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Qui sont les hippies ?Réveillez-vous ! 1970 | 8 juillet
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Qui sont les hippies ?
VOUS les avez sans doute vus, sinon en personne du moins par l’intermédiaire des moyens d’information. Ce sont généralement de jeunes hommes et de jeunes femmes aux cheveux longs (les hommes portent souvent la barbe). Ils s’affublent d’un pantalon à pattes d’éléphant, d’une veste et d’un couvre-chef excentriques et de perles, sont chaussés de sandales ou marchent pieds nus.
Nous parlons des “hippies”. La plupart des gens qui les rencontrent haussent les épaules et secouent la tête. Les uns considèrent leur comportement bizarre comme une lubie de la jeunesse entêtée, les autres comme une absurdité qui mérite d’être sévèrement réprimée.
Qui sont les hippies ? Qu’espèrent-ils gagner par leur conduite excentrique ? Pourquoi ont-ils choisi ce mode de vie ? Ce mouvement a-t-il une signification particulière ?
Pour trouver la réponse à ces questions, il faut savoir tout d’abord qu’il y a plusieurs catégories de hippies. Quand, par exemple, on entend parler d’actes de violence commis par des jeunes habillés en hippies, ceux-ci ne représentent pas, semble-t-il, la majorité, mais seulement une minorité : des activistes politiques qui recourent à la violence sous prétexte que la fin justifie les moyens.
Cependant, la plupart des hippies sont des gens paisibles qui préconisent la non-violence. D’autres sont des toxicomanes qui, ayant commencé par fumer la marijuana, ont fini par faire usage de drogues plus “fortes” comme l’ortédrine, la mescaline, l’héroïne et le LSD. Il y a encore les hippies “spirituels” qui recherchent une direction religieuse en se tournant particulièrement vers des religions orientales comme le zen, vers les gurus (maîtres spirituels de l’hindouisme) ou vers l’astrologie.
Certains hippies ne sont qu’à demi engagés ; ils ne se séparent de la société conformiste que pendant les fins de semaine. Tout en s’habillant, en parlant et en agissant comme des hippies, ils ne sont pas complètement voués au mouvement. Ils sont toujours tributaires de la société (l’“Establishment”) pour le travail, et dans une certaine mesure ils se soumettent à ses normes.
Évidemment, tout hippie peut représenter ces trois catégories. Il peut être, par exemple, un non-violent, pratiquer l’astrologie et être toxicomane. D’ailleurs un grand nombre de hippies sont toxicomanes.
Mais il existe un “dénominateur commun” à tous les hippies : ils rejettent les règles de conduite et l’autorité de la génération des aînés. Dans une mesure plus ou moins grande, ils repoussent la direction des gouvernements, des parents et des religions organisées. Ils méprisent également les systèmes économiques du monde.
À quoi attribuer ce phénomène ? Il serait facile d’écarter le problème en disant que les hippies ne sont que des jeunes gens insensés ou ignorants résolus à créer des ennuis. Sans doute y a-t-il parmi eux des personnes de cet acabit, comme d’ailleurs dans tout autre groupe social.
Toutefois, la plupart des premiers hippies provenaient de “bonnes” familles de la classe moyenne, voire de familles riches. Beaucoup d’entre eux avaient une bonne instruction, meilleure très souvent que celle des gens qui les critiquaient. Une étude révéla, par exemple, que 68 pour cent d’entre eux avaient fait des études supérieures, que 44 pour cent avaient un père et 46 pour cent une mère ayant fait de telles études.
Il est vrai que certains hippies souffrent de troubles psychologiques. Un enquêteur déclara : “Le regard vide de certains d’entre eux n’est pas celui du drogué mais celui du psychotique.” Ceux-ci ne constituent cependant pas la majorité des hippies, pas plus que les déséquilibrés ne constituent la majorité d’autres groupes sociaux.
La plupart des hippies sont donc, comme le disait Life (dans son numéro du 7 novembre 1969), une “contre-culture” née au sein de “la jeunesse blanche de la classe moyenne”. Mais pourquoi une classe sociale ayant plus d’argent, des foyers plus confortables et une meilleure instruction que de nombreuses autres personnes, a-t-elle produit des jeunes gens qui ont rejeté complètement les valeurs de la génération précédente ?
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Que disent les hippies ?Réveillez-vous ! 1970 | 8 juillet
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Que disent les hippies ?
QU’EST-CE qui a poussé la plupart de ces jeunes gens à s’engager dans la vie étrange et difficile du hippie ?
La réponse à cette question se dégage des propos des hippies eux-mêmes, car lorsqu’on leur demande ce qui les a incités à choisir ce mode de vie, beaucoup d’entre eux disent tout simplement : “LES CONDITIONS QUI RÈGNENT DANS LE MONDE.”
Les conditions mondiales
De nos jours, les jeunes gens sont mieux informés que jamais auparavant. Ils savent très bien ce qui se passe dans le monde. Ils voient au sein des nations l’angoisse, l’injustice, la misère, la haine et l’hypocrisie. Ils constatent que très souvent les dirigeants n’emploient pas des moyens pacifiques pour résoudre les problèmes du monde, mais qu’au contraire ils font verser le sang. Le sang de qui principalement ? Des jeunes, bien sûr ! On demande aux jeunes gens de payer de leur vie — le prix suprême — les erreurs d’autrui.
C’est pourquoi Jean Gardner, ancien ministre d’État américain, déclara : “Cette génération n’acceptera pas les solutions préfabriquées dans l’arrière-boutique de l’Establishment.” En effet, beaucoup de jeunes gens ne veulent pas accepter les explications classiques que l’on donne des événements horribles survenus à notre époque.
Une jeune Américaine reconnut en ces termes que ce sont les conditions qui règnent dans le monde qui l’ont incitée, elle et d’autres jeunes gens, à rallier les rangs des hippies :
“Je vivais dans un foyer aisé, ‘bien’, mais je l’ai quitté. Je l’ai fui non seulement à cause de l’hypocrisie et des préjugés si répandus dans les banlieues snobs, mais aussi en raison de l’attitude apathique, léthargique, de la plupart des gens à l’égard des conditions mondiales, attitude dont j’avais de plus en plus conscience.
“Les gens ne discernent-ils pas ce qui se passe ? Ne se rendent-ils pas compte que tout va mal ? Comment est-il possible de ne rien faire, de ne pas penser même ? Quant à moi, j’avais besoin de fréquenter des gens qui essayaient au moins de trouver une solution, même si leur méthode semblait bizarre.
