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Le monde des homosexuelsRéveillez-vous ! 1976 | 22 septembre
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on s’est efforcé d’accorder davantage de droits civils aux diverses minorités, et pas seulement aux minorités ethniques, mais aussi aux homosexuels.
La presse écrite et radiotélévisée a donné de la publicité à leurs protestations et parfois a présenté leurs plaintes sous un jour favorable. On a rendu publics les traitements particuliers auxquels ils étaient soumis dans les domaines du logement et de l’emploi. Certains ont fait remarquer combien l’attitude qu’on adopte à leur égard était illogique en comparaison de la tolérance dont bénéficient les toxicomanes et les prostituées.
En même temps, des hommes tels que des médecins, des écrivains et des avocats ont déclaré ouvertement être homosexuels. Cela a donné une certaine créance à leur mouvement.
En outre, dans le cadre de la “révolution sexuelle”, on s’est livré à beaucoup d’expériences. De jeunes hommes et de jeunes femmes ont fait n’importe quoi dans leur recherche du plaisir. Il ne serait pas surprenant que bon nombre d’entre eux aient essayé l’homosexualité. Pour beaucoup de gens, cela a commencé par la masturbation, d’abord seul, puis avec quelqu’un du même sexe, peut-être dans un dortoir d’école ou dans une salle de douches de gymnase. Et, peu à peu, ils ont été pris dans l’engrenage.
Finalement, ils se trouvent plongés, non pas seulement dans un certain mode de vie sexuel, mais dans toute une culture homosexuelle. Insensiblement, les amis qu’ils se font sont homosexuels. Leur façon de s’habiller en est influencée ; ils écoutent une musique différente. Bientôt, les voilà membres à part entière du monde des homosexuels.
Un monde qui s’agrandit
Ce monde s’est tellement élargi qu’à présent, quand un homosexuel se rend dans une ville d’une certaine importance, il peut généralement trouver des personnes qui ont le même mode de vie que lui. Par exemple, dans beaucoup de grandes agglomérations, il y a quantité de bars, de restaurants et de clubs exclusivement homosexuels. Aux États-Unis, il existe même des agences de voyage, des agences “matrimoniales” et de lieux de villégiature pour homosexuels. Ces derniers peuvent lire des journaux qui leur sont spécialement destinés et qui, parfois, ont un tirage de plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires. Ils peuvent lire des livres écrits par eux et pour eux et également consulter un dictionnaire spécial (The Queen’s Vernacular), pour trouver la signification de termes particuliers à leur mode de vie.
Il existe aussi des expositions d’art et des défilés de mode pour homosexuels. Les homosexuels qui travaillent dans les affaires savent que leur monde n’est pas pauvre. Il n’y a pas longtemps, After Dark, revue américaine destinée à un public d’homosexuels, écrivit que ses abonnés avaient un revenu moyen de 18 000 dollars (environ 85 000 francs français). Soixante-trois pour cent sont des diplômés d’université et plus de 70 pour cent possèdent des titres et des actions. Quelque 40 pour cent ont voyagé en Europe au cours des cinq dernières années. Disons en passant que le tirage de cette revue est passé récemment de 49 500 à 71 300 exemplaires, rien qu’en un an.
De plus, un homosexuel, qu’il se soit ou non déclaré ouvertement comme tel, entrera vraisemblablement en contact avec d’autres homosexuels au cours de ses activités quotidiennes. L’avocat, le médecin ou le dentiste qu’il consultera seront peut-être des homosexuels. Et même, mais oui ! les homosexuels ont leur propre Église. La Metropolitan Community Church, dirigée par Troy Perry, prétend que l’assistance à ses offices est l’une des meilleures de Los Angeles ; elle a maintenant une cinquantaine de filiales dans d’autres villes des États-Unis, du Canada et de Grande-Bretagne.
Comme on l’a vu, être homosexuel implique plus qu’une orientation sexuelle particulière. C’est tout un mode de vie. Les différents aspects en sont conditionnés de façon à faire croire aux homosexuels que c’est un bon mode de vie.
Mais est-il réellement bon ? Les homosexuels eux-mêmes le croient-ils ? Celui qui vient tout juste d’être introduit dans leur monde le pense peut-être. Il serait bien, toutefois, de se poser les questions suivantes : L’homosexualité rend-elle la vie plus satisfaisante ? Offre-t-elle les promesses d’un avenir sûr ? Ce sont là des questions importantes. En toute impartialité, les homosexuels eux-mêmes devraient pouvoir y répondre.
Que disent-ils ? Que révèle leur expérience ?
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Ont-ils trouvé le bonheur ?Réveillez-vous ! 1976 | 22 septembre
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Ont-ils trouvé le bonheur ?
IL FAUT prendre la vie comme elle est, non comme on souhaite qu’elle soit. Beaucoup d’homosexuels voudraient sans doute qu’on les accepte tels qu’ils sont simplement comme des êtres humains peu importe le choix de leur compagnon de lit. Mais le fait est que les gens en général n’acceptent pas complètement quelqu’un de notoirement homosexuel.
Les homosexuels estiment peut-être que c’est là une attitude injuste et discriminatoire. Mais ils ne peuvent rien y changer, car la plupart des gens ne sont pas attirés par leur mode de vie. C’est un point qu’eux-mêmes et tous ceux qui sont près d’entrer dans leur monde doivent garder présent à l’esprit. L’opinion de la majorité leur créera de réels problèmes.
L’emploi et la vie sociale
Supposons qu’un homosexuel désire entrer dans l’enseignement. Que s’est-il déjà passé en pareille circonstance ? Des parents et des directeurs d’école se sont inquiétés de l’influence qu’un tel enseignant pouvait avoir sur de jeunes garçons. Cela indigne peut-être l’homosexuel, mais s’il a choisi cette voie, il doit admettre que des parents ne voudront pas que leurs enfants s’y engagent.
Une autre situation peut également se présenter. Dans la plupart des sociétés on s’attend qu’un jeune homme courtise une fille, puis se fiance. Que fait alors celui qui est homosexuel en secret ? Souvent, il feint malhonnêtement de s’intéresser à une jeune fille.
À ce propos, un homosexuel de Dallas, au Texas, a dit : “Il y a quantité de jeunes hommes très recherchés dans cette ville et qui sortent avec les plus jolies filles qu’ils peuvent trouver. Beaucoup de jeunes filles voudraient les épouser, mais eux veulent simplement être vus avec elles. Pour éviter qu’une situation embarrassante ne se produise, ils doivent sans cesse changer de filles.” Il n’est pas possible d’agir ainsi indéfiniment. Que se passe-t-il alors ? Cet homosexuel répond :
“La pression est très forte. J’ai fait cela pendant longtemps et, finalement, j’ai dû abandonner. Je n’agissais pas bien, ni envers moi-même ni envers les jeunes
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