d’en faire un lieu sûr. On a dit qu’une des plus belles choses qu’un père puisse faire pour ses enfants, c’est d’aimer leur mère. Si la vie au foyer est régie par l’amour et la sagesse chrétienne, les jeunes disposeront d’un fondement solide. Ils recevront d’excellents principes et apprendront à tenir compte de leur Créateur dès leur jeunesse. — Ecclésiaste 12:1, 13, 14.
[Note]
a Vous trouverez des pensées bibliques à propos de la musique, du flirt, de l’habillement, du sport, de l’école et d’autres sujets qui intéressent les jeunes dans le livre Votre jeunesse — Comment en tirer le meilleur parti, publié par la Watchtower Bible and Tract Society.
[Questions d’étude]
Pourquoi trouver le bonheur est-il une véritable gageure pour les jeunes (1-4)?
Pourquoi devrions-nous tenir compte de Dieu (5-8)?
Pourquoi est-il logique que vous cherchiez à connaître la volonté de Dieu (Psaume 128:1, 2) (9, 10)?
Est-ce mal d’être différent des autres parce qu’on vit en tenant compte de Dieu (11-14)?
Quelles raisons avez-vous de suivre les conseils des Écritures au sein de votre famille (15-20)?
Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à suivre la voie de la sagesse (21)?
Quelle sorte de discipline les parents devraient-ils administrer à leurs enfants (22-24)?
Comment l’amour au sein de la famille contribue-t-il à résoudre les problèmes des jeunes (25-27)?
[Encadré, page 89]
ELLE A TROUVÉ UN BUT DANS LA VIE
Au Japon, un service du cabinet du premier ministre effectua une enquête dans plusieurs pays. Il s’agissait de définir la pensée des jeunes sur le but de la vie et sur l’avenir. Après avoir étudié les résultats, le professeur Sanshiro Shirakashi conclut que “la jeunesse du monde est pessimiste” quant à l’avenir, ce qui influence sa conduite et sa conception de la vie en général. Mais cela peut changer.
Linda, une étudiante, raconte: “Mes études à l’université me permirent de constater que le genre de vie dans lequel j’avais été élevée était en train de disparaître. La situation s’aggravait partout dans le monde; je ne trouvais pas de réponse à mes questions et je ne savais pas où me tourner pour la trouver.”
Alors qu’elle était en vacances chez ses parents en Californie, deux Témoins de Jéhovah frappèrent à sa porte. Elle poursuit: “Ils me dirent que la réponse à mes questions se trouvait dans la Bible. Nous avons parlé du paradis terrestre que Dieu va établir dans l’ordre nouveau et de sa promesse de supprimer la méchanceté. On ne m’avait jamais appris que la Bible renfermait des vérités si merveilleuses.”
De retour en Arizona, Linda entra en contact avec la congrégation locale des Témoins de Jéhovah et accepta leur offre: une étude gratuite de la Bible chaque semaine. Grâce à cette étude, elle apprit certains principes qui l’aidèrent à mener une existence plus stable. En outre, sa vie ayant maintenant un but, elle est beaucoup plus heureuse et enrichissante.
[Illustration, page 92]
Qui vous soignait quand vous étiez malade?
[Illustration, page 93]
L’étude de la Parole de Dieu aide les jeunes à trouver le bonheur.
-
-
Une meilleure santé et une vie plus longue — Comment?Le bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 10
Une meilleure santé et une vie plus longue — Comment?
UNE bonne santé peut contribuer beaucoup au bonheur. Pourtant, nous tombons tous malades à un moment ou à un autre, et la maladie, si elle est grave, peut entraîner la mort. Ce problème est examiné dans la Bible, qui nous donne des règles de conduite utiles pour jouir d’une meilleure santé et vivre plus longtemps.
2 Les Écritures nous rappellent que Jéhovah Dieu est la Source de la vie. C’est grâce à lui que “nous avons la vie, et que nous nous mouvons, et que nous existons”. (Psaume 36:9; Actes 17:25, 28.) Il nous donne de nombreux conseils sur la façon de prendre soin de notre personne. Nous pouvons éviter des maladies coûteuses et débilitantes en prêtant attention à ces conseils rapportés dans sa Parole. Ceux qui les ont suivis partagent à juste raison l’opinion du rédacteur biblique qui déclara: “La loi de ta bouche [celle de Dieu] est bonne pour moi, plus que des milliers de pièces d’or et d’argent.” — Psaumes 119:72; 73:28; Proverbes 4:20-22.
CONSEILS UTILES POUR LA SANTÉ
3 La Bible n’est pas essentiellement un guide de santé. Toutefois, elle offre des conseils qui aideront celui qui les suit à se maintenir en bonne santé. On peut facilement s’en rendre compte en lisant les instructions que Dieu donna à la nation d’Israël. Par exemple, bien longtemps avant la médecine moderne, elles exigeaient que ceux qui étaient ou qui semblaient atteints de maladies contagieuses soient mis en quarantaine (Lévitique 13:1-5). Les excréments devaient être enfouis loin des habitations, afin d’éviter la propagation des maladies et la contamination de l’eau (Deutéronome 23:12-14). Les vêtements ou la vaisselle qui avaient touché le cadavre d’un animal crevé (peut-être à la suite d’une maladie) devaient être soit lavés avant d’être réutilisés, soit détruits (Lévitique 11:27, 28, 32, 33). Les prêtres israélites, qui devaient se laver avant de servir à l’autel, donnaient ainsi un bon exemple d’hygiène corporelle. — Exode 30:18-21.
4 Depuis, les médecins se sont rendu compte de la valeur pratique de ces mesures que nous avons aujourd’hui encore tout intérêt à appliquer. C’est ainsi que nous pouvons limiter nos contacts avec les autres s’il semble que nous ayons ou qu’ils aient une maladie contagieuse; veiller à ce que les excréments humains ou les ordures ménagères ne contaminent pas l’eau potable et la nourriture; bien laver les ustensiles de cuisine et la vaisselle; nous assurer de notre hygiène personnelle en prenant régulièrement un bain ou une douche, et en nous lavant les mains après être allés aux toilettes.
5 Les maladies vénériennes sont le plus souvent la conséquence de l’impureté sexuelle, laquelle est désapprouvée par Dieu (Hébreux 13:4; Éphésiens 5:5). En restant chastes tant qu’ils sont célibataires et en limitant leurs rapports sexuels à leur conjoint une fois mariés, les chrétiens se préservent de ce mal redoutable.
6 On peut également s’assurer une meilleure santé en suivant les conseils des Écritures concernant notre manière de vivre en général. Par exemple, la Bible fait l’éloge du dur travail. Elle dit que l’homme qui a accompli une bonne journée de travail dormira mieux et elle nous recommande d’apprécier avec joie les aliments et les boissons que nous pouvons nous procurer grâce à notre travail, tout en rejetant les excès. Vous admettrez sans doute que si vous travaillez dur, dormez suffisamment et mangez avec plaisir, tout en étant ‘réglé dans vos mœurs’, vous serez en meilleure santé et plus heureux. — Ecclésiaste 2:24; 5:12; 9:7-9; Éphésiens 4:28; I Timothée 3:2, 11.
LE TABAC, L’ALCOOL ET LA DROGUE
7 Le docteur Joël Posner rapporte qu’aux États-Unis, par exemple, 60 pour cent des dépenses médicales sont occasionnées par des maladies liées à l’usage du tabac et de l’alcool. De quelle utilité est la Bible à ce sujet?
8 En harmonie avec les conseils de Dieu sur la propreté et la pureté, l’apôtre Paul écrivit aux chrétiens: “Mes bien-aimés, (...) gardons-nous donc purs de tout ce qui pourrait souiller le corps ou l’esprit.” (II Corinthiens 7:1, Nouveau Testament de Kuen). De nombreuses personnes ont compris que l’usage du tabac n’est pas compatible avec ce conseil. Aspirer de la fumée dans ses poumons est un acte contre nature qui pollue le corps et réduit l’espérance de vie du fumeur. Des études ont établi que les cas de maladie cardiaque, de cancer du poumon, d’hypertension et de pneumonie mortelle sont plus fréquents chez les fumeurs que chez les non-fumeurs.
9 N’oubliez pas non plus que l’entourage du fumeur, sa famille et tous ceux qu’il côtoie, en subit les conséquences. Jésus Christ déclara que le second commandement de la loi que Dieu donna à Israël était: “Tu dois aimer ton prochain comme toi-même.” (Marc 12:31). N’est-ce pas ce que vous désirez faire? Or, le tabac nuit non seulement à la santé de celui qui en fait usage, mais aussi à celle de tous ceux qui respirent la fumée.
10 Et les boissons alcooliques? Pour beaucoup de gens, elles sont agréables au palais et un moyen de se détendre. La Bible n’interdit pas la consommation de boissons alcooliques que le corps peut “brûler” en guise de carburant ou de nourriture (Psaume 104:15; Ecclésiaste 9:7). Toutefois, elle donne cet avertissement: “Le vin est moqueur, la boisson enivrante est turbulente, et quiconque se laisse égarer par cela n’est pas sage.” (Proverbes 20:1). De plus, elle condamne explicitement l’ivrognerie (I Corinthiens 6:9, 10; I Pierre 4:3). Il n’est assurément “pas sage”, comme le disent les Écritures, de boire trop et trop souvent. Avec le temps, le foie du buveur risque de se détériorer, ce qui a de graves conséquences, au point même d’entraîner sa mort. Son estomac aussi se délabre. Celui qui abuse de l’alcool devient plus sujet aux crises cardiaques et aux attaques. En outre, il souffre de défaillances de mémoire et a des difficultés à coordonner ses mouvements.
11 Les conseils bibliques relatifs à l’ivrognerie sont également valables à propos des drogues, telles que l’héroïne, la cocaïne, le bétel, la marijuana et le LSD. Leur usage est très répandu, non pas comme nourriture ou médicament, mais uniquement pour connaître un état d’exaltation voluptueuse ou des hallucinations, ou encore pour échapper à la réalité. On n’utilisait peut-être pas ces drogues dans les temps bibliques; toutefois, les Écritures condamnent formellement l’ivrognerie et la “débauche” qui l’accompagne. Pourquoi le même conseil ne serait-il pas valable à l’égard de tout ce qui peut causer un état d’enivrement ou nous faire agir d’une manière effrénée ou licencieuse (Éphésiens 5:18)? Il arrive souvent que les personnes sous l’influence de la drogue se blessent elles-mêmes ou soient blessées par quelqu’un d’autre (comparez avec Proverbes 23:29, 35). La drogue est également liée à d’autres problèmes de santé, tels que les maladies pulmonaires, les lésions cérébrales, les altérations génétiques, la malnutrition et l’hépatite. Par conséquent, la mise en pratique des conseils de la Bible est assurément bénéfique pour la santé.
POURQUOI ET COMMENT SUIVRE LES CONSEILS DE DIEU?
12 Tout individu sain d’esprit désire jouir d’une meilleure santé et vivre plus longtemps. C’est une bonne raison pour suivre les conseils des Écritures que nous venons d’examiner (Psaume 16:11). Mais est-ce une raison suffisante? Vous connaissez certainement des gens qui acceptent de prendre des risques pour le plaisir ou les sensations fortes qu’ils pensent en retirer. Cependant, il ne devrait pas en être ainsi de ceux qui ont foi en Dieu et qui reconnaissent en la Bible le moyen par lequel il se révèle aux humains. Puisque Dieu est la Source de notre vie, nous devrions désirer utiliser celle-ci conformément à ce qu’il préconise dans ce livre. Ce serait faire preuve d’ingratitude que d’accepter la vie qui nous vient de Jéhovah pour, ensuite, mépriser délibérément les conseils pleins d’amour et de sagesse qu’il nous donne pour bien utiliser cette vie.
13 Qui plus est, étant celui qui donne la vie, Dieu n’a-t-il pas le droit de dire aux hommes comment ils doivent vivre? Il est l’Autorité suprême de l’univers. Selon Jacques, un des rédacteurs de la Bible, il est le ‘seul qui soit législateur et juge’. (Jacques 4:12; comparez avec Ésaïe 45:9.) Par conséquent, pour ce qui est de nos habitudes personnelles, nous devrions être disposés à nous conformer aux exigences de Dieu pour la seule raison qu’il nous le demande.
14 Cette façon de voir les choses a été un puissant stimulant pour de nombreuses personnes qui avaient tenté depuis longtemps, mais en vain, de se débarrasser d’une habitude nuisible. Elles ont pris la chose beaucoup plus à cœur quand elles ont compris qu’elles devaient opérer ce changement, non seulement à cause de leur santé, mais aussi pour se conformer à la volonté de Dieu. Jésus déclara à ses disciples que le plus grand de tous les commandements exigeait d’aimer Jéhovah ‘de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit’. (Matthieu 22:37.) Pour aimer Dieu, il faut se libérer de la drogue et de tout ce qui dégrade l’esprit ou souille le corps.
15 On peut recevoir une aide supplémentaire en fréquentant ceux qui s’efforcent de vivre conformément aux conseils de Dieu. L’apôtre Pierre rapporte qu’avant de devenir chrétiens, certains marchaient “dans l’inconduite, les convoitises, les excès de vin, les orgies, les soûleries, et les idolâtries illicites”. (I Pierre 4:3.) Tout en s’efforçant de changer de conduite, ils pouvaient se fortifier au contact de leurs frères chrétiens. Ils étaient ainsi encouragés à étudier et à mettre en pratique la Parole de Dieu. Si, tout en opérant les changements nécessaires, ils se sentaient faiblir ou s’ils subissaient des tensions trop fortes, ils pouvaient recevoir de l’aide. Comment? En allant trouver des chrétiens mûrs, compatissants et compréhensifs qui les encourageaient. — Ecclésiaste 4:9, 10; Job 16:5.
16 Si vous souhaitez bénéficier d’une aide semblable, nous vous invitons à fréquenter les réunions des Témoins de Jéhovah. Vous y rencontrerez des chrétiens expérimentés qui seront heureux de vous aider à connaître et à suivre les conseils bibliques. Tandis que vous progresserez dans cette voie, vous serez heureux parce que vous aurez conscience de faire des efforts pour plaire à votre Créateur. En outre, vous bénéficierez d’une meilleure santé, vous vivrez plus longtemps et vous connaîtrez le bonheur.
[Questions d’étude]
Quelles raisons avez-vous de croire que Dieu s’intéresse à votre santé (1-6)?
Quel est le conseil de la Bible sur le tabac (7-9)?
Comment la Bible nous aide-t-elle à nous faire une opinion sur l’alcool? Sur la drogue (10, 11)?
Quelles raisons avez-vous de suivre les conseils de Dieu? De quelle aide pouvez-vous disposer (12-16)?
[Encadré, page 99]
“On a maintenant de nouvelles preuves de la nocivité de la fumée des cigarettes, non seulement pour le fumeur, mais aussi pour son entourage. (...) Si vous fumez, vous devriez penser aux conséquences physiques et psychologiques que cela peut avoir pour votre enfant comme pour vous-même. Le tabac que vous fumez est dangereux pour la santé de votre enfant.” — Docteur Saul Kapel, chroniqueur médical.
[Encadré, page 101]
“Des recherches ont établi le lien entre la marijuana et de nombreux problèmes de santé qui peuvent être graves. Citons, entre autres, les lésions aux poumons et peut-être aussi le cancer, des troubles mentaux et neurologiques, des défaillances dans le système de défense du corps contre les maladies, une diminution des facultés sexuelles et le risque de lésions chromosomiques et de tares congénitales.” — “Newsweek”
[Illustration, page 97]
La propreté contribue à la santé.
-
-
La maladie et la mort — Pourquoi?Le bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 11
La maladie et la mort — Pourquoi?
QUOI que nous fassions pour rester en bonne santé, nous finissons par vieillir, devenir malades et mourir. Personne, pas même les serviteurs de Dieu, ne peut y échapper (I Rois 1:1; 2:1, 10; I Timothée 5:23). Pourquoi?
2 Apparemment, le corps humain a la faculté de renouveler ses cellules hors d’usage pendant plus longtemps qu’il ne le fait actuellement. En outre, la capacité de notre cerveau est telle que nous pourrions vivre de nombreuses existences successives sans l’exploiter complètement. Mais alors, pourquoi possédons-nous ces facultés merveilleuses si nous ne pouvons les utiliser? En fait, les hommes de science sont incapables d’expliquer pourquoi nous vieillissons et mourons. Mais la Bible, elle, l’explique.
LA CAUSE DE LA MALADIE ET DE LA MORT
3 L’apôtre Paul nous met sur la voie lorsqu’il écrit: “En Adam tous meurent.” (I Corinthiens 15:21, 22). L’apôtre se réfère ici au récit biblique concernant Adam et Ève, récit dont l’authenticité fut confirmée par Jésus (Marc 10:6-8). Le Créateur plaça le premier couple humain dans un jardin ou parc et il lui offrit la possibilité de vivre éternellement en harmonie avec sa volonté. Toutes sortes d’arbres et de plantes procuraient à Adam et Ève une nourriture saine et abondante. De plus, ils étaient parfaits. Il n’y avait aucune raison pour que leur corps et leur esprit sans défaut se détériorent ou s’affaiblissent, comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui. — Deutéronome 32:4; Genèse 1:31.
4 Dieu n’imposa qu’une seule restriction à Adam, lorsqu’il lui dit: “Mais pour ce qui est de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu ne devras pas en manger, car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr.” (Genèse 2:17). En lui obéissant, Adam et Ève auraient montré à Dieu qu’ils lui reconnaissaient le droit de décider de ce qui est bon ou mauvais pour ses créatures. Mais, par la suite, ils décidèrent d’établir leurs propres règles concernant le bien et le mal (Genèse 3:6, 7). En désobéissant à ce commandement divin très simple et très clair, Adam et Ève commirent ce que la Bible appelle “le péché”. En hébreu comme en grec, “pécher” veut dire “manquer [le but]”. Adam et Ève manquèrent donc le but qu’était l’obéissance parfaite. Ils cessèrent de refléter la perfection de leur Créateur et s’attirèrent son juste châtiment. — Luc 16:10.
5 Adam et Ève ne furent pas les seuls à subir les conséquences de leur péché. Nous les subissons nous aussi. Pourquoi? Tout d’abord parce que Jéhovah ne les mit pas à mort sur-le-champ. Considérant tout ce qui était en jeu, il leur laissa le temps de procréer, mais ils n’étaient plus parfaits. Dès qu’ils eurent péché, leur corps et leur esprit commencèrent à subir la dégénérescence, et de ce fait ils ne purent avoir des enfants parfaits (Job 14:4). Ils étaient semblables en cela à des parents qui, aujourd’hui, auraient une tare génétique; ils la transmettraient à leur progéniture. Nous avons hérité la tare qu’est le péché puisque nous descendons tous de ce premier couple imparfait. C’est pourquoi l’apôtre Paul déclare: “Par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et (...) ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché.” — Romains 5:12; Psaume 51:5.
6 La situation était-elle désespérée? L’Histoire et la Bible confirment qu’elle l’aurait été si Dieu avait laissé aux hommes le soin d’y remédier. Nous sommes en effet incapables de nous laver de la souillure du péché ou de nous libérer de la condamnation divine. S’il devait y avoir une libération, elle allait venir de Dieu, et de lui seul. C’est sa loi qui fut rejetée, aussi était-il le seul qui fût en mesure de pourvoir à un moyen de délivrance tout en satisfaisant à la justice parfaite. Jéhovah Dieu démontra sa faveur imméritée en prenant les dispositions nécessaires à la libération des descendants d’Adam et Ève, descendants dont nous sommes. La Bible nous fait connaître ces dispositions et comment nous pouvons en bénéficier.
7 Les citations suivantes expliquent ce dont il s’agit:
“Dieu a tant aimé le monde [des hommes] qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit, mais ait la vie éternelle.” — Jean 3:16.
“Le Fils de l’homme [Jésus] est venu, non pas pour être servi, mais pour servir et donner son âme comme rançon en échange de beaucoup.” — Marc 10:45.
“Tous en effet ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, et c’est comme don gratuit qu’ils sont déclarés justes par sa faveur imméritée, grâce à la libération moyennant la rançon payée par Christ Jésus. Dieu l’a exposé comme offrande de propitiation moyennant la foi en son sang.” — Romains 3:23-25.
QU’EST-CE QUE “LA RANÇON”?
8 Deux des textes cités plus haut parlent d’une “rançon” qui est, dans son sens premier, le prix que l’on paie pour obtenir la libération d’un prisonnier (Ésaïe 43:3). Ce terme est souvent employé pour désigner la somme d’argent qu’il faut verser afin d’obtenir la libération d’une personne qui a été enlevée. Dans le cas qui nous intéresse, la victime est l’humanité tout entière. Adam nous a vendus au péché, avec ses conséquences: la maladie et la mort (Romains 7:14). Quel objet de valeur pourrait racheter tous les hommes et leur donner l’espoir d’une vie affranchie des effets du péché?
9 Rappelons-nous que, dans la Bible, il est dit que Jésus ‘a donné sa vie comme rançon’. (Marc 10:45.) Une vie humaine était donc nécessaire. Ayant péché, Adam perdit le droit à la vie humaine parfaite. Pour permettre au genre humain de retrouver ce droit, il fallait qu’une autre vie humaine parfaite fournisse l’équivalent ou procède au rachat de ce qui avait été perdu. C’est pourquoi aucun des descendants imparfaits d’Adam n’était en mesure de fournir une telle rançon. Nous lisons d’ailleurs en Psaume 49:7, 8: “Nul pourtant ne peut se racheter ni payer à Dieu sa rançon; il serait trop cher le prix de sa vie, il lui faut renoncer pour toujours.” — Votre Bible.
