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  • Les dangers du tabac pour ceux qui fument
    La Tour de Garde 1981 | 1er mai
    • Les dangers du tabac pour ceux qui fument

      La photo publicitaire, qui représente un lac de montagne aux eaux miroitantes, évoque le calme et la pureté. Mais voilà que sur cette photo on vous brandit un paquet de cigarettes. Ce genre de publicité est assez efficace, car il associe le tabac à des sensations agréables. Chaque année, on dépense des milliards de francs à essayer de rattacher ainsi le tabac aux joies de l’existence. Mais quelle réalité se cache derrière les images?

      LE TABAC ET LES FAITS

      En 1979, l’Association canadienne pour la lutte contre les affections pulmonaires fit réfléchir bon nombre de personnes quand elle a annoncé sans détour: “Chaque année, 50 000 Canadiens meurent prématurément à cause du tabac. Beaucoup d’autres vivent avec des poumons en piteux état et avec un cœur surmené.”

      Toujours en 1979, le docteur Julius Richmond, chef des services de santé américains, a publié un volumineux rapport sur les “preuves accablantes” de la nocivité du tabac. D’après ce rapport, le tabac tue quelque 350 000 Américains chaque année. Le sous-secrétaire d’État anglais à la Santé publique, Sir George Young, a ajouté que, dans son pays, c’étaient 50 000 fumeurs qui mouraient chaque année.

      Comment calcule-​t-​on ces chiffres? Essentiellement en comparant le taux de mortalité des fumeurs et celui des non-fumeurs. L’Encyclopédie américaine dit ceci à propos d’une enquête approfondie menée auprès de plus d’un million de personnes: “Pour 100 décès de non-fumeurs au cours d’une période d’observation donnée, il y a eu 168 décès chez un groupe de sujets dont la seule particularité était qu’ils fumaient la cigarette; cela veut dire qu’il y avait 68 morts de plus dans le deuxième groupe.”

      Mais la preuve est-​elle concluante? Oui; selon l’association canadienne précitée, “ces faits ne soulèvent aucune controverse; ils sont appuyés par des milliers d’enquêtes sérieuses, et aucun grand organisme médical ou sanitaire ne les contestera”. La revue Science 80, publiée par l’Association américaine pour le progrès des sciences, abonde dans le même sens, elle dit: “Les preuves que la cigarette abrège la vie sont irrécusables; la relation de cause à effet a été formellement démontrée, comme elle l’est toujours en médecine.”

      On a pu réaliser ces études concluantes à cause du grand nombre de gens qui ont fumé presque toute leur vie. “Quand on regarde en arrière, dit John Cairns, cancérologue et spécialiste en biologie moléculaire, c’est un peu comme si notre société occidentale avait décidé de procéder à une expérience de carcinogenèse [formation du cancer] très étendue et étroitement surveillée, en faisant des millions de morts et en prenant les gens comme cobayes.”

      Oui, le tabac a abrégé des millions et des millions de vies. On lit dans une encyclopédie (The World Book Encyclopedia): “Les études médicales montrent que l’espérance de vie moyenne d’un fumeur est trois à quatre ans plus courte que celle d’un non-fumeur. L’espérance de vie d’un grand fumeur — c’est-à-dire de quelqu’un qui fume deux paquets de cigarettes par jour ou plus — peut même diminuer jusqu’à être de huit ans inférieure à celle d’un non-fumeur.”

      Pour tenter de réduire les dangers du tabac, on a commercialisé ce qu’on appelle la cigarette “sans danger”. Mais est-​elle vraiment sans danger? Comment le fumeur se fait-​il du tort?

      UNE CIGARETTE SANS DANGER?

      La nicotine et ce composant de la fumée de cigarette qu’on appelle communément le goudron semblent être les principaux agents pathogènes. Aussi a-​t-​on considérablement réduit la teneur de la fumée en goudron et en nicotine. En fait, comme les publicités le font souvent remarquer, certaines marques ont pratiquement éliminé le goudron. On a donc présenté ces cigarettes à faible taux de goudron et de nicotine comme “sans danger”. Dans une publication (Constitution) d’Atlanta, aux États-Unis on pouvait lire en gros titres: “Fumez un paquet de cigarettes par jour sans aucun risque.”

