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La correction est le chemin de la vieLa Tour de Garde 1954 | 1er mai
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leurs enfants à la mort ? Quels sont ceux qui les conduisent à la vie ? Pourquoi élever nos enfants selon les voies de ce monde pour qu’ils meurent en même temps que lui ? Nous éduquerons nos enfants selon les voies de la société du monde nouveau pour qu’ils survivent avec elle et vivent éternellement. Oubliez les voies qui paraissent droites aux hommes. Apprenez à marcher dans la voie qui est droite devant Dieu. Qu’importe si la voie qui est droite aux yeux de Dieu semble tortueuse aux hommes. À qui voulons-nous plaire, à Dieu ou aux hommes ? D’abord et toujours à Jéhovah.
27. Quelle est notre conclusion ?
27 Parents, vous savez ce que vous devez faire. Enfants, vous savez ce que vous devez faire. Jéhovah sait ce qu’il fera. Si nous lui obéissons, il agira dans notre intérêt. Si nous lui désobéissons, il agira également. Rappelez-vous que les humbles hériteront la terre et que les rebelles retourneront à la terre. Efforçons-nous de l’habiter et non d’y retourner. Notre temps est un temps de décision. Nous devons prendre une décision, le vieux monde doit en prendre une, et le sort éternel de chacun de nous est en suspens. Aussi concluons-nous par ces paroles : Si les hommes ne trouvent pas bon de choisir la voie divine, qu’ils choisissent en ce jour de Jéhovah la voie qu’ils désirent prendre. Quant à nous et à tous ceux qui font partie de la société du monde nouveau, nous laisserons à Jéhovah Dieu le soin de diriger nos pas et de choisir nos voies pour le bien éternel des milliers d’enfants dans notre sein, des milliers d’autres qui seront parmi nous avant le déchaînement d’Harmaguédon et des multitudes d’enfants qui naîtront aux autres brebis dans l’éternel monde nouveau, proche à présent ! Puisse Jéhovah aider tous les parents dans la société du monde nouveau à élever leurs enfants pour la société du monde nouveau.
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Hérode le Grand, un meurtrier sans freinLa Tour de Garde 1954 | 1er mai
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Hérode le Grand, un meurtrier sans frein
LA BIBLE ne relate que fort peu de chose des divers souverains du nom d’Hérode. Lorsqu’on examine l’histoire profane dans le dessein d’obtenir de plus amples renseignements, il est intéressant de constater de quelle façon frappante les personnes du nom d’Hérode sont caractérisées par les brefs récits bibliques.
Les gouverneurs appelés Hérode et leurs précurseurs immédiats régnèrent en Palestine pendant la plus grande partie du 1er siècle av. J.-C. et du 1er siècle de notre ère. Ils étaient Iduméens ou Édomites d’origine, lesquels avaient été assujettis au 2e siècle av. J.-C. par les princes macchabéens des Juifs. Au début du 1er siècle av. J.-C. un Iduméen appelé Antipas fut nommé gouverneur de l’Idumée par le prince juif qui régnait alors. À sa mort, son fils Antipater lui succéda. Ce dernier parvint à semer la discorde parmi les membres de la famille royale juive, il en tira profit et fut nommé gouverneur de la Judée par Jules César qui lui conféra aussi le droit de citoyen romain.
Lorsque Antipater fut nommé gouverneur de la Judée, il confia le gouvernement de la Galilée à son fils Hérode et celui de Jérusalem à son autre fils Phasael.
Selon Josèphe, Hérode était encore très jeune à l’époque où il fut nommé gouverneur, en 47 av. J.-C. ; il n’avait que quinze ans (Antiquités 14:9, 2). Quelques historiens prétendent qu’une erreur de copie s’est glissée et qu’il faudrait lire vingt-cinq, afin que cela s’accorde avec d’autres dates mentionnées par Josèphe. Hérode se distingua en éliminant de son territoire les bandes de brigands qu’il fit exécuter sans hésiter et sans suivre la voie légale, à la grande consternation du sanhédrin dont il bravait ouvertement l’autorité. En 43 av. J.-C. il succéda à son père (qui avait été empoisonné par un général juif) après avoir réprimé une rébellion. Il fit encore exécuter l’assassin de son père sans autres formalités.
