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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1956 | 1er mars
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puits de pétrole, les bûcherons et les cultivateurs nous aidaient chaque jour à sortir de la boue. Ils voulaient toujours savoir pourquoi deux jeunes filles désiraient se rendre dans telle ou telle maison par un temps et des chemins pareils. Ainsi, nous avions de nombreuses occasions de rendre témoignage pendant que nous étions assises sur un levier ou que nous placions des pierres sous les roues de l’auto pour la sortir de la boue. La voiture et nous-mêmes fûmes mis durement à contribution, cependant, à la fin d’une telle journée, nous jouissions du profond sommeil du contentement.
Au printemps ma partenaire se maria et la sœur de son époux devint ma collaboratrice. Nous travaillions ensemble à quatre. Comme, à ce moment-là, on ne faisait ni visites complémentaires ni études bibliques, en mai nous avions terminé le territoire qui nous avait été attribué et nous partîmes en direction de la Virginie occidentale pour travailler en route vers notre territoire d’été, l’État du Colorado, d’où je suis originaire. Un mois après notre arrivée mon ancienne partenaire et son mari abandonnèrent temporairement le service de pionnier, et les cinq années suivantes sa sœur et moi restâmes seules. Étant enfant elle avait eu la poliomyélite, ce qui l’empêchait d’exécuter certains travaux corporels, indispensables dans les territoires éloignés. Ma participation aux travaux manuels, tels que changer les roues, graisser la voiture, etc., était par conséquent plus grande. Toutefois, ma partenaire était excellente dans l’étude de la Bible, elle était très mûre spirituellement et fut pour moi une réelle aide. Son frère et sa femme nous construisirent une roulotte qui nous permettait de travailler également dans des territoires très difficiles. Nous apprîmes à connaître la différence entre les choses considérées comme nécessaires et celles qui le sont réellement.
Le corps débile de ma petite partenaire zélée était incapable de marcher de pair avec son esprit si bien disposé, et au printemps 1937 elle dut abandonner le service à temps complet.
Poursuivant le but de ma vie je continuai mon service avec une famille de l’Oregon. Grâce à leur générosité je pus me rendre avec eux au Kentucky pour y travailler et gagner assez pour pouvoir assister au congrès qui eut lieu cet été à Columbus, Ohio. Quelle fête ne fut-ce pas pour moi après avoir travaillé pendant des années dans des territoires éloignés ! Là je trouvai une sœur pionnier expérimentée qui voulut bien travailler avec moi. Les plantations de coton de l’Alabama s’avérèrent être un territoire beaucoup plus facile que les grands élevages de bétail du Texas. Nous placions beaucoup de publications, ce qui me permit de rendre visite à mon père invalide que je n’avais pas vu depuis bientôt
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21e partie : Progrès de l’instruction pour le ministère théocratiqueLa Tour de Garde 1956 | 1er mars
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Histoire moderne des Témoins de Jéhovah
21e partie : Progrès de l’instruction pour le ministère théocratique
IL A ÉTÉ prédit au sujet du reste des témoins de Jéhovah, que préfigurait le prophète Jérémie : “ Regarde, je t’établis aujourd’hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes. ” (Jér. 1:10). C’est ainsi qu’au milieu de l’œuvre de jugement ardente, mettant à nu la chrétienté apostate, l’année 1942 marqua le point de départ d’une orientation nouvelle.
