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Adam et ÈveComment raisonner à partir des Écritures
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Adam et Ève
Définition: La première créature humaine a reçu le nom d’Adam. Le terme hébreu ʼadham peut également se traduire par “homme”, “homme tiré du sol” et “humains”. Ève, la première femme, était la compagne d’Adam.
Adam et Ève sont-ils des personnages fictifs, purement allégoriques?
Est-il déraisonnable de croire que nous sommes tous issus d’un même couple originel?
“La science corrobore maintenant ce que la plupart des grandes religions prêchent depuis longtemps: Les êtres humains de toutes races (...) descendent tous du même premier homme.” — Heredity in Humans (Philadelphie et New York, 1972) d’Amram Scheinfeld, p. 238.
“Le récit biblique d’Adam et Ève, père et mère de toute la race humaine, a énoncé, il y a des siècles, la vérité que révèle actuellement la science, à savoir que tous les peuples de la terre forment une seule famille et ont une origine commune.” — The Races of Mankind (New York, 1978) de Ruth Benedict et Gene Weltfish, p. 3.
Actes 17:26: “D’un seul homme [Dieu] a fait toutes les nations d’hommes pour habiter sur toute la surface de la terre.”
La Bible nous présente-t-elle Adam comme un personnage purement allégorique symbolisant l’ensemble des premiers hommes?
Jude 14: “Le septième dans la généalogie qui part d’Adam, Hénoch, a aussi prophétisé.” (La généalogie dont Hénoch constituait le septième maillon ne pouvait avoir pour point de départ l’ensemble des premiers hommes.)
Luc 3:23-38: “Jésus lui-même, quand il commença son œuvre, avait environ trente ans, étant (...) fils de David, (...) fils d’Abraham, (...) fils d’Adam.” (David et Abraham sont des personnages historiques bien connus. Dès lors, ne doit-on pas raisonnablement conclure qu’Adam était lui aussi une personne réelle?)
Gen. 5:3: “Adam vécut cent trente ans. Puis il devint père d’un fils à sa ressemblance, à son image, et l’appela du nom de Seth.” (Seth n’a certainement pas été engendré par l’ensemble des premiers hommes; de plus, ceux-ci ne donnaient pas tous naissance à des fils à l’âge de 130 ans.)
Le fait qu’un serpent a parlé à Ève laisse-t-il nécessairement entendre que le récit de la Genèse est une allégorie?
Gen. 3:1-4: “Or le serpent se révéla être la plus prudente de toutes les bêtes sauvages des champs qu’avait faites Jéhovah Dieu. Il se mit donc à dire à la femme: ‘Est-ce que vraiment Dieu a dit que vous ne devez pas manger de tout arbre du jardin?’ Et la femme dit au serpent: ‘(...) Dieu a dit: “Vous ne devez pas en manger, non, vous ne devez pas y toucher, pour que vous ne mouriez pas.”’ Et le serpent dit à la femme: ‘Assurément vous ne mourrez pas.’”
Jean 8:44: “[Jésus dit:] Le Diable (...) est menteur et le père du mensonge.” (C’est donc le Diable qui est à l’origine du premier mensonge proféré en Éden. Il a parlé par la bouche d’un instrument visible, le serpent. Ainsi, le récit de la Genèse ne met pas en scène des créatures fictives pour nous enseigner une leçon. Voir également Révélation 12:9.)
Illustration: Un ventriloque donne facilement l’illusion que sa voix sort d’une autre source que lui. Voir Nombres 22:26-31, qui raconte comment Jéhovah a fait parler l’ânesse de Balaam.
Si le “premier homme Adam” n’était qu’une figure allégorique, que dire du “dernier Adam”, Jésus Christ?
I Cor. 15:45, 47: “C’est ainsi qu’il est même écrit: ‘Le premier homme Adam devint une âme vivante.’ Le dernier Adam devint un esprit donnant la vie. Le premier homme est de la terre et il est fait de poussière; le second homme, lui, est du ciel.” (Par conséquent, lorsque quelqu’un nie qu’Adam était une personne réelle qui a péché contre Dieu, cela implique qu’il a des doutes sur l’identité de Jésus Christ. Il en vient, en effet, à rejeter la raison pour laquelle Jésus a dû donner sa vie pour les hommes. Un tel rejet constitue une négation de la foi chrétienne.)
Comment Jésus lui-même considérait-il le récit de la Genèse?
Mat. 19:4, 5: “[Jésus] dit: ‘N’avez-vous pas lu [en Genèse 1:27; 2:24] que celui qui les créa [Adam et Ève], dès le commencement les fit mâle et femelle, et qu’il a dit: “C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair”?’” (Puisque Jésus prenait le récit de la Genèse au sens littéral, ne devrions-nous pas en faire autant?)
Si quelqu’un vous dit:
‘Le péché d’Adam entrait dans le dessein de Dieu’
Vous pouvez répondre: ‘Nombreux sont ceux qui partagent ce point de vue. Pourtant, si je faisais une action que vous voulez me voir accomplir, me condamneriez-vous pour cela? ... Or, si Adam a péché parce que telle était la volonté de Dieu, pourquoi a-t-il été chassé d’Éden comme pécheur (Gen. 3:17-19, 23, 24)?’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Vous soulevez une question intéressante qui touche en fait à la personnalité même de Dieu. Seriez-vous juste ou plein d’amour si vous condamniez quelqu’un pour un méfait que vous comptiez lui voir commettre?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Jéhovah est un Dieu d’amour (I Jean 4:8). Toutes ses voies sont justice (Ps. 37:28; Deut. 32:4). Il n’avait pas pour dessein qu’Adam pèche; au contraire, il a mis l’homme en garde contre le péché (Gen. 2:17).’ 2) ‘En réalité, Dieu a doté Adam du libre arbitre, dont nous disposons aussi. La perfection ne privait pas le premier homme de la liberté de désobéir. Celui-ci a décidé de se rebeller contre Dieu, tout en sachant que cela lui vaudrait la mort.’ (Voir également pages 102 et 103.)
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ÂmeComment raisonner à partir des Écritures
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Âme
Définition: Dans les Écritures, le mot “âme” rend l’hébreu nèphèsh et le grec psukhê. D’après l’usage qu’en fait la Bible, ce terme désigne soit une personne, soit un animal, soit la vie qui anime l’un ou l’autre. Pour bien des gens, cependant, l’“âme” est la partie immatérielle ou spirituelle de l’être humain, qui survit à la mort du corps physique. Pour d’autres, il s’agit du principe de vie. En fait, ces dernières croyances ne sont pas bibliques.
Comment la Bible nous aide-t-elle à comprendre ce qu’est l’âme?
Gen. 2:7: “Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante.” (Notez qu’il n’est pas dit que l’homme reçut une âme, mais qu’il devint une âme, une personne vivante.) (L’élément du mot hébreu ici traduit par “âme” est nèphèsh. Da, Dh et Od le rendent aussi par “âme”; Jé, Os et TOB par “être”; VB par “personne”.)
I Cor. 15:45: “C’est ainsi qu’il est même écrit: ‘Le premier homme Adam devint une âme vivante.’ Le dernier Adam devint un esprit donnant la vie.” (Les Écritures grecques chrétiennes accordent donc au mot âme le même sens que les Écritures hébraïques.) (Le terme grec rendu ici par “âme” est la forme accusative de psukhê. Jé, Os, Da et AC mettent également “âme”. TOB, BFC et Sg le traduisent par “être[s]”.)
I Pierre 3:20: “Aux jours de Noé (...) peu de gens, c’est-à-dire huit âmes, furent transportés sains et saufs à travers l’eau.” (Le mot grec rendu ici par “âmes” est psukhaï, la forme plurielle de psukhê. Diverses versions anglaises le traduisent également par “âmes” [“souls”, KJ, AS, Dy et Kx]. Jé, Os, AC, Ce, Da, VB mettent “personnes”.)
Gen. 9:5: “Outre cela, votre sang de vos âmes [ou “vies”, hébreu nèphèsh], je le redemanderai.” (Ici, l’âme est décrite comme ayant du sang.)
Josué 11:11: “Ils frappèrent du tranchant de l’épée toutes les âmes [hébreu nèphèsh] qui s’y trouvaient.” (Dans ce verset, l’âme est quelque chose qui peut recevoir un coup d’épée; les âmes en question ne sont donc pas des esprits.)
Où la Bible dit-elle que les animaux sont des âmes?
Gen. 1:20, 21, 24, 25: “Puis Dieu dit: ‘Que les eaux pullulent d’un pullulement d’âmes* vivantes (...).’ Et Dieu se mit à créer les grands monstres marins et toute âme vivante qui se meut, dont les eaux pullulèrent selon leurs espèces, et toute créature volante ailée selon son espèce (...). Puis Dieu dit: ‘Que la terre produise des âmes vivantes selon leurs espèces (...).’ Et Dieu se mit à faire la bête sauvage de la terre selon son espèce, et l’animal domestique selon son espèce, et tout animal se mouvant sur le sol, selon son espèce.” (*En hébreu, c’est le mot nèphèsh qui apparaît ici. AG le rend par “âme”. De nombreuses versions utilisent le mot “être[s]”.)
Lév. 24:17, 18: “Si un homme frappe mortellement une âme [hébreu nèphèsh] humaine, quelle qu’elle soit, il devra être mis à mort sans faute. Et celui qui frappe mortellement une âme [hébreu nèphèsh] d’animal domestique devra en donner la compensation: âme pour âme.” (Notez que le même terme hébreu pour âme est appliqué aussi bien aux humains qu’aux animaux.)
Rév. 16:3: “Elle est devenue du sang comme celui d’un mort, et toute âme* vivante est morte, oui, les choses qui étaient dans la mer.” (Les Écritures grecques chrétiennes montrent donc elles aussi que les animaux sont des âmes.) (*Dans le grec, c’est le mot psukhê qui apparaît ici. Plusieurs versions anglaises le traduisent par “âme” [“soul”, KJ, AS et Dy]. En français, quelques traducteurs l’ont rendu par “être[s]” ou “animaux”.)
Certains exégètes, qui ne partagent pas nos convictions, reconnaissent-ils néanmoins que c’est ce qu’enseigne la Bible à propos de l’âme?
“Il n’y a pas de dichotomie [division] du corps et de l’âme dans l’A[ncien] T[estament]. L’Israélite voyait les choses concrètement, dans leur totalité, et il considérait donc l’individu en tant que personne, et non comme un être composite. Le terme nepeš [nèphèsh], bien que rendu par notre mot âme, ne signifie jamais âme distincte du corps ou de la personne elle-même. (...) Le vocable [psukhê] est le mot du N[ouveau] T[estament] qui correspond à nepeš. Il peut désigner le principe de vie, la vie elle-même ou l’être vivant.” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome XIII, pp. 449, 450.
“Le terme hébreu pour ‘âme’ (nèfèsh, ‘ce qui respire’) fut utilisé par Moïse (...); il signifiait ‘être animé’ et pouvait également s’appliquer à d’autres créatures que les humains. (...) Le Nouveau Testament utilise psuchê (‘âme’) dans le même sens que nèfèsh.” — The New Encyclopædia Britannica (1976), Macropaedia, tome XV, p. 152.
“La croyance selon laquelle l’âme continue d’exister après la dissolution du corps est matière à spéculations philosophiques ou théologiques plutôt que simple article de foi; d’ailleurs, nulle part les Saintes Écritures n’enseignent expressément cette croyance.” — The Jewish Encyclopedia (1910), tome VI, p. 564.
L’âme humaine peut-elle mourir?
Ézéch. 18:4: “Voici, toutes les âmes — elles m’appartiennent. Comme l’âme du père, ainsi, pareillement, l’âme du fils — elles m’appartiennent. L’âme* qui pèche — elle, elle mourra.” (*En hébreu, “le nèphèsh”. ZK, Sg, AC, Da le rendent par “l’âme”. D’autres versions le traduisent par “celui” ou par “la personne”.)
Mat. 10:28: “Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent tuer l’âme [ou “vie”]; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme* et le corps dans la Géhenne.” (*Le texte grec contient la forme accusative de psukhê. Jé, Os, BFC, Sg, AC, Ce et Da la rendent toutes par “âme”.)
Actes 3:23: “Oui, toute âme [grec psukhê] qui n’écoutera pas ce Prophète sera complètement détruite du milieu du peuple.”
Les âmes humaines (les individus) peuvent-elles vivre éternellement?
Voir pages 434 à 438, à l’article “Vie”.
Peut-on assimiler l’âme à l’esprit?
Eccl. 12:7: “Alors la poussière retourne à la terre comme elle était, et l’esprit [ou “force de vie”; hébreu rouaḥ] retourne au vrai Dieu qui l’a donné.” (Vous remarquerez que le mot hébreu pour esprit est rouaḥ, alors que le mot rendu par âme est nèphèsh. Il ne faut pas déduire de ce texte qu’à la mort l’esprit traverse l’espace jusque dans la présence de Dieu, mais plutôt que tout espoir d’une nouvelle vie pour la personne décédée dépend de Dieu. Dans le même ordre d’idées, on pourrait dire que si l’acheteur d’une propriété ne peut régler les mensualités, la propriété “retourne” à son premier possesseur.) (ZK, Da, Sg, Od, AC et Sa rendent toutes ici rouaḥ par “esprit”. BFC et Ku mettent “souffle de vie”.)
Eccl. 3:19: “Il y a un hasard pour ce qui est des fils des humains et un hasard pour ce qui est de la bête, et ils ont un hasard identique. Comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre; et ils ont tous un même esprit [hébreu rouaḥ].” (Il est donc clair que l’homme et l’animal ont le même rouaḥ, ou esprit. Vous trouverez quelques explications sur les versets 20 et 21 aux pages 138 et 139.)
Héb. 4:12: “La parole de Dieu est vivante et fait sentir son action, et elle est plus acérée qu’aucune épée à deux tranchants et pénètre jusqu’à diviser l’âme [grec psukhês; “être”, Ku] et l’esprit [grec pneumatos], et les jointures et leur moelle, et elle peut discerner les pensées et les intentions du cœur.” (Vous noterez qu’il y a deux mots grecs différents pour “esprit” et pour “âme”.)
La vie consciente d’une personne continue-t-elle après que l’esprit a quitté le corps?
Ps. 146:4: “Son esprit [hébreu rouaḥ] sort, il retourne à son sol; en ce jour-là périssent ses pensées.” (Da et Od traduisent ici rouaḥ par “esprit”. D’autres versions mettent “souffle”.) (Voir aussi Psaume 104:29.)
Quelles sont les origines de la croyance “chrétienne” en une âme immortelle et immatérielle?
“Le concept chrétien selon lequel l’âme spirituelle est créée par Dieu et insufflée dans le corps à la conception pour faire de l’homme un tout vivant est le fruit d’un long développement de la philosophie chrétienne. Il fallut attendre Origène [mort vers 254] en Orient et saint Augustin [mort en 430] en Occident pour que l’âme soit définie comme une substance spirituelle et pour que soit formé un concept philosophique de sa nature. (...) Sa doctrine [celle d’Augustin] (...) devait beaucoup (y compris certains défauts) au néo-platonisme.” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome XIII, pp. 452, 454.
“La notion de l’immortalité est un produit de l’esprit grec, tandis que l’espérance d’une résurrection appartient à la pensée juive. (...) À partir des conquêtes d’Alexandre, le judaïsme se pénétra lentement d’influences helléniques.” — Dictionnaire encyclopédique de la Bible (Valence, 1935) d’Alexandre Westphal, tome II, p. 557.
“L’immortalité de l’âme est une notion grecque dont l’apparition remonte aux cultes mystiques de l’Antiquité et qui doit son élaboration au philosophe Platon.” — Presbyterian Life, 1er mai 1970, p. 35.
“Croyons-nous à une chose comme la mort? (...) N’est-ce pas la séparation de l’âme et du corps? Quand cela arrive, c’est la mort; lorsque l’âme existe par elle-même, libérée du corps tandis que le corps est libéré de l’âme, qu’est-ce, sinon la mort? (...) L’âme est-elle susceptible de mourir? Non. L’âme est-elle donc immortelle? Oui.” — “Phédon” de Platon, sections 64 et 105, publié dans l’ouvrage Great Books of the Western World (1952) de R. Hutchins, vol. VII, pp. 223, 245, 246.
“Le problème de l’immortalité, nous l’avons vu, retenait sérieusement l’attention des théologiens babyloniens. (...) Ni le peuple ni les chefs religieux n’envisageaient que ce qui est venu à la vie puisse un jour s’éteindre définitivement. Ils voyaient la mort comme le passage à une autre forme de vie.” — The Religion of Babylonia and Assyria (Boston, 1898) de M. Jastrow Jr., p. 556.
Voir également pages 255 à 257, à l’article “Mort”.
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Anniversaire de naissanceComment raisonner à partir des Écritures
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Anniversaire de naissance
Définition: Retour annuel d’un jour marqué par la naissance d’une personne. En certains endroits, les anniversaires de naissance, ceux des enfants en particulier, s’accompagnent d’une réception et de l’échange de cadeaux. Cette pratique n’est pas biblique.
La Bible présente-t-elle la célébration des anniversaires de naissance sous un jour favorable? Elle ne relate que deux célébrations de ce genre:
Gen. 40:20-22: “Or, le troisième jour, il se trouva que c’était l’anniversaire de la naissance de Pharaon, et il fit alors un festin (...). Il fit donc retourner le chef des échansons à son poste d’échanson (...). Mais le chef des panetiers, il le pendit.”
Mat. 14:6-10: “Comme on célébrait l’anniversaire de la naissance d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa à cette occasion et plut tant à Hérode qu’il promit avec serment de lui donner ce qu’elle demanderait. Et elle de dire, endoctrinée par sa mère: ‘Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste.’ (...) il envoya décapiter Jean dans la prison.”
Tout ce qui est consigné dans les Écritures a sa raison d’être (II Tim. 3:16, 17). Les Témoins de Jéhovah remarquent que la Parole de Dieu parle défavorablement des anniversaires de naissance; aussi s’abstiennent-ils de les célébrer.
Comment les premiers chrétiens et les Juifs des temps bibliques considéraient-ils les anniversaires de naissance?
“La célébration des anniversaires était une notion tout à fait étrangère aux conceptions des chrétiens de cette période.” — The History of the Christian Religion and Church, During the Three First Centuries (New York, 1848) de Johann Neander, p. 190.
“Les Hébreux de l’époque postérieure considéraient l’observance des anniversaires comme faisant partie du culte idolâtrique, opinion qui était largement confirmée par ce qu’ils voyaient des observances courantes liées à ces jours.” — The Imperial Bible-Dictionary (Londres, 1874) de Patrick Fairbairn, tome I, p. 225.
Quelle est l’origine des coutumes populaires liées aux anniversaires de naissance?
“Les diverses coutumes que l’on observe aujourd’hui lors des anniversaires de naissance ont une longue histoire. Leurs origines sont liées à la magie et à la religion. Les pratiques en usage dans les temps anciens, qui consistaient à adresser des félicitations, à offrir des cadeaux et à fêter l’événement — des bougies allumées venant couronner le tout — étaient censées protéger des démons celui qui célébrait son anniversaire; on assurait ainsi sa sécurité pour l’année à venir. (...) Jusqu’au IVe siècle, le christianisme a rejeté la célébration des anniversaires, les considérant comme une coutume païenne.” — Schwäbische Zeitung (supplément au magazine intitulé Zeit und Welt) du 3/4 avril 1981, p. 4.
“Les Grecs croyaient qu’à chaque humain s’attachait un esprit protecteur ou daimôn qui assistait à sa naissance et veillait sur lui durant sa vie. Cet esprit était en relation mystique avec le dieu dont l’anniversaire correspondait au jour de naissance de l’individu. Les Romains aussi souscrivaient à cette idée. (...) Cette croyance a fait son chemin et se retrouve dans les notions d’ange gardien, de marraine fée et de saint patron. (...) La coutume consistant à allumer des bougies sur les gâteaux a commencé avec les Grecs. (...) Des gâteaux de miel, ronds comme la lune et éclairés par des cierges, étaient déposés sur les autels du temple d’[Artémis]. (...) La croyance populaire attribue aux bougies d’anniversaire le pouvoir magique d’exaucer les souhaits. (...) Les cierges allumés et les feux sacrificiels ont toujours eu une signification mystique particulière depuis que l’homme a commencé à dresser des autels à ses dieux. Les bougies sont donc un hommage à l’enfant qui fête son anniversaire; elles lui font honneur et lui portent chance. (...) Les souhaits d’anniversaire et les vœux de bonheur font partie intégrante de la fête. (...) Cette croyance prend ses racines dans la magie. (...) Les souhaits d’anniversaire peuvent faire du bien ou du mal parce que l’on est plus proche du monde des esprits à ce moment précis.” — The Lore of Birthdays (New York, 1952) de Ralph et Adelin Linton, pp. 8, 18-20.
Rien ne s’oppose à ce que les chrétiens mangent, boivent et se réjouissent sainement en famille ou entre amis à d’autres moments
Eccl. 3:12, 13: “Il n’y a rien de meilleur pour eux que de se réjouir et de faire le bien durant leur vie; et aussi que tout homme mange, et boive, et voie le bien pour tout son dur travail. C’est le don de Dieu.”
Voir également I Corinthiens 10:31.
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AntichristComment raisonner à partir des Écritures
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Antichrist
Définition: Antichrist signifie contre Christ, à la place de Christ. Ce terme s’applique à tous ceux qui nient l’enseignement biblique relatif à Jésus Christ, qui s’opposent à son Royaume et qui maltraitent ses disciples. Il englobe aussi les individus, les organisations et les nations qui prétendent faussement représenter Christ ou qui s’arrogent la qualité de Messie.
La Bible ne mentionne-t-elle qu’un seul antichrist?
I Jean 2:18: “Petits enfants, c’est la dernière heure, et, comme vous avez appris que l’antichrist vient, voici que dès maintenant il est survenu beaucoup d’antichrists; d’où nous savons désormais que c’est la dernière heure.”
II Jean 7: “Beaucoup de trompeurs sont sortis dans le monde, gens qui ne confessent pas Jésus Christ comme venant dans la chair. C’est là le trompeur et l’antichrist.” (Vous noterez qu’il est question de “beaucoup d’antichrists” en I Jean 2:18, alors qu’ils sont désignés ici d’une manière collective comme étant “l’antichrist”.)
L’apparition de l’antichrist est-elle encore à venir?
I Jean 4:3: “Toute parole inspirée qui ne confesse pas Jésus ne provient pas de Dieu. Et c’est là la parole inspirée de l’antichrist dont vous avez entendu dire qu’il venait, et maintenant il est déjà dans le monde.” (Ces paroles ont été rédigées à la fin du Ier siècle de notre ère.)
I Jean 2:18: “Dès maintenant il est survenu beaucoup d’antichrists; d’où nous savons désormais que c’est la dernière heure.” (Par “dernière heure”, Jean entendait de toute évidence la fin de l’ère apostolique. Les autres apôtres étaient morts, et Jean lui-même était très âgé.)
Quelques antichrists:
Ceux qui nient que Jésus soit vraiment le Messie
I Jean 2:22: “Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ [le Messie ou l’oint]? Voilà l’antichrist.”
Tous ceux qui contestent que Jésus soit le Fils unique de Dieu
I Jean 2:22: “Voilà l’antichrist, celui qui nie le Père et le Fils.”
Voir Jean 10:36; Luc 9:35.
Les apostats
I Jean 2:18, 19: “Il est survenu beaucoup d’antichrists (...). Ils sont sortis de chez nous, mais ils n’étaient pas des nôtres.”
Ceux qui s’opposent aux vrais disciples de Christ
Jean 15:20, 21: “S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi (...). Mais ils vous feront tout cela à cause de mon nom.”
Les individus et les nations qui se dressent contre la royauté de Christ ou qui s’attribuent faussement un rôle messianique
Ps. 2:2: “Les rois de la terre prennent position et les dignitaires se sont massés comme un seul contre Jéhovah et contre son oint [Christ ou Messie].”
Voir également Révélation 17:3, 12-14; 19:11-21.
Mat. 24:24: “Il se lèvera des faux Christs et des faux prophètes, qui produiront de grands signes et des prodiges, de façon à égarer, si possible, même les élus.”
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ApostasieComment raisonner à partir des Écritures
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Apostasie
Définition: L’apostasie est l’abandon ou la désertion du culte et du service de Dieu; en fait, c’est une rébellion contre Jéhovah. Certains apostats professent connaître et servir Dieu tout en rejetant les enseignements et les exigences énoncés dans sa Parole. D’autres prétendent croire en la Bible alors qu’ils refusent de reconnaître l’organisation de Jéhovah.
Devons-nous nous attendre à voir des apostats se lever au sein de la congrégation chrétienne?
I Tim. 4:1: “La déclaration inspirée dit expressément que dans les périodes de temps postérieures, certains abandonneront la foi pour prêter attention à des déclarations inspirées trompeuses et à des enseignements de démons.”
II Thess. 2:3: “Que personne ne vous séduise d’aucune manière, car ce jour-là ne viendra pas à moins que d’abord ne vienne l’apostasie et que ne se révèle l’homme qui méprise la loi, le fils de la destruction.”
Quelques traits distinctifs des apostats:
Ils cherchent à faire des disciples, créant ainsi des sectes
Actes 20:30: “Du milieu de vous se lèveront des hommes qui proféreront des choses tortueuses, afin d’entraîner les disciples à leur suite.”
II Pierre 2:1, 3: “Il y aura de même parmi vous de faux enseignants. Ceux-ci introduiront discrètement des sectes destructrices et iront jusqu’à renier le propriétaire qui les a achetés (...). Par convoitise, ils vous exploiteront avec des paroles artificieuses.”
Même s’ils affirment croire en Christ, ils ne prennent pas à cœur l’œuvre de prédication et d’enseignement que celui-ci a confiée à ses disciples
Luc 6:46: “Pourquoi donc m’appelez-vous ‘Seigneur! Seigneur!’, mais ne faites-vous pas les choses que je vous dis?”
Mat. 28:19, 20: “Allez donc et faites des disciples des gens de toutes les nations, les baptisant, (...) leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées.”
Mat. 24:14: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.”
Ils prétendent peut-être servir Dieu, mais ils rejettent ses représentants, son organisation visible
Jude 8, 11: “Ces hommes aussi, se nourrissant de rêves, souillent la chair, font peu de cas de la seigneurie et parlent en mal des glorieux. Tant pis pour eux, car ils (...) ont péri dans les propos séditieux de Coré!”
Nomb. 16:1-3, 11, 19-21: “Coré (...) se leva alors, ainsi que (...) deux cent cinquante hommes des fils d’Israël, chefs de l’assemblée (...). Ainsi ils se rassemblèrent contre Moïse et Aaron et leur dirent: ‘C’en est assez de vous, parce que toute l’assemblée, ce sont tous des saints et Jéhovah est au milieu d’eux. Pourquoi donc vous élevez-vous au-dessus de la congrégation de Jéhovah?’ (...) [Moïse dit:] ‘Toi et toute ton assemblée qui êtes en train de vous réunir, vous êtes contre Jéhovah. Quant à Aaron, qu’est-il pour que vous murmuriez contre lui?’ Lorsque Coré eut réuni toute l’assemblée contre eux à l’entrée de la tente de réunion, alors la gloire de Jéhovah apparut à toute l’assemblée. Puis Jéhovah parla à Moïse et à Aaron, en disant: ‘Séparez-vous du milieu de cette assemblée, pour que je les extermine en un instant.’”
Non seulement ils abandonnent la vraie foi, mais ils ‘battent’ ensuite leurs anciens compagnons, en les critiquant publiquement et en utilisant d’autres méthodes pour entraver leur œuvre; ils cherchent à démolir et non à construire
Mat. 24:45, 48-51: “Quel est vraiment l’esclave fidèle et avisé que son maître a établi sur ses domestiques, pour leur donner leur nourriture en temps voulu? (...) Mais si ce mauvais esclave dit en son cœur: ‘Mon maître tarde’, et qu’il commence à battre ses compagnons d’esclavage, et qu’il mange et boive avec les ivrognes invétérés, le maître de cet esclave viendra en un jour qu’il n’attend pas et à une heure qu’il ne connaît pas, et il le châtiera avec la plus grande sévérité et lui assignera sa part avec les hypocrites.”
II Tim. 2:16-18: “Les discours vides, qui attentent à ce qui est saint, évite-les; car ils progresseront toujours plus dans l’impiété, et leur parole s’étendra comme la gangrène. Hyménée et Philète sont du nombre. Ceux-là se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu; et ils renversent la foi de quelques-uns.”
Les chrétiens fidèles devraient-ils accueillir les apostats parmi eux, soit au sens propre, soit en lisant leurs écrits?
II Jean 9, 10: “Quiconque va de l’avant et ne demeure pas dans l’enseignement du Christ n’a pas Dieu. (...) Si quelqu’un vient à vous sans apporter cet enseignement, ne le recevez pas chez vous et ne lui dites pas de salut.”
Rom. 16:17, 18: “Je vous exhorte, frères, à surveiller ceux qui suscitent divisions et occasions d’achoppement à l’encontre de l’enseignement que vous avez appris, et évitez-les. (...) par des paroles doucereuses et un langage flatteur, ils séduisent le cœur des gens sans malice.”
Risquerions-nous de nous causer sérieusement du tort si nous cherchions à satisfaire notre curiosité sur ce que pensent les apostats?
Prov. 11:9: “Par sa bouche celui qui est apostat cause la ruine de son semblable.”
És. 32:6: “L’insensé proférera des folies, et son cœur travaillera à ce qui est nuisible, pour travailler à l’apostasie et pour proférer contre Jéhovah ce qui est aberrant, pour faire que l’âme de l’affamé reste vide, et il fait que l’âme de l’assoiffé reste sans boisson.” (Voir Ésaïe 65:13, 14.)
L’apostasie est-elle un péché grave?
II Pierre 2:1: “Ceux-ci introduiront discrètement des sectes destructrices et iront jusqu’à renier le propriétaire qui les a achetés, amenant sur eux une prompte destruction.”
Job 13:16: “Devant lui [Dieu] n’entrera aucun apostat.”
Héb. 6:4-6: “Il est impossible, en effet, pour ceux qui ont été éclairés une fois pour toutes, qui ont goûté au don céleste gratuit, qui ont commencé à avoir part à l’esprit saint, qui ont goûté à la belle parole de Dieu et aux puissances du système de choses à venir, et qui cependant sont tombés [“et pourtant sont retombés dans l’apostasie”, PB], de les faire revivre encore une fois en les amenant à la repentance, parce que, pour leur compte, ils attachent à nouveau sur le poteau le Fils de Dieu et l’exposent publiquement à l’ignominie.”
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AvortementComment raisonner à partir des Écritures
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Avortement
Définition: L’avortement est l’expulsion d’un embryon ou d’un fœtus qui, dans des conditions normales, n’est pas viable hors de l’utérus. L’imperfection humaine ou bien un accident peuvent être à l’origine d’un avortement spontané, ou fausse couche. Une interruption volontaire de grossesse, qui vise à éviter la naissance d’un enfant non désiré, équivaut à supprimer délibérément une vie humaine.
Comment le point de vue de Celui qui est à l’origine de la vie humaine devrait-il influencer le nôtre?
Actes 17:28: “C’est par lui [Dieu], en effet, que nous avons la vie, et que nous nous mouvons, et que nous existons.”
Ps. 36:9: “Car auprès de toi [Jéhovah Dieu] est la source de la vie.”
Rom. 14:12: “Chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même.”
Pour Jéhovah, la vie d’un enfant dans les toutes premières étapes de son développement, juste après la conception, a-t-elle la même valeur que par la suite?
Ps. 139:13-16: “Tu [Jéhovah] m’as tenu à l’abri dans le ventre de ma mère. (...) Tes yeux virent mon embryon, et dans ton livre se trouvaient inscrites toutes ses parties.”
Dieu a-t-il jamais dit que quiconque causerait du tort à un fœtus dans le sein maternel devrait répondre de son acte?
Ex. 21:22, 23: “Si des hommes sont aux prises et qu’ils heurtent une femme enceinte et que ses enfants sortent, mais sans qu’il se produise d’accident mortel, il faudra lui imposer sans faute une indemnité, selon ce que le propriétaire de la femme lui imposera, et il devra la donner par l’intermédiaire des magistrats. Mais s’il se produit un accident mortel, alors tu devras donner âme pour âme.” (Certaines traductions laissent entendre que dans cette loi transmise aux Israélites le point crucial était ce qu’il advenait de la mère, et non du fœtus. Toutefois, le texte original hébreu fait état d’un accident fatal touchant la mère ou l’enfant.)
Est-il grave de supprimer délibérément une vie humaine contre l’avis de Dieu?
Gen. 9:6: “Quiconque verse le sang de l’homme, par l’homme son propre sang sera versé, car à l’image de Dieu il a fait l’homme.”
I Jean 3:15: “Aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui.”
Ex. 20:13: “Tu ne dois pas assassiner.”
Un avortement se justifie-t-il lorsqu’un médecin estime que la santé de la mère sera menacée si elle garde son enfant jusqu’à terme?
Il arrive que les médecins se trompent. Serait-il normal de tuer un homme sous prétexte qu’il risque de causer du tort à son prochain? Si au moment de la naissance il faut choisir entre la vie de la mère et celle de l’enfant, c’est aux personnes concernées qu’il revient de faire ce choix. Notons toutefois qu’en raison des progrès réalisés par la médecine dans de nombreux pays, cette situation est extrêmement rare.
Si quelqu’un vous dit:
‘C’est à moi qu’il appartient de décider sur les questions qui touchent à mon propre corps’
Vous pouvez répondre: ‘Je comprends votre point de vue. Nos droits sont souvent bafoués aujourd’hui; en fait, bien des gens ne se soucient même pas de ce qui arrive aux autres. Par contre, la Bible nous donne des directives qui peuvent nous protéger. Cependant, pour en recevoir les bienfaits, nous devons aussi en accepter les responsabilités.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘De nombreuses mères ont été abandonnées par le père de leurs enfants. Toutefois, dans un foyer où l’homme et la femme suivent tous deux les principes de la Parole de Dieu, l’homme aime réellement sa famille; il reste fidèlement auprès des siens et subvient à leurs besoins (I Tim. 5:8; Éph. 5:28-31).’ 2) ‘Or, si nous voulons être l’objet d’un tel amour et d’un tel respect, nous devons appliquer nous aussi les principes de la Bible dans le cadre familial. D’après les Saintes Écritures, comment devrions-nous considérer les enfants auxquels nous donnons naissance (Ps. 127:3; comparer avec Ésaïe 49:15)?’
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Babylone la GrandeComment raisonner à partir des Écritures
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Babylone la Grande
Définition: L’empire mondial des fausses religions, qui englobe toutes les religions dont les enseignements et les pratiques ne sont pas en harmonie avec le culte pur de Jéhovah, le seul vrai Dieu. Le faux culte a vu le jour à Babel (connue plus tard sous le nom de Babylone), peu de temps après le déluge (Gen. 10:8-10; 11:4-9). Petit à petit, les croyances et les pratiques de la religion babylonienne se sont répandues dans de nombreux pays. C’est pourquoi Babylone la Grande est un nom qui convient bien aux fausses religions considérées dans leur ensemble.
Qu’est-ce qui permet d’identifier Babylone la Grande, la ville dont parle le livre de la Révélation?
Il ne peut s’agir de l’ancienne ville de Babylone. La Révélation a été écrite à la fin du premier siècle de notre ère et elle décrit des événements qui se prolongeraient jusqu’à notre époque. Une encyclopédie déclare: “La ville [Babylone] fut prise par les Perses sous les ordres de Cyrus le Grand en 539 av. J. C. Par la suite, Alexandre le Grand projeta d’en faire la capitale de son empire oriental, mais après sa mort elle perdit peu à peu de son importance.” (The Encyclopedia Americana, 1956, tome III, p. 7). Aujourd’hui, la ville n’est plus que ruines désertes.
Dans le symbolisme de la Révélation, Babylone la Grande est représentée sous les traits d’une “grande ville”, un “royaume” qui domine sur les autres rois (Rév. 17:18). Comme une ville, elle compte de nombreuses organisations en son sein, et comme un royaume qui exerce sa souveraineté sur d’autres rois, elle a une envergure internationale. D’après la description qui nous en est faite, elle entretient des relations avec les chefs politiques et aide beaucoup les marchands à accumuler des richesses; elle constitue elle-même un troisième élément qui se révèle être “une habitation de démons” et qui persécute ‘les prophètes et les saints’. — Rév. 18:2, 9-17, 24.
La Babylone antique était surtout connue pour sa religion et son mépris de Jéhovah
Gen. 10:8-10: “Nimrod (...) se montra un puissant chasseur en opposition avec Jéhovah. (...) Et le commencement de son royaume fut Babel [qui reçut plus tard le nom de Babylone].”
Dan. 5:22, 23: “Quant à toi [Belschazzar, roi de Babylone], (...) tu t’es élevé contre le Seigneur des cieux, (...) et vous avez loué de simples dieux d’argent et d’or, de cuivre, de fer, de bois et de pierre, qui ne voient rien, et qui n’entendent rien, et qui ne savent rien; mais le Dieu en la main duquel est ton souffle et à qui appartiennent toutes tes voies, tu ne l’as pas glorifié.”
Une inscription ancienne rédigée en caractères cunéiformes rapporte qu’il y avait à Babylone “cinquante-trois temples consacrés aux grands dieux, cinquante-cinq chapelles de Marduk, trois cents chapelles pour les divinités de la terre, six cents pour celles du ciel, cent quatre-vingts autels pour la déesse Ishtar, cent quatre-vingts pour les dieux Nergal et Adad, et douze pour d’autres divinités”. — Citation extraite du livre La Bible arrachée aux sables (Paris, 1962) de W. Keller, p. 256.
Voici ce qu’on lit dans une encyclopédie: “La civilisation sumérienne [Sumer faisait partie de la Babylonie] était sous la coupe des prêtres. À la tête de l’État se trouvait le lugal (littéralement ‘grand homme’) ou représentant des dieux.” — The Encyclopedia Americana (1977), tome III, p. 9.
Il est donc raisonnable de conclure que l’expression Babylone la Grande s’applique dans la Révélation à un système religieux. Étant comparée à une ville ou à un empire, elle ne désigne pas un seul groupe confessionnel, mais tous les cultes qui s’opposent à Jéhovah, le vrai Dieu.
Les croyances et les pratiques religieuses de la Babylone antique se retrouvent dans les religions du monde entier
“L’Égypte, la Perse et la Grèce subirent l’influence de la religion babylonienne. (...) La présence d’une forte dose d’éléments sémites dans la mythologie grecque primitive et dans les cultes grecs est reconnue par un si grand nombre d’érudits qu’il n’est nul besoin d’autres considérations. Dans une grande mesure, ces éléments sémites sont plus particulièrement babyloniens.” — The Religion of Babylonia and Assyria (Boston, 1898) de M. Jastrow Jr., pp. 699, 700.
Ses divinités: Les Babyloniens adoraient des triades de dieux; certaines de leurs divinités représentaient les différentes forces de la nature ou étaient censées exercer une influence particulière sur diverses activités humaines (Babylonian and Assyrian Religion, Norman, 1963, de S. Hooke, pp. 14-40). “La trinité platonique, qui ne fut elle-même au fond qu’une sorte d’arrangement, de disposition nouvelle, des trinités plus anciennes des peuples qui avaient précédé, nous paraît bien être la trinité philosophique, rationnelle, c’est-à-dire la trinité d’attributs qui a donné naissance à la triplicité d’hypostases ou de personnes divines des Églises chrétiennes. (...) Cette conception de la Trinité divine du philosophe grec [Platon] (...) se trouve partout dans les anciennes religions [païennes].” — Nouveau dictionnaire universel (Paris, 1865-1870) de Maurice Lachâtre, tome II, p. 1467.
L’emploi d’images: “[Pour la religion mésopotamienne,] les images jouaient un rôle essentiel dans le culte, qu’il soit officiel ou privé, comme en témoigne la profusion des répliques bon marché de ces idoles. Fondamentalement, on considérait que la divinité habitait l’image si celle-ci représentait certaines de ses caractéristiques ou certains de ses ornements, et on la traitait en conséquence.” — Ancient Mesopotamia — Portrait of a Dead Civilization (Chicago, 1964) de A. Oppenheim, p. 184.
Les croyances relatives à la mort: “[À Babylone,] ni le peuple ni les chefs religieux n’envisageaient que ce qui est venu à la vie puisse un jour s’éteindre définitivement. Ils voyaient la mort comme le passage à une autre forme de vie.” — The Religion of Babylonia and Assyria, p. 556.
La position de la prêtrise: “La distinction entre prêtres et laïcs est un trait caractéristique de la religion [babylonienne].” — Encyclopædia Britannica (1948), tome II, p. 861.
La pratique de l’astrologie, de la divination, de la magie et de la sorcellerie: L’historien A. Sayce écrit: “[Dans] la religion de la Babylonie antique (...) à chaque objet ou force de la nature était censé correspondre un zi ou esprit, sur lequel le Shaman, ou prêtre-sorcier, pouvait exercer un pouvoir au moyen de ses exorcismes.” (The History of Nations, New York, 1928, tome I, p. 96). “Les Chaldéens [Babyloniens] firent de grands progrès dans l’étude de l’astronomie par suite de leurs efforts pour lire l’avenir dans les astres. Nous appelons cet art ‘l’astrologie’.” — The Dawn of Civilization and Life in the Ancient East (Chicago, 1938) de R. Engberg, p. 230.
Babylone la Grande est comparée à une prostituée impure qui vit dans un luxe scandaleux
Rév. 17:1-5: “Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur de nombreuses eaux [des peuples], avec laquelle les rois [les chefs politiques] de la terre ont commis la fornication, tandis que ceux qui habitent la terre ont été enivrés du vin de sa fornication. (...) Et sur son front était écrit un nom, un mystère: ‘Babylone la Grande, la mère des prostituées et des choses immondes de la terre.’” Révélation 18:7 ajoute qu’“elle s’est glorifiée et a vécu dans un luxe scandaleux”.
N’est-il pas vrai que les principales organisations religieuses se sont régulièrement entendues avec les chefs politiques pour partager le pouvoir et les richesses, même si le peuple devait en pâtir? Pareillement, les membres du clergé qui occupent de hautes fonctions ne vivent-ils pas dans le luxe, même si cela doit appauvrir un grand nombre de ceux qu’ils devraient plutôt servir?
Pourquoi peut-on dire que les religions qui se prétendent chrétiennes font partie de Babylone la Grande au même titre que les cultes qui ne connaissent rien au Dieu de la Bible?
Jacq. 4:4: “Femmes adultères, ne savez-vous pas que l’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu? Quiconque donc veut être ami du monde se constitue ennemi de Dieu.” (Ces religions ont beau savoir ce que la Bible enseigne sur Dieu, en choisissant d’être amies du monde et d’imiter ses voies elles s’attirent l’inimitié divine.)
II Cor. 4:4; 11:14, 15: “Le dieu de ce système de choses a aveuglé l’esprit des incrédules, de peur que ne les éclaire l’éclatante lumière de la glorieuse bonne nouvelle au sujet du Christ, qui est l’image de Dieu.” “Satan lui-même se transforme continuellement en ange de lumière. Ce n’est donc pas extraordinaire si ses ministres aussi se transforment continuellement en ministres de justice. Mais leur fin sera selon leurs œuvres.” (Tous ceux qui n’adorent pas le vrai Dieu comme il le demande, même s’ils se prétendent chrétiens, adorent en fait son principal ennemi, le Diable. Voir aussi I Corinthiens 10:20.)
Mat. 7:21-23: “Ce ne sont pas tous ceux qui me disent [à Jésus Christ]: ‘Seigneur, Seigneur’, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là: ‘Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et expulsé des démons en ton nom, et fait de nombreuses œuvres de puissance en ton nom?’ Et pourtant à eux je confesserai alors: Je ne vous ai jamais connus! Éloignez-vous de moi, vous qui agissez en hommes qui méprisent la loi.”
Pourquoi est-il urgent de sortir de Babylone la Grande?
Rév. 18:4: “Sortez d’elle, mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir une part de ses plaies.”
Rév. 18:21: “Un ange fort a soulevé une pierre semblable à une grande meule et l’a projetée dans la mer, en disant: ‘C’est ainsi que d’un coup sera projetée Babylone la grande ville, et jamais plus on ne la trouvera.’”
Luc 21:36: “Tenez-vous donc éveillés et suppliez en tout temps, pour que vous parveniez à échapper à toutes ces choses qui sont destinées à arriver, et à vous tenir debout devant le Fils de l’homme.”
Qu’adviendra-t-il des hommes du passé qui ignoraient les vérités bibliques et qui ont vécu et sont morts au sein de Babylone la Grande?
Actes 17:30: “Dieu (...) a fermé les yeux sur les temps d’une telle ignorance, mais il annonce maintenant aux humains qu’ils aient, tous et partout, à se repentir.”
Actes 24:15: “Il va y avoir une résurrection tant des justes que des injustes.” (Quant à savoir qui fait partie des “injustes” qui seront ramenés à la vie, c’est à Dieu qu’il appartient de le déterminer.)
Job 34:12: “Vraiment, Dieu n’agit pas méchamment, et le Tout-Puissant ne fait pas dévier le jugement.”
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BaptêmeComment raisonner à partir des Écritures
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Baptême
Définition: Le verbe “baptiser” vient du grec baptizô qui signifie “plonger, immerger, submerger”. (Dictionnaire grec-français de A. Bailly.) Le chrétien qui est baptisé dans l’eau démontre publiquement qu’il s’est voué, par l’intermédiaire de Jésus Christ, à faire entièrement et sans réserve la volonté de Jéhovah. Les Écritures mentionnent d’autres baptêmes encore: celui de Jean, le baptême d’esprit saint, le baptême de feu, pour ne citer que ceux-là.
Ceux qui croient vraiment en la Parole de Dieu doivent-ils se retenir de se faire baptiser?
Mat. 28:19, 20: “Allez donc et faites des disciples des gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et de l’esprit saint, leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées.”
Actes 2:41: “Ceux donc qui acceptèrent de tout cœur sa parole furent baptisés.”
Actes 8:12: “Quand ils eurent cru Philippe qui annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus Christ, ils se firent baptiser, hommes et femmes.”
Actes 8:36-38: “Or, en continuant leur route, ils arrivèrent à un certain point d’eau, et l’eunuque [éthiopien] dit: ‘Voici de l’eau; qu’est-ce qui m’empêche de me faire baptiser?’ Alors il ordonna d’arrêter le char, et (...) [Philippe] le baptisa.”
Le baptême chrétien est-il administré par aspersion ou par immersion complète dans l’eau?
Marc 1:9, 10: “Jésus (...) fut baptisé [“immergé”, GL, Ch] par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt en remontant de l’eau il vit les cieux se fendre.”
Actes 8:38: “Ils descendirent tous deux dans l’eau, Philippe et l’eunuque; et il le baptisa [“l’immergea”, GL; “l’immerge”, Ch].”
Les premiers chrétiens baptisaient-ils les nouveau-nés?
Mat. 28:19: “Allez donc et faites des disciples (...), les baptisant.”
Actes 8:12: “Quand ils eurent cru Philippe (...), ils se firent baptiser, hommes et femmes.”
Plus tard, toutefois, Origène (185-254 de n. è.) écrivit ce qui suit: “C’est la coutume de l’Église de baptiser également les nouveau-nés.” (Selections From the Commentaries and Homilies of Origen, Madras, Inde, 1929, p. 211). Un concile tenu à Carthage (env. 252 de n. è.) entérina cette pratique.
L’historien religieux Johann Neander déclara: “La foi et le baptême allaient toujours de pair. Il est donc fort probable (...) que le baptême des enfants était inconnu à cette époque [au premier siècle]. (...) [Le fait] que celui-ci fut reconnu pour la première fois comme une tradition apostolique au cours du troisième siècle témoigne contre plutôt que pour son origine apostolique.” — History of the Planting and Training of the Christian Church by the Apostles (New York, 1864), p. 162.
Le baptême chrétien dans l’eau efface-t-il les péchés?
I Jean 1:7: “Si nous marchons dans la lumière comme lui-même est dans la lumière, (...) le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché.” (Ce n’est donc pas l’eau du baptême, mais le sang de Jésus qui nous purifie de nos péchés.)
Mat. 3:11: “Moi [Jean le Baptiste], je vous baptise d’eau à cause de votre repentance; mais celui qui vient après moi [Jésus Christ] est plus fort que moi, celui dont je ne suis pas digne d’enlever les sandales.” (Les versets 5 et 6 et le texte d’Actes 13:24 montrent que l’activité de Jean ne concernait pas tous les hommes, mais seulement les Juifs. Pourquoi? Parce que ces derniers avaient transgressé l’alliance de la Loi et qu’il fallait les préparer à recevoir le Christ.)
Actes 2:38: “Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de vos péchés.” (Est-ce le baptême par lui-même qui procurait le pardon des péchés? Rappelez-vous que ces paroles étaient adressées aux Juifs qui avaient une part de responsabilité dans la mort de Jésus [voir les versets 22 et 23]. Que prouverait leur baptême? Qu’ils exerçaient maintenant la foi en Jésus, le considérant comme le Messie ou Christ. C’est à cette seule condition que leurs péchés seraient effacés [Actes 4:12; 5:30, 31].)
Actes 22:16: “Lève-toi, fais-toi baptiser et lave-toi de tes péchés en invoquant son nom.” (Voir aussi Actes 10:43.)
Qui est baptisé d’esprit saint?
I Cor. 1:2; 12:13, 27: “À vous qui avez été sanctifiés en union avec Christ Jésus, appelés à être saints (...). Car vraiment nous avons tous été baptisés par un seul esprit pour être un seul corps, Juifs ou Grecs, esclaves ou libres, et on nous a tous fait boire un seul esprit. Or vous êtes le corps du Christ.” (Comme le montre Daniel 7:13, 14, 27, les “saints” ont part au Royaume du Fils de l’homme, Jésus Christ.)
Jean 3:5: “À moins que quelqu’un ne naisse d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.” (Une personne ‘naît d’esprit’ au moment où elle est baptisée de cet esprit. Luc 12:32 indique que seul un “petit troupeau” a ce privilège. Voir aussi Révélation 14:1-3.)
Tous ceux qui sont baptisés de cet esprit parlent-ils en langues et ont-ils le don de guérison?
I Cor. 12:13, 29, 30: “Car vraiment nous avons tous été baptisés par un seul esprit pour être un seul corps (...). Tous sont-ils apôtres? (...) Tous font-ils des œuvres de puissance? Tous ont-ils des dons de guérisons? Tous parlent-ils en langues?”
Voir aussi les articles “Guérison” et “Langues (parler en)”.
Qu’est-ce que le baptême pour les morts?
I Cor. 15:29, Jé: “S’il en était autrement, que gagneraient ceux qui se font baptiser pour les morts? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi donc se fait-on baptiser pour eux?”
La préposition grecque huper, rendue ici par “pour” au sens de “à la place de”, signifie également “sur”, “en faveur de”, mais aussi “pour” au sens de “dans le but de”, etc. (A Greek-English Lexicon de Liddell et Scott.) Quel sens revêt-elle dans ce passage? Paul suggérait-il de baptiser les vivants à la place des morts qui n’avaient pas reçu le baptême?
Les seuls autres textes où il est directement question de la mort en rapport avec le baptême concernent un baptême que l’individu reçoit personnellement. Il ne s’y soumet pas à la place d’un mort
Rom. 6:3: “Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ Jésus, nous avons été baptisés dans sa mort?” (Voir aussi Marc 10:38, 39.)
Col. 2:12: “Car vous [les membres vivants de la congrégation de Colosses] avez été ensevelis avec lui dans son baptême et, de par vos relations avec lui, vous avez aussi été relevés ensemble grâce à votre foi en l’opération de Dieu qui l’a relevé d’entre les morts.”
La façon dont la “Traduction du monde nouveau” rend I Corinthiens 15:29 est grammaticalement correcte et elle s’accorde avec les deux textes qui précèdent
I Cor. 15:29: “Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour être des morts? Si vraiment les morts ne doivent pas être relevés, pourquoi alors sont-ils baptisés pour être de tels morts?” (Ils sont donc baptisés ou immergés dans un mode de vie qui consiste à demeurer intègres jusqu’à la mort, à l’image de Christ, pour être ensuite relevés en tant qu’esprits comme lui.)
Quelles sont les conséquences du baptême par le feu?
Luc 3:16, 17: “Il [Jésus Christ] vous baptisera (...) de feu. Il a en main la pelle à vanner pour nettoyer complètement son aire de battage et (...) il brûlera la bale au feu inextinguible.” (Il s’agit d’une destruction éternelle.)
Mat. 13:49, 50: “Ainsi en sera-t-il à la conclusion du système de choses: les anges sortiront et sépareront les méchants du milieu des justes, et ils les jetteront dans la fournaise de feu.”
Luc 17:29, 30: “Le jour où Lot sortit de Sodome, il tomba du ciel une pluie de feu et de soufre, qui les détruisit tous. De même en sera-t-il le jour où le Fils de l’homme doit être révélé.”
Différent du baptême d’esprit saint qui est administré aux disciples
Actes 1:5: “Jean a baptisé avec de l’eau, mais vous [les fidèles apôtres de Jésus], vous serez baptisés dans de l’esprit saint d’ici peu de jours.”
Actes 2:2-4: “Tout à coup, il vint du ciel un bruit semblable à celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. Et ils virent apparaître des langues, comme de feu; elles se distribuaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux [mais elle ne les enveloppait pas de manière à les submerger], et tous se trouvèrent remplis d’esprit saint et commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’esprit leur donnait de s’exprimer.”
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BibleComment raisonner à partir des Écritures
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Bible
Définition: La Parole écrite de Dieu. Pour la rédaction de ce livre destiné aux hommes, Jéhovah a utilisé une quarantaine de secrétaires humains. Sur une période de 16 siècles, il a guidé activement leur travail au moyen de son esprit. La Bible est donc inspirée par Dieu. Ses pages contiennent les déclarations de Jéhovah lui-même et rapportent en détail l’enseignement et les activités de Jésus Christ, son Fils. Grâce à cela, nous savons ce que Dieu exige de ses serviteurs et nous apprenons comment il accomplira son merveilleux dessein relatif à la terre. Pour nous permettre de mieux nous imprégner de ces choses, Jéhovah nous fait connaître ses manières d’agir à l’égard des hommes, il nous révèle ce qui arrive lorsque des individus ou des nations écoutent ses conseils et agissent en harmonie avec son dessein, ou bien lorsqu’ils suivent leurs propres voies. Par le moyen de ce récit historique digne de foi, Jéhovah nous dévoile ce qu’il fait pour l’homme, ce qui nous permet de découvrir sa merveilleuse personnalité.
Raisons d’examiner la Bible:
Elle affirme provenir de Dieu, le Créateur de l’homme
II Tim. 3:16, 17: “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice, pour que l’homme de Dieu soit tout à fait qualifié, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne.”
Rév. 1:1: “Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt.”
II Sam. 23:1, 2: “La déclaration de David, fils de Jessé (...). C’est l’esprit de Jéhovah qui a parlé par moi, et sa parole a été sur ma langue.”
És. 22:15: “Voici ce qu’a dit le Souverain Seigneur, Jéhovah des armées.”
On s’attend à ce que le message que Dieu adresse à l’humanité soit disponible en tous lieux. La Bible a été traduite en entier ou en partie dans quelque 1 800 langues. Elle a été diffusée en des milliards d’exemplaires. À son sujet, une encyclopédie déclare: “La Bible est le livre le plus lu de l’Histoire et probablement aussi celui qui a exercé la plus grande influence. Elle a été distribuée en plus d’exemplaires que n’importe quel autre ouvrage. En outre, elle a été plus souvent traduite et en plus de langues que tout autre texte.” — The World Book Encyclopedia (1984), tome II, p. 219.
Les prophéties bibliques aident à comprendre la signification des conditions mondiales
De nombreux dirigeants reconnaissent que l’humanité est au bord de la catastrophe. Cette situation a été annoncée depuis longtemps par la Bible qui en donne la signification et en fait connaître l’issue (II Tim. 3:1-5; Luc 21:10, 11, 31). Elle nous explique ce qu’il faut faire pour survivre à la destruction imminente du système de choses et nous montre comment nous pouvons obtenir la vie éternelle sur la terre, dans la justice. — Soph. 2:3; Jean 17:3; Ps. 37:10, 11, 29.
La Bible nous permet de comprendre le sens de la vie
Elle répond à des questions comme celles-ci: D’où vient la vie (Actes 17:24-26)? Pourquoi sommes-nous sur la terre? Est-ce simplement pour vivre quelques années, en essayant de tirer le maximum de l’existence, avant de mourir? — Gen. 1:27, 28; Rom. 5:12; Jean 17:3; Ps. 37:11; 40:8.
La Bible nous montre comment trouver les choses que les amis de la justice désirent le plus
Elle nous indique comment nous pouvons jouir de la saine compagnie de ceux qui s’aiment vraiment les uns les autres (Jean 13:35), comment nous pouvons être sûrs d’avoir suffisamment de quoi nous nourrir, nous et notre famille (Mat. 6:31-33; Prov. 19:15; Éph. 4:28), comment nous pouvons être heureux en dépit des conditions de vie difficiles. — Ps. 1:1, 2; 34:8; Luc 11:28; Actes 20:35.
Elle nous explique que le Royaume ou gouvernement de Dieu mettra fin au présent système mauvais (Dan. 2:44) et que sous sa domination les hommes jouiront d’une santé parfaite et de la vie éternelle. — Rév. 21:3, 4; voir Ésaïe 33:24.
La Bible affirme avoir Dieu pour Auteur; elle révèle à la fois la signification des conditions mondiales et le but de la vie, et elle expose la solution à nos problèmes; nul doute qu’un tel livre mérite notre considération.
Preuves de son inspiration:
Ses nombreuses prophéties dénotent une connaissance détaillée de l’avenir qui exclut toute origine humaine
II Pierre 1:20, 21: “Aucune prophétie de l’Écriture ne provient de quelque interprétation privée. En effet, la prophétie n’a jamais été apportée par la volonté de l’homme, mais c’est portés par de l’esprit saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu.”
◼ Prophétie: És. 44:24, 27, 28; 45:1-4: “Jéhovah, (...) Celui qui dit à l’eau de l’abîme: ‘Évapore-toi; et je dessécherai tous tes fleuves’; Celui qui dit de Cyrus: ‘Il est mon berger, et il exécutera intégralement tout ce à quoi je prends plaisir’; oui, quand je dis de Jérusalem: ‘Elle sera rebâtie’, et du temple: ‘Tes fondements seront posés.’ Voici ce qu’a dit Jéhovah à son oint, à Cyrus, dont j’ai saisi la droite, pour soumettre devant lui des nations, afin que je détache la ceinture sur les hanches des rois; pour ouvrir devant lui les portes à deux battants, de sorte que les portes ne seront pas fermées: ‘Moi, j’irai devant toi, et je redresserai les ondulations du sol. Je briserai les portes de cuivre, et j’abattrai les barres de fer. (...) À cause de mon serviteur Jacob et d’Israël, mon élu, je me suis mis à t’appeler par ton nom.’” (Ésaïe a achevé d’écrire son livre vers 732 avant notre ère.)
◻ Accomplissement: Cyrus n’était pas né au moment de la rédaction de cette prophétie. Les Juifs n’ont été emmenés en captivité à Babylone qu’entre 617 et 607 avant notre ère, et Jérusalem et son temple n’ont pas été détruits avant 607. La prophétie s’est accomplie dans les moindres détails à partir de 539. Cyrus a détourné les eaux de l’Euphrate dans un lac artificiel; les portes de Babylone donnant sur le fleuve ayant été imprudemment laissées ouvertes durant une fête, la ville est tombée aux mains des Mèdes et des Perses placés sous la conduite de Cyrus. Plus tard, ce dernier a libéré les Juifs exilés et les a renvoyés à Jérusalem pour y reconstruire le temple de Jéhovah. — The Encyclopedia Americana (1956), tome III, p. 9; Light From the Ancient Past (Princeton, 1959) de Jack Finegan, pp. 227 à 229; “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile” (New York, 1963), pp. 269, 271, 286.
◼ Prophétie: Jér. 49:17, 18: “‘Édom devra devenir un objet de stupéfaction. Quiconque passera auprès d’elle regardera avec stupéfaction et sifflera à cause de toutes ses plaies. Comme dans le renversement de Sodome et de Gomorrhe et de ses villes voisines’, a dit Jéhovah, ‘pas un homme n’y habitera’.” (Jérémie a achevé la rédaction de sa prophétie vers 580 avant notre ère.)
◻ Accomplissement: “Ils [les Édomites] furent chassés de Palestine au IIe siècle avant notre ère par Judas Maccabée, et en 109 avant notre ère Jean Hyrcan, chef des Maccabées, agrandit le royaume de Juda en y rattachant la partie occidentale du territoire édomite. Au Ier siècle avant notre ère, l’expansion romaine fit disparaître les derniers vestiges de l’indépendance édomite. (...) Après la destruction de Jérusalem par les Romains en 70 de notre ère, (...) le nom d’Idumée [Édom] disparut de l’histoire.” (The New Funk & Wagnalls Encyclopedia, 1952, tome XI, p. 4114). Vous remarquerez que l’accomplissement de cette prophétie se prolonge jusqu’à notre époque. On ne peut en aucune façon prétendre que la prophétie a été écrite après les événements dont elle parle.
◼ Prophétie: Luc 19:41-44; 21:20, 21: “Il [Jésus Christ] vit la ville [Jérusalem] et pleura sur elle, en disant: ‘(...) les jours viendront sur toi, où tes ennemis feront une fortification autour de toi, avec des pieux taillés en pointe, et t’encercleront, et te presseront de toutes parts, et ils te fracasseront sur le sol, toi et tes enfants au-dedans de toi; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas discerné le temps où tu as été inspectée.’” Deux jours plus tard, il donna ce conseil à ses disciples: “Quand vous verrez Jérusalem entourée par des armées qu’on a fait camper, alors sachez que pour elle la désolation s’est approchée. Alors, que ceux qui seront en Judée se mettent à fuir vers les montagnes, et que ceux qui seront au milieu d’elle se retirent.” (Prophétie prononcée par Jésus Christ en 33 de notre ère.)
◻ Accomplissement: Jérusalem s’étant révoltée contre Rome, les armées romaines dirigées par Cestius Gallus attaquèrent la ville en 66 de notre ère. Mais, comme le rapporte l’historien juif Josèphe, le général romain “rappela (...) les soldats et, renonçant à ses espérances sans avoir éprouvé aucun revers, il quitta la ville sans qu’on comprenne pourquoi”. (La guerre des Juifs, traduction de Pierre Savinel, p. 287.) Les chrétiens eurent ainsi l’occasion de fuir hors de la ville — ce qu’ils firent — et ils se rendirent au delà du Jourdain, à Pella, si l’on en croit l’Histoire ecclésiastique d’Eusèbe de Césarée. (Traduction de Gustave Bardy, Paris, 1978, pp. 102, 103.) Puis, aux environs de la Pâque de l’an 70 de notre ère, le général Titus remit le siège devant la ville; une palissade longue de plus de 7 kilomètres fut dressée tout autour en seulement trois jours, et cinq mois plus tard Jérusalem tombait. “Jérusalem fut systématiquement détruite et le Temple démoli. Les travaux archéologiques nous montrent aujourd’hui combien de constructions juives furent détruites dans tout le pays.” — La Bible à la lumière de l’archéologie (Mulhouse, 1975) de J. Thompson, p. 280.
Depuis sa rédaction, diverses découvertes ont confirmé son exactitude sur le plan scientifique
L’origine de l’univers: Genèse 1:1: “Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.” En 1978, l’astronome Robert Jastrow écrivit: “Aujourd’hui, nous comprenons que les faits scientifiques fournis par l’astronomie se rapprochent du récit biblique sur l’origine du monde. Si l’astronomie et la Genèse se contredisent sur des détails, elles s’accordent en revanche sur l’essentiel: La chaîne des événements qui aboutit à l’homme commence de façon brusque, à un moment bien précis, dans un jaillissement de lumière et d’énergie.” — God and the Astronomers (New York, 1978), p. 14.
La forme de la terre: Ésaïe 40:22: “Il y a Quelqu’un qui habite au-dessus du cercle de la terre.” Dans les temps anciens, on croyait généralement que la terre était plate. Il a fallu attendre plus de 200 ans après la rédaction de ce texte biblique pour qu’une école de philosophes grecs soupçonne que la terre était probablement sphérique; encore quelque 300 ans plus tard, un astronome grec calcula approximativement le rayon de la terre. Mais à cette époque, l’idée d’une terre sphérique ne s’était toujours pas généralisée. Ce n’est qu’au XXe siècle que l’homme vit vraiment le “cercle” de l’horizon terrestre, lorsqu’il réussit à voler en avion, à aller dans l’espace et jusque sur la lune.
La vie animale: Lévitique 11:6: “Le lièvre (...) est [un] ruminant.” Bien que cette déclaration ait fait longtemps l’objet de critiques, l’Anglais William Cowper découvrit finalement au XVIIIe siècle qu’il en est bien ainsi. La façon inhabituelle dont le lièvre s’y prend pour ruminer fut décrite en 1940 dans l’ouvrage Proceedings of the Zoological Society of London, tome 110, série A, pp. 159-163.
Un argument de poids: son harmonie interne
Cela tient surtout au fait que les livres de la Bible ont été rédigés par une quarantaine d’hommes qui avaient des fonctions ou des professions aussi différentes que celles de roi, de prophète, de berger, de collecteur d’impôts et de médecin. La rédaction du texte complet des Écritures s’est échelonnée sur une période de 1 610 ans, ce qui exclut toute possibilité de collusion. Pourtant, ces écrits s’accordent jusque dans les moindres détails. Si vous voulez voir à quel point les diverses parties de la Bible se combinent harmonieusement, vous devez la lire et l’étudier.
Qu’est-ce qui prouve que le contenu des Écritures n’a pas été altéré?
“Pour ce qui est du nombre d’anciens mss [manuscrits] authentifiant un texte et du nombre d’années séparant l’original des mss témoins, la Bible a un avantage incontestable sur les œuvres classiques [celles d’Homère, de Platon et d’autres]. (...) Comparativement aux mss de la Bible, il n’existe qu’une poignée de mss classiques. Aucun livre ancien n’est aussi bien authentifié que la Bible.” — The Bible From the Beginning (New York, 1929) de Marion Simms, pp. 74, 76.
Un rapport publié en 1971 montre qu’il existerait 6 000 manuscrits, complets ou fragmentaires, des Écritures hébraïques; le plus ancien remonte au IIIe siècle avant notre ère. En ce qui concerne les Écritures grecques chrétiennes, on compte quelque 5 000 manuscrits, le plus vieux datant du début du IIe siècle de notre ère. On possède en outre un grand nombre d’exemplaires des premières traductions dans d’autres langues.
Sir Frederic Kenyon fit la remarque suivante dans l’introduction de ses sept volumes sur les Papyrus bibliques Chester Beatty (angl.): “Cet examen [des papyrus] nous permet de tirer une première conclusion importante et satisfaisante, savoir qu’ils confirment l’exactitude générale des textes déjà existants. Ils ne présentent aucune variante frappante ou fondamentale, que ce soit dans l’Ancien ou le Nouveau Testament. Il n’y a ni omission ni addition importante, et aucune variante n’affecte des doctrines ou des faits de premier ordre. Les variations du texte ne concernent que des choses mineures, telles que la disposition de certains mots ou les termes précis utilisés. (...) Mais en apportant un témoignage plus ancien que celui des manuscrits disponibles jusque-là, ces papyrus ont pour principal intérêt de confirmer l’intégrité des textes en notre possession.” — (Londres, 1933), p. 15.
Il est vrai que certaines traductions de la Bible sont moins fidèles que d’autres au texte original. Quelques versions modernes à paraphrases ont pris des libertés avec le texte au point qu’elles en altèrent parfois le sens. Les croyances personnelles du traducteur transparaissent quelquefois dans sa façon de rendre l’original. Mais on peut repérer ces faiblesses par une comparaison avec les autres versions.
Si quelqu’un vous dit:
‘Je ne crois pas en la Bible’
Vous pouvez répondre: ‘Par contre, vous croyez certainement en un Dieu, n’est-ce pas? ... Puis-je vous demander ce qu’il vous paraît difficile d’accepter dans la Bible?’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Permettez-moi de vous poser une question: Est-ce que vous rejetez la Bible depuis toujours? ... Certaines personnes m’ont dit la même chose que vous, et pourtant elles n’avaient jamais examiné ce livre en profondeur. Or, étant donné qu’il affirme provenir de Dieu lui-même et qu’il nous donne l’espérance de la vie éternelle si nous croyons et observons ce qu’il enseigne, ne pensez-vous pas qu’il conviendrait au moins de l’examiner pour vérifier si ses prétentions sont fondées ou non? (Vous pouvez vous inspirer des pages 53 à 56.)’
‘La Bible se contredit’
Vous pouvez répondre: ‘D’autres que vous m’ont dit la même chose, mais personne n’a jamais été en mesure de me montrer ce qu’on pourrait vraiment appeler une contradiction. En ce qui me concerne, ma propre lecture de la Bible ne m’a jamais permis d’en découvrir une seule. Pourriez-vous me donner un exemple des contradictions que vous avez relevées?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Par contre, j’ai constaté ceci: En fait, de nombreuses personnes n’ont pas trouvé la réponse à des questions que la Bible les avait amenées à se poser. Par exemple, où Caïn a-t-il trouvé sa femme? (Voir les matières des pages 295 et 296.)’
‘Ce sont des hommes qui ont écrit la Bible’
Vous pouvez répondre: ‘C’est exact. Il y en a eu une quarantaine. Mais ils étaient inspirés par Dieu.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Qu’est-ce que cela signifie? Que Dieu a guidé leur rédaction, tout comme un homme d’affaires utilise une secrétaire pour taper son courrier.’ 2) ‘L’idée que ces rédacteurs ont reçu des messages de quelqu’un se trouvant dans l’univers ne devrait pas nous surprendre. Même les hommes ont envoyé des messages et des images depuis la lune. Comment s’y sont-ils pris? Ils ont exploité des lois que Dieu lui-même a fixées il y a fort longtemps.’ 3) ‘Mais comment pouvons-nous être sûrs que l’enseignement de la Bible provient réellement de Dieu? C’est qu’elle contient des indications qui ne peuvent avoir une origine humaine. De quelle nature? Elle a donné sur l’avenir des détails qui se sont toujours révélés parfaitement exacts. (Vous en trouverez des exemples aux pages 53 à 55, et aux pages 89 à 94, à l’article “Derniers jours”.)’
‘On peut interpréter la Bible comme on veut’
Vous pouvez répondre: ‘Il est évident que ces interprétations ne sont pas toutes bonnes.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Si nous tordons le sens des Écritures pour le faire correspondre à notre point de vue, cela peut nous causer un tort irréparable (II Pierre 3:15, 16).’ 2) ‘Deux choses peuvent nous permettre d’avoir une bonne intelligence de la Bible. Premièrement, il faut considérer le contexte de la déclaration examinée, c’est-à-dire les versets qui la précèdent et ceux qui la suivent. Deuxièmement, il est nécessaire de la comparer avec d’autres textes des Écritures qui traitent du même sujet. De cette façon, nous laissons la Parole divine modeler nos pensées, et l’interprétation n’est plus la nôtre, mais celle de Dieu. C’est ce que s’efforcent de faire nos publications. (Voir pages 399 et 400, à l’article “Témoins de Jéhovah”.)’
‘La Bible n’a aucune valeur pratique à notre époque’
Vous pouvez répondre: ‘Ce sont effectivement les idées pratiques qui nous intéressent aujourd’hui.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Si l’on mettait fin à la guerre, ce serait une réalisation pratique, n’est-ce pas? ... Ne pensez-vous pas que si l’on apprenait aux gens de toutes les nations à vivre en paix entre eux, ce serait déjà un bon début? ... La Bible annonçait précisément cette transformation (És. 2:2, 3). Grâce à une instruction fondée sur les Écritures, cette prophétie s’accomplit aujourd’hui parmi les Témoins de Jéhovah.’ 2) ‘Mais il faut plus que cela: les hommes et les nations qui sont responsables des guerres doivent disparaître. Est-ce possible? Oui, et la Bible nous explique comment (Dan. 2:44; Ps. 37:10, 11).’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Je vois ce qui vous préoccupe: Si un livre n’a aucune valeur pratique, ce serait folie de le prendre pour guide, n’est-ce pas?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Supposons qu’un ouvrage nous adresse d’excellents conseils nous permettant de connaître une vie de famille heureuse, ne dirions-nous pas qu’il a une valeur pratique? ... En ce qui concerne la vie de famille, les théories et la pratique ont souvent changé, et les résultats que nous constatons aujourd’hui ne sont pas brillants. En revanche, ceux qui connaissent et appliquent les conseils de la Bible disent qu’ils ont une vie de famille stable et heureuse (Col. 3:12-14, 18-21).’
‘La Bible est un bon livre, mais la vérité absolue n’existe pas’
Vous pouvez répondre: ‘Il est vrai qu’il semble y avoir autant d’avis qu’il y a d’individus. Et même quand quelqu’un croit avoir bien compris quelque chose, il se rend souvent compte par la suite qu’il en ignorait un ou plusieurs aspects. Néanmoins, il existe quelqu’un qui n’a pas ces limites. Savez-vous de qui il s’agit? ... Effectivement, c’est le Créateur de l’univers.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Voilà pourquoi Jésus a dit à son sujet: “Ta parole est vérité.” (Jean 17:17). Cette vérité est contenue dans la Bible (II Tim. 3:16, 17).’ 2) ‘Dieu ne désire pas que nous errions dans l’ignorance; comme il l’a expliqué, sa volonté est que nous parvenions à la connaissance exacte de la vérité (I Tim. 2:3, 4). Sa Parole répond d’une manière tout à fait satisfaisante à des questions comme... (Pour aider certaines personnes, vous devrez d’abord discuter des preuves de l’existence de Dieu. Voir pages 106 à 112, à l’article “Dieu”.)’
‘La Bible est un livre pour les Blancs’
Vous pouvez répondre: ‘Il est vrai que les hommes de race blanche ont imprimé de nombreux exemplaires de la Bible. Mais cette dernière ne dit pas qu’une race est supérieure à une autre.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘La Bible nous vient du Créateur, qui est impartial (Actes 10:34, 35).’ 2) ‘Elle donne à des gens de toutes nations et de toutes tribus l’occasion de vivre à jamais sur la terre, sous la domination du Royaume de Dieu (Rév. 7:9, 10, 17).’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Pas du tout. Il appartenait au Créateur de l’homme de choisir ceux qu’il inspirerait pour qu’ils rédigent les 66 livres qui constituent sa Parole. Et s’il a choisi des individus à la peau claire, c’est sa responsabilité. Mais le message de la Bible n’est pas limité aux Blancs.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Notez ce qu’a dit Jésus: ... (Jean 3:16). “Quiconque” désigne ici toute personne, quelle que soit la couleur de sa peau. Du reste, avant de monter au ciel, Jésus a adressé à ses disciples les paroles que voici: ... (Mat. 28:19).’ 2) ‘Il est intéressant de remarquer qu’en Actes 13:1 il est question d’un certain Niger, dont le nom signifie “noir”. C’était un prophète et enseignant de la congrégation d’Antioche, en Syrie.’
‘Vous avez une Bible à vous’
Voir l’article “Traduction du monde nouveau”.
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CielComment raisonner à partir des Écritures
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Ciel
Définition: Lieu de résidence de Jéhovah et des créatures spirituelles fidèles; domaine invisible à l’œil humain. Dans la Bible, le mot “ciel” (ou “cieux”) revêt de nombreux autres sens. Par exemple, il peut désigner Dieu lui-même; son organisation d’anges fidèles; une position de faveur auprès du Créateur; l’univers physique situé au delà de la terre; l’étendue qui entoure notre planète; les gouvernements humains placés sous la domination de Satan; le nouveau gouvernement céleste juste dont Jéhovah a confié la direction à Jésus Christ et à ses cohéritiers.
Existions-nous dans les sphères spirituelles avant de naître en tant qu’hommes?
Jean 8:23: “[Jésus leur dit:] ‘Vous êtes des régions d’en bas; moi, je suis des régions d’en haut. Vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde.’” (Jésus venait effectivement des sphères spirituelles. En revanche, et comme il l’a expliqué, ce n’était pas le cas des autres hommes.)
Rom. 9:10-12: “Rébecca a conçu des jumeaux [et] (...), alors qu’ils n’étaient pas encore nés et n’avaient rien pratiqué de bon ni de mauvais, afin que le dessein de Dieu relatif au choix continue à dépendre, non pas des œuvres, mais de Celui qui appelle, il lui a été dit: ‘L’aîné sera esclave du cadet.’” (Il est évident que si Jacob et Ésaü, les jumeaux, avaient vécu dans le domaine spirituel avant de naître sur la terre, ils auraient certainement eu une réputation fondée sur leur conduite dans l’autre monde. Mais tel n’était pas le cas à leur naissance en tant qu’humains.)
Tous les bons vont-ils au ciel?
Actes 2:34: “David [que la Bible décrit comme un ‘homme selon le cœur de Jéhovah’] n’est pas monté au ciel.”
Mat. 11:11: “En vérité je vous le dis: Parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’en a pas été suscité de plus grand que Jean le Baptiste; mais celui qui est un petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui.” (À sa mort, Jean n’est donc pas monté au ciel.)
Ps. 37:9, 11, 29: “Les malfaiteurs seront retranchés, mais ce sont ceux qui espèrent en Jéhovah qui posséderont la terre. (...) les humbles posséderont la terre, et vraiment ils se délecteront de l’abondance de la paix. Les justes posséderont la terre, et sur elle ils résideront pour toujours.”
Si Adam n’avait pas péché, serait-il finalement monté au ciel?
Gen. 1:26: “Puis Dieu dit: ‘Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’ils tiennent dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et les animaux domestiques, et toute la terre, et tout animal se mouvant qui se meut sur la terre.’” (Dieu avait confié à Adam la terre et la vie animale qui s’y trouvait. Rien n’indique que l’homme était destiné à aller au ciel.)
Gen. 2:16, 17: “Jéhovah Dieu imposa aussi à l’homme cet ordre: ‘De tout arbre du jardin tu pourras manger à satiété. Mais pour ce qui est de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu ne devras pas en manger, car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr.’” (Il n’entrait pas dans le dessein originel de Dieu que l’homme meure un jour. L’ordre divin que l’on trouve ici constitue une mise en garde contre une ligne de conduite qui mènerait à la mort. Ainsi, la mort était le salaire de la désobéissance, et non le moyen d’accéder à une vie meilleure au ciel. L’homme aurait été récompensé de son obéissance par la vie sans fin ou vie éternelle dans le Paradis que Jéhovah lui avait préparé. Voir aussi Ésaïe 45:18.)
Doit-on aller au ciel pour connaître le vrai bonheur?
Ps. 37:11: “Mais les humbles posséderont la terre, et vraiment ils se délecteront de l’abondance de la paix.”
Rév. 21:1-4: “J’ai vu un nouveau ciel et une nouvelle terre (...). Alors j’ai entendu une voix forte venant du trône, qui disait: ‘Voici, la tente de Dieu est avec les humains, et il résidera avec eux, et ils seront ses peuples. Et Dieu lui-même sera avec eux. Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.’”
Michée 4:3, 4: “Ils ne lèveront pas l’épée, nation contre nation, et ils n’apprendront plus la guerre. Et ils seront assis chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne qui les fasse trembler; car la bouche de Jéhovah des armées l’a dit.”
Jésus a-t-il ouvert la voie du ciel à tous ceux qui l’avaient précédé dans la mort?
Que signifie le texte de I Pierre 3:19, 20? “Dans cet état [en tant qu’esprit, après sa résurrection] (...) il [Jésus] est même allé prêcher aux esprits en prison, qui jadis avaient été désobéissants quand la patience de Dieu attendait, aux jours de Noé, pendant que se construisait l’arche, dans laquelle peu de gens, c’est-à-dire huit âmes [“âmes”, KJ, Dy; “personnes”, Jé, Os, AC, Ce, Da, VB], furent transportés sains et saufs à travers l’eau.” (Ces “esprits en prison” étaient-ils les âmes des hommes qui avaient refusé avant le déluge de tenir compte de la prédication de Noé, et leur serait-il désormais possible d’accéder au ciel? Une comparaison de II Pierre 2:4 et de Jude 6 avec Genèse 6:2-4 montre que ces esprits étaient les fils angéliques de Dieu qui s’étaient matérialisés pour se marier, aux jours de Noé. En I Pierre 3:19, 20, le mot grec rendu par “esprits” est pneumasin, alors que le terme traduit par “âmes” est psukhaï. Ces “esprits” n’étaient pas des âmes désincarnées, mais des anges désobéissants; en revanche, les “âmes” dont il est ici question étaient des personnes vivantes, des humains, savoir Noé et sa maisonnée. Par conséquent, le message qui a été prêché aux “esprits en prison” était un message de jugement.)
Quel est le sens de I Pierre 4:6? “C’est pour cela, en effet, qu’aux morts aussi la bonne nouvelle a été annoncée, afin qu’ils soient jugés quant à la chair du point de vue des hommes, mais qu’ils vivent quant à l’esprit du point de vue de Dieu.” (S’agit-il de l’ensemble des “morts” qui avaient précédé Jésus dans la tombe? Comme on l’a déjà vu, ces morts ne sont pas les “esprits en prison”. Cette dernière expression, en effet, désigne des anges désobéissants. La prédication ne peut apporter aucun bienfait à des personnes physiquement mortes, car, comme le dit Ecclésiaste 9:5, les morts “ne se rendent compte de rien du tout” et, selon Psaume 146:4, ‘leurs pensées ont péri’. Par contre, en Éphésiens 2:1-7, 17, il est question d’individus qui, du point de vue spirituel, sont passés de la mort à la vie après avoir accepté la bonne nouvelle.)
Le “Nouveau Testament” parle-t-il de la vie céleste comme de l’espérance de tous les chrétiens?
Jean 14:2, 3: “Dans la maison de mon Père il y a beaucoup de demeures. Sinon, je vous l’aurais dit, car je m’en vais vous préparer une place. Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviens et je vous accueillerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi.” (Jésus veut dire ici que ses fidèles apôtres, à qui il s’adresse, le rejoindraient en temps voulu dans la “maison” céleste de son Père. Mais il n’indique pas combien d’autres disciples monteraient également au ciel.)
Jean 1:12, 13: “Mais tous ceux qui l’ont reçu [Jésus], il leur a donné le droit de devenir enfants de Dieu, parce qu’ils exerçaient la foi dans son nom; et ils sont nés, non pas du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme, mais de Dieu.” (Vous remarquerez que dans le contexte, au verset 11, il est question du “propre peuple” de Jésus, c’est-à-dire les Juifs. Tous ceux qui ont reçu Jésus lorsqu’il est venu vers eux au Ier siècle sont devenus enfants de Dieu et sont appelés à vivre au ciel. Les verbes étant ici au passé, ce texte ne concerne pas tous ceux qui sont devenus chrétiens depuis lors.)
Rom. 8:14, 16, 17: “Tous ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. L’esprit lui-même atteste avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: oui, héritiers de Dieu, mais cohéritiers de Christ, pourvu que nous souffrions avec lui afin d’être aussi glorifiés avec lui.” (Il est vrai qu’à l’époque où ces paroles ont été rédigées tous ceux qui étaient conduits par l’esprit étaient fils de Dieu et espéraient être glorifiés avec Jésus Christ. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Par exemple, Luc 1:15 rapporte que Jean le Baptiseur était rempli d’esprit saint, mais Matthieu 11:11 précise bien qu’il ne sera pas glorifié dans le Royaume céleste. Par conséquent, une fois que les héritiers du Royaume des cieux auraient été rassemblés, d’autres personnes, qui n’auraient pas part à la gloire céleste, choisiraient de servir Dieu en tant que disciples de Christ.)
Quels textes du “Nouveau Testament” montrent que des chrétiens doivent recevoir en récompense la vie éternelle sur la terre?
Mat. 5:5: “Heureux ceux qui sont doux de caractère, puisqu’ils hériteront la terre.”
Mat. 6:9, 10: “Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié! Que ton royaume vienne! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre!” (Quelle est la volonté de Dieu à l’égard de la terre? Qu’indiquent à ce sujet les textes de Genèse 1:28 et d’Ésaïe 45:18?)
Mat. 25:31-33, 40, 46: “Quand le Fils de l’homme arrivera dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur son trône glorieux. Et devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des chèvres. Et il placera les brebis à sa droite, mais les chèvres à sa gauche. (...) le roi leur dira [aux brebis]: ‘En vérité je vous le dis: Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un des plus petits d’entre mes frères que voici, c’est à moi que vous l’avez fait.’ Et ceux-ci [les chèvres] s’en iront au retranchement éternel, mais les justes [les brebis], à la vie éternelle.” (Notez que ces “brebis” sont distinctes des frères du roi, qui ont “part à l’appel céleste”. [Héb. 2:10 à 3:1.] Ces personnes comparables à des brebis vivraient au temps où Jésus serait assis sur son trône et où certains de ses “frères” subiraient encore des épreuves sur la terre.)
Jean 10:16: “J’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, un seul berger.” (Qui sont ces “autres brebis”? Ce sont des disciples de l’excellent Berger, Jésus Christ, qui ne sont pas dans l’enclos de la “nouvelle alliance” et qui ne nourrissent pas l’espérance de vivre au ciel. Néanmoins, ils en viennent à entretenir des liens très étroits avec ceux qui sont dans cet enclos.)
II Pierre 3:13: “Nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre dans lesquels la justice doit habiter.” (Voir aussi Révélation 21:1-4.)
Rév. 7:9, 10: “Après ces choses [l’apôtre Jean venait d’entendre le nombre de ceux qui sont “scellés” et “ont été achetés de la terre” pour être aux côtés de Christ, sur le mont Sion céleste; voir Révélation 7:3, 4; 14:1-3], j’ai vu, et voici une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toutes nations et tribus et peuples et langues, se tenant debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de longues robes blanches; et il y avait des palmes dans leurs mains. Et sans cesse ils crient à haute voix, en disant: ‘Le salut, nous le devons à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.’”
Selon la Bible, combien d’humains auront le privilège de vivre au ciel?
Luc 12:32: “Ne crains pas, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.”
Rév. 14:1-3: “J’ai vu, et voici l’Agneau [Jésus Christ] se tenant debout sur le mont Sion [dans le ciel; voir Hébreux 12:22-24], et avec lui cent quarante-quatre mille qui ont son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. (...) Et ils chantent comme un chant nouveau (...); et personne ne pouvait apprendre ce chant à fond, sinon les cent quarante-quatre mille, qui ont été achetés de la terre.”
Les 144 000 sont-ils uniquement des Juifs naturels?
Rév. 7:4-8: “J’ai entendu le nombre de ceux qui étaient scellés: cent quarante-quatre mille, scellés de toute tribu des fils d’Israël: (...) Juda (...) Ruben (...) Gad (...) Aser (...) Nephtali (...) Manassé (...) Siméon (...) Lévi (...) Issacar (...) Zabulon (...) Joseph (...) Benjamin.” (Il ne peut s’agir des tribus de l’Israël naturel pour les raisons suivantes: il n’y a jamais eu de tribu de Joseph; les tribus d’Éphraïm et de Dan n’apparaissent pas dans la liste; enfin, les Lévites avaient été mis à part pour le service au temple, mais ils n’étaient pas considérés comme une des douze tribus. Voir Nombres 1:4-16.)
Rom. 2:28, 29: “N’est pas Juif celui qui l’est au-dehors, et n’est pas circoncision celle qui l’est au-dehors dans la chair. Mais est Juif celui qui l’est au-dedans, et sa circoncision, c’est celle du cœur par l’esprit, et non par un code écrit.”
Gal. 3:26-29: “Oui, vous êtes tous fils de Dieu par votre foi en Christ Jésus. (...) Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni mâle ni femelle; car tous, vous n’êtes qu’un en union avec Christ Jésus. Et si vous appartenez à Christ, vous êtes vraiment la postérité d’Abraham, héritiers quant à une promesse.”
Le nombre 144 000 est-il simplement symbolique?
La réponse à cette question nous est donnée par le fait suivant: une fois que le nombre défini de 144 000 a été mentionné, il est question en Révélation 7:9 d’une “grande foule que personne ne pouvait dénombrer”. Si le nombre 144 000 n’était pas à prendre au sens littéral, sa mise en opposition avec la “grande foule” n’aurait guère de signification. On trouve une confirmation de la littéralité de ce nombre dans la déclaration de Jésus rapportée en Matthieu 22:14, à propos du Royaume des cieux: “Il y a beaucoup d’invités, mais peu d’élus.”
La “grande foule” mentionnée en Révélation 7:9, 10 a-t-elle également l’espérance céleste?
Le livre de la Révélation ne dit pas au sujet des membres de la grande foule ce qu’il dit à propos des 144 000, à savoir qu’ils ont été “achetés de la terre” pour être associés au Christ sur le mont Sion céleste. — Rév. 14:1-3.
Le fait qu’ils se tiennent “debout devant le trône et devant l’Agneau” ne signifie pas nécessairement qu’ils sont dans un lieu précis, mais plutôt qu’ils se trouvent dans une condition d’approbation (voir Révélation 6:17; Luc 21:36). L’expression “devant le trône” (grec énôpion tou thronou; littéralement “sous les yeux du trône”) n’implique pas obligatoirement qu’ils sont au ciel. Ils se tiennent simplement “sous les yeux” de Dieu, lequel nous apprend d’ailleurs que du ciel il contemple les fils des hommes. — Ps. 11:4; voir Matthieu 25:31-33; Luc 1:74, 75; Actes 10:33.
La “grande foule dans le ciel” dont il est question en Révélation 19:1, 6 n’a rien à voir avec la “grande foule” mentionnée en Révélation 7:9. Ceux qui composent la grande foule céleste ne viennent pas de “toutes nations” ni n’attribuent leur salut à l’Agneau; ce sont des anges. Les pages de la Bible contiennent l’expression “grande foule” dans différents contextes. — Marc 5:24; 6:34; 12:37.
Quel rôle ceux qui montent au ciel sont-ils appelés à jouer?
Rév. 20:6: “Ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans.” (Voir aussi Daniel 7:27.)
I Cor. 6:2: “Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde?”
Rév. 5:10: “Tu en as fait, pour notre Dieu, un royaume et des prêtres, et ils régneront sur la terre.”
Qui choisit ceux qui vont au ciel?
II Thess. 2:13, 14: “Nous sommes tenus de rendre continuellement grâce à Dieu pour vous, frères aimés de Jéhovah, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut en vous sanctifiant avec de l’esprit et par votre foi en la vérité. C’est à cela qu’il vous a appelés par la bonne nouvelle que nous annonçons, afin que nous acquérions la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.”
Rom. 9:6, 16: “Ce ne sont pas tous ceux qui sont issus d’Israël qui sont véritablement ‘Israël’. (...) cela dépend, non pas de celui qui souhaite ni de celui qui court, mais de Dieu qui a pitié.”
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ConfessionComment raisonner à partir des Écritures
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Confession
Définition: Déclaration ou aveu que fait une personne, soit en public, soit en privé, 1) de ses croyances ou 2) de ses péchés.
Le sacrement catholique de la pénitence, qui inclut la confession auriculaire (confession privée d’un fidèle à un prêtre), est-il conforme aux Écritures?
Formule adressée au prêtre
La formule traditionnelle, encore assez utilisée, est la suivante: “Bénissez-moi mon Père, parce que j’ai péché. Je ne me suis pas confessé depuis...” — Mon premier missel biblique, éditions Tardy, 1960, p. 543.
Mat. 23:1, 9, Jé: “Jésus [dit:] ‘N’appelez personne votre “Père” sur la terre: car vous n’en avez qu’un, le Père céleste.’”
Les péchés qui peuvent être pardonnés
“L’Église a toujours enseigné que tout péché, quelle que soit sa gravité, peut être pardonné.” — The Catholic Encyclopedia (portant nihil obstat et imprimatur) de R. Broderick (Nashville, 1976), p. 554.
Héb. 10:26, Jé: “Si nous péchons volontairement, après avoir reçu la connaissance de la vérité, il n’y a plus de sacrifice pour les péchés.”
Marc 3:29, Jé: “Quiconque aura blasphémé contre l’Esprit Saint n’aura jamais de rémission: il est coupable d’une faute éternelle.”
La pénitence
Le confesseur demande fréquemment au pénitent de dire un certain nombre de Pater et d’Avé.
Mat. 6:7, Jé: “Dans vos prières, ne rabâchez pas [répéter d’une manière fastidieuse] comme les païens: ils s’imaginent qu’en parlant beaucoup ils se feront mieux écouter.”
Mat. 6:9-12, Jé: “Vous donc, priez ainsi: ‘Notre Père qui es dans les cieux, (...) remets-nous nos dettes.’” (La Bible n’enseigne nulle part de prier Marie ou de prier Dieu par son intermédiaire. Voir aussi Philippiens 4:6, et pages 234 et 235, à l’article “Marie”.)
Rom. 12:9, Jé: “Que votre charité [amour] soit sans feinte, détestant le mal, solidement attachés au bien.”
Jésus n’a-t-il pas donné autorité à ses apôtres pour pardonner les péchés?
Jean 20:21-23, Jé: “‘Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.’ Ayant dit cela, il souffla sur eux et leur dit: ‘Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.’”
Comment les apôtres ont-ils compris et appliqué ces paroles? Il n’est rapporté nulle part dans la Bible qu’un apôtre aurait jamais reçu une confession privée et prononcé ensuite l’absolution. En revanche, les Écritures définissent les conditions qu’il faut remplir pour être pardonné par Dieu. Sous la direction de l’esprit saint, les apôtres pouvaient discerner qui remplissait ces conditions, ce qui leur permettait de dire à quelqu’un que Dieu avait pardonné ou non ses péchés. Voir les exemples consignés en Actes 5:1-11, en I Corinthiens 5:1-5 et en II Corinthiens 2:6-8.
Voir également l’article “Succession apostolique”.
Les exégètes ne sont pas d’accord sur les origines de la confession auriculaire
Voici ce qu’écrit R. Broderick: “La confession auriculaire est la méthode qui a été acceptée à partir du IVe siècle.” — The Catholic Encyclopedia, p. 58.
Une encyclopédie déclare: “De nombreux historiens contemporains, tant catholiques que protestants, relient les origines de la pénitence privée à la discipline couramment appliquée dans les Églises d’Irlande, de Galles et de Grande-Bretagne où les sacrements, dont la pénitence, étaient administrés par le supérieur des monastères et ses assesseurs. La confession répétée et la confession de dévotion des laïcs semblent avoir été instituées sur le modèle de la pratique monastique de la confession et de la direction spirituelle publique et privée. (...) Cependant, il a fallu attendre le XIe siècle pour que les péchés cachés soient absous au moment de la confession et avant l’exécution de la pénitence.” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome XI, p. 75.
L’historien A. Sayce rapporte ce qui suit: “Les textes rituels montrent que la confession publique aussi bien que privée avait cours à Babylone. De fait, la confession privée semble avoir été la méthode la plus ancienne et la plus courante.” — The Religions of Ancient Egypt and Babylonia (Édimbourg, 1902), p. 497.
Quelles sont les croyances des Témoins de Jéhovah eu égard à la confession?
Confession de sa foi par la déclaration publique
Rom. 10:9, 10: “Si tu déclares publiquement cette ‘parole dans ta propre bouche’, que Jésus est Seigneur, et si tu exerces la foi dans ton cœur, que Dieu l’a relevé d’entre les morts, tu seras sauvé. Car c’est avec le cœur qu’on exerce la foi pour la justice, mais c’est avec la bouche qu’on fait la déclaration publique pour le salut.”
Mat. 10:32, 33: “Quiconque donc confesse son union avec moi [Jésus Christ] devant les hommes, je confesserai moi aussi mon union avec lui devant mon Père qui est dans les cieux; mais celui qui me renie devant les hommes, je le renierai moi aussi devant mon Père qui est dans les cieux.”
Quand quelqu’un a péché contre Dieu
Mat. 6:6-12: “Quand tu pries, entre dans ta chambre particulière, et, après avoir fermé la porte, prie ton Père qui est dans le secret (...): ‘Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié! (...) remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous avons remis à nos débiteurs.’”
Ps. 32:5: “Mon péché, je te l’ai finalement confessé [à Dieu], et je n’ai pas couvert ma faute. J’ai dit: ‘Je ferai la confession de mes transgressions à Jéhovah.’ Et toi, tu as pardonné la faute de mes péchés.”
I Jean 2:1: “Si quelqu’un vient à commettre un péché, nous avons un assistant auprès du Père, Jésus Christ, un juste.”
Quand quelqu’un cause du tort à son prochain ou qu’il subit un tort
Mat. 5:23, 24: “Si donc tu apportes ton présent vers l’autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton présent devant l’autel et va-t’en; fais d’abord la paix avec ton frère, et alors, quand tu seras revenu, offre ton présent.”
Mat. 18:15: “Si ton frère commet un péché, va-t’en lui dévoiler sa faute entre toi et lui seul.”
Luc 17:3: “Si ton frère commet un péché, tance-le, et s’il se repent, pardonne-lui.”
Éph. 4:32: “Devenez bons les uns pour les autres, pleins d’une tendre compassion, vous pardonnant volontiers les uns aux autres, comme Dieu aussi vous a pardonné volontiers par Christ.”
Quand quelqu’un a commis un péché grave et demande une aide spirituelle
Jacq. 5:14-16: “Quelqu’un parmi vous est-il [spirituellement] malade? Qu’il appelle auprès de lui les aînés de la congrégation, et que ceux-ci prient sur lui, en l’enduisant d’huile au nom de Jéhovah. Et la prière de la foi rétablira celui qui est souffrant, et Jéhovah le relèvera. Et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné [par Dieu]. Confessez donc ouvertement vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris.”
Prov. 28:13: “Celui qui couvre ses transgressions ne réussira pas, mais à celui qui les confesse et les quitte il sera fait miséricorde.”
Que faire quand quelqu’un commet des péchés et ne cherche pas de l’aide?
Gal. 6:1: “Frères, même si un homme fait un faux pas avant qu’il s’en soit aperçu, vous qui avez les qualités spirituelles requises, essayez de redresser un tel homme dans un esprit de douceur, tout en te surveillant toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.”
I Tim. 5:20: “Les personnes qui pratiquent le péché, reprends-les devant tout le monde [c’est-à-dire tous ceux qui sont au courant de l’affaire], pour que les autres aussi aient crainte.”
I Cor. 5:11-13: “Je vous écris de cesser de fréquenter quelqu’un qui porte le nom de frère et qui est fornicateur, ou avide, ou idolâtre, ou insulteur, ou ivrogne, ou extorqueur, et de ne pas même manger avec un tel homme. (...) ‘Ôtez le méchant du milieu de vous.’”
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CréationComment raisonner à partir des Écritures
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Création
Définition: Par le mot “création”, dans son sens biblique, on entend que le Dieu Tout-Puissant a conçu et formé l’univers, y compris les créatures spirituelles et l’ensemble des grandes espèces qui peuplent la terre.
Dans le monde actuel où la science tient une grande place, est-il raisonnable de croire à la création?
“Les lois de l’univers sont si précises que nous n’avons aucune difficulté à construire un vaisseau spatial pour aller sur la lune et nous pouvons minuter le voyage à la fraction de seconde près. Ces lois ont dû être promulguées par quelqu’un.” — Déclaration de Wernher von Braun, qui a largement contribué à la réussite des vols spatiaux américains vers la lune.
L’univers physique: Si vous trouviez une montre de précision, vous viendrait-il à l’idée qu’elle s’est formée par suite de la combinaison heureuse de particules de matière? Non. Il est bien évident que vous la considéreriez comme l’œuvre d’un être intelligent. Or il existe une “horloge” bien plus extraordinaire. Les planètes de notre système solaire, comme les étoiles de tout l’univers, se meuvent avec une précision supérieure à celle de la plupart des horloges conçues et fabriquées par l’homme. La galaxie dont fait partie notre système solaire compte plus de 100 milliards d’étoiles; or les astronomes évaluent à 100 milliards le nombre des galaxies dans l’univers. Si une horloge est le fruit d’une conception et d’une réalisation intelligente, à combien plus forte raison est-ce le cas de l’univers, qui est de loin plus vaste et plus complexe! La Bible dit de Celui qui l’a conçu et formé qu’il est “le vrai Dieu, Jéhovah, le Créateur des cieux et le Grand qui les a tendus”. — És. 42:5; 40:26; Ps. 19:1.
Notre planète: Imaginez que vous traversiez un désert aride et que vous arriviez à une magnifique demeure qui se révèle parfaitement équipée et approvisionnée en nourriture. Iriez-vous jusqu’à penser qu’elle se dresse là par suite d’une explosion fortuite? Non, vous comprendriez que cette maison a été construite par une personne particulièrement sage. Eh bien, les scientifiques n’ont encore trouvé la vie sur aucune des planètes de notre système solaire à l’exception de la terre; les preuves disponibles indiquent que ces planètes sont stériles. En revanche, comme un ouvrage le reconnaît, la terre “est la merveille de l’univers, une sphère unique”. (The Earth, New York, 1963, d’Arthur Beiser, p. 10.) Elle est juste à la bonne distance du soleil pour permettre la vie humaine, et elle se déplace exactement à la vitesse qu’il faut pour rester sur son orbite. L’atmosphère de notre globe, à nulle autre pareille, se compose d’un mélange de gaz dans les proportions exactes pour que la vie soit possible. De façon merveilleuse, la lumière du soleil, le gaz carbonique de l’air, l’eau et les minéraux des sols fertiles se combinent pour donner de la nourriture aux habitants de la terre. Tout cela est-il le produit d’une explosion incontrôlée qui se serait produite dans l’espace? Une revue admet: “Il semble que de telles conditions, si particulières et si précises, n’ont guère pu survenir par hasard.” (Science News des 24 et 31 août 1974, p. 124). La Bible tire une conclusion raisonnable lorsqu’elle déclare: “Toute maison, est-il besoin de le dire, est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses, c’est Dieu.” — Héb. 3:4.
Le cerveau humain: Les derniers ordinateurs sont le fruit de recherches intensives et d’une production minutieuse. Ils ne se créent pas tout seuls. Et le cerveau humain? À la différence de ce qui se passe pour l’animal, le cerveau de l’homme triple de volume au cours de la première année de sa vie. La façon dont il fonctionne demeure, dans une large mesure, un mystère pour les savants. L’homme a la faculté innée d’apprendre des langues complexes, d’apprécier ce qui est beau, de composer de la musique, de réfléchir aux origines et au sens de la vie. Un neurochirurgien, Robert White, a déclaré: “Devant l’incroyable relation qui existe entre cet organe et l’esprit humain, et qui dépasse l’entendement, je suis contraint de reconnaître l’existence d’une intelligence supérieure, capable de l’avoir conçue et réalisée.” (Sélection du Reader’s Digest de novembre 1978, p. 234). Cette merveille qu’est le cerveau se forme dans l’utérus à partir d’une minuscule cellule fécondée. Avec un discernement remarquable, un rédacteur biblique, David, s’est adressé en ces termes à Jéhovah: “Je te louerai de ce que, de façon redoutable, je suis fait d’une manière merveilleuse. Tes œuvres sont prodigieuses, et mon âme en a parfaitement conscience.” — Ps. 139:14.
La cellule: On dit parfois qu’une cellule est une forme de vie “simple”. Toutefois, un être vivant unicellulaire est capable d’absorber de la nourriture, de la digérer, d’éliminer les déchets, de se construire une maison et d’avoir une activité sexuelle. On a comparé chacune des cellules du corps humain à une ville fortifiée, avec un gouvernement chargé du maintien de l’ordre, une centrale électrique fournissant de l’énergie, des usines produisant des protéines, un système complexe de transport et des gardes pour filtrer les entrées. Or le corps humain est formé de cent mille milliards de cellules! Combien sont appropriées ces paroles de Psaume 104:24: “Que tes œuvres sont nombreuses, ô Jéhovah! Toutes, tu les as faites avec sagesse.”
La Bible laisse-t-elle entendre que Dieu a produit les diverses espèces vivantes par le moyen de l’évolution?
Genèse 1:11, 12 dit que l’herbe et les arbres ont été faits de manière à se reproduire “selon leurs espèces”. Les versets 21, 24, 25 ajoutent que Dieu a créé les animaux marins, les créatures volantes et les animaux terrestres, chacun “selon son espèce”. Rien dans ces textes ne permet de penser qu’une grande espèce aurait évolué ou se serait changée en une autre.
Genèse 1:26 rapporte en ces termes les propos que Dieu a tenus au sujet de l’homme: “Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance.” Celui-ci allait donc être doté des qualités divines, et non hériter, après évolution, des particularités de la bête. Genèse 2:7 ajoute: “Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol [et non à partir d’une forme de vie préexistante] et souffla dans ses narines le souffle de vie.” Ces paroles ne contiennent aucune allusion à une évolution; elles décrivent en fait une nouvelle création.
Dieu a-t-il créé les millions de variétés d’êtres vivants qui peuplent la terre aujourd’hui?
Genèse chapitre 1 dit simplement que Dieu a créé chaque chose “selon son espèce”. (Gen. 1:12, 21, 24, 25.) En prévision du déluge qui s’est abattu sur la terre aux jours de Noé, Dieu avait prescrit de faire entrer dans l’arche des représentants de chaque “espèce” animale, terrestre et volante (Gen. 7:2, 3, 14). Chaque “espèce” porte en elle le matériel génétique qui permet de grandes variations. C’est ainsi que l’on compte plus de 400 races de chiens et plus de 250 variétés ou types de chevaux. Les diverses variétés animales qui sont fécondes après croisement entre elles appartiennent en fait à ce que la Genèse appelle une “espèce”. De même, toutes les variétés d’hommes — les Jaunes, les Noirs et les Blancs, parmi lesquels on remarque des individus qui, comme les Dinka du Soudan, dépassent les deux mètres et d’autres qui, comme les Pygmées, mesurent à peine un mètre trente — sont issues du même couple originel, Adam et Ève. — Gen. 1:27, 28; 3:20.
Comment peut-on expliquer les similitudes fondamentales qu’on observe dans la constitution des créatures vivantes?
“Dieu (...) a créé toutes choses.” (Éph. 3:9). Tout a été conçu par le même Auteur.
“Toutes choses vinrent à l’existence par son entremise [celle du Fils unique de Dieu, qui a reçu le nom de Jésus Christ lorsqu’il est venu sur terre] et, en dehors de lui, pas même une seule chose ne vint à l’existence.” (Jean 1:3). Ainsi, Jéhovah a accompli son œuvre créatrice par l’intermédiaire d’une “habile ouvrière”. — Prov. 8:22, 30, 31.
D’où vient la matière dont l’univers est constitué?
Les scientifiques ont découvert que la matière est une forme d’énergie concentrée. C’est ce qu’a démontré l’explosion des armes nucléaires. L’astrophysicien Josip Kleczek a déclaré: “La plupart des particules élémentaires sinon toutes peuvent être créées par la matérialisation de l’énergie.” — The Universe (Boston, 1976), tome XI, p. 17.
D’où toute cette énergie peut-elle provenir? Après avoir posé la question: “Qui a créé ces choses [les étoiles et les planètes]?”, la Bible donne cette réponse, en parlant de Jéhovah: “Par suite de l’abondance de son dynamisme, car il est également vigoureux par la force, pas une d’entre elles ne manque.” (És. 40:26). Ainsi, Dieu lui-même est la Source de tout “dynamisme”, de l’énergie qui était nécessaire à la création de l’univers.
L’univers matériel est-il venu à l’existence en six jours seulement, voici quelque 6 000 ou 10 000 ans?
Les faits infirment une telle conclusion: 1) Dans l’hémisphère Nord, on peut voir par nuit claire la lumière qui provient de la nébuleuse d’Andromède. Cette lumière met environ 2 000 000 d’années pour atteindre la terre, ce qui indique que l’univers a au moins plusieurs millions d’années d’existence. 2) Le résultat de la désintégration d’éléments radioactifs dans les roches terrestres prouve que certaines formations rocheuses sont restées telles quelles depuis des milliards d’années.
Genèse 1:3-31 ne traite pas de la création originelle de la matière ou des corps célestes. Ce passage décrit l’aménagement de la terre — qui existait déjà — en une demeure pour l’homme. Cela comprend la création des principales espèces végétales, marines, volantes et terrestres, et du premier couple humain. D’après le récit biblique, tout cela s’est fait en une période de six “jours”. Toutefois, le mot hébreu rendu par “jour” a différentes significations, parmi lesquelles ‘une longue période de temps; le temps durant lequel se produit un événement extraordinaire’. (Old Testament Word Studies, Grand Rapids, 1978, de W. Wilson, p. 109.) Ce terme laisse donc à penser que chaque “jour” a pu durer plusieurs milliers d’années.
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CroixComment raisonner à partir des Écritures
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Croix
Définition: La plupart des Églises de la chrétienté enseignent que l’instrument de supplice sur lequel Jésus Christ a été mis à mort était une croix. Ce mot est tiré du latin crux.
Pourquoi les publications de la Watch Tower représentent-elles Jésus sur un poteau, avec les mains au-dessus de la tête, plutôt que sur la croix traditionnelle?