10 Dieu fournit le prix de la rançon en envoyant du ciel son Fils spirituel et parfait sur la terre où il naquit comme homme. Un ange expliqua à Marie, jeune fille vierge, comment Dieu se portait garant de la perfection de Jésus à sa naissance: “De l’esprit saint viendra sur toi, et de la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi aussi ce qui naîtra sera appelé saint, Fils de Dieu.” (Luc 1:35; Galates 4:4). N’ayant pas pour père un homme imparfait, Jésus n’a pas hérité du péché d’Adam. — I Pierre 2:22; Hébreux 7:26.
11 Après avoir vécu comme un homme en faisant la volonté de Dieu, Christ abandonna sa vie humaine parfaite, la même que celle qu’Adam reçut à sa création. Ainsi, Jésus devint une “rançon correspondante pour tous”. (I Timothée 2:5, 6; I Corinthiens 15:45.) Oui, “pour tous”, car Jésus a payé le prix nécessaire au rachat de toute la famille humaine. En conséquence, la Bible dit que nous avons été “achetés à un prix”. (I Corinthiens 6:20.) Par la mort de Jésus, Dieu posa le fondement qui permet d’annuler les conséquences de la conduite d’Adam: le péché, la maladie et la mort pour le genre humain. Cette vérité peut contribuer réellement à votre bonheur.
COMMENT OBTENIR LE PARDON DE NOS PÉCHÉS?
12 Il est agréable de savoir que Jésus a payé la rançon. Néanmoins, quelque chose peut nous empêcher de recevoir l’approbation et la bénédiction divines: nous sommes nous-mêmes pécheurs; nous “manquons le but” bien des fois. Paul écrit: “Tous en effet ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu.” (Romains 3:23). Que faire alors? Comment pouvons-nous être agréés par Jéhovah, notre Dieu juste et droit?
13 Nous ne pouvons certainement pas espérer recevoir l’approbation de Dieu si nous continuons de vivre en désaccord avec sa volonté. Nous devons nous repentir sincèrement de notre conduite, de nos désirs et de nos propos mauvais, et nous efforcer de vivre conformément aux exigences de Dieu consignées dans la Bible (Actes 17:30). Mais même si nous agissons ainsi, il faut que propitiation soit faite pour nos péchés passés et présents. C’est là qu’intervient pour nous le sacrifice de Jésus, comme Paul le laisse entendre en écrivant: ‘Dieu a exposé Jésus comme offrande de propitiation moyennant la foi en son sang.’ — Romains 3:24, 25.
14 L’apôtre se réfère ici à des dispositions que Dieu avait prises longtemps auparavant et qui préfiguraient ou annonçaient le Christ. En Israël, des animaux étaient offerts régulièrement en sacrifice pour les péchés de tout le peuple. En outre, ceux qui avaient commis certaines fautes graves avaient la possibilité de faire une offrande de culpabilité (Lévitique 16:1-34; 5:1-6, 17-19). Dieu acceptait ces sacrifices sanglants pour la propitiation ou l’annulation des péchés des Israélites, mais ce n’était qu’une libération temporaire, car la Bible dit qu’“il est impossible que du sang de taureaux et de boucs enlève les péchés”. (Hébreux 10:3, 4.) Toutefois, les différents aspects de ce culte: les prêtres, les temples, les autels et les offrandes, étaient une illustration ou “une ombre des bonnes choses à venir”, dont le sacrifice de Jésus. — Hébreux 9:6-9, 11, 12; 10:1.
15 Soulignant combien cela est important pour le pardon de nos péchés, la Bible précise: “Par son entremise, nous avons la libération par rachat en vertu du sang de celui-là [Jésus], oui, le pardon de nos fautes.” (Éphésiens 1:7; I Pierre 2:24). Ainsi, non seulement la mort de Jésus fournit la rançon, mais elle fait propitiation pour nos péchés, qui peuvent ainsi nous être pardonnés Il y a cependant une condition à remplir. Puisque Jésus nous a achetés, oui, “achetés à un prix”, nous devons être disposés à le reconnaître comme notre Seigneur ou notre Propriétaire, et lui obéir (I Corinthiens 6:11, 20; Hébreux 5:9). Il nous faut donc non seulement nous repentir, mais aussi exercer la foi dans le sacrifice de Jésus, notre Seigneur.
16 Si nous faisons cela, nous n’avons pas besoin d’attendre, pour être pardonnés, que Dieu affranchisse l’humanité des conséquences du péché en faisant disparaître la maladie et la mort. Les Écritures disent en effet que nous pouvons bénéficier de ce pardon dès maintenant et avoir une conscience pure devant Dieu. — I Jean 2:12.
17 Par conséquent, nous devrions accorder chaque jour une grande importance au sacrifice de Jésus qui rend possible le pardon de nos fautes. L’apôtre Jean explique: “Je vous écris ces choses pour que vous ne commettiez pas de péché. Mais si quelqu’un vient à commettre un péché, nous avons un assistant auprès du Père, Jésus Christ, un juste.” (I Jean 2:1; Luc 11:2-4). C’est là un enseignement biblique fondamental qu’il est indispensable de connaître si nous voulons jouir d’un bonheur durable. — I Corinthiens 15:3.
QUE FEREZ-VOUS?
18 Quel est votre sentiment maintenant que vous savez ce que la Bible dit sur la cause de la maladie et de la mort ainsi que sur la rançon et les dispositions prévues pour le pardon de nos péchés grâce à Jésus Christ? Notre esprit peut enregistrer ces choses sans que cela influe forcément sur notre cœur ou sur notre vie. Il faut donc faire autre chose encore.
19 Êtes-vous reconnaissant à Dieu pour l’amour dont il a fait preuve en fournissant la rançon? L’apôtre Jean écrit: “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique.” (Jean 3:16). Souvenez-vous que les hommes étaient pécheurs, séparés de Dieu (Romains 5:10; Colossiens 1:21). Renonceriez-vous à votre fils le plus cher pour le bien d’individus qui, pour la plupart, ne vous manifestent que peu ou pas d’intérêt? Jéhovah l’a fait. Il avait un Fils fidèle et sans tache, son Premier-né bien aimé, et il l’a envoyé sur la terre où il a été méprisé et mis à mort afin d’apporter le soulagement à l’humanité. Cela incita l’apôtre Paul à écrire: “Dieu nous recommande son propre amour en ce que Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs.” — Romains 5:8.
20 Le Fils, lui aussi, a donné la preuve de son amour. Le moment venu, il s’est abaissé volontairement jusqu’à prendre la forme humaine. Il s’est mis au service des hommes imparfaits; il les a enseignés et les a guéris de leurs maladies. Bien qu’innocent, il accepta d’être tourné en ridicule et torturé, et de subir une mort ignominieuse aux mains des ennemis de la vérité. Pour mieux apprécier tout ce que Jésus a enduré, prenez le temps de lire le récit de sa trahison, de son procès et de son exécution tel qu’il est consigné en Luc 22:47 à 23:47.
21 Que ferez-vous alors? Il ne faut certainement pas accepter la rançon, disposition pleine d’amour, comme une excuse pour faire le mal. Ce serait en manquer le but, avec le risque même de pratiquer le péché pour lequel il n’y a pas de pardon (Hébreux 10:26, 29; Nombres 15:30). Nous nous efforcerons plutôt de mener une vie qui honore notre Créateur. En outre, notre foi dans cette merveilleuse disposition qu’il a prise par l’entremise de son Fils en vue de notre salut devrait nous pousser à en parler à d’autres personnes et à les aider à comprendre comment elles peuvent, elles aussi, en bénéficier. — Actes 4:12; Romains 10:9, 10; Jacques 2:26; II Corinthiens 5:14, 15.
22 Lorsqu’il était sur la terre, Jésus déclara qu’il pouvait pardonner les péchés au nom de Dieu. Certains ennemis ne manquèrent pas de le critiquer, mais Jésus leur prouva qu’il disait la vérité en guérissant un paralytique (Luc 5:17-26). Ainsi, si le péché a affligé les hommes physiquement, le pardon des péchés peut leur procurer des bienfaits réels. Que l’importance de cela ne nous échappe pas! Ce que fit Jésus prouve que Dieu peut mettre un terme définitif à la maladie et à la mort. Cela est en parfaite harmonie avec ce que Jésus lui-même déclara, à savoir que Jéhovah Dieu a donné son Fils afin que ceux qui exercent la foi en lui aient “la vie éternelle”. (Jean 3:16.) Mais quand et comment? Et qu’en est-il de ceux que nous aimions et que la mort nous a enlevés?
[Questions d’étude]
Pourquoi la maladie et la mort sont-elles une énigme (1, 2)?
Comment la maladie et la mort nous ont-elles été transmises (3-5)?
Pourquoi Dieu seul peut-il mettre fin à la maladie et à la mort (6, 7)?
De quelle façon la rançon a-t-elle été fournie (8-11)?
Grâce à quoi nos péchés peuvent-ils être pardonnés (12-17)?
Comment réagissez-vous à ce que Dieu et Jésus ont fait (I Jean 4:9-11) (18-21)?
Quelle espérance nous est offerte grâce au pardon des péchés (22)?
[Encadré, page 104]
Isaac Asimov, écrivain scientifique, expliqua que, dans le cerveau humain, les molécules d’ARN constituent “un système de classement parfaitement capable d’emmagasiner toutes les informations que l’être humain est susceptible de vouloir conserver, voire un milliard de fois plus”. — “New York Times Magazine”.
[Illustration, page 108]
Les sacrifices offerts en Israël préfiguraient le sacrifice rédempteur de Jésus.
-
-
La mort n’est pas une ennemie invincibleLe bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 12
La mort n’est pas une ennemie invincible
LA MORT est l’ennemie de la vie. Chaque nouvel enterrement la présente comme une souveraine invincible (Romains 5:14). Il existe des arbres qui sont plus que millénaires, et certains poissons vivent jusqu’à 150 ans; mais l’homme, lui, ne vit guère plus de 70 ou 80 ans, après quoi la mort l’engloutit. — Psaume 90:10.
2 C’est donc avec juste raison que la Bible présente la mort comme une ennemie. Bien que nous ayons en nous le désir profond de vivre et d’apprendre toujours davantage, le fait est que, quels que soient la connaissance et les talents d’un individu, ainsi que l’estime que lui portent ses amis et ses parents, la mort le réclamera un jour (Ecclésiaste 3:11; 7:2). Conscients de cela, la plupart des hommes tentent désespérément de retarder sa victoire. D’autres se lancent à la poursuite effrénée des plaisirs, avant d’être finalement vaincus par cette ennemie.
3 Et pourtant, tout au long des siècles, de nombreux peuples ont cru à l’existence d’une vie après la mort. D’après Platon, philosophe grec, l’homme possède une âme immortelle qui survit à la mort du corps. Est-ce vrai? Cette croyance fut récemment l’objet d’un regain d’intérêt du fait des récits de certaines personnes. Celles-ci, que l’on supposait mortes, furent réanimées, après quoi elles racontèrent ce qu’elles ‘avaient vu au delà des portes de la mort’. Les morts continuent-ils à vivre quelque part? La mort peut-elle être vaincue?
SA PREMIÈRE VICTOIRE
4 La Bible indique que l’homme fut créé pour vivre et non pour mourir. Dieu plaça Adam et Ève dans un merveilleux jardin où ils avaient tout pour vivre heureux. Il choisit un des arbres de ce jardin dont il fit “l’arbre de vie”. Il est probable que si Adam et Ève s’étaient montrés reconnaissants et fidèles, Dieu leur aurait permis de manger de cet arbre, geste symbolique indiquant qu’il leur accordait la vie éternelle (Genèse 1:30; 2:7-9). Mais ils préférèrent désobéir, péché qui leur valut la peine de mort. — Genèse 3:17-19.
5 Voyons ce qui arriva à Adam et Ève, afin de savoir si la mort est réellement l’ennemie invincible qu’elle paraît être. Leur mort fut-elle “totale”, ou bien n’était-ce qu’un passage à une autre forme de vie?
6 Après qu’Adam eut, d’une manière insensée, péché contre Jéhovah, ce dernier, fidèle à sa parole, lui dit:
“À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris. Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.” — Genèse 3:19.
Qu’est-ce que cela signifiait pour Adam et pour nous aujourd’hui?
7 Nous lisons, dans le récit de la création d’Adam: “Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante.” (Genèse 2:7). Pensez à ce que cela signifie. Avant que Dieu ne l’eût créé à partir de la poussière, Adam n’existait pas. Par conséquent, après sa mort et son retour à la poussière, il n’existait plus. — Genèse 5:3-5.
LES MORTS SONT-ILS CONSCIENTS?
8 De nombreux lecteurs seront peut-être surpris d’apprendre qu’Adam a complètement cessé d’exister. Pourtant, l’annonce du châtiment du péché: la mort et le retour à la poussière du sol, ne faisait pas la moindre allusion à une éventuelle survie. La mort est tout simplement le contraire de la vie, pour l’homme comme pour l’animal. Tous deux possèdent le même “esprit” ou force de vie. La Bible l’explique ainsi:
“Il y a un hasard pour ce qui est des fils des humains et un hasard pour ce qui est de la bête, et ils ont un hasard identique. Comme meurt l’un ainsi meurt l’autre; et ils ont tous un même esprit, de sorte qu’il n’y a pas de supériorité de l’homme sur la bête (...). Ils sont tous venus de la poussière, et ils retournent tous à la poussière.” — Ecclésiaste 3:19, 20.
9 Cela signifie-t-il que les morts ne pensent plus, qu’ils ne ressentent plus rien? Voici la réponse donnée en Ecclésiaste 9:4, 5: “Un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort. Les vivants, en effet, se rendent compte qu’ils mourront; mais quant aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout.” Lorsqu’une personne meurt, “ses pensées périssent”; elle n’éprouve plus rien et elle ne peut plus rien accomplir. — Psaumes 146:3, 4; 31:17.
10 Puisque la Bible nous donne l’assurance que les morts sont inconscients et ne ressentent rien, cela veut dire que la mort met fin à la souffrance. Job, fidèle serviteur de Dieu, ne l’ignorait pas. Lorsqu’il fut frappé d’une maladie très douloureuse, il déclara:
“Pourquoi, dès la matrice, n’ai-je pas commencé à mourir? (...) Pourquoi des genoux se sont-ils présentés devant moi, et pourquoi des mamelles à sucer? Car je me serais déjà couché afin d’être calme, j’aurais dormi alors, je serais en repos.” — Job 3:11-13.
11 Mais alors, qu’en est-il de l’âme?
12 En termes simples, selon les Écritures, votre âme, c’est vous. Nous l’avons constaté en lisant Genèse 2:7. Rappelez-vous que Dieu forma le corps d’Adam à partir de la poussière du sol, après quoi il lui donna la vie et le souffle nécessaire à celle-ci. Que se passa-t-il alors? Selon les propres paroles de Dieu, l’homme “devint une âme vivante [hébreu nèphèsh]”. (Genèse 2:7.) Adam ne reçut pas une âme à sa création ni plus tard. Il était une âme. On retrouve cet enseignement d’un bout à l’autre de la Bible. Des siècles après la rédaction du livre de la Genèse, Paul cita Genèse 2:7 et écrivit: “Le premier homme Adam devint une âme vivante [grec psukhê].” — I Corinthiens 15:45.
13 Les termes nèphèsh (hébreu) et psukhê (grec) qui figurent dans ces versets ont été traduits de diverses manières. En Ézéchiel 18:4 et Matthieu 10:28, de nombreuses traductions les rendent par “âme”, et dans d’autres passages par “être”, “créature” ou “personne”. Ces traductions sont correctes, et leur comparaison montre que l’âme est bien la créature ou la personne elle-même et non pas quelque partie invisible de l’homme. La Bible utilise les mêmes termes, nèphèsh et psukhê, pour désigner les animaux, montrant par là qu’eux aussi sont des âmes ou qu’ils possèdent la vie en tant qu’âmes. — Genèse 2:19; Lévitique 11:46; Révélation 8:9.
14 En tant qu’âmes, nous pouvons, tout comme Adam, avoir faim, manger et ressentir la fatigue. Ce sont là des choses qui s’appliquent aux âmes, selon le texte hébreu original (Deutéronome 23:24; Proverbes 19:15; 25:25). Dieu fit ressortir clairement un autre point important concernant l’âme lorsqu’il donna aux Israélites un commandement qui leur interdisait de travailler un certain jour. Il leur dit: “Quant à toute âme qui fera en ce même jour un travail de n’importe quelle sorte, je devrai détruire cette âme du milieu de son peuple.” (Lévitique 23:30). Dans ce verset comme dans beaucoup d’autres, la Bible enseigne qu’une âme peut mourir. — Ézéchiel 18:4, 20; Psaume 33:19.
15 Ces vérités bibliques nous permettent d’apprécier la valeur du témoignage de ceux qui, après leur prétendue mort (les battements de leur cœur ou leur activité cérébrale n’étant pas perceptibles), furent réanimés et déclarèrent avoir flotté hors de leur corps. Il est possible que ces personnes aient été victimes d’hallucinations dues aux médicaments ou provoquées par leur cerveau privé d’oxygène. Quoi qu’il en soit, nous savons avec certitude qu’aucune âme invisible ne quitte le corps à la mort.
16 Puisque les morts sont dans un état d’inconscience totale et qu’ils n’ont pas une “âme” qui s’échappe de leur corps, comment les âmes des méchants pourraient-elles aller dans un enfer? Pourtant, nombreuses sont les Églises qui enseignent que les méchants sont tourmentés après leur mort. Ayant été fort troublées en apprenant la vérité au sujet des morts, certaines personnes se sont demandé, et c’est bien compréhensible, pourquoi leur religion ne leur avait pas fait connaître la vérité. Est-ce votre cas? — Voyez Jérémie 7:31.
Y A-T-IL UN AVENIR POUR LES MORTS?
17 Si les vivants n’ont pour tout avenir que l’inconscience dans la mort, alors celle-ci est bien une ennemie invincible. Mais la Bible montre que tel n’est pas le cas.
18 Après la mort, le futur immédiat, c’est la tombe. Les langues qui servirent à la rédaction de la Bible ont chacune un mot qui désigne le lieu où sont les morts, la tombe commune aux humains. En hébreu, c’est Scheʼôl, en grec Haïdês. Certaines versions rendent ces mots par “tombe”, “fosse” ou “enfer”. Quelle que soit la traduction choisie, dans le texte original ces termes ne désignent jamais un lieu de souffrances dans le feu, mais la tombe où se trouvent les morts inconscients. Nous lisons:
“Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta force, car il n’y a ni œuvre, ni combinaison, ni connaissance, ni sagesse dans le Schéol [enfers, Bible de Glaire; le séjour des morts, Bible Segond], le lieu où tu vas.” — Ecclésiaste 9:10.
L’apôtre Pierre nous affirme que même Jésus, à sa mort, est allé dans la tombe, le Schéol, l’Hadès ou l’enfer. — Actes 2:31; comparez avec Psaume 16:10.
19 Puisque les morts sont incapables de changer leur condition (Job 14:12), sont-ils pour autant condamnés à rester à jamais dans la mort, dans l’inconscience? Pour certains morts, la réponse est affirmative. Selon la Bible, ceux qui sont complètement rejetés par Dieu resteront pour toujours dans la mort. — II Thessaloniciens 1:6-9.
20 Les Juifs étaient convaincus qu’il n’y avait aucun avenir après la mort pour les méchants invétérés. C’est pourquoi ils ne les enterraient même pas, mais jetaient leur corps dans une vallée hors des murs de Jérusalem où l’on entretenait un feu en permanence, afin d’y détruire les ordures de la ville. C’était la vallée de Hinnom ou Géhenne. Se référant à cette pratique, Jésus se servit de la Géhenne comme d’un symbole de la destruction totale qui ne laisse aucune espérance (Matthieu 5:29, 30). Il déclara par exemple:
“Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent tuer l’âme [ou l’espérance de vivre en tant qu’âme]; mais craignez plutôt celui [Dieu] qui peut détruire et l’âme et le corps dans la Géhenne.” — Matthieu 10:28.
Toutefois, ces paroles de Jésus nous permettent d’espérer que, dans l’avenir, de nombreux morts reviendront à la vie et vaincront ainsi la mort.
LA VICTOIRE GRÂCE À LA RÉSURRECTION
21 Dieu accomplit un des actes les plus extraordinaires de l’Histoire quand il ramena à la vie Jésus Christ qui était mort depuis plusieurs jours. Jésus devint alors une créature spirituelle, ce qu’il était avant de venir sur la terre (I Corinthiens 15:42-45; I Pierre 3:18), après quoi il apparut à des centaines de témoins (Actes 2:22-24; I Corinthiens 15:3-8). Ceux-ci se montrèrent prêts à risquer leur vie pour affirmer leur foi en la résurrection de Jésus. Cette résurrection prouve que la mort n’est pas une ennemie invincible, mais qu’elle peut être vaincue. — I Corinthiens 15:54-57.
22 Il est donc possible d’espérer d’autres victoires sur la mort. En effet, les hommes reviendront à la vie sur la terre. Dans sa Parole, Jéhovah, qui ne peut mentir, nous donne l’assurance “qu’il va y avoir une résurrection tant des justes [ceux qui ont connu et fait la volonté de Dieu] que des injustes [ceux qui n’ont pas pratiqué la justice]”. — Actes 24:15.
23 Nous pouvons être convaincus que Dieu est capable de ramener des hommes à la vie. Ceux-ci peuvent enregistrer l’image, la voix et les gestes d’une personne grâce au film ou à la vidéo. Dieu n’est-il pas capable de faire mieux? Sa mémoire est autrement plus prodigieuse que n’importe quel film ou bande magnétique. Il peut recréer d’une façon parfaite ceux qu’il désire ressusciter (Psaume 147:4). Il en a donné la preuve dans le passé. En effet, la Bible rapporte plusieurs cas où Dieu s’est servi de son Fils pour ramener des hommes à la vie. Deux de ces récits passionnants sont relatés en Jean 11:5-44 et Luc 7:11-17. Les adorateurs de Dieu du passé avaient donc de bonnes raisons d’attendre avec confiance l’heure où Dieu se souviendra d’eux et les ressuscitera. En quelque sorte, il les réveillera d’un sommeil inconscient. — Job 14:13-15.
