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Le vrai bonheur est-il un rêve ?Réveillez-vous ! 1977 | 8 novembre
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l’université de Washington, a estimé qu’au moment où le jeune Américain moyen achève ses études secondaires, il a été témoin de 18 000 meurtres présentés à la télévision. De tels spectacles n’aideront certainement pas les jeunes à trouver le bonheur.
Mais alors, peut-on vraiment être heureux dans un monde où, au cours de chaque génération, des millions de gens perdent la vie par suite des guerres, des meurtres et des accidents ? Un monde où le crime est en recrudescence, où les haines raciales et nationales sont tenaces et où la maladie, la vieillesse et la mort sont le lot de tous ? Peut-on vraiment connaître le bonheur, maintenant ou éventuellement dans l’avenir ?
Aussi étrange que cela puisse paraître dans un monde en plein désarroi, la réponse à ces questions est affirmative. On peut, dès à présent, connaître le vrai bonheur dans une certaine mesure, et espérer connaître un bonheur complet dans un avenir proche. Mais comment, où et dans quelles conditions ?
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Comment trouver le vrai bonheur ?Réveillez-vous ! 1977 | 8 novembre
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Comment trouver le vrai bonheur ?
DE QUOI AVONS-NOUS BESOIN POUR ÊTRE HEUREUX ?
ON PEUT connaître une certaine forme de bonheur dès à présent, tout en ayant la certitude d’être encore plus heureux dans un avenir proche.
Non, nous ne prenons pas nos désirs pour des réalités, mais nous nous appuyons sur l’exemple de centaines de milliers de gens du monde entier et sur l’avenir qui nous attend immanquablement.
De quoi avons-nous besoin pour être heureux ? La réponse varie beaucoup d’une personne à l’autre. Ainsi, certains pensent que tout est permis et qu’ils peuvent faire n’importe quoi pour trouver le bonheur. Malheureusement ils ne font que s’abuser, comme le révèle le triste état du monde actuel.
À l’autre extrême, il y a des gens qui ne voient rien de bon chez personne ni en quoi que ce soit et qui en déduisent que le bonheur est impossible. Cette philosophie ressemble à celle de Sophocle, poète grec de l’Antiquité qui avait dit : “Ne considère aucun homme heureux tant qu’il n’est pas mort.”
Or, le bonheur s’acquiert grâce à un état d’esprit qui se trouve à mi-chemin entre ces deux extrêmes. En effet, tout le monde s’accorde plus ou moins sur certains facteurs absolument essentiels pour être heureux.
Mais à côté de cela, les gens laissent passer l’élément le plus indispensable au bonheur. Pourtant, s’ils n’en tiennent pas compte, tous les autres s’avèrent tôt ou tard insuffisants.
Commençons donc par citer quelques éléments qui nous rendent la vie plus heureuse, malgré l’agitation qui règne dans le monde, puis nous identifierons ensuite un facteur fondamental et nous examinerons comment il pourra nous procurer bientôt un bonheur encore plus grand.
Savoir apprécier ce que l’on a
Dans notre vie quotidienne tout ne va pas toujours comme nous le souhaiterions. Il y a pourtant une multitude de choses qui peuvent nous rendre heureux, à condition d’y penser et de savoir les apprécier.
Un moyen de mieux connaître notre bonheur consiste à envisager diverses éventualités. Nous pouvons nous représenter sans difficulté une catastrophe qui ruinerait notre bonheur actuel ; puisque nous sommes à l’abri de ce genre de catastrophe, il s’ensuit que nous jouissons en ce moment d’un certain bonheur. Aussi, même si nous ne sommes pas très heureux de notre sort, cet exemple nous aide à comprendre que notre état n’est pas si triste que nous le pensions.
Si l’on sait apprécier ce que l’on a, la première chose qui vient à l’esprit est certainement la vie. En effet, même accablé par des problèmes, on aime mieux être vivant que mort, n’est-ce pas ? Pour arriver au suicide, il faut avoir perdu la raison ou manquer d’équilibre, car la vie est belle et nous nous y accrochons de toutes nos forces.
Dans l’autre état, à savoir la mort, toute joie a disparu ou, comme le dit la Bible, “quant aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout”. (Eccl. 9:5.) Au verset précédent on peut lire ceci : “Un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort.” (Eccl. 9:4). Vous préférez sans aucun doute être vivant plutôt que d’être mort, ou encore d’exister sous forme de rocher, d’arbre ou d’animal. Chacun peut donc être heureux d’être en vie, mais à condition de prendre le temps de s’arrêter sur cette pensée.
Si nous cultivons cette bonne attitude, beaucoup de choses simples que nous procure la vie nous apporteront un bonheur supplémentaire, par exemple une belle journée ensoleillée ou le merveilleux spectacle de la création : les arbres, les fleurs, les animaux, les montagnes, les cours d’eau et les lacs. Même dans les agglomérations bruyantes il y a de belles journées et on trouve des endroits agréables pour se délasser.
Jouissez-vous d’une bonne vue ? Ce n’est pas le cas de tout le monde, en particulier des aveugles. Demandez donc à un aveugle s’il n’aimerait pas recouvrer la vue ! Ou alors fermez les yeux et essayez de vaquer à vos occupations. Nul doute que vous apprécierez ce don précieux qu’est la vue.
Pour l’odorat et le goût, c’est la même chose. Peut-être avez-vous mangé votre plat préféré des centaines de fois, il n’empêche que vous êtes content de sentir sa bonne odeur quand on le prépare.
Oui, vous êtes ainsi conçu que les bonnes choses de la vie ne vous lassent jamais. Si vous voulez bien “connaître votre bonheur”, vous l’apprécierez encore plus et serez plus heureux.
Prenez plaisir à ce que vous faites
Nous ne saurions être heureux à ne rien faire, car la vie ne nous satisfait que lorsque nous accomplissons un travail utile. Or, le travail est une excellente chose.
À première vue, nous pourrions dire qu’il est agréable de ne rien faire, mais c’est faux. Si tout vous tombait automatiquement du ciel, la vie serait d’un ennui insupportable ; c’est pour cette raison qu’il nous faut de l’activité pour être heureux.
Votre travail, par exemple, vous semble-t-il fastidieux ou sans intérêt’ ? Pourtant, c’est lui qui vous permet de vivre et de faire face à vos dépenses. Il a donc son intérêt aussi bien pour vous que pour la société en général, car s’il fallait supprimer tous les emplois routiniers ou ennuyeux, comment la société dans laquelle nous vivons pourrait-elle fonctionner ?
Admettons que votre emploi ne soit pas des plus intéressants. Cela n’empêche qu’il est utile à votre bien-être et à celui de votre prochain. Vu sous cet angle, votre travail vous plaira davantage si vous vous en acquittez consciencieusement, témoin cette lettre mensuelle émanant de la Banque royale du Canada :
“En réalité l’ouvrier qui s’acquitte convenablement
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