Le mot grec rendu par “croix” dans de nombreuses traductions modernes de la Bible (“poteau de supplice” dans MN) est stauros. En grec classique, ce terme désignait simplement un poteau dressé, ou pieu. Plus tard, il en est venu à s’appliquer aussi à un poteau d’exécution muni d’une barre transversale. C’est ce que reconnaît un dictionnaire biblique en ces termes: “Le mot grec [stauros] que l’on traduit par croix signifie à proprement parler poteau; c’est un pieu dressé, ou palis, auquel on pouvait pendre quelque chose, ou qui pouvait servir à clôturer un terrain. (...) Même chez les Romains, la crux (dont dérive notre mot croix) devait être à l’origine un poteau droit.” — The Imperial Bible-Dictionary (Londres, 1874) de P. Fairbairn, tome I, p. 376.
Quel fut l’instrument utilisé pour l’exécution du Fils de Dieu? On notera avec intérêt que les Écritures le désignent parfois par le mot xulon, qu’un lexique grec-anglais (Greek-English Lexicon de Liddell et Scott) définit ainsi: “Bois coupé et prêt à être utilisé, bois de chauffage, bois de construction, etc. (...), pièce de bois, bûche, poutre, pieu, (...) gourdin, bâton, (...) poteau sur lequel les criminels étaient empalés, (...) bois sur pied, arbre.” Il ajoute “dans le NT, croix” et cite l’exemple d’Actes 5:30 et 10:39 (Oxford, 1968, pp. 1191, 1192). Toutefois, dans ces versets TOB, Md, Da et Sg traduisent xulon par “bois”. (Comparer cette traduction avec Galates 3:13 et Deutéronome 21:22, 23.)
J. Parsons a écrit ce qui suit: “Dans le grec original, pas un seul des nombreux livres du Nouveau Testament ne contient la moindre phrase prouvant même indirectement que le stauros utilisé pour Jésus était autre chose qu’un stauros ordinaire; rien ne prouve, à plus forte raison, qu’il se composait non pas d’une, mais de deux pièces de bois clouées ensemble en forme de croix. Ce n’est pas chose insignifiante que nos instructeurs nous trompent lorsque, traduisant les textes grecs de l’Église dans notre langue maternelle, ils rendent le mot stauros par ‘croix’ et qu’ils récidivent en faisant correspondre ‘croix’ à stauros dans nos lexiques, sans prendre le soin d’expliquer que ce n’était en aucun cas la signification de ce mot aux temps apostoliques, que ce terme n’a revêtu ce sens principal, si tant est qu’il l’ait eu, que longtemps après, et encore parce que, sans preuves valables, on a supposé pour une raison quelconque que le stauros sur lequel Jésus avait été exécuté avait cette forme particulière.” — The Non-Christian Cross, pp. 23, 24; voir aussi The Companion Bible (Londres, 1896), appendice no 162.
Ainsi, un faisceau de preuves indique que Jésus est mort sur un poteau dressé, et non sur la croix, comme le veut la tradition.
Quelles sont les origines historiques de la croix?
“Des objets variés, marqués de croix de différentes formes, datant d’époques bien antérieures à l’ère chrétienne, ont été retrouvés dans presque toutes les parties du vieux monde. L’Inde, la Syrie, la Perse et l’Égypte ont toutes fourni d’innombrables exemples de tels objets (...). L’utilisation de la croix en tant que symbole religieux, dans les temps antérieurs au christianisme et parmi les peuples non chrétiens, peut probablement être considérée comme presque universelle; et, dans de très nombreux cas, elle était rattachée à une certaine forme de culte de la nature.” — Encyclopædia Britannica (1946), tome VI, p. 753.
“La forme de la ‘croix’, deux poutres à angle droit, a son origine dans l’antique Chaldée; elle était employée comme symbole du dieu Tammouz (étant en forme de Tau mystique, initiale de son nom) dans ce pays et dans les pays limitrophes, y compris l’Égypte. Vers le milieu du IIIe siècle ap. J.-C., ou bien les Églises s’étaient écartées de certaines doctrines de la foi chrétienne, ou bien elles les avaient travesties. Pour accroître le prestige du système ecclésiastique apostat, les Églises admettaient en leur sein les païens, sans qu’ils eussent été régénérés par la foi, et leur permettaient de conserver, en grande partie, leurs signes et symboles païens. D’où le Tau ou T, dans sa forme la plus employée, avec la barre transversale abaissée, qui fut adopté pour représenter la croix du Christ.” — An Expository Dictionary of New Testament Words (Londres, 1962) de W. Vine, p. 256.
“Fait étrange mais incontestable, dans les siècles qui ont précédé la naissance de Christ et, depuis lors, dans des pays qui n’ont pas été touchés par l’enseignement de l’Église, la croix a été utilisée comme symbole sacré. (...) Les adorateurs de Bacchus, en Grèce, de Tammuz, à Tyr, de Bel, en Chaldée, et d’Odin, en Norvège, représentaient chacune de ces divinités par un symbole en forme de croix.” — The Cross in Ritual, Architecture, and Art (Londres, 1900) de G. Tyack, p. 1.
“Les prêtres égyptiens et les rois pontifes tenaient la croix en forme de ‘Crux Ansata’ (...), qui représentait leur qualité de prêtres du dieu Soleil et portait le nom de ‘Signe de vie’.” — The Worship of the Dead (Londres, 1904) du colonel J. Garnier, p. 226.
“Les monuments et les tombeaux égyptiens sont ornés de diverses représentations de la croix. De nombreuses autorités en la matière les considèrent comme des symboles du phallus [représentation du membre viril] ou du coït. (...) Dans les tombeaux égyptiens, on trouve la croix ansée [croix surmontée d’un cercle ou anse] à côté du phallus.” — A Short History of Sex-Worship (Londres, 1940) de H. Cutner, pp. 16, 17; voir aussi The Non-Christian Cross, p. 183.
“Ces croix symbolisaient le dieu-soleil à Babylone, [Voir la publication], et elles sont apparues pour la première fois sur une monnaie de Jules César (100-44 av. n. è.), puis sur une monnaie frappée par son héritier, Auguste, en 20 avant notre ère. Du temps de Constantin, les pièces portaient généralement le symbole [Voir la publication], mais on rencontre aussi le même emblème sans le cercle qui l’entoure et avec quatre branches égales se coupant à angle droit; on le vénérait comme la ‘roue solaire’. Il faut dire que Constantin était un adorateur du dieu-soleil, et qu’il n’est entré dans l’‘Église’ qu’un quart de siècle après avoir eu la vision de la croix dans les cieux.” — The Companion Bible, appendice no 162; voir aussi The Non-Christian Cross, pp. 133 à 141.
La vénération de la croix est-elle une pratique biblique?
I Cor. 10:14: “Mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie.” (Une idole est une image ou un symbole qui fait l’objet d’une grande dévotion, d’une vénération ou d’un culte.)
Ex. 20:4, 5, Jé: “Tu ne te feras aucune image sculptée, rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux, là-haut, ou sur la terre, ici-bas, ou dans les eaux, au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas.” (Vous remarquerez que Dieu va jusqu’à interdire à son peuple de faire une image devant laquelle les hommes se prosterneraient.)
Une encyclopédie catholique fait ce commentaire intéressant: “La représentation de la mort rédemptrice du Christ au Golgotha n’apparaît pas dans l’art symbolique des premiers siècles chrétiens. Influencés par l’interdiction de faire des images taillées, interdiction contenue dans l’Ancien Testament, les premiers chrétiens se refusaient à représenter l’instrument de la Passion du Seigneur.” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome IV, p. 486.
À propos des chrétiens du Ier siècle, un ouvrage déclare: “Ils n’utilisaient pas le crucifix ni aucune autre représentation matérielle de la croix.” — History of the Christian Church (New York, 1897) de J. Hurst, tome I, p. 366.
Y a-t-il à redire à ce que quelqu’un chérisse la croix, s’il ne l’adore pas?
Quels seraient vos sentiments si l’un de vos amis les plus chers était exécuté sous de fausses accusations? Vous feriez-vous une réplique de l’arme ayant servi à son exécution? La vénéreriez-vous ou au contraire la fuiriez-vous?
Dans l’ancien Israël, des Juifs infidèles ont pleuré la mort du faux dieu Tammuz. Jéhovah a qualifié leur conduite de ‘chose détestable’. (Ézéch. 8:13, 14.) L’Histoire montre en effet que Tammuz était un dieu babylonien et que la croix constituait son symbole. Depuis sa fondation aux jours de Nimrod, Babylone se posait en ennemie de Jéhovah et du vrai culte (Gen. 10:8-10; Jér. 50:29). Par conséquent, quiconque chérit la croix honore le symbole d’un culte opposé à celui du vrai Dieu.
En outre, ainsi que le rapporte Ézéchiel 8:17, les Juifs apostats ‘avançaient le rameau vers le nez de Jéhovah’. Cette attitude ‘détestable’ l’a rempli d’‘irritation’. Pourquoi? D’après certains commentateurs, ce “rameau” était une représentation du membre viril, qui était utilisée dans le culte phallique. Dès lors, que doit penser Jéhovah de la croix qui, nous l’avons vu, était autrefois un symbole lié au culte phallique?
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Culte des ancêtresComment raisonner à partir des Écritures
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Culte des ancêtres
Définition: Pratique consistant à honorer, à vénérer ses ancêtres décédés (par une cérémonie ou d’une autre manière) en étant convaincu qu’ils sont conscients dans les sphères invisibles, qu’ils peuvent aider les vivants ou leur causer du tort, et qu’il faut donc les apaiser. Cette pratique est contraire à l’enseignement des Écritures.
Les ancêtres décédés savent-ils ce que font les vivants et peuvent-ils les aider?
Eccl. 9:5: “Les vivants, en effet, se rendent compte qu’ils mourront; mais quant aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout.”
Job 14:10, 21: “L’homme terrestre expire, et où est-il? Ses fils sont honorés, mais il ne le sait pas.”
Ps. 49:10, 17-19: “Les sages aussi meurent, (...) le stupide et celui qui est dépourvu de raison périssent ensemble, et (...) il leur faut laisser à d’autres leurs moyens de subsistance. À sa mort, il ne peut absolument rien emporter; sa gloire ne descendra pas avec lui. (...) Son âme, finalement, ne vient que jusqu’à la génération de ses ancêtres. Jamais plus ils ne verront la lumière.”
La nourriture qui est déposée sur un autel ou sur une tombe ne demeure-t-elle pas intacte? N’est-ce pas la preuve que les morts sont incapables d’en profiter?
Voir également l’article “Spiritisme”.
Avons-nous des raisons de craindre nos ancêtres décédés?
Eccl. 9:5, 6: “Quant aux morts, (...) leur amour et leur haine et leur jalousie ont déjà péri, et ils n’ont plus de portion, jusqu’à des temps indéfinis, dans tout ce qui doit se faire sous le soleil.”
Un élément spirituel survit-il à la mort du corps?
Ézéch. 18:4: “Voici, toutes les âmes — elles m’appartiennent. Comme l’âme du père, ainsi, pareillement, l’âme du fils — elles m’appartiennent. L’âme qui pèche — elle, elle mourra.” (Voir aussi le verset 20.)
Ps. 146:3, 4: “Ne mettez pas votre confiance dans les nobles, ni dans le fils de l’homme terrestre (...). Son esprit sort, il retourne à son sol; en ce jour-là périssent ses pensées.”
Les savants et les chirurgiens n’ont pas trouvé la moindre preuve qu’une partie consciente de l’homme survit à la mort du corps.
Voir aussi pages 255 à 257, à l’article “Mort”.
Préférez-vous que vos enfants et vos petits-enfants vous témoignent du respect et de l’amour de votre vivant ou qu’ils se livrent à des rites sur votre tombe une fois que vous serez mort?
Éph. 6:2, 3: “‘Honore ton père et ta mère’, tel est le premier commandement accompagné d’une promesse: ‘pour que cela aille bien pour toi et que tu restes longtemps sur la terre.’” (Les enfants qui ont été éduqués selon les principes de la Bible honorent leurs parents vivants et contribuent ainsi à leur bonheur.)
Prov. 23:22: “Écoute ton père, qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère parce qu’elle a vieilli.”
I Tim. 5:4: “Si, en effet, une veuve a des enfants ou des petits-enfants, qu’ils apprennent d’abord à pratiquer la piété parmi ceux de leur propre maison et à donner en tout temps à leurs parents et à leurs grands-parents la compensation qui leur est due, car cela est agréable aux yeux de Dieu.”
Lorsque des médiums prétendent transmettre des messages qu’ils auraient reçus des morts, d’où ces messages viennent-ils en fait?
És. 8:19: “Et s’ils vous disent: ‘Adressez-vous aux médiums ou aux gens ayant un esprit de prédiction, qui pépient et qui s’expriment à voix basse’, n’est-ce pas à son Dieu qu’un peuple doit s’adresser? Doit-on s’adresser à des morts pour des vivants?” (Dieu nous mettrait-il en garde contre ces pratiques si elles nous permettaient vraiment d’entrer en contact avec ceux qui nous sont chers?)
Actes 16:16: “Comme nous allions au lieu de prière, (...) une certaine servante qui avait un esprit, un démon de divination, est venue au-devant de nous. Elle procurait un grand gain à ses maîtres en exerçant l’art de la prédiction.”
Voir aussi pages 381 à 383, à l’article “Spiritisme”.
Qui seul devrait être l’objet de notre culte?
Luc 4:8: “Jésus lui dit: ‘Il est écrit: “C’est Jéhovah, ton Dieu, que tu devras adorer, et c’est lui seul que tu devras servir par un service sacré.”’”
Jean 4:23, 24: “L’heure vient, et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père avec l’esprit et la vérité, car, vraiment, le Père cherche de tels adorateurs. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent doivent l’adorer avec l’esprit et la vérité.”
Peut-on espérer que tous les membres de notre famille seront un jour réunis, y compris ceux qui sont décédés?
Jean 5:28, 29: “Ne soyez pas surpris de ceci, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix et sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses mauvaises, pour une résurrection de jugement.”
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DatesComment raisonner à partir des Écritures
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Dates
Définition: Les dates permettent de situer les événements dans le cours du temps. La Bible avance des dates en rapport avec la vie des individus, le règne de certains monarques ou d’autres événements notables. Elle contient la seule chronologie complète qui remonte jusqu’à la création d’Adam. Cette chronologie biblique indiquait en outre avec précision le moment où des étapes importantes du dessein de Dieu seraient franchies. Le calendrier grégorien, qui est maintenant en vigueur presque partout dans le monde, n’est entré en usage qu’à partir de 1582 de notre ère. Les sources profanes ne s’accordent pas toujours sur la date de tel ou tel événement de l’histoire ancienne. Toutefois, certaines dates clés sont bien établies, comme 539 avant notre ère pour la chute de Babylone et, par suite, 537 pour le retour des Juifs de leur captivité (Esdras 1:1-3). Si l’on prend ces repères comme points de départ, il est possible de situer par rapport aux calendriers en usage les événements du passé relatés dans les Écritures.
Est-il scientifiquement prouvé que les hommes sont sur la terre depuis des millions d’années, et non depuis quelques millénaires comme le dit la Bible?
Les méthodes de datation employées par les scientifiques reposent sur des suppositions qui, sans être inutiles, conduisent souvent à des résultats très contradictoires. De fait, les dates avancées sont sans cesse révisées.
Dans le New Scientist du 18 mars 1982, on pouvait lire ce qui suit: “‘Je frémis en pensant à ce que j’ai pu dire il y a à peine un an’, a déclaré Richard Leakey au cours d’une conférence qu’il a prononcée vendredi soir devant l’élégant auditoire du Royal Institution. Puis il a confié que le point de vue classique, qu’il a récemment soutenu dans sa série télévisée La formation de l’humanité, est ‘probablement erroné dans un certain nombre de domaines fondamentaux’. En particulier, il pense maintenant que le plus vieil ancêtre de l’homme a beaucoup moins que les 15 à 20 millions d’années qu’il lui a données à la télévision.” — P. 695.
De temps en temps, on met au point de nouvelles méthodes de datation. Dans quelle mesure sont-elles fiables? À propos de l’une d’elles, la thermoluminescence, une encyclopédie déclare: “Pour le moment, la datation par thermoluminescence tient plus par les espoirs qu’elle suscite que par ses réalisations.” (The New Encyclopædia Britannica, 1976, Macropædia, tome V, p. 509). Par ailleurs, une revue rapportait qu’un squelette auquel on attribuait 70 000 ans d’âge par racémisation des acides aminés n’en avait plus que 8 300 ou 9 000 d’après une méthode de datation fondée sur la radioactivité. — Science du 28 août 1981, p. 1003.
D’après une revue scientifique, le physicien Robert Gentry “croit que toutes les dates déterminées par la désintégration des éléments radioactifs [sont] peut-être exagérées, non pas de quelques années seulement, mais énormément”. L’article explique que ses recherches l’auraient amené à la conclusion que, ‘loin d’avoir foulé la terre depuis 3,6 millions d’années, l’homme ne serait peut-être là que depuis quelques milliers d’années’. — Popular Science de novembre 1979, p. 81.
On notera cependant que les scientifiques donnent à la terre un âge bien supérieur à celui de l’homme. Ce qui n’est pas en désaccord avec l’enseignement des Écritures.
L’âge que la Bible attribue aux hommes qui ont vécu avant le déluge est-il exprimé en années équivalant aux nôtres?
Si l’on voulait faire correspondre les “années” de la période antédiluvienne à nos mois, alors Énosch serait devenu père à l’âge de sept ans et Kénan n’aurait pas eu plus de cinq ans à la naissance de son fils (Gen. 5:9, 12). Il est clair que c’est impossible.
La chronologie détaillée qui nous est fournie à propos du déluge nous permet de savoir quelle était la longueur des mois et des années à l’époque. Une comparaison entre Genèse 7:11, 24 et 8:3, 4 montre que cinq mois (du 17e jour du 2e mois au 17e jour du 7e mois) correspondent à 150 jours, soit à cinq mois de 30 jours. Il est expressément question d’un “dixième mois”, puis de plusieurs périodes qui se sont écoulées avant que ne débute une nouvelle année (Gen. 8:5, 6, 8, 10, 12-14). Il semble donc que les années comptaient douze mois de 30 jours. On a commencé très tôt à rajuster périodiquement le calendrier lunaire en fonction de l’année solaire, comme le prouve le fait que les Israélites célébraient la fête saisonnière de la moisson à dates fixes. De la sorte, la fête tombait toujours dans la saison voulue. — Lév. 23:39.
N’oubliez pas que Dieu a créé l’homme pour qu’il vive éternellement. C’est le péché d’Adam qui a introduit la mort (Gen. 2:17; 3:17-19; Rom. 5:12). Avant le déluge, les hommes étaient plus près de la perfection que nous ne le sommes aujourd’hui, aussi vivaient-ils plus longtemps. Mais aucun d’eux n’a atteint l’âge de mille ans.
Pourquoi les Témoins de Jéhovah disent-ils que le Royaume de Dieu a été établi en 1914?
Deux séries de preuves désignent cette année: 1) La chronologie biblique et 2) les événements qui accomplissent les prophéties depuis 1914. Nous nous intéresserons ici à la chronologie. Pour la réalisation des prophéties, reportez-vous à l’article “Derniers jours”.
Lisez Daniel 4:1-17. Comme le montrent les versets 20 à 37, cette prophétie a eu un accomplissement sur Nébucadnezzar. Mais elle a aussi une réalisation plus étendue. Comment le savons-nous? Il ressort des versets 3 et 17 que le rêve que Jéhovah a inspiré au roi Nébucadnezzar concernait le Royaume de Dieu et la promesse divine de le donner ‘à qui il veut, au plus humble des humains’. La Bible tout entière montre que Jéhovah désirait voir son propre Fils, Jésus Christ, le représenter et exercer le pouvoir sur les hommes (Ps. 2:1-8; Dan. 7:13, 14; I Cor. 15:23-25; Rév. 11:15; 12:10). D’après la description qu’en font les Écritures, Jésus était vraiment le “plus humble des humains”. (Phil. 2:7, 8; Mat. 11:28-30.) Ainsi, ce rêve prophétique concernait l’époque où Jéhovah conférerait à son Fils la domination sur les hommes.
Que devait-il se passer dans l’intervalle? La domination sur les humains, figurée par l’arbre et sa souche, recevrait “un cœur de bête”. (Dan. 4:16.) L’histoire de l’humanité serait marquée par des gouvernements aux caractéristiques de bêtes sauvages. À notre époque, on représente généralement la Russie par un ours, les États-Unis par un aigle, la Grande-Bretagne par un lion et la Chine par un dragon. La Bible aussi prend les bêtes sauvages comme symboles des gouvernements mondiaux et de tout le système de domination humaine qui est sous la coupe du Diable (Dan. 7:2-8, 17, 23; 8:20-22; Rév. 13:1, 2). Dans sa prophétie relative à la conclusion du système de choses, Jésus a expliqué que Jérusalem serait “foulée aux pieds par les nations jusqu’à ce que les temps fixés des nations soient accomplis”. (Luc 21:24.) “Jérusalem” représentait le Royaume de Dieu parce qu’on disait des rois israélites qu’ils étaient assis “sur le trône de la royauté de Jéhovah”. (I Chron. 28:4, 5; Mat. 5:34, 35.) Ainsi, les gouvernements non juifs, figurés par des bêtes sauvages, ‘fouleraient aux pieds’ le droit du Royaume de Dieu de diriger les affaires humaines et se placeraient sous l’emprise de Satan. — Voir Luc 4:5, 6.
Combien de temps ces gouvernements seraient-ils autorisés à exercer le pouvoir avant que Jéhovah ne remette le Royaume à Jésus Christ? “Sept temps”, répond Daniel 4:16 (“sept ans”, BFC; “sept années”, PB). La Bible montre que pour les calculs prophétiques un jour représente une année (Ézéch. 4:6; Nomb. 14:34). Or, à combien de “jours” les sept temps (ou sept ans) correspondent-ils? Révélation 11:2, 3 dit clairement que 42 mois (3 ans et demi) équivalent à 1 260 jours. Sept années en comptent deux fois plus, soit 2 520 jours. Si nous appliquons la règle “un jour pour une année”, nous obtenons 2 520 ans.
Quand les “sept temps” ont-ils commencé? Ils ont débuté après que les Babyloniens eurent destitué Sédécias, le dernier roi du royaume typique de Dieu à Jérusalem (Ézéch. 21:25-27). Un peu plus tard, dans les premiers jours d’octobre 607 avant notre ère, l’ultime vestige de la souveraineté juive s’est envolé. En effet, le gouverneur juif Guédaliah, qui tenait ses fonctions des Babyloniens, a été assassiné et les Juifs qui avaient été laissés sous son autorité se sont enfuis en Égypte (Jérémie chapitres 40 à 43). La chronologie biblique digne de foi situe cet événement 70 ans avant l’année 537 avant notre ère, année où les Juifs sont revenus de la captivité, soit au début d’octobre 607 avant notre ère. (Jér. 29:10; Dan. 9:2; pour plus de détails, voir le livre “Que ton royaume vienne!”, pages 186 à 189.)
Quel calcul permet d’arriver à 1914? Si l’on compte 2 520 ans à partir du début de 607 avant notre ère, cela nous amène au début d’octobre 1914 de notre ère, comme le montre le tableau.
CALCUL DES “SEPT TEMPS”
“Sept temps”: 7 × 360 = 2 520 ans.
Un “temps” biblique, ou une année: 12 × 30 jours = 360 (Rév. 11:2, 3; 12:6, 14).
Dans l’accomplissement des “sept temps”, chaque jour correspond à une année (Ézéch. 4:6; Nomb. 14:34).
Du début d’octobre 607 av. n. è. au 31 décembre 607 : 3 mois.
Du 1er janvier 606 au 31 décembre de l’an 1 av. n. è. : 606 ans.
Du 1er janvier de l’an 1 de n. è. au 31 décembre 1913 : 1 913 ans.
Du 1er janvier 1914 au début d’octobre 1914 : 9 mois.
Total: 2 520 ans.
Que s’est-il passé à ce moment-là? Jéhovah a remis la domination du monde à son propre Fils, Jésus Christ, qui jouissait de la gloire céleste. — Dan. 7:13, 14.
Pourquoi la méchanceté a-t-elle pris une telle ampleur sur la terre depuis cette date? Après l’intronisation de Jésus, Satan et ses démons ont été chassés des cieux et rejetés aux abords de notre planète (Rév. 12:12). En tant que Roi, Jésus n’a pas aussitôt entrepris de détruire ceux qui refusaient de reconnaître la souveraineté de Jéhovah et sa propre qualité de Messie. En fait, comme il l’avait annoncé, une œuvre de prédication mondiale devait avoir lieu (Mat. 24:14). Elle provoque une séparation des gens de toutes les nations, les justes recevront la vie éternelle et les méchants seront destinés au retranchement éternel dans la mort (Mat. 25:31-46). Durant cette période, on verrait se réaliser les conditions très difficiles qui étaient annoncées pour “les derniers jours”. Comme le montre l’article “Derniers jours”, il est clair que ces événements s’accomplissent depuis 1914. Toutes les choses que Jésus a prédites se produiront, et notamment la “grande tribulation” qui mettra fin au présent système mauvais. — Mat. 24:21, 22.
Quand la fin du présent monde méchant aura-t-elle lieu?
Voici la réponse de Jésus: “Quant à ce jour-là et à cette heure-là, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais seulement le Père.” Néanmoins, Jésus a aussi déclaré: “En vérité je vous le dis: Non, cette génération ne passera pas que toutes ces choses n’arrivent.” — Mat. 24:36, 34.
Par ailleurs, après avoir décrit les événements qui feraient suite à l’intronisation de Jésus en 1914, Révélation 12:12 ajoute: “Réjouissez-vous, cieux, et vous qui y résidez! Malheur à la terre et à la mer, car le Diable est descendu vers vous, ayant une grande colère, sachant qu’il a une courte période de temps.”
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Derniers joursComment raisonner à partir des Écritures
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Derniers jours
Définition: Par l’expression “derniers jours”, la Bible désigne les derniers moments d’un système de choses qui est condamné à subir l’exécution des jugements de Dieu. Le système juif, qui avait le temple de Jérusalem pour centre cultuel, a vécu ses derniers jours pendant la période qui s’acheva avec sa destruction en 70 de notre ère. Sa conclusion préfigure ce qui doit se produire avec beaucoup plus d’intensité et à l’échelle planétaire lorsque toutes les nations subiront le jugement prononcé par Dieu. Le présent système mauvais, qui occupe la terre entière, est entré dans ses derniers jours en 1914.
Qu’est-ce qui prouve que nous vivons aujourd’hui dans les “derniers jours”?
La Bible décrit un certain nombre d’événements et de conditions qui devaient marquer cette période particulière. Elle en donne un “signe” qui se compose de divers éléments; pour que ce signe s’accomplisse, il faut que toutes ses parties se réalisent pleinement au cours d’une seule génération. Les différents aspects du signe sont exposés en Matthieu chapitres 24 et 25, en Marc chapitre 13 et en Luc chapitre 21; d’autres détails sont également consignés en II Timothée 3:1-5; en II Pierre 3:3, 4 et en Révélation 6:1-8. À titre d’exemple, nous allons considérer quelques-uns des éléments les plus remarquables du signe.
“Nation se dressera contre nation et royaume contre royaume” (Mat. 24:7)
La vie des humains est gâchée par la guerre depuis des millénaires, par des guerres entre nations et des guerres intestines. Mais la Première Guerre mondiale s’est déchaînée en 1914. Ce n’était plus simplement l’affrontement de deux armées sur un champ de bataille. Pour la première fois, l’ensemble des principales puissances étaient en conflit. Des nations entières, y compris les populations civiles, ont été mobilisées dans l’effort de guerre. On estime que vers la fin de cette conflagration, 93 pour cent de la population mondiale était engagée dans les hostilités. (Pour ce qui est de la signification historique de l’année 1914, voir pages 94 et 95.)
Comme l’annonçait Révélation 6:4, ‘la paix a été ôtée de la terre’. En d’autres termes, le monde n’a cessé de subir des bouleversements depuis 1914. La Seconde Guerre mondiale a fait rage de 1939 à 1945. À en croire l’ancien amiral Gene La Rocque, 270 guerres ont encore éclaté de 1945 à 1982. Plus de 100 millions de personnes auraient perdu la vie dans les conflits qui ont marqué le XXe siècle. D’un autre côté, une publication éditée en 1982 (World Military and Social Expenditures) indiquait que cette année-là 100 millions de personnes étaient directement ou indirectement engagées dans des activités militaires.
En faut-il davantage pour réaliser cette partie de la prophétie? Des dizaines de milliers d’armes nucléaires sont déployées et prêtes à une utilisation immédiate. Des scientifiques en renom ont affirmé que si les nations devaient employer ne serait-ce qu’une fraction de leurs arsenaux nucléaires, cela signifierait la destruction de la civilisation et peut-être même de toute l’espèce humaine. Mais ce n’est pas le dénouement qu’annoncent les prophéties bibliques.
“Il y aura des disettes (...) dans un lieu après l’autre” (Mat. 24:7)
Au cours de son histoire, l’humanité a connu bien des famines. Dans quelle mesure notre XXe siècle est-il marqué par ce fléau? Les guerres mondiales ont provoqué d’importantes pénuries alimentaires en Europe et en Asie. L’Afrique est ravagée par la sécheresse, ce qui cause de graves famines. À la fin de 1980, la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture) estimait que 450 millions de personnes étaient dangereusement sous-alimentées et que près d’un milliard d’humains n’avaient pas suffisamment de quoi se nourrir. Sur ce nombre, il en meurt environ 40 millions chaque année — parfois 50 millions — par suite de la famine.
En quoi ces disettes sont-elles particulières? Révélation 6:6 annonçait que de faibles quantités d’aliments de base, comme le blé et l’orge, coûteraient le salaire d’une journée de travail (un denier; voir Matthieu 20:2), et recommandait de ne pas épuiser trop rapidement les réserves d’huile d’olive et de vin. À l’époque, tous ces produits étaient considérés comme de première nécessité au Moyen-Orient; la prophétie prédisait donc de graves disettes. Cette situation n’est plus limitée à une région; elle touche le monde entier. En 1981, le New York Times rapportait ce qui suit: “L’amélioration du niveau de vie et la hausse de la demande de nourriture dans le monde ont exercé une poussée sur les prix alimentaires, de sorte que les pays pauvres ont de plus en plus de mal à importer les vivres dont ils auraient besoin.” Dans de nombreuses nations, la production alimentaire ne suit pas l’explosion démographique, et ce malgré le concours de la science. Les experts ne voient aucune issue à cette situation.
“Il y aura de grands tremblements de terre” (Luc 21:11)
Il est vrai que d’importants séismes ont secoué notre planète dans les siècles passés; par ailleurs, grâce à des appareils très sensibles les scientifiques enregistrent à notre époque plus d’un million de tremblements de terre chaque année. Mais point n’est besoin d’instruments particuliers pour savoir qu’un grand tremblement de terre s’est produit.
A-t-on recensé un nombre considérable de forts séismes depuis 1914? Grâce aux renseignements fournis par le Centre national de données géophysiques de Boulder, au Colorado, et après consultation de divers ouvrages de référence, on a dressé, en 1984, une liste de tous les tremblements de terre qui ont atteint ou dépassé 7,5 sur l’échelle de Richter, qui ont causé pour 50 millions de francs (français) de dégâts matériels ou plus, ou qui ont fait 100 victimes ou davantage. On en a recensé 856 au cours des 2 000 ans qui ont précédé 1914. Or depuis 1914, en 69 ans seulement, on en a compté 605. Ainsi, depuis 1914, la moyenne annuelle des grands tremblements de terre est vingt fois supérieure à ce qu’elle a été au cours des 20 siècles précédents.
“Il y aura (...), dans un lieu après l’autre, des pestes” (Luc 21:11)
À la fin de la Première Guerre mondiale, la grippe espagnole a ravagé la terre, prélevant quelque 20 millions de vies en un temps record. Malgré les progrès de la médecine, l’humanité paie chaque année un lourd tribut au cancer, aux affections cardiaques, à de nombreuses maladies sexuellement transmissibles, à la sclérose en plaques, au paludisme, à la cécité des rivières et à la maladie de Chagas.
‘Le mépris de la loi ira en augmentant et l’amour du grand nombre se refroidira’ (Mat. 24:11, 12)
Un éminent criminologue a déclaré: “Ce qui saute aux yeux lorsqu’on se livre à une étude du crime à l’échelle mondiale, c’est qu’il se répand et se développe partout. Les quelques régions qui font encore exception sont de plus en plus isolées, et elles risquent fort d’être submergées d’un jour à l’autre par la marée montante.” (The Growth of Crime, New York, 1977, de sir Leon Radzinowicz et Joan King, pp. 4, 5). Cette augmentation est bien réelle; elle n’est pas simplement liée à une meilleure information. Certes, les générations passées avaient aussi leurs criminels, mais jamais le crime n’a fleuri comme aujourd’hui. Les personnes âgées le savent de par leur propre expérience.
Le mépris de la loi annoncé dans la prophétie englobe le rejet des lois connues de Dieu, ce qui, sur le plan individuel, revient à centrer sa vie sur sa propre personne plutôt que sur Dieu. Par suite de cette attitude, le nombre des divorces est monté en flèche, les relations extra-conjugales et l’homosexualité sont largement acceptées, et l’on procède chaque année à des dizaines de millions d’avortements. Un tel mépris de la loi est rattaché (en Matthieu 24:11, 12) à l’influence de faux prophètes qui enseignent leur point de vue personnel plutôt que la Parole de Dieu. Les hommes préférant ces philosophies à la Bible, on assiste à la disparition de l’amour dans le monde (I Jean 4:8). Voyez en quels termes il en est question en II Timothée 3:1-5.
“Il y aura des spectacles terribles” (Luc 21:11)
“Le fait est qu’aujourd’hui le sentiment qui nous domine le plus, c’est la peur”, pouvait-on lire dans le U.S.News & World Report (11 octobre 1965, p. 144). Une revue allemande abondait dans le même sens: “Jamais l’humanité n’a autant vécu dans la crainte qu’aujourd’hui.” — Hörzu, no 25, 20 juin 1980, p. 22.
Quantité de facteurs contribuent à cette atmosphère de peur qui gagne le monde entier: les crimes violents, le chômage, l’instabilité économique liée à l’endettement chronique et incurable d’un grand nombre de nations, la pollution de l’environnement à l’échelle planétaire, l’absence de liens familiaux solides et fondés sur l’amour, et le sentiment accablant que l’humanité est en grand danger de se détruire dans une guerre nucléaire.
‘Les véritables disciples de Christ seraient les objets de la haine de toutes les nations à cause de son nom’ (Mat. 24:9)
Les disciples ne sont pas persécutés parce qu’ils s’ingèrent dans les affaires politiques, mais ‘à cause du nom de Jésus Christ’, parce qu’ils s’attachent à Jésus en qui ils reconnaissent le Roi messianique de Jéhovah, qu’ils lui obéissent comme à un chef plutôt qu’aux leaders politiques de la terre, et qu’ils soutiennent fidèlement son Royaume au lieu de prendre parti dans les affaires des gouvernements humains. L’histoire moderne est là pour prouver que les Témoins de Jéhovah ont subi ce genre de persécution dans toutes les parties de la terre.
‘Cette bonne nouvelle du royaume serait prêchée par toute la terre habitée, en témoignage’ (Mat. 24:14)
D’après cette prédication, le Royaume de Dieu a été confié à Jésus Christ et il a été établi dans les cieux; bientôt il mettra fin à tout le système de choses méchant; sous la direction de ce Royaume, les hommes seront élevés à la perfection et la terre deviendra un paradis. Cette bonne nouvelle est actuellement prêchée dans plus de 200 pays et groupes d’îles, jusqu’aux parties les plus lointaines de la terre. Les Témoins de Jéhovah consacrent chaque année des centaines de millions d’heures à cette activité; ils visitent inlassablement les gens de maison en maison afin de donner à tous les hommes la possibilité d’entendre le message.
Que montrent tous ces événements qui caractérisent les “derniers jours”?
Luc 21:31, 32: “Quand vous verrez arriver ces choses, sachez que le royaume de Dieu est proche [le Royaume serait alors sur le point de détruire le présent système mauvais et de prendre vraiment en main les affaires de la terre]. En vérité je vous le dis: Non, cette génération ne passera pas que tout n’arrive.” (Le signe étant manifeste depuis 1914, le temps qui reste doit donc être très court. Les conditions mondiales confirment ce fait.)
Pourquoi les Témoins de Jéhovah disent-ils que les “derniers jours” ont commencé en 1914?
Si l’on se fie aux prophéties bibliques, l’année 1914 est une année marquée. Pour plus de détails sur la chronologie, voir pages 86 à 88, à l’article “Dates”. Les conditions mondiales qui devaient caractériser les “derniers jours” correspondent exactement à ce qui se passe depuis 1914, ce qui confirme bien qu’il s’agit d’une année particulière. Les points examinés plus haut en donnent la preuve.
Comment l’histoire profane considère-t-elle l’année 1914?
“Regardant en arrière, nous comprenons clairement aujourd’hui que la Première Guerre mondiale a inauguré avec le XXe siècle une ‘ère de troubles’ — pour reprendre l’expression très significative de l’historien anglais Arnold Toynbee — de laquelle notre civilisation n’est pas encore sortie. Directement ou indirectement, toutes les convulsions du dernier demi-siècle tirent leur origine de 1914.” — The Fall of the Dynasties: The Collapse of the Old Order (New York, 1963) d’Edmond Taylor, p. 16.
“La génération de la Seconde Guerre mondiale, ma génération, considérera toujours son conflit comme le grand tournant de l’époque moderne. (...) Qu’on nous accorde cette vanité, notre rendez-vous personnel avec l’Histoire. Mais nous devrions savoir que la Première Guerre mondiale a provoqué un changement bien plus décisif dans la société. C’est lors de cette guerre, en effet, que des systèmes politiques et sociaux, édifiés au cours des siècles, se sont désagrégés, dans certains cas en l’espace de quelques semaines. D’autres ont été transformés d’une manière permanente. C’est pendant la Première Guerre mondiale que les vieilles certitudes se sont évanouies. (...) La Seconde Guerre mondiale a prolongé, amplifié et confirmé cette transformation. Du point de vue social, la Seconde Guerre mondiale a été la dernière bataille de la Première Guerre mondiale.” — The Age of Uncertainty (Boston, 1977), de John Galbraith, p. 133.
“Un demi-siècle s’est écoulé sans que le drame de la Grande Guerre [la Première Guerre mondiale, qui a éclaté en 1914] se soit effacé de l’âme et du corps des nations (...). Telles ont été, en effet, les dimensions physiques et morales de l’épreuve que rien ne fut plus après comme il en était avant. La société tout entière: régimes, frontières, lois, forces, relations entre les États, mais aussi doctrines, vie des familles, richesses, situations, rapports personnels, a changé de fond en comble. (...) La race des hommes en vint à perdre l’équilibre qu’elle n’a pas jusqu’ici retrouvé.” — Allocution prononcée par le général de Gaulle en 1968 (Le Monde du 12 novembre 1968).
Y aura-t-il des survivants à la fin du présent système de choses?
Assurément. La fin du présent système mondial sera la conséquence, non d’un massacre aveugle dans une guerre nucléaire, mais d’une grande tribulation qui englobera la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. (Rév. 16:14, 16.) Cette guerre n’anéantira ni la terre ni l’humanité.
Mat. 24:21, 22: “Car il y aura alors une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenu depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus. Oui, si ces jours-là n’étaient écourtés, nulle chair ne serait sauvée; mais à cause des élus ces jours-là seront écourtés.” (Ainsi, quelque “chair”, c’est-à-dire certains humains, survivra.)
Prov. 2:21, 22: “Car les hommes droits sont ceux qui résideront sur la terre, et les irréprochables, ceux qui resteront sur elle. Pour ce qui est des méchants, ils seront retranchés de la terre; et quant aux traîtres, ils en seront arrachés.”
Ps. 37:29, 34: “Les justes posséderont la terre, et sur elle ils résideront pour toujours. Espère en Jéhovah et garde sa voie, et il t’élèvera pour prendre possession de la terre. Quand les méchants seront retranchés, tu le verras.”
Pourquoi Dieu attend-il si longtemps avant de détruire les méchants?
II Pierre 3:9: “Jéhovah n’est pas lent pour ce qui est de sa promesse, comme certains considèrent la lenteur, mais il use de patience envers vous, parce qu’il ne veut pas que quelqu’un soit détruit, mais il veut que tous parviennent à la repentance.”
Marc 13:10: “Il faut d’abord que la bonne nouvelle soit prêchée dans toutes les nations.”
Mat. 25:31, 32, 46: “Quand le Fils de l’homme [Jésus Christ] arrivera dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur son trône glorieux. Et devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des chèvres. Et ceux-ci [qui ne reconnaissent pas dans les frères spirituels du Christ les représentants du Roi lui-même] s’en iront au retranchement éternel, mais les justes, à la vie éternelle.”
Voir aussi pages 238 à 240, ainsi que pages 367 et 368.
Si quelqu’un vous dit:
‘Les conditions mondiales ne sont pas pires que par le passé; il y a toujours eu des guerres, des famines, des tremblements de terre et des crimes’
Vous pouvez répondre: ‘Je comprends pourquoi vous tenez ce raisonnement. Nous sommes nés dans un monde où ces conditions sont des réalités quotidiennes. Pourtant, les historiens affirment qu’il y a quelque chose de radicalement différent dans notre XXe siècle. (Lire les citations des pages 94 et 95.)’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Ce n’est pas le simple fait qu’il y ait des guerres, des famines, des tremblements de terre et des crimes qui est déterminant. Avez-vous remarqué que le signe donné par Jésus est un signe composé?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Jésus n’a pas dit qu’un seul événement prouverait par lui-même que nous serions dans les “derniers jours”. Ce qui serait probant, ce serait la réalisation de tous les éléments du signe, surtout s’ils touchaient le monde entier, à partir de l’année fixée par la chronologie biblique. (Voir pages 89 à 94 et 86 à 88.)’
‘Comment savez-vous qu’une génération future ne correspondra pas encore mieux que la nôtre à la prophétie?’
Vous pouvez répondre: ‘Vous soulevez là une question intéressante, qui nous amène à toucher du doigt les preuves que nous vivons bien dans les “derniers jours”. Comment cela? Eh bien, un élément du signe donné par Jésus concerne les guerres entre nations et royaumes. Toutefois, que se passerait-il aujourd’hui si l’accomplissement du signe devait nous valoir un nouvel affrontement total entre les deux superpuissances? Un tel conflit laisserait peu de survivants, à supposer même qu’il y en ait. Or puisque Dieu désire qu’il y ait des survivants, il est clair que nous sommes très près de la fin de ce vieux système.’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Faire correspondre les événements mondiaux à la prophétie, c’est comme si l’on faisait correspondre une empreinte digitale au doigt de celui qui l’a laissée. Il n’y a pas deux individus qui aient la même empreinte. Pareillement, les événements qui ont commencé en 1914 ne se répéteront pas dans les générations futures.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Chaque élément du signe est clairement visible.’ 2) ‘Nous ne voulons certainement pas adopter la même attitude que les contemporains de Noé (Mat. 24:37-39).’
‘Je serai mort quand la fin viendra’
Vous pouvez répondre: ‘Mais vous êtes bien persuadé que Dieu interviendra à un moment donné, n’est-ce pas?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Il n’y a qu’une façon de savoir quand la fin viendra: il faut que Dieu nous donne ce renseignement. Or Jésus a dit nettement que nul ne connaît ce jour ou cette heure-là. Néanmoins, il a décrit en détail les événements dont serait témoin la génération de la fin.’ 2) ‘La description qu’il a faite correspond aux conditions dont vous êtes personnellement témoin. (Si possible, détaillez le signe à l’aide des pages qui précèdent.)’
‘Je ne m’occupe pas de ces questions; pour moi, tout ce qui compte, c’est le présent’
Vous pouvez répondre: ‘Il est vrai qu’il ne sert à rien de s’inquiéter exagérément de l’avenir. Toutefois, chacun de nous s’efforce d’organiser sa vie de manière à assurer sa protection et à protéger les siens. Il est utile de prévoir les choses avec réalisme. La Bible montre que des conditions merveilleuses sont devant nous, et il est sage que nous voyions comment nous pouvons en bénéficier (Prov. 1:33; II Pierre 3:13).’
‘Je ne m’arrête pas sur les mauvaises conditions actuelles; je préfère envisager l’avenir avec optimisme’
Vous pouvez répondre: ‘Il est intéressant de noter que d’après Jésus ses disciples auraient de bonnes raisons d’être optimistes à notre époque (Luc 21:31).’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Mais vous remarquerez qu’il ne leur demande pas de fermer les yeux sur ce qui se passe dans le monde et d’être heureux. Non, il leur dit que leur optimisme serait bien fondé parce qu’ils comprendraient la signification des événements mondiaux et qu’ils en connaîtraient le dénouement.’
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DestinComment raisonner à partir des Écritures
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Destin
Définition: Sort inéluctable et souvent funeste (auquel cas on parle plutôt de fatalité). Le fatalisme est la doctrine selon laquelle tous les événements sont fixés à l’avance par la volonté de Dieu ou par quelque force suprahumaine, sans qu’il puisse en être autrement. Ce mot et cet enseignement sont étrangers à la Bible.
Y a-t-il, pour chacun de nous, un ‘temps fixé pour mourir’?
Cette croyance était très répandue chez les Grecs et les Romains. Selon la mythologie grecque, les Parques étaient trois déesses censées filer, mesurer et couper le fil de l’existence.
Ecclésiaste 3:1, 2 parle d’“un temps pour mourir”. Mais Ecclésiaste 7:17 montre qu’il ne s’agit pas d’un moment prédéterminé, puisqu’il dit: “Ne sois pas méchant à l’excès et ne deviens pas sot. Pourquoi mourrais-tu quand ce n’est pas ton temps?” Proverbes 10:27 déclare: “Les années des méchants seront abrégées.” Et Psaume 55:23 précise: “Quant aux hommes à dette de sang et fourbes, ils n’atteindront pas la moitié de leurs jours.” Dès lors, que signifie le texte d’Ecclésiaste 3:1, 2? Il traite simplement du cycle sans fin de la vie et de la mort dans ce système de choses imparfait. Il y a un temps où l’on naît et un temps où l’on meurt, souvent vers 70 ou 80 ans, parfois plus tôt, parfois plus tard. — Ps. 90:10; voir également Ecclésiaste 9:11.
Si le moment et les circonstances de notre mort étaient déjà fixés à notre naissance ou même avant, il ne serait pas utile d’éviter les situations dangereuses ou de prendre soin de sa santé, et les mesures de sécurité ne modifieraient nullement le taux de mortalité. Or, croyez-vous que lors d’une guerre le champ de bataille soit aussi sûr qu’un foyer éloigné de la zone des combats? Surveillez-vous votre santé et faites-vous examiner vos enfants par un médecin? Pourquoi les fumeurs meurent-ils en moyenne trois à quatre ans plus tôt que les non-fumeurs? Pourquoi compte-t-on moins d’accidents mortels quand les automobilistes et leurs passagers attachent leur ceinture de sécurité ou quand les conducteurs respectent le code de la route? De toute évidence, ces précautions sont bénéfiques.
Doit-on voir “la volonté de Dieu” dans tout ce qui arrive?
II Pierre 3:9: “Jéhovah (...) use de patience envers vous, parce qu’il ne veut pas que quelqu’un soit détruit, mais il veut que tous parviennent à la repentance.” (Cependant, tout le monde ne profite pas de sa patience. Il est clair que ce n’est pas “la volonté de Dieu” que quelqu’un refuse de se repentir. Voir aussi Révélation 9:20, 21.)
Jér. 7:23-26: “Voici l’ordre que je leur ai donné [aux Israélites], en disant: ‘Obéissez à ma voix, et je deviendrai votre Dieu, et vous deviendrez mon peuple; et vous devrez marcher dans toute la voie que je vous commanderai, afin que cela aille bien pour vous.’ Mais ils n’écoutèrent pas. (...) je continuai d’envoyer vers vous tous mes serviteurs, les prophètes, me levant chaque jour de bonne heure et les envoyant. Mais ils ne m’écoutèrent pas, et ils n’inclinèrent pas leur oreille, mais ils continuèrent à raidir leur cou.” (Il est évident que la méchanceté d’Israël allait à l’encontre de “la volonté de Dieu”.)
Marc 3:35: “Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère.” (Si tout ce que les hommes font correspond à “la volonté de Dieu”, alors tout le monde aurait entretenu avec Jésus le genre de relations dont il parle ici. Pourtant, Jésus a dit à certains de ses contemporains: “Vous venez, vous, de votre père, le Diable.” — Jean 8:44.)
Comment rendre compte de nombreux événements apparemment inexplicables?
Eccl. 9:11: “Temps et événements imprévus [“de la malchance”, BFC; “accidents”, AC] leur arrivent à tous.” (Nous pouvons être victimes de circonstances malheureuses, non parce que le cours de notre vie était déjà tracé, mais à cause de la malchance ou d’un accident.)
Les hommes sont-ils responsables de la plupart des malheurs qui les accablent?
Rom. 5:12: “Par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et (...) ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché.” (Chacun de nous a hérité d’Adam l’imperfection, une inclination à faire le mal.)
Eccl. 8:9: “L’homme domine l’homme à son détriment.”
Prov. 13:1: “Un fils est sage quand il y a la discipline d’un père.” (L’attitude des parents a de profondes répercussions sur la vie de leurs enfants.)
Gal. 6:7: “Ne vous laissez pas égarer: on ne se moque pas de Dieu. En effet, quoi que l’homme sème, c’est aussi ce qu’il moissonnera.” (Voir également Proverbes 11:17; 23:29, 30; 29:15; I Corinthiens 6:18.)
Des forces suprahumaines causent-elles également le malheur de l’homme?
Rév. 12:12: “Malheur à la terre et à la mer, car le Diable est descendu vers vous, ayant une grande colère, sachant qu’il a une courte période de temps.” (Voir également Actes 10:38.)
Dieu sait-il et organise-t-il toutes choses à l’avance?
És. 46:9, 10: “Je suis le Divin et (...) il n’y a pas d’autre Dieu, ni personne qui soit semblable à moi; Celui qui depuis le commencement révèle la conclusion, et depuis le temps jadis les choses qui n’ont pas été faites; Celui qui dit: ‘Mon propre conseil tiendra, et tout ce qui fait mes délices, je le ferai.’” (Il révèle son dessein, décide à l’avance de la façon dont il le réalisera et, étant Tout-Puissant, veille à ce qu’il s’accomplisse.)
És. 11:1-3: “Une petite pousse devra sortir de la souche de Jessé; et un rejeton issu de ses racines sera fécond. [Jésus est né dans la lignée de Jessé.] Et sur lui devra se poser l’esprit de Jéhovah, (...) et il prendra son plaisir dans la crainte de Jéhovah.” (Si Jéhovah a pu parler avec confiance de son Fils dans les termes prophétiques ci-dessus, c’est parce qu’il avait observé son attitude et sa conduite dans les cieux depuis le commencement de la création.) (Concernant l’existence préhumaine de Jésus, voir page 210, à l’article “Jésus Christ”.)
Deut. 31:20, 21: “Je les amènerai [les Israélites] sur le sol au sujet duquel j’ai juré à leurs ancêtres, sol qui ruisselle de lait et de miel et, à coup sûr, ils mangeront, et se rassasieront, et s’engraisseront, et se tourneront vers d’autres dieux, et vraiment ils les serviront, et manqueront de respect envers moi, et rompront mon alliance. Et il devra arriver, quand beaucoup de malheurs et de détresses viendront sur eux, que ce chant [annonçant la conduite qu’ils adopteraient par manque de reconnaissance pour la faveur divine] devra alors répondre devant eux comme témoin, (...) parce que je connais bien leur inclination, celle qu’ils laissent se développer en eux aujourd’hui, avant que je les fasse entrer dans le pays au sujet duquel j’ai juré.” (Dieu est capable de prévoir les conséquences d’une certaine ligne de conduite, mais cela ne signifie pas qu’il en est responsable ni qu’il les souhaite. D’après l’attitude qu’avaient adoptée les Israélites, Jéhovah était en mesure d’annoncer ce qui leur adviendrait. Pareillement, sur la base d’observations un météorologue peut prédire le temps qu’il fera avec une grande précision, mais il n’en est pas responsable et ne l’apprécie pas forcément.)
Dieu ayant la faculté de connaître et de déterminer à l’avance les événements, peut-on penser qu’il en use pour la moindre action de chacune de ses créatures?
Rév. 22:17: “Que quiconque entend dise: ‘Viens!’ Et que quiconque a soif vienne; que quiconque le veut prenne l’eau de la vie, gratuitement.” (Le choix n’est pas déterminé préalablement; il est laissé à chacun.)
Rom. 2:4, 5: “Méprises-tu la richesse de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, parce que tu ne sais pas que la bonté de Dieu veut te mener à la repentance? Mais, selon ta dureté et selon ton cœur sans repentance, tu amasses pour toi du courroux, au jour du courroux et de la révélation du juste jugement de Dieu.” (Personne n’est forcé de suivre une ligne de conduite tracée à l’avance. Mais chacun aura des comptes à rendre.)
Soph. 2:3: “Cherchez Jéhovah, vous tous, humbles de la terre (...). Cherchez la justice, cherchez l’humilité. Probablement vous serez cachés au jour de la colère de Jéhovah.” (Un Dieu juste et aimant encouragerait-il les hommes à faire le bien en vue d’une récompense, tout en sachant qu’ils sont destinés à échouer?)
Illustration: Celui qui a une radio peut écouter les informations. Mais le fait qu’il peut écouter une certaine station n’implique pas qu’il l’écoute effectivement. Il lui faut d’abord allumer le poste, puis sélectionner la station qu’il a choisie. De même, Jéhovah peut connaître les événements à l’avance, mais la Bible montre qu’il fait un usage sélectif et discrétionnaire de cette faculté, en respectant le libre arbitre de ses créatures humaines. — Voir Genèse 22:12; 18:20, 21.
Lorsqu’il a créé Adam, Dieu savait-il que celui-ci pécherait?
Voici les directives que Dieu avait adressées à Adam et Ève: “Soyez féconds, et devenez nombreux, et remplissez la terre, et soumettez-la, et tenez dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre.” “Et Jéhovah Dieu imposa aussi à l’homme cet ordre: ‘De tout arbre du jardin tu pourras manger à satiété. Mais pour ce qui est de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu ne devras pas en manger, car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr.’” (Gen. 1:28; 2:16, 17). Encourageriez-vous vos enfants à travailler pour un avenir merveilleux, tout en sachant dès le départ que leurs efforts sont voués à l’échec? Les mettriez-vous en garde contre un danger, alors que vous auriez tout prévu pour qu’ils ne puissent y échapper? Dès lors, est-il raisonnable d’attribuer de tels mobiles à Dieu?
Mat. 7:11: “Si donc vous, bien que vous soyez méchants [ou “Tout mauvais que vous êtes”, BFC], vous savez donner à vos enfants des dons qui sont bons, combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui le lui demandent!”
Si Dieu savait et avait déterminé par avance qu’Adam pécherait, avec les conséquences que cela entraînerait, alors en créant Adam il aurait délibérément introduit la méchanceté qui a terni l’histoire humaine. Il serait responsable de toutes les guerres, du crime, de l’immoralité, de l’oppression, du mensonge, de l’hypocrisie et de la maladie. Mais la Bible est claire sur ce point: “Tu n’es pas un Dieu qui prenne plaisir à la méchanceté.” (Ps. 5:4). “Quiconque aime la violence, assurément Son âme le hait.” (Ps. 11:5). “Dieu (...) ne peut mentir.” (Tite 1:2). “De l’oppression et de la violence il [le Roi messianique désigné par Dieu] rachètera leur âme, et leur sang sera précieux à ses yeux.” (Ps. 72:14). “Dieu est amour.” (I Jean 4:8). “Il aime la justice et le droit.” — Ps. 33:5.
Dieu a-t-il prédestiné Jacob et Ésaü?
Gen. 25:23: “Jéhovah lui dit [à Rébecca]: ‘Deux nations sont dans ton ventre et deux groupements nationaux seront séparés au sortir de tes parties internes; et un groupement national sera plus fort que l’autre groupement national, et l’aîné [Ésaü] servira le cadet [Jacob].’” (Jéhovah était capable de lire le code génétique des jumeaux dans le ventre maternel. Il en a sans doute tenu compte pour décrire à l’avance les traits de caractère des deux garçons et annoncer ce qui se passerait [Ps. 139:16]. Mais rien n’indique ici qu’il avait fixé leur destin pour l’éternité ni qu’il avait prévu chacune de leurs actions durant toute leur vie.)
Judas Iscariote était-il destiné à trahir Jésus?
Ps. 41:9: “L’homme qui était en paix avec moi, en qui j’avais confiance, qui mangeait mon pain, a grandi son talon contre moi.” (Notez que la prophétie ne précise pas de quel proche de Jésus il s’agirait. Jéhovah savait que le Diable avait poussé Ahithophel, conseiller de David, à trahir ce dernier, et il a fait consigner le récit de cette trahison pour montrer comment le Diable opère et comment il agirait plus tard. Ce n’est pas Dieu, mais ‘le Diable qui a mis au cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, de livrer Jésus’. [Jean 13:2.] Au lieu de résister, Judas a cédé à l’influence satanique.)
Jean 6:64: “Car dès le commencement Jésus savait (...) qui était celui qui le livrerait.” (Pas dès le commencement de la création ni dès la naissance de Judas, mais “dès le commencement” de l’infidélité de celui-ci. Voir Genèse 1:1; Luc 1:2 et I Jean 2:7, 13 où, dans chaque cas, le terme “commencement” a un sens relatif. Voir par ailleurs Jean 12:4-6.)
L’apôtre Paul ne dit-il pas que les chrétiens ont été “prédestinés”?
Rom. 8:28, 29: “Nous savons que Dieu fait concourir toutes ses œuvres au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont les appelés selon son dessein; car ceux qu’il a reconnus en premier lieu, il les a aussi par avance destinés [“prédestinés”, TOB] à être modelés sur l’image de son Fils, pour que celui-ci fût le premier-né parmi beaucoup de frères.” (Voir aussi Éphésiens 1:5, 11). Or, à propos des mêmes personnes, II Pierre 1:10 déclare: “Évertuez-vous d’autant plus à vous assurer votre appel et votre élection; car si vous continuez à faire ces choses, non, vous ne faillirez jamais.” (Si ces chrétiens étaient prédestinés au salut sur le plan individuel, ils ne pourraient pas faillir, quoi qu’ils fassent. Puisqu’il leur faut fournir des efforts, c’est qu’ils sont prédestinés en tant que classe. Il entrait dans le dessein de Dieu que cette classe tout entière se conforme au modèle laissé par Jésus. Toutefois, ceux que Dieu a choisis pour appartenir à ce groupe doivent se montrer fidèles s’ils veulent vraiment recevoir la récompense placée devant eux.)
Éph. 1:4, 5: “Il nous a choisis en union avec lui [Jésus Christ] avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui, dans l’amour. Car il nous a destinés d’avance à être adoptés pour lui en tant que fils, grâce à Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté.” (Il est intéressant de noter qu’en Luc 11:50, 51 Jésus établit un parallèle entre “la fondation du monde” et l’époque d’Abel. Abel a été le premier homme à garder la faveur divine durant toute sa vie. C’est donc après la rébellion qui se fit jour en Éden, mais avant la conception d’Abel, que Dieu a formé le dessein de produire une “postérité” en vue de libérer les hommes [Gen. 3:15]. Dieu a décidé d’adjoindre à Jésus Christ, la postérité principale, un groupe de fidèles disciples qui constitueraient avec lui un nouveau gouvernement, le Royaume messianique, qui serait appelé à diriger les affaires de la terre.)
Les étoiles et les planètes influencent-elles notre vie ou fournissent-elles des présages dont il faut tenir compte avant de prendre une décision?
Quelles sont les origines de l’astrologie?
“L’astrologie occidentale est issue en droite ligne des théories et des pratiques qui avaient cours chez les Chaldéens et les Babyloniens en 2000 avant Jésus Christ.” — The Encyclopedia Americana (1977), tome II, p. 557.
“L’astrologie reposait sur deux conceptions babyloniennes: le zodiaque et la divinité des corps célestes. (...) Pour les Babyloniens, les planètes exerçaient une influence que d’aucuns auraient plutôt attribuée à leurs diverses divinités.” — Great Cities of the Ancient World (New York, 1972) de L. Sprague de Camp, p. 150.
“En Babylonie comme en Assyrie où elle était une conséquence directe de l’influence babylonienne (...), l’astrologie avait une place dans le culte officiel comme l’un des deux moyens principaux utilisés par les prêtres (...) pour connaître la volonté et l’intention des dieux, l’autre moyen consistant à examiner le foie d’un animal offert en sacrifice. (...) Les mouvements du soleil, de la lune et de cinq planètes étaient censés représenter l’activité des cinq divinités en question, du dieu-lune Sin et du dieu-soleil Shamash lorsqu’ils préparaient le cours des événements pour la terre.” — Encyclopædia Britannica (1911), tome II, p. 796.
Comment le Créateur de l’homme considère-t-il cette pratique?
Deut. 18:10-12: “On ne devra trouver chez toi personne qui (...) emploie la divination, ni magicien, ni quelqu’un qui cherche des présages (...). Car quiconque fait ces choses est quelque chose de détestable pour Jéhovah.”
Voici ce que Jéhovah déclara à l’adresse de Babylone: “Qu’ils se présentent et qu’ils viennent te sauver, ceux qui partagent le ciel en zones et observent les astres, annonçant tous les mois ce qui doit t’arriver! Ils auront le sort de la paille (...). Tel sera le sort de tes sorciers, que tu prenais tant de peine à consulter depuis ta jeunesse. Ils partiront à l’aventure, chacun de son côté; aucun ne pourra te sauver.” — És. 47:13-15, BFC.
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DieuComment raisonner à partir des Écritures
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Dieu
Définition: L’Être suprême, dont le nom distinctif est Jéhovah. En hébreu, les mots pour “Dieu” emportent l’idée de force, ainsi que de majesté, de dignité et d’excellence. En opposition avec le vrai Dieu, il y a les faux dieux. Quelques-uns se sont eux-mêmes érigés en dieux; d’autres ont été choisis comme tels par ceux qui les adorent.
Avons-nous de bonnes raisons de croire en Dieu?
Ps. 19:1: “Les cieux proclament la gloire de Dieu; et l’étendue annonce l’œuvre de ses mains.”
Ps. 104:24: “Que tes œuvres sont nombreuses, ô Jéhovah! Toutes, tu les as faites avec sagesse. La terre est pleine de tes productions.”
Rom. 1:20: “Ses qualités invisibles se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites.”
Une revue scientifique a dit ce qui suit: “Une idée persiste dans l’esprit du profane: Les scientifiques auraient démontré la fausseté de la religion. On croit très souvent que les savants sont incroyants, que Darwin a enterré Dieu et que, depuis, une succession de découvertes scientifiques et technologiques ont écarté toute éventualité d’une résurrection. C’est une idée totalement fausse.” — New Scientist du 26 mai 1977, p. 478.
Un académicien français, Pierre-Paul Grassé, membre de l’Institut, a déclaré: “L’ordre naturel n’est pas une invention de l’esprit humain et une mise en place de certaines propriétés d’observation. (...) Qui dit ordre dit intelligence organisatrice. Cette intelligence ne peut être que celle de Dieu.” — Citation tirée du livre Dieu existe? Oui (Paris, 1979) de Christian Chabanis, p. 94.
Les scientifiques ont identifié plus de 100 éléments chimiques. La structure atomique de ces éléments montre qu’il existe entre eux une relation mathématique complexe. Le tableau périodique des éléments témoigne nettement en faveur de la création. Il est impossible qu’une conception aussi stupéfiante soit due au hasard.
Illustration: Lorsque nous considérons un appareil photo, un poste de radio ou un ordinateur, nous admettons sans hésiter qu’ils sont l’œuvre de techniciens intelligents. Est-il donc raisonnable d’affirmer que des réalisations bien plus élaborées, comme l’œil, l’oreille et le cerveau humain, n’ont pas été conçues et produites par un Être intelligent?
Voir aussi pages 72 à 74, à l’article “Création”.
La méchanceté et la souffrance prouvent-elles que Dieu n’existe pas?
Examinez les exemples suivants: Le fait qu’un couteau a servi à assassiner prouve-t-il qu’il n’a pas été fabriqué par quelqu’un? Si un avion est utilisé en temps de guerre pour lancer des bombes, est-ce pour autant qu’il n’a pas de constructeur? N’est-ce pas plutôt l’utilisation qu’on fait de ces choses qui cause du tort aux humains?
Un grand nombre de maladies ne sont-elles pas imputables aux mauvaises habitudes de vie de l’homme et au fait qu’il ruine son environnement? Les guerres auxquelles l’homme se livre ne sont-elles pas une des principales causes de ses souffrances? D’autre part, ne voit-on pas des millions d’individus manquer de nourriture dans certains pays, alors qu’ailleurs les gens ont largement de quoi manger, ce qui démontre que le fond du problème est essentiellement l’avidité de l’homme? Tout cela ne prouve pas qu’il n’y a pas de Créateur, mais plutôt que l’homme abuse tristement des possibilités que Dieu lui a accordées et de la terre elle-même.
Dieu se préoccupe-t-il vraiment de notre sort?
Assurément! Considérez les faits: La Bible nous apprend que Dieu avait donné à l’homme un départ parfait (Gen. 1:27, 31; Deut. 32:4). Toutefois, l’homme ne continuerait de jouir de la faveur divine qu’à condition d’obéir à son Créateur (Gen. 2:16, 17). Dans ce cas, il vivrait éternellement dans la perfection, à l’abri de la maladie, de la souffrance et de la mort. Jéhovah lui dispenserait les directives nécessaires et il userait de sa puissance pour le protéger du malheur. Mais l’homme a repoussé la direction divine; il a choisi de se diriger lui-même. En s’essayant à ce pour quoi il n’était pas conçu, il a fait venir sur lui le malheur (Jér. 10:23; Eccl. 8:9; Rom. 5:12). Cependant, au cours des siècles, Dieu a patiemment recherché ceux qui, par amour pour lui et pour ses voies, sont disposés à le servir. Il leur offre la possibilité de recevoir tous les bienfaits dont ils sont privés par suite de leur imperfection et de la mauvaise gestion de la terre par l’homme (Rév. 21:3-5). Les dispositions que Dieu a prises par l’intermédiaire de son Fils pour racheter l’humanité du péché et de la mort sont une preuve merveilleuse de son profond amour pour ses créatures humaines (Jean 3:16). Jéhovah a également fixé le moment où il détruira ceux qui ruinent la terre et où il permettra à ceux qui aiment la justice de vivre conformément à son dessein originel. — Rév. 11:18; Ps. 37:10, 11; voir aussi les articles “Souffrance” et “Méchanceté”.
Dieu est-il une personne bien réelle?
Héb. 9:24: “Christ est entré (...) dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la personne de Dieu.”
Jean 4:24: “Dieu est esprit.”
Jean 7:28: “Il existe réellement, celui qui m’a envoyé”, a déclaré Jésus.
I Cor. 15:44: “S’il y a un corps physique, il y a aussi un corps spirituel.”
Dieu éprouve-t-il des sentiments tout comme un être humain?
Jean 16:27: “Le Père lui-même a de l’affection pour vous, parce que vous, vous avez eu de l’affection pour moi et que vous avez cru que moi, je suis sorti en tant que représentant du Père.”
És. 63:9: “Durant toute leur détresse, ce fut angoissant pour lui. (...) Dans son amour et dans sa compassion, il les racheta lui-même.”
I Tim. 1:11: “[Le] Dieu heureux.”
Dieu a-t-il eu un commencement?
Ps. 90:2: “Avant que fussent nées les montagnes, ou que tu eusses enfanté comme dans les douleurs la terre et le sol productif, oui, depuis des temps indéfinis jusqu’à des temps indéfinis tu es Dieu.”
Est-ce conforme à la raison? C’est un fait que notre esprit ne peut saisir pleinement. Mais nous ne devons pas le nier pour autant. Prenons des exemples: 1) Le temps. Personne ne peut dire à quel moment le temps a commencé. S’il est vrai que notre vie a une fin, le temps, lui, n’en a pas. Nous ne rejetons pas la notion de temps simplement parce que nous n’en comprenons pas tous les aspects. Nous réglons plutôt notre vie en conséquence. 2) L’espace. Les astronomes n’ont trouvé ni commencement ni fin à l’espace. Ils ont beau aller toujours plus loin dans l’exploration de l’univers, ils découvrent toujours de nouvelles choses. Ils ne contestent pas ce que les faits démontrent; beaucoup d’entre eux pensent que l’espace est infini. Le même principe vaut pour l’existence de Dieu.
Voici d’autres exemples: 1) Les astronomes affirment que la température au centre du soleil est de l’ordre de 15 000 000 de degrés centigrades. Rejetons-nous cette idée parce que nous ne parvenons pas à imaginer une température d’une telle intensité? 2) Ils nous apprennent par ailleurs que les dimensions de la Voie lactée sont si considérables que la lumière, qui parcourt 300 000 kilomètres à la seconde, met 100 000 années pour la traverser. Notre esprit arrive-t-il vraiment à se représenter une telle distance? Toutefois, nous admettons ce fait parce qu’il est appuyé par des preuves scientifiques.
Qu’est-il plus raisonnable de croire: Que l’univers a été formé par un Créateur vivant et intelligent, ou qu’il doit son existence au seul hasard, à une force inanimée et aveugle? Certaines personnes adoptent le second point de vue parce qu’autrement il leur faudrait reconnaître l’existence d’un Créateur dont elles ne comprennent pas pleinement les qualités. Mais chacun sait que les scientifiques ne saisissent pas très bien comment les gènes règlent la croissance d’une cellule. Ils ne comprennent pas non plus tous les mécanismes du cerveau humain. Qui nierait pourtant la réalité de ces processus? Peut-on vraiment espérer tout comprendre d’un Être qui nous est supérieur au point d’avoir pu former l’univers complexe dont les dimensions nous stupéfient?
Est-il important d’employer le nom divin?
Rom. 10:13: “Quiconque invoque le nom de Jéhovah sera sauvé.”
Ézéch. 39:6: “On saura que je suis Jéhovah.”
S’adressant à son Père, Jésus a déclaré: “Je leur ai fait connaître ton nom [à ses vrais disciples] et je le ferai connaître.” — Jean 17:26.
Voir pages 200 et 201, à l’article “Jéhovah”.
Est-il important de servir un Dieu plutôt qu’un autre du moment qu’on a une religion?
I Cor. 10:20: “Les choses que sacrifient les nations, elles les sacrifient à des démons et non à Dieu.”
II Cor. 4:4: “Le dieu de ce système de choses a aveuglé l’esprit des incrédules, de peur que ne les éclaire l’éclatante lumière de la glorieuse bonne nouvelle au sujet du Christ, qui est l’image de Dieu.” (Ici, le Diable est appelé “dieu”. Voir I Jean 5:19; Révélation 12:9.)
Mat. 7:22, 23: “Beaucoup me diront [à Jésus Christ] en ce jour-là: ‘Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et expulsé des démons en ton nom, et fait de nombreuses œuvres de puissance en ton nom?’ Et pourtant à eux je confesserai alors: Je ne vous ai jamais connus! Éloignez-vous de moi, vous qui agissez en hommes qui méprisent la loi.” (Même si quelqu’un se dit chrétien, cela ne garantit pas que le vrai Dieu agrée le culte qu’il lui rend.)
Voir aussi pages 310 et 311, à l’article “Religion”.
Si Jéhovah est le “seul vrai Dieu”, en quel sens Jésus est-il “Dieu”?
Jésus lui-même a désigné son Père comme le “seul vrai Dieu”. (Jean 17:3.) Quant à Jéhovah, il a déclaré: “En dehors de moi il n’y a pas de Dieu.” (És. 44:6). De son côté, l’apôtre Paul a écrit que pour les vrais chrétiens “il n’y a qu’un seul Dieu, le Père”. (I Cor. 8:5, 6.) Ainsi, Jéhovah est unique. Il ne partage sa position avec nul autre. Jéhovah est très différent de tous ceux qui sont aussi l’objet d’un culte, qu’il s’agisse des idoles, d’humains déifiés ou de Satan le Diable. Tous ceux-là sont des faux dieux.
Les Écritures appellent Jésus “dieu”, et même “Dieu puissant”. (Jean 1:1; És. 9:6.) Cependant, elles ne le qualifient jamais de “Tout-Puissant”, expression qui s’applique à Jéhovah (Gen. 17:1). Elles le décrivent comme ‘le reflet de la gloire de Dieu’, le Père étant la source de cette gloire (Héb. 1:3). Jésus n’envie pas du tout la position de son Père. Il a déclaré: “C’est Jéhovah, ton Dieu, que tu devras adorer, et c’est lui seul que tu devras servir par un service sacré.” (Luc 4:8). Il existe dans “la forme de Dieu” et le Père a commandé qu’“au nom de Jésus plie tout genou”, mais tout cela concourt finalement “à la gloire de Dieu le Père”. — Phil. 2:5-11; voir aussi pages 205 à 209.
Si quelqu’un vous dit:
‘Je ne crois pas en Dieu’
Vous pouvez répondre: ‘Cela a-t-il toujours été le cas? ... Avez-vous adopté cette position après avoir examiné un certain nombre de preuves qui vous ont convaincu?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘C’est un sujet qui m’intéresse beaucoup et auquel j’ai souvent réfléchi. J’ai trouvé plusieurs idées très intéressantes sur cette question: ... (Voir pages 106 et 107, à l’intertitre “Avons-nous de bonnes raisons de croire en Dieu?”, ainsi que pages 72 à 74, à l’article “Création”.)’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Dois-je comprendre par là que vous ne croyez pas en un Créateur, ou bien que vous avez remarqué une telle hypocrisie dans les Églises que vous n’avez plus foi en ce qu’elles enseignent?’ Dans le dernier cas, vous pouvez ajouter: ‘Il y a une grande différence entre les Églises de la chrétienté et le véritable christianisme. Il est de fait que la chrétienté a opprimé les hommes; mais les vrais chrétiens n’ont pas agi comme elle. La chrétienté a participé aux guerres; les vrais chrétiens, non. La chrétienté s’est avérée incapable de donner une direction morale convenable, mais tel n’est pas le cas des vrais chrétiens. En fait, la Parole de Dieu, la Bible, ne soutient pas la chrétienté. Au contraire, elle la condamne.’
Autre possibilité: ‘J’ai eu des conversations intéressantes avec des personnes qui partagent votre point de vue. Certaines m’ont dit qu’elles ne pouvaient pas concilier la croyance en Dieu avec la souffrance et la méchanceté qui règnent dans le monde. Est-ce aussi votre avis? (Si oui, référez-vous aux matières des pages 107 et 108, sous l’intertitre “La méchanceté et la souffrance prouvent-elles que Dieu n’existe pas?”.)’
‘Je ne crois que ce que je vois, et je n’ai jamais vu Dieu’
Vous pouvez répondre: ‘C’est une réflexion qu’on entend très souvent aujourd’hui. Et ce n’est pas sans raison. Nous vivons dans une société qui met l’accent sur la possession de biens matériels. Au fond, vous êtes quelqu’un qui aime voir les choses d’une manière réaliste, n’est-ce pas?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘N’avons-nous pas parfois de bonnes raisons d’admettre l’existence de choses qui sont pourtant invisibles? N’en va-t-il pas ainsi pour l’air que nous respirons? Nous le sentons quand le vent souffle. Nous disons qu’il remplit nos poumons, et pourtant nous ne le voyons pas. Mais nous constatons les effets qu’il produit, aussi avons-nous de bonnes raisons de croire en son existence, n’est-ce pas?’ 2) ‘D’autre part, on ne peut voir la force de gravité. Néanmoins, lorsque quelque chose tombe, nous la voyons à l’œuvre. Les odeurs non plus ne sont pas visibles, mais notre nez les perçoit. Les ondes sonores sont également invisibles, cependant notre oreille les capte. Ainsi, nous admettons l’existence de choses que nous ne pouvons voir, pourvu, évidemment, que nous ayons de bonnes raisons pour le faire. N’est-ce pas votre avis?’ 3) ‘Avons-nous, pareillement, des preuves de l’existence d’un Dieu invisible? (Utiliser les matières des pages 106 et 107, sous l’intertitre “Avons-nous de bonnes raisons de croire en Dieu?”.)’
‘J’ai ma propre idée sur Dieu’
Vous pouvez répondre: ‘Je suis très heureux d’apprendre que vous avez déjà réfléchi à cette question et que vous croyez en Dieu. Puis-je vous demander quelle idée vous vous faites du Créateur?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Vous admettrez certainement qu’il est très important de vérifier si ce que nous croyons est en harmonie avec ce que Dieu lui-même enseigne. À cet égard, permettez-moi simplement d’attirer votre attention sur une idée tirée de la Bible (Ps. 83:18).’
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DrogueComment raisonner à partir des Écritures
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Drogue
Définition: Le mot “drogue” est pris ici dans son sens de “stupéfiant”. Il s’agit de l’ensemble des substances toxiques qui influent sur l’humeur et qui ne sont pas nécessaires du point de vue médical. Celui qui s’y adonne cherche à fuir les problèmes de la vie, à se réfugier dans le rêve ou à connaître une sensation de bien-être ou d’exaltation.
La Bible proscrit-elle vraiment l’usage de la drogue pour le plaisir?
Les Écritures ne parlent pas de substances telles que l’héroïne, la cocaïne, le LSD, le PCP (ou poudre d’ange), la marijuana et le tabac. Mais elle nous fournit les directives nous permettant de savoir ce qu’il faut faire ou éviter pour plaire à Dieu. Ainsi, même si la Bible n’interdit pas expressément d’utiliser une arme à feu pour tuer quelqu’un, elle condamne nettement le meurtre.
Luc 10:25-27: “‘En quoi faisant hériterai-je la vie éternelle?’ (...) ‘“Tu dois aimer Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de tout ton esprit”, et “ton prochain comme toi-même.”’” (Si quelqu’un se livre à des pratiques qui écourtent inutilement sa vie et troublent son esprit, peut-il dire qu’il aime vraiment Dieu de toute son âme et de tout son esprit? Manifeste-t-il l’amour du prochain s’il se fait voleur pour satisfaire son vice?)
II Cor. 7:1: “Puisque nous avons ces promesses [d’avoir Jéhovah pour Dieu et Père], bien-aimés, purifions-nous donc de toute souillure de la chair et de l’esprit, parachevant la sainteté dans la crainte de Dieu.” (Mais pouvons-nous gagner l’approbation de Dieu si nous nous livrons délibérément à des pratiques qui souillent notre corps?)
Tite 2:11, 12: “Elle s’est manifestée, la faveur imméritée de Dieu qui apporte le salut à toutes sortes d’hommes, nous instruisant à répudier l’impiété et les désirs de ce monde, et à vivre avec bon sens [“avec sagesse, réserve et maîtrise de soi”, Ku], justice et piété dans le présent système de choses.” (L’usage de la drogue, qui altère le jugement de l’individu et lui fait perdre sa maîtrise de soi, est-il en harmonie avec ce conseil?)
Gal. 5:19-21: “Or les œuvres de la chair sont manifestes; ce sont (...) la pratique du spiritisme, (...) les orgies et autres choses semblables. (...) Ceux qui pratiquent de telles choses n’hériteront pas le royaume de Dieu.” (Le mot grec pharmakia, rendu ici par “pratique du spiritisme”, signifie littéralement “usage de drogues”. Voici ce que dit un dictionnaire biblique à propos de ce terme grec: “En sorcellerie, l’usage de drogues, faibles ou puissantes, était généralement accompagné d’incantations et d’évocations des forces occultes, à grand renfort de fétiches, d’amulettes, etc., censés protéger le patient de l’influence des démons, mais destinés en fait à le convaincre des pouvoirs mystérieux du sorcier.” [Expository Dictionary of New Testament Words, Londres, 1940, de W. Vine, tome IV, pp. 51, 52]. De même aujourd’hui, ceux qui font usage de drogues s’engagent souvent dans des pratiques spirites ou finissent par fréquenter des spirites, car un esprit vide ou troublé par des hallucinations est une proie facile pour les démons. Voir Luc 11:24-26.)
Tite 3:1: “Continue à leur rappeler d’être soumis aux gouvernements et aux autorités, et de leur obéir, comme à des chefs.” (Dans de nombreux pays, celui qui détient de la drogue ou en fait usage commet un délit.)
Bien que certains stupéfiants puissent donner une sensation de bien-être, sont-ils réellement inoffensifs?
II Tim. 3:1-5: “Dans les derniers jours des temps décisifs et durs seront là. Car les hommes seront (...) amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu (...); de ceux-là, détourne-toi.” (La Bible nous met clairement en garde contre la soif immodérée des plaisirs, qui peut prendre le pas sur l’application des justes principes et le désir de plaire à Dieu.)
Certains NARCOTIQUES calment la douleur et engendrent une impression de bien-être; toutefois, ils peuvent produire une accoutumance et entraîner la mort par overdose. La pratique consistant à respirer des SOLVANTS peut conduire à un état d’excitation, mais aussi à des troubles de l’élocution et de la vision, à la perte du contrôle des muscles, et causer des torts irréparables au cerveau, au foie, et aux reins. Les HALLUCINOGÈNES procurent des sensations fortes et semblent repousser les limites de la fatigue. Cependant ils faussent également la perception des distances et provoquent des troubles du raisonnement logique; ils peuvent engendrer des modifications irréversibles de la personnalité et produire des impulsions suicidaires ou homicides.
La marijuana est-elle sans danger comme le disent certains médecins?
Le docteur David Powelson, ancien chef du service de psychiatrie à l’hôpital Cowell (université de Californie, Berkeley), a réclamé pendant un temps la légalisation de l’usage de la marijuana. Plus tard, lorsque davantage de faits ont été réunis, il a écrit: “Je crois maintenant que la marijuana est la plus dangereuse des drogues contre lesquelles nous devons combattre. 1) Au début, elle trompe son utilisateur. Celui-ci a l’illusion de se sentir bien. Il ne perçoit pas la détérioration de ses fonctions physiologiques et intellectuelles. 2) Son usage prolongé conduit à une déformation du jugement. Au bout d’un à trois ans d’usage ininterrompu, la forme de pensée pathologique commence à prendre le dessus sur le raisonnement normal.” — Executive Health Report d’octobre 1977, p. 8.
Le docteur Robert DuPont, ex-membre de l’Institut américain de la toxicomanie, qui par le passé avait minimisé les dangers de la marijuana, a déclaré plus récemment: “Le véritable problème tient aux dangers que fait courir pour la santé cette épidémie [de propagation de la marijuana chez les jeunes], dangers que l’on peut classer en deux catégories. Il y a tout d’abord les conséquences de l’ivresse, qui vont de la conduite rendue peu sûre jusqu’à l’insouciance dans tous les domaines. L’autre aspect est purement physique: on s’inquiète non seulement de la multiplicité des bronchites chroniques chez les fumeurs de marijuana, mais aussi des risques bien réels qu’elle fait courir sur le système hormonal, avec des conséquences sur le système immunitaire et peut-être même des risques de cancer.” — Gazette de Montréal du 22 mars 1979, p. 9.
Une revue médicale donne ces précisions: “L’usage régulier de la marijuana peut, à long terme, augmenter l’espace entre les terminaisons nerveuses qui, dans le cerveau, sont indispensables dans les fonctions vitales comme la mémoire, les émotions et le comportement. Pour que les nerfs jouent leur rôle, ils doivent communiquer entre eux.” Puis, à propos des résultats de tests effectués sur des animaux, l’article ajoute: “Les effets les plus marqués s’observent dans la région septale, qui a un rapport avec les émotions; l’hippocampe, qui concerne la formation de la mémoire; et l’amygdale, qui est responsable de certaines fonctions comportementales.” — Science Digest de mars 1981, p. 104.
L’usage de la marijuana est-il comparable à l’absorption de boissons alcoolisées?
L’alcool est une nourriture, et le corps le transforme en énergie; l’organisme dispose ensuite des produits qui ont été élaborés. En revanche, un spécialiste en psychopharmacologie a déclaré: “La marijuana est une drogue très puissante, et la plus grande erreur que l’on puisse commettre est de la comparer à l’alcool.” “Molécule pour molécule, le THC [dans la marijuana] est 10 000 fois plus actif que l’alcool pour ce qui est de provoquer l’ivresse (...). Le THC est éliminé lentement de l’organisme; plusieurs mois sont nécessaires pour se remettre de ses effets.” (Executive Health Report d’octobre 1977, p. 3). Le Créateur, qui connaît bien notre constitution, nous permet dans sa Parole de faire un usage modéré des boissons alcoolisées (Ps. 104:15; I Tim. 5:23). En revanche, il condamne fermement les excès d’alcool, tout comme il réprouve la gloutonnerie. — Prov. 23:20, 21; I Cor. 6:9, 10.
Pourquoi les Témoins de Jéhovah considèrent-ils l’usage du tabac comme une faute sérieuse?
Cette pratique témoigne d’un manque de respect pour le don de la vie
Actes 17:24, 25: “Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont (...) donne à toutes les personnes la vie et le souffle et toutes choses.”
“Les preuves que le tabac écourte la vie sont accablantes; le rapport de cause à effet est aussi solidement établi qu’il doit l’être en médecine.” — Science 80, septembre/octobre, p. 42.
D’après des rapports, on compte chaque année 300 000 victimes du tabac aux États-Unis, 50 000 en Grande-Bretagne et 50 000 au Canada. “Plus d’un million de personnes meurent chaque année de maladies dues au tabac, et le tiers monde, où l’on fume 52 % de la production mondiale de tabac, en fournit une proportion en rapide progression.” — The Journal (Toronto) du 1er septembre 1983, p. 16.
Joseph Califano, ancien secrétaire américain à la Santé, à l’Éducation et à la Qualité de la vie, a déclaré: “Il ne fait plus aucun doute que fumer revient à se suicider lentement.” — Scholastic Science World du 20 mars 1980, p. 13.
Elle ne s’accorde pas avec ce que Dieu demande des chrétiens
Rom. 12:1: “Je vous supplie donc, frères, par les compassions de Dieu, de présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, un service sacré avec usage de votre raison.”
Le chef des services de santé américains, C. Koop, a fait cette remarque: “Il est clair que le tabac est la principale cause de mortalité qui pourrait être évitée dans notre société.” (The New York Times du 23 février 1982, p. A1). “Les études médicales montrent que (...) l’espérance de vie moyenne d’un fumeur est de trois à quatre ans plus courte que celle d’un non-fumeur. L’espérance de vie d’un grand fumeur — c’est-à-dire quelqu’un qui fume au moins deux paquets de cigarettes par jour — peut même diminuer jusqu’à être de huit ans inférieure à celle d’un non-fumeur.” (The World Book Encyclopedia, 1984, tome XVII, p. 430). Serait-il convenable de vouer sa vie au service de Dieu, et puis de la détruire lentement ensuite?
“L’habitude de fumer est à ce point nuisible, en particulier au cœur et aux poumons, que les mesures de médecine préventive ont relativement peu d’effets tant que la personne fume.” (Service d’information de l’université de Californie du Sud, 18 février 1982). “L’habitude de fumer est sans doute la principale cause évitable de mauvaise santé dans le monde.” (Docteur H. Mahler, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, dans World Health de février/mars 1980, p. 3). Une personne serait-elle logique avec elle-même si elle se présentait à Dieu pour participer au service sacré, et qu’elle ruine délibérément sa santé par la suite?
Le fait de fumer est une violation de l’exigence divine selon laquelle nous devons aimer notre prochain
Jacq. 2:8: “Tu dois aimer ton prochain comme toi-même.” — Voir Matthieu 7:12.
“Une étude récente (...) a révélé que les femmes qui, sans fumer elles-mêmes, avaient un mari fumeur, mouraient en moyenne quatre ans plus tôt que celles dont le mari ne fumait pas.” (The New York Times du 22 novembre 1978, p. C5). “L’usage du tabac pendant la grossesse peut donner lieu à des malformations congénitales suffisamment graves pour causer la mort du bébé avant même sa naissance ou peu après.” (Family Health de mai 1979, p. 8). Quand quelqu’un inflige un tel traitement dépourvu d’amour aux membres de sa famille, il est clair qu’il n’agit pas en chrétien. — Voir I Timothée 5:8.
“Des études ont démontré que puisqu’un fumeur moyen ne fume réellement sa cigarette que pendant une petite partie du temps où elle est allumée, le non-fumeur qui est assis tout près peut se voir contraint de respirer presque autant de monoxyde de carbone, de goudron et de nicotine que lui.” (Today’s Health d’avril 1972, p. 39). Quand quelqu’un manifeste aussi peu d’amour envers son prochain, on a peine à croire qu’il aime Dieu. — Voir I Jean 4:20.
S’il est mal de se droguer, pourquoi Dieu a-t-il créé les plantes dont on tire les stupéfiants?
Il y a souvent un usage convenable pour des choses qui donnent aussi lieu à des excès. Ainsi en va-t-il des facultés reproductrices des humains, ou encore du vin. La marijuana est préparée à partir des feuilles et des fleurs séchées du chanvre, une plante dont on tire des fibres très utiles pour la fabrication de cordes et de toiles. Les feuilles de tabac, dont les fumeurs se servent pour satisfaire leur vice, peuvent aussi être utilisées dans la préparation de désinfectants et d’insecticides. Quand on considère les ressources de la terre, on se rend compte qu’il reste beaucoup à apprendre sur la façon de bien les employer. Même la mauvaise herbe est utile du fait qu’elle prévient l’érosion et fournit du paillis quand le sol est en jachère.
Que pouvez-vous faire si vos efforts pour vous affranchir de l’usage du tabac ou d’une autre drogue sont restés vains?
Tout d’abord, par l’étude de la Bible et par la méditation, il vous faut renforcer votre désir de plaire à Dieu et de vivre dans le nouveau système de choses juste qu’il établira. Si vous vous approchez de Jéhovah, il s’approchera de vous et vous accordera l’aide dont vous avez besoin. — Jacq. 4:8.
Il est important d’être pleinement convaincu que ces pratiques sont néfastes et qu’il faut les haïr profondément (Ps. 97:10). On peut y parvenir en revoyant les faits rapportés dans cette partie du livre et en méditant, non sur le plaisir temporaire et immédiat que ces pratiques peuvent procurer, mais sur ce qui plaît à Dieu et sur le caractère répugnant de ces mauvaises habitudes.
Si vous ressentez un violent désir de fumer ou de goûter à une autre drogue, suppliez Dieu de vous aider (Luc 11:9, 13; voir Philippiens 4:13). Faites-le sur-le-champ. Vous pouvez aussi prendre votre Bible et la lire à haute voix, ou vous mettre en contact avec un chrétien mûr, en lui expliquant ce qui vous arrive et en lui demandant son aide.
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EncouragementComment raisonner à partir des Écritures
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Encouragement
Définition: Ce qui redonne du courage et communique l’espoir. Chaque humain a besoin d’encouragement. Pour encourager quelqu’un, nous devrons peut-être lui apporter une aide individuelle ou lui dire combien nous l’apprécions. Souvent, il faudra lui montrer comment il peut faire face à une situation difficile ou lui exposer les raisons qu’il a d’espérer en un avenir plus favorable. La Bible fournit la meilleure base pour cela; les textes qui sont cités ci-après permettront d’aider des personnes qui rencontrent des problèmes différents. Parfois, il suffit de témoigner de la compassion à quelqu’un pour lui faire beaucoup de bien. — Rom. 12:15.
Pour ceux qui sont éprouvés par la MALADIE
Rév. 21:4, 5: “‘[Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.’ Et Celui qui était assis sur le trône a dit: ‘Voici, je fais toutes choses nouvelles.’ Et il dit: ‘Écris, car ces paroles sont fidèles et vraies.’”
Mat. 9:35: “Jésus faisait le tour de toutes les villes et de tous les villages, enseignant (...) et prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et toute sorte d’infirmités.” (En accomplissant des guérisons tout en prêchant le Royaume, Jésus nous a donné un merveilleux avant-goût de ce qu’il fera pour l’humanité durant son règne millénaire.)
II Cor. 4:13, 16: “Nous exerçons la foi, nous aussi (...). C’est pourquoi nous ne renonçons pas, et même si l’homme que nous sommes extérieurement [notre corps physique] est en train de dépérir, assurément l’homme que nous sommes intérieurement se renouvelle [ou reçoit des forces nouvelles] de jour en jour.” (Il se peut que nous dépérissions sur le plan physique. Mais si nous continuons de nous nourrir des précieuses promesses de Dieu, nous sommes régénérés sur le plan spirituel.)
Voir également Luc 7:20-23.
Pour ceux à qui la MORT a ravi un être cher
És. 25:8, 9: “Il engloutira bel et bien la mort pour toujours, et assurément le Souverain Seigneur Jéhovah essuiera les larmes de tous les visages. (...) Et on dira sans faute, en ce jour-là: ‘Voici, c’est ici notre Dieu. Nous avons espéré en lui, et il nous sauvera. C’est ici Jéhovah. Nous avons espéré en lui. Soyons joyeux et réjouissons-nous en son salut.’”
Jean 5:28, 29: “Ne soyez pas surpris de ceci, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix et sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses mauvaises, pour une résurrection de jugement.”
Jean 11:25, 26: “Jésus lui dit: ‘Je suis la résurrection et la vie. Celui qui exerce la foi en moi, même s’il meurt, viendra à la vie; quiconque vit et exerce la foi en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?’”
Ps. 146:5, 9: “Heureux celui (...) dont l’espoir est en Jéhovah, son Dieu (...). L’orphelin de père et la veuve, il les soulage.” (Aujourd’hui encore, Dieu témoigne de la sollicitude à ceux qui sont affligés par la perte d’un proche.)
Voir également Luc 7:11-16; 8:49-56.
Pour ceux qui subissent le feu de la PERSÉCUTION parce qu’ils font la volonté de Dieu
Ps. 27:10: “Quand mon père et ma mère me quitteraient, Jéhovah me recueillerait.”
I Pierre 4:16: “S’il souffre comme chrétien, qu’il n’ait pas de honte, mais qu’il continue à glorifier Dieu en ce nom.”
Prov. 27:11: “Sois sage, mon fils, et réjouis mon cœur, pour que je puisse répondre à celui qui me provoque.” (Par notre fidélité, nous apportons un démenti à la fausse accusation de Satan selon laquelle nul ne continuerait à servir Dieu s’il endurait de graves épreuves.)
Mat. 5:10-12: “Heureux ceux qui ont été persécutés à cause de la justice, puisque le royaume des cieux leur appartient. Heureux êtes-vous quand on vous outrage, et qu’on vous persécute, et que l’on dit mensongèrement toute sorte de choses méchantes contre vous à cause de moi. Réjouissez-vous et bondissez de joie, puisque votre récompense est grande dans les cieux; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous.”
Actes 5:41, 42: “[Les apôtres] s’en allèrent de devant le Sanhédrin en se réjouissant d’avoir été jugés dignes d’être déshonorés pour son nom. Et chaque jour, dans le temple et de maison en maison, sans arrêt ils continuaient à enseigner et à annoncer la bonne nouvelle au sujet du Christ, Jésus.”
Phil. 1:27-29: “Seulement, conduisez-vous d’une manière digne de la bonne nouvelle au sujet du Christ (...) sans vous laisser effrayer en rien par vos adversaires. C’est là précisément pour eux une preuve de destruction, mais, pour vous, une preuve de salut; et cet indice vient de Dieu, car à vous a été donné le privilège, à cause de Christ, non seulement de mettre en lui votre foi, mais aussi de souffrir à cause de lui.”
Pour ceux qui sont démoralisés par l’INJUSTICE
Ps. 37:10, 11: “Un peu de temps encore, et le méchant ne sera plus; et assurément tu prêteras attention à son lieu, et il ne sera pas. Mais les humbles posséderont la terre, et vraiment ils se délecteront de l’abondance de la paix.”
És. 9:6, 7: “Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné; et la domination princière sera sur son épaule. Et on l’appellera du nom de Conseiller merveilleux, Dieu puissant, Père éternel, Prince de paix. À l’abondance de la domination princière et à la paix il n’y aura pas de fin, sur le trône de David et sur son royaume, pour l’établir solidement et le soutenir au moyen de l’équité et au moyen de la justice, dès maintenant et jusqu’à des temps indéfinis. Le zèle même de Jéhovah des armées fera cela.”
Dan. 2:44: “Dans les jours de ces rois-là, le Dieu du ciel établira un royaume qui ne sera jamais supprimé. Et ce royaume ne passera à aucun autre peuple. Il écrasera et mettra fin à tous ces royaumes, et lui-même subsistera jusqu’à des temps indéfinis.”
Voir également Ésaïe 32:1, 2; II Pierre 3:13.
Pour ceux qui sont éprouvés par les PRESSIONS ÉCONOMIQUES
És. 65:21, 22: “Assurément ils bâtiront des maisons et les occuperont; et assurément ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas pour que quelqu’un d’autre occupe; et ils ne planteront pas pour que quelqu’un d’autre mange. (...) Mes élus utiliseront jusqu’au bout l’œuvre de leurs mains.”
Ps. 72:8, 16: “Il [le Roi messianique] aura des sujets de la mer à la mer et du Fleuve jusqu’aux extrémités de la terre. Il y aura abondance de grain sur la terre; sur le sommet des montagnes il y aura une profusion.”
Mat. 6:33: “Continuez donc à chercher d’abord le royaume et Sa justice, et toutes ces autres choses [les nécessités de la vie] vous seront ajoutées.”
Rom. 8:35, 38, 39: “Qui nous séparera de l’amour du Christ? La tribulation, ou la détresse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le danger, ou l’épée? Car je suis convaincu que ni mort, ni vie, ni anges, ni gouvernements, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre création ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Christ Jésus notre Seigneur.”
Voir également Hébreux 13:5, 6.
Pour ceux qui sont découragés en raison de leurs IMPERFECTIONS
Ps. 34:18: “Jéhovah est proche de ceux qui ont le cœur brisé; et il sauve ceux qui ont l’esprit écrasé.”
Ps. 103:13, 14: “Comme un père fait miséricorde à ses fils, Jéhovah a fait miséricorde à ceux qui le craignent. Car lui, il sait bien de quoi nous sommes formés, se souvenant que nous sommes poussière.”
Néh. 9:17: “Tu es un Dieu aux actes de pardon, clément et miséricordieux, lent à la colère et abondant en bonté de cœur.”
II Pierre 3:9, 15: “Jéhovah n’est pas lent pour ce qui est de sa promesse, comme certains considèrent la lenteur, mais il use de patience envers vous, parce qu’il ne veut pas que quelqu’un soit détruit, mais il veut que tous parviennent à la repentance. Et tenez la patience de notre Seigneur pour salut.”
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EnferComment raisonner à partir des Écritures
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Enfer
Définition: Le mot “enfer” apparaît dans de nombreuses versions de la Bible. Certaines traductions lui préfèrent “le tombeau”, “le séjour des morts”, etc., alors que d’autres se contentent de transcrire les termes originaux parfois rendus par “enfer”, ce qui revient à dire qu’elles les rédigent dans notre alphabet, mais sans les traduire. Quels sont ces termes? Il s’agit de l’hébreu sheʼôl et de son équivalent grec haïdês, qui désignent non un lieu de sépulture individuel, mais la tombe commune aux morts. Citons encore le grec géénna, qui est employé comme symbole de la destruction éternelle. Toutefois, dans la chrétienté comme dans de nombreuses religions non chrétiennes, on enseigne que l’enfer est un endroit peuplé de démons, où les méchants sont punis après leur mort (et où, au dire de certains, ils subissent des tourments).
La Bible enseigne-t-elle que les morts souffrent?
Eccl. 9:5, 10: “Les vivants, en effet, se rendent compte qu’ils mourront; mais quant aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout (...). Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta force, car il n’y a ni œuvre, ni combinaison, ni connaissance, ni sagesse dans le Schéol*, le lieu où tu vas.” (Puisqu’ils ne sont conscients de rien, il est évident qu’ils ne souffrent pas.) (*“Shéol”, Jé, Da; “tombeau”, Sa; “enfers”, AG; “séjour des morts”, TOB, Md, AC).
Ps. 146:4: “Son esprit sort, il retourne à son sol; en ce jour-là périssent ses pensées*.” (*“Pensées”, Jé; “desseins”, Os, Da; “plans”, TOB; “projets”, BFC, ZK, Md).
Les Écritures disent-elles que l’âme survit à la mort du corps?
Ézéch. 18:4: “L’âme* qui pèche — elle, elle mourra.” (*“Âme”, Da, Sa, AC, Sy; “personne”, Os; “être”, Ch).
“Le concept d’‘âme’, au sens d’une réalité purement spirituelle ou immatérielle, distincte du ‘corps’, (...) n’existe pas dans la Bible.” — La Parole de Dieu (Paris, 1960) de Georges Auzou, professeur d’Écriture sainte au grand séminaire de Rouen, p. 128.
“Bien que le mot hébreu nèfèsh [dans les Écritures hébraïques] soit fréquemment traduit par ‘âme’, ce serait une erreur de lui donner une signification grecque. Jamais nèfèsh (...) n’est envisagé comme pouvant opérer séparément du corps. Dans le Nouveau Testament, le terme grec psuchê est souvent rendu par ‘âme’, mais là aussi il faut se garder de lui accorder spontanément le sens que lui attribuaient les philosophes grecs. Il signifie normalement ‘vie’, ou ‘vitalité’, ou désigne dans certains cas notre ‘moi’.” — The Encyclopedia Americana (1977), tome XXV, p. 236.
Quels sont ceux qui vont dans l’enfer de la Bible?
D’après la Bible, les méchants vont-ils dans l’enfer?
Ps. 9:18, TOB [9:17 dans MN]: “Que les infidèles retournent aux enfers*, toutes ces nations oublieuses de Dieu.” (*“Enfer”, Sa; “monde des morts”, BFC; “séjour des morts”, Md, AC; “Cheol”, ZK; “shéol”, Jé, Da).
D’après la Bible, les justes vont-ils eux aussi dans l’enfer?
Job 14:13, Sa: “[Job pria ainsi:] Qui pourra me procurer cette grâce que vous me mettiez à couvert, et me cachiez dans l’enfer*, jusqu’à ce que votre fureur soit entièrement passée, et que vous me marquiez un temps où vous vous souviendrez de moi?” (Or Jéhovah lui-même décrivait Job comme “un homme irréprochable et droit, craignant Dieu et s’écartant du mal”. — Job 1:8.) (*“Séjour des morts”, Sg, AC; “monde des morts”, BFC; “shéol”, Dh, Jé; “chéol”, Os, CT).
Actes 2:25-27, Sa: “David dit en son nom [celui de Jésus]: (...) Parce que vous ne laisserez point mon âme dans l’enfer*, et vous ne permettrez point que votre Saint éprouve la corruption.” (Le fait que Dieu n’a pas ‘laissé’ Jésus dans l’enfer, ou hadès, n’implique-t-il pas que Jésus y a séjourné, au moins pendant une période de temps?) (*“Séjour des morts”, Sy, AC, Md, TOB; “monde des morts”, BFC; “Hadès”, Jé, Os, Da).
Peut-on sortir de l’enfer de la Bible?
Rév. 20:13, 14, Sa: “La mer rendit les morts qui étaient ensevelis dans ses eaux; la mort et l’enfer* rendirent aussi les morts qu’ils avaient; et chacun fut jugé selon ses œuvres. Alors l’enfer et la mort furent jetés dans l’étang de feu.” (Ainsi, les morts seront délivrés de l’enfer. Notez aussi que l’enfer est différent de l’étang de feu, dans lequel il sera jeté.) (*“Enfer”, AC; “souterrain séjour”, Md; “séjour des morts”, Sy; “monde des morts”, BFC).
Pourquoi y a-t-il confusion sur le sens que les Écritures donnent au mot enfer?
“Le fait que les premiers traducteurs de la Bible ont invariablement rendu par enfer le mot hébreu Schéol et les termes grecs Hadès et Géhenne, a été cause d’une grande confusion et d’interprétations erronées. La simple transcription de ces mots, par les traducteurs des éditions révisées de la Bible, n’a pas suffi à dissiper la confusion et les fausses conceptions.” — The Encyclopedia Americana (1942), tome XIV, p. 81.
Des traducteurs ont laissé leurs croyances personnelles influencer leur travail et n’ont pas été conséquents dans leur façon de rendre les termes originaux. Ainsi, 1) la version de Saci rend sheʼôl par “enfer”, “tombeau” et “fond de la terre”; d’autre part, elle traduit haïdês par “enfer(s)”, et fait de même pour géénna. 2) La Bible des moines de Maredsous rend haïdês par “séjour des morts”, “souterrain séjour” ou “enfer(s)”; par ailleurs, elle écrit “séjour des morts” pour sheʼôl et “géhenne” ou “enfer” pour géénna. 3) La Bible de l’abbé Crampon (1905) met “séjour des morts”, “scheol”, “sombre séjour” ou “sépulcre” pour sheʼôl; “enfer(s)” ou “séjour des morts” pour haïdês; et “géhenne” ou “enfer” pour géénna. Cette façon de faire obscurcit la signification des vocables hébreu et grecs.
Les méchants sont-ils passibles d’une peine éternelle?
Mat. 25:46, Jé: “Ils s’en iront, ceux-ci à une peine éternelle [“élagage”, Int; grec kolasin], et les justes à une vie éternelle.” (Une version anglaise, l’Emphatic Diaglott, met “coupe” à la place de “peine”. Une note en bas de page déclare: “Kolasin (...) vient de kolazoô, qui signifie: 1. Couper, comme pour élaguer les branches d’un arbre, émonder. 2. Retenir, réprimer. (...) 3. Châtier, punir. L’action consistant à couper quelqu’un de l’existence ou de la société, ou même à le retenir, est considérée comme une punition, d’où le troisième sens métaphorique de ce mot. Nous avons choisi le premier sens parce qu’il s’accorde mieux avec la seconde partie de la phrase et qu’il restitue à l’antithèse toute sa force et sa beauté. Les justes s’en vont vers la vie, les méchants vers l’état consistant à être coupé de la vie, savoir la mort. Voir II Thess. 1.9.”)
II Thess. 1:9, Da: “Lesquels subiront le châtiment d’une destruction éternelle* de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force.” (*“Perte éternelle”, Jé; “ruine éternelle”, TOB, BFC; “perdition éternelle”, Os, AC).
Jude 7, Jé: “Ainsi Sodome, Gomorrhe et les villes voisines qui se sont prostituées de la même manière et ont couru après une chair différente, sont-elles proposées en exemple, subissant la peine d’un feu éternel.” (Si le feu qui détruisit Sodome et Gomorrhe s’est éteint voilà des milliers d’années, par contre les ravages qu’il a causés ont été définitifs, car ces villes n’ont jamais été reconstruites. Cependant, le jugement de Dieu ne concernait pas seulement les villes, mais aussi leurs habitants méchants. Le sort qu’ils ont subi est un exemple qui sert d’avertissement. En Luc 17:29, Jésus affirme qu’ils ont été ‘détruits’; Jude 7 précise que cette destruction est éternelle.)
Que faut-il entendre par les ‘tourments éternels’ dont il est question en Révélation?
Rév. 14:9-11; 20:10, TOB: “Si quelqu’un adore la bête et son image, s’il en reçoit la marque sur le front ou sur la main, il boira lui aussi du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il connaîtra les tourments dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’agneau. La fumée de leur tourment [grec: basanismou] s’élève aux siècles des siècles, et ils n’ont de repos ni le jour ni la nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom.” “Et le diable, leur séducteur, fut précipité dans l’étang de feu et de soufre, auprès de la bête et du faux prophète. Et ils souffriront des tourments jour et nuit aux siècles des siècles.”
De quel ‘tourment’ est-il question ici? Il est intéressant de noter que selon Révélation 11:10 (TOB) des ‘prophètes causent bien des tourments aux habitants de la terre’. Ces tourments sont dus aux messages accusateurs et humiliants qu’ils proclament. En Révélation 14:9-11 (TOB), nous apprenons que ceux qui adorent la “bête [symbolique] et son image” ‘connaissent les tourments dans le feu et le soufre’. Il ne peut s’agir de douleurs conscientes dans la mort, car “les morts ne savent rien du tout”. (Eccl. 9:5, TOB.) Par conséquent, qu’est-ce qui vaut de tels tourments aux adorateurs de la “bête” et de “son image” alors qu’ils sont encore vivants? C’est la proclamation, faite par les serviteurs de Dieu, selon laquelle ces adorateurs subiront la seconde mort, symbolisée par “l’étang embrasé de feu et de soufre”. La fumée qui accompagne leur destruction par le feu s’élève aux siècles des siècles; autrement dit, cette destruction sera éternelle et ne tombera jamais dans l’oubli. Lorsque Révélation 20:10 déclare que le Diable doit ‘souffrir des tourments jour et nuit aux siècles des siècles’ dans “l’étang de feu et de soufre”, qu’est-ce que cela signifie? Révélation 21:8 (TOB) dit explicitement que “l’étang embrasé de feu et de soufre” représente “la seconde mort”. Le Diable y est donc tourmenté à jamais en ce sens qu’il n’en sortira pas; il sera retenu pour toujours dans ce qui correspond en fait à la mort éternelle. Cette utilisation du mot “tourment” (du grec basanos) fait penser au texte de Matthieu 18:34 où la même racine grecque désigne un ‘geôlier’. — RS, AT, ED, MN.