“Je puis affirmer que c’est cette situation qui pousse la plupart des jeunes gens à s’engager dans cette voie, car j’ai été hippie moi-même. J’ai vécu à Greenwich Village, à Haight-Ashbury et dans une réserve des Hopis.
“Mon expérience avec la drogue et la ‘vie hippie’ n’était pas une simple lubie passagère, comme voulaient le croire mes parents. Il ne s’agissait pas non plus d’une petite fugue de fin de semaine. J’étais complètement imprégnée de la philosophie et des mœurs des hippies.
“J’ai commencé à fumer la marijuana à l’âge de seize ans, mais avant cela j’étais déjà désenchantée de tout : des autorités, de mes parents, de la religion, bref de tout ce qui touchait à l’Establishment. J’avais été membre active de l’Église et j’avais parlé de mes problèmes et de mes doutes à l’un des pasteurs, sans toutefois recevoir une réponse raisonnable à mes questions.
“J’ai donc rejeté toute religion, résolue à tirer le meilleur parti possible de la vie. Cependant, elle n’avait plus de sens. L’expérience était tout pour moi, c’était mon ‘dieu’. Je cherchais quelque chose, mais je ne savais pas quoi.”
La plupart de ceux qui deviennent hippies tiennent des propos analogues.
Certains répondront peut-être que les conditions qui règnent dans le monde ont toujours été pareilles et qu’il n’existe donc pas plus de raisons aujourd’hui que par le passé de devenir hippie. Cependant, la situation n’a PAS toujours été pareille. Jamais, dans l’histoire humaine, un autre siècle n’a connu une détresse aussi grande. Lors du procès de Nuremberg, le juge Jackson déclara :
“Deux guerres mondiales ont laissé un héritage de morts dont le nombre dépasse celui de toutes les armées qui ont pris part à n’importe quelle guerre importante de l’histoire ancienne ou médiévale. Aucun demi-siècle n’a connu un tel carnage, de telles atrocités, de telles déportations en masse vers l’esclavage, de telles exterminations de minorités.”
Les problèmes de l’humanité se sont aggravés depuis que M. Jackson a prononcé ces paroles. Tout le monde sait qu’aujourd’hui l’homme détient le pouvoir d’anéantir la vie humaine. De plus, la faim, la misère, l’agitation sociale, la haine internationale, la pollution et la surpopulation ne diminuent pas. Au contraire, elles ne cessent d’augmenter.
Un phénomène mondial
Il n’y a pas que quelques individus qui sont troublés par cet état de choses et qui rejettent la société actuelle. Ils sont nombreux dans tous les pays du monde. Écrivant dans le News de Detroit, un journaliste affirma qu’à aucune autre époque de l’Histoire “les jeunes gens les plus instruits de toutes les nations n’ont fait le point de la situation tous ensemble pour finir par dire : ‘Envoyons tout au diable !’”
Aucun autre siècle n’a connu autant d’angoisse. Seuls ceux qui ignorent volontairement les faits oseraient le nier. Or, nombreux sont ceux qui ne les ignorent pas. C’est pourquoi on peut affirmer que de mémoire d’homme on n’a jamais assisté à une telle révolte contre le mode de vie établi. Un rédacteur de la revue allemande Der Spiegel déclara : “Cette réaction se produit tant dans les pays capitalistes que dans ceux qui professent le socialisme d’État.” Il ajouta : “Sans doute est-elle attribuable à une faiblesse profonde de la structure de notre civilisation.”
C’est ainsi que dans tous les pays, un nombre croissant de gens, et particulièrement de jeunes, manifestent ouvertement leur dégoût du présent ordre de choses. L’une des formes que revêt ce désenchantement est le mouvement hippie.
“Mais, demanderont certains, les parents modernes n’ont-ils pas assuré à leurs enfants plus de bien-être qu’ils n’en ont eu eux-mêmes dans leur jeunesse ?” Effectivement, dans de nombreux pays les jeunes gens sont mieux nourris et logés plus confortablement que ne l’étaient leurs parents à leur âge, et ils sont mieux instruits qu’eux. Et pourtant, les hippies sont plus nombreux dans les pays où le niveau de vie est le plus élevé.
Le matérialisme
Puisque les enfants des familles de la classe moyenne ont une meilleure instruction que ceux de la classe ouvrière, ils sont souvent plus conscients des conditions qui règnent dans le monde. Leur idéalisme de jeunes les aide à concentrer leur attention sur les problèmes importants de notre époque. De plus, ils ne doivent pas se soucier autant de la nourriture, de l’abri et du vêtement que les enfants de familles moins aisées, et ils peuvent donc accorder plus de temps aux autres problèmes.
Cependant, ce niveau de vie plus élevé fait partie de la “faiblesse profonde de la structure de notre civilisation” dont parle Der Spiegel. Certains se demanderont sans doute quel est le rapport entre le bien-être matériel et les hippies. Une hippie de la Californie a bien décrit leur attitude. Elle venait d’une famille à qui la maison avait coûté 50 000 dollars (275 000 francs français) et avait elle-même fait un héritage. Elle déclara à propos de ses parents :
“Il me donnaient tout ce que je voulais. J’avais même ma propre voiture. Mais tout était si artificiel ; tout tournait autour de l’argent. Je suis donc partie.”
C’est ainsi que de nombreux jeunes gens refusent, à la consternation de leurs parents, les richesses matérielles que ceux-ci ont substituées à l’amour, aux soins et à la direction qu’ils auraient dû donner à leurs enfants.
Les hippies sont souvent le produit de parents à qui a manqué le bien-être matériel au cours des années de crise qui suivirent la débâcle économique de 1929. Ces parents voulaient absolument donner à leurs enfants toutes les choses dont ils avaient eux-mêmes été privés pendant leur jeunesse. Leur intention était sans doute louable, mais très souvent ils ont passé leur temps à gagner de l’argent alors qu’ils auraient dû le consacrer à leurs enfants pendant les années formatrices de ces derniers.
Les hippies ont grandi au sein d’une société qui a recherché les richesses avec trop d’ardeur, et dont l’argent était le dieu. Les jeunes ont été trop comblés sur le plan matériel. De plus, la tolérance à leur égard a été de règle. La correction est devenue démodée ou bien on n’a pas pris le temps de l’administrer. Chacun a cherché avant tout à améliorer sa situation.
