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  • La force de l’espérance
    La Tour de Garde 1954 | 15 décembre
    • de Dieu, vint sur la terre, il devint manifeste qu’un monde nouveau ne signifiait pas seulement la fin du serpent, dont la tête serait écrasée, mais aussi que l’humanité obéissante serait “ sauvée dans cette espérance ” pour recevoir la vie éternelle. Jésus a dit : “ Je suis venu afin qu’elles aient la vie et qu’elles l’aient en abondance. ” (Jean 10:10, NW). C’est en vue du monde nouveau parfait que Dieu donna son Fils unique et permit qu’il pérît sur le poteau (Jean 3:16). Le fondement du monde nouveau fut posé quand le Père céleste accepta le mérite de la rançon que lui présenta Jésus-Christ ressuscité. Ceux qui, de nos jours, croient de tout leur cœur à l’espérance de salut, c’est-à-dire dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre de Jéhovah, forment la société du Monde Nouveau. Leur espérance, basée sur la promesse divine, donc certaine, les soutient et est une force dans leur vie. Voyons maintenant pourquoi l’espérance est une force.

      ANALYSE DE LA FORCE DE L’ESPÉRANCE

      7. Définissez l’espérance. Pourquoi a-​t-​elle plus de force que le désir ?

      7 Le dictionnaire de E. Littré définit l’espérance en ces termes : “ Attente d’un bien qu’on désire et qu’on entrevoit comme probable. ” L’espérance se compose donc de deux éléments : 1) d’un désir et 2) du sentiment que ce désir se réalisera. Il s’ensuit qu’on peut entretenir un ardent désir sans avoir d’espérance. Car un désir qui n’a que peu ou aucune chance de se réaliser n’est pas l’espérance. Le désir, il est vrai, peut séduire, mais l’espérance a une force bien plus grande : l’espérance incite, pousse à l’effort.

      8. Pourquoi faut-​il des raisons à l’espérance ?

      8 Pour croire aux choses que nous espérons, il faut des raisons solides, inébranlables, un fondement sur lequel s’appuyer. Pourquoi cela ? Parce que nous ne voyons pas l’objet de notre espérance. Il est écrit : “ Or, l’espérance qu’on voit n’est plus espérance : ce qu’on voit, peut-​on l’espérer encore ? ” (Rom. 8:24). Le verbe “ voir ” emporte ici l’idée d’accomplissement de notre espérance, car alors nos yeux voient la réalisation. Dans Job 7:7, le verbe voir a un sens analogue, celui de goûter. Nous citons : “ Mes yeux ne reverront pas le bonheur. ”

      9, 10. a) La force de l’espérance mène-​t-​elle toujours vers une issue heureuse ? b) Pourquoi l’espérance du chérubin protecteur ne peut-​elle mener qu’à la ruine ?

      9 L’espérance étant ce que nous ne voyons pas, elle peut avoir une issue heureuse ou malheureuse. Tout dépend sur quoi nous l’avons fondée. La force que donne l’espérance ne mène pas toujours à une issue heureuse, comme le montre l’exemple du chérubin protecteur, qui devint Satan le Diable. Cette puissante créature spirituelle succomba à l’ambition. Son ambition devint son espérance, parce qu’il entrevit comme probable la réalisation de la chose désirée. Ce fut la force de l’espérance qui poussa le chérubin protecteur à mettre à exécution son plan ambitieux. Il se révolta contre la souveraineté universelle de Jéhovah, devint traître et, par ruse, entraîna Ève dans l’apostasie.

      10 L’intelligence diabolique qui fomenta cette révolte et provoqua cette rupture avec l’organisation sainte de Jéhovah ne réalisera jamais son espérance, celle de devenir semblable au Très-Haut. Son espérance est une fausse espérance. Premièrement, elle est formée par un désir criminel, deuxièmement, le sentiment que le désir serait réalisé fut inspiré par un orgueil aveugle qui corrompit la sagesse du chérubin (Ézéch. 28:17 ; I Tim. 3:6). Une espérance inspirée par l’orgueil peut seulement mener au désastre (Prov. 16:18). Déjà Satan, avec ses satellites invisibles, a été précipité des hauteurs célestes vers la terre. Bientôt le chef invisible de ce monde sera maîtrisé à Harmaguédon, quand le roi Jésus-Christ le jettera dans l’abîme de l’inactivité semblable à la mort (Jean 12:31 ; 14:30 ; Apoc. 12:7-9, 12 ; 20:1-3). Le cas du chérubin protecteur montre que l’espérance sans un fondement sain ne peut jamais avoir une issue heureuse ; il montre aussi la force qu’est le désir accompagné du sentiment de pouvoir le réaliser.

      POURQUOI L’ESPÉRANCE D’ÈVE ÉTAIT-​ELLE FAUSSE ?

      11. La force de l’espérance incita-​t-​elle Ève à manger du fruit défendu ? Comment le savons-​nous ?

      11 Par le truchement du serpent, Satan invita Ève à manger du fruit de l’arbre défendu, l’amorçant par ce désir : “ Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. ” (Gen. 3:4, 5). Ève crut-​elle réellement à cette promesse de sagesse divine, au point de se mettre à espérer ? Oui, Ève avait tous les éléments qui composent l’espérance. Elle avait le désir d’augmenter sa sagesse et le sentiment qu’elle pourrait le réaliser. Ainsi son désir avait conçu. Il avait produit l’espérance dont la force poussa Ève non vers la vie mais vers la mort (Jacq. 1:14, 15). Le passage suivant montre qu’Ève s’était laissé amorcer par son désir qui enfanta le péché, et cela dans l’attente d’obtenir une sagesse supérieure : “ Ce n’est pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est rendue coupable de transgression. ” (I Tim. 2:14). Ève admit qu’elle avait cru le serpent : “ Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ” — Gen. 3:13.

      12. Pourquoi l’espérance d’Ève était-​elle fausse ?

      12 Pourquoi l’espérance d’Ève provoqua-​t-​elle sa mort ? Parce qu’elle ne reposait pas sur un fondement sain. Si Ève péchait elle pouvait espérer obtenir la chose désirée. Le péché constituait le fondement de son espérance. Ève n’avait aucune raison de croire que le péché pourrait produire ce que le serpent lui avait promis. Rien ne prouvait que le serpent était digne de confiance. Quelle preuve aurait-​il pu y avoir ? La déclaration du serpent contredisait formellement le Créateur d’Ève qui avait déclaré : “ Le jour où tu en mangeras, tu mourras. ” (Gen. 2:17). Le serpent n’avait pas prouvé que les paroles de Jéhovah étaient mensongères, il n’avait pas prouvé non plus que les siennes étaient véridiques. Ainsi Ève n’avait aucun fondement sain sur lequel poser sa foi. Le fondement qu’elle avait choisi était fait de crédulité. L’espérance fondée sur la crédulité doit se fier à la parole ou à l’opinion non prouvée d’un autre pour tout ce qui concerne l’avenir. Quelle était alors la faiblesse de l’espérance d’Ève ? Elle n’était pas fondée sur ce que les Écritures appellent la foi.

