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Un Dieu d’amour tourmenterait-il les âmes ?La Tour de Garde 1973 | 15 octobre
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Un Dieu d’amour tourmenterait-il les âmes ?
L’AMOUR est la qualité dominante du Créateur de l’homme. Jéhovah en est la personnification même. C’est pourquoi la Bible dit : “Dieu est amour.” (I Jean 4:16). Le psalmiste David célébra ce Dieu plein d’amour en disant : “Sa colère est d’un instant, sa faveur pour la vie.” — Ps. 30:5, Jé.
Dieu démontre l’étendue de son amour pour l’humanité par sa façon de considérer ceux qui transgressent ses lois. Bien qu’‘offensé’ et ‘affligé’ par leurs actions, il ne donne pas immédiatement libre cours à sa colère contre eux (Ps. 78:38-41, Jé). Dans sa miséricorde, il leur donne la possibilité de changer de conduite, car il n’éprouve aucun plaisir à faire exécuter un jugement défavorable contre eux. Par son prophète Ézéchiel, il dit aux Israélites rebelles : “Ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie ; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ?” (Ézéch. 33:11). Sachant combien la vie est précieuse, Jéhovah Dieu veille à ce que cet avertissement soit donné à ceux qui violent ses justes lois.
Prenons le cas particulier de Ninive, capitale de l’antique Assyrie. Selon le récit biblique, les habitants de cette ville étaient devenus si méchants que Jéhovah songea à les détruire. Toutefois, il leur donna l’occasion de renoncer à leur conduite coupable. Dans son amour et sa miséricorde infinis, il leur envoya le prophète Jonas. “Encore quarante jours, et Ninive est détruite”, telle fut l’étonnante proclamation du prophète de Jéhovah. — Jonas 3:4.
Les Ninivites savaient qu’ils avaient un passé lourdement chargé. Leur conscience, donnée par Dieu, les condamnait. Bien que n’adorant pas Jéhovah, ils étaient cependant enclins à craindre des divinités. C’est pourquoi, quand un étranger, qu’ils ne croyaient pas susceptible de s’intéresser personnellement à eux, leur annonça hardiment leur prochaine destruction, les Ninivites, bouleversés, revinrent à la raison. Toute la ville, y compris le roi, se repentit et prit le sac et la cendre.
Dans sa miséricorde, le Dieu d’amour épargna aux Ninivites repentants la calamité annoncée par son prophète. Incapable de comprendre cette mansuétude, Jonas fut irrité. Il sortit de la ville et dressa une hutte à l’est de Ninive. Il y demeura pour voir ce qui allait se passer. — Jonas 4:1-5.
Pour que Jonas en vienne à comprendre que Jéhovah avait bien agi en épargnant les Ninivites repentants, ce dernier décida de l’instruire par une leçon de choses. Il fit croître miraculeusement une lagénaire, afin de donner une ombre agréable au prophète dans sa hutte. Plus tard, Jéhovah fit venir un ver qui rongea la plante, si bien qu’elle se dessécha. Privé d’ombre, Jonas fut exposé à un vent d’est brûlant, et le soleil ardent le frappa sur la tête. Sans doute commença-t-il à se demander pourquoi cette plante était morte, car elle lui était d’un grand bienfait. Quoiqu’il ne l’eût ni plantée ni soignée, il en eut pitié. Il lui paraissait dommage qu’elle eût péri si vite. — Jonas 4:6-10.
Cependant, Jéhovah Dieu avait bien plus de raisons d’avoir pitié de Ninive. Ses habitants et ses animaux domestiques avaient beaucoup plus de prix qu’une lagénaire. Appliquant cette leçon de choses, Jéhovah dit à Jonas : “Et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle se trouvent plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et des animaux en grand nombre !” — Jonas 4:11.
Est-il raisonnable de conclure qu’un Dieu, animé de sentiments si tendres à l’égard des humains, tourmenterait éternellement, après leur mort, certains d’entre eux dans un enfer brûlant ? Si Jéhovah Dieu ne se réjouit pas de la mort des méchants, comment pourrait-il prendre un plaisir quelconque à les voir endurer de terribles souffrances pendant toute l’éternité ?
Alors que les Israélites se livraient à la pratique révoltante des sacrifices d’enfants, Jéhovah dit à son prophète Jérémie : “Ils ont bâti des hauts lieux à Topheth dans la vallée de Ben-Hinnom, pour brûler au feu leurs fils et leurs filles : ce que je n’avais point ordonné, ce qui ne m’était point venu à la pensée.” (Jér. 7:31). Si le Dieu d’amour était incapable d’imaginer une pratique aussi abominable, comment pourrait-il concevoir des tourments éternels pour les humains qui transgressent ses lois ?
Dieu ne se retient pas de punir
Cela ne signifie pas que Jéhovah Dieu laissera les coupables impunis ni qu’il ferme les yeux sur les transgressions flagrantes de ses commandements. Sa Parole déclare : “Jéhovah est un Dieu qui réclame un attachement exclusif et qui se venge ; Jéhovah se venge et est enclin à la fureur. Jéhovah se venge de ses adversaires, et il a du ressentiment contre ses ennemis. Jéhovah est lent à la colère et grand par la force, et Jéhovah ne se retiendra nullement de punir.” (Nahum 1:2, 3, NW). “À lui la sagesse et la toute-puissance : qui lui résisterait impunément ?” (Job 9:4). Même ceux qui se disent membres de son peuple mais se rendent coupables de transgression, ne resteront pas impunis.
Si quelqu’un essaie de cacher son péché, Dieu ne lui épargnera pas les tourments d’une conscience coupable. David en fit l’expérience. Il écrivit : “Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée ; car nuit et jour ta main s’appesantissait sur moi, ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été.” — Ps. 32:3, 4.
Les efforts faits par David pour imposer silence à sa conscience l’épuisaient. L’angoisse qu’il éprouvait à cause de son péché affaiblissait sa vigueur ; il était comme un arbre dont l’humidité féconde disparaît à cause de la chaleur intense d’un été très sec. Toutefois, ce tourment produisit de bons résultats. Il incita David à confesser son péché et à rétablir de bonnes relations avec son Dieu.
Même le plus dur des châtiments que Jéhovah Dieu peut infliger à une personne lui est salutaire. Il est capable de la rendre meilleure. Jéhovah Dieu ne punit jamais quelqu’un pour en retirer un plaisir personnel. Il ne ressent pas plus de joie à administrer un châtiment qu’un père affectueux n’en éprouve lorsqu’il reprend un enfant désobéissant. Démontrant le but de la discipline qu’il inflige, Jéhovah déclara par le truchement de son prophète Ésaïe :
“Le laboureur, pour semer, est-il toujours à labourer, à ouvrir le sol et à y passer la herse ? Quand il en a aplani la surface, n’y jette-t-il pas la nigelle ? N’y sème-t-il pas le cumin ? Ne met-il pas le froment en lignes, l’orge à sa place marquée et l’épeautre en bordure ? C’est son Dieu qui lui enseigne ces règles et qui l’instruit. Car ce n’est pas avec le traîneau qu’on foule la nigelle et la roue du chariot ne passe pas sur le cumin ; mais on bat la nigelle avec le bâton et le cumin avec la verge. On foule le froment, mais on n’a garde de le battre toujours, d’y pousser sans trêve la roue du chariot, ou de le laisser broyer sous les pieds des chevaux. Cela aussi vient de Jéhovah des armées, qui est admirable en ses conseils et riche en ses moyens.” — Is. 28:24-29, AC.
Le labourage et le moissonnage sont limités. L’étendue ou l’intensité du labour dépend de la dureté du sol. La force et le poids des instruments utilisés pour le battage sont déterminés par la sorte de grain récolté. De même, Jéhovah ne corrige ni ne punit éternellement ceux qui transgressent sa loi. Il les discipline en premier lieu pour les émouvoir et les rendre plus réceptifs à ses conseils, à sa direction. Ce qui précède illustre la sagesse avec laquelle Dieu purifie son peuple en le débarrassant des traits indésirables grâce au traitement qui convient le mieux.
Parfois, le châtiment qui frappe les individus avec la permission de Dieu les tourmente vraiment. Il peut dévoiler d’une manière douloureuse leur mauvaise conduite (voir Révélation 11:10).
Les individus qui refusent de prêter attention aux accusations publiques que Jéhovah Dieu fait proclamer par ses serviteurs sont tourmentés par leur message. Ils se privent des bénédictions qui leur viendraient s’ils se repentaient et changeaient de conduite. Toutefois, même dans leur cas, les tourments atteignent un but. ils révèlent que ces personnes ne sont pas dignes d’être épargnées lors de l’exécution du jugement divin.
Mais peut-on dire que les tourments éternels seraient utiles ? Quel avantage les humains en retireraient-ils ? Même s’ils en avaient le désir, il leur serait impossible de devenir meilleurs ou d’améliorer leur situation. D’autre part, le Créateur n’y gagnerait rien. Cela l’obligerait à faire ce qu’il ne désire pas, c’est-à-dire contempler des souffrances continuelles et inutiles, puisque les tourmentés n’auraient aucun espoir d’être délivrés. Le prophète Habacuc écrivit au sujet de Dieu : “Tu as les yeux trop purs pour voir ce qui est mauvais et tu ne peux regarder le tourment.” (Hab. 1:13, NW). Comment Dieu pourrait-il assister pendant toute l’éternité aux tourments de ceux qui ont transgressé sa loi ?