Qu’est-ce que la “Géhenne de feu” mentionnée par Jésus?
Le nom Géhenne apparaît 12 fois dans les Écritures grecques chrétiennes. À 5 reprises, le mot “feu” lui est associé. Les traducteurs ont rendu l’expression grecque géénnan tou puros par “feu de l’enfer” (Sa, BFC), “enfer” (Ku), “géhenne de feu” (Jé, TOB) ou “Géhenne ardente” (SO).
Rappel historique: La vallée de Hinnom (Géhenne) se trouvait en dehors des murailles de Jérusalem. Pendant un temps, on y a pratiqué le culte idolâtrique, y compris les sacrifices d’enfants. Au Ier siècle, la Géhenne servait à l’incinération des ordures de la ville. On y brûlait les cadavres d’animaux en les jetant dans le feu, qu’on activait avec du soufre. Les corps des criminels exécutés n’étaient pas jugés dignes d’être ensevelis dans une tombe commémorative, aussi les lançait-on dans la Géhenne. Voilà pourquoi Jésus parle en Matthieu 5:29, 30 du corps jeté tout entier dans la Géhenne. Si le cadavre tombait au milieu du feu constamment entretenu, il se consumait, mais s’il restait accroché sur un bord du profond ravin, sa chair en putréfaction était infestée par les vers ou les asticots toujours présents (Marc 9:47, 48). Aucun humain vivant n’était lancé dans la Géhenne; ce n’était donc pas un lieu où des êtres conscients étaient tourmentés.
En Matthieu 10:28, Jésus invite ses auditeurs à ‘craindre celui qui peut détruire et l’âme et le corps dans la Géhenne’. Que voulait-il dire? Vous noterez qu’il n’est pas question ici d’être tourmenté dans le feu de la Géhenne; Jésus dit plutôt qu’il faut ‘craindre celui qui peut détruire dans la Géhenne’. S’il parle de l’âme séparément, c’est pour souligner que Dieu peut anéantir toute perspective de vie pour la personne et lui ôter tout espoir de résurrection. Par conséquent, la “Géhenne de feu” désigne la même chose que le “lac embrasé de feu” de Révélation 21:8, à savoir la destruction ou “seconde mort”.
Selon la Bible, quelle est la punition du péché?
Rom. 6:23: “Le salaire que paie le péché, c’est la mort.”
Une fois que quelqu’un est mort, risque-t-il encore d’être puni pour ses péchés?
Rom. 6:7: “Celui qui est mort se trouve quitte de son péché.”
La notion de tourments éternels réservés aux méchants s’harmonise-t-elle avec la personnalité de Dieu?
Jér. 7:31: “Ils [les Judéens apostats] ont bâti les hauts lieux de Topheth qui est dans la vallée du fils de Hinnom, pour brûler leurs fils et leurs filles dans le feu, chose que je n’avais pas ordonnée et qui ne m’était pas montée au cœur.” (Si une telle pratique ne lui était jamais montée au cœur, c’est bien la preuve que Dieu ne s’y adonne pas lui-même sur une plus grande échelle.)
Illustration: Que penseriez-vous d’un père ou d’une mère qui appliquerait la main de son enfant contre une flamme pour le punir d’une mauvaise action? “Dieu est amour.” (I Jean 4:8). Dieu ferait-il ce qu’aucun père ni aucune mère sensés ne feraient? Certainement pas!
Par ce qu’il a déclaré à propos de l’homme riche et de Lazare, Jésus laissait-il entendre que les méchants sont tourmentés après leur mort?
Le récit de Luc 16:19-31 est-il littéral ou n’est-il qu’une illustration? Dans une note en bas de page, la Bible de Jérusalem reconnaît qu’il s’agit d’une “histoire-parabole, sans aucune attache historique”. Si l’on prenait ce récit au pied de la lettre, il faudrait conclure que ceux qui jouissent de la faveur divine vont tous dans le sein d’un seul homme, Abraham; qu’un peu d’eau sur le bout d’un doigt ne s’évapore pas dans le feu de l’Hadès; qu’une simple goutte d’eau soulage les souffrances de quelqu’un qui s’y trouve. Cela vous semble-t-il raisonnable? Si ces paroles étaient littérales, elles seraient en contradiction avec d’autres parties de la Bible. Or, si les Écritures se contredisaient ainsi, une personne sincère en ferait-elle le fondement de sa foi? En fait, la Parole de Dieu ne se contredit pas.
Que signifie cette parabole? L’“homme riche” représentait les Pharisiens. (Voir le verset 14.) Le mendiant, Lazare, symbolisait le commun peuple, autrement dit les Juifs que méprisaient les Pharisiens, mais qui se sont repentis et sont devenus disciples de Jésus. (Voir Luc 18:11; Jean 7:49; Matthieu 21:31, 32.) Leur mort aussi est une image; elle marque un changement de condition à la suite duquel ceux qui étaient méprisés reçoivent une position de faveur devant Dieu, tandis que Dieu rejette ceux qui semblaient approuvés; ces derniers sont tourmentés par les messages de jugement transmis par ceux qu’ils méprisaient. — Actes 5:33; 7:54.
Quelles sont les origines de la croyance à un enfer de feu?
Dans la croyance babylonienne et assyrienne des temps antiques, l’“enfer (...) est dépeint comme un lieu plein d’horreurs où dominent des dieux et des démons particulièrement puissants et violents”. (The Religion of Babylonia and Assyria, Boston, 1898, de Morris Jastrow Jr., p. 581.) L’enfer de feu de la chrétienté a ses origines dans la religion de l’ancienne Égypte (The Book of the Dead, New Hyde Park, New York, 1960, préfacé par E. Wallis Budge, pp. 144, 149, 151, 153, 161). Le bouddhisme, qui remonte au VIe siècle avant notre ère, en est venu à enseigner l’existence d’un enfer brûlant et d’un enfer froid (The Encyclopedia Americana, 1977, tome XIV, p. 68). Des peintures de l’enfer que l’on peut voir en Italie, dans certaines églises catholiques, sont d’inspiration étrusque. — La civiltà etrusca (Milan, 1979) de Werner Keller, p. 389.
Mais il faut chercher bien plus loin les véritables origines de cette doctrine qui déshonore Dieu. Les croyances diaboliques rattachées à l’enfer en tant que lieu de tourments diffament Dieu et ont pour auteur le principal calomniateur de Dieu, le Diable (dont le nom signifie “calomniateur”), celui que Jésus a appelé “le père du mensonge”. — Jean 8:44.
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Enlèvement de l’ÉgliseComment raisonner à partir des Écritures
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Enlèvement de l’Église
Définition: Croyance selon laquelle les fidèles chrétiens seront brusquement enlevés de la terre et emportés hors de ce monde dans leur corps de chair pour rejoindre le Seigneur “dans les airs”. D’après certaines personnes (mais tout le monde ne partage pas ce point de vue), c’est ce dont il est question en I Thessaloniciens 4:17. Le mot “enlèvement” n’apparaît jamais avec ce sens dans les Écritures inspirées.
Quand l’apôtre Paul a expliqué que les chrétiens seraient “emportés” auprès du Seigneur, de quoi était-il en train de parler?
I Thess. 4:13-18, GL: “Nous voulons, frères, que vous n’ignoriez rien de ceux qui se sont endormis [“des morts”, Jé, TOB, VB]: il ne faut pas être tristes comme les autres, qui n’ont pas d’espérance! Car si nous croyons que Jésus est mort et ressuscité, c’est ainsi que Dieu mènera avec lui ceux qui se sont endormis par Jésus. Car voici ce que nous vous disons, par la parole du Seigneur: que nous, les vivants, qui restons pour la venue du Seigneur, nous ne serons pas plus avancés que ceux qui se sont endormis; parce que le Seigneur lui-même, au signal, à la voix de l’archange, au coup de trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts dans le Christ ressusciteront d’abord; ensuite, nous les vivants qui sommes restés, nous serons enlevés ensemble avec eux sur les nuées, au-devant du Seigneur, dans les airs; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Exhortez-vous donc les uns les autres avec ces paroles.” (Il semble que plusieurs chrétiens de Thessalonique étaient morts. Aussi Paul a-t-il encouragé les autres membres de la congrégation à se consoler mutuellement par l’espérance de la résurrection. Il leur a rappelé que Jésus avait été ramené de la mort à la vie et que, lorsqu’il reviendrait, ceux d’entre eux qui étaient morts fidèles seraient relevés à ses côtés.)
Qui sont ceux qui, d’après I Thessaloniciens 4:17, sont ‘enlevés dans les nuées’?
D’après le verset 15, ce sont les fidèles chrétiens qui ‘restent pour la venue du Seigneur’, autrement dit ceux qui sont encore vivants lors du retour de Jésus. Doivent-ils passer par la mort? Selon les textes de Romains 6:3-5 et de I Corinthiens 15:35, 36, 44 (cités à la page 133), ils doivent mourir avant de recevoir la vie céleste. Mais ils n’ont pas à attendre le retour du Christ dans la mort. Ils sont “relevés” instantanément, “en un clin d’œil”, pour rejoindre leur Seigneur. — I Cor. 15:51, 52, GL; voir aussi Révélation 14:13.
Lorsque Christ emmène au ciel les chrétiens fidèles, apparaît-il debout sur une nuée au monde des hommes?
Jésus a-t-il dit que le monde le verrait à nouveau d’une manière littérale?
Jean 14:19, Jé: “Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus, mais vous [ses fidèles disciples], vous verrez que je vis et vous aussi, vous vivrez.” (C’est nous qui soulignons.) (Voir I Timothée 6:16.)
Que faut-il comprendre quand il est dit que le Seigneur “descendra du ciel”?
Le Seigneur peut-il ‘descendre du ciel’, pour reprendre l’expression contenue en I Thessaloniciens 4:16, sans être vu par les yeux physiques? Jadis, du temps où Sodome et Gomorrhe existaient encore, Jéhovah déclara qu’il ‘voulait descendre et voir’ ce qui se passait dans ces villes (Gen. 18:21, Jé). Toutefois, personne ne le vit procéder à cette inspection, alors que les représentants angéliques qu’il avait envoyés furent bel et bien visibles (Jean 1:18). De la même façon, Jésus n’aura pas besoin de revenir dans la chair pour tourner son attention vers ses fidèles disciples vivant sur la terre et les récompenser.
Dès lors, en quel sens “verra”-t-on le Seigneur ‘venir dans une nuée’?
Jésus a annoncé: “Alors on verra le Fils de l’homme [Jésus Christ] venant dans une nuée avec puissance et grande gloire.” (Luc 21:27, Jé). Ni ce texte ni d’autres qui lui sont semblables ne contredisent de quelque manière la déclaration de Jésus rapportée en Jean 14:19. Réfléchissez: Au mont Sinaï, que s’est-il passé quand Dieu est venu “dans l’épaisseur de la nuée”, selon Exode 19:9 (Jé)? Jéhovah était invisiblement présent; les Israélites ont bien été témoins de la manifestation de sa présence, mais aucun d’eux n’a vu réellement Dieu de ses propres yeux. De même, donc, quand Jésus a déclaré qu’il viendrait “dans une nuée”, il voulait dire que malgré son invisibilité, les hommes se rendraient compte de sa présence. Ils le ‘verraient’ avec les yeux de l’esprit, ils discerneraient sa présence. (Pour plus de détails, voir l’article “Retour du Christ”.)
Les chrétiens peuvent-ils monter au ciel dans leur corps de chair?
I Cor. 15:50, Jé: “Je l’affirme, frères: la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu, ni la corruption hériter de l’incorruptibilité.”
Ce qui est arrivé à Élie contredit-il cette déclaration? Pas du tout. Il faut comprendre ce qui s’est produit du temps d’Élie à la lumière de l’affirmation très nette que Jésus a faite quelques siècles plus tard: “Nul n’est monté au ciel, hormis celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme.” (Jean 3:13, Jé). Bien qu’on vît ‘Élie monter au ciel dans le tourbillon’, cela ne signifie pas qu’il est allé dans le domaine spirituel. Pourquoi? Parce que le récit nous apprend que le prophète a adressé par la suite une lettre de reproche au roi de Juda (II Rois 2:11, Jé; II Chron. 21:1, 12-15). Avant même l’invention de l’avion, Jéhovah, par des moyens qui lui sont propres (un char de feu et un tourbillon), a donc soulevé Élie du sol jusque dans le ciel où évoluent les créatures volantes et l’a emmené en un autre lieu. — Voir Genèse 1:6-8, 20.
Les chrétiens fidèles seront-ils enlevés au ciel en secret, en disparaissant simplement de la terre sans mourir?
Rom. 6:3-5, Jé: “Ignorez-vous que, baptisés dans le Christ Jésus, c’est dans sa mort que tous nous avons été baptisés? (...) Car si c’est un même être avec le Christ que nous sommes devenus par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable.” (Ce qui s’est passé dans le cas de Jésus donne le modèle de ce qui se passe pour ses disciples. Ceux-ci, comme les hommes en général, savaient que Jésus était passé par la mort. Il n’a pas reçu la vie céleste avant sa mort et sa résurrection.)
I Cor. 15:35, 36, 44, Jé: “Mais, dira-t-on, comment les morts ressuscitent-ils? Avec quel corps reviennent-ils? Insensé! Ce que tu sèmes, toi, ne reprend vie s’il ne meurt. On est semé corps psychique [“matériel”, BFC; “simple corps d’homme”, PB], on ressuscite corps spirituel.” (Par conséquent, il faut passer par la mort avant de recevoir un corps spirituel.)
Tous les chrétiens fidèles seront-ils miraculeusement enlevés de la terre par le Seigneur avant la grande tribulation?
Mat. 24:21, 22: “Car il y aura alors une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenu depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus. Oui, si ces jours-là n’étaient écourtés, nulle chair ne serait sauvée; mais à cause des élus ces jours-là seront écourtés.” (Ce texte ne dit pas que les “élus” seront tous enlevés au ciel avant le commencement de la grande tribulation. Ils ont plutôt la perspective de survivre ici-bas à cette grande tribulation. Peut-être indique-t-il que certains d’entre eux, aux côtés de ceux qui leur sont associés dans la chair, survivront ici-bas à cette grande tribulation.)
Rév. 7:9, 10, 14, Jé: “Après quoi, voici qu’apparut à mes yeux une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue; debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, des palmes à la main, ils crient d’une voix puissante: ‘Le salut à notre Dieu, qui siège sur le trône, ainsi qu’à l’Agneau!’ (...) ‘Ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve.’” (Pour ‘venir’ d’un certain endroit, il faut commencer par y aller. Cette foule immense se compose donc de personnes qui passeront vraiment par la grande épreuve, ou tribulation, et qui en viendront en tant que survivants.) (Pour ce qui est de leur vie sur la terre, voir page 67.)
Quelle protection les vrais chrétiens recevront-ils durant la grande tribulation?
Rom. 10:13, Jé: “Quiconque invoquera le nom du Seigneur [“Jéhovah”, MN] sera sauvé.”
Soph. 2:3, Jé: “Cherchez Yavhé, vous tous les humbles de la terre, qui accomplissez ses ordonnances. Cherchez la justice, cherchez l’humilité: peut-être serez-vous à l’abri au jour de la colère de Yavhé.” (Voir aussi Ésaïe 26:20.)
Tous les vrais chrétiens seront-ils enlevés au ciel après la grande tribulation?
Mat. 5:4, Jé: “Heureux les doux, car ils posséderont la terre.”
Ps. 37:29, Jé: “Les justes posséderont la terre, là ils habiteront pour toujours.” (Voir aussi les versets 10, 11, 34.)
I Cor. 15:50, Jé: “La chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu.”
Voir également l’article “Ciel”.
Pourquoi certains chrétiens sont-ils enlevés au ciel avec Christ?
Rév. 20:6, Jé: “Ils seront Prêtres de Dieu et du Christ avec qui ils régneront mille années.” (Pour qu’ils puissent régner avec Christ, encore faut-il qu’ils aient des sujets. Qui sont ces derniers? Voir Matthieu 5:5 [5:4, Jé] et Psaume 37:29.)
Voir également l’article “Né de nouveau”.
Ceux qui montent au ciel reviendront-ils plus tard sur terre pour vivre à jamais dans le Paradis?
Prov. 2:21, Jé: “Les hommes droits habiteront le pays [“la terre”, TOB], les gens honnêtes y demeureront.” (Comme vous pouvez le remarquer, l’Écriture ne dit pas que les hommes droits reviendront sur terre, mais qu’ils y demeureront.)
I Thess. 4:17, Jé: “Ainsi nous [les chrétiens enlevés au ciel] seront avec le Seigneur toujours.”
Si quelqu’un vous dit:
‘Croyez-vous à l’enlèvement de l’Église?’
Vous pouvez répondre: ‘Je me suis aperçu que tout le monde n’envisageait pas l’enlèvement de l’Église de la même façon. Puis-je vous demander comment vous voyez cette question? ... Quel que soit le sujet que nous considérons, il est utile de comparer notre point de vue à celui de la Bible elle-même. (Utilisez les matières examinées plus haut.)’
Ou bien vous pouvez dire: ‘On m’a présenté l’enlèvement de l’Église comme le moyen qui permettra aux chrétiens d’échapper à la destruction. Pour de nombreuses personnes, c’est ce qui leur donnera de réchapper à la grande tribulation. Partagez-vous ce point de vue? ...’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Nous souhaitons assurément jouir de la protection divine à ce moment-là; certains textes indiquent comment cela sera possible et ils sont une source d’encouragement (Soph. 2:3).’ 2) ‘Il est intéressant de noter que d’après la Bible Dieu permettra à certains de ses fidèles de vivre sur la terre (Prov. 2:21, 22). Cela ne correspond-il pas à ce qu’il prévoyait à l’origine lorsqu’il créa Adam et le plaça dans le jardin d’Éden?’
Autre possibilité: ‘Qu’entendez-vous par enlèvement de l’Église: que les chrétiens qui vivent à la fin de ce système de choses seront emportés au ciel? ... Vous êtes-vous jamais demandé ce qu’ils iront y faire? ... Notez ce que dit Révélation 20:6 (et 5:9, 10). ... Mais sur qui régneront-ils (Ps. 37:10, 11, 29)?’
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EspritComment raisonner à partir des Écritures
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Esprit
Définition: L’hébreu rouaḥ et le grec pneuma, qui sont souvent rendus par “esprit”, revêtent plusieurs sens. Ils désignent toujours ce qui est à la fois invisible à l’œil humain et caractérisé par une force agissante. Ces vocables hébreu et grec peuvent s’appliquer 1) au vent, 2) à la force vitale des créatures terrestres, 3) à la force d’impulsion qui émane du cœur symbolique de l’individu et qui le pousse à parler ou à agir d’une manière donnée, 4) aux déclarations inspirées provenant d’une source invisible, 5) aux êtres spirituels et 6) à la force agissante de Dieu ou esprit saint. Nous examinerons ici quelques-uns de ces sens en fonction des sujets de conversation qui sont susceptibles d’être utilisés en prédication.
Qu’est-ce que l’esprit saint?
Un examen des textes de la Bible où il est question de l’esprit saint révèle qu’on peut être ‘rempli’, ‘baptisé’ ou “oint” de cet esprit (Luc 1:41; Mat. 3:11; Actes 10:38). Aucune de ces expressions ne conviendrait si l’esprit saint était une personne.
D’autre part, Jésus a qualifié l’esprit d’“assistant” (grec paraklêtos), en précisant qu’il ‘enseignerait’, ‘rendrait hommage’, ‘parlerait’ et ‘entendrait’. (Jean 14:16, 17, 26; 15:26; 16:13.) Il n’est pas rare que les Écritures personnifient une chose. Elles disent, par exemple, que la sagesse a des “enfants”. (Luc 7:35.) Elles comparent le péché et la mort à des rois (Rom. 5:14, 21). Certains textes, il est vrai, rapportent que l’esprit ‘parlait’, mais d’autres montrent clairement que c’était par la bouche d’un ange ou d’un homme (Actes 4:24, 25; 28:25; Mat. 10:19, 20; comparer Actes 20:23 à Actes 21:10, 11). En I Jean 5:6-8, ce n’est pas seulement l’esprit, mais aussi ‘l’eau et le sang’ qui “rendent témoignage”. Par conséquent, aucune des expressions contenues dans les textes précités ne prouve en elle-même que l’esprit saint est une personne.
Pour être correct, le sens que nous attachons au terme “esprit saint” doit s’harmoniser avec tous les textes des Écritures où ce mot apparaît. Si l’on part de ce principe, on arrive logiquement à la conclusion que cet esprit est la force agissante de Dieu. Ce n’est pas une personne, mais une force puissante qui émane de Jéhovah pour mener à bien sa sainte volonté. — Ps. 104:30; II Pierre 1:21; Actes 4:31.
Voir aussi pages 413 et 414, à l’article “Trinité”.
Qu’est-ce qui prouve qu’une personne est remplie d’esprit saint?
Luc 4:18, 31-35: “[Jésus lut dans le rouleau du prophète Ésaïe:] ‘L’esprit de Jéhovah est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer aux pauvres une bonne nouvelle (...).’ Et il descendit à Capernaüm, ville de Galilée. Et il les enseignait pendant le sabbat; et ils étaient ébahis de sa manière d’enseigner, car sa parole était pleine d’autorité. Or, dans la synagogue, il y avait un homme avec un esprit, un démon impur, et il cria à haute voix (...). Mais Jésus le tança en disant: ‘Tais-toi et sors de lui.’ Et le démon, après avoir jeté l’homme à terre, au milieu d’eux, sortit de lui sans lui faire aucun mal.” (Qu’est-ce qui prouve que Jésus était rempli de l’esprit de Dieu? Le récit ne le décrit pas en train de trembler, de crier ou de se trémousser avec ferveur. Il nous apprend au contraire qu’il s’exprimait avec autorité. En la circonstance, c’est plutôt un démon qui a fait crier un homme et l’a jeté au sol.)
Actes 1:8 annonçait que les disciples de Jésus deviendraient ses témoins une fois qu’ils auraient reçu l’esprit saint. Lorsqu’ils l’ont effectivement reçu, ainsi que le rapporte Actes 2:1-11, ceux qui les observaient ont été surpris d’entendre ces Galiléens parler des choses magnifiques de Dieu dans les langues des nombreux étrangers qui étaient là. Mais le récit ne dit pas que les chrétiens sur qui l’esprit saint est descendu se sont laissés aller à des débordements d’émotion.
On peut noter que lorsque Élisabeth a reçu l’esprit saint et a poussé “un grand cri”, elle n’assistait pas à une réunion pour le culte; en fait, elle accueillait une parente qui lui rendait visite (Luc 1:41, 42). Selon Actes 4:31, le jour où l’esprit saint a été répandu sur un groupe de disciples, le lieu où ils se trouvaient a été ébranlé; sous l’action de l’esprit, ils ne se sont pas mis à trembler ou à se rouler par terre, mais “ils disaient la parole de Dieu avec hardiesse”. Pareillement, ce qui prouve aujourd’hui qu’une personne a reçu l’esprit saint, c’est sa hardiesse à prêcher la Parole de Dieu et le zèle dont elle fait preuve dans l’œuvre de témoignage.
Gal. 5:22, 23: “Le fruit de l’esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi.” (C’est ce fruit, plutôt que les accès de ferveur religieuse, qui permet d’identifier ceux qui ont vraiment l’esprit de Dieu.)
Si quelqu’un parle sous le coup d’une forte émotion dans une langue qu’il n’a jamais apprise, est-ce la preuve qu’il a reçu l’esprit de Dieu?
Voir l’article “Langues (parler en)”.
Est-ce l’esprit de Dieu qui opère de nos jours des guérisons miraculeuses?
Voir l’article “Guérisons”.
Qui est baptisé d’esprit saint?
Voir pages 48 et 49, à l’article “Baptême”; voir également l’article “Né de nouveau”.
Un élément spirituel de l’homme survit-il à la mort du corps?
Ézéch. 18:4: “L’âme qui pèche — elle, elle mourra.” (Dans ce verset, ZK, Sg, AC et Da rendent l’hébreu nèphèsh par “âme”, ce qui revient à dire que c’est l’âme qui meurt. Bien qu’elles traduisent ailleurs le mot nèphèsh par “âme”, d’autres versions le remplacent ici par “celui” ou “la personne”. Ainsi, le nèphèsh ou âme, c’est la personne elle-même, et non un élément immatériel qui survivrait à la mort du corps.) (Pour plus de détails, voir l’article “Âme”.)
Ps. 146:4: “Son esprit sort, il retourne à son sol; en ce jour-là périssent ses pensées.” (Le terme hébreu traduit ici par “esprit” est un dérivé de rouaḥ. Certains traducteurs le rendent par “souffle”. Lorsque ce rouaḥ, ou force vitale, quitte le corps, les pensées de la personne cessent; elles ne se poursuivent pas ailleurs.)
Eccl. 3:19-21: “Il y a un hasard pour ce qui est des fils des humains et un hasard pour ce qui est de la bête, et ils ont un hasard identique. Comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre; et ils ont tous un même esprit, de sorte qu’il n’y a pas de supériorité de l’homme sur la bête, car tout est vanité. Tous vont vers un même lieu. Ils sont tous venus de la poussière, et ils retournent tous à la poussière. Qui connaît l’esprit des fils des humains, s’il monte en haut; et l’esprit de la bête, s’il descend en bas vers la terre?” (Ayant hérité d’Adam le péché et la mort, tous les hommes périssent et retournent à la poussière, à l’instar de la bête. Y a-t-il en chaque humain un esprit, ou personnalité douée d’intelligence, qui continue d’exister après avoir cessé d’animer le corps? Non; selon le verset 19, l’homme et la bête “ont tous un même esprit”. Par conséquent, si l’homme ne pouvait s’appuyer que sur ses propres observations, il ne pourrait répondre d’une manière autorisée à la question relative à l’esprit qui est soulevée au verset 21. La Parole de Dieu, elle, nous apprend que l’homme ne reçoit rien à la naissance qui lui donne à sa mort une certaine supériorité sur la bête. Toutefois, grâce aux dispositions miséricordieuses que Jéhovah a prises par l’entremise de Christ, tous ceux qui exercent la foi se sont vu ouvrir la perspective de la vie éternelle, à la différence de l’animal. Pour de nombreux humains, cette espérance deviendra réalité à la résurrection, lorsque Dieu les revivifiera en leur rendant la force vitale.)
Luc 23:46: “Jésus appela à haute voix et dit: ‘Père, je remets mon esprit [grec pneuma] entre tes mains.’ Et ayant dit cela, il expira.” (Remarquez que Jésus a expiré. Lorsqu’il a rendu l’esprit, celui-ci n’est pas parti au ciel. En fait, Jésus n’a été ressuscité des morts que le troisième jour. Puis, comme le montre Actes 1:3, 9, quarante jours ont encore passé avant qu’il ne monte au ciel. Qu’a-t-il donc voulu dire en mourant? Il reconnaissait qu’une fois qu’il serait mort ses espoirs de vie future dépendraient entièrement de Dieu. Pour trouver d’autres explications sur la façon dont ‘l’esprit retourne à Dieu’, voir page 30, à l’article “Âme”.
Si quelqu’un vous dit:
‘Avez-vous l’esprit saint?’
Vous pouvez répondre: ‘Oui, et c’est la raison pour laquelle je vous rends visite aujourd’hui (Actes 2:17, 18).’
Ou bien vous pouvez dire: ‘C’est ce qui me permet de participer au ministère chrétien. Mais il semble que tout le monde ne s’accorde pas sur ce qui prouve qu’une personne possède vraiment l’esprit de Dieu. Pour vous, qu’est-ce qui est nécessaire?’ Puis vous pouvez ajouter: (Utilisez les matières des pages 137 et 138.)
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Esprit du mondeComment raisonner à partir des Écritures
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Esprit du monde
Définition: Force d’impulsion qui anime la société humaine composée de ceux qui ne servent pas Jéhovah et qui les pousse à parler et à agir d’une manière caractéristique. Bien que le comportement des gens soit fonction de leurs préférences individuelles, ceux qui manifestent l’esprit du monde ont fondamentalement une attitude, une façon de faire et des objectifs qui correspondent à ceux du présent système de choses dont Satan est le chef et le dieu.
Pourquoi doit-on se soucier sérieusement de ne pas se laisser contaminer par l’esprit du monde?
I Jean 5:19: “Le monde entier gît au pouvoir du méchant.” (Satan a entretenu un esprit qui domine les pensées et les activités de tous ceux qui ne sont pas des serviteurs approuvés de Jéhovah. C’est une tendance à l’égoïsme et à l’orgueil qui est si envahissante qu’on peut la comparer à l’air que les hommes respirent. Nous devons veiller très attentivement à ne pas tomber au pouvoir de Satan en laissant cet esprit modeler notre vie.)
Rév. 12:9: “Il a donc été précipité le grand dragon, le serpent originel, celui qui est appelé Diable et Satan, celui qui égare la terre habitée tout entière; il a été précipité sur la terre, et ses anges ont été précipités avec lui.” (Depuis cet événement qui est consécutif à la naissance du Royaume en 1914, Satan et ses démons exercent une influence bien plus grande sur l’humanité. L’esprit du Diable a incité les hommes à s’enfoncer davantage encore dans l’égoïsme et la violence. Ceux qui s’efforcent de servir Jéhovah sont particulièrement l’objet de fortes pressions pour les amener à faire partie du monde, à imiter la conduite du grand nombre et à abandonner le vrai culte.)
Quelles sont quelques caractéristiques de l’esprit du monde dont nous devons nous méfier?
I Cor. 2:12: “Nous avons reçu, nous, non pas l’esprit du monde, mais l’esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu a bien voulu nous donner.” (Quand l’esprit du monde commence à déteindre sur les pensées et les désirs d’une personne, son influence se voit aussitôt au travers des actions qu’il motive. Par conséquent, pour s’affranchir de cet esprit il faut non seulement s’abstenir des pratiques non chrétiennes et des excès, mais aussi s’attaquer à la racine du mal en se laissant modeler par l’esprit de Dieu et en aimant profondément les voies de Jéhovah. Gardez ce fait présent à l’esprit tandis que vous considérez les manifestations de l’esprit du monde qui sont énumérées ci-après.)
Agir à sa guise, sans tenir compte de la volonté de Dieu
Satan a incité Ève à décider par elle-même de ce qui était bon et de ce qui était mauvais (Gen. 3:3-5; comparer avec Proverbes 3:5, 6). De nombreuses personnes imitent la conduite d’Ève sans savoir quelle est la volonté de Dieu à l’égard de l’homme et sans chercher à la connaître. Elles ne font que ‘ce qui leur plaît’, comme elles disent. Par contre, ceux qui connaissent les exigences divines et qui s’efforcent de s’y conformer doivent veiller soigneusement à ce qu’à cause de l’esprit du monde ils n’en viennent pas à ignorer délibérément les conseils de la Bible dans ce qui peut leur sembler “très peu”. — Luc 16:10; voir également l’article “Indépendance”.
Réagir avec orgueil
Satan est le premier qui ait laissé son cœur se corrompre par suite d’une trop haute opinion de lui-même (voir Ézéchiel 28:17; Proverbes 16:5). L’orgueil est une force de division dans le monde sur lequel il domine, une force qui pousse les gens à se croire supérieurs à ceux d’une autre race, d’un autre pays, d’un autre groupe linguistique ou d’une autre couche sociale. Même ceux qui servent Dieu doivent extirper tout ce qui pourrait leur rester d’une telle attitude. Ils doivent également veiller à ne pas en venir, par orgueil, à envenimer des problèmes sans gravité, ou à dénier leurs torts et, par suite, à faire fi des conseils pleins d’amour que Jéhovah donne par l’intermédiaire de son organisation. — Rom. 12:3; I Pierre 5:5.
Se rebeller contre l’autorité
La rébellion a fait son apparition avec Satan, dont le nom signifie “opposant”. En défiant Jéhovah, Nimrod, dont le nom veut peut-être dire “rebellons-nous”, a donné la preuve qu’il était fils de Satan. Le rejet de cette forme d’état d’esprit aidera ceux qui craignent Dieu à ne pas se soulever contre les dirigeants humains (Rom. 13:1); il permettra aux mineurs de se soumettre plus volontiers à l’autorité que Dieu a conférée à leurs parents (Col. 3:20); en outre, il nous aidera à ne pas sympathiser avec les apostats, qui méprisent ceux que Jéhovah a placés à la tête de son organisation visible. — Jude 11; Héb. 13:17.
Donner libre cours aux désirs de la chair déchue
De tous les côtés, on nous incite à satisfaire les désirs de notre chair. Aussi devons-nous rester sans cesse sur nos gardes sous ce rapport (I Jean 2:16; Éph. 4:17, 19; Gal. 5:19-21). Il se peut que quelqu’un nourrisse des pensées et des désirs qui pourraient l’amener à céder à cette influence mauvaise. Cela se verra à ce qui fait l’objet de ses conversations, de ses plaisanteries, aux paroles des chansons qu’il écoute, au genre de danse qu’il aime ou à sa tendance à regarder des spectacles mettant en vedette l’immoralité sexuelle. Cette facette de l’esprit du monde est visible dans l’ivrognerie, l’usage de la drogue, l’adultère, la fornication et l’homosexualité. Elle est également manifeste lorsqu’une personne divorce pour un motif non biblique, bien que légal, et se remarie. — Mal. 2:16.
Permettre que notre vie soit dominée par le désir de posséder
C’est ce désir-là que Satan a suscité chez Ève pour l’inciter à commettre la faute qui a ruiné ses relations avec Dieu (Gen. 3:6; I Jean 2:16). Jésus a fermement repoussé une tentation du même genre (Mat. 4:8-10). Ceux qui veulent plaire à Jéhovah doivent veiller à ne pas laisser le monde des affaires développer en eux un tel esprit. Les chrétiens qui se sont laissé prendre à ce piège se sont causé beaucoup de tort, quand ils ne sont pas allés à la ruine spirituelle. — Mat. 13:22; I Tim. 6:7-10.
Faire étalage de ses richesses et de ce qu’on prétend avoir réalisé
Cette pratique “provient du monde”, elle aussi, et tous ceux qui deviennent des serviteurs de Dieu doivent s’en être défaits (I Jean 2:16). Elle prend ses racines dans l’orgueil; quand quelqu’un s’y adonne, loin d’édifier spirituellement ses compagnons, il fait miroiter devant eux les biens matériels et les réalisations de ce monde. — Rom. 15:2.
Donner libre cours à ses émotions en adoptant un langage grossier ou en se laissant aller à la violence
Nous touchons là aux “œuvres de la chair” contre lesquelles de nombreuses personnes doivent mener un dur combat. Grâce à la vraie foi et à l’esprit de Dieu, ces personnes peuvent vaincre le monde au lieu de permettre à son esprit de dominer sur elles. — Gal. 5:19, 20, 22, 23; Éph. 4:31; I Cor. 13:4-8; I Jean 5:4.
Fonder ses espoirs et ses craintes sur l’homme
Pour l’homme charnel, physique, tout ce qui compte, c’est ce qu’il peut voir et sentir. Ses espoirs et ses craintes sont liés aux promesses et aux menaces de ses semblables. Il place sa confiance dans des gouvernements humains et perd toutes ses illusions lorsqu’ils échouent (Ps. 146:3, 4; És. 8:12, 13). Pour lui, tout finit avec cette vie. Les menaces de mort le tiennent facilement en esclavage. (Par contre, voir Matthieu 10:28; Hébreux 2:14, 15.) Mais une force nouvelle incline l’esprit de ceux qui en viennent à connaître Jéhovah, qui emplissent leur esprit et leur cœur de ses promesses et qui apprennent à se tourner vers lui pour recevoir de l’aide lorsqu’ils en ont besoin. — Éph. 4:23, 24; Ps. 46:1; 68:19.
Rendre aux hommes et aux choses un culte qui revient à Dieu
“Le dieu de ce système de choses”, Satan le Diable, encourage toutes sortes de pratiques qui pervertissent le désir d’adorer qui est en l’homme, désir qui lui vient de Dieu (II Cor. 4:4). Certains dirigeants ont été vénérés comme des dieux (Actes 12:21-23). Des millions d’hommes se prosternent devant des idoles. Des millions d’autres sont en adoration devant des acteurs ou des athlètes qui sortent du commun. On accorde fréquemment un honneur indu à la créature au cours de certaines célébrations. Cet esprit est si répandu que ceux qui aiment vraiment Jéhovah et qui veulent lui vouer un attachement exclusif doivent veiller jour après jour à ne pas se laisser gagner par son influence.
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ÉvolutionComment raisonner à partir des Écritures
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Évolution
Définition: L’évolution est la théorie qui veut que le premier organisme vivant se soit développé à partir de la matière inanimée. Elle soutient qu’au fur et à mesure qu’il s’est reproduit, il s’est transformé en des organismes différents, jusqu’à donner finalement toutes les formes de vies végétales et animales qui ont jamais existé sur la terre. Selon la théorie de l’évolution, tout cela s’est fait sans l’intervention surnaturelle d’un Créateur. Certaines personnes s’efforcent de concilier la croyance en Dieu avec l’évolution, en prétendant que Dieu a créé l’univers grâce à l’évolution, qu’il a produit les formes de vies primitives et que les formes de vies supérieures, dont l’homme, doivent leur existence à un processus évolutif. Cet enseignement n’est pas biblique.
L’évolution est-elle scientifiquement prouvée?
On définit ainsi la “méthode scientifique”: Observez ce qui se passe; sur la base de vos observations, formulez une théorie qui pourrait être exacte; mettez-la à l’épreuve par d’autres observations et par des expériences; voyez si les prédictions fondées sur votre théorie se réalisent. Est-ce là la méthode qu’ont suivie ceux qui soutiennent et enseignent l’évolution?
L’astronome Robert Jastrow déclare: “À leur grand regret, [les savants] ne peuvent fournir de réponse tranchée, parce que les chimistes n’ont jamais réussi à reproduire les expériences de la nature concernant la création d’une vie à partir de matière inerte. Les savants ignorent comment cela s’est passé.” — Au-delà du cerveau, 1982, p. 19.
L’évolutionniste Loren Eiseley a reconnu: “Après avoir reproché aux théologiens de s’appuyer sur le mythe et le miracle, la science se voyait dans la triste obligation de créer une mythologie nouvelle, c’est-à-dire de présumer que ce qu’un long effort ne pouvait produire aujourd’hui s’était produit à la genèse du monde.” — L’immense voyage, p. 186.
Une revue britannique remarque qu’“un nombre croissant de savants, et notamment d’évolutionnistes, (...) affirment que la théorie évolutionniste de Darwin n’est pas une théorie vraiment scientifique. (...) Bon nombre de ces critiques sont pourvus de solides diplômes”. — New Scientist du 25 juin 1981, p. 828.
Le physicien H. Lipson a dit: “La seule explication acceptable, c’est la création. Je sais que c’est une abomination aux yeux des physiciens, et à mes yeux aussi d’ailleurs, mais on ne doit pas rejeter une théorie qu’on n’aime pas quand elle est fondée sur les faits établis.” (C’est nous qui soulignons.) — Physics Bulletin, 1980, tome XXXI, p. 138.
Les partisans de l’évolution sont-ils unanimes? Cela a-t-il une influence sur votre façon de considérer ce qu’ils enseignent?
À l’occasion du centenaire du livre L’origine des espèces de Darwin, on a publié une édition spéciale de cet ouvrage dont la préface disait notamment: “Comme nous le savons, les biologistes ont des points de vue très divergents, non seulement sur les causes de l’évolution, mais aussi sur le processus évolutif lui-même. Ces divergences existent parce que les preuves ne sont pas vraiment convaincantes et ne permettent d’arriver à aucune conclusion certaine. Il est donc normal et juste d’attirer l’attention des lecteurs n’ayant pas une formation scientifique sur les désaccords au sujet de l’évolution.” — Préface de W. Thompson, qui était alors directeur de l’Institut des études biologiques pour le Commonwealth, à Ottawa (Canada).
“Un siècle après la mort de Darwin, nous n’avons toujours pas la moindre idée démontrable, voire plausible, de la façon dont l’évolution s’est réellement faite, ce qui a provoqué ces dernières années une succession extraordinaire de disputes sur l’ensemble de la question. (...) Il y a presque un état de guerre ouverte parmi les évolutionnistes eux-mêmes, chaque secte [évolutionniste] préconisant quelque modification nouvelle.” — C. Booker (rédacteur au Times de Londres), The Star (Johannesburg) du 20 avril 1982, p. 19.
Une revue scientifique a déclaré: “L’évolution (...) n’est pas seulement attaquée par les chrétiens fondamentalistes. Elle est également contestée par des savants réputés. Les désaccords sont de plus en plus grands parmi les paléontologistes, les spécialistes des fossiles.” — Discover d’octobre 1980, p. 88.
Quel est le témoignage des archives fossiles?
Darwin a reconnu: “Si des espèces nombreuses (...) avaient réellement apparu tout à coup, ce fait anéantirait la théorie de l’évolution.” (L’origine des espèces, 1983, Maspero, II, p. 378.) Les faits indiquent-ils que des “espèces nombreuses” sont venues à l’existence en même temps, ou montrent-ils qu’il y a eu un développement graduel, comme le soutient l’évolution?
A-t-on découvert suffisamment de fossiles pour pouvoir tirer une conclusion valable?
Porter Kier, de la Smithsonian Institution, dit ceci: “Dans les musées du monde entier sont conservés une centaine de millions de fossiles, tous catalogués et identifiés.” (New Scientist du 15 janvier 1981, p. 129). L’ouvrage Histoire de la terre abonde dans ce sens, en ces termes: “Grâce aux fossiles, les paléontologistes peuvent maintenant nous donner une excellente image de la vie telle qu’elle existait dans les périodes anciennes.” — Richard Carrington, Payot, 1956, p. 51.
Que révèlent les archives fossiles?
Le Bulletin (angl.) du Field Museum of Natural History de Chicago a fait ce commentaire: “La théorie de Darwin [sur l’évolution] a toujours été très liée au témoignage des fossiles, et il est probable que la plupart des gens s’imaginent que ceux-ci apportent une contribution très importante à l’argumentation avancée en faveur des interprétations darwiniennes sur l’histoire de la vie. Malheureusement, ce n’est pas rigoureusement exact. (...) Les registres géologiques ne fournissaient pas et ne fournissent toujours pas une chaîne continue indiquant une évolution lente et graduelle.” — Janvier 1979, tome L, no 1, pp. 22, 23.
Un ouvrage explique qu’“à partir du début du Cambrien et sur une période de quelque 10 millions d’années, tous les principaux groupes d’invertébrés pourvus d’un squelette externe firent leur apparition de la façon la plus spectaculaire et la plus diversifiée qui ait jamais été enregistrée sur notre planète”. — A View of Life (Californie, 1981) de Salvador Luria, Stephen Gould et Sam Singer, p. 649.
Voici ce qu’a écrit le paléontologiste Alfred Romer: “Au-dessous [du Cambrien], on trouve d’épaisses strates sédimentaires où l’on s’attendrait normalement à découvrir les ancêtres des formes cambriennes. Cependant, nous ne les y trouvons pas; ces strates plus anciennes sont pour ainsi dire dépourvues de traces de vie, de sorte qu’on pourrait dire raisonnablement que le tableau général est conforme à la conception d’une création spéciale au début du Cambrien.” — Natural History d’octobre 1959, p. 467.
Le zoologiste Harold Coffin tire cette conclusion: “S’il est exact qu’il y a eu évolution progressive du simple vers le complexe, alors on aurait dû trouver les ancêtres de ces créatures vivantes pleinement développées qu’on rencontre dans le Cambrien. Mais voilà, on ne les a pas trouvés, et les scientifiques admettent qu’il y a peu de chances qu’on les trouve un jour. Si l’on se fonde uniquement sur les faits et sur ce qu’on a effectivement découvert dans la terre, c’est la thèse selon laquelle les grandes formes de vie sont la conséquence d’un acte de création soudain qui concorde le mieux avec les faits.” — Liberty de septembre-octobre 1975, p. 12.
Dans son ouvrage Cosmos, Carl Sagan admet franchement: “Ce que révèlent les fossiles pourrait ne pas être incompatible avec l’existence d’un Créateur.” — (Paris, 1981), p. 28.
Les mutations, ou profondes et brusques modifications au niveau des gènes, seraient-elles le mécanisme de l’évolution?
Une revue déclare: “Les révisionnistes de l’évolution croient que les mutations dans les principaux gènes de régulation sont peut-être précisément les marteaux-piqueurs dont leur théorie des sauts évolutifs a besoin.” Toutefois, d’après la même revue, le zoologiste anglais Colin Patterson aurait reconnu: “Toutes les suppositions sont permises. Nous ne savons rien de ces principaux gènes de régulation.” (Science Digest de février 1982, p. 92). Autrement dit, aucune preuve n’appuie cette théorie.
Une encyclopédie avoue: “Le fait que la plupart des mutations sont néfastes à l’organisme semble difficile à concilier avec l’idée selon laquelle elles sont la source des matériaux nécessaires à l’évolution. En effet, les mutants reproduits dans les manuels de biologie constituent une collection de bizarreries et de monstruosités, et les mutations semblent bien être un processus destructeur plutôt que constructeur.” — The Encyclopedia Americana (1977), tome X, p. 742.
Que doit-on penser des “hommes-singes” qui sont représentés dans les manuels d’école, les encyclopédies et les musées?
“La chair et le poil dans ce genre de reproductions sont le fruit de l’imagination. (...) La couleur de la peau; la couleur, la forme et l’implantation du système pileux; les traits; le visage; nous ne savons absolument rien de tout cela pour n’importe quel homme préhistorique.” — The Biology of Race (New York, 1971) de James King, pp. 135, 151.
“L’immense majorité des planches dessinées sont davantage fondées sur l’imagination que sur les faits. (...) Les artistes doivent créer quelque chose qui se situe entre un grand singe et un être humain; plus le spécimen est jugé vieux, plus ils lui donnent une allure simiesque.” — Science Digest d’avril 1981, p. 41.
“On commence de même à s’apercevoir que l’homme primitif n’était pas un sauvage; il nous reste encore à nous persuader que les contemporains du Pléistocène n’étaient pas des brutes et encore moins des créatures simiesques au psychisme rudimentaire. C’est pourquoi les reconstitutions qui prétendent représenter le Néanderthalien ou le Pithécanthrope sont grotesques.” — Dieu était déjà là d’Ivar Lissner, p. 281.
Les livres de science ne présentent-ils pas l’évolution comme un fait?
“Beaucoup de savants succombent à la tentation du dogmatisme (...). On a maintes et maintes fois présenté l’origine des espèces comme une question définitivement réglée. Il n’y a rien de plus éloigné de la vérité. (...) Pourtant, cette tendance dogmatique persiste, et elle ne rend pas service à la cause de la science.” — The Guardian (Londres) du 4 décembre 1980, p. 15.
Est-il raisonnable de croire que tout ce qui existe sur la terre a été créé en six jours?
Certains groupes religieux enseignent que Dieu a créé toutes choses en six jours de 24 heures. Mais ce n’est pas ce que dit la Bible.
Genèse 1:3-31 explique comment Dieu a aménagé la terre, qui avait déjà été formée, en vue d’en faire la demeure de l’homme. Ce passage montre que ces préparatifs ont duré six jours, mais il ne dit pas qu’il s’agissait de six jours de 24 heures. La Bible utilise souvent le mot “jour” pour désigner une longue période de temps. (Voir II Pierre 3:8.) Par conséquent, il est raisonnable de penser que les ‘jours’ dont il est question en Genèse chapitre 1 ont duré plusieurs milliers d’années.
Pour plus de détails, voir pages 76 et 77.
Si quelqu’un vous dit:
‘Je crois à l’évolution’
Vous pouvez répondre: ‘Pensez-vous que Dieu a joué un rôle dans l’évolution, ou bien croyez-vous que dès le départ le développement de la vie est strictement une question de hasard? (Puis continuez en fonction des explications que vous aura données votre interlocuteur.)’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Il ne serait pas réaliste de rejeter une idée qui aurait été scientifiquement prouvée, n’est-ce pas? ... À propos de l’évolution, je peux vous montrer plusieurs déclarations de savants qui ne manqueront pas de vous intéresser. (Utilisez les matières des pages 144 et 145, sous l’intertitre “L’évolution est-elle scientifiquement prouvée?”, ou celles de la page 145, sous l’intertitre “Les partisans de l’évolution sont-ils unanimes?”.)’
Autre possibilité: ‘Lorsqu’un enseignement est solidement étayé par des preuves, il est normal de l’accepter, n’est-ce pas? ... Je me souviens d’avoir vu dans mes manuels scolaires des planches de fossiles censées confirmer l’évolution. Mais, depuis, j’ai lu plusieurs déclarations intéressantes que des scientifiques ont faites au sujet des archives fossiles. Ce livre en contient quelques-unes. (Utilisez les matières des pages 145 à 147, sous l’intertitre “Quel est le témoignage des archives fossiles?”.)’
Suggestion supplémentaire: ‘Dois-je en conclure que vous êtes quelqu’un qui aime voir les choses avec réalisme? ... C’est également mon cas.’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Si je marche dans la campagne et que je découvre que des poutres de bois et des blocs de pierre ont été assemblés de manière à former une maison, j’en déduirai évidemment que quelqu’un m’a précédé et qu’il l’a construite, n’est-ce pas? ... Maintenant, serait-il logique de conclure que les fleurs qui poussent à côté de la maison sont simplement le fruit du hasard? Si c’est ce que je pense, alors il me faut examiner ces fleurs de plus près et observer leur structure complexe; en effet, c’est une vérité fondamentale que tout ensemble organisé implique un organisateur. C’est ce que la Bible nous dit en Hébreux 3:4.’
Ou bien vous pouvez dire (à une personne âgée): ‘D’après une des idées-clés de l’évolution, cette théorie rend compte des progrès de l’homme, de son développement jusqu’au stade qu’il a atteint maintenant.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Vous avez vécu relativement longtemps. Vous souvenez-vous de l’époque où vous n’étiez qu’un enfant? Le crime fleurissait-il comme aujourd’hui? ... Devait-on constamment garder les portes fermées à clé? ... Pensez-vous que les gens, à l’époque, se souciaient davantage de leurs voisins et des personnes âgées que de nos jours? ... Par conséquent, bien que l’homme ait fait de grands progrès dans le domaine technique, il semble qu’il perde certaines de ses qualités les plus précieuses. Pourquoi?’ 2) ‘Ces faits que nous avons observés tous les deux correspondent à ce qui est dit dans les Écritures en Romains 5:12. ... En réalité, donc, la situation a tendance à se dégrader.’ 3) ‘Mais la Bible nous apprend que cela va changer (Dan. 2:44; Rév. 21:3, 4).’
‘À mon avis, Dieu s’est servi de l’évolution pour créer l’homme’
Vous pouvez répondre: ‘J’ai déjà discuté avec des personnes qui partagent votre point de vue. Dois-je penser que vous avez une grande foi en Dieu? ... Votre foi occupe donc vraiment la première place dans votre vie. Elle vous sert de référence pour déterminer la valeur des autres choses, n’est-ce pas? ... Je partage votre point de vue sous ce rapport.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Pour que notre croyance soit fondée, il faut qu’elle ne soit pas démentie par les faits scientifiquement prouvés. Nous savons par ailleurs qu’il serait peu sage d’ignorer ce que dit la Parole de Dieu, parce que Dieu connaît bien mieux ses œuvres qu’aucun d’entre nous. J’ai été frappé par ce que déclare la Bible, le livre inspiré de Dieu, en Genèse 1:21. (Mettez l’accent sur l’expression “selon leurs espèces”.)’ 2) ‘En Genèse 2:7, nous apprenons que Dieu a formé l’homme de la poussière du sol, et non à partir des premiers animaux.’ 3) ‘Et aux versets 21 et 22 nous voyons qu’Ève a été bâtie, non à partir d’un animal, mais d’une côte d’Adam.’
Ou bien vous pouvez dire: ‘(Après avoir établi un terrain d’entente, comme précédemment...) Certaines personnes soutiennent qu’Adam n’est mentionné dans la Bible que comme une simple allégorie. Mais si c’est vrai, à quelle conclusion cela nous mène-t-il?’ 1) ‘Eh bien, notez ce qui est dit en Romains 5:19: “De même, en effet, que par suite de la désobéissance d’un seul homme [Adam] beaucoup ont été constitués pécheurs, pareillement aussi par suite de l’obéissance d’un seul [Jésus Christ] beaucoup seront constitués justes.” Dans le même ordre d’idées, voici ce qui est dit en I Corinthiens 15:22: “De même qu’en Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus à la vie.” Or, si Adam n’avait jamais existé, il n’aurait jamais péché. S’il n’avait pas péché et s’il n’avait pas transmis l’imperfection à ses descendants, il serait inutile que Christ donne sa vie en faveur de l’humanité. Et si Christ n’avait pas réellement offert sa vie pour nous racheter, nous n’aurions pas d’autre espérance que celle de vivre les quelques années qui sont devant nous. Cela reviendrait à dire que le christianisme est vide de sens.’ 2) ‘Pourtant, le christianisme enseigne les principes moraux les plus élevés qui soient. Peut-on croire que les meilleurs enseignements en matière de vérité et d’honnêteté tirent leur source d’une croyance fondamentalement erronée?’ (Voir également pages 25 à 27, à l’article “Adam et Ève”.)
‘Des gens très instruits croient à l’évolution’
Vous pouvez répondre: ‘C’est vrai. Toutefois, je me suis rendu compte qu’ils sont en désaccord sur des points importants. (Donnez des exemples tirés de la page 145.) Par conséquent, il est nécessaire que nous examinions personnellement les faits pour savoir si nous devons croire à l’évolution ou à la création.’
Ou bien vous pouvez dire: ‘C’est exact. Néanmoins, je me suis aperçu que d’autres personnes très instruites ne croient pas à l’évolution.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Comment ces divergences s’expliquent-elles? Tous ces gens disposent des mêmes faits. Est-ce une question de mobiles? C’est possible.’ 2) ‘Comment savoir qui l’on doit croire? Eh bien, si l’on considère chacun de ces deux groupes (et sans vouloir critiquer les individus), quel est celui qui vous paraît le plus honnête: celui qui croit que l’homme a été créé par Dieu et qu’il a donc des comptes à lui rendre, ou celui qui affirme que l’homme est le produit du hasard et qu’il n’a donc de comptes à rendre qu’à lui-même?’ 3) ‘Ainsi, nous devons examiner personnellement les faits pour savoir si c’est la création ou l’évolution qui répond de la façon la plus satisfaisante à la question: D’où vient la vie?’
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Faux prophètesComment raisonner à partir des Écritures
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Faux prophètes
Définition: Individus et organisations qui proclament des messages qu’ils attribuent à une source suprahumaine, bien qu’en fait ces messages n’émanent pas du vrai Dieu ni ne soient en harmonie avec sa volonté révélée.
Comment peut-on distinguer les vrais prophètes des faux?
Les vrais prophètes font connaître leur foi en Jésus, mais il ne suffit pas de prétendre prêcher en son nom
I Jean 4:1-3: “Éprouvez les paroles inspirées pour voir si elles proviennent de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde. Vous pouvez reconnaître la parole inspirée qui provient de Dieu à ceci: toute parole inspirée qui confesse Jésus Christ comme étant venu dans la chair provient de Dieu, mais toute parole inspirée qui ne confesse pas Jésus ne provient pas de Dieu.”
Mat. 7:21-23: “Ce ne sont pas tous ceux qui me disent: ‘Seigneur, Seigneur’, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là: ‘Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom (...)?’ Et pourtant à eux je confesserai alors: Je ne vous ai jamais connus! Éloignez-vous de moi, vous qui agissez en hommes qui méprisent la loi.”
Les vrais prophètes parlent au nom de Dieu, mais il ne suffit pas de prétendre le représenter
Deut. 18:18-20: “Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète tel que toi [Moïse], et je mettrai vraiment mes paroles dans sa bouche, et assurément il leur dira tout ce que je lui commanderai. Et il arrivera sans faute que l’homme qui n’écoutera pas mes paroles, celles qu’il dira en mon nom, moi, je lui réclamerai des comptes. Mais le prophète qui a la présomption de dire en mon nom une parole que je ne lui ai pas commandé de dire ou qui parle au nom d’autres dieux, ce prophète devra mourir.” (Voir Jérémie 14:14; 28:11, 15.)
Jésus a déclaré: “Je ne fais rien de ma propre initiative; mais, comme le Père m’a enseigné, je dis ces choses.” (Jean 8:28). Il a également reconnu: “Je suis venu au nom de mon Père.” (Jean 5:43). Il a affirmé par ailleurs: “Celui qui parle de son propre chef cherche sa gloire personnelle.” — Jean 7:18.
Quand des personnes ou des organisations prétendent représenter Dieu, alors qu’elles refusent d’utiliser son nom personnel et qu’elles ont pris l’habitude d’exprimer leur propre point de vue, croyez-vous qu’elles remplissent cette condition importante qui est requise de tout vrai prophète?
Celui qui accomplit de “grands signes” ou des “miracles” n’est pas nécessairement un vrai prophète
Mat. 24:24: “Il se lèvera des faux Christs et des faux prophètes, qui produiront de grands signes [“miracles”, BFC] et des prodiges, de façon à égarer, si possible, même les élus.”
II Thess. 2:9, 10: “La présence de celui qui méprise la loi est selon l’opération de Satan, avec toutes les œuvres de puissance, et avec des signes et des présages mensongers, et avec toutes les tromperies de l’injustice pour ceux qui périssent, ce qui leur advient en châtiment, pour n’avoir pas accepté l’amour de la vérité afin d’être sauvés.”
De son côté, Moïse a opéré de grands signes sous la direction de Dieu (Ex. 4:1-9). Jéhovah a également rempli Jésus de puissance et lui a permis de faire des miracles (Actes 2:22). Néanmoins, les miracles ne constituaient pas la seule preuve attestant que Moïse et Jésus étaient des envoyés de Dieu.
Les prédictions des vrais prophètes se réalisent, mais ils ne savent pas toujours quand ni comment
Dan. 12:9: “Va, Daniel, car les paroles sont rendues secrètes et scellées jusqu’au temps de la fin.”
I Pierre 1:10, 11: “Les prophètes (...) recherchaient quelle époque particulière ou quelle sorte d’époque indiquait, au sujet de Christ, l’esprit qui était en eux, quand il attestait par avance les souffrances réservées au Christ et les gloires qui les suivraient.”
I Cor. 13:9, 10: “C’est partiellement que nous connaissons, et partiellement que nous prophétisons; mais quand arrivera ce qui est complet, ce qui est partiel sera aboli.”
Prov. 4:18: “Le sentier des justes est comme la lumière brillante qui devient de plus en plus claire jusqu’à ce que le jour soit solidement établi.”
Les apôtres et quelques-uns des premiers chrétiens ont parfois nourri de faux espoirs; mais la Bible ne les classe pas parmi les “faux prophètes”. — Voir Luc 19:11; Jean 21:22, 23; Actes 1:6, 7.
Le prophète Nathan a encouragé David à agir selon son cœur en bâtissant une maison de culte à Dieu. Or, un peu plus tard, Jéhovah lui demandait d’informer David que quelqu’un d’autre construirait cette maison. Jéhovah n’a pas rejeté Nathan pour autant; il a continué de l’utiliser. La raison en est que le prophète a humblement redressé les choses quand Dieu lui a révélé sa volonté. — I Chron. 17:1-4, 15.
Les déclarations d’un vrai prophète soutiennent le culte pur et sont en harmonie avec la volonté révélée de Dieu
Deut. 13:1-4: “S’il s’élève au milieu de toi un prophète ou un rêveur de rêve, s’il te donne un signe ou un présage, et que se réalise le signe ou le présage dont il t’a parlé, en disant: ‘Marchons à la suite d’autres dieux, que tu n’as pas connus, et servons-les’, tu ne devras pas écouter les paroles de ce prophète, ni le rêveur de ce rêve, car Jéhovah, votre Dieu, vous éprouve pour savoir si vous aimez Jéhovah, votre Dieu, de tout votre cœur et de toute votre âme. C’est à la suite de Jéhovah, votre Dieu, que vous devrez marcher, et c’est lui que vous devrez craindre, et ce sont ses commandements que vous devrez garder, et c’est sa voix que vous devrez écouter, et c’est lui que vous devrez servir, et c’est à lui que vous devrez vous attacher.”
Puisque d’après la Bible celui qui veut être “ami du monde” se constitue ennemi de Dieu, peut-on dire que les membres du clergé qui incitent leurs fidèles à s’engager dans les affaires du monde favorisent le culte pur (Jacq. 4:4; I Jean 2:15-17)? À propos des nations, le vrai Dieu a déclaré: “Elles sauront que je suis Jéhovah.” La Bible explique par ailleurs que Dieu tirerait d’entre les nations “un peuple pour son nom”. Or, quand des organisations religieuses minimisent l’importance du nom personnel de Dieu, agissent-elles en harmonie avec la volonté de Jéhovah telle qu’il l’a révélée (Ézéch. 38:23; Actes 15:14)? Jésus a montré à ses disciples qu’ils devaient prier pour le Royaume de Dieu, et la Bible nous encourage à ne pas mettre notre confiance dans l’homme terrestre; dès lors, quand le clergé et les organisations politiques incitent les hommes à placer leur confiance dans la domination humaine, peut-on dire qu’il s’agit de vrais prophètes? — Mat. 6:9, 10; Ps. 146:3-6; voir Révélation 16:13, 14.
Les vrais prophètes comme les faux sont reconnaissables aux fruits qu’eux et leurs disciples produisent dans leur vie
Mat. 7:15-20: “Soyez sur vos gardes avec les faux prophètes qui viennent à vous en vêtements de brebis, mais qui au-dedans sont des loups rapaces. À leurs fruits vous les reconnaîtrez. (...) tout bon arbre produit de beaux fruits, mais tout arbre pourri produit des fruits sans valeur (...). Ainsi donc, c’est à leurs fruits que vous reconnaîtrez ces hommes-là.”
Qu’est-ce qui caractérise leur mode de vie? “Les œuvres de la chair sont (...) la fornication, l’impureté, l’inconduite, l’idolâtrie, la pratique du spiritisme, les inimitiés, la querelle, la jalousie, les accès de colère, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les beuveries, les orgies et autres choses semblables. (...) ceux qui pratiquent de telles choses n’hériteront pas le royaume de Dieu. Par contre, le fruit de l’esprit [de Dieu], c’est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi.” — Gal. 5:19-23; voir aussi II Pierre 2:1-3.
Les Témoins de Jéhovah n’ont-ils pas enseigné parfois des choses erronées?
Les Témoins de Jéhovah n’ont pas la prétention d’être des prophètes inspirés par Dieu. Ils se sont parfois trompés. À l’image des apôtres de Jésus Christ, il leur est arrivé de nourrir de faux espoirs. — Luc 19:11; Actes 1:6.
Les Écritures contiennent des indications permettant de situer dans le temps la présence de Christ; aussi les Témoins de Jéhovah les ont-ils étudiées avec le plus grand intérêt (Luc 21:24; Dan. 4:10-17). Jésus a également décrit un signe composé dont l’accomplissement coïnciderait avec la réalisation des prophéties d’ordre chronologique, de sorte qu’on pourrait identifier la génération qui verrait la fin du mauvais système de choses de Satan (Luc 21:7-36). Les Témoins de Jéhovah ont fourni les preuves que ce signe est en train de s’accomplir. Il est vrai qu’ils ont eu une mauvaise compréhension de ce qui devait se passer à la fin de certaines périodes de temps, mais ils n’ont pas commis l’erreur de perdre la foi ou de cesser de s’intéresser à la réalisation des desseins de Dieu. Ils ont continué de garder présent à l’esprit le conseil suivant de Jésus: “Restez donc aux aguets, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.” — Mat. 24:42.
Les corrections de points de vue auxquelles ils ont dû procéder sont relativement mineures en comparaison des vérités bibliques fondamentales qu’ils ont comprises et publiées. Voici quelques-unes de ces vérités: Jéhovah est le seul vrai Dieu. Jésus Christ ne fait pas partie d’une divinité trine; il est le Fils unique de Dieu. On ne peut être racheté du péché qu’en exerçant la foi dans le sacrifice rédempteur de Jésus. L’esprit saint n’est pas une personne, mais la force agissante de Jéhovah; les vrais adorateurs doivent produire le fruit de cet esprit dans leur vie. L’âme humaine n’est pas immortelle, comme le prétendaient les païens de l’Antiquité; elle meurt, et tout espoir d’une vie future dépend de la résurrection. La permission divine du mal est liée à la question de la souveraineté universelle. Le Royaume de Dieu offre la seule espérance possible pour l’humanité. Depuis 1914, nous vivons les derniers jours du mauvais système de choses mondial. Seuls 144 000 chrétiens fidèles deviendront rois et prêtres dans les cieux aux côtés de Christ, tandis que le reste des hommes obéissants recevront la vie éternelle dans le Paradis terrestre.
Il est un autre facteur qu’il faut prendre en considération lorsqu’on examine les enseignements des Témoins de Jéhovah. Ont-ils élevé le niveau moral des gens? Ceux qui y adhèrent se distinguent-ils des autres hommes par leur honnêteté? Leurs convictions religieuses exercent-elles une influence bénéfique sur leur vie de famille? Jésus a déclaré qu’on reconnaîtrait facilement ses disciples à l’amour qu’ils auraient entre eux (Jean 13:35). Est-ce une qualité remarquable des Témoins de Jéhovah? Les faits parlent d’eux-mêmes.
Si quelqu’un vous dit:
‘Notre prêtre nous a prévenus que les Témoins de Jéhovah étaient de faux prophètes’
Vous pouvez répondre: ‘Puis-je vous poser une question: Vous a-t-il montré des textes de la Bible qui prouvent que ce que nous croyons ou faisons caractérise les faux prophètes? ... Permettez-moi de vous lire ce que disent les Écritures à propos des faux prophètes. (Développez alors une ou plusieurs idées qui sont traitées aux pages 151 à 155.)’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Vous reconnaîtrez certainement qu’on ne peut pas lancer une accusation aussi grave sans donner des preuves. Votre prêtre a-t-il avancé des faits précis pour soutenir son accusation? (Si votre interlocuteur parle de certaines “prédictions” qui ne se sont pas réalisées, utilisez les matières des pages 153 et 154, et celles qui se trouvent au bas de la page 154 jusqu’en haut de la page 156.)’
Autre possibilité: ‘Je suis persuadé que si l’on portait une telle accusation contre vous, vous aimeriez au moins pouvoir expliquer votre position ou votre point de vue, n’est-ce pas? ... Aussi permettez-moi de vous montrer dans la Bible...’
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FemmesComment raisonner à partir des Écritures
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Femmes
Définition: Humains adultes du sexe féminin. Le mot hébreu pour femme est ʼishshah, qui signifie littéralement “homme femelle”.
La Bible rabaisse-t-elle les femmes, les considérant comme des créatures inférieures?
Gen. 2:18: “Jéhovah Dieu dit: ‘Il n’est pas bon que l’homme reste seul. Je vais lui faire une aide qui soit son complément.’” (Dieu ne tient pas l’homme pour supérieur à la femme. Par cette déclaration, il indique plutôt que la femme serait dotée de qualités qui, dans le cadre de ce qu’il avait prévu, compléteraient celles de l’homme. On dit que deux choses sont complémentaires lorsque chacune d’elles a besoin de l’autre pour être complète. Ainsi, les femmes considérées en tant que groupe se distinguent par certaines aptitudes et qualités, les hommes par d’autres. Voir I Corinthiens 11:11, 12.)
Gen. 3:16: “À la femme [Dieu] dit: ‘(...) ton désir sera vers ton mari et, lui, il te dominera.’” (Cette déclaration fait suite au péché d’Adam et Ève. Elle ne concerne pas ce que l’homme devait faire, mais plutôt ce que Jéhovah prévoyait qu’il ferait, maintenant que l’égoïsme était entré dans sa vie. Le récit biblique décrit ensuite à maintes reprises la situation malheureuse qui a prévalu parce que l’homme a exercé l’autorité en égoïste. Toutefois, les Écritures ne disent nulle part qu’une telle conduite reçoit l’approbation de Dieu ni qu’elle est un modèle à imiter.)
La femme est-elle rabaissée du fait que l’homme a autorité sur elle?
La soumission à l’autorité n’a rien d’humiliant en soi. L’exercice de l’autorité contribue au bon ordre; or Jéhovah est “un Dieu, non pas de désordre, mais de paix”. (I Cor. 14:33.) Jésus Christ est soumis à l’autorité de son Père, et cette forme de relation lui procure une grande satisfaction. — Jean 5:19, 20; 8:29; I Cor. 15:27, 28.
De son côté, l’homme s’est vu conférer une autorité relative, notamment au sein de la famille et de la congrégation chrétienne. Dieu ne lui a pas accordé un pouvoir absolu sur la femme; l’homme doit rendre des comptes à son chef, Jésus Christ, ainsi qu’à Dieu, sur la façon dont il exerce l’autorité (I Cor. 11:3). De plus, les maris ont reçu l’ordre d’“aimer leurs femmes, comme leurs propres corps” et de ‘leur assigner de l’honneur’. (Éph. 5:28; I Pierre 3:7.) Dieu n’a pas prévu qu’au sein d’un couple les besoins sexuels du mari aient plus d’importance que ceux de la femme (I Cor. 7:3, 4). Les Écritures soulignent que la femme capable joue un rôle très important dans le cercle familial et dans la société. Elles mentionnent un grand nombre de domaines dans lesquels elle peut faire preuve d’initiative, tout en reconnaissant l’autorité de son mari (Prov. 31:10-31). La Bible ordonne aux enfants d’honorer leur mère, et pas seulement leur père (Éph. 6:1-3). Elle accorde aussi une attention spéciale aux besoins des veuves (Jacq. 1:27). Ainsi, au sein de la congrégation chrétienne, les femmes peuvent goûter à la vraie sécurité, se sentir réellement appréciées pour elles-mêmes et éprouver de la satisfaction dans leur travail.
La dignité de la condition féminine dans le cadre des dispositions prévues par Dieu est également mise en valeur par le fait que Jéhovah compare sa propre organisation de créatures spirituelles fidèles à une femme, sa femme, la mère de ses fils (Rév. 12:1; Gal. 4:26). Par ailleurs, la congrégation des chrétiens engendrés de l’esprit est assimilée à l’épouse de Jésus Christ (Rév. 19:7; 21:2, 9). Enfin, du point de vue spirituel, il n’y a aucune distinction entre hommes et femmes parmi ceux qui sont appelés à partager le Royaume céleste avec Christ. — Gal. 3:26-28.
Les femmes peuvent-elles être ministres?
D’après la Bible, ce sont les hommes qui étaient chargés de la surveillance des congrégations. Les 12 apôtres de Jésus Christ étaient tous des hommes, de même que les chrétiens qui furent ensuite nommés anciens et serviteurs ministériels dans les congrégations (Mat. 10:1-4; I Tim. 3:2, 12). Les Écritures conseillent aux femmes d’‘apprendre en silence lors des réunions, avec une entière soumission’, ce qui revient à dire qu’il ne leur est pas permis de soulever des questions dans le but de contester l’autorité des éléments masculins de la congrégation. Les femmes doivent ‘se taire’ lors des réunions chaque fois que leurs propos traduiraient un manque de soumission (I Tim. 2:11, 12; I Cor. 14:33, 34). Ainsi, bien que les femmes participent dans une large mesure aux activités de la congrégation, il n’est pas prévu qu’elles président les réunions ni qu’elles prennent la tête pour ce qui est d’enseigner la congrégation alors que des chrétiens capables sont présents.
En dehors des réunions de la congrégation, les femmes peuvent-elles être néanmoins des prédicateurs, des proclamateurs, des ministres de la bonne nouvelle? À la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, l’esprit saint fut répandu aussi bien sur les hommes que sur les femmes. L’apôtre Pierre a expliqué l’événement en citant Joël 2:28, 29 en ces termes: “‘Dans les derniers jours’, dit Dieu, ‘je répandrai une partie de mon esprit sur toute sorte de chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards rêveront des rêves; et même sur mes esclaves mâles et sur mes esclaves femelles, en ces jours-là, je répandrai une partie de mon esprit, et ils prophétiseront.’” (Actes 2:17, 18). De la même façon aujourd’hui les femmes prennent part à juste titre au ministère chrétien, prêchant de maison en maison et dirigeant des études de la Bible à domicile. — Voir aussi Psaume 68:11; Philippiens 4:2, 3.
Pour quelles raisons les chrétiennes se couvrent-elles la tête en certaines occasions?
I Cor. 11:3-10: “Le chef de tout homme, c’est le Christ; et (...) le chef de la femme, c’est l’homme; et (...) le chef du Christ, c’est Dieu. (...) toute femme qui prie ou qui prophétise la tête découverte fait honte à son chef (...). Car un homme ne doit pas avoir la tête couverte, parce qu’il est l’image et la gloire de Dieu, mais la femme est la gloire de l’homme. L’homme, en effet, ne vient pas de la femme, mais la femme de l’homme; et, d’autre part, l’homme n’a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l’homme. Voilà pourquoi la femme doit avoir sur la tête un signe d’autorisation, à cause des anges.” (Une chrétienne qui se couvre la tête lorsque les circonstances l’exigent démontre son respect pour l’ordre établi par Dieu. Christ observe l’ordre théocratique; l’homme et la femme sont tenus de faire de même. Adam, le premier homme, n’est pas né d’une femme, mais il a été créé par Dieu. Celui-ci a formé Ève à partir d’une côte de l’homme et il a décrété qu’elle serait une aide pour Adam. Ainsi, l’homme, qui avait été fait le premier, s’est vu confier la responsabilité de chef. Le chrétien ne se couvre pas la tête quand il ‘prie ou prophétise’ parce que, du point de vue de l’autorité, il est l’‘image de Dieu’, en ce sens qu’il n’a pas de chef terrestre dans le cercle familial. En revanche, une femme qui ‘prierait ou prophétiserait’ sans se couvrir la tête montrerait qu’elle ne respecte pas la position que Dieu a attribuée à l’homme et elle ferait honte à son chef. Étant membres de l’organisation céleste de Jéhovah qui est comparée à une femme, les anges remarquent le “signe d’autorisation” que portent les chrétiennes fidèles, ce qui leur rappelle leur propre soumission à Dieu.)
En quelle circonstance une femme doit-elle se couvrir la tête?
Elle le fait chaque fois qu’elle ‘prie ou prophétise’, pour reprendre les termes contenus en I Corinthiens 11:5. Cela ne signifie pas qu’elle doit porter une coiffure lorsqu’elle prie individuellement ou qu’elle expose les prophéties bibliques à ses semblables. Par contre, elle devrait se couvrir la tête en signe de sa soumission à l’homme si elle assume des responsabilités liées au culte qui reviendraient normalement à son mari ou à un autre chrétien. Quand elle prie à haute voix pour elle-même et d’autres personnes, ou qu’elle dirige une étude de la Bible, bref quand elle enseigne, et ce en présence de son mari, même s’il est non croyant, elle devrait mettre une coiffure. Cependant, puisque Dieu lui a confié l’autorité nécessaire pour instruire ses enfants, elle n’est pas tenue de se couvrir la tête lorsqu’elle prie ou étudie avec eux, à condition qu’ils ne soient pas baptisés et que son mari soit absent. Si elle dirige une étude régulière de la Bible et qu’exceptionnellement un frère soit présent, ou qu’un surveillant itinérant l’accompagne, elle devra se couvrir la tête, mais c’est le frère qui prononcera la prière.
Est-il convenable qu’une femme se maquille ou qu’elle porte des bijoux?
I Pierre 3:3, 4: “Que votre parure ne soit pas une parure toute extérieure qui consiste à avoir les cheveux tressés, à se mettre des ornements d’or ou à porter des vêtements de dessus, mais qu’elle soit la personne cachée du cœur, dans le vêtement incorruptible de l’esprit calme et doux, qui est d’une grande valeur aux yeux de Dieu.” (Ce texte signifie-t-il que les femmes ne devraient pas se mettre d’ornements? Certainement pas, tout comme il est évident qu’il ne leur interdit pas de porter des vêtements de dessus. Il les encourage plutôt à se montrer raisonnables pour tout ce qui touche à la tenue et à se préoccuper en premier lieu de la parure spirituelle.)
I Tim. 2:9, 10: “Je veux que les femmes, dans une tenue bien arrangée, se parent de modestie et de bon sens, non pas de tresses savamment disposées, ni d’or, ni de perles, ni de vêtements très coûteux, mais qu’elles se parent comme il convient à des femmes qui font profession de révérer Dieu, c’est-à-dire grâce à des œuvres bonnes.” (Qu’est-ce qui compte le plus pour Dieu: notre apparence extérieure ou notre condition de cœur? Une femme qui ne se maquille pas et ne porte aucun bijou peut-elle plaire à Dieu si elle pratique l’impureté sexuelle? Les femmes qui utilisent des produits de beauté et portent des bijoux avec modestie et bon sens, et qui se parent par-dessus tout des qualités divines et d’une belle conduite chrétienne, ne jouissent-elles pas de l’approbation du Créateur? Du reste, Jéhovah déclare: “Dieu voit non pas comme l’homme voit, parce que l’homme voit ce qui paraît aux yeux; mais quant à Jéhovah, il voit ce qu’est le cœur.” — I Sam. 16:7.
Prov. 31:30: “Le charme peut être mensonger, et la beauté peut être vaine; mais la femme qui craint Jéhovah, voilà celle qui se procure des louanges.”
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FêtesComment raisonner à partir des Écritures
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Fêtes
Définition: Périodes qui se caractérisent habituellement par la suspension du travail profane et des cours scolaires en vue de la commémoration d’un événement. Souvent, elles donnent également lieu à des festivités familiales ou publiques. On peut leur associer un caractère religieux ou les considérer comme une question essentiellement sociale ou profane.
La fête de Noël a-t-elle un fondement biblique?
La date de cette célébration
Une encyclopédie explique: “La fête de Noël n’a pas été prescrite par Dieu et elle n’a pas son origine dans le N[ouveau] T[estament]. Il n’y a rien dans le N[ouveau] T[estament], et à plus forte raison dans un autre ouvrage, qui permette de fixer avec certitude le jour de la naissance du Christ.” — Cyclopædia (New York, 1871) de M’Clintock et Strong, tome II, p. 276.
Selon Luc 2:8-11, les bergers restaient la nuit dans les champs à l’époque où Jésus est né. L’ouvrage La vie quotidienne en Palestine au temps de Jésus déclare: “Les troupeaux (...) passaient l’hiver dans des bergeries, et ce détail suffit à prouver que la date traditionnelle de Noël en hiver a peu de chance d’être exacte, puisque l’Évangile nous dit que les bergers étaient aux champs.” — 1961, Henri Daniel-Rops, p. 280.
Voici ce qu’on peut lire dans une encyclopédie: “La raison pour laquelle on fête la Noël le 25 décembre est assez obscure, mais on croit généralement que ce jour a été choisi pour coïncider avec les fêtes païennes qui se tenaient aux alentours du solstice d’hiver, quand les jours commencent à s’allonger, pour célébrer la ‘renaissance du soleil’. (...) Les Saturnales romaines (fêtes qui célébraient Saturne, le dieu de l’agriculture, et la force renouvelée du soleil) se situaient aussi à cette époque, et l’on estime que certaines coutumes de Noël ont leur racine dans cette antique célébration païenne.” — The Encyclopedia Americana (1977), tome VI, p. 666.
Un autre ouvrage reconnaît ce qui suit: “On ignore la date de la naissance du Christ. Les Évangiles n’en révèlent ni le jour ni le mois. (...) Selon l’hypothèse qu’a avancée H. Usener (...) et qui est aujourd’hui acceptée par la plupart des exégètes, on a fixé la naissance du Christ au solstice d’hiver (25 décembre pour le calendrier julien; 6 janvier pour le calendrier égyptien) parce que ce jour-là, alors que le soleil amorce son retour vers le ciel septentrional, les dévots païens de Mithra célébraient le dies natalis Solis Invicti (naissance du soleil invincible). Le 25 décembre 274, Aurélien proclamait le dieu-soleil principal dieu protecteur de l’empire et lui dédiait un temple dans le campus Martius. La Noël est née à une époque où le culte du soleil était particulièrement florissant à Rome.” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome III, p. 656.
Les rois mages
Il s’agissait en fait d’astrologues venus de l’Orient (Mat. 2:1, 2, MN; Jé, note en bas de page). Bien que l’astrologie jouisse aujourd’hui d’une grande popularité, elle est fermement condamnée par la Bible. (Voir pages 105 et 106, à l’article “Destin”.) Est-ce Dieu qui a guidé ces hommes vers Jésus, alors qu’ils se livraient à des pratiques qu’il proscrit?
Selon Matthieu 2:1-16, l’étoile a d’abord conduit les astrologues jusqu’au roi Hérode, puis jusqu’au nouveau-né, après quoi Hérode a essayé de tuer Jésus. Il n’est dit nulle part qu’en dehors des astrologues quelqu’un d’autre aurait vu l’“étoile”. Après leur départ, l’ange de Jéhovah a pressé Joseph de fuir en Égypte pour protéger l’enfant. Dès lors, qui a fait paraître cette “étoile”? Dieu, ou quelqu’un qui voulait détruire son Fils?
Le récit biblique n’indique pas que les mages ont trouvé l’enfant Jésus dans une crèche, comme le veut généralement l’imagerie de Noël. À l’arrivée des astrologues, Jésus et ses parents vivaient dans une maison. En ce qui concerne l’âge de Jésus, souvenez-vous qu’Hérode, se fiant à ce que les mages lui avaient appris, a donné ordre de tuer tous les garçons de deux ans et moins dans le district de Bethléhem. — Mat. 2:1, 11, 16.
L’échange des cadeaux, saint Nicolas, le père Noël, etc.
La pratique qui consiste à échanger des cadeaux à l’époque de Noël n’a aucun rapport avec ce qu’ont fait les mages. En effet, comme nous l’avons vu précédemment, ces derniers ne sont pas arrivés au moment de la naissance de Jésus. De plus, ils n’ont pas échangé leurs cadeaux entre eux, mais les ont offerts à l’enfant Jésus, en harmonie avec ce qu’il était coutume de faire lorsqu’on rendait visite à un personnage important.
Une encyclopédie déclare: “Les Saturnales (...) donnaient lieu à des festivités durant lesquelles on échangeait des cadeaux.” (The Encyclopedia Americana, 1977, tome XXIV, p. 299). Cela correspond, en général, à ce qui se passe à Noël: on échange des cadeaux. L’état d’esprit qui pousse alors les gens à donner ne leur procure pas le vrai bonheur, parce qu’il va à l’encontre de principes chrétiens comme celui de Matthieu 6:3, 4 et de II Corinthiens 9:7. Il va sans dire qu’un chrétien peut démontrer son amour en offrant des cadeaux à tout autre moment de l’année, et aussi souvent qu’il le désire.
En fonction de l’endroit où ils vivent, les enfants apprennent qu’ils recevront des cadeaux de Santa Claus, de saint Nicolas, de Father Christmas, du père Noël, de Knecht Ruprecht, des mages, du lutin Jultomten (ou Julenissen) ou d’une sorcière appelée La Befana (The World Book Encyclopedia, 1984, tome III, p. 414). Bien entendu, ces histoires n’ont rien à voir avec la réalité. Inculque-t-on aux enfants le respect de la vérité en les leur racontant? Cette pratique honore-t-elle Jésus Christ, lui qui nous demande d’adorer Dieu avec la vérité? — Jean 4:23, 24.
Y a-t-il une objection à participer à des célébrations aux origines non chrétiennes si on ne le fait pas dans un but religieux?
Éph. 5:10, 11: “Continuez à bien vous pénétrer de ce qui est agréable au Seigneur; et ne prenez plus part avec eux aux œuvres stériles qui appartiennent aux ténèbres, mais plutôt, censurez-les.”
II Cor. 6:14-18: “Quels rapports y a-t-il entre la justice et le mépris de la loi? Ou quelle association y a-t-il entre la lumière et les ténèbres? Par ailleurs, quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? Ou quelle part a le fidèle avec l’incroyant? Et quelle entente y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? (...) ‘“C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et séparez-vous”, dit Jéhovah, “et ne touchez plus à la chose impure”’; ‘“et je vous accueillerai (...), et vous serez pour moi des fils et des filles”, dit Jéhovah, le Tout-Puissant.’” (On peut rompre avec les pratiques non chrétiennes qui font appel aux sentiments en cultivant un amour sincère pour Jéhovah et le vif désir de lui plaire. Une personne qui connaît et aime vraiment Dieu n’a pas du tout le sentiment qu’elle nuit à son bonheur quand elle rejette les pratiques qui honorent de faux dieux ou qui favorisent le mensonge. Son amour sincère lui permet de se réjouir avec la vérité, et non de l’injustice. Voir I Corinthiens 13:6.)
Lisez Exode 32:4-10. Vous noterez que les Israélites adoptaient en fait une pratique religieuse égyptienne, mais en lui donnant un nouveau nom, celui de “fête pour Jéhovah”. Or cela leur a valu une sévère punition de la part de Dieu. De nos jours, on ne considère que les coutumes du XXe siècle qui se rattachent aux différentes fêtes. Certaines nous paraissent peut-être tout à fait innocentes. Mais, dès le départ, Jéhovah était témoin des pratiques religieuses païennes qui leur ont donné naissance. N’est-ce pas son point de vue qui devrait compter le plus pour nous?
Illustration: Supposons qu’un groupe de personnes se présentent chez un homme en prétextant qu’elles viennent fêter son anniversaire. Or cet homme n’apprécie pas ce genre de célébration. Il désapprouve les excès de table et de boisson, ainsi que la conduite relâchée. Malheureusement, certains de ses visiteurs s’adonnent à ces pratiques; de plus, ils échangent des cadeaux entre eux sans rien lui offrir. Le comble, c’est que la date qu’ils ont retenue pour la célébration ne correspond même pas à son anniversaire de naissance, mais à celui d’un de ses ennemis. Quels seront les sentiments de cet homme? Aimeriez-vous être mêlé à cela? C’est exactement ce qui se passe lors de la fête de Noël.
Quelles sont les origines de Pâques et des coutumes qui s’y rattachent?
Une encyclopédie déclare: “On ne trouve aucune trace de l’observance de Pâques en tant que fête chrétienne dans le Nouveau Testament ou dans les écrits des Pères apostoliques. La sainteté de jours spéciaux est une notion tout à fait étrangère aux premiers chrétiens.” — Encyclopædia Britannica (1910), tome VIII, p. 828.
Dans un autre ouvrage on peut lire: “De nombreuses coutumes païennes destinées à accueillir le retour du printemps se rattachèrent à la fête de Pâques. L’œuf est le symbole de la germination qui se produit au début du printemps. (...) Le lapin est un symbole païen qui a toujours représenté la fécondité.” — The Catholic Encyclopedia (1913), tome V, p. 227.
Voici ce qu’a écrit Alexander Hislop, dans son livre Les Deux Babylones: “Que veut dire le mot Easter lui-même? Ce n’est pas un nom chrétien: il porte en lui-même son origine chaldéenne. Pâques (en anglais Easter) n’est pas autre chose qu’Astarté, l’un des titres de Beltis, la reine des cieux, dont le nom, (...) tel que Layard l’a retrouvé sur les monuments assyriens, est ‘Ishtar’. (...) Voilà l’histoire d’Easter. Les coutumes populaires qui caractérisent encore l’époque où on la célèbre confirment amplement le témoignage de l’Histoire sur son caractère babylonien. Les galettes chaudes marquées d’une croix le Vendredi-Saint, et les œufs coloriés de Pâques, figuraient dans les rites chaldéens, exactement comme aujourd’hui.” — Condé-sur-Escaut, 1972, traduction de J.-E. Cerisier, pp. 151, 157; voir Jérémie 7:18.
Y a-t-il une objection à ce que les chrétiens célèbrent le Nouvel An?
Un ouvrage explique: “Les Romains dédiaient ce jour [le 1er janvier] à Janus, le dieu des portes et des commencements. Le mois de janvier doit son nom à Janus; celui-ci avait deux faces, l’une tournée vers l’avant, l’autre vers l’arrière.” — The World Book Encyclopedia (1984), tome XXIV, p. 237.
La date du Nouvel An et les coutumes liées à cette célébration varient d’un pays à l’autre. Dans beaucoup de régions cette fête dégénère en orgies et en beuveries. Or en Romains 13:13 nous lisons ce conseil: “Marchons avec décence, comme en plein jour, non pas dans les orgies ni dans les beuveries, non pas dans le commerce charnel illicite ni dans l’inconduite, non pas dans les querelles ni dans les jalousies.” (Voir aussi I Pierre 4:3, 4; Galates 5:19-21.)
Qu’y a-t-il derrière les fêtes célébrées en l’honneur des “esprits des morts”?
“Le jour des Morts [est] (...) le jour que l’Église catholique romaine a réservé à la commémoration des trépassés fidèles. Cette célébration est fondée sur la croyance selon laquelle, si les âmes des fidèles n’ont pas été purifiées à leur mort de leurs péchés véniels ou si elles n’ont pas expié leurs transgressions passées, elles ne peuvent atteindre la Vision béatifique. Elles peuvent y être aidées par la prière et par le sacrifice de la messe. (...) Certaines croyances populaires liées au jour des Morts sont d’origine païenne et remontent à des temps très reculés. Voilà pourquoi, dans de nombreux pays catholiques, les paysans croient que les morts reviennent dans leurs anciennes demeures la nuit du jour des Morts et partagent la nourriture des vivants.” — Encyclopædia Britannica (1910), tome I, p. 709.
D’après une encyclopédie, “une partie des coutumes qui caractérisent Halloween [la veille de la Toussaint dans les pays anglo-saxons] peuvent être rattachées à une cérémonie druidique des temps préchrétiens. Les Celtes fêtaient deux dieux importants, un dieu soleil et un dieu des morts (appelé Samhain), dont on célébrait la fête le 1er novembre, commencement de la nouvelle année celtique. La fête des morts fut graduellement incorporée aux rites chrétiens”. — The Encyclopedia Americana (1977), tome XIII, p. 725.
Un ouvrage nous donne l’origine de ces fêtes: “Les mythologies de tous les peuples anciens ont un rapport avec les événements du déluge. (...) La solidité de cet argument est illustrée par le fait qu’une grande fête des morts commémorant cet événement est célébrée non seulement par des peuples plus ou moins liés entre eux, mais par d’autres qui sont largement séparés à la fois par un océan et par les siècles. Qui plus est, toutes ces nations célèbrent cette fête le jour même, ou peu s’en faut, où, selon le récit de Moïse, le déluge commença, savoir le dix-septième jour du second mois, période qui correspond à peu près à notre mois de novembre.” (The Worship of the Dead, Londres, 1904, colonel J. Garnier, p. 4). Par conséquent, ces célébrations débutent en réalité par une cérémonie honorant la mémoire des âmes que Dieu a détruites aux jours de Noé en raison de leur méchanceté. — Gen. 6:5-7; 7:11.
Ces fêtes, qui sont organisées en l’honneur des “esprits des morts” comme si ces derniers étaient vivants dans un autre monde, ne s’harmonisent pas avec ce que la Bible dit de la mort, qu’elle décrit comme un état d’inconscience absolue. — Eccl. 9:5, 10; Ps. 146:4.
Pour ce qui est des origines de la croyance à l’immortalité de l’âme humaine, voir pages 256 et 257, à l’article “Mort”, et pages 31 et 32, à l’article “Âme”.
Quelles sont les origines de la Saint-Valentin?
Une encyclopédie nous apprend que “la Saint-Valentin tombe le jour de la fête de deux martyrs nommés Valentin. Mais les coutumes attachées à ce jour (...) viennent probablement d’une ancienne fête romaine, Lupercal, qui était célébrée le 15 février. Cette solennité honorait Junon, déesse romaine des femmes et du mariage, ainsi que Pan, le dieu de la nature”. — The World Book Encyclopedia (1973), tome XX, p. 204.
D’où vient la fête des mères?
Un ouvrage déclare que cette fête est “issue de l’adoration de la mère pratiquée dans la Grèce antique. Le culte solennel de la mère, qui comportait des cérémonies en l’honneur de Cybèle ou Rhéa, la Grande Mère des dieux, était célébré aux Ides de mars dans toute l’Asie Mineure”. — Encyclopædia Britannica (1959), tome XV, p. 849.
Les principes bibliques aident-ils le chrétien à savoir s’il peut participer à des cérémonies commémorant un événement politique?
Jean 18:36: “Jésus répondit [au gouverneur romain]: ‘Mon royaume ne fait pas partie de ce monde.’”
Jean 15:19: “Si vous [les disciples de Jésus] faisiez partie du monde, le monde chérirait ce qui est sien. Mais parce que vous ne faites pas partie du monde et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.”
I Jean 5:19: “Le monde entier gît au pouvoir du méchant.” (Voir Jean 14:30; Révélation 13:1, 2; Daniel 2:44.)
Autres fêtes locales ou nationales
Elles sont nombreuses. On ne peut discuter de toutes ici. Mais les indications d’ordre historique qui sont présentées plus haut montrent ce à quoi il faut veiller en rapport avec une fête, et les principes bibliques qui ont déjà été examinés définissent d’une manière suffisamment claire la ligne de conduite que doivent adopter tous ceux dont le principal désir est de plaire à Jéhovah.
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FoiComment raisonner à partir des Écritures
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Foi
Définition: “La foi est la ferme attente de choses qu’on espère, la claire démonstration de réalités que pourtant l’on ne voit pas.” (Héb. 11:1). La vraie foi se distingue de la crédulité qui, elle, est une grande facilité à croire quelque chose sur une base fragile, peut-être parce qu’on souhaite qu’il en soit ainsi. Pour que notre foi soit authentique, nous devons acquérir une connaissance de base, nous familiariser avec les faits et cultiver une profonde gratitude pour ce que nous apprenons. Ainsi, bien qu’il n’y ait pas de vraie foi sans connaissance exacte, la Bible affirme que “c’est avec le cœur” qu’on exerce la foi. — Rom. 10:10.
Pourquoi beaucoup n’ont-ils pas la foi?
La foi est un fruit de l’esprit de Dieu; or Jéhovah accorde avec joie son esprit à quiconque le lui demande (Gal. 5:22; Luc 11:13). Il s’ensuit que ceux qui n’ont pas la foi n’ont pas cherché à obtenir l’esprit de Dieu; ils ont peut-être de mauvais mobiles, à moins qu’ils ne s’opposent à l’action de cet esprit dans leur vie. Il y a de nombreuses causes à cela:
Ils n’ont pas la connaissance exacte des Écritures: La Bible a été inspirée par Dieu; elle est le produit de son esprit (II Tim. 3:16, 17; II Sam. 23:2). Si quelqu’un s’abstient de l’étudier, il ne peut acquérir la vraie foi. Les membres des Églises possèdent peut-être la Bible. Mais si au lieu de la leur enseigner on leur inculque des doctrines humaines, ils n’auront pas vraiment foi en Jéhovah et en son dessein. Quand ils devront résoudre les problèmes de la vie, ils tendront à s’appuyer sur leur propre point de vue ou sur celui de leurs semblables. — Voir Matthieu 15:3-9.
Ils sont déçus par les religions: Bien des gens ont été déçus par l’hypocrisie des Églises de la chrétienté qui se targuent d’enseigner la Parole de Dieu, alors qu’elles s’abstiennent de la mettre en application. Certaines personnes adhèrent à des groupements religieux non chrétiens, mais elles constatent que dans la pratique ils produisent de mauvais fruits. Elles remarquent aussi que leurs croyances ne les aident pas vraiment à résoudre les problèmes de la vie. N’ayant pas la connaissance exacte du vrai Dieu, elles finissent par se démarquer de tout ce qui touche à la religion. — Voir Romains 3:3, 4; Matthieu 7:21-23.
Ils ne comprennent pas pourquoi Dieu permet le mal: La plupart des gens ne comprennent pas pourquoi Dieu permet la méchanceté et ils le tiennent pour responsable des conditions mauvaises. Ils ne saisissent pas que l’inclination de l’homme à faire le mal ne dépend pas de la volonté de Dieu, mais du péché d’Adam (Rom. 5:12). Il se peut qu’ils n’aient pas conscience de l’existence de Satan et de l’influence qu’il exerce dans les affaires terrestres, aussi attribuent-ils à Dieu les actes abominables perpétrés par le Diable (I Jean 5:19; Rév. 12:12). S’ils ont une certaine connaissance de ces questions, ils trouvent peut-être que Dieu est lent à agir, parce qu’ils ne saisissent pas vraiment tout ce qui est lié à la question de la souveraineté universelle. Ils ne se rendent pas compte qu’en exerçant sa patience jusqu’à présent Dieu leur donne une occasion imméritée d’obtenir le salut (Rom. 2:4; II Pierre 3:9). En outre, ils ne comprennent pas pleinement que Dieu a fixé un temps où il détruira définitivement ceux qui pratiquent le mal. — Rév. 22:10-12; 11:18; Hab. 2:3.
Leur vie est dominée par des désirs et des points de vue charnels: En règle générale, ceux qui n’ont pas une foi solide se consacrent à la poursuite d’autre chose. Certains affirment parfois croire en la Bible, mais en fait ils ne l’ont jamais approfondie ou n’ont pas médité sur les textes qu’ils lisaient, sur leur raison d’être ou sur la façon de les appliquer dans leur vie de tous les jours, de sorte qu’ils n’éprouvent pas de reconnaissance pour Dieu. (Voir I Chroniques 28:9.) D’autres n’ont pas veillé à nourrir leur foi, tandis qu’ils laissaient de mauvais désirs incliner leur cœur, et ainsi ils se sont détournés de Jéhovah et de ses voies. — Héb. 3:12.
Comment peut-on acquérir la foi?
Rom. 10:17: “La foi naît après la chose qu’on a entendue.” (Voir Actes 17:11, 12; Jean 4:39-42; II Chroniques 9:5-8. Il faut commencer par étudier la Bible. Pour affermir sa foi, on doit examiner soigneusement les Écritures pour s’assurer de leur authenticité.)
Rom. 10:10: “C’est avec le cœur qu’on exerce la foi.” (En méditant sur les choses de Dieu dans le but d’accroître la gratitude qu’elles nous inspirent, nous les gravons dans notre cœur symbolique.)
Lorsque quelqu’un agit en harmonie avec les promesses divines et qu’il s’aperçoit ensuite que Dieu bénit ses efforts, sa foi s’en trouve affermie. — Voir Psaume 106:9-12.
Illustration: Vous avez peut-être un ami dont vous dites: ‘J’ai confiance en lui. Je sais qu’il tient parole; et si j’ai un problème, je suis sûr qu’il me viendra en aide.’ Il est peu probable que vous parliez ainsi de quelqu’un que vous auriez rencontré hier pour la première fois, n’est-ce pas? Il s’agit plus vraisemblablement d’une personne que vous fréquentez depuis longtemps et qui a prouvé à maintes reprises qu’on pouvait compter sur elle. Il en va de même pour la foi religieuse. Si vous désirez l’acquérir, vous devez prendre le temps de connaître Jéhovah et ses façons d’agir.
La foi en Dieu
Voir pages 106 à 112, à l’article “Dieu”.
La foi en un nouveau système de choses juste
Lorsqu’une personne s’est bien familiarisée avec les textes montrant comment Jéhovah agit envers ses serviteurs, elle en vient à partager le point de vue énoncé par Josué en ces termes: “Vous savez bien de tout votre cœur et de toute votre âme que n’est restée sans effet aucune parole de toutes les bonnes paroles que vous a dites Jéhovah, votre Dieu. Toutes se sont réalisées pour vous. Pas une seule parole d’entre elles n’est restée sans effet.” — Josué 23:14.
Les promesses bibliques qui annoncent la guérison des hommes, la résurrection des morts, etc., ont plus de poids lorsqu’on considère le récit des miracles opérés par Jésus. Ceux-ci ne sont pas de pures inventions. Lisez les Évangiles et vous constaterez qu’ils portent toutes les marques de l’exactitude historique. Les lieux géographiques sont nommés, tout comme les dirigeants politiques du moment. Plusieurs récits consignés par des témoins oculaires nous ont été conservés. À condition de méditer sur ces faits, vous renforcerez votre foi dans les promesses de la Bible.
Allez à la Salle du Royaume des Témoins de Jéhovah et à leurs grandes assemblées, et vous constaterez par vous-même que l’application des conseils bibliques transforme la vie des gens, qu’elle les aide à devenir honnêtes et droits; en outre, elle permet à des hommes de toutes races et de toutes nationalités de vivre et de travailler de concert dans une ambiance vraiment fraternelle.
Est-il réellement nécessaire que la foi s’accompagne d’œuvres?
Jacq. 2:17, 18, 21, 22, 26: “La foi, si elle n’a pas d’œuvres, est morte en elle-même. Mais quelqu’un dira: ‘Tu as de la foi, et moi j’ai des œuvres. Montre-moi ta foi en dehors des œuvres, et moi je te montrerai ma foi par mes œuvres.’ Est-ce qu’Abraham, notre père, n’a pas été déclaré juste par des œuvres, après avoir offert sur l’autel Isaac, son fils? Tu vois que sa foi agissait avec ses œuvres, et que c’est par ses œuvres que sa foi fut rendue parfaite. En effet, de même que le corps sans esprit est mort, de même aussi la foi sans les œuvres est morte.”
Illustration: Si un jeune homme fait la cour à une jeune fille, lui dit qu’il l’aime, mais ne lui demande jamais de l’épouser, donne-t-il vraiment la preuve qu’il nourrit un sentiment profond pour elle? Pareillement, c’est par nos œuvres que nous prouvons l’authenticité de notre foi et de notre amour. Si nous n’obéissons pas à Dieu, nous montrons que nous ne l’aimons pas vraiment ou que nous ne sommes pas pleinement persuadés de la droiture de ses voies (I Jean 5:3, 4). Toutefois, quoi que nous fassions, nous ne pouvons gagner le salut. La vie éternelle est un don que Dieu nous accorde par le moyen de Jésus Christ; elle n’est pas le salaire de nos œuvres. — Éph. 2:8, 9.
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GouvernementComment raisonner à partir des Écritures
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Gouvernement
Définition: Pouvoir responsable de l’élaboration et de l’application des lois. Les gouvernements sont fréquemment classifiés en fonction de la source et de l’étendue de leur autorité. Étant le Souverain de l’univers, Jéhovah confère un certain pouvoir à ses créatures selon son bon vouloir et son dessein. Toutefois, Satan, le principal opposant à la souveraineté divine, est “le chef du monde” — par la permission de Dieu et pour une période de temps limitée. La Bible représente le système politique mondial sous la forme d’une bête sauvage, en précisant que “le dragon [Satan] a donné à la bête sa puissance et son trône et une grande autorité”. — Jean 14:30; Rév. 13:2; I Jean 5:19.
Les hommes sont-ils capables d’instaurer un gouvernement qui leur permettra vraiment de connaître un bonheur durable?
Que prouve l’histoire de l’homme sur ce point?
Eccl. 8:9: “L’homme domine l’homme à son détriment.” (Cela est vrai même lorsque certains gouvernements ou certains dirigeants se sont fixé au départ un idéal élevé.)
“Toute civilisation a fini par s’effondrer. L’Histoire est faite d’efforts qui ont échoué et d’aspirations déçues. (...) C’est pourquoi tout historien doit vivre en étant conscient que le tragique est inévitable.” — Déclaration d’Henry Kissinger, professeur de sciences politiques; citation tirée du New York Times du 13 octobre 1974, p. 30B.
Qu’est-ce qui entrave les efforts des gouvernements humains?
Jér. 10:23: “Je sais bien, ô Jéhovah, qu’à l’homme terrestre n’appartient pas sa voie. Il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger son pas.” (Dieu n’a pas autorisé ses créatures humaines à tracer leur voie indépendamment de lui.)
Gen. 8:21: “L’inclination du cœur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse.” (Les dirigeants ainsi que ceux qu’ils gouvernent sont tous nés dans le péché et ont une inclination à l’égoïsme.)
II Tim. 3:1-4: “Dans les derniers jours des temps décisifs et durs seront là. Car les hommes seront amis d’eux-mêmes, amis de l’argent, (...) intraitables, (...) gonflés d’orgueil.” (Les problèmes actuels de l’humanité ne peuvent être résolus de façon durable par une seule nation; ils exigent une coopération pleine et entière à l’échelle internationale. Or des intérêts égoïstes s’y opposent et nuisent sérieusement à la collaboration entre les diverses organisations d’un même pays.)
La Bible nous révèle également que des forces suprahumaines exercent une influence sur les affaires de la terre. “Le monde entier gît au pouvoir du méchant.” (I Jean 5:19). “Pour nous la lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre (...) les chefs mondiaux de ces ténèbres, contre les forces spirituelles méchantes qui sont dans les lieux célestes.” (Éph. 6:12). “Des paroles inspirées par des démons (...) sortent vers les rois de la terre habitée tout entière, afin de les rassembler pour la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant.” — Rév. 16:14.
Comment les hommes seront-ils définitivement libérés de la corruption et de l’oppression des gouvernements?
Résoudra-t-on le problème en remplaçant les hommes au pouvoir?
Là où les élections sont libres, les hommes au pouvoir ne perdent-ils pas souvent leurs fonctions au bout de quelques années seulement, par suite d’un vote défavorable? Pourquoi? Parce que la majorité de ceux qu’ils gouvernent ne sont pas satisfaits de leurs réalisations.
Ps. 146:3, 4: “Ne mettez pas votre confiance dans les nobles, ni dans le fils de l’homme terrestre, à qui n’appartient point le salut. Son esprit sort, il retourne à son sol; en ce jour-là périssent ses pensées.” (Ainsi, l’application du plan d’un gouvernement pour améliorer la situation finit rapidement par dépendre d’autres personnes et elle est fréquemment abandonnée.)
Quel que soit l’homme politique qui gouverne, il fera toujours partie de ce monde qui gît au pouvoir de Satan. — I Jean 5:19.
La solution passe-t-elle par une révolution brutale?
Même si les gouvernants corrompus sont dépossédés du pouvoir et que les lois injustes soient abrogées, le nouveau gouvernement sera composé d’hommes imparfaits et fera lui aussi partie du système politique qui, d’après ce que la Bible établit clairement, est sous la coupe de Satan.
Mat. 26:52: “Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée.” (Alors que des hommes abusaient de l’autorité gouvernementale pour l’arrêter injustement, Jésus, le propre Fils de Dieu, a adressé les paroles précitées à l’un de ses apôtres. Si le chrétien était autorisé à combattre, y aurait-il eu plus juste cause que celle-là?)
Prov. 24:21, 22: “Mon fils, crains Jéhovah et le roi. Ne te mêle pas à ceux qui sont pour le changement. Car leur désastre surgira de façon si soudaine que voici: qui s’aperçoit de l’extinction de ceux qui sont pour le changement?”
Dès lors, comment le problème de la corruption et de l’oppression sera-t-il réglé?
Dan. 2:44: “Le Dieu du ciel établira un royaume [ou gouvernement] qui ne sera jamais supprimé. Et ce royaume ne passera à aucun autre peuple. Il écrasera et mettra fin à tous ces royaumes, et lui-même subsistera jusqu’à des temps indéfinis.”
Ps. 72:12-14: “Il [le roi établi par Jéhovah, savoir Jésus Christ] délivrera le pauvre qui crie au secours, et aussi l’affligé et quiconque n’a personne qui lui vienne en aide. Il s’apitoiera sur le petit et le pauvre, et il sauvera les âmes des pauvres. De l’oppression et de la violence il rachètera leur âme, et leur sang sera précieux à ses yeux.” (Jésus se souciait de ces personnes-là lorsqu’il était sur la terre: il les a guéries, il a nourri des foules et il est allé jusqu’à donner sa vie pour les hommes. Tous ces faits prouvent qu’il sera vraiment le genre de roi que décrit la prophétie.)
Voir aussi pages 336 à 341, à l’article “Royaume”.
Pourquoi devrions-nous nous intéresser sérieusement à ce que la Bible dit au sujet de l’avenir des gouvernements?
Les gouvernements humains ne subviennent pas aux besoins urgents de l’humanité
Considérez la liste ci-dessous. Il s’agit de choses nécessaires aux hommes, où qu’ils vivent. Les gouvernements humains ne sont pas en mesure de satisfaire ces besoins, mais Dieu nous donne l’assurance qu’il le fera. 1) La disparition des guerres. — És. 2:4; Ps. 46:9, 10. 2) Une nourriture abondante pour tous. — Ps. 72:16. 3) Un logement confortable pour chaque famille. — És. 65:21. 4) Un emploi intéressant pour ceux qui doivent subvenir aux besoins des leurs. — És. 65:22. 5) La possibilité de mener une existence qui ne soit plus gâchée par la maladie. — Rév. 21:3, 4. 6) La justice; l’élimination des préjugés religieux, raciaux, économiques et nationaux. — És. 9:7; 11:3-5. 7) La sécurité; la disparition des menaces que la criminalité fait peser sur les gens et sur leurs biens. — Michée 4:4; Prov. 2:22. 8) Un monde dans lequel prédomineront l’amour, la bonté, l’intérêt sincère pour le prochain et la vérité. — Ps. 85:10, 11; Gal. 5:22, 23.