      13. Quel rapport existe-​t-​il entre la foi et l’espérance ?

      13 “ Qu’est-​ce que la foi ? Elle est ce qui donne de la substance à nos espoirs, ce qui nous convainc de choses que nous ne pouvons voir. ” (Héb. 11:1, Knox). Le mot traduit ici par substance signifie la base, le fondement qui supporte une autre chose. C’est pourquoi la version de Weymouth (troisième édition) définit la foi comme étant “ une assurance bien fondée des choses qu’on espère ”. Qu’est-​ce qu’une assurance ? Est-​ce une conviction ou croyance ferme ? C’est davantage que cela ! Le dictionnaire de Funk et Wagnall définit la conviction et l’assurance comme suit : “ La conviction est une croyance établie par des arguments ou des preuves ; l’assurance est une croyance qui se passe d’arguments. ” Nous apprécierons donc d’autant plus la profondeur de la définition donnée par la New World Translation : “ La foi est l’attente assurée des choses qu’on espère. ” Ève n’eut jamais une “ assurance bien fondée ” ou une “ attente assurée ” des choses qu’elle espérait. Son espérance était fausse, toutefois elle possédait une force qui poussait à l’action. Combien est plus forte l’espérance fondée sur la foi !

      L’ESPÉRANCE APPORTE SON AIDE

      14, 15. a) Quels exemples donne le chapitre onze de l’épître aux Hébreux Hé 11 ? b) Quelle espérance avaient les anciens témoins de Jéhovah ?

      14 Une espérance fondée sur la foi a la promesse sûre du Dieu éternel que les choses que la personne espère se réaliseront certainement, à condition de persévérer jusqu’à la fin. C’est une telle espérance bien fondée qu’avaient les premiers témoins de Jéhovah. Au chapitre onze de l’épître aux Hébreux Hé 11, l’apôtre parle de leur foi. Mais ce chapitre ne donne-​t-​il pas des exemples de la foi ? En effet, mais il donne aussi des exemples de l’espérance, celle qui est fondée sur la foi ! Les anciens témoins de Jéhovah avaient les yeux fixés sur le monde nouveau. Voici ce que la Bible dit d’Abraham : “ Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. ” (Héb. 11:10). Cela ne veut pas dire qu’Abraham, Isaac et Jacob entretenaient une espérance céleste. Ils espéraient plutôt être ressuscités pour la vie sur la terre, et cela, sous le règne des nouveaux cieux. C’est pourquoi l’apôtre Paul écrit ce qui suit de leur espérance :

      15 “ C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre... Mais maintenant ils en désirent une meilleure (une patrie), c’est-à-dire une céleste. ” (Héb. 11:13, 16). Moïse était l’un de ceux qui n’espéraient pas aller au ciel mais vivre sur la terre durant le règne céleste du Roi Jésus-Christ. Entretenant une telle espérance, Moïse avait son esprit tourné vers l’avenir. L’espérance pouvait désormais le soutenir dans les épreuves. C’est pourquoi Moïse aima “ mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération ”. (Héb. 11:25, 26.) Moïse avait toutes les raisons de garder “ les yeux fixés ” sur une terre remplie de la gloire de Jéhovah, car le Tout-Puissant lui-​même, s’engageant par serment, lui avait fait cette promesse : “ Mais, je suis vivant ! et la gloire de l’Éternel remplira toute la terre. ” (Nomb. 14:21). Moïse n’oublia jamais cette promesse. Comme Sara, il crut “ à la fidélité de celui qui avait fait la promesse ”. — Héb. 11:11 ; Hab. 2:14.

      16. Montrez que l’espérance fut une force dans leur vie.

      16 Parce que ces témoins formant “ une grande nuée ” entretenaient une espérance confiante, ils proclamèrent publiquement qu’ils ne faisaient pas partie du monde. Cela déchaîna contre eux la persécution et parfois ils furent soumis à la torture. Leur intégrité faiblit-​elle dans les supplices ? Non, l’espérance venait apporter son aide, elle les secourait. Il est écrit : “ D’autres furent livrés aux tourments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection. ” (Héb. 12:1 ; 11:35). Quelle force jaillit de l’espérance bien fondée !

      LA FORCE DE L’ESPÉRANCE DE LA RÉSURRECTION

      17. Pourquoi n’ont-​ils pas obtenu ce qui leur avait été promis ?

      17 Il est évident que la résurrection faisait partie de l’espérance de ces premiers témoins. Ils tournèrent le dos à ce monde, espérant être ressuscités pour la vie sur une terre placée sous le règne du gouvernement céleste, sans avoir jamais besoin de mourir de nouveau. Ils demeurèrent fidèles jusqu’à la fin, pourtant ils “ n’ont pas obtenu ce qui leur était promis ”. Pourquoi ? Parce que Dieu avait en vue “ quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection ”. (Héb. 11:40.) Ils ne pouvaient, dit l’apôtre, parvenir à la perfection en dehors de l’assemblée chrétienne, l’épouse du Christ, formée de 144 000 vainqueurs fidèles (Apoc. 7:4 ; 14:1, 3). Ne faisant pas partie de l’assemblée chrétienne qui commença avec Jésus-Christ, les témoins de la “ grande nuée ” ne pouvaient espérer participer à “ la première résurrection ” qui est céleste et glorieuse. Les fidèles du passé auront cependant part à la résurrection des “ justes ” en étant ressuscités des morts dans une résurrection terrestre avancée et en parvenant finalement à la perfection absolue par le royaume de Dieu dirigé par Jésus-Christ. — Actes 24:15 ; Mat. 22:32, 33.

      18. a) Qu’est-​ce que l’“ espérance vivante ” ? Qui la possède aujourd’hui ? b) Qui possède encore une espérance de salut ? À qui en sont-​ils redevables ?

      18 L’espérance de la vie éternelle dans les cieux, celle que possèdent les fidèles membres de l’assemblée du Christ, est appelée par l’apôtre Pierre “ une espérance vivante ”. Nous citons : “ Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir. ” (I Pi. 1:3, 4). Il n’y a plus aujourd’hui sur terre qu’un faible reste de ces chrétiens dont l’espérance vivante est de régner dans les cieux pendant mille ans avec le Christ, en qualité de rois prêtres (Apoc. 20:5, 6). Lorsque les membres de ce reste meurent, ils sont ressuscités immédiatement pour la vie spirituelle, étant “ changés en un instant, en un clin d’œil ”. (I Cor. 15:51, 52.) Mais l’espérance du salut est aussi une force dans la vie de la grande foule des personnes de bonne volonté. ” Il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d’une voix forte, en disant : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’agneau. ” (Apoc. 7:9, 10). Il est question ici des “ autres brebis ” qui sont redevables de leur espérance de vie éternelle sur une terre paradisiaque à Jéhovah et à l’Agneau Jésus-Christ, “ devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel ”. — Héb. 5:9.