En vérité, on ne peut imaginer qu’un Dieu d’amour fasse quelque chose d’aussi incompatible avec sa personnalité, ses méthodes et sa manière d’agir.
Toutefois, on pourrait se demander si c’est là la seule preuve permettant de réfuter la doctrine des tourments éternels. Est-il possible de démontrer que quelque chose survit à la mort du corps ? L’existence consciente se prolonge-t-elle après la mort ? Ce qui survivrait à la mort du corps subirait-il donc des tourments ? Pour obtenir la réponse à ces questions, nous vous invitons à lire l’article suivant.
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Qu’est-ce que votre âme ?La Tour de Garde 1973 | 15 octobre
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Qu’est-ce que votre âme ?
DE NOMBREUSES personnes croient que l’homme a une âme distincte et séparée du corps. D’après elles, cette âme quitte le corps à la mort. Suivant que quelqu’un a eu une bonne ou une mauvaise conduite durant sa vie, son âme est censée aller au ciel, pour goûter à la félicité éternelle avec Dieu, ou en enfer, où elle est tourmentée éternellement.
On voit donc que la croyance en un enfer de feu repose sur l’enseignement selon lequel l’homme a une âme qui survit à la mort du corps. Mais cet enseignement est-il en harmonie avec la Bible ?
La Genèse, premier livre des saintes Écritures, révèle la nature de l’âme humaine. Décrivant la création du premier homme, le texte de Genèse 2:7 (NW) déclare : “Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante [hébreu nèphèsh].” Remarquez que la Bible ne dit pas que ‘l’homme reçut une âme’, mais que “l’homme devint une âme vivante”.
Dans sa lettre inspirée adressée aux Corinthiens, l’apôtre Paul montre que l’enseignement chrétien concernant l’âme ne diffère en rien de celui qui est donné dans la Genèse. Citant Genèse 2:7, il écrit : “Ainsi est-il même écrit : ‘Le premier homme Adam devint une âme vivante.’” (I Cor. 15:45). Puisque Paul emploie ici pour “âme” le mot grec psukhê, cela prouve que, tout comme le mot hébreu nèphèsh, psukhê peut désigner l’homme lui-même.
Il est intéressant de noter que de nombreux biblistes catholiques, protestants et juifs du vingtième siècle ont reconnu que l’homme lui-même est une âme. Nous lisons :
“Le verset très connu de la Genèse [2:7] ne dit pas, comme on le pense souvent, que l’homme est constitué d’un corps et d’une âme : il dit que Yahweh forma l’homme de la terre du sol et donna la vie à l’image inanimée en soufflant dans ses narines le souffle de vie, si bien que l’homme devint un être vivant, ce que signifie ici la nèphèsh [âme].” — Zeitschrift für die alttestamentliche Wissenschaft, volume 41.
“On ne doit pas penser que l’homme a une âme ; il est une âme.” — The New Bible Commentary.
“L’âme dans l’A. T. [Ancien Testament] désigne non une partie de l’homme, mais la personne tout entière, l’homme en tant qu’être vivant. De même, dans le N. T. [Nouveau Testament], elle signifie la vie humaine ; la vie d’un individu, d’un sujet conscient.” — New Catholic Encyclopedia.
“Dans le Nouveau Testament, ‘sauver son âme’ (Marc 8:35) ne signifie pas sauver une partie ‘spirituelle’ de l’homme en opposition avec son ‘corps’ (au sens platonique). Cette expression se rapporte à la personne tout entière, l’accent étant mis sur le fait qu’il s’agit d’une personne qui vit, qui désire, qui aime, qui veut, etc., et qui est en même temps concrète et matérielle.” — The New American Bible, “Glossaire des termes bibliques de théologie”.
“La Bible ne dit pas que nous avons une âme. ‘Nèphèsh’ est la personne elle-même, son besoin de nourriture, le sang dans ses veines, son être.” — Dr H. M. Orlinsky, du Hebrew Union College, cité dans le New York Times du 12 octobre 1962.
Puisque dans les langues originales, les mots traduits par “âme” (nèphèsh et psukhê) peuvent se référer à l’homme lui-même, nous devrions nous attendre à ce que les fonctions et caractéristiques physiques propres à l’homme soient attribuées à l’âme. En est-il ainsi ? Votre âme est-elle vraiment votre personne ?
Une étude de l’emploi de ces mots hébreu et grec dans la Bible révèle que l’âme humaine naît (Gen. 46:18, NW). Elle peut manger ou jeûner (Lév. 7:20 ; Ps. 35:13 ; NW). Elle peut se réjouir ou s’attrister (Ps. 35:9, NW ; Mat. 26:38). Elle peut tomber amoureuse (Gen. 34:3, NW) et bénir d’autres personnes (Gen. 27:4, NW). Elle peut écouter (Actes 3:23). Elle peut pécher, jurer, convoiter et avoir peur (Lév. 4:2 ; 5:4 ; Deut. 12:20, NW ; Actes 2:43). Elle peut être enlevée et mise aux fers (Deut. 24:7 ; Ps. 105:18 ; NW). Ne sont-ce pas autant de choses que vous pouvez faire ou que l’on peut vous faire ? Sans aucun doute, votre âme, c’est vous.
Ainsi, quand votre âme meurt, vous mourez ; vous cessez d’avoir une existence consciente. En divers endroits, la Bible parle de l’âme comme étant mortelle. Par son prophète Ézéchiel, Jéhovah déclara : “Voici, toutes les âmes sont à moi ; l’âme du fils comme l’âme du père, l’une et l’autre sont à moi ; l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra.” (Ézéch. 18:4, 20). À propos du Messie ou Christ, la prophétie d’Ésaïe annonçait : “Il aura livré son âme à la mort.” (És. 53:12, Da). Jésus-Christ lui-même déclara : “Celui qui est épris de son âme la détruit.” — Jean 12:25.
Mais n’y a-t-il pas au moins quelques textes bibliques permettant de croire que l’homme a une âme immortelle ? Non. Fait intéressant, des biblistes qui ne sont pas témoins de Jéhovah, sont arrivés à cette conclusion. Écrivant dans le Presbyterian Life (mai 1970), David G. Buttrick, professeur à l’École de théologie de Pittsburgh, déclara : “Je ne trouve rien dans les Écritures qui soutienne l’idée selon laquelle les âmes ont ‘une existence immortelle’.” À propos de la signification du mot “âme”, ce théologien fit la remarque suivante : “Quand la Bible utilise le mot âme, elle entend généralement la ‘vie’ et non pas une partie distincte de nous-mêmes. Réfléchissez à ceci : Quand la Bible dit que nous sommes mortels, elle veut dire que nous mourons — nous mourons vraiment.” Poursuivant son argumentation, il ajoute : “Si nous avions une âme immortelle, nous n’aurions pas besoin de Dieu — notre immortalité suffirait. Mais la Bible contredit cette vaine espérance : nous sommes mortels ; nous devons donc nous raccrocher uniquement à l’amour de Dieu. Les chrétiens ne croient pas au prolongement de la vie, mais à la résurrection.”
La Bible montre clairement que les morts ne sont pas conscients. Dans Ecclésiaste 9:10, selon la Bible catholique de Glaire, il est écrit : “Tout ce que peut faire ta main, fais-le promptement, parce que ni œuvre, ni raison, ni sagesse, ni science ne seront aux enfers, où tu cours.” Puisque l’homme n’a pas une âme immortelle qui survit à la mort du corps, rien ne peut être tourmenté après la mort dans un enfer de feu.
La promesse d’une résurrection faite par Dieu nous donne l’assurance que les morts retenus dans l’enfer reviendront à la vie. Mais qu’est-ce exactement que l’enfer, et comment les morts pourront-ils être libérés de son emprise ? Pour le savoir, lisez l’article suivant.
C’est toi qui as formé mes reins,
Et qui m’as tissé dans le sein de ma mère.
Je te rends grâces d’avoir fait de moi une créature si merveilleuse ;
Tes œuvres sont admirables,
Et mon âme se plaît à le reconnaître.
Ma substance n’était pas cachée devant toi,
Lorsque j’étais formé dans le secret,
Tissé avec art dans les profondeurs de la terre.
Je n’étais qu’un germe informe, et tes yeux me voyaient,
Et sur ton livre étaient tous inscrits
Les jours qui m’étaient destinés,
Avant qu’aucun d’eux fût encore.
Ô Dieu, que tes pensées me semblent ravissantes !
Quelles sont nombreuses les œuvres de ta sagesse !
Si je veux les compter, elles surpassent en nombre les grains de sable ;
Je m’éveille, et je suis encore avec toi.
— Ps. 139:13-18. (Crampon 1905.)
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La résurrection de tous les morts retenus dans l’“enfer”La Tour de Garde 1973 | 15 octobre
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La résurrection de tous les morts retenus dans l’“enfer”
“Si tu me cachais dans le shéol, si tu m’y abritais, tant que passe ta colère.” — Job 14:13, Bible catholique de Jérusalem.
1, 2. a) Quelles questions l’affirmation faite dans ce paragraphe suscite-t-elle ? b) Quelles autres questions peut-on se poser à propos de l’époque où cela se réalisera ?
IL FUT un temps où il n’y avait pas d’“enfer”, et il viendra de nouveau un temps où il n’y aura plus d’“enfer”. Cette affirmation peut susciter plusieurs questions : Comment cela se produira-t-il ? Grâce à qui ? Vivrons-nous assez longtemps pour le voir ?
