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Le bonheur de la “Nation dont Jéhovah est le Dieu”La Tour de Garde 1969 | 15 février
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7. Qu’est-ce qui peut nous aider à déterminer quelle est la nation heureuse dont parle le Psaume 33:12, et que nous dit la Bible à ce propos ?
7 À notre époque où le nationalisme et l’orgueil patriotique balayent la terre tout entière, quelle nation ou peuple peut prétendre être celle à qui s’applique le Psaume 33:12 ? Quelle est donc la nation “heureuse” ou le peuple “choisi” ? Nous trouverons plus facilement la réponse à ces questions si nous considérons la nation à laquelle appartenait le rédacteur de ce psaume, car il l’écrivit pour son propre peuple. Depuis son origine, cette nation a bénéficié de délivrances miraculeuses opérées par le seul Dieu portant le nom de Jéhovah. Quelle délivrance dramatique lorsque, à sa naissance, cette nation fut libérée de la captivité et de l’esclavage égyptiens après la célébration de la Pâque en 1513 avant notre ère ! Quelques jours plus tard, elle connut une autre délivrance remarquable lorsque ses membres prirent pied sur la berge de la péninsule Arabique après avoir traversé le lit asséché de la mer Rouge, alors que les armées égyptiennes étaient noyées comme des rats sous les eaux de la mer. Aucune autre nation antique ou moderne ne peut prétendre avoir connu pareille délivrance ou quelque chose de semblable au cours de toute son histoire. La côte est de la mer Rouge fut le théâtre du grand bonheur de la nation miraculeusement délivrée. En vérité, Jéhovah avait choisi ce peuple ! — Ex. 12:1 à 15:21.
8. Quand le peuple conduit par Moïse fut-il organisé en une nation, et quel fut le premier commandement que Dieu lui donna ?
8 Le troisième mois après sa délivrance d’Égypte, ce peuple conduit par le prophète Moïse se rassembla au pied du mont Sinaï, dans la péninsule Arabique. Ceux qui le composaient furent véritablement organisés en une nation séparée et distincte des autres nations de la terre. Là, ils eurent le privilège d’entendre la voix de Dieu leur faire connaître les Dix Commandements, lesquels leur furent ensuite donnés par écrit sur deux tables de pierre ; ils n’ont pas été rédigés par le prophète Moïse, mais par le “doigt de Dieu”. C’étaient les premières lois du contrat légal ou alliance qui fut conclu entre cette nation et leur Libérateur céleste. Le premier de ces Dix Commandements soulignait le fait que leur Libérateur devait être leur Dieu ; en voici les termes : “Je suis Jéhovah, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.” Aucun autre dieu n’ayant contribué à la délivrance des membres de cette nation, Jéhovah était en droit de réclamer de leur part un attachement exclusif. — Ex. 19:1 à 20:18, AC.
MORT ET RENAISSANCE D’UNE NATION
9. De quelle façon cette nation pouvait-elle continuer à être heureuse, et comment Jéhovah l’a-t-il aidée ?
9 Tant que la nation demeura fidèle à Jéhovah en tant que Dieu, elle fut heureuse ; aussi longtemps qu’elle respecta le contrat national ou alliance qui avait été conclu par l’intermédiaire du prophète Moïse, elle prospéra dans le pays où coulaient le lait et le miel, que son Dieu lui avait donné en 1473 avant notre ère. Lorsqu’elle transgressait les lois et les commandements de cette alliance nationale et se tournait vers le culte des faux dieux des nations voisines, elle se plongeait dans les difficultés. Fidèle à son alliance, Jéhovah suscita des juges spéciaux pour la délivrer des mains de ses ennemis ; il envoya également des prophètes, francs et courageux, afin de lui montrer qu’il serait insensé d’adopter une mauvaise voie et qu’il en résulterait de terribles conséquences. Pratiquant tantôt le culte du seul vrai Dieu, tantôt celui des faux dieux démoniaques, cette nation connut des hauts et des bas. À propos de la bonté de Dieu à son égard, son second roi, David, le fils de Jessé de Bethléhem, écrivit : “Heureux le peuple dont Jéhovah est le Dieu !” — Ps. 144:15, AC.
10. Quand le bonheur de cette nation a-t-il atteint son point culminant, et quels événements l’amenèrent à perdre sa position de nation “heureuse” ?