Parlant du problème des hippies à Toronto, un rédacteur du Daily Star écrivit :
“Les hippies constituent un avertissement puissant nous rappelant cette vérité que nous sommes enclins à oublier : les logements plus confortables, les études supérieures et de meilleurs emplois ne suffisent pas pour apporter la guérison aux gens qui, pendant les années 60, ont trouvé la vie vide et inhumaine. Seul un renversement des valeurs, de telle sorte que les hommes soient acceptés — voire aimés — inconditionnellement, rendra la vie digne d’être vécue.”
Le besoin d’une société nouvelle
C’est pourquoi la plupart des hippies désirent une société nouvelle où tout ne sera pas axé sur l’argent et le rang social, et où les hommes seront aimés et non écrasés. Ils ne veulent plus un monde où règnent l’hypocrisie, la malhonnêteté, la fausseté et l’inégalité. Un auteur déclara : “Les hippies espèrent engendrer une société entièrement nouvelle, riche en grâce spirituelle et qui ranimera les anciennes vertus de l’amour agapê [fondé sur les principes] et du respect.”
Les hippies ne croient pas qu’une réforme quelconque du présent ordre, de choses puisse réaliser ce but. Ils cherchent donc à se libérer des entraves de la société actuelle en la rejetant et en enfreignant ses règles. Ils sont persuadés qu’ils doivent cesser d’être asservis au matérialisme pour pouvoir apprécier pleinement les joies simples et la beauté de la vie.
Puisque les hippies associent l’argent et le travail à un système commercial corrompu, ils considèrent ces choses comme de faux dieux. Un grand prêtre des hippies canadiens déclara : “Le travail n’est pas tout ; le travail n’est pas sacré.” Les hippies pensent donc que l’on devrait travailler uniquement quand on en a envie et à l’allure qui convient à chacun.
Dans la société hippie il n’y aurait guère de propriété personnelle ; tout appartiendrait à la collectivité. Quant aux enfants, “tout le monde en serait responsable et pas uniquement les parents”.
Le mariage pourrait exister dans cette société, mais celui qui aurait envie d’un autre conjoint pourrait “épouser” cette personne aussi. En réalité, les hippies préconisent l’amour libre.
Sans doute êtes-vous consterné par une philosophie qui admet le rejet de toute autorité, l’amour libre et l’usage de la drogue.
Pour la plupart des gens, et particulièrement pour ceux de la génération précédente, la philosophie des hippies est révolutionnaire et inadmissible. Probablement de nombreuses personnes d’un certain âge s’exclameront-elles : “Mais où sont-ils allés chercher pareilles idées ?”
En effet, d’où viennent ces idées ? Qui est responsable en grande partie de la philosophie et du comportement des hippies ?
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On ne récolte que ce qu’on a seméRéveillez-vous ! 1970 | 8 juillet
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On ne récolte que ce qu’on a semé
NOMBREUX sont ceux qui désapprouvent les mœurs faciles des hippies, leur usage de la drogue et leur rejet de toute autorité. De l’avis de ces personnes, ils dépassent les bornes.
Cependant, d’où les jeunes tiennent-ils ces idées ? Qui leur a donné l’exemple ? Un principe biblique immuable affirme : “Ce que sème un homme, c’est aussi ce qu’il récoltera.” — Gal. 6:7.
Qui a semé le mépris de l’autorité ? Quel exemple les nations ont-elles donné lorsqu’elles ont fait fi des traités de paix pour s’entre-tuer et pour massacrer des femmes et des enfants innocents ? Quel exemple les aînés ont-ils donné quand ils ont déclenché des guerres qui, rien qu’en notre siècle, ont fait cent millions de tués et de blessés ?
Les jeunes qui voient les dirigeants se livrer au mensonge, à la tromperie et au vol, seront-ils enclins à respecter leur autorité ? S’ils sont intelligents et réfléchis, respecteront-ils l’autorité qui accorde souvent à des millionnaires l’exonération des impôts alors que des gens de condition modeste sont fortement taxés ?
Qu’en est-il aussi du respect de l’autorité suprême : Dieu ? Qui a discrédité sa suprématie, son autorité, ses lois et ses principes justes ? Qui, depuis quelques décennies, a privé les jeunes d’une foi solide en cette Autorité suprême ? Qui leur a enseigné la théorie de l’évolution, laquelle a rendu Dieu “superflu” ?
L’exemple
Ce ne sont pas les jeunes qui donnent l’exemple, mais les gens plus âgés. Malheureusement, celui qu’ils ont donné à la jeunesse est déplorable, car eux-mêmes n’ont pas respecté l’autorité. Maintes et maintes fois, les dirigeants du monde ont fait fi de la loi internationale et peu de cas des droits d’autrui.
Les éducateurs, les hommes de science et même le clergé ont enseigné l’évolutionnisme. En rendant Dieu superflu, cette théorie mine son autorité. De plus, beaucoup d’ecclésiastiques ont détruit la foi des jeunes dans la Bible. Ils l’ont discréditée en qualifiant certains de ses récits de mythes et de légendes. Du fait que l’on met en doute une partie de ce Livre, les jeunes se demandent si logiquement on peut ajouter foi au reste. Dès lors, pourquoi suivre les conseils bibliques recommandant de respecter les lois et l’autorité des hommes et de Dieu ?
Quand les gens plus âgés commencent à mépriser la loi et l’autorité, particulièrement celles de Dieu, faut-il s’étonner que les jeunes suivent leur exemple ? Après tout, si les aînés rejettent Dieu, sa Parole, la Bible, et transgressent la loi internationale, faut-il s’attendre à ce que les jeunes respectent des autorités moins élevées, comme leurs parents et l’administration locale ? Rien ne les encourage à le faire.
Incontestablement, la génération des aînés a semé le mépris de l’autorité et aujourd’hui elle en récolte les fruits, car ses enfants ne respectent même pas sa propre autorité.
Les valeurs morales
Les hippies sont partisans de l’amour libre ; mais s’agit-il là d’une idée nouvelle ? Qui a commencé à rejeter les principes moraux de la Bible ? L’attitude d’un éminent “intellectuel” est caractéristique de celle de nombreux adultes. Il déclara : “Nous nous sommes opposés à la morale de la Bible parce qu’elle gênait notre liberté sexuelle.”
Des enquêtes ont révélé que de nombreux adultes, même des pères et des mères de famille, commettent l’adultère et la fornication. Il est même des couples qui ont pratiqué l’“échange de femmes” sous diverses formes.
Les hippies ne font-ils pas ouvertement ce que nombre de leurs aînés s’appliquent à dissimuler ? Les jeunes de notre époque, à l’esprit vif, remarquent les mœurs relâchées des adultes, malgré une apparence extérieure de bienséance. Bien souvent, l’extrême franchise de parole et de conduite des hippies est une manifestation de leur mépris pour l’hypocrisie des adultes.