2 Puisque nous parlons de vivre pour connaître l’époque où il n’y aura plus d’“enfer”, ces autres questions nous viennent à l’esprit : Cela nous vaudra-t-il des bienfaits ? La disparition de l’“enfer” ne risque-t-elle pas de provoquer sur la terre l’apparition d’une foule d’hommes iniques qui rendront les conditions morales et sociales de la vie plus désastreuses qu’elles ne le sont aujourd’hui ? Une telle idée est choquante, voire effrayante. Quels bienfaits pourraient en résulter, tant pour Dieu que pour l’homme, et plus particulièrement pour nous qui sommes déjà affligés par bien des difficultés et par de nombreux fauteurs de troubles ? Voilà des questions bien difficiles. Cependant, nous pouvons leur donner une réponse digne de foi, et, sans aucun doute, cela intéresse chacun d’entre nous. Nous pourrons ainsi comprendre ce qui va réellement se passer.
3. Comment Tyndale, Luther et Jérôme ont-ils traduit le mot grec original utilisé dans Matthieu 11:23, et comment Dante a-t-il décrit ce lieu ?
3 La question de l’“enfer” a toujours été d’ordre religieux. C’est pourquoi la Bible, le livre de religion le plus ancien, devrait nous fournir la bonne réponse. Il en est bien ainsi. Le mot “enfer” est utilisé dans le langage depuis des siècles. Par exemple, quand William Tyndale, traducteur de la Bible persécuté, traduisit en anglais la partie grecque de la Bible originale en 1525, il rendit comme suit le texte de Matthieu 11:23: “Et toi, Capernaüm, qui es élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée dans l’enfer.” Quand, en 1522, Martin Luther traduisit les Écritures grecques chrétiennes en allemand, il utilisa le mot allemand correspondant “Hölle”. Quand Jérôme, saint catholique, traduisit les mêmes Écritures grecques en latin, en 383 de notre ère, il utilisa le mot “infernus”. Au quatorzième siècle, le poète italien Dante Alighieri écrivit son célèbre poème intitulé La Divine Comédie. Il intitula la première partie “Inferno”. Il décrivit l’“Inferno”, l’enfer, comme une fosse profonde avec des cercles de plus en plus étroits vers le bas, à l’intérieur desquels les âmes humaines condamnées souffraient après la mort du corps. La description de Dante était-elle exacte ?
4. Sur quelle doctrine est fondée l’image que le clergé de la chrétienté se fait à propos de l’“enfer” ?
4 Les chefs religieux de la chrétienté se sont fait une image de l’“enfer” et l’ont inculquée à leurs fidèles. Elle est effrayante. Cette conception très ancienne de l’“enfer” est fondée sur une doctrine relative à l’âme humaine. Les conducteurs religieux croient que l’âme humaine est une partie distincte du corps. Selon eux, alors que le corps est mortel et corruptible, l’âme est immortelle et incorruptible ; elle est spirituelle, donc invisible, et nous ne pouvons la toucher.
5. Selon le clergé, à la mort, où l’âme va-t-elle, et comment l’“enfer” est-il mis en opposition avec le ciel ?
5 Selon le clergé, quand le corps meurt, l’âme lui survit bien que nous ne puissions la voir de nos yeux. Puisqu’elle doit quitter le corps dans lequel elle réside, elle va alors quelque part dans le monde spirituel invisible. Mais où ? En termes simples, les âmes ayant fait le bien vont au ciel, tandis que celles qui ont fait le mal vont en enfer. Le ciel est donc mis en opposition avec l’“enfer”. Puisque le ciel est un lieu de bénédiction et de bonheur éternels, l’“enfer”, lui, doit être un lieu de souffrance et de tourments éternels. Le clergé décrit l’“enfer” avec du feu et du soufre.
6. La Bible enseigne-t-elle qu’il existe un “enfer”, et que faut-il faire pour savoir ce qu’est au juste l’“enfer” ?
6 Le clergé de la chrétienté enseigne cette doctrine de l’“enfer” depuis de nombreux siècles. Puisqu’il prétend qu’elle reflète l’enseignement de la sainte Bible sur l’“enfer”, il nous faut donc la consulter pour savoir exactement ce qu’elle dit à ce sujet. Il est vrai que l’on rencontre de nombreuses fois le mot “enfer” dans plusieurs traductions de la Bible. D’après celles-ci, la Bible enseignerait donc l’existence d’un “enfer”. Mais la question qui nous intéresse est la suivante : Qu’est-ce que cet “enfer” selon les rédacteurs de la Bible ? Nous devons considérer l’“enfer” tel qu’ils l’ont défini et non pas selon la conception que d’autres hommes leur prêtent. En tordant le sens des paroles des rédacteurs bibliques nous pourrions nous tromper nous-mêmes.
Depuis quand l’“enfer” existe-t-il ?
7. Depuis combien de temps au moins l’“enfer” existe-t-il, et quel mot ancien fut utilisé pour désigner ce lieu ?
7 Nous savons que cet “enfer” existait déjà au moins en l’an 1750 avant notre ère, il y a donc plus de 3 720 ans. Cette année-là, jaloux de Joseph, fils de Jacob, ses demi-frères le vendirent comme esclave en Égypte. Plus tard, ils mentirent à leur père à propos de ce qui était arrivé à Joseph, son fils bien-aimé. Ils lui firent croire que Joseph avait été tué par une bête sauvage. Dans son chagrin, que déclara le patriarche Jacob ? Selon lui, où se trouvait désormais son fils Joseph ? Jacob était Hébreu. En traduisant le texte de Genèse 37:35, la Bible catholique de Jérusalem indique le mot hébreu utilisé par Jacob ; nous lisons : “Tous ses fils et ses filles vinrent pour le consoler, mais il refusa toute consolation et dit : ‘Non, c’est en deuil que je veux descendre au shéol auprès de mon fils.’” Des années plus tard, quand les demi-frères de Joseph demandèrent à Jacob l’autorisation d’emmener avec eux en Égypte Benjamin, frère de Joseph, Jacob utilisa le même mot hébreu et dit : “S’il lui arrivait malheur dans le voyage que vous allez entreprendre, vous feriez descendre dans l’affliction mes cheveux blancs au shéol.” — Gen. 42:38, Jé ; cf. 44:29, 31, Jé.
8. a) Quel mot Jérôme utilisa-t-il dans sa traduction latine pour rendre les paroles de Jacob ? b) Quel mot la Bible de Glaire utilise-t-elle, et où, selon Jacob, Joseph se trouvait-il ?
8 Les catholiques ne doivent pas oublier que la traduction latine des paroles de Jacob, faite par leur saint Jérôme, n’utilise pas le mot hébreu “shéol”. Elle emploie le mot latin infernus et son dérivé inferni. La Bible de Glaire, traduction française catholique, utilise dans les quatre cas le mot “enfer”. Cela signifie donc que le patriarche hébreu Jacob croyait que son cher fils Joseph se trouvait au Schéol, dans l’infernus, l’“enfer”. Jacob s’attendait aussi à y rejoindre son fils.
9. Eu égard a Malachie 1:2, 3, pourquoi est-il difficile de croire que Jacob s’attendait à aller dans ce lieu tel qu’il est décrit depuis longtemps par le clergé ?
9 Cela n’est-il pas surprenant ? Jacob s’attendait-il vraiment à aller dans l’“enfer” tel que le clergé de la chrétienté le décrit depuis des siècles à ses fidèles ? Jacob pensait-il aller dans un lieu où son âme serait tourmentée et d’où il ne pourrait jamais sortir ? Croyait-il que son cher fils Joseph se trouvait en un tel lieu ? Jacob et son fils Joseph se trouvent-ils aujourd’hui en un tel lieu de tourments éternels, plus de 3 600 ans après leur mort ? Cela est difficile à croire, d’autant plus que dans le dernier livre des Écritures hébraïques inspirées le Seigneur Dieu dit par l’entremise de son prophète Malachie : “J’ai aimé Jacob et j’ai eu de la haine pour Ésaü [son frère jumeau].” — Mal 1:2, 3.
10. Quand Jacob est-il allé en “enfer”, et qui y a-t-il rejoint ?
10 Quoi qu’il en soit, quand le patriarche Jacob, homme aimé de Dieu, est-il allé au Schéol, dans l’infernus, l’“enfer” ? Ce fut après sa mort, survenue en l’an 1711 avant notre ère. Joseph et ses frères prirent son corps embaumé et l’enterrèrent dans la caverne de Macpéla. Elle se trouve dans la ville d’Hébron, en Israël. Isaac, père de Jacob, et Abraham, son grand-père, y ont également été enterrés. Ainsi, Jacob rejoignit Abraham et Isaac au Schéol, dans l’infernus, l’“enfer”. — Gen. 49:33 à 50:13.
11. a) Comment Martin Luther et la Version autorisée nous aident-ils à comprendre ce qu’est l’“enfer” ? b) Comment les traducteurs juifs ont-ils rendu le mot hébreu schéol, et dans quel sens faut-il comprendre ce mot ?
