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Dons, présentsAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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condamne également ceux qui courent après les cadeaux (Deut. 16:19, 20; Eccl. 7:7; Prov. 15:27; És. 1:23). Enfin, “l’homme qui se glorifie d’un don dans le mensonge”, c’est-à-dire qui ne fait pas les actions dont il se vante, est comparé à des nuages vaporeux et à un vent sans pluie torrentielle (Prov. 25:14). Celui qui fait des dons peut avoir beaucoup de compagnons, mais ses largesses ne lui assurent pas des amitiés durables. — Prov. 19:6.
Les Écritures grecques chrétiennes censurent vigoureusement certaines pratiques relatives aux dons. Jésus condamna les scribes et les Pharisiens parce qu’ils passaient outre au commandement d’honorer son père et sa mère. D’après eux, si quelqu’un déclarait que ses biens matériels étaient un don voué à Dieu, il était libéré de l’obligation d’aider ses parents (Mat. 15:1-6; voir CORBAN). Il n’y a aucun mérite à donner parce qu’on attend quelque chose en retour (Luc 6:30-36; 14:12-14). Pour plaire à Jéhovah, nos dons doivent être désintéressés et faits sans ostentation. — Mat. 6:2-4; I Cor. 13:3.
LA GÉNÉROSITÉ CHRÉTIENNE
Les premiers chrétiens aidaient leurs frères dans le besoin au moyen de dons ou de contributions (Rom. 15:26; I Cor. 16:1, 2). Cependant, tous ces dons étaient volontaires, comme l’indiquent les paroles suivantes de Paul: “Que chacun fasse comme il l’a résolu dans son cœur, non avec regret ni par contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie.” (II Cor. 9:7). Les chrétiens aidaient également ceux qui, comme l’apôtre Paul, se consacraient entièrement au “ministère de la parole”. Toutefois, tout en appréciant beaucoup la générosité de ses frères à son égard, Paul ne recherchait pas leurs dons. — Phil. 4:15-17.
Les chrétiens peuvent donner quelque chose de plus précieux encore qu’une aide matérielle. Ils procureront plus de bonheur en faisant don de leur temps et de leurs capacités pour édifier d’autres personnes mentalement et spirituellement. Le plus grand présent que l’on puisse faire à quelqu’un est de l’aider à comprendre la Parole de Dieu, puisque cela peut le conduire à la vie éternelle. — Jean 6:26, 27; 17:3; Actes 20:35; Rév. 22:17.
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Dons de DieuAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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DONS DE DIEU
Les dons que Dieu accorde aux hommes sont une expression de sa faveur imméritée. Par lui-même, le mot kharisma (pl. kharismata), qui figure dix-sept fois dans les Écritures grecques chrétiennes, implique l’idée d’un don accompagné de faveur imméritée (kharis) de la part de Dieu (Rom. 6:23; I Cor. 12:4; II Tim. 1:6; I Pierre 4:10). Il convient donc que nous utilisions ces dons non seulement pour le bien de nos semblables, mais aussi pour la gloire de Jéhovah qui nous les a donnés (I Pierre 4:10, 11). Ces dons ne sont pas destinés à servir les intérêts égoïstes de celui qui les reçoit. Puisqu’il a “reçu gratuitement”, il est dans l’obligation de ‘donner gratuitement’. — Mat. 10:8.
“Tout beau don et tout présent parfait vient d’en haut.” (Jacques 1:17). Jéhovah donne généreusement, permettant aussi bien aux justes qu’aux méchants de bénéficier du soleil et de la pluie. En fait, il “donne à toutes les personnes la vie et le souffle et toutes choses”. Les dons de Dieu, y compris la nourriture, la boisson et le fait de voir le bien pour son dur travail, sont pour le plaisir de l’homme (Mat. 5:45; Actes 17:24, 25; Eccl. 3:12, 13; 5:19; I Tim. 6:17). Quand, dans sa faveur imméritée, Jéhovah a offert son Fils en sacrifice comme rançon, il a fait un don d’une valeur inestimable, et ceux qui exercent la foi dans ce sacrifice peuvent recevoir par ce moyen un don: la vie éternelle (Rom. 6:23; Jean 3:16). Le célibat comme le mariage sont des dons de Dieu, et nous pouvons en jouir dans les limites qu’il a prescrites. Puisque la personne non mariée dispose de plus de liberté pour se consacrer au service de Jéhovah sans en être distraite, le célibat est le meilleur des deux dons. — Prov. 18:22; Mat. 19:11, 12; I Cor. 7:7, 17, 32-38; Héb. 13:4.