En outre, la génération des aînés multiplie les films, les programmes de télévision et les pièces de théâtre qui élèvent au rang de héros des artistes aux mœurs douteuses. De tels spectacles peuvent-ils augmenter le respect des jeunes pour la moralité ? Quel effet la plupart de ces pièces ont-elles sur les jeunes spectateurs ?
En ce qui concerne l’usage de la marijuana, qui donc a encouragé l’usage de la cigarette ? Depuis leur enfance, les jeunes sont habitués à voir les adultes fumer ; ils ont vu les films et la publicité destinés à favoriser la consommation du tabac. Puisque les adultes continuent de fumer la cigarette bien qu’elle soit reconnue nuisible, les jeunes ne voient pas pourquoi ils ne fumeraient pas la marijuana.
Ils se disent aussi que l’emploi de la drogue ne diffère guère de l’utilisation par les adultes de toutes sortes de pilules destinées à faire disparaître la tension nerveuse et l’anxiété. Et combien d’adultes abusent de boissons alcooliques ? Or, l’abus de l’alcool produit des effets euphoriques analogues à certains stupéfiants. Les jeunes en concluent que si les parents ont le droit de s’enivrer, les enfants peuvent également s’évader des réalités à leur façon à eux.
L’exemple du clergé
Beaucoup d’ecclésiastiques essaient de se rendre populaires en étant “modernes”, c’est-à-dire en excusant ou même en recommandant la fornication, l’adultère, l’homosexualité et l’usage de la drogue. Cependant, très souvent, leurs efforts produisent un résultat contraire à celui qu’ils recherchent. C’est ainsi que dernièrement, lorsqu’on demanda à des jeunes gens pourquoi ils n’allaient plus à l’église, l’un d’eux répondit :
“Le pasteur à qui j’avais affaire ne cessait de nous parler des gens qu’il connaissait qui fumaient la marijuana. Nous riions de lui derrière son dos. Pour nous c’était un hypocrite. Un ministre de religion devrait être fermement convaincu de l’existence de Dieu et défendre les lois morales.” — Daily Star de Toronto, 8 mars 1969.
Par conséquent, beaucoup de jeunes n’ont plus aucun respect pour les religions établies. De l’avis des hippies, les ecclésiastiques pharisaïques, “qui disent mais ne font pas”, ne mettent pas en pratique la “règle d’or” nous ordonnant de faire aux autres ce que nous voulons que les autres fassent pour nous (Mat. 23:3). Un hippie déclara : “Je ne puis imaginer quelqu’un de plus éloigné de Dieu qu’un évêque. On n’a jamais vu Jésus se promener en vêtements somptueux tandis que le peuple, mourait de faim.”
Et pourtant, malgré leur idéalisme, les hippies sont-ils en train de construire une société meilleure ? Ont-ils trouvé la solution aux problèmes qui se posent à l’humanité ? Sont-ils heureux ?
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Des hippies qui vous racontent leurs expériencesRéveillez-vous ! 1970 | 8 juillet
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Des hippies qui vous racontent leurs expériences
LES hippies ont-ils trouvé les solutions qu’ils cherchent ? Leur mode de vie les a-t-il conduits au bonheur ? Les rapports qu’ils ont entre eux sont-ils vraiment édifiants et empreints d’amour ? Quels résultats ont-ils obtenus ?
Cela vous intéressera peut-être de savoir ce que disent des personnes qui ont vécu en hippies, car elles peuvent parler en connaissance de cause. Évidemment, tous n’ont pas fait la même expérience, mais les récits suivants sont typiques.
Est-ce la solution aux problèmes ?
Une jeune Américaine, imbue d’idéalisme, comme beaucoup d’autres jeunes, devint hippie. Elle recherchait une solution aux problèmes de la vie. Voici le récit qu’elle nous a fait :
“Au début, nous essayions tous de trouver une solution aux problèmes formidables de la vie. Cependant, mes recherches m’ont amenée à faire usage de la drogue et à ériger l’érotisme en vertu. Plus tard, je me suis orientée, avec plus de ferveur encore, vers l’occultisme, le mysticisme et le démonisme.
“Malgré tout cela, la vie n’avait pas de sens. Sous l’influence de mon soi-disant ‘guru’, je me plongeais toujours plus profondément dans le mysticisme et l’occultisme, et je recourais de plus en plus à la drogue. Et pourtant, la vie devenait sans cesse plus difficile à supporter. J’étais tellement déprimée qu’à plusieurs reprises je me suis sentie poussée à sauter du haut d’un pont.
“Beaucoup de mes amis étaient devenus héroïnomanes et alcooliques. L’un d’eux se servit d’une aiguille sale pour s’injecter de la drogue. Il faillit mourir de la gangrène et de la septicémie qu’il contracta. Un autre ami finit par se procurer un revolver et se tua. Il ne pouvait plus lutter, particulièrement contre les forces spirites qui faisaient peser leur influence sur nous.
“Son suicide me bouleversa. Je ne me sentais pas capable de poursuivre une pareille existence, d’autant plus qu’elle ne m’avait fourni aucune solution aux problèmes de la vie. J’en avais assez des soi-disant ‘maîtres spirituels’.”
Cette jeune fille ne trouva donc pas les solutions qu’elle recherchait. Le mode de vie hippie ne lui apporta ni le bonheur ni une espérance.
Le matérialisme et l’hypocrisie
Un jeune Californien qui a été hippie pendant des années recherchait lui aussi un mode de vie plus heureux et la solution aux problèmes. Il “en avait assez” du matérialisme et de l’hypocrisie de la société actuelle. Il déclara :
“J’ai essayé toute la gamme des stupéfiants. Je laissais pousser mes cheveux et ma barbe, et je portais des boucles d’oreilles. J’étais le vrai hippie.
“Personne ne se soucie des jeunes, c’est pourquoi ceux-ci sont dégoûtés de tout. Ce n’est pas étonnant qu’ils fassent usage de la drogue : c’est un moyen d’évasion. Ils voient l’indifférence des gens qui détruisent la terre et l’eau par la pollution. L’hypocrisie du monde actuel les écœure.”
Et pourtant, après cinq ans de vie parmi les hippies, qu’a dit ce jeune homme à leur sujet ? Il déclara :
“Le hippie n’est pas moins hypocrite que les gens qu’il critique. Le matérialisme est aussi courant parmi les hippies qu’ailleurs. Ils parlent d’amour, mais ils ne connaissent ni ne pratiquent l’amour dans l’acception biblique du terme. Par amour, ils entendent l’érotisme, le culte du sexe. Les hippies n’aiment pas sincèrement leur prochain.”