11 Il n’y a aucune raison biblique de croire que ces trois patriarches souffrent aujourd’hui dans un “enfer” de tourments éternels. D’autres traducteurs de la Bible nous aident à comprendre. Par exemple, Martin Luther, ancien prêtre catholique, traduit le mot schéol par “fosse” (die Grube). Un siècle plus tard, la traduction anglaise autorisée par le roi Jacques Ier d’Angleterre, éditée en 1611, rend le mot schéol par “tombe”. Les Juifs eux-mêmes doivent savoir ce que signifie leur mot schéol. C’est pourquoi la Bible du Rabbinat français traduit ce mot par “tombe”. Le rabbin Isaac Leeser fait de même dans sa traduction anglaise. Notez cependant que le mot schéol ne signifie pas “une tombe”, mais “la tombe”, la tombe commune à tous les hommes. Une fois que nous savons cela à propos de l’“enfer” dont parle la sainte Bible, il nous est plus facile de comprendre la condition des morts.
12. Combien de fois le mot schéol apparaît-il dans les Écritures hébraïques, et quels rédacteurs bibliques l’ont utilisé ?
12 Le mot hébreu schéol apparaît soixante-cinq (65) fois dans les trente-neuf (39) livres des Écritures hébraïques inspirées, la première fois dans la bouche de Jacob. Le prophète Moïse, Job, Samuel, David, Salomon, Ésaïe, Jérémie (dans le livre des Rois), Ézéchiel, Osée, Amos, Jonas et Habacuc l’ont utilisé.
13. Selon la Bible du roi Jacques, quels termes sont équivalents, et, selon Ecclésiaste 9:5, 10, qu’est-ce qui n’a aucun rapport avec l’“enfer” ?
13 Les traducteurs de la Bible n’ont pas rendu uniformément le mot schéol par le même terme dans leur langue. Par exemple, la traduction anglaise autorisée par le roi Jacques Ier traduit schéol trente et une fois par “enfer”, trente et une fois par “tombe” et trois fois par “fosse”. Toute personne sensée reconnaîtra donc que dans les Écritures hébraïques inspirées les mots “enfer”, “tombe” et “fosse” signifient une seule et même chose qui n’a aucun rapport avec le feu, le soufre et les tourments éternels. Dans la Bible de Glaire, le texte d’Ecclésiaste 9:5, 10 se lit ainsi : “Les vivants savent qu’ils doivent mourir ; mais les morts ne connaissent plus rien (...). Tout ce que peut faire ta main, fais-le promptement, parce que ni œuvre, ni raison, ni sagesse, ni science ne seront aux enfers [en latin inferi], où tu cours.”
14. a) Pourquoi dans Job 14:13, le patriarche a-t-il pu parler ainsi de l’“enfer” ? b) Comment Jonas et David ont-ils montré qu’ils partageaient ce point de vue ?
14 Il n’est donc pas étonnant que, en proie à de terribles souffrances, le patriarche Job se soit écrié : “Qui me donnera que vous me protégiez dans l’enfer [en latin infernus], et que vous me cachiez jusqu’à ce que votre fureur soit passée, et que vous me marquiez un temps où vous vous souviendrez de moi ?” (Job 14:13, Glaire). Le patriarche Job savait que Dieu se souvient de ceux qui sont au schéol, dans l’“enfer”, dans l’infernus. Job croyait que Dieu se souviendrait favorablement de lui à cause de son intégrité et de sa fidélité. Le prophète Jonas savait aussi cela, car, alors qu’il était dans le ventre d’un grand poisson de la Méditerranée, il s’exclama : “J’ai crié vers le Seigneur du milieu de ma tribulation, et il m’a exaucé, du sein de l’enfer [en latin inferi] j’ai crié, et vous avez entendu ma voix.” (Jonas 2:3, Glaire). De son côté, le psalmiste David écrivit : “Car vous ne laisserez point mon âme dans l’enfer [en latin infernus], et vous ne permettrez point que votre saint voie la corruption.” — Ps. 15:10, Glaire 16:10, NW.
Quand l’“enfer” n’existait pas
15. À quelle époque l’“enfer” n’existait-il pas ?
15 Ayant maintenant une bonne intelligence de ce que la Bible déclare à propos de l’“enfer”, il est approprié de poser cette autre question : Quand n’y avait-il pas d’“enfer” ou schéol ? C’était il y a presque six mille ans, quand le premier homme et la première femme, Adam et Ève, étaient dans le jardin d’Éden, le paradis. À propos de cette époque heureuse, nous lisons : “Le Seigneur Dieu avait planté, dès le commencement, un jardin de délices, dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé.” Ensuite Dieu y mit la première femme aux côtés d’Adam. — Gen. 2:8-23, Glaire ; 1:26-28.
16. Pourquoi l’“enfer” n’existait-il pas ?
16 À ce moment-là, l’enfer ou schéol n’existait pas sur la terre. Il n’y avait pas de cimetière prévu par Dieu ou par l’homme. La tombe commune à tous les hommes, telle qu’elle existe aujourd’hui, n’avait pas encore vu le jour. Elle était inutile, car le Seigneur Dieu n’avait pas créé l’homme pour qu’il aille finalement en “enfer” (schéol) ou au ciel. Dans son amour, il désirait que la famille humaine vive éternellement sur la terre dans des conditions paradisiaques. C’est pourquoi il dit à Adam avant même que sa femme Ève ne fût créée : “Quant au fruit de l’arbre de la science du bien et du mal, n’en mange pas ; car au jour où tu en mangeras, tu mourras de mort.” — Gen. 2:17, Glaire.
17. a) Quand Dieu a mis Adam en garde contre la désobéissance, qu’a-t-il dit et que n’a-t-il pas dit ? b) Comment la condamnation à mort prononcée par Dieu contre Adam est-elle conforme au récit de la création, et qu’est-ce qui n’a pu se produire quand Adam est mort ?
17 Afin de ne pas oublier cette pensée importante, remarquons bien que le Seigneur Dieu n’a pas dit à Adam que le jour où il mangerait du fruit défendu il irait en “enfer” pour y être tourmenté éternellement. Il a averti Adam qu’il mourrait en raison de sa désobéissance. Après qu’Adam eut imité sa femme et mangé du fruit défendu, Dieu prononça la sentence de mort et lui dit : “C’est à la sueur de ton front que tu te nourriras de pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre, d’où tu as été tiré ; puisque tu es poussière, tu retourneras à la poussière.” (Gen. 3:19, Glaire). Cela était conforme à la description de la création de l’homme, savoir : “Le Seigneur Dieu forma donc l’homme du limon de la terre, et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme fut fait âme vivante.” (Gen. 2:7, Glaire). Par sa création, l’homme devint une âme humaine vivante. Par la mort, il allait cesser d’être une âme vivante. Ainsi, son âme n’a pas survécu et elle ne pouvait être éternellement tourmentée de façon consciente dans le feu et le soufre.
18. Comme le montre le récit de la Genèse, avec la mort et l’ensevelissement de quel homme l’“enfer” a-t-il fait son apparition ?
18 Adam a vécu sous cette condamnation hors du paradis de délices pendant neuf cent trente ans environ. Après la mort d’Abel, son deuxième fils, Adam a vécu encore plus de huit cents ans. Abel, homme juste et craignant Dieu, fut tué par son frère aîné Caïn, jaloux. Étant donné qu’il n’est pas question de la mort d’un autre enfant d’Adam et Ève avant cela, l’“enfer” (infernus, schéol) vint à l’existence avec la mort et l’enterrement d’Abel. S’adressant au meurtrier Caïn, le Seigneur Dieu lui dit : “Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi. Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère.” — Gen. 4:1-11 ; 5:1-5.
19. Comment les Écritures montrent-elles qu’Abel est allé au Schéol et que Dieu se souviendra de lui ?
19 Abel était un homme ayant foi en Dieu. Dans Hébreux 11:4, nous lisons : “Par la foi, Abel offrit à Dieu un sacrifice de plus grande valeur que celui de Caïn, foi par laquelle il reçut témoignage qu’il était juste, Dieu rendant témoignage au sujet de ses dons ; et par elle, bien que mort, il parle encore.” (Voir aussi I Jean 3:12.) Jésus-Christ parla également d’Abel comme d’un homme juste (Mat. 23:35). C’est pourquoi le Seigneur Dieu se souvient d’Abel bien qu’il soit mort, et c’est aussi pour cette raison qu’il est allé au Schéol, l’“enfer” ou infernus, au moment de sa mort et de son ensevelissement. Il est toujours dans la tombe commune à tous les morts. Sa mort ne ressemblait pas à celle des pécheurs Adam et Ève, condamnés par Dieu. Nous pouvons être certains que Dieu se souviendra d’Abel de la même façon qu’il se rappellera le patriarche Job au moment voulu par lui. — Job 14:13.
L’“enfer” dans les Écritures grecques chrétiennes
20. Quelle question relative à l’“enfer” la parabole de l’homme riche et de Lazare soulève-t-elle, et, selon la Bible de Crampon-Tricot, quel mot Luc a-t-il utilisé ?
20 Puisque nous venons de mentionner Jésus-Christ, il est maintenant approprié de poser cette question : Jésus-Christ n’a-t-il pas enseigné l’existence d’un “enfer” de feu proprement dit ? Considérons ce qu’il déclara dans sa comparaison sur l’homme riche et le mendiant Lazare : “Le riche mourut aussi, et fut enseveli dans l’enfer [en latin infernus]. Or, levant les yeux, lorsqu’il était dans les tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein et s’écriant, il dit : (...) Je suis tourmenté dans cette flamme.” (Luc 16:22-24, Glaire). Cette comparaison fut consignée par le disciple chrétien Luc en langue grecque. Il n’utilisa donc pas le terme hébreu schéol. La Bible catholique de Crampon-Tricot indique le mot utilisé par Luc, disant : “Le Riche aussi mourut et fut enterré. Dans l’Hadès, en proie aux tortures, il leva les yeux.” Il s’agit donc du mot grec hadès. Dans ce Hadès, y a-t-il du feu pour tourmenter les morts comme le laisse croire cette traduction ?
