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    La Tour de Garde 1953 | 15 juin
    • Voyage en Afrique — Sierra-​Leone, première étape

      Compte rendu de N. H. Knorr, président de la Watch Tower Society, sur le voyage de service qu’il a fait avec son secrétaire, M. G. Henschel

      ON PARLE beaucoup de l’Afrique ces derniers temps dans la presse, depuis celle du Nord — Tunisie, Maroc et Égypte — jusqu’à celle du Sud, c’est-à-dire l’Union sud-africaine. Des désordres, des émeutes, des actes de violence et des révoltes font ressortir le fait que nous vivons dans les derniers jours de l’ordre de choses de Satan. Le fait que les indigènes dans les colonies et les protectorats réclament toujours plus impérieusement le self-government cause aux éléments dirigeants des nuits blanches et beaucoup de soucis sur la façon dont ils pourront satisfaire le peuple et continuer à le tenir en leur dépendance. Des troupes ont été dépêchées d’urgence en Afrique et la police y a été renforcée. La situation est tendue.

      Des milliers d’Africains — les témoins de Jéhovah — savent que le self-government n’apportera pas la solution des problèmes mondiaux ou africains. Ils savent que la seule espérance consiste dans la résolution de Dieu d’épurer la terre de toute méchanceté et d’établir la domination juste de son Fils.

      En automne 1947, le président de la Watch Tower Bible & Tract Society, N. H. Knorr, et son secrétaire, M. G. Henschel, avaient visité les proclamateurs du royaume de Dieu en Afrique. Presque cinq ans s’étaient écoulés lorsque, le 17 novembre dernier, ils prirent l’avion à l’aérodrome international de New-​York pour visiter à nouveau cette contrée. Frère Knorr se rendit d’abord au Libéria et frère Henschel en Sierra-​Leone.

      Le jour du départ, un épais brouillard planait sur New-​York. Mais même si le soleil avait brillé de tout son éclat, un point obscurcissait l’horizon africain parce qu’il ne fut pas permis à nos voyageurs de visiter des milliers de leurs amis de la Côte de l’Or et du Nigeria. En effet, les fonctionnaires de ces deux territoires britanniques leur interdirent expressément l’entrée de ces pays.

      La semaine qui précéda leur départ, une activité fébrile régna dans les bureaux de la Société. Des câblogrammes furent envoyés aux représentants dans les territoires britanniques les instruisant de prier les autorités de revenir sur leur refus d’accorder les visas nécessaires. On s’adressa au Département d’État et à l’Ambassade britannique à Washington qui prirent des renseignements auprès de leurs représentants en territoires africains. Le bureau des visas de New-​York envoya également des câblogrammes. Les autorités africaines se virent néanmoins dans l’impossibilité de “ changer leur décision ”.

      Il est clair que des préjugés religieux furent à l’origine du refus. En effet, un témoin de Jéhovah américain qui faisait, avec sa famille, un voyage autour du monde comme touriste, se vit refuser le visa pour la seule raison qu’il connaissait par hasard le représentant de la Société de la Côte de l’Or. Les milliers de témoins de la Côte de l’Or et du Nigeria furent naturellement déçus, mais comme cette décision suscitera chez eux un désir de prêcher plus intense que jamais, le but de la persécution aura été déjoué. C’est avec ces pensées que nos voyageurs s’embarquèrent pour leur voyage en Afrique.

      Après avoir pris à bord quelques passagers à Boston, nous survolâmes l’Atlantique en direction de Lisbonne où nous atterrîmes en plein jour. Pendant que l’avion faisait son plein d’essence, nous eûmes le plaisir de passer une heure en compagnie de quelques missionnaires de la Tour de Garde. Pendant la plus grande partie de notre voyage de Lisbonne à Dakar, nous traversâmes le désert du Sahara. Le crépuscule tombait lorsque l’avion atterrit à l’aéroport de Yoff. Une garde d’agents de police vêtus d’un rouge à faire rêver un peintre, probablement des mahométans, était au garde à vous. C’est là que je pris congé de frère Henschel qui se rendait en Sierra-​Leone. Il y fit des expériences réjouissantes pendant la semaine qui suivit. En voici le rapport.