Selon un dictionnaire, le matérialisme est “la doctrine selon laquelle l’intérêt personnel est et doit être la règle principale de la vie”. Mettre ses propres désirs à la première place, c’est donc faire preuve de matérialisme ou égoïsme.
Or, les hippies ne mettent-ils pas leurs propres désirs à la première place ? Ne manquent-ils pas à leurs devoirs envers leurs parents, quelles qu’en soient les conséquences ? Beaucoup d’entre eux ne brisent-ils pas le cœur de leurs parents qui, malgré tous leurs défauts, ont généralement travaillé très dur pour les élever ? Ne cherchent-ils pas égoïstement à satisfaire tous leurs caprices, à donner libre cours à leur passion ? Rien ne témoigne plus puissamment de cet égoïsme que leur appétit pour la drogue.
Où mène la drogue ?
Bon nombre de hippies ont du mal à s’approvisionner en stupéfiants, car ceux-ci coûtent cher. Il faut beaucoup d’argent pour s’en procurer.
Certains hippies mendient donc dans la rue. D’autres reconnaissent qu’ils volent et d’autres encore envoient leur “femme” se livrer à la prostitution. Cet appétit effréné pour la drogue n’est-il pas du matérialisme ?
L’usage de la marijuana n’est que le premier pas. Très souvent il conduit à l’usage de stupéfiants plus “forts”. Peut-on donc dire que la toxicomanie permet de trouver les réponses aux problèmes de la vie ? Conduit-elle à une vie meilleure, au bonheur ? Un auteur qui se fit passer pour hippie afin de pouvoir vivre parmi ces jeunes comme l’un d’eux, décrivit son aventure dans la revue Look. De nombreux hippies et anciens hippies admettent la véracité de son récit. Voici ce qu’il dit au sujet du logement qu’il partageait avec des hippies toxicomanes :
“L’appartement de Rick et Kathy était une forteresse de la drogue. Immonde et jonché de détritus, il était bien moins appétissant et hygiénique qu’un égout, et pourtant des gens essayaient d’y vivre. Lorsque nous y sommes entrés, il y avait au moins six hippies étendus dans le vestibule, plongés plus ou moins profondément dans un état de torpeur. Dans les chambres obscures, des hommes et des femmes, hébétés, le visage sans expression, étaient assis par terre à écouter du rock’n’roll diffusé par des postes de radio qui hurlaient à tue-tête. Des centaines de mouches évoluaient dans la fumée odoriférante de la marijuana. (...)
“[Un hippie] était à ce point abruti quand il est arrivé qu’il parlait d’une voix de fausset dolente et peureuse. Pourtant, la drogue qu’il avait absorbée ne lui suffisait pas. Vers cinq heures, je me suis éveillé pendant quelques instants et je l’ai vu (...) s’injecter de l’eau sucrée dans les veines du cou, — il ne lui restait plus de drogue ni d’autres endroits pour se piquer. Chaque fois qu’il se faisait une injection, il gémissait : ‘Oooooohhh, oooohhh ! J’aime cela ! (...) J’aime cela !” Alors il se roulait sur le plancher et faisait des sauts de carpe, en battant des bras et en hululant comme un hibou.”
Les hippies ont raison de condamner la société qui fait de l’argent son dieu et qui ne poursuit que des buts matérialistes. Toutefois, leur recherche de la drogue est tout aussi matérialiste, sinon plus. Et quelles en sont les conséquences ?
Selon un médecin de l’hôpital général de San Francisco, cet établissement reçoit quinze à vingt toxicomanes par semaine. Il déclara : “Les toxicomanes arrivent ici privés de sommeil, sous-alimentés et souffrant bien souvent de maladies provoquées par l’aiguille. (...) Beaucoup d’entre eux souffrent aussi d’affections respiratoires dues à la sous-alimentation.” Un avocat général de Californie dit : “Toutes les soixante heures, un habitant du quartier de Haight-Ashbury meurt de façon tragique à cause de la drogue.”
Même ceux qui échappent aux conséquences funestes immédiates risquent de subir des effets à long terme. L’un de ces effets produits par le LSD est une altération des chromosomes, laquelle peut se produire “après une ou deux doses seulement de cet hallucinogène. (...) Des expériences ont démontré que les éventuels enfants des victimes risquent d’être des anormaux, des arriérés”.
L’amour du prochain
La philosophie hippie accorde une place importante à l’amour du prochain. Cependant, que se passe-t-il en réalité ? Fait-on preuve d’amour pour son prochain en lui fournissant de la drogue comme le font les hippies ? Ces stupéfiants usent et brisent le corps et détraquent le cerveau. Et pourtant, les hippies essaient de convertir autrui à des drogues comme l’ortédrine, la mescaline, l’héroïne et le LSD. Ils se détournent toutefois, impuissants ou indifférents, de celui dont le cerveau se ramollit sous l’effet de ces produits.
Et l’“amour libre”, est-ce le véritable amour ? Une jeune hippie de seize ans expliqua que cela ne lui faisait rien de se donner à plusieurs hommes. “C’est courant”, dit-elle. Quelles sont toutefois les conséquences d’une telle conduite ? Non seulement elle engendre des jalousies, des rancunes et des haines, mais elle propage les maladies vénériennes. Des individus égoïstes et sans scrupules qui se mêlent aux hippies pour profiter de l’“amour libre”, laissent derrière eux un cortège de malades.
Une jeune hippie montra son ignorance profonde des dangers réels des maladies vénériennes en disant naïvement à un journaliste : “Évidemment, cela arrive. C’est le risque que l’on court en pratiquant l’amour libre, mais alors on va au dispensaire et on se fait soigner.” Malheureusement, beaucoup de gens constatent, mais trop tard, qu’il n’est pas facile d’obtenir une guérison permanente.
Robert Neumann, ambassadeur américain en Afghanistan, déclara au sujet des hippies de Kaboul : “En Afghanistan, ils se détruisent par le suicide, la maladie et le manque d’hygiène. Ils vivent dans des taudis.” Peut-on dire que ce sont là les fruits du véritable amour du prochain ?