21. Pourquoi le mot grec hadès a-t-il ici le même sens que le mot hébreu schéol et non pas le sens que lui donnait Homère ?
21 Avant de répondre à cette question, posons celles-ci : Pourquoi le mot grec hadès, traduit ici par “enfer” (infernus), a-t-il le même sens que le mot hébreu schéol ? Pourquoi ne correspond-il pas au Hadès décrit dans la mythologie grecque païenne ? C’est parce que, après l’époque du poète grec Homère (avant 700 avant notre ère), le nom propre Hadès ne signifiait plus seulement le “lieu où vont les esprits des trépassés”, mais aussi la “tombe” et la “mort”. (Voir le Lexique grec-anglais de Liddell et Scott, dont la première édition parut en 1843, tome I, page 21, colonne 2, sous le mot Hadès, section II.)
22. Quand la Version des Septante utilise le mot hadès à propos des paroles prononcées par Jacob et par Jésus, que signifie ce terme, et que ne signifie-t-il pas ?
22 Aussi, quand, vers 280 avant notre ère, certains Juifs d’Alexandrie, en Égypte, qui parlaient le grec, ont commencé à traduire en cette langue les Écritures hébraïques inspirées, traduction qui est maintenant connue sous le nom de Version des Septante, ils utilisèrent le mot hadès pour traduire le terme hébreu schéol. Pour traduire les paroles du patriarche Jacob rapportées dans Genèse 37:34 ; 42:38 ; et 44:29, 31, ils utilisèrent ce mot hadès pour désigner “la tombe” et non pas le point de vue erroné d’Homère sur le Hadès. Par conséquent, quand Jésus-Christ prononce le mot hadès, il ne parle pas d’un lieu de tourments éternels.
La Géhenne
23, 24. a) À quel mot Jésus a-t-il associé le feu, quelle est la signification littérale de ce mot, et que symbolise-t-il ? b) Dans Matthieu 5:22, 29, 30, en quels termes Jésus a-t-il mis en garde ses auditeurs contre la Géhenne ?
23 Le lieu dont Jésus-Christ parla en y associant du feu n’était pas le Hadès, mais la Géhenne. Ce nom signifie “vallée de Hinnom”. Au sens littéral, il s’agit de la vallée de Hinnom qui se trouve au sud et au sud-ouest de Jérusalem. À l’époque de Jésus, elle servait de décharge publique. On y entretenait du feu en y ajoutant du soufre pour détruire les détritus et même les cadavres des criminels que l’on jugeait indignes d’être ensevelis dans le Hadès, la tombe commune à tous les hommes. Dans un sens symbolique, Jésus utilisa la Géhenne pour représenter la destruction totale et éternelle. Ce terme apparaît seulement douze fois dans les Écritures grecques chrétiennes inspirées. Le texte de Matthieu 5:22, 29, 30 (Glaire) relate la première fois où Jésus l’employa. Nous y lisons :
24 “Quiconque se met en colère contre son frère sera soumis au jugement. Et celui qui dira à son frère : Raca, sera soumis au conseil. Mais celui qui lui dira : Fou, sera soumis à la géhenne du feu. (...) Si ton œil droit te scandalise, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il vaut mieux pour toi qu’un de tes membres périsse, que si tout ton corps était jeté dans la géhenne. Et si ta main droite te scandalise, coupe-la et jette-la loin de toi, car il vaut mieux pour toi qu’un de tes membres périsse, que si tout ton corps était jeté dans la géhenne.” — Voir Marc 9:43-47.
25. Dans Matthieu 10:28, qu’a déclaré Jésus à propos de l’âme pour montrer que la Géhenne signifie la destruction éternelle ?
25 Pour montrer que la Géhenne représente la destruction éternelle, Jésus dit à ses douze apôtres : “Ne craignez point ceux qui tuent le corps et ne peuvent tuer l’âme, mais craignez plutôt celui qui peut précipiter l’âme et le corps dans la géhenne.” (Mat. 10:28, Glaire). Si l’âme est détruite, comment pourrait-elle être tourmentée d’une façon consciente dans les flammes et le soufre éternellement ? Durant l’âge des ténèbres, les persécuteurs religieux ne pouvaient brûler éternellement sur le bûcher le corps des prétendus “hérétiques”. Le feu ne garde personne en vie.
26. Dans tous les versets où apparaît ce mot grec, quel terme Jérôme utilisa-t-il dans, sa traduction latine, et quel genre d’hommes sont condamnés à la Géhenne ?
26 Il est encore question de la Géhenne dans Matthieu 18:9 ; 23:15, 33 ; Luc 12:5 et Jacques 3:6. Dans tous ces textes, la Vulgate latine de Jérôme utilise le mot gehenna, et non pas infernus. Ceux que Dieu condamne à la destruction éternelle, symbolisée par la Géhenne, sont des individus qui, à l’exemple de Satan le Diable et de ses démons, ne peuvent plus être redressés ni ramenés à la justice. C’est pourquoi, dans sa parabole des brebis et des boucs, Jésus, s’adressant aux boucs, leur dit : “Allez loin de moi, maudits, au feu éternel, qui a été préparé au Diable et à ses anges.” — Mat. 25:41, Glaire.
Les morts ne sont pas en “enfer” pour toujours
27, 28. a) Quel fait indique si une personne qui va en “enfer” y reste éternellement ? b) Dans Psaume 16:10, David parle-t-il de lui-même, et qu’a déclaré Pierre à ce sujet le jour de la Pentecôte ?
27 Cela signifie-t-il que ceux qui vont en “enfer”, c’est-à-dire dans le “Hadès” ou le “Schéol”, ne sont pas détruits pour toujours et n’y resteront pas éternellement ? Il doit en être ainsi puisque la sainte Bible montre que quelqu’un est sorti de l’“enfer” (infernus, hadès, schéol) pour vivre éternellement. Rappelons-nous ce que le psalmiste David écrivit : “Car vous ne laisserez point mon âme dans l’enfer [en latin infernus], et vous ne permettrez point que votre saint voie la corruption.” (Ps. 15:10, Glaire ; 16:10, Segond). David parlait-il de lui-même ? L’apôtre chrétien Pierre montre que non. Le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, il cita ce psaume de David et en fit la bonne application. Il dit :
28 “Car vous ne laisserez point mon âme dans l’enfer [en latin infernus], et ne souffrirez point que votre Saint voie la corruption. Vous m’avez fait connaître les voies de la vie, et vous me remplirez de joie par votre face. Hommes, mes frères, qu’il me soit permis de vous dire hardiment du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et son sépulcre est jusqu’à ce jour au milieu de nous. Comme donc il était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait juré par serment qu’un fils de son sang s’assoirait sur son trône ; par prévision, il a dit, touchant la résurrection du Christ, qu’il n’a point été laissé dans l’enfer [en latin infernus], et que sa chair n’a point vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous en sommes tous témoins.” — Actes 2:27-32, Glaire.
29. Comment le “Symbole des apôtres” récité par les membres des Églises indique-t-il si l’“enfer” est un lieu de tourments éternels ?
29 De nombreuses personnes ayant fréquenté une Église se souviennent d’avoir récité en chœur ce qu’on appelle le “Symbole des apôtres”, disant : “Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre ; et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui (...) a été crucifié, est mort, a été enseveli ; est descendu aux enfers [en latin inferna] ; le troisième jour est ressuscité des morts. Il est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant.” Ainsi, en récitant ce symbole, ces personnes exprimaient leur croyance que Jésus-Christ était “descendu aux enfers”. Voulaient-elles dire par là qu’il était descendu dans le feu et le soufre sous la terre, afin d’y être tourmenté éternellement à la place des hommes ? Non, car ces personnes disaient ensuite : “Le troisième jour est ressuscité des morts.” Comme l’apôtre Pierre, elles reconnaissaient que dans le cas de Jésus-Christ, l’“enfer” (infernus) n’est pas un lieu d’où les hommes décédés ne peuvent sortir après y être descendus. Jésus n’y subit aucun tourment.
30, 31. a) Selon Ecclésiaste 9:5, 10, quelle était la condition de Jésus en “enfer”, et à quoi peut-on comparer cette condition ? b) Que signifie pour les autres morts le fait que Jésus-Christ soit appelé les “prémices” des morts retenus en “enfer” ?
30 Jésus-Christ est resté en “enfer” (hadès ou schéol) pendant une partie de trois jours (14-16 nisan de l’an 33 de notre ère). Comme nous le montre Ecclésiaste 9:5, 10, il n’était conscient de rien. Il n’y avait là ni œuvre, ni pensée, ni sagesse, ni connaissance. Bien que réellement mort, il était inactif, comme endormi, conscient de rien. C’est pourquoi, parlant de la résurrection du Christ, l’apôtre Paul écrivit : “Le Christ est ressuscité d’entre les morts, comme prémices de ceux qui dorment.” (I Cor. 15:20, Glaire). Jésus-Christ, que la mort retint dans l’“enfer” (hadès ou schéol), bénéficia donc de la résurrection. Dieu, le Tout-Puissant, se propose de faire bénéficier de la résurrection tous les autres morts se trouvant dans cet “enfer”. Jésus-Christ était simplement les “prémices” de ceux qui sont endormis dans la mort. Tous les humains décédés seront réveillés et ramenés à la vie au temps prévu par Dieu. C’est l’idée principale que l’on retrouve dans ces paroles inspirées de l’apôtre Paul :
31 “Car par un homme est venue la mort, et par un homme la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, tous revivront aussi dans le Christ.” — I Cor. 15:21, 22, Glaire.
