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La bonne nouvelle est annoncée dans une synagogueLa Tour de Garde 1955 | 1er avril
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recrutement traitaient les témoins de Jéhovah, si nous célébrions la Pâque et ce que nous pensions du sabbat.
De temps à autre, un commentaire suscitait un mouvement de surprise dans la classe. Par exemple, ils furent étonnés que nous célébrions le Mémorial le 14 Nisan, et la manière dont nous déterminons la date les confondit. La plupart d’entre eux furent frappés de stupeur quand ils apprirent que nous ne célébrons pas Noël, que nous ne croyons ni à la trinité ni à l’enfer de feu. Ils voulurent savoir pourquoi il n’y a que 144 000 élus comme cohéritiers du Christ dans le ciel, si cela ne prouvait pas la partialité de Dieu. Un autre demanda si, à la résurrection, l’homme aurait toutes les commodités dont nous disposons, comme la radio, la télévision, etc... À l’autre bout de la table quelqu’un posa cette question : “ Les témoins de Jéhovah pensent-ils qu’ils sont les seuls de toutes les religions à être bons ? ” Comment expliquons-nous que la vierge enfanta comme le rapporte Ésaïe 7:14 ? De nombreuses questions furent encore posées.
J’avais compris que la discussion ne devait durer qu’une heure, mais au bout d’une heure, les questions affluaient encore sans arrêt. Après une heure et demie, deux heures même, la classe ne montrait ni signe de ralentissement ni désir de mettre fin à la discussion. Des mains continuaient à se lever vivement de tous côtés. Je ne crois pas qu’un des assistants se contenta de poser une seule question. La plupart d’entre eux en posèrent cinq ou six. Leurs yeux étincelaient. Ils donnaient l’impression de goûter pleinement cet entretien. Après avoir duré près de deux heures et demie, la discussion prit fin. Un tract : “ Qui sont les témoins de Jéhovah ? ” fut passé à la ronde. Les élèves exprimèrent leur joie de notre présence. Certaines des jeunes filles se rassemblèrent autour de la sœur et lui posèrent de nouvelles questions. Nous dûmes littéralement nous arracher à eux. Nous quittâmes la synagogue en leur disant au revoir avec la main.
Tandis que nous remontions la rue, nous ne pouvions nous empêcher de manifester notre joie. Nous venions de passer un si merveilleux moment. Nous pensions aussi que cette expérience nous enseignait à être toujours prêts à nous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque nous demande raison de l’espérance qui est en nous. — I Pi. 3:15.
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La guérison par la foi est-elle biblique ?La Tour de Garde 1955 | 1er avril
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La guérison par la foi est-elle biblique ?
Jamais on ne s’est autant intéressé à la guérison par la foi. La Bible soutient-elle les prétentions de ceux qui la pratiquent ? Des guérisons véritables sont-elles opérées, si oui, comment peut-on les expliquer ? Quel genre d’œuvre de guérison sommes-nous autorisés par la Bible à espérer ?
L’INTÉRÊT pour la guérison par la foi s’accroît dans le monde entier. Aux États-Unis, les guérisseurs de ce genre font salle comble tous les soirs et offrent des programmes à la radio et à la télévision. Une revue consacrée à la guérison par la foi se glorifie d’un tirage de plus de 250 000 exemplaires. Le News Chronicle, du 21 mai 1954, parle de cinquante ecclésiastiques écossais pratiquant la guérison par la foi et affirme que cette activité “ se propage en Écosse ”. Selon la revue Time du 17 mai 1954, lors d’une réunion de savants dans le Midi de la France, on fit ressortir qu’il y avait dans ce pays plus de guérisseurs “ non orthodoxes ” que de médecins reconnus, 48 000 pour 42 000. Cette guérison par la foi s’accroît aussi en Allemagne.