Après l’assemblée de Saint-Louis, du 6 au 10 août 1941, au cours de laquelle J. F. Rutherford parla à un auditoire public visible de 115 000 personnes, le plus grand auquel il se fût adressé jusqu’alors, annonça la parution du nouveau livre Enfants et fit connaître pour la première fois que la grande question litigieuse était celle de la domination universelle, la santé du président de la Watch Tower Society, alors âgé de 72 ans, commença à chancelera. Finalement, le 8 janvier 1942, J. F. Rutherford mourut, après avoir occupé la fonction de président de la Société pendant vingt-cinq ans et deux jours. Voici un extrait de la déclaration parue dans The Watchtower, sous le titre : “ Un témoin fidèle ” :
“ À TOUS LES AMIS DE LA THÉOCRATIE : Le 8 janvier 1942, notre bien-aimé frère, J. F. Rutherford, acheva fidèlement sa course terrestre en qualité de guerrier pour le GOUVERNEMENT THÉOCRATIQUE et de ministre de la Parole de Dieu. Connaissant votre profonde anxiété à son sujet et les prières que vous avez adressées à Dieu en sa faveur depuis qu’il était tombé sérieusement malade avant l’assemblée de Detroit, en juillet 1940, nous nous empressons de vous en informer. Le désir de frère Rutherford était de “ mourir debout en combattant ” ; son désir s’est réalisé. Le Seigneur, dans sa grâce, lui permit d’achever le rapport destiné à l’Annuaire des témoins de Jéhovah de 1942, rapport montrant que le plus grand témoignage qui eût jamais lieu avait été rendu et que la distribution de livres et de brochures, au cours de l’année, avait atteint le chiffre total et considérable de 36 030 595 exemplaires. Il avait toujours eu premièrement à cœur de FAIRE UNE CHOSE : proclamer le nom de Jéhovah et son royaume, garder son alliance avec lui, et veiller sur les intérêts de ses frères. ”b
Ainsi s’acheva la carrière terrestre d’un combattant intransigeant pour la justice. La contribution généreuse de frère Rutherford à l’édification de la Société théocratique du Monde Nouveau fut puissante et étendue. Aujourd’hui encore, il continue à vivre dans le souvenir de dizaines de milliers de personnes.
Le passage à une nouvelle administration dirigée par le troisième président de la Société se fit rapidement, sans heurts et sans friction. C’était absolument différent de ce qui eut lieu en 1916, à la mort de C. T. Russell, premier président de la Société ; alors, dix semaines s’écoulèrent avant que J. F. Rutherford fût élu comme deuxième président. Le 15 février 1942, The Watchtower, sous le titre “ Unis dans le service ”, fit connaître les changements relatifs aux membres du Conseil d’administration.
“ Le 13 janvier 1942, dans l’après-midi, tous les membres des deux conseils d’administration se rassemblèrent dans le parloir du Béthel à Brooklyn. Plusieurs jours auparavant, Nathan H. Knorr qui, lors de la dernière élection générale à Pittsburgh, avait été élu vice-président, avait demandé que les membres des conseils d’administration se fassent un devoir de rechercher instamment la sagesse divine par la prière et la méditation, afin d’être bien guidés ; ce qu’ils firent. La réunion mixte s’ouvrit par la prière. On demanda surtout à Jéhovah qu’il dirige les frères de telle façon que leur choix de serviteurs devant le représenter sous la direction des organisations soit conforme à sa volonté. Après mûre réflexion, les frères suivants furent choisis et élus à l’unanimité, à savoir, Nathan H. Knorr, comme président, et Hayden C. Covington, comme vice-président des deux sociétésc. Le même jour, plus tard, lorsque la famille du Béthel de Brooklyn fut réunie, les résultats des élections furent annoncés par le secrétaire du conseil d’administration et accueillis par une réaction enthousiaste. ”d
De toutes les parties du monde, des lettres et des câblogrammes arrivèrent, exprimant la joie suscitée par le choix du frère Knorr comme nouveau président de la Société.
Même pendant les jours sombres de la Deuxième Guerre mondiale, en 1942, on commença à réaliser, à une petite échelle, au sein de l’organisation des ministres théocratiques, un programme de “ construction ” et de “ plantation ”. Ce programme était destiné à faire resplendir comme jamais auparavant la société du Monde Nouveau dans le pays de “ Beulah ” d’une beauté et d’une prospérité paradisiaques. Le nouveau président de la Société, Nathan Homer Knorr, fut présenté aux témoins de Jéhovah lors de l’Assemblée théocratique du Monde Nouveau qui eut lieu à Cleveland, Ohio, du 18 au 20 septembre 1942. Cinquante et une villes où se tenaient également des assemblées furent reliées à l’assemblée principale de Cleveland pour entendre les principaux discours, dont le plus remarquable fut la conférence publique sur le sujet : “ Peace — Can It Last ? ” (“ La paix de demain sera-t-elle de longue durée ? ”), prononcée par le président Knorr devant un auditoire total de 129 699 personnes. Trente-trois autres assemblées, en dehors des États-Unis, eurent lieu au même moment. À cette assemblée d’importance, le signal d’“ aller de l’avant ” fut donné, et il fut démontré, en se fondant sur Apocalypse 17:8-18, que la défunte Société des Nations reviendrait à la vie après la guerre et qu’une paix limitée s’ensuivrait, permettant une plus grande extension de la proclamation. Le nouveau livre The New World ainsi que la Bible no 10 (la King James Version ou Version du Roi Jacques), imprimée par la Société, furent publiés pour amorcer une nouvelle campagne d’instructione.
