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La prédication de maison en maison : ce qu’il y a de plus efficaceLa Tour de Garde 1957 | 15 novembre
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“ Les Témoins ne se contentent pas de choisir quelques personnes susceptibles de s’intéresser à leur doctrine, qu’ils visitent ensuite. Ils vont de porte en porte et se présentent dans chaque foyer, même chez des prêtres (...) Aussi n’y a-t-il guère de maison, dans la province de Québec fortement catholique, dont un Témoin n’ait pas fait marcher la sonnerie. ”
Il n’y a pas que les porte-parole catholiques qui s’éveillent pour mettre l’accent sur la valeur de la prédication de maison en maison, mais aussi les protestants. C’est ainsi que Parade, le supplément d’un journal du dimanche qui paraît à grand tirage aux États-Unis, parlait dans son numéro du 8 juillet 1956 de jeunes gens méthodistes habitant South Norwalk, Connecticut, qui allaient de maison en maison pour essayer d’intéresser d’autres jeunes gens à leur religion.
Le plus frappant de tous, cependant, c’est le témoignage de l’évangéliste Billy Graham, tel que le relève un ministre dans une lettre publiée dans The Christian Century du 27 février 1957. Il commentait les résultats atteints par la campagne de Graham à Buffalo, New-York, et montra que parmi les 600 qui s’étaient donnés à Christ, trente seulement n’appartenaient pas à une dénomination catholique ou protestante. Il continua alors en disant : “ Le coût total de la croisade dépassera 6 000 dollars. Cela n’inclut pas la somme remise à l’équipe de croisade de Billy Graham, en dehors des dépenses locales. On se demande alors si c’est vraiment de l’évangélisation efficace. Billy Graham eut le mérite de dire, lors d’une réunion de ministres, que l’évangélisation qui consiste à visiter les gens était plus efficace que sa manière de faire. ”
Notez, “ l’évangélisation qui consiste à visiter les gens ”, c’est-à-dire la prédication de maison en maison, est plus efficace que la manière de faire de Billy Graham. La méthode scripturale de prêcher de maison en maison est reconnue comme étant la manière la plus efficace de prêcher la religion. Selon O’Brien, les laïques aussi devraient employer la méthode de l’apôtre Paul. Qu’en serait-il si le clergé catholique donnait l’exemple, à l’instar de Paul ? Serait-ce trop demander ?
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L’esprit saint — troisième personne de la trinité ou force agissante de Dieu ?La Tour de Garde 1957 | 15 novembre
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L’esprit saint — troisième personne de la trinité ou force agissante de Dieu ?
“ Mais vous recevrez une puissance, le saint esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins (...) jusqu’aux extrémités de la terre. ” — Actes 1:8.
1, 2. Quel événement remarquable eut lieu à Jérusalem à la Pentecôte de l’an 33 ?
LA SCÈNE se passe à Jérusalem. Nous sommes à la fin du mois de mai de l’an 33. Se conformant à la loi mosaïque, plus d’un million de Juifs se pressent dans la ville à laquelle Jéhovah a attaché son nom. Ils sont venus célébrer la fête de la Pentecôte. Dans une des chambres hautes de la cité les onze apôtres se sont réunis avec cent neuf autres disciples de Jésus, y compris sa mère et ses demi-frères selon la chair.
2 “ Tout à coup, rapporte Luc, il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du saint esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’esprit leur donnait de s’exprimer. ” — Actes 2:2-4.
3. Quel est en général le point de vue de la chrétienté au sujet du saint esprit ? Que disent les unitairiens ?
3 Sauf de très rares exceptions, les confessions de foi de la chrétienté déclarent que le saint esprit de Dieu est la troisième personne d’une trinité, coégale, coéternelle et cosubstantielle au Père et au Fils. Les dictionnaires bibliques et les encyclopédies religieuses se donnent beaucoup de peine pour démontrer que le saint esprit est non seulement une personne mais encore une personne divine. La croyance des unitairiens constitue cependant une exception. Ces derniers affirment en effet que le saint esprit n’est autre chose que “ l’influence de la Divinité sur le cerveau de ses serviteurs, (...) demeurant dans le cœur des croyants, comme la source de leur vie spirituelle ”. — Dictionary of Religious Knowledge, Abbott.
4. Quelles étaient en 380 les opinions sur l’identité du saint esprit ?
4 Si l’enseignement religieux de la chrétienté est pour ainsi dire unanime à attribuer la divinité au saint esprit, il n’en fut pas toujours de même. Il est intéressant de noter par exemple les paroles de Neander que la McClintock and Strong’s Cyclopædia présente comme suit : “ Universellement reconnu comme le plus grand des historiens ecclésiastiques. ” Quoique trinitaire, il écrivit ceci : “ En 380 une grande confusion régnait entre les différents partis au sujet de ce dogme, si bien qu’un contemporain a pu dire ceci : Quelques-uns de nos théologiens considèrent le saint esprit comme un mode d’opération divine ; d’autres comme une créature de Dieu ; les troisièmes comme Dieu lui-même ; certains encore disent qu’ils ne savent laquelle des opinions accepter par suite de leur respect pour l’Écriture sainte, qui ne dit rien à ce sujet. ”
5. Quelles questions se posent à propos de l’esprit saint de Dieu ?
5 La Parole divine est-elle obscure au sujet du saint esprit ? N’indique-t-elle pas nettement si le saint esprit est Dieu lui-même, une créature de Dieu ou un mode d’opération divine ?
PERSONNES SPIRITUELLES
6. Quels sont les termes hébreu et grec rendus par “ esprit ” dans les Écritures ? Quelle est leur signification ?
6 Pour comprendre ce que la Bible rapporte au sujet du saint esprit, il convient en premier lieu de noter la signification des termes hébreu et grec traduits par “ esprit ”, à savoir le vocable hébreu rouaḥ et le mot grec pneuma. Ils signifient tous deux “ souffle ”, “ air ” ou “ vent ” et sont rendus de diverses façons. Le mot “ pneumatique ” provient du grec pneuma, un bandage pneumatique étant une enveloppe pleine d’air. Le terme “ Holy Ghost ”, quoiqu’il se rencontre environ quatre-vingt-dix fois dans les versions King James et Douay, est en réalité un mot anglais archaïque, “ ghost ” dérivant de l’allemand Geist qui signifie “ esprit ”. Cela explique pourquoi l’expression “ Holy Ghost ” n’apparaît pas dans les versions modernes.
7. En combien de sens le mot “ esprit ” s’emploie-t-il dans les Écritures ? En conséquence, quelle recommandation faut-il suivre ?
7 Le terme “ esprit ” s’emploie de sept façons différentes dans la Bible ; il s’applique à des personnes et à des choses. Il faut évidemment distinguer les sept sens du mot “ esprit ” sans quoi il ne résultera que confusion à ce sujet. Pour déterminer la vérité, il est nécessaire de suivre cette recommandation de Paul : “ Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droitement la parole de vérité. ” — II Tim. 2:15.