      ARRIVÉE À FREETOWN

      “ Avant le lever du soleil, l’avion d’Air France s’envola en direction de Freetown, Sierra-​Leone. La ligne côtière de la Guinée est très verte et de nombreux fleuves descendent en serpentant vers la mer. La période des pluies venait de se terminer. Après avoir atterri à l’aérodrome de Lungi, qui dessert Freetown et se trouve à une assez grande distance de cette ville, un autobus me déposa près des locaux de la douane. C’est là que m’attendait un missionnaire de la Tour de Garde qui travaille maintenant en Sierra-​Leone. Les formalités de douane furent très vite accomplies.

      “ Pendant que l’autobus caracolait sur le chemin étroit et boueux qui mène au môle ou à la jetée — parce que Freetown se trouve de l’autre côté du fleuve —, je me rendis pleinement compte que j’étais en Afrique. Des hommes et des femmes, nus jusqu’à la taille, défrichaient des terres incultes et rassemblaient des bâtons en fagots, pendant que d’autres descendaient le chemin avec des fagots se balançant adroitement sur leurs têtes. De temps à autre, on apercevait des plantations de manioc. Qu’il soit dit en passant, la racine du manioc fournit une fécule nourrissante appelée cassave et dont on fait le tapioca. Enfin, des huttes de terre glaise aux toits recouverts de chaume étaient disséminées çà et là dans la campagne.

      “ À la jetée, un grand bateau nous attendait. Nous traversâmes la Sierra-​Leone, un large fleuve, en direction de Freetown, et atteignîmes, en l’espace d’un quart d’heure, la ville qui se trouve au pied de montagnes. La traversée nous sembla relativement courte, car combien de choses attirèrent notre attention ! Une chute d’eau descendait le versant d’une colline ; des oiseaux blancs plongeaient à la recherche de poissons ; en dehors du port, des bateaux avaient jeté l’ancre et leur cargaison était déchargée par des allèges, etc. Nous débarquâmes à une petite jetée et lorsque nous montâmes l’escalier, un jeune garçon indigène ayant chargé mes bagages sur sa tête, nous rencontrâmes quelques missionnaires de la Tour de Garde qui descendaient pour nous saluer.

      “ Pendant que nous cheminions à travers les rues en direction de la Salle du Royaume et du home de missionnaires, je fus très étonné de rencontrer une ville aussi moderne. Elle avait en effet l’air bien plus propre que beaucoup d’autres dans toutes les parties de la terre. Était-​ce bien là le “ cimetière de l’homme blanc ” dont tout le monde parle ? Des routes pavées, des magasins où une vie fébrile s’agitait, des autos neuves et un courant sans fin de gens passaient devant nous. Là se dressait également le grand cotonnier, symbole puissant et ancien qui caractérise Freetown. C’est à cet arbre qu’étaient enchaînés autrefois les esclaves lorsque des chefs vendaient des prisonniers ou même des hommes de leur propre tribu qui ne leur plaisaient pas. Nous ne vîmes ni mouche ni moustique.

      “ Le soleil était brûlant et je fus heureux d’avoir seulement deux blocs de maisons à marcher depuis le cotonnier jusqu’au home de missionnaires. Les missionnaires nous y préparèrent un excellent déjeuner. Puis nous nous réunîmes pour discuter leurs problèmes ainsi que le progrès de l’œuvre en Sierra-​Leone. Ils nous entretinrent du progrès enregistré par le groupe de Freetown après que quelques fauteurs de troubles se fussent retirés et nous apprirent que, grâce au dur travail accompli par deux pionniers, un nouveau groupe s’était formé à Waterloo, situé à environ 32 km. Six autres proclamateurs se sont décidés à faire du service à temps complet. Un autre groupe important se trouve à Kissy, un peu en dehors de Freetown. Un autre groupe enfin tient des réunions à Wellington situé à quelques km de là. Dans le protectorat il y a des groupes qui sont sur le point d’être organisés pour les études bibliques. Il semblait donc que le territoire de la Sierra-​Leone était prêt pour l’extension de l’œuvre. Tout ce qu’il fallait, c’était une meilleure organisation, un effort organisé pour prendre en mains la direction. Les missionnaires furent heureux d’apprendre que frère Knorr avait reconnu cette nécessité et leur avait fait parvenir, par mon intermédiaire, une lettre par laquelle un missionnaire était nommé serviteur de filiale pour le pays. Ils auront ainsi leur propre bureau et une attention plus grande sera réservée à l’œuvre.