24 Les parents et les amis de ceux que Dieu a ressuscités dans le passé ont dû être au comble de la joie. Pourtant, ce n’était qu’une victoire éphémère, car les humains qui en bénéficièrent finirent par mourir de nouveau. Ces résurrections donnent néanmoins une idée émouvante de ce que la Bible appelle une “meilleure résurrection”. (Hébreux 11:35.) Elle sera effectivement bien meilleure, car ceux qui en bénéficieront sur la terre se verront offrir la possibilité de ne plus mourir. Ce sera une victoire autrement plus grande sur la mort. — Jean 11:25, 26.
25 La Bible nous apprend donc que Jéhovah Dieu peut et va anéantir la mort, révélant ainsi tout l’amour qu’il nous porte. Cela devrait nous aider à mieux le connaître et à nouer des relations plus étroites avec lui. Ces vérités nous permettent aussi de garder un bon équilibre mental en nous affranchissant de la peur morbide de la mort qui affecte tant de gens. Nous pouvons aussi caresser l’espoir merveilleux de revoir nos chers disparus lorsque, grâce à la résurrection, la mort sera vaincue pour toujours. — I Thessaloniciens 4:13; Luc 23:43.
[Questions d’étude]
Pourquoi convient-il d’examiner ce qu’est la mort, notre “ennemie” (Job 14:1, 2) (1-3)?
Pourquoi la mort a-t-elle frappé l’humanité (4, 5)?
Que signifiait la “mort” pour Adam (6, 7)?
Comment pouvez-vous démontrer, à l’aide de la Bible, que les morts sont inconscients (8-11)?
Qu’est-ce qu’une “âme” selon la Bible (12, 13)?
L’âme peut-elle mourir? Qu’est-ce que cela sous-entend (14-16)?
Qu’arrive-t-il à un homme après sa mort (17-20)?
Comment la victoire sur la mort est-elle possible (21, 22)?
Pourquoi peut-on envisager l’avenir avec joie (23-25)?
[Encadré, page 117]
‘Il est intéressant de noter que, dans le Nouveau Testament, l’enfer de feu ne figure pas dans la prédication originale. Dans le Nouveau Testament, on trouve des indices qui montrent que le sort final de ceux qui refusent le salut offert par Dieu peut être l’anéantissement plutôt que le châtiment éternel.’ — “A Dictionary of Christian Theology”, édité par Alan Richardson.
[Illustration, page 119]
La résurrection de Lazare prouve que la mort peut être vaincue.
-
-
La communication avec le monde spirituelLe bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 13
La communication avec le monde spirituel
“LE BESOIN de communiquer devient de plus en plus fort.” C’est par cette affirmation que le livre Machines (angl.) introduit son chapitre sur la radio. Grâce à celle-ci, on peut effectivement communiquer avec d’autres personnes dans n’importe quelle région de la terre et même avec les astronautes dans l’espace.
2 La radiocommunication fait maintenant partie intégrante de notre vie. Cependant, beaucoup de gens ignorent ou méconnaissent un autre genre de communication beaucoup plus important, la communication avec le monde spirituel.
LA COMMUNICATION AVEC DIEU
3 Des siècles avant l’invention de la radio, le roi David écrivit:
“À mes paroles prête l’oreille, ô Jéhovah! (...) Prête attention au son de mon appel au secours, ô mon Roi et mon Dieu, car c’est toi que je prie.” — Psaume 5:1, 2.
N’est-il pas logique que la plus grande intelligence de l’univers soit capable de ‘prêter l’oreille’ à nos paroles, si tel est son désir? N’est-il pas raisonnable de rechercher de l’aide auprès de Dieu, lui qui peut nous donner les meilleurs conseils qui soient? — Psaume 65:2.
4 Un émetteur et un récepteur sont nécessaires pour établir une communication par radio. Mais de quoi avons-nous besoin pour communiquer avec Jéhovah par la prière? Il faut en premier lieu avoir la foi. “Celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il est et qu’il se fait le rémunérateur de ceux qui le cherchent réellement.” (Hébreux 11:6). En outre, la conduite de celui qui prie doit être conforme aux exigences morales de Dieu, sans quoi celui-ci ne l’écoutera pas, de même qu’une personne vertueuse n’écoutera pas un programme radiophonique qu’elle juge immoral. — I Jean 3:22; Ésaïe 1:15.
5 Jéhovah n’impose pas de règles strictes pour la formulation de nos prières. Que nous priions à haute voix ou en silence, il “entend”. On peut prier debout, à genoux ou couché (I Samuel 1:12, 13; I Rois 8:54). Il n’est pas nécessaire d’user d’un langage spécial ou religieux. Ce qui importe, c’est que nous soyons sincères et humbles. Notons à cet égard l’illustration de Jésus rapportée en Luc 18:10-14.
6 Nous pouvons prier Jéhovah individuellement à n’importe quel moment de la journée, mais il agrée aussi les prières qui lui sont adressées par un groupe, notamment par la congrégation chrétienne. En écoutant les prières prononcées lors des réunions de la congrégation, certains de ceux qui n’avaient jamais prié auparavant ont appris à le faire. Il est bon également de prier en famille. À l’occasion des repas, par exemple, tous les membres d’une famille peuvent imiter Jésus en remerciant Dieu de leur donner la nourriture. — Marc 8:6.
7 Peut-être connaissez-vous des personnes qui se plaignent de ce que leurs prières ne sont pas exaucées. Pourquoi? Voyons d’abord ce que Jésus dit à ses disciples: “Si vous demandez quelque chose au Père, il vous le donnera en mon nom.” C’est donc par Jésus Christ, et uniquement par son intermédiaire, que nous pouvons nous approcher de Dieu. Ces personnes ont-elles respecté cette condition (Jean 16:23; 14:6)? En outre, que voulait dire Jésus par “quelque chose”? L’apôtre Jean précise que ce que nous demandons doit être ‘selon la volonté de Jéhovah’. Nous ne pouvons espérer qu’un Dieu juste et droit accède à des requêtes faites par esprit de lucre ou dans un mauvais but, ou pour des choses immorales (I Jean 5:14). Or, beaucoup prient pour obtenir la richesse ou le pouvoir. Il n’est donc pas surprenant que Dieu ne les écoute pas. Nous prierons d’abord pour que la volonté de Dieu se fasse sur la terre et ensuite seulement pour nos besoins personnels. — Matthieu 6:9-11.
8 La prière nous permet de parler à Dieu comme à un père plein d’amour, de lui faire part de nos joies, de nos ennuis et de nos besoins. Même si vous n’avez pas l’habitude de le prier régulièrement, ne remettez pas à plus tard. Nouez dès maintenant des relations confiantes avec Dieu et communiquez avec lui en tout temps. Vous aurez la paix de l’esprit et serez plus heureux. Vous pouvez vous décharger sur lui de tous vos fardeaux, car il s’intéresse à vous. — Psaume 86:1-6; Philippiens 4:6, 7.
LA RÉPONSE DU DOMAINE SPIRITUEL
9 Nous devrions prier Dieu surtout pour lui demander des conseils et la sagesse (Psaumes 27:11; 119:34-36; Jacques 1:5). Mais comment nous répondra-t-il? Dans les temps anciens, Dieu transmettait parfois ses messages par l’entremise d’anges ou de prophètes. L’apôtre Paul, cependant, nous dit que maintenant Dieu “nous a parlé par le moyen d’un Fils” dont les enseignements et l’exemple sont clairement exposés dans la Bible (Hébreux 1:1, 2; 2:1-3; Jean 20:31). Ainsi, plutôt que de nous attendre à ce que Dieu nous parle personnellement, nous chercherons ses conseils dans les pages de la Bible par laquelle il s’adresse à nous. Gardant cela présent à l’esprit, non seulement nous prierons Dieu, mais nous étudierons assidûment sa Parole (Proverbes 2:1-5). De plus, les chrétiens voués à Dieu qui se réunissent régulièrement pour étudier la Bible peuvent nous apporter une aide supplémentaire. — II Timothée 2:1, 2.
10 En réponse à nos prières, Dieu peut aussi nous aider personnellement par son esprit. C’est ainsi qu’il aide les chrétiens à comprendre sa Parole et à la mettre en pratique (Jean 16:7-13). Le roi David pria en ces termes: “Enseigne-moi à faire ta volonté (...). Ton esprit est bon; qu’il me guide dans le pays de la droiture!” — Psaume 143:10.
Y A-T-IL DES ESPRITS MÉCHANTS?
11 La Bible nous apprend que dans le domaine spirituel il y a Jéhovah, son Fils et les anges, et que nous pouvons communiquer avec Dieu par la prière. Elle nous révèle aussi que des créatures spirituelles intelligentes sont devenues foncièrement méchantes: il s’agit de Satan et de ses démons.
12 D’aucuns sont d’avis que le “Diable” est né d’anciennes superstitions ou de mythes antiques, alors que d’autres pensent que le “Satan” de la Bible est tout simplement le principe du mal.
13 Nous voyons pourtant en Matthieu 4:1-11 que Satan tenta Jésus de trois façons particulières. Il ne pouvait être le principe du mal résidant en la personne de Jésus puisque le Fils de Dieu est pur de tout mal et de tout péché (Hébreux 7:26; 1:8, 9). Non, Satan est bien une personne réelle. C’est ce qui ressort également de Job 1:6-12, qui nous montre Satan en présence de Jéhovah.
14 Quelle est alors l’origine de Satan? Nous savons que Jéhovah est le Créateur de toutes choses et que “parfaite est son action”. (Deutéronome 32:4; Révélation 4:11.) Il s’ensuit logiquement que Satan devait être à l’origine une créature spirituelle parfaitement droite, créée par Jéhovah en même temps que les autres anges. Dans ce cas, comment s’est-il corrompu? Un élément de réponse nous est donné en Jacques 1:14, 15, où nous lisons:
“Chacun est éprouvé quand il se laisse entraîner et séduire par son propre désir. Puis le désir, lorsqu’il a été fécondé, enfante le péché.”
15 Nous savons tous que même une personne de confiance peut chercher à tirer parti de sa situation pour augmenter son pouvoir. C’est ce que fit un des anges de Dieu. Jouissant du libre arbitre, cette créature spirituelle choisit la mauvaise voie, pensant peut-être qu’elle pourrait devenir comme Dieu et être suivie par les hommes. Son attitude est comparable à celle du roi de Tyr dont il est question en Ézéchiel 28:1-19. Ce roi jouissait de relations privilégiées avec le royaume d’Israël, mais il se gonfla d’orgueil, ce qui causa sa perte. Pareillement, c’est l’orgueil qui provoqua la chute de celui qui se fit lui-même Satan en s’opposant à Dieu.
16 L’existence de Satan permet de comprendre les événements qui ont eu lieu en Éden et qui font que nous sommes imparfaits, pécheurs, sujets à la maladie et à la mort. Son intelligence suprahumaine lui permit d’utiliser un serpent pour adresser à Ève des paroles trompeuses et funestes (Genèse 3:1-5). C’est pourquoi Révélation 12:9 appelle Satan “le serpent originel”. Jésus dit également de lui qu’ “il n’a pas persisté dans la vérité”, mais est devenu “le père du mensonge” et “un homicide”. — Jean 8:44.
17 Le Diable n’est pas la seule créature spirituelle qui se soit rebellée contre Dieu. Genèse 6:1-3 nous apprend qu’aux jours de Noé certains anges, peut-être influencés par la révolte de Satan, prirent forme humaine afin de goûter à des plaisirs sexuels avec les femmes, conduite contre nature et corrompue (Jude 6, 7). Lorsque Dieu provoqua le déluge universel pour faire disparaître la méchanceté de la terre, ces anges désobéissants réintégrèrent le domaine spirituel, mais pour se ranger aux côtés de Satan et devenir ainsi des démons (II Pierre 2:4, 5). Les célèbres mythologies grecque et romaine qui parlent de dieux qui se déplacent entre le ciel et la terre, sont vraisemblablement des versions déformées du récit biblique relatif à ces anges.
L’INFLUENCE NÉFASTE DES DÉMONS
18 Les esprits méchants ne nous veulent pas du bien; au contraire, ils sont déterminés à nous tromper et à nous égarer loin de Dieu. L’apôtre Paul dit de Satan qu’il est “le dieu de ce système de choses” et qu’il “a aveuglé l’esprit des incrédules”, afin qu’ils n’apprennent pas “la bonne nouvelle” au sujet du Christ (II Corinthiens 4:4). À cet égard, il a bien réussi.
19 Une de ses manœuvres consiste à encourager les humains à croire qu’il n’y a pas de Diable ou de Satan. Il imite ainsi les criminels qui répandent l’idée que le syndicat du crime n’existe pas, ce qui donne aux gens un faux sentiment de sécurité. Au nombre des manœuvres du Diable, on peut citer les atrocités commises par les fanatiques religieux: les croisades, l’Inquisition, la bénédiction des armées, etc. À cause de cela, nombre de personnes sensibles se sont détournées de Dieu, croyant à tort que les Églises le représentaient.
20 Ne l’oublions pas, l’apôtre Paul dit que Satan est “le dieu de ce système de choses”. Certains se moquent à l’idée qu’il puisse manœuvrer les nations. Pourtant, Jésus ne nia pas que Satan exerçât ]a domination sur tous les royaumes de la terre lorsque ce dernier la lui offrit (Luc 4:5-8). N’a-t-on d’ailleurs pas l’impression que le présent monde est influencé par quelque force mauvaise? Cela présent à l’esprit, voyez ce que dit Révélation 12:9, 12 à propos des efforts de Satan.
ÉVITONS TOUT CONTACT AVEC CES ESPRITS
21 Des recherches scientifiques ont été faites sur ce qu’on appelle la perception extra-sensorielle, nom qui sert à désigner certains pouvoirs étranges, tels que celui de connaître les pensées d’une autre personne, de décrire un objet que l’on n’a jamais vu ou d’influencer un coup de dé par exemple, grâce au ‘pouvoir de l’esprit sur la matière’. Après s’être efforcés d’éliminer toute possibilité de supercherie, les chercheurs se sont révélés incapables d’expliquer ces phénomènes surnaturels. L’explication pourrait-elle être fournie par les Écritures?
22 Satan et ses démons ont le pouvoir d’agir directement sur les humains et leurs actions. Ainsi, la Bible relate qu’une jeune fille de Philippes, en Grèce, était capable de faire des prédictions sous l’influence d’un “esprit, un démon de divination”. L’apôtre Paul la délivra de ce démon. — Actes 16:16-18.
23 Si la Parole de Dieu nous met continuellement en garde contre les démons, nous exhortant à les fuir, c’est parce qu’ils existent bel et bien et qu’ils sont puissants. Elle condamne avec force l’utilisation de charmes et maléfices (comme c’est le cas en magie noire et dans le culte vaudou), la consultation des médiums ou d’individus qui essaient d’entrer en communication avec les morts (Deutéronome 18:10-12; Lévitique 20:6, 27; Galates 5:19-21). Ces avertissements demeurent valables de nos jours où l’intérêt porté aux phénomènes métapsychiques et aux sciences occultes va croissant. Il y a quantité de livres et de films sur les “esprits” et sur l’exorcisme. Le recours à l’astrologie et à la planchette oui-ja dans le but de connaître l’avenir est maintenant chose courante.
24 La communication avec les esprits méchants est très dangereuse. Des faits montrent qu’une fois sous l’influence des démons, on peut ressentir des troubles physiques, mentaux et émotifs très graves (comparez avec Matthieu 8:28-33). Les démons ont harcelé des personnes par des bruits nocturnes, en déplaçant des objets, en leur touchant les organes sexuels ou en leur causant des maladies. Leurs “voix” ont conduit certains à la folie, au suicide ou au meurtre.
25 Bien sûr, divers faits “étranges” sont provoqués par des causes physiques. Par exemple, le mauvais fonctionnement de certaines cellules de l’organisme d’un individu peut affecter son esprit et ses sens. Il serait toutefois insensé de nier purement et simplement l’existence de Satan et de ses démons, et de ne pas prendre au sérieux les avertissements de la Bible à ce sujet.
26 Mais comment une personne harcelée par les démons peut-elle être délivrée? De nos jours, Dieu ne se sert plus d’hommes pour guérir les malades, expulser les démons ou ressusciter les morts, comme ce fut le cas avec les apôtres. Néanmoins, il aide tous ceux qui le désirent à s’affranchir du “pouvoir de Satan”. (Actes 26:18; Éphésiens 6:12.) Pour cela, il est indispensable de se tourner vers Jéhovah par la prière, en faisant usage de son nom, et de lui demander son aide avec sincérité (Proverbes 18:10). En outre, celui qui cherche à se libérer doit, à l’exemple de Jésus, résister aux tentations des démons, notamment en cessant complètement toute activité spirite et en rompant toutes relations non indispensables avec ceux qui s’y livrent. — Matthieu 4:1-11; II Corinthiens 6:14-17.
27 Par ailleurs, des faits montrent que les démons restent souvent en contact avec les humains par le moyen d’objets divers. C’est pourquoi il est important de se séparer de tout ce qui a pu être utilisé dans la pratique du spiritisme (charme, amulette, boule de cristal, etc.). La Bible rapporte que c’est ce qu’ont fait certaines personnes qui exerçaient les arts magiques dans l’ancienne ville d’Éphèse. — Actes 19:18-20.
28 Il ne nous faut pas pour autant vivre dans la crainte perpétuelle des esprits méchants, mais plutôt suivre le conseil biblique suivant qui nous exhorte à revêtir l’armure spirituelle:
“Tenez donc ferme, les reins ceints de VÉRITÉ, revêtus de la cuirasse de la JUSTICE, les pieds chaussés de l’équipement de la BONNE NOUVELLE DE PAIX. Et surtout, prenez le grand bouclier de la FOI, avec lequel vous pourrez éteindre tous les projectiles enflammés du méchant. Acceptez aussi le casque du SALUT, et l’épée de l’esprit, c’est-à-dire la PAROLE DE DIEU, tandis (...) [que] vous PRIEZ en toute occasion.” — Éphésiens 6:14-18.
Comme le montre la Parole de Dieu, en communiquant régulièrement avec Jéhovah par la prière, on se protège efficacement contre les esprits méchants et contre toute tentative de communication de leur part. La Bible nous fait cette recommandation très appropriée: “Soumettez-vous donc à Dieu; mais opposez-vous au Diable, et il fuira loin de vous.” — Jacques 4:7.
[Questions d’étude]
Pourquoi devrions-nous chercher à communiquer avec le Créateur (1-3)?
À quelle condition nos prières seront-elles acceptées (I Pierre 3:12) (4, 5)?
Que dit la Bible sur la nature de nos prières (6-8)?
Comment Dieu peut-il communiquer avec nous (9, 10)?
Comment savons-nous que Satan existe? Quelle est son origine (11-15)?
Pourquoi est-il utile de reconnaître l’existence de Satan et de ses démons (16, 17)?
Comment les esprits méchants ont-ils influencé les humains (II Corinthiens 11:13-15) (18-20)?
Quelles pratiques peuvent amener quelqu’un à être sous l’influence des esprits méchants (21-23)?
Comment pouvez-vous vous protéger de toute communication néfaste avec le monde des esprits (24-28)?
[Illustration, page 123]
Chaque jour, nous pouvons communiquer avec Dieu par la prière.
-
-
La méchanceté — Pourquoi Dieu la permet-il?Le bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 14
La méchanceté — Pourquoi Dieu la permet-il?
SI UNE personne de votre entourage était cambriolée, violée ou même assassinée, et que le criminel soit laissé en liberté, ne seriez-vous pas profondément choqué et n’éprouveriez-vous pas un sentiment de colère et d’impuissance? Pourtant, de tels crimes et injustices ne sont que peu de chose comparés aux malheurs qui accablent l’humanité.
2 L’Histoire est une longue suite de guerres cruelles, de misères, de crimes et d’oppressions. Aussi certains en sont-ils arrivés à douter de l’existence de Dieu. Nous avons pourtant des preuves convaincantes de son existence (Hébreux 3:4; Romains 1:20), mais on ne peut nier que la méchanceté existe aussi. C’est pourquoi beaucoup de ceux qui croient en Dieu se demandent néanmoins: “Dieu se soucie-t-il de nous? Et si oui, pourquoi a-t-il toléré la méchanceté pendant si longtemps?”
3 Philosophes et théologiens se sont souvent penchés sur cette question, mais sans pouvoir fournir une réponse satisfaisante. Et Dieu, que dit-il?
LA RÉPONSE DE DIEU
4 Étant donné ce que nous avons pu constater nous-mêmes dans ce domaine, nous comprenons aisément la réaction du prophète Habacuc devant la violence et l’injustice. Profondément troublé par la mauvaise conduite des Juifs de son époque, il s’adressa à Dieu en ces termes:
“Pourquoi me fais-tu voir l’iniquité et supportes-tu de voir l’oppression? Il n’y a devant moi que rapine et violence, il n’y a que dispute et la discorde sévit. C’est pourquoi la Loi se meurt et le droit ne peut prévaloir, car le méchant circonvient le juste, et le droit en sort faussé.” — Habacuc 1:3, 4, Votre Bible.
Bien que persuadé de la justice de Jéhovah, Habacuc était profondément affligé par la violence et l’injustice qui régnaient parmi son peuple. Il faut ajouter à cela la menace des Babyloniens qui terrorisaient et pillaient les nations d’alentour. Partout, la méchanceté semblait prévaloir. Habacuc se demandait pourquoi Dieu, qui voyait tout cela, ne faisait apparemment rien. — Habacuc 1:13.
5 Dans une vision qu’il donna à Habacuc, Jéhovah l’assura que la prospérité dont semblaient jouir les méchants n’était que temporaire. Non seulement Dieu voyait ce qui se passait, mais il s’en souciait. Il avait ‘fixé un temps’ pour faire triompher la justice. Même si les hommes trouvaient que Dieu tardait à intervenir, Habacuc reçut la certitude que la vision “se réalisera sans faute. Elle ne sera pas en retard”. — Habacuc 2:3.
6 Montrant à quel point il se souciait de l’humanité, Dieu avertit le prophète que les hommes devraient entre-temps faire face à une situation particulièrement difficile. Il lui dit: “Mais pour ce qui est du juste, par sa fidélité il continuera de vivre.” (Habacuc 2:4). Habacuc allait-il relever le défi en démontrant qu’il était un homme droit et moralement juste, malgré les pratiques corrompues de ses contemporains? Pour cela, il devait être convaincu que Dieu interviendrait au “temps fixé”.
7 L’Histoire nous révèle qu’au moment qu’il avait fixé, Dieu mit fin à la violence et à l’injustice causées par les Juifs. Leur pays fut envahi par les Babyloniens et de nombreux habitants furent emmenés en captivité. Plus tard, Babylone elle-même dut rendre des comptes à Jéhovah. Comme il l’avait annoncé par les prophètes, les Mèdes et les Perses, commandés par Cyrus, renversèrent l’Empire babylonien apparemment tout-puissant. — Jérémie 51:11, 12; Ésaïe 45:1; Daniel 5:22-31.
8 Cet événement limité à une région du monde prouve que notre Créateur ne ferme pas les yeux sur la méchanceté. Il sait qu’elle existe et s’en préoccupe (comparez avec Genèse 18:20, 21; 19:13). Dans ces conditions, pourquoi l’a-t-il tolérée jusqu’à ce jour? La Bible nous fournit une réponse logique, mais, pour la comprendre, il nous faut revenir à l’époque où les ennuis commencèrent.
DES QUESTIONS D’UNE PORTÉE UNIVERSELLE
9 Ainsi que le rapporte le livre de la Genèse, au chapitre 3 Gn 3, le Diable questionna Ève au sujet de son obéissance aux commandements divins qui lui interdisaient de manger d’un certain arbre. Ève ayant répondu que la désobéissance entraînerait la peine de mort, Satan lui dit:
“Assurément vous ne mourrez pas. Car Dieu sait que le jour même où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront à coup sûr et qu’à coup sûr vous serez comme Dieu, connaissant le bon et le mauvais.” — Genèse 3:1-5.
Par ces mots, Satan souleva plusieurs questions ou litiges qui concernaient toutes les créatures de Dieu, les hommes comme les anges.
10 Tout d’abord, le Diable contesta la véracité de Dieu. Réfléchissez à ce que cela sous-entend. Si Dieu ne disait pas la vérité à cet égard, pourrait-on le croire pour d’autres choses? Ses créatures, terrestres ou célestes, allaient-elles devoir toujours douter de sa parole? Aujourd’hui, nous savons combien les gens se méfient des hommes politiques qui gouvernent en recourant au mensonge. — Voyez Psaume 5:9.
11 Les paroles de Satan, selon lesquelles Dieu tromperait ses créatures et les priverait de choses bonnes pour elles, soulevaient en fait cette autre question: Dieu est-il digne d’exercer la domination? La contestation du droit légitime de Dieu de régner sur les humains comme il le faisait mettait en cause tout l’univers.
12 En outre, Satan prétendit que les hommes étaient parfaitement capables de se passer de Dieu, qu’ils pouvaient et devaient se gouverner eux-mêmes. La question fut soulevée devant les hommes et devant les anges. Les hommes sont-ils capables de se gouverner eux-mêmes avec succès, indépendamment de Dieu?
13 Ces questions très graves exigeaient une réponse définitive. La façon dont Dieu décida de les régler reflète sa sagesse et l’intérêt profond qu’il nous porte, aujourd’hui comme demain. Il accorda un délai pour que toutes ses créatures intelligentes puissent constater les faits. Pour mieux comprendre la situation, demandez-vous comment vous réagiriez si quelqu’un déclarait publiquement que vous êtes un mauvais chef de famille, que vous mentez et que vous exercez votre autorité par la peur. Un homme qui ne serait pas sûr d’avoir bien agi protesterait peut-être avec force ou irait même jusqu’à frapper celui qui l’accuse. En revanche, s’il est convaincu d’être l’objet d’une fausse accusation, il laissera tout simplement au temps le soin de la réduire à néant en permettant à tous d’observer sa façon d’agir et ses heureux effets sur sa famille. — Matthieu 12:33.
14 Qu’a démontré le temps qui a passé au sujet des questions soulevées en Éden? Que, conformément aux paroles de Dieu, la désobéissance de l’homme a entraîné sa mort, précédée par la maladie et la vieillesse. Ainsi, Dieu n’a pas menti quand il a donné son avertissement et il n’y avait aucune raison de contester la légitimité de sa domination. La preuve est également faite que l’homme ne peut établir ses propres règles et se gouverner lui-même indépendamment de son Créateur. Aucun gouvernement humain, quel qu’il soit, n’a été capable d’empêcher la guerre, la corruption, l’oppression, le crime et l’injustice. Il en a été exactement comme le dit la Bible: “À l’homme terrestre n’appartient pas sa voie. Il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger son pas.” (Jérémie 10:23). De plus, le temps a prouvé que les hommes ne peuvent mettre fin aux souffrances, mais qu’ils en sont souvent eux-mêmes la cause.
15 Les souffrances n’épargnent pas les gens sincères qui sont disposés à accepter la domination et les lois de Dieu. Pensant à eux, Dieu va passer à l’action contre ceux qui pratiquent la méchanceté, tout comme il l’a fait sur une petite échelle, selon le récit d’Habacuc. Jéhovah éliminera des cieux et de la terre tous ceux qui sont méchants et qui causent la souffrance. Ainsi qu’il le déclara à Habacuc, il a ‘fixé un temps’ pour cela. Nous pouvons donc être sûrs que la prophétie ‘se réalisera sans faute’. — Habacuc 2:3.
PROFITONS DU TEMPS QUI NOUS EST LAISSÉ
16 À propos de la permission du mal par Dieu, de nombreuses personnes se préoccupent uniquement des souffrances humaines. Le fait que des questions importantes sont en voie de règlement leur échappe. De plus, elles risquent de se priver des bienfaits qu’elles pourraient se procurer grâce au délai accordé par Dieu. — II Pierre 3:9.
17 Le temps laissé par Dieu pour le règlement des questions en jeu a été assez long pour permettre notre venue au monde. Quelles que soient les joies que nous avons pu connaître, c’est à ce délai que nous les devons. En outre, nous avons eu ainsi la possibilité de démontrer que nous aimons Dieu et que nous lui sommes fidèles. Satan lança en effet un autre défi en prétendant qu’aucun homme ne resterait fidèle à Dieu, qu’il n’y en aurait pas même un de qui Dieu pourrait dire: “Il n’y a personne comme lui sur la terre, un homme irréprochable et droit, craignant Dieu et s’écartant du mal.” Nous lisons cela dans le livre de Job, aux chapitres 1 et 2 Jb 1, 2. Concernant cet homme droit, Job, le Diable déclara: “Est-ce pour rien que Job a craint Dieu?” Satan prétendait que Job craignait Dieu pour des raisons égoïstes, parce qu’il lui donnait la richesse. Qu’elle lui soit retirée, disait-il, et Job maudirait Dieu (Job 1:7-12). Satan allait-il être capable de détourner tous les hommes de Dieu?
18 Dieu lui permit d’affliger Job de nombreux maux. Cependant, bien qu’il ignorât qu’il était l’objet d’une attaque spéciale de Satan, Job resta fidèle à Dieu (Job 27:5). Il était persuadé que son Créateur ne l’oublierait pas et même qu’il le ressusciterait s’il venait à mourir (Job 14:13-15). Jéhovah n’abandonne jamais ses fidèles serviteurs. Finalement, il intervint et répara les dommages que Satan avait causés à Job. Celui-ci recouvra la santé; il devint père de 10 autres enfants, plus beaux que les premiers; il connut de nouveau une grande prospérité et vécut une longue vie. Vous pouvez lire ce récit encourageant en Job 42:10-17.
19 Il a été démontré que des hommes peuvent aimer Dieu malgré les difficultés de la vie et lui demeurer fidèles dans n’importe quelle épreuve. Il est bien de se poser ces questions: “Ai-je agi comme cela en dépit des souffrances? Est-ce ainsi que je désire agir afin d’apporter ma réponse au défi lancé par Satan?” (Proverbes 27:11). L’histoire de Job nous donne également la certitude que Dieu peut effacer tout le mal que les hommes subissent pendant que la méchanceté est tolérée. — Voyez II Corinthiens 4:16, 17.
20 Tout comme il a observé puis approuvé Job et Habacuc, Dieu voit ceux qui, aujourd’hui, lui restent fidèles dans les situations les plus difficiles. Il ne manquera pas de les récompenser. — Malachie 3:16-18.
DÉSIREZ-VOUS VIVRE QUAND LA MÉCHANCETÉ NE SERA PLUS?
21 La Bible nous donne l’assurance que Dieu se propose de restaurer sur la terre les conditions paradisiaques auxquelles Adam et Ève goûtèrent avant leur désobéissance (Luc 23:43; Révélation 21:4, 5). Ce sera alors la réalisation complète des promesses bibliques, et notamment de celle-ci:
“Le méchant ne sera plus; et assurément tu prêteras attention à son lieu, et il ne sera pas. Mais les humbles posséderont la terre, et vraiment ils se délecteront de l’abondance de la paix.” — Psaume 37:10, 11; Proverbes 24:1, 20.
22 De nombreuses personnes se lamentent à cause du mal et des souffrances, et vont même jusqu’à en blâmer Dieu. Mais désirent-elles vraiment que cesse la méchanceté, ou ne souhaitent-elles pas seulement la disparition de ses conséquences? L’homme s’attire lui-même la plupart des maux qu’il subit; il récolte ce qu’il sème (Galates 6:7; Proverbes 19:3). Ainsi, l’impureté sexuelle entraîne les maladies vénériennes, les avortements, les divorces. L’usage du tabac provoque le cancer du poumon. L’ivrognerie et la drogue occasionnent des lésions au foie et au cerveau. Le non-respect du code de la route est cause d’accidents mortels. Ceux qui disent: “Pourquoi Dieu permet-il le mal? Quand le fera-t-il disparaître?”, désirent-ils sincèrement que Dieu y mette fin? S’il le faisait dès maintenant en les empêchant de pratiquer les choses citées plus haut, beaucoup de gens se plaindraient en disant que Dieu leur impose des restrictions.
23 Par conséquent, en tolérant la méchanceté, Dieu nous donne la possibilité de prouver quel genre de personnes nous sommes réellement, de montrer ce qui est dans notre cœur. Il dit à Habacuc: “Pour ce qui est du juste, par sa fidélité il continuera de vivre.” Pour cela, il faut cultiver la haine de tout ce que Dieu juge mauvais (Habacuc 2:4; Psaume 97:10). Mais cela risque de nous rendre impopulaires auprès de certains de nos voisins ou amis (I Pierre 4:3-5). Job et Habacuc, eux, n’ont pas hésité à se montrer différents de leurs contemporains, afin de prouver leur fidélité à Dieu et de mériter son approbation. Aujourd’hui des millions de Témoins de Jéhovah prouvent que cela est possible. En outre, leur vie est plus riche et plus heureuse.
24 Les hommes et les femmes qui choisissent cette voie confirment que Satan est un menteur monstrueux. Ils prouvent que les humains sont capables de rester fidèles à Dieu, confiants que sa domination est légitime et juste. De son côté, Dieu sait qu’il pourra leur confier pour tâche de s’occuper du paradis qu’il va rétablir sur la terre. La vie y sera merveilleuse. Les peines et les maux du passé ne viendront même plus à l’esprit. Ils seront oubliés, tout comme nous avons oublié la douleur que nous ont causée des genoux égratignés lorsque nous étions enfants. — Ésaïe 65:17; Jean 16:21.
25 C’est là une espérance merveilleuse qui nous permet de comprendre que la permission de la méchanceté par Dieu n’est qu’une brève période intermédiaire dans la réalisation de son dessein éternel. Les questions légales et morales qui en sont la cause seront tranchées une fois pour toutes.
26 Nous comprenons maintenant pourquoi Dieu a permis que la méchanceté existe pendant un temps, mais nous désirons, à juste titre, connaître la réponse à d’autres questions: Quand prendra-t-elle fin? Quand viendra le “temps fixé” par Dieu pour la faire disparaître de toute la terre? C’est ce que nous verrons dans le chapitre suivant.
[Questions d’étude]
Pourquoi est-il raisonnable d’examiner ce que dit la Bible concernant la méchanceté (1-3)?
Que nous apprend Habacuc à ce sujet (4-8)?
De quelle façon des questions primordiales et d’une portée universelle ont-elles été soulevées en Éden? Quelles sont ces questions (9-12)?
Comment ces questions allaient-elles devoir être réglées (13-15)?
En quel sens sommes-nous concernés par une autre question qui doit, elle aussi, être réglée (16-20)?
Quelle espérance la Bible offre-t-elle? Que signifie-t-elle pour nous (21-23)?
Comment pouvons-nous nous procurer des bienfaits éternels parce que précisément Dieu a toléré la méchanceté pendant un temps (24-26)?
[Encadré, page 131]
Le docteur W. Inge, doyen de la cathédrale Saint-Paul de Londres, déclara voici quelques années:
“Toute ma vie, je me suis efforcé de trouver le pourquoi de l’existence. J’ai essayé d’apporter la réponse à trois problèmes qui m’ont toujours semblé fondamentaux: le problème de l’éternité; celui de la personnalité humaine; celui du mal. J’ai échoué. Je n’en ai résolu aucun.”
[Illustration, page 137]
Les souffrances n’ont pas dressé Job contre Dieu; il a enduré fidèlement les épreuves et a été béni.
-
-
La “fin du monde” est-elle proche?Le bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 15
La “fin du monde” est-elle proche?
“ÊTES-VOUS prêts pour la fin du monde?” Cette question, posée par le Star de Toronto, nous remet en mémoire des faits du genre de celui-ci:
“Sydney, Australie. — Dans la brousse australienne, un groupe de 100 citadins, qui ont abandonné leurs maisons et renoncé au superflu qu’offre la vie présente, se préparent pour ‘la fin du monde’ qu’ils croient imminente.”
2 Il est vrai que beaucoup de gens craignent que “la fin” soit provoquée par la guerre nucléaire, la pollution ou d’autres dangers bien réels. Nous citons:
“Isaac Asimov, écrivain scientifique, a dénombré une vingtaine de choses qui pourraient être cause de la disparition de toute vie de la terre, et qui vont de l’extinction du soleil à la famine.” — Star de Toronto.
3 Il existe une raison beaucoup plus grave de nous inquiéter de cette question; elle est fondée sur la Parole de Dieu, laquelle est digne de confiance. De nombreuses personnes ont lu des textes de la Bible qui parlent de la “fin du monde”. (Matthieu 13:39, 40; 24:3; Bible de Jérusalem; Bible Segond.) Sachant que tout ce que Dieu promet ne manquera pas d’arriver, nous ferons bien d’examiner ce que la Bible dit à ce sujet et comment cela peut influencer notre vie présente et future.
LA FIN DE QUOI, ET QUAND?
4 Les Écritures nous assurent que Dieu va anéantir tous ceux qui causent le mal et la souffrance (Psaumes 37:28; 145:20). Jésus Christ et l’apôtre Pierre comparèrent tous deux cet anéantissement futur, châtiment divin, à la destruction sélective que Dieu fit s’abattre sur le monde aux jours de Noé. La terre ne fut pas détruite; ce furent les méchants qui périrent dans le déluge universel. Dieu protégea Noé et les membres de sa famille qui constituèrent une société humaine juste sur une terre purifiée. Après avoir mentionné ces événements, l’apôtre, inspiré par Dieu, annonce la venue du “jour de jugement et de destruction des hommes impies”, après quoi seront établis “de nouveaux cieux et une nouvelle terre” dans lesquels “la justice doit habiter”. — II Pierre 3:5-7, 13; Ecclésiaste 1:4; Ésaïe 45:18.
5 Naturellement, nous désirons savoir quand surviendra la destruction du présent système de choses. Or, Jésus déclara que seul le Père connaît “ce jour-là et cette heure-là”. (Matthieu 24:36.) Sommes-nous donc dans l’ignorance totale? Non, car, dans sa bonté, Dieu a inclus dans sa Parole des renseignements qui devaient permettre à ses fidèles adorateurs de discerner que le temps de cette destruction serait proche. — Comparez avec Amos 3:7.
6 La Bible nous donne des raisons d’avoir confiance dans le pouvoir de Dieu d’annoncer à l’avance les événements futurs. Par exemple, Dieu inspira à Daniel une prophétie dans laquelle celui-ci indiquait quand viendrait le Messie ou Christ (Daniel 9:24-27). Au premier siècle de notre ère, Luc, un médecin, écrivait qu’en l’an 29 les Juifs, se basant sur cette prophétie, étaient dans l’attente du Messie (Luc 3:1, 2, 15). Abba Hillel Silver, savant juif, confirme cela en ces termes: “Le Messie était attendu dans le deuxième quart du premier siècle de notre ère.” Conformément à la prophétie, Jésus fut baptisé et devint le Christ en l’an 29.
7 La même prophétie de Daniel prédisait qu’après la mort du Messie, ‘la ville et le lieu saint seraient ravagés’. Oui, Dieu annonçait à l’avance que Jérusalem et son saint temple subiraient la destruction, ce qui mettrait fin au système de choses juif jusqu’alors en vigueur. — Daniel 9:26.
8 Peu avant sa mort en l’an 33, Jésus donna d’autres détails sur ces événements en déclarant que Dieu abandonnait Jérusalem et son temple. Il ajouta qu’il s’en allait et qu’il reviendrait plus tard (Matthieu 23:37 à 24:2), mais ses disciples lui demandèrent:
“Dis-nous: Quand ces choses auront-elles lieu, et quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses [ou ‘de la fin du monde’]?” — Matthieu 24:3.
9 La réponse de Jésus revêtait une importance capitale pour les chrétiens du premier siècle. En effet, leur vie était en jeu. Il en va de même pour nous aujourd’hui, car, comme nous allons le voir, sa réponse avait une portée beaucoup plus vaste que la question des apôtres et que ce qu’ils étaient capables de comprendre. — Jean 16:4, 12, 13.
10 Jésus se référa à la prophétie de Daniel (Matthieu 24:15). Celle-ci n’indiquait pas l’année de la destruction de Jérusalem, et Jésus ne la précisa pas non plus. Par contre, il annonça des faits qui devaient constituer le “signe” que le système de choses juif entrait dans ses derniers jours. Vous trouverez la description de ce signe en Matthieu 24:4-21 et Luc 21:10-24. Jésus annonça la venue de faux Messies (Christs); il prédit des guerres, des disettes, des tremblements de terre, des pestes, la persécution des chrétiens et une vaste campagne de prédication. L’Histoire confirme que ces choses ont effectivement eu lieu dans la génération qui vécut jusqu’à la destruction de Jérusalem par les Romains en 70.
FAUX CHRISTS: Josèphe, historien du premier siècle, fait mention de trois prétendus Messies.
GUERRES: Guerres menées par les Parthes dans le sud-ouest de l’Asie; révolte en Gaule et en Espagne; insurrections des Juifs dans certaines parties de l’Empire romain, soulèvements des Syriens et des Samaritains contre les Juifs.
FAMINES: Elles sévirent à Rome, en Grèce et en Judée. L’une d’entre elles est rapportée en Actes 11:28.
TREMBLEMENTS DE TERRE: Ils eurent lieu en Crète à Smyrne, Hiérapolis, Colosses, Chios, Milet, Samos, Rome et en Judée.
LES CHRÉTIENS FURENT PERSÉCUTÉS mais PRÊCHÈRENT SUR UNE VASTE ÉTENDUE: Voyez Actes 8:1, 14; 9:1, 2; 24:5; 28:22.
11 Ayant ajouté foi à la prophétie de Jésus, les chrétiens firent quelque chose pour échapper à la destruction. Christ leur avait donné cet avertissement: ‘Quand vous verrez Jérusalem entourée par des armées qu’on a fait camper, fuyez.’ (Luc 21:20-24). Comme il l’avait prédit, les légions romaines, commandées par le général Gallus, encerclèrent Jérusalem en octobre 66. Comment les chrétiens allaient-ils donc fuir? Contre toute attente, les armées se retirèrent, ce qui permit aux chrétiens d’obéir à l’avertissement de Jésus et de quitter la ville. En 70, les Romains, commandés cette fois par le général Titus, revinrent à Jérusalem et rasèrent la ville complètement, tuant plus d’un million de Juifs. On peut voir à Rome un mémorial de cette victoire romaine sous la forme d’un bas-relief sur l’arc de Titus.
12 Tout ce qui est arrivé pendant les derniers jours du système de choses juif prouve la véracité absolue du “signe” donné par Jésus. Cela est extrêmement important pour nous, car la prophétie de Jésus sur “la conclusion du système de choses” revêt une signification encore plus grande de nos jours.
UN AUTRE ACCOMPLISSEMENT DE LA PROPHÉTIE DE JÉSUS
13 Les prédictions de Jésus sur les faux Christs, les guerres, les famines, les tremblements de terre et la persécution des chrétiens se réalisèrent avant l’an 70. Mais il annonça d’autres choses qui, de toute évidence, devaient se produire plus tard. “Toutes les tribus de la terre” seraient forcées de reconnaître sa présence dans la gloire céleste (Matthieu 24:30). Il annonça aussi que les gens seraient séparés les uns des autres, tout comme les ‘brebis sont séparées des chèvres’, et que les “brebis” entreraient dans la vie éternelle (Matthieu 25:32, 46). Ces choses n’ont eu lieu ni en 70 ni avant cette date.