De plus il y a l’augmentation du nombre des praticiens de la Science chrétienne qui se prétendent capables de guérir les gens de leurs maladies, lesquelles, disent-ils, n’existent que dans leur esprit. Il ne faut pas négliger non plus le nombre croissant des miracles attribués aux sanctuaires catholiques romains dans le monde entier, dont le principal et celui qui fournit le plus de preuves à l’appui semble être celui de Lourdes, en France. Des rapports parlent même de la guérison de chiens.
L’accroissement de l’intérêt pour la guérison par la foi ne devrait pas nous surprendre, car notre siècle est un siècle matérialiste. Il est assez naturel que l’homme recherche la santé puisque la maladie apporte avec elle tant de souffrances, qu’elle est coûteuse, constitue un fardeau pour les autres et abrège la vie. La multiplication des troubles d’ordre mental et nerveux, ainsi que les maladies de dégénérescence comme le cancer, les maladies du cœur et des reins, cela en dépit des progrès médicaux dont on se glorifie, amènent de plus en plus de personnes à croire en la guérison par la foi.
Ce ne sont pas seulement les malades qui sont attirés par les guérisseurs mais encore les crédules et les curieux. Hérode Antipas ne fut-il pas heureux lorsque Pilate lui envoya Jésus, car “ il espérait qu’il le verrait faire quelque miracle ” ? À ce propos, Jésus refusa même de lui parler, encore moins de lui donner un signe pour satisfaire sa curiosité. — Luc 23:8, 9.
LES GUÉRISONS BIBLIQUES SONT VÉRITABLES
En général, les guérisseurs de la chrétienté invoquent la Bible pour soutenir leur activité. Ils prétendent que, puisque la Bible parle de miracles qui se sont accomplis et que Dieu est tout-puissant, les guérisons peuvent être et sont accomplies aujourd’hui par sa puissance. C’est ainsi que l’une des revues consacrées à la guérison contient des articles intitulés : “ C’est une merveille à nos yeux ”, “ Ce que Dieu a accompli grâce à la foi ”, “ La prière de la foi sauvera le malade ”.
Eu égard à ce que l’homme apprend au sujet de l’effet de l’esprit sur le corps, certains attribuent les guérisons bibliques à cette relation psychosomatique. Cependant, tous ceux qui croient aux paroles de Jésus adressées à Dieu : “ Ta parole est la vérité ”, ne peuvent accepter une telle explication, car il ressort clairement de toute la Bible que ces guérisons étaient des manifestations de la puissance de Dieu.
Parmi les exemples préchrétiens de guérison divine, on peut citer la “ guérison ” de la stérilité d’Abraham ainsi que celle de sa femme, de sorte qu’ils furent capables d’avoir un fils bien qu’ils eussent près de cent ans. La Bible ne laisse subsister aucun doute pour ce qui est de la “ guérison ”, question de foi et de puissance de Dieu (Héb. 11:11, 12). Grâce au pouvoir de Dieu, il fut possible à Moïse d’occasionner des maladies et de les guérir. Élisée guérit un lépreux, Naaman ; il fit que la lèpre de ce dernier s’attachât à Guéhazi, son serviteur ; il ressuscita aussi un enfant.
Avec la venue de Jésus-Christ, la guérison divine connut une nouvelle intensité. Il guérit dix lépreux en une seule occasion, rendit la vue à un aveugle-né, et ceux qui effleuraient seulement le bord de son vêtement étaient guéris. Il ressuscita plusieurs personnes. Au cas où vous douteriez qu’ils fussent réellement morts, notez que Lazare était dans la tombe depuis quatre jours.
Non seulement Jésus accomplit une œuvre de guérison, mais il donna pouvoir à d’autres de le faire, en leur disant : “ Allez, prêchez, et dites : Le royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. ” (Mat. 10:7, 8). Veuillez noter en passant que Jésus mettait en avant la prédication du Royaume. Cela était en accord avec les commandements répétés qu’il donnait à ceux qu’il guérissait de ne pas parler à d’autres de leur guérison.