10 Le bonheur du peuple élu de Dieu atteignit son point culminant durant le règne du roi Salomon de Jérusalem, le fils et successeur de David (I Rois 4:20-25). Il disparut lorsque les rois et le peuple se livrèrent au culte des idoles et des démons. Les redressements de courte durée qui suivaient les rechutes dans l’adoration impure ne s’avérèrent pas assez sérieux pour sauver la nation du désastre que Jéhovah Dieu avait prédit dans les termes mêmes de l’alliance solennelle qu’il avait conclue avec elle. Au temps qu’il avait prévu, Dieu provoqua le renversement de la lignée royale qu’il avait choisie, la destruction de Jérusalem, la capitale, la désolation du territoire national, la ruine du temple célèbre construit à Jérusalem par le roi Salomon et la déportation d’un reste de survivants dans le pays lointain de Babylone.
11. Qu’a fait Jéhovah pour sauver son peuple, mais quelle attitude celui-ci a-t-il adoptée ?
11 Jéhovah ne permet pas qu’on se moque de lui indéfiniment, pas même à la nation ou peuple qui prétend l’avoir pour Dieu. C’est ce que met en évidence le texte de II Chroniques 36:15-21 (AC), qui parle des derniers jours de la nation libre et indépendante ; il dit : “De bonne heure et à plusieurs reprises Jéhovah, le Dieu de leurs pères, les fit avertir par ses envoyés, car il usait de ménagement envers son peuple et envers sa propre demeure [le temple]. Mais ils se moquèrent des envoyés de Dieu, ils méprisèrent ses paroles et se raillèrent de ses prophètes, jusqu’à ce que la colère de Dieu s’élevât contre son peuple, et qu’il n’y eût plus de remède.
12. Décrivez la fin de cette nation que Jéhovah avait bénie.
12 “Alors Jéhovah fit monter contre eux le roi des Chaldéens, qui tua par l’épée leurs jeunes gens dans la maison de leur sanctuaire, n’épargnant ni le jeune homme, ni la jeune fille, ni le vieillard, ni l’homme aux cheveux blancs, il livra tout entre ses mains. Nabuchodonosor emporta à Babylone tous les ustensiles de la maison de Dieu, grands et petits, les trésors de la maison de Jéhovah, et les trésors du roi [Sédécias] et de ses chefs. Ils brûlèrent la maison de Dieu, ils démolirent les murailles de Jérusalem, ils livrèrent au feu tous ses palais et détruisirent tous les objets précieux. Nabuchodonosor emmena captifs à Babylone ceux qui échappèrent à l’épée, et ils furent ses esclaves, à lui et à ses fils, jusqu’à la domination du royaume de Perse — afin que s’accomplît la parole que Jéhovah avait dite par la bouche de Jérémie —, jusqu’à ce que le pays [de Juda] eût joui de ses sabbats ; car il se reposa tout le temps que dura sa solitude, jusqu’à l’accomplissement de soixante-dix années.” — Comparez avec II Rois 24:20 à 25:26.
13. Quel effet la destruction de Jérusalem eut-elle sur le nom de Jéhovah et sur son peuple ?
13 Avec le renversement du royaume, la destruction de Jérusalem et de son temple, la désolation de tout le pays de Juda et l’exil d’un reste de survivants à Babylone, ce fut la fin de la nation. Puisqu’il était reconnu à l’échelle internationale que le Dieu de cette nation était Jéhovah, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, ce désastre national jeta beaucoup d’opprobre sur le nom et la réputation de Jéhovah. Pour autant qu’il s’agissait des exilés de Babylone, leur espérance était semblable à une vallée pleine d’ossements disloqués et desséchés qu’aucune force humaine ne pouvait faire revivre (Ézéch. 37:1-12). Le territoire national de Juda et de Jérusalem n’était plus le “pays” d’un peuple formant une nation et portant le nom approprié de “pays de Juda”. Il devint un pays tabou que les étrangers superstitieux fuyaient, un repaire d’animaux sauvages et d’oiseaux, un désert et une jungle. C’est ce qu’avaient annoncé les messages d’avertissement des prophètes Jérémie et Michée. — Jér. 32:43 ; 33:10, 12 ; Michée 3:9-12 ; Jér. 26:18.