      Mais que disent les faits? D’abord, dans les cigarettes à faible taux de goudron, on ajoute des agents de sapidité. Selon Pierre Micciche, chimiste dans l’industrie du tabac, “si l’on n’ajoutait pas d’agents de sapidité dans ces cigarettes à faible taux de goudron et de nicotine, elles n’auraient aucun goût”. Quels sont ces agents? Il s’agit là d’un “secret professionnel” connu des seuls fabricants de tabac et de leurs fournisseurs. Or, ces agents chimiques peuvent très bien représenter un danger pour la santé. Un chimiste analyste a dit: “On ignore s’il n’y a pas pire que le goudron.”

      Les faits révèlent également que celui qui fume des cigarettes à faible taux de goudron et de nicotine en fume davantage et garde la fumée plus longtemps dans ses poumons. Il fait cela pour satisfaire son besoin de nicotine, drogue qui peut créer une dépendance plus grande que l’héroïne. Ainsi donc, les fumeurs, modifiant leurs habitudes en conséquence, absorbent à peu près autant de goudron et de nicotine avec les nouvelles cigarettes qu’avec celles réputées plus dangereuses.

      Mais on trouve dans la fumée de cigarette un autre composant qui est sans doute plus dangereux encore: le monoxyde de carbone. Or, certaines cigarettes à faible taux de goudron et de nicotine dégagent plus de monoxyde de carbone que les autres.

      Deux chercheurs danois, le professeur Poul Astrup et le docteur Knud Kjeldsen, ont publié leurs découvertes sur les effets du monoxyde de carbone présent dans la fumée de cigarette. Se fondant sur quantité de preuves expérimentales, ils sont arrivés à cette conclusion: “La substance toxique qui est principalement responsable des risques accrus d’athérosclérose et de maladie cardiaque chez le fumeur n’est pas la nicotine, mais le monoxyde de carbone.” Et il faut préciser que la plupart des décès consécutifs à l’usage du tabac sont attribuables à une maladie vasculaire ou cardiaque plutôt qu’à un cancer.

      Le simple bon sens nous dit qu’inhaler de la fumée de cigarette ne peut que détériorer les voies respiratoires, et les faits confirment qu’il en est bien ainsi. La fumée abîme les cils qui tapissent l’intérieur des bronches et les empêche d’effectuer les mouvements vibratoires destinés à repousser les microbes et les poussières. La fumée réduit aussi la capacité des poumons à se débarrasser par eux-​mêmes des impuretés introduites par la respiration, ce qui signifie que le fumeur risque davantage d’être victime des agents pathogènes véhiculés par l’air.

      Il est donc franchement malhonnête de prétendre qu’une cigarette est “sans danger”. Comme l’a dit le docteur Julius Richmond, principal responsable des services de santé américains, “le vaste champ des faits scientifiques relatifs aux dangers du tabac ne nous fournit aucun espoir de découvrir une cigarette ou un degré de tabagisme sans danger”. Et le docteur de conclure: “La seule cigarette sans danger est celle que l’on n’a pas allumée.”

      Mais si vous ne fumez pas, êtes-​vous pour autant à l’abri des effets nocifs de la fumée des autres?

  • Ceux qui fument peuvent-ils mettre en danger votre santé?
    La Tour de Garde 1981 | 1er mai
    • Ceux qui fument peuvent-​ils mettre en danger votre santé?

      Des millions de gens souffrent de maladies graves et souvent mortelles parce que d’autres personnes ont fumé. Par exemple, si une future maman fume, l’enfant qu’elle porte en subit souvent les conséquences. Elle peut même le tuer avant qu’il naisse.

      “Comment cela, demanderez-​vous? Comment la fumée peut-​elle nuire à l’enfant, alors qu’il se trouve bien à l’abri dans le ventre de la mère?”

      LES DANGERS POUR LE FŒTUS

      Presque aussitôt après avoir été aspirée, la nicotine passe dans le sang de la mère. Cette drogue forte resserre les vaisseaux et les artères de l’utérus et prive le bébé de l’oxygène et des éléments nutritifs dont il a besoin. En revanche, le monoxyde de carbone traverse aisément le placenta et remplace dans le sang de l’enfant une partie de l’oxygène indispensable à une croissance normale.

      À ce sujet, des docteurs de l’université d’Oxford, en Angleterre, ont réalisé une étude intéressante. Ils ont dit que lorsque la mère fume, “on voit l’enfant suffoquer, (...) vraisemblablement à cause d’une insuffisance momentanée d’oxygène”.

