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Le culte de Satan — au sein de la chrétientéRéveillez-vous ! 1971 | 8 septembre
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telles pratiques détestables. Il déclara aux Israélites : “Tu ne devras pas aller à la suite d’autres dieux, (...) (car Jéhovah, ton Dieu, au milieu de toi, est un Dieu qui réclame un attachement exclusif), de peur que la colère de Jéhovah, ton Dieu, ne flambe contre toi et qu’il ne doive t’anéantir de la surface du sol.” (Deut. 6:14, 15, New World Translation ; Lév 18:24, 25). Serait-il raisonnable d’encourir ainsi la désapprobation du Dieu tout-puissant ? — I Cor. 10:22.
Par ailleurs, on peut ne pas être “sataniste” et pourtant, par ignorance de la Bible, rendre sans le savoir un culte à Satan. Comment cela ?
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Peut-on adorer Satan sans le savoir ?Réveillez-vous ! 1971 | 8 septembre
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Peut-on adorer Satan sans le savoir ?
OUTRE les quelques “satanistes” qui rendent ouvertement un culte à Satan, il existe des personnes qui l’adorent sans l’admettre, sans même s’en rendre compte.
Si nous consultons la Bible, nous comprendrons aisément combien une telle ligne de conduite est dangereuse, car il est dit : “Le monde entier gît au pouvoir du mauvais.” Et encore : “Le dieu de ce système de choses a aveuglé l’esprit des incroyants.” (I Jean 5:19 ; II Cor. 4:4). Elle nous dit aussi que l’une des principales armes de Satan est la tromperie. — I Tim. 2:14 ; Rév. 12:9.
Puisque Satan est qualifié par la Bible de “dieu de ce système de choses”, il s’ensuit logiquement qu’il exerce une influence puissante sur les affaires politiques, commerciales et sociales du monde. Dans sa lutte contre Dieu, il attire dans sa sphère d’influence des hommes importants, autrement il ne pourrait jamais maintenir une opposition organisée contre la vérité et la diffusion de la connaissance des desseins de Dieu.
Manifestement, Satan n’aurait pas intérêt à ravaler au niveau des animaux, soit par la débauche, soit en les faisant posséder par un démon, tous ceux qu’il tient sous sa coupe. En effet, de nombreuses personnes ne sont pas portées à aller jusqu’à de tels extrêmes. Si chacun admettait ou savait même qu’il adore Satan, cela non plus ne ferait pas l’affaire de celui-ci. Étant trompeur, il préfère se servir d’hommes intelligents et capables qui, tout en ayant le même esprit égoïste que lui, ont du moins l’air d’être des personnes honnêtes aux principes élevés. Ces hommes influenceront plus facilement ceux qu’ils fréquentent.
Comment donc une personne qui croit servir Dieu en vient-elle à subir l’influence de Satan et à adorer en réalité ce dernier ?
L’esprit d’indépendance
On peut être pieux tout en pensant que la Bible est un livre “démodé” ou en n’en tenant aucun compte. En agissant ainsi on rejette les principes bibliques et on décide par soi-même ce qui est bien et ce qui est mal.
L’argumentation d’un “homosexuel militant” qui écrivit dernièrement ce qui suit dans le New York Times, constitue un exemple d’une telle attitude : “‘Moral’ et ‘immoral’ sont des termes qui sont fonction de l’époque, du lieu et des besoins de la majorité. Par exemple, diverses sociétés et époques ont qualifié de moraux l’antisémitisme et le racisme, tandis que d’autres ont considéré ces doctrines comme immorales.”
Bien sûr, même un meurtrier peut se dire moral. Cependant, le raisonnement de cet “homosexuel militant” exprime simplement l’esprit d’indépendance dont nous avons parlé plus haut. En effet, cet homme rejette la loi de Dieu condamnant l’homosexualité (I Cor. 6:9, 10 ; Lév. 18:22). Son argumentation ne prouve pas que la voie de l’autonomie morale soit une bonne chose ; elle montre en réalité pourquoi ni l’individu ni même la société tout entière ne possèdent les qualités requises pour déterminer quels principes doivent régir le comportement humain.
Qui donc possède ces qualités ? Seul Dieu qui connaît la constitution mentale et physique de l’homme ainsi que ses besoins. Lui seul est en mesure de dire à ses créatures comment elles doivent se comporter.
De nos jours, l’esprit d’indépendance est courant ; groupements et individus demandent une liberté illimitée. Ils l’ignorent peut-être, mais ce fut cette attitude qui poussa Adam et Ève à se rebeller contre Dieu. L’esprit d’indépendance, cause de leur rébellion et de leur éloignement de Dieu, amena la mort sur tout le genre humain. Le fait d’avoir mangé le fruit défendu semble peut-être un péché insignifiant, mais il était en réalité plein de signification et lourd de conséquences.
À ce propos, la Bible de Jérusalem, dans une note au bas de la page se rapportant à Genèse 2:17, dit ce qui suit concernant l’arbre de la connaissance du bien et du mal dont le fruit était défendu au premier couple humain :
“Cette connaissance est un privilège que Dieu se réserve et que l’homme usurpera par le péché, Ge 3:5, 22. Ce n’est donc ni l’omniscience, que l’homme déchu ne possède pas, ni le discernement moral, qu’avait déjà l’homme innocent et que Dieu ne peut pas refuser à sa créature raisonnable. C’est la faculté de décider soi-même ce qui est bien et mal et d’agir en conséquence, une revendication d’autonomie morale, par laquelle l’homme renie son état de créature. Le premier péché a été un attentat à la souveraineté de Dieu, une faute d’orgueil. (...)”
En s’attaquant ainsi à la souveraineté de Dieu, qui Adam et Ève suivaient-ils et servaient-ils ? Vers qui se tournaient-ils comme étant plus sage et plus digne d’obéissance que Dieu ? Bref, qui adoraient-ils ? N’était-ce pas Satan le Diable qui, par la tromperie, amena Ève à s’engager dans la mauvaise voie ? — Jean 8:44 ; II Cor. 11:3.
En réalité, celui qui recherche l’indépendance complète et qui formule ses propres règles de conduite, refuse de reconnaître qu’il est une créature, l’œuvre du Créateur. Et pourtant, il ne peut nier le fait qu’il soit soumis à quantité de lois, physiques, morales et autres. S’il essaie de mépriser ces lois, il ne tarde pas à se heurter à des forces naturelles et à connaître la maladie et d’autres maux. Ou bien il porte atteinte aux droits d’autrui et s’attire des ennuis.
La sagesse humaine exaltée
C’est donc une erreur de croire que les petits groupements qui pratiquent des rites licencieux et obscènes au nom de Satan, sont les seuls qui adorent ce dernier. Les “satanistes” disent que leur religion est une “religion de la chair”. D’autres ne se livrent peut-être pas aux mêmes actes de débauche qu’eux, mais ils désirent agir à leur gré, faire leur propre volonté et exalter leur propre intelligence. Ou bien ils se fient à la sagesse d’autres hommes et la suivent sans tenir compte de la volonté et des lois divines consignées dans la Bible. Quiconque agit ainsi s’élève lui-même ou élève la sagesse
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