Le vrai visage du “paradis” hippie
Sans doute beaucoup de personnes rallient les rangs des hippies parce qu’elles recherchent sincèrement le bonheur, les solutions aux problèmes de la vie et la liberté. Et pourtant, les faits connus révèlent qu’elles sont loin de trouver ces choses. Au contraire, leurs recherches aboutissent très souvent au chagrin, à d’autres problèmes et à l’asservissement, car elles sont esclaves de la drogue, de leurs passions et de l’“Establishment” ou société hippie.
Un journaliste de Haight-Ashbury écrivit : “Certains des hippies que l’on voit ici ont l’air plus soucieux, plus inquiets et moins heureux que les courtiers de bourse de la rue Montgomery qu’ils affirment mépriser.” Un autre déclara : “Haight-Ashbury, naguère la citadelle de l’amour, (...) est aujourd’hui une ville fantôme, un lieu d’effroi, de viol, d’attaques, de vols et de meurtres.”
Décrivant le vrai visage de ce “paradis” hippie, un troisième journaliste dit : “Peu d’entre eux ont trouvé ce qu’ils recherchaient. (...) La plupart ont trouvé un paradis artificiel où l’on ne voit que des stupéfiants, de la saleté et de la misère.”
On ne peut condamner ceux qui recherchent un meilleur ordre de choses, étant donné que celui que nous connaissons laisse tant à désirer. Cependant, adopter un mode de vie qui ne fait qu’aggraver la situation n’est pas une solution. Bien des anciens hippies le reconnaissent.
Comment alors résoudre les problèmes de la vie ? Le présent ordre de choses durera-t-il indéfiniment ? La jeunesse ne peut-elle pas espérer un avenir meilleur ? Vers quoi les gens honnêtes et sincères peuvent-ils se tourner pour trouver le bonheur réel déjà maintenant et une espérance solide pour l’avenir ?
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Des hippies qui ont trouvé la solution aux problèmesRéveillez-vous ! 1970 | 8 juillet
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Des hippies qui ont trouvé la solution aux problèmes
QUOI qu’il advienne du mouvement hippie, plusieurs faits sont évidents. Les conditions de vie qui l’ont engendré ne se sont pas améliorées ; au contraire, elles empirent. Toutefois, le mode de vie des hippies n’a pas apporté à ceux-ci le bonheur ou une véritable espérance.
Et pourtant, on ne peut nier que les hommes ont besoin de paix, de bonheur et d’amour. Toutes les personnes au cœur honnête désirent, avec raison, un monde meilleur.
Comment l’obtenir cependant ? Devons-nous essayer de réformer le présent ordre de choses inique ? Faut-il tenter de “créer un monde meilleur” au moyen d’organisations politiques et économiques ou des grandes religions ?
Ces buts vous semblent peut-être nobles, mais les efforts en vue de les atteindre ne peuvent aboutir. N’oublions pas que depuis des siècles, les hommes les plus “sages” que l’humanité ait connus se sont efforcés d’améliorer le monde. Ils ont essayé tous les moyens imaginables, mais les tristes conditions qui règnent toujours témoignent de leur insuccès. Toutes ces tentatives font partie du cortège des échecs humains.
L’unique solution aux problèmes
Cependant, il existe un gouvernement qui, déjà maintenant, assure une paix véritable à des hommes de toutes races et de toutes nationalités, qui remplace la haine et les préjugés par l’amour et l’égalité. Sous l’administration de ce gouvernement, des gens de tous les rangs sociaux vivent ensemble comme des frères.
Ce nouveau régime proscrit le mensonge et l’hypocrisie. Ses sujets, tout en pourvoyant convenablement à leurs besoins et à ceux de leur famille, ne se laissent pas asservir par le matérialisme. Au lieu de se désagréger, les familles soumises à ce régime apprennent comment consolider les liens d’amour et de respect qui les unissent.
En outre, ce remarquable gouvernement possède le pouvoir et le droit de mettre fin au mal, et il est résolu à le faire. Il établira alors un ordre de choses entièrement nouveau où régneront la paix, la justice et l’amour fraternel. On ne verra plus la richesse côtoyer la misère. La maladie et la mort disparaîtront à jamais. La terre entière sera transformée en un paradis.
“N’est-ce pas là une utopie ?”, demanderez-vous sans doute. Non seulement ce n’est pas une utopie, mais que vous vous en rendiez compte ou non, ce gouvernement fonctionne déjà. Ceux qui s’y soumettent trouvent la solution aux problèmes de l’humanité. Des millions de gens, y compris de nombreux hippies, connaissent ainsi le bonheur.
UNE JEUNE HIPPIE TROUVE LA SOLUTION AUX PROBLÈMES
Une jeune fille, hippie fervente, relate en ces termes comment elle a trouvé la solution aux problèmes de la vie :
“Un jour un témoin de Jéhovah me rendit visite et me laissa quelques écrits expliquant la Bible. Cette dame promit de revenir. J’avoue que la Bible ne m’intéressait nullement. Pour moi, la religion de cette personne ressemblait à toutes les autres religions que j’avais examinées quand j’étais étudiante et qui n’étaient en somme que des traditions humaines.
“À mon grand étonnement, cette dame était capable de répondre, à l’aide de la Bible, à toutes mes questions. Lorsque je lui ai dit que je ne croyais pas à la Bible, elle me prouva que ce Livre est véridique. Elle attira mon attention sur de récentes découvertes archéologiques confirmant la véracité du récit biblique du déluge, et me montra des prophéties concernant notre époque ainsi que la naissance et la vie de Jésus, prophéties qui se sont réalisées à la lettre.
“Je l’ai mise à l’épreuve en invitant mon ‘guru’ et un ami musulman noir à assister à l’un de nos entretiens. J’ai pu constater qu’elle n’était pas hypocrite, comme tant d’autres personnes que j’avais connues ; sa sincérité était évidente et sa foi inébranlable. Les autres témoins de Jéhovah que j’ai rencontrés par la suite lui ressemblaient sous ce rapport. Je sentais que cette dame avait de l’amour pour moi. Or, cette qualité est rare dans le milieu où je me trouvais, lequel est dépourvu d’affection naturelle. Cette personne faisait également preuve d’impartialité à l’égard de tous mes amis ; elle ne les jugeait pas et ne les méprisait pas, montrant par là que les témoins de Jéhovah n’ont pas de préjugés.
“Tout cela éveilla ma curiosité et m’incita à continuer d’étudier la Bible malgré les moqueries de mes amis et de mes parents. La Bible dit avec raison : ‘À leurs fruits vous les reconnaîtrez.’ Je ne pouvais nier que les témoins de Jéhovah conforment leur vie à leur enseignement. Je ne connaissais pas d’autres personnes qui en faisaient autant, et cela était particulièrement vrai des ‘enfants des fleurs’ que j’avais fréquentés.