14 Plus de 25 ans après la chute de Jérusalem, Dieu incita l’apôtre Jean à annoncer, dans la Révélation, une série d’événements futurs. Dans le sixième chapitre, Jean annonce la venue de “cavaliers” qui devaient amener des choses désastreuses sur la terre. En lisant Révélation 6:3-8, vous verrez que Jean prédit: 1) la guerre, 2) la “disette” et 3) la “plaie meurtrière”. Ce sont là quelques-unes des choses que Jésus avait annoncées comme faisant partie du “signe” à venir. Elles sont une preuve supplémentaire que sa prédiction devait avoir une seconde et plus importante réalisation. À ce sujet, le professeur A. Robertson fait le commentaire suivant:
“Il suffit, pour notre propos, de penser à Jésus utilisant la destruction du temple de Jérusalem, laquelle arriva dans cette génération, en 70, comme d’un symbole de sa seconde venue et de la fin du monde ou consommation du siècle.” — Word Pictures in the New Testament, t. I, p. 188.
15 “Mais, disent certains, il y a toujours eu des guerres, des famines et des pestes. Comment savoir alors qu’il s’agit de la seconde réalisation du ‘signe’?”
16 Évidemment, il allait s’agir de faits extraordinaires, n’ayant rien de commun avec des guerres locales, des cas isolés de choléra ou un simple tremblement de terre. Notons qu’en Révélation 6:4 il est dit que la guerre devait “ôter la paix [non pas d’une nation ou d’une région, mais] de la terre”. En outre, Jésus a montré que ce serait un signe composé. Ainsi, les guerres généralisées seraient accompagnées de famines, de tremblements de terre et de fléaux d’une ampleur considérable. Et tout cela au cours d’une seule et même génération (Matthieu 24:32-34). Ayant compris cela et examiné l’Histoire, beaucoup de gens discernent clairement que le “signe de la conclusion du système de choses” est maintenant visible.
LE “SIGNE” À NOTRE ÉPOQUE
17 Révélation 6:4 laissait entendre que la guerre s’étendrait sur toute la terre. Est-ce le cas? Certainement, et cela a commencé avec la guerre de 1914-1918. Le journaliste Sydney Harris écrit que ‘des nations représentant plus de 90 pour cent de la population du monde furent entraînées dans la Première Guerre mondiale’. Selon l’Encyclopedia Americana, au cours de cette guerre, plus de 8 000 000 de soldats furent tués et plus de 12 000 000 de civils furent massacrés ou moururent de faim ou de froid.
18 Certains tentent de nier l’évidence, arguant qu’auparavant les hommes ne disposaient pas des moyens de transport et des techniques qui rendent possible une guerre mondiale. Mais un tel argument ne fait que souligner le caractère unique de la Première Guerre mondiale.
“Au fur et à mesure que le temps s’est écoulé depuis août 1914, il est devenu de plus en plus clair que le déclenchement de la Première Guerre mondiale a marqué la fin d’une époque.” — The Norton History of Modern Europe.
“La Première Guerre mondiale, la Grande Guerre pour les survivants, reste dans l’esprit des hommes le point de départ de l’histoire moderne. (...) Il y a une certaine vérité dans la croyance inconsciente de la plupart des gens pour qui les temps modernes ont commencé avec la Première Guerre mondiale. C’est à ce moment-là que nous avons perdu notre innocence.” — Gazette de Montréal.
“L’année 1918 n’a pas inauguré le millénium, mais un demi-siècle de conflits: troubles, guerres, révolutions, dévastations et ruines, dans des proportions jamais vues ni même imaginées auparavant.” — Professeur H. Commager.
19 Effectivement, ce fut le début de la guerre ‘dans des proportions jamais imaginées’, exactement comme l’avait annoncé la Bible. Peu après éclata une deuxième guerre mondiale qui fit entre “35 000 000 et 60 000 000” de victimes.
“La Seconde Guerre mondiale répandit la mort et la dévastation pratiquement d’un bout à l’autre du monde, dans des proportions encore jamais vues. (...) Il serait futile d’essayer d’évaluer le montant des vies et des biens perdus: il se traduit en sommes astronomiques.” — Encyclopedia Americana.
Et vous savez fort bien qu’en plus des nombreux conflits qui affligent le monde depuis 1945, il y a maintenant la menace d’une guerre nucléaire.
20 Une épidémie sans précédent a été une autre preuve que l’accomplissement majeur du “signe” a bien commencé avec la Première Guerre mondiale (Luc 21:11). Après avoir reconnu que dans le passé des épidémies avaient fait un grand nombre de victimes sur une période de plusieurs décennies, le périodique Science Digest montra que la grippe espagnole de 1918 fut autrement plus meurtrière. Il disait:
“La guerre a tué plus de 21 000 000 de gens au cours de quatre années de batailles acharnées; l’épidémie de grippe fit approximativement le même nombre de victimes en quatre mois environ. Au cours de toute l’Histoire, la mort n’a jamais frappé si cruellement et d’une façon aussi fulgurante. (...) Un médecin a dit que, du point de vue médical, cette épidémie est la plus grande catastrophe de toute l’Histoire.”
“On parle généralement de 21 000 000 de morts, mais ce nombre est ‘probablement très en dessous de la réalité’. Il a dû y avoir autant de morts rien que sur le continent indien où, en octobre 1918, la mortalité fut ‘sans pareille dans l’histoire de la maladie’.” — Scientific American.
Les savants n’ont pas arrêté la moisson des morts due aux maladies. Quand l’une d’elles semble “vaincue”, une autre gagne du terrain. L’homme envoie des fusées sur la lune, mais il est incapable d’enrayer la malaria, le cancer ou les maladies de cœur.
21 Dans le “signe” qu’il a donné, Jésus a également parlé de “tremblements de terre dans un lieu après l’autre”. (Matthieu 24:7; Luc 21:11.) Certes, il y a toujours eu des séismes, mais que dire de l’époque qui a commencé en 1914? Geo Malagoli écrit dans Il Piccolo:
“Comme le montrent les statistiques, notre génération vit dans une période dangereuse d’intense activité sismique. En fait, on sait de source sûre que pendant 1 059 années (de 856 à 1914) il n’y a eu que 24 tremblements de terre importants qui ont causé la mort de 1 973 000 personnes. Mais les catastrophes récentes sont responsables de la mort de 1 600 000 personnes, cela en 63 ans seulement, de 1915 à 1978, avec 43 tremblements de terre. Cette augmentation phénoménale confirme un autre fait reconnu: notre génération est une génération malheureuse sous beaucoup d’aspects.”
22 Certains diront peut-être que si les séismes ont fait beaucoup plus de morts depuis la Première Guerre mondiale, c’est à cause de l’explosion démographique et de la taille des grandes villes. Mais même si c’est là la raison, cela ne change rien au fait. Il en va de même pour la famine. Malgré les progrès réalisés dans la production de la nourriture, par exemple avec la révolution verte, les nouvelles font état de rapports comme ceux-ci:
“Au moins un habitant de la terre sur huit est affecté par une forme ou une autre de malnutrition.”
“Le Conseil mondial de l’alimentation, réuni l’automne dernier [1979] à Ottawa, a confirmé que 50 000 000 d’humains meurent de faim chaque année.”
“Les agences mondiales pour l’alimentation estiment que plus d’un milliard d’humains n’auront pas suffisamment à manger cette année.”
23 La “conclusion du système de choses” devait être marquée également par l’augmentation du “mépris de la loi” et le déclin de l’amour (Matthieu 24:3, 12). Vous n’avez probablement pas besoin de consulter les statistiques sur la criminalité et le terrorisme pour être convaincu que cela se réalise bien de nos jours. Lisez aussi la description prophétique des “derniers jours” en II Timothée 3:1-5 et voyez avec quelle exactitude elle dépeint le monde d’aujourd’hui.
QU’EST-CE QUE CELA SIGNIFIE POUR VOUS?
24 Jésus annonça que de nombreuses personnes seraient affligées par l’accomplissement du “signe”. “Les hommes défailliront de peur et à cause de l’attente des choses venant sur la terre habitée.” Cependant, il en serait différemment pour ses disciples. Christ leur dit: “Mais, quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et relevez la tête, car votre délivrance approche.” (Luc 21:26, 28). Nous ne devons pas feindre d’ignorer ces faits, ni les prendre à la légère, comme s’il s’agissait de simples coïncidences. Les habitants de Jérusalem qui ne discernèrent pas la réalisation de la prophétie de Jésus à leur époque le payèrent de leur vie. Jésus nous avertit: “Tenez-vous donc éveillés (...) pour que vous parveniez à échapper.” — Luc 21:34-36.
25 Oui, il est possible de survivre à la fin du présent système de choses méchant. Personne sur la terre n’en connaît “le jour et l’heure” exacts, mais les événements dont nous sommes témoins prouvent qu’elle est très proche. Toutefois, il ne suffit pas de nous ‘tenir éveillés’. (Matthieu 24:36-42.) Encore faut-il changer notre manière de voir les choses et notre conduite. L’apôtre Pierre écrit: “Vous devez avoir une conduite sainte et marquée par l’attachement à Dieu, en attendant le jour de Dieu (...). Faites tous vos efforts pour être purs et sans faute.” — II Pierre 3:11-14, Nouveau Testament en français courant.
26 Jésus énonça un autre aspect du “signe”, en disant: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” (Matthieu 24:14). Pour prendre part à cette prédication, il faut savoir exactement ce qu’est ce “royaume” et pourquoi il est si important de le prêcher maintenant que la fin est proche. Examinons donc attentivement cette question.
[Questions d’étude]
Pourquoi devons-nous nous intéresser à la “fin du monde” (1-3)?
Selon la Bible, qu’est-ce qui va prendre fin (4)?
Pourquoi sommes-nous sûrs que la “fin” viendra (5, 6)?
Qu’avait prédit Jésus concernant le système de choses juif? Et qu’est-il arrivé (7-10)?
Pourquoi était-il important de comprendre le “signe” (11, 12)?
Comment savons-nous qu’il doit y avoir une autre réalisation du “signe”, et en quoi cette réalisation est-elle différente de la première (13-16)?
Qu’en est-il à notre époque des guerres prédites par Jésus (17-19)?
Comment la prophétie sur les pestes s’est-elle accomplie (20)?
Quels autres faits pouvez-vous indiquer comme preuves que le “signe” se réalise (21-23)?
Quel effet l’accomplissement du “signe” a-t-il sur votre vie (24-26)?
[Encadré, page 140]
“On fait des prédictions sur la fin du monde depuis les temps les plus anciens (...). Aujourd’hui, pourtant, il y a de mauvais présages qui ne se dissiperont pas; des ‘problèmes humains’ que même les hommes politiques les plus avisés semblent incapables de résoudre, un monde nucléaire au bord du gouffre et la destruction, comme par les termites, de son habitat irremplaçable par l’homme lui-même.” — “The Spectator”, Ontario, Canada.
[Encadré, page 147]
“La guerre n’a jamais été facile à expliquer, et la Première Guerre mondiale peut-être moins que les autres. Derrière les froides allusions aux rivalités et aux alliances dont les historiens se sont servis pour l’expliquer, on perçoit quelque chose de beaucoup plus profond, une sorte d’agitation qui tourmente le monde (...). La guerre était à peine finie que le monde commençait à préparer la suivante.” — Barry Renfrew, Associated Press.
“Les événements déclenchés le 4 août 1914 détruisirent un ordre politico-moral, rompirent l’équilibre international du pouvoir, mirent fin au rôle d’arbitre international que jouait l’Europe et entraînèrent la mort de dizaines de millions d’humains. (...) en 1914, le monde a perdu une cohésion qu’il n’est pas parvenu à retrouver depuis.” — Londres, “The Economist”.
[Encadré, page 149]
MORTS CAUSÉES PAR LES TREMBLEMENTS DE TERRE
(Estimation sur 1 122 ans)
Jusqu’à 1914, 1 800 par an
Depuis 1914, 25 300 par an
[Illustration, page 144]
Obéissant à l’avertissement de Jésus, les chrétiens s’enfuirent de Jérusalem avant sa destruction par les Romains.
-
-
Un gouvernement qui établira la paix sur toute la terreLe bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 16
Un gouvernement qui établira la paix sur toute la terre
Y A-T-IL un gouvernement capable d’établir une paix durable sur la terre, de faire disparaître le crime et de garantir la sécurité, d’assurer une nourriture saine et abondante à tous les humains, de purifier l’environnement de l’homme et de vaincre la maladie?
2 Si l’on considère l’histoire de l’homme et les formes de gouvernement qu’il a essayées: monarchie, démocratie, régimes socialistes ou communistes, on constate que ces gouvernements, séparément ou ensemble, n’ont pu réaliser les choses mentionnées plus haut, pas même sur le plan local. Pourtant, vous pouvez espérer qu’elles se réaliseront.
DIEU PRÉVOIT UN GOUVERNEMENT: SON ROYAUME
3 Jéhovah Dieu lui-même promet de nous procurer tout ce dont nous avons besoin. Comment pouvons-nous en être sûrs? Rappelez-vous qu’à l’origine il avait l’intention de faire de la terre tout entière un paradis dans lequel les hommes jouiraient de la paix et du bonheur (Genèse 1:28; 2:8, 9). Mais la rébellion éclata dans le jardin d’Éden. Dieu allait-il permettre à des créatures ingrates de faire échouer ses desseins? Certainement pas. En fait, aussitôt qu’Adam et Ève eurent désobéi, Jéhovah annonça qu’un libérateur, une “postérité”, écraserait les fauteurs de troubles dans les cieux et sur la terre (Genèse 3:15). ‘Mais, direz-vous, qu’est-ce qu’un “gouvernement” a à voir dans tout cela?’ Eh bien, la “postérité” devait être le Messie, le Prince de paix au sujet duquel le prophète Ésaïe écrivit, divinement inspiré: “À l’abondance de [sa] domination princière et à la paix il n’y aura pas de fin.” — Ésaïe 9:6, 7; 11:1-5.
4 Ainsi, Jéhovah promettait une domination qui exercerait la justice et apporterait la paix. La Bible en parle comme du Royaume de Dieu. Des millions d’hommes et de femmes ont prié ainsi: “Notre Père (...)! Que ton royaume vienne!” (Matthieu 6:9, 10). Si vous avez prononcé cette prière, vous avez prié pour un véritable gouvernement, le Royaume céleste, qui établira la paix sur la terre (Psaume 72:1-8). Mais quand Dieu allait-il mettre en place ce gouvernement? Comment, et sur quelles bases, allait-il en choisir les membres et les rendre capables d’assumer leur rôle?
5 Dieu révéla son dessein au cours des siècles. Par exemple, il indiqua que le Messie serait un descendant d’Abraham et de Jacob, dans la tribu de Juda (Genèse 22:18; 49:10). Puis il établit sur Israël un royaume qui était un modèle prophétique des choses à venir. Il s’agissait d’une théocratie, le roi d’Israël étant assis sur le “trône de Jéhovah”. (I Chroniques 29:23.) Dieu détenait l’autorité suprême, et la nation était dirigée par ses lois et ses principes. Plus tard, il annonça au roi David que le futur roi permanent serait issu de sa lignée. — Psaume 89:20, 21, 29.
6 Ces détails et d’autres renseignements bibliques sur l’histoire d’Israël sont importants parce qu’ils nous montrent que Dieu posait ainsi le fondement légal et sûr du futur royaume. C’est dans ce but qu’il envoya auprès d’une jeune vierge de la maison de David un ange qui lui dit:
“Tu (...) enfanteras un fils, et tu devras l’appeler du nom de Jésus. Celui-ci sera grand, et on l’appellera Fils du Très-Haut; et Jéhovah Dieu lui donnera le trône de David, son père, et il régnera sur la maison de Jacob à jamais, et son royaume n’aura pas de fin.” — Luc 1:28-33.
7 Il s’agissait du Messie annoncé, celui à qui Dieu avait promis de donner la domination éternelle sur les hommes. Que pouvons-nous attendre de Jésus comme chef de gouvernement? Voyons donc ce qu’a fait Jésus.
8 Il est toujours resté parfaitement attaché à Dieu et à l’accomplissement de sa volonté (Hébreux 10:9; Ésaïe 11:3). Il en donna notamment la preuve en refusant, contrairement à la plupart des dirigeants humains, la richesse et la gloire qui lui étaient offertes (Luc 4:5-8). Il prit toujours courageusement le parti de la vérité et ne se retint pas de dénoncer l’hypocrisie religieuse. — Jean 2:13-17; Marc 7:1-13.
9 Jésus Christ a également un amour extraordinaire pour les hommes, comme il l’a prouvé en donnant sa vie pour eux (Jean 13:34; 15:12, 13). Toujours plein de compassion, il guérit des malades, ressuscita des morts et procura de la nourriture à ceux qui avaient faim (Luc 7:11-15, 22; 9:11-17). Il a aussi le pouvoir de maîtriser les éléments naturels, pouvoir dont il se servit pour le bien des humains (Matthieu 8:23-27). Cependant, il est d’un abord facile; même les enfants se sentaient à l’aise auprès de cet homme doux. — Matthieu 11:28-30; 19:13-15.
10 Imaginez les bienfaits que nous pourrions recevoir si nous avions un Chef doté de telles qualités et de telles capacités. C’est là la merveilleuse espérance des adorateurs de Jéhovah.
UNE DOMINATION QUI S’EXERCE DU CIEL
11 Quand un gouverneur romain l’interrogea à propos de sa royauté, Jésus lui répondit: “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde.” (Jean 18:36). Il resta strictement neutre quant aux affaires politiques des nations, montrant ainsi à ses disciples le modèle à suivre (Jean 6:15; II Corinthiens 5:20). D’autre part, Dieu ne désirait pas que son Fils exerce sa domination depuis la terre. Non, celui-ci devait régner des cieux d’où il pourrait exercer une domination suprahumaine et universelle.
12 C’est pourquoi, après que Jésus lui fut resté fidèle jusqu’à la mort, Dieu le ressuscita en tant que créature spirituelle immortelle (Actes 10:39-43; I Corinthiens 15:45). Christ apparut à ses disciples pour les convaincre qu’il était bien vivant et en pleine activité, puis il monta au ciel. L’apôtre Pierre écrivit à ce sujet: “Il est à la droite de Dieu, car il est allé au ciel; et anges, et autorités, et puissances lui ont été soumis.” — I Pierre 3:22; Matthieu 28:18.
13 À partir de cette date, 33 de notre ère, Christ commença à régner sur la congrégation chrétienne, et ses disciples reconnurent avec joie son autorité et sa position céleste (Colossiens 1:13, 14). Toutefois, le dessein de Dieu n’était pas que Jésus inaugure alors son règne sur l’humanité et l’univers.
14 Jéhovah désirait laisser aux hommes assez de temps pour qu’ils se rendent compte par eux-mêmes des résultats de leur propre domination. Il fallait donc que Christ attende le temps fixé pour que le Royaume domine sur le monde. L’apôtre Paul écrivit: “Celui-ci a offert à perpétuité un seul sacrifice pour les péchés et s’est assis à la droite de Dieu, attendant désormais jusqu’à ce que ses ennemis soient placés comme un escabeau pour ses pieds.” — Hébreux 10:12, 13.
15 Mais si Jésus est au ciel, invisible, comment peut-on savoir à quelle époque il commence à régner? Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, il a donné un “signe” visible qui devait permettre à ses disciples sur la terre de discerner que le temps de sa domination était arrivé (Matthieu 24:3-31). Les guerres, les famines, les tremblements de terre, les persécutions subies par les chrétiens et la prédication de la bonne nouvelle du Royaume dans le monde entier, sont autant d’événements dont nous sommes témoins depuis la Première Guerre mondiale (1914-1918) et qui confirment que nous vivons à la conclusion du présent système de choses. Ces événements sont aussi la preuve que Jésus Christ règne maintenant au ciel. En effet, après avoir décrit une guerre dans le ciel entre Jésus et Satan, la Bible poursuit:
“Maintenant sont arrivés le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et l’autorité de son Christ (...). C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui y résidez! Malheur à la terre et à la mer, car le Diable est descendu vers vous, ayant une grande colère, sachant qu’il a une courte période de temps.” — Révélation 12:7-12.
16 Ainsi, Jésus Christ a commencé de régner. Cela signifie que d’ici une “courte période de temps” il exercera sa domination pour faire disparaître tout ce qui s’oppose au Royaume, y compris le Diable et les gouvernements humains (Daniel 2:44). Nous pourrons alors nous réjouir dans un royaume théocratique qui établira la paix pour toujours.
COHÉRITIERS DU CHRIST DANS LE ROYAUME
17 La Bible révèle un autre aspect attrayant du Royaume. En Daniel 7:13, 14, nous lisons que le Fils de Dieu reçoit “la domination, et la dignité, et un royaume”. Et la vision continue ainsi:
“Le royaume, et la domination, et la grandeur des royaumes sous tous les cieux, furent donnés au peuple que sont les saints du Dieu suprême. Leur royaume est un royaume d’une durée indéfinie, et toutes les dominations les serviront et leur obéiront.” — Daniel 7:27.
Ainsi, Dieu se propose de donner à son Fils des associés à la royauté. Cela veut dire que des humains vont aller au ciel. Lorsqu’il était sur la terre, Jésus commença à choisir des hommes et des femmes qui allaient régner avec lui. Il leur dit d’ailleurs qu’il montait au ciel pour leur préparer une place. — Jean 14:1-3.
18 Cela nous permet d’éclaircir un point que beaucoup de personnes qui sont allées à l’église toute leur vie ne comprennent pas. D’un côté, la Bible montre que la volonté de Dieu est que les humains vivent sur la terre et, d’autre part, elle fait mention d’hommes qui vont au ciel. Comment concilier les deux choses? Eh bien, Dieu a promis de prendre certains humains au ciel pour les associer à son Fils dans le Royaume ou Gouvernement, mais la terre deviendra un paradis peuplé d’hommes et de femmes qui jouiront du bonheur et de la paix. — Voyez Psaume 37:29; Ésaïe 65:17, 20-25.