      “ Deux des missionnaires vinrent nous rejoindre du Nigeria où ils ont acquis beaucoup d’expérience pour ce qui est d’étendre l’œuvre en Afrique. Ils ont passé des mois dans la brousse, ont habité dans des villages indigènes et y ont prêché la Parole de Dieu. Ces expériences se révéleront d’une aide précieuse précisément en ce qui concerne l’amélioration de l’œuvre en Sierra-​Leone.

      “ Le jeudi 20 novembre je visitai leur réunion de service hebdomadaire et l’on me pria de parler au groupe de l’endroit, un groupe accueillant composé de personnes de tout âge. Ce groupe accomplit du bon travail dans le champ, le tableau montrant qu’il avait atteint en octobre un maximum de 76 proclamateurs. Tous attendaient impatiemment les réunions de samedi et dimanche, car c’était la première fois qu’ils avaient un représentant de la Société du bureau central de New-​York au milieu d’eux et c’était aussi leur premier congrès.

      PREMIER CONGRÈS EN SIERRA-​LEONE

      “ Le samedi matin nous nous rendîmes tous ensemble à la salle Wilberforce-Memorial, un immense bâtiment rouge situé sur une colline près des docks de la douane. Une petite brise amicale procurait aux visiteurs un peu de fraîcheur pendant qu’ils décoraient la scène de fleurs et de branches de palmiers. Ils tressèrent des branches de palmiers et y piquèrent çà et là des fleurs rouges et bleues ainsi que des feuilles claires. Cela contribua beaucoup à donner un aspect engageant à la scène qui n’était plus très présentable.

      “ Lorsqu’on procéda à l’appel pour le service dans le champ, 80 personnes étaient présentes, y compris des proclamateurs de Freetown, Kissy et Waterloo. Ils écoutèrent attentivement les communications concernant le service dans le champ et s’interrogèrent sur le baptême. Quelques-uns furent indécis et pensèrent qu’il serait préférable d’attendre encore quelque peu. Naturellement, ils avaient raison. On aurait en effet tort de se faire baptiser aussi longtemps que l’on ne sait pas avec certitude si l’on veut vraiment vouer sa vie à Dieu.

      “ Le baptême eut lieu sur la ferme Écosse qui touche à la baie de l’Homme Blanc et que nous pûmes atteindre par un autobus de la ville. Un groupe de frères assista à la cérémonie et se réjouit de voir un frère et une sœur prendre leur baptême dans les eaux salées. Pendant que nous attendions à l’ombre d’un grand arbre l’autobus qui devait nous ramener, nous pûmes observer à loisir comme, à quelques mètres de là, des indigènes vaquaient à leur travail, c’est-à-dire nettoyaient du riz. Cinq jeunes femmes ainsi qu’une fillette travaillaient pendant qu’un homme était assis tout près de là sur un bloc de rocher. Comme le veut la coutume en Afrique, ce sont les femmes qui exécutaient le travail. Dans un mortier de pierre long et mince d’une hauteur d’environ 90 cm, une femme et une enfant jetaient du riz qu’elles broyaient ensuite avec un pilon en bois d’une longueur d’à peu près 1,20 m. Il faisait chaud et la sueur coulait le long de leur dos nu. À côté, une autre femme portait un petit enfant sur son dos pendant qu’elle pilait le riz. Il semblait impossible que le bébé pût dormir, mais il dormait vraiment. Après avoir observé cette scène pendant près d’un quart d’heure, l’autobus arriva et nous dûmes abandonner les lieux.

      “ Des frères de l’endroit ouvrirent la séance de l’après midi. Six d’entre eux avaient été désignés à cet effet et tous firent d’excellentes allocutions fondées sur la Parole de Dieu. Bien qu’il se soit agi de leur première réunion importante, ceux qui présentèrent les démonstrations et les pantomimes le firent également bien. Tout fut instructif et récréatif en même temps et montra aux serviteurs de l’évangile pourquoi ils devraient participer régulièrement au service et fréquenter les réunions du groupe. Des proclamateurs mûrs aidèrent les nouveaux et les faibles. Nous terminâmes notre journée avec ces sessions de l’après-midi parce que le soir la salle était louée pour quelque spectacle. Le premier jour avait fait la joie de 82 serviteurs de l’évangile. Et ils se réjouissaient déjà pour le lendemain !