Une brève biographie du troisième président de la Société révèle que Nathan Homer Knorr naquit à Bethléhem, Pennsylvanie, en 1905, de parents américains. Il termina, en juin 1923, son instruction scolaire à l’École supérieure d’Allentown (Pennsylvanie). À 16 ans, il s’associa au groupe des témoins de Jéhovah d’Allentown, après avoir donné sa démission de membre de l’Église réformée. En 1923, à 18 ans, il devint ministre à temps complet, ayant été invité à devenir membre du personnel du bureau de la Société au Béthel de Brooklyn. Là, il fit de rapides progrès dans sa formation comme ministre, et plus tard, au cours de week-ends, il voyagea pour faire des conférences bibliques dans des groupes situés dans un rayon de 300 kilomètres de Brooklyn. Avec le temps, on lui attribua la tâche de coordonnateur de tous les travaux d’impression à l’imprimerie de la Société, et, en 1932, il fut chargé de la direction du bureau d’édition et de l’imprimerie. En 1934, il fut élu comme un des administrateurs de la société légale new-yorkaise (maintenant enregistrée sous la raison sociale de : Watchtower Bible and Tract Society, Inc.), et, en 1940, il devint administrateur et fut élu vice-président de la société légale de Pennsylvanie, la Watch Tower Bible and Tract Society. En janvier 1942 eut lieu son élection à la présidence des deux sociétés américaines et de l’association légale britannique des Étudiants de la Bible. En février 1943, il devint président de l’École biblique de Galaad de la Société Watchtower, nouvellement fondée, à South Lansing, New-York. Il dirige aussi les activités de la station de radio WBBR de la Société, à Brooklyn, surveille l’administration de toutes les affaires de la Société, dans toutes les parties de la terre, et voyage à travers le monde. Il est l’orateur principal de la Société à tous les congrès internationaux. De plus, il surveille le travail d’édition considérable de la Société et dirige les activités missionnaires étrangères des témoins. Il réside avec sa femme au Béthel à Brooklyn, 124, Columbia Heightsf.
Reconnaissant la nécessité urgente d’une instruction plus poussée dans le ministère pour tous les prédicateurs de la Société, le nouveau président, secondé par ses nouveaux collaborateurs dans l’administration, entreprit d’établir un programme d’instruction théocratique à longue portée (Éph. 4:12). La première étape du programme fut révélée le lundi 16 février 1942, date à laquelle une école du soir s’ouvrit au Béthel, ayant pour objet un “ Cours supérieur dans le ministère théocratique ”g. Seuls les membres du sexe masculin du personnel du siège principal de la Société purent s’inscrire. L’école se réunissait une fois par semaine, le lundi soir. Au cours de la première partie on se réunit dans l’auditorium, où un discours était prononcé devant tous les membres inscrits de l’école. Les sœurs du Béthel furent invitées à y assister aussi. Ensuite, il y eut une courte pause qui permit aux auditeurs de se partager en plusieurs classes. Pendant cette seconde partie, des discours d’élèves furent prononcés sur des sujets bibliques sous la direction d’un conseiller. Le programme de cette école du Béthel comprenait des cours d’éloquence et des études générales de la Bible. Grâce à l’emploi des toutes dernières techniques de l’art de prononcer des discours improvisés, les élèves firent immédiatement des progrès considérables. Les membres des deux sexes de la famille du Béthel améliorèrent également leur façon de prêcher de maison en maison. C’est ainsi que se manifesta la bénédiction de Jéhovah sur ce nouveau programme. L’école du Béthel fonctionne maintenant depuis plus de treize ans, aidant des centaines de jeunes ministres à améliorer leur connaissance biblique et leurs aptitudes d’orateursh.