Voilà des milliers d’années que les chefs politiques promettent aux hommes des conditions meilleures. Mais quels en sont les résultats? Même si dans de nombreux pays les gens disposent de plus de biens matériels, ils ne sont pas plus heureux qu’avant et ils doivent affronter des problèmes plus complexes que jamais.
Les prophéties bibliques se sont révélées entièrement dignes de foi
Un siècle à l’avance, la Parole de Dieu a annoncé l’arrivée au pouvoir de la Puissance mondiale babylonienne, tout en indiquant comment sa force serait finalement brisée. Elle a également prédit que sa capitale, une fois détruite, ne serait plus jamais habitée (És. 13:17-22). Près de deux siècles avant que Cyrus ne naisse, la Bible le désignait par son nom et définissait le rôle qu’il jouerait dans les affaires internationales (És. 44:28; 45:1, 2). La Médo-Perse n’était pas encore une puissance mondiale que déjà son accession à la suprématie, sa dualité et sa fin étaient annoncées. Avec plus de deux siècles d’avance, la Bible décrivait les agissements de la Puissance mondiale grecque placée sous la direction de son premier roi, puis la division ultérieure de l’empire en quatre parties. — Dan. 8:1-8, 20-22.
La Bible a annoncé avec précision les conditions mondiales actuelles; elle nous apprend que tous les gouvernements humains seront détruits par Jéhovah et que le Royaume de Dieu, confié à Jésus Christ, dominera sur toute l’humanité. — Dan. 2:44; 7:13, 14.
La voie de la sagesse ne consiste-t-elle pas à prêter attention à une source d’information qui s’est toujours révélée digne de foi?
La seule solution véritable aux problèmes de l’humanité passe par le gouvernement de Dieu
Les problèmes qu’il faut résoudre nécessitent une puissance, des facultés et des qualités qui font défaut aux hommes. Dieu est capable de libérer l’humanité de l’influence du Diable et de ses démons, et il a promis de le faire, mais l’homme ne le peut. Jéhovah a pris des dispositions pour accomplir ce que la médecine ne pourra jamais réaliser: éliminer le péché, et par là même mettre un terme à la maladie et à la mort, et permettre aux hommes d’être le genre de personnes qu’ils souhaitent réellement devenir. Le Créateur a une connaissance suffisante de la terre et de tous les processus indispensables à la vie pour résoudre les problèmes de la production alimentaire et supprimer la menace de la pollution, alors que les efforts humains aggravent souvent la situation. Dès maintenant, la Parole de Dieu transforme des vies: ceux qui se laissent guider par elle exercent l’amour et la bonté et adoptent une haute moralité. Ils refusent de lever la main contre leur prochain et, bien qu’issus de nations, de races et de milieux linguistiques différents, ils nouent entre eux des relations vraiment paisibles et fraternelles.
Quand le Royaume de Dieu détruira-t-il le présent système mondial? Voir les articles “Dates” et “Derniers jours”.
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GuérisonsComment raisonner à partir des Écritures
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Guérisons
Définition: Ce qui permet à des malades de recouvrer la santé sur le plan physique, mental ou spirituel. Grâce à l’esprit de Dieu, plusieurs prophètes hébreux préchrétiens, Jésus Christ et certains membres de la congrégation chrétienne primitive ont été capables d’opérer des guérisons miraculeuses.
À notre époque, est-ce l’esprit de Dieu qui donne le pouvoir d’opérer des guérisons miraculeuses?
Les dons miraculeux peuvent-ils provenir d’une autre source que le vrai Dieu?
Moïse et Aaron se sont présentés un jour devant le pharaon d’Égypte et ils lui ont demandé de laisser aller Israël dans le désert pour qu’il offre des sacrifices à Jéhovah. Afin de prouver que Dieu était avec eux, Moïse a ordonné à Aaron de jeter sa baguette, et celle-ci s’est changée en un gros serpent. Il a réalisé ce miracle grâce à la puissance de Dieu. Or les prêtres-magiciens d’Égypte ont jeté leurs baguettes à leur tour, et elles sont également devenues de gros serpents (Ex. 7:8-12). Par quelle puissance ont-ils accompli ce prodige? — Voir Deutéronome 18:10-12.
Au XXe siècle, des membres du clergé de la chrétienté réalisent des guérisons au cours de services religieux. Dans les cultes non chrétiens, les prêtres vaudou, les sorciers et d’autres encore opèrent des guérisons; ils recourent souvent à la magie et à la divination. Certains “guérisseurs métapsychiques” affirment que leurs pouvoirs n’ont aucun rapport avec la religion. Dans chacun de ces cas, le don de guérisons vient-il du vrai Dieu?
Mat. 24:24: “Il se lèvera des faux Christs et des faux prophètes, qui produiront de grands signes [“miracles”, Md] et des prodiges, de façon à égarer, si possible, même les élus.”
Mat. 7:15-23: “Soyez sur vos gardes avec les faux prophètes (...). Beaucoup me diront en ce jour-là: ‘Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et expulsé des démons en ton nom, et fait de nombreuses œuvres de puissance [“miracles”, Jé, Md, TOB] en ton nom?’ Et pourtant à eux je confesserai alors: Je ne vous ai jamais connus! Éloignez-vous de moi, vous qui agissez en hommes qui méprisent la loi.”
Les guérisons sensationnelles qui ont été réalisées à notre époque ressemblent-elles à celles qu’ont effectuées Jésus et ses premiers disciples?
Coût des services: “Guérissez les malades, faites lever les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.” (Mat. 10:8). (Les guérisseurs procèdent-ils ainsi de nos jours? Donnent-ils gratuitement, comme Jésus l’a ordonné?)
Taux de réussite: “Toute la foule cherchait à le toucher [Jésus], parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.” (Luc 6:19). “On allait jusqu’à apporter les malades dans les grandes artères et les déposer là sur des petits lits et des lits portatifs, afin qu’au passage de Pierre son ombre au moins atteignît l’un ou l’autre d’entre eux. Même des villes autour de Jérusalem, la multitude s’assemblait, amenant des malades et des gens tourmentés par des esprits impurs, et tous étaient guéris.” (Actes 5:15, 16). (De nos jours, ceux qui vont voir un guérisseur religieux ou qui se rendent dans un lieu de pèlerinage dans l’espoir d’un rétablissement sont-ils tous guéris?)
Les membres des organisations auxquelles appartiennent les “guérisseurs” prouvent-ils par leur mode de vie qu’ils ont l’esprit de Dieu?
En tant que groupe, produisent-ils d’une manière remarquable les fruits de l’esprit, comme l’amour, la longanimité, la douceur et la maîtrise de soi? — Gal. 5:22, 23.
S’efforcent-ils vraiment de ‘ne pas faire partie du monde’, en refusant de s’engager dans les affaires politiques? Sont-ils demeurés purs de toute dette de sang en temps de guerre? Se sont-ils fait une excellente réputation en ne suivant pas la conduite immorale du monde? — Jean 17:16; És. 2:4; I Thess. 4:3-8.
Le pouvoir de guérisons est-il la marque distinctive des vrais chrétiens à notre époque?
Jean 13:35: “À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour entre vous.” (Ces paroles sont de Jésus. Si nous croyons vraiment en lui, nous considérons l’amour, et non le pouvoir de guérisons, comme la marque distinctive du vrai christianisme.)
Actes 1:8: “Vous recevrez de la puissance lorsque l’esprit saint arrivera sur vous, et vous serez mes témoins (...) jusque dans la partie la plus lointaine de la terre.” (Juste avant de quitter ses apôtres pour remonter au ciel, Jésus leur a confié la mission importante consistant à prêcher, et non à opérer des guérisons. Voir également Matthieu 24:14; 28:19, 20.)
I Cor. 12:28-30: “Dieu a placé les éléments que voici dans la congrégation: premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des enseignants; puis des œuvres de puissance, puis des dons de guérisons, des services d’aide, des aptitudes à diriger, différentes langues. Tous sont-ils apôtres? Tous sont-ils prophètes? Tous sont-ils enseignants? Tous font-ils des œuvres de puissance? Tous ont-ils des dons de guérisons?” (La Bible établit donc clairement que tous les vrais chrétiens n’auraient pas le don de guérisons.)
Le texte de Marc 16:17, 18 n’indique-t-il pas que le don de guérisons serait une marque distinctive des chrétiens?
Marc 16:17, 18, Jé: “Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom ils chasseront les démons, ils parleront en langues nouvelles, ils saisiront des serpents, et s’ils boivent quelque poison mortel, il ne leur fera pas de mal; ils imposeront les mains aux infirmes et ceux-ci seront guéris.”
Ces versets apparaissent dans quelques manuscrits et versions de la Bible des Ve et VIe siècles de notre ère. Mais ils ne figurent pas dans les manuscrits grecs plus anciens, qu’il s’agisse du Sinaiticus ou du Vaticanus 1209 qui datent du IVe siècle. B. Westcott, une autorité en matière de manuscrits bibliques, a déclaré que ces “versets (...) ne font pas partie du récit original, mais constituent une addition”. (An Introduction to the Study of the Gospels, Londres, 1881, p. 338.) Jérôme, qui a traduit la Bible au Ve siècle, a écrit que “la plupart des codex grecs [ne contiennent] pas ce passage”. (The Last Twelve Verses of the Gospel According to S. Mark, Londres, 1871, de J. Burgon, p. 53.) Une encyclopédie fait cette remarque: “Son vocabulaire et son style diffèrent si nettement de ceux du reste de l’Évangile qu’il semble presque impossible que Marc lui-même l’ait composée [la conclusion comprenant les versets 9 à 20].” (New Catholic Encyclopedia, 1967, tome IX, p. 240). Nous ne possédons aucun témoignage écrit établissant que les premiers chrétiens aient soit bu du poison, soit pris des serpents pour prouver qu’ils étaient croyants.
Pourquoi les premiers chrétiens ont-ils reçu des dons miraculeux, comme celui d’opérer des guérisons?
Héb. 2:3, 4: “Comment échapperons-nous si nous avons négligé un si grand salut, qui a commencé à être annoncé par notre Seigneur et a été confirmé pour nous par ceux qui l’ont entendu, Dieu venant joindre son témoignage par des signes et des présages, par diverses œuvres de puissance et par des distributions d’esprit saint selon sa volonté?” (Les dons miraculeux apportaient une preuve convaincante que la congrégation chrétienne, qui était alors à ses débuts, bénéficiait vraiment du soutien de Dieu. Mais une fois ce fait établi, serait-il nécessaire d’en donner maintes et maintes preuves supplémentaires?)
I Cor. 12:29, 30; 13:8, 13: “Tous sont-ils prophètes? (...) Tous ont-ils des dons de guérisons? Tous parlent-ils en langues? (...) L’amour ne passe jamais. Or, qu’il y ait des dons de prophétie, ils seront abolis; qu’il y ait des langues, elles cesseront (...). Or maintenant demeurent la foi, l’espérance, l’amour, ces trois-là; mais le plus grand des trois, c’est l’amour.” (Lorsqu’ils auraient atteint leur but, les dons miraculeux cesseraient. Mais les vrais chrétiens continueraient de manifester dans leur vie les qualités inestimables qui constituent le fruit de l’esprit de Dieu.)
La guérison d’une personne justifie-t-elle les moyens auxquels on recourt pour y parvenir?
II Thess. 2:9, 10: “La présence de celui qui méprise la loi est selon l’opération de Satan, avec toutes les œuvres de puissance [“toutes sortes de miracles”, Md], et avec des signes et des présages mensongers, et avec toutes les tromperies de l’injustice pour ceux qui périssent, ce qui leur advient en châtiment, pour n’avoir pas accepté l’amour de la vérité afin d’être sauvés.”
Luc 9:24, 25: “Celui qui veut sauver son âme [“vie”, Jé, Md, TOB] la perdra; mais celui qui perd son âme à cause de moi, celui-là la sauvera. Vraiment, quel profit a un homme s’il gagne le monde entier, mais se perd lui-même ou subit du dommage?”
Avons-nous l’espoir d’être définitivement affranchis de toutes nos maladies?
Rév. 21:1-4: “J’ai vu un nouveau ciel et une nouvelle terre; car l’ancien ciel et l’ancienne terre avaient disparu (...). ‘Et il [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.’”
És. 25:8: “Il engloutira bel et bien la mort pour toujours, et assurément le Souverain Seigneur Jéhovah essuiera les larmes de tous les visages.” (Voir également Révélation 22:1, 2.)
És. 33:24: “Aucun résident ne dira: ‘Je suis malade.’”
Si quelqu’un vous dit:
‘Croyez-vous aux guérisons?’
Vous pouvez répondre: ‘Quiconque nie le pouvoir de guérisons de Dieu ne croit pas en la Bible. Néanmoins, on peut se demander si ceux qui opèrent des guérisons aujourd’hui agissent de la bonne façon.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Permettez-moi de vous lire un texte des Écritures, et dites-moi si vous ne notez pas une différence avec ce qui se fait de nos jours (Mat. 10:7, 8). ... Par ailleurs, voyez-vous de quoi les disciples de Jésus seraient capables, à la différence des guérisseurs actuels? (Ils relevaient les morts.)’ 2) ‘Il ne nous appartient pas de juger nos semblables; toutefois, le texte de Matthieu 24:24 nous met en garde contre une certaine catégorie de personnes.’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Je crois, bien entendu, à ce que la Bible enseigne au sujet des guérisons. Cependant, les guérisons opérées dans le présent système de choses n’apportent que des bienfaits temporaires, n’est-ce pas? Tous, nous finissons par disparaître. Mais les vivants jouiront-ils un jour d’une bonne santé, avec la perspective de ne jamais mourir (Rév. 21:3, 4)?’
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Har-MaguédonComment raisonner à partir des Écritures
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Har-Maguédon
Définition: Le mot grec Har Magédôn est tiré de l’hébreu. Il est rendu par “Armagédon” dans certaines versions et signifie “montagne de Méguiddo” ou “montagne du rassemblement des troupes”. Dans la Bible, ce terme ne concerne pas une hécatombe nucléaire, mais plutôt “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” qui ébranlera toute la terre (Rév. 16:14, 16). Il désigne plus précisément “le lieu [grec topon, “condition” ou “situation”]” vers lequel sont rassemblés les chefs politiques de la terre qui s’opposent à Jéhovah et à son Royaume dirigé par Jésus Christ. Ces hommes montreront leur inimitié contre Jéhovah en s’unissant pour s’attaquer à ses serviteurs terrestres, les représentants visibles de son Royaume.
Dieu laissera-t-il l’homme détruire la terre dans ce qu’on appelle parfois un “Har-Maguédon thermonucléaire”?
Ps. 96:10: “Jéhovah lui-même est devenu roi. Le sol productif [hébreu tévél; la terre en tant qu’endroit fertile et habité, le globe terrestre où l’on peut vivre] aussi se trouve solidement établi, de sorte qu’il ne peut chanceler.”
Ps. 37:29: “Les justes posséderont la terre, et sur elle ils résideront pour toujours.”
Rév. 11:18: “Les nations se sont courroucées, et ton courroux [celui de Jéhovah] est venu, et le temps fixé (...) pour saccager ceux qui saccagent la terre.”
Qu’est-ce qu’Har-Maguédon, selon la Bible?
Rév. 16:14, 16: “Ce sont, en effet, des paroles inspirées par des démons et qui opèrent des signes, et elles sortent vers les rois de la terre habitée tout entière, afin de les rassembler pour la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant. Et elles les ont rassemblés au lieu qu’on appelle en hébreu Har-Maguédon.”
La guerre d’Har-Maguédon se limitera-t-elle au Moyen-Orient?
Les chefs et les armées de toutes les nations seront rassemblés pour lutter contre Dieu
Rév. 16:14: “Elles sortent vers les rois de la terre habitée tout entière, afin de les rassembler pour la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant.”
Rév. 19:19: “J’ai vu la bête sauvage [l’ensemble des gouvernements humains] et les rois de la terre et leurs armées, rassemblés pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée.”
Jér. 25:33: “Les tués de Jéhovah, en ce jour-là, se trouveront d’un bout de la terre jusqu’à l’autre bout de la terre.”
Le nom Har-Maguédon n’indique pas que la guerre en question se livrera à Méguiddo, sur une montagne littérale
En fait, la montagne de Méguiddo n’existe pas; seul un tell d’une vingtaine de mètres de haut marque l’emplacement des ruines de l’ancienne Méguiddo.
Les rois et les forces militaires de “la terre habitée tout entière” ne pourraient se rassembler dans la plaine d’Esdrelon. En effet, cette plaine triangulaire que domine Méguiddo n’a qu’un peu plus de 30 kilomètres de long sur 30 kilomètres de large à son extrémité orientale. — The Geography of the Bible (New York, 1957) de Denis Baly, p. 148.
Ce nom est approprié eu égard au rôle que Méguiddo a joué dans l’Histoire; la plaine dominée par Méguiddo a été le théâtre de batailles décisives
Jéhovah y a provoqué la défaite de Siséra, chef de l’armée de Canaan, devant le juge Barak. — Juges 5:19, 20; 4:12-24.
Thoutmès III, Pharaon d’Égypte, s’est exclamé: “La prise de Méguiddo vaut la prise de mille villes!” — Ancient Near Eastern Texts Relating to the Old Testament (Princeton, 1969) de J. Pritchard, p. 237.
Le nom Méguiddo (qui signifie “rassemblement des troupes”) convient parfaitement, car Har-Maguédon désigne une situation mondiale dans laquelle seront impliqués les troupes et autres partisans des dirigeants de ce monde.
Qu’est-ce qui disparaîtra à Har-Maguédon?
Dan. 2:44: “Le Dieu du ciel établira un royaume (...). Il écrasera et mettra fin à tous ces royaumes, et lui-même subsistera jusqu’à des temps indéfinis.”
Rév. 19:17, 18: “J’ai encore vu un ange debout dans le soleil, et il criait à haute voix et disait à tous les oiseaux qui volent au milieu du ciel: ‘Venez ici, rassemblez-vous pour le grand repas de Dieu, son repas du soir, pour manger les chairs des rois, et les chairs des commandants, et les chairs des hommes forts, et les chairs des chevaux et de ceux qui sont assis dessus, et les chairs de tous: hommes libres et esclaves, petits et grands.’”
I Jean 2:16, 17: “Tout ce qui est dans le monde, — le désir de la chair, le désir des yeux et l’exhibition de ses ressources, — ne provient pas du Père, mais provient du monde. Et le monde passe et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours.”
Rév. 21:8: “Mais quant aux lâches, aux gens sans foi, à ceux qui sont immondes dans leur malpropreté et meurtriers et fornicateurs, et à ceux qui pratiquent le spiritisme, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part sera dans le lac embrasé de feu et de soufre. Cela signifie la seconde mort.”
Leur destruction sera-t-elle éternelle?
Mat. 25:46: “Ceux-ci [ceux qui refusent de faire du bien aux “frères” du Christ] s’en iront au retranchement éternel.”
II Thess. 1:8, 9: “Ceux qui ne connaissent pas Dieu et (...) ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle au sujet de notre Seigneur Jésus (...) subiront le châtiment judiciaire de la destruction éternelle.”
Y aura-t-il des survivants?
Soph. 2:3: “Cherchez Jéhovah, vous tous, humbles de la terre, qui avez exécuté Sa décision judiciaire. Cherchez la justice, cherchez l’humilité. Probablement vous serez cachés au jour de la colère de Jéhovah.”
Rom. 10:13: “Quiconque invoque le nom de Jéhovah sera sauvé.”
Ps. 37:34: “Espère en Jéhovah et garde sa voie, et il t’élèvera pour prendre possession de la terre. Quand les méchants seront retranchés, tu le verras.”
Jean 3:16: “Dieu (...) a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit, mais ait la vie éternelle.”
Rév. 7:9, 10, 14: “J’ai vu, et voici une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toutes nations et tribus et peuples et langues, se tenant debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de longues robes blanches; et il y avait des palmes dans leurs mains. Et sans cesse ils crient à haute voix, en disant: ‘Le salut, nous le devons à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.’ (...) ‘Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation.’”
Quel sera le sort des enfants à Har-Maguédon?
La Bible ne répond pas directement à cette question, et il ne nous appartient pas de juger. Toutefois, d’après les Écritures, les jeunes enfants des vrais chrétiens sont “saints” aux yeux de Dieu (I Cor. 7:14). Nous apprenons par ailleurs que lorsqu’il a détruit les méchants dans le passé, Jéhovah n’a pas épargné leurs jeunes enfants (Nomb. 16:27, 32; Ézéch. 9:6). Dieu ne désire la mort de personne, aussi fait-il actuellement retentir un avertissement tant pour le bien des parents que pour celui des enfants. Ne serait-il pas sage de la part des parents d’adopter une ligne de conduite qui amènerait Dieu à regarder avec faveur leurs enfants dès maintenant et à Har-Maguédon?
La destruction des méchants est-elle compatible avec l’amour de Dieu?
II Pierre 3:9: “Jéhovah (...) use de patience envers vous, parce qu’il ne veut pas que quelqu’un soit détruit, mais il veut que tous parviennent à la repentance.”
Luc 18:7, 8: “Est-ce que Dieu donc ne fera pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit, même s’il use de longanimité à leur égard? Je vous le dis: Il leur fera justice promptement.”
II Thess. 1:6: “Il est juste de la part de Dieu de rendre la tribulation à ceux qui vous [les serviteurs de Dieu] causent de la tribulation.”
Est-il possible d’adopter une position neutre?
II Thess. 1:8: “Il fera venir la vengeance sur ceux qui [de leur plein gré] ne connaissent pas Dieu et sur ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle au sujet de notre Seigneur Jésus.”
Mat. 24:37-39: “Comme ont été les jours de Noé, (...) ils ne s’aperçurent de rien jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous, ainsi sera la présence du Fils de l’homme.”
Mat. 12:30: “Qui n’est pas avec moi est contre moi, et qui ne rassemble pas avec moi disperse.”
Voir Deutéronome 30:19, 20.
Qu’est-ce qui pousse les nations vers la situation mondiale qui les amènera à entrer en guerre contre Dieu?
Rév. 16:13, 14: “J’ai vu sortir de la bouche du dragon [Satan le Diable; Rév. 12:9], et de la bouche de la bête sauvage, et de la bouche du faux prophète, trois paroles inspirées impures qui ressemblaient à des grenouilles. Ce sont, en effet, des paroles inspirées par des démons et qui opèrent des signes, et elles sortent vers les rois de la terre habitée tout entière, afin de les rassembler pour la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant.”
Voir Luc 4:5, 6; I Jean 5:19; Actes 5:38, 39; II Chroniques 32:1, 16, 17.
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ImagesComment raisonner à partir des Écritures
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Images
Définition: Une image est habituellement la représentation matérielle d’une personne ou d’une chose. L’image qui fait l’objet d’un culte porte le nom d’idole. Les idolâtres affirment souvent que leur culte s’adresse en fait à l’esprit représenté. Le culte des images est très courant dans les religions non chrétiennes. Concernant la pratique de l’Église catholique dans ce domaine, un ouvrage (New Catholic Encyclopedia, 1967, tome VII, p. 372) déclare: “Puisque le culte rendu à l’image va finalement à la personne représentée, l’image peut recevoir le même culte que la personne dans la mesure où elle en est la représentation.” Cet enseignement n’est pas biblique.
Comment la Parole de Dieu considère-t-elle la fabrication d’images à des fins idolâtriques?
Ex. 20:4, 5, Jé: “Tu ne te feras aucune image sculptée, rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux, là-haut, ou sur la terre, ici-bas, ou dans les eaux, au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas [“tu ne te prosterneras point devant elles pour leur rendre un culte”, Md], car moi Yahvé, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux.” (C’est nous qui soulignons.) (Notez que l’interdiction portait sur la fabrication et l’adoration des images.)
Lév. 26:1, Jé: “Vous ne vous ferez pas d’idoles, vous ne vous dresserez ni statue ni stèle [“colonne sacrée”, MN], vous ne mettrez pas dans votre pays des pierres peintes pour vous prosterner devant elles, car je suis Yahvé votre Dieu.” (Il n’était absolument pas permis de dresser une image devant laquelle quelqu’un aurait pu se prosterner.)
II Cor. 6:16, Jé: “Quel accord entre le temple de Dieu et les idoles? Or c’est nous qui sommes le temple du Dieu vivant.”
I Jean 5:21, Jé: “Petits enfants, gardez-vous des idoles.”
Peut-on s’aider des images pour adorer le vrai Dieu?
Jean 4:23, 24, Jé: “Les véritables adorateurs adoreront le Père dans l’esprit et la vérité, car tels sont les adorateurs que cherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui adorent, c’est dans l’esprit et la vérité qu’ils doivent adorer.” (Ceux qui ont besoin d’images pour rendre un culte à Dieu n’adorent pas ce dernier “dans l’esprit”, mais ils se fient à ce qu’ils voient de leurs yeux physiques.)
II Cor. 5:7, Sg: “Nous marchons par la foi et non par la vue.”
És. 40:18, Jé: “À qui comparer Dieu, et quelle image pourriez-vous en fournir?”
Actes 17:29, Jé: “Si nous sommes de la race de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité soit semblable à de l’or, de l’argent ou de la pierre, travaillés par l’art et le génie de l’homme.”
És. 42:8, Jé: “Je suis Yahvé, tel est mon nom! Ma gloire, je ne la donnerai pas à un autre, ni mon honneur aux idoles [“statues”, Os].”
Convient-il de vénérer l’image d’un “saint” censé intercéder auprès de Dieu?
Actes 10:25, 26, Jé: “Au moment où Pierre entrait, Corneille vint à sa rencontre et, tombant à ses pieds, se prosterna. Mais Pierre le releva en disant: ‘Relève-toi. Je ne suis qu’un homme, moi aussi.’” (Puisque Pierre s’opposait à ce qu’on se prosterne devant lui, nous encouragerait-il à nous agenouiller devant une image le représentant? Voir également Révélation 19:10.)
Jean 14:6, 14, PB: “‘Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne va vers le Père autrement que par moi. Oui, si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.’” (Jésus montre clairement ici que nous ne pouvons nous approcher du Père que par lui et que nos requêtes doivent être formulées en son nom.)
I Tim. 2:5, Jé: “Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même.” (Personne d’autre que Jésus n’est autorisé à servir de médiateur entre Dieu et les membres de la congrégation chrétienne.)
Voir également pages 351 et 352, à l’article “Saints”.
Les adorateurs d’une image considèrent-ils essentiellement la personne représentée ou tiennent-ils certaines images pour supérieures à d’autres?
L’attitude des adorateurs est un facteur important à prendre en considération. Pourquoi? Parce que, fondamentalement, ce qui distingue une “image” d’une “idole”, c’est l’usage qu’on en fait.
Devant deux représentations d’une même personne, l’adorateur attache-t-il plus de valeur à l’une qu’à l’autre? Si oui, c’est qu’il songe avant tout à l’image, et non à la personne. Pourquoi les gens entreprennent-ils de longs pèlerinages pour aller adorer à un endroit précis? N’est-ce pas à l’image elle-même qu’ils attribuent des pouvoirs “miraculeux”? D’ailleurs, voici ce que déclare le chanoine Yves Delaporte, dans son ouvrage Les trois Notre-Dame de la cathédrale de Chartres, à propos des représentations de Marie que l’on peut voir dans la cathédrale de Chartres: “Ces images, qu’il s’agisse de sculptures, de peintures ou de vitraux, ne jouissent pas toutes de la même renommée. (...) Seules trois d’entre elles font vraiment l’objet d’un culte: Notre-Dame de la crypte, Notre-Dame du pilier et Notre-Dame de la ‘belle verrière’.” Or, si les adorateurs s’intéressaient essentiellement à la personne, une image n’en vaudrait-elle pas une autre?
Comment Dieu considère-t-il les images auxquelles on voue un culte?
Jér. 10:14, 15, Jé: “Chaque orfèvre rougit de ses idoles; ce qu’il a coulé n’est que mensonge, en elles, pas de souffle! Elles sont vanité, œuvre ridicule.”
És. 44:13-19, Jé: “Le sculpteur sur bois tend le cordeau, trace l’image à la craie, l’exécute au ciseau et la dessine au compas, il l’exécute à l’image de l’homme, selon la beauté humaine, pour qu’elle habite une maison. Il a coupé des cèdres, il a choisi un chêne et un térébinthe qu’il a laissés croître pour lui parmi les arbres de la forêt. Il a planté un pin que la pluie a fait grandir. Les hommes le destinent au feu: il en a pris pour se chauffer, il l’a allumé et a cuit du pain. Mais aussi il a fait un dieu pour l’adorer, il a fabriqué une idole pour se prosterner devant elle. Il en avait brûlé la moitié au feu, sur cette moitié il fait rôtir de la viande, la mange et se rassasie; en même temps il se chauffe et dit: ‘Ah! je me suis bien chauffé et j’ai vu la flamme.’ Avec le reste il fait un dieu, son idole, et il se prosterne devant lui, l’adore et le prie et dit: ‘Sauve-moi, car tu es mon dieu.’ Ils ne savent pas, ils ne comprennent pas, car leurs yeux sont incapables de voir, et leur cœur de réfléchir. Pas un ne rentre en lui-même, pas un n’a la connaissance et l’intelligence de se dire: ‘J’en ai brûlé la moitié au feu et j’ai cuit du pain sur ses braises, je rôtis de la viande et je la mange; avec le reste je ferais une chose abominable, me prosterner devant un bout de bois!’”
Ézéch. 14:6, Jé: “Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Revenez, détournez-vous de vos ordures [“sales idoles”, MN], détournez votre face de toutes vos abominations.”
Ézéch. 7:20, Jé: “Dans la beauté de leurs bijoux, ils mettaient leur orgueil: ils en ont fait leurs images abominables, leurs horreurs, c’est pourquoi j’en ferai pour eux une souillure [“des objets de dégoût”, BFC].”
Quelle devrait être notre attitude à l’égard des images que nous adorions par le passé?
Deut. 7:25, 26, Jé: “Vous brûlerez les images sculptées de leurs dieux, et tu n’iras pas convoiter l’or et l’argent qui les recouvrent. Si tu t’en emparais, tu serais pris au piège; car c’est là chose abominable à Yahvé ton Dieu. Tu n’introduiras pas dans ta maison une chose abominable, de peur de devenir anathème comme elle. Tu les tiendras pour immondes et abominables [“tu devras l’avoir en parfait dégoût et la détester sans réserve”, MN].” (Bien que les serviteurs de Jéhovah ne soient plus autorisés à détruire les idoles des gens qui les entourent, le commandement ci-dessus, qui était adressé à Israël, leur montre l’attitude qu’ils doivent adopter à l’égard des images qu’ils adoraient autrefois et qui sont en leur possession. Voir Actes 19:19.)
I Jean 5:21, Jé: “Petits enfants, gardez-vous des idoles.”
Ézéch. 37:23, TOB: “Ils ne se souilleront plus avec leurs idoles (...). Ils seront mon peuple et je serai leur Dieu.”
Quelle influence l’emploi d’images dans notre culte peut-il exercer sur notre avenir?
Deut. 4:25, 26, Jé: “Quand vous vous serez pervertis, que vous aurez fabriqué quelque image sculptée [“idoles”, BFC; “représentation”, AG], fait ce qui est mal aux yeux de Yahvé ton Dieu de manière à l’irriter, je prends aujourd’hui à témoin contre vous les cieux et la terre: (...) vous serez bel et bien anéantis.” (Le point de vue de Dieu n’a pas changé. Voir Malachie 3:5, 6.)
I Cor. 10:14, 20, Jé: “C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. (...) Mais ce qu’on immole, c’est à des démons et à ce qui n’est pas Dieu qu’on l’immole. Or, je ne veux pas que vous entriez en communion avec les démons.”
Rév. 21:8, Jé: “Mais les lâches, les renégats, les dépravés, les assassins, les impurs, les sorciers, les idolâtres, bref, tous les hommes de mensonge, leur lot se trouve dans l’étang brûlant de feu et de soufre: c’est la seconde mort [note en bas de page: “la mort éternelle”].”
Ps. 115:4-8, Jé: “Leurs idoles, or et argent, une œuvre de main d’homme! Elles ont une bouche et ne parlent pas, elles ont des yeux et ne voient pas, elles ont des oreilles et n’entendent pas, elles ont un nez et ne sentent pas. Leurs mains, mais elles ne touchent point, leurs pieds, mais ils ne marchent point! de leur gosier, pas un murmure. Comme elles, seront ceux qui les firent, quiconque met en elles sa foi.”
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IndépendanceComment raisonner à partir des Écritures
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Indépendance
Définition: État de celui qui, à l’en croire, ne dépend pas d’autrui, n’est soumis à personne et ne subit aucune influence. L’homme étant doté du libre arbitre, il aspire naturellement à une certaine indépendance. Toutefois, si cette aspiration est poussée trop loin, elle engendre la désobéissance, voire la rébellion.
Obtient-on vraiment la liberté en rejetant les principes bibliques?
Rom. 6:16, 23: “Ne savez-vous pas que si vous continuez à vous présenter à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes ses esclaves parce que vous lui obéissez, — soit du péché en vue de la mort, — soit de l’obéissance en vue de la justice? (...) le salaire que paie le péché, c’est la mort, mais le don que donne Dieu, c’est la vie éternelle par Christ Jésus notre Seigneur.”
Gal. 6:7-9: “Ne vous laissez pas égarer: on ne se moque pas de Dieu. En effet, quoi que l’homme sème, c’est aussi ce qu’il moissonnera; car celui qui sème en vue de sa chair moissonnera de sa chair la corruption, mais celui qui sème en vue de l’esprit moissonnera de l’esprit la vie éternelle. Ne renonçons donc pas à faire ce qui est excellent.”
L’immoralité sexuelle: “Celui qui pratique la fornication pèche contre son propre corps.” (I Cor. 6:18). “Quiconque commet l’adultère avec une femme (...) supprime son âme.” (Prov. 6:32). (Concernant l’homosexualité, voir Romains 1:24-27.) (Sur le moment, des relations sexuelles illicites peuvent sembler agréables. Mais elles ont leur cortège de maladies répugnantes, de grossesses non désirées, d’avortements, de jalousies. Elles donnent mauvaise conscience, provoquent des troubles émotionnels et font encourir la défaveur de Dieu, Celui dont dépend notre avenir.)
La poursuite d’objectifs matérialistes: “Ceux qui sont résolus à être riches tombent dans la tentation, dans un piège et dans beaucoup de désirs insensés et funestes, qui plongent les hommes dans la destruction et la ruine. Car l’amour de l’argent est la racine de toutes sortes de choses mauvaises, et quelques-uns, en aspirant à cet amour, se sont égarés loin de la foi et se sont eux-mêmes transpercés partout de beaucoup de douleurs.” (I Tim. 6:9, 10). “Je dirai à mon âme: ‘Mon âme, tu as quantité de bonnes choses en réserve pour de nombreuses années; prélasse-toi, mange, bois, divertis-toi.’ Mais Dieu lui dit: ‘Homme déraisonnable, cette nuit même on te réclame ton âme. Et les choses que tu as amassées, qui les aura?’ Ainsi en est-il de l’homme qui amasse des trésors pour lui-même, mais qui n’est pas riche envers Dieu.” (Luc 12:19-21). (La possession de biens matériels ne procure pas un bonheur durable. Bien souvent, ceux qui s’efforcent de devenir riches rendent leur famille malheureuse, perdent la santé et provoquent leur ruine spirituelle.)
L’abus d’alcool: “Pour qui les ‘Malheur’? Pour qui la gêne? Pour qui les disputes? Pour qui la préoccupation? Pour qui les blessures sans raison? Pour qui les yeux ternes? Pour ceux qui restent longtemps auprès du vin, pour ceux qui entrent pour scruter le vin mélangé. À sa fin il mord comme un serpent, et il sécrète du venin comme une vipère.” (Prov. 23:29, 30, 32). (À première vue, l’alcool donne peut-être l’impression d’aider à oublier les problèmes, mais il ne les résout pas pour autant. Une fois que l’ivresse est passée, on s’aperçoit qu’ils sont toujours là et, souvent, que d’autres sont venus se greffer à eux. Quand quelqu’un abuse de l’alcool, il perd le respect de soi; il nuit à sa santé, à sa vie de famille et à ses relations avec Dieu.)
L’usage de la drogue: Voir pages 112 à 118, à l’article “Drogue”.
Les mauvaises compagnies: Si des criminels vous disaient qu’ils savent comment gagner beaucoup d’argent sans trop se fatiguer, vous joindriez-vous à eux? “Ne va pas en chemin avec eux. Retiens ton pied loin de leur route. Car leurs pieds sont ceux qui courent au mal et ils se hâtent pour verser le sang.” (Prov. 1:10-19). Pensez-vous qu’il serait convenable de fréquenter une personne qui vous semble vraiment charmante, mais qui n’adore pas Jéhovah? La Bible dit de Sichem, le fils d’un chef cananéen, qu’il était “le plus éminent de toute la maison de son père”. Pourtant, cet homme “prit [Dinah], et coucha avec elle, et la viola”. (Gen. 34:1, 2, 19.) Aurez-vous des rapports différents avec quelqu’un selon qu’il ajoute foi ou non aux vérités que vous avez apprises dans la Parole de Dieu? “Ne vous laissez pas égarer. Les mauvaises compagnies gâtent les saines habitudes.” (I Cor. 15:33). Que penserait Jéhovah si vous preniez pour amis des gens qui ne l’aiment pas? À un roi de Juda qui avait agi ainsi, il a fait dire: “À cause de cela, il y a de l’indignation contre toi, venant de la personne de Jéhovah.” — II Chron. 19:1, 2.
Qui pousse les hommes à choisir eux-mêmes leur voie sans tenir compte des commandements de Dieu?
Gen. 3:1-5: “Or le serpent [dont Satan s’est servi comme d’un instrument; voir Révélation 12:9] (...) se mit donc à dire à la femme: ‘Est-ce que vraiment Dieu a dit que vous ne devez pas manger de tout arbre du jardin?’ Et la femme dit au serpent: ‘Du fruit des arbres du jardin nous pouvons manger. Mais pour ce qui est de manger du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: “Vous ne devez pas en manger, non, vous ne devez pas y toucher, pour que vous ne mouriez pas.”’ Et le serpent dit à la femme: ‘Assurément vous ne mourrez pas. Car Dieu sait que, le jour même où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront à coup sûr et qu’à coup sûr vous serez comme Dieu, connaissant le bon et le mauvais.’”
Quel esprit anime une personne qui ne tient pas compte de la volonté de Dieu dans le but de satisfaire ses désirs personnels?
Éph. 2:1-3: “C’est à vous que Dieu a rendu la vie, bien que vous fussiez morts dans vos fautes et vos péchés, dans lesquels vous marchiez jadis, selon le système de choses de ce monde [dont Satan est le chef], selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance. Oui, parmi eux, jadis, nous nous conduisions tous selon les désirs de notre chair, accomplissant les choses que voulaient la chair et les pensées, et nous étions par nature des enfants du courroux, oui, comme les autres.”
De quelles attitudes indépendantes ceux qui disent servir Dieu doivent-ils absolument se garder?
Prov. 16:18: “Avant l’écroulement, il y a l’orgueil, et avant le faux pas, l’esprit hautain.”
Prov. 5:12: “Et il te faudra dire: ‘Comme j’ai haï la discipline et comme mon cœur a manqué de respect pour la réprimande!’” (D’après le contexte, quiconque adopte cette attitude risque d’avoir de graves problèmes.)
Nomb. 16:3: “Ainsi ils se rassemblèrent contre Moïse et Aaron [que Jéhovah avait placés à la tête de son peuple] et leur dirent: ‘C’en est assez de vous, parce que toute l’assemblée, ce sont tous des saints et Jéhovah est au milieu d’eux. Pourquoi donc vous élevez-vous au-dessus de la congrégation de Jéhovah?’”
Jude 16: “Ce sont des gens qui murmurent, se plaignent du sort qui leur est fait dans la vie, marchant selon leurs propres désirs; et leur bouche exprime des choses pompeuses, tandis qu’ils admirent des personnalités en vue de leur propre profit.”
III Jean 9: “Diotrèphe, qui aime à occuper la première place parmi eux, n’accueille avec respect aucune chose de notre part.”
Prov. 18:1: “Celui qui s’isole cherchera son désir égoïste; il se déchaînera contre toute sagesse pratique.”
Jacq. 4:13-15: “À vous maintenant qui dites: ‘Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons un an, nous commercerons et nous ferons des profits’, alors que vous ne savez même pas quelle sera, demain, votre vie. Vous êtes en effet une brume qui apparaît pour un peu de temps et puis disparaît. Vous devriez dire au contraire: ‘Si Jéhovah le veut, nous vivrons et ferons ceci ou cela.’”
Quand une personne poussée par sa soif d’indépendance en vient à imiter le monde, sous quelle influence se place-t-elle? Et comment Jéhovah considère-t-il son attitude?
I Jean 2:15; 5:19: “N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui.” “Le monde entier gît au pouvoir du méchant.”
Jacq. 4:4: “Quiconque donc veut être ami du monde se constitue ennemi de Dieu.”
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JéhovahComment raisonner à partir des Écritures
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Jéhovah
Définition: Nom personnel que le seul vrai Dieu s’est lui-même donné. Jéhovah étant le Créateur de l’univers, il en est légitimement le Souverain. Le nom “Jéhovah” est la traduction du Tétragramme hébreu יהוה, qui signifie “Il fait devenir”. Ces quatre consonnes de l’alphabet hébreu correspondent dans de nombreuses langues aux lettres JHVH ou YHWH.
En quels endroits le nom divin apparaît-il dans les traductions couramment utilisées?
Version synodale: Le nom Jéhovah figure en bas de page dans des notes sur Genèse 22:14 et Exode 3:15.
Bible de Jérusalem: Le Tétragramme est rendu par Yahvé à partir du texte de Genèse 2:4.
Bible de Crampon (1905): Le nom Jéhovah apparaît dans toutes les Écritures hébraïques.
Bible de Fillion: Le nom Jéhovah figure en Exode 6:3, et on le retrouve fréquemment dans les commentaires en bas de page, notamment dans le commentaire sur Genèse 2:4, qui dit: “Le nom sacré de Jéhovah (יהוה) apparaît ici pour la première fois. Sa prononciation primitive est perdue; on disait probablement Yahveh.”
Bible de Segond et Oltramare: Cette version ne contient qu’une seule fois le nom Jehova, en Genèse 22:14.
Bible de Darby: Le nom Jéhovah figure à différents endroits des Écritures hébraïques, ainsi que dans les notes en bas de page des Écritures grecques, à partir de Matthieu 1:20. (Puisque cette traduction, comme plusieurs de celles qui précèdent, utilise parfois le nom Jéhovah, pourquoi ne se montre-t-elle pas conséquente en employant ce nom chaque fois que le Tétragramme apparaît dans le texte hébreu?)
Bible de Chouraqui: Dans toutes les Écritures hébraïques, le nom divin est rendu sous la forme YHWH.
Traduction Œcuménique de la Bible: Cette version rend le nom divin par “Le SEIGNEUR”. Toutefois, une note en bas de page (Ex. 3:15) dit ce qui suit: “À la question du v. 13, le v. 15 répond en donnant le nom demandé: YHWH (prononcer Yahweh ou Yahwoh) est mon nom à jamais.”
Bible Segond (révisée): Bien qu’elle utilise le terme l’Éternel pour désigner Dieu, on trouve cette précision dans le glossaire (à “ÉTERNEL”): “Ce titre rend le mot hébreu qui est traduit, selon les versions, par: Le Seigneur, Yahvé, ou même par Jéhovah. À partir d’une certaine époque, antérieure à l’ère chrétienne, ce nom n’a plus été prononcé, à cause du grand respect dont on entourait la personne de Dieu. À la place, les Israélites lisaient Adonaï (le Seigneur). Les voyelles de ce mot ont été combinées aux quatre consonnes (YHWH) du nom de l’Éternel, ce qui a donné la lecture, fautive, Jéhovah. (...) La prononciation Yahvé, proposée dans des versions récentes, repose sur quelques témoignages anciens qui ne sont pas décisifs: on pourrait tout aussi bien reconstituer la prononciation en Yaho ou Yahou.”
Traduction du monde nouveau: Le nom Jéhovah apparaît 7 210 fois dans cette version, tant dans les Écritures hébraïques que dans les Écritures grecques chrétiennes.
Bible Osty: Cette traduction utilise le nom Yahvé dans toutes les Écritures hébraïques.
Votre Bible: Dans toutes les Écritures hébraïques, elle rend le nom divin par Yahvé.
Bible de Maredsous: Le nom divin y est traduit régulièrement par le Seigneur, mais le nom Yahvé apparaît dans quelques versets, entre autres Exode 3:15.
Pourquoi de nombreuses traductions de la Bible ne mentionnent-elles que rarement, voire pas du tout, le nom personnel de Dieu?
Dans la préface de la Revised Standard Version nous lisons: “Le Comité est revenu à l’usage plus familier de la King James Version pour deux raisons: 1) À proprement parler, le terme ‘Jéhovah’ ne correspond à aucune forme du nom divin qui ait jamais été utilisée en hébreu. 2) L’emploi d’un nom propre pour désigner le seul et unique Dieu, comme s’il existait d’autres dieux desquels il faudrait le distinguer, a été abandonné dans le judaïsme dès avant l’ère chrétienne et il n’a donc rien à voir avec la foi universelle de l’Église.” (Les membres de ce comité se sont donc laissé guider par leur propre point de vue pour éliminer de la Sainte Bible le nom personnel de son divin Auteur, nom qui apparaît bien plus souvent dans l’original que tout autre nom ou titre. De leur propre aveu, ils suivent l’exemple des tenants du judaïsme à propos desquels Jésus avait dit: “Vous avez rendu inopérante la parole de Dieu à cause de votre tradition.” — Mat. 15:6.)
Quelques traducteurs se sont sentis tenus de rétablir une ou plusieurs fois le nom propre de Dieu dans le texte des Écritures, bien qu’ils ne l’aient pas fait dans tous les cas où ce nom apparaît en hébreu. Ils semblent avoir suivi l’exemple de William Tyndale qui a introduit le nom divin dans sa traduction du Pentateuque publiée en 1530, rompant ainsi avec la pratique qui consistait à ne jamais l’employer.
Les rédacteurs inspirés des Écritures grecques chrétiennes utilisaient-ils le nom Jéhovah?
Voici ce qu’a écrit Jérôme au IVe siècle: “Matthieu, qui portait également le nom de Lévi, et qui de publicain devint apôtre, composa le premier un Évangile de Christ en Judée, dans la langue hébraïque, à l’intention des circoncis qui avaient cru.” (De viris inlustribus, chap. III). Cet Évangile comprend 11 citations directes de portions des Écritures hébraïques contenant le Tétragramme. Nous n’avons aucune raison de penser que Matthieu n’a pas retranscrit ces passages tels qu’ils apparaissaient en hébreu.
D’autres rédacteurs inspirés des Écritures grecques chrétiennes ont cité des centaines de versets de la Septante, une traduction grecque des Écritures hébraïques. Un grand nombre de ces passages comportaient le Tétragramme hébreu, lequel figurait dans le texte grec des premières copies de la Septante. Étant donné l’attitude que Jésus avait adoptée à l’égard du nom de son Père, ses disciples ont dû laisser le nom divin dans ces citations. — Voir Jean 17:6, 26.
George Howard, de l’université de Géorgie, a déclaré: “Nous sommes certains que les Juifs d’expression grecque continuaient d’écrire יהוה dans leur traduction grecque des Écritures. Il est fort peu probable que ceux de ces Juifs conservateurs qui devinrent chrétiens aient dérogé à cette pratique. Bien qu’ils aient certainement utilisé à un degré moindre les termes [Dieu] et [Seigneur], il aurait été extrêmement anormal de leur part de retirer le Tétragramme du texte biblique. (...) Étant donné qu’on trouvait encore le Tétragramme dans les copies grecques de la Bible, copies qui constituaient les écrits sacrés de l’Église primitive, il est raisonnable de penser que les rédacteurs du N[ouveau] T[estament] maintinrent le Tétragramme dans le texte biblique quand ils citèrent les Écritures. (...) Mais quand on le supprima de l’A[ncien] T[estament] grec, on le fit du même coup disparaître des citations qu’en faisait le N[ouveau] T[estament]. Ainsi donc, vers le début du IIe siècle, les substituts du nom de Dieu ont dû supplanter le Tétragramme dans les deux Testaments à la fois.” — Journal of Biblical Literature, vol. 96, No 1, mars 1977, pp. 76, 77.
Quelle forme du nom divin est correcte: Jéhovah ou Yahweh?
Aujourd’hui, nul ne peut dire avec certitude comment le nom divin se prononçait en hébreu. Pourquoi? Parce qu’aux temps bibliques les Hébreux n’écrivaient leur langue qu’au moyen de consonnes. Dans le langage parlé de tous les jours, le lecteur ajoutait aisément les voyelles nécessaires. Or avec le temps les Juifs ont commencé à entretenir l’idée superstitieuse qu’il est mal de prononcer à voix haute le nom personnel de Dieu, aussi lui ont-ils substitué certains titres. Des siècles plus tard, des érudits juifs ont conçu un système de points permettant d’indiquer quelles voyelles il fallait utiliser dans la lecture d’un texte en hébreu ancien, mais aux quatre consonnes représentant le nom divin ils ont combiné les voyelles de ses substituts. C’est ainsi que la prononciation originelle du nom divin s’est perdue.
De nombreux exégètes penchent pour l’orthographe “Yahweh”, mais ils n’ont aucune certitude et ne sont pas unanimes. D’un autre côté, “Jéhovah” est la forme du nom la plus facile à reconnaître, puisqu’on l’utilise depuis des siècles en français et qu’elle comporte, comme les autres formes, les quatre consonnes du Tétragramme hébreu.
Dans l’Emphasised Bible, J. Rotherham utilisa la forme Yahweh dans toutes les Écritures hébraïques. Plus tard, cependant, il adopta la forme “Jéhovah” dans son ouvrage Studies in the Psalms. Il donna cette explication: “JÉHOVAH: Si nous avons employé cette forme anglaise du nom-mémorial (...) dans la présente version du psautier, ce n’est pas parce que nous doutions que la prononciation Yahweh soit plus correcte. Il s’agit plutôt d’un choix personnel fondé sur des considérations d’ordre pratique. Nous estimons en effet qu’il est avantageux de rester en contact avec les oreilles et les yeux du public sur une question de ce genre. Le plus important, c’est que l’on puisse facilement reconnaître le nom divin.” — Londres, 1911, p. 29.
Après avoir passé en revue les différentes prononciations du nom divin, le professeur allemand Gustav Oehler tire cette conclusion: “Depuis, j’utilise le nom Jéhovah, parce qu’en fait c’est le nom qui est le mieux entré dans notre vocabulaire, et on ne pourra pas le remplacer par un autre terme.” — Theologie des Alten Testaments, seconde édition (Stuttgart, 1882), p. 143.
L’exégète Paul Joüon déclare: “Dans nos traductions, au lieu de la forme (hypothétique) Ya̧hwȩh, nous avons employé la forme Jéhovah (...) qui est la forme littéraire et usuelle du français.” — Grammaire de l’hébreu biblique (Rome, 1923), note au bas de la page 49.
Presque tous les noms subissent quelques transformations lorsqu’ils passent d’une langue dans une autre. Jésus était juif de naissance, et son nom se prononçait peut-être Yéshouaʽ en hébreu, mais les rédacteurs inspirés des Écritures grecques n’ont pas hésité à utiliser la forme hellénique de son nom, Iêsous. La prononciation de ce nom est un peu différente dans la plupart des autres langues, mais cela ne nous empêche pas d’employer la forme en usage dans la nôtre. La même chose est vraie des autres noms bibliques. Dès lors, comment pouvons-nous témoigner tout le respect qui lui est dû à Celui qui porte le nom le plus glorieux de l’univers? Est-ce en nous abstenant de prononcer ou d’écrire son nom sous prétexte que nous ne savons pas exactement comment il se prononçait à l’origine? N’est-ce pas plutôt en employant, oralement ou par écrit, la forme courante de ce nom dans notre langue, tout en parlant avec déférence de Celui qui porte ce nom et en nous conduisant, nous qui l’adorons, de manière à l’honorer?
Pourquoi est-il important de connaître et d’utiliser le nom personnel de Dieu?
Pouvez-vous dire que vous entretenez des relations étroites avec une personne dont vous ne connaissez même pas le nom personnel? À ceux qui ignorent son nom propre, Dieu apparaît souvent comme une force impersonnelle, et non comme quelqu’un de réel, quelqu’un qu’ils connaissent, qu’ils aiment et à qui ils peuvent s’adresser de tout leur cœur dans la prière. Si tant est qu’ils prient, ils le font d’une manière rituelle, en répétant des expressions formalistes apprises par cœur.
Jésus Christ a chargé les vrais chrétiens de faire des disciples de gens de toutes les nations. Lorsque ces disciples instruiraient leurs auditeurs, comment pourraient-ils les aider à distinguer le vrai Dieu des faux dieux des nations? Uniquement en utilisant son nom personnel, comme la Bible elle-même le fait. — Mat. 28:19, 20; I Cor. 8:5, 6.
Ex. 3:15: “Dieu dit (...) à Moïse: ‘Voici ce que tu devras dire aux fils d’Israël: “Jéhovah, le Dieu de vos ancêtres, (...) m’a envoyé vers vous.” C’est là mon nom jusqu’à des temps indéfinis et c’est là mon mémorial de génération en génération.’”
És. 12:4: “Rendez grâce à Jéhovah. Invoquez son nom. Faites connaître parmi les peuples ses manières d’agir. Faites mention de ceci: que son nom est mis en haut.”
Ézéch. 38:17, 23: “Voici ce qu’a dit le Souverain Seigneur Jéhovah: ‘(...) Et vraiment je me grandirai, et je me sanctifierai, et je me ferai connaître devant les yeux de beaucoup de nations; et assurément elles sauront que je suis Jéhovah.’”
Mal. 3:16: “Ceux qui craignent Jéhovah parlèrent entre eux, chacun avec son compagnon, et Jéhovah prêtait attention et écoutait. Et un livre de souvenir commença à être écrit devant lui pour ceux qui craignent Jéhovah et pour ceux qui pensent à son nom.”
Jean 17:26: “[Jésus a adressé cette prière à son Père:] Je leur ai fait connaître ton nom [à ses disciples] et je le ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en union avec eux.”
Actes 15:14: “Siméon a raconté, sans rien omettre, comment Dieu a, pour la première fois, tourné son attention vers les nations pour en tirer un peuple pour son nom.”
Jéhovah, dans l’“Ancien Testament”, correspond-il à Jésus Christ, dans le “Nouveau Testament”?
Mat. 4:10: “Jésus lui dit: ‘Va-t’en, Satan, car il est écrit: “C’est Jéhovah [“le Seigneur” dans Jé et d’autres versions], ton Dieu, que tu devras adorer, et c’est lui seul que tu devras servir par un service sacré.”’” (Jésus ne se désignait certainement pas comme celui à qui revient le culte.)
Jean 8:54: “Jésus répondit [aux Juifs]: ‘Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien. C’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites qu’il est votre Dieu.’” (Les Écritures hébraïques identifient clairement Jéhovah au Dieu que les Juifs prétendaient adorer. Jésus n’a pas dit qu’il était Jéhovah, mais que Jéhovah était son Père. Il ressort nettement de ses paroles que lui et son Père sont deux personnes distinctes.)
Ps. 110:1: “La déclaration de Jéhovah à mon Seigneur [celui de David]: ‘Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je place tes ennemis comme un escabeau pour tes pieds.’” (En Matthieu 22:41-45, Jésus s’identifie personnellement au “Seigneur” de David qui est mentionné dans ce psaume. Jésus est donc distinct de Jéhovah; il est celui à qui les paroles de Jéhovah s’adressaient.)
Phil. 2:9-11: “C’est pourquoi Dieu l’a élevé [Jésus Christ] à une position supérieure et lui a donné volontiers le nom qui est au-dessus de tout autre nom, afin qu’au nom de Jésus plie tout genou de ceux qui sont au ciel, et de ceux qui sont sur la terre, et de ceux qui sont sous le sol, et que toute langue reconnaisse ouvertement que Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père.” (AG met: “Que toute langue confesse que le Seigneur Jésus Christ est dans la gloire de Dieu le Père.” Toutefois, Os et de nombreuses autres versions rendent cette phrase par: “Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.”) (Notez que ce texte décrit Jésus comme étant différent de Dieu le Père et soumis à lui.)
Comment peut-on aimer Jéhovah tout en le craignant?
Selon les Écritures, nous devons à la fois aimer Jéhovah (Luc 10:27) et le craindre (I Pierre 2:17; Prov. 1:7; 2:1-5; 16:6). Une crainte salutaire de Dieu nous poussera à éviter soigneusement d’encourir sa défaveur. Notre amour pour lui nous incitera à faire ce qui lui plaît, à lui témoigner la gratitude que nous inspirent ses innombrables manifestations d’amour et de faveur imméritée.
Illustrations: Il est normal qu’un fils craigne de déplaire à son père, mais sa reconnaissance pour tout ce que ce dernier fait pour lui devrait le pousser à lui manifester un amour sincère. Un plongeur sous-marin dira qu’il aime la mer, mais une crainte salutaire l’aide à comprendre qu’il doit s’abstenir de faire certaines choses. Il en va de même pour nous: Notre amour pour Dieu devrait se doubler de la crainte salutaire d’adopter une conduite qui nous vaudrait sa défaveur.
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Jésus ChristComment raisonner à partir des Écritures
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Jésus Christ
Définition: Le Fils unique de Dieu; le seul fils que Jéhovah a engendré sans intermédiaire. Ce fils est le premier-né de toute création. Par son entremise, toutes les autres choses au ciel et sur la terre ont été créées. Il est le second personnage de l’univers. C’est lui que Jéhovah a envoyé sur la terre afin qu’il donne sa vie en rançon pour les hommes, ce qui ouvre la perspective de la vie éternelle à tous les descendants d’Adam qui ont foi en lui. Ce même Fils, rétabli dans sa gloire céleste, exerce maintenant la royauté; il a autorité pour détruire tous les méchants et pour mener à bien le dessein originel de son Père concernant la terre. Dans sa forme hébraïque, le nom Jésus signifie “Jéhovah est salut”; le mot Christ, qui correspond à l’hébreu Mashiaḥ (Messie), a le sens de “Oint”.
Jésus Christ est-il un personnage historique?
La Bible constitue la meilleure preuve que Jésus Christ est un personnage historique. Les Évangiles ne décrivent pas vaguement des événements qui se seraient produits à une époque indéterminée et en un lieu non défini. Ils situent clairement et avec force détails le moment et le lieu où les faits se sont produits. Pour preuve, voyez les indications qui nous sont fournies en Luc 3:1, 2, 21-23.
Un historien juif du Ier siècle, Flavius Josèphe, signale la lapidation de “Jacques, frère de Jésus, nommé Christ”. (Histoire ancienne des Juifs, traduction d’Arnauld d’Andilly, livre XX, chapitre VIII, paragraphe 1.) Dans le livre XVIII, chapitre IV, paragraphe 3, il est directement question de Jésus, en des termes très favorables. Certains doutent de l’authenticité de ce passage et ils affirment qu’il a été soit ajouté ultérieurement, soit embelli par les chrétiens. Toutefois, il est admis que les mots utilisés et le style sont fondamentalement ceux de Josèphe. De plus, ces quelques lignes figurent dans tous les manuscrits disponibles.
Tacite, historien romain de la fin du Ier siècle, écrit ce qui suit: “Ce nom [chrétien] leur vient de Christ, qui, sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Pontius Pilatus.” — Annales de Tacite, traduction de H. Bornecque, Garnier, 1965, livre XV, paragraphe 44.
À propos des premiers témoignages non chrétiens relatifs à Jésus, une encyclopédie déclare: “Ces récits indépendants prouvent que dans les temps anciens même les ennemis du christianisme n’ont jamais douté de l’historicité de Jésus; celle-ci n’a été contestée, sur la base de faits insuffisants, qu’à partir du XVIIIe siècle, au XIXe siècle et au début du XXe siècle.” — The New Encyclopædia Britannica (1976), Macropædia, tome X, p. 145.
Jésus Christ était-il simplement un homme bon?
Il est intéressant de remarquer que Jésus a repris un de ses contemporains qui lui avait donné le titre de “bon enseignant”. Il considérait que le modèle de la bonté, c’était son Père et non lui-même (Marc 10:17, 18). Néanmoins, puisqu’il correspondait à l’idée que les gens en général se faisaient d’un homme bon, il devait être véridique. Du reste, même ses ennemis lui reconnaissaient cette qualité (Marc 12:14). Il a affirmé qu’il avait eu une existence préhumaine, qu’il était le Fils unique de Dieu et qu’il était le Messie, celui dont la venue était annoncée dans toutes les Écritures hébraïques. Ou bien il l’était vraiment, ou bien il était un imposteur de la pire espèce. Mais dans un cas comme dans l’autre, il n’était pas simplement un homme bon. — Jean 3:13; 10:36; 4:25, 26; Luc 24:44-48.
Jésus n’était-il qu’un prophète de la même envergure que Moïse, Bouddha, Mahomet ou d’autres chefs religieux?
Jésus prétendait être le Fils unique de Dieu (Jean 10:36; Mat. 16:15-17), le Messie promis (Marc 14:61, 62); il soutenait qu’il avait eu une existence préhumaine au ciel (Jean 6:38; 8:23, 58) et annonçait qu’il serait mis à mort, qu’il ressusciterait le troisième jour et retournerait ensuite dans les cieux (Mat. 16:21; Jean 14:2, 3). Ses prétentions étaient-elles fondées? Jésus se distinguait-il réellement de tous les vrais prophètes de Dieu? Était-il entièrement différent de tous les prétendus chefs religieux? On serait fixé sous ce rapport le troisième jour après sa mort. A-t-il été ressuscité ce jour-là, preuve qu’il avait dit la vérité et qu’il était effectivement le Fils unique de Dieu (Rom. 1:3, 4)? De fait, plus de 500 témoins ont constaté sa résurrection, et ses fidèles apôtres l’ont vu de leurs propres yeux entamer son ascension vers le ciel, avant qu’une nuée ne le leur cache (I Cor. 15:3-8; Actes 1:2, 3, 9). Ils étaient si profondément convaincus de sa résurrection que beaucoup d’entre eux ont témoigné à ce sujet au péril de leur vie. — Actes 4:18-33.
Pourquoi les Juifs en général n’ont-ils pas accepté Jésus comme le Messie?
Une encyclopédie répond: “Les Juifs de la période romaine croyaient que Dieu susciterait [le Messie] pour briser le joug païen et pour dominer sur le royaume rétabli d’Israël.” (Encyclopædia Judaica, Jérusalem, 1971, tome XI, col. 1407). Ils souhaitaient l’affranchissement du joug romain. L’histoire juive atteste que, sur la base de la prophétie messianique de Daniel 9:24-27, certains Juifs attendaient le Messie au Ier siècle de notre ère (Luc 3:15). Or cette prophétie établissait aussi un lien entre sa venue et le fait qu’‘un terme serait mis à la transgression’, ce qui, d’après Ésaïe chapitre 53, serait rendu possible par la mort du Messie. Mais les Juifs en général ne voyaient pas la nécessité que quelqu’un meure pour leurs péchés. Ils se croyaient justes devant Dieu parce qu’ils descendaient d’Abraham. Du reste, un ouvrage affirme que “le [mérite] d’Abraham est si grand qu’il peut couvrir toutes les vanités et tous les mensonges d’Israël en ce monde”. (A Rabbinic Anthology, Londres, 1938, de C. Montefiore et H. Loewe, p. 676.) En déniant à Jésus sa qualité de Messie, les Juifs ont accompli la prophétie qui annonçait à son sujet: “Il était comme un objet dont on détourne le visage, une chose vile dont nous ne tenions nul compte.” — És. 53:3, ZK.
Avant de mourir, Moïse avait prédit que la nation israélite se détournerait du vrai culte et qu’elle subirait de ce fait le malheur. (Lire Deutéronome 31:27-29.) Le livre des Juges confirme que cela s’est produit à plusieurs reprises. Aux jours du prophète Jérémie, la nation infidèle a été emmenée en exil à Babylone. Pour quelle raison Dieu a-t-il également laissé les Romains détruire Jérusalem et son temple en 70 de notre ère? De quelle infidélité la nation s’était-elle rendue coupable pour que Jéhovah ne veuille plus la protéger comme lorsqu’elle mettait sa confiance en lui? Eh bien, peu de temps auparavant, elle avait rejeté Jésus en niant sa qualité de Messie.
Jésus Christ est-il Dieu?
Jean 17:3, TOB: “[Jésus pria son Père en ces termes:] La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu [“le Dieu unique et véritable”, Ku] et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.” (Remarquez que Jésus ne s’applique pas l’expression “le seul vrai Dieu”, mais qu’il la réserve à son Père céleste.)
Jean 20:17, TOB: “Jésus lui dit [à Marie Madeleine]: ‘Ne me retiens pas! car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Pour toi, va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu.’” (Pour Jésus ressuscité comme pour Marie Madeleine, le Père était donc Dieu. Il convient de noter que pas une seule fois dans l’Écriture le Père n’appelle le Fils “mon Dieu”.)
Voir également pages 418, 423 et 424, à l’article “Trinité”.
Le texte de Jean 1:1 prouve-t-il que Jésus est Dieu?
Jean 1:1, TOB: “Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu [également Os, Md, Jé, etc.].” SO rend ce verset par: “La Parole était d’essence divine.” Ce met: “Le Verbe était un être divin.” MN montre que “la Parole était dieu”.
Que lit-on au juste dans le texte grec pour que certains traducteurs s’abstiennent de le rendre par “le Verbe était Dieu”? La première fois que le mot théos (Dieu) apparaît dans ce verset, il est précédé de l’article (le), ce qui n’est pas le cas la deuxième fois. La construction article-nom désigne une personne dont elle définit l’identité, alors qu’un substantif attribut au singulier, sans l’article et mis avant le verbe (comme dans la phrase qui nous intéresse), indique une qualité. Par conséquent, le texte considéré n’identifie pas le Verbe (Jésus) au Dieu avec qui il était, mais il explique que le Verbe était à la ressemblance de Dieu, qu’il était divin, un dieu. (Voir la Traduction du monde nouveau à références [angl.], édition de 1984, p. 1579.)
Que voulait dire l’apôtre Jean en écrivant Jean 1:1? Entendait-il que Jésus lui-même est Dieu, ou peut-être qu’il forme un seul Dieu avec le Père? Dans le même chapitre, au verset 18, nous lisons: “Personne [“aucun homme”, MN] n’a jamais vu Dieu; le Fils unique [“un dieu fils unique”, GL, CT, VB], qui est dans le sein du Père, nous l’a dévoilé.” (TOB). Des hommes ont-ils vu Jésus Christ, le Fils? Oui, bien sûr! Dès lors, Jean pouvait-il dire que Jésus est Dieu? Certainement pas. Vers la fin de son Évangile, Jean résume bien les choses quand il écrit: “[Ces signes] ont été [rapportés] pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, [non pas Dieu, mais] le Fils de Dieu.” — Jean 20:31, TOB.
L’exclamation de Thomas, en Jean 20:28, prouve-t-elle que Jésus est vraiment Dieu?
Jean 20:28 (TOB) déclare: “Thomas lui répondit: ‘Mon Seigneur et mon Dieu.’”
Rien ne s’opposait à ce que Thomas appelle Jésus “Dieu”, si c’est bien là ce qu’il a voulu dire. Cela s’harmoniserait avec un texte du livre des Psaumes que Jésus a cité et dans lequel des juges puissants sont qualifiés de “dieux”. (Jean 10:34, 35, TOB; Ps. 82:1-6.) Bien entendu, Jésus occupe une position de loin supérieure à celle de ces hommes. En raison de sa position exceptionnelle auprès de Jéhovah, Jésus est appelé “le dieu fils unique” en Jean 1:18 (MN; voir également GL, CT, VB). Par ailleurs, Ésaïe 9:6 le qualifie en termes prophétiques de “Dieu puissant”, mais pas de Dieu Tout-Puissant. Tout cela s’accorde avec le fait que Jésus est décrit comme étant “dieu”, ou un “être divin”, en Jean 1:1 (MN, Ce).
Le contexte nous aide à tirer la bonne conclusion sur cette question. Peu avant la mort de Jésus, Thomas avait entendu ce dernier s’adresser à son Père comme au “seul vrai Dieu”. (Jean 17:3, TOB.) Une fois ressuscité, Jésus avait fait dire à ses apôtres, dont Thomas: “Je monte (...) vers mon Dieu qui est votre Dieu.” (Jean 20:17, TOB). Après avoir rapporté les paroles de Thomas qui venait de voir et de toucher Jésus ressuscité, l’apôtre Jean a déclaré: “[Ces signes] ont été [rapportés] pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour que, en croyant, vous ayez la vie en son nom.” (Jean 20:31, TOB). Par conséquent, si quelqu’un en était venu à penser, sur la foi des paroles de Thomas, que Jésus lui-même est “le seul vrai Dieu” ou “Dieu le Fils” au sein de la Trinité, il aurait intérêt à reconsidérer la déclaration de Jésus (v. 17) et la conclusion très claire que tire l’apôtre Jean (v. 31).
Le texte de Matthieu 1:23 indique-t-il que Jésus était Dieu lorsqu’il était sur la terre?
Mat. 1:23, TOB: “Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit: ‘Dieu avec nous (“Dieu est avec nous”, Ku).’”
Lors de l’annonce de la naissance de Jésus, l’ange de Jéhovah a-t-il dit que l’enfant serait Dieu en personne? Pas du tout. Il a déclaré: “Il sera grand et sera appelé fils du Très Haut.” (Luc 1:32, 35, TOB; c’est nous qui soulignons). De son côté, Jésus n’a jamais prétendu être Dieu, mais “le Fils de Dieu”. (Jean 10:36, TOB; c’est nous qui soulignons.) Jésus avait été envoyé dans le monde par Dieu; on pouvait donc dire que Jéhovah était avec les hommes par le moyen de son Fils unique. — Jean 3:17; 17:8.
Il n’était pas rare que les noms hébreux comportent le mot Dieu ou une forme abrégée du nom divin. Par exemple, Éliathah signifie “Mon Dieu est venu”; Jéhu, “Il est Jéhovah”, et Élie, “Mon Dieu est Jéhovah”. Mais aucun de ces noms n’implique que celui qui le portait était Dieu lui-même.
Que signifie le texte de Jean 5:18?
Jean 5:18, TOB: “Dès lors, les Juifs n’en cherchaient que davantage à le faire périr, car non seulement il violait le sabbat, mais encore il appelait Dieu son propre Père, se faisant ainsi l’égal de Dieu.”
C’étaient les Juifs incrédules qui pensaient que Jésus cherchait à se faire l’égal de Dieu en le désignant comme son Père. Bien qu’il parlât à juste titre de Dieu comme de son Père, Jésus n’a jamais prétendu qu’il en était l’égal. Il a répondu sans détour aux Juifs: “En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, mais seulement ce qu’il voit faire au Père.” (Jean 5:19, TOB; voir aussi Jean 14:28; Jean 10:36). Ces mêmes Juifs incrédules ont également accusé Jésus de violer le sabbat, mais là encore ils se trompaient. Jésus suivait la Loi à la perfection; aussi a-t-il déclaré: “Il est donc permis de faire le bien le jour du sabbat.” — Mat. 12:10-12, TOB.
Le fait qu’on se prosterne devant Jésus prouve-t-il qu’il est Dieu?
En Hébreux 1:6, les anges reçoivent l’ordre d’‘adorer’ Jésus, selon De, PC, Fi, Fa; de ‘se prosterner devant lui’, selon Li, TOL; de ‘lui rendre hommage’, selon MN, Da. Le texte de Matthieu 14:33 montre que les disciples de Jésus “se prosternèrent” devant lui, selon Li, De, PC, TOL, Fi. D’après d’autres traductions, ils “étaient figés de crainte”, Fa; ils “se mirent à genoux”, BFC; ils “lui rendirent hommage”, MN, Da.
Le terme grec rendu par “adorer” est proskunéô. D’après un dictionnaire, on l’utilisait notamment pour “désigner la coutume consistant à se prosterner devant quelqu’un et à embrasser ses pieds, le bord de son vêtement ou le sol”. (A Greek-English Lexicon of the New Testament and Other Early Christian Literature, Chicago, 1979, de Bauer, Arndt, Gingrich et Danker; seconde édition anglaise; p. 716.) Ce terme apparaît en Matthieu 14:33, où il décrit l’attitude des disciples envers Jésus; en Hébreux 1:6, où il indique ce que les anges doivent faire vis-à-vis du Fils de Dieu; en Genèse 22:5 (dans la Septante grecque), où il dépeint le comportement d’Abraham devant Jéhovah, et en Genèse 23:7, où il montre comment le même Abraham agit envers ceux avec qui il traite une affaire, conformément à la coutume de l’époque; en I Rois 1:23 (dans la Septante), où il décrit l’attitude du prophète Nathan lorsqu’il arrive devant le roi David.
En Matthieu 4:10 (TOB), nous lisons ces paroles de Jésus: “Le Seigneur ton Dieu tu adoreras [proskunéô] et c’est à lui seul que tu rendras un culte.” (Tout porte à croire que Jésus cite ici le texte de Deutéronome 6:13, où l’on trouve le nom personnel de Dieu sous la forme du Tétragramme.) Par conséquent, c’est seulement lorsque l’hommage évoqué par le verbe proskunéô s’accompagne d’une attitude de cœur et d’esprit toute particulière qu’il ne doit s’adresser qu’à Dieu.
Les miracles de Jésus prouvent-ils qu’il est Dieu?
Actes 10:34, 38, TOB: “Pierre ouvrit la bouche et dit: ‘(...) Ce Jésus (...), vous savez comment Dieu lui a conféré l’onction d’Esprit Saint et de puissance; il est passé partout en bienfaiteur, il guérissait tous ceux que le diable tenait asservis, car Dieu était avec lui.’” (Ainsi, en le voyant opérer des miracles, Pierre n’en a pas déduit que Jésus était Dieu, mais plutôt que Dieu était avec lui. Voir Matthieu 16:16, 17.)
Jean 20:30, 31, TOB: “Jésus a opéré sous les yeux de ses disciples bien d’autres signes [“miracles”, BFC, Ku] qui ne sont pas consignés dans ce livre. Ceux-ci l’ont été pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour que, en croyant, vous ayez la vie en son nom.” (Ces miracles prouvent en fait que Jésus est “le Christ”, le Messie, “le Fils de Dieu”. L’expression “Fils de Dieu” est très différente de “Dieu le Fils”.)
Des prophètes préchrétiens comme Élie et Élisée ont accompli des miracles analogues à ceux de Jésus. Cela ne les identifiait pas à Dieu pour autant.
Jésus correspond-il à Celui qui porte le nom de Jéhovah dans l’“Ancien Testament”?
Voir pages 201 et 202, à l’article “Jéhovah”.
Suffit-il de croire en Jésus pour être sauvé?
Actes 16:30-32, TOB: “‘Messieurs, que dois-je faire pour être sauvé?’ Ils [Paul et Silas] lui répondirent: ‘Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta maison.’ Ils annoncèrent alors la parole du Seigneur [“de Dieu”, Os, Ku; voir aussi Jé, note en bas de page], à lui et à tous ceux qui vivaient dans sa demeure.” (Cet homme devait-il simplement dire avec sincérité: “Je crois au Seigneur Jésus.” Paul a montré qu’il lui fallait également découvrir et accepter l’enseignement de la Parole de Dieu. En effet, avec Silas, il a alors entrepris de lui prêcher la Parole. Peut-on vraiment prétendre qu’on croit en Jésus si l’on n’adore pas le Dieu que celui-ci adorait, si l’on ne met pas en pratique les règles de conduite qu’il a données à ses disciples, ou si l’on ne s’acquitte pas de la tâche qu’il leur a confiée? Il est impossible de gagner le salut; on ne peut être sauvé qu’en ayant foi dans le sacrifice de Jésus. Notre mode de vie doit s’harmoniser avec la foi que nous professons, même si cela nous vaut des épreuves. En Matthieu 10:22 [TOB], nous lisons ces paroles de Jésus: “Mais celui qui tiendra jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.”)
Jésus avait-il eu une existence céleste avant d’être un homme?
Col. 1:15-17, TOB: “Il [Jésus] est l’image du Dieu invisible, Premier-né de toute créature (...). Tout est créé par lui et pour lui, et il est, lui, par devant tout.”
Jean 17:5, TOB: “[Comme il priait, Jésus déclara:] Père, glorifie-moi auprès de toi de cette gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.” (Voir également Jean 8:23.)
Jésus a-t-il conservé son corps de chair dans les cieux?
I Cor. 15:42-50, TOB: “Il en est ainsi pour la résurrection des morts: semé corruptible, le corps ressuscite incorruptible (...); semé corps animal [“simple corps d’homme”, PB], il ressuscite corps spirituel. (...) C’est ainsi qu’il est écrit: le premier homme Adam fut un être animal doué de vie, le dernier Adam [Jésus Christ, qui était un homme parfait comme l’était Adam à l’origine] est un être spirituel donnant la vie. (...) Voici ce que j’affirme, frères: la chair et le sang ne peuvent hériter du Royaume de Dieu, ni la corruption hériter de l’incorruptibilité.” (C’est nous qui soulignons.)
I Pierre 3:18, TOB: “Le Christ lui-même est mort pour les péchés, une fois pour toutes, (...) mis à mort en sa chair, mais rendu à la vie par l’Esprit [“dans l’esprit”, Os, MN].” (Voir page 322.)
Illustration: Si un homme paie la dette d’un de ses amis, mais qu’il reprenne son argent peu après, il est évident que la dette demeure. De même, si Jésus avait recouvré à sa résurrection le corps de chair qu’il avait offert en sacrifice comme prix de la rançon, cela n’aurait-il pas eu une incidence sur ce qu’il avait fait pour libérer les hommes de foi de la dette du péché?
Il est vrai qu’après sa résurrection Jésus est apparu sous une forme physique à ses disciples. Mais comment expliquer qu’ils ne l’ont pas immédiatement reconnu à diverses reprises (Luc 24:15-32; Jean 20:14-16)? À un certain moment, Jésus s’est présenté à Thomas avec la marque du clou dans ses mains et la blessure de la lance au côté. En la circonstance, comment a-t-il pu surgir brusquement au milieu de ses disciples alors que les portes étaient verrouillées (Jean 20:26, 27)? De toute évidence, Jésus s’est matérialisé chaque fois, tout comme des anges l’avaient fait par le passé quand ils s’étaient présentés devant des hommes. Lorsque Jésus a été ressuscité, Dieu n’a eu aucun mal à faire disparaître son corps physique. Il est intéressant de noter que si Dieu n’a pas laissé le corps de chair de son Fils dans la tombe (apparemment pour renforcer la conviction des disciples en la résurrection de Jésus), les bandelettes dont il avait été enveloppé, elles, y sont restées; pourtant, Jésus ressuscité est toujours apparu entièrement habillé. — Jean 20:6, 7.
Jésus Christ et l’archange Michel sont-ils une seule et même personne?
Le nom Michel n’apparaît que cinq fois dans la Bible. La créature spirituelle glorieuse qui porte ce nom est décrite comme “l’un des Princes de premier rang”, le “grand prince, lui qui se tient auprès des fils de ton peuple [celui de Daniel]” et “l’archange”. (Dan. 10:13; 12:1; Jude 9, TOB.) Michel signifie “Qui est comme Dieu?”. Ce nom fait manifestement de Michel le principal défenseur de la souveraineté de Jéhovah et celui qui dirige la destruction des ennemis de Dieu.
Selon I Thessaloniciens 4:16 (Da), c’est avec une “voix d’archange” que Jésus Christ ordonne de procéder à la résurrection, alors qu’en Jude 9 l’archange est appelé Michel. Serait-il approprié de comparer l’ordre lancé par Jésus à celui d’une créature inférieure? De ce fait, il est raisonnable d’identifier l’archange Michel à Jésus Christ. (On notera avec intérêt que le mot “archange” n’est jamais au pluriel dans la Bible, ce qui laisse à penser qu’il n’y a qu’un archange.)
Révélation 12:7-12 établit un rapport entre le moment où Michel et ses anges luttent contre Satan et ses démons et les expulsent des cieux, et celui où Jésus reçoit l’autorité royale. Plus tard, Jésus est décrit à la tête des armées célestes qui font la guerre aux nations de la terre (Rév. 19:11-16). En toute logique, n’est-ce pas à Jésus qu’il revient également d’intervenir contre le “chef de ce monde”, Satan le Diable (Jean 12:31)? Daniel 12:1 (TOB) fait correspondre le ‘temps où Michel se dresse’ pour intervenir avec autorité au “temps d’angoisse tel qu’il n’en est pas advenu depuis qu’il existe une nation jusqu’à ce temps-là”. C’est certainement la situation que connaîtront les nations quand Christ agira contre elles en tant qu’exécuteur céleste. Il apparaît donc que le Fils de Dieu était connu sous le nom de Michel avant de venir sur la terre et que c’est aussi son nom depuis son retour au ciel où il réside en qualité de Fils glorifié de Dieu.
Si quelqu’un vous dit:
‘Vous ne croyez pas en Jésus’
Vous pouvez répondre: ‘En ce qui vous concerne, vous semblez croire en lui. C’est également mon cas, sans quoi je ne serais pas à votre porte aujourd’hui.’ Puis vous pouvez ajouter: ‘En fait, nos publications mettent beaucoup l’accent sur la nécessité d’exercer la foi en Jésus. (Ouvrez la publication que vous proposez à un chapitre approprié et, sur cette base, mettez en évidence le rôle que Jésus occupe en tant que Roi. Ou lisez, à la page 2 de La Tour de Garde, l’énoncé du but de ce périodique.)’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Puis-je vous demander ce qui vous fait penser une telle chose?’
Autre possibilité: ‘C’est peut-être ce qu’on vous a dit à notre sujet, mais ce n’est pas du tout exact, car nous avons une très grande foi en Jésus Christ.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Néanmoins, nous ne croyons pas tout ce qu’on dit sur Jésus. Certaines personnes, par exemple, le considèrent simplement comme un homme bon, mais pas comme le Fils de Dieu. Tel n’est pas notre point de vue, ni le vôtre, je pense? ... Ce n’est pas ce que la Bible enseigne.’ 2) ‘Par ailleurs, nous n’ajoutons pas foi aux déclarations de certains groupements religieux qui contredisent les propos tenus par Jésus concernant ses rapports avec son Père (Jean 14:28). Dieu a confié le pouvoir royal à son Fils, et cela a des conséquences sur notre vie à tous aujourd’hui (Dan. 7:13, 14).’
‘Reconnaissez-vous Jésus comme celui à qui vous devez votre salut?’
Vous pouvez répondre: ‘La Bible dit nettement... (citez Actes 4:12). C’est ce que je crois. Mais j’ai également appris que cela entraîne de sérieuses responsabilités. Comment cela? Eh bien, si j’exerce vraiment la foi en Jésus, je ne peux me contenter de croire en lui dans la mesure où cela me convient.’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Grâce à la vie parfaite qu’il a offerte en sacrifice, il nous est possible d’obtenir le pardon de nos péchés. Mais nous devons aussi obéir à ses instructions qui définissent nos responsabilités de chrétiens (Actes 1:8; Mat. 28:19, 20).’
Ou bien vous pouvez dire: ‘(Après avoir expliqué que vous considérez Jésus non seulement comme votre Sauveur, mais aussi comme celui de tous ceux qui exercent la foi en lui.) Il est important que nous démontrions notre reconnaissance pour ce qu’il a fait jadis en notre faveur, sans oublier ce qu’il fait maintenant (Mat. 24:14).’
‘J’ai accepté Jésus comme celui qui me sauve’
Vous pouvez répondre: ‘Je suis heureux d’apprendre que vous croyez en Jésus, parce qu’à notre époque de nombreuses personnes ne réfléchissent même pas à ce qu’il a fait pour nous. Vous devez bien connaître le texte de Jean 3:16, n’est-ce pas? ... Mais où ceux qui exercent la foi en Jésus vivront-ils éternellement? Certains résideront aux cieux avec lui. Toutefois, la Bible enseigne-t-elle que tous les bons iront au ciel (Mat. 6:10; 5:5)?’
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JuifsComment raisonner à partir des Écritures
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Juifs
Définition: D’après l’usage qu’on en fait aujourd’hui, ce terme désigne des individus de descendance israélite ainsi que les convertis au judaïsme. La Bible attire aussi notre attention sur le fait que certains chrétiens sont des Juifs spirituels et qu’ils forment “l’Israël de Dieu”.
Les Juifs naturels constituent-ils le peuple élu de Dieu à notre époque?
De nombreux Juifs le croient. Voici ce que déclare une encyclopédie: “PEUPLE ÉLU, désignation couramment appliquée au peuple d’Israël et emportant l’idée que ce peuple entretient des relations uniques et spéciales avec la divinité universelle. Cette croyance a occupé une place importante dans toute l’histoire de la pensée juive.” — Encyclopaedia Judaica, Jérusalem, 1971, tome V, col. 498; voir également Deutéronome 7:6-8; Exode 19:5.
Au sein de la chrétienté, de nombreuses personnes partagent ce point de vue. Un journal rapportait ce qui suit, dans la rubrique “Religion”: “Contrairement à ce que les Églises ont enseigné au cours des siècles, savoir que Dieu a ‘rejeté le peuple d’Israël’ pour le remplacer par un ‘nouvel Israël’, il [Paul Van Buren, théologien à l’Université Temple de Philadelphie] soutient que pour les Églises ‘l’alliance contractée par Dieu avec le peuple juif est éternelle. Protestants et catholiques ont accompli cet étonnant revirement, et ce des deux côtés de l’Atlantique’.” (Journal and Constitution d’Atlanta du 22 janvier 1983, p. 5-B). Le New York Times (du 6 février 1983, p. 42) remarquait pour sa part: “‘Israël exerce une fascination sur la droite évangélique, et l’idée se répand qu’il faut appuyer Israël dans tout ce qu’il fait, parce que Dieu est de son côté’, a déclaré Timothy Smith, professeur de théologie à l’Université John Hopkins et disciple évangéliste de Wesley.” Certains membres de la chrétienté s’attendent à la conversion et au salut final de tout l’Israël selon la chair. D’autres pensent qu’il y a toujours eu des liens indéfectibles entre Dieu et Israël, aussi soutiennent-ils que seuls les Gentils ou non-Juifs ont besoin d’être réconciliés avec Dieu par l’intermédiaire de Christ.
Réfléchissez: Lorsque Israël est retourné dans son pays après l’exil à Babylone, il a été chargé de rétablir le culte pur sur le sol que Dieu lui avait donné. Un des premiers projets qui a été mis en œuvre était la reconstruction du temple de Jéhovah à Jérusalem. En revanche, depuis la destruction de Jérusalem par les Romains en 70 de notre ère, le temple n’a jamais été rebâti. Sur son emplacement se dresse un sanctuaire de la religion musulmane. Si les Juifs, qui se veulent sous la loi mosaïque, étaient aujourd’hui à Jérusalem en tant que peuple élu de Dieu, le temple dédié au culte du Très-Haut n’aurait-il pas été relevé?
Mat. 21:42, 43: “Jésus leur dit [aux prêtres en chef et aux aînés des Juifs, à Jérusalem]: ‘N’avez-vous jamais lu dans les Écritures: “La pierre qu’avaient rejetée les bâtisseurs, c’est elle qui est devenue la maîtresse pierre de l’angle. Cela s’est fait de par Jéhovah, et c’est chose prodigieuse à nos yeux”? C’est pourquoi je vous le dis: Le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits.’”
Mat. 23:37, 38: “Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui sont envoyés vers elle, — combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes! Mais vous ne l’avez pas voulu. Voici que votre maison vous est abandonnée.”
L’alliance que Dieu avait conclue avec Abraham garantit-elle que les Juifs sont toujours le peuple élu de Dieu?
Gal. 3:27-29: “Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni mâle ni femelle; car tous, vous n’êtes qu’un en union avec Christ Jésus. Et si vous appartenez à Christ, vous êtes vraiment la postérité d’Abraham, héritiers quant à une promesse.” (Ainsi, du point de vue de Dieu, ce n’est plus le fait que quelqu’un descend d’Abraham qui détermine s’il est la postérité d’Abraham.)
Tous les Juifs se convertiront-ils à la foi chrétienne et obtiendront-ils le salut éternel?
Rom. 11:25, 26: “Je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce saint secret, afin que vous ne soyez pas avisés à vos propres yeux: un engourdissement est advenu en partie à Israël jusqu’à ce que soit entré le nombre au complet des gens des nations, et ainsi [“voilà comment”, BFC; grec houtôs] tout Israël sera sauvé.” (Vous remarquerez que “tout Israël” est sauvé, non par suite d’une conversion générale des Juifs, mais parce que les gens des nations ‘entrent’. Certains traducteurs rendent ainsi le verset 26: “Alors, Israël tout entier sera sauvé.” Mais le Dictionnaire grec-français de Bailly [1950, Hachette, p. 1428] donne à houtôs le sens de “ainsi, de cette façon”.)
Nous parviendrons à une bonne intelligence du texte de Romains 11:25, 26 si nous prenons en considération les deux déclarations suivantes, qui sont faites plus haut dans la lettre aux Romains: “N’est pas Juif celui qui l’est au-dehors, et n’est pas circoncision celle qui l’est au-dehors dans la chair. Mais est Juif celui qui l’est au-dedans, et sa circoncision, c’est celle du cœur par l’esprit, et non par un code écrit.” (2:28, 29). “Ce ne sont pas tous ceux qui sont issus d’Israël qui sont véritablement ‘Israël’.” — 9:6.
Est-il indispensable que les Juifs exercent la foi en Jésus Christ pour être sauvés?
Ésaïe 53:1-12 annonçait que le Messie mourrait pour porter ‘le péché de beaucoup et intervenir pour les transgresseurs’. Daniel 9:24-27 fait correspondre la venue et la mort du Messie avec le moment où il est ‘mis fin aux péchés et où est effacée l’iniquité’. (ZK.) Ces deux passages montrent que les Juifs avaient besoin qu’on intercède en leur faveur et que leurs péchés soient pardonnés. S’ils rejetaient le Messie, pouvaient-ils espérer gagner l’approbation de Celui qui l’avait envoyé?
Actes 4:11, 12: “[Au sujet de Jésus Christ, l’apôtre Pierre s’est senti poussé par l’esprit saint à dire aux chefs des Juifs et aux aînés de Jérusalem:] C’est lui ‘la pierre traitée avec dédain par vous, les bâtisseurs, qui est devenue la tête de l’angle’. D’autre part, il n’y a de salut en personne d’autre, car il n’y a pas sous le ciel d’autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devons être sauvés.” (Bien que la nation de l’Israël selon la chair ne bénéficie plus de la faveur divine d’une manière spéciale, les Juifs en tant qu’individus, comme les gens de toutes les nations, peuvent obtenir le salut grâce à Jésus, le Messie.)
Les événements qui se produisent actuellement en Israël réalisent-ils les prophéties bibliques?
Ézéch. 37:21, 22, ZK: “Ainsi parle le Seigneur Dieu: Voici, je vais prendre les enfants d’Israël d’entre les nations où ils sont allés, je les rassemblerai de toutes parts et je les conduirai sur leur territoire. Je les constituerai en nation unie dans le pays, sur les montagnes d’Israël; un seul roi sera le roi d’eux tous.” (De nos jours, la nation d’Israël n’est pas gouvernée par un monarque de la lignée royale de David. Elle a été organisée en république.)
És. 2:2-4, ZK: “Il arrivera, à la fin des temps, que la montagne de la maison du Seigneur sera affermie sur la cime des montagnes et se dressera au-dessus des collines, et toutes les nations y afflueront. Et nombre de peuples iront en disant: ‘Or çà, gravissons la montagne de l’Éternel pour gagner la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies et que nous puissions suivre ses sentiers.’ (...) Ceux-ci alors de leurs glaives forgeront des socs de charrue et de leurs lances des serpettes; un peuple ne tirera plus l’épée contre un autre peuple, et on n’apprendra plus l’art des combats.” (Aujourd’hui, l’emplacement où se dressait jadis le temple de Jérusalem n’est pas occupé par “la maison du Dieu de Jacob”, mais il est un haut lieu de la religion islamique. Et l’on ne note aucune tendance chez Israël ou chez ses voisins à ‘forger leurs glaives en socs de charrue’. Ils font dépendre leur survie de leur préparation militaire.)
És. 35:1, 2, ZK: “Que le désert et le sol brûlé se réjouissent! Que la plaine aride exulte et fleurisse comme la rose! Qu’ils se couvrent de fleurs, que leur joie délirante se traduise par des chants, que la gloire du Liban leur soit prêtée, l’éclat du Carmel et du Saron! Ils vont voir la gloire de l’Éternel, la splendeur de notre Dieu.” (Des projets de reboisement et d’irrigation tout à fait remarquables ont été menés à bien en Israël. Mais ses dirigeants n’en attribuent pas le mérite au Seigneur Dieu. Du temps où il était premier ministre, David Ben Gourion a déclaré: “Israël est déterminé (...) à assujettir le désert et à le rendre florissant grâce au pouvoir de la science et à l’esprit de pionnier, et à transformer le pays en un bastion de la démocratie.”)
Zach. 8:23, ZK: “En ces jours-là, dix hommes de toute langue, de toute nation, saisiront le pan de l’habit d’un seul individu Iehoudi (Juif) en disant: Nous voulons aller avec vous, car nous avons entendu dire que Dieu est avec vous!” (À quel Dieu la prophétie fait-elle allusion? En hébreu, le nom de ce Dieu [יהוה, qu’on traduit souvent par Jéhovah] apparaît plus de 130 fois dans ce seul livre des Saintes Écritures. Lorsque quelqu’un utilise ce nom aujourd’hui, pense-t-on aussitôt qu’il doit s’agir d’un Juif? Non; depuis de nombreux siècles, une superstition a poussé le peuple juif dans son ensemble à s’abstenir d’employer le nom personnel de Dieu. Le regain d’intérêt religieux dont l’Israël selon la chair fait actuellement l’objet ne réalise pas cette prophétie.)
Dans ce cas, comment faut-il comprendre les événements qui ont un rapport avec l’Israël moderne? Comme faisant partie de l’évolution de la situation mondiale qui a été prédite dans la Bible et qui comprend les guerres, le mépris de la loi, le refroidissement de l’amour pour Dieu et l’amour de l’argent. — Mat. 24:7, 12; II Tim. 3:1-5.
Sur qui les prophéties relatives au rétablissement d’Israël se réalisent-elles de nos jours?
Gal. 6:15, 16: “La circoncision n’est rien et l’incirconcision non plus, mais une création nouvelle est quelque chose. Et tous ceux qui marcheront avec discipline selon cette règle de conduite, paix et miséricorde sur eux, oui, sur l’Israël de Dieu!” (Par conséquent, ce n’est plus l’obéissance à l’ordre donné à Abraham selon lequel tous les mâles de sa maisonnée devaient se faire circoncire qui permet de déterminer qui constitue “l’Israël de Dieu”. En fait, comme le montre Galates 3:26-29, ce sont ceux qui appartiennent à Christ et qui sont des fils engendrés de l’esprit de Dieu qui ‘sont vraiment la postérité d’Abraham’.)
Jér. 31:31-34: “‘Voici que des jours viennent’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘et je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle (...). Et ils n’enseigneront plus chacun son compagnon et chacun son frère, en disant: “Connaissez Jéhovah!” car, eux tous, ils me connaîtront, depuis le plus petit d’entre eux jusqu’au plus grand’, telle est la déclaration de Jéhovah.” (La nouvelle alliance n’a pas été conclue avec l’Israël selon la chair, mais avec les fidèles disciples de Jésus Christ, à qui l’espérance de la vie céleste a été offerte. Quand il a institué le Mémorial de sa mort, Jésus a présenté une coupe de vin à ses apôtres et leur a dit: “Cette coupe représente la nouvelle alliance en vertu de mon sang.” [I Cor. 11:25].)
Rév. 7:4: “J’ai entendu le nombre de ceux qui étaient scellés: cent quarante-quatre mille, scellés de toute tribu des fils d’Israël.” (Mais dans les versets qui suivent, il est question de “la tribu de Lévi” et de “la tribu de Joseph”. Or elles ne figuraient pas dans les listes des 12 tribus de l’Israël selon la chair. Bien qu’il soit dit que des gens seraient “scellés de toute tribu”, il est intéressant de noter que les tribus de Dan et d’Éphraïm ne sont pas mentionnées. [Voir Nombres 1:4-16.] Il doit s’agir ici de l’Israël spirituel de Dieu, de ceux qui, selon Révélation 14:1-3, régneront avec Christ dans les cieux.)
Héb. 12:22: “Vous vous êtes approchés d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges.” (Ainsi, les vrais chrétiens ne s’attendent pas à voir les promesses de Dieu se réaliser sur la Jérusalem terrestre, mais sur la “Jérusalem céleste”.)
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Langues (parler en)Comment raisonner à partir des Écritures
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Langues (parler en)
Définition: Don particulier que l’esprit saint conférait à certains disciples de la congrégation chrétienne primitive et qui leur permettait de prêcher ou bien de glorifier Dieu dans une langue différente de la leur.
La Bible enseigne-t-elle que tous ceux qui recevraient l’esprit de Dieu ‘parleraient en langues’?
I Cor. 12:13, 30: “Vraiment nous avons tous été baptisés par un seul esprit pour être un seul corps (...). Tous ont-ils des dons de guérisons? Tous parlent-ils en langues?” (Voir aussi I Corinthiens 14:26.)
I Cor. 14:5: “Or je souhaite que vous parliez tous en langues, mais je préfère que vous prophétisiez. Oui, celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier ne traduise, pour que la congrégation en reçoive de l’édification.”
Si quelqu’un tombe en extase et s’exprime dans une langue qu’il n’a jamais apprise, est-ce la preuve qu’il a l’esprit saint?
La faculté de ‘parler en langues’ peut-elle provenir d’une autre source que le vrai Dieu?
I Jean 4:1: “Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à toute parole inspirée [“tout esprit”, Os, TOB], mais éprouvez les paroles inspirées pour voir si elles proviennent de Dieu.” (Voir aussi Matthieu 7:21-23; II Corinthiens 11:14, 15.)
Parmi ceux qui ‘parlent en langues’ à notre époque, il y a des pentecôtistes et des baptistes, ainsi que des catholiques, des épiscopaux, des méthodistes, des luthériens et des presbytériens. Jésus a déclaré que l’esprit saint ‘guiderait ses disciples dans toute la vérité’. (Jean 16:13.) Les adeptes de chacune de ces Églises croient-ils que tous ceux qui ‘parlent en langues’ comme eux sont guidés dans “toute la vérité”? Comment cela serait-il possible puisqu’ils ne sont pas d’accord entre eux? Quel est l’esprit qui leur donne la faculté de ‘parler en langues’?
Dans une déclaration commune, le “Fountain Trust” et le Conseil évangélique de l’Église anglicane ont reconnu: “Nous sommes également conscients qu’un phénomène similaire peut se produire sous une influence occulte ou démoniaque.” (Gospel and Spirit d’avril 1977, publié par le “Fountain Trust” et le Conseil évangélique de l’Église anglicane, p. 12). Un ouvrage rapporte en outre qu’à Haïti le “don des langues” caractérise aussi bien la religion pentecôtiste que le vaudou. — Religious Movements in Contemporary America (Princeton, 1974) de Irving Zaretsky et Mark Leone, citation de L. Gerlach, p. 693; voir également II Thessaloniciens 2:9, 10.
Le “don des langues” aujourd’hui est-il identique à celui qu’avaient reçu les chrétiens du Ier siècle?
Au Ier siècle, les dons miraculeux de l’esprit, y compris la faculté de ‘parler en langues’, visaient à confirmer que Dieu avait retiré sa faveur au système religieux juif et qu’il l’avait reportée sur la congrégation chrétienne nouvellement établie (Héb. 2:2-4). Cet objectif ayant été atteint au Ier siècle, est-il nécessaire d’en refaire maintes et maintes fois la démonstration à notre époque?
Au Ier siècle, le don des langues a fourni une impulsion à l’œuvre internationale de témoignage que Jésus avait confiée à ses disciples (Actes 1:8; 2:1-11; Mat. 28:19). Ceux qui ‘parlent en langues’ de nos jours utilisent-ils cette faculté dans le même but?
Lorsque les chrétiens du Ier siècle ‘parlaient en langues’, ce qu’ils disaient avait un sens pour ceux qui connaissaient ces langues (Actes 2:4, 8). Ne faut-il pas admettre qu’aujourd’hui “le don des langues” se réduit le plus souvent à une suite de sons inintelligibles émis par un individu extatique?
La Bible montre qu’il était recommandé aux congrégations du Ier siècle de limiter à deux ou trois le nombre de chrétiens qui ‘parlaient en langues’ lors des réunions. Ces derniers ne devaient prendre la parole que “l’un après l’autre”, et si aucun interprète n’était présent ils devaient garder le silence (I Cor. 14:27, 28, Ku). Est-ce ainsi que les choses se passent à notre époque?
Voir également pages 137 et 138, à l’article “Esprit”.
L’esprit saint peut-il pousser des chrétiens charismatiques à faire des choses qui vont au delà de ce qu’enseignent les Écritures?
II Tim. 3:16, 17: “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice, pour que l’homme de Dieu soit tout à fait qualifié, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne.” (Si quelqu’un se prétend porteur d’un message inspiré qui va à l’encontre de ce que l’esprit de Dieu a révélé par l’intermédiaire de Jésus et de ses apôtres, est-il pensable que les deux révélations proviennent de la même source?)
Gal. 1:8: “Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel devait vous annoncer comme bonne nouvelle quelque chose qui aille au delà de [“contredisant”, Ku] ce que nous vous avons annoncé comme bonne nouvelle, qu’il soit maudit!”
Le mode de vie des membres des organisations qui prisent le “don des langues” reflète-t-il l’action de l’esprit de Dieu?
En tant que groupe, ces gens produisent-ils de façon remarquable les fruits de l’esprit, comme la douceur et la maîtrise de soi? Ces qualités sont-elles manifestes lorsqu’on assiste à leurs réunions pour le culte? — Gal. 5:22, 23.
S’abstiennent-ils vraiment de ‘faire partie du monde’? Par suite, accordent-ils un soutien total au Royaume de Dieu, ou se mêlent-ils des affaires politiques du présent système? Sont-ils restés purs de toute dette de sang en temps de guerre? Ont-ils une excellente réputation sur le plan collectif du fait qu’ils se gardent des pratiques immorales de ce monde? — Jean 17:16; És. 2:4; I Thess. 4:3-8.
La faculté de ‘parler en langues’ est-elle la marque d’identification des vrais chrétiens?
Jean 13:35: “À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour entre vous.”
I Cor. 13:1, 8: “Si je parle dans les langues des hommes et des anges, mais que je n’aie pas l’amour, je suis devenu un morceau d’airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. L’amour ne passe jamais. Or, qu’il y ait des dons de prophétie, ils seront abolis; qu’il y ait des langues, elles cesseront.”
Jésus avait prédit que l’esprit saint descendrait sur ses disciples et qu’ils seraient ses témoins jusque dans la partie la plus lointaine de la terre (Actes 1:8). Il leur avait demandé de ‘faire des disciples des gens de toutes les nations’. (Mat. 28:19.) Il avait également annoncé que ‘cette bonne nouvelle du royaume serait prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations’. (Mat. 24:14.) Quels sont ceux qui accomplissent cette œuvre de nos jours, tant sur le plan collectif que sur le plan individuel? D’après les paroles de Jésus, n’est-ce pas à cela qu’on reconnaît qu’un groupe a l’esprit saint?
Le don des langues ne devait-il pas continuer jusqu’à ce qu’arrive ce qui est “complet”?
En I Corinthiens 13:8, il est question de plusieurs dons miraculeux: la prophétie, les langues et la connaissance. À propos de deux d’entre eux, la connaissance et la prophétie, le verset 9 ajoute: “Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie.” (Da). Ou, selon AG: “Car c’est imparfaitement que nous connaissons, et imparfaitement que nous prophétisons.” Puis le verset 10 enchaîne: “Mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est en partie aura sa fin.” (Da). Le mot “parfait” rend le grec téléïon, qui désigne ce qui a atteint sa pleine croissance, ce qui est complet ou parfait. MN le traduit ici par “complet”. Notez que ce n’est pas le don des langues qui est considéré comme ‘imparfait’ ou partiel. C’est la “prophétie” et la “connaissance”. Autrement dit, même avec ces dons miraculeux, les premiers chrétiens n’avaient qu’une intelligence imparfaite ou partielle du dessein de Dieu. Mais lorsque les prophéties s’accompliraient et que le dessein de Dieu se réaliserait, alors arriverait “ce qui est parfait” ou complet. Il est donc clair que Paul ne parlait pas ici de la période de temps durant laquelle le ‘don des langues’ continuerait d’exister.
Il n’empêche que la Bible indique bel et bien jusqu’à quand le don des langues ferait partie de la vie chrétienne. D’après ce qu’elle rapporte, tous les dons de l’esprit, y compris celui-là, étaient toujours transmis par les apôtres de Jésus Christ (par imposition des mains) ou en leur présence (Actes 2:4, 14, 17; 10:44-46; 19:6; voir également Actes 8:14-18). Aussi les dons miraculeux ont-ils disparu à la mort des apôtres et des chrétiens à qui ils les avaient transmis. Cette façon de voir s’harmonise avec la raison d’être de ces dons, telle qu’elle est expliquée en Hébreux 2:2-4.
D’après Marc 16:17, 18 (Ku), la faculté de ‘parler des langues nouvelles’ ne serait-elle pas un trait distinctif des chrétiens?
Dans ces versets, il convient de le remarquer, il n’est pas seulement question de ‘parler des langues nouvelles’, mais encore de saisir des serpents et de boire des poisons mortels. Tous ceux qui ‘parlent en langues’ encouragent-ils aussi ces pratiques?
Les raisons pour lesquelles tous les exégètes n’acceptent pas ces versets de la Bible sont exposées à la page 179, à l’article “Guérisons”.
Si quelqu’un vous dit:
‘Croyez-vous au don des langues?’
Vous pouvez répondre: ‘Les Témoins de Jéhovah parlent de nombreuses langues, mais ils n’essaient pas de se mettre dans un état extatique leur permettant de s’exprimer dans des “langues inconnues”. À ce sujet, puis-je vous poser une question: Croyez-vous que le “don des langues” tel qu’il existe aujourd’hui corresponde à ce qu’il était à l’époque des premiers chrétiens?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Voici quelques points de comparaison qui ne manqueront pas de vous intéresser. (Vous pouvez utiliser les matières des pages 220 et 221.)’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Oui, nous croyons que les premiers chrétiens “parlaient en langues” et que ce don remplissait un dessein bien précis à l’époque. Savez-vous lequel?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘C’était le signe que Dieu avait retiré sa faveur au système juif et qu’il l’accordait à la congrégation chrétienne nouvellement formée (Héb. 2:2-4).’ 2) ‘C’était un moyen pratique de répandre la bonne nouvelle à travers le monde en un temps très court (Actes 1:8).’
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MariageComment raisonner à partir des Écritures
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Mariage
Définition: Union d’un homme et d’une femme qui désirent vivre ensemble conformément aux principes énoncés dans les Saintes Écritures. Le mariage est une institution divine. Il permet aux conjoints d’avoir des relations étroites et d’éprouver un sentiment de sécurité fondé sur l’amour qu’ils se témoignent et sur l’engagement personnel qu’ils ont pris. Quand Jéhovah a institué le mariage, il avait non seulement pour but de donner à l’homme une compagne qui serait son complément, mais également de permettre la naissance d’autres humains dans le cadre familial. Partout où cela est possible, on devrait faire enregistrer légalement les unions qui sont valables du point de vue de la congrégation chrétienne.
Est-il vraiment important de se marier légalement?
Tite 3:1: “Continue à leur rappeler d’être soumis aux gouvernements et aux autorités, et de leur obéir, comme à des chefs.” (Quand un homme et une femme suivent ces instructions, ils évitent de couvrir d’opprobre leurs noms respectifs. Si des enfants naissent de leur union, ils leur épargnent la honte qu’éprouvent ceux dont les parents ne sont pas mariés. En outre, en cas de disparition de l’un des conjoints, l’enregistrement légal du mariage protège les droits de propriété des autres membres de la famille.)
Héb. 13:4: “Que le mariage soit honoré chez tous et le lit conjugal sans souillure, car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères.” (Pour qu’un mariage soit “honorable”, il faut entre autres choses qu’il soit contracté légalement. Lorsqu’on veut déterminer ce que sont la “fornication” et l’“adultère”, on doit tenir compte de Tite 3:1, cité plus haut.
I Pierre 2:12-15: “Ayez toujours une belle conduite parmi les nations, afin que, sur le point même où elles parlent contre vous comme contre des malfaiteurs, elles en viennent à glorifier Dieu au jour de son inspection, à cause de vos belles œuvres dont elles sont témoins oculaires. Soumettez-vous, à cause du Seigneur, à toute création humaine: soit au roi, comme étant supérieur, soit aux gouverneurs, comme étant envoyés par lui pour punir les malfaiteurs, mais pour louer ceux qui font le bien. C’est en effet la volonté de Dieu qu’en faisant le bien vous museliez l’ignorance des gens déraisonnables.”