“Après plusieurs mois d’étude de la Bible j’ai quitté le milieu hippie. Il est évident que les hippies n’ont pas trouvé les solutions aux problèmes de l’humanité, bien que beaucoup d’entre eux les cherchent sincèrement. J’ai commencé une nouvelle vie. Un changement que je n’aurais jamais cru possible s’opère en moi.
“Le message qui m’a frappé dès le début de mon étude de la Bible reste gravé dans mon cœur. Il est contenu dans l’Évangile selon Jean (chapitre 8, verset 32) et dit : ‘Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous fera libres.’”
UN COUPLE HIPPIE TROUVE LA SOLUTION
Un homme et une femme de Californie étaient hippies depuis des années. De plus, le mari était esclave de l’ortédrine. Lui-même écrivit :
“Nous avons trouvé quelque chose de meilleur. Un soir, deux témoins de Jéhovah ont frappé chez nous. Leurs propos étaient sensés. J’avais essayé les diverses confessions jusqu’à un certain point, mais leurs enseignements étaient peu satisfaisants.
“La Bible répond à toutes les questions. Je commence à comprendre les Écritures et mes connaissances augmentent tous les jours. (...) La Bible révèle quelle est la destinée de l’homme.
“Lorsque j’ai commencé à mieux connaître les Écritures et les témoins de Jéhovah, je me suis rendu compte que ces derniers ont un amour sincère pour leurs semblables. Je dois dire que ma vie de hippie — tout un poème — m’a aidé à apprécier davantage les témoins de Jéhovah.”
Ce couple a continué de faire de bons progrès dans son étude de la vérité. De même que la jeune fille dont nous avons parlé plus haut, il est persuadé d’avoir trouvé la solution aux problèmes de la vie et aujourd’hui il la fait connaître à d’autres personnes.
LE SUICIDE N’EST PAS UNE SOLUTION
Deux hippies vivant dans une région touristique de l’ouest des États-Unis, reçurent la visite des témoins de Jéhovah. L’un de ces derniers écrivit :
“Cette région touristique est fréquentée par de nombreux hippies, particulièrement en hiver. Nous avons pu intéresser beaucoup d’entre eux, et notamment un ménage, à la vraie paix qu’enseigne la Bible.
“Ces époux étaient très découragés. Notre conversation avec eux nous a révélé que, de même que bien d’autres personnes, ils désiraient ardemment connaître la raison des conditions qui règnent dans le monde.
“Comme ils ignoraient l’explication biblique à cet état de choses, ils s’étaient adonnés à la drogue, à la marijuana et au LSD notamment, et ‘consultaient’ une planchette oui-ja. Cet instrument spirite leur avait recommandé de se tuer.
“Ne désirant plus vivre dans un monde où règnent tant de détresse et de perplexité, ils décidèrent de se suicider. Ils avaient peur de mourir, mais pensaient qu’après tout ce serait la meilleure solution. Ils achetèrent donc un grand flacon de comprimés d’aspirine. Chacun d’eux en avala la moitié, puis ils se couchèrent sur le plancher pour attendre la mort.
“Cependant, la dose n’était pas mortelle. Le lendemain matin ils se réveillèrent très malades et sourds. L’aventure fut si affreuse qu’ils n’eurent pas le courage de recommencer. Ce fut alors que la femme décida de prier Dieu ‘si toutefois il y en a un’. Elle lui demanda de les aider à trouver la réponse aux nombreuses questions qui les tourmentaient.
“Le lendemain même, ils reçurent la visite des témoins de Jéhovah. Ils reconnurent aussitôt le son de la vérité et se mirent à étudier la Bible pour ainsi dire jour et nuit. Ils changèrent complètement leur mode de vie et finirent par se faire baptiser lors d’une assemblée.”
“UNE RÉACTION EN CHAÎNE”
Un autre hippie, un jeune homme de l’Ohio, assista à une assemblée des témoins de Jéhovah. Voici le récit qu’on nous a fait à son sujet :
“Il était manifestement un hippie fervent, imbu de la philosophie de la révolte contre la société. Aussitôt après l’assemblée à laquelle il avait assisté, il consentit à étudier la Bible et commença à venir aux réunions à la Salle du Royaume.
“Bientôt, il se fit couper les cheveux, se rasa la barbe et secoua l’antimite de ses complets. Il était déjà convaincu de l’authenticité de la Bible et disait que s’il y a une organisation qui enseigne la vérité, c’est bien celle des témoins de Jéhovah.
“L’intérêt manifesté par ce jeune homme déclencha une réaction en chaîne qui a amené huit autres personnes à étudier la Bible. L’une d’elles assista également à une assemblée afin de découvrir la raison du changement radical survenu chez son ami. Ce second jeune homme portait lui aussi les cheveux longs, jusqu’aux épaules, une barbe hirsute et des vêtements exotiques.
“Les discours qu’il entendit à l’assemblée et la façon dont les témoins de Jéhovah le traitèrent, firent sur lui une impression très favorable. Il commença aussitôt à étudier la Bible et à assister à toutes les réunions de la congrégation locale. Lui aussi comprenait qu’une grande partie de ce qui se passe au sein de la chrétienté n’a absolument rien de chrétien.
“Il ne fallut que deux mois d’étude de la Bible pour le faire changer de comportement. Il se rasa la barbe, fit couper ses cheveux et abandonna le costume hippie. Il a amené quatre autres jeunes gens à étudier la Bible.
On nous signale souvent des faits analogues. Évidemment, puisque nous traitons dans ce numéro de la question des hippies, nous ne reproduisons que des récits concernant d’anciens adeptes de ce mouvement.
Cependant, des gens de tout rang social, de toutes races et de toutes nationalités se familiarisent à présent avec les promesses bibliques et trouvent ainsi la solution aux problèmes de la vie. Ils s’instruisent au sujet du gouvernement qui est capable d’exercer une influence aussi profonde et aussi salutaire sur la vie de nombreuses personnes, et qui inaugurera bientôt un nouvel ordre de choses pour la terre entière.
La Parole de Dieu, la Bible, nous parle de ce gouvernement. C’est celui pour lequel Jésus enseigna à ses disciples à prier en ces termes : “Que ton royaume vienne. Que ta volonté se fasse, comme au ciel, aussi sur la terre.” (Mat. 6:10). Le royaume de Dieu est un gouvernement réel établi dans les cieux. Les événements qui réalisent les prophéties bibliques montrent qu’il fonctionne déjà et qu’il a tourné son attention vers la terre.