“DONS EN HOMMES”
Les tâches confiées aux chrétiens dans l’organisation terrestre de Dieu sont vraiment des dons de Jéhovah (Nomb. 18:7; Rom. 12:6-8; Éph. 3:2, 7). Ceux qui ont le privilège de se voir confier une certaine fonction grâce à la faveur imméritée de Dieu sont aussi appelés des “dons en hommes”. En tant que représentant de Dieu et Chef de la congrégation, Jésus Christ a donné ces hommes à la congrégation, afin que chacun de ses membres soit édifié et parvienne à la maturité (Éph. 4:8, 11, 12). Pour s’acquitter fidèlement de ses responsabilités pour le bien des autres, celui qui a reçu un tel don doit continuer à le cultiver et ne jamais le négliger (I Tim. 4:14; II Tim. 1:6). Avec l’aide de Jéhovah, quiconque s’efforce résolument d’utiliser au mieux ses facultés et de surmonter les obstacles qui se présentent, peut cultiver la capacité d’accomplir n’importe quel service assigné par Dieu. — Phil. 4:13.
DONS DE L’ESPRIT
Au premier siècle de notre ère, des dons miraculeux accompagnèrent le baptême dans l’esprit saint. Ils faisaient fonction de signes et de présages, témoignant du fait que Dieu ne se servait plus de la congrégation juive, mais que son approbation reposait désormais sur la congrégation chrétienne établie par son Fils (Héb. 2:2-4). Le jour de la Pentecôte, des dons miraculeux accompagnèrent l’effusion de l’esprit saint et, dans tous les cas mentionnés par la suite dans les Écritures, ces dons miraculeux de l’esprit ne furent transmis qu’en présence d’un ou de plusieurs apôtres choisis directement par Jésus (Actes 2:1, 4, 14; 8:9-20; 10:44-46; 19:6). De toute évidence, la mort des apôtre mit fin à la transmission des dons miraculeux de l’esprit, et ceux-ci cessèrent complètement lorsque les chrétiens qui les avaient reçus disparurent de la scène terrestre.
Accomplir des œuvres apparemment miraculeuses n’est pas en soi une preuve que l’on a l’approbation divine; d’autre part, même si les serviteurs de Dieu sont incapables de faire des miracles avec l’aide de l’esprit de Dieu, cela ne doit pas laisser supposer qu’ils ne sont pas réellement employés par Lui (Mat. 7:21-23). Les chrétiens du premier siècle n’étaient pas tous capables d’accomplir des œuvres de puissance, de guérir, de parler en langues ou de traduire celles-ci. Paul et assurément d’autres chrétiens avaient reçu un certain nombre de ces dons de l’esprit grâce à la faveur imméritée de Dieu. Toutefois, il fut annoncé que ces dons cesseraient. D’ailleurs, Jésus lui-même indiqua que ses disciples se reconnaîtraient non à leurs œuvres de puissance, mais à l’amour qu’ils auraient les uns pour les autres. — I Cor. 12:29, 30; 13:2, 8-13; Jean 13:35.
Paul énumère neuf manifestations ou opérations différentes de l’esprit: 1) le discours de sagesse, 2) le discours de connaissance, 3) la foi, 4) les dons de guérison, 5) les œuvres de puissance, 6) la prophétie, 7) le discernement des déclarations inspirées, 8) différentes langues et 9) l’interprétation des langues. Tous ces dons étaient utiles, car ils contribuaient non seulement à l’accroissement de la congrégation, mais encore à son édification spirituelle. — I Cor. 12:7-11; 14:24-26; voir LANGUE.
LES AUTRES OPÉRATIONS DE L’ESPRIT
Lorsqu’il cite certaines des opérations de l’esprit, à propos de la place qu’occupent individuellement les différents membres du corps du Christ, Paul déclare: “Dieu a placé les éléments que voici dans la congrégation: premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des enseignants,; puis des œuvres de puissance, puis des dons de guérisons, des services d’aide, des aptitudes à diriger, différentes langues.” (I Cor. 12:27, 28). Les “services d’aide” comprenaient peut-être des dispositions prévues pour venir en aide aux chrétiens nécessiteux, par exemple les distributions de nourriture aux veuves indigentes, tâche à laquelle on préposa sept hommes “pleins d’esprit et de sagesse” dans la congrégation de Jérusalem (Actes 6:1-6). Il fallait des “aptitudes à diriger” pour s’acquitter de la mission consistant à faire des disciples, mission que Jésus avait confiée à ses fidèles disciples (Mat. 28:19, 20). L’œuvre missionnaire, la formation de nouvelles congrégations et l’organisation des activités au sein de celles-ci exigeaient une direction habile. À cet égard, il convient de noter que Paul, en discutant de son rôle dans le programme d’édification de Dieu, parle de lui-même comme d’un “sage directeur de travaux”. — I Cor. 3:10.