En l’an 40 av. J.-C., lors d’un soulèvement provoqué par Antigone, prince juif asmonéen, Hérode dut fuir pour sauver sa vie. Son frère ne put échapper et fut acculé au suicide. Hérode parvint enfin à Rome où il obtint la couronne des triumvirs Antoine et Octave. Au retour, Hérode rassembla peu à peu une armée romaine suffisamment forte pour prendre Jérusalem, de sorte qu’en 37 av. J.-C. il se proclama roi de la Judée. Après avoir conquis la ville, Hérode fit exécuter 45 des plus éminents partisans d’Antigone et plus tard Antigone lui-même. Sur l’ordre d’Hérode, le sanhédrin tout entier, sauf deux membres, subit le même sort. Jaloux de la popularité dont jouissait un de ses beaux-frères, encore adolescent, qu’il avait nommé souverain sacrificateur, Hérode le fit noyer et affecta ensuite une grande peine.
Hérode eut dix femmes. La plus belle était Mariamne de la lignée royale juive. Sa jalousie était telle qu’à l’occasion de deux voyages qu’il fit au lointain il donna secrètement l’ordre de la faire mourir au cas où il ne reviendrait pas. Chaque fois qu’il donna cet ordre l’initié s’en ouvrit à sa femme. C’est ainsi que tous trois furent accusés d’adultère et par la suite Hérode les fit exécuter.
La ruse et l’astuce sont aussi des traits saillants d’Hérode. Avec habileté il sut se faire successivement le serviteur de Jules César, Cassius, Antoine et Octave, recevant de tous des marques de faveur.
Le roi Hérode se montra fort ambitieux bâtisseur. Il fit bâtir des théâtres, des amphithéâtres, des hippodromes, des châteaux forts, des forteresses, des monuments et même des villes auxquels il donna son nom, les noms de membres de sa parenté ou des empereurs. Il fit construire Césarée port artificiel, qui pouvait se mesurer avec Tyr, un port de mer. Il rebâtit Samarie et réalisa de grands projets de construction dans de nombreux pays, à Tyr, Sidon et dans des villes éloignées telles qu’Athènes et Antioche.
En l’honneur de l’empereur Auguste il fit bâtir de nombreux temples dans tout le pays et un merveilleux temple à Rhodes pour Apollon, un dieu païen. Il se fit élever un palais sur la montagne de Sion et bâtit le merveilleux “ temple d’Hérode ” pour les Juifs et dont la construction exigea 46 ans (Jean 2:20). “ Quiconque n’a pas vu le temple d’Hérode n’a rien vu de beau ” disait-on en ce temps-là.
Malgré tout ce qu’il avait accompli, le perfide Hérode ne jouissait pas de la paix. Il était tourmenté de remords pour avoir fait périr sa belle épouse Mariamne. Bien qu’il cherchât à gagner la faveur des Juifs en bâtissant ce temple magnifique, il s’éloigna d’eux par sa conduite idolâtre, ses projets de construction à l’étranger et sa nomination de conseillers grecs. À de nombreux Juifs il ne paraissait pas meilleur que ce gouverneur syrien, Antiochos Épiphane, qui avait cherché à imposer aux Juifs la religion et la culture grecques et contre lequel les Macchabéens (Asmonéens) s’étaient élevés les premiers. À maintes reprises les Juifs conspirèrent pour le tuer, c’est pourquoi une de ses forteresses était constamment remplie d’insurgés juifs qui étaient exécutés après une courte détention. À la fin de son règne il fit mettre à mort deux de ses propres fils soupçonnés de sédition et quand il était sur son lit de mort encore un troisième.