Le Royaume mettra fin à la méchanceté
Le gouvernement céleste de Dieu ne va pas redresser le présent ordre de choses inique. Tel n’est pas le dessein divin. La Bible énonce ainsi ce dessein : “Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement.” — Dan. 2:44.
Cette intervention divine réalisera deux buts : elle débarrassera la terre entière du mal sous toutes ses formes ainsi que de tous les méchants, mais elle préservera les hommes au cœur honnête qui font ce qui est droit aux yeux de Dieu. La Bible déclare encore : “Les hommes droits habiteront le pays, les hommes intègres y resteront ; mais les méchants seront retranchés du pays, les infidèles en seront arrachés.” — Prov. 2:21, 22 ; voir aussi Sophonie 2:3.
Alors, le Royaume de Dieu sera le seul gouvernement. Il administrera la terre tout entière et établira un nouvel ordre de choses qui verra l’accomplissement de cette merveilleuse promesse : “[Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. Les choses anciennes ont disparu.” — Rév. 21:4.
Un programme d’enseignement de grande envergure
Pendant son séjour terrestre, Jésus-Christ prononça une prophétie concernant une œuvre mondiale de prédication. Il dit : “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations ; et alors la fin viendra.” — Mat. 24:14.
Conformément à cette prophétie, des centaines de milliers de personnes à travers le monde entendent le message du Royaume de Dieu. Elles deviennent ses sujets fidèles et conforment leur vie à ses lois. Dans plus d’un million de foyers disséminés dans 203 pays et îles, les témoins de Jéhovah étudient la Bible avec les gens désireux de la connaître. — És. 2:2-4 ; Mat. 6:33.
Ce programme d’étude biblique d’une grande envergure ne cesse de s’étendre. Le monde n’en a jamais connu de pareil ; mais il doit en être ainsi, car Jésus affirma que la bonne nouvelle du Royaume de Dieu serait prêchée dans le monde entier avant la fin.
Pour aider leurs semblables à comprendre la Bible, les témoins de Jéhovah disposent d’un manuel précieux, un ouvrage de 192 pages intitulé La vérité qui conduit à la vie éternelle. Publié en des dizaines de langues, ce livre a été plus largement distribué que n’importe quel autre manuel biblique connu. Selon un rapport paru dernièrement sur les livres à succès du monde occidental, il a un plus fort tirage que n’importe quel autre livre de l’Histoire, compte tenu du temps écoulé depuis sa sortie de presse. En effet, en un an et demi on en a imprimé plus de 23 000 000 d’exemplaires.
En outre, au cours de l’année écoulée, les témoins de Jéhovah ont imprimé, entre autres publications, plus de 325 millions d’exemplaires de leurs périodiques, ce qui représente une augmentation de plus de cinquante pour cent sur l’année précédente. La Tour de Garde paraît en soixante-douze langues et Réveillez-vous ! en vingt-six langues. Ces deux périodiques aussi font connaître le Royaume de Dieu.
Quel est l’effet de cette vaste œuvre d’éducation biblique ? En l’espace d’une seule année, celle qui vient de s’écouler, plus de 120 000 personnes se sont mises à enseigner à leurs semblables les desseins de Dieu. Elles se sont jointes aux témoins de Jéhovah qui accomplissaient déjà cette œuvre et qui étaient plus de 1 250 000. Cet accroissement remarquable du nombre de ministres chrétiens occupés à enseigner la Bible s’est produit au moment où les confessions de la chrétienté connaissent une grave crise des vocations en raison des nombreux ecclésiastiques qui quittent les ordres, et de la diminution du nombre d’inscriptions dans les séminaires et facultés de théologie.
Connaissez-vous la merveilleuse solution divine aux problèmes de l’humanité ? Désirez-vous ardemment la paix et le bonheur véritables, la santé parfaite et la vie éternelle sur une terre édénique ? Si oui, vous désirerez connaître les promesses de la Bible.
Les témoins de Jéhovah seront heureux de vous aider à trouver dans votre propre exemplaire de la Bible les réponses aux questions que vous vous posez, et cela gratuitement. Ils vous consacreront une heure par semaine pendant six mois pour vous faire connaître les desseins de Dieu à l’égard de l’humanité pour notre époque et pour l’avenir. Afin de bénéficier de cette aide, il vous suffit d’en faire la demande aux éditeurs de Réveillez-vous ! ou aux témoins de Jéhovah qui se réunissent dans la Salle du Royaume de votre localité. Vous serez alors mis en contact avec un ministre chrétien apte à enseigner la Bible.
De cette manière, vous pourrez faire partie du nombre croissant de gens qui, dans le monde entier, se rendent compte du caractère critique de notre époque. Alors vous comprendrez pleinement la signification de ce passage biblique : “Le monde passe et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure à jamais.” — I Jean 2:17.
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Comment les papillons nocturnes dupent les chauve-sourisRéveillez-vous ! 1970 | 8 juillet
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Comment les papillons nocturnes dupent les chauve-souris
Les chauves-souris raffolent des papillons nocturnes et, pour les attraper, elles se servent de leur “radar”. Cependant, de leur côté, les papillons possèdent un dispositif de détection hautement perfectionné qui les alerte suffisamment à temps pour qu’ils puissent se mettre à l’abri. Les chauves-souris situent les papillons en émettant des ultrasons. L’écho qui leur revient leur fait savoir si leur proie est à leur portée. Cette technique est efficace dans un rayon d’environ trois mètres, mais au-delà de cette distance l’écho est trop faible pour que la chauve-souris puisse en tirer profit. En revanche, le papillon est capable d’entendre les ultrasons émis par la chauve-souris jusqu’à une distance de près de vingt-cinq mètres. Par conséquent, quand il capte ce signal, il s’éloigne de sa source pour se mettre hors de la portée de son adversaire. Si le papillon se trouve à moins de trois mètres de la chauve-souris, il doit agir rapidement. Parfois, il plonge vers le sol ou replie tout simplement ses ailes et se laisse tomber. Ou bien il descend en piqué ou en spirale. Les chauves-souris n’aiment pas le goût de certains papillons, lesquels émettent un bruit sec pendant le vol. Quand elle entend ce bruit, la chauve-souris cesse de poursuivre sa proie. Il arrive aux autres papillons de se “camoufler” en émettant le même bruit sec afin de duper les chauves-souris, qui les laissent alors tranquilles ; elles ne savent pas que les bruits les plus forts proviennent des papillons les plus succulents !
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