Certaines “formalités légales” ont-elles été remplies lorsque Adam et Ève ont commencé à vivre ensemble?
Gen. 2:22-24: “Jéhovah Dieu bâtit en femme la côte qu’il avait prise de l’homme [Adam] et il l’amena vers l’homme. Alors l’homme dit: ‘Celle-ci est enfin l’os de mes os et la chair de ma chair. Celle-ci sera appelée Femme, parce que de l’homme celle-ci a été prise.’ C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et il devra s’attacher à sa femme, et ils devront devenir une seule chair.” (Notez que c’est Jéhovah lui-même, le Souverain de l’univers, qui a uni Adam et Ève. Leur situation n’était pas celle d’un homme et d’une femme qui décident de vivre ensemble sans se préoccuper de l’autorité légale. Remarquez également que Dieu a souligné le caractère permanent de leur union.)
Gen. 1:28: “Dieu les bénit [Adam et Ève] et Dieu leur dit: ‘Soyez féconds, et devenez nombreux, et remplissez la terre, et soumettez-la, et tenez dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre.’” (Comme nous le voyons ici, l’union du premier couple a été bénie par la plus haute Autorité légale; Adam et Ève ont été autorisés à avoir des relations sexuelles et ils ont reçu une mission qui allait donner un sens à leur vie.)
Un chrétien peut-il être polygame s’il vit dans un pays où cela est permis?
I Tim. 3:2, 12: “Aussi faut-il que le surveillant soit irrépréhensible, mari d’une seule femme (...). Que les serviteurs ministériels soient maris d’une seule femme.” (Outre qu’ils recevaient des responsabilités, ces hommes étaient aussi des exemples que les autres membres de la congrégation chrétienne devaient imiter.)
I Cor. 7:2: “En raison de la fréquence des cas de fornication, que chaque homme ait sa propre femme et que chaque femme ait son propre mari.” (Ce texte n’autorise pas un homme ou une femme à avoir plusieurs conjoints.)
Pourquoi Dieu a-t-il permis à Abraham, à Jacob et à Salomon d’avoir plus d’une femme?
Jéhovah n’a pas institué la polygamie. Il n’a donné qu’un seul conjoint à Adam. Par la suite, un descendant de Caïn, nommé Lamech, a épousé deux femmes (Gen. 4:19). Avec le temps, d’autres hommes l’ont imité en prenant certaines de leurs esclaves comme concubines. Dieu a toléré cette pratique, et sous la loi mosaïque il a même pris des mesures pour que ces femmes soient bien traitées. Il a permis la polygamie jusqu’à la fondation de la congrégation chrétienne; à ce moment-là, il a ordonné à ses serviteurs de se conformer de nouveau au modèle qu’il avait lui-même posé en Éden.
Abraham, par exemple, a pris Saraï (Sara) pour femme. Arrivée à l’âge de 75 ans environ et comme elle pensait ne jamais mettre au monde un enfant, elle a demandé à son mari de lui donner un fils légitime en ayant des relations avec sa servante. Abraham a accédé à sa requête, ce qui n’a pas été sans provoquer de sérieuses frictions dans sa maisonnée (Gen. 16:1-4). Plus tard, Jéhovah a miraculeusement permis à Sara de devenir enceinte, réalisant ainsi la promesse qu’il avait faite à Abraham de lui donner une postérité (Gen. 18:9-14). Ce n’est qu’après la mort de Sara qu’Abraham a pris une autre femme. — Gen. 23:2; 25:1.
Jacob est devenu polygame à cause de la supercherie de son beau-père. Il n’en avait pas l’intention lorsqu’il est arrivé à Paddan-Aram pour y chercher un conjoint. Le récit biblique rapporte avec force détails la rivalité qui a opposé ses femmes et les a rendues malheureuses. — Gen. 29:18 à 30:24.
Beaucoup savent que Salomon a pris quantité de femmes et de concubines. Mais certains ignorent qu’il a transgressé par là même un commandement très clair par lequel Jéhovah ordonnait au roi de ne ‘pas non plus multiplier pour lui le nombre des épouses, afin que son cœur ne dévie pas’. (Deut. 17:17.) Notons aussi qu’à cause de l’influence de ses femmes étrangères Salomon s’est tourné vers le culte de faux dieux. Il “commença à faire ce qui est mauvais aux yeux de Jéhovah (...). Et Jéhovah fut courroucé contre Salomon”. — I Rois 11:1-9.
Si des conjoints n’arrivent vraiment pas à s’entendre, leur est-il permis de se séparer?
I Cor. 7:10-16: “Aux personnes mariées, je prescris, non pas moi, mais le Seigneur: que la femme ne se sépare pas de son mari; si toutefois elle se sépare, qu’elle ne se remarie pas ou qu’elle se réconcilie avec son mari; et que le mari ne quitte pas sa femme. Quant aux autres, je dis, oui moi, non le Seigneur [toutefois, comme le verset 40 l’indique, Paul était guidé par l’esprit saint]: si un frère a une femme non croyante, mais qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la quitte pas; et une femme qui a un mari non croyant, mais il consent à habiter avec elle, qu’elle ne quitte pas son mari. Car le mari non croyant est sanctifié quant à sa femme, et la femme non croyante est sanctifiée quant au frère; autrement vos enfants seraient vraiment impurs, mais maintenant ils sont saints. Mais si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare; dans ces conditions le frère ou la sœur ne sont pas asservis, mais Dieu vous a appelés à la paix. Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme?” (Qu’est-ce qui devrait inciter le croyant à faire face aux difficultés et à s’efforcer sincèrement de préserver son union? Son respect pour le mariage en tant qu’institution divine et l’espoir qu’avec le temps il pourra aider son conjoint non croyant à devenir un serviteur du vrai Dieu.)
Selon la Bible, est-il permis de divorcer pour se remarier avec quelqu’un d’autre?
Mal. 2:15, 16: “‘Vous devez vous tenir sur vos gardes quant à votre esprit, et que nul n’agisse avec traîtrise envers l’épouse de sa jeunesse! Car il a haï le divorce’, a dit Jéhovah, le Dieu d’Israël.”
Mat. 19:8, 9: “[Jésus] leur dit: ‘Moïse, en raison de votre dureté de cœur, vous a fait une concession en vous permettant de divorcer avec vos femmes, mais dès le commencement il n’en était pas ainsi. Je vous dis que quiconque divorce avec sa femme, sauf pour motif de fornication [rapports sexuels extra-conjugaux], et se marie avec une autre, commet un adultère.’” (Le conjoint innocent peut donc, s’il le désire, divorcer d’avec celui qui est coupable de “fornication”.)
Rom. 7:2, 3: “Une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il vit, mais si son mari meurt, elle est dégagée de la loi de son mari. Donc, du vivant de son mari, on la qualifierait d’adultère si elle devenait la femme d’un autre homme. Mais si son mari meurt, elle est libérée de sa loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère si elle devient la femme d’un autre homme.”
I Cor. 6:9-11: “Ne vous laissez pas égarer. Ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni hommes qu’on entretient pour assouvir sur eux des appétits contre nature, ni hommes qui couchent avec des hommes (...) n’hériteront le royaume de Dieu. Et pourtant c’est là ce qu’étaient certains d’entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été déclarés justes au nom de notre Seigneur Jésus Christ et avec l’esprit de notre Dieu.” (Ces paroles soulignent le sérieux de la question. Les adultères non repentants n’hériteront pas le Royaume de Dieu. Mais qu’en est-il de ceux qui ont commis l’adultère dans le passé et qui ont peut-être même contracté un remariage non biblique? Ils peuvent obtenir le pardon de Dieu et être purs à ses yeux à condition de se repentir sincèrement de leur péché et d’avoir foi en la valeur rédemptrice du sacrifice de Jésus.)
Pourquoi Dieu a-t-il jadis autorisé des mariages entre frères et sœurs?
Le récit biblique indique en effet que Caïn s’est marié avec l’une de ses sœurs (Gen. 4:17; 5:4), ou peut-être une nièce, et qu’Abram a pris pour femme sa demi-sœur (Gen. 20:12). Mais plus tard, dans la loi qui a été donnée par l’entremise de Moïse, de tels mariages ont été formellement interdits (Lév. 18:9, 11). De nos jours, ils ne sont pas autorisés parmi les chrétiens. Celui qui se marie avec un proche parent risque fort de transmettre à ses enfants des tares héréditaires.
Pourquoi les mariages entre frères et sœurs n’étaient-ils pas jugés inconvenants au début de l’histoire humaine? Dieu a créé Adam et Ève parfaits, et il avait pour dessein que toute l’humanité descende d’eux (Gen. 1:28; 3:20). Au début, pendant quelques générations, des mariages seraient évidemment contractés entre proches parents. Mais bien que le péché eût déjà fait son apparition à cette époque reculée, il y avait relativement peu de risques que les enfants soient affligés de tares importantes. En effet, les humains étaient encore très proches de la perfection dont Adam et Ève avaient joui, comme l’atteste leur longévité. (Voir Genèse 5:3-8; 25:7.) Cependant, quelque 2 500 ans après qu’Adam a péché, Dieu a interdit les mariages incestueux pour protéger les générations futures. Cela a élevé la moralité sexuelle de ses serviteurs au-dessus de celle des peuples alentour, car, à l’époque, ceux-ci se livraient à toutes sortes de pratiques dépravées. — Voir Lévitique 18:2-18.
Que peuvent faire des conjoints pour rendre leur mariage plus heureux?
1) Étudier ensemble les Écritures d’une manière régulière et prier Dieu de les aider à résoudre leurs problèmes. — II Tim. 3:16, 17; Prov. 3:5, 6; Phil. 4:6, 7.
2) Respecter le principe de l’autorité. Sous ce rapport, le mari a une lourde responsabilité (I Cor. 11:3; Éph. 5:25-33; Col. 3:19). La femme doit également faire des efforts sincères. — Éph. 5:22-24, 33; Col. 3:18; I Pierre 3:1-6.
3) Sur le plan sexuel, ne s’intéresser qu’à leur conjoint (Prov. 5:15-21; Héb. 13:4). Se soucier avec amour des besoins de celui-ci, ce qui peut le protéger de la tentation de commettre une faute. — I Cor. 7:2-5.
4) Se parler avec bonté et considération; éviter de s’emporter et de se harceler de remarques blessantes. — Éph. 4:31, 32; Prov. 15:1; 20:3; 21:9; 31:26, 28.
5) S’occuper avec diligence et sérieux des besoins de la famille en matière de logement et de vêtement; préparer des repas équilibrés. — Tite 2:4, 5; Prov. 31:10-31.
6) Appliquer humblement les conseils de la Bible même s’ils pensent que leur conjoint ne fait pas tout ce qu’il devrait. — Rom. 14:12; I Pierre 3:1, 2.
7) S’efforcer personnellement de développer des qualités spirituelles. — I Pierre 3:3-6; Col. 3:12-14; Gal. 5:22, 23.
8) S’ils ont des enfants, leur accorder l’amour, l’éducation et la discipline dont ils ont besoin. — Tite 2:4; Éph. 6:4; Prov. 13:24; 29:15.
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Marie (la mère de Jésus)Comment raisonner à partir des Écritures
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Marie (la mère de Jésus)
Définition: Femme hautement favorisée qui fut choisie par Dieu pour donner naissance à Jésus. Il est fait mention de cinq autres Marie dans la Bible. Celle dont nous parlons était de la lignée du roi David, de la tribu de Juda; elle était fille de Héli. La première fois qu’il en est question dans les Écritures, elle est fiancée à Joseph, qui, lui aussi, appartenait à la tribu de Juda et descendait de David.
Quelles leçons pouvons-nous tirer du récit biblique relatif à Marie?
1) Nous devons être prêts à écouter ce que Dieu nous dit par l’intermédiaire de ses messagers, même si de prime abord cela nous trouble ou nous paraît impossible. — Luc 1:26-37.
2) Nous devons avoir le courage d’agir en harmonie avec ce que nous savons de la volonté de Dieu, en nous confiant pleinement en lui. (Voir Luc 1:38. Comme le montre Deutéronome 22:23, 24, la jeune fille juive qui était enceinte sans être mariée était passible des sanctions les plus graves.)
3) Dieu est disposé à nous utiliser quelle que soit notre position. — Comparer Luc 2:22-24 à Lévitique 12:1-8.
4) Il nous faut accorder beaucoup de valeur aux questions spirituelles. (Voir Luc 2:41; Actes 1:14. Les Juives n’étaient pas tenues de suivre leurs maris dans le long voyage annuel qui les conduisait à Jérusalem pour la célébration de la Pâque; pourtant, Marie l’a fait.)
5) Il importe de garder en haute estime la pureté morale. — Luc 1:34.
6) Les parents doivent enseigner diligemment la Parole de Dieu à leurs enfants. (A l’âge de 12 ans, Jésus a donné la preuve qu’il avait reçu une bonne éducation. Voir Luc 2:42, 46-49.)
Marie était-elle vraiment vierge quand elle a enfanté Jésus?
Luc 1:26-31 (Jé) nous apprend que c’est à “une vierge” nommée Marie que l’ange Gabriel a annoncé cette nouvelle: “Tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus.” Puis, selon le verset 34, “Marie dit à l’ange: ‘Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme [“je n’ai pas de relations conjugales”, VB; “je n’ai pas de relations avec un homme”, MN]?’” Matthieu 1:22-25 (Jé) ajoute: “Or tout ceci advint pour que s’accomplît cet oracle prophétique du Seigneur: Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l’appellera du nom d’Emmanuel, ce qui se traduit: ‘Dieu avec nous’. Une fois réveillé, Joseph fit comme l’Ange du Seigneur lui avait prescrit: il prit chez lui sa femme; et il ne la connut pas jusqu’au jour où elle enfanta un fils, et il l’appela du nom de Jésus.”
Est-ce crédible? Il n’était certainement pas impossible au Créateur, Celui qui a conçu les organes humains de la reproduction, de féconder un ovule dans le sein de Marie par des moyens surnaturels. D’une manière tout à fait remarquable, Jéhovah a transféré la force de vie et les traits de caractère de son Fils céleste premier-né dans la matrice de Marie. Grâce à sa propre force agissante, ou esprit saint, Dieu a protégé le développement de l’enfant dans le sein maternel jusqu’à ce qu’il naisse en tant que créature humaine parfaite. — Luc 1:35; Jean 17:5.
Marie est-elle restée vierge?
Mat. 13:53-56, Jé: “Quand Jésus eut achevé ces paraboles, (...) il partit de là; et s’étant rendu dans sa patrie, il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle façon qu’ils étaient frappés et disaient: ‘D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles? Celui-là n’est-il pas le fils du charpentier? N’a-t-il pas pour mère la nommée Marie, et pour frères [grec adélphoï] Jacques, Joseph, Simon et Jude? Et ses sœurs [grec adélphaï] ne sont-elles pas toutes chez nous?’” (À quelle conclusion la lecture de ce texte vous amène-t-elle: Que Jésus était le fils unique de Marie, ou bien que celle-ci a eu d’autres fils et des filles?)
À propos des mots grecs adélphoï et adélphaï utilisés en Matthieu 13:55, 56, la New Catholic Encyclopedia (1967, tome IX, p. 337) admet que, “pour les contemporains de l’évangéliste qui parlaient le grec, [ces mots] avaient le sens de véritables frères et sœurs du même sang et étaient compris ainsi par ses lecteurs. Vers la fin du IVe siècle (aux environs de 380), Helvidius, dans une œuvre aujourd’hui perdue, insistait sur ce fait pour montrer que Marie avait eu d’autres enfants en dehors de Jésus, afin de la donner en exemple aux mères de familles nombreuses. Saint Jérôme, mû par la foi traditionnelle de l’Église en la virginité perpétuelle de Marie, rédigea un pamphlet dirigé contre Helvidius (en 383), dans lequel il développait des arguments (...) qui sont toujours en vogue parmi les exégètes catholiques”.
Marc 3:31-35, Jé: “Sa mère et ses frères arrivent et, se tenant dehors, ils le firent appeler. Il y avait une foule assise autour de lui et on lui dit: ‘Voilà que ta mère et tes frères et tes sœurs sont là dehors qui te cherchent.’ Il leur répond: ‘Qui est ma mère? et mes frères?’ Et, promenant son regard sur ceux qui étaient assis en rond autour de lui, il dit: ‘Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là m’est un frère et une sœur et une mère.’” (Jésus fait ici une nette distinction entre ses frères charnels et ses frères spirituels, c’est-à-dire ses disciples. Nul ne prétend que la désignation “ta mère” ne s’applique pas à Marie, mais à quelqu’un d’autre. Dès lors, est-ce se montrer conséquent que de soutenir qu’il ne s’agissait pas des frères charnels de Jésus, mais peut-être de ses cousins? Lorsque les Évangiles veulent désigner non pas des frères, mais des parents, ils utilisent un autre terme grec [suggénôn], comme en Luc 21:16.
Marie est-elle la mère de Dieu?
En lui annonçant qu’elle donnerait miraculeusement naissance à un fils, l’ange n’a pas précisé que celui-ci serait Dieu. Il a déclaré: “Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. (...) l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu.” — Luc 1:31-35, Jé; c’est nous qui soulignons.
Héb. 2:14, 17, Jé: “Puis donc que les enfants avaient en commun le sang et la chair, lui aussi [Jésus] y participa pareillement. (...) il a dû devenir en tout semblable à ses frères.” (Serait-il ‘devenu en tout semblable à ses frères’ s’il avait été un homme-Dieu?)
La New Catholic Encyclopedia explique ce qui suit: “Pour que Marie soit vraiment la mère de Dieu, il faut que les deux conditions suivantes soient réunies: qu’elle soit réellement la mère de Jésus et que Jésus soit réellement Dieu.” (1967, tome X, p. 21). Les Écritures disent bien que Marie était la mère de Jésus, mais Jésus est-il Dieu? C’est au IVe siècle, longtemps après la fin de la rédaction de la Bible, que l’Église a formulé le dogme de la Trinité (New Catholic Encyclopedia, 1967, tome XIV, p. 295; voir page 412, à l’article “Trinité”). À la même époque, dans le symbole de Nicée, l’Église appliquait à Jésus l’expression “vrai Dieu”. Puis, au concile d’Éphèse, en 431, elle proclamait Marie théotokos, terme qui signifie “qui enfante Dieu” ou “mère de Dieu”. Toutefois, ni cette expression ni l’idée qu’elle exprime n’apparaissent dans une quelconque traduction de la Bible. (Voir pages 205 à 209, à l’article “Jésus Christ”.)
Marie elle-même a-t-elle été préservée du péché originel, comme le soutient la croyance à l’Immaculée Conception?
À propos de l’origine de cette croyance, voici ce que reconnaît l’encyclopédie précitée: “L’Écriture n’enseigne pas directement l’Immaculée Conception. (...) Les premiers Pères de l’Église considéraient Marie comme sainte, mais non absolument sans péché. (...) Il est impossible de fixer avec précision le moment où cette croyance est devenue article de foi, mais il semble qu’elle était couramment acceptée au VIIIe ou au IXe siècle. (...) [En 1854, le pape Pie IX définissait le dogme] ‘selon lequel la très bienheureuse vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, préservée intacte de toute souillure de la faute originelle’.” (New Catholic Encyclopedia, 1967, tome VII, pp. 378-381). Le concile Vatican II (1962-1965) a confirmé cette croyance. — Les Actes du Concile Vatican II (Paris, 1967), p. 97.
La Bible elle-même déclare: “Voilà pourquoi, de même que par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé en tous les hommes, du fait que tous ont péché.” (Rom. 5:12, Jé; c’est nous qui soulignons). Cela concerne-t-il aussi Marie? Le récit biblique nous apprend que conformément aux exigences de la loi mosaïque, 40 jours après la naissance de Jésus Marie a offert au temple de Jérusalem une offrande pour le péché afin d’être purifiée de son impureté. Elle aussi avait donc hérité d’Adam le péché et l’imperfection. — Luc 2:22-24; Lév. 12:1-8.
Marie est-elle montée au ciel avec son corps de chair?
Commentant la proclamation par laquelle le pape Pie XII a fait de ce dogme, en 1950, un article de la foi catholique, la New Catholic Encyclopedia (1967, tome I, p. 972) dit: “Il n’est pas fait directement mention de l’Assomption dans la Bible; cependant, le pape insiste dans le décret de promulgation sur le fait que les Écritures sont le fondement de cette vérité.”
De son côté, la Bible déclare: “La chair et le sang ne peuvent hériter du Royaume de Dieu, ni la corruption hériter de l’incorruptibilité.” (I Cor. 15:50, Jé). Jésus a affirmé que “Dieu est Esprit”. Depuis sa résurrection Jésus est lui aussi un esprit, un “esprit vivifiant”. Les anges sont également des esprits (Jean 4:24; I Cor. 15:45; Héb. 1:13, 14; Jé). Sur quelle base biblique peut-on affirmer que quelqu’un est au ciel dans un corps qui a besoin pour survivre de l’environnement physique de notre planète? (Voir pages 322 à 324, à l’article “Résurrection”.)
Convient-il de prier Marie d’intercéder en notre faveur?
Jésus Christ a dit: “Voici comment vous devez prier. Dites: ‘Notre Père des cieux...’” Il a également déclaré: “Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne va vers le Père autrement que par moi. (...) Oui, si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.” — Mat. 6:9; Jean 14:6, 14; PB; c’est nous qui soulignons.
Les prières adressées au Père par l’intermédiaire de Jésus Christ sont-elles reçues avec autant de compréhension et de compassion qu’elles le seraient si elles lui étaient présentées par l’intermédiaire de quelqu’un qui a mené l’existence d’une femme? À propos du Père, la Bible nous dit: “Comme est la tendresse d’un père pour ses fils, tendre est Yahvé pour qui le craint; il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que poussière nous sommes.” Il est un “Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité”. (Ps. 103:13, 14; Ex. 34:6; Jé.) Et au sujet du Christ, il est écrit: “Nous n’avons pas un grand prêtre impuissant à compatir à nos faiblesses, lui qui a été éprouvé en tout, d’une manière semblable, à l’exception du péché. Avançons-nous donc avec assurance vers le trône de la grâce afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour une aide opportune.” — Héb. 4:15, 16, Jé.
Le culte marial est-il en harmonie avec le christianisme de la Bible?
Le concile Vatican II (1962-1965) a fortement encouragé le culte de Marie. “Le saint Concile (...) avertit tous les fils de l’Église d’avoir à pratiquer généreusement le culte surtout liturgique, envers la Bienheureuse Vierge, à faire grand cas des pratiques et exercices envers elle qui ont été au cours des siècles recommandés par le Magistère, et à observer religieusement ce qui a été décrété autrefois sur le culte des images du Christ, de la Vierge Marie et des saints.” — Les Actes du Concile Vatican II, p. 102.
Voir la réponse de la Bible à cette question à l’article “Images”, pages 186 à 190.
Rendait-on un honneur spécial à Marie dans la congrégation du Ier siècle?
L’apôtre Pierre ne fait mention de Marie dans aucun de ses écrits inspirés. L’apôtre Paul ne la désigne jamais par son nom dans ses lettres, mais seulement par l’expression “une femme”. — Gal. 4:4.
De quelle façon Jésus lui-même considérait-il sa mère?
Jean 2:3, 4, Jé: “Or il n’y avait plus de vin [lors d’un repas de mariage, à Cana], car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit: ‘Ils n’ont pas de vin.’ Jésus lui dit: ‘Que me veux-tu, femme [“Qu’y a-t-il entre moi et toi, femme”, Da]? Mon heure n’est pas encore arrivée.’” (Lorsque Jésus était enfant, il était soumis à sa mère et à son père adoptif. Mais maintenant qu’il était adulte, il repoussait aimablement mais fermement les instructions de Marie. Elle a accepté humblement la correction.)
Luc 11:27, 28, Jé: “Or il advint, comme il [Jésus] parlait ainsi, qu’une femme éleva la voix du milieu de la foule et lui dit: ‘Heureuses les entrailles qui t’ont porté et les seins que tu as sucés!’ Mais il dit: ‘Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et l’observent!’” (Jésus avait là, de toute évidence, une excellente occasion d’accorder un honneur particulier à sa mère, s’il convenait d’agir ainsi. Mais il ne l’a pas fait.)
Quelles sont les origines historiques du culte marial?
Le prêtre catholique Andrew Greeley a fait cette déclaration: “Marie est l’un des symboles religieux les plus puissants dans l’histoire de l’Occident. (...) Le symbole marial est le trait d’union entre le christianisme et les religions anciennes des déesses mères.” — The Making of the Popes 1978 (USA, 1979), p. 227.
Dans quelle ville la croyance qui veut que Marie soit la mère de Dieu a-t-elle été officiellement adoptée? “Le concile d’Éphèse se réunit dans la basilique de la Théotokos en 431. Là, justement, dans la ville si fameuse pour la dévotion qu’elle vouait à Artémis (Diane pour les Romains), où l’image de cette déesse serait tombée du ciel, dans les murs du grand temple qui était dédié depuis 330 avant notre ère à la Magna Mater et qui contenait, selon la tradition, une résidence temporaire de Marie, le titre de ‘mère de Dieu’ pouvait difficilement manquer de lui être attribué.” — The Cult of the Mother-Goddess (New York, 1959) de E. James, p. 207.
Si quelqu’un vous dit:
‘Croyez-vous à la vierge Marie?’
Vous pouvez répondre: ‘Les Saintes Écritures établissent clairement que la mère de Jésus Christ était une vierge, et c’est ce que nous croyons. Dieu était le Père de Jésus. L’enfant qui est né était réellement le Fils de Dieu, conformément à ce que l’ange a expliqué à Marie (Luc 1:35).’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi il était si important que Jésus naisse ainsi? ... C’était la seule façon de pourvoir à une rançon correspondante qui nous libère du péché et de la mort. — I Tim. 2:5, 6; puis, peut-être, Jean 3:16.’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Oui, nous croyons à la vierge Marie. Nous acceptons tout ce que les Saintes Écritures disent à son sujet; or elles établissent nettement qu’elle était vierge lorsqu’elle a donné naissance à Jésus. Je trouve qu’il est également très encourageant de considérer tout ce que la Bible nous apprend encore sur Marie et les leçons que nous pouvons tirer de sa conduite. (Utilisez les matières de la page 230.)’
‘Vous ne croyez pas à la vierge Marie’
Vous pouvez répondre: ‘Je sais que certaines personnes nient que Jésus soit né d’une vierge. Mais ce n’est pas notre cas. (Ouvrez une de nos publications à un chapitre qui aborde cette question et faites-en lire quelques passages à votre interlocuteur.)’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Mais avons-nous besoin d’autre chose encore pour obtenir le salut? ... Voyez ce qu’a déclaré Jésus dans une prière adressée à son Père (Jean 17:3).’
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MéchancetéComment raisonner à partir des Écritures
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Méchanceté
Définition: Ce qui est moralement très mauvais. Ce mot désigne souvent ce qui a une influence nuisible, malveillante ou destructive.
Pourquoi y a-t-il tant de méchanceté sur la terre?
Dieu n’est pas responsable de cet état de choses. À l’origine, il avait créé l’homme parfait, mais celui-ci a choisi d’ignorer ses exigences et de déterminer par lui-même ce qui est bon et ce qui est mauvais (Deut. 32:4, 5; Eccl. 7:29; Gen. 3:5, 6). Ce faisant, il s’est placé sous l’influence de forces suprahumaines méchantes. — Éph. 6:11, 12.
I Jean 5:19: “Le monde entier gît au pouvoir du méchant.”
Rév. 12:7-12: “Une guerre a éclaté dans le ciel: (...) le dragon et ses anges ont lutté, mais il n’a pas été le plus fort, et il ne s’est plus trouvé de place pour eux dans le ciel. Il a donc été précipité le grand dragon, le serpent originel, celui qui est appelé Diable et Satan, celui qui égare la terre habitée tout entière; il a été précipité sur la terre, et ses anges ont été précipités avec lui. (...) ‘C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui y résidez! Malheur à la terre et à la mer, car le Diable est descendu vers vous, ayant une grande colère, sachant qu’il a une courte période de temps.’” (Cette multiplication des malheurs qui accablent le monde s’est fait sentir depuis que Satan a été chassé du ciel, aussitôt après la naissance du Royaume. Voir le verset 10.)
II Tim. 3:1-5: “Sache ceci: que dans les derniers jours des temps décisifs et durs seront là. Car les hommes seront amis d’eux-mêmes, amis de l’argent, présomptueux, hautains, blasphémateurs, désobéissants aux parents, ingrats, sans fidélité, sans affection naturelle, intraitables, calomniateurs, sans maîtrise de soi, cruels, sans amour du bien, traîtres, entêtés, gonflés d’orgueil, amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu, ayant une forme de piété, mais trahissant sa puissance.” (Voilà ce que les hommes récoltent pour s’être détournés du vrai culte pendant des siècles. Cette situation s’est développée parce que des gens qui se prétendaient religieux n’ont tenu aucun compte de ce qu’enseigne la Parole de Dieu. Ils ont trahi la puissance de la véritable piété qui peut exercer une heureuse influence sur la vie de celui qui la pratique.)
Pourquoi Dieu permet-il la méchanceté?
On pourrait penser que la meilleure solution aurait été d’éliminer purement et simplement tous les méchants. Nous attendons avec impatience la fin de la méchanceté. Or, bien qu’elle existe depuis longtemps, nous ne la supportons que depuis quelques années. Comment Jéhovah doit-il la considérer? Depuis des siècles, des hommes le blâment, le maudissent même, à cause des épreuves qu’ils doivent endurer. Toutefois, ce n’est pas lui qui est responsable de leurs malheurs, mais Satan et les hommes méchants. Pour que Jéhovah se soit abstenu de détruire ces derniers alors qu’il en a le pouvoir, c’est certainement qu’il a de bonnes raisons d’agir ainsi. Si sa façon de régler cette question est différente de celle que nous aurions préconisée, cela devrait-il nous surprendre? Jéhovah a beaucoup plus d’expérience que l’homme, et il analyse la situation d’une façon bien plus complète que n’importe quel humain. — Voir Ésaïe 55:8, 9; Ézéchiel 33:17.
La méchanceté n’existerait pas si Dieu n’avait pas doté ses créatures intelligentes du libre arbitre. Dieu nous a donné la faculté de choisir; nous pouvons lui obéir par amour ou lui désobéir (Deut. 30:19, 20; Josué 24:15). Aimerions-nous qu’il en soit autrement? Si vous avez des enfants, qu’est-ce qui vous rend le plus heureux: qu’ils vous obéissent par amour ou qu’ils le fassent par obligation? Dieu aurait-il dû forcer Adam à lui obéir? Réfléchissons: Serions-nous vraiment heureux de vivre dans un monde où la soumission à Dieu nous serait imposée? Avant de détruire le système de choses méchant, Jéhovah donne aux hommes l’occasion de démontrer s’ils désirent ou non vivre en accord avec ses justes lois. Au moment qu’il a fixé, il ne manquera pas d’anéantir les méchants. — II Thess. 1:9, 10.
Dans sa sagesse, Jéhovah prend le temps qu’il faut pour régler des questions de première importance: 1) La justice et la légitimité de sa domination ont été contestées en Éden (Gen. 2:16, 17; 3:1-5). 2) L’intégrité de tous ses serviteurs, célestes et terrestres, a été mise en doute (Job 1:6-11; 2:1-5; Luc 22:31). Il aurait pu détruire les rebelles (Satan, Adam et Ève) sur-le-champ, mais cela n’aurait pas réglé ces questions. On ne démontre pas par la force qu’une cause est juste. Or les questions soulevées étaient d’ordre moral. Dieu a donc laissé du temps, non pas pour se prouver quelque chose, mais pour permettre à toutes ses créatures dotées du libre arbitre de constater par elles-mêmes les mauvais fruits de la rébellion contre sa souveraineté. De plus, il leur a donné la possibilité de montrer quelle position elles allaient adopter personnellement sur ces questions vitales. Une fois que ces dernières seront définitivement réglées, il ne laissera plus jamais personne rompre la paix. Pour que l’ordre, l’harmonie et le bonheur règnent dans tout l’univers, chaque créature intelligente doit sanctifier le nom de Jéhovah, c’est-à-dire le respecter profondément. (Voir également pages 367 et 368, à l’article “Satan le Diable”.)
Illustration: Imaginez qu’un homme vous accuse en public d’abuser de votre autorité de chef de famille, qu’il prétende que vos enfants seraient plus heureux s’ils avaient la liberté de décider de leurs actes et que tous, sans exception, ils vous obéissent par intérêt, et non par amour. Quelle serait la meilleure façon de répondre à ces accusations? Vous disculperiez-vous en tuant celui qui vous calomnie? Le mieux serait de donner à vos enfants l’occasion de témoigner en votre faveur, de démontrer que vous êtes un père juste et affectueux, et qu’ils vivent sous votre toit parce qu’ils vous aiment. Maintenant, si certains d’entre eux croyaient votre accusateur, quittaient votre foyer et se rendaient malheureux en adoptant un mode de vie différent de celui que vous leur avez inculqué, cela permettrait tout simplement aux observateurs honnêtes de comprendre que ces enfants auraient mieux fait de suivre vos conseils.
Retirons-nous des bienfaits de ce que Dieu ait permis la méchanceté jusqu’à notre époque?
II Pierre 3:9: “Jéhovah n’est pas lent pour ce qui est de sa promesse, comme certains considèrent la lenteur, mais il use de patience envers vous, parce qu’il ne veut pas que quelqu’un soit détruit, mais il veut que tous parviennent à la repentance.” (Jéhovah ayant exercé sa patience jusqu’à présent, nous avons la possibilité de démontrer que nous sommes repentants et qu’au lieu de décider par nous-mêmes de ce qui est bon ou mauvais nous désirons nous soumettre à sa juste domination.)
Rom. 9:14-24: “Que dirons-nous donc? Y a-t-il de l’injustice chez Dieu? Que ce ne soit jamais le cas! (...) Si donc Dieu, bien que voulant montrer son courroux et faire connaître sa puissance, a supporté avec beaucoup de longanimité des vases de courroux rendus bons pour la destruction [ce qui revient à dire qu’il a toléré pendant un certain temps l’existence des méchants], afin de faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a par avance préparés pour la gloire [il a profité de ce temps pour étendre sa miséricorde à certaines personnes, en accord avec son dessein], savoir nous qu’il a appelés non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les nations, eh bien quoi?” (Ainsi, Dieu a différé la destruction des méchants pour avoir le temps de choisir ceux qu’il allait glorifier avec Christ en tant que membres du Royaume céleste. Ce faisant, a-t-il été injuste envers quelqu’un? Non, cette disposition est l’une de celles qui vont permettre à des gens de toutes sortes de vivre éternellement sur une terre paradisiaque. Voir Psaume 37:10, 11.)
Si quelqu’un vous dit:
‘Pourquoi Dieu permet-il la méchanceté?’
Vous pouvez répondre: ‘Vous posez là une bonne question. De nombreux serviteurs de Dieu ont été troublés par la méchanceté qu’ils voyaient autour d’eux (Hab. 1:3, 13).’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Si Dieu permet l’iniquité, ce n’est pas parce qu’elle le laisse indifférent. Il nous assure qu’il a fixé un temps au terme duquel il demandera des comptes aux méchants (Hab. 2:3).’ 2) ‘Mais que devons-nous faire pour que, ce jour venu, nous soyons parmi les survivants (Hab. 2:4b; Soph. 2:3)?’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Je suis heureux que vous souleviez cette question. Elle tracasse de nombreuses personnes sincères. J’ai trouvé dans ce livre des renseignements qui permettent d’y répondre. (Lisez à votre interlocuteur quelques-unes des pensées développées aux pages 238 à 240.)’
‘Après tant d’années, je ne crois pas que Dieu ait l’intention de faire quelque chose pour améliorer la situation’
Vous pouvez répondre: ‘Je suis heureux de voir que vous croyez en Dieu. Il est vrai qu’il y a beaucoup de méchanceté et que cette situation ne date pas d’hier. Mais avez-vous déjà réfléchi au fait que... (Servez-vous des matières du paragraphe 2, page 238, qui montrent que Dieu supporte les méchants depuis longtemps.)’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Vous reconnaîtrez certainement avec moi que si quelqu’un est capable de construire une maison, il est également capable de la nettoyer. ... Puisque Dieu a créé la terre, il devrait pouvoir la débarrasser de la méchanceté. Pourquoi attend-il si longtemps pour le faire? J’ai trouvé une réponse très satisfaisante à cette question. J’aurais aimé savoir ce que vous en pensez. (Lisez à votre interlocuteur les matières des pages 238 à 240.)’
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Mémorial (Repas du Seigneur)Comment raisonner à partir des Écritures
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Mémorial (Repas du Seigneur)
Définition: Repas commémorant la mort de Jésus Christ; mémorial de sa mort. Celle-ci a eu des conséquences bien plus considérables que la mort de n’importe quel autre humain. C’est le seul événement que le Seigneur Jésus Christ ait ordonné à ses disciples de commémorer. Ce mémorial est aussi appelé Souper ou Repas du Seigneur. — I Cor. 11:20.
Quelle est la signification du Mémorial?
À ses fidèles apôtres, Jésus a recommandé: “Continuez à faire ceci en souvenir de moi.” (Luc 22:19). De son côté, l’apôtre Paul a écrit ce qui suit aux membres de la congrégation chrétienne engendrée de l’esprit: “Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous continuez à annoncer la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.” (I Cor. 11:26). Ainsi, le Mémorial attire toute notre attention sur le rôle important que la mort de Jésus Christ joue dans la réalisation du dessein de Jéhovah. Il met en lumière la signification de cette mort sacrificielle par rapport à la nouvelle alliance et aux chrétiens appelés à hériter du Royaume céleste avec Christ. — Jean 14:2, 3; Héb. 9:15.
Le Mémorial rappelle également que le nom de Jéhovah a été justifié par la mort de Jésus et par la façon dont elle lui a été infligée, c’est-à-dire conformément au dessein divin révélé en Genèse 3:15 et dans d’autres textes rédigés ultérieurement. En gardant jusqu’au bout son intégrité pour Jéhovah, Jésus a prouvé que le péché d’Adam n’était pas dû à quelque défaut inhérent à la nature humaine. Il a démontré qu’un homme peut garder une piété parfaite, même quand il est soumis à de fortes pressions. Ainsi, Jésus a soutenu Jéhovah dans sa qualité de Créateur et de Souverain universel. Par ailleurs, Jéhovah avait prévu que Jésus meure pour fournir le sacrifice d’une vie humaine parfaite, sacrifice qui était nécessaire pour racheter les descendants d’Adam et permettre aux milliards d’hommes qui exerceraient la foi de vivre éternellement sur une terre paradisiaque. De cette façon, il réaliserait son dessein originel et donnerait la preuve de son grand amour pour l’humanité. — Jean 3:16; Gen. 1:28.
Une responsabilité écrasante reposait donc sur Jésus lors de la dernière nuit qu’il a passée sur la terre en tant qu’homme. Il savait ce que son Père céleste prévoyait pour lui, mais il comprenait aussi qu’il allait devoir se montrer fidèle dans l’épreuve. En cas d’échec de sa part, quel opprobre pour Jéhovah et quelle perte pour l’humanité! En raison de tout ce que sa mort allait rendre possible, il convenait tout à fait que Jésus demande à ses disciples de la commémorer.
Que symbolisent le pain et le vin qui sont servis lors du Mémorial?
Au sujet du pain sans levain qu’il a donné à ses apôtres en instituant le Mémorial, Jésus a déclaré: “Ceci représente mon corps.” (Marc 14:22). Ce pain symbolisait donc son propre corps de chair exempt de péché qu’il allait offrir en sacrifice pour que l’humanité puisse nourrir l’espérance d’une vie future. Lors du Mémorial, une attention toute particulière est accordée à la vie que connaîtront ceux qui sont choisis pour faire partie du Royaume céleste avec Jésus.
Lorsqu’il a fait passer la coupe de vin parmi ses apôtres fidèles, Jésus leur a dit: “Ceci représente mon ‘sang de l’alliance’, qui doit être répandu pour beaucoup.” (Marc 14:24). Ce vin symbolisait donc son propre sang. Ceux qui exerceraient la foi dans ce sang qui allait être versé pourraient obtenir le pardon de leurs péchés. En l’occurrence, Jésus soulignait le fait que ses futurs cohéritiers pourraient bénéficier de la purification de leurs péchés grâce à son sang. Ses propos indiquent aussi que son sang permettrait l’entrée en vigueur de la nouvelle alliance que Jéhovah avait contractée avec la congrégation chrétienne engendrée de l’esprit.
Voir également pages 245 à 247, à l’article “Messe”.
Qui est en droit de participer au pain et au vin?
Qui a participé au Repas du Seigneur institué par Jésus peu de temps avant sa mort? Les onze fidèles disciples auxquels il a déclaré: “Je fais une alliance avec vous, tout comme mon père a fait une alliance avec moi, pour un royaume.” (Luc 22:29). Ils étaient tous appelés à régner avec Jésus dans les cieux (Jean 14:2, 3). De nos jours, ceux qui participent au pain et au vin à l’occasion du Mémorial doivent avoir été introduits par le Christ dans cette ‘alliance pour un royaume’.
Combien de personnes ont part au Repas du Seigneur? Selon Jésus, seul un “petit troupeau” de personnes sont appelées à faire partie de ce gouvernement céleste (Luc 12:32). Leur nombre total s’élève à 144 000 (Rév. 14:1-3). Les premiers membres de ce groupe ont été choisis en l’an 33 de notre ère. Il est donc logique de penser que les participants au Repas du Seigneur ne sont plus très nombreux à notre époque.
Les paroles de Jésus consignées en Jean 6:53, 54 indiquent-elles que les participants au pain et au vin seront les seuls à recevoir la vie éternelle?
Jean 6:53, 54: “Jésus leur dit: ‘En toute vérité je vous le dis: si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas de vie en vous. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.’”
De toute évidence, les disciples ne devaient manger la chair de Jésus et boire son sang que d’une manière figurée, sans quoi ils auraient transgressé la loi divine (Genèse 9:4; Actes 15:28, 29). Néanmoins, il est à noter que Jésus n’a pas énoncé la déclaration rapportée en Jean 6:53, 54 lorsqu’il institua le Repas du Seigneur. Aucun de ses auditeurs ne se doutait qu’aurait lieu une célébration au cours de laquelle la chair et le sang du Christ seraient représentés par du pain et du vin. Environ un an s’est écoulé avant que cette disposition ne soit mise en place; en outre, l’apôtre Jean ne commence à retracer le Repas du Seigneur que plus de sept chapitres après (en Jean 14) dans l’Évangile qui porte son nom.
En ce cas, dans quel sens figuré peut-on ‘manger la chair du Fils de l’homme et boire son sang’ autrement qu’en participant au pain et au vin lors du Mémorial? Remarquez cette précision de Jésus: ceux qui mangeraient sa chair et boiraient son sang auraient “la vie éternelle”. Or, plus haut, au verset 40, lorsqu’il expliqua ce qu’il faut faire pour avoir la vie éternelle, il montra que la volonté de son Père était que “quiconque voit le Fils et exerce la foi en lui ait la vie éternelle”. Il est donc logique de penser qu’on ‘mange la chair du Christ et qu’on boit son sang’ dans un sens figuré, en exerçant la foi dans le pouvoir rédempteur de la chair et du sang que Jésus a offerts en sacrifice. Tous ceux qui désirent obtenir une plénitude de vie, que ce soit dans les cieux auprès de Christ ou dans le Paradis sur la terre, sont tenus d’exercer la foi.
Combien de fois par an le Mémorial doit-il être célébré, et à quelle date?
Jésus n’a rien spécifié à cet égard. Il a simplement déclaré: “Continuez à faire ceci en souvenir de moi.” (Luc 22:19). De son côté, Paul a écrit: “Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous continuez à annoncer la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.” (I Cor. 11:26). L’expression “toutes les fois” ne signifie pas forcément plusieurs fois par an; elle peut vouloir dire une fois l’an pendant une longue période. Combien de fois par an les gens commémorent-ils un événement important, un anniversaire de mariage par exemple, ou un événement qui fait date dans l’histoire d’une nation? Une fois l’an, à la date anniversaire. Du reste, cette façon d’agir s’harmonise avec le fait que le Repas du Seigneur a été institué le jour de la Pâque juive, fête annuelle que les Juifs devenus chrétiens n’avaient plus à célébrer.
Les Témoins de Jéhovah célèbrent le Mémorial le 14 Nisan, après le coucher du soleil, selon le calendrier juif en usage au Ier siècle. Pour les Juifs, le jour va d’un coucher du soleil au coucher suivant. Ainsi, d’après leur calendrier Jésus est mort le jour même où il a institué le Mémorial. Le mois de Nisan commençait avec le coucher du soleil qui suivait le moment où la nouvelle lune la plus proche de l’équinoxe de printemps était devenue visible à Jérusalem. Le Mémorial a lieu le 14e jour à compter du 1er Nisan. (La date du Mémorial peut ne pas correspondre avec celle de la Pâque que les Juifs observent de nos jours. Pourquoi? Parce que actuellement le calendrier juif fait correspondre le début des mois avec la nouvelle lune astronomique, et non plus avec la nouvelle lune visible depuis Jérusalem, laquelle peut se lever 18 à 30 heures plus tard. Par ailleurs, la plupart des Juifs célèbrent maintenant la Pâque le 15 Nisan, et non pas le 14 comme Jésus l’a fait conformément à la loi mosaïque.)
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MesseComment raisonner à partir des Écritures
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Messe
Définition: Dans la récapitulation sacrée des rites de l’Église catholique, la messe est ainsi définie: “Sacrifice qui perpétue le Sacrifice de la Croix; mémorial de la mort et de la résurrection du Seigneur, lequel a dit: ‘Faites ceci en mémoire de moi’ (Luc 22:19); banquet sacré au cours duquel, par la communion du corps et du sang du Seigneur, le peuple de Dieu participe aux bienfaits du sacrifice pascal, renouvelle la nouvelle alliance que Dieu a conclue avec l’homme une fois pour toutes grâce au sang du Christ, annonce et goûte par avance dans la foi et l’espérance le banquet eschatologique qui sera servi dans le royaume du Père, proclamant ainsi la mort du Seigneur ‘jusqu’à ce qu’il vienne’.” (Eucharisticum Mysterium du 25 mai 1967). Pour l’Église catholique, la messe est donc la répétition de ce que Jésus Christ a fait lors de la dernière Cène.
Le pain et le vin deviennent-ils vraiment la chair et le sang du Christ?
Dans sa “Profession de foi solennelle” du 30 juin 1968, le pape Paul VI a déclaré: “Nous croyons que, tout comme le pain et le vin consacrés par le Seigneur lors de la dernière Cène sont devenus son corps et son sang qui devaient être offerts pour nous sur la croix, de même le pain et le vin consacrés par le prêtre deviennent le corps et le sang du Christ glorieusement intronisé dans les cieux. Nous croyons également que, sous l’apparence de ces espèces qui après la Consécration nous semblent être les mêmes qu’avant, la présence mystérieuse du Seigneur est véritable, réelle et substantielle. (...) C’est fort à propos que l’Église appelle cette transformation la transsubstantiation.” (Official Catholic Teachings — Christ Our Lord, Wilmington, 1978, Amanda Watlington, p. 411). Cette croyance est-elle en accord avec les Saintes Écritures?
Que voulait dire Jésus lorsqu’il a déclaré: “Ceci est mon corps” et: “Ceci est mon sang”?
Mat. 26:26-29, Jé: “Or, tandis qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain, le bénit, le rompit et le donna aux disciples en disant: ‘Prenez, mangez, ceci est mon corps.’ Puis, prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna en disant: ‘Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai avec vous, nouveau, dans le Royaume de mon Père.’”
Une version du Nouveau Testament (De) explique dans une note en bas de page que l’expression “ceci est mon corps signifie: représente, symbolise mon corps”. (C’est nous qui soulignons.) Aussi lit-on dans MN: “Ceci représente mon corps” et: “Ceci représente mon sang.” (C’est nous qui soulignons.) Cette façon de traduire s’harmonise avec le contexte, plus précisément avec le verset 29, tel qu’il est rendu dans plusieurs versions catholiques. Dans AC, il est traduit ainsi: “Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.” (C’est nous qui soulignons.) Pareillement, d’après Md, PB, Fi et PC, Jésus a qualifié le contenu de la coupe de “fruit de la vigne”, alors qu’il avait déclaré peu avant à son sujet: “Ceci est mon sang.”
Analysons les expressions “ceci est mon corps” et “ceci est mon sang” à la lumière de plusieurs autres figures de rhétorique frappantes qui sont contenues dans les Écritures. Par exemple, Jésus a affirmé: “Je suis la lumière du monde”, “Je suis la porte des brebis”, “Je suis la vigne véritable.” (Jean 8:12; 10:7; 15:1, Jé). Pourtant, aucune de ces expressions n’implique une transformation miraculeuse.
En I Corinthiens 11:25 (Jé), l’apôtre Paul parle de la dernière Cène et rapporte les propos de Jésus d’une manière légèrement différente. Il ne lui fait pas dire, à propos de la coupe: “Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance”, mais: “Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.” Cela ne signifie certainement pas que la coupe était miraculeusement devenue la nouvelle alliance. Partant, n’est-il pas plus raisonnable de conclure que le contenu de la coupe représentait le sang de Jésus au moyen duquel la nouvelle alliance a été validée?
Que veulent dire les paroles de Jésus rapportées en Jean 6:53-57?
“Jésus leur dit: ‘En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang vraiment une boisson. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.’” — Jean 6:53-57, Jé.
Jésus voulait-il dire que les Juifs devaient littéralement manger sa chair et boire son sang? Si oui, il les aurait incités à violer la Loi que Dieu avait donnée à Israël par l’entremise de Moïse et qui interdisait la consommation de n’importe quelle sorte de sang (Lév. 17:10-12). Loin d’encourager une telle pratique, Jésus a sévèrement condamné la violation de l’une quelconque des exigences de la Loi (Mat. 5:17-19). Il devait donc penser qu’il fallait manger sa chair et boire son sang dans un sens figuré, en exerçant la foi dans la valeur de son sacrifice humain parfait. — Voir Jean 3:16; 4:14; 6:35, 40.
Jésus a-t-il demandé à ses disciples d’observer, non pas simplement un mémorial de sa mort, mais un rite qui renouvellerait vraiment son sacrifice?
“Notre Sauveur, à la dernière Cène, la nuit où il était livré, institua le sacrifice eucharistique de son Corps et de son Sang pour perpétuer le sacrifice de la croix.” — Les Actes du Concile Vatican II (Paris, 1967), p. 154; c’est nous qui soulignons.
Une encyclopédie catholique déclare: “L’Église entend bien que la Messe soit considérée comme un ‘sacrifice véritable et légitime’. (...) La source première de notre doctrine est cependant la tradition qui déclare, depuis les temps les plus reculés, la valeur supplicatoire du Sacrifice de la Messe.” — The Catholic Encyclopedia (1913), tome X, pp. 6, 17.
Jésus lui-même a dit: “Faites ceci en mémoire de moi.” (Luc 22:19; I Cor. 11:24; Jé). Les versions BFC et CT rendent Luc 22:19 de la façon suivante: “Faites ceci en souvenir de moi.” Jésus n’a donc jamais dit que ce qu’il faisait lors de la dernière Cène était un sacrifice de sa personne, ni même que ses disciples devraient renouveler son sacrifice.
Héb. 9:25-28, Jé: “Ce n’est pas non plus pour s’offrir lui-même à plusieurs reprises, comme fait le grand prêtre [juif] qui entre chaque année dans le sanctuaire avec un sang qui n’est pas le sien, car alors il aurait dû souffrir plusieurs fois depuis la fondation du monde. Or c’est maintenant, une fois pour toutes, (...) qu’il s’est manifesté pour abolir le péché par son sacrifice. Et comme les hommes ne meurent qu’une fois, après quoi il y a un jugement, ainsi le Christ, après s’être offert une seule fois pour enlever les péchés (...) apparaîtra.” (C’est nous qui soulignons.)
Le sacrifice de la messe est-il tout simplement “un mystère impénétrable”?
La Bible parle effectivement de mystères, ou saints secrets. Mais aucun d’eux ne contredit les vérités qu’elle définit clairement par ailleurs. À ceux qui préféraient leurs traditions aux Écritures, Jésus a déclaré: “Hypocrites! Isaïe a bien prophétisé de vous, quand il a dit: Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi. Vain est le culte qu’ils me rendent: les doctrines qu’ils enseignent ne sont que préceptes humains.” — Mat. 15:7-9, Jé.
Jésus voulait-il que le Mémorial de sa mort soit célébré chaque jour ou chaque semaine?
D’après un catéchisme, “les devoirs particuliers des chrétiens catholiques” comprennent “la participation à la Messe tous les dimanches et lors des fêtes d’obligation”. (Basic Catechism, Boston, 1980, p. 21.) “En fait, les fidèles sont encouragés à participer à la Messe et à recevoir la communion d’une manière régulière, voire tous les jours.” — The Teaching of Christ — A Catholic Catechism for Adults, édition abrégée (Huntington, 1979), p. 281.
À chaque fois qu’il est question dans les Écritures de “rompre le pain”, faut-il comprendre qu’on commémorait la mort du Christ (Actes 2:42, 46; 20:7; Ku)? Dès avant la dernière Cène, Jésus ‘rompait le pain’ pour le distribuer à l’occasion de certains repas (Marc 6:41; 8:6). Le pain dont les Juifs disposaient à cette époque ne ressemblait pas à celui que beaucoup de gens connaissent de nos jours. Lorsqu’ils le mangeaient, il était fréquent qu’ils le rompent ou en arrachent un morceau.
Jésus n’a pas indiqué de façon précise combien de fois par an le Mémorial de sa mort devait être célébré. Toutefois, il l’a institué le jour de la Pâque juive, fête que ses disciples ont donc remplacée par le Mémorial de sa mort. Or la Pâque était une fête annuelle qui avait lieu le 14 Nisan. La fête juive des Gâteaux non fermentés, la fête des Semaines (ou Pentecôte), la fête des Huttes (ou fête de la Récolte), et le Jour des Propitiations étaient également des célébrations qui revenaient une fois l’an.
La célébration de la Messe soulage-t-elle les âmes qui sont au purgatoire?
Un catéchisme reconnaît: “Le mot ‘purgatoire’ n’apparaît pas dans la Bible, et la doctrine du purgatoire n’y est pas non plus explicitement enseignée. (...) Les écrits des Pères [de l’Église] parlent beaucoup de l’existence du purgatoire, mais aussi de l’aide que les défunts fidèles peuvent recevoir grâce aux prières des vivants, et plus particulièrement grâce au Sacrifice de la Messe.” — The Teaching of Christ — A Catholic Catechism for Adults, pp. 347, 348.
Quant aux Saintes Écritures, voici ce qu’elles déclarent à propos de la condition des morts: “Les vivants savent au moins qu’ils mourront, mais les morts ne savent rien du tout.” (Eccl. 9:5, Jé). “L’âme [“la personne”, CT; “celui”, Jé] qui pèche, c’est elle qui mourra.” (Ézéch. 18:4, Li). (Voir également pages 255 à 257, à l’article “Mort”.)
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MondeComment raisonner à partir des Écritures
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Monde
Définition: Quand il traduit le grec kosmos, le mot “monde” peut désigner: 1) les hommes en général, quels que soient leur mode de vie ou leur moralité, 2) la société au sein de laquelle quelqu’un naît et vit ou 3) l’ensemble des humains qui ne jouissent pas de l’approbation de Jéhovah. Certains traducteurs de la Bible ont aussi rendu à tort par “monde” plusieurs termes grecs qui signifient “terre”, “terre habitée” et “système de choses”. Nous nous intéresserons principalement à la troisième des définitions énoncées plus haut.
Le monde sera-t-il détruit par le feu?
II Pierre 3:7: “Les cieux et la terre de maintenant sont par la même parole [de Dieu] amassés pour le feu et réservés pour le jour de jugement et de destruction des hommes impies.” (Remarquez que ce sont les “hommes impies”, et non tous les humains, qui sont destinés à être détruits. Dans le même ordre d’idée, le verset 6 parle de la destruction qu’a subie le “monde” au temps de Noé. À l’époque, ce sont les méchants qui ont été détruits, et non la terre et les hommes pieux comme Noé et les siens. Le “feu” associé au jour de jugement à venir est-il un feu littéral ou le symbole d’une destruction totale? Un feu proprement dit pourrait-il exercer une action sur les corps célestes matériels, ces fournaises que sont déjà le soleil et les étoiles? Pour plus de détails sur ce verset, voir pages 404 à 406, à l’article “Terre”.)
Prov. 2:21, 22: “Les hommes droits sont ceux qui résideront sur la terre, et les irréprochables, ceux qui resteront sur elle. Pour ce qui est des méchants, ils seront retranchés de la terre; et quant aux traîtres, ils en seront arrachés.”
Qui dirige le monde actuel: Dieu ou Satan?
Dan. 4:35: “[Le Dieu Très-Haut, Jéhovah,] agit selon son bon plaisir dans l’armée des cieux et parmi les habitants de la terre. Et il n’y a personne qui puisse arrêter sa main ou qui puisse lui dire: ‘Qu’as-tu fait?’” (Dans le même ordre d’idée, Jéhovah est appelé le “Roi des nations” en Jérémie 10:6, 7. Il est effectivement le Roi suprême, Celui qui peut demander et qui demandera des comptes aux rois humains et aux nations qu’ils gouvernent; étant le Créateur de la terre, Jéhovah en est le Souverain légitime; il n’a jamais renoncé à cette position.)
Jean 14:30: “[Jésus dit:] Le chef du monde vient. Et il n’a pas prise sur moi.” (Ce chef n’est évidemment pas Jéhovah Dieu, dont Jésus a toujours accompli fidèlement la volonté. Sans l’ombre d’un doute, ce “chef du monde” est le “méchant”, Satan le Diable, au pouvoir duquel gît “le monde entier”, selon I Jean 5:19. Bien que les hommes vivent sur une planète appartenant à Dieu, ceux d’entre eux qui ne servent pas Jéhovah forment un monde dominé par Satan puisqu’ils obéissent à ce dernier. Quiconque se soumet de tout cœur à la domination de Jéhovah ne fait pas partie de ce monde. Voir II Corinthiens 4:4.)
Rév. 13:2: “Le dragon [Satan le Diable] a donné à la bête sa puissance et son trône et une grande autorité.” (Si l’on compare ce qu’il est dit de cette “bête” avec ce que rapporte Daniel 7, on comprend qu’elle représente la domination humaine, c’est-à-dire non pas un seul gouvernement, mais l’ensemble de l’organisation politique mondiale. Que Satan soit le chef de cette bête, c’est ce que confirme Luc 4:5-7, ainsi que Révélation 16:14, 16 où il est montré que des paroles inspirées par des démons poussent les rois de la terre tout entière à combattre contre Dieu à Har-Maguédon. Dieu ne fait que tolérer la domination que Satan exerce sur le monde jusqu’au moment fixé où il réglera la question de la souveraineté universelle.)
Rév. 11:15: “Il s’est produit dans le ciel des voix fortes qui disaient: ‘Le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur [Jéhovah] et de son Christ.’” (Avec cet événement qui a eu lieu en 1914 ont commencé les “derniers jours” du présent système de choses méchant. La souveraineté de Jéhovah s’est alors manifestée d’une façon nouvelle, par l’entremise du Royaume messianique de son propre Fils. Le monde méchant sera bientôt détruit, et Satan, son odieux chef invisible, sera lié et mis dans l’incapacité d’égarer les humains.)
Quelle attitude les vrais chrétiens adoptent-ils envers le monde et ceux qui en font partie?
Jean 15:19: “Vous [les disciples de Jésus] ne faites pas partie du monde et (...) je vous ai choisis du milieu du monde.” (Ainsi, les vrais chrétiens ne font pas partie de la société humaine éloignée de Dieu. Ils mènent une vie normale, mais ils rejettent l’état d’esprit, le langage et la conduite qui caractérisent le monde et qui sont contraires aux justes voies de Jéhovah.) (Voir pages 140 à 143 et 263 à 269.)
Jacq. 4:4: “Femmes adultères, ne savez-vous pas que l’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu? Quiconque donc veut être ami du monde se constitue ennemi de Dieu.” (Les chrétiens étant imparfaits, certains d’entre eux se souillent parfois en ayant des rapports avec le monde. Mais lorsqu’ils reçoivent des conseils tirés de la Parole de Dieu, ils se repentent et redressent leur manière d’agir. Toutefois, quiconque s’associe délibérément au monde ou adopte son état d’esprit montre par là même qu’il n’est plus un vrai chrétien, mais qu’il fait désormais partie du monde opposé à Dieu.)
Rom. 13:1: “Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures, car il n’y a point d’autorité si ce n’est par Dieu; et celles qui existent occupent leurs positions les unes par rapport aux autres par le fait de Dieu.” (Ceux qui suivent ce conseil ne se rebellent pas en essayant de renverser les gouvernements du monde. Ils reconnaissent l’autorité des chefs politiques, et tant que ceux-ci ne leur demandent pas de faire des choses contraires aux lois divines, ils leur obéissent. Dieu avait prévu et annoncé l’existence de ces gouvernements. Bien qu’il ne les ait pas investis du pouvoir, il leur permet de l’exercer. Il les supprimera également au moment qu’il a fixé.)
Gal. 6:10: “Tant que nous disposons pour cela d’un temps favorable, faisons le bien à l’égard de tous, mais surtout envers ceux qui sont nos parents dans la foi.” (Les vrais chrétiens ne se retiennent donc pas de faire du bien à leurs semblables. Ils imitent Dieu, qui fait briller le soleil tant sur les bons que sur les méchants. — Mat. 5:43-48.)
Mat. 5:14-16: “Vous êtes la lumière du monde. (...) que votre lumière brille devant les hommes, pour qu’ils voient vos belles œuvres et rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux.” (Pour que les hommes donnent gloire à Dieu en voyant les œuvres des chrétiens, ceux-ci doivent rendre activement témoignage au nom et au dessein de Jéhovah à travers le monde. C’est à cette forme d’activité que les vrais chrétiens accordent la première place dans leur vie.)
Que présagent les conditions qui règnent actuellement dans le monde?
Voir l’article “Derniers jours”.
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MortComment raisonner à partir des Écritures
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Mort
Définition: Cessation de toutes les fonctions vitales. Après l’arrêt des activités respiratoire, cardiaque et cérébrale, la force vitale quitte peu à peu les cellules de l’organisme. La mort est le contraire de la vie.
Quand Dieu a créé l’homme, le destinait-il à mourir?
Non, au contraire, Jéhovah a mis en garde Adam contre la désobéissance en lui montrant qu’elle le mènerait à la mort (Gen. 2:17). Plus tard, il a encouragé les Israélites à abandonner une conduite qui risquait de leur valoir une mort prématurée (Ézéch. 18:31). En temps voulu il a envoyé son Fils ici-bas pour qu’il donne sa vie en faveur des hommes, afin que tous ceux qui auraient foi en son sacrifice puissent obtenir la vie éternelle. — Jean 3:16, 36.
Psaume 90:10 établit que l’espérance de vie est de 70 à 80 ans. Toutefois, si cela était vrai à l’époque où Moïse a rédigé ce passage, il n’en avait pas été ainsi depuis le commencement. (Voir Genèse 5:3-32.) Nous lisons en Hébreux 9:27: “Il est réservé aux hommes de mourir une fois pour toutes.” Cette pensée était également exacte au moment où elle a été couchée par écrit. Toutefois, tel n’était pas le cas avant que Dieu ne condamne le pécheur Adam.
Pourquoi vieillissons-nous et mourons-nous?
Le premier homme et la première femme ont été créés parfaits. Ils avaient la perspective de vivre à jamais. Dieu les avait aussi dotés du libre arbitre. Obéiraient-ils à leur Créateur par amour et par reconnaissance pour tout ce qu’ils avaient reçu de lui? Ils en étaient tout à fait capables. Voici ce que Jéhovah a dit à Adam: “Pour ce qui est de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu ne devras pas en manger, car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr.” Plus tard, cependant, Satan s’est adressé à Ève par l’intermédiaire d’un serpent et l’a amenée par la ruse à violer ce commandement de Jéhovah. Quant à Adam, loin de blâmer sa femme, il s’est associé à elle en mangeant du fruit défendu. Fidèle à sa parole, Jéhovah a condamné Adam à mourir, mais avant d’exécuter les coupables il leur a miséricordieusement permis d’engendrer des enfants. — Gen. 2:17; 3:1-19; 5:3-5; voir Deutéronome 32:4; Révélation 12:9.
Rom. 5:12, 17, 19: “Par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et (...) ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché... (...) par la faute d’un seul homme la mort a régné. (...) par suite de la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été constitués pécheurs.”
I Cor. 15:22: “En Adam tous meurent.”
Voir aussi l’article “Destin”.
Pourquoi même des nouveau-nés meurent-ils?
Ps. 51:7, Jé (51:5, MN): “Vois: mauvais je suis né, pécheur ma mère m’a conçu.” (Voir aussi Job 14:4; Genèse 8:21.)
Rom. 3:23; 6:23: “Tous en effet ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu (...). Le salaire que paie le péché, c’est la mort.”
Dieu ne “prend” pas les enfants à leurs parents, comme certains le prétendent. Par contre, bien que la terre produise de la nourriture en quantité largement suffisante, de nombreuses personnes meurent de malnutrition parce que des éléments politiques et commerciaux cupides empêchent souvent la distribution de denrées aux plus démunis. Les enfants peuvent également perdre la vie dans des accidents, comme les adultes. En fait, nous avons tous hérité du péché et de l’imperfection. Nous sommes nés dans un monde où chacun finit par mourir, qu’il soit bon ou méchant (Eccl. 9:5). Cependant, Jéhovah ‘languit’ de rendre les enfants à leurs parents au moyen de la résurrection, et dans son amour il a pris des dispositions dans ce sens. — Jean 5:28, 29; Job 14:14, 15; voir Jérémie 31:15, 16; Marc 5:40-42.
Où sont les morts?
Gen. 3:19: “À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris. Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.”
Eccl. 9:10: “Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta force, car il n’y a ni œuvre, ni combinaison, ni connaissance, ni sagesse dans le Schéol [“tombeau”, Sa; “sépulcre”, Ma; “séjour des morts”, Sg], le lieu où tu vas.”
Quelle est la condition des morts?
Eccl. 9:5: “Les vivants, en effet, se rendent compte qu’ils mourront; mais quant aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout.”
Ps. 146:4: “Son esprit sort, il retourne à son sol; en ce jour-là périssent ses pensées [“pensées”, Jé, Li; “desseins”, Sy, VB; “plans”, TOB].”
Jean 11:11-14: “‘Lazare, notre ami, repose, mais je vais là-bas pour le tirer du sommeil.’ (...) Jésus leur dit franchement: ‘Lazare est mort.’” (Voir aussi Psaume 13:3.)
Une partie de l’homme survit-elle à la mort du corps?
Ézéch. 18:4: “L’âme [“âme”, AC, Da, Li, Sg, Sy; “personne”, Os; “être”, Ch] qui pèche — elle, elle mourra.”
És. 53:12: “Il a répandu son âme [“âme”, Da, Ma, Sa; “vie”, Md, VB; “lui-même”, Dh, BFC, Jé] jusqu’à la mort.” (Voir Matthieu 26:38.)
Voir également les articles “Âme” et “Esprit”.
Les morts peuvent-ils faire du bien ou du mal aux vivants?
Eccl. 9:6: “Leur amour et leur haine et leur jalousie ont déjà péri, et ils n’ont plus de portion, jusqu’à des temps indéfinis, dans tout ce qui doit se faire sous le soleil.”
És. 26:14: “Ils sont morts; ils ne vivront pas. Sans forces dans la mort, ils ne se relèveront pas.”
Que penser des déclarations relatives à une autre vie faites par des personnes qui ont été réanimées après avoir été déclarées mortes?
En temps normal, la force vitale commence à quitter peu à peu les cellules de l’organisme plusieurs minutes après l’arrêt des fonctions respiratoire et cardiaque. Mais si le corps est soumis à un froid intense, le déclenchement de ce processus peut être retardé de plusieurs heures. Voilà pourquoi certaines personnes ont pu être sauvées au moyen d’une réanimation cardiaque et respiratoire. Elles se trouvaient dans un état de “mort clinique”. Toutefois, les cellules de leur corps étaient toujours vivantes.
Nombreux sont ceux qui ne se souviennent de rien après avoir survécu à une “mort clinique”. Certains, en revanche, affirment avoir eu l’impression de flotter dans les airs ou prétendent avoir vu des choses merveilleuses; d’autres, enfin, ont été terrifiés par ce qu’ils ont ressenti.
Peut-on donner une explication médicale à cela?
Voici ce qu’écrit un rédacteur médical: “Quand l’activité physique est à son minimum, comme lors d’une anesthésie ou bien après un traumatisme ou une maladie, on assiste à une réduction du contrôle automatique des fonctions biologiques. Les neurohormones et les catécholamines du système nerveux sont alors libérées et sécrétées d’une façon anarchique, ce qui se traduit, entre autres manifestations, par des hallucinations que le sujet, redevenu conscient, s’efforce d’expliquer en imaginant qu’il était mort, puis qu’il a été rendu à la vie.” — The Arizona Republic du 28 mai 1977, p. C-1; voir aussi le journal médical allemand Fortschritte der Medizin, no 41, 1979; Psychology Today de janvier 1981.
Le témoignage des personnes qui ont été réanimées n’est-il pas confirmé par celui des gens qui ont revu leurs chers disparus et leur ont parlé?
Concernant la condition des morts, veuillez relire les passages des Écritures cités plus haut. Qu’enseigne la Parole de vérité sur ce sujet?
Qui veut faire croire le contraire aux hommes? Qui a contredit l’avertissement de Jéhovah adressé à nos premiers parents selon lequel la désobéissance leur vaudrait la mort? “Le serpent [utilisé par Satan; voir Révélation 12:9] dit à la femme: ‘Assurément vous ne mourrez pas.’” (Gen. 3:4). Or Adam et Ève ont bel et bien fini par mourir. Par conséquent, qui a bien pu prétendre qu’une partie spirituelle de l’homme survivrait à la mort du corps? Comme nous l’avons vu plus haut, cet enseignement est en contradiction avec ce que dit la Parole de Dieu. La loi que Jéhovah a donnée à l’antique Israël déclarait ‘impure’ et “détestable” la pratique consistant à consulter les morts (Lév. 19:31; Deut. 18:10-12; És. 8:19). Un Dieu d’amour condamnerait-il une pratique permettant simplement aux vivants d’entrer en communication avec leurs chers disparus? Par contre, si des esprits mauvais se faisaient passer pour des morts et trompaient les humains dans le but de perpétuer une croyance erronée, Dieu ne ferait-il pas preuve d’amour en protégeant ses serviteurs contre cette supercherie? — Éph. 6:11, 12.
Pourquoi les Témoins de Jéhovah ne portent-ils pas le deuil?
Il est normal de s’affliger de la disparition d’un être cher et d’exprimer sa peine dans une mesure raisonnable
En apprenant la mort de son ami Lazare, “Jésus se laissa aller aux larmes”. (Jean 11:35.) La mort a causé une profonde tristesse à certains serviteurs de Dieu. — II Sam. 1:11, 12.
Mais en raison de l’espérance de la résurrection, il est dit aux chrétiens: “Nous ne voulons pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment dans la mort, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont pas d’espérance.” — I Thess. 4:13.
Les serviteurs de Jéhovah ne rejettent pas systématiquement tout ce qu’il est coutume de faire pour un mort
Gen. 50:2, 3: “Joseph ordonna à ses serviteurs, les médecins, d’embaumer son père. (...) et ils mirent quarante jours entiers pour lui, car tel est le nombre de jours qu’ils mettent ordinairement pour l’embaumement.”
Jean 19:40: “Ils prirent donc le corps de Jésus et le lièrent de bandelettes avec les aromates, comme les Juifs ont coutume de préparer l’ensevelissement.”
Ceux qui désirent plaire à Dieu n’observent pas les coutumes contraires à sa Parole
Certaines coutumes veulent qu’on exprime publiquement sa peine. Mais Jésus a déclaré: “Quand vous jeûnez [en raison de votre chagrin], cessez de vous donner un air sombre comme les hypocrites, car ils montrent des visages défaits, pour qu’il apparaisse aux hommes qu’ils jeûnent. En vérité je vous le dis, ils ont déjà leur pleine récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, enduis-toi la tête avec de l’huile et lave ton visage, afin qu’il apparaisse que tu jeûnes, non pas aux hommes, mais à ton Père qui est dans le secret; alors ton Père, qui regarde dans le secret, te le rendra.” — Mat. 6:16-18.
Certaines coutumes sont liées à la croyance selon laquelle l’homme a une âme immortelle qui survit au corps et voit ce que font les vivants. Mais la Bible dit: “Quant aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout.” (Eccl. 9:5). “L’âme qui pèche — elle, elle mourra.” — Ézéch. 18:4.
De nombreuses coutumes sont fondées sur la croyance selon laquelle les morts ont besoin de l’aide des vivants ou peuvent leur faire du mal s’ils ne sont pas apaisés. Mais la Parole de Dieu indique que les morts n’éprouvent ni chagrin ni joie. “Son esprit sort, il retourne à son sol; en ce jour-là périssent ses pensées.” (Ps. 146:4; voir aussi II Samuel 12:22, 23). “Leur amour et leur haine et leur jalousie ont déjà péri, et ils n’ont plus de portion, jusqu’à des temps indéfinis, dans tout ce qui doit se faire sous le soleil.” — Eccl. 9:6.
Si quelqu’un vous dit:
‘C’est Dieu qui l’a voulu’
Vous pouvez répondre: ‘C’est ce que croient beaucoup de gens. Mais en y réfléchissant, je me suis dit qu’il serait utile de connaître le point de vue de Dieu lui-même sur la mort.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘(Lisez Genèse 2:17.) Si un père prévient son fils qu’une certaine ligne de conduite mène à la mort, en déduirez-vous qu’il désire voir son fils adopter cette conduite?’ 2) ‘Or, en fait, quelle est la volonté de Dieu à l’égard de l’humanité? Jésus a dit: “Ceci est la volonté de mon Père: que quiconque voit le Fils [c’est-à-dire comprend et reconnaît que Jésus est vraiment le Fils de Dieu] et exerce la foi en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.” (Jean 6:40).’
‘Les hommes mourront toujours’
Vous pouvez répondre: ‘C’est effectivement ce qui est arrivé aux hommes jusqu’à présent.’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Mais notez la merveilleuse promesse que Dieu a fait consigner en Révélation 21:3, 4 (ou en Ésaïe 25:8).’
‘Nous mourons quand notre heure a sonné’
Vous pouvez répondre: ‘C’est ce que pensent de nombreuses personnes. Saviez-vous que la plupart des Grecs de l’Antiquité croyaient déjà une telle chose? Selon eux, trois déesses déterminaient la durée de l’existence de chaque homme. Mais la Bible présente un tout autre point de vue sur la vie.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘(Lisez Ecclésiaste 9:11.) Illustration: Imaginez qu’un morceau de béton se détache d’un immeuble et tombe sur un passant. Est-ce voulu par Dieu? Si oui, est-il juste d’accuser le propriétaire de l’immeuble de négligence? ... D’après la Bible, un tel accident fait partie des événements imprévus.’ 2) ‘La Parole de Dieu nous montre que nous serons protégés si nous nous abstenons de pratiquer le mal (Prov. 16:17). Si vous avez des enfants, je suis sûr que vous leur enseignez ce principe. Vous les mettez certainement en garde contre ce qui pourrait leur coûter la vie. Dieu agit de la même façon envers les hommes à notre époque.’ 3) ‘Jéhovah connaît l’avenir. Dans la Bible il nous indique ce que nous devons faire pour vivre bien plus longtemps que ceux qui rejettent ses lois (Jean 17:3; Prov. 12:28).’ (Voir aussi l’article “Destin”.)
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Né de nouveauComment raisonner à partir des Écritures
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Né de nouveau
Définition: Un chrétien né de nouveau est quelqu’un qui a été baptisé dans l’eau (‘est né d’eau’) et qui a été engendré de l’esprit de Dieu (‘est né d’esprit’); il devient ainsi un fils de Dieu et se voit offrir l’espérance de participer au Royaume des cieux (Jean 3:3-5). Jésus est passé par ces étapes, tout comme les 144 000 qui sont héritiers avec lui du Royaume céleste.
Pourquoi certains chrétiens doivent-ils ‘naître de nouveau’?
Dieu a prévu qu’un nombre limité d’humains fidèles régneraient avec Jésus Christ dans les cieux
Luc 12:32: “Ne crains pas, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.”
Rév. 14:1-3: “J’ai vu, et voici l’Agneau [Jésus Christ] se tenant debout sur le mont Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille (...) qui ont été achetés de la terre.” (Voir pages 66 et 67, à l’article “Ciel”.)
Aucun humain ne peut aller au ciel dans un corps de chair
I Cor. 15:50: “Je dis ceci, frères: que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas l’incorruptibilité.”
Jean 3:6: “Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’esprit est esprit.”
Seuls ceux qui sont ‘nés de nouveau’ et qui sont ainsi devenus fils de Dieu peuvent avoir part au Royaume céleste
Jean 1:12, 13: “Tous ceux qui l’ont reçu [Jésus Christ], il leur a donné le droit de devenir enfants de Dieu, parce qu’ils exerçaient la foi dans son nom; et ils sont nés, non pas du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme, mais de Dieu.” (L’expression “tous ceux qui l’ont reçu” ne désigne pas tous les humains qui ont mis leur foi en Christ. Elle se rapporte plutôt à l’expression “son propre peuple” [les Juifs], qui apparaît au verset 11. Plus tard, le même privilège a également été offert aux non-Juifs, mais seulement jusqu’à ce que soit formé le “petit troupeau”.)
Rom. 8:16, 17: “L’esprit lui-même atteste avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: oui, héritiers de Dieu, mais cohéritiers de Christ, pourvu que nous souffrions avec lui afin d’être aussi glorifiés avec lui.”
I Pierre 1:3, 4: “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, car, selon sa grande miséricorde, il nous a donné une nouvelle naissance, pour une espérance vivante, grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, immaculé et inflétrissable. Il vous est réservé dans les cieux.”
Que feront-ils au ciel?
Rév. 20:6: “Ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans.”
I Cor. 6:2: “Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde?”
Si quelqu’un n’est pas ‘né de nouveau’, peut-il être sauvé?
Rév. 7:9, 10, 17: “Après ces choses [l’apôtre Jean venait d’entendre le nombre de ceux qui ‘naîtraient de nouveau’, qui composeraient l’Israël spirituel et qui seraient avec Christ dans les cieux; voir Romains 2:28, 29 et Galates 3:26-29], j’ai vu, et voici une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toutes nations et tribus et peuples et langues, se tenant debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de longues robes blanches; et il y avait des palmes dans leurs mains. Et sans cesse ils crient à haute voix, en disant: ‘Le salut, nous le devons à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.’ (...) ‘l’Agneau [Jésus Christ], qui est au milieu du trône, les fera paître et les conduira vers des fontaines d’eaux de la vie.’”
Après avoir dressé une longue liste d’hommes et de femmes fidèles de l’ère préchrétienne, la lettre aux Hébreux (11:39, 40) ajoute: “Tous ceux-là, s’ils ont reçu témoignage grâce à leur foi, n’ont cependant pas obtenu l’accomplissement de la promesse, puisque Dieu prévoyait pour nous quelque chose de meilleur, afin qu’ils ne fussent pas rendus parfaits en dehors de nous.” (Qui est désigné ici par le pronom “nous”? Selon Hébreux 3:1, il s’agit de ceux ‘qui ont part à l’appel céleste’. Il s’ensuit que les hommes et les femmes qui ont exercé la foi au cours de l’ère préchrétienne devaient espérer en une vie parfaite ailleurs que dans les cieux.)
Ps. 37:29: “Les justes posséderont la terre, et sur elle ils résideront pour toujours.”
Rév. 21:3, 4: “Voici, la tente de Dieu est avec les humains, et il résidera avec eux, et ils seront ses peuples. Et Dieu lui-même sera avec eux. Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.”
Peut-on avoir l’esprit de Dieu sans être ‘né de nouveau’?
À propos de Jean le Baptiseur, l’ange de Jéhovah a déclaré: “Il sera rempli d’esprit saint dès la matrice de sa mère.” (Luc 1:15). Or Jésus a dit plus tard: “Parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’en a pas été suscité de plus grand que Jean le Baptiste; mais celui qui est un petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. [Pourquoi? Parce que Jean n’ira pas au ciel; il n’a donc pas besoin de ‘naître de nouveau’.] Mais depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à maintenant [au moment où Jésus parle], le royaume des cieux est ce vers quoi les hommes avancent avec énergie.” — Mat. 11:11, 12.
L’esprit de Jéhovah ‘agissait’ sur David et ‘parlait’ par lui (I Sam. 16:13; II Sam. 23:2), mais il n’est dit nulle part dans la Bible que David était ‘né de nouveau’. Cela n’était pas nécessaire puisque Actes 2:34 déclare: “David (...) n’est pas monté au ciel.”
À quoi reconnaît-on aujourd’hui ceux qui ont l’esprit de Dieu?
Voir pages 137 et 138, à l’article “Esprit”.
Si quelqu’un vous dit:
‘Je suis né de nouveau’
Vous pouvez répondre: ‘Cela signifie que vous espérez vivre un jour avec Christ dans les cieux, n’est-ce pas? ... Vous êtes-vous déjà demandé ce que feront ceux qui vont au ciel?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Ils seront rois et prêtres avec Jésus Christ (Rév. 20:6; 5:9, 10). Jésus a expliqué qu’ils ne formeraient qu’un “petit troupeau”. (Luc 12:32.)’ 2) ‘Pour qu’ils soient rois, il faut aussi qu’ils aient des sujets sur lesquels ils régneront. De qui ces sujets se composeront-ils? ... Voici quelques idées que j’ai beaucoup appréciées lorsqu’on me les a exposées (Ps. 37:11, 29; Prov. 2:21, 22).’
‘Êtes-vous né de nouveau’?
Vous pouvez répondre: ‘Je me suis aperçu que l’expression “né de nouveau” ne revêt pas le même sens pour tout le monde. Pouvez-vous m’expliquer ce qu’elle signifie pour vous?’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Vous voulez savoir si j’ai accepté Jésus comme mon Sauveur et si j’ai reçu l’esprit saint, n’est-ce pas? Je peux vous répondre oui, sans quoi je ne serais pas en train de vous parler de Jésus.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘À cet égard, toutefois, je dois déplorer que beaucoup de ceux qui se disent chrétiens ne donnent pas la preuve qu’ils ont l’esprit saint (Gal. 5:22, 23).’ 2) ‘N’apprécieriez-vous pas de vivre sur la terre si tous les humains reflétaient les qualités divines (Ps. 37:10, 11)?’
Autre possibilité: ‘Si pour vous “naître de nouveau”, c’est accepter Jésus comme son Sauveur, je peux vous répondre oui. Tous les Témoins de Jéhovah reconnaissent qu’ils peuvent obtenir le salut grâce à Jésus. Mais pour nous, “naître de nouveau” implique davantage encore.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Lorsque Jésus a parlé de la “nouvelle naissance”, il a expliqué que c’était une condition requise pour pouvoir entrer dans le Royaume de Dieu, autrement dit pour être membre du Royaume ou gouvernement céleste de Dieu (Jean 3:5).’ 2) ‘La Bible montre par ailleurs que de nombreux humains fidèles à Dieu vivront ici-bas et seront des sujets heureux de ce Royaume (Mat. 6:10; Ps. 37:29).’
Suggestion supplémentaire: Les membres de la classe céleste peuvent répondre: ‘Oui, je suis né de nouveau. Mais les Saintes Écritures nous recommandent de ne pas être trop sûrs de notre position. Nous devons nous examiner sans cesse pour vérifier si nous faisons vraiment ce que Dieu et Jésus exigent de nous (I Cor. 10:12).’ Puis ils peuvent ajouter: ‘Quelle responsabilité Jésus a-t-il confiée à ses vrais disciples (Mat. 28:19, 20; I Cor. 9:16)?’
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NeutralitéComment raisonner à partir des Écritures
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Neutralité
Définition: État de ceux qui dans un conflit ne prennent pas position pour l’une ou l’autre des parties en présence. C’est un fait bien établi par l’histoire ancienne comme par l’histoire moderne que dans toutes les nations et en toutes situations les vrais chrétiens se sont efforcés de rester strictement neutres dans les luttes entre factions. Ils n’empêchent personne de participer aux cérémonies patriotiques, de servir dans les forces armées, de soutenir un parti, de se porter candidat à une charge politique ou de voter. Toutefois, en ce qui les concerne, ils se consacrent exclusivement au culte de Jéhovah, le Dieu de la Bible; ils se sont voués à Dieu sans réserve et ils apportent un soutien total à son Royaume.
Quels textes des Écritures concernent l’attitude du chrétien vis-à-vis de l’autorité des gouvernements de ce monde?
Rom. 13:1, 5-7: “Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures [aux gouvernements], car il n’y a point d’autorité si ce n’est par Dieu (...). D’où la nécessité d’être soumis, non seulement à cause de ce courroux, mais encore à cause de votre conscience (...). Rendez à tous ce qui leur est dû: à qui réclame l’impôt, l’impôt; à qui réclame le tribut, le tribut; à qui réclame la crainte, la crainte; à qui réclame l’honneur, l’honneur.” (Aucun gouvernement ne peut exister sans la permission de Dieu. Quelle que soit la conduite de ceux qui exercent une fonction, les vrais chrétiens leur témoignent du respect eu égard à la charge qu’ils occupent. Par exemple, quel que soit l’usage que les gouvernements font de l’argent des impôts, les adorateurs de Jéhovah s’acquittent honnêtement de leurs charges fiscales en échange des services dont tout le monde bénéficie.)
Marc 12:17: “Alors Jésus dit: ‘Rendez les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu.’” (Ainsi, les chrétiens ont reconnu de tout temps qu’ils devaient non seulement ‘rendre’ l’argent des impôts aux gouvernements politiques, mais aussi s’acquitter des obligations plus importantes qu’ils ont envers Dieu.)
Actes 5:28, 29: “[Un porte-parole de la haute cour juive] dit: ‘Nous vous avons donné l’ordre formel [aux apôtres] de ne pas continuer à enseigner en vous servant de ce nom-là [celui de Jésus], et voilà que vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement, et vous êtes bien décidés à amener sur nous le sang de cet homme.’ Pour réponse, Pierre et les autres apôtres dirent: ‘On doit obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes.’” (Quand il y a directement conflit entre les commandements des dirigeants humains et les exigences de Dieu, les vrais chrétiens suivent l’exemple des apôtres en obéissant d’abord à Dieu.)
Quels textes des Écritures ont toujours influencé l’attitude des vrais chrétiens vis-à-vis de la participation aux guerres sanguinaires?
Mat. 26:52: “Jésus lui dit: ‘Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée.’” (Y aurait-il eu meilleure cause que celle qui aurait consisté à défendre le Fils de Dieu? Or Jésus a montré dans cette situation que ses disciples ne devaient pas combattre avec des armes littérales.)
És. 2:2-4: “Il adviendra sans faute, dans la période finale des jours, que la montagne de la maison de Jéhovah se trouvera solidement établie au-dessus du sommet des montagnes (...). Et il rendra sentence au milieu des nations et remettra les choses en ordre concernant de nombreux peuples. Et ils devront forger leurs épées en socs de charrue et leurs lances en cisailles à émonder. Une nation ne lèvera pas l’épée contre une nation, et ils n’apprendront plus la guerre.” (Les gens de toutes les nations doivent choisir personnellement la ligne de conduite qu’ils suivront. Ceux qui tiennent compte du point de vue de Jéhovah démontrent qu’il est bien leur Dieu.)
II Cor. 10:3, 4: “Bien que nous marchions dans la chair, nous ne faisons pas la guerre selon ce que nous sommes dans la chair. Les armes de notre guerre, en effet, ne sont pas charnelles, mais puissantes du fait de Dieu pour renverser des forteresses.” (Paul explique ici qu’il ne comptait pas sur des armes charnelles, telles que la fourberie, des paroles ronflantes ou des armes littérales, pour protéger la congrégation des faux enseignements.)
Luc 6:27, 28: “Je [Jésus Christ] vous le dis, à vous qui écoutez: Continuez d’aimer vos ennemis, de faire du bien à ceux qui vous haïssent, de bénir ceux qui vous maudissent, de prier pour ceux qui vous insultent.”
Dieu n’a-t-il pas autorisé l’ancien Israël à s’engager dans des guerres?
Jadis, Dieu a ordonné à Israël de combattre pour prendre possession du pays qu’il lui avait personnellement promis en héritage et pour détruire une nation qu’il ne jugeait plus digne de vivre en raison de ses pratiques dépravées et du mépris qu’elle lui témoignait (Deut. 7:1, 2, 5; 9:5; Lév. 18:24, 25). Néanmoins, Jéhovah a eu pitié de Rahab et des Gabaonites parce qu’ils ont exercé la foi en lui (Josué 2:9-13; 9:24-27). Dans l’alliance de la Loi, Dieu a fixé des règles définissant les guerres qu’il approuvait, prévoyant l’exemption et précisant la façon dont il fallait combattre. Il s’agissait vraiment de guerres saintes ordonnées par Jéhovah, ce qui n’est pas le cas des conflits sanguinaires auxquels les nations participent de nos jours.
La situation a changé avec la formation de la congrégation chrétienne. Les chrétiens n’ont pas été soumis à la loi de Moïse. Ils ont été chargés de faire des disciples de gens de toutes les nations; de ce fait, il y aurait bientôt des adorateurs du vrai Dieu dans chaque pays. Or pour quelle raison les nations entrent-elles en guerre? Est-ce pour obéir au Créateur de toute la terre ou pour réaliser leurs objectifs nationalistes? Si les vrais chrétiens d’un pays devaient participer à la guerre contre un autre pays, ils seraient obligés de combattre leurs compagnons dans la foi, des hommes qui implorent l’aide du même Dieu. Aussi est-ce fort à propos que Jésus a commandé à ses disciples de déposer leurs épées (Mat. 26:52). Maintenant qu’il a été glorifié dans les cieux, c’est lui qui procédera à l’exécution de ceux qui affichent leur mépris pour le vrai Dieu et son dessein. — II Thess. 1:6-8; Rév. 19:11-21.
Que nous apprend l’Histoire sur l’attitude des premiers chrétiens vis-à-vis du service militaire?
“Une étude soigneuse de tous les renseignements disponibles révèle que jusqu’à l’époque de Marc-Aurèle [qui fut empereur de Rome entre 161 et 180 de notre ère] aucun chrétien ne devint soldat; et aucun soldat, après être devenu chrétien, ne restait dans le service militaire.” — The Rise of Christianity (Londres, 1947) de E. Barnes, p. 333.
“Nous qui étions autrefois adonnés à la guerre, au carnage et à toutes sortes d’iniquité, par toute la terre nous avons transformé nos armes — nos épées en soc de charrue et nos lances en outils agricoles — et nous cultivons la piété, la justice, la philanthropie, la foi et l’espérance que nous tenons du Père lui-même par l’intermédiaire de Celui qui fut crucifié.” — Justin le Martyr dans son “Dialogue avec Tryphon” (IIe siècle de notre ère), The Ante-Nicene Fathers (Grand Rapids, réimprimé en 1885) de A. Roberts et J. Donaldson, tome I, p. 254.
“[Les chrétiens] refusaient de prendre part à l’administration civile ou à la défense militaire de l’Empire. (...) à moins de renoncer à l’exercice d’un devoir plus sacré, ils ne pouvaient se soumettre aux fonctions de soldats, de magistrats ou de princes.” — History of Christianity (New York, 1891) d’Edward Gibbon, pp. 162, 163.
Quels textes des Écritures ont toujours influencé l’attitude des vrais chrétiens vis-à-vis de la participation aux affaires politiques?
Jean 17:16: “Ils ne font pas partie du monde, comme je [Jésus] ne fais pas partie du monde.”
Jean 6:15: “Jésus donc, sachant qu’ils [les Juifs] allaient venir s’emparer de lui pour le faire roi, se retira de nouveau dans la montagne, tout seul.” Plus tard, il déclara au gouverneur romain: “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde. Si mon royaume faisait partie de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais voilà, mon royaume ne vient pas de là.” — Jean 18:36.
Jacq. 4:4: “Femmes adultères, ne savez-vous pas que l’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu? Quiconque donc veut être ami du monde se constitue ennemi de Dieu.” (Pourquoi cette question est-elle si importante? Parce qu’en I Jean 5:19 il est dit que “le monde entier gît au pouvoir du méchant”. En Jean 14:30, Jésus désigne Satan comme le “chef du monde”. Dès lors, quel que soit le camp politique dans lequel on se range, sous la coupe de qui se place-t-on?)
Au dire des historiens profanes, les premiers chrétiens participaient-ils aux affaires politiques?
“Le christianisme était mal compris et regardé d’un œil peu favorable par les maîtres du monde païen. (...) Les chrétiens refusaient d’accomplir certains devoirs du citoyen romain. (...) Ils n’occupaient aucune charge politique.” — On the Road to Civilization, A World History (Philadelphia, 1937) de A. Heckel et J. Sigman, pp. 237, 238.
“Les chrétiens se tenaient séparés de l’État comme une race sacerdotale et spirituelle, et le christianisme n’était susceptible d’influencer la vie civile que de la manière qui, il faut l’avouer, est la plus pure: en essayant d’inspirer dans la pratique de plus en plus de pieux sentiments aux citoyens de l’État.” — The History of the Christian Religion and Church, During the Three First Centuries (New York, 1848) de Johann Neander, p. 168.
Quels textes des Écritures ont toujours influencé l’attitude des vrais chrétiens vis-à-vis du salut au drapeau et du chant de l’hymne national?
I Cor. 10:14: “Fuyez l’idolâtrie.” (Voir aussi Exode 20:4, 5.)
I Jean 5:21: “Petits enfants, gardez-vous des idoles.”
Luc 4:8: “En réponse, Jésus lui dit: ‘Il est écrit: “C’est Jéhovah, ton Dieu, que tu devras adorer, et c’est lui seul que tu devras servir par un service sacré.”’”
Voir également Daniel 3:1-28.
Ces symboles et ces cérémonies patriotiques ont-ils réellement une signification religieuse?
“[L’historien] Carlton Hayes a souligné il y a déjà longtemps que la cérémonie du salut au drapeau et de prestation de serment dans les écoles américaines constituent une pratique religieuse. (...) Et dans un certain nombre de cas, la Cour suprême a enfin affirmé que ces cérémonies quotidiennes sont d’ordre religieux.” — The American Character (New York, 1956) de D. Brogan, pp. 163, 164.
“Les premiers drapeaux avaient pour la plupart un caractère religieux. (...) L’étendard anglais — la croix rouge de Saint-Georges — a été une bannière religieuse pendant des siècles; il semble en fait qu’on ait toujours cherché l’appui de la religion pour sanctifier les drapeaux nationaux; d’ailleurs, beaucoup d’entre eux étaient à l’origine une bannière sacrée.” — Encyclopædia Britannica (1946), tome IX, p. 343.
“Le 19 novembre, au cours d’une cérémonie publique placée sous la direction du vice-président de la Cour [suprême militaire], on a rendu les honneurs au drapeau brésilien. (...) Le drapeau ayant été hissé, le ministre général des Armées, Tristao de Alencar Araripe, a déclaré ce qui suit à propos de la commémoration: ‘(...) le drapeau est devenu une divinité de la religion patriotique qui exige un culte. (...) Le drapeau est vénéré et adoré (...). Le drapeau est adoré au même titre que la patrie.’” — Diario da Justiça (capitale fédérale du Brésil) du 16 février 1956, p. 1906.
D’après l’histoire profane, quelle était l’attitude des premiers chrétiens à l’égard des cérémonies patriotiques?
“Les chrétiens refusaient de (...) sacrifier au génie de l’empereur — ce qui aujourd’hui équivaut approximativement au refus de saluer le drapeau ou de répéter le serment d’obéissance. (...) Les chrétiens qui se rétractaient étaient en petit nombre, bien qu’on gardât généralement à leur intention, dans l’arène, un autel sur lequel brûlait un feu. Déposer une pincée d’encens sur l’autel, voilà tout ce qui était requis d’un prisonnier; on lui donnait alors un certificat de sacrifice et il était libre. On lui expliquait aussi, avec soin, qu’il n’adorait pas l’empereur, mais qu’il lui reconnaissait simplement un caractère divin lié à sa position de chef de l’État romain. Cependant, presque aucun chrétien ne saisissait cette occasion d’échapper.” — Those About to Die (New York, 1958) de D. Mannix, pp. 135, 137.
“Le culte de l’empereur consistait à jeter quelques grains d’encens ou quelques gouttes de vin sur un autel situé devant une image de l’empereur. Avec le recul du temps, il se peut que nous ne voyions dans cet acte rien de plus (...) qu’un geste de la main pour saluer le drapeau ou un chef d’État illustre, c’est-à-dire un signe de politesse, de respect ou de patriotisme. Cela devait aussi être l’avis d’un grand nombre de personnes au Ier siècle. Cependant les chrétiens considéraient ce geste comme un acte par lequel on reconnaissait la divinité de l’empereur, donc un acte d’infidélité à Dieu et à Christ. C’est pourquoi ils se refusaient à agir ainsi.” — The Beginnings of the Christian Religion (New Haven, 1958) de M. Eller, pp. 208, 209.
Puisque les chrétiens sont neutres, doit-on conclure qu’ils ne se préoccupent pas du bien-être de leurs semblables?
Certainement pas. Ils connaissent bien le commandement repris par Jésus: “Tu dois aimer ton prochain comme toi-même” (Mat. 22:39) et ils s’efforcent consciencieusement de l’appliquer. Ils prennent également à cœur ce conseil de l’apôtre Paul: “Faisons le bien à l’égard de tous, mais surtout envers ceux qui sont nos parents dans la foi.” (Gal. 6:10). Ils sont convaincus que l’œuvre la plus utile qu’ils peuvent accomplir en faveur de leurs semblables consiste à leur communiquer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. En effet, ce Royaume résoudra définitivement les problèmes auxquels l’humanité se heurte et il ouvre à tous ceux qui lui accordent leur appui la perspective merveilleuse de la vie éternelle.
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OrganisationComment raisonner à partir des Écritures
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Organisation
Définition: Association ou société de personnes dont les efforts sont coordonnés pour servir une œuvre ou un dessein particuliers. Les membres d’une organisation sont unis par des structures et par des normes ou exigences. Ceux qui se sont voués à Dieu et qui ont été baptisés en qualité de Témoins de Jéhovah sont entrés dans l’organisation divine à la suite d’un choix personnel, et non en raison de leur naissance ou de quelque obligation. Ils se sont sentis attirés vers cette organisation terrestre parce qu’ils en appréciaient les enseignements et les activités, et qu’ils désiraient participer à l’œuvre qu’elle accomplit.
Jéhovah a-t-il vraiment une organisation ici-bas?
Pour répondre à cette question, considérez ce qui suit:
Les anges, ou créatures célestes de Dieu, sont-ils organisés?
Dan. 7:9, 10: “Je continuai à regarder jusqu’au moment où l’on plaça des trônes et où l’Ancien des Jours s’assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la laine pure. Son trône était des flammes de feu; les roues de ce trône étaient un feu ardent. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Mille milliers le servaient et dix mille fois dix mille se tenaient juste devant lui. Le Tribunal prit place, et des livres furent ouverts.”
Ps. 103:20, 21: “Bénissez Jéhovah, ô vous, ses anges, puissants par la force, qui exécutez sa parole, en écoutant la voix de sa parole. Bénissez Jéhovah, vous, toutes ses armées, vous, ses ministres, qui faites sa volonté.” (Une “armée” est un groupe organisé.)
Comment Jéhovah transmettait-il des instructions à ses serviteurs terrestres du passé?
Tant que ses adorateurs ont été peu nombreux, Jéhovah a adressé ses instructions aux patriarches, tels Noé et Abraham, et ceux-ci lui ont servi de porte-parole auprès de leur famille (Gen. 7:1, 7; 12:1-5). Puis, lorsqu’il a délivré les Israélites du pays d’Égypte, Jéhovah leur a transmis des directives par l’entremise de Moïse (Ex. 3:10). Au mont Sinaï, il les a organisés en nation et leur a donné des lois et des ordonnances destinées à régir leur culte et leur vie sociale (Ex. 24:12). Il a établi une prêtrise qu’il a chargée de diriger le culte et d’enseigner au peuple ses prescriptions; de plus, chaque fois que cela s’est avéré nécessaire, il a suscité des prophètes pour transmettre à Israël des messages d’exhortation et d’avertissement (Deut. 33:8, 10; Jér. 7:24, 25). Ainsi, bien qu’il écoutât les prières que ses adorateurs lui adressaient à titre individuel, Jéhovah donnait ses instructions à son peuple par l’intermédiaire d’une organisation.
Quand le moment est venu pour Dieu de commencer à unir à lui ses vrais adorateurs par le moyen de Jésus Christ, il a envoyé celui-ci sur la terre et en a fait son porte-parole (Héb. 1:1, 2). Puis il a formé la congrégation chrétienne en répandant son esprit saint sur ses disciples à la Pentecôte de l’an 33. Après le retour de Jésus au ciel, cette congrégation est devenue l’instrument par l’intermédiaire duquel Jéhovah a enseigné l’ensemble des chrétiens et coordonné leurs efforts. Des surveillants étaient à la tête de chaque congrégation, et un collège central statuait et organisait l’activité. À l’évidence, Jéhovah avait mis sur pied une organisation terrestre constituée de vrais chrétiens. — Actes 14:23; 16:4, 5; Gal. 2:7-10.
La création matérielle de Jéhovah indique-t-elle qu’il est un Dieu organisateur?
És. 40:26: “Levez vos yeux en haut et voyez. Qui a créé ces choses? C’est Celui qui fait sortir leur armée d’après le nombre, et qui les appelle toutes par leur nom. Par suite de l’abondance de son dynamisme, car il est également vigoureux par la force, pas une d’entre elles ne manque.” (Les étoiles sont groupées en galaxies et se meuvent les unes par rapport aux autres, tout en ayant chacune des caractéristiques différentes. Les planètes évoluent avec beaucoup d’exactitude sur les orbites qui leur sont assignées. Dans chaque atome de n’importe quel élément, les électrons se déplacent également sur des orbites. La structure de la matière suit un plan mathématique si logique que les scientifiques ont pu prédire la découverte de certains éléments avant même de les avoir effectivement trouvés. Tout cela prouve à l’évidence que l’univers est remarquablement organisé.)
Selon la Bible, les vrais chrétiens doivent-ils constituer un peuple organisé?
Mat. 24:14; 28:19, 20: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” “Allez donc et faites des disciples des gens de toutes les nations, les baptisant (...), [les] enseignant.” (Comment pourrait-on mener à bien une telle œuvre sans organisation? Quand Jésus a confié cette mission à ses premiers disciples, il ne leur a pas demandé d’aller là où ils le désiraient et de partager leur foi à leur manière; non, il les a formés, leur a donné des instructions et les a envoyés d’une façon méthodique. Voir Luc 8:1; 9:1-6; 10:1-16.)
Héb. 10:24, 25: “Observons-nous les uns les autres pour nous inciter à l’amour et aux belles œuvres, sans abandonner le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns en ont coutume, mais en nous encourageant mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour.” (Mais vers quoi pourrait-on diriger ceux qui s’intéressent à la vérité pour qu’ils obéissent à ce commandement si une organisation chrétienne ne tenait pas régulièrement des réunions?)
I Cor. 14:33, 40: “Car Dieu est un Dieu, non pas de désordre, mais de paix. (...) que tout se fasse décemment et avec ordre.” (L’apôtre Paul parle ici du bon déroulement des réunions de la congrégation. Pour pouvoir suivre ce conseil divinement inspiré, les chrétiens doivent respecter un certain mode d’organisation.)
I Pierre 2:9, 17: “Mais vous, vous êtes ‘une race choisie, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple destiné à être une possession spéciale, pour que vous proclamiez les vertus’ de celui qui vous a appelés des ténèbres à son étonnante lumière. (...) aimez toute la famille des frères.” (Un groupe de personnes qui unissent leurs efforts afin d’accomplir une œuvre particulière constituent une organisation.)
Les fidèles serviteurs de Dieu ne sont-ils pas simplement dispersés dans les diverses Églises de la chrétienté?
II Cor. 6:15-18: “Quelle part a le fidèle avec l’incroyant? (...) ‘C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et séparez-vous’, dit Jéhovah, ‘et ne touchez plus à la chose impure’; ‘et je vous accueillerai.’ ‘Et je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles’, dit Jéhovah, le Tout-Puissant.” (Peut-on prétendre qu’on sert Dieu fidèlement alors qu’on continue de l’adorer en compagnie d’individus qui, par leur mode de vie, s’identifient en fait à des incroyants? Voir l’article “Babylone la Grande”.)
I Cor. 1:10: “Or je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus Christ, à parler tous en parfait accord, et à ce qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais que vous soyez étroitement unis dans le même esprit et dans la même pensée.” (Une telle unité ne règne pas au sein des diverses Églises de la chrétienté.)
Jean 10:16: “J’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, un seul berger.” (Puisque Jésus doit rassembler ces personnes en “un seul troupeau”, n’est-il pas évident qu’elles ne peuvent être disséminées dans les religions de la chrétienté?)
De nos jours, comment peut-on identifier l’organisation visible de Jéhovah?
1) Elle exalte vraiment Jéhovah, le considérant comme le seul vrai Dieu, et elle magnifie son nom. — Mat. 4:10; Jean 17:3.
2) Elle reconnaît sans réserve que Jésus Christ joue un rôle capital dans le dessein de Dieu en ce qu’il justifie la souveraineté de son Père et qu’il est le principal Instrument de la vie, le chef de la congrégation chrétienne et le Roi du Royaume messianique. — Rév. 19:11-13; 12:10; Actes 5:31; Éph. 1:22, 23.
3) Elle adhère étroitement à la Parole inspirée de Dieu, sur laquelle elle fonde tous ses enseignements et toutes ses règles de conduite. — II Tim. 3:16, 17.
4) Elle se tient séparée du monde. — Jacq. 1:27; 4:4.
5) Elle veille à ce que ses membres gardent un haut niveau de pureté morale, sachant que Jéhovah lui-même est saint. — I Pierre 1:15, 16; I Cor. 5:9-13.
6) Elle se consacre principalement à l’œuvre que la Bible a prédite pour notre époque, savoir la prédication de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu en témoignage pour toutes les nations. — Mat. 24:14.
7) Bien qu’imparfaits, ses membres cultivent et produisent les fruits de l’esprit de Dieu: l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. Ils le font d’une manière si remarquable qu’on peut les distinguer du monde en général. — Gal. 5:22, 23; Jean 13:35.
Comment montre-t-on que l’on respecte l’organisation de Jéhovah?
I Cor. 10:31: “Faites tout pour la gloire de Dieu.”
Héb. 13:17: “Obéissez à ceux qui sont à votre tête et soyez soumis, car ils veillent sans cesse sur vos âmes, comme des hommes qui rendront compte.”
Jacq. 1:22: “Devenez des personnes qui pratiquent la parole, et pas seulement des auditeurs.”
Tite 2:11, 12: “Elle s’est manifestée, la faveur imméritée de Dieu qui apporte le salut à toutes sortes d’hommes, nous instruisant à répudier l’impiété et les désirs de ce monde, et à vivre avec bon sens, justice et piété.”
I Pierre 2:17: “Aimez toute la famille des frères.”
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ParadisComment raisonner à partir des Écritures
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Paradis
Définition: Les traducteurs de la version grecque des Septante ont appliqué fort justement le terme “paradis” (paradéïsos) au jardin d’Éden, car celui-ci était de toute évidence un parc clos. Dans les textes bibliques postérieurs à la Genèse, le mot paradis peut désigner 1) le jardin d’Éden lui-même, 2) notre globe lorsqu’il sera devenu semblable à ce jardin, 3) les conditions de prospérité spirituelle que connaissent les serviteurs terrestres de Dieu, ou 4) une situation céleste rappelant l’Éden.
Le “Nouveau Testament” parle-t-il d’un futur paradis terrestre ou n’en est-il question que dans l’“Ancien Testament”?
Il n’y a aucune raison biblique de diviser les Écritures en deux parties et de juger la valeur de leurs déclarations selon qu’elles appartiennent à l’“Ancien Testament” ou au “Nouveau Testament”. En effet, selon II Timothée 3:16, “toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre”. À propos des textes inspirés de l’époque préchrétienne, Romains 15:4 déclare: “Tout ce qui a été écrit jadis a été écrit pour notre instruction.” Par conséquent, nous devons considérer la Bible dans son ensemble pour traiter correctement la question posée plus haut.