8. Quelles propriétés du vent sont communes aux diverses applications du mot “ esprit ” ?
8 Pourquoi les écrivains bibliques employèrent-ils les termes rouaḥ et pneuma dans sept sens différents et les appliquèrent-ils à des personnes et à des choses impersonnelles ? Parce que tous ces sens ont de commun entre eux deux propriétés du vent, à savoir l’invisibilité et la force. Voyez par exemple les voiles d’un navire poussé par le vent. Il nous est impossible de voir le vent, pourtant les voiles sont gonflées et le bateau se déplace sur l’eau, ce qui montre qu’une force est à l’œuvre. Nous constatons un effet visible produit par une force invisible. Les paroles suivantes du prophète soulignent ces propriétés de l’“ esprit ” : “ L’Égyptien est homme et non dieu ; ses chevaux sont chair et non esprit. ” — És. 31:3.
9-11 a) Pourquoi le terme “ esprit ” s’applique-t-il proprement à Jéhovah Dieu ? b) À Jésus-Christ depuis sa résurrection ? c) Aux anges, bons et mauvais ?
9 Logiquement, le terme “ esprit ” s’applique en premier lieu à Jéhovah Dieu, car il est à la fois invisible — aucun homme ne l’a jamais vu — et puissant, tout-puissant en fait (Ex. 6:3 ; 33:20). Jésus a dit : “ Dieu est esprit ”, et Paul a écrit : “ Jéhovah est l’esprit. ” — Jean 4:24 ; II Cor. 3:17, NW.
10 Les Écritures parlent aussi de Jésus comme d’un esprit. “ Le premier homme, Adam, devint une âme vivante ”, cite Paul, qui l’oppose au dernier Adam, Jésus, “ devenu un esprit vivifiant ” à sa résurrection, “ ayant été mis à mort dans la chair mais ayant été rappelé à la vie dans l’esprit ”. Comme il habite désormais une “ lumière inaccessible ” et qu’il est connu sous le nom de “ Dieu puissant ”, le terme “ esprit ” s’applique aussi proprement à lui. — I Cor. 15:45 ; I Pierre 3:18, NW ; I Tim. 6:16 ; És. 9:5 9:6, NW.
11 Les anges, bons et mauvais, sont également appelés “ esprits ”. Ainsi dans Hébreux 1:7, 14 (NW) Paul dit que Dieu fait de “ ses anges des esprits ” et que les anges sont “ tous des esprits pour le service public ”. Ces bons anges sont et invisibles et puissants, ainsi que la Bible nous le montre à maintes reprises (II Rois 6:16, 17 ; És. 37:36). Les anges mauvais sont également désignés du nom d’esprit. Jésus chassa souvent ces esprits “ par sa parole ” hors des personnes en leur possession. Paul parle de Satan comme de “ l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion ”. (Mat. 8:16 ; Éph. 2:2.) Que ces esprits mauvais sont également puissants, cela ressort de Daniel 10:13, 20 où il nous est dit que l’un d’eux fut capable de résister à un des messagers invisibles de Dieu pendant vingt et un jours.
“ ESPRIT ” EMPLOYÉ IMPERSONNELLEMENT
12-15. a) Quelles raisons et quels versets montrent que le terme “ esprit ” sert à désigner la force de vie ? b) La disposition mentale ? c) Les paroles ou expressions inspirées ?
12 Le mot “ esprit ” employé impersonnellement sert à désigner l’esprit ou la force de vie que Dieu mit en l’homme après l’avoir formé de la poussière du sol, ce qui eut pour effet de donner la vie à la créature humaine. À propos de la force de vie, il est dit dans Genèse 7:22 (Ro) que “ tout ce qui avait le souffle de l’esprit de vie dans ses narines ” mourut emporté par le déluge. Ou “ tout ce en qui était actif le souffle de la force de vie (...) mourut ” (NW). L’apôtre Jean nous décrit une vision dans laquelle l’esprit de vie entra dans certains témoins et les fit tenir debout après une mort de trois jours et demi (Apoc. 11:11). Au moment de la mort “ la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et (...) l’esprit (rouaḥ et non nephesch ou âme) retourne à Dieu qui l’a donné ”. (Eccl. 12:9 12:7, NW.) La force de vie est évidemment invisible et puissante et elle est proprement appelée “ esprit ”. Les hommes de science s’acharnent à découvrir cette force de vie ou “ principe de vie ” mais Jéhovah dans sa sagesse a jugé bon de garder ce secret. — Ps. 36:10 36:9, NW.
13 Le terme “ esprit ”, rouaḥ ou pneuma, lorsqu’il sert à désigner dans les Écritures ce qui n’est pas une personne, s’applique encore à la disposition mentale. Ainsi nous lisons : “ L’orgueil va devant la ruine, et l’esprit hautain devant la chute. ” Et : “ Qui est lent à la colère vaut mieux que l’homme fort, et qui gouverne son esprit vaut mieux que celui qui prend une ville. ” (Prov. 16:18, 32, Da). On ne peut voir la disposition mentale, mais elle a une force qui se manifeste par des effets visibles, par exemple quand on perd sa maîtrise de soi, qu’on a le visage rouge de colère ou bien quand on tremble de rage. Jésus employa le mot “ esprit ” dans ce sens quand il fit cette recommandation : “ Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. ” C’est donc proprement qu’on appelle “ esprit ” la disposition mentale. — Mat. 26:41.
14 Dans un autre sens le terme “ esprit ”, s’appliquant toujours à des choses qui ne sont pas des personnes, sert à désigner “ les paroles inspirées ”. Une prophétie inspirée par Dieu est une parole ou une expression inspirée ; on peut donc dire de la prédiction, quand on la cite, qu’elle est le discours de l’esprit. Ainsi Paul dit que “ la parole inspirée (esprit, note en bas de page) dit expressément que, dans les dernières périodes de temps, certains se détacheront de la foi ”. — I Tim. 4:1, NW.
15 Le Diable et ses agents inspirent également des paroles, mais elles ne sont pas prophétiques. Ainsi tel élément de la propagande communiste publié par la presse est dit être une “ déclaration inspirée ”. La campagne de propagande universelle menée par le Diable contre le royaume de Jéhovah est représenté sous la forme de “ trois expressions inspirées impures ” ou “ esprits impurs ” ressemblant à des grenouilles et qui mobilisent toutes les nations pour Harmaguédon (Apoc. 16:13, 14, 16, NW). L’apôtre Jean dit aux chrétiens de prendre garde de ne pas se laisser séduire par des expressions inspirées mensongères : “ Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à toute expression inspirée (esprit), mais éprouvez les expressions inspirées pour voir si elles viennent de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont venus dans le monde. ” Le fait que Jean associe ici l’“ esprit ” aux faux prophètes indique que le terme s’applique aux paroles de ces prophètes et non aux créatures spirituelles. En tant qu’hommes il nous est impossible d’éprouver des créatures spirituelles mais nous pouvons examiner les expressions ou paroles inspirées par les esprits pour voir si elles sont ou non conformes à la vérité. Comme ces idées sont invisibles et capables d’agir avec force sur le cerveau des hommes, elles sont proprement désignées du nom d’“ esprit ”. — I Jean 4:1, NW.