32. Quelles paroles de Jésus rapportées dans Révélation 1:17, 18 indiquent que l’“enfer” est un lieu d’où l’on peut sortir ?
32 Que l’“enfer” (hadès ou schéol) soit le lieu d’où tous les morts seront libérés par une résurrection, c’est ce que démontrent avec certitude les paroles que prononça Jésus-Christ une fois ressuscité. Vers l’an 96 de notre ère, soit trente-deux ans après l’incendie de Rome par l’empereur Néron, Jésus-Christ ressuscité apparut à l’apôtre Jean dans une vision. Celle-ci est décrite dans l’Apocalypse ou Révélation, dernier livre de la Bible. Jésus dit à l’apôtre Jean : “Je suis le premier et le dernier, et celui qui vit ; j’ai été mort, mais voici que je suis vivant dans les siècles des siècles, et j’ai les clefs de la mort et de l’enfer [en latin infernus].” — Apoc. 1:17, 18, Glaire.
33, 34. a) Qu’est-ce qui montre si Jésus-Christ doit être payé pour qu’il utilise les clefs permettant de libérer les morts retenus en enfer ? b) D’où Jésus-Christ lui-même a-t-il été libéré, et pourquoi Dieu lui a-t-il confié les “clefs” ?
33 Jésus-Christ ressuscité a-t-il les “clefs de la mort et de l’enfer” pour garder définitivement enfermés ceux qui sont prisonniers de la mort et de l’enfer ? Ou bien les parents ou les amis des personnes défuntes doivent-ils d’abord lui donner de l’argent avant qu’il n’utilise ces clefs pour les faire sortir de la mort et de l’enfer ? Il se montrerait particulièrement égoïste et cupide s’il agissait ainsi.
34 S’opposant absolument à une telle idée, Jésus dit à ses apôtres : “Le Fils de l’homme n’est point venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie pour la rédemption d’un grand nombre.” (Mat. 20:28, Glaire). Quand il était sur la terre en tant qu’homme, Jésus-Christ n’a jamais exigé le moindre denier pour ressusciter les personnes décédées qu’il a ramenées à la vie. Jésus-Christ ressuscité se servira des “clefs de la mort et de l’enfer” non pas pour retenir éternellement les morts, mais pour les libérer avec amour, et cela gratuitement. C’est dans ce but que Dieu, qui ressuscita son Fils Jésus-Christ de l’“enfer”, lui confia ces “clefs”.
35. a) En quels termes Jésus a-t-il parlé de l’époque heureuse où il utilisera les clefs de l’“enfer” ? b) Pourquoi le but de la résurrection est-il excellent ?
35 Pensant à l’avance à cette époque qui lui procurera beaucoup de joie, Jésus-Christ dit aux Juifs : “Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même ; et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils de l’homme. Ne vous en étonnez pas, parce que vient l’heure où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de Dieu, et en sortiront, ceux qui auront fait le bien, pour ressusciter à la vie ; mais ceux qui auront fait le mal, pour ressusciter à leur condamnation.” (Jean 5:26-29, Glaire). Il est clair que cette résurrection de tous les morts retenus dans l’“enfer” sera pour leur bien. Ce n’est qu’après que certains de ceux qui auront été ressuscités de l’“enfer” auront de nouveau pratiqué volontairement le mal que leur résurrection aboutira à un jugement de condamnation, la destruction éternelle. Ainsi, le but de la résurrection est excellent, car elle offre aux morts la possibilité de recevoir des bienfaits éternels. Elle leur permettra de jouir de la vie éternelle dans le nouvel ordre de choses promis par Dieu.
36, 37. Qui a reçu une vision du temps où il n’y aura plus d’“enfer”, et comment a-t-il décrit cette époque-là ?
36 Dans cette Révélation ou Apocalypse donnée à l’apôtre Jean, Jésus-Christ ressuscité décrit les conditions qui existeront quand l’“enfer” aura disparu. Ce sera après la destruction du présent système de choses et la création par Dieu de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre, c’est-à-dire d’un nouveau gouvernement céleste et d’une nouvelle société humaine terrestre. Décrivant ces événements merveilleux, Jean dit :
37 “Je vis aussi un grand trône blanc, et quelqu’un assis dessus, et devant la face duquel la terre et le ciel s’enfuirent, et leur place ne se trouva plus. Et je vis les morts, grands et petits, debout devant le trône ; des livres furent ouverts, et un autre livre fut encore ouvert, c’est le livre de vie ; et les morts furent jugés sur ce qui était dans les livres, selon leurs œuvres. La mer rendit les morts qui étaient en elle ; la mort et l’enfer [en latin infernus] rendirent aussi les morts qui étaient en eux.” — Apoc. 20:11-13, Glaire.
38. a) Comment l’“enfer” disparaîtra-t-il, et comment la Révélation décrit-elle cela ? à) Comment la “mort” et la méchanceté disparaîtront-elles ?
38 Ainsi, quand l’“enfer” (hadès ou schéol) aura rendu le dernier de ses prisonniers par la résurrection de tous les morts pour qui Jésus-Christ donna sa vie humaine comme rançon, il disparaîtra à jamais. Sur toute la terre on ne verra plus ni cimetière ni pierre tombale. La tombe commune à tous les hommes aura été détruite pour l’éternité. C’est pourquoi le livre de l’Apocalypse (20:14, 15, Glaire) ajoute : “L’enfer [en latin infernus] et la mort furent jetés dans l’étang de feu. Celle-ci est la seconde mort. Et quiconque ne se trouva pas écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu.” Ce sera un jour de jugement glorieux. L’“enfer” recevra un coup mortel. La mort que tous les hommes ont héritée des pécheurs Adam et Ève disparaîtra parce que tous les humains obéissants auront été amenés à la perfection dans le paradis de délices restauré. Le mal aura disparu avec la destruction de tous ceux qui se seront montrés volontairement méchants et qui, en châtiment, seront frappés de la seconde mort.
[Carte, page 621]
(Voir la publication)
La Géhenne, ou vallée de Hinnom, servait de décharge publique pour la ville ; elle devint le symbole de la destruction éternelle.
JÉRUSALEM AU PREMIER SIÈCLE
TEMPLE
VALLÉE DE HINNOM
(GÉHENNE)
[Illustration, page 617]
Dante, poète italien, décrivait l’“inferno”, ou “enfer”, comme un endroit où les humains souffrent après la mort de leur corps. Dante avait-il raison ?
[Illustration, page 620]
Dieu n’a pas dit que si Adam mangeait du fruit défendu il irait dans un “enfer” de feu, mais qu’il mourrait.
[Illustration, page 624]
La résurrection donnera à tous les morts qui en bénéficieront la possibilité d’obtenir la vie éternelle. Quand l’“enfer” aura rendu le dernier mort retenu en lui, les hommes ne verront plus jamais de cimetière, car l’“enfer” lui-même sera détruit.
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Ceux qui sortiront de l’“enfer”La Tour de Garde 1973 | 15 octobre
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Ceux qui sortiront de l’“enfer”
1, 2. a) Quel patriarche hébreu s’attendait à aller en “enfer” ? b) Défendant la doctrine de la résurrection, comment Jésus a-t-il montré que Jacob en bénéficiera ?
QUELS sont quelques-uns de ceux qui sont retenus dans l’“enfer” et qui ressusciteront ? Nous nous rappelons que le patriarche Jacob s’attendait à aller dans l’“enfer” ou Schéol (Gen. 37:35). Sera-t-il du nombre des ressuscités ? Certainement. Nous nous souvenons des paroles de Jésus-Christ qui, avant de ressusciter son ami Lazare qui était mort depuis quatre jours, déclara à Marthe, la sœur de celui-ci : “C’est moi qui suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra.” (Jean 11:25, Glaire). Quelques semaines plus tard, Jésus dut défendre l’enseignement de la résurrection devant les Sadducéens, des Juifs incroyants. Pour cela, il fit allusion à Jacob. Répondant à une question captieuse des Sadducéens, Jésus dit :
2 “Or que les morts ressuscitent, Moïse le montre à l’endroit du buisson quand il appelle le Seigneur, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Or Dieu n’est point le Dieu des morts, mais des vivants ; car tous vivent pour lui.” — Luc 20:37, 38, Glaire.
3. a) En quel sens et pourquoi peut-on dire qu’Abraham Isaac et Jacob sont vivants ? b) De qui Jéhovah est-il le Dieu ?
3 Du point de vue de Dieu, Abraham, Isaac et Jacob étaient toujours vivants. La résurrection de ces fidèles patriarches était si certaine au temps voulu par Dieu que celui-ci parla de ces trois hommes comme étant vivants bien qu’ils fussent morts et inconscients dans l’“enfer”, le Hadès ou Schéol. Si ces hommes devaient rester éternellement morts et ne jamais sortir de l’“enfer”, Jéhovah ne se serait jamais présenté au prophète Moïse, près du buisson ardent dans le désert du Sinaï, comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Jésus montra donc que cette déclaration de Dieu était une preuve de la résurrection future d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ainsi que de tous les autres morts retenus avec eux dans l’“enfer”. Jéhovah n’est pas un Dieu du temps passé ni des morts, mais le Dieu des fidèles adorateurs qui vivront grâce à la résurrection d’entre les morts.
