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Constantin voit “ Le signe de la croix ”La Tour de Garde 1952 | 1er septembre
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Ce qu’il fit après la prise de Rome n’était donc que la continuation d’une vieille politique, analogue à celle de son père qui ne fut jamais chrétien. Notez que cette politique ne favorisa en rien le christianisme apostat par rapport aux autres religions. Celles-ci avaient également droit à la liberté, aux privilèges et faveurs accordés aux soi-disant chrétiens. Il est donc évident que, par cette politique consistant à ménager la chèvre et le chou, le rusé politicien cherchait uniquement à consolider son pouvoir et sa domination sur l’empire romain divisé par ses nombreuses religions.
Affirmer que la vision de la croix ou le rêve qui suivit éloignèrent en quelque sorte ce dictateur profane de ses coutumes païennes, c’est nier les faits. Lorsque ce païen fut devenu chef suprême “ en qualité de pontifex maximus, il (Constantin) s’intéressa à l’adoration païenne et protégea ses droits ”. (Catholic Encyclopedia, vol. 4, p. 299.) Sept ans après la vision, il publia des lois qui protégeaient les devins adorateurs de démons. Huit ans après la vision, ce païen décréta que si la foudre frappait un édifice public ou un palais impérial, les fonctionnaires devaient consulter les devins et les oracles païens pour connaître le sens de ce présage et lui en envoyer un rapport. Neuf ans après la vision, ce païen endurci consacra un jour de la semaine à l’adoration spéciale du soleil : ce fut le dies solis ou jour du soleil, le dimanche actuel.
Dix-huit ans après ce qu’on appela sa conversion par la vision, il dédia la ville de Constantinople à sa propre gloire, au milieu d’un grand étalage de pompe païenne. Voici ce que dit à ce sujet la Catholic Encyclopedia : “ Le char du dieu soleil fut installé sur la place du marché et au sommet était posée la Croix de Jésus-Christ (symbole phallique d’origine païenne), tandis qu’on chantait le Kyrie Eleison (autre vestige du paganisme, selon le cardinal Newman). ” — Vol. 4, p. 299.
LA VISION VENAIT DU DIABLE
L’idée que le Seigneur Dieu tout-puissant ait ordonné à Constantin de faire un étendard et de vaincre par ce signe est incompatible avec la véridique Parole de Dieu. Dieu ne prend jamais parti dans les conflits qui opposent les dictateurs de ce vieux monde dont Satan est le dieu (II Cor. 4:4). “ Mon royaume n’est pas de ce monde ”, avait déclaré Jésus. — Jean 18:36.
Est-ce que celui qui apparut à Constantin pendant son sommeil lui ordonna d’abandonner ses coutumes païennes, de renoncer à sa conduite criminelle et de mettre un frein à son orgueil et à ses passions ? Lui conseilla-t-il de délaisser l’épée de peur de périr par l’épée ? (Mat. 26:52). Montra-t-il que le royaume de Dieu est la seule espérance de l’humanité ? Nullement !
L’éminent historien J. L. Mosheim met en garde contre de tels évocateurs de démons. “ Veillons ”, dit-il, “ de peur qu’en prenant trop passionnément parti pour les anciens au sujet des miracles dont ils nous parlent comme les ayant vus, nous ne lésions la majesté de Dieu et la plus sainte des religions qui nous enseigne de nous asservir nous-mêmes et non d’asservir nos ennemis. ” — Mosheim, Historical Commentaries on the State of Christianity (Commentaires sur l’histoire du christianisme), édition de Murdock, 1853, vol. 2, p. 478.
Supposons maintenant que Dieu eût montré à Constantin un signe dans le ciel représentant l’instrument sur lequel Son Fils bien-aimé fut mis à mort ; il aurait alors vu un simple poteau et non une croix phallique comme en avaient les païens adorateurs du sexe. Dans notre édition de La Tour de Garde du 15 avril 1952, il a été montré, avec de nombreuses preuves à l’appui, que le Christ fut pendu à un poteau droit, dépourvu de toute traverse, mais que les diverses formes de croix sont des emblèmes que tous les anciens païens adoraient comme des symboles obscènes de la génération.