      19-21. a) Pourquoi la force que donne l’espérance de la résurrection est-​elle absolument nécessaire aujourd’hui ? b) Quelle est la réaction de ce monde devant l’intégrité de la société du Monde Nouveau ?

      19 Comment l’espérance de la résurrection est-​elle une telle force dans la vie des membres oints du reste et dans celle de leurs compagnons de bonne volonté ? Parce qu’aucune persécution, aussi violente soit-​elle, ne peut rompre leur intégrité, pas même les tourments ou la mort. L’espérance de la résurrection est pour eux un soutien. De même que les témoins du passé, d’Abel à Jean-Baptiste, maintinrent leur intégrité en dépit des moqueries, du fouet, des chaînes et de la prison, de même la société du Monde Nouveau maintiendra son intégrité si de telles épreuves se déchaînent contre elle (Héb. 11:36). Les persécutions séviront, car le Maître a annoncé qu’à notre époque “ on vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom ”. — Mat. 24:9.

      20 Durant la Seconde Guerre mondiale des milliers de témoins de Jéhovah détenus dans les camps de concentration d’Hitler refusèrent d’accepter la délivrance en renonçant à leur foi. S’ils avaient abjuré, ils auraient perdu leur espérance. Ceux qui entretiennent l’espérance du Monde Nouveau n’accepteront pas non plus de délivrance, bien qu’ils soient incarcérés ou torturés par des dictateurs communistes ou “ démocratiques ”. Quand se produira l’assaut de Gog de Magog, venant de l’extrême nord, les témoins de Jéhovah auront besoin de la force que donne l’espérance de la résurrection. Il est écrit : “ Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. ” (Mat. 10:39). Le monde qui ne comprend ni ne connaît la force que donne cette espérance est souvent stupéfait en voyant l’intégrité inébranlable de la société du Monde Nouveau, témoin la lettre suivante :

      21 “ Quand j’ai commencé à étudier les témoins de Jéhovah, j’ai réussi à m’assurer l’aide aimable d’un des avocats de l’Union des Libertés Civiles Américaine. En m’initiant à cette investigation, il me tint ces propos : Vous n’avez certainement jamais vu quelqu’un qui soit prêt à mourir pour ses convictions religieuses. Avec notre façon de compliquer les choses et notre esprit qui n’est jamais certain de se trouver en présence de certitudes, nous, les hommes modernes, croyons qu’il n’existe rien qui vaille la vie d’homme. Pourtant, quand vous rencontrerez des témoins de Jéhovah, vous vous trouverez probablement pour la première fois en présence d’hommes qui sont prêts à subir la persécution et même la mort pour leur foi religieuse. — Alors, je n’étais pas entièrement convaincu. Aujourd’hui je le suis. ” Pourquoi le monde est-​il si stupéfait en voyant l’intégrité des témoins de Jéhovah ? Parce que les hommes de ce monde ont des espérances vagues et ne sont jamais sûrs de se trouver en présence de certitudes ? Plutôt parce que le monde ne connaît pas Jéhovah, le Dieu de l’espérance.

      22. Décrivez l’attente du reste et des autres brebis. b) Si la mort intervient avant Harmaguédon, comment l’espérance est-​elle une force pour les survivants ?

      22 Les membres oints du reste s’attendent à servir sur la terre pendant un certain temps après Harmaguédon, comme le décidera Jéhovah, et les autres brebis espèrent servir Dieu sans interruption dans le monde nouveau, après avoir survécu à la fin du présent ordre de choses à Harmaguédon. Cependant la mort, provoquée par des causes naturelles ou pour avoir défendu son intégrité, peut survenir avant Harmaguédon. Pour le fidèle reste, la mort signifie la réalisation immédiate de son espérance céleste et pour les autres brebis un bref sommeil jusqu’à ce qu’elles reviennent dans la résurrection pour la vie (Jean 5:29). Dans les deux cas la force de l’espérance dissipe la douleur, le chagrin communs en ce monde. Il est écrit en effet : “ Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point d’espérance. ” (I Thess. 4:13). Soit qu’ils traversent Harmaguédon, soit qu’ils ressuscitent des morts après la guerre universelle, les compagnons de bonne volonté des membres du reste espèrent fermement voir se réaliser la promesse selon laquelle ils doivent atteindre, comme humains parfaits, l’image et la ressemblance de Dieu.

      23. L’espérance est-​elle indispensable ?

      23 Ainsi l’espérance fondée sur la foi, elle-​même basée sur une connaissance exacte de la Parole de Dieu qui nous révèle Jéhovah et ses œuvres passées et présentes, est vraiment une force ! Elle enrichit notre amour pour Jéhovah, le Donateur de vie. Elle réconforte en des temps de détresse. Elle donne la paix de l’esprit à notre époque où “ les hommes (rendent) l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra sur la terre ”. (Luc 21:26.) Elle nous incite à maintenir notre intégrité et contribue à notre salut final. “ Car c’est en espérance que nous sommes sauvés. ” L’espérance est indispensable, nous ne pouvons nous en passer. Si nous le pouvions, l’apôtre Paul aurait réduit à deux : la foi et l’amour, le nombre des choses essentielles pour le chrétien. Mais il ne le fit pas, sachant que l’espérance est tout aussi vitale : “ Maintenant donc, ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour. ” (I Cor. 13:13, Sy). L’apôtre Paul n’élargit pas la foi au point de lui faire englober l’espérance. Il savait que l’épreuve de la persévérance devait encore avoir lieu. Il savait aussi que l’espérance est une force puissante nous permettant de persévérer en regardant “ non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ”. — II Cor. 4:18.

  • L’espérance permet de persévérer
    La Tour de Garde 1954 | 15 décembre
    • L’espérance permet de persévérer

      “ Réjouissez-​vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière. ” — Rom. 12:12.

      1. Quelle perspective distingue le chrétien mûr de celui qui ne l’est pas ? Qui profite pleinement de la force que donne l’espérance ?

      LES chrétiens mûrs regardent devant eux. Ils portent leurs regards au delà du présent ordre de choses. Ils s’efforcent d’accomplir la volonté de Jéhovah et leur esprit est en parfaite harmonie avec le mode de vie du Monde Nouveau. Les chrétiens non encore parvenus à la maturité voient dans le présent monde beaucoup de choses qui les intéressent. Ils veulent encore agir à leur guise. Leur esprit est réglé sur leurs propres intérêts. Pour saisir l’espérance de la vie éternelle il faut de la maturité ; il faut aussi que le serviteur de Jéhovah soit capable de diriger son esprit vers l’avenir, vers l’espérance placée devant lui. Ainsi, c’est le chrétien mûr qui sait pleinement utiliser la force stupéfiante de l’espérance, une force qui embrasse l’avenir et gouverne aussi le présent. En gouvernant notre vie présente, l’espérance devient une force réconfortante qui produit la persévérance. “ Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance. ” — Rom. 8:25.

      2. Qu’est-​ce que la persévérance ? Pourquoi en avons-​nous besoin ?

      2 Chez l’esclave de Jéhovah la persévérance est cette qualité de résolution qui le fait retenir, quelles que soient les circonstances, l’espérance que lui offre la Parole de Dieu. En d’autres termes, le navire de notre foi ne doit jamais faire naufrage, ne jamais s’arrêter en cours de route, avant d’avoir atteint le port qui est le monde nouveau. Notre carte de navigation, qui est la Bible, nous donne ce conseil : “ Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. ” (Héb. 10:36). Il est essentiel que nous apprenions à édifier et à affermir notre espérance afin qu’elle produise, en même temps que la foi et l’amour, une maturité féconde : “ Nous nous rappelons sans cesse en présence de notre Dieu et Père l’activité de votre foi, le labeur de votre charité, la constance de votre espérance. ” — 1 Thess. 1:3, Jé.

      3, 4. a) De quelle façon l’espérance nous aide-​t-​elle à persévérer ? b) Montrez que l’espérance aida Jésus à triompher de sa pénible épreuve.

      3 L’espérance fournit le fondement de la joie. D’ailleurs la Bible nous dit d’être remplis de joie : “ Réjouissez-​vous en espérance. ” (Rom. 12:12). La joie découle de l’espérance et cette joie nous aide à persévérer. Jésus-Christ nous donna un exemple parfait de la façon dont agissent l’espérance, la joie et la persévérance. L’espérance de Jésus fournit le fondement à sa joie indicible. L’espérance du Christ ? En effet, Jésus avait une espérance bien définie comme nous le montre ce passage : “ Père, glorifie-​moi auprès de toi-​même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût. ” (Jean 17:5). Mais le Christ espérait davantage que de reprendre son existence préhumaine. Il espérait pouvoir acheter le “ trésor caché dans un champ ”, le trésor caché dans le domaine de l’organisation universelle de Dieu, à savoir la direction de l’organisation capitale de Jéhovah. Son espérance l’incita à agir dans la joie : “ Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ. ” — Mat. 13:44.

      4 Si Jésus n’avait porté ses regards sur le présent, il n’aurait jamais pu persévérer dans la cruelle épreuve qui l’attendait. Il n’aurait jamais pu en sortir victorieux. Mais son esprit avait atteint la maturité parfaite ; il se réjouissait en espérance. Aussi ses grandes souffrances furent-​elles “ la légère épreuve d’un moment ”, comme le sont les souffrances de ses disciples qui ont en eux les sentiments qui étaient en Jésus-Christ (II Cor. 4:17, Jé ; Phil. 2:5). Ainsi l’espérance de Jésus lui donna de la joie et sa joie lui permit de persévérer : “ Courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix. ” (Héb. 12:1, 2). Pour pouvoir persévérer il nous faut avoir les regards fixés sur l’exemple de Jésus : il s’est réjoui en espérance.

      5. Pourquoi les serviteurs de Jéhovah endurent-​ils les épreuves avec joie ?

      5 Quelle joie ressentirent les apôtres quand ils furent soumis à des épreuves ! “ Et ayant appelé les apôtres, ils les firent battre de verges, ils leur défendirent de parler au nom de Jésus, et ils les relâchèrent. Les apôtres se retirèrent de devant le sanhédrin, joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus. ” (Actes 5:40, 41). Comment pouvaient-​ils être joyeux d’avoir été battus ? À cause de l’espérance, source de joie, qu’ils possédaient. Ils pouvaient se réjouir parce qu’en subissant cette cruelle épreuve ils avaient fait preuve de persévérance, d’endurance : “ Tenez pour une joie suprême, mes frères, d’être en butte à toutes sortes d’épreuves. Vous le savez : la mise à l’épreuve de votre foi produit l’endurance. ” (Jacq. 1:2, 3, Jé). Étant la source de l’espérance, Jéhovah est aussi la source de la joie. “ La joie en Jéhovah est votre force. ” (Néh. 8:10, Cr 1905). La joie, qui est un fruit de l’esprit, nous est donnée abondamment quand nous persévérons dans la prière, en demandant une mesure de l’esprit saint de Dieu. Son esprit enrichit notre espérance.

      COMMENT AFFERMIR NOTRE ESPÉRANCE

      6. Comment édifions-​nous notre espérance ?

      6 Nous avons besoin de connaissance et de compréhension pour édifier notre espérance. Tous ceux qui vivent pour le monde nouveau devraient prendre des dispositions pour étudier et lire la Bible chaque jour. “ Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. ” (Rom. 15:4). Outre la consolation des Écritures, il y a encore autre chose qui affermit notre espérance. C’est la persévérance. L’espérance, nous l’avons dit plus haut, nous aide à persévérer. De son côté, la persévérance édifie notre espérance. Ces deux choses opèrent réciproquement. L’espérance produit la persévérance, et la persévérance affermit l’espérance.

      7, 8. a) Comment faut-​il considérer les épreuves et les afflictions ? b) À quel enchaînement victorieux, fondé sur l’espérance, Jéhovah a-​t-​il pourvu ?

      7 Les persécutions et les afflictions qui accablent le fidèle peuple de Jéhovah sont-​elles alors d’aucune utilité ? Loin de là ! Chaque épreuve que nous supportons affermit et rend plus certaine notre espérance. C’est pourquoi nous pouvons tenir pour une grande joie d’être en butte aux épreuves. Mais de quelle façon toutes sortes d’épreuves affermissent-​elles notre espérance ? Quand nous maintenons notre intégrité, nous avons pleinement conscience que nous sommes agréables à Dieu. C’est cette victoire dans l’épreuve et le sentiment d’être approuvés qui affermissent notre espérance. L’espérance est affermie par une sorte de “ réaction en chaîne ”.

      8 “ Nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. Or, l’espérance ne trompe point. ” (Rom. 5:2-5). À quel enchaînement victorieux Jéhovah a pourvu ! Les souffrances et les détentions ne peuvent qu’affermir notre espérance, si nous maintenons notre intégrité. Une espérance fondée sur la foi et constamment affermie par une nourriture spirituelle ne déçoit jamais. En se réjouissant en espérance, les témoins de Jéhovah goûtent déjà la joie de la victoire, celle que Jéhovah remportera à Harmaguédon. Ne triomphons-​nous pas déjà dans le Christ ? — II Cor. 2:14.

      9. Quels efforts tente le Diable ? Comment sa stratégie se retourne-​t-​elle contre lui lorsque nous gardons notre intégrité ?

      9 La société du Monde Nouveau a quitté un monde sans espérance (Éph. 2:12). Satan, le dieu de ce monde, ne peut offrir aucune espérance, il n’en possède pas lui-​même (Apoc. 12:12). Aussi le Diable envie-​t-​il l’espérance sûre que possède la société du Monde Nouveau. Il essaie de détruire notre espérance par un moyen vil, c’est-à-dire par la persécution. Mais en général il a toujours échoué. Sa stratégie se retourne toujours contre lui quand le peuple de Jéhovah maintient son intégrité. Car c’est nous qui remportons la victoire dans la tribulation. Celle-ci ne fait pas seulement progresser la bonne nouvelle, mais elle vérifie aussi ces paroles de l’apôtre Paul : “ Souvenez-​vous de ces premiers jours, où, après avoir été éclairés, vous avez soutenu un grand combat au milieu des souffrances, d’une part, exposés comme en spectacle aux opprobres et aux tribulations, et de l’autre, vous associant à ceux dont la position était la même. ” (Héb. 10:32, 33). Cela nous est si profitable pour édifier notre espérance que l’apôtre nous demande de nous souvenir des souffrances que nous avons endurées. Ceux de la société du Monde Nouveau qui sont aujourd’hui en butte aux épreuves devraient se rappeler qu’après cette légère tribulation d’un moment ils se souviendront avec profit de leurs souffrances. Ils sauront qu’ils sont approuvés et leur espérance sera affermie.

      NOTRE ESPÉRANCE, — “ L’ANCRE DE L’ÂME ”

      10. Pourquoi avons-​nous un puissant encouragement à saisir l’espérance proposée ?

      10 Une espérance fondée sur un témoignage vague et incertain peut difficilement encourager quelqu’un à persévérer dans une œuvre qui excite la colère du monde de Satan. Comme nous nous réjouissons que notre espérance repose en celui dont les promesses sont certaines et qui ne peut mentir ! “ Or les hommes jurent par celui qui est plus grand qu’eux, et le serment est une garantie qui met fin à tous leurs différends. C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment, afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée ”, l’espérance “ de la vie éternelle ”. (Héb. 6:16-18 ; Tite 1:2.) Notre espérance étant ancrée dans le Rocher inébranlable de l’univers, nous avons toutes raisons de nous “ réjouir en espérance ” (Deut. 32:4). Souvenez-​vous que Jéhovah n’a pas juré par quelque chose qui pourrait prendre fin, car une telle chose pourrait faillir et mettre ainsi un terme à l’obligation. Jéhovah a donné “ une garantie ” en jurant par ce qui est infini et qui ne peut faillir. Il a juré par le plus grand personnage de l’univers, c’est-à-dire par lui-​même. — Mal. 3:6.

      11. Quelle métaphore Paul a-​t-​il employée pour décrire notre espérance ? Pourquoi cela ?

      11 Voici ce que l’apôtre Paul écrit encore à propos de l’espérance : “ Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme. ” L’apôtre parle de l’espérance comme de l’ancre de l’âme. Cette métaphore de Paul ne doit pas nous étonner, car il fit naufrage trois fois et savait à coup sûr de quelle valeur est une ancre (Héb. 6:19 ; II Cor. 11:25). Il savait que l’ancre est fixée au fond de la mer pour maintenir le navire pendant la tempête, pour l’empêcher d’être emporté de nouveau vers le large ou bien d’aller s’écraser sur les récifs (Actes 27:29). Un vaisseau dont l’ancre est bien attachée n’a rien à craindre de la tempête. L’expression “ l’ancre de l’âme ” décrit bien notre espérance qui nous permet de soutenir, sans jamais renoncer à notre intégrité et sans que notre foi fasse naufrage, les tempêtes les plus violentes de la persécution.

      12. Pourquoi le navire de notre foi traverse-​t-​il des temps de tempête ? Qu’est-​ce qui empêchera notre foi de faire naufrage ?

      12 Nous traversons des temps tumultueux. Satan voudrait nous voir disparaître dans la “ mer ”, terme symbolique qui décrit la masse agitée que forme l’humanité éloignée de Dieu. Cette “ mer ” est couverte de l’écume du péché et supporte l’organisation visible de Satan. Les “ eaux ”, plus troublées que jamais, sont “ des peuples, des foules, des nations ”. (Apoc. 17:15.) Depuis son expulsion du ciel, Satan a agité la “ mer ” et, pour emporter le navire de notre foi, il a lancé sur lui une violente vague de persécutions. Notre espérance est inséparablement liée à notre foi, l’empêchant de faire naufrage (I Tim. 1:19). Si nous gardons une foi ferme, nous ne perdrons pas “ l’ancre de l’âme ”, elle ne nous décevra pas.

      13, 14. Comment pouvons-​nous éviter de mettre le navire de notre foi en péril ?

      13 Peu importe qu’il soit muni d’un cable solide, si l’ancre d’un navire n’est pas assez résistante, celui-ci risque d’être emporté vers le large et de sombrer. Il en est de même de notre soutien spirituel qui est “ l’ancre de l’âme ”. Dans les promesses de Jéhovah nous avons un fond solide pour fixer notre “ ancre ”. Mais si notre “ ancre de l’âme ” est sans consistance, pas même un tel fond ne pourra retenir le navire de notre foi dans les violentes tempêtes de la persécution. C’est pourquoi prenez à cœur ces quelques conseils dictés par la prudence. Ne croyons pas qu’un petit somme pris lors de l’étude de La Tour de Garde n’affaiblisse pas l’ancre de notre âme. Si l’on sommeille pendant que des vérités vitales sont expliquées, on n’édifie pas le navire de notre foi, au contraire. Comment pourrons-​nous défendre notre navire, qui est attaché à notre espérance, à moins d’utiliser toutes les armes contenues dans l’arsenal des vérités révélées de la Parole de Dieu ? “ Revêtons les armes de la lumière. ” “ (Soyez) toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous. ” — Rom. 13:12 ; I Pi. 3:15.

      14 Ne pensons pas non plus pouvoir édifier notre espérance si, au cours des réunions, nous permettons à nos pensées d’être occupées par nos intérêts personnels, “ les soucis du siècle ” (Marc 4:19). Ne donnez jamais libre cours à vos pensées, mais concentrez votre esprit sur le message qui est exposé. Un esprit assoupi a des difficultés à se concentrer. Réveillez donc votre esprit. Il incline à la paresse. Si sommeiller au cours des études organisées par le peuple de Jéhovah est un danger, qu’adviendra-​t-​il de l’espérance de ceux qui négligent d’assister aux fêtes spirituelles ? Voici ce qui se produira. Leur “ ancre ” ne tiendra pas. Ils rechercheront leurs propres intérêts, et finalement, seront emportés dans le monde. Ils risquent de faire un naufrage sans retour (II Pi. 2:20). “ C’est pourquoi nous devons d’autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles. ” (Héb. 2:1). N’oublions pas que l’attention ordinaire ne suffit pas. Nous devons donner toute notre attention “ aux choses que nous avons entendues ” “ afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction ”. — Éph. 4:14.

      UNE “ ANCRE ” FRAGILE CONDUIT AU NAUFRAGE

      15. Pourquoi est-​il très important aujourd’hui de veiller sur notre foi et notre espérance ?

      15 Après Harmaguédon la “ mer ” n’existera plus (Apoc. 21:1). Mais tant qu’existe la “ mer ” agitée par les démons, nous pouvons nous attendre que le navire de notre foi soit attaqué de tous les côtés. Dans les guerres actuelles, on fait usage de sous-marins contre les navires. On peut s’attendre que Satan emploie lui aussi des moyens souterrains pour torpiller le navire de notre foi, puisqu’il est en guerre. “ Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus. ” (Apoc. 12:17). C’est seulement en livrant le véritable combat, qui n’est pas selon la chair, que le navire de notre foi saura repousser les assauts du Diable. “ (Combats) le bon combat, en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l’ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi. ” — I Tim. 1:18, 19.

      16. Comment l’espérance figure-​t-​elle parmi “ toutes les armes de Dieu ” ? En quel sens est-​elle une force qui protège ?

      16 L’apôtre trouva dans l’espérance une telle force qu’il en parla non seulement comme de “ l’ancre de l’âme ” mais aussi comme d’un casque qui protège le soldat. Ayez “ pour casque l’espérance du salut ”. (I Thess. 5:8.) L’espérance est une force qui protège ; pourquoi ne pas la porter comme un casque ? Un casque protège la tête, donc l’esprit. L’espérance du chrétien figure donc parmi “ toutes les armes de Dieu ” qu’il faut revêtir afin “ de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable ”, car il nous est ordonné de prendre “ le casque du salut ” (Éph. 6:11, 17). Jéhovah met sur sa tête “ le casque du salut ” et il donne aujourd’hui un ordre semblable à ses fidèles témoins (És. 59:17). De quelle façon portons-​nous le casque ? En pensant à notre espérance, en remplissant notre esprit d’idées théocratiques, en étudiant les textes quotidiens et en parlant des activités théocratiques. L’espérance fournit des sujets de méditation et nous protège contre les pensées de ce vieux monde. L’espérance du salut maintient nos pensées tournées vers l’avenir, “ oubliant ce qui est en arrière ”. — Phil. 3:13.

      17. Comment pouvons-​nous saborder le navire de notre foi ?

      17 Quand nous pensons à ce qui est en arrière, nous livrons un mauvais combat et sapons notre espérance. Le futur “ naufragé ” par rapport à la foi enlève le casque du salut et commence à se réjouir dans les plaisirs et les séductions de ce monde plutôt que de se réjouir en espérance. Il oublie que la “ mer ” est pleine de tourbillons que sont les séductions de la carrière commerciale et les plaisirs captivants. Prenons le cas de Démas, compagnon de service de l’apôtre Paul. Démas n’était pas nouveau venu à la vérité ; il avait même été avec l’apôtre pendant sa première détention (Col. 4:14). Mais quelque chose arriva à Démas. Il enleva son “ casque ” ; son esprit n’était plus tourné vers l’avenir. Voici ce que déclara Paul : “ Démas m’a abandonné, par amour pour le siècle présent. ” (II Tim. 4:10). Démas avait fait “ naufrage ”. Pourquoi ? Parce qu’il avait cessé de se réjouir en espérance, en regardant devant lui, mais il s’était mis à espérer en des choses placées derrière lui, dans ce monde. Sans aucun doute Démas pensait qu’il était trop pénible de se contenter uniquement des choses nécessaires à la vie. Les bonnes choses de la vie l’attiraient et devinrent son espérance. C’est cette espérance “ rétrograde ” qui lui fit faire naufrage.

      18. Quel est aujourd’hui le plus grand écueil pour le navire de notre foi ? Quel conseil Paul donna-​t-​il ?

      18 Nous devons donc nous mettre en garde contre les pensées dirigées derrière nous. Nous ne pouvons nous réjouir en espérance et en même temps songer avec plaisir aux intérêts que poursuit ce monde. Aujourd’hui le plus grand écueil pour le navire de notre foi est sans aucun doute ce que Jésus a appelé “ les soucis de la vie ”. (Luc 21:34.) Si nous avons vraiment placé notre espérance dans le monde nouveau, nous ne permettrons pas aux soucis de la vie de saper notre espérance. Tenter de vivre au sein de l’abondance et du luxe peut faire de nous de nouveaux Démas. “ Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. ” Prenons conscience du péril qu’il y a d’en désirer davantage : “ Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. ” (I Tim. 6:8, 9). Nous courons le danger de faire naufrage dès que nous cessons de mener le bon combat : “ Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé. ” — II Tim. 2:4.

      LA RECHERCHE DE NOS “ PROPRES INTÉRÊTS ” SAPE NOTRE ESPÉRANCE

      19. Quelle tendance nuisible à l’espérance l’apôtre Paul remarqua-​t-​il chez certains chrétiens ? Quelles questions devons-​nous nous poser aujourd’hui ?

      19 La précieuse espérance de la vie éternelle peut être aisément sapée par nous-​mêmes, quand nous décidons d’agir à notre guise. Le roi Salomon souligna ce danger (Prov. 14:12 ; 16:25 ; 21:2). Au temps des apôtres, c’était là un obstacle commun à la maturité. Peu nombreux étaient ceux qui accordaient de tout leur cœur la première place aux intérêts du Royaume. Paul remarqua cela, et voici ce qu’il écrivit, parlant de Timothée : “ Car je n’ai personne ici qui partage mes sentiments, pour prendre sincèrement à cœur votre situation ; tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ. ” (Phil. 2:20, 21). Paul connaissait certains chrétiens à Rome, et tous ceux-ci, excepté Timothée, avaient des tendances intéressées, qui entravaient l’œuvre de Jésus-Christ. Quand Timothée se voua à Dieu, il ensevelit complètement sa propre volonté afin que l’œuvre de Jéhovah pût prendre la première place dans sa vie. Il déclara en toute sincérité : “ Me voici, envoie-​moi. ” (És. 6:8). Puisque des tendances à l’égoïsme prévalaient au temps de Paul, il est d’autant plus probable qu’elles doivent se manifester aujourd’hui, quand les “ bonnes ” choses de la vie sont si diverses et si nombreuses ! Pionniers, serviteurs, proclamateurs, quelle est votre attitude à l’égard de vos “ propres intérêts ” ? Occupent-​ils leur place théocratique, de sorte qu’ils n’entravent pas l’œuvre de Jésus-Christ ? “ Cherchez premièrement le royaume. ” — Mat. 6:33.

      20, 21. a) Donnez des exemples de ce qu’on entend par ses “ propres intérêts ”. b) Nos “ propres intérêts ” peuvent-​ils nous conduire au naufrage ?

      20 Ne vous méprenez pas. Ce que Paul appela nos “ propres intérêts ” peut être des choses parfaitement légitimes. Si elles ne sont pas contraires aux préceptes bibliques, elles sont “ permises ”. Mais l’apôtre a déclaré : “ Tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’édifie pas. ” (I Cor. 10:23). Le désir d’avoir de “ bonnes choses ” et la recherche des divertissements (télévision, radio, cinéma, etc.) peuvent, si l’on n’y prend garde, détruire notre espérance ; il est certain qu’ils ne l’édifient pas. Il est indispensable que nous affermissions l’espérance afin qu’elle devienne notre “ joie ”, comme elle l’était devenue pour Jésus. De nombreux autres intérêts non théocratiques abondent en ce monde, tels ceux qu’on appelle “ passe-temps ”. Ces derniers procurent du plaisir et du délassement et parfois même des biens en ce monde. Mais ces distractions peuvent aisément nous prendre au piège et saper notre espérance.

      21 Aujourd’hui les passe-temps sont très variés. Ils vont de la philatélie à l’athlétisme. Comme exemple, nous prendrons ici le passe-temps qu’est la photographie. Un frère découvre que cette distraction lui procure beaucoup de joie. Avec son appareil, il a photographié de belles assemblées théocratiques et des événements de sa vie. Ses “ propres intérêts ” lui demandent de se tenir au courant de tous les aspects de son passe-temps. Il achète et lit de nombreuses revues. Bientôt il étudie des ouvrages qui traitent de la photographie, consacrant de plus en plus de temps à une chose “ permise ”. Il n’assistera peut-être pas à toutes les réunions afin de pouvoir lire la dernière revue technique. Il croira même nécessaire de rechercher la société de ceux qui ne sont pas dans la vérité dans le dessein de se perfectionner davantage sur la photographie. L’intérêt “ permis ” que poursuit ce frère a grandi à un point où il menace de détruire son espérance. S’il n’entrave pas son “ propre intérêt ” pour le mettre à sa place théocratique, il risque de faire naufrage.

      22. a) L’apôtre Paul donna-​t-​il une grande valeur à l’espérance ? b) Quel danger court-​on encore en recherchant ses “ propres intérêts ” ?

      22 Paul donna une telle valeur à l’espérance dans le Christ qu’il déclara : “ Et même je regarde toutes choses comme une perte. ” (Phil. 3:8). Si notre espérance est une telle force dans notre vie, nous ne permettrons pas aux soucis, aux passe-temps et à nos propres intérêts de la ruiner. En recherchant ses propres intérêts, on court le danger de se trouver tôt ou tard parmi les amis de ce monde. Celui qui est de ce monde ne peut pas édifier votre espérance, parce qu’il n’en a pas. Il sapera plutôt vos bonnes habitudes théocratiques et votre espérance. Recherchez la compagnie de ceux qui se réjouissent en espérance et qui ont adopté le mode de vie du Monde Nouveau. “ Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ” — I Cor. 15:33.

      23. Pourquoi faut-​il s’efforcer de garder notre esprit tourné vers l’avenir ?

      23 Efforçons-​nous de garder notre esprit tourné vers l’avenir. C’est là une bonne habitude à cultiver. L’espérance des disciples oints du Christ est telle qu’ils ne peuvent se permettre de regarder derrière eux. Ils doivent connaître en effet la gloire céleste, l’incorruptibilité et le privilège de régner comme rois, prêtres et juges pendant mille ans avec Jésus-Christ, le Roi du Monde Nouveau, en le voyant tel qu’il est (I Jean 3:2, 3 ; I Cor. 15:53, 54 ; Apoc. 20:4, 6). Quant aux autres brebis, elles espèrent vivre éternellement sur la terre, participer à l’œuvre de transformation de notre planète en paradis, prendre part à l’accomplissement du mandat de procréation, régner sur la création animale et être témoins de la résurrection générale des morts (Gen. 9:1 ; Osée 2:18 ; Marc 10:30 ; Luc 23:43 ; Jean 5:28). Quant aux deux classes, elles espèrent par-dessus tout assister à l’anéantissement de tous les ennemis de Jéhovah de sorte que son nom soit réhabilité pour toujours (Juges 5:31 ; Rom. 3:4). En vérité, l’espérance de la société du Monde Nouveau se résume en ces mots : “ Mets ton espoir en Jéhovah ! Maintenant et toujours ! ” — Ps. 131:3, Cr 1905.

      24. Pourquoi se réjouir en espérance ?

      24 Portons donc le casque du salut. Réjouissez-​vous en espérance. Songez à votre espérance, elle est digne d’être l’objet de vos pensées (Phil. 4:8). Plus souvent nous nous réjouirons en espérance, plus souvent nous penserons au Dieu de l’espérance qui est Jéhovah. Il est bon et profitable d’entretenir de pareilles pensées : “ Jéhovah fut attentif, et il écouta ; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent Jéhovah et méditent sur son nom. ” — Mal. 3:16, AS.

      LA PLEINE ASSURANCE DE NOTRE ESPÉRANCE

      25. Qu’est-​ce qui est nécessaire pour que se réalise notre espérance ?

      25 Quand notre espérance est-​elle solide ? Elle demeure solide quand nous la proclamons publiquement. La foi sans les œuvres est morte. De même une espérance qui n’est pas exprimée n’est pas solide : “ C’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. ” “ Retenons fermement la profession de notre espérance. ” (Rom. 10:10 ; Héb. 10:23). Ainsi, notre espérance soutenue par l’esprit de Jéhovah et rendue solide par notre confession publique est une force. Elle nous aide à regarder devant nous et à travailler pour notre espérance : “ Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant. ” (I Tim. 4:10). Nos efforts pour prêcher la bonne nouvelle nous assurent que notre travail ne sera pas vain et que notre espérance se réalisera. — I Cor. 15:58 ; Héb. 6:11, 12.

      26. Résumez la force de l’espérance. Que pouvons-​nous faire avec son aide ?

      26 Gardons donc cette “ ancre de l’âme ”. Elle nous préservera du naufrage. L’espérance produit la persévérance. Elle apporte de la joie. Elle nous encourage à persévérer dans la prière. Elle nous fait méditer sur le nom de Jéhovah. Réjouissons-​nous donc, nous qui sommes membres de la société du Monde Nouveau. L’espérance du monde est sombre, la nôtre est claire. L’espérance de ce monde s’écroule, la nôtre est sur le point de se réaliser. L’espérance de ce monde est fondée sur la crédulité, la nôtre est basée sur la foi. L’espérance de ce monde déçoit, la nôtre a une issue heureuse. Le monde nouveau étant très proche, nos plus chères espérances, qu’elles soient célestes ou terrestres, seront bientôt accomplies. C’est pourquoi vivons “ dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ ”. — Tite 2:12, 13.

  • Les actes ne correspondent pas aux paroles
    La Tour de Garde 1954 | 15 décembre
    • Les actes ne correspondent pas aux paroles

      Selon les paroles de Jésus-Christ le clergé de son temps n’agit pas conformément à ses enseignements (Mat. 23:3-5). De ce qui suit il ressort qu’il a un pendant moderne. Le professeur Ole Halesby, président de la Mission luthérienne intérieure en Norvège, parlant à la radio, exhorta les pécheurs en ces termes : “ Si vous n’êtes pas croyant, soyez prudent ! Si vous vous affaissiez et mouriez subitement vous seriez directement précipité dans l’enfer ! ” Ces remarques, disons-​le en passant, déclenchèrent une violente polémique religieuse. Le fait que peu après il fut convaincu d’avoir fraudé le fisc pendant dix ans, au sujet de ses impôts, prouve combien le professeur de théologie prit son enseignement de l’enfer au sérieux.

  • La fête antichrétienne de Noël
    La Tour de Garde 1954 | 15 décembre
    • La fête antichrétienne de Noël

      “ LES témoins de Jéhovah ne fêtent pas Noël. À New Ulm, un groupement religieux, les témoins de Jéhovah, ne suit pas la tradition et ne célèbre pas Noël. Le groupe local n’a prévu aucun service divin pour Noël. ” Ainsi débutait un article paru il y a deux ans dans le Daily Journal, New Ulm, Minnesota, U.S.A., dans son édition du 22 décembre.

      Vous demandez-​vous pourquoi les témoins de Jéhovah ne célèbrent pas cette fête, de propos délibéré, alors que presque tous les chrétiens nominaux font un si grand cas de Noël ? Cela vous étonne-​t-​il ? Ne seriez-​vous pas surpris d’apprendre que la fête de Noël n’est pas chrétienne, qu’en dépit de son nom elle est non seulement antichrétienne mais qu’elle a son origine dans les coutumes païennes, la superstition et les traditions moyenâgeuses ? Seriez-​vous surpris de constater qu’en réalité elle est tout le contraire de ce qui est chrétien ? Ces explications vous paraissent fort exagérées, mais, si vous poursuivez votre lecture, vous saisirez pour quelle raison les témoins de Jéhovah, qui prennent la Parole de Dieu au sérieux, ne veulent rien avoir affaire avec Noël. Il n’est pas nécessaire que nous nous excusions d’attacher tant d’importance à la Bible. Ne prétend-​on pas que Noël est une fête chrétienne célébrée par des chrétiens ? De plus, Jésus-Christ et ses apôtres reconnurent en la Bible la vérité inspirée de Dieu. — Jean 17:17 ; II Tim. 3:15-17 ; II Pi. 1:20, 21.

      À QUELLE DATE APPROXIMATIVE JÉSUS EST-​IL NÉ ?

      Les témoins de Jéhovah ne fêtent pas Noël pour diverses raisons. En voici une : le 25 décembre n’est pas la date de la naissance de Jésus. Tous les historiens sont d’accord sur ce point. Mais dire que “ ce pouvait très bien être l’un quelconque des 365 jours de l’année ”, comme l’a fait un ecclésiastique aux États-Unis, révèle une grande ignorance des enseignements scripturaux relatifs à cette question, car la Bible indique la date approximative de la naissance de Jésus. De quelle manière ? En fournissant plusieurs preuves parmi lesquelles la prophétie de Daniel 9:24-27, ayant trait à la venue du Messie, est l’une des plus évidentes. Cette prophétie parle de soixante-dix semaines et prédit que soixante-neuf semaines s’écouleraient à partir du moment où l’ordre serait donné de bâtir Jérusalem jusqu’à la venue du Messie.

      Les dernières découvertes archéologiques révèlent qu’Artaxerxès commença de régner en 474 av. J.-C. Selon Néhémie 2:1-10, il ordonna de construire les murs de Jérusalem pendant la vingtième année de son règne. Puisque le Messie ne vint pas après 483 jours littéraux (69 semaines), nous devons en déduire que, dans ce cas, la règle scripturale “ un jour pour chaque année ” doit être appliquée (Voyez Nombres 14:34 ; Ézéchiel 4:6). Si nous comptons 483 ans à partir de 455 av. J.-C. nous arrivons à l’an 29 de notre ère. Il n’y eut pas d’an zéro av. J.-C. ni d’an zéro ap. J.-C., c’est pourquoi 483 et non 484 années s’écoulèrent de 455 av. J.-C. jusqu’à l’an 29 ap. J.-C.

      À l’âge de 30 ans, Jésus commença à prêcher en qualité de Messie. Selon la loi mosaïque, c’était l’âge requis de tout prêtre pour débuter dans le ministère. Il est donc raisonnable de conclure que Jésus commença son activité dès qu’il eut atteint cet âge, ce qui, selon la prophétie susmentionnée, dut avoir eu lieu en 29 de notre ère. Cette date concorde d’ailleurs avec le récit biblique relatif au début du ministère de Jean-Baptiste. — Voyez Nombres 4:3, 23 ; Luc 1:26-45 ; 3:1-4, 23.

      Daniel prophétisa que le Messie serait retranché après la soixante-neuvième semaine et qu’il “ ferait cesser le sacrifice et l’offrande ” dans la moitié de la soixante-dixième semaine (ou trois ans et demi plus tard). Les sacrifices des Israélites ayant perdu leur valeur et leur loi ayant été clouée au poteau avec Jésus lorsqu’il mourut, cette prophétie annonçait que Jésus mourrait trois ans et demi après avoir commencé son ministère (Col. 2:14). C’est précisément le temps que ceux qui sondent la Bible reconnaissent généralement comme étant celui du ministère de Jésus. Il correspond aussi à la preuve fournie par l’Évangile de Jean selon lequel Jésus fêta quatre fois la pâque (Jean 2:13 ; 5:1 ; 6:4 ; 12:1 ; 13:1). (Pour de

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