14. Quelles questions se posaient alors à propos de cette nation, et que disaient les prophéties de la Bible ?
14 L’opprobre jeté sur le nom de Jéhovah en tant que Dieu national serait-il ôté un jour, et le nom du Souverain de l’univers serait-il de nouveau couvert de gloire ? La nation liée à son nom et à sa domination renaîtrait-elle ? Ce pays tabou, abandonné et envahi par la jungle, serait-il jamais relevé de son état de ruine et de désolation et serait-il connu à l’échelle internationale comme le pays de Juda ? Bien que les nations païennes, et particulièrement Babylone, aient pu penser que cela était pratiquement impossible, la renaissance du pays, de la nation et du culte au temple de Jéhovah était un des desseins de Dieu. Cela était écrit dans les prophéties bibliques prononcées par Jéhovah Dieu !
15, 16. Sous inspiration, que déclara Ésaïe à propos de Jérusalem, et quelle promesse Jéhovah fit-il concernant son peuple ?
15 Le prophète Ésaïe est l’un de ceux qui ont été inspirés pour annoncer en termes précis cette renaissance miraculeuse. Afin de consoler le petit reste qui demeurait attaché à la pure adoration de Jéhovah Dieu, le prophète Ésaïe fut poussé à prédire non seulement comment Dieu, siégeant en tant que Juge en 607 avant notre ère, allait provoquer l’invasion tumultueuse et la destruction de Jérusalem et de son temple, rendant ainsi aux ennemis de son culte ce qu’ils méritaient, mais aussi comment la nation et le pays renaîtraient plus tard d’une façon remarquable. Il déclara :
16 “Écoutez la parole de Jéhovah, vous qui tremblez à sa parole : Vos frères qui vous haïssent et vous repoussent à cause de mon nom ont dit : ‘Que Jéhovah montre sa gloire, afin que nous voyions votre joie !’ Mais ils seront confondus. Un fracas a retenti dans la ville, une clameur dans le temple : c’est le bruit de Jéhovah qui paie à ses ennemis leur salaire. Avant d’être en travail, elle a enfanté ; avant que les douleurs lui vinssent, elle a mis au monde un enfant mâle. Qui a jamais entendu rien de pareil ? Qui a jamais rien vu de semblable ? Un pays naît-il en un jour, une nation est-elle enfantée d’un seul coup, que Sion [Jérusalem], à peine en travail, ait mis au monde ses fils ?” — Is. 66:5-8, AC.
17, 18. Quand eut lieu cette ‘renaissance’, et en quel sens fut-elle semblable à un miracle qui provoquerait une naissance avant même les douleurs de l’enfantement ?
17 À la grande surprise des nations païennes qui haïssaient Jérusalem ou Sion, cette “renaissance” eut lieu en 537 avant notre ère, c’est-à-dire exactement soixante-dix ans après la désolation du pays de Juda et de Jérusalem ou Sion. Cette renaissance arriva brusquement, comme si elle n’avait pas été précédée des douleurs de l’enfantement, avant que celles-ci n’aient eu le temps de secouer le corps de la mère. Comment cela ?
18 Babylone, qui refusait de relâcher les Judéens en exil, exerça sa domination mondiale jusque dans la nuit du 16 tisri (5/6 octobre) de l’an 539 avant notre ère, la soixante-neuvième des soixante-dix années que devait durer la désolation de Juda et de Jérusalem ou Sion annoncée prophétiquement. Dans la première moitié de la soixante-dixième année, vers le printemps, Cyrus le Grand, le conquérant perse de Babylone, promulgua son édit autorisant et encourageant les exilés judéens à retourner dans leur pays natal pour y reconstruire le temple de Jéhovah dans Jérusalem ou Sion relevée de ses ruines. À la fin de la soixante-dixième année, au début de l’automne de l’an 537 avant notre ère [1er tisri 537 = 28/29 septembre 537 av. notre ère], le fidèle reste était de retour dans son pays bien-aimé et installé sur l’emplacement d’anciennes villes. — Esdras 1:1 à 3:6.