Hérode, qui menait une vie de débauche, contracta de répugnantes maladies dont il souffrit beaucoup, c’est pourquoi son palais retentissait de ses cris. Il consulta des médecins, prit des bains — tout fut inutile. Pressentant que les Juifs se réjouiraient de sa mort il décida de faire en sorte qu’à son décès on observât un deuil tel qu’il n’y en avait encore eu pour aucun roi. Dans ce dessein il ordonna que toutes les notabilités juives soient conduites à Jéricho, où il demeurait temporairement, et emprisonnées dans l’hippodrome. Il prescrivit ensuite, confidentiellement, que tous ces hommes devaient être anéantis avant que sa mort ne soit annoncée. Ces instructions ne furent toutefois pas suivies.
LE RÉCIT DE MATTHIEU EST-IL LÉGENDAIRE ?
Selon l’Encyclopédie juive (angl.), vol. 6, p. 360, la responsabilité d’Hérode “ concernant le soi-disant massacre des innocents, tel qu’il est relaté dans le Nouveau Testament, est considérée généralement comme légendaire par les penseurs chrétiens indépendants ”. De tels “ penseurs ” tirent évidemment ces conclusions du fait que cet événement n’est mentionné ni par Josèphe ni par d’autres historiens de cette époque.
Pour les penseurs vraiment chrétiens, cela ne prouve rien. Ils croient à la véracité de la Parole de Dieu, même si tout homme devait être reconnu pour menteur (Jean 17:17 ; Rom. 3:4). Contester l’authenticité du deuxième chapitre de l’Évangile de Matthieu Mt 2 signifie nier aussi la véracité de Jérémie 31:15, où cet incident a été annoncé prophétiquement, et écarter le fondement de la réalisation de la prophétie d’Osée 11:1, selon laquelle Jéhovah a appelé son fils hors d’Égypte (Mat. 2:15). Maintes raisons du silence volontaire ou involontaire de Josèphe et d’autres au sujet de cet événement pourraient être citées ; de plus, les multiples fois où l’archéologie est venue confirmer la Bible sur des points sur lesquels les historiens profanes restent silencieux excluent tout doute sur la véracité du récit de Matthieu.
Quelques-uns mettent en doute le récit de Matthieu parce que l’année 4 av. J.-C. est généralement mentionnée comme étant celle de la mort d’Hérode, à l’âge de soixante-dix ans, tandis que la chronologie biblique indique que Jésus est né en l’an 2 av. J.-C. (Comparez Luc 3:1, 23 avec la prophétie de Daniel (9:24-27) relative aux “ soixante et dix semaines ” ; ces semaines d’années débutèrent en 455 av. J.-C.). Notez ce qui suit :
Selon les Antiquités judaïques de Josèphe, volume 14, chapitre 16, § 1 et 4, Hérode s’empara de Jérusalem au cours de l’été de l’an 37 av. J.-C. Son règne commença donc plus de trois ans après qu’il avait été nommé roi de Judée par le Sénat romain. Ainsi le règne de 37 ans d’Hérode, dont parle Josèphe dans son 17e volume, chapitre 8, § 1, devrait être compté à partir de cette date plutôt que d’une date antérieure. D’après ce calcul la mort d’Hérode aurait eu lieu en l’an 1 av. J.-C. ou en l’an 1 apr. J.-C., de sorte que la naissance de Jésus peut bien avoir eu lieu en l’an 2 av. J.-C., pendant le règne d’Hérode, suivie ultérieurement de la visite des mages chez Hérode et du massacre des enfants à Bethléhem. Pour prouver que la mort d’Hérode eut lieu en l’an 4 av. J.-C., on allègue entre autres choses que peu avant sa mort il ordonna que deux séditieux juifs fussent brûlés vifs et qu’une éclipse de lune eut lieu la nuit où ils furent exécutés. On a calculé qu’il y eut une telle éclipse le 13 mars de l’an 4 av. J.-C. Toutefois une éclipse de lune ne suffit pas à elle seule pour fixer la date exacte d’un événement, car il y a en général chaque année deux périodes d’éclipses et en plusieurs années on peut observer deux éclipses de lune dans la même contrée. Bien qu’une éclipse partielle soit enregistrée pour l’an 4 av. J.-C., trois éclipses totales sont indiquées pour l’an 1 av. J.-C. Par conséquent, si l’on veut se fonder sur des éclipses, il faut donner la préférence à l’an 1 av. J.-C. plutôt qu’à l’an 4.