      “ Beaucoup de gens à Freetown prennent leur dimanche au sérieux et c’est ainsi que, en se rendant le matin à la réunion, nous rencontrâmes beaucoup de personnes qui avaient mis leurs plus beaux atours. Quelques-uns portaient la redingote, le pantalon rayé et le faux-col. Chaud ou pas chaud : il convenait de s’habiller selon le bon ton !

      “ Le matin, 93 personnes étaient rassemblées dans la salle du congrès pour le festin spirituel. Un serviteur à temps complet de l’endroit prononça un excellent discours sur l’amour et deux missionnaires de la Tour de Garde parlèrent de la façon dont il nous faut accomplir la volonté de Dieu.

      LE POINT CULMINANT DE L’ASSEMBLÉE

      “ La conférence publique traitait du sujet sur lequel frère Knorr devait parler dans toute l’Afrique. Comme il n’était pas là, je me réjouis d’avoir le privilège de tenir le discours. La question qui se posait était la suivante : Combien de personnes viendront l’entendre ? Trois heures était en effet bien tôt pour les tropiques. La salle commença à se remplir vers cette heure et la conférence commença. Il y a beaucoup de mahométans en Sierra-​Leone et beaucoup vinrent assister à la conférence. Lorsque la salle fut pleine, ceux qui devaient rester dehors purent, grâce à un haut-parleur, écouter sous les arbres. Une attention soutenue régnait et les signes des temps dans lesquels nous vivons et qui leur furent expliqués furent compris. Leur intérêt pour le message du Royaume a certainement été éveillé, et lorsque l’orateur annonça la pause à laquelle d’autres discours devaient succéder, 253 personnes sur les 400 personnes présentes restèrent, au grand étonnement de chacun.

      “ L’assemblée connut son point culminant pour les proclamateurs lorsque fut annoncé le programme d’expansion pour la Sierra-​Leone : une nouvelle filiale sera ouverte, un serviteur de circuit sera nommé, des réunions de circuit seront tenues régulièrement, un nouveau groupe sera constitué à Kissy et l’expansion dans le protectorat, c’est-à-dire l’intérieur du pays, est prévue. Grâce à la collaboration de tous dans le service de maison en maison, auquel s’ajouteront des visites complémentaires et des études bibliques à domicile, on trouvera les prédicateurs nécessaires pour la réalisation du programme d’expansion. Leur joie ne connut plus de bornes. Ils reconnurent, comme jamais auparavant, combien l’organisation de Jéhovah est unie sur toute la terre et que la Société s’intéresse à eux autant qu’aux frères des pays plus grands. Ils firent connaître leur décision de faire leur part dans l’œuvre d’expansion. Et ils virent que beaucoup de personnes pourraient prendre part à ce travail. Ils purent également écouter les comptes rendus sur l’extension de l’œuvre au Nigeria que leur présentèrent deux missionnaires de là-bas pour les encourager. C’est ainsi que se termina une grande fête pour le peuple de Dieu, en Sierra-​Leone.

      “ On les entendait répéter souvent le mot kusheh qui est très expressif et a le sens de “ très bien ”. Ils étaient dans un très bon état d’esprit. En petits groupes ils quittèrent la salle et s’en allèrent dans la nuit, et pendant que nous descendions la rue Westmoreland qui conduit au home des missionnaires, nous pûmes entendre des congressistes chanter des cantiques dans le lointain. Avec une aussi forte dose de gaieté dans le cœur, ils iront certainement de l’avant dans la bonne œuvre de la prédication de la bonne nouvelle dans les jours qui viennent.

      “ Lorsque, le mercredi matin du 26 novembre, je quittai le dock de Freetown pour me rendre à l’aéroport de Lungi, quelques frères et missionnaires de l’endroit étaient présents pour prendre congé. Tous tinrent à manifester encore une fois leur profonde appréciation pour la réunion et toutes les dispositions que la Société a prises pour eux et leur travail. Ils firent part de leur désir que le président de la Société veuille bien les visiter bientôt, visite qui serait marquée par une assemblée plus grande encore. Il sera intéressant d’observer les progrès que réalisera l’œuvre en Sierra-​Leone. ”

      Pendant que frère Henschel servait ainsi les frères en Sierra-​Leone, je me trouvais chez les frères du pays voisin, de la République de Libéria. Une édition prochaine de La Tour de Garde contiendra un rapport sur cette visite.