Notez encore la façon dont Luc insiste sur le fait que c’était par la puissance de Dieu que Paul accomplissait des guérisons : “ Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, au point qu’on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient. ” (Actes 19:11, 12). Oui, nous ne pouvons nous y soustraire, nous devons reconnaître que les serviteurs de Dieu pratiquaient des guérisons divines.
AUCUN ARGUMENT EN FAVEUR DE LA GUÉRISON PAR LA FOI AUJOURD’HUI !
Tous ces faits ne plaident-ils pas en faveur de la guérison par la foi aujourd’hui ? Nullement ! Et pourquoi ? demanderez-vous. Pour deux raisons principales. La première, c’est que le chrétien marche par la foi et non par la vue (II Cor. 5:7). Dieu ne lui a pas fait la promesse qu’il donna aux Israélites, à savoir que s’ils obéissaient à ses commandements, “ Jéhovah éloignera de toi toute maladie ”. — Deut. 7:15, Cr 1905.
En second lieu, les miracles, y compris les guérisons, avaient pour but d’établir l’authenticité des messagers de Dieu. Moïse accomplit des miracles et “ ils crurent ”. Cela fut vrai aussi en ce qui concerne Jésus-Christ. Il dit : “ Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, quand même vous ne me croiriez pas, croyez à ces œuvres. ” (Jean 10:37, 38). Notez aussi que Jésus ne limita pas ses œuvres miraculeuses à la guérison, mais qu’il accomplit de nombreux autres miracles. Il ressuscita les morts, nourrit des milliers de personnes avec quelques pains et quelques poissons, changea l’eau en vin, apaisa la mer en furie, lut les pensées des gens, prononça de nombreuses prophéties qui se sont accomplies ou sont en voie d’accomplissement. Tout cela confirme qu’il était vraiment le Fils de Dieu, car ce n’est pas de lui-même qu’il aurait pu faire ces choses.
Les raisons mêmes qui sont en faveur de la guérison divine dans le passé plaident contre sa pratique aujourd’hui. L’authenticité du christianisme ayant été fermement établie par l’accomplissement de tant de miracles, d’autres miracles ne sont plus nécessaires. Le pouvoir de les accomplir cessa donc quand les apôtres et ceux à qui Jésus avait conféré ce pouvoir moururent. Prédisant la disparition des dons de l’esprit, l’apôtre Paul écrivit : “ (L’amour) ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. ” Ils étaient nécessaires aussi longtemps que l’assemblée chrétienne était dans son enfance, mais dès qu’elle eut atteint la maturité, elle pouvait très bien se dispenser de “ ce qui était de l’enfant ”. — I Cor. 13:8, 11.
D’accord avec ce point de vue, il est de fait que ces miracles n’étaient pas accomplis au profit de ceux qui possédaient ces pouvoirs. Ainsi, lorsque le Christ eut faim, après les quarante jours de jeûne, il se refusa à changer des pierres en pain pour apaiser sa faim. Pourquoi ? Parce qu’il aurait fait un mauvais emploi de son don. De même, nous voyons qu’au cours d’un voyage, se sentant fatigué, il se reposa pendant que ses disciples allaient au village pour se procurer de quoi manger. Il avait le pouvoir de nourrir miraculeusement des milliers de personnes, pourquoi n’épargna-t-il pas cette peine à ses disciples en leur fournissant des aliments de cette manière ? Parce que c’eût été faire un mauvais usage de son pouvoir. Et, à vrai dire, pourquoi se reposer ? Puisqu’il était capable de donner des forces aux autres, pourquoi n’y pourvut-il pas pour lui-même d’une manière surnaturelle ? Parce que Dieu ne lui avait pas accordé ces dons pour son bien-être et pour sa commodité.