      Les exemples ne manquent pas pour illustrer les tristes résultats du tabagisme chez les femmes enceintes. Une revue américaine (Family Health) dit: “L’usage du tabac pendant la grossesse peut donner lieu à des malformations congénitales suffisamment graves pour causer la mort du bébé avant même sa naissance ou peu après.” Les enfants dont la mère fume risquent trois fois plus que les autres de mourir après la naissance, et deux fois plus de naître avec une taille inférieure à la normale.

      En outre, le risque d’une mort subite augmente — de 52 pour cent, selon certains chercheurs. Les bébés dont la maman fume semblent présenter des anomalies du tronc cérébral, ce qui peut effectivement gêner la respiration et provoquer une mort soudaine.

      La fumée peut donc faire du tort au fœtus. Mais en quoi peut-​elle nuire à l’enfant après sa naissance?

      LES DANGERS POUR LES JEUNES ENFANTS

      En fait, les parents qui fument obligent indirectement leurs enfants à fumer aussi. Le docteur Alfred Munzer, spécialiste des affections pulmonaires, a expliqué ceci: “Quand les parents fument, les jeunes enfants subissent à peu près les mêmes effets que s’ils fumaient eux-​mêmes trois à cinq cigarettes par jour.” Quelle dose de poison pour les poumons délicats d’un petit enfant! Parents, seriez-​vous heureux d’apprendre que quelqu’un a obligé votre enfant à fumer cinq cigarettes par jour?

      Mais les parents qui fument font-​ils vraiment du tort à leurs enfants? Une revue américaine (The Journal of the American Medical Association) fait le bilan des recherches médicales sur la question. Elle dit:

      “Les jeunes enfants dont la maman fume sont, plus que les autres, susceptibles d’être un jour transportés à l’hôpital pour une bronchite ou une pneumonie. Une autre étude a démontré que les risques de contracter une pneumonie ou une bronchite sont presque deux fois plus élevés chez le jeune enfant dont les parents fument tous les deux. (...) D’autres recherches ont révélé que la fréquence des troubles respiratoires chez les enfants est directement proportionnelle à la quantité de tabac que l’on fume autour d’eux. En outre, on observe chez eux les mêmes augmentations du rythme cardiaque et de la pression artérielle que chez les fumeurs.”

      À cause du plaisir qu’il retire de l’usage du tabac, le fumeur peut choisir de ruiner sa propre santé. Mais trouvez-​vous moral qu’il détériore aussi la santé de ses enfants?

      LES DANGERS POUR LES ADULTES

      Si vous êtes un adulte et que vous ne fumiez pas, la fumée peut-​elle aussi vous faire du tort?

      Lorsque vous êtes assis à côté de quelqu’un qui fume, c’est à peu près comme si vous fumiez vous-​même. D’après une revue médicale (Today’s Health), “des études ont démontré que puisqu’un fumeur moyen ne fume réellement sa cigarette que pendant une petite partie du temps où elle est allumée, le non-fumeur qui est assis à côté de lui peut se voir contraint de respirer presque autant de monoxyde de carbone, de goudron et de nicotine que celui qui fume”.

      Le docteur John Pool a expliqué les effets d’une augmentation, même légère, du taux de monoxyde de carbone dans l’air. Selon lui, quand ce taux “dépasse huit particules pour un million (il varie de une à quatre pour un million dans l’air pur), on enregistre une baisse sensible de la quantité d’oxygène qui parvient jusqu’au cœur et aux poumons”. Mais combien de monoxyde de carbone y a-​t-​il dans l’air d’une pièce enfumée?

      Philip Abelson, rédacteur en chef de la revue Science, a écrit dans un éditorial: “Dans une pièce mal aérée et enfumée, la concentration de monoxyde de carbone peut facilement atteindre plusieurs centaines de particules par million et exposer ainsi fumeurs et non-fumeurs à l’intoxication.” Des taux de monoxyde de carbone aussi élevés dépassent de loin les limites imposées par la loi.

      Cette fumée peut-​elle vraiment vous faire du tort? Oui, en la respirant, vous risquez de vous sentir mal. Les fumeurs ne s’en étonneront pas, car, lorsqu’ils ont fumé leur première cigarette, beaucoup ont été malades et ont même vomi.

