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Le cyclisme : la marche sur rouesRéveillez-vous ! 1970 | 8 décembre
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aux endroits reculés le message d’espoir et de réconfort fondé sur les promesses divines.
La bicyclette est donc un excellent moyen pour se déplacer sans se soucier d’éventuelles pannes de moteur. De plus, elle roule à une vitesse qui permet d’admirer la beauté de la création de Dieu. Le vent qui fouette le visage, la sensation de bien-être que provoque l’effort requis pour monter une côte, le silence et le sentiment de liberté sont autant de bienfaits qui s’ajoutent aux autres effets salutaires de “la marche sur roues”.
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Les hernies, une affection couranteRéveillez-vous ! 1970 | 8 décembre
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Les hernies, une affection courante
SAVIEZ-VOUS que les hernies comptent parmi les affections les plus courantes qui affligent l’humanité, du moins en ce qui concerne les hommes ? En effet, 75 à 80 pour cent des hernies frappent les membres du sexe masculin. On dit qu’aux États-Unis et au Canada un homme sur vingt (donc cinq pour cent de la population masculine) souffre d’une hernie. En Grande-Bretagne, dix à quinze pour cent de tous les malades hospitalisés sont des hernieux. Au Nigeria, la proportion est plus élevée encore.
Le terme “hernie” signifie littéralement “protubérance”. Effectivement, la hernie ressemble à une bosse de chair. Elle n’implique pas nécessairement une déchirure des tissus, mais le plus souvent leur distension. Cela est particulièrement le cas des hernies qui se produisent chez la femme. Toute déchirure de la paroi abdominale peut donc donner lieu à une hernie, mais toutes les hernies ne sont pas dues à une telle déchirure.
Selon les publications médicales, cette affection est connue depuis des millénaires. Dans l’Antiquité et même jusqu’à une époque relativement récente, on soignait les hernies de nombreuses façons différentes, dont certaines étaient très douloureuses. On recourait entre autres à la magie, à la médecine et à la chirurgie. Puisque les hernies sont une affection si courante, il est intéressant de connaître leur cause, les moyens de les prévenir et les diverses façons de les soigner.
Les causes des hernies
Il existe plusieurs sortes de hernies et elles ont des causes très variées. Les hernies cérébrales sont provoquées généralement par des accidents ou des tumeurs. Il y a même des hernies de l’iris de l’œil. Les joueurs d’instruments à vent souffrent souvent d’une hernie cervicale provoquée par l’effort auquel les muscles du cou sont soumis.
D’autres hernies, dites traumatiques, se produisent à la suite d’une intervention chirurgicale par relâchement de la cicatrice. Parfois, il s’agit d’une récidive chez une personne qui a déjà été opérée d’une hernie. Certains médecins prétendent que si les chirurgiens opéraient leurs patients et suturaient les plaies avec plus de soin, ce genre de hernie serait pour ainsi dire inexistant ou du moins très rare.
Certaines hernies sont provoquées par un accident, comme la secousse due à une chute, particulièrement lorsqu’on tombe sur les pieds. La forme de hernie la plus courante, celle de l’aine chez l’homme, se produit par suite d’efforts, soit lors de la défécation, soit quand on essaie de lever un poids en prenant une mauvaise position. La hernie de l’aine est dite “inguinale”.
Cependant, en général, les médecins et autres autorités en la matière conviennent que ce ne sont là que des causes secondaires. Selon eux, la cause fondamentale des hernies est une faiblesse congénitale des muscles abdominaux ou autres. Cette hypothèse est confirmée par le fait que souvent les membres d’une même famille sont sujets aux hernies. Le joueur de trompette qui souffre d’une hernie cervicale, par exemple, l’a provoquée sans doute par des efforts. Toutefois, ces efforts n’ont pas été nécessairement plus grands que ceux d’autres joueurs qui n’ont pas de hernie, mais certains muscles du cou du hernieux ne sont pas aussi forts qu’ils devraient l’être.