19 Combien d’humains iront au ciel pour faire partie du Royaume ou Gouvernement céleste? Jésus donna une idée de leur nombre lorsqu’il dit: “Ne crains pas, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.” (Luc 12:32). Ainsi, leur nombre est limité. La Révélation précise que ceux “qui ont été achetés de la terre” pour régner avec “l’Agneau” (Jésus Christ) sont au nombre de 144 000 (Révélation 14:1-5). Cela n’est pas difficile à comprendre. Même dans les régimes humains, un groupe d’hommes et de femmes sont choisis pour constituer le gouvernement.
20 Cependant, Dieu n’a pas laissé aux hommes le soin de décider qui ira au ciel. C’est lui qui choisit les membres de ce gouvernement (I Pierre 2:4, 5, 9; Romains 8:28-30; 9:16). Quand il choisit l’apôtre Paul, Dieu répandit son esprit sur lui, lui donnant ainsi la conviction qu’il ferait partie du “royaume céleste”. (II Timothée 4:18.) Paul écrivit: “L’esprit lui-même atteste avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: oui, héritiers de Dieu, mais cohéritiers de Christ.” — Romains 8:16, 17; II Corinthiens 1:22; 5:5.
21 Dieu ne choisit que relativement peu de ses adorateurs pour la vie céleste, car son dessein est que les humains vivent sur la terre, dans le bonheur. Jésus fut le premier à être enlevé au ciel (Hébreux 6:19, 20; Matthieu 11:11). Après cela, Dieu poursuivit la sélection de 144 000 autres personnes. Qu’allait-il se passer quand leur nombre serait complet?
22 Après avoir entendu dans une vision le nombre limité (144 000) de ceux qui seraient au ciel avec Christ, l’apôtre Jean vit “une grande foule que personne ne pouvait dénombrer”. (Révélation 7:4, 9, 10.) Ses membres seront protégés par Dieu pendant la destruction du présent système de choses. Ils ont une espérance merveilleuse: la vie éternelle sur la terre, la même espérance que les hommes de foi du passé, tels que Noé, Abraham et David, qui moururent avant que Dieu n’ouvre le chemin de la vie céleste aux 144 000. — Actes 2:34.
DES CHEFS DIGNES DE CONFIANCE
23 De nos jours, la plupart des gens ne font guère confiance à ceux qui les gouvernent. Cependant, les chefs du Royaume de Dieu seront bien différents des dirigeants du monde actuel. Au cours des siècles, Dieu a choisi des hommes et des femmes qui ont prouvé leur foi et sont restés attachés au bien et à la justice, malgré toutes sortes d’épreuves et de tentations. S’ils ont gagné la confiance de Dieu, ne pouvons-nous pas leur accorder la nôtre?
24 De plus, ayant été des créatures humaines comme nous, ils pourront nous comprendre et se montrer compatissants (voyez Hébreux 4:15, 16). Ils savent ce que sont la fatigue, les soucis et le découragement. Ils connaissent les efforts nécessaires pour devenir plus patient, meilleur et plus miséricordieux. Certains de ces chefs, qui étaient des femmes, comprennent bien les sentiments et les besoins particuliers des femmes sur la terre. — Galates 3:28.
25 Aujourd’hui, des millions de Témoins de Jéhovah prouvent qu’ils font confiance au Christ et à ses associés. Ils démontrent à quel point le Royaume de Dieu est une réalité pour eux en en devenant les sujets fidèles (Proverbes 14:28). Ils acceptent et recommandent ses lois, qui sont écrites dans la Bible, sincèrement convaincus que le christianisme est la meilleure façon de vivre. Ils prennent part au programme d’enseignement de ce gouvernement. La Bible est leur manuel principal, mais ils se servent aussi d’ouvrages de référence chrétiens et d’auxiliaires bibliques. Grâce aux réunions de leur congrégation, ils augmentent leurs connaissances sur le Royaume et la vie chrétienne. En outre, ils font bénéficier d’autres personnes de ce programme d’instruction biblique, en enseignant la Bible publiquement et en privé dans les foyers. — Actes 20:20.
26 Indiquant un des éléments du signe des “derniers jours”, Jésus déclara: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations, et alors viendra la fin.” (Matthieu 24:14). Avant de monter au ciel, il montra avec insistance à ses disciples qu’ils devaient prendre part activement à cette œuvre d’évangélisation. — Matthieu 28:19, 20; Actes 1:8.
27 Aujourd’hui, les chrétiens se rendent compte que participer à cette œuvre de prédication et d’enseignement est la meilleure façon de démontrer leur amour pour Dieu et pour leur prochain (Marc 12:28-31). C’est une grande responsabilité, car des vies sont en jeu (Actes 20:26, 27; I Corinthiens 9:16). Mais c’est également une source de bonheur et de satisfaction incomparables (Actes 20:35). Les Témoins de Jéhovah seront heureux de vous aider à faire connaître à votre tour le Royaume de Dieu à vos semblables.
[Questions d’étude]
Quelles choses désirables les gouvernements humains ont-ils été incapables d’accomplir (1, 2)?
Comment savons-nous que Dieu a l’intention d’installer un gouvernement qui établira la paix (3, 4)?
Quelles dispositions Dieu a-t-il prises pour former le Royaume (5, 6)?
Pourquoi pouvons-nous être certains que Jésus sera un Chef extraordinaire (7-10)?
Pour quelles raisons croyons-nous que Jésus n’exercera pas sa domination depuis la terre (11, 12)?
Quelles sont les preuves qui attestent que Jésus a commencé à régner sur les hommes (13-16)?
Qui régnera avec Jésus dans le Royaume (17, 18)?
Combien d’humains iront au ciel? Pourquoi un nombre limité et non pas tous les hommes (19-22)?
Quelles raisons avons-nous de faire confiance aux cohéritiers de Christ (23, 24)?
Comment pouvons-nous démontrer que nous apportons notre soutien au Royaume (25-27)?
[Encadré, page 151]
L’échec pour ce qui est d’établir un fondement véritable en vue de la paix du monde (...) est directement imputable au refus des nations, et notamment des grandes puissances, d’accepter une autorité qui soit capable de leur dire comment se comporter dans l’arène internationale.
“Le principal défi lancé aujourd’hui aux humains est le suivant: Comment créer, pour sauvegarder la paix, une autorité mondiale qui aurait la confiance des peuples du monde entier?” — Norman Cousins, “Saturday Review”.
[Encadré, page 159]
UN POINT DE VUE RÉALISTE
“Nous avions pour armes des gourdins, des matraques plombées, des chaînes et des pistolets”, raconte Stelvio, qui était membre d’un mouvement politique extrémiste en Europe du Sud dans les années 1970. Il apprit à organiser des émeutes et la guérilla urbaine dans des camps clandestins semblables aux camps militaires.
Au bout de quelques années, Stelvio changea complètement. Un Témoin de Jéhovah était venu chez lui et lui avait enseigné la Bible. Quel en fut le résultat? “Cela m’a ouvert les yeux et j’ai compris que le nationalisme et les factions politiques divisent les hommes. La Bible m’a appris que, d’un seul homme, Dieu a fait toutes les nations d’hommes pour habiter sur toute la terre (Actes 17:26). Une bonne intelligence de ce fait a un pouvoir unificateur. Elle m’a affranchi de la haine que j’éprouvais pour ceux dont les idées politiques étaient différentes des miennes.”
Cet ancien extrémiste ajoute: “Je me demande sans cesse: Comment les hommes peuvent-ils espérer résoudre leurs problèmes par la politique, alors qu’elle est précisément la cause des divisions parmi eux? Pour qu’ils soient unis, il faut que les causes de division disparaissent. Chez les Témoins de Jéhovah, j’ai vu des Noirs et des Blancs se faire baptiser dans la même eau. En Irlande, j’ai vu d’anciens protestants et d’anciens catholiques cesser de se haïr. Pendant la guerre des Six Jours, j’ai vu des Juifs et des Arabes se réunir paisiblement. J’ai appris à aimer ceux que je haïssais.
“Personne ne peut dire que le Royaume de Dieu, si ardemment désiré par les Témoins de Jéhovah, est une simple utopie, car il existe déjà une communauté internationale unie sous ce Royaume. La mise en application des principes bibliques a produit des résultats qu’aucun autre groupe religieux, politique ou social n’a obtenus.
“À tous ceux qui, comme moi dans le passé, luttent pour la justice, la paix et l’ordre social, je dis ‘Soyez réalistes et reconnaissez que les hommes ont été incapables de réaliser de tels idéaux. En revanche, observez les Témoins de Jéhovah. N’ont-ils pas surmonté les difficultés relatives à la guerre, aux divisions politiques, à la discrimination raciale, à la paix et à l’unité? Les hommes mettent leur confiance dans leurs semblables et se retrouvent avec des tas de problèmes. Les Témoins de Jéhovah, eux, se soumettent au Royaume de Dieu et ont résolu les principales difficultés de la vie.’”
-
-
À quelles lois accorderez-vous la priorité?Le bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 17
À quelles lois accorderez-vous la priorité?
NOTRE vie est réglée par des lois: lois de la nature ou de la création, lois divines sur la morale et la conduite, lois des hommes. Le plus souvent, nous les acceptons volontiers, car elles nous sont bénéfiques. Mais qu’en est-il si l’une d’elles nous semble par trop restrictive ou s’il y a conflit entre deux lois qui nous touchent personnellement?
2 Les lois naturelles paraissant plutôt impersonnelles, les gens s’y soumettent généralement sans difficulté. Qui oserait défier la loi de la pesanteur en se jetant du haut d’une falaise? De plus, elle nous est bénéfique. Sans elle, nos pieds ne resteraient pas sur le sol ni nos aliments dans notre assiette. D’autres lois naturelles, telles que l’hérédité, ont des effets sur nos enfants. Sachant cela, nous éviterons de nous marier avec un parent proche, afin de ne pas risquer de donner naissance à des enfants infirmes (voyez Lévitique 18:6-17). Mais qu’en est-il des lois sur la conduite ou sur les mœurs?
3 Beaucoup de gens critiquent les lois en vigueur dans leur pays. Il est vrai que les hommes ont tendance à promulguer des décrets inutiles ou à s’en servir pour opprimer leurs semblables (Matthieu 15:2; 23:4). Néanmoins, il est dangereux de considérer toutes les lois comme mauvaises et de faire de la désobéissance à celles-ci une habitude.
4 La condamnation à mort de l’humanité a pour cause originelle la révolte contre la loi. Dieu avait interdit à Adam et Ève de manger de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, mais Satan laissa entendre à Ève que cet ordre était indûment restrictif (Genèse 3:1-6). ‘Pas de contraintes, disait-il. Établissez vous-mêmes vos propres règles!’ Cette attitude indépendante est restée populaire durant toute l’histoire de l’homme et a persisté jusqu’à nos jours.
5 Pourtant Jéhovah n’opprime pas son peuple par des lois inutilement strictes ou ennuyeuses, car “où est l’esprit de Jéhovah, là est la liberté”. (II Corinthiens 3:17; Jacques 1:25.) Néanmoins, et contrairement à ce que Satan voudrait faire croire, Jéhovah est le Souverain Chef de l’univers. Il en est le Créateur; c’est lui qui donne la vie et qui pourvoit à tous nos besoins (Actes 4:24; 14:15-17). Il a donc le droit de nous diriger et de promulguer des lois pour régir notre conduite.
6 La plupart des gens reconnaissent jusqu’à un certain point que Dieu, qui est l’Autorité suprême, a le droit de décider de ce que les hommes peuvent ou ne peuvent pas faire. Mais ils ne sont plus d’accord lorsqu’ils désirent vivement faire quelque chose que Dieu interdit. C’est une attitude dangereuse, car il est notoire que les commandements de Dieu sont pour notre bien. Par exemple, si nous rejetons l’ivrognerie, la colère et la convoitise, nous jouirons d’une meilleure santé et nous serons plus heureux (Psaume 119:1-9, 105). De plus, l’obéissance aux lois de Dieu nous vaudra son approbation et le salut (Proverbes 21:30, 31). Ainsi, même si l’on ne comprend pas la raison d’être de certaines lois de Jéhovah, il serait insensé de refuser de s’y conformer, peut-être à cause d’un sentiment d’orgueilleuse indépendance.
7 Certaines règles divines furent données aux chrétiens sous la forme d’un décret promulgué par un conseil d’apôtres et d’anciens réunis à Jérusalem, lesquels formaient le collège central de la congrégation chrétienne primitive. Voici ce décret:
“L’esprit saint et nous-mêmes, en effet, avons jugé bon de ne mettre sur vous aucun autre fardeau que ces choses-ci qui sont nécessaires: s’abstenir des choses sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé, et de la fornication.” — Actes 15:22-29.
8 Il y a certainement de bonnes raisons d’obéir à cette loi divine qui interdit la fornication. Elle est une protection contre les maladies vénériennes, les naissances illégitimes et les ménages brisés. Cette loi signifie qu’on ne doit pratiquer ni l’homosexualité ni aucun autre acte sexuel franchement impur, c’est-à-dire tout ce que sous-entend le mot grec pornéïa (fornication) utilisé en Actes 15:29 (Romains 1:24-27, 32). Mais supposons que les dangers de la fornication puissent être évités. Obéirions-nous quand même à Dieu tout simplement parce qu’il est notre Souverain Chef? Si oui, nous contribuerons à prouver que Satan est menteur et que des hommes obéissent à Jéhovah par amour pour lui. — Job 2:3-5; 27:5; Psaume 26:1, 11.
9 Le décret mentionné en Actes 15:22-29 fait état d’une autre règle que nous devons respecter, celle de ‘s’abstenir du sang’ et de la viande d’animaux étouffés dont la chair reste imbibée de sang. Dieu avait spécifié à Noé, notre ancêtre, que les hommes pouvaient manger la chair des animaux, mais qu’en aucune façon ils ne devaient entretenir leur vie avec le sang d’autres créatures (Genèse 9:3-6). Plus tard, Dieu répéta cette loi aux Israélites, en disant: “L’âme [ou la vie] de la chair est dans le sang.” Ils n’étaient autorisés à se servir du sang que pour une seule chose: comme sacrifice sur l’autel, afin de faire la propitiation de leurs péchés. Autrement, le sang devait être versé sur le sol; figurativement il retournait à Dieu. L’obéissance à cette loi était une question de vie ou de mort. — Lévitique 17:10-14.
10 Ces sacrifices préfiguraient le sang de Jésus qui serait versé pour le genre humain (Éphésiens 1:7; Révélation 1:5; Hébreux 9:12, 23-28). Même après le retour du Christ au ciel, Dieu ordonna aux chrétiens de ‘s’abstenir du sang’. Mais parmi ceux qui se disent chrétiens, combien respectent ce commandement du divin Législateur, Celui qui donne la vie? Dans de nombreux pays, il est courant de manger de la viande provenant d’animaux non saignés, du boudin et d’autres aliments ou plats cuisinés contenant du sang.
11 Il y a également beaucoup de gens qui reçoivent des transfusions de sang dans le but de prolonger leur vie. Le plus souvent, ils ignorent qu’elles comportent des risques sérieux et que pratiquement toutes les opérations chirurgicales peuvent être réalisées sans adjonction de sang grâce à d’autres thérapeutiquesa. Mais s’il semble que la vie est en jeu, est-ce commettre une erreur que d’obéir à Dieu? Les lois divines ne doivent pas être ignorées, même en cas d’urgence. — I Samuel 14:31-35.
12 De nombreux hommes ont risqué leur vie pour défendre la liberté d’expression ou de culte, voire un idéal politique. Ils ont obéi à leurs dirigeants ou à leurs chefs militaires, peu importe le danger. N’avons-nous pas des raisons plus impérieuses encore d’obéir au Souverain de l’univers? Les témoignages de fidélité donnés par les hommes de foi du passé prouvent que oui (Daniel 3:8-18; Hébreux 11:35-38). Ils étaient persuadés, comme nous devrions l’être, que c’est Jéhovah qui donne la vie, qu’il se souvient de ceux qui lui obéissent et qu’il les récompense. Si cela est nécessaire, Dieu leur rendra la vie en les ressuscitant à l’heure qu’il a fixée (Hébreux 5:9; 6:10; Jean 11:25). Nous pouvons être certains qu’en toutes circonstances l’obéissance à Jéhovah est et sera toujours la voie la plus juste et la plus excellente. — Marc 8:35.
L’OBÉISSANCE AUX LOIS DU PAYS
13 La plupart des lois courantes sont promulguées par le gouvernement. Quelle doit être l’attitude des chrétiens envers celles-ci? L’apôtre Paul écrivit: “Rappelle à tous qu’ils ont à se soumettre à l’autorité de leurs gouvernants en obéissant aux lois. ” — Tite 3:1, Nouveau Testament de Kuen.
14 Au premier siècle, le gouvernement romain n’était pas toujours juste, et certains de ses dirigeants étaient des hommes immoraux et malhonnêtes. Néanmoins, l’apôtre Paul fit cette recommandation: “Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures, car il n’y a point d’autorité si ce n’est par Dieu.” Les “autorités supérieures” sont les gouvernements actuels. — Romains 13:1.
15 Jéhovah reconnaît qu’en attendant le moment où sa domination sera rétablie sur toute la terre, les gouvernements humains ont leur utilité. Ils s’efforcent de maintenir l’ordre et rendent de nombreux services, y compris l’enregistrement des mariages et des naissances (voyez Luc 2:1-5). En règle générale, les chrétiens peuvent donc ‘continuer à mener une vie paisible et calme, avec piété et sérieux parfaits’. — I Timothée 2:2.
16 En attendant que le Royaume de Dieu résolve les problèmes que sont la guerre, l’injustice et l’oppression, les chrétiens ne doivent pas ‘s’opposer à l’autorité’ des gouvernements. Ils doivent payer intégralement leurs impôts, obéir aux lois et respecter les dirigeants. Parce qu’ils ont adopté cette attitude, les vrais chrétiens ont souvent été félicités et aidés par des fonctionnaires, et ils sont rarement punis par “l’épée” que les dirigeants utilisent contre les transgresseurs. — Romains 13:2-7.
UNE SOUMISSION RELATIVE
17 Il y a parfois opposition entre les lois des hommes et celles de Dieu. Un gouvernement peut ordonner de faire une chose que Dieu défend, ou, inversement, interdire une chose que Dieu commande. Que faire alors?
18 Une telle situation se présenta aux apôtres lorsque les dirigeants de l’époque leur interdirent de prêcher le Christ ressuscité. Vous lirez en Actes 4:1-23 et 5:12-42 un récit qui affermit la foi. Bien qu’ils eussent été emprisonnés et fouettés, ils ne s’arrêtèrent pas de prêcher, mais Pierre déclara: “On doit obéir à Dieu comme à un chef, plutôt qu’aux hommes.” — Actes 5:29.
19 Ainsi, la soumission du chrétien aux autorités gouvernementales est relative. Sa première obligation est d’obéir à l’Autorité suprême. S’il est puni pour cela et s’il souffre, il puisera du réconfort en pensant que Dieu approuve sa conduite. — I Pierre 2:20-23.
20 Les premiers chrétiens durent faire face à une autre situation pour laquelle les directives de Dieu et celles du gouvernement romain étaient en conflit. Devaient-ils ou non soutenir l’armée romaine ou même en faire partie? Dieu avait dit à propos de son peuple: “Ils devront forger leurs épées en socs de charrue et leurs lances en cisailles à émonder. Une nation ne lèvera pas l’épée contre une nation, et ils n’apprendront plus la guerre.” (Ésaïe 2:4; Matthieu 26:52). Quand le gouvernement romain demandait à un chrétien de devenir soldat dans son armée ou de soutenir son effort de guerre, il y avait conflit entre la loi de César et celle de Dieu.
21 Ces mêmes chrétiens accordèrent aussi la priorité à la loi de Dieu quand on leur ordonna d’offrir de l’encens à César, considéré comme un dieu par les Romains. D’autres pensaient peut-être qu’il s’agissait simplement d’un geste patriotique, mais l’Histoire montre que les chrétiens considéraient cela comme une forme d’idolâtrie. Ils refusaient d’accomplir tout acte idolâtrique envers une personne ou un objet, quels qu’ils fussent, car ils vouaient un attachement exclusif à Jéhovah (Matthieu 22:21; I Jean 5:21). Plutôt que de se mêler de politique ou d’acclamer les dirigeants par des louanges idolâtriques, ils restaient strictement neutres afin de ‘ne pas faire partie du monde’, conformément à l’exhortation de Jésus. — Jean 15:19; Actes 12:21-23.
22 Êtes-vous prêt à accepter la pensée de Dieu concernant les lois et à vous y conformer? Si oui, vous vous épargnerez bien des douleurs que connaissent ceux qui ne tiennent pas compte des lois divines sur la conduite et la moralité. Mais avant tout, Dieu demande qu’on le reconnaisse comme le Chef suprême. Si vous agissez ainsi en toutes circonstances, alors vous serez parfaitement à votre place quand, bientôt, les lois du Royaume de Dieu prévaudront sur toute la terre. — Daniel 7:27.
[Note]
a Les aspects religieux, moral et médical de cette question sont abordés dans la brochure Les Témoins de Jéhovah et la question du sang, publiée par la Watchtower Bible and Tract Society.
[Questions d’étude]
Pourquoi devons-nous réfléchir à notre attitude envers les lois (1-4)?
Que devons-nous admettre concernant les lois de Dieu (5, 6)?
Quelles raisons avons-nous d’obéir à la loi divine concernant la “fornication” (7, 8)?
Comment pouvons-nous obéir à la loi de Dieu relative au sang (9-11)?
Pourquoi devons-nous obéir à Dieu, même quand notre vie est menacée (12)?
Comment les chrétiens doivent-ils considérer les gouvernements, et pourquoi (Matthieu 22:19-21) (13-16)?
Quelle est la bonne façon d’agir quand les lois de Dieu et celles des autorités gouvernementales s’opposent? Expliquez (17-21).
À quelle épreuve devons-nous faire face maintenant (22)?