      Pour les personnes atteintes de maladie cardiaque, il peut être particulièrement dangereux de respirer l’air d’une pièce enfumée. “C’est vraiment un gros risque pour la santé”, disait en conclusion une étude fédérale menée en Californie par le docteur Wilbert Aronow.

      Une étude plus récente portant sur 2 100 hommes et femmes d’âge moyen révèle que même pour des adultes en bonne santé, il est néfaste de devoir respirer régulièrement de la fumée de cigarette. Ces non-fumeurs souffrent de troubles des bronchioles analogues à ceux des fumeurs. Pour le physiologiste James White, “c’est ainsi que des personnes qui ont décidé de ne pas fumer subissent des dommages irréparables”.

      Une étude réalisée dans le comté d’Erie, aux États-Unis, insiste encore sur le danger de devoir respirer de la fumée de tabac. Selon le Times de New York, cette étude “a révélé que les femmes qui, sans fumer elles-​mêmes, avaient un mari fumeur, mouraient en moyenne quatre ans plus tôt que celles dont le mari ne fumait pas”.

      CE QUE LES FAITS DÉMONTRENT

      Les faits sont concluants: Même si vous ne fumez pas, la fumée des autres peut vous causer du tort. On s’accorde de plus en plus à reconnaître ce fait. Aux États-Unis, la plupart des États et des centaines de villes interdisent de fumer dans les établissements publics. Certaines maisons n’autorisent leur personnel à fumer que dans des lieux bien déterminés. À cause de la perte de productivité occasionnée par le tabac, des patrons ont offert des primes de plusieurs milliers de francs à leurs employés qui avaient cessé de fumer.

      Des non-fumeurs ont engagé de nombreuses actions en justice pour empêcher les fumeurs de polluer l’atmosphère. Dans l’un de ces cas, le juge a fait remarquer qu’une firme avait interdit à ses employés de fumer dans une salle où fonctionnaient des ordinateurs, parce que la fumée de cigarette nuisait au bon fonctionnement des appareils. Le juge a donc décrété que si l’on pouvait réglementer l’usage du tabac pour une machine, on pouvait aussi le faire pour des êtres humains.

      Certains fumeurs se sentent brimés en voyant que l’on régente ainsi leurs habitudes. Ils disent être victimes d’une injustice. L’un d’eux s’est même exclamé: “Fumer n’est pourtant pas un péché!”

      Est-​il exact de dire que ce n’est pas un péché? Peut-​on plaire à Dieu et aimer son prochain tout en fumant?

      [Encadré, page 7]

      LES GRANDS MAGAZINES ENCOURAGENT L’USAGE DU TABAC

      La plupart des grands magazines encouragent l’usage du tabac en réservant des pages entières à des publicités qui vantent les joies de la cigarette. Les magazines féminins sont loin de faire exception, car ils sont littéralement truffés de ce genre de publicité.

      À titre d’exemple, citons la revue américaine “Redbook” de décembre 1980. Sur 180 pages, 14 au total présentaient des marques de cigarettes. Il y avait 11 pages entières pour 11 marques différentes, deux demi-pages pour deux autres marques et deux pages pour une quatorzième marque. Ce cas n’est pas unique en son genre, car d’autres magazines féminins consacrent autant d’espace aux publicités pour ce produit mortel qu’est le tabac.

      [Illustration, page 6]

      Le tabac prive le fœtus de l’oxygène et des éléments nutritifs nécessaires à une croissance normale.

      [Illustration, page 7]

      LA FUMÉE EST TOUT AUSSI NOCIVE POUR LES ÊTRES HUMAINS.

  • L’amour du prochain et le tabac
    La Tour de Garde 1981 | 1er mai
    • L’amour du prochain et le tabac

      Non seulement les fumeurs souillent l’air que les autres respirent, mais ils font du tort à leur propre santé. S’ils cessaient de fumer, ils se porteraient mieux et économiseraient beaucoup d’argent — jusqu’à 3 000 francs par an rien que pour les cigarettes — en ne polluant pas. La seule chose raisonnable qu’un fumeur puisse faire est donc d’arrêter de fumer.

      Réfléchissez à la pollution que représentent ces volutes de fumée qui s’échappent du bout incandescent de la cigarette. Cette fumée-​là est bien plus toxique que celle aspirée par le fumeur. Elle contient deux fois plus de goudron et de nicotine, cinq fois plus de monoxyde de carbone et cinquante fois plus d’ammoniaque, sans parler des autres poisons.