16, 17. a) Que dit le symbole d’Athanase au sujet du saint esprit ? Quelle importance accorde-t-on à cette doctrine ? b) Qu’est-ce qui montre que tel n’est pas le point de vue biblique ?
16 Dans le septième et dernier sens le mot “ esprit ” sert à désigner le “ saint esprit ”, expression que les traducteurs trinitaires font généralement apparaître avec des majuscules et reliée par un trait d’union : “ le Saint-Esprit ”. Selon le symbole d’Athanase, le plus ancien symbole enseignant expressément la trinité telle qu’elle est conçue de nos jours, par conséquent celui sur lequel s’appuient principalement les trinitaires, le “ Saint-Esprit ” est un membre de la trinité, incréé, tout-puissant, incompréhensible, une Personne, un Seigneur et un Dieu, “ la gloire égale, la majesté coéternelle ” à Dieu le Père. Un ecclésiastique peut nier l’inspiration de la Bible, que le sang de Jésus nous purifie de nos péchés, que Jésus ait accompli des miracles et fût ressuscité, il sera malgré tout considéré comme un bon chrétien. Mais qu’il s’avise de nier l’existence de la trinité, aussitôt on le traitera d’hérétique. L’Encyclopedia catholique dit ceci : “ La trinité est le terme servant à désigner la doctrine fondamentale de la religion chrétienne. ”
LE SAINT ESPRIT N’EST NI UNE PERSONNE NI UN DIEU
17 Si le saint esprit est égal à Jéhovah Dieu, comme l’affirme le symbole d’Athanase, et si la trinité est la doctrine fondamentale de la religion chrétienne, comme le déclare The Catholic Encyclopedia, ne faudrait-il pas s’attendre que cela soit dit expressément dans la Bible ? Surtout en vue du fait que la doctrine de la trinité est dite être “ entre toutes les vérités révélées ” “ la plus impénétrable à la raison ”, mais qu’il faut l’accepter pour être sauvé. Le fait que la Parole de Dieu ne mentionne expressément ni n’explique ou n’enseigne une trinité est en soi une preuve que la doctrine de la trinité est fausse. Cela est encore confirmé par ce que la Bible enseigne au sujet du saint esprit.
18. Quelles preuves bibliques montrent que le saint esprit ne peut être égal à Dieu ?
18 En effet, comment le saint esprit pourrait-il être égal à Dieu le Père alors qu’il reçoit un rôle secondaire dans les Écritures ? Dans leurs visions, Daniel, Étienne et Jean virent des représentations du Père et du Fils, mais jamais une image du saint esprit. Pourquoi cette absence, si le saint esprit est égal au Père et au Fils en gloire, puissance, etc.? Le symbole dit qu’à moins de croire que le saint esprit est égal à Dieu nous périrons, or Jésus, en nous donnant la règle de vie, ne fait pas même mention du saint esprit : “ C’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. ” — Jean 17:3, Sy.
19. Montrez que le baptême du saint esprit prouve que l’esprit saint n’est pas une personne.
19 Loin d’enseigner l’égalité avec Jéhovah, les Écritures montrent que le saint esprit n’est même pas une personne. Ainsi Jean-Baptiste déclara que Jésus allait baptiser “ du saint esprit et de feu ”, de même que lui baptisait d’eau. Baptiser signifie immerger, plonger, submerger. On peut baptiser en plongeant des personnes dans l’eau, en les immergeant, à la manière de Jean ; et on peut baptiser de feu en immergeant des personnes dans les flammes ou en provoquant leur destruction ; mais comment peut-on baptiser d’une personne ? Comme ni l’eau ni le feu ne sont des personnes, n’est-il pas logique de conclure que l’esprit saint n’est pas une personne ? En outre, l’apôtre Pierre a déclaré que Dieu a répandu “ de son esprit ” sur toute chair. Peut-on concevoir une partie d’une personne étant répandue sur des milliers d’autres personnes, par exemple à la Pentecôte après que Pierre eut prêché aux Juifs ? — Mat. 3:11 ; Actes 2:17, 38, 41.
20, 21. Comment le fait que l’esprit saint de Dieu n’a pas de nom particulier prouve-t-il qu’il n’est pas une personne ?
20 Que le saint esprit n’est pas une personne, cela est indiqué par le fait qu’il n’a pas de nom particulier. Dieu, le Créateur, est désigné par de nombreuses appellations distinctives. Son nom est Jéhovah et Lui seul est “ Le Dieu ” ou “ Le (vrai) Dieu ”, Lui seul est le “ Très-Haut ” et le “ Tout-Puissant ”. Il se distingue ainsi nettement des autres dieux ou puissants. Il en est de même pour son Fils Jésus-Christ. Il n’y a qu’un seul qui porte ce nom, qu’un seul “ Fils unique ”, qu’un seul “ Premier-né ”, qu’un seul Logos ou “ Parole ”.
21 Mais il n’en est pas ainsi du saint esprit. Jéhovah, le Christ et les anges fidèles sont tous de saints esprits. Le saint esprit est-il “ Le saint esprit ” ? Si oui, en quoi est-il supérieur à Jéhovah et à Jésus-Christ, soit sous le rapport de la nature d’esprit, soit sous celui de la sainteté ? Plus d’une centaine de fois il est fait mention du saint esprit comme de “ l’esprit de Jéhovah ”, “ l’esprit de Dieu ”, “ mon esprit ” et “ l’esprit de Jésus-Christ ”. Tous ces emplois au possessif du terme saint esprit démontrent qu’il est un moyen et non une personne séparée et distincte. — Juges 3:10 ; Mat. 3:16 ; Actes 2:18 ; Phil. 1:19, NW.
22. Comment la question du lieu prouve-t-elle que le saint esprit n’est pas une personne ?
22 Notez encore un autre point, celui du lieu. La Bible nous dit que Dieu demeure au ciel, que sa cour s’y trouve. Elle dit encore que Jésus, dans son existence préhumaine, se réjouissait en la présence de son Père, qu’il descendit sur la terre pour y accomplir des missions particulières, notamment à l’époque où il vint comme homme, et qu’il est maintenant retourné au ciel. Où était et où est maintenant le saint esprit s’il est une personne ? Descendit-il sur Jésus au Jourdain pour demeurer en lui ou bien repartit-il pour revenir à la Pentecôte ? Est-il maintenant au ciel auprès de Dieu et du Christ ou bien est-il disséminé par toute la terre, partout où se trouvent les disciples du Christ ?