[Encadré, page 167]
“Une étude soigneuse de tous les renseignements disponibles révèle que jusqu’à l’époque de Marc Aurèle [empereur de 161 à 180], aucun chrétien ne devint soldat; et aucun soldat ne restait militaire après être devenu chrétien.” — “The Rise of Christianity”.
[Illustration, page 165]
Vos impôts permettent de financer
La police
Les services d’hygiène
L’éducation
Les services postaux
Le service des eaux
Les pompiers
-
-
Toutes les religions sont-elles bonnes?Le bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 18
Toutes les religions sont-elles bonnes?
QUAND on parle de religion, beaucoup disent que ‘toutes les religions sont bonnes’, ou qu’elles sont ‘toutes des routes différentes qui mènent à Dieu’.
2 On comprend facilement pourquoi presque toutes les religions semblent bonnes. En effet, elles parlent de l’amour du prochain et enseignent qu’on ne doit ni tuer, ni voler, ni mentir. Elles ont envoyé des missionnaires diriger des hôpitaux et aider les malheureux. Notamment depuis le siècle dernier, elles ont traduit la Bible et l’ont diffusée, permettant ainsi à un plus grand nombre de gens de connaître la Parole de Dieu (II Timothée 3:16). Nous devons cependant nous demander quel est le point de vue de Jéhovah et de Jésus sur toutes ces religions.
LA BONNE ROUTE: UNE VOIE ÉTROITE
3 Certains, qui pensent que toutes les religions sont bonnes, jugent étroits d’esprit ceux qui croient que Dieu n’approuve pas la plupart des gens, quelle que soit la religion qu’ils professent. Mais Jésus, qui connaissait et exprimait les pensées de son Père, était d’une opinion différente (Jean 1:18; 8:28, 29). Or, aucun d’entre nous ne peut raisonnablement accuser le Fils de Dieu d’avoir l’esprit étroit. Voyez ce qu’il a déclaré dans le Sermon sur la montagne:
“Entrez par la porte étroite; car large et spacieuse est la route qui mène à la destruction, et nombreux sont ceux qui entrent par elle; mais étroite est la porte et resserrée la route qui mène à la vie et peu nombreux sont ceux qui la trouvent.” — Matthieu 7:13, 14.
4 Que faut-il faire pour emprunter cette route étroite que Dieu approuve? Certains, partisans du libéralisme ou de l’œcuménisme en vogue aujourd’hui, répondront: “Il suffit de faire le bien et d’éviter de faire du mal aux autres.” Ou encore: “L’essentiel, c’est d’accepter Jésus comme Seigneur.” Mais, d’après Jésus, il faut faire plus que cela. Il dit en effet:
“Ce ne sont pas tous ceux qui me disent ‘Seigneur, Seigneur’, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui FAIT LA VOLONTÉ DE MON PÈRE qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là: ‘Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas (...) fait de nombreuses œuvres de puissance en ton nom?’ Et pourtant à eux je confesserai alors: Je ne vous ai jamais connus! Éloignez-vous de moi, vous qui agissez en hommes qui méprisent la loi.” — Matthieu 7:21-23.
5 Il est exact que Jésus a recommandé de ne pas porter de jugement sur les fautes mineures des autres (Matthieu 7:3-5; Romains 14:1-4). Mais pour ce qui est de la religion, une question primordiale, il montra par des exemples qu’il fallait s’en tenir strictement à la Bible et faire la volonté de son Père. Il condamna les coutumes et les enseignements qui s’opposaient à la Parole de Dieu. Pourquoi? Parce qu’il savait que Satan se sert de la religion comme d’un piège (II Corinthiens 4:4). Celui-ci use de nombreux mensonges et artifices qu’il a l’art de rendre attrayants (Genèse 3:4, 5; I Timothée 4:1-3). Même parmi ceux qui professent le christianisme, il y a des conducteurs religieux qui agissent conformément aux désirs de Satan (II Corinthiens 11:13-15). Ce qu’ils enseignent dénature les voies généreuses et pleines d’amour de Jéhovah, qu’ils présentent sous un faux jour. Il n’est donc pas surprenant que Jésus ait démasqué les chefs religieux dont les enseignements étaient contraires aux Écritures. — Matthieu 15:1-20; 23:1-38.
6 La plupart des gens ont, en quelque sorte, hérité leur religion. D’autres se contentent de suivre la majorité. Pourtant, même si tous sont sincères, il n’en demeure pas moins vrai que cela peut les conduire sur “la route spacieuse qui mène à la destruction”. (Jean 16:2; Proverbes 16:25.) L’apôtre Paul (également appelé Saul) avait un tel zèle pour sa religion qu’il alla jusqu’à persécuter les chrétiens. Pour obtenir la faveur divine, il dut se convertir à une nouvelle forme de culte (I Timothée 1:12-16; Actes 8:1-3; 9:1, 2). Par la suite Dieu l’ayant inspiré, il écrivit que des individus très religieux avaient “du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance exacte”. (Romains 10:2.) Avez-vous la connaissance exacte de la volonté de Dieu, telle qu’elle est définie dans la Bible, et agissez-vous en conséquence?
7 Ne prenez pas cela à la légère, pensant peut-être que Dieu vous comprend, même si vous n’êtes pas tout à fait sur le bon chemin et qu’il ne vous demande pas de changer. Les Écritures affirment que Dieu veut que les hommes “parviennent à la connaissance exacte de la vérité” et y conforment leur vie (I Timothée 2:3, 4; Jacques 4:17). Il a annoncé que dans les “derniers jours” beaucoup auraient ‘une forme de piété, mais trahiraient sa puissance’, et il a donné cet ordre: “De ceux-là, détourne-toi.” — II Timothée 3:1-5.
COMMENT SAVOIR?
8 Le culte qui plaît à Dieu doit donc être en harmonie avec la “connaissance exacte”. Or, l’examen des doctrines de la plupart des Églises révèle qu’elles sont en contradiction avec la Bible (Romains 10:2). Par exemple, ces Églises restent attachées à l’enseignement selon lequel l’homme possède une âme immortelle (Ézéchiel 18:4, 20; voyez page 116). Certains peuvent penser que cette croyance n’est pas si mauvaise que cela, mais n’oubliez pas le premier mensonge de Satan: Il affirma que le péché n’entraînerait pas la mort (Genèse 3:1-4) Quoique la mort soit maintenant inévitable, la doctrine de l’immortalité de l’âme favorise la croyance au mensonge de Satan. Elle a amené des millions de gens à entretenir des relations redoutables avec les démons qui se font passer pour les âmes des morts. De plus, cette fausse doctrine enlève toute signification à l’enseignement biblique de la résurrection. — Actes 24:15.
9 Notre conduite est également concernée, car de nombreuses religions célèbrent des fêtes fondées sur la croyance en l’immortalité de l’âme et encouragent à observer des coutumes qui s’y rapportent. La Toussaint, par exemple, est une fête dont la pratique et les traditions sont dérivées de religions non chrétiennes.
10 L’amalgame avec des religions païennes se retrouve dans d’autres fêtes, telles que Noël. Dieu demanda aux chrétiens de commémorer la mort de Jésus et non sa naissance (I Corinthiens 11:24-26). De plus, la Bible prouve que Jésus n’est pas né au mois de décembre, car, en Israël, ce mois est froid et pluvieux (Luc 2:8-11). Vous pouvez vérifier dans presque toutes les encyclopédies que le 25 décembre était déjà un jour de fête pour les Romains et que c’est pour cela que ce jour fut choisi. Sir James Frazer fait cette remarque:
“Prises toutes ensemble, les similitudes entre [Noël et Pâques] et les fêtes païennes sont trop étroites et trop nombreuses pour être fortuites (...). [Le clergé] se rendit compte que si le christianisme devait conquérir le monde, cela ne pouvait se faire qu’en édulcorant les principes trop rigides de son Fondateur, en élargissant un peu la porte étroite qui mène au salut.” — The Golden Bough.
11 Une fois qu’elle connaît les faits, une personne qui aime sincèrement Jéhovah peut-elle continuer à accepter des croyances et des coutumes qui constituent un compromis avec le paganisme? Pour certains, ces doctrines ou ces pratiques n’ont pas grande importance, mais la Bible déclare clairement: “Un peu de levain fait fermenter toute la masse.” — Galates 5:9.
LA GUERRE ET LES MŒURS
12 Jésus Christ établit une autre règle qui permet d’identifier quelle religion est approuvée par Jéhovah. Il dit à ses disciples: “À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour entre vous.” (Jean 13:34, 35). Les Églises mentionnent bien qu’il faut faire preuve d’amour les uns envers les autres, mais incitent-elles réellement leurs membres à démontrer le même amour qu’avait Jésus?
13 Nous avons vu que les chrétiens des premiers siècles vivaient en harmonie avec la déclaration prophétique d’Ésaïe 2:4. Ils ‘forgeaient leurs épées en socs de charrue, ne levaient pas l’épée l’un contre l’autre et n’apprenaient plus la guerre’. (Voyez page 167.) Mais quelle est l’attitude des Églises et du clergé? Beaucoup savent par expérience que les Églises ont approuvé et béni la guerre, que les catholiques ont tué d’autres catholiques et que les protestants ont agi de même. On ne peut certainement pas dire qu’elles ont suivi le modèle laissé par Jésus. Notons également que ce furent les conducteurs religieux juifs qui, prétendant que les intérêts de la nation étaient en jeu, sanctionnèrent le meurtre de Jésus. — Jean 11:47-50; 15:17-19; 18:36.
14 Pour savoir si une religion est approuvée par Dieu, on peut aussi examiner si elle défend ses règles morales au lieu de fermer les yeux sur les transgressions. Jésus s’efforçait d’aider ceux qui étaient chargés de péchés, y compris les ivrognes et les prostituées, et ses disciples devaient faire de même (Matthieu 9:10-13; 21:31, 32; Luc 7:36-48; 15:1-32). D’autre part, si une personne déjà convertie commettait un péché, ses frères chrétiens pouvaient l’aider à retrouver la faveur de Dieu et l’affermir spirituellement (Galates 6:1; Jacques 5:13-16). Mais que faire quand quelqu’un pratique le péché sans se repentir?
15 Ce fut le cas d’un homme de Corinthe à propos de qui Paul écrivit aux chrétiens de cette ville:
‘Cessez de fréquenter quelqu’un qui porte le nom de frère et qui est fornicateur, ou avide, ou idolâtre, ou insulteur, ou ivrogne, ou extorqueur, et ne mangez pas avec un tel homme. (...) “Ôtez le méchant du milieu de vous.”’ — I Corinthiens 5:11-13.
Les Témoins de Jéhovah suivent les instructions de Dieu dans ce domaine. Quand un individu commet une faute grave, refuse l’aide spirituelle qui lui est offerte et ne veut pas abandonner sa conduite impure, il est exclu de la congrégation. Cela peut le faire revenir à la raison. Mais, que ce soit le cas ou non, cette mesure protège les autres membres de la congrégation qui, malgré leur imperfection, s’efforcent sincèrement de se conformer aux règles divines. — I Corinthiens 5:1-8; II Jean 9-11.
16 Peut-être connaissez-vous des gens qui fréquentent régulièrement les offices religieux tout en pratiquant ouvertement le péché, mais qui sont néanmoins très honorés dans leur paroisse parce qu’ils sont riches ou influents. En refusant d’obéir au commandement divin d’exclure de leur sein ceux qui persistent à pratiquer le péché, les religions incitent leurs adeptes à penser qu’ils peuvent, eux aussi, commettre le mal impunément (Ecclésiaste 8:11; I Corinthiens 15:33). Dieu ne peut approuver les religions qui produisent de tels fruits. — Matthieu 7:15-20; Révélation 18:4-8.
RESTEZ SUR LE CHEMIN DE LA VIE
17 Une fois que vous avez trouvé “la route qui mène à la vie”, il vous faut continuer à étudier la Bible afin d’y rester. Essayez de lire la Bible chaque jour, développez en vous ce désir (I Pierre 2:2, 3, Matthieu 4:4). Vous serez ainsi équipé pour “toute œuvre bonne”. — II Timothée 3:16, 17.
18 Cette œuvre signifie, entre autres choses, vivre en harmonie avec les règles morales de Dieu, se montrer bon envers autrui et être disposé à rendre service aux autres, notamment à ceux qui sont nos parents dans la foi (Jacques 1:27; Galates 6:9, 10). C’est ce que faisait Jésus. Il fut non seulement un excellent exemple sur le plan moral, mais en plus il guérit des malades, nourrit ceux qui avaient faim et réconforta les affligés. Il veilla particulièrement à enseigner et à affermir ses disciples. Bien sûr, nous ne pouvons pas imiter ses miracles, mais nous pouvons, dans la mesure de nos possibilités, nous efforcer d’apporter une aide pratique à ceux qui en ont besoin, ce qui incitera peut-être certains à glorifier Dieu. — I Pierre 2:12.
19 Cependant, Jésus accomplit d’autres œuvres encore. Ainsi, il savait que le plus important était de faire connaître aux hommes le culte que Dieu agrée et ce qu’il se propose de faire en rapport avec le Royaume. Grâce à cette connaissance, ils peuvent atteindre le but: la vie éternelle dans le bonheur. — Luc 4:18-21.
20 De même aujourd’hui, les chrétiens ont le devoir de rendre témoignage à Jéhovah par leur conduite excellente, qui est un exemple pour les autres, et en se gardant exempts “de toute tache du côté du monde”. (Ésaïe 43:10-12; Jacques 1:27; Tite 2:14.) Ils peuvent aussi apporter la “bonne nouvelle” dans les foyers en persévérant dans cette œuvre jusqu’à ce que Dieu déclare qu’elle est terminée (Luc 10:1-9). Ne désirez-vous pas aider vos semblables, notamment les membres de votre famille, à connaître le culte qui plaît à Jéhovah? Alors, il vous faut, vous aussi, déclarer publiquement votre foi. Ce faisant, vous aiderez d’autres personnes à trouver la route qui mène à la vie. — Romains 10:10-15.
[Questions d’étude]
Pourquoi devons-nous chercher à savoir si toutes les religions sont bonnes (1, 2)?
Quel était le point de vue de Jésus sur la religion, et pourquoi (3-5)?
Pourquoi est-il important d’avoir la connaissance exacte (6, 7)?
Pourquoi certaines doctrines et traditions populaires sont-elles en contradiction avec la Bible (8-11)?
À propos de la guerre, en quoi les Églises et le véritable christianisme sont-ils différents (12, 13)?
Quelle est l’attitude des vrais chrétiens envers les règles morales de Dieu (14-16)?
Comment pouvez-vous rester sur la route qui mène à la vie (17, 18)?
Quelle autre œuvre très importante les chrétiens accomplissent-ils (19, 20)?
[Encadré, page 173]
VALEURS ET VIOLENCE À AUSCHWITZ
Dans son livre “Values and Violence in Auschwitz”, Anna Pawelczynska, sociologue polonaise, note que, dans l’Allemagne nazie, “les Témoins de Jéhovah opposaient une résistance passive en faveur de leurs croyances qui condamnent toute forme de guerre et de violence”. Quels en furent les résultats? Elle ajoute:
“Ce petit groupe de prisonniers constituaient une solide force idéologique et ils ont gagné leur bataille contre le nazisme. Le groupe allemand de cette secte était comme un minuscule îlot de résistance inébranlable au sein d’une nation terrorisée, et ce même esprit courageux se retrouvait parmi les Témoins du camp d’Auschwitz. Ils sont arrivés à gagner le respect des autres prisonniers (...), des détenus qui accomplissaient certaines tâches administratives et des officiers SS. Tous savaient qu’aucun Témoin de Jéhovah n’obéirait à un ordre contraire à ses convictions religieuses.”
[Illustration, page 175]
Vous trouvez-vous sur la route large...
... ou sur la route étroite?
-
-
Pratiquerez-vous le culte comme Dieu le demande?Le bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 19
Pratiquerez-vous le culte comme Dieu le demande?
DANS les “derniers jours”, annonçait la Bible, les hommes seraient “amis d’eux-mêmes, (...) présomptueux, hautains, (...) ayant une forme de piété, mais trahissant sa puissance”. (II Timothée 3:1-5.) N’est-ce pas précisément ce que nous observons autour de nous?
2 Sans aucun doute. Par leur attitude, les gens semblent dire aujourd’hui: “Moi d’abord.” Leur comportement au volant de leur voiture ou dans leurs activités quotidiennes, l’attention qu’ils accordent à la mode vestimentaire et à leur apparence physique, le choix de leurs danses, tout cela reflète cette façon de penser. Mais ils ne connaissent pas pour autant le vrai bonheur.
3 Beaucoup choisissent même leur religion en fonction de leurs désirs ou de leurs besoins. Quelle erreur! Ce n’est pas aux hommes de déterminer la façon dont Dieu doit être adoré. Seul Jéhovah, le Créateur, la Source de toute vie, peut en décider (Romains 9:20, 21). De plus, ce qu’il exige de nous est pour notre bien, nous procure dès maintenant la joie de vivre et dirige notre cœur et notre esprit vers l’espérance merveilleuse qu’il nous propose. — Ésaïe 48:17.
4 Jéhovah n’oblige pas les chrétiens à observer des cérémonies futiles, pas plus qu’il ne leur impose des restrictions superflues. Il sait, par contre, que notre vie dépend des relations personnelles que nous entretenons avec lui et que, si nous voulons que notre vie nous procure le véritable contentement, nous devons suivre ses principes et nous intéresser sincèrement à notre prochain. Quand nous adorons Dieu comme lui le désire, nous donnons un sens à notre vie et nous la rendons plus riche.
FAISONS LES CHOSES COMME DIEU NOUS LE DEMANDE
5 Noé a donné un bel exemple dans ce sens. La Bible rapporte qu’il “était un homme juste. Il se montrait sans défaut parmi ses contemporains. Noé marchait avec le vrai Dieu”. Quand Dieu lui demanda de bâtir une arche de grandes dimensions pour préserver la vie de ses créatures, “Noé se mit en devoir de faire selon tout ce que Dieu lui avait ordonné. Ainsi fit-il”. (Genèse 6:9, 22.) Parce qu’il fit les choses de la manière prescrite par Dieu, Noé sauva sa vie et celle des membres de sa famille qui s’attachèrent à lui, le reconnaissant comme le prophète de Dieu sur la terre. — II Pierre 2:5.
6 Abraham est un autre homme qui fit les choses selon la volonté de Dieu. Celui-ci lui demanda de quitter son pays natal. L’auriez-vous fait? Abraham “s’en alla comme le lui avait dit Jéhovah”, et cela “sans savoir où il allait”. (Genèse 12:4; Hébreux 11:8.) Parce qu’il se conforma fidèlement à la volonté de Dieu, Abraham fut appelé “l’ami de Jéhovah”. — Jacques 2:23; Romains 4:11.
AVEC LE PEUPLE DE DIEU
7 Plus tard, Dieu décida de traiter directement avec toute une nation, celle d’Israël. Ses membres devinrent “son peuple, une propriété spéciale, parmi tous les peuples qui sont à la surface du sol”. (Deutéronome 14:2.) Bien entendu, chaque Israélite pouvait prier Dieu personnellement et entretenir d’étroites relations avec lui. Toutefois, les Israélites devaient reconnaître qu’ils formaient ensemble une congrégation dirigée par Jéhovah et ils devaient pratiquer le culte, tel qu’il était défini par les lois que Dieu leur avait données en tant que peuple. Cela vaudrait à la congrégation d’Israël la protection et la bénédiction de Jéhovah (Deutéronome 28:9-14). Quel privilège d’être parmi ceux que le Tout-Puissant appelait “mon peuple Israël”! — II Samuel 7:8.
8 Et les non-Israélites qui désiraient eux aussi adorer le vrai Dieu? Ils constituaient un “vaste mélange de gens” qui avaient choisi d’accompagner Israël quand Moïse conduisit la nation hors d’Égypte (Exode 12:38). Si vous vous étiez trouvé en Égypte à cette époque-là, auriez-vous pensé que vous pouviez très bien y rester et adorer Dieu à votre façon?
9 Quand Israël s’établit en Terre promise, les étrangers qui s’y trouvaient pouvaient eux aussi adorer Jéhovah. Toutefois, ils devaient reconnaître que Dieu traitait avec une congrégation et que le centre de son culte était le temple de Jérusalem (I Rois 8:41-43; Nombres 9:14). Dieu n’agréait pas les hommes qui, par orgueil ou par esprit d’indépendance, préféraient l’adorer à leur façon.
CHANGEMENT DE CONGRÉGATION
10 Quand Jésus commença son ministère sur la terre, Dieu traitait toujours avec Israël, qu’il considérait comme son peuple qui lui était voué. Il n’était donc pas nécessaire que tous ceux qui acceptaient le Messie se réunissent régulièrement avec lui et le suivent dans ses déplacements, comme le faisaient les apôtres (Marc 5:18-20; 9:38-40). Cependant, cette nation dans son ensemble rejeta le Messie de Jéhovah, ce qui incita Jésus à déclarer, peu de temps avant sa mort: “Le Royaume de Dieu vous sera enlevé, et il sera donné à un peuple qui en produira les fruits.” — Matthieu 21:43, Traduction Œcuménique de la Bible.
11 Quel allait être ce nouveau peuple, une fois que le culte défini dans la loi donnée à Israël ne serait plus exigé (Colossiens 2:13, 14; Galates 3:24, 25)? La congrégation chrétienne prit naissance le jour de la Pentecôte de l’an 33, et Dieu montra clairement aux personnes sincères présentes à cette occasion que c’était son œuvre (Actes 2:1-4, 43-47; Hébreux 2:2-4). D’abord les Juifs et les étrangers qui avaient choisi le judaïsme, puis, plus tard, les Gentils ou gens des nations, tous devinrent “un peuple pour son nom”. Dieu les considérait comme “une race choisie, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple destiné à être une possession spéciale”. — Actes 15:14-18; I Pierre 2:9, 10.