4. Comment Hébreux 11:17-19 prouve-t-il qu’Abraham croyait à une résurrection pour son fils Isaac ?
4 Le patriarche Abraham croyait à une résurrection pour son fils Isaac. Nous en avons la preuve dans les paroles inspirées de Paul rapportées dans Hébreux 11:17-19: “Par la foi, Abraham, lorsqu’il fut éprouvé, offrit pour autant dire Isaac, et l’homme qui avait reçu avec joie les promesses tenta d’offrir son fils unique, pourtant il lui avait été dit : ‘Ce qui sera appelé “ta postérité” sera par Isaac.’ Mais il reconnaissait que Dieu était capable même de le ressusciter d’entre les morts, et c’est de là qu’il le reçut d’une manière figurée [et ce fut un symbole, Bible de Jérusalem ; dans une sorte de préfiguration, Traduction œcuménique de la Bible].”
5. Comment Hébreux, chapitre 11, montre-t-il que les hommes de foi ayant vécu avant Abraham, Isaac et Jacob, ou après, croyaient à la résurrection hors de l’“enfer” ?
5 Avant l’époque d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, les hommes de foi comme Abel, Hénoc et Noé croyaient certainement à la résurrection des morts retenus dans l’“enfer”, car ils sont inclus dans la “si grande nuée de témoins” mentionnés dans Hébreux, chapitre 11 (Hébreux 11:1 à 12:1). Faisant allusion à la résurrection du fils de la veuve de Sarepta par Élie et du fils de la femme hospitalière de Sunem par Élisée, le rédacteur inspiré dit : “Des femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; mais d’autres hommes furent torturés parce qu’ils ne voulaient pas accepter de libération par quelque rançon, afin d’acquérir une meilleure résurrection. (...) Et cependant tous ceux-là, bien qu’ils aient reçu témoignage par leur foi, n’ont pas reçu l’accomplissement de la promesse, car Dieu avait prévu quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne soient pas rendus parfaits en dehors de nous.” (Héb. 11:35-40). Nous avons donc là une preuve inspirée qu’avant la venue de Jésus-Christ des hommes et des femmes ayant foi en Jéhovah, le Dieu tout-puissant, espéraient une résurrection des morts retenus dans l’“enfer” ou Schéol.
6. Comment Marthe de Béthanie et Anne, mère de Samuel, ont-elles exprimé leur foi en la résurrection ?
6 C’est pourquoi, avant que Jésus ne ressuscite Lazare, frère de Marthe de Béthanie, celle-ci lui dit : “Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection au dernier jour.” (Jean 11:24, Glaire). C’est aussi pourquoi, mille ans plus tôt, quand elle présenta son fils Samuel au grand prêtre d’Israël, Anne déclara : “C’est le Seigneur qui fait mourir et qui fait vivre, qui conduit aux enfers. [en latin inferi ; en hébreu schéol] et qui en ramène.” — I Rois (Sg : I Samuel) 2:6, Glaire.
La vraie Église est libérée de l’“enfer”
7, 8. a) En quel sens les “portes de l’enfer” ne prévaudront point contre la vraie congrégation du Christ ? b) Comment Révélation 2:10 montre-t-il que Jésus doit l’emporter sur les “portes de l’enfer” ?
7 Non seulement Jésus-Christ est allé en enfer et en est sorti, mais il certifia à ses apôtres que la vraie Église, la véritable congrégation chrétienne, l’imiterait sous ce rapport. S’adressant à Pierre en présence des autres apôtres, Jésus lui dit : “Tu es Pierre [en grec Pétros], et sur cette pierre [en grec pétra] je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer [en grec hadès ; en latin infernus] ne prévaudront point contre elle.” (Mat. 16:18, Glaire). À leur mort, les membres de la véritable congrégation chrétienne allaient passer de l’autre côté des portes de l’“enfer”. (Is. 38:10, 18, Glaire.) Cependant ces “portes de l’enfer” ne prévaudraient pas sur la congrégation chrétienne en ce sens qu’elles ne la retiendraient pas éternellement. Pourquoi ? Parce que Jésus-Christ ressuscité, qui dispose des “clefs de la mort et de l’enfer”, allait les utiliser pour ouvrir ces portes et faire sortir sa congrégation par une résurrection.
8 Ainsi, les “portes de l’enfer” ne prévaudront pas sur la congrégation du Christ, mais au contraire celui-ci l’emportera sur les “portes de l’enfer” pour le bien de sa congrégation. Cela explique pourquoi il dit à celle-ci : “Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.” — Apoc. 2:10 ; 1:17, 18 ; Glaire.
9. De combien de membres la congrégation chrétienne se compose-t-elle, et qu’est-ce que ce “quelque chose de meilleur” que Dieu “avait prévu” pour eux ?
9 Cette véritable congrégation composée seulement de 144 000 membres fidèles est appelée hors de l’“enfer” (hadès ou infernus) pour une résurrection spirituelle et céleste. Elle devient alors “l’épouse, la femme de l’Agneau”. (Apoc. 21:9 à 22:17, Glaire.) Telle une épouse fidèle, elle est unie dans des liens éternels à l’Époux céleste, Jésus-Christ. À propos de la résurrection des membres de l’épouse, il est écrit : “Il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel.” (I Cor. 15:42-44, Glaire). Cette condition spirituelle et céleste est le “quelque chose de meilleur” que “Dieu avait prévu” pour la congrégation composée des fidèles disciples et imitateurs de son Fils Jésus-Christ. — Héb. 11:39, 40.
Les morts rachetés sortent de l’“enfer”
10. a) Pour qui encore Jésus prévaudra-t-il sur les portes de l’“enfer”, et comment ? b) De quel événement, vu en vision par Jean, ces hommes seront-ils réellement témoins ?
10 Jésus-Christ ressuscité ne prévaudra pas sur les “portes de l’enfer” uniquement pour sa congrégation ou épouse, mais aussi pour tous les hommes en faveur de qui il a donné sa vie comme rançon (Mat. 20:28)). Il utilisera ses “clefs de la mort et de l’enfer”, ouvrira ces “portes” symboliques et libérera ces hommes par une résurrection pour la vie sur la terre administrée par le Royaume céleste composé de son épouse spirituelle et de lui-même. Ceux qui ont été ensevelis dans la mer seront ramenés à la vie sur la terre sèche. Ceux qui ont été inhumés dans la terre, dans une tombe isolée ou dans un cimetière, seront eux aussi ramenés à la vie sur la terre administrée par le nouveau gouvernement, le Royaume céleste de Dieu et de son Fils Jésus-Christ. Des centaines de milliers de personnes actuellement vivantes survivront à la prochaine “grande tribulation” et seront réellement témoins de ce que l’apôtre Jean ne vit qu’en vision et qu’il décrivit ainsi : “Et je vis les morts, grands et petits, debout devant le trône (...). La mer rendit les morts qui étaient en elle ; la mort et l’enfer [en latin infernus ; en grec hadès] rendirent aussi les morts qui étaient en eux.” — Apoc. 20:12, 13 ; 7:14 ; Glaire.
11. Selon I Jean 2:2 et I Timothée 2:5, 6, quels hommes descendus en “enfer” avant ou après la Pentecôte de l’an 33 seront du nombre des ressuscités ?
11 Parmi eux, il y aura Abel, Hénoc, Noé, Abraham, Isaac, Jacob, Job, Moïse, oui, tous ceux qui sont morts et qui sont allés en “enfer” avant la fondation de la congrégation chrétienne, le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, quand l’apôtre Pierre parla à des milliers de Juifs de la résurrection de Jésus-Christ hors de l’“enfer” (la tombe commune à tous les morts). Il y aura aussi tous ceux qui sont allés en “enfer” depuis le jour de la Pentecôte et qui ne sont pas devenus membres de la congrégation ou épouse de Jésus-Christ. Aucun d’eux n’appartient à “l’Église des premiers-nés, qui sont inscrits dans le ciel”. (Héb. 12:23, Glaire.) C’est pour tous ces hommes que Jésus-Christ a offert sa vie en sacrifice rédempteur, comme le montra l’apôtre chrétien Jean qui écrivit à la congrégation : “Et il est lui-même propitiation pour nos péchés ; non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux de tout le monde.” (I Jean 2:2, Glaire). L’apôtre Paul confirma cela en écrivant à Timothée : “Car il n’y a qu’un Dieu et qu’un médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus homme, qui s’est livré lui-même pour la rédemption de tous.” — I Tim. 2:5, 6, Glaire.
12. Pourquoi certaines personnes s’inquiètent-elles à la pensée que tant d’hommes sortiront de l’“enfer” ?
12 Toutefois, cette perspective peut inquiéter certains qui disent alors : “La résurrection ne déversera-t-elle pas sur la terre des millions de malfaiteurs et ne remplira-t-elle pas notre planète d’iniquité et de violence dans une mesure jamais encore égalée ? L’apôtre Paul n’a-t-il pas dit ‘qu’il y aura une résurrection (...) de justes et de méchants’ ?” (Actes 24:15, Glaire). Effectivement, à la résurrection de l’“enfer” les injustes seront beaucoup plus nombreux que les justes. Pour des dirigeants humains ordinaires cela créerait un grave problème.