23. De quelle façon des traducteurs de la Bible ont-ils obscurci la vérité au sujet du saint esprit ?
23 Il est de fait que la vérité sur le saint esprit a été obscurcie par les préjugés de traducteurs de la Bible. Leur emploi de lettres majuscules n’est pas une preuve que le saint esprit est une personne. Pourquoi non ? Parce qu’au temps de la rédaction des Écritures on ne distinguait pas de cette façon les noms propres des noms communs. Cela est encore vrai de leur addition de l’article défini le devant saint esprit dans une centaine de cas où les écrivains bibliques ne l’ont pas fait. Ne pas mettre l’article défini était considéré par de tels traducteurs bibliques comme une irrévérence, mais telle ne fut pas l’attitude des écrivains des Écritures. Ainsi Paul écrivit que le royaume de Dieu était “ paix et joie avec esprit saint ” et non “ avec le saint esprit ”. Et Pierre écrivit que les serviteurs de Dieu ont parlé, étant “ poussés par saint esprit ” (traduction littérale), et non “ par le saint esprit ”. — Rom. 14:17 ; II Pierre 1:21, NW.
LE SAINT ESPRIT — FORCE AGISSANTE DE DIEU
24. Qu’est l’esprit saint de Dieu ?
24 Le saint esprit n’étant pas Dieu, ni un membre d’une trinité, ni coégal, ni même une personne, est-il “ l’influence de la Divinité sur le cerveau de ses serviteurs ”, comme l’affirment certains ? Si Dieu se sert du saint esprit pour agir sur le cerveau de ses serviteurs, l’action de cette force ne se borne pas à cela. C’est la force agissante de Dieu, non la puissance de Jéhovah résidant en lui mais son énergie projetée hors de lui en vue de l’accomplissement de ses desseins. Cela explique pourquoi certains “ pères de l’Église ” ont préféré l’appeler “ un mode d’opération divine ”. Étant invisible et puissant, cet agent peut être désigné proprement par le terme rouaḥ, pneuma ou esprit. Ce n’est pas cependant une force aveugle, non contrôlée, comme les forces de la “ nature ”, la foudre, les cyclones, etc. ; l’esprit saint est en tout temps sous le contrôle de Dieu, accomplissant ses desseins, et peut par suite se comparer à un rayon de radar.
25. Quelles sont quelques-unes des choses que l’esprit a accomplies dans le passé ?
25 Ainsi c’est par le moyen de son esprit saint ou force agissante que Dieu a créé toutes choses, faisant cette œuvre, comme le montre Jean 1:3 (NW), par l’entremise de son Fils. À ce sujet Élihu a dit : “ L’esprit de Dieu m’a créé, et le souffle du Tout-Puissant m’anime. ” (Job 33:4 ; voir aussi Genèse 1:2 ; Psaume 104:30). Cette force agissante descendit sur les hommes fidèles d’autrefois, tels que Gédéon, Jephthé et Samson, les rendant capables de remporter de grandes victoires. Jésus attesta que c’était “ par le moyen de l’esprit de Dieu ” qu’il accomplissait des miracles. Et l’apôtre Paul montra que c’était l’esprit saint qui donna aux chrétiens d’alors la faculté de produire divers signes et œuvres. Dans cela s’inclut par conséquent la rédaction des Écritures. David a dit : “ C’est l’esprit de Jéhovah qui parlait par moi. ” Et Pierre : “ Car une prophétie n’est jamais venue d’une volonté humaine, mais des hommes ont parlé de la part de Dieu lorsqu’ils étaient poussés par le saint esprit. ” — Mat. 12:28 ; II Sam. 23:2 ; II Pierre 1:21, NW.
26-28. Comment le saint esprit fut-il actif en faveur des fils engendrés par lui, dont le premier fut Jésus-Christ ?
26 Les Écritures montrent encore que c’est par le moyen de cet esprit saint ou force agissante que Dieu engendre ses fils spirituels, dont le premier est Jésus-Christ. À son baptême l’esprit saint descendit sur Jésus sous la forme d’une colombe, après quoi Dieu le reconnut pour son Fils spirituel (Mat. 3:16, 17). C’est ce que dit encore Paul au sujet des disciples du Christ : “ Car tous ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu sont fils de Dieu. ” Et que “ l’esprit (saint) lui-même rend témoignage à notre esprit (disposition mentale) que nous sommes enfants de Dieu ”. — Rom. 8:14, 16.
27 Par l’entremise du saint esprit ces fils spirituels de Dieu sont oints, établis ou délégués par Jéhovah pour prêcher. Ainsi Jésus, au début de son ministère, lut ces paroles dans Ésaïe 61:1, 2 et les appliqua à lui-même : “ L’esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres. ” Cette onction par l’esprit de Dieu les chargeant de prêcher s’opéra sur les disciples du Christ à la Pentecôte en accomplissement de la prophétie de Joël, comme Pierre l’a montré : “ Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon esprit sur toute chair (...) et ils prophétiseront. ” — Luc 4:18 ; Actes 2:16-18.
28 Le saint esprit sert encore à éclairer les serviteurs de Dieu et à les aider à comprendre sa Parole. En fait, on ne peut avoir l’intelligence de cette dernière sans l’aide de l’esprit saint. Cela explique pourquoi les scribes, les pharisiens et les sadducéens, quoique très familiers avec les Écritures, n’en comprenaient pas le sens. L’apôtre Paul déclare : “ Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’esprit. ” — I Cor. 2:9, 10.
CONSIDÉRATION DE QUELQUES OBJECTIONS
29. a) Quelle objection est soulevée contre le fait que l’esprit est la force agissante divine ? b) Que croyaient certains “ pères de l’Église ” à propos du saint esprit ?
29 Un adepte de la trinité fera peut-être ici cette objection : “ La Bible n’indique-t-elle pas de diverses manières que le saint esprit est une personne ? Et les premiers pères de l’Église ne croyaient-ils pas que le saint esprit était une personne divine ? ” Jésus a annoncé une chute et Paul ainsi que d’autres ont dit qu’une apostasie était déjà à l’œuvre en leur temps. Donc les premiers “ pères de l’Église ” ont pu être dans l’erreur. Cependant on n’a pas toujours dit que le saint esprit était une personne. Justin le Martyr croyait que le “ saint esprit était une influence ou un mode d’opération de la Divinité ”.a Hippolyte, qui selon The Catholic Encyclopedia fut le “ plus important théologien et l’écrivain religieux le plus abondant de l’Église romaine dans l’ère pré-constantinienne ”, dit formellement dans ses écrits que “ le Saint-Esprit n’est pas une personne ”.b Et nous avons déjà remarqué au paragraphe 4 qu’il y avait divergence d’opinion au IVe siècle quant à la nature du saint esprit. Voilà pourquoi nous lisons que “ bien que Basile de Césarée (théologien de la fin du quatrième siècle) eût le désir d’enseigner la divinité du saint esprit dans son église, il ne tenta de l’introduire que graduellement ” par suite de la forte opposition rencontrée par le nouvel enseignement. — History of Christian Dogma, Neander.