      Lorsqu’on fume dix cigarettes dans une voiture fermée, le taux de monoxyde de carbone s’élève à cent particules par million, soit beaucoup plus que le taux permis par les normes américaines en matière de pollution atmosphérique. Le Times de New York disait que “lors d’une réunion classique d’étudiants, le taux de fumée de cigarette dans l’air est quarante fois supérieur aux normes américaines pour la pollution atmosphérique”. Comme nous l’avons dit plus haut, les dangers que courent ceux qui doivent régulièrement respirer cette fumée sont bien établis.

      EST-​CE COMPATIBLE AVEC L’AMOUR DU PROCHAIN?

      La Bible dit qu’‘aimer son prochain comme soi-​même’ est la “loi royale”, c’est-à-dire une loi très importante (Jacq. 2:8). Serait-​ce faire preuve d’amour envers votre prochain que de jeter volontairement vos ordures dans sa cour ou de lui cracher au visage? “Bien sûr que non”, répondrez-​vous. Serait-​ce un péché?

      La définition du péché nous aidera à répondre à cette question. La Bible dit: “Le péché est la transgression de la loi [celle de Dieu].” (I Jean 3:4, Bible Segond). Contraindre délibérément votre prochain à recevoir quelque chose d’aussi désagréable qu’un crachat au visage ou des ordures dans sa cour serait donc un péché. Ce serait une violation de la “loi royale” qui dit: “Tu dois aimer ton prochain comme toi-​même.”

      Mais que vient faire le tabac dans tout cela? Le docteur Isaac Asimov l’a expliqué en termes vigoureux dans un éditorial de Cancer News. “Quand quelqu’un fume en ma présence, a-​t-​il dit, son vice n’est plus seulement son affaire à lui. L’air vicié qu’il rejette pénètre dans mes poumons et dans mon sang. L’odeur infecte qu’il dégage s’attache à moi et devient la mienne. Enfin, il multiplie mes risques de contracter une maladie de cœur ou un cancer du poumon.”

      Au fumeur qui réclame la liberté de fumer en public, le docteur Asimov répond: “S’il estime qu’il doit fumer et que j’attente à sa liberté en protestant, sera-​t-​il d’accord avec moi si j’estime que je dois lui donner un coup de poing sur la figure et qu’il me priverait de ma liberté en résistant? Disons-​le tout net: Votre liberté de fumer s’arrête où mes poumons commencent.”

      Nul ne contestera que donner un coup de poing dans la figure, cracher au visage ou jeter ses ordures dans la propriété de quelqu’un n’est pas compatible avec l’amour du prochain. Eh bien, fumer non plus. C’est empiéter sur les droits d’autrui, nuire à ses semblables plutôt que les aimer. Oui, fumer est un péché.

      Mais un fumeur dira: “Je me rends bien compte que la fumée peut être nocive pour les autres. C’est pourquoi je ne fume jamais quand il y a du monde.” Fumer uniquement lorsqu’on est seul est-​il aussi un péché? Dans ce cas-​là, il est vrai que l’on ne fait pas de tort à autrui.

      FUMER SEUL EST-​IL UN PÉCHÉ?

      Dites-​vous que le fumeur met en danger sa propre vie. Or, qui est la source de notre vie? La Bible répond: “Auprès de toi [Jéhovah Dieu] est la source de la vie.” “C’est lui qui donne à toutes les personnes la vie et le souffle.” (Ps. 36:9; Actes 17:25). Oui, Dieu nous a vraiment fait un don magnifique en nous accordant la vie.

      Comment manifestons-​nous notre reconnaissance pour ce don divin? En faisant tout ce qu’il faut pour le détériorer? Sûrement pas. Adopter volontairement une telle attitude serait franchement mal. Voyez ce qu’a dit à ce sujet Joseph Califano, ancien secrétaire américain à la Santé, à l’Éducation et à la Qualité de la vie: “Il ne fait plus aucun doute que fumer revient à se suicider lentement.”