13, 14. a) Quelles forces ne seront pas libérées sur la terre par l’ouverture des portes de l’“enfer”, et pourquoi ? b) Que seront devenus les gouvernements humains imparfaits et tous ceux qui les auront soutenus jusqu’à la fin ?
13 L’ouverture des “portes de l’enfer” ne va pas renvoyer vers les habitants de la terre des légions de démons et Satan le Diable, leur prince. Ceux-ci n’ont jamais été envoyés en “enfer” pour y attendre que Jésus-Christ utilise les clefs et en ouvre pour eux les portes.
14 Heureusement pour l’humanité, au moment où l’“enfer” sera vidé, Satan et ses démons seront liés comme avec des chaînes, isolés et retenus dans ce que l’apôtre Jean appelle “l’abîme”. (Apoc. 20:1-3, Glaire.) Ces forces spirituelles qui ont poussé les hommes à pratiquer le mal ne seront donc pas là. Toute la terre et tous les ressuscités seront dirigés par un gouvernement céleste juste. En outre, les gouvernements humains imparfaits qui dominaient la terre auront disparu. Ils auront été mis en pièces durant la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, à Harmaguédon, immédiatement avant que Satan le Diable et ses légions de démons, leurs chefs invisibles, ne soient liés et jetés dans l’abîme (Rév. 16:13-16 ; 19:11-21 ; 20:1-3). Lors de cette “guerre du grand jour” universelle, tous les hommes qui soutiendront ces gouvernements humains au lieu du Royaume de Dieu et du Christ seront détruits avec eux. Ils ne survivront pas.
15. a) Comme cela a été préfiguré avec Noé et sa famille après le déluge, quel genre de départ la société humaine prendra-t-elle ? b) Que seront les nouveaux cieux qu’espérait Pierre, et qu’établiront-ils sur la terre ?
15 Tout comme la société humaine après le déluge universel de 2370-2369 avant notre ère prit un nouveau départ dans la justice avec Noé et sa famille, l’humanité repartira dans la droiture avec les survivants de la guerre universelle d’Harmaguédon qui craignent Dieu. Mais, cette fois-ci, Satan le Diable et ses démons ne seront plus libres de dominer la terre de leur position invisible et suprahumaine (Mat. 24:37-39 ; Gen. 8:15 à 9:17). L’apôtre Pierre lui-même attendait cette époque glorieuse pour l’humanité. Peu avant que l’empereur romain Néron ne suscite de cruelles persécutions contre la congrégation chrétienne, Pierre écrivit : “Nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre dans lesquels la justice habite.” (II Pierre 3:13, Glaire). Ces “nouveaux cieux”, c’est-à-dire le Royaume céleste de Dieu confié à Jésus-Christ qui a reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, imposeront irrésistiblement une justice parfaite sur la terre (Mat. 28:18). Ce n’est donc pas en vain que les chrétiens sincères prient : “Notre père, qui êtes dans les cieux, que votre nom soit sanctifié. Que votre règne arrive. Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.” — Mat. 6:9, 10, Glaire.
16. Comment aura lieu la résurrection des morts retenus en “enfer” et à qui sera confiée la direction des affaires humaines sur la terre ?
16 Gardez ce fait présent à l’esprit : L’“enfer” ne relâchera pas tous ses morts en une seule fois, en vingt-quatre heures, provoquant ainsi une explosion démographique sauvage par rapport aux survivants de la guerre universelle d’Harmaguédon relativement peu nombreux. La libération des morts retenus en “enfer” sera sagement contrôlée des cieux par le Royaume de Dieu et du Christ (I Cor. 15:23). Aucun des chefs politiques du passé, détruits avec les gouvernements du monde, ne sera ramené au pouvoir. La direction des affaires humaines sera confiée à des hommes aimant Jéhovah Dieu qui, au cours des millénaires, depuis Abel jusqu’aux serviteurs de Jéhovah Dieu de notre époque, ont attendu avec impatience le Royaume de Dieu.
17. Pourquoi le nom de certains ne sera-t-il pas écrit dans le “livre de vie”, et quel sera leur sort ?
17 Tous les ressuscités libérés de l’“enfer” qui, après une période d’épreuve appropriée, refuseront obstinément d’apprendre la justice et d’obéir au Royaume seront détruits. Leur nom ne sera pas écrit dans le “livre de vie” pour indiquer qu’ils méritent la vie éternelle. Cependant, ils ne retourneront pas en “enfer” pour y demeurer éternellement. Jean nous dit : “L’enfer et la mort furent jetés dans l’étang de feu. Celle-ci est la seconde mort. Et quiconque ne se trouva pas écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu.” — Apoc. 20:14, 15, Glaire.
18. a) Que symbolise “l’étang de feu”, et quel sera le sort de ceux qui y seront jetés ? b) Quel genre de personnes seulement vivront sur la terre, et en vue de quoi le Juge suprême les justifiera-t-il ?
18 Cet “étang de feu”, qui symbolise la “seconde mort”, correspond à ce que Jésus appela la Géhenne quand il était sur la terre. Il représente donc la destruction éternelle, la mort de laquelle on ne peut être ressuscité. Tout comme la mort héritée d’Adam et Ève et l’“enfer” disparaîtront à jamais, ces sujets terrestres du Royaume de Dieu qui se montreront irrécupérables disparaîtront comme s’ils n’avaient jamais existé. La terre sera ainsi réservée uniquement à ceux qui aiment sincèrement la justice et qui se montrent fidèlement attachés au gouvernement théocratique de Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant. Leur nom sera écrit dans le “livre de vie”, et Jéhovah, le Juge suprême, les justifiera et leur accordera la vie éternelle, la paix et le bonheur dans le paradis de délices restauré sur la terre.
19, 20. a) Quelles personnes n’iront jamais en “enfer”, et pourquoi ? b) Comment pouvons-nous être de leur nombre ?
19 Réfléchissez un instant ! Des hommes qui, aujourd’hui, vivent sur une terre polluée et menacée par la guerre n’iront jamais en “enfer”. Ils n’auront jamais besoin d’être libérés de l’“enfer”. Qui sont ces personnes, et est-il possible d’être de leur nombre ?
20 Il s’agit de personnes craignant Dieu et comparées à des brebis, qui soutiennent et servent de tout cœur le Royaume céleste de Dieu et de Jésus-Christ, son Fils bien-aimé, tout en s’abstenant de participer aux affaires politiques du présent monde (Mat. 25:31-46). Actuellement, avant la guerre universelle d’Harmaguédon, elles louent sincèrement Jéhovah Dieu sur son trône céleste ainsi que l’Agneau, Jésus-Christ. Cette classe de personnes, composée des témoins chrétiens de Jéhovah, survivra à la destruction violente du présent système de choses terrestre et entrera dans le nouveau système promis par Dieu, où la justice habitera (Rév. 7:9-17). Alors, la mort héritée d’Adam et Ève, qui a déjà entraîné, des millions de personnes dans l’“enfer”, disparaîtra, si bien que ces survivants n’auront plus jamais à craindre l’“enfer”. En restant constamment attachés à la justice et au Royaume de Dieu et du Christ, ils pourront vivre et voir la mer et l’“enfer” relâcher les morts retenus en eux. En pratiquant dès maintenant la justice, vous pourrez être du nombre de ces survivants et recevoir de merveilleuses bénédictions.
[Illustration, page 625]
Quand Jésus s’écria : “Lazare, viens dehors !”, celui-ci revint à la vie après avoir été mort pendant quatre jours. Jésus illustra ainsi ce qu’il venait de dire : “Je suis la résurrection et la vie.”
[Illustration, page 626]
Parmi ceux qui bénéficieront de la résurrection figureront Abel, Noé, Abraham, Moïse et les autres hommes de foi mentionnés dans Hébreux, chapitre 11. Les “justes” de notre époque, morts fidèles à Dieu et à son Royaume, en bénéficieront également.
[Illustration, page 628]
Après la guerre universelle, maintenant proche, les survivants craignant Dieu prendront un nouveau départ dans la justice, affranchis de la domination du Diable et de ses démons.
[Illustration, page 629]
Il sera merveilleux de vivre dans l’ordre nouveau, juste et paradisiaque, promis par Dieu, et de pouvoir parler avec les fidèles du passé ressuscités, tels Abel et Abraham. Êtes-vous disposé à pratiquer le bien dès maintenant pour connaître ce privilège ?
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Pourquoi vous pouvez croire à la résurrectionLa Tour de Garde 1973 | 15 octobre
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Pourquoi vous pouvez croire à la résurrection
AUJOURD’HUI, des millions de gens ne croient pas à la résurrection. Certains se vantent même de ne pas ressembler à ceux qu’ils jugent assez naïfs pour croire en quelque chose d’aussi chimérique. Mais leur incrédulité leur rend-elle moins pénible la perspective de la mort ? Atténue-t-elle leur chagrin à la mort de ceux qui leur sont chers ? Ne seraient-ils pas beaucoup moins malheureux s’ils nourrissaient le ferme espoir de revivre et de revoir leurs chers disparus ? Une telle espérance est-elle possible ?
Celui qui croit en l’existence de Dieu n’a aucune peine à croire à la résurrection. Il lui semble raisonnable de conclure que Jéhovah, qui a donné le départ à la vie humaine, est assez sage pour ramener les morts à la vie, recréer ceux qui sont morts. Il a promis une résurrection ou recréation,
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