En Genèse 2:8, nous lisons: “Jéhovah Dieu planta un jardin [“enclos”, VB; “paradis”, Li, note en bas de page; “paradéïson”, LXX] en Éden, vers l’orient, et il y mit l’homme [Adam] qu’il avait formé.” Ce paradis contenait une grande variété de plantes et d’animaux fascinants. Jéhovah a béni le premier homme et la première femme et leur a dit: “Soyez féconds, et devenez nombreux, et remplissez la terre, et soumettez-la, et tenez dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre.” (Gen. 1:28). Dans son dessein originel, Dieu prévoyait donc que la terre tout entière deviendrait un paradis peuplé par des humains qui apprécieraient et respecteraient ses lois. Ce projet ne restera pas lettre morte (És. 45:18; 55:10, 11). Voilà pourquoi Jésus a dit: “Heureux ceux qui sont doux de caractère, puisqu’ils hériteront la terre.” C’est aussi pour cette raison qu’il a appris à ses disciples à prier ainsi: “Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié! Que ton royaume vienne! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre!” (Mat. 5:5; 6:9, 10). En harmonie avec ce qui précède, le passage d’Éphésiens 1:9-11 explique que Dieu prévoit de “réunir de nouveau toutes choses dans le Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre”. En Hébreux 2:5, il est question de “la terre habitée à venir”. Le texte de Révélation 5:10 fait mention de ceux qui “régneront sur la terre” en tant que cohéritiers du Christ. De plus, en Révélation 21:1-5 et 22:1, 2, nous trouvons une description des conditions merveilleuses qui existeront dans la “nouvelle terre”, conditions qui ne sont pas sans rappeler celles qui existaient en Éden, dans le paradis originel où se trouvait l’arbre de vie. — Gen. 2:9.
En outre, Jésus a utilisé le terme grec paradéïsos pour parler du futur paradis terrestre. “Il lui dit [au malfaiteur qui était attaché près de lui sur un poteau et qui croyait au Royaume à venir]: ‘En vérité je te le dis aujourd’hui: Tu seras avec moi dans le Paradis.’” — Luc 23:43.
Comment peut-on établir avec certitude ce que Jésus entendait par “Paradis” lorsqu’il a adressé au malfaiteur les paroles rapportées en Luc 23:43?
Parlait-il d’une demeure temporaire pour ‘les âmes des justes disparus’, d’une partie de l’Hadès?
D’où vient une telle croyance? Un dictionnaire biblique déclare: “Une fois que s’est infiltrée la doctrine grecque de l’immortalité de l’âme, le paradis est devenu la résidence des justes pendant qu’ils sont dans un état intermédiaire.” (The New International Dictionary of New Testament Theology, Grand Rapids, 1976, Colin Brown, tome II, p. 761). Cette conception contraire aux Écritures était-elle répandue parmi les contemporains juifs de Jésus? Selon le Dictionnaire de la Bible (angl.) de Hastings, c’est peu probable. — Édimbourg, 1905, tome III, pp. 669, 670.
Même si de nombreux Juifs avaient partagé ce point de vue au Ier siècle, Jésus l’aurait-il cautionné pour autant par cette promesse adressée au malfaiteur repentant? Souvenons-nous qu’il avait condamné avec force les scribes et les Pharisiens juifs parce qu’ils enseignaient des traditions contraires à la Parole de Dieu. — Mat. 15:3-9; voir aussi l’article “Âme”.
Comme l’indique Actes 2:30, 31, Jésus est effectivement allé dans l’Hadès à sa mort. (Selon ce passage, en citant Psaume 16:10 l’apôtre Pierre a utilisé le mot Hadès comme équivalent du mot Schéol.) Mais aucun texte des Écritures ne permet de prétendre que l’ensemble ou une partie du Schéol (Hadès) est un paradis où les morts connaissent la félicité. En revanche, Ecclésiaste 9:5, 10 affirme que ceux qui s’y trouvent “ne se rendent compte de rien du tout”.
Le Paradis mentionné en Luc 23:43 désigne-t-il le ciel ou une certaine partie du ciel?
La Bible ne confirme pas l’idée selon laquelle Jésus et le malfaiteur sont allés au ciel le jour même où ils se sont parlé. Jésus avait annoncé qu’il ne serait pas relevé avant le troisième jour qui suivrait son exécution (Luc 9:22). Dans l’intervalle, il n’est pas allé au ciel, car, s’adressant à Marie Madeleine après sa résurrection, il a déclaré: “Je ne suis pas encore monté vers le Père.” (Jean 20:17). C’est seulement 40 jours après sa résurrection que ses disciples l’ont vu s’élever de la terre et disparaître alors qu’il commençait son ascension vers le ciel. — Actes 1:3, 6-11.
Le malfaiteur n’a jamais rempli les conditions requises pour aller au ciel, pas même par la suite. Il n’était pas “né de nouveau”, il n’avait pas été baptisé dans l’eau ni engendré de l’esprit de Dieu; cet esprit n’a d’ailleurs été répandu sur les disciples de Jésus que plus de 50 jours après l’exécution du malfaiteur (Jean 3:3, 5; Actes 2:1-4). Le jour de sa mort, Jésus avait fait une alliance pour un royaume céleste avec ceux ‘qui étaient restés constamment avec lui dans ses épreuves’. Le malfaiteur ne lui avait pas démontré une telle fidélité pendant sa vie. Il ne faisait donc pas partie de ce groupe. — Luc 22:28-30.
Qu’est-ce qui prouve que Jésus parlait d’un paradis terrestre?
Les Écritures hébraïques n’avaient jamais fait entrevoir la récompense d’une vie céleste aux Juifs fidèles. Elles annonçaient plutôt la restauration du Paradis ici-bas, sur la terre. En Daniel 7:13, 14, il avait été prédit que lorsque “la domination, et la dignité, et un royaume” seraient donnés au Messie, ‘les peuples, groupements nationaux et langues le serviraient’. Les sujets de son royaume se trouveraient donc sur la terre. De toute évidence, le malfaiteur a exprimé l’espoir que Jésus se souviendrait de lui lorsque ce temps arriverait.
Mais alors, en quel sens Jésus sera-t-il avec le malfaiteur? En ce sens qu’il le relèvera d’entre les morts, comblera ses besoins physiques et lui donnera la possibilité d’apprendre les exigences de Jéhovah auxquelles il devra se soumettre pour obtenir la vie éternelle (Jean 5:28, 29). Voyant l’attitude repentante et respectueuse de ce malfaiteur, Jésus savait qu’il ferait partie des milliards d’humains qui seront ressuscités sur la terre pour démontrer s’ils sont dignes de vivre à jamais dans le Paradis.
Quand le malfaiteur entrera-t-il dans le Paradis?
La compréhension de Luc 23:43 est influencée par la façon dont le traducteur a ponctué ce verset. Or, à l’origine, les manuscrits grecs de la Bible ne comportaient pas de ponctuation. À ce sujet, une encyclopédie (The Encyclopedia Americana, 1956, tome XXIII, p. 16) déclare: “On ne retrouve aucune trace de ponctuation dans les manuscrits et les inscriptions antiques des Grecs.” La ponctuation n’a fait son apparition qu’au IXe siècle de notre ère. Dès lors, faut-il rendre Luc 23:43 par: “En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis” (Sg) ou par: ‘En vérité, je te le dis aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis.’ Pour répondre à cette question, on doit tenir compte des enseignements du Christ et du reste des Écritures, et non d’une virgule qui a été insérée dans le texte des siècles après que Jésus a prononcé ces paroles.
Une version anglaise (The Emphasised Bible, traduite par J. Rotherham) ponctue ce verset de la même façon que la Traduction du monde nouveau. De son côté, L. Reinhardt, traducteur allemand de la Bible, déclare dans une note en bas de page relative à Luc 23:43: “La ponctuation utilisée ici [dans la plupart des Bibles] est indubitablement erronée et en contradiction avec toute la façon de penser du Christ et du larron. (...) [Jésus], cela ne fait aucun doute, ne pensait pas que le paradis soit une subdivision du séjour des morts, mais il parlait plutôt du rétablissement du paradis sur la terre.”
Quand Jésus ‘entrerait-il dans son royaume’ et réaliserait-il le dessein de son Père qui vise à transformer la terre en paradis? Quelque 63 ans après que les paroles consignées en Luc 23:42, 43 ont été prononcées, le rédacteur du livre de la Révélation indiquait que ces événements étaient encore à venir. (Voir pages 86 à 89, à l’article “Dates”; voir aussi l’article “Derniers jours”.)
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PéchéComment raisonner à partir des Écritures
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Péché
Définition: Littéralement, le fait de manquer le but, selon les textes hébreu et grec de la Bible. Dieu a lui-même fixé le “but” que ses créatures intelligentes doivent atteindre. Lorsqu’elles le manquent, elles pèchent; autrement dit, elles succombent à l’injustice ou au mépris de la loi (Rom. 3:23; I Jean 5:17; 3:4). Le péché englobe tout ce qui n’est pas en harmonie avec la personnalité, les normes, les voies et la volonté de Dieu, qui toutes sont saintes. Il comprend la mauvaise conduite, les manquements à nos devoirs, les propos impies, les pensées impures et les désirs ou les mobiles égoïstes. Les Écritures établissent une distinction entre le péché héréditaire et le péché volontaire, entre un péché commis par une personne qui se repent et la pratique du péché.
Comment Adam a-t-il pu pécher alors qu’il était parfait?
Pour preuve qu’Adam était parfait, vous pouvez lire Genèse 1:27, 31 et Deutéronome 32:4. Qu’a voulu dire Jéhovah Dieu lorsqu’il a jugé que sa création terrestre, y compris l’homme et la femme, était ‘très bonne’? Pour que Celui dont l’action est parfaite ait pu porter un tel jugement sur sa création, c’est qu’elle devait remplir ses critères de perfection.
La perfection impliquait-elle qu’Adam et Ève étaient incapables de pratiquer le mal? Le fabricant d’un robot s’attend à ce qu’il accomplisse exactement ce pour quoi il a été programmé. Mais un robot parfait ne vaut pas un homme parfait. Ce dernier doit posséder des qualités différentes. Adam et Ève étaient des humains, et non des robots. Dieu a doté l’homme de la faculté de choisir entre le bien et le mal, entre l’obéissance et la désobéissance, et de prendre des décisions d’ordre moral. Puisque l’être humain est ainsi conçu, c’est son incapacité à prendre ce genre de décisions (et non le fait de prendre une décision inconsidérée) qui aurait été un indice d’imperfection. — Voir Deutéronome 30:19, 20; Josué 24:15.
Pour qu’on puisse dire qu’Adam et Ève avaient été créés parfaits, fallait-il qu’ensuite ils ne prennent que de bonnes décisions? Cela aurait signifié qu’ils n’avaient pas le libre arbitre. Mais Dieu ne les a pas créés de telle sorte qu’ils obéiraient comme des automates. Il les a dotés du libre choix. De ce fait, leur obéissance dépendrait de leur amour pour leur Créateur. S’ils laissaient l’égoïsme envahir leur cœur, ils tomberaient dans la rébellion. Que préférez-vous: qu’on vous obéisse sous la contrainte ou de bon cœur? — Voir Deutéronome 11:1; I Jean 5:3.
Comment ce couple parfait a-t-il pu céder à l’égoïsme et finalement pécher? Adam et Ève avaient été créés parfaits, mais leur corps physique n’aurait pas conservé sa perfection s’ils ne l’avaient pas nourri convenablement. De même, s’ils laissaient leur esprit se nourrir de mauvaises pensées, ils émousseraient leur sens moral et tomberaient dans l’impiété. Jacques 1:14, 15 donne cette explication: “Chacun est éprouvé quand il se laisse entraîner et séduire par son propre désir. Puis le désir, lorsqu’il a été fécondé, enfante le péché.” En ce qui la concerne, Ève a laissé de mauvais désirs croître en elle lorsqu’elle a écouté avec intérêt les propos de Satan, qui lui parlait par l’intermédiaire d’un serpent. Adam a cédé à sa femme qui le pressait de manger comme elle du fruit défendu. Au lieu de rejeter toute pensée mauvaise, ils ont entretenu tous les deux des désirs égoïstes, ce qui les a conduits au péché. — Gen. 3:1-6.
Le péché d’Adam entrait-il dans le dessein de Dieu?
Voir page 27, à l’article “Adam et Ève”, et pages 102 et 103, à l’article “Destin”.
La notion de “péché” est-elle toujours d’actualité?
Illustrations: Un malade a beau briser un thermomètre médical, cela prouve-t-il qu’il n’a plus de fièvre? Même si un voleur proclame son rejet des textes de lois, est-il pour autant innocent de son délit? Pareillement, le fait que beaucoup de nos contemporains ne jugent pas nécessaire de vivre selon les règles de la Bible ne supprime pas le péché. — Voir I Jean 1:8.
Certaines personnes choisissent de pratiquer ce qui est interdit par la Parole de Dieu. Mais cela ne prouve pas que la Bible a tort. Galates 6:7, 8 lance cet avertissement: “Ne vous laissez pas égarer: on ne se moque pas de Dieu. En effet, quoi que l’homme sème, c’est aussi ce qu’il moissonnera; car celui qui sème en vue de sa chair moissonnera de sa chair la corruption.” L’épidémie de maladies sexuellement transmissibles, l’augmentation du nombre des foyers brisés et d’autres problèmes encore confirment que la Bible dit vrai. Dieu est le Créateur de l’homme. Il sait ce qui peut nous procurer un bonheur durable et il nous le dit dans sa Parole. N’est-il pas raisonnable d’écouter ses conseils? (Vous trouverez des preuves de l’existence de Dieu à l’article “Dieu”.)
La plupart des pratiques que l’on qualifie de péchés ne correspondent-elles pas à une conduite normale chez l’homme?
L’acte sexuel est-il honteux? Adam et Ève ont-ils péché en ayant des relations sexuelles? Ce n’est pas ce qu’enseigne la Bible. Selon Genèse 1:28, Dieu lui-même a ordonné au premier homme et à la première femme d’‘être féconds, de devenir nombreux, et de remplir la terre’. Cela n’impliquait-il pas qu’ils auraient des rapports sexuels? De plus, Psaume 127:3 affirme que des “fils sont un héritage de Jéhovah”, “une récompense”. Il convient de noter qu’Ève a mangé la première du fruit défendu, et ce alors qu’elle était seule; ce n’est que plus tard qu’elle en a aussi donné à Adam (Gen. 3:6). De toute évidence, l’arbre qui portait le fruit défendu était un arbre littéral. La Bible ne condamne pas les relations sexuelles normales entre un homme et sa femme. Ce qu’elle réprouve, ce sont les pratiques comme la fornication, l’adultère, l’homosexualité et la bestialité. Vu les conséquences désastreuses qu’elles entraînent, l’interdiction formulée à leur sujet prouve que Celui qui sait de quoi nous sommes faits se soucie de nous avec amour.
Gen. 1:27: “Dieu se mit à créer l’homme [Adam] à son image, à l’image de Dieu il le créa.” (Ainsi, Adam aurait un comportement normal lorsqu’il refléterait les saintes qualités divines et lorsqu’il accepterait avec reconnaissance les directives de son Créateur. S’il n’y parvenait pas, il manquerait le but; autrement dit, il pécherait. Voir Romains 3:23 et I Pierre 1:14-16.)
Éph. 2:1-3: “C’est à vous [les chrétiens] que Dieu a rendu la vie, bien que vous fussiez morts dans vos fautes et vos péchés, dans lesquels vous marchiez jadis, selon le système de choses de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance. Oui, parmi eux, jadis, nous nous conduisions tous selon les désirs de notre chair, accomplissant les choses que voulaient la chair et les pensées, et nous étions par nature des enfants du courroux, oui, comme les autres.” (Notre ancêtre Adam ayant péché, nous naissons dans l’imperfection. Depuis que nous avons vu le jour, notre cœur incline vers le mal. Si nous ne refrénons pas nos tendances pécheresses, nous risquons de nous y habituer. Nos agissements pourront même nous paraître “normaux” dans la mesure où les gens qui nous entourent pratiquent les mêmes choses. Mais la Bible nous apprend ce que Jéhovah considère comme bon ou mauvais eu égard à la constitution de l’homme qu’il a formé et à Son dessein envers l’humanité. Si nous écoutons notre Créateur et si nous lui obéissons par amour, notre existence sera riche de sens comme jamais auparavant et nous jouirons de la vie éternelle. Jéhovah nous invite chaleureusement à vérifier par nous-mêmes que cela est bon. — Ps. 34:8.)
Quel effet le péché a-t-il sur nos relations avec Dieu?
I Jean 3:4, 8: “Quiconque pratique le péché pratique aussi le mépris de la loi, et le péché est donc le mépris de la loi. Celui qui pratique le péché est issu du Diable.” (Quelle déclaration puissante! Ceux qui choisissent délibérément la voie du péché, qui font du péché une pratique, Dieu les considère comme des criminels. Ils emboîtent le pas à Satan qui, le premier, s’est engagé dans cette voie.)
Rom. 5:8, 10: “Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs. (...) quand nous étions ennemis, nous nous sommes réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils.” (Remarquez que les pécheurs sont assimilés aux ennemis de Dieu. Il est donc sage de profiter des dispositions que Jéhovah a prises pour nous réconcilier avec lui.)
I Tim. 1:13: “Il m’a été fait miséricorde [explique l’apôtre Paul], parce que j’étais dans l’ignorance et que j’ai agi dans l’incrédulité.” (Mais lorsque le Seigneur lui a montré la bonne voie, il n’a pas hésité à la suivre.)
II Cor. 6:1, 2: “Travaillant avec lui, nous vous supplions aussi de ne pas accepter la faveur imméritée de Dieu pour en manquer le but. Car il dit: ‘En un temps favorable je t’ai entendu, et en un jour de salut je t’ai secouru.’ Voici, c’est maintenant le temps tout à fait favorable. Voici, c’est maintenant le jour du salut.” (La possibilité nous est actuellement donnée d’obtenir le salut. Dieu n’exercera pas indéfiniment sa faveur imméritée envers les humains pécheurs. Aussi devons-nous veiller à ne pas en manquer le but.)
Comment pouvons-nous être affranchis de notre état de pécheurs?
Voir l’article “Rançon”.
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PhilosophieComment raisonner à partir des Écritures
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Philosophie
Définition: Le mot philosophie vient d’une racine grecque qui signifie “amour de la sagesse”. La philosophie dont nous traiterons ici n’est pas fondée sur la croyance en Dieu; elle cherche à donner à l’homme une vision cohérente de l’univers et à développer son sens critique. Dans sa quête de la vérité, elle recourt plus à la spéculation qu’à l’observation.
Comment la connaissance exacte et la vraie sagesse s’acquièrent-elles?
Prov. 1:7; Ps. 111:10: “La crainte de Jéhovah est le commencement de la connaissance (...) [et] de la sagesse.” (Si l’univers n’était pas l’œuvre d’un Créateur intelligent, mais le produit d’une force aveugle et irrationnelle, pourrait-on s’en faire une représentation cohérente? L’étude d’une chose irrationnelle ne peut mener à ce qu’on qualifie de sagesse, n’est-ce pas? Ceux qui s’efforcent de comprendre l’univers ou la vie sans chercher à connaître Dieu et son dessein sont voués à l’échec. Ils se trompent dans l’interprétation de ce qu’ils apprennent et font un mauvais usage des faits qu’ils recueillent. Nier l’existence de Dieu, c’est détruire la clé de la connaissance exacte. Il devient alors impossible d’élaborer un système de pensée qui se tienne réellement.)
Prov. 2:4-7: “Si tu continues à chercher cela comme l’argent et si tu le recherches sans relâche comme des trésors cachés, alors tu comprendras la crainte de Jéhovah et tu trouveras la connaissance de Dieu. Car Jéhovah lui-même donne la sagesse; de sa bouche viennent la connaissance et le discernement. Et il conservera avec soin la sagesse pratique pour les hommes droits.” (Jéhovah nous dispense l’aide dont nous avons besoin par l’intermédiaire de sa Parole écrite et de son organisation visible. De notre côté, nous devons être animés du vif désir d’acquérir la connaissance et la sagesse et faire des efforts en ce sens, en utilisant notamment nos facultés de réflexion d’une manière constructive.)
Est-il réaliste d’espérer découvrir la vérité absolue de cette façon?
II Tim. 3:16; Jean 17:17: “Toute Écriture est inspirée de Dieu.” “[Parlant à son Père, Jésus déclara:] Ta parole est vérité.” (N’est-il pas raisonnable de croire que le Créateur de l’univers comprend pleinement son œuvre? Dans la Bible, il ne nous explique pas tout sur l’univers; en revanche, ce qu’il y a fait écrire n’a pas un caractère spéculatif: c’est la vérité. Dieu nous révèle également dans sa Parole le dessein qu’il a conçu et la façon dont il le mènera à bien. Sa toute-puissance, sa sagesse incomparable, sa justice sans faille et son immense amour nous donnent la garantie qu’il réalisera vraiment ce qu’il a prévu, et ce, de la meilleure façon qui soit. Ainsi, en raison de ses qualités, nous avons l’assurance que la parole par laquelle il nous fait connaître son dessein est réellement digne de foi; elle est la vérité.)
D’où viennent les philosophies humaines?
Elles sont échafaudées par de simples hommes aux capacités limitées: La Bible nous prévient: “Il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger son pas.” (Jér. 10:23). L’Histoire confirme qu’à vouloir ignorer ce fait l’homme n’a pas obtenu de bons résultats. En une certaine occasion, “Jéhovah répondit à Job du milieu de la tempête de vent et dit: ‘Quel est celui qui obscurcit le conseil par des paroles dépourvues de connaissance? S’il te plaît, ceins tes reins comme un homme valide, et laisse-moi te questionner, et tu me renseigneras. Où te trouvais-tu quand j’ai fondé la terre? Indique-le-moi, si tu connais l’intelligence.’” (Job 38:1-4). (De par leur nature, les hommes ont des capacités limitées. En outre, ils ont une expérience de la vie plutôt réduite, d’autant plus qu’ils ne se familiarisent généralement qu’avec un seul type de culture ou de milieu. Dès lors, ils n’ont qu’une connaissance restreinte des choses; or, celles-ci sont si imbriquées qu’ils découvrent sans cesse de nouveaux aspects auxquels ils n’avaient pas convenablement réfléchi. Les hommes peuvent élaborer toutes les philosophies qu’ils veulent, elles porteront toujours l’empreinte de ces limites.)
Elles sont l’œuvre d’humains imparfaits: “Tous en effet ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu.” (Rom. 3:23). “Il y a telle voie qui est droite devant un homme, mais les voies de la mort en sont la fin par la suite.” (Prov. 14:12). (En raison de cette imperfection, les philosophies humaines trahissent souvent un fond d’égoïsme qui mène peut-être à un plaisir momentané, mais également à la frustration et au malheur.)
Elles sont influencées par les démons: “Le monde entier gît au pouvoir du méchant.” (I Jean 5:19). “Celui qui est appelé Diable et Satan (...) égare la terre habitée tout entière.” (Rév. 12:9). “Vous marchiez jadis, selon le système de choses de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance.” (Éph. 2:2). (Les philosophies qui incitent les hommes à désobéir aux exigences saines et justes de Jéhovah reflètent cette influence démoniaque. Il n’est donc guère étonnant que, comme l’Histoire le prouve, les philosophies et les projets humains aient souvent plongé dans le malheur des populations entières.)
Pourquoi fait-on preuve de bon sens en étudiant les enseignements de Jésus Christ au lieu des philosophies humaines?
Col. 1:15-17: “Il [Jésus Christ] est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute création; parce que par son entremise toutes les autres choses ont été créées dans les cieux et sur la terre (...). Toutes les autres choses ont été créées par son intermédiaire et pour lui. Et il est, lui, avant toutes les autres choses, et par son entremise toutes les autres choses sont entrées dans l’existence.” (Les relations étroites qu’il entretient avec Jéhovah lui permettent de nous aider à connaître la vérité sur notre Créateur. En outre, étant celui par lequel toutes les autres choses ont été faites, Jésus a une excellente connaissance de l’univers. Aucun philosophe humain ne peut nous offrir tout cela.)
Col. 1:19, 20: “Dieu a trouvé bon que toute plénitude habite en lui [Jésus Christ] et, par son intermédiaire, de réconcilier de nouveau avec lui toutes les autres choses en faisant la paix grâce au sang qu’il a versé au poteau de supplice.” (Jésus Christ est donc celui par l’intermédiaire de qui Dieu a choisi de réconcilier toute création avec lui-même. Jéhovah lui a également donné la domination sur la terre, comme le montre Daniel 7:13, 14. Nous pouvons espérer obtenir la vie si nous nous efforçons de connaître Jésus et si nous réagissons favorablement à ses instructions.)
Col. 2:8: “Prenez garde qu’il ne se trouve quelqu’un qui vous emporte comme une proie au moyen de la philosophie et de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les choses élémentaires du monde, et non selon Christ.” (Ce serait une grave erreur de préférer une philosophie humaine trompeuse à l’acquisition de la vraie sagesse en tant que disciple de Jésus Christ, le second personnage de l’univers après Dieu lui-même.)
Comment Dieu considère-t-il la “sagesse” des philosophies humaines?
I Cor. 1:19-25: “Il est écrit: ‘Je ferai périr la sagesse des sages et je rejetterai l’intelligence des intellectuels.’ Où est le sage? Où est le scribe? Où est le raisonneur de ce système de choses? Dieu n’a-t-il pas rendu sotte la sagesse du monde? Puisque en effet, dans la sagesse de Dieu, le monde, par le moyen de sa sagesse, n’est pas parvenu à connaître Dieu, c’est par la sottise [du point de vue du monde] de ce qu’on prêche que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. (...) Parce qu’une chose sotte de Dieu [selon le point de vue du monde] est plus sage que les hommes et qu’une chose faible de Dieu [selon le point de vue du monde] est plus forte que les hommes.” (Le point de vue de Dieu à cet égard n’est à coup sûr ni arbitraire ni déraisonnable. Jéhovah a fait consigner dans la Bible, l’ouvrage le plus répandu dans le monde, un exposé très clair de son dessein. Il a envoyé ses témoins le prêcher à tous ceux qui veulent bien l’écouter. Ce serait sottise pour une créature, quelle qu’elle soit, de se croire plus sage que Dieu!)
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PrièreComment raisonner à partir des Écritures
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Prière
Définition: Propos empreints de vénération que l’on adresse, à voix haute ou mentalement, au vrai Dieu ou à de faux dieux.
Avez-vous le sentiment, comme de nombreuses personnes, que vos prières ne sont pas entendues?
Quelles prières Dieu est-il disposé à écouter?
Ps. 65:2; Actes 10:34, 35: “Ô toi qui entends la prière, des gens de toute chair viendront à toi.” “Dieu n’est pas partial, mais (...) en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice lui est agréable.” (Notre nationalité, la couleur de notre peau ou notre condition sociale n’ont aucune importance dans ce domaine. Ce qui compte, ce sont les mobiles de notre cœur et notre mode de vie.)
Luc 11:2: “Quand vous priez, dites: ‘Père, que ton nom soit sanctifié!’” (Vos prières sont-elles adressées au Père, à celui qui porte le nom de Jéhovah dans la Bible? Ou bien priez-vous les “saints”?)
Jean 14:6, 14: “Jésus lui dit: ‘Je suis le chemin, et la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.’” (Priez-vous au nom de Jésus, reconnaissant ainsi qu’en raison de votre état de pécheur vous avez besoin qu’il intercède en votre faveur?)
I Jean 5:14: “Voici l’assurance que nous avons à son égard: c’est que, quoi que nous demandions selon sa volonté, il nous écoute.” (Pour avoir une telle assurance, cependant, il vous faut d’abord chercher à connaître la volonté de Dieu. Assurez-vous ensuite que vos requêtes sont en harmonie avec cette volonté.)
I Pierre 3:12: “Les yeux de Jéhovah sont sur les justes, et ses oreilles vers leur supplication; mais la face de Jéhovah est contre ceux qui font des choses mauvaises.” (Avez-vous pris le temps d’examiner la Bible pour voir ce que Jéhovah considère comme juste et ce qu’il qualifie de mauvais?)
I Jean 3:22: “Quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous observons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables à ses yeux.” (Désirez-vous vraiment plaire à Dieu et vous efforcez-vous d’observer scrupuleusement ses commandements au fur et à mesure que vous les découvrez?)
És. 55:6, 7: “Recherchez Jéhovah, pendant qu’on peut le trouver. Appelez vers lui, pendant qu’il est proche. Que le méchant quitte sa voie et l’homme malfaisant ses pensées; et qu’il revienne à Jéhovah, qui aura pitié de lui, et à notre Dieu, car il pardonnera largement!” (Dans sa miséricorde, Dieu va jusqu’à inviter ceux qui ont pratiqué le mal à l’invoquer dans la prière. Mais s’ils veulent jouir de son approbation, ils doivent se repentir sincèrement de leurs actes impies et de leurs mauvaises pensées, et changer de conduite.)
Pour quelles raisons Dieu pourrait-il fermer l’oreille aux prières d’une personne?
Mat. 6:5: “Quand vous priez, vous ne devez pas être comme les hypocrites; car ils aiment prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des grandes artères, pour être vus des hommes. En vérité je vous le dis, ils ont déjà leur pleine récompense.” (Voir également Luc 18:9-14.)
Mat. 6:7: “Quand vous priez, ne rabâchez pas comme les gens des nations, car ils s’imaginent qu’en débitant beaucoup de paroles ils se feront écouter.”
Prov. 28:9: “Celui qui détourne son oreille pour ne pas entendre la loi — sa prière même est quelque chose de détestable.”
Michée 3:4: “En ce temps-là, ils appelleront à l’aide vers Jéhovah, mais il ne leur répondra pas. Et il leur cachera sa face en ce temps-là, selon le mal qu’ils ont commis dans leurs manières d’agir.”
Jacq. 4:3: “Vous demandez, mais vous ne recevez pas, parce que vous demandez dans une intention mauvaise, afin de le dépenser pour satisfaire vos désirs de volupté.”
És. 42:8, Md; Mat. 4:10, Jé: “Je suis le Seigneur [“Yahvé”, Jé; “Jéhovah”, MN], tel est mon nom, je ne céderai ma gloire à nul autre, ni mon honneur à des idoles.” “C’est le Seigneur ton Dieu [“Jéhovah, ton Dieu”, MN] que tu adoreras, et à Lui seul tu rendras un culte.” (Voir également Psaume 115:4-8, ou 113:12-16 dans Md.) (La prière est une forme de culte. Si vous priez devant des idoles ou des images, croyez-vous que cela plaira à Dieu?)
És. 8:19: “S’ils vous disent: ‘Adressez-vous aux médiums ou aux gens ayant un esprit de prédiction, qui pépient et qui s’expriment à voix basse’, n’est-ce pas à son Dieu qu’un peuple doit s’adresser? Doit-on s’adresser à des morts pour des vivants?”
Jacq. 1:6, 7: “Qu’il continue à (...) demander avec foi, sans nullement douter, car celui qui doute ressemble au flot de la mer poussé par le vent et ballotté. Que cet homme-là ne s’imagine donc pas recevoir quoi que ce soit de Jéhovah.”
À propos de quoi convient-il de prier?
Mat. 6:9-13: “Vous devez donc prier ainsi: ‘[1] Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié! [2] Que ton royaume vienne! [3] Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre! [4] Donne-nous aujourd’hui notre pain pour ce jour; et [5] remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous avons remis à nos débiteurs. Et [6] ne nous fais pas entrer en tentation, mais délivre-nous du méchant.’” (Notez qu’on devrait s’intéresser en premier lieu au nom et au dessein de Dieu.)
Ps. 25:4, 5: “Fais-moi connaître tes propres voies, ô Jéhovah! Enseigne-moi tes propres sentiers. Fais-moi marcher dans ta vérité et enseigne-moi, car tu es mon Dieu de salut.”
Luc 11:13: “Si donc vous, bien que vous soyez méchants, vous savez donner à vos enfants des dons qui sont bons, combien plus le Père qui est au ciel donnera-t-il de l’esprit saint à ceux qui le lui demandent!”
I Thess. 5:17, 18: “Priez sans cesse. Rendez grâce à propos de tout.”
Mat. 14:19, 20: “[Jésus] prit les cinq pains et les deux poissons et, regardant vers le ciel, il dit une bénédiction; et, après avoir rompu les pains, il les distribua aux disciples, et les disciples les distribuèrent aux foules. Et tous mangèrent et furent rassasiés.”
Jacq. 5:16: “Priez les uns pour les autres.”
Mat. 26:41: “Restez aux aguets et priez sans cesse, pour ne pas entrer en tentation.”
Phil. 4:6: “Ne vous inquiétez de rien, mais en toutes choses, par la prière et la supplication avec action de grâces, faites connaître à Dieu vos requêtes.”
Si quelqu’un vous dit:
‘Faites d’abord une prière avec moi; vous m’exposerez votre message ensuite’
Vous pouvez répondre: ‘Je suis heureux de constater que vous accordez beaucoup d’importance à la prière. Les Témoins de Jéhovah prient régulièrement eux aussi. Mais il se peut que vous ne connaissiez pas les instructions de Jésus relatives aux moments où il convient de prier et à la manière de le faire. Saviez-vous que Jésus a exhorté ses disciples à ne pas prier en public pour faire étalage de leur dévotion? ... (Mat. 6:5).’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Notez que Jésus mentionne ensuite les choses qui devraient nous préoccuper par-dessus tout et auxquelles nous devrions accorder la première place dans nos requêtes. C’est de cela que je suis venu vous parler aujourd’hui (Mat. 6:9, 10).’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Je sais que les membres de certains groupements religieux le font, mais les Témoins s’en abstiennent parce que Jésus leur a ordonné d’accomplir leur œuvre de prédication d’une autre manière. En effet, il ne leur a pas dit: “Quand vous entrez dans une maison, priez d’abord”; non, il leur a plutôt déclaré ce que nous pouvons lire en Matthieu 10:12, 13. ... Le verset 7 montre ce qui devait faire l’objet de leurs conversations. ... Comment ce Royaume peut-il aider les gens comme vous et moi (Rév. 21:4)?’
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ProphétieComment raisonner à partir des Écritures
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Prophétie
Définition: Message divinement inspiré; révélation de la volonté et du dessein de Dieu. Le mot prophétie peut désigner l’annonce d’un événement à venir, un enseignement divinement inspiré d’ordre moral, ou l’expression d’un commandement ou d’un jugement de Dieu.
Quelles prédictions consignées dans la Bible se sont déjà réalisées?
Vous en trouverez quelques-unes dans les articles “Bible”, “Derniers jours” et “Dates”, ainsi que dans le livre “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile”, pages 338 à 341.
Quelles sont quelques-unes des principales prophéties de la Bible qui doivent encore s’accomplir?
I Thess. 5:3: “Quand ils diront: ‘Paix et sécurité!’, alors une destruction soudaine doit être tout de suite sur eux, comme les affres de l’angoisse sur la femme enceinte; et ils n’échapperont absolument pas.”
Rév. 17:16: “Les dix cornes que tu as vues, et la bête sauvage, — celles-ci haïront la prostituée [Babylone la Grande] et la rendront dévastée et nue, et mangeront ses chairs, et la brûleront par le feu, complètement.”
Ézéch. 38:14-19: “Tu devras dire à Gog: ‘Voici ce qu’a dit le Souverain Seigneur Jéhovah: “Est-ce que ce ne sera pas en ce jour-là, quand mon peuple Israël [l’Israël spirituel] habitera en sécurité, que tu le sauras? Et assurément tu viendras de ton lieu, des parties les plus reculées du nord, toi et beaucoup de peuples avec toi (...).” “Et il adviendra sans faute, en ce jour-là, le jour où Gog pénétrera sur le sol d’Israël”, telle est la déclaration du Souverain Seigneur Jéhovah, “que ma rage montera à mon nez. Et dans mon ardeur, dans le feu de ma fureur, il faudra que je parle.”’”
Dan. 2:44: “Ce royaume [établi par Dieu] (...) écrasera et mettra fin à tous ces royaumes [humains], et lui-même subsistera jusqu’à des temps indéfinis.”
Ézéch. 38:23: “Vraiment je me grandirai, et je me sanctifierai, et je me ferai connaître devant les yeux de beaucoup de nations; et assurément elles sauront que je suis Jéhovah.”
Rév. 20:1-3: “J’ai vu un ange descendre du ciel avec la clé de l’abîme et une grande chaîne dans la main. Et il a saisi le dragon, le serpent originel, qui est le Diable et Satan, et il l’a lié pour mille ans. Et il l’a lancé dans l’abîme qu’il a fermé et scellé sur lui, pour qu’il n’égare plus les nations jusqu’à ce que les mille ans soient terminés. Après cela, il doit être délié pour un peu de temps.”
Jean 5:28, 29: “Ne soyez pas surpris de ceci, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix et sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses mauvaises, pour une résurrection de jugement.”
Rév. 21:3, 4: “J’ai entendu une voix forte venant du trône, qui disait: ‘Voici, la tente de Dieu est avec les humains, et il résidera avec eux, et ils seront ses peuples. Et Dieu lui-même sera avec eux. Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.’”
I Cor. 15:24-28: “Ensuite, la fin, quand il remettra le royaume à son Dieu et Père (...). Mais quand toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils aussi se soumettra lui-même à Celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout pour tous.”
Pourquoi les chrétiens devraient-ils s’intéresser vivement aux prophéties de la Bible?
Mat. 24:42: “Restez donc aux aguets; car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.”
II Pierre 1:19-21: “Aussi avons-nous la parole prophétique rendue plus certaine [à la suite de la transfiguration de Jésus], à laquelle vous faites bien de prêter attention (...). En effet, la prophétie n’a jamais été apportée par la volonté de l’homme, mais c’est portés par de l’esprit saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu.”
Prov. 4:18: “Le sentier des justes est comme la lumière brillante qui devient de plus en plus claire jusqu’à ce que le jour soit solidement établi.”
Mat. 4:4: “L’homme devra vivre, non pas de pain seulement, mais de toute déclaration qui sort de la bouche de Jéhovah.” (Entre autres, ses merveilleuses promesses prophétiques.)
II Tim. 3:16: “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice.” (Ainsi, la Parole de Dieu tout entière mérite d’être sérieusement étudiée.)
Si quelqu’un vous dit:
‘Vous accordez trop d’importance aux prophéties. Il suffit d’accepter Jésus comme le Sauveur et d’avoir une bonne conduite’
Vous pouvez répondre: ‘Certes, il est important de reconnaître le rôle joué par Jésus. Mais saviez-vous que si les Juifs du Ier siècle n’ont pas accepté le Messie, c’est entre autres raisons parce qu’ils n’avaient pas prêté suffisamment attention aux prophéties?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Les prophéties des Écritures hébraïques fixaient le moment où le Messie (Christ) apparaîtrait et elles annonçaient ce qu’il ferait. Mais les Juifs en général n’ont pas tenu compte de ces prédictions. Ils avaient leur idée sur le rôle que jouerait le Messie. Ils ont donc rejeté le Fils de Dieu. (Voir pages 204 et 205, à l’article “Jésus Christ”.)’ 2) ‘À notre époque, Jésus a commencé à régner dans les cieux et il fait prêcher son message aux gens de toutes les nations (Mat. 24:14). Mais la plupart des hommes attendent autre chose.’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Je reconnais qu’il est important d’être un bon chrétien. Pensez-vous qu’on peut l’être si l’on n’observe qu’une partie des commandements de Jésus, tout en négligeant de faire ce qui, d’après lui, doit passer en premier dans notre vie? ... Voyez ce qu’il nous conseille en Matthieu 6:33.’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Jésus ne nous invite-t-il pas à prier d’abord pour ce Royaume, ensuite seulement pour le pardon de nos péchés qui est rendu possible par notre foi en lui, notre Sauveur (Mat. 6:9-12)?’
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PurgatoireComment raisonner à partir des Écritures
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Purgatoire
Définition: “Condition ou lieu propres à l’autre monde dans lesquels, d’après la doctrine de l’Église [catholique], (...) les âmes de ceux qui meurent en état de grâce, sans être lavés de toute imperfection, expient leurs péchés véniels non pardonnés, ou purgent une peine temporelle sanctionnant des péchés véniels ou mortels déjà absous, et sont ainsi purifiées avant d’accéder au ciel.” (New Catholic Encyclopedia, 1967, tome XI, p. 1034). Ce n’est pas un enseignement de la Bible.
Sur quoi la croyance au purgatoire repose-t-elle?
Après avoir passé en revue les commentaires des écrivains catholiques sur des textes comme II Maccabées 12:39-45, Matthieu 12:32 et I Corinthiens 3:10-15, la New Catholic Encyclopedia (1967, tome XI, p. 1034) fait cet aveu: “En dernière analyse, la doctrine catholique du purgatoire est fondée sur la tradition, et non sur l’Écriture sainte.”
“L’Église s’est appuyée sur la tradition pour soutenir l’idée d’un palier intermédiaire entre le ciel et l’enfer.” — U.S. Catholic de mars 1981, p. 7.
Comment les représentants de l’Église catholique décrivent-ils la nature du purgatoire?
“Beaucoup pensent que toutes les souffrances du purgatoire sont liées au fait que l’individu est conscient d’être momentanément privé de la vision béatifique, mais l’opinion la plus répandue veut qu’un châtiment effectif s’y ajoute (...). Dans l’Église latine, il est généralement admis que cette punition est infligée dans un feu littéral. Mais cette conception n’est pas indispensable à la croyance au purgatoire. Elle n’est même pas certaine. (...) Même si l’on choisit, à l’image des théologiens orientaux, de rejeter la notion de souffrances provoquées par le feu, il faut veiller à ne pas considérer le purgatoire comme exempt de toute souffrance véritable. Il comporte toujours sa part d’affliction, de tristesse, de chagrin, de remords de conscience et autres peines spirituelles bien réelles capables d’infliger une vraie punition à l’âme. (...) Il faut se souvenir, en tout cas, qu’en dépit de leurs tourments ces âmes puisent une grande joie dans la certitude d’obtenir le salut.” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome XI, pp. 1036, 1037.
“Nul ne sait ce que réserve le purgatoire.” — U.S. Catholic de mars 1981, p. 9.
L’âme survit-elle à la mort du corps?
Ézéch. 18:4, Da: “L’âme [hébreu nèphèsh; “celui”, Jé; “le coupable”, BFC; “l’âme”, Sg] qui péchera, celle-là mourra.”
Jacq. 5:20, Jé: “Celui qui ramène un pécheur de son égarement sauvera son âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.” (C’est nous qui soulignons.) (Remarquez qu’il est question ici de la mort de l’âme.)
Pour plus de détails, voir les articles “Mort” et “Âme”.
Celui qui meurt doit-il encore expier ses péchés?
Rom. 6:7, Jé: “Celui qui est mort est affranchi du péché.”
Les morts sont-ils capables de se réjouir à l’idée qu’ils hériteront le salut?
Eccl. 9:5, Jé: “Les vivants savent au moins qu’ils mourront, mais les morts ne savent rien du tout.”
És. 38:18, Jé: “Ce n’est pas le shéol qui te loue [Yahvé], ni la mort qui te célèbre. Ils n’espèrent plus en ta fidélité, ceux qui descendent dans la fosse.” (De ce fait, comment pourraient-ils ‘puiser une grande joie dans la certitude d’obtenir le salut’?)
D’après la Bible, qu’est-ce qui nous purifie de nos péchés?
I Jean 1:7, 9, Jé: “Si nous marchons dans la lumière comme il [Dieu] est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. Si nous confessons nos péchés, lui [Dieu], fidèle et juste, pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute iniquité.”
Rév. 1:5, Jé: “Jésus Christ (...) nous aime et nous a lavés de nos péchés par son sang.”
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Races humainesComment raisonner à partir des Écritures
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Races humaines
Définition: Une race, dans le sens examiné ici, est un groupe ethnique qui se distingue des autres par un ensemble de caractères physiques héréditaires. Toutefois, le fait que des hommes et des femmes de races différentes peuvent se marier entre eux et engendrer des enfants est la preuve qu’ils appartiennent bien à une même “espèce” et qu’ils sont tous membres de la famille humaine. Dès lors, chaque race nous offre un aperçu de toutes les variations possibles à l’intérieur du genre humain.
Quelles sont les origines des différentes races?
Gen. 5:1, 2; 1:28: “Au jour où Dieu créa Adam, il le fit à la ressemblance de Dieu. Mâle et femelle il les créa. Après cela, il les bénit et les appela du nom d’Homme [ou Humain], au jour de leur création.” “Dieu les bénit et Dieu leur dit: ‘Soyez féconds, et devenez nombreux, et remplissez la terre.’” (Par conséquent, tous les hommes descendent du premier couple humain, Adam et Ève.)
Actes 17:26: “D’un seul homme [Adam] il [Dieu] a fait toutes les nations d’hommes pour habiter sur toute la surface de la terre.” (Quelles que soient les races dont une nation se compose, elles sont toutes issues d’Adam.)
Gen. 9:18, 19: “Les fils de Noé qui sortirent de l’arche étaient Sem, et Cham, et Japhet. (...) Ces trois étaient les fils de Noé et à partir de ceux-là se dispersa la population de toute la terre.” (Après que Dieu eut anéanti le monde impie par le moyen du déluge, la nouvelle population de la terre, y compris toutes les races connues aujourd’hui, s’est constituée à partir des trois fils de Noé et de leurs femmes.)
Adam et Ève ne sont-ils que des personnages fictifs (ou une allégorie)?
La Bible ne soutient pas cette idée; voir l’article “Adam et Ève”.
Où Caïn a-t-il pris sa femme puisqu’il n’y avait qu’une seule famille?
Gen. 3:20: “Adam appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle devait devenir la mère de tout vivant.” (Tous les humains devaient donc descendre d’Adam et Ève.)
Gen. 5:3, 4: “Adam vécut cent trente ans. Puis il devint père d’un fils à sa ressemblance, à son image, et l’appela du nom de Seth. Et les jours d’Adam, après qu’il eut engendré Seth, furent de huit cents ans. Pendant ce temps, il devint père de fils et de filles.” (Caïn était un des fils d’Adam, et il a dû prendre pour femme l’une de ses sœurs, une fille d’Adam. À cette époque de l’histoire humaine, les hommes jouissaient d’une santé physique et d’une vitalité remarquables, comme le prouve leur longévité, et les risques de transmettre des tares à leurs descendants par suite de mariages consanguins étaient faibles. Quelque 2 500 ans plus tard, cependant, la condition physique de l’homme s’était considérablement détériorée, et pour cette raison Jéhovah a donné à Israël des lois interdisant l’inceste.)
Gen. 4:16, 17: “Caïn s’éloigna de devant la face de Jéhovah et se fixa au pays de Fuite [ou Nod], à l’orient d’Éden. Ensuite Caïn eut des relations avec sa femme [“connut sa femme”, en ayant des rapports intimes avec elle, Jé, Sg; “eut des rapports avec sa femme”, VB], et elle devint enceinte et enfanta Hénoch.” (Vous noterez que Caïn n’a pas rencontré sa femme dans le pays où il avait fui, comme si celle-ci appartenait à une autre famille. Par contre, c’est là qu’il a eu des relations avec elle et a engendré un fils.)
Comment peut-on expliquer l’apparition des différents caractères raciaux?
“Tous les hommes qui vivent à l’heure actuelle appartiennent à une seule espèce, l’Homo sapiens, et sont issus d’une souche commune. (...) Les différences biologiques qu’on observe d’un individu à l’autre s’expliquent par des différences de constitution d’ordre héréditaire et par l’influence de l’environnement sur ces potentialités génétiques. Dans la plupart des cas, ces dissemblances sont dues à l’interaction de ces deux groupes de facteurs. (...) Les différences qui séparent des individus d’une même race ou d’une même population sont souvent plus marquées que les différences moyennes entre des races ou des populations distinctes.” — Un groupe international de scientifiques réunis par l’UNESCO, cités dans l’ouvrage Statement on Race (New York, 1972, 3e éd.) d’Ashley Montagu, pp. 149, 150.
“Une race est tout simplement un des groupes de gènes en partie isolés dans lesquels l’espèce humaine a fini par se diviser pendant et après sa dispersion géographique primitive. En gros, une race différente s’est formée sur chacun des cinq grands continents de la planète. (...) L’homme a bel et bien varié génétiquement au cours de cette phase de l’Histoire, et il nous est possible de mesurer et d’étudier les résultats de cette variation grâce aux vestiges actuels des anciennes races géographiques. Comme on pouvait s’y attendre, la variation semble être proportionnelle au degré d’isolement. (...) À l’époque de la formation des races sur les continents, époque où, dans le monde entier, des milliers de peuplades furent confinées en groupes de gènes isolés des autres, les différences de pénétrance [ou fréquence avec laquelle un gène se manifeste] que l’on constate à présent firent leur apparition. (...) Il est paradoxal que chaque groupe d’hommes semble extérieurement différent des autres, alors que sous ces différences il y a une ressemblance fondamentale.” (Heredity and Human Life, New York, 1963, H. Carson, pp. 151, 154, 162, 163). (Ainsi, tôt dans l’histoire humaine, dès que des individus étaient isolés des autres et se mariaient entre eux, un certain nombre de caractères héréditaires distinctifs s’accentuaient dans leur descendance.)
La Bible enseigne-t-elle que la race noire est maudite?
Cette idée repose sur une mauvaise compréhension de Genèse 9:25, où l’on trouve ces paroles de Noé: “Maudit soit Canaan! Qu’il devienne le dernier des esclaves de ses frères!” Lisez ce texte avec attention: il ne dit rien sur la couleur de la peau. Apparemment, Canaan, fils de Cham, avait commis un acte choquant qui méritait cette malédiction. Quels ont été les descendants de Canaan? Non pas les Noirs, mais une population à la peau plus claire qui vivait à l’est de la Méditerranée. Leurs pratiques dépravées, leurs rites démoniaques, l’idolâtrie et les sacrifices d’enfants leur ont attiré le jugement divin, et Jéhovah a donné leur territoire à Israël (Gen. 10:15-19). Les Cananéens n’ont pas tous été détruits; certains ont été soumis au travail forcé, conformément à la malédiction. — Josué 17:13.
Quel descendant de Noé est l’ancêtre de la race noire? “Les fils de Cusch [autre fils de Cham] furent Séba, et Havilah, et Sabtah, et Raamah, et Sabtéca.” (Gen. 10:6, 7). Par la suite, la Bible fait souvent correspondre Cusch à l’Éthiopie. Plus tard, elle donne le nom de Séba à un autre peuple d’Afrique Orientale qui devait être voisin de l’Éthiopie. — És. 43:3, note en bas de page dans la NW à références.
Tous les hommes sont-ils des fils de Dieu?
En raison de notre imperfection, nous ne sommes pas fils de Dieu de par notre naissance. Mais nous descendons tous d’Adam qui était “fils de Dieu” parce qu’il avait été créé parfait. — Luc 3:38.
Actes 10:34, 35: “Dieu n’est pas partial, mais (...) en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice lui est agréable.”
Jean 3:16: “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit, mais ait la vie éternelle.” (Nous devons exercer la foi en Dieu pour pouvoir renouer avec lui les relations qu’Adam a rompues. Les hommes de toutes les races peuvent jouir de ce privilège.)
I Jean 3:10: “Les enfants de Dieu et les enfants du Diable sont manifestes en ceci: quiconque ne pratique pas la justice n’est pas issu de Dieu, ni celui qui n’aime pas son frère.” (Ainsi, Dieu ne considère pas tous les hommes comme ses enfants. Spirituellement parlant, ceux qui pratiquent délibérément des choses qu’il condamne ont plutôt le Diable pour père. Voir Jean 8:44. Par contre, les vrais chrétiens reflètent les qualités divines. Quelques-uns d’entre eux, en nombre limité, ont été choisis par Dieu pour régner avec Jésus dans les cieux. Jéhovah les considère comme ses “enfants” ou ses “fils”. Pour plus de détails, voir l’article “Né de nouveau”.)
Rom. 8:19-21: “L’attente impatiente de la création attend la révélation des fils de Dieu. (...) la création elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption pour jouir de la liberté glorieuse des enfants de Dieu.” (Après avoir reçu la vie céleste, les “fils de Dieu” seront ‘révélés’ en ce sens que sous la direction de Christ ils prendront des mesures effectives en faveur de l’humanité. Celle-ci sera alors libérée. Lorsque les fidèles de la terre [désignés ici par le mot “la création”] auront atteint la perfection et démontré un attachement indéfectible envers la souveraineté universelle de Jéhovah, ils entreront à leur tour dans des relations privilégiées avec Dieu en devenant ses enfants. Des hommes de toutes les races auront ce bonheur.)
Les hommes de toutes les races seront-ils un jour unis par des liens fraternels?
À ceux qui seraient ses vrais disciples, Jésus a dit: “Vous êtes tous frères.” (Mat. 23:8). Plus tard, il a ajouté: “À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour entre vous.” — Jean 13:35.
En dépit des imperfections humaines, les premiers chrétiens se considéraient comme vraiment unis. L’apôtre Paul a écrit: “Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni mâle ni femelle; car tous, vous n’êtes qu’un en union avec Christ Jésus.” — Gal. 3:28.
On observe une fraternité chrétienne exempte de distinctions raciales parmi les Témoins de Jéhovah du XXe siècle. L’écrivain William Whalen a noté ce qui suit dans le magazine U.S. Catholic: “Je crois que l’une des caractéristiques les plus attirantes de [l’organisation des Témoins de Jéhovah], c’est sa politique traditionnelle d’égalité raciale.” Au terme d’une enquête approfondie sur le comportement des Témoins de Jéhovah africains, Bryan Wilson, sociologue de l’université d’Oxford, a déclaré: “Les Témoins sont peut-être le groupe qui est parvenu le plus rapidement à extirper tout esprit de discrimination raciale parmi ses membres.” À propos d’une assemblée internationale réunissant des Témoins venus de 123 pays, le New York Times Magazine a écrit: “Les Témoins ont impressionné les New-Yorkais non seulement par leur nombre, mais aussi par leur diversité (il y a parmi eux des gens de toutes les classes sociales), l’absence du problème racial (beaucoup de Témoins sont Noirs), leur calme et leur respect de l’ordre.”
Sous peu, le Royaume de Dieu détruira le présent système de choses impie, ainsi que tous ceux qui n’aiment pas sincèrement Jéhovah et leur prochain (Dan. 2:44; Luc 10:25-28). Les Saintes Écritures nous donnent l’assurance que les survivants de cette destruction seront des gens “de toutes nations et tribus et peuples et langues”. (Rév. 7:9.) Réunis par le culte du vrai Dieu, par leur foi en Jésus Christ et par l’amour qu’ils se témoignent mutuellement, ils formeront une famille humaine vraiment soudée.
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RançonComment raisonner à partir des Écritures
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Rançon
Définition: Prix versé pour racheter quelque chose, ou bien pour se libérer d’une obligation ou d’une situation peu agréable. Aucune rançon n’est plus précieuse que celle qui a été offerte par Jésus Christ, à savoir son propre sang. En présentant la valeur de cette rançon dans les cieux, Jésus a libéré les descendants d’Adam du péché et de la mort dont ils étaient tous esclaves par suite de la désobéissance de leur ancêtre commun.
En quoi la mort de Jésus Christ était-elle différente de celle de tous les autres martyrs?
Jésus était un homme parfait. Il est né exempt des souillures du péché et il a gardé sa perfection jusqu’au bout. “Il n’a pas commis de péché.” Il était “immaculé, séparé des pécheurs”. — I Pierre 2:22; Héb. 7:26.
Il était le Fils unique de Dieu. Jéhovah lui-même, depuis les cieux, a confirmé ce fait d’une manière audible (Mat. 3:17; 17:5). Ce Fils vivait dans les sphères spirituelles avant de venir sur la terre; c’est par son entremise que Dieu a formé toutes les autres créatures et l’univers matériel. Pour réaliser son dessein, Jéhovah a miraculeusement transféré la vie de son Fils dans le sein d’une jeune vierge et lui a ainsi permis de naître en tant qu’homme. Afin de souligner qu’il avait bien revêtu la nature humaine, Jésus se désignait par l’expression “Fils de l’homme”. — Col. 1:15-20; Jean 1:14; Luc 5:24.
Il n’était pas impuissant face à ses bourreaux. Il a déclaré: “Je me dessaisis de mon âme (...). Personne ne me l’a enlevée, mais je m’en dessaisis de ma propre initiative.” (Jean 10:17, 18). Il s’est abstenu de faire appel aux forces angéliques pour se protéger (Mat. 26:53, 54). Bien qu’il ait été permis à ses meurtriers de réaliser leur dessein, sa mort était réellement sacrificielle.
Son sang, qui a été versé, est le prix qui permet la libération de l’humanité. “Le Fils de l’homme est venu, non pas pour être servi, mais pour servir et donner son âme comme rançon en échange de beaucoup.” (Marc 10:45). Sa mort était donc bien autre chose que le martyre d’un homme qui refusait de renier ses convictions.
Voir également pages 241 et 242, à l’article “Mémorial”.
Pourquoi fallait-il que la rançon soit offerte de la manière dont elle l’a été pour que nous puissions obtenir la vie éternelle?
Rom. 5:12: “Par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et (...) ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché.” (Aussi droite que soit notre conduite, nous sommes tous pécheurs depuis notre naissance [Ps. 51:5]. Il nous est impossible de gagner le droit à la vie éternelle.)
Rom. 6:23: “Le salaire que paie le péché, c’est la mort.”
Ps. 49:6-9: “Ceux qui mettent leur confiance dans leurs moyens de subsistance, et qui se glorifient sans cesse de l’abondance de leurs richesses, aucun d’eux ne peut en aucune façon racheter un frère, ni donner à Dieu une rançon pour lui; (et le prix de rachat de leur âme est si précieux qu’il a cessé jusqu’à des temps indéfinis) pour qu’il vive encore, à jamais, [et] ne voie pas la fosse.” (Aucun humain imparfait n’a les moyens de délivrer son prochain du péché et de la mort. Son argent ne peut acheter la vie éternelle, et son âme est sans valeur pour délivrer un compagnon, car, qu’il le veuille ou non, il devra la laisser à la mort comme salaire de son péché.)
Tout en condamnant Adam et Ève à mourir pour leur rébellion, pourquoi Dieu n’a-t-il pas simplement décrété que tous leurs descendants qui lui obéiraient recevraient la vie éternelle?
Parce que Jéhovah “aime la justice et le droit”. (Ps. 33:5; Deut. 32:4; Jér. 9:24.) Il a donc réglé le problème de façon à soutenir sa justice, à satisfaire aux exigences d’une équité absolue et, dans le même temps, à exalter son amour et sa miséricorde. Comment cela?
1) Du fait qu’Adam et Ève n’ont eu des enfants qu’après avoir péché, ces derniers n’ont pu naître parfaits. Tous les descendants d’Adam ont été engendrés dans le péché; or le péché entraîne la mort. Si Jéhovah avait simplement ignoré ce fait, il aurait dérogé à ses règles de justice. Il ne pouvait agir ainsi et participer à l’injustice. Dieu n’a pas fermé les yeux sur les exigences de la justice absolue. De ce fait, aucune créature intelligente ne pourra jamais lui faire des reproches à cet égard. — Rom. 3:21-26.
2) Quelle disposition Jéhovah pouvait-il prendre sans violer la justice pour libérer les descendants d’Adam qui lui obéiraient par amour? Eh bien, si un homme parfait s’offrait en sacrifice, le don de sa vie parfaite permettrait en toute justice d’affranchir du péché ceux qui auraient foi en cette disposition. Puisque la transgression d’un seul homme (Adam) avait plongé la famille humaine tout entière dans l’imperfection, le sang d’un autre homme parfait (un second Adam, en quelque sorte), ayant une valeur correspondante, satisferait aux exigences de la justice. Cette disposition ne vaudrait pas pour Adam qui était un pécheur volontaire; mais la dette de l’humanité étant ainsi payée, les descendants d’Adam, eux, pourraient être délivrés. Or cet homme parfait n’existait pas. L’humanité ne pourrait jamais remplir ces exigences de la justice absolue. Aussi, dans une merveilleuse démonstration d’amour et au prix d’un sacrifice considérable, Jéhovah a lui-même fourni la rançon (I Cor. 15:45; I Tim. 2:5, 6; Jean 3:16; Rom. 5:8). Le Fils unique de Dieu était disposé à faire sa part. Après s’être humblement dépouillé de sa gloire céleste et être devenu un homme parfait, Jésus a offert sa vie en faveur des humains. — Phil. 2:7, 8.
Illustration: Imaginons qu’un chef de famille commette un crime et soit condamné à mort. Il laisse ses enfants sans ressources et dans l’incapacité totale de rembourser ses dettes. Mais voilà que leur grand-père intervient avec bonté en leur faveur: il prend des dispositions pour qu’un de ses fils qui vivait avec lui vienne régler leurs dettes et leur donne la possibilité de commencer une nouvelle vie. Il va de soi que les enfants ne pourront profiter de cet arrangement que s’ils l’acceptent; de plus, leur grand-père pourra raisonnablement leur imposer certaines conditions pour s’assurer qu’ils n’imiteront pas la conduite de leur père.
En faveur de qui les mérites du sacrifice de Jésus ont-ils d’abord été appliqués, et dans quel but?
Rom. 1:16: “La bonne nouvelle [relative à Jésus Christ et au rôle qu’il joue dans le dessein de Dieu] (...) est la puissance de Dieu en salut à quiconque a foi, au Juif d’abord et aussi au Grec.” (L’invitation à profiter des dispositions qui permettent d’obtenir le salut grâce à Jésus a d’abord été adressée aux Juifs, puis aux non-Juifs.)
Éph. 1:11-14: “En union avec [Christ,] nous [les Juifs, dont l’apôtre Paul] avons aussi été désignés comme héritiers [héritiers de quoi? Du Royaume céleste] (...) pour que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui avons été les premiers à espérer dans le Christ. Mais vous aussi [les chrétiens non juifs, qui étaient nombreux à Éphèse], vous avez espéré en lui, après avoir entendu la parole de vérité, la bonne nouvelle au sujet de votre salut. Par son entremise aussi, après avoir cru, vous avez été scellés de l’esprit saint promis, qui est un gage de notre héritage, en vue de la libération par rachat de la possession personnelle de Dieu, à sa glorieuse louange.” (Comme le montre I Pierre 1:4, il s’agit d’un héritage céleste. Selon Révélation 14:1-4, ceux qui le reçoivent sont au nombre de 144 000. Aux côtés de Jésus, ils exerceront les fonctions de rois et de prêtres en faveur de l’humanité. Au bout de 1 000 ans, ils auront mené à bien le dessein de Dieu relatif à notre planète: celle-ci sera devenue un paradis dans lequel vivront les descendants parfaits du premier couple.)
Qui d’autre bénéficie à notre époque du sacrifice de Jésus?
I Jean 2:2: “Il est, lui [Jésus], un sacrifice propitiatoire pour nos péchés [ceux de l’apôtre Jean et des autres chrétiens oints de l’esprit], et pas seulement pour les nôtres, mais encore pour ceux du monde entier [le reste de l’humanité, qui nourrit l’espérance de vivre éternellement sur la terre].”
Jean 10:16: “J’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, un seul berger.” (Ces “autres brebis” se placent sous l’autorité pleine d’amour de Jésus Christ à l’époque où il y a encore sur la terre un reste des héritiers du Royaume appartenant au “petit troupeau”; ces “autres brebis” peuvent donc s’associer à eux pour former “un seul troupeau”. Tous retirent des bienfaits du sacrifice de Jésus, mais pas exactement de la même manière, parce qu’ils ont des espérances différentes.)
Rév. 7:9, 14: “Après ces choses, j’ai vu, et voici une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toutes nations et tribus et peuples et langues (...). ‘Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation, et ils ont lavé leurs longues robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau.’” (Par conséquent, les membres de la grande foule sont vivants lorsque commence la grande tribulation et ils sont purs devant Dieu en vertu de leur foi en la rançon. La justice qui leur est imputée sur cette base leur permet de survivre ici-bas à la grande tribulation.)
Quels bienfaits futurs la rançon apportera-t-elle?
Rév. 5:9, 10: “Ils chantent un chant nouveau, en disant: ‘Tu [l’Agneau, Jésus Christ] es digne de prendre le rouleau et d’en ouvrir les sceaux, car tu as été égorgé et avec ton sang tu as acheté pour Dieu des personnes de toute tribu, et langue, et peuple, et nation, et tu en as fait, pour notre Dieu, un royaume et des prêtres, et ils régneront sur la terre.’” (Ceux qui doivent régner avec Christ avaient besoin de la rançon pour pouvoir accéder à la vie céleste. Bientôt, tous les chefs du nouveau gouvernement de la terre seront assis sur leur trône dans les cieux.)
Rév. 7:9, 10: “Voici une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toutes nations et tribus et peuples et langues, se tenant debout devant le trône et devant l’Agneau [Jésus Christ, qui est mort à l’instar de l’agneau sacrificiel], vêtus de longues robes blanches; et il y avait des palmes dans leurs mains. Et sans cesse ils crient à haute voix, en disant: ‘Le salut, nous le devons à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.’” (La grande foule doit impérativement exercer la foi dans le sacrifice de Christ pour pouvoir survivre à la grande tribulation.)
Rév. 22:1, 2: “Et il m’a montré un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui, jaillissant du trône de Dieu et de l’Agneau, coulait au milieu de la grande artère de la ville. Et de part et d’autre du fleuve il y avait des arbres de vie produisant douze récoltes de fruits, donnant chaque mois leurs fruits. Et les feuilles des arbres étaient pour la guérison des nations.” (L’application de la valeur du sacrifice de l’Agneau, Jésus Christ, constitue donc une partie importante des dispositions que Dieu a prises pour libérer l’humanité des effets du péché et de la mort et pour lui permettre d’obtenir la vie éternelle.)
Rom. 8:21: “La création elle aussi [l’humanité] sera libérée de l’esclavage de la corruption pour jouir de la liberté glorieuse des enfants de Dieu.”
Qu’est-ce qui est exigé de nous pour que nous puissions profiter d’une manière durable du sacrifice parfait de Jésus?
Jean 3:36: “Celui qui exerce la foi dans le Fils a la vie éternelle; celui qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais le courroux de Dieu demeure sur lui.”
Héb. 5:9: “Après avoir été rendu parfait, il [Jésus Christ] est devenu cause de salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent.”
Que nous apprend la rançon sur les sentiments de Dieu envers l’homme?
I Jean 4:9, 10: “En ceci a été manifesté l’amour de Dieu dans notre cas: c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que, par son entremise, nous parvenions à la vie. L’amour à cet égard, ce n’est pas que nous ayons aimé Dieu, mais c’est que lui nous a aimés et a envoyé son Fils comme sacrifice propitiatoire pour nos péchés.”
Rom. 5:7, 8: “À peine en effet quelqu’un mourra-t-il pour un homme juste; pour un homme bon, oui, peut-être quelqu’un osera-t-il mourir. Mais Dieu nous recommande son propre amour en ce que Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs.”
Quelle influence cette disposition devrait-elle exercer sur la façon dont nous utilisons notre vie?
I Pierre 2:24: “Il a lui-même porté nos péchés en son propre corps, sur le poteau, afin que nous en ayons fini avec les péchés et vivions pour la justice.” (Vu tout ce que Jéhovah et son Fils ont fait pour nous purifier du péché, nous devrions nous efforcer diligemment de surmonter nos tendances imparfaites. Il devrait nous paraître tout à fait impensable de pratiquer délibérément ce que nous savons être mal.)
Tite 2:13, 14: “Christ Jésus (...) s’est donné lui-même pour nous afin de nous délivrer de toutes les formes du mépris de la loi et de purifier pour lui un peuple qui soit le sien propre, zélé pour les belles œuvres.” (Notre gratitude pour cette merveilleuse disposition devrait nous pousser à participer avec zèle aux tâches que Christ a confiées à ses vrais disciples.)
II Cor. 5:14, 15: “L’amour que possède le Christ nous contraint, car voici ce que nous avons jugé: un seul homme est mort pour tous; ainsi donc, tous étaient morts; et il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort pour eux et a été relevé.”
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RéincarnationComment raisonner à partir des Écritures
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Réincarnation
Définition: Croyance selon laquelle on revit une ou plusieurs fois, sous une forme humaine ou animale. Habituellement, c’est l’“âme” immatérielle qui est censée transmigrer dans un autre corps. Cette doctrine n’est pas biblique.
Le sentiment étrange de connaître des gens ou des lieux que l’on voit pour la première fois prouve-t-il la réincarnation?
Ne vous est-il jamais arrivé de confondre deux personnes contemporaines l’une de l’autre? Ce genre de méprise n’est pas rare. Pourquoi? Parce que certains individus ont des traits communs, quand ils ne se ressemblent pas comme deux gouttes d’eau. Par conséquent, si l’on a l’impression de connaître quelqu’un qu’on n’a jamais rencontré auparavant, cela ne prouve pas qu’on l’a fréquenté dans une vie précédente.
Comment expliquer qu’une maison ou une ville semblent familières à quelqu’un alors qu’il s’y trouve pour la première fois? Est-ce parce qu’il y a vécu dans une existence antérieure? De nombreuses maisons sont construites sur le même modèle. Les meubles couramment utilisés dans des villes très distantes l’une de l’autre sont peut-être fabriqués d’après les mêmes plans. N’est-il pas vrai, enfin, que dans des lieux fort éloignés l’un de l’autre on découvre des paysages très semblables? Ainsi, on peut facilement expliquer cette impression de déjà vu sans invoquer la réincarnation.
Le fait qu’une personne se souvienne sous hypnose d’une existence qu’elle aurait menée antérieurement dans un lieu différent de celui où elle se trouve prouve-t-il la réincarnation?
On peut faire ressurgir sous hypnose de nombreuses informations stockées dans le cerveau. L’hypnotiseur sollicite la mémoire subconsciente de son sujet. Mais comment les souvenirs s’y sont-ils accumulés? Peut-être le sujet a-t-il lu un ouvrage, vu un film ou suivi un documentaire télévisé sur certaines personnes. S’il s’est mis à leur place, il se peut que cela l’ait profondément marqué, un peu comme s’il avait vécu les mêmes expériences qu’elles. Ou peut-être a-t-il fait quelque chose depuis si longtemps qu’il ne s’en souvient plus, et que sous hypnose les faits lui reviennent en mémoire comme s’il se remémorait une “existence antérieure”. Quoi qu’il en soit, si la réincarnation était un fait, tout le monde n’aurait-il pas ce genre de souvenirs? Or tel n’est pas le cas. Il faut d’ailleurs remarquer qu’aux États-Unis les Cours suprêmes d’un nombre croissant d’États n’acceptent plus les témoignages obtenus sous hypnose. En 1980, la Cour suprême du Minnesota a déclaré que “la meilleure expertise indique qu’aucun spécialiste ne peut déterminer si un souvenir restitué sous hypnose, ou même un fragment de souvenir, correspond à la vérité, à un mensonge ou à la fabulation — c’est-à-dire à une tentative de compensation des lacunes mnésiques. Du point de vue scientifique, on ne peut se fier à de tels souvenirs”. (State v. Mack, 292 N.W.2d 764.) Ce manque de fiabilité tient notamment au fait que l’hypnotiseur peut influencer son sujet.
La Bible soutient-elle l’idée de la réincarnation?
La croyance à la réincarnation transparaît-elle en Matthieu 17:12, 13?
Mat. 17:12, 13: “[Jésus dit:] ‘Élie est déjà venu et (...) ils ne l’ont pas reconnu, mais ils ont fait de lui ce qui leur a plu. De la même façon aussi le Fils de l’homme est destiné à souffrir par leurs mains.’ Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste.”
Faut-il en déduire que Jean le Baptiseur était une réincarnation d’Élie? Quand les prêtres juifs ont demandé à Jean: “Es-tu Élie?”, il leur a répondu par la négative (Jean 1:21). Que voulait donc dire Jésus? Comme l’ange de Jéhovah l’avait annoncé, Jean est venu en avant du Messie “avec l’esprit et la puissance d’Élie, pour ramener le cœur des pères vers les enfants et les désobéissants à la sagesse pratique des justes, pour apprêter à Jéhovah un peuple préparé”. (Luc 1:17.) Ainsi, Jean le Baptiseur a réalisé les prophéties en accomplissant une œuvre identique à celle d’Élie. — Mal. 4:5, 6.
Le récit consigné en Jean 9:1, 2 appuie-t-il la croyance à la réincarnation?
Jean 9:1, 2: “Or, comme il [Jésus] passait, il vit un homme aveugle de naissance. Et ses disciples lui demandèrent: ‘Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle?’”
Les disciples étaient-ils influencés par la croyance des Pharisiens juifs qui soutenaient que seules “[les âmes] des justes passent après cette vie en d’autres corps”? (La guerre des Juifs de Josèphe, traduction d’Arnauld d’Andilly, livre II, chapitre XII, paragraphe 24.) C’est peu probable, car leur question ne laisse pas entendre qu’ils considéraient cet homme comme juste. Puisqu’ils étaient disciples de Jésus, il est plus vraisemblable qu’ils croyaient en la Bible et savaient que l’âme meurt. Toutefois, étant donné qu’un bébé dans le ventre maternel est déjà vivant et qu’il a été conçu dans le péché, il est possible qu’ils aient voulu savoir si cet homme avait pu pécher dans le sein de sa mère, pour naître aveugle. Quoi qu’il en soit, par sa réponse Jésus n’a soutenu ni la réincarnation ni l’idée qu’un enfant peut pécher dans la matrice avant de venir au monde. Il a répondu: “Ni cet homme ni ses parents n’ont péché.” (Jean 9:3). Il savait que puisque nous descendons d’Adam nous héritons diverses tares et imperfections. Profitant de l’occasion pour glorifier Dieu, Jésus a guéri l’aveugle.
L’enseignement de la Bible à propos de l’âme et de la mort soutient-il la réincarnation?
Genèse 2:7 déclare: “Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante.” Notez que c’était l’homme lui-même qui était une âme; celle-ci n’était pas immatérielle, distincte du corps. “L’âme qui pèche — elle, elle mourra.” (Ézéch. 18:4, 20). L’individu qui meurt devient une “âme morte”. (Nomb. 6:6.) À sa mort, “son esprit sort, il retourne à son sol; en ce jour-là périssent ses pensées”. (Ps. 146:4.) Par conséquent, lorsque quelqu’un meurt, c’est sa personne tout entière qui meurt. Rien ne subsiste en lui qui pourrait transmigrer dans un autre corps. (Pour plus de détails, voir les articles “Âme” et “Mort”.)
Eccl. 3:19: “Il y a un hasard pour ce qui est des fils des humains et un hasard pour ce qui est de la bête, et ils ont un hasard identique. Comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre.” (Il en va de l’animal comme de l’homme: lorsqu’ils meurent, rien ne leur survit. Aucun élément ne peut renaître dans un autre corps.)
Eccl. 9:10: “Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta force, car il n’y a ni œuvre, ni combinaison, ni connaissance, ni sagesse dans le Schéol, le lieu où tu vas.” (Les morts ne revêtent pas un autre corps, mais ils vont dans le Schéol, la tombe commune aux hommes.)
Quelle est la différence entre la réincarnation et l’espérance contenue dans la Bible?
La réincarnation: Selon cette croyance, lorsque quelqu’un meurt, son âme ou “moi profond” passe à une existence meilleure s’il a eu une conduite droite; si sa conduite a été plus mauvaise que bonne, il risque de revivre sous une forme animale. Chaque renaissance, dit-on, ramène l’individu dans le même système de choses, où il subira de nouvelles souffrances et finalement la mort. Le cycle des renaissances serait virtuellement sans fin. Est-ce vraiment ce qui vous attend? Certains croient que la seule façon d’échapper à ce cycle consiste à faire taire tout désir pour les plaisirs physiques. Dans quoi se réfugient-ils? Dans ce que d’aucuns qualifient de vie inconsciente.
La Bible: D’après la Bible, l’âme est la personne tout entière. Même à celui qui a pratiqué le mal par le passé, pour peu qu’il se repente et change de mode de vie, Jéhovah fait miséricorde (Ps. 103:12, 13). Rien ne survit à la mort de l’individu. La mort ressemble à un sommeil profond et sans rêves. Toutefois, il y aura une résurrection. Différente de la réincarnation, la résurrection est le retour à l’existence de la même personnalité (Actes 24:15). La plupart des humains jouiront d’une résurrection terrestre. Au préalable, Dieu mettra fin au présent système mauvais. Les maladies, la souffrance et même la mort implacable, tout cela appartiendra au passé (Dan. 2:44; Rév. 21:3, 4). N’aimeriez-vous pas en savoir davantage sur cette espérance et examiner les preuves attestant qu’elle se réalisera?
Si quelqu’un vous dit:
‘Je crois à la réincarnation’
Vous pouvez répondre: ‘N’espérez-vous pas accéder finalement à une existence meilleure? ... N’aimeriez-vous pas vivre dans les conditions qui sont décrites en Révélation 21:1-5?’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Je suis heureux que vous me parliez de vos convictions. Puis-je vous demander si vous avez toujours cru à la réincarnation? ... Qu’est-ce qui vous a amené à abandonner votre ancienne croyance?’ (Puis vous pouvez utiliser les matières qui font suite à l’intertitre de la page 308.)
Autre possibilité: ‘J’ai déjà eu des discussions intéressantes avec des personnes qui partageaient votre point de vue. Puis-je vous demander pourquoi, selon vous, nous aurions besoin de la réincarnation?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Vous souvenez-vous de tout ce que vous auriez fait dans des vies précédentes? ... Ne croyez-vous pas que ce serait pourtant très utile pour éviter les erreurs passées et pour progresser?’ 2) Si votre interlocuteur vous répond qu’il est préférable d’oublier, vous pouvez lui demander: ‘Considérez-vous une mémoire défaillante comme un atout dans la vie? Or, si tous les 70 ans environ nous oublions ce que nous avons appris, comment pouvons-nous progresser?’ 3) Si votre interlocuteur vous dit que seuls les bons renaissent en tant qu’humains, vous pouvez lui demander: ‘Dans ce cas, pourquoi les conditions mondiales ne cessent-elles d’empirer? ... La Bible nous explique comment un réel progrès sera réalisé à notre époque (Dan. 2:44).’
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ReligionComment raisonner à partir des Écritures
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Religion
Définition: Forme de culte qui comprend un ensemble d’attitudes, de croyances et de pratiques empreintes de vénération, qui sont soit personnelles, soit préconisées par une organisation. La religion implique habituellement la croyance en un Dieu unique ou en plusieurs divinités; elle considère parfois des humains, des objets, des désirs ou des forces comme étant dignes d’adoration. Bon nombre de religions sont fondées sur une étude humaine de la nature, alors que d’autres sont des religions révélées. Il y a la vraie religion et les fausses.
Pourquoi y a-t-il tant de religions?
On a récemment recensé 10 grandes religions et environ 10 000 sectes. On en dénombre à peu près 6 000 en Afrique, 1 200 aux États-Unis et des centaines dans d’autres pays.
De nombreux facteurs ont contribué au développement de nouveaux groupements religieux. Certaines personnes prétendent que chaque confession représente une des facettes de la vérité religieuse. Mais si l’on examine les enseignements et les pratiques des différents cultes à la lumière de la Bible, on constate que cette diversité tient surtout au fait que les gens ont suivi des hommes plutôt que Dieu. Il convient de noter que les croyances communément admises qui vont à l’encontre des Écritures proviennent dans une large mesure de la Babylone antique. (Voir pages 43 et 44, à l’article “Babylone la Grande”.)
Qui est responsable de cette confusion religieuse? La Bible nous apprend que Satan le Diable est le “dieu de ce système de choses”. (II Cor. 4:4.) Elle nous informe que “les choses que sacrifient les nations, elles les sacrifient à des démons et non à Dieu”. (I Cor. 10:20.) Nous avons donc tout intérêt à nous assurer que nous adorons bien le vrai Dieu, le Créateur du ciel et de la terre, et que nous lui rendons un culte qu’il agrée.
Dieu accepte-t-il toutes les religions?
Juges 10:6, 7: “Les fils d’Israël recommencèrent à faire ce qui est mauvais aux yeux de Jéhovah, et ils se mirent à servir les Baals, et les Aschtoreths, et les dieux de Syrie, et les dieux de Sidon, et les dieux de Moab, et les dieux des fils d’Ammon, et les dieux des Philistins. Ainsi ils quittèrent Jéhovah et ne le servirent pas. Alors la colère de Jéhovah flamba contre Israël.” (De toute évidence, Jéhovah désapprouve le culte qui est rendu à un objet ou à tout autre que lui, le vrai Dieu, le Créateur du ciel et de la terre.)
Marc 7:6, 7: “Il [Jésus] leur dit [aux scribes et aux Pharisiens]: ‘Ésaïe a prophétisé avec justesse sur votre compte, hypocrites, ainsi qu’il est écrit: “Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est fort éloigné de moi. C’est en vain qu’ils continuent à me rendre un culte, car ils enseignent pour doctrines des commandements d’hommes.”’” (Quelles que soient les prétentions d’un groupement religieux, s’il observe des commandements d’hommes au lieu de la Parole inspirée de Dieu, son culte est vain.)
Rom. 10:2, 3: “Je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance exacte; ne connaissant pas, en effet, la justice de Dieu, mais cherchant à établir la leur propre, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu.” (Si les principes de la Parole écrite de Dieu n’ont pas été correctement enseignés à une personne, cette dernière peut très bien posséder la Bible et ne pas en avoir une connaissance exacte. Elle peut se croire zélée pour Dieu, mais ne pas faire ce qu’il demande. N’est-il pas évident que cette forme de culte ne plaît pas au Créateur?)
Y a-t-il du bon dans toutes les religions?
Il faut reconnaître que la plupart des religions condamnent le mensonge, le vol et d’autres pratiques semblables. Mais est-ce suffisant? Accepteriez-vous plus facilement un verre d’eau empoisonnée sous prétexte que la majeure partie du contenu est constituée d’eau pure?
II Cor. 11:14, 15: “Satan lui-même se transforme continuellement en ange de lumière. Ce n’est donc pas extraordinaire si ses ministres aussi se transforment continuellement en ministres de justice.” (Ainsi, nous sommes prévenus que tout ce qui vient de Satan n’est pas nécessairement hideux. Pour faire des dupes, le Diable s’est beaucoup servi des fausses religions, après avoir donné à certaines une apparence de justice.)
II Tim. 3:2, 5: “Les hommes (...) [auront] une forme de piété, mais [trahiront] sa puissance; de ceux-là, détourne-toi.” (Si vos coreligionnaires n’appliquent pas sincèrement les Écritures dans leur vie, et même s’ils prétendent aimer Dieu, la Bible vous exhorte à rompre avec eux.)
Est-il mal de quitter la religion de ses parents?
Si l’enseignement que nos parents nous ont transmis est vraiment fondé sur la Bible, nous devons y rester attachés. Si nous nous rendons compte que leurs croyances et leurs pratiques sont en désaccord avec la Parole de Dieu, il n’empêche que nos parents méritent notre considération. Mais que ferez-vous si vous vous apercevez que vos parents sont esclaves d’une habitude nuisible à leur santé et susceptible d’abréger leur vie? Suivrez-vous leur exemple et encouragerez-vous vos enfants en ce sens? Ou bien les informerez-vous avec respect de votre découverte? De la même façon, la connaissance des vérités bibliques entraîne une responsabilité. Autant que possible, nous devrions communiquer ce que nous apprenons aux membres de notre famille. Il nous faut choisir: Aimons-nous réellement Dieu? Désirons-nous vraiment obéir à son Fils? Il se peut que cela nous oblige à quitter la religion de nos parents pour adopter le vrai culte. Il ne conviendrait certainement pas que notre dévotion pour nos parents l’emporte sur notre amour pour Dieu et pour Jésus. Du reste, ce dernier a déclaré: “Celui qui a plus d’affection pour son père ou pour sa mère que pour moi n’est pas digne de moi; et celui qui a plus d’affection pour son fils ou pour sa fille que pour moi n’est pas digne de moi.” — Mat. 10:37.
Josué 24:14: “Maintenant craignez Jéhovah et servez-le sans défaut et en vérité, et éloignez les dieux que vos ancêtres ont servis de l’autre côté du Fleuve et en Égypte, et servez Jéhovah.” (Pour les Israélites, cela ne revenait-il pas à quitter la religion de leurs ancêtres? S’ils voulaient que leur culte soit agréé par Dieu, ils devaient se débarrasser des images de leur ancienne religion et purifier leur cœur de tout désir pour elles.)
I Pierre 1:18, 19: “Vous savez en effet que ce n’est pas avec des choses corruptibles, avec de l’argent ou de l’or, que vous avez été délivrés de votre conduite stérile que vous teniez de vos ancêtres. Mais c’est avec un sang précieux, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, oui, celui du Christ.” (Il s’avère que les premiers chrétiens ont abandonné les traditions de leurs ancêtres, car elles n’auraient jamais pu leur procurer la vie éternelle. Mus par leur gratitude pour le sacrifice de Christ, ils se sont empressés de se défaire de tout ce qui rendait leur vie stérile, qui lui ôtait son sens réel du fait qu’ils ne glorifiaient pas Dieu. Ne devrions-nous pas adopter la même attitude qu’eux?)
Quel est le point de vue de la Bible sur l’œcuménisme?
Comment Jésus considérait-il les chefs religieux qui se prétendaient justes, mais qui manquaient de respect envers Dieu? “Jésus leur dit: ‘Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de chez Dieu que je suis sorti, et je suis ici. Non, je ne suis pas venu de ma propre initiative, mais c’est Lui qui m’a envoyé. (...) Vous venez, vous, de votre père, le Diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Ce fut un homicide quand il commença, et il n’a pas persisté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle selon ses propres tendances, parce qu’il est menteur et le père du mensonge. Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. (...) C’est pourquoi vous, vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.’” — Jean 8:42-47.
Les vrais chrétiens seraient-ils fidèles à Dieu et à ses justes exigences s’ils fraternisaient sur le plan religieux avec ceux qui pratiquent ou tolèrent des choses condamnées? “Je vous écris de cesser de fréquenter quelqu’un qui porte le nom de frère et qui est fornicateur, ou avide, ou idolâtre, ou insulteur, ou ivrogne, ou extorqueur, et de ne pas même manger avec un tel homme. (...) Ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni hommes qu’on entretient pour assouvir sur eux des appétits contre nature, ni hommes qui couchent avec des hommes, ni voleurs, ni gens avides, ni ivrognes, ni insulteurs, ni extorqueurs n’hériteront le royaume de Dieu.” (I Cor. 5:11; 6:9, 10). “Quiconque (...) veut être ami du monde se constitue ennemi de Dieu.” (Jacq. 4:4). “Ô vous qui aimez Jéhovah, haïssez ce qui est mauvais. Il garde les âmes de ses fidèles.” — Ps. 97:10.
II Cor. 6:14-17: “Ne formez pas avec les incroyants un attelage mal assorti. En effet, quels rapports y a-t-il entre la justice et le mépris de la loi? Ou quelle association y a-t-il entre la lumière et les ténèbres? Par ailleurs, quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? Ou quelle part a le fidèle avec l’incroyant? Et quelle entente y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? (...) ‘“C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et séparez-vous”, dit Jéhovah, “et ne touchez plus à la chose impure”’; ‘“et je vous accueillerai.”’”
Rév. 18:4, 5: “J’ai entendu une autre voix venant du ciel, qui disait: ‘Sortez d’elle, mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir une part de ses plaies. Car ses péchés se sont amoncelés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses actes d’injustice.’” (Pour plus de détails, voir l’article “Babylone la Grande”.)
Est-il nécessaire d’appartenir à une organisation religieuse?
La plupart des organisations religieuses ont produit de mauvais fruits, non qu’il soit mal de constituer un groupement religieux, mais parce que beaucoup d’entre elles ont prôné un culte très ritualiste et basé sur de fausses doctrines au lieu de dispenser une direction spirituelle conforme à la vérité. Ces organisations religieuses ont été utilisées pour exercer une emprise sur la vie des gens à des fins égoïstes. Elles se sont davantage préoccupées des collectes d’argent et de leurs lieux de culte somptueux que des valeurs spirituelles. Souvent, leurs adeptes se révèlent hypocrites. Il va de soi que quiconque aime la justice ne désire pas appartenir à de telles organisations. De son côté, la vraie religion offre un contraste réconfortant avec les faux cultes. Il n’empêche que pour satisfaire aux exigences de la Bible elle se doit d’être organisée.
Héb. 10:24, 25: “Observons-nous les uns les autres pour nous inciter à l’amour et aux belles œuvres, sans abandonner le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns en ont coutume, mais en nous encourageant mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour.” (Pour que nous puissions obéir à cet ordre biblique, encore faut-il que des réunions chrétiennes soient organisées d’une manière régulière. Cette disposition nous encourage à témoigner notre amour aux autres, au lieu de nous occuper seulement de nous-mêmes.)
I Cor. 1:10: “Or je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus Christ, à parler tous en parfait accord, et à ce qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais que vous soyez étroitement unis dans le même esprit et dans la même pensée.” (Une telle unité serait impossible si les vrais chrétiens ne se réunissaient pas entre eux, s’ils ne suivaient pas le même programme d’enseignement spirituel et s’ils ne respectaient pas le canal par lequel cette instruction leur est dispensée. Voir également Jean 17:20, 21.)
I Pierre 2:17: “Aimez toute la famille des frères.” (Cette famille se limite-t-elle à un groupe de chrétiens qui se réunissent chez un particulier pour pratiquer leur culte? Pas du tout; il s’agit d’une famille internationale, comme le prouvent les textes de Galates 2:8, 9 et de I Corinthiens 16:19.)
Mat. 24:14: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” (Pour que toutes les nations aient l’occasion d’entendre cette bonne nouvelle, il faut que la prédication se fasse d’une manière organisée et qu’elle soit convenablement dirigée. Mus par leur amour pour Dieu et pour leur prochain, des gens de toutes les nations unissent leurs efforts pour mener à bien cette tâche.)
Voir également l’article “Organisation”.
Suffit-il d’aimer son prochain?
À n’en pas douter, un tel amour est important (Rom. 13:8-10). Mais il faut davantage pour être chrétien. Jésus a déclaré que ses vrais disciples seraient facilement reconnaissables à l’amour qu’ils auraient l’un pour l’autre (Jean 13:35). À plusieurs reprises, la Bible met l’accent sur cette qualité essentielle (Gal. 6:10; I Pierre 4:8; I Jean 3:14, 16, 17). Toutefois, selon Jésus, il y a plus important encore: l’amour que nous portons à Jéhovah lui-même et que nous prouvons par notre obéissance à ses commandements (Mat. 22:35-38; I Jean 5:3). Pour pratiquer cet amour, nous devons étudier et appliquer la Parole de Dieu et nous réunir pour le culte avec nos compagnons chrétiens.
Suffit-il d’entretenir des relations personnelles avec Dieu?
Certes, cela est indispensable. La simple fréquentation formaliste des services religieux ne remplace pas des relations personnelles avec Dieu. Mais il faut faire attention. Pourquoi? Parce qu’au Ier siècle de notre ère Jésus a révélé à des gens qui se croyaient en bons termes avec Dieu qu’ils se trompaient lourdement (Jean 8:41-44). Par ailleurs, l’apôtre Paul a parlé dans ses lettres de certains de ses contemporains qui étaient manifestement animés d’un zèle religieux et qui croyaient à l’évidence entretenir de bonnes relations avec Dieu, mais qui ne discernaient pas ce qui était vraiment requis pour obtenir l’approbation divine. — Rom. 10:2-4.
Pouvons-nous jouir de bonnes relations avec Dieu si nous négligeons ses commandements? L’un d’eux nous ordonne de nous réunir régulièrement avec ceux qui partagent notre foi. — Héb. 10:24, 25.
Pouvons-nous nous contenter d’une lecture individuelle des Écritures?
Il est vrai que de nombreuses personnes retireraient beaucoup d’une lecture individuelle de la Bible. Si elles ont à cœur de découvrir la vérité sur Dieu et sur ses desseins, cette démarche est des plus louables (Actes 17:11). Mais, honnêtement, peut-on saisir pleinement le sens des Écritures si personne ne nous aide? Dans la Bible, il est question d’un homme haut placé qui s’est montré suffisamment humble pour reconnaître qu’il avait besoin d’aide pour comprendre les prophéties inspirées. Les éclaircissements nécessaires lui ont été fournis par un membre de la congrégation chrétienne. — Actes 8:26-38; voir ce qui est dit au sujet de Philippe en Actes 6:1-6; 8:5-17.
Bien entendu, si quelqu’un lit la Bible sans la mettre en pratique dans sa vie, cela ne lui sera pas très utile. En revanche, s’il y ajoute foi et s’il l’applique, il fréquentera régulièrement les réunions des vrais chrétiens (Héb. 10:24, 25). En outre, il s’associera à ces derniers pour annoncer la “bonne nouvelle” à ses semblables. — I Cor. 9:16; Marc 13:10; Mat. 28:19, 20.
Comment identifier la vraie religion?
1) Sur quoi ses enseignements sont-ils fondés? Sont-ils d’origine divine ou principalement d’origine humaine (II Tim. 3:16; Marc 7:7)? Demandez-vous, par exemple: Où la Bible enseigne-t-elle que Dieu est une Trinité? Où dit-elle que l’âme humaine est immortelle?
2) Voyez si elle fait connaître le nom de Dieu. Dans une prière adressée à son Père, Jésus a déclaré: “J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde.” (Jean 17:6). Il a affirmé par ailleurs: “C’est Jéhovah, ton Dieu, que tu devras adorer, et c’est lui seul que tu devras servir par un service sacré.” (Mat. 4:10). Votre religion vous a-t-elle appris que ‘c’est Jéhovah que vous devez adorer’? En êtes-vous venu à connaître la Personne qui s’identifie par ce nom — ses desseins, ses œuvres, ses qualités — de sorte que vous vous sentez libre de vous en approcher en toute confiance?
3) Ses membres exercent-ils vraiment la foi en Jésus Christ? Entre autres choses, reconnaissent-ils la valeur de son sacrifice humain et la position de roi qu’il occupe maintenant dans les cieux (Jean 3:36; Ps. 2:6-8)? Si oui, ils obéissent à Jésus en participant personnellement et avec zèle à l’œuvre que celui-ci a confiée à ses disciples. La vraie religion se caractérise par ce genre de foi qui est renforcée par des actes. — Jacq. 2:26.
4) Est-elle essentiellement formaliste ou constitue-t-elle un mode de vie? Dieu condamne fermement le culte formaliste (És. 1:15-17). Pour ce qui touche à la moralité et au langage, la vraie religion adhère aux règles définies dans les Écritures au lieu de se laisser façonner par le monde (I Cor. 5:9-13; Éph. 5:3-5). Ses membres produisent le fruit de l’esprit de Dieu dans leur vie (Gal. 5:22, 23). Par conséquent, on reconnaît ceux qui soutiennent le culte pur à ce qu’ils s’efforcent sincèrement d’appliquer les principes de la Bible dans leur vie, non seulement dans leur lieu de réunion, mais également dans leur vie de famille, à leur travail, à l’école et lorsqu’ils se détendent.
5) Ses membres s’aiment-ils vraiment les uns les autres? Jésus a déclaré: “À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour entre vous.” (Jean 13:35). Cet amour ignore les barrières raciales, sociales et nationales, et grâce à lui des hommes et des femmes sont unis par des liens vraiment fraternels. Cet amour est si puissant qu’il les différencie nettement des autres humains. Lorsque les nations entrent en guerre, quels sont ceux qui aiment suffisamment leurs frères chrétiens de l’autre camp pour refuser de prendre les armes et d’aller les tuer? En tout cas, c’est ce qu’ont fait les premiers chrétiens.
6) Se tient-elle vraiment à l’écart du monde? Jésus a dit que ses vrais disciples ne ‘feraient pas partie du monde’. (Jean 15:19.) Si nous voulons que notre culte soit accepté par Dieu, nous devons nous ‘garder exempts de toute tache du côté du monde’. (Jacq. 1:27.) Est-ce le cas des religions dont le clergé et les ouailles se mêlent de politique ou dont le mode de vie est largement influencé par des désirs matérialistes et charnels? — I Jean 2:15-17.
7) Ses membres sont-ils des témoins actifs du Royaume de Dieu? Jésus a annoncé que ‘cette bonne nouvelle du royaume serait prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendrait la fin’. (Mat. 24:14.) Quelle religion proclame effectivement le Royaume de Dieu comme l’espérance des nations, au lieu d’encourager les gens à chercher la solution à leurs problèmes auprès des dirigeants humains? Votre religion vous a-t-elle préparé à participer à cette activité et à aller de maison en maison, conformément à ce que Jésus avait demandé à ses apôtres? — Mat. 10:7, 11-13; Actes 5:42; 20:20.
Les Témoins croient-ils qu’ils forment la seule vraie religion?
Voir pages 398 et 399, à l’article “Témoins de Jéhovah”.
Pourquoi certaines personnes ont-elles la foi, et d’autres non?
Voir à l’article “Foi”.
Si quelqu’un vous dit:
‘Je ne m’intéresse pas à la religion’
Vous pouvez répondre: ‘Cela ne me surprend pas, car beaucoup de personnes disent la même chose. Puis-je vous demander si vous avez toujours été indifférent à l’égard de la religion?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Personnellement, j’ai été frappé de constater que la plupart des principales doctrines enseignées par les Églises ne sont pas fondées sur la Bible. (Vous voudrez peut-être vous servir des matières des pages 398 et 399, à l’article “Témoins de Jéhovah”, en mettant particulièrement l’accent sur le Royaume. Par contraste, expliquez ce que croient les Témoins de Jéhovah; voir pour cela les pages 393 à 395.)’
Voir également pages 16 et 17.
‘Il y a trop d’hypocrisie dans les religions’
Vous pouvez répondre: ‘Oui, j’en conviens. Beaucoup de personnes prêchent une chose, puis font le contraire. Mais dites-moi: Que pensez-vous de la Bible (Ps. 19:7-10)?’
‘Je mène une vie droite. Je ne cause pas de tort à mon prochain. Je ne vois pas ce que je dois faire de plus’
Vous pouvez répondre: ‘Vous dites que vous menez une vie droite. Cela signifie sans doute que vous appréciez la vie. ... N’aimeriez-vous pas vivre dans les conditions décrites en Révélation 21:4? ... Voyez ce qu’il faut faire, selon Jean 17:3, pour pouvoir en bénéficier.’
Voir page 315.
‘Je n’ai pas besoin d’une organisation religieuse. Si je veux prier Dieu, je peux le faire tout seul’
Vous pouvez répondre: ‘Ce que vous dites est intéressant. Avez-vous toujours vu les choses sous cet angle? ... Apparteniez-vous à une Église par le passé? ... (Puis vous pouvez utiliser les matières des pages 314 à 316.)’
‘Je ne suis pas toujours d’accord avec ma religion, mais je ne vois pas pourquoi j’en changerai. Je crois qu’il suffit d’améliorer ce qui ne va pas’
Vous pouvez répondre: ‘Je vous remercie de m’avoir exposé votre point de vue. Au fond, ne pensez-vous pas que ce qui compte vraiment, c’est d’avoir l’approbation de Dieu?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘En Révélation 18:4, 5, Dieu nous adresse une exhortation qui mérite réflexion. ... D’après la Bible, même si nous ne participons pas directement aux pratiques mauvaises des organisations en question, nous partageons leur culpabilité si nous leur accordons notre appui. (Voir également l’article “Babylone la Grande”.)’ 2) (Vous voudrez peut-être aussi utiliser les matières des pages 316 à 318.) 3) ‘Dieu recherche les personnes qui aiment la vérité, et il les rassemble pour qu’elles l’adorent dans l’unité (Jean 4:23, 24).’
‘Toutes les religions sont bonnes; vous avez la vôtre, moi, je garde la mienne’
Vous pouvez répondre: ‘Vous êtes manifestement une personne large d’esprit. Ne pensez-vous pas, toutefois, que nous avons tous besoin de la direction de la Parole de Dieu? D’ailleurs, n’est-ce pas pour cette raison que vous avez une religion?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘En Matthieu 7:13, 14, la Bible rapporte une remarque très importante de Jésus. (Lire ces versets.) ... Pourquoi en est-il ainsi?’
Voir également pages 310 et 311.
‘Du moment que vous croyez en Jésus, peu importe l’Église à laquelle vous appartenez’
Vous pouvez répondre: ‘Certes, il est indispensable de croire en Jésus. Vous entendez par là, je suppose, que nous devons accepter tout ce qu’il nous a enseigné. Mais vous avez probablement constaté comme moi que beaucoup de soi-disant chrétiens ne sont pas vraiment à la hauteur du nom qu’ils portent.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Voyez ce que Jésus déclare en Matthieu 7:21-23.’ 2) ‘Un avenir merveilleux est réservé à ceux qui s’efforcent de connaître la volonté de Dieu et de la mettre en pratique (Ps. 37:10, 11; Rév. 21:4).’
‘Qu’est-ce qui vous fait dire qu’il n’y a qu’une bonne religion?’
Vous pouvez répondre: ‘Je reconnais qu’on trouve des gens sincères dans la plupart des religions. Mais ce qui compte avant tout, c’est le point de vue de la Parole de Dieu sur cette question. D’après elle, combien existe-t-il de vrais cultes? Voyez ce que dit Éphésiens 4:4, 5 à ce sujet.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Ces paroles sont en harmonie avec d’autres textes (Mat. 7:13, 14, 21; Jean 10:16; 17:20, 21).’ 2) ‘Par conséquent, le problème consiste à identifier cette religion. Comment est-ce possible? (Vous pouvez utiliser les matières des pages 316 à 318.)’ 3) (Voir également pages 393 à 395, à l’article “Témoins de Jéhovah”.)
‘Je me contente de lire la Bible chez moi et de prier Dieu de m’aider à la comprendre’
Vous pouvez répondre: ‘Êtes-vous arrivé à la lire tout entière?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Au cours de votre lecture, vous trouverez une idée très intéressante en Matthieu 28:19, 20. ... Ce texte est important parce qu’il montre que Christ utilise certaines personnes pour nous aider à comprendre tout ce qu’implique être un vrai chrétien. En harmonie avec ce passage, les Témoins de Jéhovah proposent aux gens de leur rendre visite chez eux pendant une heure environ chaque semaine, gratuitement, pour discuter de la Bible. Puis-je en quelques minutes vous montrer comment nous procédons?’
Voir également page 316.
‘Je crois que la religion est une affaire personnelle’
Vous pouvez répondre: ‘C’est un point de vue répandu aujourd’hui; en fait, quand une personne ne s’intéresse pas vraiment au message de la Bible, nous n’insistons pas et nous passons à la porte suivante. Mais comprenez-vous bien que si je suis venu vous voir, c’est pour obéir à un ordre que Jésus avait donné à ses disciples? ... (Mat. 24:14; 28:19, 20; 10:40).’
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RésurrectionComment raisonner à partir des Écritures
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Résurrection
Définition: Anastasis, le terme grec rendu par “résurrection”, désigne littéralement “l’action de se relever” et il emporte l’idée d’un relèvement d’entre les morts. L’expression plus complète “résurrection des (d’entre les) morts” apparaît à plusieurs reprises dans les Écritures (Mat. 22:31; Actes 4:2; I Cor. 15:12). Le mot hébreu correspondant est teḥiyath hamméthim, qui signifie “réveil des morts”. (Mat. 22:23, note en bas de page, NW, édition à références.) Le mot résurrection implique le retour à la vie de l’individu, avec toutes ses caractéristiques, ce dont Jéhovah garde le souvenir. Selon ce que Dieu a prévu pour la personne, celle-ci est relevée soit en tant qu’humain soit en tant que créature spirituelle, tout en recouvrant son identité propre, avec la même personnalité et les mêmes souvenirs qu’à sa mort. Cette disposition est une merveilleuse expression de la faveur imméritée de Jéhovah; elle témoigne de sa sagesse et de sa puissance, et elle est un des moyens par lesquels il réalisera son dessein originel concernant la terre.
La résurrection consiste-t-elle à unir une âme immatérielle à un corps physique?
Pour que ce soit le cas, il faudrait évidemment que l’homme ait une âme immatérielle qui puisse se détacher du corps physique. Mais la Bible n’enseigne pas une telle chose. Cette notion a été empruntée à la philosophie grecque. Le point de vue biblique relatif à l’âme est exposé dans les pages 27 à 30. Pour connaître les origines de la croyance de la chrétienté à une âme immatérielle et immortelle, reportez-vous aux pages 31 et 32.
Jésus a-t-il été relevé dans un corps de chair, et a-t-il gardé ce corps dans les cieux?
I Pierre 3:18: “Christ lui-même est mort une fois pour toutes en ce qui concerne les péchés, un juste pour des injustes, afin de vous mener à Dieu, ayant été mis à mort dans la chair, mais ayant été rendu à la vie dans l’esprit [“par l’Esprit”, TOB, Ku; “selon l’esprit”, AG, Jé, VB; “dans le souffle”, Ch].” (A sa résurrection d’entre les morts, Jésus est revenu avec un corps spirituel. Dans le texte grec, les mots “chair” et “esprit” sont mis en opposition et sont tous deux au datif. Autrement dit, pour être logique avec lui-même, un traducteur qui écrit “par l’Esprit” devrait également mettre “par la chair”; par contre, s’il traduit par “selon la chair”, il devrait écrire ensuite “selon l’esprit”.)
Actes 10:40, 41: “Dieu l’a relevé [Jésus Christ] le troisième jour et lui a donné de se manifester, non pas à tout le peuple, mais à des témoins désignés d’avance par Dieu.” (Pourquoi tout le monde ne l’a-t-il pas vu? Parce qu’il a été relevé en tant que créature spirituelle, et si, à l’instar de certains anges autrefois, il a revêtu des corps de chair pour se rendre visible, il ne l’a fait qu’en présence de ses disciples.)
I Cor. 15:45: “Il est même écrit: ‘Le premier homme Adam devint une âme vivante.’ Le dernier Adam [Jésus Christ, qui était parfait comme Adam lors de la création] devint un esprit donnant la vie.”
Qu’indique Luc 24:36-39 à propos du corps dans lequel Jésus a été ressuscité?
Luc 24:36-39: “Pendant qu’ils [les disciples] parlaient de ces choses, lui-même se tint au milieu d’eux et leur dit: ‘La paix soit avec vous!’ Mais eux, épouvantés et effrayés, s’imaginaient voir un esprit. Et il leur dit: ‘Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi des doutes vous montent-ils au cœur? Voyez mes mains et mes pieds: c’est moi en personne; touchez-moi et voyez, car un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai.’”
Du fait que l’homme ne peut voir les esprits, il semble que les disciples ont cru à une apparition ou à une vision. (Voir Marc 6:49, 50.) Jésus leur a assuré qu’il n’en était rien; ils voyaient son corps de chair et pouvaient le toucher, en sentir les os; qui plus est, Jésus a mangé en leur compagnie. Pareillement, des anges s’étaient jadis matérialisés afin d’apparaître aux hommes; ils avaient mangé avec eux; certains étaient allés jusqu’à se marier et avaient engendré des enfants (Gen. 6:4; 19:1-3). Après sa résurrection, Jésus n’a pas toujours revêtu le même corps de chair (probablement pour bien montrer à ses disciples qu’il était désormais un esprit). C’est pourquoi, même ses proches ne le reconnaissaient pas sur-le-champ (Jean 20:14, 15; 21:4-7). Toutefois, en leur apparaissant à diverses reprises sous une forme corporelle et par sa façon de parler ou de faire qui l’identifiait au Jésus qu’ils connaissaient, il a renforcé leur conviction qu’il avait vraiment été ressuscité d’entre les morts.
Si aujourd’hui Jésus avait dans les cieux le corps dans lequel ses disciples l’ont vu, l’apôtre Paul se serait gardé de le décrire, une fois glorifié, comme étant ‘la représentation exacte de l’être même de Dieu’. En effet, Dieu est Esprit et n’a jamais été dans la chair. — Héb. 1:3; voir I Timothée 6:16.
On aura une meilleure intelligence des récits des apparitions de Jésus après sa résurrection si on les considère à la lumière de textes comme I Pierre 3:18 et I Corinthiens 15:45, cités à la page 322.
Voir également pages 210 et 211, à l’article “Jésus Christ”.
Qui sera ressuscité pour vivre au ciel avec Christ, et dans quel but?
Luc 12:32: “Ne crains pas, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.” (Ce “petit troupeau” se compose d’un nombre limité de personnes; il n’englobe pas tous les humains qui ont exercé la foi. Ses membres vont au ciel dans un but bien précis.)
Rév. 20:4, 6: “J’ai vu des trônes, et il y avait ceux qui se sont assis dessus, et le pouvoir de juger leur a été donné. (...) Heureux et saint quiconque a part à la première résurrection; sur ceux-là la seconde mort n’a pas de pouvoir, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans.”
Voir également pages 61 à 68, à l’article “Ciel”.
Ceux qui sont relevés pour la vie céleste reçoivent-ils un corps physique glorieux?
Phil. 3:20, 21: “Le Seigneur Jésus Christ (...) transformera notre corps humilié pour qu’il soit rendu conforme à son corps glorieux, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a.” (Cela signifie-t-il que le corps de chair des chrétiens concernés sera finalement revêtu de gloire dans le ciel? Ou bien doit-on comprendre qu’à la place de leur humble corps humain, ils recevront un corps spirituel glorieux lorsqu’ils seront relevés pour la vie céleste? Laissons les textes bibliques suivants répondre à ces questions.)