30-32. Pourquoi l’emploi de pronoms personnels désignant l’esprit saint de Dieu ne peut-il servir à prouver que l’esprit est une personne ?
30 Ainsi donc l’histoire de l’Église primitive ne peut servir à prouver le point de vue trinitaire sur le saint esprit. Et le fait que le pronom personnel s’emploie parfois en rapport avec l’esprit saint n’établit pas davantage que le saint esprit est une personne ou même une créature. Par exemple, Jésus promit d’envoyer le Consolateur, l’Aide ou le Paraclet, l’“ esprit de la vérité ”. Le mot grec paraklêtos étant au masculin, il était logique que Jésus se servît également de pronoms personnels quand il faisait mention du saint esprit dans cette qualité ou activité. Cet Aide promis vint à la Pentecôte. — Jean 15:26, NW.
31 Mais, d’autre part, on voit Jésus se servir à maintes reprises de pronoms impersonnels lorsqu’il parle de l’esprit saint, ce qui serait une façon de parler très irrévérencieuse si le saint esprit était la troisième personne d’une trinité, coégal et cosubstantiel à Jéhovah lui-même. “ L’esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. ” (Jean 14:17 ; dans le texte original les pronoms soulignés ne sont pas personnels). Certains traducteurs, il est vrai, emploient ici les pronoms personnels, mais puisque le grec original a des pronoms impersonnels, ces traducteurs ont permis à leurs préjugés religieux d’influencer leurs traductions (dans les langues ayant des pronoms impersonnels). On relève encore un exemple semblable dans Romains 8:26 (dans les langues où existent des pronoms impersonnels) où le saint esprit est désigné par un pronom personnel (en anglais himself, lui-même ; RS, Dy) par certains traducteurs et par un pronom impersonnel (en anglais itself ; NW, AV, AT, Ro, ED) par d’autres.
32 Dans les Écritures la nation d’Israël, l’organisation universelle divine et l’assemblée chrétienne sont souvent désignées sous le symbole d’une femme. On ne devrait donc pas s’étonner de voir que le rôle du saint esprit soit parfois personnalisé. Mais si le saint esprit était la troisième personne de la trinité, égal à Dieu et au Christ en gloire et en honneur, comme l’affirment les credo, peut-on imaginer que les Écritures le désigneraient par un pronom impersonnel (en anglais “ it ”) ?
33. Quels arguments sont avancés pour prouver que le saint esprit est une personne ?
33 On peut se demander cependant s’il est possible de dire d’un esprit impersonnel qu’il parle, enseigne, défend et ordonne ? Et que dire de l’emploi alternatif des termes Dieu et saint esprit, par exemple quand nous lisons que Dieu a déclaré telle chose et ensuite que la même chose a été annoncée par le saint esprit ? De plus, n’est-il pas écrit qu’Ananias a menti à Dieu et ensuite qu’il a menti au saint esprit ? N’est-ce pas là une preuve que Dieu et le saint esprit sont un, membres d’une trinité ?
EXEMPLES DU MODE D’OPÉRATION DU SAINT ESPRIT
34. À quels égards peut-on comparer le saint esprit à la force électrique ?
34 Pour répondre à ces questions, quelques exemples seront sans aucun doute d’une grande utilité, Jésus lui-même, le plus grand des maîtres, s’en étant servi. Le saint esprit a été comparé au vent. Sous certains rapports il ressemble à l’électricité. L’énergie électrique sert à l’illumination, comme moyen de communication et représente une force puissante capable d’accomplir de grandes choses. Il nous est impossible de dire si quelqu’un est rempli de l’esprit après l’avoir regardé, de même nous sommes incapables de savoir si une pile ou un rail est chargé d’électricité après un simple coup d’œil. De même que certains gouvernements emploient l’électricité pour exécuter les criminels, de même Jéhovah s’est servi parfois du saint esprit pour exterminer les méchants, par exemple Ananias et sa femme Saphira. — Actes 5:1-11.
35. Comment peut-on illustrer le fait que l’esprit enseigne et défend ?
35 Un autre exemple : De nos jours les policiers et les soldats gardent le contact avec leurs supérieurs au moyen de la radio. Leurs officiers envoient des messages qui donnent des instructions, ordonnent et défendent, selon le cas, des messages qui dirigent les hommes dans leur service. On peut dire que la radio a accompli tout cela, en ce sens qu’elle fut le moyen employé. De même Jéhovah, par le moyen de son esprit saint, tant par sa Parole qu’en plus de cette dernière, parle, instruit et dirige ses serviteurs. Ainsi il est écrit : “ Ces choses nous les disons aussi, non avec les paroles enseignées par la sagesse humaine mais par celles enseignées par l’esprit, lorsque nous combinons les choses spirituelles avec les paroles spirituelles. ” — I Cor. 2:13, NW.
36. Pourquoi peut-on dire proprement que le saint esprit ou la force agissante divine a établi des surveillants ?
36 Cela est également vrai quand il est dit que le saint esprit ordonne ou établit des surveillants dans l’assemblée chrétienne. Il agit de la sorte par des agents humains. Ainsi nous ne voyons pas seulement Paul dire que “ le saint esprit vous a établis surveillants ” mais également que Paul a laissé Tite à Crête pour régler des affaires et faire des nominations. Étant donné que Tite et d’autres firent des nominations en vertu de la sagesse et de l’autorité qui leur avaient été données par l’esprit saint de Dieu, on peut dire que de telles nominations furent faites par le saint esprit. — Actes 20:28 ; Tite 1:5, NW.
37. Par quels raisonnement, exemple et verset est ruiné un autre argument en faveur de la divinité du saint esprit ?
37 On peut encore comparer la révélation par Dieu de sa volonté à ses serviteurs d’autrefois, cela au moyen de son esprit saint, à une nouvelle diffusée par la radio au sujet d’une déclaration d’un chef d’État. On pourrait sans impropriété dire que la radio a annoncé la nouvelle, qu’un certain radio-reporter l’a annoncée ou bien que le chef de l’État l’a annoncée. Ces façons de parler sont générales et ne produisent aucune confusion. Mais parce que la Parole divine dit en tel endroit que Dieu a déclaré telle chose et en un autre que c’est le saint esprit, les trinitaires y voient une preuve que Dieu et le saint esprit sont membres d’une trinité ou un seul Dieu.c Une conclusion aussi forcée ne fait qu’apparaître la faiblesse de la thèse des trinitaires. Le témoignage de la Bible est simple, limpide, sans mystère. Elle montre que Dieu, le premier, prononça les paroles et que ses fidèles serviteurs terrestres les reçurent par le moyen du saint esprit. — II Pierre 1:21, NW.
38. Pourquoi peut-on dire qu’Ananias mentait à la fois à Dieu et au saint esprit ?
38 Le même raisonnement est applicable aux paroles de Pierre à Ananias. Comme Pierre était éclairé du saint esprit, Ananias en mentant à l’apôtre mentait au saint esprit ; et comme Pierre représentait Dieu et parlait en son nom, Ananias en mentant à l’apôtre mentait également à Dieu. — Actes 5:1-11.