Mieux vaut prévenir que guérir
Existe-t-il des moyens de compenser cette faiblesse congénitale ou héréditaire (sauf, bien entendu, dans le cas de jeunes enfants) ? Se peut-il aussi que certains, plutôt que de naître avec cette faiblesse, l’acquièrent parce qu’ils négligent leur santé ? C’est ce que prétendent ceux qui affirment que le manque d’exercice, les excès de table et d’autres plaisirs physiques affaiblissent la paroi abdominale. Ceux qui disent que de bonnes habitudes d’hygiène peuvent nous protéger au moins contre certaines hernies, font remarquer combien est merveilleuse la conformation de notre corps. En effet, l’abdomen comporte plusieurs muscles qui se croisent à angles différents de façon à assurer aux parois abdominales une grande solidité. Il s’agit du transverse, du grand oblique et du petit oblique.
On peut fortifier et tonifier les muscles abdominaux de diverses façons. Il est très utile de s’habituer à avoir une bonne attitude quand on marche, quand on est assis ou quand on est debout. Puisque l’obésité et un tube digestif surchargé prédisposent aux hernies, il convient de faire preuve de modération dans le manger et le boire. Il est évident qu’une hernie se produira plus facilement si les muscles sont flasques.
Les hernies ne sont pas rares chez les athlètes. Il faut donc en conclure que tous les exercices physiques ne contribuent pas à compenser une faiblesse héréditaire prédisposant la victime aux hernies. Ceux qui fortifient les muscles abdominaux sont la course sur place, l’équitation et, surtout, la bicyclette. Un mouvement de gymnastique particulièrement indiqué consiste à se coucher à plat ventre puis à relever le corps en raidissant les jambes et en s’appuyant sur le creux des mains et la pointe des pieds. Monter des escaliers est également salutaire. Non seulement ces exercices fortifient les parois abdominales, mais ils favorisent la santé.
Le proverbe “mieux vaut prévenir que guérir” s’applique bien au problème des hernies. Un soin plus minutieux de la part des chirurgiens réduirait sensiblement le nombre de hernies traumatiques. D’autres hernies pourraient être évitées si tout le monde apprenait la bonne façon de soulever les poids. Au lieu de se pencher simplement en avant et de lever l’objet de manière à imposer tout l’effort aux reins, on doit plier les genoux afin d’employer également les muscles des jambes, Enfin, des exercices physiques susceptibles de fortifier non seulement les muscles des bras et des jambes, mais encore ceux de l’abdomen, sont très utiles.
Comment soigner une hernie
Comme pour toutes les maladies physiques qui sont le lot de l’homme, il existe des opinions très divergentes concernant la meilleure façon de soigner une hernie. Bon nombre de personnes portent un bandage herniaire. L’utilisation de bandages remonte à quelque cinq cents ans. Certaines autorités en la matière les recommandent comme mesure provisoire et aussi pour le traitement de très jeunes enfants dont la hernie peut guérir spontanément. On recommande également les bandages pour les personnes très âgées, quoique moins aujourd’hui que dans le passé. Certains préfèrent le bandage parce qu’ils craignent l’opération ou en raison des frais qu’entraîne celle-ci. Cependant, les bandages laissent beaucoup à désirer, car ils sont fatigants à porter, surtout lorsqu’il fait chaud, ils guérissent rarement les hernies chez les adultes et risquent même d’aggraver le mal.
Un petit nombre de médecins traitent les hernies par l’injection de produits chimiques qui favorisent une production abondante de tissus fibreux, lesquels finissent par obturer l’orifice herniaire. On prétend que cette thérapeutique possède des avantages dans certains cas.