Le succès de l’école du Béthel fut tel qu’il incita la Société à entreprendre la seconde étape de son nouveau programme d’instruction, celle consistant à fonder une école du ministère chargée de dispenser un enseignement supérieur à des étudiants disposés à être envoyés à l’étranger comme missionnaires ou représentants-ministres. Au Béthel de Brooklyn la Société ne disposait pas de locaux convenant à une telle instruction, mais, depuis 1935, la Watch Tower Society était propriétaire d’une grande ferme de 320 hectares environ, appelée Ferme du Royaume, dont les produits étaient surtout destinés à la famille du Béthel de Brooklyn. (En 1955, la famille permanente qui travaille la ferme comprenait environ 50 membres, tous volontaires.) La Ferme du Royaume est magnifiquement située, à un peu plus de 400 kilomètres au nord-ouest de la ville de New-York, dans la région des Finger Lakes (Lacs des Cinq Doigts) de l’État de New-York, près de la ville d’Ithaca, où se trouve la célèbre université Cornell. Avec le temps, plusieurs bâtiments avaient été construits sur ce terrain, y compris le vaste édifice administratif en briques, achevé en 1941, qui fut nommé “ Galaad ”, ce qui signifie “ monceau de témoignage ”. C’était l’endroit idéal pour fonder une école biblique, création que le Conseil d’administration approuva en septembre 1942. Immédiatement, une faculté de quatre ministres ordonnés du personnel du Béthel fut désignée pour procéder à la préparation d’un plan d’étude, élaborer des leçons, rechercher des manuels appropriés, rassembler une petite bibliothèque de 800 volumes, ouvrages de référence essentiellement bibliques, et établir un plan de classes. Des modifications furent apportées aux bâtiments existants pour former des salles d’étude, un auditorium, une salle à manger et des chambres à coucher. Chaque cours devait durer cinq mois avec une centaine d’étudiants inscrits, logés et nourrisi.
(À suivre.)
[Notes]
a “ Yearbook ” 1942, p. 61-72.
b “ Watchtower ” du 1er février 1942, p. 45.
c Le 24 septembre 1945, H. C. Convington offrit sa démission comme membre du Conseil d’administration et vice-président de la Watch Tower Bible and Tract Society de Pennsylvanie, non pour se soustraire aux responsabilités mais pour se soumettre à ce qui paraissait être la volonté du Seigneur, c’est-à-dire que tous les membres du Conseil soient des oints, puisque son espérance était celle des “ autres brebis ”. F. W. Franz fut élu vice-président à sa place (“ Annuaire ” de 1946, angl., p. 221-224). Frère Covington a continué à diriger le service juridique de la Société, lequel a mené si brillamment le combat de la Société en faveur de la liberté d’adoration, afin de maintenir ouverte la porte pour le ministère. H. C. Covington, avocat, naquit à Hopkins County, Texas, en 1911, fréquenta l’École de Droit du barreau de San Antonio et commença à prêcher comme témoin de Jéhovah en 1934. F. W. Franz, érudit, naquit à Covington, Kentucky, en 1893, fréquenta l’université de Cincinnati et devint un des ministres de la Société en 1913.
d W 1942, p. 61-63.
e “ Yearbook ” 1943, p. 59-70.
f “ Religion in the Twentieth Century ” de V. Ferm, 1948, p. 380.
g “ Bulletin No 1 ” de l’école du Béthel.
h “ Yearbook ” 1943, p. 25.
i “ Yearbook ” 1943, p. 25-27.
[Illustration, page 75]
N. H. KNORR
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Le chemin du véritable bonheurLa Tour de Garde 1956 | 1er mars
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Le chemin du véritable bonheur
Chacun le désire, chacun fait tous ses efforts pour l’atteindre, cependant, rares sont ceux qui le trouvent. Quelle est donc, en réalité, la source du vrai bonheur ?
DANS votre vie, combien de temps avez-vous passé à chercher le véritable bonheur ? Et, dans quelle mesure, en réalité, avez-vous réussi à atteindre ce but ? La recherche du bonheur nécessite, de notre part, du temps, des peines, de l’argent ; elle remplit notre vie personnelle et absorbe la majeure partie de notre activité journalière. Les hommes essaient d’atteindre au bonheur par la richesse ou la position, l’amour de leur famille, ou des occupations favorites, la musique, l’art ou quelque autre activité les intéressant particulièrement. Certaines personnes même essaient d’obtenir le bonheur aux dépens des autres et, ce faisant, ou perdent la paix de l’esprit ou endurcissent leur cœur. Bien que les hommes recherchent le bonheur, peu nombreux sont ceux qui peuvent se dire vraiment heureux aujourd’hui.
Il y a un livre qui montre pourquoi ces hommes ne sont pas heureux et qui révèle la conduite menant au vrai bonheur, même aujourd’hui. Ce livre, la Bible, donne des exemples remarquables d’hommes qui connurent divers degrés de bonheur et d’autres qui furent des plus malheureux. Elle explique aussi la réelle source du vrai bonheur. Que peuvent vous apprendre ces exemples ?