[Notes]
a The Church of the First Three Centuries, Lamson.
b Ibid.
c The Catholic Encyclopedia, Vol. VII, p. 409.
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Recevoir le saint esprit à notre époqueLa Tour de Garde 1957 | 15 novembre
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Recevoir le saint esprit à notre époque
1. Quelles questions au sujet du saint esprit se posent maintenant d’elles-mêmes ?
ET L’OPÉRATION du saint esprit à notre époque ? Est-il toujours possible aux chrétiens de le recevoir ? Si oui, de quelles manières et à quelles conditions ? Comment le fait de posséder l’esprit se manifeste-t-il ? Par la faculté de parler en langues, d’opérer des “ guérisons divines ” ou des choses de cet ordre ?
2. Quelle est la première condition nécessaire pour recevoir le saint esprit ?
2 Les faits démontrent que Dieu donne effectivement son esprit à son peuple actuel. Les paroles de Jésus sont toujours vraies, que le Père céleste donne le saint esprit à ceux qui le lui demandent (Luc 11:13). Il ne suffit pas simplement de le demander à Dieu. C’est là la première condition. D’autres versets indiquent les autres conditions. Il nous faut avoir un cœur bon. Si nous sommes pleins d’orgueil ou bien si nous prenons plaisir à la méchanceté, inutile d’espérer recevoir le saint esprit. Dieu se tient auprès des humbles au cœur contrit, mais la prière des méchants lui est en abomination. — És. 57:15 ; Prov. 28:9.
3-5. Quelles dispositions en vue de donner l’intelligence de sa Parole ont été prises par Dieu, autrefois et aujourd’hui ? Quel exemple peut servir d’illustration ?
3 Avant d’être en état de recevoir le saint esprit, il nous faut acquérir la connaissance, non seulement la connaissance mais la compréhension de la Parole et des desseins de Dieu. Voilà pourquoi Jésus-Christ “ a donné les uns comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme missionnaires, d’autres comme pasteurs et instructeurs ” afin de permettre à tous les chrétiens de parvenir “ à l’unité dans la foi et dans la connaissance exacte du Fils de Dieu ”. (Éph. 4:11-13, NW.) Aux temps apostoliques un groupe de chrétiens à Jérusalem dirigeait l’œuvre et servait de canal porteur de la nourriture spirituelle. Pour acquérir la compréhension de la Parole et des desseins divins en ce temps-là, il était nécessaire d’entrer en rapport avec cette fraction dirigeante ou ses représentants. Seuls ceux qui firent ainsi reçurent le saint esprit de Dieu.
4 Il en est de même à notre époque. Jéhovah possède un canal d’organisation par l’entremise duquel il fait connaître sa volonté et ses desseins et par lequel il dirige l’œuvre de prédication de la bonne nouvelle de son royaume. Ainsi que Jésus l’a annoncé, nous voyons aujourd’hui un “ esclave fidèle et prudent, que son maître a établi sur les domestiques de sa maison pour leur donner leur nourriture au temps convenable ”. Les faits attestent que cet esclave dont Dieu se sert n’est pas une unique personne mais un individu composé, un groupe, un moyen, une organisation, qui emploie à titre d’instrument légal la Watch Tower Society. — Mat. 24:45-47, Da.
5 Revenons à un exemple : De même qu’il faut avoir un poste de radio, l’électricité et ensuite procéder à un réglage pour entrer en contact avec telle station émettrice, de même, pour recevoir le saint esprit, il faut prier, avoir une bonne condition de cœur, posséder la connaissance et la compréhension et entrer en rapport avec le canal dont Jéhovah se sert à notre époque.
6. Que faut-il encore pour recevoir le saint esprit ?
6 Mais cela ne suffit pas encore. Il faut également conformer sa vie aux desseins de Dieu, car “ la foi sans les œuvres est morte ”. (Jacq. 2:26.) Paul a montré cela, quand il reprit certains qui voulaient de nouveau essayer d’observer la loi mosaïque : “ Avez-vous reçu l’esprit par les œuvres de la loi ou pour avoir écouté fidèlement par la foi ? ” Ainsi, il faut écouter fidèlement, poussé par la foi. Cela implique beaucoup. Cela signifie se repentir de notre conduite passée, accepter Jésus comme notre Rédempteur, se vouer à la volonté de Dieu et faire une confession de notre offrande par le baptême. Cela signifie encore pratiquer la droiture et prêcher la bonne nouvelle en tout temps, favorable ou non. — Gal. 3:2 ; NW ; II Tim. 4:2.
AUCUN DON DE L’ESPRIT EN NOTRE TEMPS
7. Selon quoi l’esprit de Dieu opère-t-il, ainsi que le montrent les exemples cités ?
7 Il en est qui prétendent parler en langues et guérir par l’action du saint esprit. Il ne s’ensuit pas nécessairement que, les chrétiens primitifs ayant manifesté ces facultés, il nous faut être capables de faire de même. Le saint esprit donna à Noé et à sa famille l’intelligence nécessaire pour construire, pour se sauver ainsi que pour sauver tous les genres d’animaux terrestres. De même Dieu remplit Betsaleel de son esprit “ de sagesse, d’intelligence, et de savoir pour toutes sortes d’ouvrages ”, pour la construction du tabernacle et ses magnifiques ornements. À travers les siècles, de Moïse à l’apôtre Jean, l’esprit de Dieu a donné à certains hommes le pouvoir d’écrire des prophéties et de consigner des récits historiques avec exactitude. Le saint esprit a accordé à chacun des serviteurs de Dieu la capacité d’accomplir l’œuvre particulière qui lui était attribuée. — Ex. 31:3.
8. Pourquoi des miracles accompagnèrent-ils l’effusion de l’esprit aux jours de Jésus et des apôtres ?
8 Il en va ainsi de l’assemblée chrétienne. À l’époque de sa naissance, le saint esprit conféra des pouvoirs miraculeux, des dons ou signes, de façon que ses membres soient à même de démontrer son origine divine aux incrédules et particulièrement aux Juifs (I Cor. 1:22). Moïse n’avait-il pas objecté à Jéhovah que son peuple refuserait de croire que Dieu lui était apparu, et le Tout-Puissant n’investit-il pas Moïse du pouvoir de prouver sa qualité par une série de miracles ? Certes (Ex. 4:1-9). Et Jésus, le Fils de Dieu, ne reçut-il pas un pouvoir surnaturel pour la même raison, non seulement pour soulager les malheureux mais encore pour démontrer qu’il était le Messie attendu depuis si longtemps ? En effet, et Jésus put dire : “ Croyez-moi (...) croyez du moins à cause de ces œuvres. ” Aussi lisons-nous à maintes reprises que par suite de certains miracles les gens crurent. — Jean 14:11.