La plupart des médecins recommandent la chirurgie, mais les résultats ne sont pas toujours à l’honneur de la profession médicale dans son ensemble. Dans son livre Hernia (1963), le Dr A. A. Koontz, autorité américaine en la matière, parle du taux de récidives. Selon lui, il varie de 10 à 30 pour cent et même davantage, suivant le genre d’opérationa. Vraisemblablement tous les chirurgiens ne sont pas aussi habiles qu’on pourrait le souhaiter. Le Dr Koontz dit que la situation s’améliore, mais que le taux de récidives est toujours trop élevé. Il ajoute que le sien est de moins de 0,5 pour cent. Voici le conseil qu’il donne aux chirurgiens qui opèrent une hernie : “Adaptez l’intervention au patient et non le patient à l’intervention.”
De son côté, le Dr S. H. Wass, écrivant dans Guy’s Hospital Reports, No 3, 1968, déclare : “Nos résultats laissent beaucoup à désirer. Max Page (1934), chirurgien à l’hôpital Saint-Thomas, condamne l’attitude de certains chirurgiens trop contents d’eux-mêmes et fait remarquer les piètres résultats de la chirurgie classique de la hernie. Malgré les innombrables modifications apportées aux techniques au cours des trente années écoulées, les récidives sont encore trop nombreuses.”
Le recours à la chirurgie pour soigner les hernies a son origine dans l’Orient antique. Plus récemment (au seizième siècle), Ambroise Paré obtenait de meilleurs résultats que ses confrères. On lui attribue ces paroles : “Je le pansais, Dieu le guérit.” La plupart des techniques modernes sont fondées sur les procédés mis au point vers 1890 par Edoardo Bassini, un chirurgien italien, et l’Américain W. Halsted.
Le Dr E. E. Shouldice de Toronto (maintenant décédé) fut un novateur plus récent dans ce domaine. Il perfectionna sa technique pendant la Première Guerre mondiale et sa clinique continue de se spécialiser dans les opérations des hernies. Il mit au point une méthode de chevauchements et de consolidations, utilisant du fil d’acier chez les adultes et du catgut chez les enfants. Ce chirurgien réduisit le taux de récidives à moins de un pour cent ; il avait une telle confiance en sa technique qu’il s’engageait à soigner toute récidive gratuitement. Aujourd’hui encore, sa clinique prend toujours le même engagement.
Écrivant dans West African Medical Journal (numéro de décembre 1968), un chirurgien raconte qu’il a pratiqué avec succès des centaines d’opérations de hernies en utilisant une anesthésie locale (comme le fait aussi la clinique du Dr Shouldice). C’est probablement la raison pour laquelle les opérés sont en mesure de prendre de l’exercice le lendemain de l’intervention et de rentrer chez eux le troisième jour. Sans aucun doute les succès de ce chirurgien sont dus en partie au fait que les malades obèses doivent maigrir avant de se faire opérer et que deux semaines avant l’opération les fumeurs doivent réduire considérablement le nombre de cigarettes qu’ils consomment.
Exercices physiques pour hernies réductibles
Certains vantent l’efficacité des exercices physiques pour soigner les hernies réductibles chez les personnes qui n’ont pas dépassé la fleur de l’âge. Les hernies réductibles sont celles qui disparaissent sous l’influence de la pression des doigts ou simplement dans la position couchée. Si elles ne disparaissent pas dans de telles conditions, elles sont appelées hernies irréductibles ou incarcérées et sont plus gravesb.
Les hommes jeunes dont la hernie n’est pas trop grave seront sans doute désireux d’essayer ces exercices. Évidemment, tous ceux que nous avons décrits plus haut et qui fortifient les muscles abdominaux aident à réduire une hernie. Il existe en outre des exercices spéciaux destinés à fortifier les muscles de l’aine.
Pour les exécuter il faut une planche de près de deux mètres de long et d’environ quarante-cinq centimètres de large. L’une des extrémités est posée sur le plancher tandis que l’autre est fixée à une trentaine de centimètres au-dessus du sol. L’extrémité élevée est munie d’une courroie qui sert à caler les pieds. Les mains croisées sous la nuque, on essaie de se mettre en position assise. Une fois assis, on tourne le tronc fortement à droite puis à gauche en gardant toujours les mains croisées sous la nuque.