      [Carte, page 189]

      (Voir la publication)

      SIERRA LEONE

      Freetown

      LIBERIA

      Monrovia

      Cape Palmas

      IVORY COAST

      GOLD COAST

      Accra

      FRENCH WEST AFRICA

      GAMBIA B.W.A.

      FRENCH TOGOLAND

      Lomé

      DAHOMEY

      Porto Novo

      NIGERIA

      Oshogbo

      Lagos

      FERNANDO PO

      CAMEROUN

      Douala

      ALGERIA

      Algiers

      LIBYA

      EGYPT

      Cairo

      ANGLO-EGYPTIAN SUDAN

      ETHIOPIA

      Addis Ababa

      KENYA

      UGANDA

      BELGIAN CONGO

      Leopoldville

      Elisabethville

      TANGANYIKA TERR.

      Dares Salaam

      Beira

      NYASALAND

      Blantyre

      FRENCH EQUATORIAL AFRICA

      Bangui

      ANGOLA

      NORTHERN RHODESIA

      Lusaka

      SOUTHERN RHODESIA

      Salisbury

      Umtali

      Que Que

      Bulawayo

      SOUTH-WEST AFRICA

      Windhoek

      BECHUANALAND

      UNION OF SOUTH AFRICA

      Kimberley

      Vereeniging

      Cape Town

      SWAZILAND

      BASUTOLAND

  • Questions de lecteurs
    La Tour de Garde 1953 | 15 juin
    • Questions de lecteurs

      ● Comment convient-​il d’expliquer Luc 22:44 concernant la sueur de Jésus, qui devint du sang ? — L. G., France.

      Dans le jardin de Gethsémané, Jésus était sous le coup d’une émotion intense et cet événement extraordinaire se produisit lorsqu’il priait. Dans Luc 22:44 il est dit : “ Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. ” Il n’est pas dit que sa sueur devint littéralement du sang, mais “ comme des grumeaux de sang ”. Sous le titre “ Gethsémané — Veiller et prier ”, on pouvait lire dans l’édition anglaise de La Tour de Garde du 15 février 1901 : “ Luc, qui était médecin, dit qu’il (le Christ) était en agonie, qu’il luttait. Les mots employés dans le texte grec trahissent une lutte qui se renforçait et devenait de plus en plus violente, de telle sorte que sa sueur devint comme des grumeaux de sang ; cette sueur sanguinolente n’est, à l’heure actuelle, pas inconnue des médecins, bien qu’elle s’observe très rarement. Elle caractérise une extrême tension des sentiments, une agonie proche de la mort. ”

      La science moderne nous apporte davantage de lumière sur ce que cela avait bien pu être ; loin de contredire ce que la Bible dit à ce sujet, elle démontre que la sueur de Jésus a effectivement pu devenir “ comme des grumeaux de sang ”. Le périodique Science News Letter du 30 août 1952 rapporte par exemple ce qui suit : “ Certaines personnes semblent réellement suer du sang. La couleur rouge de leur sueur provient d’un pigment, sécrété par certaines glandes (saprocrines). Ces glandes cutanées sécrètent normalement une quantité imperceptible de liquide laiteux, blanc, mais elles produisent parfois un pigment ou une matière colorante qui se mêle au liquide normalement incolore. Quand la sueur sèche, le pigment reste et attire l’attention... Le fait de suer rouge ou n’importe quelle autre teinte, est connu sous le nom de chromhidrose (maladie de la peau). Certains cas sont notoirement causés par des matières chimiques ou des drogues qui ont pénétré dans le corps. On sait depuis des centaines d’années que les ouvriers travaillant dans des mines de cuivre ont parfois une sueur verte, et que des malades peuvent présenter une sueur rouge après avoir pris certains médicaments. Dans ces cas cependant, la sueur colorée apparaît sur tout le corps, et l’origine de la coloration provenant de l’extérieur est connue depuis longtemps. La forme de la chromhidrose qui n’a pas encore été expliquée jusqu’ici, se limite à de petites surfaces du corps. On l’observe d’habitude au creux de l’aisselle, mais elle peut aussi se présenter partout ailleurs sur la peau. Elle n’atteint que les personnes adultes, souvent à la suite de fortes émotions. La sueur peut être verte, bleue, noire, jaune, brune ou rouge sang. Sous cette dernière forme, elle a parfois été considérée par des profanes comme étant littéralement une exhalation de sang. ”