9. Pourquoi ces miracles ne sont-ils plus nécessaires ?
9 Mais il ne fut plus nécessaire que ces miracles continuent après que l’authenticité du Christ et de l’assemblée chrétienne eut été établie ; de même que le don de l’inspiration ne fut plus nécessaire après que les Écritures eurent été achevées. C’est pourquoi, dans I Corinthiens 13:8, Paul déclara que les dons des prophéties, des langues et de la connaissance surnaturelle disparaîtront. En ce temps-là les miracles accomplis étaient d’une telle nature et si fréquents qu’ils ne pouvaient être attribués qu’à l’action de la force agissante divine. Les prétendus miracles de nos jours sont si rares et d’une telle nature qu’ils n’offrent pas la moindre ressemblance avec les œuvres accomplies par Jésus et les apôtres. Qui peut de nos jours guérir instantanément tous ceux qui viennent à lui, lépreux, infirmes, aveugles et autres, simplement par leur attouchement de ses vêtements ? Qui a ressuscité un homme mort et enseveli depuis quatre jours ? Qui a le pouvoir de calmer la tempête et les eaux ? Ou de nourrir des milliers de personnes avec quelques pains et des poissons ? Aucun de ceux qui se disent capables de guérir et de parler en langue par l’action du saint esprit en eux.
10. Qu’est-ce qui prouve que ceux qui revendiquent le don des miracles ne possèdent pas l’esprit de Dieu ?
10 Le fait est que ceux qui disent faire des miracles par le pouvoir du saint esprit donnent des preuves manifestes du contraire. Les réunions de certains d’entre eux sont si bruyantes et si pleines de confusion qu’il est indubitable qu’ils n’ont pas l’esprit, lequel est un “ esprit sain ”. Ensuite nous voyons des guérisseurs qui tirent profit de leurs prétendus dons, et rien ne peut être plus éloigné du véritable christianisme que cette pratique. Nous voyons encore ceux qui revendiquent le don des guérisons enseigner toutes sortes de fausses doctrines et se trouver dans les ténèbres quant à la raison pour laquelle Dieu a permis le mal et la souffrance, ce qui prouve irréfutablement que l’esprit de Dieu ne les éclaire pas. — II Tim. 1:7, NW.
COMMENT IL SE MANIFESTE DE NOS JOURS
11, 12. Qu’est-ce qui prouve que l’intelligence de la Parole de Dieu dépend de la possession du saint esprit ?
11 Si ce n’est par la production de signes, tels que le don des langues et les guérisons physiques, de quelle manière la possession du saint esprit se manifeste-t-elle de nos jours ? L’esprit se manifeste premièrement en éclairant les serviteurs de Dieu au sujet de sa volonté et de ses desseins, de même que les cent-vingt disciples furent éclairés à la Pentecôte. Avant ce jour où ils reçurent le saint esprit, ils avaient lu les Écritures et entendu la prédication de Jésus mais ils n’avaient pas compris. Voilà pourquoi ils attendaient toujours un royaume terrestre après que Jésus eut été ressuscité d’entre les morts. Que le saint esprit est indispensable pour donner une telle lumière, cela peut se voir de nos jours dans le fait que des millions de personnes lisent la Bible et restent cependant dans un état de confusion quant à la volonté et aux desseins divins. Toutes leurs études de la Bible ne les empêchent pas d’être divisées sur les plans racial, national et religieux ainsi que sans message d’espérance et sans réponse quant à l’importante question de la permission du mal.
12 Aujourd’hui cependant Joël 2:28, 29 s’accomplit de nouveau sur les fidèles éléments de son reste, car les serviteurs de Jéhovah, comme de jeunes gens pleins d’énergie, voient des visions relatives à de nouveaux cieux et à une nouvelle terre où habitera la justice, cela par suite du fait que Jéhovah a répandu de son esprit sur eux. Les yeux de leur cœur sont illuminés, si bien qu’ils comprennent qui est Jéhovah, quels sont ses desseins, pourquoi il permet le mal et comment sa Parole, la Bible, ne forme qu’un tout harmonieux du commencement à la fin. En effet, ils contemplent les merveilles de sa Parole (Éph. 1:18 ; Ps. 119:18). C’est pourquoi ils prophétisent ou prêchent publiquement.
13, 14. Quel effet le saint esprit a-t-il sur la vie de ceux qui le reçoivent ?
13 L’esprit de Dieu étant saint, il n’a rien de commun avec le présent monde corrompu. La séparation d’avec ce monde est également une preuve qu’on le possède. Il existe aujourd’hui une société d’un Monde Nouveau, formée de témoins de Jéhovah. Cette organisation se tient à part des activités politiques corrompues, du commerce avide, du matérialisme égoïste et des religions hypocrites contaminées de croyances et de pratiques païennes et basées sur la tradition et non sur la Parole de Dieu. Ces témoins se préservent “ des souillures du monde ”. — Jacq. 1:27.
14 La possession du saint esprit se manifeste encore par la production du fruit de l’esprit, qui est “ l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ”. Les membres de la société du Monde Nouveau ont renouvelé leur esprit, revêtu une nouvelle personnalité et portent le fruit de l’esprit. Les articles de presse écrits à l’occasion de leurs congrès et décrivant leur bonheur, leur zèle, leur ordre, leur amour mutuel et la joie puisée dans leur religion, tout cela atteste que les membres de cette société ont le saint esprit. — Gal. 5:22, 23.
15, 16. Quelle est la preuve la plus frappante que les membres de la société du Monde Nouveau ont le saint esprit ?
15 La preuve actuelle la plus frappante de leur possession du saint esprit est leur participation au témoignage pour le nom et le royaume de Jéhovah. “ L’esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé. ” Ces paroles d’Ésaïe, que Jésus s’appliqua, sont également applicables à tous ses disciples authentiques. De même que Jésus a prêché, eux aussi doivent prêcher. Que les membres de la société du Monde Nouveau possèdent effectivement le saint esprit, cela se voit donc par le fait que chacun d’eux se livre à la prédication. — Luc 4:18.
16 L’esprit de Dieu agissant sur son peuple fait se développer une campagne d’éducation mondiale. Quoique en butte au Diable et aux démons, à la religion organisée, à la haute finance, au monde politique et notamment aux gouvernements totalitaires, la société du Monde Nouveau prend un développement phénoménal. Ses membres ne font jamais de compromis. Plutôt que de faire de leurs estrades et de leurs publications des instruments de la propagande communiste, ils préfèrent aller dans la clandestinité pour prêcher. Ils croient fermement à la Parole divine, y conforment leur vie quelles que soient ses exigences. Comme ils sont entourés d’un monde hostile, on ne peut offrir qu’une seule explication à leur prospérité, leur zèle, leur unité, leur pureté de culte, — c’est l’explication donnée par la Parole de Dieu : “ Ni par une armée, ni par la force, mais par mon esprit, dit Jéhovah. ” — Zach. 4:6, AC.