19. Que se passa-t-il à Jérusalem quelques mois à peine après la libération des captifs ?
19 Il n’y eut donc pas une longue période de douleurs d’enfantement sous la forme d’un soulèvement des “enfants” de Sion (ou Jérusalem) dans le but de se libérer de l’exil babylonien, de se frayer un chemin jusque dans leur pays désolé et de se réorganiser en une nation. Quelques mois après l’édit libérateur de Cyrus le Grand, un reste de vrais adorateurs était de retour dans le pays, qui n’était plus sous la malédiction de Jéhovah. Il devint le pays d’un peuple ayant un gouvernement local, un descendant du roi judéen David comme gouverneur et un grand prêtre reconnu par Jéhovah. De cette façon, avec son propre territoire et son gouvernement, la nation des adorateurs du seul vrai Dieu vivant était née de nouveau. La Sion ou Jérusalem existait de nouveau en tant que gouvernement national, et ses “enfants”, ou habitants, et ses sujets étaient occupés à nettoyer et à cultiver son territoire, le pays de Juda. Le culte de son Dieu fut également restauré en ce lieu.
LE DESSEIN DE JÉHOVAH N’EST PAS CONTRECARRÉ
20, 21. Qu’a accompli Jéhovah “en un jour” et “d’un seul coup”, et qu’a-t-il ainsi justifié ?
20 Qui a jamais entendu pareille chose ? Qui a jamais vu de tels événements sur les plans national et religieux ? Tout cela arriva d’une manière soudaine, inattendue et sans précédent. Sans les douleurs de l’enfantement, Sion, l’organisation terrestre de Jéhovah, mit au monde et concrétisa l’“enfant mâle” sous la forme d’une nation. Très rapidement, comme “en un jour”, un pays avec une désignation nationale sortit de son état de désolation ; d’“un seul coup”, le Dieu Tout-Puissant Jéhovah fit naître, et même renaître, une nation organisée avec laquelle il avait contracté une alliance. Au moment précis où auraient dû commencer les douleurs, Sion, l’organisation de Jéhovah, donna naissance à “ses fils” composant la nation ou “enfant mâle”. Il ne s’agissait pas d’autre chose que de la réalisation de la prophétie de Jéhovah et de la justification de sa parole infaillible. Dieu était à l’origine de cette naissance par Sion, son organisation terrestre, et elle devait avoir lieu, sans avortement ou mort-né, comme il l’avait prédit, disant :
21 “Ouvrirais-je le sein, et ne ferais-je pas enfanter ? dit Jéhovah ; ferais-je enfanter, et empêcherais-je de naître ? dit ton Dieu.”
22. Lors de cet événement extraordinaire, qui apparut sur la scène, et pour la bénédiction de qui ?
22 Conformément à ces paroles d’Isaïe 66:9, rien ne devait contrecarrer le dessein de Jéhovah au dernier instant ou au moment décisif. L’Histoire rapporte qu’il en a bien été ainsi. Lors de cet événement extraordinaire, Jéhovah fut le seul sur la scène internationale à fournir une occasion de joie à ceux qui ‘tremblent à sa parole’. Alors que ses ennemis religieux et persécuteurs étaient livrés à la honte, la nation née de nouveau, “dont Jéhovah est le Dieu”, avait de véritables raisons de jouir d’un bonheur indicible. La “joie en Jéhovah” devint sa force. — Néh. 8:10, AC.
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Les raisons du bonheur de la nationLa Tour de Garde 1969 | 15 février
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Les raisons du bonheur de la nation
1, 2. a) Qu’est-ce qui indique que Jéhovah bénit cette nation durant les 600 ans qui ont suivi sa renaissance ? b) Comment Paul a-t-il affirmé à Agrippa que les Juifs de son époque constituaient effectivement une nation ?
APRÈS cette nouvelle naissance miraculeuse en 537 avant notre ère, Israël continua d’exister pendant plus de 605 années. Au cours de cette période de temps, Jéhovah jugea bon de lui envoyer d’autres prophètes, et la nation garda cette position de faveur unique devant Dieu presque jusqu’à la fin de cette période. Près de six cents ans après la renaissance de la nation, un Pharisien circoncis nommé Saul de Tarse, de la tribu de Benjamin, résuma les privilèges de faveur qu’avait reçus la nation dont il était lui-même un membre de par sa naissance ; il dit : “Quelle est donc la supériorité du Juif, ou quel est l’avantage de la circoncision ? Très grands à tous égards. Tout d’abord, c’est parce que les déclarations sacrées de Dieu leur ont été confiées.” “Pour mes frères, mes parents selon la chair, qui, comme tels, sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption comme fils et la gloire et les alliances et le don de la Loi et le service sacré et les promesses ; à qui appartiennent les pères et de qui Christ est issu selon la chair.” (Rom. 3:1, 2 ; 9:3-5). Cette nation avait de réelles raisons d’être heureuse.