Discutant la véracité de la légende dans son Histoire de la décadence et de la chute de l’empire romain, l’historien Edward Gibbon déclare au chapitre 20 : “ S’il est vrai que des yeux de spectateurs ont parfois été trompés par des charlatans, le discernement de lecteurs l’a été bien davantage par des légendes. Chaque événement, apparition ou accident qui semblait s’écarter de l’ordinaire fut attribué inconsidérément à l’action directe de la Divinité ; l’imagination perplexe des gens aidant, ces faits illusoires, passagers mais extraordinaires, se virent parfois octroyer forme et couleur, parole et vie. ”
Profitant de ce trait superstitieux du caractère des hommes ignorants, le Diable amène ceux qui l’adorent à communiquer avec les forces démoniaques invisibles. Autrefois les païens consultaient régulièrement leurs dieux-démons avant toute entreprise importante. Ils avaient couramment des visions et des songes comme ceux de Constantin. Le cas de l’infernal Hitler est un exemple moderne. Lui aussi vit une croix dans ses rêves fous ; c’était la swastika, qu’il considéra comme le signe par lequel il devait conquérir le monde.
Mais c’est blasphémer impudemment le grand et saint nom du Seigneur Dieu tout-puissant de prétendre que de telles visions proviennent de lui. C’est ce que fit Constantin, non sur le moment, mais beaucoup plus tard, quand il entreprit de fondre le christianisme corrompu de son temps avec les coutumes, les croyances et les superstitions païennes, pour former ce qui est connu depuis sous le nom d’Église catholique romaine. Ce fut alors qu’il suggéra à Eusèbe, évêque de l’Église d’État qu’il avait édifiée, que l’apparition qu’il avait vue longtemps auparavant pouvait tout aussi bien être qualifiée de “ chrétienne ” que de païenne, et il en fut ainsi. Cette légende n’a donc de chrétien que le nom.
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Distribution du périodique “ Réveillez-vous ! ” à QuébecLa Tour de Garde 1952 | 1er septembre
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Distribution du périodique “ Réveillez-vous ! ” à Québec
“ À St Jérôme, une nuit noire et pluvieuse nous trouva occupés peu après le souper à mettre des “ imperméables ” à des Réveillez-vous ! que nous avions d’abord pliés. Après qu’environ 550 périodiques eurent été soigneusement enveloppés à l’aide d’élastiques dans du papier spécial nous sortîmes dans la nuit orageuse et les distribuâmes. Quel en fut le résultat ? Quelques jours plus tard, la Société nous fit savoir que quelqu’un avait envoyé un coupon provenant de l’un de ces périodiques imperméabilisés.
“ Nous nous occupâmes immédiatement de l’intérêt suscité et, à notre grande surprise, nous trouvâmes, vivant ensemble, trois frères qui avaient quitté de leur propre chef l’Église catholique romaine. Depuis lors ils avaient erré d’une Église à l’autre en quête de la vérité. Ils étaient fermement convaincus de la véracité de la Bible, bien qu’ils ne la comprissent pas clairement. Ils possédaient cinq versions différentes des Écritures. Avec leur faible bagage de connaissances bibliques, ils avaient réussi à éveiller l’intérêt d’autres personnes et à édifier leur foi dans la Bible. Pendant une bonne heure, le plus érudit des trois frères essaya d’expliquer la Bible, mais il fut corrigé chaque fois par les versets que nous lui citions pour prouver la justesse de nos conclusions.
“ Après avoir continué ainsi pendant plus d’une heure, cet homme humble et docile leva les bras au ciel pour montrer qu’il s’inclinait et dit : Votre connaissance surpasse de beaucoup la mienne, à vous maintenant de parler et de nous expliquer tout ce qui concerne le salut. C’est ce que nous fîmes avec joie. L’un des trois frères déclara : Auparavant, quand nous trouvions des personnes intéressées, nous devions, faute de connaissance, les envoyer à d’autres Églises, mais maintenant nous allons les envoyer chez vous. La semaine suivante une étude biblique commença et après deux heures d’étude, quand on leur laissa sous-entendre qu’il était l’heure de se séparer, ils ne voulurent pas partir bien qu’il fût minuit. Le dimanche suivant, nous en rencontrâmes deux à la Salle du Royaume et la semaine suivante, l’un
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