La Bible montre comment le premier homme possédait le vrai bonheur et le perdit. Un splendide arrangement familial lui avait été offert, car il avait reçu l’ordre suivant : “ Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez. ” Il avait, pour demeure, un lieu magnifique, un jardin que Jéhovah Dieu avait planté. Il n’aurait jamais à craindre la disette, car Jéhovah dit : “ Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture. ” Il ne s’ennuierait jamais, car l’occasion lui avait été donnée d’occuper son esprit et d’employer ses mains à cultiver et à soigner le magnifique jardin qui était sa demeure. Un homme pouvait-il désirer davantage ? Oui, il restait encore une chose, et cet homme la possédait également. Il avait la bénédiction de son Créateur qui déclara, à propos de l’homme et de la création dans laquelle il était placé, que cela était “ très bon ”. — Gen. 1:28, 29, 31 ; 2:15.
Bien qu’ils eussent les bénédictions, la sécurité, le contentement et le plus grand bonheur qu’un homme pût espérer, nos premiers parents humains désobéirent aux ordres simples que leur avait donnés leur Créateur et c’est ainsi que leur bonheur s’enfuit. Ils découvrirent que leur paradis avait disparu, que le sol était maudit, et cette famille qui avait reçu de si glorieuses perspectives vit même son fils premier-né devenir, par un crime terrible, le meurtrier d’un de ses frères plus jeunes. Quelle triste fin leur désobéissance valut à cette famille ! Depuis lors, les hommes ont connu divers degrés de bonheur, mais aucun homme imparfait ne l’a possédé dans une aussi grande mesure que ce premier couple humain. Leur expérience souligne toutefois l’importance de l’obéissance à Dieu de la part de tous ceux qui veulent le réel bonheur. — Gen. 3:17-19.
La vie des autres hommes a démontré le même fait. Même Abel, le fils d’Adam assassiné, qui servait Dieu sincèrement, fut plus heureux que son frère meurtrier, Caïn, lequel déclara : “ Mon châtiment est trop grand pour être supporté. L’homme juste qu’était Noé était certainement plus heureux que les hommes débauchés de son temps et que Dieu fit périr. Considérez aussi l’exemple d’Abraham. À cause de sa foi en Dieu, il reçut l’insigne privilège d’être un ancêtre terrestre du Messie. Cet homme fidèle mourut après une vie longue et bénie. Nous lisons : “ Abraham expira et mourut, âgé et satisfait. ” Qu’est-ce qui apporta à ces hommes un bonheur exceptionnel ? Il est clair qu’il en fut ainsi grâce à leur obéissance aux instructions de Jéhovah. — Gen. 4:13 ; 6:9 ; 25:8, NW.
L’expérience de toute la nation d’Israël illustre encore ce point. Lorsqu’ils servaient convenablement leur Dieu, Jéhovah, ils étaient le plus heureux des peuples. Mais quand ils rejetaient la véritable adoration, c’était exactement le contraire ! Dans les livres bibliques des Juges, de Samuel, des Rois, des Chroniques et dans la plupart des écrits prophétiques, vous pouvez lire comment le fait de se livrer à l’adoration du Diable leur attirait des malheurs de la part de Dieu, tandis qu’un sincère retour à la vraie adoration leur apportait d’abondantes bénédictions. La leçon enseignée ici montre encore que le véritable bonheur dépend de l’obéissance au Souverain suprême de l’univers.
Les Psaumes et les Proverbes expriment bien des choses au sujet de la source du vrai bonheur. “ Heureux le peuple dont Jéhovah est le Dieu ! ” “ Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, qui met son espoir en Jéhovah, son Dieu ! ” “ Celui qui prend garde à la parole trouvera le bien, et qui se confie en (Jéhovah, Cr 1905) est bienheureux. ” Mais de telles déclarations peuvent-elles s’appliquer au monde troublé actuel ? Certainement ! En réalité, il y a plus de raisons aujourd’hui d’être heureux qu’au temps où ces déclarations furent écrites. — Ps. 144:15 ; 146:5, Cr 1905 ; Prov. 16:20, Da.