Quant à la question de savoir quel était l’âge d’Hérode lorsqu’il devint gouverneur en 47 av. J.-C., il est intéressant de constater combien les opinions des autorités en la matière diffèrent. Aussi, selon la Cyclopedia d’Appleton, Josèphe “ est par trop négligent pour être pris en considération ” en ce qui concerne les dates historiques. Ainsi, la date de la mort d’Hérode ne nous empêche pas de croire au récit du massacre des enfants dont parle Matthieu. Ce que nous savons des penchants d’Hérode, de ses nombreux meurtres, de son dessein d’anéantir toutes les notabilités juives afin qu’un grand deuil règne à sa mort, parle en faveur de la réalité de l’événement en question.
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Archélaüs, l’impitoyable ethnarqueLa Tour de Garde 1954 | 1er mai
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Archélaüs, l’impitoyable ethnarque
ARCHÉLAÜS, le fils et successeur du roi Hérode, confirme le dicton “ Tel père, tel fils ”, car il est décrit comme ayant été “ cruel, tyrannique et sensuel au plus haut degré, un hypocrite et un intrigant ”. Ses procédés lui valurent d’être banni par l’empereur romain, ainsi se réalisa en lui ce principe biblique : “ L’homme cruel se fait tort à sa propre chair. ” — Prov. 11:17, Li.
Quelques jours avant sa mort le roi Hérode fit un dernier testament dans lequel il désigna Archélaüs comme héritier de son trône à la place d’Antipas et lui légua la moitié du territoire sur lequel il exerçait son pouvoir, chacun de ses deux autres fils en recevant un quart. Par suite de l’opposition dont il était l’objet, Archélaüs ne parvint à s’assurer, de l’empereur romain Auguste, que le titre d’ethnarque, titre bien inférieur à celui de roi, mais auquel était rattaché plus d’honneur qu’à celui de tétrarque ou prince territorial. Cependant, excepté quelques villes importantes, il reçut le territoire que lui avait légué son père, c’est-à-dire la Judée, la Samarie et l’Idumée.
Le règne d’Archélaüs fut caractérisé par des troubles, qui éclatèrent déjà avant son départ pour Rome pour faire valider par l’empereur le testament de son père. À l’instar de Roboam, fils de Salomon, il avait hérité un pays dont les habitants exhalaient leur mécontentement à cause des fardeaux dont ils avaient été chargés par son père dépensier pour avoir été marié à un si grand nombre de femmes et s’être lancé dans de coûteuses constructions (I Rois 12). De même que Roboam, Archélaüs agit avec peu de sagesse. Ne s’étant pas rendu compte de l’irritation de ceux qu’il gouvernait, il dut bientôt faire face à de sérieux troubles dont la répression fit 3 000 victimes parmi les Juifs, qui souillèrent les parvis du temple. Après le départ d’Archélaüs pour Rome, la situation empira. Un soulèvement armé s’étendit à travers tout le pays et fut étouffé aux dépens de la vie de milliers de soldats romains et de si nombreux Juifs que leur tradition en parle comme de l’un des pires massacres de leur histoire.
Dès son retour Archélaüs poursuivit sa tactique insensée.
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