I Cor. 15:40, 42-44, 47-50: “Il y a des corps célestes et des corps terrestres; mais différente est la gloire des corps célestes, et différente celle des corps terrestres. Ainsi en est-il pour la résurrection des morts. (...) Il est semé corps physique, il est relevé corps spirituel. (...) Le premier homme [Adam] est de la terre et il est fait de poussière; le second homme [Jésus Christ], lui, est du ciel. Tel est celui qui est fait de poussière, tels aussi sont ceux qui sont faits de poussière; et tel est le céleste, tels aussi sont ceux qui sont célestes. Et tout comme nous avons porté l’image de celui qui est fait de poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. Or je dis ceci, frères: que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu.” (Ce texte ne soutient nulle part qu’il peut y avoir réunion de ces deux sortes de corps ni qu’on reçoit un corps de chair dans les cieux.)
Comment Jésus a-t-il montré ce que représenterait la résurrection pour les hommes en général?
Jean 11:11, 14-44: “[Jésus dit à ses disciples:] ‘Lazare, notre ami, repose, mais je vais là-bas pour le tirer du sommeil.’ (...) Jésus leur dit franchement: ‘Lazare est mort (...).’ Quand donc Jésus arriva, il trouva qu’il [Lazare] était déjà depuis quatre jours dans le tombeau commémoratif. (...) Jésus lui dit [à Marthe, sœur de Lazare]: ‘Je suis la résurrection et la vie.’ (...) il cria à haute voix: ‘Lazare, viens dehors!’ L’homme qui avait été mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit: ‘Déliez-le et laissez-le aller.’” (Si, en opérant ce miracle, Jésus avait rappelé Lazare ici-bas alors qu’il goûtait aux félicités de l’autre monde, cela n’aurait pas été une preuve de bonté de sa part. Par contre, en le tirant de la mort, il s’est montré bon et pour lui et pour ses sœurs. Lazare est redevenu un être vivant.)
Marc 5:35-42: “De chez le président de la synagogue, quelques hommes vinrent et dirent: ‘Ta fille est morte! Pourquoi importuner davantage l’enseignant?’ Mais Jésus, entendant la parole qu’on prononçait, dit au président de la synagogue: ‘Ne crains pas, aie foi seulement.’ (...) il prit avec lui le père et la mère de la petite enfant, ainsi que ceux qui étaient avec lui, et il entra là où était la petite enfant. Et prenant la main de la petite enfant, il lui dit: ‘Talitha coumi’, ce qui, traduit, veut dire: ‘Jeune fille, je te le dis, lève-toi!’ Et à l’instant la jeune fille se leva et se mit à marcher, car elle avait douze ans. Et aussitôt ils furent hors d’eux-mêmes, en proie à un ravissement extrême.” (Lors de la résurrection générale, durant le Millénium du Christ, tout porte à croire que des millions de parents et d’enfants auront l’immense bonheur d’être réunis.)
Quelle perspective s’ouvrira devant ceux qui seront ressuscités sur la terre?
Luc 23:43: “En vérité je te le dis aujourd’hui: Tu seras avec moi dans le Paradis.” (Sous le règne de Jésus, la terre entière sera transformée en un paradis.)
Rév. 20:12, 13: “J’ai vu les morts, les grands et les petits, debout devant le trône, et des rouleaux ont été ouverts. Mais un autre rouleau a été ouvert; c’est le rouleau de vie. Et les morts ont été jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les rouleaux, selon leurs actions. (...) ils ont été jugés chacun selon ses actions.” (L’ouverture des rouleaux laisse à penser que Dieu a prévu une période d’instruction, conformément au texte d’Ésaïe 26:9. Le fait que le “rouleau de vie” soit ouvert indique que ceux qui tiennent compte de cet enseignement ont l’occasion d’y avoir leur nom écrit. Ils auront la perspective de vivre éternellement en tant qu’hommes parfaits.)
Voir également pages 336 à 341, à l’article “Royaume”.
Certains humains seront-ils ressuscités simplement pour être jugés et jetés dans la seconde mort?
Que signifie le texte de Jean 5:28, 29? Voici ce qu’il dit: “Tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix et sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses mauvaises, pour une résurrection de jugement.” Cette déclaration de Jésus doit être comprise à la lumière de la révélation qu’il a donnée plus tard à Jean. (Voir Révélation 20:12, 13, texte cité à la page 325.) Ceux qui ont fait des choses bonnes comme ceux qui ont pratiqué des choses mauvaises seront “jugés chacun selon ses actions”. Mais d’après quelles actions? Si nous soutenions que ces personnes seront condamnées en raison de leurs actions passées, nous serions en contradiction avec Romains 6:7, qui dit: “Celui qui est mort se trouve quitte de son péché.” Par ailleurs, il ne serait pas raisonnable de ressusciter ces humains simplement pour les détruire ensuite. Ainsi, en Jean 5:28, 29a, Jésus annonçait la résurrection, tandis que dans la fin du verset 29 il indiquait ce sur quoi elle déboucherait, une fois que les ressuscités auraient atteint la perfection humaine et qu’ils auraient été jugés.
Que nous apprend Révélation 20:4-6 à propos de ceux qui seront ressuscités sur la terre?
Rév. 20:4-6: “J’ai vu des trônes, et il y avait ceux qui se sont assis dessus, et le pouvoir de juger leur a été donné. Oui, j’ai vu les âmes de ceux qui avaient été exécutés à la hache à cause du témoignage qu’ils avaient rendu à Jésus et pour avoir parlé de Dieu (...). Et ils sont venus à la vie et ont régné avec le Christ pendant mille ans. (Le reste des morts ne vinrent pas à la vie jusqu’à ce que les mille ans fussent terminés.) C’est là la première résurrection. Heureux et saint quiconque a part à la première résurrection; sur ceux-là la seconde mort n’a pas de pouvoir, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans.”
MN, Md et BFC introduisent des parenthèses dans le texte pour aider le lecteur à relier la phrase qui les suit à celle qui les précède. Ce faisant, ces versions montrent clairement que ce n’est pas “le reste des morts” qui participent à la première résurrection. Cette résurrection est réservée aux chrétiens qui régneront au ciel avec Jésus durant les mille ans. Est-ce à dire que pendant cette période aucun autre humain ne jouira de la vie? Non, car si tel était le cas, ils n’exerceraient leurs fonctions de prêtres en faveur de personne et ils n’auraient pour domaine qu’un globe désolé.
De ce fait, à qui s’applique l’expression “le reste des morts”? Elle désigne l’ensemble des hommes qui sont morts à cause du péché adamique, et tous ceux qui, bien qu’ayant survécu à la grande tribulation ou étant nés au cours du Millénium, auront encore besoin d’être affranchis des effets mortels du péché. — Voir Éphésiens 2:1.
En quel sens ne ‘viennent-ils pas à la vie’ jusqu’à ce que les mille ans soient terminés? Cette expression ne fait pas allusion à leur résurrection. ‘Venir à la vie’ implique ici bien plus que mener une existence humaine. Cela sous-entend atteindre la perfection et être affranchi des effets du péché adamique. Notez que, juste avant de faire cette remarque au verset 5, la Bible dit aussi à propos de ceux qui ont l’espérance céleste qu’ils “sont venus à la vie”. Dans leur cas, cela signifie qu’ils sont libérés des effets du péché et qu’ils ont même le privilège spécial de revêtir l’immortalité (I Cor. 15:54). Donc, pour le “reste des morts”, cela doit représenter la vie humaine parfaite.
Qui ressuscitera sur la terre?
Jean 5:28, 29: “Ne soyez pas surpris de ceci, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix [celle de Jésus] et sortiront.” (Le mot grec traduit par “tombeaux commémoratifs” n’est pas le pluriel de taphos [tombe, ou sépulture individuelle] ni de haïdês [tombe commune aux morts]; c’est le datif pluriel de mnêméïon [souvenir, tombeau commémoratif]. Ce terme souligne le fait qu’on a gardé un souvenir de la personne décédée. Les hommes dont le souvenir aura été effacé dans la Géhenne en raison de leurs péchés impardonnables ne seront pas ressuscités en vue de la vie éternelle, contrairement à ceux dont Jéhovah se souviendra. — Mat. 10:28; Marc 3:29; Héb. 10:26; Mal. 3:16.)
Actes 24:15: “J’ai en Dieu l’espérance (...) qu’il va y avoir une résurrection tant des justes que des injustes.” (La résurrection sera accordée aussi bien aux humains qui vivaient en harmonie avec les justes exigences de Dieu qu’à ceux qui pratiquaient l’injustice parce qu’ils étaient dans l’ignorance. La Bible ne nous permet pas toujours de savoir si quelqu’un en particulier sera ressuscité ou non. Mais nous pouvons être sûrs que Dieu, qui connaît tous les faits, se montrera impartial; sa justice sera tempérée par sa miséricorde qui tient compte de ses normes de droiture. Voir Genèse 18:25.)
Rév. 20:13, 14: “La mer a rendu les morts qui se trouvaient en elle, et la mort et l’Hadès ont rendu les morts qui étaient en eux, et ils ont été jugés chacun selon ses actions. Et la mort et l’Hadès ont été lancés dans le lac de feu. Ceci signifie la seconde mort: le lac de feu.” (Ceux qui ont perdu la vie par suite du péché adamique seront relevés, qu’ils aient été engloutis dans la mer ou ensevelis dans l’hadès, la tombe commune aux morts.)
Voir également l’article “Salut”.
Si des milliards d’humains doivent être ressuscités, où vivront-ils?
Une estimation très large du nombre des hommes qui ont vécu sur la terre fait état de 20 000 000 000 d’individus. Comme nous l’avons vu, tous ne seront pas ressuscités. Mais à supposer même qu’ils le soient, il y aurait suffisamment de place pour eux. Actuellement, la surface des terres émergées de notre planète s’élève à près de 150 000 000 km2. Si l’on consacrait la moitié de cette surface à d’autres fins, il resterait un peu moins de 0,40 ha par personne, ce qui permettrait de produire plus de nourriture qu’il n’en faudrait. Si certains habitants de notre planète souffrent de la faim aujourd’hui, ce n’est pas du tout parce que la terre ne produit pas assez; c’est à cause des rivalités politiques et de l’avidité mercantile des hommes.
Voir également page 407, à l’article “Terre”.
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Retour du ChristComment raisonner à partir des Écritures
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Retour du Christ
Définition: Avant de quitter la terre, Jésus Christ a promis de revenir. Des événements marquants qui ont un rapport avec le Royaume de Dieu devaient accompagner la réalisation de cette promesse. Il convient de noter que les mots venue et présence ne sont pas synonymes. En effet, si la venue d’une personne (que ce soit son arrivée ou son retour) se produit à un moment bien précis, sa présence peut se prolonger ensuite sur plusieurs années. Dans les Écritures, le verbe grec érkhomaï (qui signifie “venir”), utilisé à propos de Jésus, indique que celui-ci dirige son attention vers une tâche importante, à un moment donné au cours de sa présence, lorsqu’il agit en tant qu’exécuteur des jugements divins durant la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant.
Les événements liés à la présence de Christ devaient-ils se produire sur une très courte période de temps ou s’étendre sur des années?
Mat. 24:37-39: “Comme ont été les jours de Noé, ainsi sera la présence [“avènement”, Jé, Sy; “parousie”, PC; grec, parousia] du Fils de l’homme. Comme ils étaient, en effet, en ces jours d’avant le déluge: ils mangeaient et buvaient, les hommes se mariaient et les femmes étaient données en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; et ils ne s’aperçurent de rien jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous, ainsi sera la présence du Fils de l’homme.” (Les événements qui se sont produits aux “jours de Noé” et qui sont évoqués ici ont duré de nombreuses années. Jésus compare sa présence à ce qui s’est passé alors.)
En Matthieu 24:37, on trouve le mot grec parousia. Il signifie littéralement “qui est près de”. Le Dictionnaire grec-français de Bailly (Paris, 1963) donne pour première définition de parousia: “Présence”. Le sens de ce mot est évident en Philippiens 2:12, où Paul oppose sa présence (parousia) à son absence (apousia). Par contre, en Matthieu 24:30, où il est dit que le ‘Fils de l’homme vient sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire’ pour exécuter les jugements divins lors de la guerre d’Har-Maguédon, c’est le mot grec érkhoménon qui est utilisé. Certains traducteurs rendent ces deux mots grecs par “venue” et ‘venir’, mais d’autres, plus consciencieux, font une distinction entre les deux.
Le retour du Christ sera-t-il visible aux yeux humains?
Jean 14:19: “Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous [les fidèles apôtres de Jésus], vous me verrez, parce que je vis et que vous vivrez.” (Jésus avait promis à ses apôtres de revenir et de les emmener avec lui dans les cieux. Ils pourraient le voir parce qu’ils seraient des créatures spirituelles comme lui. Mais le monde ne le reverrait plus. Voir I Timothée 6:16.)
Actes 13:34: “[Dieu l’a] ressuscité des morts [Jésus] et [celui-ci n’est] plus destiné à retourner à la corruption.” (Le corps humain est corruptible par nature. C’est pourquoi le mot “corruption” est mis en parallèle avec l’expression “corps physique” en I Corinthiens 15:42, 44. Jésus ne recevra jamais plus ce genre de corps.)
Jean 6:51: “Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra à jamais; et, vraiment, le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde.” (Ayant donné sa chair, Jésus ne la reprend pas. De ce fait, il ne prive pas l’humanité des bienfaits du sacrifice de sa vie humaine parfaite.)
Voir également pages 131 et 132, à l’article “Enlèvement de l’Église”.
Que signifie le fait que Jésus doit revenir “de la même manière” qu’il est monté au ciel?
Actes 1:9-11: “Alors qu’ils [les apôtres de Jésus] regardaient, il fut élevé et une nuée l’enveloppa, le dérobant à leur vue. Et comme ils étaient là fixant le ciel pendant qu’il s’en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tinrent à côté d’eux, et ils dirent: ‘Hommes de Galilée, pourquoi vous tenez-vous là à regarder le ciel? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel, du milieu de vous, viendra ainsi, de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au ciel.’” (Vous remarquerez qu’il est dit “de la même manière”, et non “dans le même corps”. De quelle “manière” Jésus est-il monté au ciel? Il ressort du verset 9 qu’il a été soustrait à la vue de ses disciples, ses derniers ayant été les seuls témoins de son départ. Le monde en général ne s’est pas rendu compte de ce qui se passait. Il en serait de même lors du retour de Christ.)
Que faut-il comprendre par: “Il vient avec les nuées” et: “Tout œil le verra”?
Rév. 1:7: “Voici, il vient avec les nuées, et tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé; et toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine de chagrin à cause de lui.” (Voir aussi Matthieu 24:30; Marc 13:26; Luc 21:27.)
Que représentent les “nuées”? L’invisibilité. Lorsqu’un avion traverse ou survole les nuées, les gens au sol ne peuvent généralement plus le distinguer, même s’ils perçoivent le vrombissement de ses moteurs. Jéhovah avait dit à Moïse: “Je viens vers toi dans une nuée sombre.” Or Moïse n’a pas vu Dieu; la nuée indiquait simplement que Jéhovah était invisiblement présent (Ex. 19:9; voir également Lévitique 16:2; Nombres 11:25). Si Christ devait apparaître visiblement dans les cieux, il est évident que “tout œil” ne le verrait pas. En effet, s’il se manifestait au-dessus de l’Australie, par exemple, il ne serait pas visible en Europe, en Afrique et en Amérique.
En quel sens ‘tout œil le verra-t-il’? En ce sens que les événements qui se produiront sur la terre permettront aux hommes de discerner sa présence invisible. En Jean 9:41, il est également question de la vue symbolique en ces termes: “Jésus leur dit [aux Pharisiens]: ‘Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: “Nous voyons.” Votre péché demeure.’” (Voir Romains 1:20.) Après le retour du Christ, certaines personnes exercent la foi; elles reconnaissent le signe de sa présence. D’autres nient les faits, mais lorsque le Christ exécutera le jugement de Dieu contre les méchants, elles comprendront devant la manifestation de sa puissance que la destruction ne vient pas des hommes, mais du ciel. Elles sauront ce qui leur arrivera, car elles auront été prévenues. En raison de ce qui s’abattra sur elles, elles “se frapperont la poitrine de chagrin”.
Quels sont “ceux qui l’ont percé”? Au sens littéral, Jésus a été percé par les soldats romains lors de son exécution. Mais ils sont morts depuis longtemps. Par conséquent, cette expression doit désigner ceux qui, de la même façon, maltraitent ou ‘percent’ les vrais chrétiens dans “les derniers jours”. — Mat. 25:40, 45.
Peut-on vraiment dire qu’une personne ‘est venue’ et qu’elle est ‘présente’ si elle n’est pas visible?
Bien qu’“absent de corps” dans la congrégation de Corinthe, l’apôtre Paul a affirmé qu’il y était “présent d’esprit”. — I Cor. 5:3.
Jéhovah a fait savoir qu’il ‘descendait’ pour confondre le langage des bâtisseurs de la tour de Babel (Gen. 11:7). Il a également promis de “descendre” pour délivrer Israël de l’esclavage égyptien. En outre, il a assuré Moïse que ‘sa propre personne irait’ et guiderait Israël vers la Terre promise (Ex. 3:8; 33:14). Pourtant, aucun homme n’a jamais vu Dieu. — Ex. 33:20; Jean 1:18.
À quels événements la Bible rattache-t-elle la présence de Christ?
Dan. 7:13, 14: “Avec les nuées des cieux venait quelqu’un comme un fils d’homme [Jésus Christ]; et il accéda jusqu’à l’Ancien des Jours [Jéhovah Dieu], et on le fit approcher devant Celui-ci. Et on lui donna la domination, et la dignité, et un royaume, pour que tous les peuples, groupements nationaux et langues le servent.”
I Thess. 4:15, 16: “Voici ce que nous vous disons, par la parole de Jéhovah: que nous, les vivants, qui survivons jusqu’à la présence du Seigneur, nous ne devancerons d’aucune manière ceux qui se sont endormis [dans la mort]; parce que le Seigneur lui-même, avec un appel de commandement, avec une voix d’archange et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel, et ceux qui sont morts en union avec Christ ressusciteront d’abord.” (Ceux qui régneront avec Christ devaient être ressuscités afin de le rejoindre au ciel, d’abord ceux qui seraient morts avant son retour, puis ceux qui mourraient ensuite.)
Mat. 25:31-33: “Quand le Fils de l’homme arrivera dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur son trône glorieux. Et devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des chèvres. Et il placera les brebis à sa droite, mais les chèvres à sa gauche.”
II Thess. 1:7-9: “À vous, qui subissez la tribulation, le soulagement avec nous, lors de la révélation du Seigneur Jésus, du ciel, avec ses anges puissants, dans un feu flamboyant, quand il fera venir la vengeance sur ceux qui ne connaissent pas Dieu et sur ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle au sujet de notre Seigneur Jésus. Ceux-là subiront le châtiment judiciaire de la destruction éternelle de devant le Seigneur et de [devant] la gloire de sa force.”
Luc 23:42, 43: “Il [le malfaiteur compatissant qui était attaché sur un poteau près de Jésus] dit ensuite: ‘Jésus, souviens-toi de moi quand tu entreras dans ton royaume.’ Et il lui dit: ‘En vérité je te le dis aujourd’hui: Tu seras avec moi dans le Paradis.’” (Sous le règne de Jésus, la terre entière deviendra un paradis; les morts dont Dieu garde le souvenir seront relevés et se verront offrir l’occasion de vivre éternellement sur la terre dans la perfection.)
Voir également pages 89 à 94, à l’article “Derniers jours”.
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RêvesComment raisonner à partir des Écritures
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Rêves
Définition: Pensées ou images mentales qui se forment dans l’esprit d’un dormeur. La Bible distingue les rêves naturels, les rêves d’origine divine et les rêves divinatoires. — Job 20:8; Nomb. 12:6; Zach. 10:2.
De nos jours, les rêves ont-ils une signification particulière?
Qu’ont découvert les chercheurs à propos des rêves?
“Tout le monde rêve”, affirme une encyclopédie (The World Book Encyclopedia, 1984, tome V, p. 279). “Chez la plupart des adultes, le rêve occupe une centaine de minutes sur huit heures de sommeil.” Il s’agit donc d’une fonction humaine tout à fait normale.
Le professeur Allan Hobson, de la Faculté de médecine de Harvard, a déclaré: “Ce sont des stimuli ambigus que le thérapeute pourra interpréter à sa manière. Mais leur sens dépend de celui qui les perçoit, et non du rêve lui-même.” Après avoir cité ces propos, le New York Times ajoutait: “Au sein de l’école qui attache une grande importance aux rêves, il y a plusieurs façons d’interpréter le message psychologique du rêve, chacune d’elles étant le reflet d’une théorie différente. Un freudien donnera tel sens à un rêve, un jungien tel autre, tandis qu’un partisan de la Gestalt-thérapie en trouvera un autre encore. (...) Or l’idée même que les rêves aient une signification psychologique est vigoureusement attaquée par les spécialistes des neurosciences.” — “Science Times”, 10 juillet 1984, p. C12.
Les rêves qui semblent transmettre une connaissance particulière sont-ils nécessairement inspirés par Dieu?
Jér. 29:8, 9: “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées (...): ‘Que vos prophètes qui sont au milieu de vous, et vos devins, ne vous trompent pas, et n’écoutez pas leurs rêves qu’ils rêvent! Car “c’est dans le mensonge qu’ils vous prophétisent en mon nom. Je ne les ai pas envoyés”, telle est la déclaration de Jéhovah.’”
Un dictionnaire biblique nous apprend que “les Babyloniens accordaient une telle confiance aux rêves qu’à la veille de prendre des décisions importantes ils dormaient dans les temples en espérant recevoir des conseils. Les Grecs en quête d’un traitement médical couchaient dans les sanctuaires d’Asclépios [dont l’emblème était un serpent], et les Romains dans les temples consacrés à Sérapis [qu’on associait parfois à un serpent enroulé]. Les Égyptiens rédigèrent des livres détaillés sur l’interprétation des rêves”. — Harper’s Bible Dictionary (New York, 1961) de M. et J. Miller, p. 141.
Jadis, Dieu donnait des avertissements, des instructions et des prophéties au moyen des rêves; guide-t-il toujours son peuple de cette façon aujourd’hui?
Il est question de ces rêves inspirés par Dieu en Matthieu 2:13, 19, 20; I Rois 3:5; Genèse 40:1-8.
Héb. 1:1, 2: “Dieu, qui bien des fois et de bien des manières [y compris les rêves] avait parlé jadis à nos ancêtres par le moyen des prophètes, nous a parlé, à la fin des jours que voici, par le moyen d’un Fils [Jésus Christ, dont les enseignements sont consignés dans la Bible].”
I Cor. 13:8: “Qu’il y ait des dons de prophétie [et quelquefois Dieu communiquait des prophéties à ses serviteurs par des rêves], ils seront abolis.”
II Tim. 3:16, 17: “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner (...), pour que l’homme de Dieu soit tout à fait qualifié, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne.”
I Tim. 4:1: “Mais la déclaration inspirée dit expressément que dans les périodes de temps postérieures, certains abandonneront la foi pour prêter attention à des déclarations inspirées trompeuses [parfois transmises par des rêves] et à des enseignements de démons.”
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RoyaumeComment raisonner à partir des Écritures
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Royaume
Définition: Le Royaume de Dieu est l’expression de la souveraineté universelle de Jéhovah vis-à-vis de ses créatures ou l’instrument par lequel il exerce sa domination. Ce terme désigne en particulier le gouvernement au moyen duquel cette souveraineté se manifeste, gouvernement qui est dirigé par le Fils de Dieu, le Roi Jésus Christ. Le mot “Royaume” peut s’appliquer à la domination de ce roi oint ou au territoire terrestre régi par son gouvernement céleste.
Le Royaume de Dieu est-il vraiment un gouvernement?
N’est-ce pas plutôt une condition de cœur?
Luc 17:21, Sg: “On ne dira pas: Voyez, il est ici, ou: Il est là. Car voyez, le royaume de Dieu est au-dedans de vous [“au-dedans de vous”, De, Ce; mais “parmi vous”, CT, Li, TOB; “au milieu de vous”, Jé, MN].” (Notez que selon le verset 20 Jésus parlait aux Pharisiens, dont il avait par ailleurs dénoncé l’hypocrisie. Il ne pouvait donc pas dire que le Royaume était dans leur cœur. Par contre, le Christ, qui représentait le Royaume, était au milieu d’eux. C’est pourquoi une version anglaise de la Bible, The Emphatic Diaglott, rend ce texte de la façon suivante: “La majesté royale de Dieu est parmi vous.”)
La Bible parle-t-elle vraiment du Royaume de Dieu comme d’un gouvernement?
És. 9:5, 6, AC: “Un enfant nous est né, un fils nous a été donné; l’empire [“empire”, Ma, Os, VB; “domination”, SO; “pouvoir”, Jé; “domination princière”, MN (9:6, 7)] a été posé sur ses épaules, et on le nomme le Conseiller admirable, Dieu fort, Père éternel, Prince de paix: pour étendre l’empire et donner une paix sans fin.”
Quels sont les rois de ce Royaume?
Rév. 15:3: “Grandes et étonnantes sont tes œuvres, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant. Justes et vraies sont tes voies, Roi d’éternité.”
Dan. 7:13, 14: “Avec les nuées des cieux venait quelqu’un comme un fils d’homme [Jésus Christ; voir Marc 14:61, 62]; et il accéda jusqu’à l’Ancien des Jours [Jéhovah Dieu], et on le fit approcher devant Celui-ci. Et on lui donna [à Jésus Christ] la domination, et la dignité, et un royaume, pour que tous les peuples, groupements nationaux et langues le servent.”
Rév. 5:9, 10: “Tu [Jésus Christ] as été égorgé et avec ton sang tu as acheté pour Dieu des personnes de toute tribu, et langue, et peuple, et nation, et tu en as fait, pour notre Dieu, un royaume et des prêtres, et ils régneront sur la terre.” (Selon Révélation 14:1-3, ces personnes ‘achetées de la terre’ pour régner avec l’Agneau sur le mont Sion céleste sont au nombre de 144 000.)
Quelle action ce Royaume engagera-t-il contre les gouvernements humains?
Dan. 2:44: “Dans les jours de ces rois-là, le Dieu du ciel établira un royaume qui ne sera jamais supprimé. Et ce royaume ne passera à aucun autre peuple; il écrasera et mettra fin à tous ces royaumes, et lui-même subsistera jusqu’à des temps indéfinis.”
Ps. 2:8, 9: “Fais-moi la demande, pour que je te donne les nations pour ton héritage et les extrémités de la terre pour ta possession. Tu les briseras avec un sceptre de fer, tu les fracasseras comme un vase de potier.”
Que fera le Royaume de Dieu?
Il sanctifiera le nom de Jéhovah et soutiendra Sa souveraineté
Mat. 6:9, 10: “Vous devez donc prier ainsi: ‘Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié! Que ton royaume vienne!’” (Dans ce passage, la sanctification du nom de Dieu est étroitement associée à la venue de son Royaume.)
Ézéch. 38:23: “Vraiment je me grandirai, et je me sanctifierai, et je me ferai connaître devant les yeux de beaucoup de nations; et assurément elles sauront que je suis Jéhovah.” (Le nom de Dieu sera lavé de tout opprobre; il sera reconnu comme saint et digne de respect. Toute personne vivante soutiendra sans réserve la souveraineté de Jéhovah et prendra plaisir à faire sa volonté. La paix et le bien-être de l’univers tout entier dépendent de la sanctification du nom de Jéhovah.)
Il mettra fin à la domination que Satan est actuellement autorisé à exercer sur le monde
Rév. 20:2, 3: “Il [Jésus Christ, le Roi céleste] a saisi le dragon, le serpent originel, qui est le Diable et Satan, et il l’a lié pour mille ans. Et il l’a lancé dans l’abîme qu’il a fermé et scellé sur lui, pour qu’il n’égare plus les nations jusqu’à ce que les mille ans soient terminés. Après cela, il doit être délié pour un peu de temps.” (L’humanité sera donc libérée de l’influence satanique qui a rendu la vie très difficile aux hommes droits. C’en sera fini de l’emprise diabolique qui est à l’origine des actes les plus inhumains et qui a terrorisé tant de gens.)
Il unifiera toute la création dans le culte du seul vrai Dieu
Rév. 5:13; 15:3, 4: “Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, et sur la terre, et sous la terre, et sur la mer, et toutes les choses qui y sont, je les ai entendues qui disaient: ‘À celui qui est assis sur le trône [Jéhovah Dieu] et à l’Agneau [Jésus Christ] soient la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la puissance à tout jamais!’” “Grandes et étonnantes sont tes œuvres, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant. Justes et vraies sont tes voies, Roi d’éternité. Qui donc ne te craindra, Jéhovah, et ne glorifiera ton nom? car toi seul tu es fidèle. Car toutes les nations viendront et adoreront devant toi, parce que tes justes décrets ont été manifestés.”
Il permettra à l’humanité de renouer de bonnes relations avec Dieu
Rom. 8:19-21: “L’attente impatiente de la création [l’humanité] attend la révélation des fils de Dieu [le moment où les chrétiens relevés pour la vie céleste avec Jésus commenceront à prendre des mesures tangibles en tant que rois]. Car la création a été soumise à la futilité, — non de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a soumise, — en raison de l’espérance que la création [l’humanité en général] elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption pour jouir de la liberté glorieuse des enfants de Dieu.”
Il affranchira l’humanité de toute menace de guerre
Ps. 46:8, 9: “Venez, contemplez les activités de Jéhovah, comment il a mis des événements stupéfiants sur la terre. Il a fait cesser les guerres jusqu’à l’extrémité de la terre.”
És. 2:4: “Ils devront forger leurs épées en socs de charrue et leurs lances en cisailles à émonder. Une nation ne lèvera pas l’épée contre une nation, et ils n’apprendront plus la guerre.”
Il débarrassera la terre des dirigeants corrompus et des oppresseurs
Ps. 110:5: “Jéhovah lui-même, à ta droite, brisera assurément des rois au jour de sa colère.”
Ps. 72:12-14: “Il [le Roi messianique nommé par Jéhovah] délivrera le pauvre qui crie au secours, et aussi l’affligé et quiconque n’a personne qui lui vienne en aide. Il s’apitoiera sur le petit et le pauvre, et il sauvera les âmes des pauvres. De l’oppression et de la violence il rachètera leur âme, et leur sang sera précieux à ses yeux.”
Il fournira une nourriture abondante à tous les humains
Ps. 72:16: “Il y aura abondance de grain sur la terre; sur le sommet des montagnes il y aura une profusion.”
És. 25:6: “Assurément Jéhovah des armées fera pour tous les peuples, dans cette montagne [au mont Sion céleste, siège du Royaume de Dieu, des dispositions seront prises en faveur des sujets terrestres de ce gouvernement], un banquet de mets bien huilés, un banquet de vins qu’on a laissé reposer sur la lie, de mets bien huilés pleins de moelle, de vins qu’on a laissé reposer sur la lie, filtrés.”
Il fera disparaître les maladies et les infirmités de toutes sortes
Luc 7:22; 9:11: “Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu: les aveugles reçoivent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts sont relevés, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.” “Il [Jésus Christ] les accueillit aimablement et se mit à leur parler du royaume de Dieu, et il guérit ceux qui avaient besoin de guérison.” (En agissant ainsi, Jésus a démontré ce qu’il fera pour les hommes lorsqu’il sera leur Roi céleste.)
Il veillera à ce que tous ses sujets aient une maison confortable
És. 65:21, 22: “Assurément ils bâtiront des maisons et les occuperont; et assurément ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas pour que quelqu’un d’autre occupe; et ils ne planteront pas pour que quelqu’un d’autre mange.”
Il assurera un travail satisfaisant à tous les humains
És. 65:23: “Ils ne peineront pas pour rien, et ils n’enfanteront pas pour le trouble; car ils sont la progéniture composée des élus de Jéhovah, et leurs descendants avec eux.”
Il garantira la sécurité des personnes et des biens
Michée 4:4: “Ils seront assis chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne qui les fasse trembler; car la bouche de Jéhovah des armées l’a dit.”
Ps. 37:10, 11: “Un peu de temps encore, et le méchant ne sera plus; et assurément tu prêteras attention à son lieu, et il ne sera pas. Mais les humbles posséderont la terre, et vraiment ils se délecteront de l’abondance de la paix.”
Il fera régner la justice et l’équité
II Pierre 3:13: “Selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre dans lesquels la justice doit habiter.”
És. 11:3-5: “Il [le Roi messianique] ne jugera pas simplement sur ce qui se montrera à ses yeux, et il ne réprimandera pas uniquement d’après ce que ses oreilles entendront. Et il devra juger les petits avec justice, et il devra réprimander avec droiture en faveur des humbles de la terre. (...) Et la justice devra être la ceinture de ses hanches, et la fidélité la ceinture de ses reins.”
Il protégera l’humanité des catastrophes naturelles
Marc 4:37-41: “Une violente tempête de vent s’éleva, et les vagues se jetaient dans le bateau, au point que le bateau allait en être plein. (...) Et s’étant réveillé, il [Jésus] tança le vent et dit à la mer: ‘Silence! Tais-toi!’ Et le vent tomba, et il se fit un grand calme. (...) Mais ils ressentaient une peur singulière, et ils se disaient entre eux: ‘Qui est donc celui-là, que même le vent et la mer lui obéissent?’” (En cette circonstance, le Christ a démontré qu’il sera un Roi céleste capable de maîtriser les forces de la nature.)
Il ressuscitera les morts
Jean 5:28, 29: “Ne soyez pas surpris de ceci, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix [celle du Roi, le Christ] et sortiront.”
Rév. 20:12: “J’ai vu les morts, les grands et les petits, debout devant le trône, et des rouleaux ont été ouverts. Mais un autre rouleau a été ouvert; c’est le rouleau de vie. Et les morts ont été jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les rouleaux, selon leurs actions [postérieures à leur résurrection; voir Romains 6:7].”
Il effacera la mort due au péché hérité d’Adam
És. 25:8: “Il engloutira bel et bien la mort pour toujours, et assurément le Souverain Seigneur Jéhovah essuiera les larmes de tous les visages.”
Rév. 21:4: “Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.”
Il édifiera un monde au sein duquel les gens s’aimeront vraiment les uns les autres
Jean 13:35: “À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples [appelés, de ce fait, à être associés à Jésus dans le Royaume céleste ou à devenir des sujets terrestres du Royaume]: si vous avez de l’amour entre vous.”
Il rétablira la paix entre les hommes et les animaux
És. 11:6-9: “Le loup résidera temporairement avec l’agneau mâle, et le léopard se couchera avec le chevreau, et le veau, et le jeune lion à crinière, et l’animal bien nourri, tous ensemble; et un petit garçon sera leur conducteur. Et la vache et l’ourse paîtront; ensemble se coucheront leurs petits. Et même le lion mangera de la paille comme le taureau. Et le nourrisson jouera sur le trou du cobra; et sur la lucarne du serpent venimeux l’enfant sevré mettra sa main. On ne fera aucun mal et on ne causera aucun ravage dans toute ma montagne sainte.” (Voir aussi Ésaïe 65:25.)
Osée 2:18: “Je conclurai pour eux une alliance, en ce jour-là, à propos de la bête sauvage des champs, et de la créature volante des cieux, et de la chose rampante du sol; (...) et je les ferai se coucher en sécurité.”
Il transformera la terre en paradis
Luc 23:43: “En vérité je te le dis aujourd’hui: Tu seras avec moi dans le Paradis.”
Ps. 98:7-9: “Que gronde la mer, et ce qui la remplit, le sol productif et ceux qui y habitent! Que les fleuves battent des mains! Que toutes ensemble les montagnes poussent des cris joyeux devant Jéhovah, car il est venu pour juger la terre! Il jugera le sol productif avec justice et les peuples avec droiture.”
Voir Genèse 1:28; 2:15; Ésaïe 55:11.
Quand le Royaume de Dieu allait-il commencer à dominer?
Au Ier siècle?
Col. 1:1, 2, 13: “Paul, apôtre de Christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, notre frère, aux saints [ceux qui étaient héritiers du Royaume céleste]: (...) Il [Dieu] nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transférés [les saints, les membres de la congrégation chrétienne] dans le royaume du Fils de son amour.” (En fait, le Christ avait commencé à régner sur la congrégation chrétienne avant que ces lignes ne soient écrites au Ier siècle. Mais son Royaume ne dominait pas encore toute la terre.)
I Cor. 4:8: “Est-ce que vous êtes déjà rassasiés? Est-ce que vous êtes déjà riches? Est-ce que vous avez commencé à régner sans nous? Si seulement vous aviez commencé à régner, pour que nous aussi nous puissions régner avec vous!” (De toute évidence, l’apôtre Paul reprochait aux Corinthiens d’avoir un point de vue erroné.)
Rév. 12:10, 12: “Maintenant sont arrivés le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et l’autorité de son Christ, car il a été précipité l’accusateur de nos frères, celui qui les accuse jour et nuit devant notre Dieu! C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui y résidez! Malheur à la terre et à la mer, car le Diable est descendu vers vous, ayant une grande colère, sachant qu’il a une courte période de temps.” (Ce passage fait correspondre l’établissement du Royaume de Dieu et l’expulsion de Satan hors des cieux. Ces événements n’ont pas eu lieu au moment de la rébellion en Éden, comme le prouve le récit contenu en Job chapitres 1 et 2. D’autre part, la Révélation a été rédigée en 96 de notre ère, et selon son premier verset elle parle d’événements qui étaient encore à venir.)
La conversion du monde doit-elle précéder la venue du Royaume de Dieu?
Ps. 110:1, 2: “La déclaration de Jéhovah à mon Seigneur [Jésus Christ]: ‘Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je place tes ennemis comme un escabeau pour tes pieds.’ La baguette de ta force, Jéhovah l’enverra de Sion, en disant: ‘Va soumettre au milieu de tes ennemis.’” (Jésus devait assujettir ses ennemis; tous les hommes ne se soumettraient donc pas à sa domination.)
Mat. 25:31-46: “Quand le Fils de l’homme [Jésus Christ] arrivera dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur son trône glorieux. Et devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des chèvres. (...) Et ceux-ci [qui n’ont pas fait preuve de bonté envers ses frères oints] s’en iront au retranchement éternel, mais les justes, à la vie éternelle.” (Il est évident que l’ensemble des humains n’allaient pas se convertir avant l’intronisation de Jésus Christ; tous ne se classeraient pas parmi les justes.)
La Bible indique-t-elle la date de l’instauration du Royaume?
Voir pages 86 à 88, à l’article “Dates”, et pages 89 à 94, à l’article “Derniers jours”.
Si quelqu’un vous dit:
‘Le Royaume ne viendra pas de mon vivant’
Vous pouvez répondre: ‘Pourtant, il faudra bien qu’il vienne du vivant de quelqu’un, n’est-ce pas? ... Des hommes pourraient-ils discerner si leur génération est celle qui doit voir cet événement? Les apôtres de Jésus eux-mêmes ont voulu le savoir, et la réponse qui leur a été donnée nous concerne au plus haut point aujourd’hui (Mat. 24:3-14).’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Beaucoup de gens pensent comme vous. Mais les Témoins de Jéhovah croient fermement, sur la base de la Bible, que le Royaume de Dieu est déjà établi dans les cieux et que chacun de nous doit démontrer s’il désire continuer à vivre sur la terre sous la domination de ce gouvernement juste. C’est la raison pour laquelle je suis à votre porte aujourd’hui. Notez ce que déclarent les Écritures en Matthieu 24:14.’
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SabbatComment raisonner à partir des Écritures
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Sabbat
Définition: Le mot sabbat dérive de l’hébreu shavath, qui signifie “se reposer, cesser”. Le système sabbatique prescrit par la loi mosaïque comprenait un jour de sabbat hebdomadaire, plusieurs jours supplémentaires à dates fixes en cours d’année, ainsi qu’une année sabbatique tous les sept ans et tous les cinquante ans. Le sabbat hebdomadaire des Juifs, qui correspond au septième jour de leur semaine, est compris entre le coucher du soleil du vendredi et celui du samedi. Par tradition, de nombreux soi-disant chrétiens consacrent la journée du dimanche au repos et au culte; d’autres ont adopté le jour retenu dans le calendrier juif.
Les chrétiens sont-ils tenus d’observer un jour de sabbat hebdomadaire?
Ex. 31:16, 17: “Les fils d’Israël devront garder le sabbat, afin de pratiquer le sabbat pendant leurs générations. C’est une alliance jusqu’à des temps indéfinis [“une alliance perpétuelle”, Sg]. Entre moi et les fils d’Israël, c’est un signe jusqu’à des temps indéfinis.” (Notez que l’observance du sabbat était un signe entre Jéhovah et les Israélites, ce qui n’aurait pas été le cas si tout le monde avait dû également le respecter. Le mot hébreu que Sg rend par “perpétuelle” est ʽôlam. Il désigne fondamentalement une période de temps qui, au départ, est indéterminée ou gardée secrète, mais de longue durée. Il peut signifier “toujours”; cependant, ce n’est pas une règle. Ainsi, en Nombres 25:13 il est appliqué à la prêtrise qui a fini par disparaître, comme le confirme Hébreux 7:12.)
Rom. 10:4: “Le Christ est la fin de la Loi, pour que quiconque exerce la foi ait la justice.” (L’observance du sabbat faisait partie de la Loi que Dieu a abolie par le moyen du Christ. Notre justice devant Dieu dépend de notre foi en Jésus, et non du respect du sabbat hebdomadaire.) (Voir aussi Galates 4:9-11; Éphésiens 2:13-16.)
Col. 2:13-16: “[Dieu] a bien voulu nous pardonner toutes nos fautes et effacer le document manuscrit qui était contre nous, document qui consistait en décrets et qui nous était opposé (...). Dès lors, que personne ne vous juge à propos du manger et du boire, ou au sujet d’une fête, de l’observance de la nouvelle lune ou d’un sabbat.” (Selon Exode 31:14 et Nombres 15:32-35, si une personne qui se trouvait sous la loi mosaïque était reconnue coupable d’avoir profané le sabbat, toute la congrégation devait la mettre à mort par lapidation. Beaucoup de défenseurs de l’observance du sabbat peuvent s’estimer heureux que cette loi ne soit plus en vigueur. Comme l’indique le texte cité plus haut, pour gagner l’approbation de Dieu il n’est plus nécessaire d’observer le sabbat qui était prescrit à Israël.)
Comment le dimanche est-il devenu le principal jour de culte pour de nombreuses Églises de la chrétienté?
Bien que le Christ ait été ressuscité le premier jour de la semaine (celui que l’on appelle maintenant dimanche), la Bible ne dit pas que ce jour doit être considéré comme sacré.
“La conservation de l’ancien nom païen ‘dies Solis’ ou ‘Sunday’ [jour du soleil] pour la fête hebdomadaire chrétienne est due en grande partie à l’initiative de Constantin [formulée dans un édit promulgué en 321 de notre ère]. Celui-ci prit en considération l’opinion de tous ses sujets, tant les païens que les [prétendus] chrétiens, et ordonna aux uns comme aux autres d’observer le premier jour de la semaine, le ‘vénérable jour du Soleil’. (...) C’est ainsi qu’il fusionna les différentes religions de l’Empire sous une même institution.” — Lectures on the History of the Eastern Church (New York, 1871) de A. Stanley, p. 291.
La loi relative au sabbat a-t-elle été donnée à Adam, ce qui obligerait tous ses descendants à s’y soumettre?
Selon Genèse 2:1-3, Jéhovah Dieu s’est reposé de ses œuvres matérielles après avoir aménagé la terre en demeure pour l’homme. Mais le récit biblique n’indique nulle part que Dieu ait ordonné à Adam d’observer un sabbat le septième jour de chaque semaine.
Deut. 5:15: “Tu dois te souvenir que tu [Israël] étais devenu esclave au pays d’Égypte et que Jéhovah, ton Dieu, t’en a alors fait sortir à main forte et à bras tendu. C’est pourquoi Jéhovah, ton Dieu, t’a ordonné de pratiquer le jour du sabbat.” (Par ces mots, Jéhovah rattache la loi relative au sabbat à la délivrance d’Israël de l’esclavage égyptien, et non aux événements qui se sont déroulés en Éden.)
Ex. 16:1, 23-29: “Toute l’assemblée des fils d’Israël arriva finalement au désert de Sin (...) au quinzième jour du deuxième mois après leur sortie du pays d’Égypte. (...) [Moïse] leur dit: ‘C’est ce que Jéhovah a prononcé. Demain il y aura l’observance sabbatique d’un saint sabbat pour Jéhovah. (...) Six jours durant vous la ramasserez [la manne], mais le septième jour est un sabbat. Ce jour-là, il ne s’en formera pas.’ (...) Jéhovah dit à Moïse: ‘(...) Prenez bonne note de ce que Jéhovah vous a donné le sabbat.’” (La division du temps en semaines de sept jours n’était pas nouvelle. Par contre, c’était la première fois que Dieu prescrivait l’observance du sabbat.)
La loi mosaïque comprend-elle une partie “cérémonielle” et une partie “morale”? Les chrétiens sont-ils toujours soumis aux “lois morales” (les Dix Commandements)?
Jésus a-t-il laissé entendre que la Loi se composait de deux parties distinctes?
Mat. 5:17, 21, 23, 27, 31, 38: “Ne pensez pas que je sois venu détruire la Loi ou les Prophètes. Je suis venu, non pas pour détruire, mais pour accomplir.” Or notez quels commandements Jésus a mentionnés dans la suite de son discours: “Vous avez entendu qu’il a été dit à ceux des temps anciens: ‘Tu ne dois pas assassiner [Ex. 20:13; le sixième commandement].’ (...) Si donc tu apportes ton présent vers l’autel [Deut. 16:16, 17; ne fait pas partie des Dix Commandements] (...). Vous avez entendu qu’il a été dit: ‘Tu ne commettras pas d’adultère [Ex. 20:14; le septième commandement].’ Il a été dit d’autre part: ‘Celui qui divorce avec sa femme, qu’il lui remette un acte de divorce [Deut. 24:1; ne fait pas partie des Dix Commandements]!’ Vous avez entendu qu’il a été dit: ‘Œil pour œil et dent pour dent [Ex. 21:23-25; ne fait pas partie des Dix Commandements].’” (Ainsi, Jésus n’a fait aucune distinction entre les Dix Commandements et les autres exigences de la Loi. Pourrions-nous agir autrement?)
Quand quelqu’un lui a demandé: “Enseignant, quel est le plus grand commandement de la Loi?”, Jésus a-t-il mis en valeur les Dix Commandements? Non, il a répondu: “‘Tu dois aimer Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de tout ton esprit.’ C’est là le plus grand et le premier commandement. Voici le second, qui lui est semblable: ‘Tu dois aimer ton prochain comme toi-même.’ À ces deux commandements toute la loi est suspendue, et les Prophètes.” (Mat. 22:35-40). S’attacher aux Dix Commandements (Deut. 5:6-21) en prétendant que les chrétiens y sont toujours soumis même s’ils ont été libérés du reste de la Loi, cela ne revient-il pas en fait à rejeter ce que Jésus a déclaré (en citant Deutéronome 6:5 et Lévitique 19:18) à propos des plus grands commandements?
Quand la Bible dit que la loi mosaïque est abolie, y inclut-elle explicitement les Dix Commandements?
Rom. 7:6, 7: “Maintenant nous avons été dégagés de la Loi, étant morts à ce par quoi nous étions tenus ferme (...). Que dirons-nous donc? La Loi est-elle péché? Que ce ne soit jamais le cas! Vraiment, je n’aurais pas appris à connaître le péché, n’eût été la Loi; ainsi, je n’aurais pas appris à connaître la convoitise, si la Loi n’avait dit: ‘Tu ne dois pas convoiter.’” (Dans ce passage, aussitôt après avoir déclaré que les chrétiens juifs étaient “dégagés de la Loi”, quel exemple tiré de la Loi Paul a-t-il pris? Le dixième commandement. Il l’incluait donc dans la Loi dont ces Juifs avaient été dégagés.)
II Cor. 3:7-11: “Si le code qui est au service de la mort et qui a été gravé en lettres sur des pierres a paru avec gloire, si bien que les fils d’Israël ne pouvaient fixer du regard le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, gloire qui devait être abolie, pourquoi le service de l’esprit ne subsisterait-il pas plus encore avec gloire? (...) Car, si ce qui devait être aboli a été introduit avec gloire, combien plus encore ce qui demeure subsistera-t-il avec gloire!” (L’apôtre parle ici d’un code “gravé en lettres sur des pierres” et il précise que “les fils d’Israël ne pouvaient fixer du regard le visage de Moïse” lorsque ce code leur a été communiqué. À quoi fait-il allusion? En lisant Exode 34:1, 28-30, on comprend qu’il pense à la promulgation des Dix Commandements; ce sont eux qui ont été gravés sur des pierres. De toute évidence, ils font partie de ce qui, selon ce texte, “devait être aboli”.)
Ne plus être sous la loi de Moïse, y compris les Dix Commandements, cela signifie-t-il ne plus avoir de contraintes morales?
Pas du tout; bon nombre de principes moraux définis dans les Dix Commandements ont été répétés dans les livres inspirés des Écritures grecques chrétiennes (à la différence de la loi relative au sabbat). Néanmoins une loi, aussi bonne soit-elle, ne pourra mettre fin à l’iniquité tant que les gens seront dominés par leurs inclinations pécheresses. Mais Hébreux 8:10 déclare ce qui suit à propos de la nouvelle alliance qui a remplacé l’alliance de la Loi: “‘Car voici l’alliance que je contracterai avec la maison d’Israël après ces jours-là’, dit Jéhovah. ‘Je mettrai mes lois dans leur esprit, et je les écrirai dans leur cœur. Et je deviendrai leur Dieu et eux deviendront mon peuple.’” Ces lois sont à coup sûr beaucoup plus efficaces que celles qui ont été gravées sur des tablettes de pierre.
Rom. 6:15-17: “Commettrons-nous un péché parce que nous ne sommes pas sous la loi mais sous la faveur imméritée? Que ce ne soit jamais le cas! Ne savez-vous pas que si vous continuez à vous présenter à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes ses esclaves parce que vous lui obéissez, — soit du péché en vue de la mort, — soit de l’obéissance en vue de la justice? Mais grâce soit rendue à Dieu: vous étiez les esclaves du péché, mais vous avez commencé à obéir de cœur à la forme d’enseignement à laquelle vous avez été confiés.” (Voir Galates 5:18-24.)
Que représente le sabbat hebdomadaire pour les chrétiens?
Les chrétiens ont part chaque jour à “un repos sabbatique”
Hébreux 4:4-11: “En un endroit [Genèse 2:2] il [Dieu] a parlé ainsi du septième jour: ‘Et Dieu se reposa le septième jour de toutes ses œuvres’, et de nouveau en cet endroit [Psaume 95:11]: ‘Ils n’entreront pas dans mon repos.’ Puisqu’il reste donc à certains d’y entrer, et que ceux à qui la bonne nouvelle avait été annoncée d’abord ne sont pas entrés à cause de leur désobéissance, il désigne de nouveau un certain jour quand, si longtemps après, il dit dans le psaume de David [Psaume 95:7, 8]: ‘Aujourd’hui’; comme on l’a dit plus haut: ‘Aujourd’hui, si vous écoutez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs.’ Car si Josué les avait fait entrer dans un lieu de repos, Dieu n’aurait pas, dans la suite, parlé d’un autre jour. Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. En effet, celui qui est entré dans le repos de Dieu s’est reposé lui aussi de ses œuvres, comme Dieu des siennes. Faisons donc tout notre possible pour entrer dans ce repos, de peur que quelqu’un ne tombe dans le même exemple de désobéissance.”
De quoi ce passage exhorte-t-il le chrétien à se reposer? De “ses œuvres”. De quelles œuvres s’agit-il? De celles par lesquelles il pensait se montrer juste autrefois. Il a cessé de croire qu’il lui est possible de gagner l’approbation de Dieu et la vie éternelle en observant certaines règles, ce que pensaient à tort les Juifs infidèles qui, en ‘cherchant à établir leur propre justice, ne s’étaient pas soumis à la justice de Dieu’. (Rom. 10:3.) Les vrais chrétiens reconnaissent que tous les hommes sont nés pécheurs et qu’on ne peut être considéré comme juste par Dieu qu’en ayant foi dans le sacrifice du Christ. Ils s’efforcent de prendre à cœur et de mettre en pratique tous les enseignements du Fils de Dieu. Ils acceptent humblement les conseils et les réprimandes contenus dans la Parole de Dieu. Mais cela ne signifie pas qu’ils pensent pouvoir gagner l’approbation de Dieu; non, leurs actions sont le reflet de leur amour et de leur foi. En adoptant ce mode de vie, ils évitent de suivre l’“exemple de désobéissance” de la nation juive.
Le “septième jour” dont il est question en Genèse 2:2 n’est pas un simple jour de 24 heures. (Voir pages 76 et 77, à l’article “Création”.) De même, le “repos sabbatique” auquel les chrétiens ont part ne se limite pas à une journée de 24 heures. En exerçant la foi et en obéissant aux conseils contenus dans la Bible, ils peuvent profiter tous les jours de ce repos, et c’est particulièrement ce qu’ils feront dans le nouveau système de choses que Dieu va instaurer.
Un “sabbat” de mille ans attend l’humanité
Marc 2:27, 28: “[Jésus] leur disait: ‘Le sabbat est venu à l’existence pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat; aussi le Fils de l’homme est-il Seigneur même du sabbat.’”
Jésus savait que Jéhovah avait institué le sabbat comme signe entre lui et les Israélites, et pour que ces derniers puissent se reposer de leurs travaux. Jésus comprenait aussi que sa mort allait permettre d’abolir la loi de Moïse qui aurait trouvé son accomplissement en lui. Il savait que la Loi, y compris l’exigence relative au sabbat, était “une ombre des bonnes choses à venir”. (Héb. 10:1; Col. 2:16, 17.) À ces “bonnes choses” se rattache un “sabbat” dont il doit être le Seigneur.
En tant que Seigneur des seigneurs, Christ dominera toute la terre pendant mille ans (Rév. 19:16; 20:6; Ps. 2:6-8). Au cours de son séjour terrestre, il a accompli avec miséricorde certaines de ses guérisons les plus spectaculaires durant le sabbat, démontrant ainsi quel genre de soulagement il apportera aux gens de toutes les nations lors de son règne de mille ans (Luc 13:10-13; Jean 5:5-9; 9:1-14). Ceux qui comprennent la signification réelle du sabbat auront la possibilité de bénéficier de ce repos “sabbatique”.
Si quelqu’un vous dit:
‘Les chrétiens doivent observer le sabbat’
Vous pouvez répondre: ‘Puis-je savoir ce qui vous fait dire une telle chose?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Ne pensez-vous pas que notre point de vue sur cette question devrait s’harmoniser avec les déclarations très claires de la Bible sur ce sujet? ... J’aimerais vous montrer plusieurs textes bibliques intéressants à propos du sabbat. (Servez-vous des matières développées dans les pages précédentes.)’
‘Pourquoi n’observez-vous pas le sabbat?’
Vous pouvez répondre: ‘Tout dépend de quel sabbat vous parlez. Savez-vous que la Bible ne mentionne pas qu’un seul sabbat? ... Dieu a donné aux Juifs plusieurs lois relatives au sabbat, mais savez-vous que selon la Bible les chrétiens doivent observer une autre sorte de sabbat?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Nous n’observons pas un jour de sabbat hebdomadaire, car d’après les Écritures cette exigence “devait être abolie”. (II Cor. 3:7-11; voir les explications données à ce sujet aux pages 346 et 347.)’ 2) ‘Par contre, il est un sabbat que nous observons régulièrement (Héb. 4:4-11; voir pages 347 et 348).’
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SaintsComment raisonner à partir des Écritures
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Saints
Définition: D’après l’enseignement catholique, les saints sont des humains qui ont rejoint le Christ au ciel après leur mort et dont l’Église a reconnu la sainteté et les vertus remarquables. Selon la profession de foi rédigée lors du concile de Trente, il convient d’invoquer les saints comme intercesseurs auprès de Dieu et de vénérer leurs reliques et les images qui les représentent. Dans d’autres religions, les fidèles implorent également l’aide des saints. Certaines confessions enseignent que tous leurs adeptes sont saints et exempts de péché. Quant à la Bible, elle parle beaucoup des saints. Elle utilise ce terme pour désigner les 144 000 disciples du Christ qui sont oints de l’esprit.
Selon la Bible, une personne doit-elle d’abord revêtir la gloire céleste avant d’être reconnue comme sainte?
Dans la Bible, il est bel et bien question de saints qui résident dans les cieux. Ainsi, Jéhovah est appelé “le Saint [grec hagion]”. (I Pierre 1:15, 16; voir Lévitique 11:45.) Jésus Christ a été désigné par l’expression “le Saint [hagios] de Dieu” quand il était sur la terre, et il est parlé de lui comme du “Saint [hagios]” dans les cieux (Marc 1:24; Rév. 3:7; Jé). Les anges aussi sont ‘saints’. (Actes 10:22, Jé.) Dans le texte grec original, la racine du même mot est appliquée à un grand nombre de personnes.
Actes 9:32, 36-41, Jé: “Pierre, qui passait partout, descendit également chez les saints [hagious] qui habitaient Lydda. Il y avait à Joppé parmi les disciples une femme du nom de Tabitha [qui mourut]. (...) Se tournant ensuite vers le corps, il [Pierre] dit: ‘Tabitha, lève-toi.’ Elle ouvrit les yeux et, voyant Pierre, se mit sur son séant. Lui prenant la main, Pierre la fit lever. Appelant alors les saints et les veuves, il la leur présenta vivante.” (Il est évident que les saints en question n’étaient pas encore montés au ciel; de plus, un personnage marquant comme Pierre n’était pas le seul à être considéré comme saint.)
II Cor. 1:1; 13:12; Jé: “Paul, apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, à l’Église de Dieu établie à Corinthe, ainsi qu’à tous les saints [hagioïs] qui sont dans l’Achaïe entière.” “Saluez-vous mutuellement d’un saint baiser. Tous les saints vous saluent.” (Ces membres de l’Église chrétienne primitive étaient tous considérés comme saints parce qu’ils avaient été purifiés par le sang de Jésus et mis à part pour le service de Dieu en qualité de futurs cohéritiers de Christ. Il n’était donc pas nécessaire qu’ils meurent pour pouvoir être reconnus comme saints.)
D’après les Écritures, peut-on prier les “saints” pour qu’ils intercèdent pour nous auprès de Dieu?
Jésus Christ a dit à ses disciples: “Vous donc, priez ainsi: Notre Père qui es dans les cieux (...).” Par ces paroles il a montré que les prières doivent être adressées au Père. D’autre part, il a déclaré: “Je suis le chemin, la vérité et la vie, et nul ne va vers le Père que par moi. Oui, si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.” (Mat. 6:9, Jé; Jean 14:6, 14, PB). Jésus a donc écarté l’idée selon laquelle quelqu’un d’autre que lui pourrait remplir le rôle d’intercesseur auprès de Dieu. De son côté, l’apôtre Paul a expliqué: “Le Christ-Jésus est celui qui est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!” “Il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur.” (Rom. 8:34; Héb. 7:25; Sg). Si nous désirons vraiment que Dieu écoute nos prières, ne ferions-nous pas preuve de sagesse en nous approchant de lui de la façon qu’il préconise dans sa Parole? (Voir aussi pages 234 et 235, à l’article “Marie”.)
Éph. 6:18, 19, CT: “Veillez avec une persévérance continuelle et priez pour tous les saints; pour moi aussi, afin qu’il me soit donné d’ouvrir la bouche et de parler pour annoncer hardiment le mystère de l’Évangile.” (C’est nous qui soulignons.) (Ce passage encourage les chrétiens à prier pour les saints; il ne dit pas de prier les saints ni de prier par leur intermédiaire. Un ouvrage catholique reconnaît d’ailleurs: “En général, dans le N[ouveau] T[estament], toute prière, qu’elle soit privée ou publique, est adressée à Dieu le Père par l’entremise du Christ.” — New Catholic Encyclopedia, 1967, tome XI, p. 670.)
Rom. 15:30, Jé: “Mais je vous le demande, frères, par notre Seigneur Jésus Christ et la charité de l’Esprit, luttez avec moi dans les prières que vous adressez à Dieu pour moi.” (Par ces paroles, l’apôtre Paul demandait à ses compagnons chrétiens, qui étaient saints comme lui, de prier pour lui. Notez cependant qu’il ne leur adressait pas ses prières; de plus, leurs requêtes en sa faveur ne remplaçaient pas les relations étroites qu’il entretenait personnellement avec le Père dans la prière. Voir Éphésiens 3:11, 12, 14.)
Comment faut-il considérer la vénération des reliques ou des images des “saints”?
L’ouvrage catholique précité admet: “Il est donc vain de rechercher dans l’Ancien Testament une justification du culte des reliques; le Nouveau Testament n’en parle pas non plus; (...) Origène [un ‘père’ de l’Église] semble avoir considéré cette pratique comme une façon païenne de témoigner du respect à quelque chose de matériel.” — New Catholic Encyclopedia, 1967, tome XII, pp. 234, 235.
Il est intéressant de noter que Dieu a enterré Moïse à un endroit que personne n’a jamais découvert (Deut. 34:5, 6). Toutefois, selon Jude 9 l’archange Michel s’est disputé avec le Diable au sujet du corps de Moïse. Pourquoi? La Bible établit clairement que Dieu avait inhumé le corps du patriarche de manière à ce que les humains ne puissent le trouver. L’adversaire désirait-il faire en sorte que les hommes le découvrent, l’exposent et le vénèrent?
Concernant la vénération des images des “saints”, voir l’article “Images”.
Pourquoi les “saints” catholiques sont-ils représentés avec une auréole?
L’encyclopédie mentionnée précédemment explique: “L’attribut qui caractérise le plus souvent tous les saints est le nimbe (nuage) ou zone lumineuse autour de leur tête. Le nimbe a des origines préchrétiennes. Il avait déjà sa place dans l’art hellénistique d’inspiration païenne; on a retrouvé des mosaïques et des médailles sur lesquelles l’auréole couronnait des demi-dieux et des divinités comme Neptune, Jupiter, Bacchus, et surtout Apollon (dieu solaire).” — New Catholic Encyclopedia, 1967, tome XII, p. 963.
Un autre ouvrage déclare: “Dans l’art hellénique et romain, le dieu-soleil Hélios et les empereurs romains sont souvent représentés avec une couronne rayonnante. Celle-ci n’a pas été utilisée dans l’art chrétien primitif, en raison de son origine païenne. Mais les empereurs chrétiens se sont fait orner d’un simple nimbe circulaire dans leurs portraits officiels. À compter du milieu du IVe siècle, le Christ aussi a été représenté doté de cet attribut impérial. (...) Ce n’est qu’au VIe siècle que l’auréole est apparue dans la plupart des représentations de la vierge Marie et des autres saints.” — The New Encyclopædia Britannica, 1976, Micropædia, tome IV, p. 864.
Convient-il que les chrétiens utilisent des symboles païens?
“Quelle union entre la lumière et les ténèbres? Quelle entente entre le Christ et Béliar [Bélial; Satan]? Quelle association entre le fidèle et l’infidèle? Quel accord entre le temple de Dieu et les idoles? Or c’est nous qui sommes le temple du Dieu vivant (...). Sortez donc du milieu de ces gens-là et tenez-vous à l’écart, dit le Seigneur. Ne touchez rien d’impur, et moi, je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant.” — II Cor. 6:14-18, Jé.
Tous les membres d’un groupement religieux peuvent-ils être saints et, partant, exempts du péché?
On ne peut nier qu’au Ier siècle tous les membres de la congrégation chrétienne étaient saints (I Cor. 14:33, 34; II Cor. 1:1; 13:12; CT, Li; 13:13, MN). Ils sont présentés comme ayant reçu la “rémission des péchés” et ayant été “sanctifiés” par Dieu (Actes 26:18, Li; I Cor. 1:2, CT). Toutefois, ils ne prétendaient pas être exempts de péché. Étant descendants du pécheur Adam, ils devaient souvent mener un combat pour pratiquer le bien, comme l’apôtre Paul l’a d’ailleurs humblement reconnu (Rom. 7:21-25). De son côté, l’apôtre Jean a déclaré nettement: “Si nous disons: ‘Nous n’avons pas de péché’, nous nous trompons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.” (I Jean 1:8, CT). Ainsi, être saint dans le sens où l’étaient les véritables disciples du Christ, cela ne signifie nullement être exempt de péché dans la chair.
Pour déterminer si tous les vrais chrétiens de notre époque sont saints et ont l’espérance de la vie céleste, voir pages 64 à 68.
Si quelqu’un vous dit:
‘Croyez-vous aux saints?’
Vous pouvez répondre: ‘De quels saints voulez-vous parler?’ Si la personne mentionne Marie et (ou) les apôtres, vous pouvez ajouter: 1) ‘En effet, les Écritures en parlent et j’accepte ce qu’elles disent à leur sujet. Mais je m’intéresse surtout à ce qu’ils font aujourd’hui et à l’influence qu’ils ont sur nous. N’est-ce pas également votre cas? ... J’ai trouvé dans la Bible des renseignements très intéressants à leur sujet et j’aimerais vous en faire part (Rév. 5:9, 10).’ 2) ‘Dans quelles conditions vivrons-nous lorsque ce gouvernement aura été mis en place (Rév. 21:2-4)?’
Ou bien vous pouvez dire (si vous êtes un ancien catholique): ‘Pendant longtemps j’ai fêté les saints et je les ai priés régulièrement. Mais plusieurs textes des Écritures m’ont conduit à réviser ma façon de faire. J’aimerais vous les montrer. (Voir page 351.)’
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SalutComment raisonner à partir des Écritures
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Salut
Définition: Le fait d’échapper au danger ou à la mort, d’être affranchi, par exemple, de l’influence de ses oppresseurs ou de ses persécuteurs. Par le moyen de son Fils, Jéhovah délivre tous les vrais chrétiens du présent système de choses méchant et de l’esclavage du péché et de la mort. Pour la grande foule des fidèles serviteurs de Jéhovah qui vivent dans “les derniers jours”, le salut équivaut notamment à être protégé au cours de la grande tribulation.
Dans sa grande miséricorde, Dieu accordera-t-il finalement le salut à toute l’humanité?
Le texte de II Pierre 3:9 soutient-il l’idée du salut universel? On y lit: “Le Seigneur ne diffère pas l’exécution de sa promesse, comme d’aucuns le croient: il use de patience à votre endroit, voulant non que certains périssent [“il ne veut pas que quelqu’un soit détruit”, MN], mais que tous parviennent à la repentance.” (CT). Dans sa miséricorde, Dieu désire en effet que tous les descendants d’Adam se repentent, et il a pris des dispositions généreuses pour permettre à ceux qui se repentent effectivement d’obtenir le pardon de leurs péchés. Mais il n’oblige personne à profiter de ces dispositions. (Voir Deutéronome 30:15-20.) En fait, nombreux sont ceux qui les rejettent. Ils ressemblent à un homme qui serait en train de se noyer, mais qui repousserait le gilet de sauvetage qu’on lui aurait lancé. Notons, toutefois, que ceux qui ne se repentiront pas ne souffriront pas éternellement dans un enfer de feu. D’après II Pierre 3:9, ils périront, ou ‘seront détruits’. Le verset 7 (CT) annonce également “la destruction des impies”. On ne trouve pas dans ce passage l’idée du salut universel. — Voir aussi l’article “Enfer”.
Le texte de I Corinthiens 15:22 prouve-t-il que tous les hommes obtiendront finalement le salut? Il déclare: “De même que tous meurent en Adam, tous aussi reprendront vie dans le Christ.” (CT). Comme cela ressort du contexte, ce verset a trait à la résurrection. Qui sera ressuscité? Tous ceux qui sont morts à cause du péché adamique (voir le verset 21) mais qui n’ont pas pratiqué volontairement le péché, selon ce que rapporte Hébreux 10:26-29. De même que Jésus a été relevé de l’Hadès (Actes 2:31), de même tous ceux qui sont dans l’Hadès “reprendront vie” grâce à la résurrection (Rév. 1:18; 20:13). Tous les ressuscités obtiendront-ils le salut éternel? L’occasion leur en sera donnée, mais tous ne la saisiront pas, comme l’indique Jean 5:28, 29 qui montre qu’un “jugement” défavorable sera finalement porté sur certains d’entre eux.
Que doit-on penser d’un texte comme Tite 2:11 qui dit (selon Li) que “tous les hommes” obtiendront le salut? D’autres passages, tels que Jean 12:32, Romains 5:18 et I Timothée 2:3, 4 (selon BFC, Da, Ku, PB, TOB), semblent soutenir eux aussi l’idée du salut universel. Les expressions grecques qui y sont traduites par “tous” dérivent du mot pas. Or, comme l’explique un dictionnaire (Expository Dictionary of New Testament Words de Vine, Londres, 1962, tome I, p. 46), pas peut également signifier “toute sorte de, toute espèce de”. Ainsi, dans les quelques versets précités, on peut remplacer “tous” par l’expression “toute sorte de”, ou “toutes sortes de”. (MN.) De ce fait, quelle est la bonne traduction: “tous” ou “toutes sortes de”? Eh bien, laquelle s’harmonise avec le reste des Écritures? Un examen d’Actes 10:34, 35, de Révélation 7:9, 10 et de II Thessaloniciens 1:9 révèle qu’il s’agit de la seconde. (Remarque: Les traducteurs des versions citées plus haut reconnaissent que ce mot grec peut avoir ce sens, comme l’indique le fait qu’ils l’ont rendu en Matthieu 5:11 par “toutes sortes de”, Ku; “toute sorte de”, BFC, Li, TOB; “toute espèce de”, Da.)
Les Écritures disent-elles clairement que certains hommes ne seront jamais sauvés?
II Thess. 1:9, Da: “[Ils] subiront le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force.” (C’est nous qui soulignons.)
Rév. 21:8, Da: “Mais quant aux timides, et aux incrédules, et à ceux qui se sont souillés avec des abominations, et aux meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort.”
Mat. 7:13, 14, Da: “Entrez par la porte étroite; car large est la porte, et spacieux le chemin qui mène à la perdition, et nombreux sont ceux qui entrent par elle; car étroite est la porte, et resserré le chemin qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui le trouvent.”
Quand une personne est sauvée, l’est-elle pour toujours?
Jude 5, Li: “Je veux vous le rappeler, bien que vous sachiez tout une fois pour toutes: le Seigneur, après avoir sauvé son peuple de la terre d’Égypte, fit périr ensuite ceux qui se montrèrent incrédules.” (C’est nous qui soulignons.)
Mat. 24:13, Li: “Celui qui tiendra jusqu’au bout, celui-là sera sauvé.” (Quand quelqu’un commence à exercer la foi en Jésus, son salut final n’est pas encore assuré.)
Phil. 2:12, Li: “Ainsi donc, mes bien-aimés, qui m’avez toujours obéi, faites-le non seulement quand je suis là, mais bien plus encore maintenant que je suis absent: travaillez à votre salut avec crainte et tremblement.” (Comme l’indique Philippiens 1:1, Paul s’adressait aux “saints” qui étaient à Philippes. Il les encourageait à ne pas se montrer trop sûrs d’eux et à se souvenir que leur salut final n’était pas encore assuré.)
Héb. 10:26, 27, Li: “Si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il n’existe plus de sacrifice pour le péché; il n’y a qu’à attendre dans l’effroi le jugement et le feu courroucé qui doit dévorer les rebelles.” (La Bible ne confirme donc pas l’idée selon laquelle une fois qu’une personne est “sauvée”, elle l’est pour toujours, quels que soient ses péchés. Elle nous exhorte plutôt à la fidélité. Voir aussi Hébreux 6:4-6, qui montre que même un chrétien oint de l’esprit saint peut perdre l’espoir d’être sauvé.)
La foi est-elle suffisante pour obtenir le salut?
Éph. 2:8, 9, CT: “C’est par la grâce [“faveur imméritée”, MN] que vous êtes sauvés moyennant la foi. Et cela ne vient pas de vous: c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas non plus des œuvres, afin que nul ne puisse se glorifier.” (L’ensemble des dispositions que Jéhovah a prises en vue de notre salut sont une expression de sa faveur imméritée. Aucun descendant d’Adam ne peut obtenir le salut par ses propres moyens, quelle que soit la valeur de ses œuvres. Le salut est un don que Dieu fait à ceux qui ont foi en la valeur rédemptrice du sacrifice de son Fils.)
Héb. 5:9, CT: “[Jésus] devint pour tous ceux qui lui obéissent cause efficiente de leur salut éternel.” (C’est nous qui soulignons.) (Ces paroles contredisent-elles le verset selon lequel les chrétiens sont “sauvés moyennant la foi”? Absolument pas. Par leur obéissance, les chrétiens démontrent simplement que leur foi est authentique.)
Jacq. 2:14, 26, CT: “Que sert-il à quelqu’un, mes frères, de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres? Est-ce que la foi peut le sauver? Oui, de même que sans le souffle de vie le corps est mort, ainsi la foi sans les œuvres est morte.” (On ne gagne pas le salut par ses œuvres. Toutefois, quand quelqu’un a vraiment la foi, il agit en conséquence: il obéit aux commandements de Dieu et du Christ et démontre sa foi et son amour par des actes. Dans le cas contraire, sa foi est morte.)
Actes 16:30, 31, TOB: “‘Messieurs, que dois-je faire pour être sauvé?’ Ils [Paul et Silas] lui répondirent: ‘Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta maison.’” (Si cet homme et sa maisonnée croyaient réellement, n’agiraient-ils pas en conséquence? Certainement.)
Si quelqu’un vous dit:
‘Je suis sauvé’
Vous pouvez répondre: ‘Vos paroles me font plaisir, car elles indiquent que vous croyez en Christ. L’œuvre à laquelle je participe aujourd’hui est celle que Jésus a confiée à ses disciples et qui consiste à annoncer aux hommes l’établissement de son Royaume (Mat. 24:14).’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Quel est ce Royaume? Que signifiera sa venue pour le monde (Dan. 2:44)?’ 2) ‘Quelles conditions régneront sur la terre sous ce gouvernement céleste (Ps. 37:11; Rév. 21:3, 4)?’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Dans ce cas, vous comprenez toute l’importance des paroles de l’apôtre Pierre rapportées en Actes 4:12. ... Vous êtes-vous déjà demandé qui a donné le nom de Jésus pour que nous exercions la foi en lui?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Jésus lui-même nous l’apprend (Jean 17:3).’ 2) ‘Remarquez que Jésus a dit qu’il avait fait connaître le nom de son Père (Jean 17:6). Quel est le nom personnel de Dieu? À quoi cela vous fait-il penser (Ex. 3:15; 34:5-7)?’
‘Êtes-vous sauvé?’
Vous pouvez répondre: ‘Jusqu’à présent, oui. Je fais cette réserve parce qu’un texte de la Bible conseille aux chrétiens de ne pas être trop sûrs d’eux. Connaissez-vous ce texte (I Cor. 10:12)?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Pourquoi ce conseil est-il donné? S’adressant à des personnes nées de nouveau qui avaient l’espérance de la vie céleste (Héb. 3:1), l’apôtre Paul a écrit... (Héb. 3:12-14). On peut fortifier sa foi en augmentant sa connaissance de la Parole de Dieu.’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Je pourrais vous répondre tout simplement oui. Mais savez-vous que la Bible parle de plusieurs saluts? Par exemple, avez-vous déjà réfléchi à la signification des paroles contenues en Révélation 7:9, 10, 14? ... Ainsi, certaines personnes seront sauvées lors de la grande tribulation à venir afin de vivre sur la terre (Mat. 5:5).’
‘Reconnaissez-vous Jésus comme votre Sauveur?’
Voir page 213, à l’article “Jésus Christ”.
‘Selon vous, seules 144 000 personnes vont être sauvées’
Vous pouvez répondre: ‘Je suis heureux que vous me donniez l’occasion de vous expliquer ce que nous croyons réellement. Le salut est offert à tous ceux qui exercent vraiment la foi dans les dispositions que Dieu a prises par l’entremise de son Fils. Mais selon les Saintes Écritures, seules 144 000 personnes monteront au ciel avec Jésus. Peut-être avez-vous déjà vérifié ce que la Bible dit à ce sujet. ... Voyez ce que nous lisons en Révélation 14:1, 3.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Que vont-ils faire au ciel (Rév. 20:6)?’ 2) ‘Il est évident qu’ils régneront sur des sujets. À votre avis, qui seront ces sujets? ... (Mat. 5:5; 6:10).’
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SangComment raisonner à partir des Écritures
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Sang
Définition: Liquide tout à fait remarquable qui circule dans le système vasculaire de l’homme et de la plupart des animaux multicellulaires. Il transporte la nourriture et l’oxygène, permet l’élimination des déchets et joue un rôle essentiel dans la protection de l’organisme contre l’infection. Le sang est si intimement lié aux fonctions vitales que la Bible dit à son sujet: “L’âme de la chair est dans le sang.” (Lév. 17:11). En tant que Source de la vie, Jéhovah a énoncé des instructions précises sur l’usage que l’on peut faire de ce précieux liquide.
Les chrétiens ont reçu l’ordre de ‘s’abstenir du sang’
Actes 15:28, 29: “L’esprit saint et nous-mêmes [le collège central de la congrégation chrétienne], en effet, avons jugé bon de ne mettre sur vous aucun autre fardeau que ces choses-ci qui sont nécessaires: s’abstenir des choses sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé [ou mort sans avoir été saigné], et de la fornication. Si vous vous gardez avec soin de ces choses, vous prospérerez. Portez-vous bien!” (L’absorption de sang est mise ici au même rang que l’idolâtrie et la fornication, pratiques dont nous désirons assurément nous garder.)
On peut manger la chair animale, mais pas le sang
Gen. 9:3, 4: “Tout animal qui se meut et qui est vivant pourra vous servir de nourriture. Comme pour la végétation verte, je vous donne tout cela. Seulement la chair avec son âme — son sang — vous ne devrez pas la manger.”
Tout animal destiné à la consommation devrait être convenablement saigné. On ne peut se nourrir d’une bête qui aurait été étranglée, qui serait morte dans un piège ou qu’on aurait découverte sans vie (Actes 15:19, 20; voir Lévitique 17:13-16). De la même façon, on ne peut absorber un aliment auquel du sang, ou des composants du sang, aurait été ajouté.
Seul l’usage du sang à des fins sacrificielles a été autorisé par Dieu
Lév. 17:11, 12: “L’âme de la chair est dans le sang, et, moi, je l’ai mis pour vous sur l’autel, pour faire propitiation pour vos âmes, car c’est le sang qui fait propitiation par l’âme qui est en lui. C’est pourquoi j’ai dit aux fils d’Israël: ‘Nulle âme d’entre vous ne devra manger du sang et nul résident étranger qui réside comme étranger au milieu de vous ne devra manger du sang.’” (Tous les sacrifices d’animaux prévus par la loi mosaïque annonçaient le sacrifice de Jésus.)
Héb. 9:11-14, 22: “Quand Christ est venu comme grand prêtre (...), il est entré une fois pour toutes dans le lieu saint, non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, et il nous a obtenu une délivrance éternelle. Si en effet du sang de boucs et de taureaux, et de la cendre de génisse répandue par aspersion sur ceux qui ont été souillés, sanctifie jusqu’à procurer la pureté de la chair, combien plus le sang du Christ, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans défaut à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes pour que nous servions le Dieu vivant par un service sacré? (...) sans effusion de sang il n’y a pas de pardon.”
Éph. 1:7: “Par son entremise [celle de Jésus Christ], nous avons la libération par rachat en vertu du sang de celui-là, oui, le pardon de nos fautes, selon la richesse de sa faveur imméritée.”
Comment ceux qui se disaient chrétiens dans les premiers siècles de notre ère comprenaient-ils les commandements de la Bible relatifs au sang?
Tertullien (env. 160-230): “Rougissez de votre aveuglement devant nous autres chrétiens, qui ne regardons pas même le sang des animaux comme un des mets qu’il nous est permis de manger. (...) Aussi, pour mettre les chrétiens à l’épreuve, vous [les païens de Rome] leur présentez des boudins gonflés de sang, bien convaincus que ce mets est défendu chez eux et que c’est un moyen de les faire sortir du droit chemin. Comment pouvez-vous donc croire que ces hommes qui ont horreur du sang animal (vous en êtes persuadés) sont avides de sang humain?” — Apologétique (Paris), traduction de J. Waltzing et A. Severyns, p. 23.
Minucius Felix (IIIe siècle): “Si grande est notre répugnance pour le sang humain que nous nous abstenons même d’employer dans notre alimentation du sang des animaux qui peuvent se manger.” — The Ante-Nicene Fathers (Grand Rapids, 1956) de A. Roberts et J. Donaldson, tome IV, p. 192.
Les transfusions
L’interdiction contenue dans la Bible porte-t-elle aussi sur le sang humain?
Oui. Actes 15:29 demande de “s’abstenir (...) du sang”. Il n’est pas simplement question de s’abstenir du sang animal. (Voir Lévitique 17:10, qui interdit d’absorber “un sang d’une sorte quelconque”.)
Une transfusion revient-elle vraiment à manger du sang?
Dans un hôpital, lorsqu’un patient ne peut s’alimenter par la bouche, il est nourri par voie intraveineuse. Dès lors, quelqu’un qui n’absorberait jamais du sang par la bouche, mais qui en accepterait par transfusion, obéirait-il réellement à l’ordre de ‘s’abstenir du sang’? (Actes 15:29.) On pourrait illustrer ce fait en prenant le cas d’un malade à qui son médecin prescrirait de s’abstenir d’alcool. Le patient obéirait-il si tout en se gardant de boire de l’alcool il se l’introduisait directement dans les veines?
Quand un malade refuse le sang, existe-t-il d’autres possibilités de traitement?
On peut souvent recourir aux restaurateurs du volume plasmatique, tels que la simple solution saline, la solution de Ringer Lactate et le dextran, produits dont disposent presque tous les hôpitaux ou les cliniques modernes. En fait, l’utilisation de ces substances permet d’éviter les dangers des transfusions. Une publication médicale fait remarquer: “Aux risques de la transfusion sanguine s’opposent les avantages des substituts du plasma: ceux-ci permettent, en effet, d’éviter l’infection bactérienne ou virale, les réactions transfusionnelles et la sensibilisation par le sang Rh.” (Canadian Anaesthetists’ Society Journal de janvier 1975, p. 12). Les Témoins de Jéhovah n’ont aucun motif religieux de refuser qu’on leur administre des restaurateurs non sanguins du volume plasmatique.
Du fait qu’ils rejettent les transfusions, les Témoins de Jéhovah bénéficient en réalité de meilleurs soins médicaux. Un médecin a reconnu: “Il ne fait pas de doute que lorsqu’on opère sans pouvoir recourir au sang, cela incite à perfectionner sa technique chirurgicale. On se montre un peu plus disposé à obturer chaque vaisseau qui saigne.” — American Journal of Obstetrics and Gynecology du 1er juin 1968, p. 395.
On peut pratiquer avec succès tous les types de chirurgie sans avoir recours aux transfusions. Cela comprend les opérations à cœur ouvert, la chirurgie du cerveau, l’amputation de membres et l’ablation complète d’organes atteints par le cancer. Dans un journal médical, le docteur Philip Roen a déclaré: “Nous n’avons pas hésité à effectuer toutes les opérations nécessaires, bien que la substitution sanguine nous fût interdite.” (New York State Journal of Medicine du 15 octobre 1972, p. 2527). De son côté, le docteur Denton Cooley, de l’Institut de cardiologie du Texas, a dit: “Les résultats obtenus chez les Témoins de Jéhovah [à qui on avait administré des restaurateurs non sanguins du volume plasmatique] ont été à ce point impressionnants que nous avons commencé à utiliser cette technique chez tous nos cardiaques.” (L’Union de San Diego du 27 décembre 1970, p. A-10). “La chirurgie à cœur ouvert pratiquée ‘sans transfusion’, d’abord mise au point pour les membres adultes de la secte des Témoins de Jéhovah à qui leur religion interdit le sang, permet maintenant de pratiquer en toute sécurité des opérations cardiaques délicates sur des nourrissons et des enfants.” — Cardiovascular News de février 1984, p. 5.
Si quelqu’un vous dit:
‘Vous laissez mourir vos enfants en empêchant qu’on leur administre des transfusions. C’est inadmissible’
Vous pouvez répondre: ‘Nous acceptons que nos enfants reçoivent des perfusions, mais seulement celles qui présentent le moins de dangers. Nous acceptons les perfusions qui ne leur font pas courir le risque de contracter des maladies comme le SIDA, l’hépatite ou le paludisme. Nous désirons qu’ils reçoivent le meilleur traitement possible. N’est-ce pas ce que souhaitent tous les parents qui aiment vraiment leurs enfants?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘En cas de perte de sang considérable, il importe avant tout de rétablir le volume plasmatique. Vous n’ignorez certainement pas que le sang se compose en fait de plus de 50 % d’eau; à cela s’ajoutent les globules rouges, les globules blancs et d’autres éléments. Après une forte hémorragie, l’organisme lui-même libère d’importantes réserves de cellules sanguines dans le système circulatoire et il active la production de nouvelles cellules. Mais il faut rétablir le volume plasmatique. Les restaurateurs non sanguins du volume plasmatique permettent d’atteindre ce but, et nous acceptons qu’ils nous soient administrés en perfusion.’ 2) ‘Ces restaurateurs ont été utilisés sur des milliers de personnes avec d’excellents résultats.’ 3) ‘Mais ce qui nous paraît plus important encore, c’est ce que la Bible elle-même dit en Actes 15:28, 29.’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Je comprends votre point de vue. Je suppose que vous imaginez ce que vous feriez si votre enfant se trouvait dans une telle situation. En tant que parents, nous ferions tout notre possible pour assurer la sécurité de notre enfant, n’est-ce pas? Par conséquent, si des gens comme vous et moi refusent qu’un certain traitement médical soit administré à leur enfant, c’est qu’ils doivent avoir de bonnes raisons pour cela.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Pensez-vous que des parents puissent être influencés par ce que la Parole de Dieu déclare en Actes 15:28, 29?’ 2) ‘Dès lors, le problème se résume à cette question: Avons-nous suffisamment de foi pour obéir à cet ordre de Dieu?’
‘Vous ne croyez pas à la valeur des transfusions’
Vous pouvez répondre: ‘Les journaux ont parfois raconté que des Témoins de Jéhovah pourraient mourir dans une situation donnée s’ils n’acceptaient pas de transfusion. Est-ce à cela que vous faites allusion? ... Pourquoi adoptons-nous une telle position?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Aimez-vous suffisamment votre femme (ou votre mari) pour accepter de risquer votre vie pour elle (ou pour lui)? ... Certains hommes sont également prêts à mettre leur vie en danger pour leur pays. On les considère comme des héros. Toutefois, il existe quelqu’un qui surpasse toute créature ou toute cause terrestre: je veux parler de Dieu. Risqueriez-vous votre vie par amour pour lui et par fidélité à sa souveraineté?’ 2) ‘Ce qui est vraiment en cause ici, c’est notre fidélité à Dieu. En effet, c’est sa Parole qui nous demande de nous abstenir du sang (Actes 15:28, 29).’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Les Témoins de Jéhovah s’abstiennent de nombreuses pratiques qui sont devenues relativement courantes de nos jours, par exemple le mensonge, l’adultère, le vol, l’usage du tabac et, comme vous l’avez dit, l’utilisation du sang. Pourquoi? Parce qu’ils se laissent guider par la Parole de Dieu.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Savez-vous que la Bible nous demande de nous “abstenir (...) du sang”? J’aimerais vous lire ce qu’elle déclare (Actes 15:28, 29).’ 2) ‘Vous vous souvenez peut-être que Dieu avait autorisé nos premiers parents, Adam et Ève, à manger de tous les arbres de l’Éden, sauf un. Mais ils lui ont désobéi; ils ont pris du fruit défendu et ont tout perdu. Ils ont manqué de sagesse. Aujourd’hui, certes, aucun fruit ne nous est interdit. Mais après le déluge, Dieu a adressé une nouvelle interdiction aux hommes. Cette fois, elle concernait le sang (Gen. 9:3, 4).’ 3) ‘Par conséquent, le vrai problème se résume à ceci: Avons-nous foi en Dieu? Si nous obéissons à notre Créateur, alors s’ouvre devant nous la perspective de vivre éternellement dans la perfection, sous la direction du Royaume. Dieu nous donne l’assurance que même si nous mourons il nous ressuscitera.’
‘Que ferez-vous si un médecin vous dit: “Vous mourrez à moins d’accepter une transfusion”?’
Vous pouvez répondre: ‘Quand la situation est vraiment aussi grave, le médecin peut-il garantir à son patient qu’il ne mourra pas s’il accepte une transfusion?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘En revanche, il est quelqu’un qui peut nous rendre la vie: il s’agit de Dieu. Ne pensez-vous pas que si nous devions faire face à la mort, nous manquerions de sagesse en tournant le dos à Dieu et en violant ses lois? J’ai une foi totale en Dieu. Et vous? ... Dans sa Parole, il promet de ressusciter ceux qui exercent la foi en son Fils. Croyez-vous en cette promesse (Jean 11:25)?’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Peut-être le médecin tient-il ces propos parce qu’il ne sait pas comment me soigner sans utiliser du sang. Si c’est possible, j’essaierai de le mettre en contact avec un médecin qui a l’expérience nécessaire sous ce rapport, ou bien j’irai en voir un autre.’
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Satan le DiableComment raisonner à partir des Écritures
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Satan le Diable
Définition: Créature spirituelle; principal adversaire de Jéhovah et de tous ceux qui pratiquent le vrai culte. Le nom de Satan lui a été donné en raison de sa rébellion contre Dieu. Satan est également appelé Diable parce qu’il est le principal calomniateur de Jéhovah. S’il est question de lui comme du serpent originel, c’est évidemment parce qu’il s’est servi d’un serpent pour tromper Ève en Éden, à la suite de quoi le mot “serpent” en est venu à signifier “trompeur”. Dans le livre de la Révélation, Satan est encore représenté sous les traits d’un dragon vorace.
Comment peut-on savoir si cette créature spirituelle existe vraiment?
Nous disposons principalement du témoignage de la Bible qui désigne maintes fois cette créature spirituelle par son nom (Satan: 52 fois; Diable: 33 fois). Ce livre contient même une confirmation de l’existence de Satan par quelqu’un qui l’a connu. De qui voulons-nous parler? De Jésus Christ, qui vivait dans les cieux avant de venir sur la terre et qui a fréquemment désigné cette créature méchante sous son nom. — Luc 22:31; 10:18; Mat. 25:41.
Les renseignements que la Bible donne au sujet du Diable sont sensés. Les maux de l’humanité sont vraiment disproportionnés avec la malice des hommes impliqués. Les éclaircissements des Écritures sur l’origine et les activités de Satan nous permettent de comprendre pourquoi, alors que la majorité des hommes souhaitent vivre en paix, l’humanité est déchirée par la haine, la violence et les guerres depuis des milliers d’années. Nous saisissons mieux la raison pour laquelle cette situation s’est aggravée au point de représenter un danger pour la survie de l’homme.
Si le Diable n’existait pas, ceux qui tiennent compte des enseignements des Écritures à son sujet n’en retireraient aucun bienfait durable. Or, souvent, des gens qui par le passé ont touché à l’occultisme ou qui ont appartenu à des groupes spirites rapportent qu’ils étaient très tourmentés parce qu’ils entendaient des “voix” venant de l’invisible ou qu’ils étaient “possédés” par des créatures suprahumaines. Ils ont connu un réel soulagement lorsqu’ils ont découvert ce que la Bible dit à propos de Satan et de ses démons, qu’ils ont mis en application le conseil biblique les invitant à rejeter le spiritisme et ont recherché l’aide de Jéhovah dans la prière. — Voir pages 381 à 386, à l’article “Spiritisme”.
Croire à l’existence de Satan, cela ne signifie nullement qu’on l’imagine avec des cornes, une queue pointue et muni d’une fourche, ou en train de faire brûler les gens dans les flammes de l’enfer. Les Écritures ne nous donnent pas une telle description du Diable. Celle-ci est sortie de l’imagination d’artistes du moyen âge qui avaient été influencés par des représentations d’un dieu de la mythologie grecque, Pan, et par l’œuvre du poète italien Dante Alighieri, l’Inferno. Loin de soutenir l’idée d’un enfer de feu, la Bible affirme nettement que “les morts (...) ne se rendent compte de rien du tout”. — Eccl. 9:5.
Satan ne serait-il pas le mal qui est à l’intérieur de chaque humain?
Les textes de Job 1:6-12 et 2:1-7 font état de conversations entre Jéhovah et Satan. Si Satan était la personnification du mal, le mal aurait été en Dieu. Mais cela serait tout à fait contraire à la déclaration biblique selon laquelle “il n’y a pas d’injustice” en Jéhovah (Ps. 92:15; Rév. 4:8). Il convient de noter que dans le récit de Job le texte hébreu utilise l’expression has·Satan (le Satan), ce qui prouve que c’est bien le principal opposant de Dieu qui est désigné ici. — Voir également dans NW, édition à références, la note en bas de page relative à Zacharie 3:1, 2.
Luc 4:1-13 rapporte que le Diable a incité Jésus à lui obéir. Ce texte relate les propos du Diable et les réponses de Jésus. En l’occurrence, Jésus était-il tenté par le mal qui se serait trouvé au-dedans de lui? Une telle interprétation est en contradiction avec les déclarations bibliques selon lesquelles Jésus était sans péché (Héb. 7:26; I Pierre 2:22). Alors que le mot grec diabolos est utilisé en Jean 6:70 pour décrire la mauvaise attitude qui s’est développée en Judas Iscariote, en Luc 4:3 on trouve l’expression ho diabolos (le Diable) qui désigne une personne en particulier.
N’accuse-t-on pas le Diable simplement pour se décharger sur lui de la responsabilité des mauvaises conditions mondiales?
Certaines personnes rendent le Diable responsable de ce qu’elles font. Toutefois, la Bible montre que les hommes sont souvent la cause principale des maux dont ils souffrent, que ce soit par suite de leurs propres agissements ou de ceux de leur entourage (Eccl. 8:9; Gal. 6:7). Cependant, la Parole de Dieu ne nous cache pas l’existence et les subterfuges de notre ennemi suprahumain, celui qui a causé tant de douleurs aux hommes. Elle nous explique comment nous libérer de son emprise.
D’où vient Satan?
Toutes les œuvres de Jéhovah sont parfaites; Dieu n’est pas à l’origine de l’injustice; il n’a donc pas créé quelqu’un de méchant (Deut. 32:4; Ps. 5:4). La créature spirituelle qui est devenue Satan était au départ un fils parfait de Dieu. En déclarant que le Diable “n’a pas persisté dans la vérité”, Jésus a laissé entendre que cet esprit était resté pendant un temps “dans la vérité”. (Jean 8:44.) Mais, et cela est vrai de toutes les créatures intelligentes de Dieu, ce fils spirituel avait été doté du libre arbitre. Il a fait un mauvais usage de cette faculté et a permis à un sentiment de supériorité de se développer dans son cœur; il a commencé à envier le culte exclusif rendu à Dieu et a incité Adam et Ève à lui obéir plutôt qu’à leur Créateur. Ainsi, par sa façon d’agir il s’est fait lui-même Satan, mot qui signifie “adversaire”. — Jacq. 1:14, 15; voir également page 279, à l’article “Péché”.
Pourquoi Dieu n’a-t-il pas détruit Satan immédiatement après sa rébellion?
Satan a soulevé des questions importantes: 1) À propos de la justice et de la légitimité de la domination de Jéhovah. Dieu privait-il l’humanité d’une liberté qui aurait contribué à son bonheur? La capacité de l’homme de se diriger avec succès et la possibilité qui lui était offerte de vivre à jamais dépendaient-elles vraiment de son obéissance à son Créateur? Jéhovah avait-il manqué d’honnêteté en promulguant une loi qui stipulait que la désobéissance entraînerait la mort (Gen. 2:16, 17; 3:3-5)? Autrement dit, Jéhovah avait-il vraiment le droit de dominer l’homme? 2) Concernant l’intégrité des créatures intelligentes envers Jéhovah. Après la déviation d’Adam et Ève, une question s’est posée: Ceux qui servent Dieu lui obéissent-ils réellement par amour, ou bien finiront-ils tous par l’abandonner et par suivre l’exemple du Diable? Satan est revenu plus longuement sur cette dernière question aux jours de Job (Gen. 3:6; Job 1:8-11; 2:3-5; voir également Luc 22:31). Ces questions n’auraient pas été résolues si Dieu s’était contenté d’exécuter les rebelles.
Ce n’est pas que Dieu ait eu besoin de se prouver quelque chose. Mais afin que ces questions ne viennent plus jamais troubler la paix et le bien-être de ses créatures, Jéhovah a laissé tout le temps qu’il fallait pour qu’elles soient définitivement réglées. Les faits ont fini par démontrer que la désobéissance menait effectivement Adam et Ève à la mort (Gen. 5:5). Mais il y avait bien d’autres choses en cause. Aussi Dieu a-t-il permis à Satan et aux hommes d’essayer toutes les formes de gouvernement qu’ils pourraient créer. Aucun d’eux n’a apporté un bonheur durable. Dieu a permis à l’homme de s’engager à fond dans un mode de vie qui ne tient nul compte de ses justes principes. Les fruits de cette conduite parlent d’eux-mêmes. La Bible dit fort justement: “Il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger son pas.” (Jér. 10:23). Dans le même temps, Jéhovah offre à ses serviteurs la possibilité de lui démontrer leur fidélité en lui obéissant par amour, et ce malgré les tentations et les persécutions suscitées par Satan. Jéhovah exhorte chacun de ses serviteurs en ces termes: “Sois sage, mon fils, et réjouis mon cœur, pour que je puisse répondre à celui qui me provoque.” (Prov. 27:11). Ceux qui se montrent fidèles reçoivent dès à présent de grands bienfaits, et ils nourrissent l’espérance de vivre éternellement dans la perfection. Ils consacreront alors leur vie à faire la volonté de Jéhovah, le Dieu dont ils aiment profondément la personnalité et les voies.
Satan exerce-t-il un grand pouvoir dans le présent monde?
D’après Jésus, le Diable est “le chef du monde”, celui à qui les hommes en général obéissent lorsque, à son instigation, ils rejettent les exigences divines (Jean 14:30; Éph. 2:2). La Bible l’appelle aussi “le dieu de ce système de choses”; c’est à lui que les hommes qui soutiennent le présent monde rendent un honneur par leurs pratiques religieuses. — II Cor. 4:4; I Cor. 10:20.
Lorsqu’il tenta Jésus, le Diable “le fit monter et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre habitée; et le Diable lui dit: ‘Je te donnerai toute cette autorité et la gloire de ces royaumes, car elle m’a été remise, et je la donne à qui je veux. Si donc toi, tu accomplis devant moi un acte d’adoration, elle t’appartiendra tout entière.’” (Luc 4:5-7). Révélation 13:1, 2 explique que Satan accorde ‘la puissance, le trône et une grande autorité’ au système politique mondial. Daniel 10:13, 20 nous apprend que Satan avait établi des démons comme princes sur les principaux royaumes de la terre. Éphésiens 6:12 les identifie aux ‘gouvernements, aux autorités, aux chefs mondiaux de ces ténèbres, aux forces spirituelles méchantes qui sont dans les lieux célestes’.
Il n’est donc guère étonnant que nous lisions en I Jean 5:19: “Le monde entier gît au pouvoir du méchant.” Ce dernier, toutefois, n’exerce le pouvoir que pour un temps limité et seulement parce que Jéhovah, le Dieu Tout-Puissant, le lui permet.
Pendant combien de temps encore Satan sera-t-il autorisé à égarer les hommes?
Vous trouverez des preuves que nous vivons aujourd’hui les derniers jours du système mauvais de Satan aux pages 86 à 89, à l’article “Dates”, ainsi qu’à l’article “Derniers jours”.
La façon dont les hommes seront libérés de l’influence pernicieuse de Satan est symboliquement décrite en ces termes: “J’ai vu un ange descendre du ciel avec la clé de l’abîme et une grande chaîne dans la main. Et il a saisi le dragon, le serpent originel, qui est le Diable et Satan, et il l’a lié pour mille ans. Et il l’a lancé dans l’abîme qu’il a fermé et scellé sur lui, pour qu’il n’égare plus les nations jusqu’à ce que les mille ans soient terminés. Après cela, il doit être délié pour un peu de temps.” (Rév. 20:1-3). Que se passera-t-il ensuite? “Le Diable qui les égarait a été lancé dans le lac de feu et de soufre.” (Rév. 20:10). Que faut-il comprendre par là? Révélation 21:8 répond: “Cela signifie la seconde mort.” Ainsi, Satan disparaîtra à tout jamais!
Le Diable sera-t-il “lancé dans l’abîme” en ce sens qu’il sera obligé de rester sur notre planète déserte où il ne pourra tenter personne pendant 1 000 ans?
Certains s’appuient sur Révélation 20:3 (cité plus haut) pour soutenir ce point de vue. Ils prétendent que l’“abîme” ou “fosse sans fond” (KJ) représente la terre dans un état de désolation. En est-il bien ainsi? Il ressort de Révélation 12:7-9, 12 que quelque temps avant d’être lancé dans l’abîme Satan est “précipité” des cieux sur la terre, ce qui entraîne l’aggravation des malheurs des hommes. Par conséquent, lorsque Révélation 20:3 déclare que Satan est “lancé dans l’abîme”, cela ne signifie sûrement pas qu’il reste confiné là où il se trouve déjà, en tant qu’esprit invisible, c’est-à-dire aux abords de la terre. En fait, il est chassé loin de là “pour qu’il n’égare plus les nations jusqu’à ce que les mille ans soient terminés”. Notez qu’à la fin des mille ans, d’après Révélation 20:3, c’est Satan, et non les nations, qui sera libéré de l’abîme. À ce moment-là, les humains qui constituaient auparavant ces nations se trouveront déjà sur la terre.
On cite parfois les textes d’Ésaïe 24:1-6 et de Jérémie 4:23-29 pour étayer ce point de vue. Ils déclarent: “Voici que Jéhovah vide le pays et le réduit en solitude (...). Le pays sera vraiment vidé et il sera vraiment pillé, car Jéhovah a prononcé lui-même cette parole.” “J’ai regardé le pays, et voici qu’il était vide et désert (...). J’ai regardé, et voici qu’il n’y avait pas d’homme (...). Car voici ce qu’a dit Jéhovah: ‘Une solitude désolée, voilà ce que deviendra tout le pays (...). Toutes les villes sont abandonnées, et il n’y a aucun homme qui habite en elles.’” Que signifient ces prophéties? Elles ont eu un premier accomplissement sur Jérusalem et sur le pays de Juda. Pour exécuter ses jugements, Jéhovah a permis aux Babyloniens d’envahir le pays. Ceux-ci l’ont finalement désolé et vidé de ses habitants. (Voir Jérémie 36:29.) Mais à l’époque, Dieu n’a pas dépeuplé la terre tout entière, et il ne le fera pas davantage de nos jours. (Voir pages 403 à 406, à l’article “Terre”, ainsi que l’article “Ciel”.) Toutefois, Jéhovah détruira complètement et la contrepartie moderne de la Jérusalem infidèle, la chrétienté, qui discrédite son nom par sa conduite impie, et le reste de l’organisation visible de Satan.
Durant le Millénium de Jésus et pendant que Satan sera dans l’abîme, la terre, loin d’être une solitude désolée, sera transformée en paradis. (Voir l’article “Paradis”.)
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SexeComment raisonner à partir des Écritures
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Sexe
Définition: Conformation particulière des créatures terrestres qui permet au mâle et à la femelle de s’unir en vue de la procréation. Les différences qui existent entre les sexes masculin et féminin exercent une influence considérable sur la vie des humains. Puisque Dieu lui-même est la Source de la vie et que nous sommes tenus de refléter ses qualités, nous devons accorder le plus grand respect au pouvoir procréateur lié aux relations sexuelles.
Selon la Bible, est-ce un péché d’avoir des relations sexuelles?
Gen. 1:28: “Dieu les bénit [Adam et Ève] et Dieu leur dit: ‘Soyez féconds, et devenez nombreux, et remplissez la terre.’” (Pour obéir à ce commandement divin, il fallait bien qu’ils aient des rapports sexuels. Loin de les rendre pécheurs, ceux-ci leur permettraient d’accomplir le dessein de Dieu, à savoir remplir la terre d’humains. Certains pensent que le ‘fruit défendu’ du jardin d’Éden représentait une restriction ou une interdiction divine touchant les relations sexuelles entre Adam et Ève. Ce point de vue ne tient pas au regard du commandement de Dieu rapporté ci-dessus. D’autre part, lorsque Adam et Ève ont mangé du ‘fruit défendu’, ils se trouvaient en Éden; or leurs premiers rapports sexuels mentionnés dans la Bible ont eu lieu après leur expulsion de ce jardin. — Gen. 2:17; 3:17, 23; 4:1.)
Gen. 9:1: “Ensuite Dieu bénit Noé et ses fils et leur dit: ‘Soyez féconds et devenez nombreux, et remplissez la terre.’” (Après le déluge, Dieu a prononcé cette nouvelle bénédiction et il a rappelé son commandement relatif à la procréation. Son point de vue sur les relations sexuelles honorables n’avait donc pas changé.)
I Cor. 7:2-5: “En raison de la fréquence des cas de fornication, que chaque homme ait sa propre femme et que chaque femme ait son propre mari. Que le mari rende à la femme son dû; mais que la femme aussi agisse de même envers son mari. (...) Ne vous en privez pas l’un l’autre, si ce n’est d’un commun accord et pour un temps fixé, (...) pour que Satan ne vous tente pas continuellement à cause de votre manque de maîtrise sur vous-mêmes.” (C’est la fornication qui est condamnée, et non les relations sexuelles honorables entre mari et femme.)
Est-il mal d’avoir des relations sexuelles avant le mariage?
I Thess. 4:3-8: “Ce que Dieu veut, c’est (...) que vous vous absteniez de la fornication; que chacun de vous sache posséder son propre vase dans la sanctification et l’honneur, et non dans l’appétit sexuel empreint de convoitise, tel qu’il existe aussi chez ces nations qui ne connaissent pas Dieu; que personne en cette matière n’aille jusqu’à nuire à son frère et à léser ses droits, car c’est Jéhovah qui réclame la punition pour tout cela, comme nous vous l’avons déjà dit et vous l’avons aussi attesté à fond. En effet, Dieu nous a appelés, non pas dans la tolérance de l’impureté, mais relativement à la sanctification. Ainsi donc, celui qui fait peu de cas, ne fait pas peu de cas d’un homme, mais de Dieu, qui met en vous son esprit saint.” (Le mot grec pornéïa traduit par “fornication” désigne les rapports sexuels entre célibataires et entre une personne mariée et quelqu’un d’autre que son conjoint.)
Éph. 5:5: “Ni fornicateur, ni impur, ni individu avide — c’est-à-dire un idolâtre — n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu.” (Cela ne signifie pas que si quelqu’un a pratiqué la fornication par le passé, il ne peut recevoir les bienfaits du Royaume de Dieu. Une telle personne peut gagner l’approbation de Dieu à condition d’abandonner son ancien mode de vie. Voir I Corinthiens 6:9-11.)
Selon la Bible, est-il permis de vivre en concubinage?
Voir pages 224 et 225, à l’article “Mariage”.
Que dit la Bible à propos de l’homosexualité?
Rom. 1:24-27: “Aussi Dieu les a-t-il livrés, selon les désirs de leur cœur, à l’impureté, pour que leurs corps soient déshonorés parmi eux. (...) Dieu les a livrés à des appétits sexuels honteux, car leurs femelles ont changé l’usage naturel de leur corps en celui qui est contre nature; de même aussi les mâles ont délaissé l’usage naturel de la femelle et se sont mis à brûler d’une vive ardeur dans leur désir les uns pour les autres, mâles avec mâles, faisant des choses obscènes et recevant en eux-mêmes la rétribution intégrale qui leur était due en raison de leur égarement.”
I Tim. 1:9-11: “La loi est promulguée, non pas pour le juste, mais pour les gens qui méprisent la loi et sont insoumis, pour les impies et les pécheurs, (...) les fornicateurs, les hommes qui couchent avec des mâles, (...) et pour tout ce qui encore est opposé à l’enseignement salutaire, selon la glorieuse bonne nouvelle du Dieu heureux.” (Voir Lévitique 20:13.)
Jude 7: “Sodome et Gomorrhe et les villes d’alentour, après qu’elles (...) furent allées après la chair pour en faire un usage contre nature, sont mises devant nous comme un exemple destiné à servir d’avertissement, subissant le châtiment judiciaire du feu éternel.” (Le nom Sodome a donné le mot “sodomie”, qui désigne une pratique homosexuelle. Voir Genèse 19:4, 5, 24, 25.)
Quelle attitude les vrais chrétiens adoptent-ils envers les anciens homosexuels?
I Cor. 6:9-11: “Ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni hommes qu’on entretient pour assouvir sur eux des appétits contre nature, ni hommes qui couchent avec des hommes (...) n’hériteront le royaume de Dieu. Et pourtant c’est là ce qu’étaient certains d’entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été déclarés justes au nom de notre Seigneur Jésus Christ et avec l’esprit de notre Dieu.” (Même si quelqu’un s’adonnait à de telles pratiques, il peut devenir pur devant Dieu à condition d’abandonner ses œuvres mauvaises, d’appliquer les justes principes de Jéhovah et d’avoir foi aux dispositions que Dieu a prises par Jésus Christ pour le pardon des péchés. Dès lors qu’elle s’est réformée, une telle personne peut être admise dans la congrégation chrétienne.)