2 Parlant de son peuple en tant que “nation” alors que lui-même se trouvait à Césarée, le même écrivain déclara au roi Agrippa : “En fait, quant à la manière de vivre que, dès ma jeunesse, j’ai eue depuis le début au milieu de ma nation et à Jérusalem, (...) suivant la secte la plus stricte de notre forme de culte j’ai vécu en Pharisien. Et pourtant maintenant, à cause de l’espérance de la promesse que Dieu a faite à nos pères, je suis appelé en jugement ; alors que nos douze tribus espèrent atteindre l’accomplissement de cette promesse en lui rendant intensément un service sacré jour et nuit. (...) Pourquoi juge-t-on incroyable parmi vous que Dieu ressuscite les morts ? (...) J’ai continué jusqu’à ce jour à rendre témoignage tant aux petits qu’aux grands, sans dire rien d’autre que les choses que les Prophètes ainsi que Moïse ont dit devoir arriver, que le Christ devait souffrir et que, comme le premier à être ressuscité d’entre les morts, il allait annoncer la lumière à ce peuple et aux nations.” — Actes 26:4-8, 22, 23.
3. Pour quelles raisons la nation d’Israël née de nouveau pouvait-elle être heureuse ?
3 La nation née de nouveau avait donc de nombreuses et importantes raisons d’être heureuse. Elle possédait la pure adoration du seul vrai Dieu vivant, Jéhovah, son Créateur, et celui-ci la protégeait des esprits ou démons dirigés par le “chef des démons”, Satan le Diable. Jéhovah n’était pas seulement son Dieu, mais également son Juge céleste et son Législateur (És. 33:22). Les membres de cette nation étaient les descendants charnels d’Abraham, l’ami de Jéhovah, d’Isaac, son fils, de Jacob, son petit-fils, et des douze fils de ce dernier. Ils étaient donc tous apparentés selon la chair et formaient ainsi une seule grande famille ou une nation de frères et de sœurs, en vérité, un “peuple”, une “nation”. Étant les descendants directs d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, tous avaient reçu la promesse de Dieu ; et comme Jéhovah Dieu avait libéré cette nation de l’esclavage égyptien en fournissant une rançon, elle était sa possession ou son héritage choisi. Elle était réellement la propriété de Jéhovah Dieu.
4. a) Que signifiait pour cette nation le fait d’être la “postérité d’Abraham” ? b) Quelles autres grandes bénédictions devaient être accordées par l’intermédiaire de cette nation, et particulièrement en l’an 33 de notre ère ?
4 Ses membres étaient directement en voie de devenir la “postérité d’Abraham” par le moyen de laquelle toutes les nations de la terre se béniraient (Gen. 22:18, Jé ; 26:2-5 ; 28:13, 14). Eux seuls s’étaient vu confier les “déclarations sacrées” ou oracles de Jéhovah Dieu en recevant les saintes Écritures de la Loi, des Prophètes et des Psaumes. Ils avaient le privilège d’être instruits de toutes ces “déclarations sacrées de Dieu” ainsi que des merveilleuses promesses divines qu’elles contenaient. Par la médiation du prophète Moïse, ils étaient liés à leur Dieu par un contrat national ou alliance. Grâce à l’alliance spéciale que Dieu avait conclue avec la dynastie du fidèle roi David, ils avaient la promesse d’un royaume éternel dirigé par le Messie ou Christ. En fait, il leur avait été promis que ce Messie ou Christ serait un de leurs descendants et qu’il naîtrait dans leur nation (Dan. 9:24-26, Da). Leur Roi-Messie devait venir dans la capitale, Jérusalem, monté sur un âne et leur apporter la paix et le salut (Zach. 9:9). Comme l’Histoire le prouve, c’est ce qu’il fit exactement en temps voulu, c’est-à-dire en l’an 33 de notre ère. — Mat. 21:1-14 ; Jean 12:12-18.
5. Quelle chose terrible arriva à cette nation en l’an 70 de notre ère, et quelles questions troublantes se posaient alors ?