12 Si vous aviez vécu à cette époque-là et désiré nouer des relations avec Dieu, vous auriez été dirigé vers la congrégation chrétienne, comme ce fut le cas pour l’Italien Corneille et sa famille (Actes 10:1-48). Les croyants du monde entier formaient cette congrégation (I Pierre 5:9). Quant aux congrégations locales, qui se réunissaient dans des maisons privées ou dans des édifices publics, elles étaient des éléments de la seule et unique congrégation dont Dieu se servait désormais. — Actes 15:41; Romains 16:5.
13 Étant un Dieu d’ordre, Jéhovah veilla à l’organisation des congrégations. Il établit des bergers ou surveillants qui devaient accorder à tous les membres de celles-ci l’attention dont ils avaient besoin. Il s’agissait d’hommes expérimentés qui avaient les qualités nécessaires pour enseigner la Parole de Dieu aux membres de la congrégation ainsi que pour leur montrer comment communiquer les vérités bibliques à d’autres et participer à l’œuvre très importante qu’est la prédication de la “bonne nouvelle”. — II Timothée 2:1, 2, Éphésiens 4:11-15; Matthieu 24:14; Actes 20:28.
14 Ces surveillants allaient procurer des bienfaits aux congrégations de bien d’autres manières encore. Ils ne devaient pas se montrer indûment stricts ni opprimer leurs frères chrétiens. Leur rôle consistait plutôt à les aider avec amour à affermir leurs relations avec Jéhovah (Actes 14:21-23; I Pierre 5:2, 3). Ceux qui avaient des difficultés pouvaient consulter ces anciens spirituels qui leur donneraient des conseils pleins d’amour, basés sur les Écritures (Jacques 5:13-16; Ésaïe 32:1, 2). Les chrétiens étant toujours imparfaits, des problèmes surgissaient parfois dans les congrégations. Les surveillants devaient donc être prompts à secourir leurs frères et prendre garde aux éléments qui risquaient de menacer la spiritualité de la congrégation. — Philippiens 4:2, 3; II Timothée 4:2-5.
15 Les congrégations recevaient les instructions dont elles avaient besoin d’un collège central qui était composé des apôtres et des anciens de la congrégation de Jérusalem. Ces hommes étudiaient et réglaient les questions qui leur étaient soumises. De plus, ce collège central envoyait des représentants qui visitaient les congrégations. — Actes 15:1-3.
16 Jéhovah continue de traiter avec son peuple, qui constitue une congrégation. Maintenant, il existe sur toute la terre des milliers de congrégations de Témoins de Jéhovah. Si vous désirez adorer Dieu de la manière prescrite par lui, il faut que vous suiviez son conseil de vous assembler avec les autres chrétiens. Nous lisons:
“Et observons-nous les uns les autres pour nous inciter à l’amour et aux belles œuvres, sans abandonner le rassemblement de nous-mêmes, (...) mais en nous encourageant mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour.” — Hébreux 10:24, 25.
IL FAUT ADORER DIEU DE TOUTE SON ÂME
17 Il est bien de méditer sur tout ce que Jéhovah a fait pour vous. Grâce à lui, vous avez la vie et il vous donne chaque jour ce qui est nécessaire pour l’entretenir. En plus de tout cela, il a envoyé son Fils sur la terre, afin qu’il meure en sacrifice pour nous tous. Quelle expression de l’amour profond de Dieu, un amour qui ne fait jamais défaut (Romains 5:8; 8:32, 38, 39)! C’est de cette façon que Dieu a pu rendre possible le pardon de vos péchés et vous donner l’espérance de vivre éternellement dans le bonheur. — Jean 3:17; 17:3.
18 Comment répondrons-nous à son amour? Nous ne voudrons certainement pas le rejeter en nous détournant de Dieu. L’apôtre Pierre nous exhorte ainsi:
“Repentez-vous donc et retournez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des époques de rafraîchissement viennent.” — Actes 3:19.
19 Nous devons tous nous ‘repentir’ parce que tous nous avons péché: nous n’avons pas réussi à observer les règles divines dans notre conduite, nos paroles et nos pensées (Romains 2:4; 7:14-21; Jacques 3:2). Nous repentir, cela signifie reconnaître que nous sommes pécheurs et être sincèrement attristés de ne pas avoir conformé parfaitement notre vie à la volonté de Jéhovah. Est-ce là votre sentiment? Nous devons ensuite ‘nous retourner’, c’est-à-dire changer notre façon de vivre en nous efforçant désormais de refléter les qualités de Jéhovah et de faire les choses comme il le demande. Si nous agissons ainsi, nous pouvons être sûrs que Jéhovah nous pardonnera et nous acceptera. — Psaume 103:8-14; II Pierre 3:9.
20 Reconnaissant en Jésus le modèle à suivre pour servir Dieu, nous nous efforcerons de l’imiter (I Pierre 2:21). Hébreux 10:7 décrit comme suit l’attitude de Jésus: “Voici que je viens (...) pour faire ta volonté, ô Dieu!” Pareillement, notre amour et notre gratitude pour Dieu devraient nous pousser à nous vouer à lui pour faire sa volonté de toute notre âme. Bien entendu, nous continuerons à manger, à dormir, à prendre soin de notre famille, à nous détendre dans une atmosphère paisible, bref, à vivre normalement. Mais nous vouer à Jéhovah signifie accorder la première place à sa volonté et à son culte. Où que nous vivions et quoi que nous fassions, nous nous efforcerons de mettre ses conseils en pratique et de suivre l’exemple de Jésus. — Colossiens 3:23, 24.
21 Les Écritures indiquent clairement que celui qui se voue à Jéhovah doit le montrer publiquement en se faisant baptiser. Jésus dit à ses disciples:
“Allez donc et faites des disciples des gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et de l’esprit saint, leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées.” — Matthieu 28:19, 20.
Si les candidats au baptême devaient avoir étudié la Parole de Dieu et être devenus disciples du Christ, il ne pouvait s’agir d’enfants en bas âge. En outre, le baptême, symbole de l’offrande de leur personne à Dieu, devait être un baptême par immersion, semblable à celui de Jésus dans les eaux du Jourdain. — Marc 1:9-11; Actes 8:36-39.
22 En devenant un disciple baptisé de Jésus Christ, vous pourrez mener la vie pleine et heureuse d’un véritable chrétien. Non pas une vie gouvernée par une série de commandements et d’interdictions, mais plutôt une vie de progrès de plus en plus satisfaisants. L’amélioration constante de votre spiritualité et la mise en pratique toujours plus fidèle de la Parole de Dieu, vous amèneront encore plus près de l’exemple laissé par Jésus. — Philippiens 1:9-11; Éphésiens 1:15-19.
23 Tout cela influera chaque jour sur vos pensées et sur votre conduite. Au fur et à mesure que vous progresserez dans la voie chrétienne, vous serez renforcé dans votre conviction que Dieu va bientôt détruire la méchanceté pour faire place à “de nouveaux cieux” et à “une nouvelle terre dans lesquels la justice doit habiter”. En retour, cela augmentera votre désir de développer la personnalité chrétienne et de mener le genre de vie qui vous vaudra d’entrer dans le nouvel ordre de choses maintenant très proche (Éphésiens 4:17, 22-24). Dieu inspira l’apôtre Pierre qui écrivit:
“Vous devez vous efforcer de rester attachés à Dieu et de mener une vie qui lui soit entièrement consacrée. Faites tous vos efforts pour que Dieu vous trouve purs et irréprochables, dans la sérénité et la paix avec lui.” — II Pierre 3:11, 14, Nouveau Testament de Kuen.
24 Quelle bénédiction quand toute la vie d’une personne démontre qu’elle adore Jéhovah Dieu! Alors qu’aujourd’hui beaucoup de gens ne vivent que pour faire ce qui leur plaît et jouir égoïstement de tous les plaisirs qu’ils peuvent se procurer, vous pouvez, vous, vivre et adorer Dieu conformément à sa volonté. C’est là la meilleure vie qui soit.
[Questions d’étude]
Qu’est-ce qui compte d’abord pour la plupart des gens, et pourquoi cette attitude est-elle insensée (1-4)?
En quoi Noé et Abraham étaient-ils différents de la majorité des gens d’aujourd’hui (5, 6)?
À l’époque de l’ancien Israël, comment Dieu traitait-il avec les individus (7-9)?
Quel changement Dieu a-t-il apporté dans ses relations avec les hommes (10-12)?
Comment Dieu a-t-il organisé et dirigé les chrétiens (13-15)?
Que signifie pour vous la façon dont Dieu traite aujourd’hui avec les chrétiens (16)?
À quoi l’amour pour Dieu devrait-il nous pousser (17-19)?
Pourquoi le baptême est-il un pas important, et de quoi est-il le symbole (20, 21)?
Vous êtes-vous voué à Dieu et désirez-vous être baptisé? Qu’est-ce que cela signifiera pour vous (22-24)?
-
-
Quelle sorte de vie désirez-vous?Le bonheur : comment le trouver ?
-
-
Chapitre 20
Quelle sorte de vie désirez-vous?
SI QUELQU’UN vous demandait: “Comment puis-je être heureux aujourd’hui?”, que lui répondriez-vous? Peut-être lui diriez-vous avec conviction: “Si vous voulez connaître une longue vie heureuse et bien remplie, faites toutes choses comme Dieu le désire.”
2 Dans les chapitres précédents, nous avons vu que le Créateur existe réellement, qu’au moyen de la Bible il nous donne les conseils et les principes dont nous avons tous besoin, et que leur mise en application dans la vie quotidienne donne d’excellents résultats. La pratique du véritable christianisme nous aide à résoudre bien des problèmes, tels que le stress et la solitude. L’obéissance aux conseils de la Bible peut nous éviter les conséquences graves et pénibles de l’ivrognerie, de l’immoralité, de la malhonnêteté et d’autres vices (Proverbes 4:11-13). En adoptant l’attitude que préconise la Bible envers l’argent, nous nous procurons le contentement et nous pouvons ‘saisir résolument la vie véritable’. — I Timothée 6:19.
3 Si nous suivons fidèlement les instructions que le Créateur nous donne, notre vie a alors un sens et un but. Nous comprenons pourquoi Dieu a permis la méchanceté et les souffrances. En outre, discernant que les événements de notre époque sont la réalisation des prophéties bibliques, nous savons que nous vivons les “derniers jours” du présent système de choses méchant (II Timothée 3:1-5). Cela signifie que Dieu va bientôt supprimer tous les royaumes humains ainsi que la corruption politique et les forces armées entretenues au prix de lourds impôts qui accablent les hommes (Daniel 2:44; Révélation 16:14, 16). Ainsi, Dieu mettra fin aux efforts successifs des hommes pour dominer la terre et il gouvernera les survivants par l’entremise de son Royaume céleste. — Révélation 11:17, 18; 21:1-4.
EST-CE CE QUE VOUS DÉSIREZ?
4 La plupart d’entre nous diront: “Comme il ferait bon vivre dans le paradis, au milieu de gens pleins d’amour et craignant Dieu! ” (Ésaïe 11:9). Oui, mais pour cela, il faut que notre amour de la justice et notre désir de nous conformer aux règles divines soient assez forts pour influencer toute notre vie dès maintenant (Matthieu 12:34; 15:19). Est-ce vraiment ce que vous voulez? À ce sujet, le disciple Jacques, divinement inspiré, écrivit aux chrétiens:
“Ne savez-vous pas que l’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu? Quiconque donc VEUT être ami du monde se constitue ennemi de Dieu.” — Jacques 4:4.
5 Jacques souligna aussi que “le culte qui est pur et immaculé du point de vue de notre Dieu” consiste à ‘se garder exempt de toute tache du côté du monde’. (Jacques 1:27.) Nous devons nous efforcer d’agir ainsi. Évidemment, les chrétiens vivent au milieu de la violence et de la corruption, des intrigues immorales, de la politique et du nationalisme, et il n’est pas toujours facile de ne pas être contaminé. Même les chrétiens les plus pieux peuvent se fourvoyer ou commettre des erreurs tandis qu’ils s’efforcent de rester à l’écart des souillures du monde. C’est pourquoi ils doivent veiller continuellement à progresser (Colossiens 3:5-10). Mais la question essentielle est celle-ci: Que voulons-nous?
6 Prenons l’exemple de deux hommes en train de dîner. L’un fait accidentellement une tache de sauce sur sa cravate, alors que l’autre trempe délibérément la sienne dans la saucière: c’est ce qu’il veut. Auquel de ces deux hommes ressemblons-nous? Les choses par lesquelles nous nous laissons influencer et nos actes réfléchis révèlent ce que nous voulons: être ami du monde ou ami de Dieu.
7 L’amitié pour le monde peut se révéler de diverses manières. Par exemple, certains sont si attachés à leur famille ou à leurs voisins qu’ils les imitent, allant même jusqu’à faire des choses qu’ils savent être désapprouvées par Dieu: célébrer des fêtes non bibliques, s’adonner à des beuveries, des plaisanteries obscènes, des actions racistes, etc. (I Pierre 4:3, 4; Éphésiens 5:3-5, Actes 10:34, 35.) Si nous désirons vraiment plaire à Dieu, nous attacherons plus d’importance à son approbation qu’à celle des autres, notamment à celle de notre famille. — Luc 14:26, 27; 11:23.
8 De même, le choix de nos divertissements révèle si nous aimons ou non le monde. Les chrétiens des premiers siècles n’assistaient pas aux combats de gladiateurs ni aux spectacles qui exaltaient l’immoralité. Et nous aujourd’hui? Examinons nos préférences en matière de sport, de télévision, de cinéma et de lecture. Si nous constatons que nous sommes attirés par des divertissements que Dieu réprouve et que nous les désirons, alors il nous faut revoir nos goûts. L’attrait du monde peut s’exercer aussi sur les jeunes gens qui ont été élevés au sein d’une famille chrétienne et sur les chrétiens qui sont familiarisés avec la Bible depuis de longues années.
9 L’amitié pour Dieu ou pour le monde est une question de vie ou de mort (I Jean 2:15-17). Quand on se trouve à un carrefour, par exemple, il n’est pas possible d’emprunter simultanément deux routes de directions opposées. Pareillement, on ne peut être en même temps du côté de Dieu et du côté du monde.
10 À l’époque du prophète Élie, certains Hébreux s’étaient laissé influencer par le culte de Baal que pratiquaient les nations voisines. Bien qu’ayant maintenu, dans une certaine mesure, des relations avec Jéhovah, le vrai Dieu, ces Hébreux ne lui étaient pas entièrement attachés. Aussi Élie leur dit-il qu’ils ‘claudiquaient sur deux opinions différentes’. Il fallait donc qu’ils choisissent: rester ou non attachés à Jéhovah et à sa volonté. Leur vie dépendait de ce choix. — I Rois 18:21-40; Deutéronome 30:19, 20.
11 Nous devons montrer clairement dès aujourd’hui ce que nous désirons; nous ne pouvons remettre cela à plus tard. Au premier siècle, l’apôtre Pierre exhorta les chrétiens à ne jamais oublier ‘la présence du jour de Jéhovah’ durant lequel la méchanceté sera éliminée de la terre. S’ils étaient conscients de vivre des temps critiques, ils devaient le démontrer par des ‘actes de sainte conduite et de piété’, notamment en prêchant avec enthousiasme le message chrétien (II Pierre 3:11, 12). Certains chrétiens étaient mariés et menaient une vie exemplaire, alors que d’autres préféraient rester célibataires, afin de se consacrer au ‘service assidu du Seigneur sans distraction’. — I Corinthiens 7:29-35.
12 Si le genre de vie que les chrétiens désiraient mener était important pour eux au premier siècle, combien plus pour nous aujourd’hui! Nous savons que le Royaume de Dieu exerce déjà sa domination au ciel et qu’il ne reste plus qu’“une courte période de temps” avant que Dieu, par l’intermédiaire de Christ, détruise les nations et lie Satan le Diable (Révélation 12:12; 19:11 à 20:2). C’est donc maintenant l’heure de choisir le genre de vie que nous voulons mener.
LA VIE QUE DIEU NOUS PROPOSE
13 C’est le genre de vie que nous décidons d’adopter maintenant qui déterminera si nous goûterons ou non à la vie que Dieu se propose d’offrir à ses créatures dans l’ordre nouveau maintenant proche.
14 Quand on imagine le paradis rétabli sur la terre, on pense d’abord aux nombreux bienfaits matériels qu’il apportera. Dans le paradis originel, Adam et Ève disposaient d’une nourriture abondante et riche (Genèse 2:9, 16). Pareillement, dans l’ordre nouveau, les aliments sains et délicieux abonderont. — Psaumes 72:16; 67:6.
15 Adam et Ève jouissaient d’une excellente santé puisque Dieu les avait créés parfaits. Cela renforce la promesse biblique selon laquelle, dans le nouveau système, les maladies, les douleurs qu’elles causent et les larmes de chagrin seront des choses du passé (Révélation 21:1-4). Le genre humain atteindra la perfection physique.
16 Leurs efforts n’étant plus entravés par les difficultés, la vieillesse et la mort qui survient généralement après 70 ans, les hommes et les femmes seront heureux de pouvoir explorer les nombreux domaines du savoir et de l’expérience. Vous aurez la possibilité d’exprimer vos talents dans toute leur mesure et même d’en développer certains que vous ignoriez posséder. La cuisine, l’architecture, la maçonnerie, l’ébénisterie, la décoration, le jardinage, la musique, la coupe et la couture, l’étude d’un immense champ de connaissances ne sont que quelques-unes des innombrables occupations stimulantes et bénéfiques auxquelles vous pourrez vous livrer. Jéhovah déclara: “Mes élus utiliseront jusqu’au bout l’œuvre de leurs mains.” — Ésaïe 65:22.
17 La Bible nous dit aussi que dans le jardin d’Éden les animaux se nourrissaient exclusivement de la végétation de la terre (Genèse 1:30). Vous pouvez donc envisager avec plaisir l’époque où, grâce à l’intervention de Dieu, les animaux ne seront plus ni féroces ni dangereux. Ils vivront en paix les uns avec les autres ainsi qu’avec les hommes. Enfants et adultes pourront profiter pleinement de leur compagnie. — Voyez Ésaïe 11:6-8; 65:25; Osée 2:18.
18 Mais la Bible n’énumère pas en détail tous les nombreux bienfaits qu’apportera l’ordre nouveau. Jéhovah, notre Créateur, sait ce dont nous avons besoin, et la Bible déclare à son sujet: “Tu ouvres ta main et tu rassasies le désir de toute chose vivante.” — Psaume 145:16.
19 Les Écritures mettent fort justement l’accent, non sur les bienfaits et la prospérité matériels, mais sur les choses spirituelles et les qualités morales qui rendront le bonheur possible dans le paradis rétabli. Nous pouvons, par exemple, nous réjouir à l’idée de bénéficier des conditions décrites en ces termes:
“Et l’œuvre de la vraie justice devra devenir la paix; et le service de la vraie justice, la tranquillité et la sécurité jusqu’à des temps indéfinis. Et mon peuple devra habiter dans un lieu paisible de résidence, et dans des habitations d’entière confiance, et dans de tranquilles lieux de repos.” — Ésaïe 32:17, 18.
20 Nous savons fort bien que, même si nous avions une bonne santé, une demeure confortable et une nourriture abondante, nous ne pourrions pas être parfaitement heureux tant que subsisteraient autour de nous les conflits, les tensions, la colère et la jalousie (Proverbes 15:17; 21:9). C’est pourquoi Dieu n’accordera la vie dans le paradis à venir qu’à ceux qui se seront efforcés consciencieusement de surmonter ces défauts humains. Tous ces gens formeront une famille mondiale de chrétiens qui cultiveront les fruits de l’esprit de Dieu que sont l’amour, la paix, la bienveillance et la maîtrise de soi (Galates 5:19-23). Ils s’efforceront sincèrement de modeler leur personnalité sur celle de Jéhovah. — Éphésiens 4:22-24.
VIVONS POUR PLAIRE À JÉHOVAH ET POUR LE LOUER
21 La promesse de telles bénédictions matérielles et spirituelles nous encourage à espérer la venue de l’ordre nouveau de Dieu. Mais si ces bénédictions étaient la raison principale pour laquelle nous pratiquons le vrai culte et menons une vie chrétienne, nous ressemblerions, dans une certaine mesure, aux gens égoïstes qui se soucient avant tout de leurs désirs et de ce qu’ils peuvent obtenir.
22 Nous devrions plutôt désirer vivre en vrais chrétiens, présentement et dans l’avenir, parce que c’est ce que Dieu attend de nous. C’est lui qui doit avoir la première place, pas nous. Jésus a montré quelle doit être notre attitude, en disant: “Voici que je viens (...) pour faire ta volonté, ô Dieu”, et: “Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’achever son œuvre.” (Hébreux 10:7; Jean 4:34). Si nous apprécions tout ce que Dieu a fait, nous serons déterminés à lui donner la première place dans notre vie. — Romains 5:8.
23 C’est donc à juste titre que la Bible accorde la place la plus importante, non pas à notre salut ni aux bienfaits que nous pourrons recevoir, mais à la justification du nom de Dieu et à la louange de Jéhovah, louange parfaitement justifiée en raison de ce qu’il est et de ce qu’il a fait. David écrivit:
“Je t’exalterai, ô mon Dieu, le Roi, et je bénirai ton nom jusqu’à des temps indéfinis, oui, à jamais. Jéhovah est grand et infiniment digne d’être loué, et sa grandeur est inscrutable. La glorieuse splendeur de ta dignité et les choses de tes œuvres prodigieuses, voilà de quoi je ferai ma préoccupation.” — Psaume 145:1, 3, 5.
24 Pour Jésus comme pour David, il convenait de donner à Dieu la première place et de le louer avec zèle. Il devrait en être de même pour nous. Si nous faisons cela tout en menant une vie vraiment chrétienne, nous aurons trouvé le bonheur dès maintenant et pour l’éternité.
-