17. Comment, en bref, peut-on espérer recevoir le saint esprit, cela dans une portion toujours plus abondante ?
17 Sachant maintenant que le saint esprit n’est pas la troisième personne d’une trinité mais la force agissante de Dieu, désirez-vous, cher lecteur, goûter aux nombreuses joies, lesquelles viennent combler ceux qui possèdent l’esprit ? Priez d’abord Dieu de vous l’accorder ; continuez à lui faire cette requête et l’esprit vous sera donné. Mais il faut faire quelque chose de votre côté, il faut agir conformément à vos prières. Votre devoir est de lire la Parole de Dieu, non seulement de la lire mais aussi de l’étudier de manière à la comprendre. Ceux qui possèdent l’esprit seront heureux de vous assister. Mettez votre vie en harmonie avec les justes exigences de la Parole et annoncez à vos semblables les choses apprises. En persévérant dans cette voie, vous recevrez le saint esprit, et cela dans une portion toujours plus abondante. Vous pouvez également espérer obtenir la vie éternelle dans le monde nouveau où la connaissance de Jéhovah remplira la terre comme le fond de la mer est couverte par les eaux. — És. 11:9.
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4ème partie — Visite du président en Europe et au Moyen-OrientLa Tour de Garde 1957 | 15 novembre
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4e partie — Visite du président en Europe et au Moyen-Orient
Cet article termine le récit, par N. H. Knorr, de son voyage circulaire de service.
L’ASSEMBLÉE nationale à Ceylan commença alors que j’étais encore en Inde. Un hall, récemment construit, fut utilisé pour les sessions générales de l’assemblée ; c’était le Red Cross Society Hall. Salle idéale, dont les proportions étaient juste ce qu’il fallait. À droite, à la porte suivante, se trouvait la Salle du Royaume du groupe de Colombo, transformée en cafétéria. Pendant l’assemblée, les assistants virent la première projection publique du film “ Le bonheur de la société du Monde Nouveau ”. Tous l’apprécièrent beaucoup mais leurs cœurs connurent un plus grand bonheur encore lorsque quinze nouveaux frères et sœurs furent baptisés. Le baptême eut lieu juste en face du home de missionnaires, situé au bord de l’océan Indien.
À cause des sessions de l’assemblée, il n’était pas du tout raisonnable que les frères vinssent à ma rencontre à l’aéroport, mais le serviteur de filiale et quelques autres frères étaient là. Peu après, j’étais à la Salle du Royaume où je devais parler. Les frères me réservèrent une chaleureuse réception. Ce fut un plaisir pour moi de me retrouver avec eux et de voir le merveilleux accroissement de l’organisation en cinq ans seulement. Les visages des 145 personnes assemblées là témoignaient d’une façon éclatante combien elles appréciaient cette visite et on pouvait se rendre compte aussi que la plupart de ces gens heureux n’appartenaient pas depuis longtemps à la société du Monde Nouveau.
Tandis que le vieux monde célébrait sa nouvelle année avec des pétards, beaucoup de bruit et des réjouissances insensées, le peuple de Jéhovah avait une assemblée remarquable. À 17 h 30, tous se réunirent à l’hôtel de ville afin d’entendre la conférence publique. Il y a cinq ans, 235 personnes seulement étaient présentes lorsque je parlai dans le même lieu. Aujourd’hui, le hall était rempli jusqu’à la dernière place, un certain nombre d’auditeurs devant rester debout. Finalement, on compta 435 auditeurs très attentifs au discours public. Juste avant le début de la conférence, un frère que je connaissais vint à moi et me dit : “ Frère Knorr, vous souvenez-vous de moi ? Il y a cinq ans j’étais un jeune garçon et je vous posai une question. ” “ Eh bien ! ”, répondis-je, “ je ne me rappelle pas la question, mais il est probable que je vous donnerais la même réponse aujourd’hui. ” “ Ma question ”, dit-il, “ était celle-ci : Devrais-je continuer à aller à l’école, je suis dans ma première année de collège, ou bien, devrais-je entrer dans le service de pionnier ? ” Vous m’avez répondu : “ Cela dépend de ce que vous voulez être ; si vous voulez être un ministre, alors travaillez au ministère ; si vous avez l’intention d’être un homme important dans ce vieux monde, alors continuez à aller au collège. C’est à vous de décider. ” Il poursuivit, racontant qu’il était rentré chez lui, ce soir-là, et qu’il avait fait connaître à son père son désir de quitter le collège pour entrer dans le service de pionnier. De ce que je lui avais dit, il avait compris que s’il voulait être ministre il ferait mieux de travailler dans ce sens. Ce fut une véritable joie de parler avec lui parce qu’il est dans l’œuvre de pionnier depuis ces cinq années et il a progressé dans l’activité de pionnier spécial. Il a épousé une fille très distinguée, pionnier elle aussi, et tous deux sont maintenant des pionniers spéciaux, travaillant dans un territoire isolé. Ils ont neuf personnes sur le point de se vouer à Jéhovah Dieu. Ils se sont fait inscrire pour l’École biblique de Galaad et il est probable qu’ils viendront suivre les cours en 1958. Il recevra alors une véritable instruction à l’école qui dispense la plus haute éducation. Il était très heureux et réjoui d’avoir suivi cette voie et voulait me remercier du conseil que je lui avais donné.
L’œuvre à Ceylan progresse donc. Je passai les deux jours suivants à la filiale, à régler les difficultés du pays et à contrôler le travail de la filiale. Le jeudi, 3 janvier, quand je me rendis à l’aéroport, de nombreux frères y vinrent aussi pour me dire au revoir. Je fus surpris d’en rencontrer une centaine (et même davantage, en comptant les enfants) ; pour exprimer leur joie, ils chantèrent les magnifiques cantiques du Royaume. Beaucoup de passagers furent charmés par leur chant et plusieurs interrompirent leur conversation uniquement pour écouter. Lorsque je me rendis une nouvelle fois au service de l’immigration, l’un des fonctionnaires, en timbrant mon passeport, me dit : “ Eh bien ! Mr Knorr, comment votre conférence publique a-t-elle marché ? Y avait-il beaucoup de monde ? ” Les agents de la douane me reconnurent aussi pour celui qui avait parlé à l’hôtel de ville, et ils étaient tous très prévenants. Évidemment, les habitants de Ceylan savaient que les témoins de Jéhovah tenaient une assemblée. Ils savent que les témoins sont très énergiques et actifs dans la prédication de la bonne nouvelle ; et nous espérons et demandons que cette assemblée du peuple du Seigneur à Colombo en aide un grand nombre à prendre maintenant position pour le Royaume.
À Ceylan, je devais faire demi-tour ; c’est pourquoi, lorsque je dis au revoir, j’étais déjà sur le chemin du retour. Nous retournâmes à Karatchi, où nous nous posâmes pendant trois heures ; quelques frères vinrent à notre rencontre, ce fut un moment des plus agréables. Puis, je volai jusqu’à
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