5 En dépit de ces grandes faveurs, cette nation selon la chair fut détruite au cours de l’été de l’an 70 de notre ère. Pour la deuxième fois, la capitale, Jérusalem, ainsi que son temple de très grande valeur furent rasés et le pays de Juda désolé ; cette fois ce fut l’œuvre des légions romaines. Les Juifs qui survécurent à ce désastre furent emmenés captifs et vendus comme esclaves dans toutes les nations. Pourquoi cela ? Pourquoi la nation d’Israël selon la chair connut-elle pareil malheur ?
6. Quelle relation y avait-il entre la cause de la première destruction et celle de la seconde ?
6 Pourquoi avait-elle subi un premier désastre national semblable à celui-ci ? Étant donné que le bonheur de la nation reposait sur le fait que Jéhovah était son Dieu, c’est justement parce qu’elle a rejeté le culte de Jéhovah, son Sauveur et Protecteur, Celui qui la bénissait, qu’elle a connu une telle catastrophe. Le second désastre subi par cette nation a eu la même cause. Sous l’influence des traditions et des préceptes humains, les Israélites ont endurci leur cœur dans l’incrédulité et ont rejeté les “déclarations sacrées de Dieu”. Par-dessus tout, ils ont repoussé le Messie promis, le Fils de Dieu. Ils ont donc perdu ce qui faisait d’eux la nation “heureuse” de Jéhovah.
7. a) Quelles questions importantes se posent alors ? b) Pourquoi n’y a-t-il pas besoin d’une nouvelle renaissance de l’Israël selon la chair ?
7 Plusieurs questions très importantes se posent alors : Pour permettre la réalisation des prophéties rapportées dans la sainte Bible, doit-il y avoir une nouvelle renaissance de la nation d’Israël selon la chair, composée des Juifs circoncis ? La naissance de la république d’Israël, le 15 mai 1948, est-elle l’accomplissement moderne de la prophétie, et la promesse que Jéhovah fit à Abraham à propos de la bénédiction de toutes les familles et nations de la terre se réalise-t-elle avec la République démocratique d’Israël ? Selon les saintes Écritures, la réponse est non. La renaissance de la nation d’Israël selon la chair, composée des Juifs circoncis, n’est pas nécessaire. Pourquoi ? Parce que trente-sept ans avant la destruction de Jérusalem et de son temple en l’an 70 de notre ère, Jéhovah Dieu avait déjà suscité la véritable nation en laquelle doivent se réaliser les autres prophéties contenues dans ses “déclarations sacrées”, et ceci pour le bien de tous les hommes, les vivants et les morts.
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La bonté renverse les préjugésLa Tour de Garde 1969 | 15 février
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La bonté renverse les préjugés
● L’apôtre Paul donna le conseil suivant au chrétien : “Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais ne cesse de vaincre le mal par le bien.” (Rom. 12:21). Ce qui est arrivé à un témoin de Jéhovah du Ghana, en Afrique, illustre bien la valeur pratique de ce conseil. Ce chrétien ne s’est pas laissé aigrir ni endurcir par le mal ; au contraire, il a mis en pratique les instructions de la Bible, et voici quel en a été le résultat :
En allant de porte en porte, il a rencontré une femme qui l’a abreuvé d’injures, en prétendant que les témoins de Jéhovah n’étaient que des marchands de livres. Refusant d’entendre les explications qu’il essayait de lui donner, elle l’a éconduit sans ménagement. Le témoin est parti calmement, sans répliquer et sans répondre d’un ton acerbe. Plus tard, il a rencontré un petit garçon qui pleurait parce que ses camarades refusaient de partager avec lui quelques bonbons. Ému et plein d’affection, le ministre lui en a acheté quelques-uns. Ce que le témoin ignorait, c’est que ce petit garçon était le fils de la femme qui l’avait insulté quand il s’était présenté à sa porte.
Arrivé chez lui, l’enfant, montrant les bonbons à sa mère, lui a raconté que c’était un témoin de Jéhovah qui les lui avait gentiment offerts. La femme, toute honteuse de son attitude grossière et hostile à l’égard du témoin, est allée aussitôt à sa recherche afin de s’excuser de son impolitesse. Le ministre a saisi l’occasion qui s’offrait pour lui expliquer le message contenu dans la Parole de Dieu. Il a pris des dispositions pour qu’une étude de la Bible soit conduite régulièrement chez elle. Aujourd’hui, cette femme est une servante vouée de Jéhovah Dieu. La bonté a triomphé des préjugés.
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