BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Hérode le Grand, un meurtrier sans frein
    La Tour de Garde 1954 | 1er mai
    • à imposer aux Juifs la religion et la culture grecques et contre lequel les Macchabéens (Asmonéens) s’étaient élevés les premiers. À maintes reprises les Juifs conspirèrent pour le tuer, c’est pourquoi une de ses forteresses était constamment remplie d’insurgés juifs qui étaient exécutés après une courte détention. À la fin de son règne il fit mettre à mort deux de ses propres fils soupçonnés de sédition et quand il était sur son lit de mort encore un troisième.

      Hérode, qui menait une vie de débauche, contracta de répugnantes maladies dont il souffrit beaucoup, c’est pourquoi son palais retentissait de ses cris. Il consulta des médecins, prit des bains — tout fut inutile. Pressentant que les Juifs se réjouiraient de sa mort il décida de faire en sorte qu’à son décès on observât un deuil tel qu’il n’y en avait encore eu pour aucun roi. Dans ce dessein il ordonna que toutes les notabilités juives soient conduites à Jéricho, où il demeurait temporairement, et emprisonnées dans l’hippodrome. Il prescrivit ensuite, confidentiellement, que tous ces hommes devaient être anéantis avant que sa mort ne soit annoncée. Ces instructions ne furent toutefois pas suivies.

      LE RÉCIT DE MATTHIEU EST-​IL LÉGENDAIRE ?

      Selon l’Encyclopédie juive (angl.), vol. 6, p. 360, la responsabilité d’Hérode “ concernant le soi-disant massacre des innocents, tel qu’il est relaté dans le Nouveau Testament, est considérée généralement comme légendaire par les penseurs chrétiens indépendants ”. De tels “ penseurs ” tirent évidemment ces conclusions du fait que cet événement n’est mentionné ni par Josèphe ni par d’autres historiens de cette époque.

      Pour les penseurs vraiment chrétiens, cela ne prouve rien. Ils croient à la véracité de la Parole de Dieu, même si tout homme devait être reconnu pour menteur (Jean 17:17 ; Rom. 3:4). Contester l’authenticité du deuxième chapitre de l’Évangile de Matthieu Mt 2 signifie nier aussi la véracité de Jérémie 31:15, où cet incident a été annoncé prophétiquement, et écarter le fondement de la réalisation de la prophétie d’Osée 11:1, selon laquelle Jéhovah a appelé son fils hors d’Égypte (Mat. 2:15). Maintes raisons du silence volontaire ou involontaire de Josèphe et d’autres au sujet de cet événement pourraient être citées ; de plus, les multiples fois où l’archéologie est venue confirmer la Bible sur des points sur lesquels les historiens profanes restent silencieux excluent tout doute sur la véracité du récit de Matthieu.

      Quelques-uns mettent en doute le récit de Matthieu parce que l’année 4 av. J.-C. est généralement mentionnée comme étant celle de la mort d’Hérode, à l’âge de soixante-dix ans, tandis que la chronologie biblique indique que Jésus est né en l’an 2 av. J.-C. (Comparez Luc 3:1, 23 avec la prophétie de Daniel (9:24-27) relative aux “ soixante et dix semaines ” ; ces semaines d’années débutèrent en 455 av. J.-C.). Notez ce qui suit :