      Détruire délibérément une vie humaine est mal — c’est un péché. La Bible ordonne aux chrétiens de ne pas même souiller leur corps. Elle dit: “Purifions-​nous donc de toute souillure de la chair.” (II Cor. 7:1). Le fumeur qui désire obéir à ce commandement doit donc rompre avec l’usage du tabac, car celui-ci le souille. Il souille ses doigts, ses dents, son haleine, ses vêtements et pratiquement tout ce avec quoi il entre en contact.

      Que dire, cependant, du fumeur qui veut renoncer au tabac, mais qui est si intoxiqué qu’il n’y arrive pas? Dieu comprendra-​t-​il avec miséricorde que ‘l’esprit est ardent mais que la chair est faible’, comme Jésus l’a dit? — Mat. 26:41.

      LA FAIBLESSE EST-​ELLE UNE EXCUSE?

      Il peut être extrêmement difficile d’arrêter de fumer. Cela ne fait aucun doute. Des fumeurs ont même dit qu’il “était plus facile de renoncer à l’héroïne qu’aux cigarettes”. Avec le tabac, les symptômes de manque peuvent durer beaucoup plus longtemps. La revue Science 80 dit que, “dans la plupart des cas, l’envie persiste au moins un mois, et environ un cinquième des fumeurs ressentent toujours cette envie cinq à neuf ans après avoir cessé de fumer”.

      Cela nous aide à comprendre pourquoi beaucoup de gens cessent de fumer pendant un certain temps, puis recommencent. Neuf fumeurs sur dix veulent arrêter, mais se passer de tabac est une lutte quotidienne qui peut durer des années. Des millions de personnes ont remporté ce combat, et des dizaines de millions l’ont perdu. Si donc quelqu’un a essayé de s’affranchir du tabac et a échoué, est-​il sage de présumer que Dieu se montrera compréhensif et pardonnera sa faiblesse?

      Le problème réside parfois dans le fait que la personne en question aime fumer. Mais cela n’excuse en rien cette pratique que Dieu condamne. La Bible dit que Moïse choisit avec sagesse de servir Dieu “plutôt que d’avoir la jouissance temporaire du péché”. (Héb. 11:24-26.) Dieu s’attend à ce qu’avec son aide, ses serviteurs luttent contre les pratiques contraires à ses lois et en triomphent.

      Prenons, par exemple, la fornication. Elle peut sembler agréable pendant un certain temps. Chez ceux qui la pratiquent, le désir de coucher avec différents partenaires peut être aussi pressant que le désir de fumer une cigarette. Cependant, la fornication va à l’encontre de la loi divine, et ceux qui la pratiquent volontairement sans se repentir ne recevront pas de Dieu la vie éternelle. Il en ira de même de ceux qui continuent à fumer. — Héb. 13:4; Rom. 6:23.

      Obéir aux lois de Dieu réclame de vigoureux efforts. Ce fut également vrai pour le Fils de Dieu, Jésus Christ. Il endura les souffrances les plus atroces et finit par mourir dans des conditions horribles. Pourtant, il resta fidèle à Dieu. Pour certaines personnes, les tortures consécutives à l’abandon du tabac peuvent sembler aussi pénibles à endurer que les souffrances du Christ. Néanmoins, il est possible de s’affranchir du tabac. Voyons comment.

  • Comment arrêter de fumer?
    La Tour de Garde 1981 | 1er mai
    • Comment arrêter de fumer?

      Tout d’abord, il faut vouloir arrêter et, pour cela, être animé d’un puissant mobile. Jacquelyn Rogers, fondatrice d’un centre d’aide aux fumeurs désireux de s’affranchir du tabac, dit qu’elle vend des mobiles. “Nous convainquons les gens qu’ils peuvent arrêter”, explique-​t-​elle. Nombre de fumeurs n’y arrivent pas parce qu’ils doutent de réussir.

      Les diverses méthodes de désintoxication et les préparations chimiques peuvent-​elles aider les gens qui désirent arrêter de fumer? Certes, elles en ont aidé certains. “Sans cela, je n’aurais jamais pu arrêter”, a dit un grand fumeur. Mais de l’aveu même du docteur Neil Solomon, qui administra à cet homme des injections de vitamines, d’oligo-éléments et de novocaïne, “il n’y a pas de miracle. Si vous n’avez pas la volonté d’arrêter, vous n’arrêterez pas”.