Ce même principe fut suivi par ses apôtres et ses disciples. Il semble que Paul souffrait d’une mauvaise vue. Une fois, son collaborateur Épaphrodite fut malade et près de mourir, et une autre fois, Paul fut obligé de laisser Trophime parce qu’il était malade. Et ne lisons-nous pas de Timothée qu’il avait des troubles à l’estomac ainsi que de “ fréquentes indispositions ” ? Pourquoi tous ces cas de maladie si la guérison divine devait être employée au profit des chrétiens ? Et si faire appel aux soins d’un médecin eût indiqué un manque de foi, Paul aurait-il emmené Luc avec lui et aurait-il parlé affectueusement de lui comme du “ médecin bien-aimé ” ? (I Tim. 5:23 ; Col. 4:14 ; Phil. 2:25, 27 ; II Tim. 4:20.) Il est clair que les miracles avaient pour but de convaincre les incroyants, et non de procurer des avantages aux chrétiens voués à Dieu.
Puisqu’aucun dessein particulier ne doit être servi, pourquoi, aujourd’hui, devrions-nous nous attendre à des miracles ? La maladie est une question de cause et effet reposant sur des lois établies par Dieu. Il serait insensé de faire fi de ces lois, de les ignorer ou de les oublier et d’espérer ensuite que Dieu accomplira un miracle en notre faveur. De plus, on nous dit que “ le temps de la malchance leur arrive à tous ”.
Est-ce mal de prier Dieu au sujet de nos maladies ? Non, mais nous ne pouvons pas prier pour qu’il nous guérisse. Nous pouvons prier pour obtenir la force de supporter la maladie, pour obtenir aussi la sagesse afin de combattre notre maladie de la meilleure façon possible. De même que nous prions pour notre pain quotidien sans nous attendre que Dieu nous le fournisse miraculeusement.
Nous ne devrions pas non plus commettre l’erreur de blâmer le Diable personnellement à cause d’une maladie ou d’un accident, comme si nous étions un autre Job. Son cas était spécial, destiné à créer un récit ayant trait à la question de la suprématie. Notez que, non seulement Job recouvra la santé, mais sa famille perdue fut remplacée et il reçut deux fois plus de richesses matérielles qu’il n’en possédait auparavant.
COMMENT EXPLIQUER LES GUÉRISONS “ PAR LA FOI ” ?
Puisque nous ne pouvons attribuer ces guérisons modernes “ par la foi ” au pouvoir de Dieu, comment pouvons-nous les expliquer ? En premier lieu, notons que, dans les dernières années, on a appris beaucoup au sujet de l’interdépendance de l’esprit et du corps, et certaines sommités soutiennent qu’un tiers environ de toutes les maladies sont causées par l’esprit, un tiers par le corps et le reste par une combinaison des deux. Dans la mesure où une maladie est causée par des facteurs d’ordre mental ou émotif, il est possible de réagir aisément contre elle grâce à la “ guérison par la foi ”. En outre, il est bien reconnu que l’esprit a une grande influence sur le corps, comme l’indique la Bible : “ Un cœur joyeux est un bon remède, mais un esprit abattu dessèche les os. ” — Prov. 17:22.
Mais que dire de ces guérisons qu’on ne peut expliquer de cette façon ? Le fait même que Dieu “ n’est pas injuste ” devrait exclure l’idée que c’est lui qui les a accomplies, car nous voyons de nombreuses personnes méchantes jouir d’une bonne santé et bon nombre de chrétiens sincères avoir une santé précaire. C’est pourquoi nous devons nous tourner d’un autre côté pour trouver une explication. Où la trouver ?
On nous dit que “ Satan lui-même se déguise en ange de lumière ”. Et aussi que ses agents accompliraient des signes et des miracles, “ au point de séduire, s’il était possible, même les élus ”. Donc, si la guérison ne peut être attribuée aux facteurs physiques et si Dieu n’agit pas de cette manière, la seule explication se trouve dans la puissance des démons. Les Écritures indiquent clairement que les démons ont un pouvoir surnaturel. — II Cor. 11:14 ; Mat. 24:24 ; Ex. 7:10-12.
Cela ne devrait pas nous surprendre, car non seulement les sectes de la chrétienté, dont les doctrines se contredisent, prétendent opérer des guérisons, mais c’est un fait bien
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