      On ignore naturellement si cette explication correspond exactement au cas de Jésus. Mais elle renferme certainement des preuves scientifiques selon lesquelles la sueur peut être “ comme des grumeaux de sang ”. Cette communication scientifique démontre également que l’événement extraordinaire en question se produit “ souvent à la suite de fortes émotions ”. Il est certain qu’au moment où Jésus, en proie à la détresse, priait en Gethsémané, son émotion était suffisamment intense pour qu’il entrât en sueur “ qui devint comme des grumeaux de sang ”.

      ● Quelques savants prétendent que l’épître aux Éphésiens n’a pas été adressée aux habitants d’Éphèse, mais que cette épître était destinée aux Laodicéens, que c’est celle mentionnée dans Colossiens 4:16 et que cette opinion se justifie en quelque sorte, dit-​on, par le fait que les mots “ qui sont à Éphèse ”, qui se trouvent dans Éphésiens 1:1 dans plusieurs versions, seraient une adjonction au texte. Leur manière de voir est-​elle exacte ? — H. J., Chili.

      Le passage dans Colossiens 4:16 semble confirmer qu’une épître aux Laodicéens a réellement existé à une certaine époque. La possédons-​nous aujourd’hui ? Ou bien en possédons-​nous une copie ? Peut-être en avons-​nous une, peut-être n’en avons-​nous pas. Elle peut avoir été inspirée ou non. Mais si elle ne l’a pas été, cela ne signifie pas forcément qu’elle était fausse, pas plus que n’importe quelles déclarations que nous faisons aujourd’hui, uniquement parce qu’elles ne sont pas inspirées. Une déclaration peut être absolument véridique, même si elle n’est pas inspirée. Donc, si l’épître aux Laodicéens n’était pas inspirée, cela n’en ferait néanmoins pas une fausse épître. Le fait à lui seul qu’elle ne figure pas dans le canon biblique ne démontre pas qu’elle était fausse. Si elle n’y a pas été introduite, c’est certainement parce qu’elle ne nous est pas nécessaire aujourd’hui ; d’autres épîtres qui y figurent peuvent traiter pour nous les mêmes sujets. En l’y introduisant, elle aurait peut-être inutilement fait double emploi.

      L’idée d’un double emploi nous amène à une observation sur l’épître aux Éphésiens. L’introduction est libellée comme il suit : “ Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, aux saints qui sont à Éphèse et aux fidèles en Jésus-Christ. ” (Éph. 1:1). Cependant, de nombreux manuscrits omettent l’expression “ à Éphèse ”, et le texte grec n’indique que : “ aux saints qui sont ”, sans nommer un lieu. La Traduction du Monde Nouveau (angl.) libelle ainsi ce verset Éph. 1:1 : “ Paul, apôtre du Christ Jésus, de par la volonté de Dieu, aux saints qui sont aussi des fidèles dans le Christ Jésus. ” Elle omet “ à Éphèse ”, et la note au pied du texte dit que les mots “ qui sont ” correspondent aux manuscrits suivants : le Sinaiticus, le Vaticanus no 1209 et le Chester Beatty Papyrus no 2, qui portent les symboles א, B, P46. Toutefois l’expression “ qui sont à Éphèse ” se trouve dans les manuscrits connus sous les noms de Alexandrinus, Bezae, Vulgate et Peschitta (version syriaque).

      On a déduit de ces faits que l’épître aux Éphésiens était une formule de lettre et que Paul en avait fait établir plusieurs copies, ménageant un espace libre après les mots “ qui sont —————— ”, espace dans lequel il fallait inscrire l’adresse à laquelle devait être envoyée une copie. Nous savons qu’à l’heure actuelle, de nombreux organismes, y compris la Watch Tower Bible and Tract Society, utilisent des formules de lettres, dans lesquelles un espace libre a été ménagé, qui doit être rempli suivant la destination de la lettre. Il se peut qu’une de ces formules d’épître ait été envoyée par Paul à Éphèse et qu’une autre ait été expédiée à Laodicée,

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