      LA VOLONTÉ D’ARRÊTER

      Oui, le succès dépend presque entièrement de la détermination de l’individu à ne plus fumer. S’il n’a pas cette volonté, tous les remèdes antitabac ne serviront à rien. En revanche, s’il a cette volonté, il pourra cesser de fumer sans même devoir recourir à des traitements onéreux. Quatre-vingt-dix pour cent des anciens fumeurs ont arrêté de fumer sans médicament. On lisait dans une revue médicale (World Health): “Le principal facteur de réussite ou d’échec est et restera la volonté du fumeur. Tout le reste est accessoire.” Mais où trouver la volonté d’arrêter?

      D’aucuns ont acquis cette volonté en se rappelant constamment que le tabac est mortel. Une doctoresse de Miami a dit, en reconnaissant qu’elle aimait fumer: “Si je ne fume pas, c’est uniquement par crainte.” Certains programmes de désintoxication insistent sur les terribles ravages que le tabac opère dans l’organisme. Le psychologue David Fineman explique comment des images négatives l’ont aidé, ainsi que d’autres, à cesser de fumer. Il dit: “Je fumais une cigarette et je me représentais le mal que cela faisait aussitôt à mon organisme. Je faisais un effort conscient pour rassembler ces images.”

      Cependant, cette façon de voir ne constitue pas toujours un mobile suffisant pour arrêter de fumer. Une ménagère de New York a dit: “Si j’étais allée chez le docteur et qu’il m’ait dit que j’avais le choix entre mourir du cancer et cesser de fumer, je n’aurais pas arrêté. Le tabac était la chose primordiale dans ma vie et passait avant la nourriture. Je fumais presque constamment. Parfois même, je me promenais dans la maison avec un cendrier à la main.” Quel mobile plus puissant peut donc aider les grands fumeurs à renoncer au tabac?

      La femme en question s’est mise à étudier la Bible avec les Témoins de Jéhovah. Toutefois, le fait de savoir que la loi de Dieu condamnait l’usage du tabac n’était pas encore suffisant pour lui donner la volonté d’arrêter. “Je désirais arrêter, dit-​elle, mais j’étais trop intoxiquée. Je n’avais pas la force de le faire.”

      Voici ce qui l’a finalement décidée: “Mon mari a accepté les vérités bibliques qu’il apprenait, il a cessé de fumer et s’est fait baptiser. J’étais vraiment heureuse! Je voulais que rien ne nous empêche plus de servir Jéhovah Dieu convenablement ni de recevoir la vie dans son nouvel ordre de choses. Alors, j’ai décidé d’arrêter.” Et elle y est arrivée.

      POUR VOUS AIDER À ARRÊTER

      Vous avez différents moyens de renforcer votre volonté d’arrêter. Le plus important est l’aide que Dieu peut vous donner. La ménagère new-yorkaise dont nous avons parlé plus haut déclare: “J’ai prié Jéhovah sans arrêt et, avec son aide, j’ai maintenu ma résolution de ne plus fumer.” Mais comment se fait-​il que certains prient et pourtant ne réussissent pas à abandonner le tabac?

      Le problème peut venir de ce que la personne ne prie pas quand il faut. Par exemple, un fumeur priait matin et soir pour recevoir la force d’arrêter. Il priait aussi pour exprimer ses regrets à Jéhovah lorsque, dans un moment de faiblesse, il avait quand même fumé une cigarette. Mais l’un de ses amis chrétiens lui a dit: “N’est-​ce pas quand tu t’apprêtes à prendre une cigarette que tu as vraiment besoin de l’aide de Dieu?” Quand cet homme prit l’habitude de prier au moment précis dont son ami lui avait parlé, il trouva l’aide nécessaire pour arrêter de fumer.

      Des amis coopératifs constituent une aide précieuse, surtout s’ils ont eux-​mêmes triomphé du tabac et s’ils peuvent donc témoigner qu’il est possible de s’en affranchir. Recherchez de tels amis. Faites-​leur savoir que vous avez décidé d’arrêter de fumer et demandez leur soutien.

      Est-​il préférable de diminuer chaque jour le nombre de cigarettes et d’abandonner le tabac progressivement ou bien de se fixer un jour où l’on arrêtera brusquement de fumer?

      Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, l’étude approfondie du cas d’anciens fumeurs a révélé qu’il est plus facile de surmonter les symptômes de manque lorsqu’on cesse brutalement de fumer. Saul Shiffman et Murray Jarvik, chercheurs à l’université de Californie, aux États-Unis, disent qu’un arrêt progressif peut, en fait, “prolonger la souffrance des fumeurs en renforçant par intermittence leurs symptômes de manque et leur tabacomanie. Généralement, cet état chronique de manque aboutit à la rechute et à un retour aux anciennes habitudes”.

      Les premiers jours où vous ne fumerez plus seront peut-être les plus difficiles. Pour vous aider, pensez donc aux bienfaits que l’on se procure en ne fumant pas. On économise déjà de l’argent, souvent même beaucoup d’argent. Un homme a écrit: “À présent, je mets chaque jour dans une boîte les deux dollars que je dépensais avant en cigarettes. D’ici un an, la somme devrait se monter à plus de 700 dollars: de quoi acheter un manteau de fourrure ou quelque chose d’autre à ma femme.”

      Armés d’une ferme détermination, certains ont cessé de fumer pendant une semaine, ont supporté les premières crises de manque, mais, comme le fait remarquer une revue déjà citée (World Health), “ils entrent alors dans une phase critique qui débute généralement entre la première et la troisième semaine et durant laquelle la volonté commence à fléchir”. Il faut donc continuer à lutter.

      Chaque fois que vous ressentez le besoin de fumer, respirez profondément deux ou trois fois. Gardez à portée de la main quelque chose à sucer ou à manger: des raisins secs, des noisettes et des graines de tournesol, par exemple. Croquez des carottes ou des branches de céleri ou mâchez du chewing-gum. Buvez davantage — des boissons saines, telles que des jus de fruits ou de légumes ou simplement de l’eau plate. Équilibrez mieux votre alimentation.

      Prenez davantage d’exercice, cela vous aidera aussi. Essayez de faire du jogging, du tennis, du vélo ou de la natation. Dépensez-​vous. Reposez-​vous bien. Couchez-​vous tôt pour éviter toute fatigue nerveuse. Apprenez à vous relaxer. Si vous le voulez vraiment, vous réussirez à ne plus fumer.

      POURQUOI CELA EN VAUT-​IL LA PEINE?

      Les bienfaits que l’on retire de ces efforts sont nombreux. Certes, cela nous apporte une meilleure santé et une espérance de vie plus longue, mais il y a encore autre chose. Un ancien fumeur a dit: “J’ai redécouvert les plaisirs simples et naturels de l’existence, comme celui de goûter la saveur d’un aliment. Quand je me promène dans les bois, je me rends compte qu’il y a toute une variété de parfums; ils ne me semblent plus tous pareils. C’est comme si j’entrais dans un monde complètement neuf.”

      Toutefois, le plus grand bienfait que l’on se procure en cessant de fumer, c’est le sentiment de se débarrasser d’une habitude qui déplaît à Dieu autant qu’à nombre de nos proches. Si vous souhaitez que l’on vous aide à vous affranchir du tabac pour recevoir la faveur de Jéhovah Dieu, écrivez aux éditeurs de La Tour de Garde. Ils seront heureux de vous envoyer un ministre compétent qui, de son côté, se fera une joie de vous apporter les renseignements bibliques ainsi que le soutien moral grâce auxquels vous pourrez cesser de fumer.

  • Les dangers du tabac à l’index
    La Tour de Garde 1981 | 1er mai
    • Les dangers du tabac à l’index

      Dans une lettre publiée par une revue médicale américaine (“The Journal of the American Medical Association”), le docteur Élisabeth Whelan a écrit: “Les grands magazines dépendent tellement des revenus que leur procure la publicité pour les marques de cigarettes qu’ils minimisent les effets du tabac sur la santé. Après avoir parcouru bon nombre des principaux magazines féminins, je n’ai trouvé aucune information d’importance sur le tabac et la santé.”

      Le docteur Whelan a expliqué qu’un journal de mode à fort tirage lui a demandé d’écrire un article sur le titre “Protégez votre mari du cancer”. “On m’a payé pour tout l’article, dit-​elle, mais le rédacteur en chef m’a avoué qu’il ne pourrait en utiliser qu’une petite partie à cause de mes fréquentes allusions au tabac et du fait qu’il publie chaque mois trois pages entières de publicité pour des cigarettes. Il m’est arrivé que le rédacteur en chef d’un journal me dise en face: ‘Pas un mot sur le tabac!’” — Numéro du 7 novembre 1980, page 2045.

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