Un exercice analogue consiste à tourner le tronc à droite pendant que l’on prend la position assise, puis à recommencer en le tournant à gauche. Un autre exercice qui fortifie les muscles de l’aine consiste à se coucher sur le dos par terre, à lever les jambes et à leur faire décrire des mouvements de natation. On peut également s’asseoir sur une chaise en plaçant la main droite sur le genou gauche et la main gauche sur le genou droit. On essaie d’écarter les genoux en les poussant avec les mains, mais en même temps on résiste à ce mouvement autant que l’on peut avec les jambes. Évidemment, de tels exercices exigent de la persévérance, mais ceux qui les pratiquent témoignent de leur efficacité.
Puisque les hernies sont une des affections les plus courantes de l’humanité, on a intérêt à rechercher des moyens susceptibles de les prévenir et d’empêcher leur récidive. Les faits indiquent également qu’il faut faire preuve de discernement, le cas échéant, en choisissant un chirurgien. Chaque hernieux fera bien de peser le pour et le contre de telle ou telle thérapeutique.
[Notes]
a Selon d’autres auteurs, le taux de récidives aux États-Unis est de 4 pour cent.
b Les plus graves de toutes sont les hernies étranglées. Comme l’indique ce nom, cette complication est produite par un arrêt de la circulation du sang dû à un rétrécissement de l’orifice par lequel la hernie passe. Cet étranglement peut se produire à n’importe quel moment et exige généralement une intervention chirurgicale immédiate, sinon il peut entraîner d’autres complications, la gangrène et même la mort. En raison de ce danger, beaucoup de médecins recommandent d’opérer sans tarder toutes les hernies. Leur point de vue est diamétralement opposé à celui qui préconise les exercices physiques.
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Gigantesques réservoirs d’eau du désertRéveillez-vous ! 1970 | 8 décembre
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Gigantesques réservoirs d’eau du désert
UN RÉSERVOIR d’eau vivant ! C’est ainsi que l’on pourrait appeler le Cereus giganteus en raison de l’énorme quantité d’eau que ce cactus peut emmagasiner. Pendant de longs mois il ne pleut pas dans les régions désertiques, mais lorsque la pluie tombe ce cactus en absorbe assez pour vivre et pour porter des fleurs et des fruits durant un an ou davantage. Rempli d’eau, il pèse cinq tonnes ou même plus.
Ce réservoir vivant est parfaitement adapté à son milieu. Une racine pivotante ne conviendrait pas du tout dans le sable du désert, aussi ce cactus possède-t-il de longues racines qui s’étendent à partir de la tige principale dans toutes les directions, près de la surface du sol. Lorsqu’il pleut, ces racines sucent l’eau aussi vite qu’elle tombe. De plus, la “peau” lisse de ce cactus, que l’on dirait enduite de cire, est plissée comme un accordéon de façon à pouvoir s’étendre quand la plante est gorgée d’eau. Cette “peau” imperméable renferme une matière spongieuse qui absorbe l’eau sucée par les racines.
Pour empêcher ce cactus de s’affaisser, le Créateur l’a pourvu d’une sorte de squelette formé de rangées de cellules dures d’une épaisseur de vingt-cinq à cinquante millimètres. Ce squelette, qui parcourt la tige et les rameaux, les maintient bien droits.
Certains spécimens du Cereus giganteus atteignent une hauteur de quinze mètres ou davantage. La tige principale a souvent soixante centimètres de diamètre. On croit que quelques-uns de ces cactus sont vieux de plus de deux cents ans.
Cette espèce pousse surtout dans le désert du Sonora, situé dans le sud-ouest des États-Unis, et particulièrement dans la région connue sous le nom de Saguaro National Monument.
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