MAÎTRISE DES DONS DE L’ESPRIT
Au cours d’une réunion de la congrégation, il arrivait qu’un prophète reçût une révélation pendant qu’un autre parlait. Toutefois, ceux qui possédaient des dons de l’esprit avaient la faculté de les maîtriser lorsque l’esprit de Dieu les enveloppait, c’est-à-dire qu’ils pouvaient se retenir de parler jusqu’à qu’il leur fût donné de s’exprimer. Par conséquent, si l’on prophétisait, parlait en langues et traduisaient dans la congrégation, tout cela se faisait dans l’ordre, pour l’édification de tous. — I Cor. 14:26-33.
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Dons de miséricordeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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DONS DE MISÉRICORDE
On offrait de tels dons aux nécessiteux pour leur venir en aide. Les Écritures hébraïques ne parlent pas spécifiquement de “dons de miséricorde”, mais la Loi donnait aux Israélites des instructions précises quant à leurs devoirs envers les pauvres. Ils ne devaient pas garder la main fermée, mais l’ouvrir généreusement pour secourir leurs frères dans le besoin. — Deut. 15:7-10.
Jésus insista sur la nécessité de donner “en dons de miséricorde les choses qui sont à l’intérieur”. Peut-être voulait-il parler des qualités du cœur, car aussitôt après il mit l’accent sur la justice et l’amour (Luc 11:39-42). Les chrétiens appartenant au “petit troupeau” de Jésus furent encouragés à ‘vendre les choses qui leur appartenaient et à faire des dons de miséricorde’. (Luc 12:32, 33.) Au jeune chef riche, Jésus donna un conseil semblable, puis il ajouta: “Et suis-moi.” — Mat. 19:16-22; Luc 18:18-23; voir aussi Jean 13:29.
Des secours organisés
Le jour de la Pentecôte, environ 3 000 Juifs et prosélytes se joignirent à la congrégation chrétienne, qui accueillit encore d’autres nouveaux convertis peu après. Il en résulta une situation exceptionnelle qui rendit nécessaire pendant un temps la mise en commun de toutes les ressources pécuniaires. Cette disposition avait pour but d’aider les Juifs venus de pays lointains pour assister à la fête à rester à Jérusalem plus longtemps qu’ils ne l’avaient prévu, afin de recevoir un enseignement complémentaire sur leur nouvelle foi. Ceux donc qui avaient des biens les vendaient et donnaient le produit de leur vente aux apôtres pour qu’il soit distribué à chacun selon ses besoins. “Tous ceux qui devinrent croyants étaient ensemble, ayant tout en commun.” Mais ils agissaient ainsi volontairement, comme le montre clairement la question que Pierre posa à Ananias, savoir: “Est-ce que, tant qu’il restait avec toi, il ne restait pas tien, et, une fois vendu, ne continuait-il pas à être en ton pouvoir?” — Actes 2:41-47; 4:4, 34, 35; 5:4.
Il semble qu’avec le temps l’étendue de ces secours diminua, mais on continua à distribuer de la nourriture aux veuves nécessiteuses de la congrégation (Actes 6:1-6). À l’époque où Paul écrivit sa première lettre à Timothée, ces dispositions ayant pour but d’aider les veuves existaient encore; c’est ce que montrent les instructions qu’il donna à Timothée au sujet des veuves qui remplissaient les conditions requises pour bénéficier de cette aide matérielle. — I Tim. 5:3-16.
La congrégation du premier siècle ne se contentait pas de prendre soin des veuves, elle organisait également des secours en faveur des frères dans le besoin. Bien qu’étant dirigé par des hommes établis dans la congrégations, ce système de secours consistait en dons entièrement volontaires. — Actes 11:28-30; Rom. 15:25-27; I Cor. 16:1-3; II Cor. 9:5, 7.
Importance relative des dons matériels
Les Écritures grecques chrétiennes n’encouragent pas seulement les chrétiens à se montrer hospitaliers et à partager avec les autres, mais elles montrent qu’ils sont dans l’obligation de pourvoir aux besoins des membres de leur propre famille et d’aider leurs frères nécessiteux (Rom. 12:13; I Tim. 5:4, 8; Jacq. 2:15, 16; I Jean 3:17, 18). Un intérêt sincère pour les pauvres est une caractéristiques de la vraie religion (Jacq. 1:27; 2:1-4). En fait, comme le montra Jésus, c’est en faisant le bien ‘au plus petit d’entre ses frères’ que les “brebis” se distinguent des “chèvres”. (Mat. 25:31-46.) Toutefois, cette aide n’est pas motivée par de simples sentiments humanitaires; les “brebis”
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