      Selon les Antiquités judaïques de Josèphe, volume 14, chapitre 16, § 1 et 4, Hérode s’empara de Jérusalem au cours de l’été de l’an 37 av. J.-C. Son règne commença donc plus de trois ans après qu’il avait été nommé roi de Judée par le Sénat romain. Ainsi le règne de 37 ans d’Hérode, dont parle Josèphe dans son 17e volume, chapitre 8, § 1, devrait être compté à partir de cette date plutôt que d’une date antérieure. D’après ce calcul la mort d’Hérode aurait eu lieu en l’an 1 av. J.-C. ou en l’an 1 apr. J.-C., de sorte que la naissance de Jésus peut bien avoir eu lieu en l’an 2 av. J.-C., pendant le règne d’Hérode, suivie ultérieurement de la visite des mages chez Hérode et du massacre des enfants à Bethléhem. Pour prouver que la mort d’Hérode eut lieu en l’an 4 av. J.-C., on allègue entre autres choses que peu avant sa mort il ordonna que deux séditieux juifs fussent brûlés vifs et qu’une éclipse de lune eut lieu la nuit où ils furent exécutés. On a calculé qu’il y eut une telle éclipse le 13 mars de l’an 4 av. J.-C. Toutefois une éclipse de lune ne suffit pas à elle seule pour fixer la date exacte d’un événement, car il y a en général chaque année deux périodes d’éclipses et en plusieurs années on peut observer deux éclipses de lune dans la même contrée. Bien qu’une éclipse partielle soit enregistrée pour l’an 4 av. J.-C., trois éclipses totales sont indiquées pour l’an 1 av. J.-C. Par conséquent, si l’on veut se fonder sur des éclipses, il faut donner la préférence à l’an 1 av. J.-C. plutôt qu’à l’an 4.

      Quant à la question de savoir quel était l’âge d’Hérode lorsqu’il devint gouverneur en 47 av. J.-C., il est intéressant de constater combien les opinions des autorités en la matière diffèrent. Aussi, selon la Cyclopedia d’Appleton, Josèphe “ est par trop négligent pour être pris en considération ” en ce qui concerne les dates historiques. Ainsi, la date de la mort d’Hérode ne nous empêche pas de croire au récit du massacre des enfants dont parle Matthieu. Ce que nous savons des penchants d’Hérode, de ses nombreux meurtres, de son dessein d’anéantir toutes les notabilités juives afin qu’un grand deuil règne à sa mort, parle en faveur de la réalité de l’événement en question.

  • Archélaüs, l’impitoyable ethnarque
    La Tour de Garde 1954 | 1er mai
    • Archélaüs, l’impitoyable ethnarque

      ARCHÉLAÜS, le fils et successeur du roi Hérode, confirme le dicton “ Tel père, tel fils ”, car il est décrit comme ayant été “ cruel, tyrannique et sensuel au plus haut degré, un hypocrite et un intrigant ”. Ses procédés lui valurent d’être banni par l’empereur romain, ainsi se réalisa en lui ce principe biblique : “ L’homme cruel se fait tort à sa propre chair. ” — Prov. 11:17, Li.

      Quelques jours avant sa mort le roi Hérode fit un dernier testament dans lequel il désigna Archélaüs comme héritier de son trône à la place d’Antipas et lui légua la moitié du territoire sur lequel il exerçait son pouvoir, chacun de ses deux autres fils en recevant un quart. Par suite de l’opposition dont il était l’objet, Archélaüs ne parvint à s’assurer, de l’empereur romain Auguste, que le titre d’ethnarque, titre bien inférieur à celui de roi, mais auquel était rattaché plus d’honneur qu’à celui de tétrarque ou prince territorial. Cependant, excepté quelques villes importantes, il reçut le territoire que lui avait légué son père, c’est-à-dire la Judée, la Samarie et l’Idumée.

      Le règne d’Archélaüs fut caractérisé par des troubles, qui éclatèrent déjà avant son départ pour Rome pour faire valider par l’empereur le testament de son père. À l’instar de Roboam, fils de Salomon, il avait hérité un pays dont les habitants exhalaient leur mécontentement à cause des fardeaux dont ils avaient été chargés par son père dépensier pour avoir été marié à un si grand nombre de femmes et s’être lancé dans de coûteuses constructions (I Rois 12). De même que Roboam, Archélaüs agit avec peu de sagesse. Ne s’étant pas rendu compte de l’irritation de ceux qu’il gouvernait, il dut bientôt faire face à de sérieux troubles dont la répression fit 3 000 victimes parmi les Juifs, qui souillèrent les parvis du temple. Après le départ d’Archélaüs pour Rome, la situation empira. Un soulèvement armé s’étendit à travers tout le pays et fut étouffé aux dépens de la vie de milliers de soldats romains et de si nombreux Juifs que leur tradition en parle comme de l’un des pires massacres de leur histoire.

      Dès son retour Archélaüs poursuivit sa tactique insensée.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager