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  • L’avortement — vu par un médecin
    Réveillez-vous ! 1971 | 22 février
    • L’avortement — vu par un médecin

      DEPUIS plus de trente ans que j’exerce en qualité de chirurgien, j’en ai vu de toutes les couleurs. Et pourtant, le spectacle qui m’attendait le matin du 11 août 1970 m’a pris au dépourvu. C’était mon premier jour de travail dans un hôpital de Brooklyn après l’entrée en vigueur de la nouvelle législation autorisant les médecins de l’État de New York à pratiquer l’avortement s’ils le jugent indiqué.

      En me rendant au bloc opératoire je remarquai tout d’abord la queue de civières roulantes dans le couloir. Chacune d’elles était occupée par une jeune femme assoupie sous l’effet des médicaments préopératoires qu’on lui avait administrés, et attendant son tour pour se faire avorter. À l’intérieur du bloc opératoire, qui compte trois salles d’opération, il était évident que tout le monde — médecins, infirmières, anesthésistes, aides soignantes et personnel d’entretien — travaillait sous pression. Les avortements se faisaient au rythme d’environ quatre par heure.

      La réaction du personnel hospitalier

      En consultant le plan de travail pour la journée, je constatai que la seule opération “classique” m’était attribuée : les vingt-quatre autres interventions étaient toutes des avortements. Il était évident que tous les chirurgiens déploraient cet état de choses. Quand je déclarai que je me sentais un peu mal à l’aise du fait que je devais pratiquer la seule opération qui méritait ce nom, un des anesthésistes, un jeune médecin qui m’était inconnu, traversa la salle, saisit ma main et la serra, puis partit sans mot dire. J’ai compris qu’il voulait me montrer par ce geste que la situation lui inspirait autant de dégoût qu’à moi-​même.

      Pendant le travail, la question de l’avortement faisait les frais de la conversation. Plusieurs infirmières et aides soignantes se disaient à ce point écœurées par ces interventions qu’elles allaient demander un autre travail en dehors de la salle d’opération. Certaines d’entre elles songeaient même à abandonner le métier d’infirmière.

      Puisque la nouvelle législation de l’État de New York autorise l’interruption de la grossesse pendant les vingt-quatre premières semaines, plusieurs des avortements prévus pour ce jour-​là devaient se pratiquer sur des femmes dont la grossesse était déjà bien avancée. Dans de tels cas, l’opération est beaucoup moins simple que lorsque la femme est enceinte de quatre à six semaines. Interrompre une grossesse de vingt-quatre semaines exige presque toujours une hystérotomie, intervention qui ressemble à une césarienne puisqu’il s’agit d’inciser l’abdomen et l’utérus pour extraire le fœtus. Une des infirmières qui avait assisté à un certain nombre de ces opérations m’avoua en confidence que “le bébé est enlevé et placé dans une cuvette où il meurt”.

      Un fœtus de vingt-quatre semaines est déjà bien développé et facilement reconnaissable comme enfant humain. Il est capable de remuer, d’émettre des sons et de faire au moins des tentatives de respiration. On le considère donc comme un enfant viable.

      Un membre du personnel d’entretien me dit qu’il avait refusé de laver le plancher des salles d’opération où l’on pratiquait les avortements ; ce travail troublait sa conscience, car il était incompatible avec ses convictions relatives au caractère sacré de la vie. Il déclara avoir trouvé un jour la jambe d’un fœtus par terre. D’autres membres du personnel confirmaient ses dires. Il avait donc décidé de ne plus travailler dans les salles d’opération réservées aux avortements. Il ajouta qu’il avait même l’intention de quitter l’hôpital et de rechercher du travail ailleurs. Même la directrice adjointe du bloc opératoire me dit qu’elle aussi allait abandonner ce travail et chercher un autre emploi.

      Un jeune médecin philippin qui faisait ses études de chirurgien et qui devait m’aider ce jour-​là, se plaignait de ne pas recevoir une formation dans toutes les branches de la médecine. La plupart du temps il devait s’occuper des cas d’avortement. Il n’approuvait pas le raisonnement des médecins américains qui essayaient de justifier l’acte qu’ils accomplissaient en prétextant qu’il constitue un moyen de combattre l’explosion démographique. Selon lui, cela revient à prétendre que la fin justifie les moyens.

      Des patientes “bien portantes”

      Un peu plus tard, je me rendis auprès de ma patiente dans la salle de réveil. Elle était entourée de six ou sept jeunes femmes qui, lorsqu’elles se réveilleraient, seraient transférées dans une salle pour quelques heures d’hospitalisation avant d’être renvoyées chez elles. En quittant l’hôpital, je ne pouvais m’empêcher de penser que le bureau d’admission avait revêtu un aspect plutôt étrange, car les jeunes femmes qui attendaient là avaient toutes l’air bien portantes. Les patientes qui s’étaient fait avorter la veille formaient une autre file d’attente devant la caisse à la sortie.

      À l’extérieur de l’hôpital de nombreuses jeunes femmes allaient et venaient. Certaines d’entre elles étaient accompagnées de femmes plus âgées, leurs mères sans doute. Selon une publication médicale, à un moment donné 5 000 femmes attendaient d’être admises dans les hôpitaux municipaux de New York pour se faire avorter (Medical World News du 21 août 1970), Dans plusieurs établissements les “candidates” devaient attendre de six à huit semaines.

      À qui la faute ?

      En quittant l’hôpital, le moins qu’on puisse dire c’est que j’étais secoué. Je me posais de nombreuses questions telles que celles-ci : Qui est responsable de cet état de choses ? Que fera encore l’homme pour essayer de résoudre certains problèmes sociaux ou de freiner l’accroissement rapide de la population ?

      Je pensais aux médecins qui, en général, se justifient en disant qu’ils aident ainsi des femmes malheureuses. Est-​ce là toutefois le seul mobile qui les anime ? Ne désirent-​ils pas aussi s’aider eux-​mêmes sur le plan pécuniaire ? Bien sûr, beaucoup de médecins refusent de pratiquer des avortements. Par contre, d’autres donnent l’impression de vouloir se spécialiser dans une technique qui, il y a quelques mois encore, était considérée comme immorale, voire criminelle.

      Je pensais aussi aux hommes politiques qui ont légalisé l’avortement. Cependant, ils ne sont que partiellement responsables, car ils ne font que concrétiser la volonté et les désirs de leurs électeurs, les gens qu’ils représentent.

      Je pensais enfin aux Églises de la chrétienté et à leur clergé. Tandis que d’autres personnes portent une certaine responsabilité dans cette affaire, le clergé surtout, me semble-​t-​il, est à blâmer. Ce n’est ni la prérogative des médecins ni le devoir des enseignants ou du législateur d’inculquer aux hommes les principes moraux et le respect de la vie. Ce sont là des questions d’ordre religieux et elles sont considérées depuis des années comme étant du ressort du clergé.

      Je me demandais combien des jeunes femmes que je venais de voir à l’hôpital étaient là parce que leur pasteur ou leur prêtre ne leur avait pas enseigné que les rapports préconjugaux sont formellement défendus par la Bible. Combien d’entre elles étaient des femmes mariées bien considérées dans leur Église, mais qui ne faisaient aucun cas de la vie de l’enfant qu’elles portaient ?

      La question de l’avortement a provoqué, il est vrai, quelques protestations de la part de certaines organisations religieuses, mais la force de ces expressions d’horreur est perdue dans les réalités de notre époque. Les hommes qui pratiquent les avortements, qui font adopter des lois plus libérales à ce sujet et qui sont les pères des enfants illégitimes, ainsi que les femmes qui se font avorter, ont été élevés, pour la plupart, dans des foyers “chrétiens”. Bon nombre d’entre eux sont des membres respectés d’une Église.

      En réfléchissant à ce sujet, je suis arrivé à la conclusion que les Églises ont failli à leur devoir. Le clergé n’a pas rempli son rôle d’enseignant et de conseiller ; il n’a pas inculqué aux hommes les principes moraux et le respect de la vie. La vie est l’un de nos biens les plus précieux ; c’est là une vérité fondamentale que, j’en suis convaincu, les Églises ont négligé de faire pénétrer dans l’esprit et le cœur des gens. — D’un de nos lecteurs.

  • Pourquoi ils adoptent la formation en V
    Réveillez-vous ! 1971 | 22 février
    • Pourquoi ils adoptent la formation en V

      SELON deux spécialistes en aérodynamique de l’Institut de Technologie de Californie, les grands oiseaux migrateurs volent en formation en V pour des raisons d’ordre pratique. Il paraît que cette formation permet aux oiseaux de se soutenir les uns les autres dans leur vol et d’accroître de 71 pour cent la distance qu’ils sont capables de parcourir. Cette conclusion est fondée pour ainsi dire complètement sur les lois de l’aérodynamique plutôt que sur une étude des oiseaux en vol. Par leurs calculs, les spécialistes arrivent à des angles en V et à des espacements qui ressemblent de près à ceux des oiseaux migrateurs.

      D’après ces spécialistes, chaque oiseau crée en volant un fort courant d’air qui monte de l’extrémité de ses ailes. L’oiseau qui suit, en prenant place dans la formation de manière à profiter de ce courant ascendant, avance plus facilement. C’est un peu de cette manière que le faucon ou le pilote d’un planeur reste dans l’air en profitant d’une colonne d’air ascendante. Voler ainsi réduit la vitesse des oiseaux mais augmente leur rayon d’action. Lorsqu’on songe aux centaines ou aux milliers de kilomètres que parcourent les oiseaux migrateurs, on comprend pourquoi le vol en formation leur est si utile.

      On pourrait croire que pendant le vol en formation le premier oiseau doit fournir le plus dur travail. Selon les calculs des spécialistes cependant, le courant d’air ascendant créé par les oiseaux de chaque côté du chef de file s’étend assez loin pour aider ce dernier. Cela dépend toutefois de l’espacement des oiseaux et de l’angle du V. Si, effectivement, le chef de file doit accomplir un plus gros effort que ses compagnons, il s’agit sans doute de l’oiseau le plus fort ou qui est le meilleur navigateur. Les oiseaux situés aux extrémités du V peuvent alléger un peu leur travail en laissant une plus grande distance entre eux et ceux qui les précèdent.

      Quant à la manière dont chaque oiseau garde sa position dans le V, on pense que s’il se met trop près de celui qui le précède il sent aussitôt qu’il doit fournir un effort plus grand pour avancer, aussi reprend-​il automatiquement la bonne position. S’il reste un peu en arrière, l’effort sera moins grand, mais ses compagnons interviendront sans doute pour l’obliger à maintenir son allure. Les spécialistes ont émis l’hypothèse que le cri continuel de l’oie sauvage du Canada en vol est destiné en réalité à rappeler aux oiseaux paresseux qu’ils doivent maintenir l’allure et garder leur position dans la formation.

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