UN PLUS GRAND BONHEUR MAINTENANT
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les véritables chrétiens peuvent être plus heureux que les hommes fidèles des temps préchrétiens. La première raison, c’est que Jésus apporta une plus grande connaissance spirituelle et réconfortante que les hommes de foi du passé. De plus, Jésus pourvut à la rançon, rachetant en faveur de la race humaine ce qu’Adam avait perdu et ouvrant ainsi à l’homme le chemin des bénédictions de Dieu et de la vie éternelle. Ensuite, nous avons l’exemple donné par Jésus et les apôtres en ce qui concerne la conduite qui mène au véritable bonheur, la voie de l’obéissance aux instructions divines et celle qui consiste à se donner comme but principal de la vie l’aide à apporter aux autres pour qu’ils les comprennent. Jésus déclara : “ Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. ” Il dit encore : “ Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. ” — Jean 13:17 ; Actes 20:35.
Par conséquent, le vrai bonheur découle d’un travail constructif et fécond que Dieu nous a assigné. Adam était heureux dans le travail que Dieu lui avait donné. Jésus aussi. Et, bien que cela surprenne le monde, ses disciples le sont aussi aujourd’hui ! L’œuvre qu’il est ordonné de faire à notre époque exige de ceux qui l’accomplissent la possession d’une saine connaissance de la Parole de Dieu et leur procure la grande récompense d’être en mesure de donner à d’autres se trouvant dans le besoin. C’est l’œuvre dont Jésus parla quand il dit concernant notre temps : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans la terre habitée tout entière, pour servir de témoignage à toutes les nations, et alors viendra la fin accomplie. ” — Mat. 24:14, NW.
Oui, la raison majeure pour laquelle on peut goûter un plus grand bonheur maintenant qu’au cours des longs siècles du passé, c’est que notre temps est celui qu’attendaient les hommes fidèles de Dieu. C’est maintenant l’époque où le royaume de Dieu établi est prêché dans la terre habitée tout entière, et où la fin définitive de la mauvaise domination de Satan est proche. Aujourd’hui, le monde craint l’avenir, et, à moins qu’il ne change sa voie et se conforme à la Parole de Dieu, il a de bonnes raisons de le craindre.
Mais les personnes qui, à l’heure présente, ont une saine connaissance de la Parole de Dieu, qui, par elle, connaissent la raison des troubles actuels de la terre, la façon dont ils prendront fin, ne sont pas accablées par les craintes du monde. Elles sont vraiment heureuses de savoir que nous vivons dans les jours dont parle la Bible quand elle dit que Satan saurait qu’il n’a que “ peu de temps ”. Plutôt que d’être troublées par les malheureuses conditions du monde, ces personnes qui ont une connaissance exacte de la Parole de Dieu voient dans ces conditions le signe de la fin imminente de la méchante domination de Satan et de l’établissement de conditions justes sur toute la terre. — Apoc. 12:12 ; Matthieu 24.
La preuve que cette bonne nouvelle est vraie vous rendrait-elle heureux ? L’occasion de dire à d’autres cette bonne nouvelle ajouterait-elle à votre joie ? Les témoins de Jéhovah en ont fait l’expérience. Ils possèdent ce bonheur. Et ils considèrent comme un privilège leur procurant une joie inexprimable le fait d’être capables d’annoncer à d’autres cette bonne nouvelle. Leur bonheur suscite de fréquents commentaires de la part des étrangers, comme le souligne un article paru dans le World Telegram and Sun de New-York qui dit à leur sujet : “ Ils sont frères et sœurs dans une gigantesque famille de la foi. ” Ce bonheur exceptionnel vient de leur connaissance de la Parole de Dieu, de leur obéissance à ses instructions et de leur activité à prêcher les bonnes choses qu’ils ont apprises.
Ils savent que, bien que la réalisation du dessein de Jéhovah ait été différée en apparence par suite de la rébellion d’Adam, ce dessein d’avoir cette terre peuplée de créatures justes, paisibles et heureuses, n’a pas été contrecarré. Semble-t-il impossible qu’ici, sur cette terre, vous puissiez encore avoir l’occasion de jouir des bienfaits qu’Adam perdit ? Les témoins de Jéhovah, dont le nombre ne cesse de croître, reconnaissent la preuve positive, scripturale, que ces conditions doivent bientôt être restaurées.
Voulez-vous savoir pourquoi ils en sont si convaincus et pourquoi cette connaissance leur procure une telle joie et un tel contentement, aujourd’hui ? Cela vaut certainement la peine d’employer un peu de votre temps pour voir comment, vous aussi, vous pouvez acquérir ce bonheur véritable maintenant et la promesse d’une joie éternelle dans l’avenir. Voulez-vous examiner les preuves relatives à ce sujet des plus importants ? Les témoins de Jéhovah vous encouragent vivement à le faire.
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