Les vrais chrétiens savent que quiconque désire sincèrement plaire à Jéhovah peut vaincre les mauvais désirs profondément enracinés en lui, y compris ceux qui seraient éventuellement dus à des facteurs génétiques, à des causes physiques ou à son environnement. Certaines personnes ont une nature très impulsive. Peut-être donnaient-elles libre cours à leur colère dans le passé; mais la connaissance de la volonté de Dieu, le désir de lui être agréable et l’aide de son esprit leur ont permis d’acquérir la maîtrise de soi. Il se peut qu’un individu soit dépendant de l’alcool; toutefois, avec de bonnes motivations il peut cesser de boire et éviter ainsi de devenir un ivrogne. De même, quelqu’un peut se sentir fortement attiré par les personnes de son sexe, mais en suivant les conseils de la Parole de Dieu, il sera en mesure de rester pur en ne se livrant pas à des pratiques homosexuelles. (Voir Éphésiens 4:17-24.) Jéhovah ne nous laisse pas dans le doute à propos de la gravité de la mauvaise conduite; il nous avertit avec bonté mais aussi avec fermeté des conséquences qu’elle entraîne. En outre, il aide beaucoup ceux qui désirent se ‘dépouiller de la vieille personnalité, avec ses pratiques, et revêtir la personnalité nouvelle’. — Col. 3:9, 10.
Le point de vue biblique sur la sexualité est-il démodé et trop strict?
I Thess. 4:3-8: “Ce que Dieu veut, c’est (...) que vous vous absteniez de la fornication (...). Ainsi donc, celui qui fait peu de cas, ne fait pas peu de cas d’un homme, mais de Dieu, qui met en vous son esprit saint.” (Le point de vue biblique sur la sexualité n’est pas un point de vue humain élaboré voici fort longtemps. Il exprime la pensée du Créateur; il indique ce qu’il faut faire pour recevoir son approbation; il donne également des conseils qui contribuent à la stabilité et au bonheur des familles, et qui favorisent des relations heureuses en dehors du cercle familial. Ceux qui respectent ces directives sont à l’abri des blessures affectives profondes et des maladies répugnantes qui accompagnent une conduite immorale. Loin d’être démodés, les conseils des Écritures comblent vraiment les besoins de ceux qui veulent garder une conscience pure devant Dieu et éviter des problèmes inutiles.)
Si quelqu’un vous dit:
‘Que pensez-vous de l’homosexualité?’
Vous pouvez répondre: ‘Je partage le point de vue de la Bible sur cette question. Je crois qu’il a plus de valeur que celui de n’importe quel humain, car il émane du Créateur de l’homme (I Cor. 6:9-11). Vous noterez que certains pratiquaient l’homosexualité avant de devenir chrétiens. Mais par amour pour Dieu et avec l’aide de son esprit, ils ont changé.’
Ou bien vous pouvez dire: ‘J’ai remarqué que beaucoup de défenseurs de l’homosexualité ne croient pas que la Bible est la Parole de Dieu. Puis-je vous demander ce que vous pensez de ce livre?’ Si la personne affirme croire en la Bible, vous pouvez ajouter: ‘L’homosexualité n’est pas une pratique nouvelle. Les Écritures montrent clairement comment Jéhovah l’a toujours considérée. (Vous pouvez utiliser les matières des pages 372 et 373.)’ Si la personne doute de l’existence de Dieu et de la véracité de la Bible, vous pouvez ajouter: ‘Évidemment, si Dieu n’existait pas, nous n’aurions aucun compte à lui rendre et nous pourrions vivre comme bon nous semble. Tout le problème est donc de savoir si Dieu existe et si nous lui devons la vie [ou éventuellement, si la Bible est inspirée de Dieu]. (Servez-vous des pensées développées aux pages 51 à 60 ou 106 à 112.)’
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SouffranceComment raisonner à partir des Écritures
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Souffrance
Définition: Ce que ressent une personne soumise à la douleur ou à l’affliction. La souffrance peut être d’ordre physique, moral ou émotionnel. Les causes possibles en sont nombreuses: des dommages consécutifs à la guerre ou à l’avidité mercantile, des tares, la maladie, un accident, une catastrophe naturelle, des propos blessants ou un acte malveillant, des pressions exercées par les démons, la perspective d’un malheur imminent, ou sa propre sottise. Nous parlerons de la souffrance liée à ces diverses causes. Toutefois, on peut encore souffrir parce qu’on est sensible aux difficultés d’autrui ou parce qu’on remarque la conduite impie de ceux qui nous entourent.
Pourquoi Dieu permet-il la souffrance?
Quels sont les vrais responsables de la souffrance?
Les hommes ont une large part de responsabilité sous ce rapport. Ils font les guerres, commettent des crimes, polluent leur environnement; en affaires, ils sont souvent poussés par l’avidité au lieu de se préoccuper des intérêts d’autrui, et parfois ils s’adonnent à des pratiques dont ils savent qu’elles sont préjudiciables à leur santé. Ce faisant, ils causent du tort à leur prochain et s’en causent à eux-mêmes. Peut-on espérer qu’ils soient protégés des conséquences de leurs actes (Gal. 6:7; Prov. 1:30-33)? Est-il logique d’accuser Dieu de ce qu’ils font?
Satan et ses démons ont aussi une part de responsabilité. La Bible révèle que la souffrance est due en grande partie à l’influence des esprits mauvais. Dieu, lui, n’est nullement responsable des maux dont beaucoup d’hommes l’accusent. — Rév. 12:12; Actes 10:38; voir également pages 367 et 368, à l’article “Satan le Diable”.
D’où vient la souffrance? Un examen de cette question nous amène à nous intéresser à Adam et Ève, nos premiers parents. Jéhovah Dieu les avait créés parfaits et il les avait placés dans un cadre paradisiaque. S’ils lui avaient obéi, ils n’auraient jamais connu la maladie ou la mort. Ils auraient joui éternellement de la vie humaine parfaite. Jéhovah ne désirait pas que l’homme souffre. Néanmoins, il avait clairement prévenu Adam que s’il voulait continuer à profiter de ces bienfaits il devait faire preuve d’obéissance. Il va de soi que pour rester en vie Adam et Ève devaient respirer, manger, boire et dormir. Pareillement, ils devaient respecter les exigences morales de Dieu pour pouvoir jouir pleinement et éternellement de la vie. Or ils ont choisi d’agir à leur guise et de déterminer eux-mêmes le bon et le mauvais. Ce faisant, ils se sont détournés de Dieu, le donateur de la vie (Gen. 2:16, 17; 3:1-6). Le péché les a menés à la mort. Adam et Ève n’ayant engendré des enfants qu’après avoir perdu la perfection, ils n’ont pu leur transmettre ce qu’ils ne possédaient plus. Tous leurs descendants sont nés dans le péché, avec une inclination au mal, des imperfections pouvant entraîner la maladie, une nature pécheresse qui finirait par provoquer leur mort. Étant tous nés dans cet état, nous subissons tous la souffrance d’une manière ou d’une autre. — Gen. 8:21; Rom. 5:12.
Ecclésiaste 9:11 déclare que “temps et événements imprévus” influent aussi sur ce qui nous arrive. Il se peut que nous nous blessions, pas vraiment à cause du Diable ou de notre prochain, mais parce que par hasard nous nous sommes trouvés à un certain endroit au mauvais moment.
Pourquoi Dieu ne fait-il rien pour soulager l’humanité? Pourquoi souffrons-nous tous pour les péchés d’Adam?
Dieu nous montre par sa Parole comment nous pouvons éviter dans une large mesure ces souffrances. Il nous adresse les meilleurs conseils qui soient sur la vie. Leur mise en pratique donne un sens à notre existence; elle nous permet de jouir d’une vie de famille heureuse et d’entretenir des relations étroites avec ceux qui manifestent vraiment l’amour entre eux; elle nous protège des habitudes qui pourraient nous valoir des souffrances physiques inutiles. Si nous rejetons l’aide de Dieu, pouvons-nous logiquement l’accuser du tort que nous nous causons ou que nous causons à nos semblables? — II Tim. 3:16, 17; Ps. 119:97-105.
Jéhovah a pris des dispositions pour mettre fin à toutes les formes de souffrance. Il a créé le premier couple humain parfait, et il a tout fait avec amour pour lui rendre la vie agréable. Lorsque Adam et Ève lui ont délibérément tourné le dos, Dieu était-il obligé d’intervenir pour protéger leurs enfants des conséquences de leurs actes (Deut. 32:4, 5; Job 14:4)? Nous n’ignorons pas que si les couples peuvent goûter à la joie de fonder une famille, ils doivent aussi assumer les responsabilités qui accompagnent ce privilège. L’attitude et les actions des parents ont une influence sur leurs enfants. Toutefois, Jéhovah a démontré son extraordinaire faveur imméritée en envoyant sur la terre son propre Fils, qu’il aime tendrement, pour qu’il donne sa vie en rançon. De cette façon, il libérerait les descendants d’Adam qui, avec reconnaissance, exerceraient la foi dans cette disposition (Jean 3:16). Il s’ensuit que tous les hommes ont aujourd’hui l’occasion de recouvrer ce qu’Adam a perdu: la vie humaine parfaite, exempte de toute souffrance, dans un paradis terrestre. Quelle disposition généreuse!
Voir également pages 300 à 302, à l’article “Rançon”.
Pourquoi un Dieu d’amour permet-il la souffrance depuis si longtemps?
Le fait qu’il l’a permise jusqu’à présent nous a-t-il été profitable? “Jéhovah n’est pas lent pour ce qui est de sa promesse, comme certains considèrent la lenteur, mais il use de patience envers vous, parce qu’il ne veut pas que quelqu’un soit détruit, mais il veut que tous parviennent à la repentance.” (II Pierre 3:9). Si Dieu avait mis à mort Adam et Ève tout de suite après leur péché, aucun de nous ne serait là aujourd’hui. Ce n’est certainement pas ce que nous aurions souhaité. De même, si Dieu avait détruit ultérieurement tous les pécheurs, nous ne serions pas nés. En permettant au monde imparfait de continuer à exister jusqu’à présent, Dieu nous a donné l’occasion de recevoir la vie et de connaître ses voies, de procéder aux changements nécessaires dans notre conduite et de profiter des dispositions pleines d’amour qu’il a prises en vue de la vie éternelle. Cette possibilité qu’il nous a offerte témoigne de son profond amour pour nous. La Bible montre que Dieu a fixé le moment où il détruira le mauvais système de choses et que ce moment est proche. — Hab. 2:3; Soph. 1:14.
Dieu peut effacer et effacera effectivement toute trace des malheurs qui risquent de frapper ses serviteurs dans ce système de choses. Il n’est pas responsable de la souffrance. Par l’intermédiaire de Jésus Christ, il relèvera les morts, guérira les hommes obéissants de toutes leurs maladies, enlèvera jusqu’à la moindre trace du péché et veillera même à ce que le souvenir des malheurs passés s’efface des mémoires. — Jean 5:28, 29; Rév. 21:4; És. 65:17.
Il fallait tout le temps qui s’est écoulé jusqu’à maintenant pour régler les questions soulevées en Éden. Pour plus de détails, voir pages 238 à 240, ainsi que pages 367 et 368.
Chacun de nous attend avec impatience d’être affranchi de la souffrance. Toutefois, lorsque Dieu agira, ce sera en faveur de tous ceux qui aiment la justice, et non de quelques-uns seulement. En effet, Jéhovah n’est pas partial. — Actes 10:34.
Illustrations: Des parents affectueux ne permettent-ils pas que leur enfant subisse une opération douloureuse s’ils pensent que le résultat sera bénéfique? D’autre part, la guérison hâtive d’un mal douloureux n’est-elle pas souvent superficielle? Il faut généralement du temps pour en éliminer la cause.
Pourquoi Dieu n’a-t-il pas excusé la faute d’Adam, ce qui aurait épargné aux hommes les terribles souffrances qu’ils ont endurées?
Cela aurait-il vraiment empêché la souffrance, ou bien Dieu n’en serait-il pas plutôt devenu responsable? Que se passe-t-il lorsqu’un père se contente de fermer les yeux sur les fautes volontaires de ses enfants au lieu de leur administrer fermement la discipline? Souvent, ceux-ci commettent d’abord certains méfaits, puis d’autres, mais c’est le père qui porte la plus grande part de responsabilité.
Pareillement, si Jéhovah avait pardonné le péché volontaire d’Adam, il se serait fait complice de sa mauvaise action. Les conditions terrestres n’en auraient pas été améliorées pour autant. (Voir Ecclésiaste 8:11.) En outre, Dieu aurait perdu le respect de ses fils angéliques et il aurait laissé entendre qu’aucune amélioration n’était à envisager. En réalité, une telle situation n’aurait jamais pu se développer parce que la domination de Jéhovah est inébranlablement fondée sur la justice. — Ps. 89:14.
Pourquoi Dieu permet-il que des enfants naissent avec de graves tares physiques ou mentales?
Dieu n’est pas responsable de ces tares. Il a créé le premier couple humain parfait et lui a donné la capacité d’engendrer des enfants qui seraient également parfaits. — Gen. 1:27, 28.
Nous avons hérité du péché par Adam. Cet héritage rend possible l’existence de tares physiques ou mentales (Rom. 5:12; pour plus de détails, voir pages 375 et 376). Nous héritons le péché dès notre conception dans le sein maternel. Voilà pourquoi le roi David a écrit: “Dans le péché ma mère m’a conçu.” (Ps. 51:5). Si Adam n’avait pas péché, il n’aurait transmis à ses descendants que des traits de personnalité désirables. (Le texte de Jean 9:1, 2 est commenté à la page 307.)
Des parents peuvent causer du tort à leur bébé avant même qu’il ne naisse si, par exemple, ils font usage de drogue ou de tabac pendant la période de la grossesse. Bien entendu, le père ou la mère ne sont pas toujours responsables des malformations congénitales ou de la mauvaise santé du bébé.
Avec amour, Jéhovah permet que les bienfaits du sacrifice de Jésus soient également appliqués aux enfants. Par égard pour les parents qui le servent fidèlement, Jéhovah considère leurs jeunes enfants comme saints (I Cor. 7:14). Parce qu’ils se soucient avec sollicitude de ceux à qui ils ont transmis la vie, les parents qui craignent Dieu se sentent poussés à veiller attentivement à leur position devant leur Créateur. Aux enfants qui sont suffisamment âgés pour exercer la foi et obéir à ses commandements, Jéhovah accorde le privilège de se tenir devant lui comme des serviteurs approuvés (Ps. 119:9; 148:12, 13; Actes 16:1-3). Il convient de noter que Jésus, qui était l’image parfaite de son Père, a témoigné aux enfants un intérêt particulier, allant même jusqu’à en relever un d’entre les morts. Nul doute qu’il continuera d’agir ainsi en sa qualité de Roi messianique. — Mat. 19:13-15; Luc 8:41, 42, 49-56.
Pourquoi Dieu permet-il les catastrophes naturelles qui font des dégâts considérables et un grand nombre de victimes?
Dieu ne provoque pas les tremblements de terre, les ouragans, les inondations, les sécheresses et les éruptions volcaniques qui font si souvent la une des journaux. Actuellement, il ne punit pas certains peuples au moyen des éléments. Dans une large mesure, ceux-ci sont le résultat des forces de la nature qui sont entrées en action avec la création de la terre. La Bible annonçait que de grands tremblements de terre et des famines marqueraient notre époque, mais cela ne signifie nullement que Dieu ou Jésus en sont responsables, pas plus qu’un météorologue n’est responsable du temps qu’il prévoit. Puisque ces faits se produisent en même temps que toutes les autres choses annoncées dans le signe composé concernant la conclusion du système de choses, ils constituent un indice parmi d’autres attestant que bientôt le Royaume de Dieu apportera ses bienfaits. — Luc 21:11, 31.
Les hommes ont souvent une grosse part de responsabilité dans les torts qu’ils subissent. Comment cela? Eh bien, même lorsqu’ils sont prévenus suffisamment à l’avance d’un danger, beaucoup refusent de quitter la zone menacée ou négligent de prendre les précautions qui s’imposent. — Prov. 22:3; voir Matthieu 24:37-39.
Dieu peut maîtriser les forces de la nature. Il a donné à Jésus le pouvoir d’apaiser une tempête sur la mer de Galilée, ce qui constitue un aperçu de ce qu’il fera pour les hommes sous le Royaume messianique (Marc 4:37-41). En tournant le dos à Dieu, Adam a rejeté cette sorte d’intervention divine qui lui aurait été bénéfique, à lui et à ses descendants. Ceux qui recevront la vie au cours du règne messianique de Jésus bénéficieront de cette protection empreinte d’amour, protection que seul peut assurer un gouvernement établi par Dieu. — És. 11:9.
Ceux qui sont dans le malheur sont-ils punis par Dieu en raison de leur méchanceté?
Ceux qui transgressent les règles de conduite de Dieu subissent les mauvaises conséquences de leurs actes (Gal. 6:7). Quelques-uns ne tardent pas à récolter les fruits amers de leurs actions. D’autres peuvent sembler prospérer pendant longtemps. Par contraste, Jésus Christ, qui n’avait jamais pratiqué le mal, a été cruellement persécuté et mis à mort. Dès lors, dans le système de choses actuel, on ne devrait pas considérer la prospérité comme une preuve de la bénédiction de Dieu, ni les malheurs comme le signe de sa défaveur.
Lorsque Job a perdu ses biens et qu’il a été frappé d’une maladie répugnante, il n’encourait pas la désapprobation de Jéhovah. La Bible indique clairement que Satan était responsable de cette situation (Job 2:3, 7, 8). Mais les compagnons de Job qui sont venus lui rendre visite ont prétendu que son état devait être la conséquence de quelque mauvaise action de sa part (Job 4:7-9; 15:6, 20-24). Jéhovah les a repris en ces termes: “Ma colère est devenue ardente contre [vous] parce que vous n’avez pas dit, à mon sujet, ce qui est véridique, comme mon serviteur Job.” — Job 42:7.
En fait, le méchant peut prospérer pendant un temps. Asaph n’a-t-il pas déclaré: “Je portais envie aux vantards, quand je voyais la paix des méchants. Ils ne sont même pas dans le tourment de l’homme mortel, et ils ne sont pas frappés comme les autres hommes. Ils raillent et parlent de ce qui est mauvais; sur un ton hautain, ils parlent de frustrer. Voici, ce sont là les méchants, qui jouissent indéfiniment de la tranquillité. Ils ont accru leurs moyens de subsistance.” — Ps. 73:3, 5, 8, 12.
Le jour viendra où il faudra rendre des comptes à Dieu. Ce jour-là, Jéhovah rétribuera les méchants en les détruisant à jamais. Proverbes 2:21, 22 dit: “Les hommes droits sont ceux qui résideront sur la terre, et les irréprochables, ceux qui resteront sur elle. Pour ce qui est des méchants, ils seront retranchés de la terre; et quant aux traîtres, ils en seront arrachés.” Alors les justes, qui dans bien des cas auront subi le malheur, recevront une santé parfaite et jouiront abondamment des produits de la terre.
Si quelqu’un vous dit:
‘Pourquoi Dieu permet-il la souffrance?’
Vous pouvez répondre: ‘C’est une question que nous prenons tous très à cœur. Puis-je vous demander pourquoi vous la soulevez?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘(Utilisez les matières des pages 374 à 377.)’ 2) ‘(Montrez d’autres textes des Écritures qui annoncent la disparition de la situation particulière qui afflige votre interlocuteur.)’
Ou bien vous pouvez dire (si votre interlocuteur s’inquiète de l’injustice qui règne dans le monde): ‘La Bible nous donne la raison des conditions actuelles (Eccl. 4:1; 8:9). Savez-vous qu’elle prédit aussi ce que Dieu va faire pour nous en libérer (Ps. 72:12, 14; Dan. 2:44)?’
Autre possibilité: ‘Vous semblez croire en Dieu. Pensez-vous qu’il est amour? ... À votre avis, est-il sage et tout-puissant? ... Il doit donc avoir de bonnes raisons de permettre la souffrance. La Bible expose ces raisons. (Voir pages 374 à 377.)’
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SpiritismeComment raisonner à partir des Écritures
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Spiritisme
Définition: Croyance selon laquelle un élément spirituel de l’homme survit à la mort du corps physique et peut communiquer avec les vivants, généralement par l’intermédiaire d’un médium. Certaines personnes sont persuadées que tout objet matériel ou tout phénomène naturel est habité par un esprit. La sorcellerie consiste à exploiter une force dont on admet généralement qu’elle provient des esprits mauvais. Les diverses formes de spiritisme sont fermement condamnées par la Bible.
Un homme peut-il réellement communiquer avec l’“esprit” d’un mort qui lui était cher?
Eccl. 9:5, 6, 10: “Les vivants, en effet, se rendent compte qu’ils mourront; mais quant aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout (...). De plus, leur amour et leur haine et leur jalousie ont déjà péri, et ils n’ont plus de portion, jusqu’à des temps indéfinis, dans tout ce qui doit se faire sous le soleil. Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta force, car il n’y a ni œuvre, ni combinaison, ni connaissance, ni sagesse dans le Schéol [la tombe], le lieu où tu vas.”
Ézéch. 18:4, 20: “L’âme qui pèche — elle, elle mourra.” (L’âme n’est donc pas quelque chose qui survit à la mort du corps et avec quoi les vivants peuvent ensuite communiquer.)
Ps. 146:4: “Son esprit sort, il retourne à son sol; en ce jour-là périssent ses pensées.” (Lorsqu’il est dit que l’esprit “sort” du corps, cela signifie simplement que la force vitale cesse toute activité. Ainsi, quand une personne meurt, son esprit ne continue pas d’exister sous une forme immatérielle capable de penser et de réaliser des projets sans le concours du corps. Ce n’est pas quelque chose avec quoi les vivants peuvent communiquer une fois que la personne est morte.)
Voir également pages 255 à 257, à l’article “Mort”.
La Bible n’indique-t-elle pas que le roi Saül est entré en communication avec le prophète Samuel après la mort de ce dernier?
Le récit de cet événement se trouve en I Samuel 28:3-20. Selon les versets 13 et 14, Saül n’a pas personnellement vu Samuel, mais d’après la description que lui en faisait le médium il a déduit qu’il devait s’agir du prophète. Saül voulait désespérément croire qu’il avait affaire à Samuel et il s’est donc laissé tromper. Le verset 3 précise que le prophète était mort et qu’il avait été enseveli. Les versets que nous avons examinés plus haut établissent clairement que de Samuel il ne subsistait rien qui aurait pu communiquer avec Saül depuis un autre monde. La voix qui prétendait être celle de Samuel appartenait à un imposteur.
Avec qui ceux qui s’efforcent de parler aux morts communiquent-ils en réalité?
La vérité sur la condition des morts est clairement exposée dans les Écritures. Qui a essayé de donner une fausse idée de la mort au premier couple humain? Satan. C’est lui qui a contredit l’avertissement divin d’après lequel la désobéissance entraînerait la mort (Gen. 3:4; Rév. 12:9). Bien entendu, il s’est avéré en fin de compte que l’homme mourait, comme Dieu l’avait dit. Logiquement, donc, qui a bien pu inventer l’idée selon laquelle l’homme ne meurt pas vraiment et qu’une partie spirituelle survit à la mort de son corps? C’est le genre de tromperie dont est capable Satan, que Jésus a désigné comme le “père du mensonge”. (Jean 8:44; voir également II Thessaloniciens 2:9, 10.) La croyance que les morts vivent en réalité dans un autre monde et qu’on peut s’entretenir avec eux n’a pas apporté de bienfaits aux hommes. Au contraire, Révélation 18:23 affirme que Babylone la Grande ‘a égaré toutes les nations de la terre’ par ses pratiques spirites. Celle qui consiste à ‘parler avec les morts’ est en fait une véritable tromperie qui peut mettre celui qui s’y livre en contact avec les démons (des anges qui se sont égoïstement rebellés contre Dieu); il finit souvent par entendre des voix désagréables et par être harcelé par les esprits mauvais.
Est-il dangereux de chercher à se guérir ou à se protéger par des méthodes spirites?
Gal. 5:19-21: “Les œuvres de la chair sont manifestes; ce sont la fornication, l’impureté, l’inconduite, l’idolâtrie, la pratique du spiritisme (...). Et à ce propos je vous préviens, comme je vous ai déjà prévenus: ceux qui pratiquent de telles choses n’hériteront pas le royaume de Dieu.” (Si quelqu’un se tourne vers le spiritisme, c’est qu’il croit le mensonge du Diable concernant la mort; il demande conseil à des individus qui cherchent le soutien de Satan et de ses démons. Il se classe lui-même parmi les ennemis déclarés de Jéhovah. Loin de bénéficier d’une aide véritable, tout homme qui persiste dans cette voie se fait un tort irréparable.)
Luc 9:24: “Celui qui veut sauver son âme [ou vie] la perdra; mais celui qui perd son âme à cause de moi [parce qu’il est un disciple de Jésus], celui-là la sauvera.” (Quand une personne transgresse volontairement les commandements très précis de la Parole de Dieu pour tenter de sauver sa vie présente, elle perd l’espérance de la vie éternelle. Quelle folie!)
II Cor. 11:14, 15: “Satan lui-même se transforme continuellement en ange de lumière. Ce n’est donc pas extraordinaire si ses ministres aussi se transforment continuellement en ministres de justice.” (Dès lors, ne nous laissons pas abuser par le fait que des pratiques spirites semblent apporter des bienfaits temporaires.)
Voir également pages 176 à 180, à l’article “Guérisons”.
Est-il sage de recourir au spiritisme pour connaître l’avenir ou pour assurer le succès d’une entreprise?
És. 8:19: “S’il vous disent: ‘Adressez-vous aux médiums ou aux gens ayant un esprit de prédiction, qui pépient et qui s’expriment à voix basse’, n’est-ce pas à son Dieu qu’un peuple doit s’adresser?”
Lév. 19:31: “Ne vous tournez pas vers les médiums et ne consultez pas ceux qui font métier de prédire les événements, pour devenir impurs par eux. Je suis Jéhovah, votre Dieu.”
II Rois 21:6: “[Le roi Manassé] pratiqua la magie, et chercha des présages, et fit des médiums et des gens qui font métier de prédire les événements. Il fit sur une grande échelle ce qui est mauvais aux yeux de Jéhovah, pour l’irriter.” (Ces pratiques spirites consistaient en réalité à rechercher de l’aide auprès de Satan et de ses démons. Il ne faut donc pas s’étonner que cela ait paru “mauvais aux yeux de Jéhovah” qui a sévèrement puni Manassé pour ses péchés. Mais lorsque ce roi s’est repenti de ses pratiques mauvaises et les a abandonnées, Jéhovah lui a accordé sa bénédiction.)
Quel mal y a-t-il à participer à un jeu qui nous amènerait à pratiquer une forme de divination ou à rechercher la signification de ce qui semble être un heureux présage?
Deut. 18:10-12: “On ne devra trouver chez toi personne qui (...) emploie la divination, ni magicien, ni quelqu’un qui cherche des présages, ni sorcier, ni celui qui ensorcelle autrui par un sortilège, ni quelqu’un qui consulte un médium, ni individu faisant métier de prédire les événements, ni quelqu’un qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est quelque chose de détestable pour Jéhovah.” (La divination vise à découvrir ce qui est caché ou à prédire les événements, non pas à la suite de recherches, mais par l’interprétation de présages ou grâce à des pouvoirs surnaturels. Jéhovah interdit à ses serviteurs de se livrer à de telles pratiques. Pourquoi? Parce qu’elles sont une invitation à communiquer avec les esprits impurs, ou démons, ou à se placer sous leur coupe. Or ce serait une grave infidélité envers Jéhovah.)
Actes 16:16-18: “Une certaine servante qui avait un esprit, un démon de divination, est venue au-devant de nous. Elle procurait un grand gain à ses maîtres en exerçant l’art de la prédiction.” (Il est évident que quiconque aime la justice ne devrait pas consulter une telle source d’information, que ce soit sérieusement ou par jeu. Paul s’étant lassé des cris de la servante, il a ordonné à l’esprit de sortir d’elle.)
Les esprits méchants peuvent-ils revêtir une forme humaine?
Aux jours de Noé, les anges désobéissants ont effectivement pris une forme humaine. Ils se sont même mariés et ont engendré des enfants (Gen. 6:1-4). Toutefois, lors du déluge, ils ont été forcés de retourner dans les sphères spirituelles. À leur sujet, Jude 6 déclare: “Les anges qui n’ont pas gardé leur position originelle, mais ont abandonné leur propre demeure, il les a réservés dans des liens éternels, sous l’obscurité épaisse, pour le jugement du grand jour.” Non seulement Dieu les a déchus de leurs anciens privilèges célestes et les a livrés à d’épaisses ténèbres par rapport à ses desseins, mais il leur a imposé des restrictions, ce que laisse entendre le mot “liens”. Que leur interdit-il? Apparemment, de revêtir des corps de chair qui leur permettraient d’avoir des relations avec les femmes, comme ils l’ont fait avant le déluge. La Bible rapporte que jusqu’au Ier siècle de notre ère des anges fidèles servant en qualité de messagers de Dieu se sont matérialisés dans l’exercice de leur mission. Mais après le déluge, les créatures spirituelles qui avaient fait un mauvais usage de leurs pouvoirs ont été privées de la faculté de revêtir une forme humaine.
Il convient de noter, cependant, que les démons paraissent capables de donner des visions aux hommes, de sorte que ceux-ci ont parfois l’impression de voir la réalité. Quand le Diable a tenté Jésus, il s’est apparemment servi de ce pouvoir pour lui montrer “tous les royaumes du monde et leur gloire”. — Mat. 4:8.
Comment peut-on s’affranchir de l’influence des esprits?
Prov. 18:10: “Le nom de Jéhovah est une tour forte. Le juste y court et reçoit protection.” (Cela ne signifie pas que le nom de Jéhovah est un mot magique qui protège du mal. Son “nom” représente sa personne elle-même. Nous sommes protégés lorsque nous parvenons à connaître Jéhovah et à mettre toute notre confiance en lui, que nous nous soumettons à sa domination et que nous obéissons à ses commandements. Si nous faisons cela, alors quand nous implorons son aide en utilisant son nom personnel il nous accorde sa protection conformément à ce que nous promet sa Parole.)
Mat. 6:9-13: “Vous devez donc prier ainsi: ‘(...) ne nous fais pas entrer en tentation, mais délivre-nous du méchant.’” Il faut aussi ‘persévérer dans la prière’. (Rom. 12:12.) (Dieu entend les prières de ceux qui désirent sincèrement connaître la vérité et l’adorer comme il lui plaît.)
I Cor. 10:21: “Vous ne pouvez pas avoir part à ‘la table de Jéhovah’ et à la table des démons.” (Ceux qui recherchent l’amitié de Jéhovah et sa protection doivent cesser toute participation à des réunions spirites. En harmonie avec l’exemple rapporté en Actes 19:19, il est également important de détruire tout objet en notre possession qui a un rapport avec le spiritisme ou de s’en débarrasser de la bonne manière.)
Jacq. 4:7: “Soumettez-vous donc à Dieu; mais opposez-vous au Diable, et il fuira loin de vous.” (Pour ce faire, efforcez-vous diligemment d’apprendre la volonté de Dieu et de la mettre en pratique dans votre vie. Votre amour pour Dieu vous protégeant de la crainte de l’homme, refusez fermement de prendre part aux coutumes liées au spiritisme ou d’observer les règles imposées par un spirite.)
Revêtez “l’armure complète de Dieu” qui est décrite en Éphésiens 6:10-18 et veillez soigneusement à maintenir chacune de ses parties en bon état.
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Succession apostoliqueComment raisonner à partir des Écritures
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Succession apostolique
Définition: Doctrine selon laquelle les 12 apôtres ont des successeurs institués par Dieu. Dans l’Église catholique, l’ensemble des évêques sont considérés comme les successeurs des apôtres, et le pape comme le successeur de Pierre. L’Église affirme que les pontifes romains viennent immédiatement après Pierre dont ils occupent la position et assument les fonctions. Selon elle, Christ aurait confié à Pierre l’autorité suprême sur toute l’Église. Ce n’est pas ce que dit la Bible.
Pierre est-il la “pierre” sur laquelle l’Église est bâtie?
Mat. 16:18, Jé: “Eh bien! moi je te dis: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les Portes de l’Hadès ne tiendront pas contre elle.” (Notez que d’après le contexte [vv. 13, 20] la discussion portait sur l’identité de Jésus.)
Pour les apôtres Pierre et Paul, qui était la “pierre”, la “pierre d’angle”?
Actes 4:8-11, Jé: “Pierre, rempli de l’Esprit Saint, leur dit: ‘Chefs du peuple et anciens, (...) c’est par le nom de Jésus Christ le Nazôréen, celui que vous, vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c’est par son nom et par nul autre que cet homme se présente guéri devant vous. C’est lui la pierre que vous, les bâtisseurs, avez dédaignée, et qui est devenue la pierre d’angle.’”
I Pierre 2:4-8, Jé: “Approchez-vous de lui [le Seigneur Jésus Christ] (...). Vous mêmes, comme pierres vivantes, prêtez-vous à l’édification d’un édifice spirituel (...). Car il y a dans l’Écriture: Voici que je pose en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse, et celui qui se confie en elle ne sera pas confondu. À vous donc, les croyants, l’honneur, mais pour les incrédules, la pierre qu’ont rejetée les constructeurs, celle-là est devenue la tête de l’angle, une pierre d’achoppement et un rocher qui fait tomber.”
Éph. 2:20, Jé: “Car la construction que vous êtes a pour fondations les apôtres et prophètes, et pour pierre d’angle le Christ Jésus lui-même.”
Quel était le point de vue d’Augustin (saint Augustin pour l’Église catholique) sur cette question?
“Durant la même période de mon sacerdoce, j’ai écrit un livre contre une lettre de Donat (...). Dans un passage de cet ouvrage, je disais de l’apôtre Pierre: ‘Il est la pierre sur laquelle l’Église a été édifiée.’ (...) Mais je sais que par la suite j’ai très souvent exposé les paroles du Seigneur: ‘Tu es Pierre et sur cette pierre j’édifierai mon Église’ de manière à faire comprendre que l’Église est édifiée sur Celui que Pierre a confessé en disant: ‘Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.’ Ainsi, Pierre, nommé après cette pierre, représente la personne de l’Église qui est édifiée sur elle et a reçu ‘les clés du royaume des cieux’. Car il lui a été dit: ‘Tu es Pierre’, et non: ‘Tu es la pierre.’ Or ‘la pierre était Christ’, et après l’avoir confessé, comme le fait l’Église tout entière, Simon a été appelé Pierre.” — The Fathers of the Church — Saint Augustine, the Retractations (Washington, 1968), tome I, p. 90.
Les autres apôtres considéraient-ils Pierre comme supérieur à eux?
Luc 22:24-26, Jé: “Il s’éleva aussi entre eux [les apôtres] une contestation: lequel d’entre eux pouvait être tenu pour le plus grand? Il leur dit: ‘Les rois des nations dominent sur elles, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler Bienfaiteurs. Mais pour vous, il n’en va pas ainsi.’” (Si Pierre était la “pierre”, la question de savoir “lequel d’entre eux pouvait être tenu pour le plus grand” aurait-elle été soulevée?)
Puisque Jésus Christ, le chef de la congrégation, est vivant, a-t-il besoin de successeurs?
Héb. 7:23-25, Jé: “De plus, ceux-là sont devenus prêtres en grand nombre [en Israël], parce que la mort les empêchait de durer; mais lui [Jésus Christ], du fait qu’il demeure pour l’éternité, il a un sacerdoce immuable. D’où il suit qu’il est capable de sauver de façon définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur.”
Rom. 6:9, Jé: “Sachant que le Christ une fois ressuscité des morts ne meurt plus.”
Éph. 5:23, Jé: “Le Christ est chef de l’Église.”
Que sont les “clés” qui ont été confiées à Pierre?
Mat. 16:19, Jé: “Je te donnerai les clés du Royaume des Cieux: quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié.”
En Révélation Jésus fait mention d’une clé symbolique qu’il utilise pour ‘ouvrir’ certaines possibilités aux hommes ou pour leur donner accès à des privilèges
Rév. 3:7, 8, Jé: “Ainsi parle le Saint, le Vrai, celui qui détient la clé de David: s’il ouvre, nul ne fermera, et s’il ferme, nul n’ouvrira. (...) voici, j’ai ouvert devant toi une porte que nul ne peut fermer.”
Pierre s’est servi des “clés” qui lui avaient été confiées pour permettre aux Juifs, aux Samaritains et aux non-Juifs de recevoir l’esprit de Dieu et d’être admis dans le Royaume céleste
Actes 2:14-39, Jé: “Pierre alors, debout avec les Onze, éleva la voix et leur adressa ces mots: ‘Hommes de Judée et vous tous qui résidez à Jérusalem, (...) Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez crucifié.’ D’entendre cela, ils eurent le cœur transpercé, et ils dirent à Pierre et aux apôtres: ‘Frères, que devons-nous faire?’ Pierre leur répondit: ‘Repentez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour la rémission de ses péchés, et vous recevrez alors le don du Saint Esprit. Car c’est pour vous qu’est la promesse, ainsi que pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera.’”
Actes 8:14-17, Jé: “Apprenant que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu, les apôtres qui étaient à Jérusalem y envoyèrent Pierre et Jean. Ceux-ci descendirent donc chez les Samaritains et prièrent pour eux, afin que l’Esprit Saint leur fût donné. Car il n’était encore tombé sur aucun d’eux; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean se mirent à leur imposer les mains, et ils recevaient l’Esprit Saint.” (Le verset 20 indique que c’est Pierre qui a donné des directives en la circonstance.)
Actes 10:24-48, Jé: “Il entra dans Césarée le jour suivant. Corneille [un non-Juif incirconcis] les attendait (...). Alors Pierre prit la parole (...). Pierre parlait encore quand l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui écoutaient la parole.”
Le ciel attendait-il que Pierre prenne les décisions, se laissant ainsi conduire par lui?
Actes 2:4, 14, Jé: “Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint et commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. [Une fois que Jésus, le chef de la congrégation, les eut stimulés par le moyen de l’esprit saint,] Pierre (...), debout avec les Onze, éleva la voix.” (Voir verset 33.)
Actes 10:19, 20, Jé: “L’Esprit lui dit [à Pierre]: ‘Voilà des hommes qui te cherchent. Va donc, descends et pars avec eux sans hésiter [jusqu’à la maison du non-Juif Corneille], car c’est moi qui les ai envoyés.’”
Voir Matthieu 18:18, 19.
Pierre est-il le juge qui détermine qui est digne d’entrer dans le Royaume?
II Tim. 4:1, Jé: “Christ Jésus (...) doit juger les vivants et les morts.”
II Tim. 4:8, Jé: “Et maintenant, voici qu’est préparée pour moi la couronne de justice, qu’en retour le Seigneur [Jésus Christ] me donnera en ce Jour-là, lui, le juste Juge, et non seulement à moi mais à tous ceux qui auront attendu avec amour son Apparition.”
Pierre est-il allé à Rome?
Il est question de Rome dans neuf versets des Saintes Écritures; aucun d’eux ne signale que Pierre aurait été dans cette ville. Le texte de I Pierre 5:13 indique que l’apôtre était à Babylone. Babylone était-elle un cryptogramme désignant Rome? La présence de Pierre à Babylone s’harmonise avec la mission qu’il avait reçue et qui consistait à annoncer la bonne nouvelle aux Juifs (comme le montre Galates 2:9), car il y avait dans cette ville une importante colonie juive. À propos de la compilation du Talmud de Babylone, un ouvrage (Encyclopaedia Judaica, Jérusalem, 1971, tome XV, col. 755) parle des “grandes académies [rabbiniques] de Babylone” qui fonctionnaient durant l’ère chrétienne.
Une lignée ininterrompue relie-t-elle Pierre aux papes de notre époque?
Lorsqu’il était encore professeur de théologie à l’université de Notre Dame (États-Unis), le jésuite John McKenzie écrivait: “La lignée des chefs de l’Église n’est pas entièrement confirmée par les faits historiques.” — The Roman Catholic Church (New York, 1969), p. 4.
Une encyclopédie catholique admet: “(...) la rareté des documents explique que nous sachions fort peu de choses sur la formation originelle de l’épiscopat (...).” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome I, p. 696.
Quand quelqu’un se dit nommé par Dieu alors qu’il n’obéit pas à ses lois et à celles de son Fils, ses prétentions sont sans valeur
Mat. 7:21-23, Jé: “Ce n’est pas en me disant: ‘Seigneur, Seigneur’, qu’on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là: ‘Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé? en ton nom que nous avons chassé des démons? en ton nom que nous avons fait bien des miracles?’ Alors je leur dirai en face: ‘Jamais je ne vous ai connus; écartez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.’”
Voir également Jérémie 7:9-15.
Ceux qui se disent successeurs des apôtres ont-ils suivi l’enseignement et l’exemple de Jésus Christ et des Douze?
Un ouvrage catholique déclare: “L’Église catholique est apostolique parce qu’elle a pour doctrine la foi révélée jadis aux apôtres, foi qu’elle garde et explique sans rien y ajouter ou en retrancher.” (A Catholic Dictionary, Londres, 1957, de W. Addis et T. Arnold, p. 176). Les faits confirment-ils cette affirmation?
L’identité de Dieu
“Le mot ‘Trinité’ est le terme servant à désigner la doctrine fondamentale de la religion chrétienne.” — The Catholic Encyclopedia (1912), tome XV, p. 47.
“Le mot Trinité ne figure pas dans le Nouveau Testament. La doctrine qu’il désigne n’y est jamais énoncée explicitement. (...) Cette doctrine a pris forme progressivement, sur plusieurs siècles et à travers bien des controverses.” — The New Encyclopædia Britannica (1976), Micropædia, tome X, p. 126.
“Des exégètes et des théologiens bibliques, y compris de plus en plus de catholiques, reconnaissent qu’on ne devrait pas parler de la Trinité du Nouveau Testament sans émettre de sérieuses réserves. Dans le même temps, des historiens de la dogmatique et des théologiens méthodiques admettent que lorsqu’on traite de la pensée trinitaire pure on saute des origines du christianisme au dernier quart du IVe siècle.” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome XIV, p. 295.
Le célibat des prêtres
Dans son encyclique Sacerdotalis Cœlibatus (Le célibat sacerdotal, 1967), le pape Paul VI réaffirmait la nécessité du célibat des prêtres, tout en admettant que “le Nouveau Testament, où nous est gardée la doctrine du Christ et des Apôtres, n’exige point le célibat des ministres sacrés (...). Jésus lui-même n’en a pas fait une condition préalable au choix des Douze, ni non plus les Apôtres à l’égard des hommes qui étaient préposés aux premières communautés chrétiennes”. — Le célibat sacerdotal, éd. du Centurion, p. 44.
I Cor. 9:5, BFC: “N’ai-je pas le droit d’emmener avec moi une épouse chrétienne, comme le font les apôtres, les frères du Seigneur et Pierre [“Céphas”, Jé]?” (“Céphas” est le nom araméen donné à Pierre; voir Jean 1:42. Voir également Marc 1:29-31, où il est question de la belle-mère de Simon, ou Pierre.)
I Tim. 3:2, Fi: “Il faut donc que l’évêque soit (...) mari d’une seule femme [“doit n’avoir épousé qu’une seule femme”, AG].”
Dès avant l’ère chrétienne, le bouddhisme imposait le célibat à ses prêtres et à ses moines (History of Sacerdotal Celibacy in the Christian Church, Londres, 1932, 4e éd. révisée, Henry Lea, p. 6). Même auparavant, les ordres les plus élevés de la prêtrise babylonienne étaient voués au célibat, selon ce que rapporte A. Hislop dans son livre Les Deux Babylones (Paris, 1972, p. 332).
I Tim. 4:1-3, Jé: “L’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, certains renieront la foi pour s’attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines diaboliques (...): ces gens-là interdisent le mariage.”
Séparés du monde
Lorsqu’en 1965 le pape Paul VI s’est adressé aux Nations unies, il a déclaré: “Les peuples se tournent vers les Nations unies comme vers l’unique espoir de la concorde et de la paix: nous osons apporter ici, avec le nôtre, leur tribut d’honneur et d’espérance.”
Jean 15:19, Jé: “[Jésus Christ déclara:] Si vous étiez du monde, le monde aimerait son bien; mais parce que vous n’êtes pas du monde, puisque mon choix vous a tirés du monde, pour cette raison, le monde vous hait.”
Jacq. 4:4, Jé: “Ne savez-vous pas que l’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu?”
Le recours aux armes de guerre
L’historien catholique E. Watkin a écrit: “Quoi qu’il nous en coûte, nous ne pouvons, au nom d’une pseudo-édification ou d’une fidélité malhonnête, nier ou feindre d’ignorer que, dans les faits, les évêques ont toujours apporté leur soutien aux guerres qu’a livrées le gouvernement de leur pays. Je ne connais pas un seul cas où le clergé national ait condamné une guerre en la déclarant injuste (...). Quelle que soit la théorie officielle, dans la pratique les évêques catholiques ont toujours pris comme principe en temps de guerre: ‘Mon pays a toujours raison.’” — Morals and Missiles (Londres, 1959) de Charles Thompson, pp. 57, 58.
Mat. 26:52, Jé: “Alors Jésus lui dit: ‘Rengaine ton glaive; car tous ceux qui prennent le glaive périront par le glaive.’”
I Jean 3:10-12, Jé: “À ceci sont reconnaissables les enfants de Dieu et les enfants du diable: quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, ni celui qui n’aime pas son frère. (...) nous devons nous aimer les uns les autres, loin d’imiter Caïn, qui, étant du Mauvais, égorgea son frère.”
À la lumière de ce qui précède, ceux qui se disent successeurs des apôtres ont-ils vraiment suivi l’enseignement et l’exemple de Jésus Christ et des Douze?
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Témoins de JéhovahComment raisonner à partir des Écritures
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Témoins de Jéhovah
Définition: Société mondiale de chrétiens qui rendent activement témoignage à Jéhovah Dieu et à ses desseins envers l’homme. Leurs croyances sont fondées exclusivement sur la Bible.
En quoi les croyances des Témoins de Jéhovah les différencient-elles des autres religions?
1) La Bible: Les Témoins de Jéhovah croient que la Bible tout entière est la Parole inspirée de Dieu. Au lieu d’adhérer à un credo issu de traditions humaines, ils font des Écritures la pierre de touche de toutes leurs croyances.
2) Dieu: Ils adorent Jéhovah comme le seul vrai Dieu, et ils ne se retiennent pas de parler de lui et des desseins qu’il a conçus avec amour à l’égard de l’homme. En règle générale, quiconque fait mention de Jéhovah en public est identifié au groupement unique que constituent les “Témoins de Jéhovah”.
3) Jésus Christ: En accord avec la Bible, ils ne croient pas que Jésus fasse partie d’une Trinité, mais qu’il est le Fils de Dieu, sa première création; qu’il existait déjà avant sa naissance humaine et que son existence a été transférée du ciel dans le sein d’une vierge, Marie; que sa vie humaine parfaite, offerte en sacrifice, rend possible le salut éternel de ceux qui exercent la foi; que le Christ règne et qu’il a reçu de Dieu le pouvoir sur la terre en 1914.
4) Le Royaume de Dieu: Ils croient que le Royaume de Dieu est le seul espoir de l’homme; qu’il s’agit d’un gouvernement bien réel qui détruira bientôt le présent système de choses méchant, y compris tous les gouvernements humains, pour instaurer un nouveau système où la justice habitera.
5) La vie céleste: Ils croient que 144 000 chrétiens oints de l’esprit auront part avec le Christ à son Royaume céleste, et qu’ils régneront à ses côtés. Ils ne croient pas que tous les “bons” vont au ciel.
6) La terre: Ils croient que le dessein originel de Dieu à l’égard de la terre s’accomplira; que notre planète sera remplie d’adorateurs de Jéhovah et que ceux-ci pourront jouir de la vie éternelle dans la perfection humaine; que même les morts seront relevés et qu’ils se verront offrir la possibilité de profiter de ces bienfaits.
7) La mort: Ils croient que les morts sont absolument inconscients; qu’ils ne connaissent ni douleur ni plaisir dans quelque domaine spirituel; qu’ils n’existent plus que dans la mémoire de Dieu, de sorte que l’espérance de leur vie future réside dans la résurrection.
8) Les derniers jours: Ils croient que depuis 1914 nous vivons les derniers jours de ce système de choses méchant; que ceux qui aiment la justice survivront pour connaître une terre purifiée.
9) Séparés du monde: Ils s’efforcent sincèrement de ne pas faire partie du monde, conformément aux paroles que Jésus a prononcées au sujet de ses disciples. Ils ont un authentique amour chrétien pour leur prochain, mais ils ne se mêlent ni des affaires politiques ni des guerres des nations. Ils subviennent aux besoins de leur famille, mais ils se tiennent à l’écart de la recherche effrénée des biens, du prestige et du plaisir qui caractérisent la société actuelle.
10) L’application des conseils bibliques: Ils croient qu’il est important de suivre dès maintenant les conseils de la Parole de Dieu dans leur vie quotidienne: chez eux, à l’école, au travail, dans leur congrégation. Quel qu’ait été son mode de vie passé, n’importe quelle personne peut devenir Témoin de Jéhovah à condition d’abandonner les pratiques condamnées par la Parole de Dieu et d’en appliquer les conseils divins. Toutefois, si un Témoin s’engage dans la pratique de l’adultère, de la fornication, de l’homosexualité, de la toxicomanie, de l’ivrognerie, du mensonge ou du vol, il sera exclu de l’organisation.
(Ce ne sont là que quelques-uns des enseignements marquants des Témoins. Il ne s’agit en aucun cas d’une liste exhaustive des points sur lesquels leurs croyances se différencient de celles des autres groupes religieux. Pour retrouver le fondement biblique des croyances précitées, reportez-vous à l’index du présent ouvrage.)
Les Témoins de Jéhovah sont-ils une religion américaine?
Ce sont des défenseurs du Royaume de Dieu et non du système politique, économique ou social de l’une quelconque des nations de ce vieux monde.
Il est vrai que l’histoire moderne des Témoins de Jéhovah débute aux États-Unis. Le fait que leur siège mondial soit situé dans ce pays a facilité l’impression et l’expédition d’ouvrages bibliques dans différentes parties du monde. Toutefois, les Témoins ne sont pas plus favorables à une nation qu’à une autre. Ils sont présents dans la quasi-totalité des pays, et ils ont dans de nombreuses parties du monde des bureaux qui coordonnent leurs activités locales.
Réfléchissez: Jésus était un Juif né en Palestine, mais le christianisme n’est pas pour autant une religion palestinienne. L’endroit où s’est produit la naissance humaine de Jésus n’est pas le facteur le plus important. L’enseignement de Jésus émanait de son Père, Jéhovah, qui traite avec impartialité les gens de toutes les nations. — Jean 14:10; Actes 10:34, 35.
Comment l’œuvre des Témoins de Jéhovah est-elle financée?
Comme celle des premiers chrétiens, par des offrandes volontaires (II Cor. 8:12; 9:7). Il n’y a pas de collecte dans les réunions des Témoins de Jéhovah. Ceux-ci ne demandent jamais d’argent au public. Toutes les offrandes faites par les personnes qui s’intéressent à leur message sont utilisées pour étendre leur œuvre mondiale d’enseignement biblique.
Les Témoins ne sont pas payés pour aller de maison en maison ou pour présenter des publications bibliques dans les rues. C’est l’amour de Dieu et du prochain qui les incite à parler des dispositions que le Créateur, dans sa bonté, a prises à l’égard de l’homme.
La Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania, une association cultuelle utilisée par les Témoins de Jéhovah, a été enregistrée en 1884 selon la loi sur les associations à but non lucratif de l’État de Pennsylvanie, aux États-Unis. Ainsi, en vertu de la législation elle ne saurait être une association à but lucratif. Personne ne retire un profit de cette société. Voici d’ailleurs un extrait de ses statuts: “Elle [la Société] ne se propose pas de faire faire des gains financiers ou des bénéfices, de façon accidentelle ou d’une autre manière, à ses adhérents, présidents ou membres du comité directeur.”
Les Témoins de Jéhovah constituent-ils une secte?
Certains définissent une secte comme un groupement qui s’est coupé d’une religion établie. D’autres appliquent ce terme à un mouvement qui suit un chef ou un enseignant humains. Le mot est généralement pris dans un sens péjoratif. Cependant, les Témoins de Jéhovah ne sont pas une ramification d’une autre Église. Parmi eux figurent des personnes de toutes origines sociales et religieuses. De plus, c’est en Jésus Christ et non en quelque humain qu’ils saluent leur Conducteur.
D’autres encore qualifient de sectes les groupes de personnes qui pratiquent leur culte suivant un rituel établi, souvent jugé non orthodoxe. Nombre de ces communautés ont un chef humain et se tiennent à l’écart du reste de la société. Toutefois, c’est la Bible, la Parole de Dieu, qui est la norme de l’orthodoxie. Or les Témoins adhèrent strictement à la Bible. Leur culte est un mode de vie et non une religion rituelle. Ils ne suivent pas un homme, et ils ne s’isolent pas de leurs contemporains. Ils vivent et travaillent au milieu des autres.
Depuis quand la religion des Témoins de Jéhovah existe-t-elle?
D’après la Bible, la lignée des témoins de Jéhovah remonte au fidèle Abel. En Hébreux 11:4 à 12:1 nous lisons: “Par la foi, Abel offrit à Dieu un sacrifice de plus grande valeur que celui de Caïn (...). Par la foi, Noé, divinement averti de choses qu’on ne voyait pas encore, fit montre d’une crainte pieuse (...). Par la foi, Abraham, lorsqu’il fut appelé, obéit et sortit pour se rendre en un lieu qu’il était destiné à recevoir en héritage (...). Par la foi, Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, choisissant d’être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que d’avoir la jouissance temporaire du péché (...). Ainsi donc, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetons tout poids et le péché qui nous entrave facilement, et courons avec endurance la course qui nous est proposée.”
Au sujet de Jésus Christ la Bible déclare: “Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et vrai, le commencement de la création de Dieu.” De qui était-il témoin? Lui-même a affirmé qu’il avait manifesté le nom de son Père. Il est le plus grand témoin de Jéhovah. — Rév. 3:14; Jean 17:6.
Fait intéressant, certains Juifs se sont demandé si Jésus ne répandait pas un “enseignement nouveau”. (Marc 1:27.) Plus tard, des Grecs ont aussi pensé que l’apôtre Paul introduisait un “nouvel enseignement”. (Actes 17:19, 20.) Certes, cet enseignement était nouveau pour ceux qui l’entendaient. Toutefois, ce qui comptait c’est qu’il était véridique, qu’il s’harmonisait pleinement avec la Parole de Dieu.
L’histoire moderne des Témoins de Jéhovah a commencé avec la formation d’un groupe d’étude biblique à Allegheny, aux États-Unis, au début des années 1870. À l’origine, les membres de ce groupe étaient connus sous le nom d’Étudiants de la Bible, mais en 1931 ils ont adopté l’appellation biblique de Témoins de Jéhovah (És. 43:10-12). Leurs croyances et leurs pratiques n’ont rien de nouveau, puisqu’elles rétablissent le christianisme du Ier siècle.
Les Témoins de Jéhovah croient-ils détenir la seule vraie religion?
La Bible ne cautionne pas l’idée moderne selon laquelle il y aurait plusieurs moyens d’adorer Dieu correctement. En Éphésiens 4:5 nous lisons qu’il y a “un seul Seigneur, une seule foi”. Jésus déclare: “Étroite est la porte et resserrée la route qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui la trouvent (...). Ce ne sont pas tous ceux qui me disent: ‘Seigneur, Seigneur’, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.” — Mat. 7:13, 14, 21; voir aussi I Corinthiens 1:10.
Les Écritures présentent à maintes reprises l’ensemble des enseignements chrétiens comme “la vérité”, et le christianisme est décrit comme “la voie de la vérité”. (I Tim. 3:15; II Jean 1; II Pierre 2:2.) Parce que les Témoins de Jéhovah fondent toutes leurs croyances, leurs règles de conduite et leur mode d’organisation sur la Bible, leur foi en la Bible elle-même en tant que Parole de Dieu leur donne la conviction d’être effectivement dans la vérité. Ils ne le croient pas par vanité. Ils ont plutôt confiance que les Écritures constituent le critère qui permet d’estimer la valeur d’une religion. Ils ne sont pas égocentriques, mais disposés à communiquer leurs croyances.
D’autres religions ne suivent-elles pas aussi la Bible?
Beaucoup s’en servent dans une certaine mesure. Toutefois, enseignent-elles et observent-elles vraiment ce qu’elle dit? Réfléchissez: 1) Elles ont fait disparaître des milliers de fois le nom du vrai Dieu de la plupart de leurs traductions de la Bible. 2) La doctrine de la Trinité, leur conception de Dieu lui-même, est empruntée à des sources païennes, et elle a été définie sous sa forme actuelle des siècles après la fin de la rédaction des Saintes Écritures. 3) Leur croyance en l’immortalité de l’âme humaine comme fondement de la vie future ne vient pas de la Bible. Elle a ses racines dans l’antique Babylone. 4) Jésus prêchait le Royaume de Dieu, et il a envoyé ses disciples pour qu’ils aillent en parler personnellement à leurs semblables. En revanche, les Églises ne font plus mention que très rarement de ce Royaume, et leurs membres ne prêchent pas “cette bonne nouvelle du royaume”. (Mat. 24:14.) 5) Jésus a dit que ses vrais disciples se reconnaîtraient sans peine à l’amour empreint d’abnégation qu’ils auraient les uns pour les autres. Est-ce que les religions de la chrétienté exercent cette qualité quand les nations entrent en guerre? 6) D’après la Bible, les disciples du Christ ne font pas partie du monde, et tous ceux qui veulent être amis du monde se constituent ennemis de Dieu. Pourtant, les Églises de la chrétienté et leurs membres participent activement aux affaires politiques des nations (Jacq. 4:4). Compte tenu de cet état de choses, peut-on vraiment dire qu’elles respectent la Bible?
Comment les Témoins de Jéhovah arrivent-ils à leur explication des Écritures?
Voici l’un des principaux facteurs qui entrent en ligne de compte: ils croient vraiment que la Bible est la Parole de Dieu et que tout ce qu’elle renferme a été écrit pour notre instruction (II Tim. 3:16, 17; Rom. 15:4; I Cor. 10:11). Aussi ne recourent-ils pas à des arguments philosophiques pour contourner les vérités claires qu’elle énonce ou pour justifier le mode de vie des gens qui ont abandonné ses principes moraux.
En ce qui concerne la signification du langage symbolique des Écritures, ils laissent la Bible s’expliquer d’elle-même au lieu d’avancer leurs propres théories (I Cor. 2:13). On trouve généralement des indications sur le sens d’une expression symbolique dans d’autres parties de la Bible. (Par exemple, à propos du sens de la “mer” de Révélation 21:1, voir Ésaïe 57:20. Pour identifier “l’Agneau” de Révélation 14:1, voir Jean 1:29 et I Pierre 1:19.)
Pour ce qui est de la réalisation des prophéties, ils appliquent les instructions de Jésus en restant vigilants face aux événements qui correspondent à ce qui était prédit (Luc 21:29-31; voir II Pierre 1:16-19). En toute conscience, ils annoncent ces événements et attirent l’attention sur la signification que la Bible en donne.
Jésus a dit qu’il aurait sur la terre un “esclave fidèle et avisé” (ses disciples oints en tant que groupe), par l’intermédiaire duquel il fournirait la nourriture spirituelle à la maisonnée de la foi (Mat. 24:45-47). Les Témoins de Jéhovah reconnaissent cette disposition. À l’instar des chrétiens du Ier siècle, ils comptent sur le collège central de cet “esclave” pour régler les questions difficiles. Ce collège le fait non sur la base de la sagesse humaine, mais d’après sa connaissance des Saintes Écritures et de la manière d’agir de Dieu envers ses serviteurs, et avec l’aide de l’esprit saint, qu’il demande sincèrement dans ses prières. — Actes 15:1-29; 16:4, 5.
Pourquoi les enseignements des Témoins de Jéhovah ont-ils changé au fil des années?
La Bible indique que Jéhovah ne permet que progressivement à ses serviteurs de comprendre son dessein (Prov. 4:18; Jean 16:12). Ainsi, les prophètes qui ont été divinement inspirés pour écrire des portions de la Bible n’ont pas saisi la signification de tout ce qu’ils écrivaient (Dan. 12:8, 9; I Pierre 1:10-12). Les apôtres de Jésus Christ savaient qu’ils étaient loin de tout comprendre à leur époque (Actes 1:6, 7; I Cor. 13:9-12). La Bible montrait que la connaissance de la vérité deviendrait abondante “au temps de la fin”. (Dan. 12:4.) Quand la connaissance s’accroît, il faut souvent revoir sa façon de penser. Les Témoins de Jéhovah sont disposés à le faire avec humilité.
Pourquoi les Témoins de Jéhovah prêchent-ils de maison en maison?
Jésus avait annoncé cette œuvre quand il a dit au sujet de notre temps: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” Il a également ordonné à ses disciples: “Allez (...) et faites des disciples de gens de toutes les nations.” — Mat. 24:14; 28:19.
Quand Jésus a envoyé ses premiers disciples, il leur a demandé d’aller voir les gens chez eux (Mat. 10:7, 11-13). Au sujet de son propre ministère, l’apôtre Paul a dit: “Je ne me retenais pas de vous annoncer toutes les choses qui étaient profitables, ni de vous enseigner en public et de maison en maison.” — Actes 20:20, 21; voir aussi Actes 5:42.
Le message que les Témoins proclament concerne la vie des gens. Aussi s’efforcent-ils de n’oublier personne (Soph. 2:2, 3). Leurs visites sont motivées par l’amour. D’abord l’amour de Dieu, puis celui du prochain.
Au cours d’une conférence religieuse en Espagne, la remarque suivante a été faite: “Peut-être [les Églises] sont-elles excessivement négligentes sur ce qui est précisément la plus grande préoccupation des Témoins, c’est-à-dire les visites à domicile qui rejoignent les méthodes des apôtres dans l’Église primitive. Tandis que les Églises, dans bien des cas, se limitent à construire leurs temples et à sonner les cloches pour attirer les gens et ainsi prêcher à l’intérieur des lieux de réunion, [les Témoins] suivent la méthode apostolique qui consiste à aller de maison en maison et à saisir toutes les occasions de donner le témoignage.” — El Catolicismo, Bogotá, Colombie, 14 septembre 1975, p. 14.
Mais pourquoi les Témoins reviennent-ils voir à maintes reprises ceux qui ne partagent pas leur foi?
Ils ne le font pas pour imposer leur foi aux autres. Cependant, ils savent que les gens déménagent de temps en temps et que leur situation évolue. Aujourd’hui, quelqu’un peut être trop occupé pour écouter, alors qu’un autre jour il prendra volontiers le temps de le faire. Quand un membre de la famille ne s’intéresse pas au message, il est néanmoins possible que d’autres s’y intéressent. Les gens eux-mêmes changent. De graves problèmes peuvent les amener à prendre conscience de leurs besoins spirituels. — Voir aussi Ésaïe 6:8, 11, 12.
Pourquoi les Témoins de Jéhovah sont-ils persécutés et diffamés?
Jésus a dit: “Si le monde vous hait, vous savez qu’il m’a haï avant de vous haïr. Si vous faisiez partie du monde, le monde chérirait ce qui est sien. Mais parce que vous ne faites pas partie du monde et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.” (Jean 15:18, 19; voir aussi I Pierre 4:3, 4). La Bible montre que le monde entier est sous l’emprise de Satan. C’est lui qui est le principal instigateur de la persécution. — I Jean 5:19; Rév. 12:17.
Jésus a aussi déclaré à ses disciples: “Vous serez les objets de la haine de tous à cause de mon nom.” (Marc 13:13). Le “nom” de Jésus représente ici sa position officielle de Roi-Messie. Si les Témoins de Jéhovah sont persécutés, c’est parce qu’ils font passer les ordres du Christ avant ceux de n’importe quel dirigeant terrestre.
Si quelqu’un vous dit:
‘Pourquoi ne participez-vous pas aux œuvres visant à rendre plus agréable la vie du monde (ou de la communauté)?’
Vous pouvez répondre: ‘Je vois que vous vous intéressez de près au bien-être de la communauté. Moi aussi, je m’en préoccupe. J’aimerais vous poser cette question: D’après vous, quel est le problème qu’il faudrait résoudre en premier?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘À votre avis, pourquoi est-ce devenu si nécessaire? ... Évidemment, il peut être utile d’agir immédiatement dans ce domaine. Mais je suis sûr que comme moi vous aimeriez que les choses s’améliorent à long terme. C’est de cette façon que les Témoins de Jéhovah voient la question. (Expliquez ensuite comment nous aidons les gens à mettre en pratique les principes de la Bible afin de résoudre le problème à la base, à titre individuel. Soulignez aussi ce que le Royaume de Dieu fera, et montrez comment cela apportera une solution permanente aux problèmes de l’homme.)’
Ou bien vous pouvez dire: ‘(Après avoir développé quelques-uns des points mentionnés dans la réponse précédente...) Certains contribuent au bien-être de la communauté en donnant de l’argent. D’autres le font par un service volontaire. Les Témoins de Jéhovah agissent des deux façons. Je m’explique.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Pour être Témoin de Jéhovah, il faut payer consciencieusement ses impôts. Cela donne au gouvernement l’argent dont il a besoin pour faire face à la situation.’ 2) ‘Nous faisons davantage encore, puisque nous allons voir les gens chez eux, afin de leur proposer d’étudier gratuitement la Bible avec eux. À mesure que ces personnes se familiarisent avec les principes des Écritures, elles apprennent à les mettre en pratique et donc à surmonter leurs problèmes.’
Autre possibilité: ‘Je suis content que vous ayez soulevé cette question. Beaucoup de gens ne se sont jamais demandé ce que les Témoins faisaient pour la communauté. Il y a évidemment plusieurs façons d’apporter son aide.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Il est des gens qui créent des institutions (hôpitaux, foyers de personnes âgées, centres de réadaptation pour toxicomanes, et ainsi de suite). D’autres vont voir leurs voisins chez eux pour les aider selon leurs besoins. C’est ce que font les Témoins de Jéhovah.’ 2) ‘Nous avons trouvé quelque chose qui peut modifier radicalement le point de vue des gens sur la vie. Il s’agit de ce que la Bible enseigne concernant le but réel de la vie et notre avenir.’
Suggestion supplémentaire: ‘Je suis heureux que vous ayez soulevé cette question. Nous désirerions tous voir la situation s’améliorer, c’est vrai. Mais j’aimerais vous demander quelque chose: Que pensez-vous de l’attitude que Jésus Christ a adoptée sur ce point? D’après vous, la façon dont il s’y prenait pour aider les gens était-elle efficace? ... Nous nous efforçons de suivre son exemple.’
‘Les chrétiens sont censés être des témoins de Jésus, pas de Jéhovah’
Vous pouvez répondre: ‘C’est une idée intéressante. Il est tout à fait exact que nous devons être des témoins de Jésus. C’est pourquoi nos publications mettent en évidence le rôle du Christ dans le dessein de Dieu. (Vous pouvez utiliser un livre ou un périodique récent pour le prouver.) Mais j’aimerais vous faire voir quelque chose que vous ignorez peut-être (Rév. 1:5). ... Selon vous, de qui Jésus était-il un “Témoin fidèle”? (Jean 5:43; 17:6.) ... Ne pensez-vous pas que nous devons suivre l’exemple de Jésus? ... Pourquoi est-il si important de connaître à la fois Jésus et son Père (Jean 17:3)?’
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TerreComment raisonner à partir des Écritures
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Terre
Définition: Le mot “terre” revêt plusieurs sens dans les Écritures. Le plus souvent, il évoque dans notre esprit la planète elle-même, que Jéhovah a généreusement dotée de tout ce qu’il faut pour que nous puissions y vivre dans d’excellentes conditions. Toutefois, on doit se souvenir que le mot “terre” peut aussi être pris dans un sens figuré et désigner, par exemple, les habitants de la planète ou un type de société ayant certaines caractéristiques.
Notre planète disparaîtra-t-elle dans un conflit nucléaire?
D’après la Bible, quel est le dessein de Dieu à l’égard de la terre?
Mat. 6:10: “Que ton royaume vienne! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre!”
Ps. 37:29: “Les justes posséderont la terre, et sur elle ils résideront pour toujours.”
Voir également Ecclésiaste 1:4; Psaume 104:5.
Étant donné que les nations font peu de cas du dessein de Dieu, ne risquent-elles pas de vider définitivement notre planète de tous ses habitants?
És. 55:8-11: “[La déclaration de Jéhovah:] Comme les cieux sont plus hauts que la terre, ainsi mes voies sont plus hautes que vos voies, et mes pensées plus hautes que vos pensées. (...) [Ma] parole (...) ne retournera pas à moi sans résultats, mais, à coup sûr, elle exécutera ce à quoi j’ai pris plaisir, et assurément elle aura du succès dans ce pour quoi je l’ai envoyée.”
És. 40:15, 26: “Voici, [du point de vue de Jéhovah] les nations sont comme une goutte d’un seau, et elles sont considérées comme la couche de poussière sur la balance. (...) ‘Levez vos yeux en haut et voyez [le soleil, la lune et les milliards d’étoiles]. Qui a créé ces choses? C’est Celui qui fait sortir leur armée d’après le nombre, et qui les appelle toutes par leur nom. Par suite de l’abondance de son dynamisme, car il est également vigoureux par la force, pas une d’entre elles ne manque.’” (La puissance nucléaire des nations paraît redoutable aux hommes. Mais les milliards d’étoiles libèrent une force nucléaire qui dépasse notre entendement. Qui a créé ces corps célestes et qui domine sur eux? Celui-là n’est-il pas capable d’empêcher les nations de contrarier son dessein avec leurs armes nucléaires? C’est d’ailleurs ce qu’il fera, comme le prouve le fait qu’il a détruit les forces militaires de l’Égypte lorsque Pharaon a voulu l’empêcher de délivrer Israël. — Ex. 14:5-31.)
Rév. 11:17, 18: “Nous te rendons grâce, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, Celui qui est et qui était, car tu as pris ta grande puissance et tu as commencé à régner. Mais les nations se sont courroucées, et ton courroux est venu, et le temps fixé pour (...) saccager ceux qui saccagent la terre.”
Dieu détruira-t-il la terre par le feu?
Le texte de II Pierre 3:7, 10 (Jé) soutient-il ce point de vue? “Les cieux et la terre d’à présent, la même parole les a mis de côté et en réserve pour le feu, en vue du jour du Jugement et de la ruine [“destruction”, Da] des hommes impies. Il viendra, le Jour du Seigneur, comme un voleur; en ce jour, les cieux se dissiperont avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée [“périra dans cet incendie”, Ku; “cessera d’exister”, BFC; “seront brûlées entièrement”, Da; “seront mises en jugement”, TOB; “seront trouvées”, Os; “seront découvertes”, MN].” (Remarque: Les Codex Sinaiticus et Vaticanus 1209, tous deux du IVe siècle de notre ère, mettent “découverte”. Des manuscrits plus récents, le Codex Alexandrinus du Ve siècle et le Codex Clémentine révisé de la Vulgate, qui date du XVIe siècle, portent “consumée”.)
Le texte de Révélation 21:1 (Jé) annonce-t-il la destruction de notre planète? “Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle — car le premier ciel et la première terre ont disparu, et de mer, il n’y en a plus.”
Pour que l’explication de ces versets soit exacte, elle doit être en harmonie avec le contexte et le reste des Écritures
Si ces textes (II Pierre 3:7, 10 et Révélation 21:1) voulaient dire que notre planète, la terre littérale, est destinée à être brûlée par le feu, alors les cieux littéraux (les étoiles et autres corps célestes) seraient eux aussi promis à ce sort. Toutefois, ce point de vue est contraire à l’assurance qui nous est donnée dans des passages comme Matthieu 6:10, Psaumes 37:29 et 104:5, et Proverbes 2:21, 22. Par ailleurs, quel effet le feu aurait-il sur les formidables fournaises que sont le soleil et les étoiles? Par conséquent, le mot “terre”, tel qu’il apparaît dans les textes précités, doit désigner autre chose que notre planète.
En Genèse 11:1, I Rois 2:1, 2, I Chroniques 16:31, Psaume 96:1, etc., le mot “terre” est pris dans un sens figuré; il représente l’humanité, la société humaine. Se pourrait-il que ce soit également le cas en II Pierre 3:7, 10 et en Révélation 21:1?
Vous remarquerez, en considérant le contexte (II Pierre 3:5, 6 et 2:5, 9), que les événements rapportés en II Pierre 3:7, 10 sont mis en parallèle avec le déluge, qui a provoqué l’anéantissement des hommes méchants alors que Noé et sa famille, et notre globe lui-même, ont été préservés. D’ailleurs, en II Pierre 3:7 il est question de la destruction “des hommes impies”. Le point de vue selon lequel “la terre” désigne ici la société humaine corrompue s’accorde parfaitement avec le reste des Écritures, comme on l’a vu dans les textes cités plus haut. C’est cette “terre” symbolique, la société humaine corrompue, qui est ‘découverte’; autrement dit, Jéhovah brûlera comme par le feu tout ce qui masque la réalité, il dévoilera la méchanceté de cette société humaine impie et donnera la preuve qu’elle mérite la destruction totale. Cette société humaine corrompue correspond aussi à “la première terre” dont il est question en Révélation 21:1 (Jé).
À la lumière de ce qui précède, la déclaration de Jésus rapportée en Luc 21:33 (“le ciel et la terre passeront, mais...”) peut être comprise au sens symbolique. De même, Révélation 21:1 parle de “l’ancien ciel et [de] l’ancienne terre”. — Voir également Matthieu 24:35.
Les justes seront-ils emmenés au ciel, puis ramenés sur la terre lorsque les méchants auront été détruits?
Le texte de Révélation 21:2, 3 soutient-il ce point de vue? Voici ce qu’il dit: “J’ai encore vu la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem, descendre du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son mari. Alors j’ai entendu une voix forte venant du trône, qui disait: ‘Voici, la tente de Dieu est avec les humains, et il résidera avec eux, et ils seront ses peuples. Et Dieu lui-même sera avec eux.’” (Le fait que Dieu “résidera” avec les hommes, qu’il “sera avec eux”, signifie-t-il qu’il prendra la forme d’un Être de chair? Absolument pas, car Jéhovah a déclaré à Moïse: “Nul homme ne peut me voir et demeurer en vie.” [Ex. 33:20]. Par conséquent, il est logique de penser que les membres de la Nouvelle Jérusalem ne reviendront pas sur la terre en tant que créatures physiques. Dans ce cas, en quel sens Dieu ‘sera-t-il avec’ les hommes et de quelle façon la Nouvelle Jérusalem ‘descendra-t-elle du ciel’? Nous trouvons incontestablement un élément de réponse en Genèse 21:1 [Jé], où il est dit que Dieu “visita” Sara, lui accordant le privilège d’enfanter un fils dans ses vieux jours. Exode 4:31 [Jé] nous apprend que Dieu a “visité” Israël en lui envoyant Moïse pour le libérer. De même, Luc 7:16 [Jé] explique que Dieu a “visité” son peuple par l’intermédiaire de Jésus. MN met: “Dieu a tourné son attention vers son peuple.” Le texte de Révélation 21:2, 3 signifie donc que Dieu ‘visitera’ [ou “sera avec”] les hommes par l’intermédiaire de la Nouvelle Jérusalem céleste, au moyen de laquelle il bénira l’humanité obéissante.)
Prov. 2:21, 22, Jé: “Les hommes droits habiteront le pays [“sur terre”, Ch], les gens honnêtes y demeureront, mais les méchants seront retranchés du pays, les traîtres en seront arrachés.” (Il n’est pas dit que les gens honnêtes reviendront sur la terre, mais qu’ils y “demeureront”.)
Le dessein initial de Dieu concernant la terre a-t-il changé?
Gen. 1:27, 28: “Dieu se mit à créer l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa; il les créa mâle et femelle. En outre, Dieu les bénit et Dieu leur dit: ‘Soyez féconds, et devenez nombreux, et remplissez la terre, et soumettez-la, et tenez dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre.’” (Tel était donc le dessein de Dieu: les descendants d’Adam et Ève devaient remplir la terre, la transformer en paradis et en prendre soin. Après avoir conçu et réalisé cette demeure extraordinaire pour l’homme, après en avoir fait une planète différente de toutes celles qu’on peut observer au télescope ou depuis un vaisseau spatial, le Créateur allait-il tout bonnement abandonner son dessein, le laisser inaccompli à tout jamais à cause du péché d’Adam?)
És. 45:18: “Voici ce qu’a dit Jéhovah, le Créateur des cieux, Lui, le vrai Dieu, celui qui a formé la terre et qui l’a faite, Lui, celui qui l’a solidement établie, qui ne l’a pas créée pour rien, qui l’a formée pour être habitée: ‘Je suis Jéhovah et il n’y en a pas d’autre.’” (Voir également Ésaïe 55:10, 11.)
Si personne ne meurt plus dans le nouvel ordre de choses de Dieu, comment la terre pourra-t-elle contenir tout le monde?
Souvenez-vous que lorsque Dieu a énoncé son dessein relatif à la terre, il a dit: “Soyez féconds, et devenez nombreux, et remplissez la terre.” (Gen. 1:28). Dieu a donné à l’homme le pouvoir de procréer, et dès que la procréation aura atteint son but il veillera à ce qu’elle cesse sur la terre.
À qui Dieu accordera-t-il le privilège de vivre éternellement ici-bas?
Soph. 2:3: “Cherchez Jéhovah, vous tous, humbles de la terre, qui avez exécuté Sa décision judiciaire. Cherchez la justice, cherchez l’humilité. Probablement vous serez cachés au jour de la colère de Jéhovah.”
Ps. 37:9, 11: “Ce sont ceux qui espèrent en Jéhovah qui posséderont la terre. (...) les humbles posséderont la terre, et vraiment ils se délecteront de l’abondance de la paix.”
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Traduction du monde nouveauComment raisonner à partir des Écritures
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Traduction du monde nouveau
Définition: Version des Saintes Écritures traduite directement de l’hébreu, de l’araméen et du grec en anglais moderne par un comité de Témoins de Jéhovah oints de l’esprit. Ce comité s’est exprimé comme suit à propos de sa tâche: “Les traducteurs que guident la crainte et l’amour de Dieu se sentent (...) particulièrement responsables à son égard, donc tenus de rendre aussi exactement que possible les pensées et les déclarations de l’Auteur des Saintes Écritures. Ils se sentent encore responsables vis-à-vis des lecteurs attentifs des versions modernes, de ceux qui, pour leur salut éternel, ajoutent foi à la Parole inspirée du Dieu Très-Haut.” La première édition de la Bible s’est échelonnée sur plusieurs années, de 1950 à 1960. La traduction française a été faite à partir de la version anglaise. Elle a été achevée en 1974.
Sur quoi la “Traduction du monde nouveau” est-elle fondée?
Pour traduire les Écritures hébraïques, on a utilisé la Biblia Hebraica de Rudolf Kittel, édition de 1951-1955. La révision de 1984 tient compte des mises à jour de la Biblia Hebraica Stuttgartensia (1977). Par ailleurs, on a consulté les manuscrits de la mer Morte et de nombreuses versions anciennes. Pour les Écritures grecques chrétiennes, on a principalement recouru au texte grec publié en 1881 par Westcott et Hort. Plusieurs autres textes grecs ont aussi été utilisés, ainsi qu’une foule de versions anciennes.
L’identité des traducteurs
En renonçant à leurs droits d’auteurs, les membres du Comité de la Traduction du monde nouveau ont demandé à garder l’anonymat. La Société Watch Tower a décidé de respecter leur volonté. Les traducteurs ne cherchaient pas à se faire connaître, mais à honorer Dieu, l’Auteur des Saintes Écritures.
Au fil des années, d’autres comités de traduction ont pris une position analogue. Par exemple, voici ce qu’on pouvait lire sur la jaquette de l’édition à références (1971) de la New American Standard Bible: “Nous n’avons utilisé aucun nom de biblistes pour qu’on puisse s’y référer ou s’en recommander, car nous croyons que la Parole de Dieu a assez de valeur par elle-même.”
Est-ce vraiment une œuvre d’érudition?
Les traducteurs ayant décidé de rester dans l’anonymat, on ne peut répondre à cette question sur la base de leur formation universitaire. Il faut donc juger leur traduction d’après ce qu’elle vaut.
De quel genre de version s’agit-il? C’est avant tout une traduction fidèle et en grande partie littérale des originaux. Il ne s’agit pas d’une paraphrase dans laquelle on laisse de côté les détails qui paraissent secondaires et où l’on ajoute les idées que l’on juge utiles. Pour aider les étudiants de la Bible, certaines éditions de la Traduction du monde nouveau portent en bas de pages des notes qui présentent les différentes variantes possibles là où une expression peut être rendue à juste titre de plus d’une façon. On y trouve aussi des références aux manuscrits anciens d’après lesquels ces options ont été prises.
Dans la Traduction du monde nouveau, certains versets ne se présentent pas exactement comme dans d’autres Bibles. Dans de tels cas, quelle est la bonne leçon? Les lecteurs sont invités à considérer les références textuelles citées dans l’édition anglaise de la Traduction du monde nouveau, à lire les explications données dans l’appendice et à comparer plusieurs versions des Écritures. Ils s’apercevront généralement que d’autres traducteurs ont vu la nécessité de traduire ces passages d’une manière analogue.
Pourquoi la “Traduction du monde nouveau” emploie-t-elle le nom Jéhovah dans les Écritures grecques chrétiennes?
Il faut déjà noter qu’elle n’est pas la seule Bible à le faire. Le nom divin apparaît dans des traductions des Écritures grecques chrétiennes en hébreu, dans des passages qui citent textuellement les Écritures hébraïques divinement inspirées. L’Emphatic Diaglott (1864) renferme 18 fois le nom Jéhovah. Des versions des Écritures grecques chrétiennes en 38 autres langues utilisent aussi une forme locale du nom divin.
Vu l’importance que Jésus Christ attachait au nom de son Père, tout porte à croire qu’il l’utilisait librement (Mat. 6:9; Jean 17:6, 26). Selon Jérôme, qui vécut au IVe siècle, l’apôtre Matthieu a d’abord écrit son Évangile en hébreu. Or cet Évangile cite de nombreux passages des Écritures hébraïques qui renferment le nom divin. D’autres rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes ont cité la Septante (une traduction grecque des Écritures hébraïques qui a été commencée vers 280 av. n. è.), dont les premières copies portaient le nom divin en caractères hébraïques, comme en témoignent les fragments qui nous en sont parvenus.
Le professeur George Howard, professeur à l’université de Géorgie (États-Unis), écrivait: “Étant donné qu’on trouvait encore le Tétragramme [les quatre lettres hébraïques représentant le nom divin] dans les copies de la Bible grecque auxquelles l’Église primitive faisait référence, il est raisonnable de penser que les rédacteurs du N[ouveau] T[estament] l’ont également maintenu dans le texte biblique quand ils ont cité les Écritures.” — Journal of Biblical Literature de mars 1977, p. 77.
Pourquoi semble-t-il manquer des versets?
Ces versets que l’on trouve dans certaines traductions n’apparaissent pas dans les manuscrits les plus anciens. Une comparaison avec d’autres traductions modernes, telles que PB et TOB, montre que d’autres traducteurs ont également reconnu que les versets en question n’avaient pas leur place dans les Écritures. Certains versets ont été pris d’une autre partie de la Bible et interpolés par un scribe.
Si quelqu’un vous dit:
‘Vous avez votre Bible à vous’
Vous pouvez répondre: ‘Et vous, quelle traduction de la Bible utilisez-vous? Est-ce... (Citez-en quelques-unes que vous connaissez dans votre langue.) Vous savez, il en existe des quantités.’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Pour ma part, je serais très heureux d’utiliser la traduction de votre choix. Mais vous voulez peut-être connaître les raisons pour lesquelles j’aime particulièrement la Traduction du monde nouveau. C’est à cause de son langage moderne, facile à comprendre, et aussi parce que les traducteurs ont suivi de près les textes originaux.’
Ou bien vous pouvez dire: ‘Ce que vous dites me laisse entendre que vous avez la Bible chez vous. De quelle traduction s’agit-il? ... Vous serait-il possible d’aller la chercher?’ Puis vous pouvez ajouter: ‘En Jean 17:3, Jésus a mis l’accent sur le point essentiel que nous ne devrions jamais oublier, quelle que soit la traduction que nous utilisons. Regardez ce passage dans votre propre Bible. ...’
Autre possibilité: ‘Il existe de nombreuses traductions de la Bible. Notre Société nous encourage à les comparer entre elles pour aider les gens à saisir pleinement le sens des Écritures. Comme vous le savez sans doute, la Bible a été écrite à l’origine en hébreu, en araméen et en grec. Nous apprécions donc les efforts que les traducteurs ont fournis pour la rendre dans notre langue. Quelle est la version que vous utilisez?’
Suggestion supplémentaire: ‘Manifestement vous aimez la Parole de Dieu. Je suis sûr que vous apprécieriez de connaître l’un des principaux points sur lesquels la Traduction du monde nouveau se distingue des autres versions. Il a rapport au nom de la personne la plus importante dont il est question dans les Écritures. Voyez-vous de qui il s’agit?’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Saviez-vous que son nom personnel apparaît quelque 7 000 fois dans le texte hébreu de la Bible, soit plus qu’aucun autre nom?’ 2) ‘À quoi bon employer le nom personnel de Dieu? Est-ce que vous avez des amis intimes dont vous ne connaissez pas le nom? ... Si nous voulons nouer des relations personnelles avec Dieu, il importe de commencer par connaître son nom. Regardez ce que Jésus a dit à ce sujet en Jean 17:3, 6 (Ps. 83:18).’
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TrinitéComment raisonner à partir des Écritures
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Trinité
Définition: Doctrine fondamentale des religions de la chrétienté. D’après le symbole d’Athanase, il y aurait trois personnes divines (le Père, le Fils et le Saint-Esprit); chacune d’elles serait éternelle, toute-puissante, aucune ne serait supérieure ni inférieure aux autres, chacune serait Dieu, mais elles ne formeraient toutes ensemble qu’un seul et même Dieu. D’autres parties du dogme soulignent que ces trois “personnes” ne sont pas des individualités distinctes, mais trois modes d’existence de l’essence divine. Voilà pourquoi certains tenants de la Trinité prétendent que Jésus Christ est Dieu, ou que Jésus et le Saint-Esprit sont Jéhovah. Cette doctrine n’est pas biblique.
Quelles sont les origines de la Trinité?
Une encyclopédie reconnaît: “Le mot Trinité ne figure pas dans le Nouveau Testament. La doctrine qu’il désigne n’y est jamais énoncée explicitement. Jésus et ses disciples n’ont certainement pas voulu renier le Shema de l’Ancien Testament, savoir: ‘Écoute, Israël: l’Éternel est notre Dieu, l’Éternel est un!’ (Deut. 6:4). (...) Cette doctrine a pris forme progressivement, sur plusieurs siècles et à travers bien des controverses. (...) Vers la fin du IVe siècle (...), la doctrine de la Trinité avait reçu en grande partie la forme qu’elle a toujours gardée depuis.” — The New Encyclopædia Britannica (1976), Micropædia, tome X, p. 126.
Une encyclopédie catholique déclare: “La formulation ‘un Dieu en trois personnes’ n’a pas été solidement établie ni sans doute pleinement intégrée à la vie chrétienne et à sa profession de foi avant la fin du IVe siècle. Pourtant, c’est précisément cette formulation qui a prétendu la première au titre de dogme de la Trinité. Chez les Pères apostoliques, on ne trouve rien qui rappellerait même de loin ce point de vue.” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome XIV, p. 299.
Voici ce que nous lisons dans une autre encyclopédie: “Le christianisme tirait ses origines du judaïsme, et celui-ci était strictement unitaire [il présentait Dieu comme une seule personne]. De Jérusalem à Nicée, on est loin d’avoir cheminé en droite ligne. La doctrine trinitaire du IVe siècle ne donnait pas une idée exacte des croyances des premiers chrétiens sur la nature de Dieu; elle en constituait au contraire une déviation.” — The Encyclopedia Americana (1956), tome XXVII, p. 294L.
Dans son Dictionnaire universel, Maurice Lachâtre écrit: “La trinité platonique [platonicienne], qui ne fut elle-même au fond qu’une sorte d’arrangement, de disposition nouvelle, des trinités plus anciennes des peuples qui avaient précédé, nous paraît bien être la trinité philosophique, rationnelle, c’est-à-dire la trinité d’attributs qui a donné naissance à la triplicité d’hypostases ou de personnes divines des Églises chrétiennes (...). Cette conception de la Trinité divine du philosophe grec [Platon, IVe siècle av. n. è.] se trouve partout dans les anciennes religions [païennes].” — Paris, 1865-1870, tome II, p. 1467.
De son côté, John McKenzie déclare: “La trinité de personnes dans l’unité de nature est définie en termes de ‘personne’ et de ‘nature’, qui sont des termes de philosophie gr[ecque]; en fait, ces mots n’apparaissent pas dans la Bible. Les définitions trinitaires résultent de longues controverses dans lesquelles ces termes et d’autres comme ‘essence’ et ‘substance’ ont été appliqués à tort à Dieu par certains théologiens.” — Dictionary of the Bible (New York, 1965), p. 899.
Bien que, de l’aveu des tenants de la Trinité, la Bible ne contienne ni le mot Trinité ni la définition de ce dogme, énonce-t-elle au moins les concepts qui s’y rattachent?
La Bible enseigne-t-elle que l’“Esprit Saint” est une personne?
Quelques textes où il est question de l’esprit saint (“Esprit Saint”, Jé) pourraient laisser croire qu’il s’agit d’une personne. Ainsi, l’esprit saint est décrit comme un assistant (grec paraklêtos; “Paraclet”, Os, TOB; “Consolateur”, Da) qui ‘enseigne’, ‘rend témoignage’, ‘parle’ et ‘entend’. (Jean 14:16, 17, 26; 15:26; 16:13.) Mais plusieurs autres versets rapportent que des gens ont été ‘remplis’, ‘baptisés’ ou ‘oints’ d’esprit saint (Luc 1:41; Mat. 3:11; Actes 10:38). Ces dernières expressions ne conviendraient manifestement pas s’il s’agissait d’une personne. Si nous voulons comprendre le sens de la Bible considérée dans son ensemble, nous devons tenir compte de tous les textes précités. Quelle conclusion raisonnable s’impose alors? Que les premiers versets cités personnifient l’esprit saint de Dieu, sa force agissante, grâce à des figures de rhétorique, tout comme la Bible personnifie aussi la sagesse, le péché, la mort, l’eau et le sang. (Voir également page 136, à l’article “Esprit”.)
Les Saintes Écritures nous révèlent le nom personnel du Père: Jéhovah. Elles nous expliquent que Jésus Christ est son Fils. Mais nulle part elles n’attribuent un nom personnel à l’esprit saint.
Actes 7:55, 56 rapporte qu’Étienne a reçu une vision céleste dans laquelle il a contemplé “Jésus debout à la droite de Dieu”. Toutefois, il n’est pas dit qu’il a également contemplé l’esprit saint. (Voir aussi Révélation 7:10; 22:1, 3.)
Un ouvrage catholique admet: “La majeure partie des textes du N[ouveau] T[estament] décrivent l’esprit de Dieu comme une chose, et non comme une personne; cela est particulièrement évident dans le parallèle qui est établi entre l’esprit et la force de Dieu.” (New Catholic Encyclopedia, 1967, tome XIII, p. 575). Cette encyclopédie déclare également: “Les apologistes [les écrivains chrétiens grecs du IIe siècle] parlent d’une manière trop hésitante de l’Esprit; avec un tant soit peu d’intuition nous dirions qu’ils en parlent trop impersonnellement.” — Tome XIV, p. 296.
La Bible confirme-t-elle le point de vue selon lequel le Père et le Fils ne sont pas deux personnes distinctes?
Mat. 26:39, Jé: “Étant allé un peu plus loin, il [Jésus Christ] tomba face contre terre en faisant cette prière: ‘Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux.’” (Si le Père et le Fils n’étaient pas deux personnes distinctes, cette prière n’aurait pas de sens. Jésus se la serait adressée à lui-même, et sa volonté aurait nécessairement été celle de son Père.)
Jean 8:17, 18, Jé: “[Jésus répondit aux Pharisiens:] il est écrit dans votre Loi que le témoignage de deux personnes est valable. Je suis à moi-même mon propre témoin, et pour moi témoigne le Père qui m’a envoyé.” (Jésus établit donc une nette distinction entre lui et le Père.)
Voir également pages 201 et 202, à l’article “Jéhovah”.
D’après la Bible, les personnes qui formeraient la Trinité sont-elles éternelles, sans commencement?
Col. 1:15, 16, Os: “Il [Jésus Christ] est l’image du Dieu invisible, Premier-né de toute la création, parce qu’en lui ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre.” En quel sens Jésus Christ est-il “Premier-né de toute la création”? 1) D’après les tenants de la Trinité, “Premier-né” signifierait ici le premier, le plus excellent, le plus éminent; il faudrait comprendre par là, non pas que Christ ferait partie de la création, mais qu’il aurait la prééminence sur toutes les créatures. Si tel était le cas et si la doctrine de la Trinité était exacte, pourquoi les Écritures ne disent-elles pas la même chose du Père et de l’esprit saint? En effet, elles n’appliquent cette expression qu’au Fils. À en juger d’après l’usage courant que l’on faisait de l’expression “Premier-né”, elle indique ici que Jésus est l’aîné de tous les fils de Jéhovah. 2) Avant d’être utilisée en Colossiens 1:15, l’expression ‘premier-né’ apparaît plus d’une trentaine de fois dans les Écritures, et chaque fois qu’elle s’applique à des créatures vivantes elle implique que le premier-né fait partie du groupe. “Le premier-né d’Israël” se révèle être un des fils d’Israël; “le premier-né de Pharaon” est un membre de sa famille; “le premier-né de la bête” est lui-même un animal. Alors pourquoi certains attribuent-ils un sens différent à cette expression en Colossiens 1:15? Est-ce en raison de l’usage biblique ou bien d’une croyance à laquelle ils adhèrent déjà et qu’ils veulent défendre à tout prix? 3) Le texte de Colossiens 1:16, 17 (Os) met-il Jésus à part des créatures lorsqu’il rapporte qu’“en lui ont été créées toutes choses” et que “toutes choses ont été créées par lui et pour lui”? C’est le terme grec panta, une forme du mot pas, qui est rendu ici par “toutes choses”. En Luc 13:2, Jé, Os, Sg et Sy traduisent ce mot par “tous les autres”. (Voir également Luc 21:29 dans Ku et Philippiens 2:21 dans BFC.) En harmonie avec ce que le reste des Écritures enseignent au sujet du Fils, MN donne un sens identique à panta en Colossiens 1:16, 17, qui, de ce fait, se lit ainsi: “Par son entremise toutes les autres choses ont été créées (...). Toutes les autres choses ont été créées par son intermédiaire et pour lui.” Jésus est donc considéré comme une créature, comme faisant partie de la création produite par Dieu.
Rév. 1:1; 3:14, Da: “Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée (...). Et à l’ange de l’assemblée qui est à Laodicée, écris: Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement [grec arkhê] de la création de Dieu.” (Fi, TOL et MN rendent ce texte d’une manière similaire.) Cette leçon est-elle correcte? D’après certains traducteurs, ce texte signifierait que le Fils était ‘l’auteur de la création de Dieu’, qu’il en était ‘la source suprême’, ‘la cause première’. Mais le Dictionnaire grec-français de Bailly donne “commencement” comme sens premier de arkhê (Paris, 1950, p. 281). On en conclut fort logiquement que celui dont il est question en Révélation 3:14 est une créature, la première des créatures de Dieu, et qu’il a eu un commencement. Comparez ce texte avec Proverbes 8:22 où, comme l’admettent de nombreux commentateurs, le Fils est représenté par la sagesse personnifiée. (Selon Jé, BFC, Os, et Md, celui qui parle ici a été ‘créé’.)
Au sujet du Messie, Michée 5:1 (Sy) disait en termes prophétiques que son “origine remonte aux temps anciens, aux jours éternels”. Da (Michée 5:2) déclare que ses “origines ont été d’ancienneté, dès les jours d’éternité”. Cela identifie-t-il Jésus à Dieu? Il est intéressant de noter qu’à la place de “jours éternels”, Jé met “jours antiques”; BFC, “temps les plus anciens”; MN, “jours des temps indéfinis”. À la lumière du texte de Révélation 3:14, dont il a été discuté plus haut, Michée 5:2 ne prouve pas que Jésus est sans commencement.
Lit-on dans la Bible qu’aucun des membres de la Trinité ne serait supérieur ou inférieur à un autre, qu’ils seraient tous égaux et tout-puissants?
Marc 13:32, Jé: “Quant à la date de ce jour, ou à l’heure, personne ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, personne que le Père.” (Il va de soi que ce ne serait pas le cas si le Père, le Fils et l’Esprit Saint étaient tous égaux et constituaient la Divinité. Et si, comme le prétendent certains, c’est sa nature humaine qui empêchait le Fils de connaître cette date, pourquoi l’Esprit Saint l’ignorait-il?)
Mat. 20:20-23, Jé: “La mère des fils de Zébédée (...) lui dit [à Jésus]: ‘Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume.’ Jésus répondit: ‘(...) vous boirez ma coupe; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m’appartient pas d’accorder cela, mais c’est pour ceux à qui mon Père l’a destiné.’” (Cette explication est pour le moins étrange si l’on prétend que Jésus est Dieu. N’a-t-il répondu qu’en fonction de sa “nature humaine”? Si Jésus était en fait un “homme-Dieu”— à la fois Dieu et homme, mais ni vraiment l’un ni vraiment l’autre — comme l’affirment les partisans de la Trinité, pourrait-il logiquement donner une telle explication? Matthieu 20:23 ne prouve-t-il pas plutôt que le Fils est inférieur au Père et que Celui-ci s’est réservé certaines prérogatives?)
Mat. 12:31, 32, Jé: “Tout péché et blasphème sera remis aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas remis. Et quiconque aura dit une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera remis; mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l’autre.” (Si l’Esprit Saint était une personne et qu’il était Dieu, ce texte opposerait un net démenti à la doctrine de la Trinité, parce qu’il signifierait que d’une certaine façon l’Esprit Saint serait supérieur au Fils. En fait, Jésus atteste ici que le Père, de qui émane cet “Esprit”, est plus grand que lui, le Fils de l’homme.)
Jean 14:28, Jé: “[Jésus dit:] Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, parce que le Père est plus grand que moi.”
I Cor. 11:3, Jé: “Je veux cependant que vous le sachiez: le chef de tout homme, c’est le Christ; le chef de la femme, c’est l’homme; et le chef du Christ, c’est Dieu.” (Il est donc clair que le Christ n’est pas Dieu et que Dieu occupe une position supérieure à la sienne. Il convient de noter que ces paroles ont été rédigées vers 55 de notre ère, quelque 22 ans après le retour de Jésus dans les cieux. Par conséquent, la vérité énoncée ici concerne les relations qui existent au ciel entre Dieu et Jésus.)
I Cor. 15:27, 28, Jé: “Il [Dieu] a tout mis sous ses pieds [ceux de Jésus]. Mais lorsqu’il dira: ‘Tout est soumis désormais’, c’est évidemment à l’exclusion de Celui qui lui a soumis toutes choses. Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous.”
L’hébreu Shadday et le grec Pantokratôr sont tous les deux rendus par “Tout-Puissant”. Ces deux termes sont maintes et maintes fois appliqués à Jéhovah, le Père (Ex. 6:3; Rév. 19:6). Mais ils ne sont jamais utilisés pour désigner le Fils ou l’esprit saint.
La Bible dit-elle de chacun de ceux qui sont censés former la Trinité qu’il est Dieu?
Dans une prière, Jésus a dit: “Père, (...) la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.” (Jean 17:1-3, Jé; c’est nous qui soulignons). (La plupart des traductions appliquent l’expression “le seul véritable Dieu” au Père. Ce met: “le Dieu unique et véritable.” Pourrait-il être “le seul véritable Dieu”, “le Dieu unique et véritable”, si deux autres personnes étaient Dieu au même degré que lui? Tous ceux qui, en dehors de lui, sont appelés “dieux” doivent être soit de faux dieux soit simplement l’image du vrai Dieu.)
I Cor. 8:5, 6, Jé: “Bien qu’il y ait, soit au ciel, soit sur la terre, de prétendus dieux — et de fait il y a quantité de dieux et quantité de seigneurs —, pour nous en tout cas, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui tout vient et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes.” (Ce texte présente le Père comme le “seul Dieu” des chrétiens, comme un Être distinct de Jésus Christ.)
I Pierre 1:3, Jé: “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ.” (A plusieurs reprises, même après l’ascension de Jésus au ciel, les Écritures parlent du Père comme du “Dieu” de Jésus Christ. En Jean 20:17, alors qu’il vient d’être ressuscité, Jésus appelle son Père “mon Dieu”. Plus tard, lorsqu’il sera au ciel, il reprendra cette expression qui apparaît en Révélation 3:12. En revanche, la Bible n’indique nulle part que le Père aurait appelé son Fils “mon Dieu”; de plus, ni le Père ni le Fils n’utilisent cette expression à propos de l’esprit saint.)
Pour un examen des textes parfois utilisés pour tenter de prouver que Jésus est Dieu, voir pages 205 à 209, à l’article “Jésus Christ”.
Karl Rahner a écrit que “Θεός [Dieu] n’a encore jamais été appliqué à l’Esprit” et que “ὁ θεός [littéralement le Dieu] n’est jamais employé dans le Nouveau Testament pour parler du πνεῦμα ἅγιον [esprit saint]”. — Theological Investigations (Baltimore, 1961), traduit de l’allemand, tome I, pp. 138, 143.
Certains textes des Écritures utilisés par les tenants de la Trinité pour appuyer leur croyance étayent-ils solidement ce dogme?
Quand quelqu’un cherche vraiment la vérité sur Dieu, il n’examine pas la Bible dans l’espoir d’y trouver un texte qu’il pourra interpréter de manière à confirmer ce qu’il croit déjà. Il essaie plutôt de savoir ce que la Parole de Dieu elle-même enseigne. Peut-être trouvera-t-il des textes qui lui sembleront admettre plusieurs sens, mais dont la signification s’éclairera lorsqu’il les comparera à d’autres passages traitant le même sujet. Il convient de noter tout de suite que la plupart des textes utilisés pour “prouver” la Trinité ne mentionnent en fait que deux personnes, et non trois; par conséquent, même si les explications des tenants de la Trinité étaient exactes, ces versets ne démontreraient pas que la Bible enseigne la Trinité. Considérez les faits suivants:
(Sauf indication contraire, les textes cités ci-après sont tirés de Jé.)
Passages dans lesquels un titre normalement réservé à Jéhovah est appliqué à tort ou à raison à Jésus
Alpha et Oméga: À qui convient-il d’attribuer ce titre? 1) En Révélation 1:8, il est appliqué à Dieu, le Tout-Puissant. Au verset 11, selon Ma, ce titre est donné à quelqu’un qui, un peu plus loin, se révèle être Jésus Christ. Mais les exégètes reconnaissent que l’expression “l’Alpha et l’Oméga” au verset 11 est apocryphe, raison pour laquelle elle est omise dans CT, Sg, Da, TOB et Jé. 2) De nombreuses traductions du livre de la Révélation en hébreu identifient le personnage décrit au verset 8 à Jéhovah, aussi rétablissent-elles le nom personnel de Dieu à cet endroit. Voir NW, édition à références de 1984. 3) Révélation 21:6, 7 indique que les chrétiens qui sont vainqueurs sur le plan spirituel sont “fils” de l’“Alpha et l’Oméga”. Les chrétiens oints de l’esprit ne sont jamais décrits comme les “fils” de Jésus Christ. Celui-ci les appelle plutôt ses “frères”. (Héb. 2:11; Mat. 12:50; 25:40.) Par contre, ces “frères” de Jésus sont des “fils de Dieu”. (Gal. 3:26; 4:6.) 4) En Révélation 22:12, BFC introduit le nom Jésus et, de ce fait, c’est à lui que s’applique le titre Alpha et Oméga qui apparaît au verset 13. Mais le nom de Jésus ne figure pas dans le texte grec à cet endroit, aussi est-il absent dans les autres traductions. 5) Selon Révélation 22:13, l’Alpha et l’Oméga est également “le premier et le dernier”, expression qui qualifie Jésus en Révélation 1:17, 18. Or dans le même ordre d’idées le mot “apôtre” est appliqué aussi bien à Jésus qu’à certains de ses disciples. Cela prouve-t-il pour autant qu’ils sont la même personne ou d’un rang égal (Héb. 3:1)? Les faits nous amènent donc à conclure que le titre ‘Alpha et Oméga’ désigne le Dieu Tout-Puissant, le Père, et non le Fils.
Sauveur: À maintes reprises, les Écritures qualifient Dieu de Sauveur. En Ésaïe 43:11, Jéhovah dit même: “En dehors de moi il n’y a pas de sauveur.” Étant donné que Jésus est également appelé Sauveur, doit-on l’assimiler à Dieu? Pas du tout. En Tite 1:3, 4, il est question de “Dieu notre Sauveur”, puis à la fois de “Dieu le Père” et de “Christ Jésus notre Sauveur”. Tous deux sont donc considérés comme des sauveurs. Jude 25 définit la relation qui existe entre eux quand il déclare: “Dieu, notre Sauveur par Jésus Christ notre Seigneur.” (C’est nous qui soulignons.) (Voir également Actes 13:23.) En Juges 3:9, le terme hébreu (môshiaʽ, rendu par “sauveur” ou “libérateur”) qui est également utilisé en Ésaïe 43:11 est appliqué à Othniel, un juge d’Israël, mais cela ne signifie nullement qu’Othniel est Jéhovah. Une lecture d’Ésaïe 43:1-12 permet de comprendre le sens du verset 11: C’est Jéhovah, et lui seul, qui a sauvé ou délivré Israël. Ce peuple ne devait donc pas son salut à un dieu des nations avoisinantes.
Dieu: En Ésaïe 43:10, Jéhovah déclare: “Avant moi aucun dieu n’a été formé et après moi il n’y en aura pas.” Or, puisque Jésus est prophétiquement appelé “Dieu-fort” en Ésaïe 9:6, faut-il nécessairement comprendre qu’il est Jéhovah? Une fois encore, le contexte nous permet de répondre par la négative. De toutes les nations païennes qui s’adonnaient à l’idolâtrie, aucune n’a formé un dieu avant Jéhovah, car aucune n’a existé avant lui. De même, aucune ne pourrait à l’avenir se faire un dieu réel, vivant, qui serait capable de prophétiser (És. 46:9, 10). Mais cela ne signifie pas que Jéhovah n’a jamais fait venir à l’existence des créatures pouvant à bon droit porter la qualité de “dieu”. (Ps. 82:1, 6; Jean 1:1, MN.) En Ésaïe 10:21, Jéhovah est appelé “Dieu fort”, tout comme Jésus en Ésaïe 9:6, mais seul Jéhovah reçoit le titre de “Dieu Tout-puissant”. — Gen. 17:1, Da.
Quand un certain titre ou qualificatif apparaît à plusieurs reprises dans les Écritures, il ne faut pas en conclure hâtivement qu’il doit toujours s’appliquer à la même personne. Sinon, il faudrait admettre que Nébucadnezzar était Jésus Christ, parce que l’un comme l’autre est appelé “roi des rois”. (Dan. 2:37; Rév. 17:14.) Pour la même raison, les disciples de Jésus seraient en fait Jésus lui-même, étant qualifiés comme lui de “lumière du monde”. (Mat. 5:14; Jean 8:12.) Nous devons toujours examiner le contexte et tous les autres versets où la Bible utilise la même expression.
Cas où les rédacteurs inspirés appliquent à Jésus Christ des passages des Écritures hébraïques qui concernent manifestement Jéhovah
Pourquoi Jean 1:23 cite-t-il Ésaïe 40:3 et l’applique-t-il à l’œuvre entreprise par Jean le Baptiste pour préparer la voie à Jésus Christ, alors qu’Ésaïe 40:3 annonce nettement que la voie serait préparée devant Jéhovah? Parce que Jésus représentait son Père. Il est venu au nom de son Père et il avait la conviction que celui-ci était toujours avec lui parce qu’il faisait les choses qui lui plaisaient. — Jean 5:43; 8:29.
Pourquoi Hébreux 1:10-12 cite-t-il Psaume 102:25-27 et l’applique-t-il au Fils, alors que d’après le psaume cette déclaration concerne Dieu? Parce que c’est par l’entremise de son Fils que Dieu a réalisé les œuvres créatrices décrites par le psalmiste. (Voir Colossiens 1:15, 16; Proverbes 8:22, 27-30.) On peut noter qu’Hébreux 1:5b cite le texte de II Samuel 7:14 et l’applique au Fils de Dieu. Bien que ce texte se soit d’abord réalisé sur Salomon, l’application qui en est faite ensuite à Jésus Christ ne signifie nullement que Salomon et Jésus sont une seule et même personne. Jésus est “plus que Salomon” et il accomplit une œuvre qui avait été préfigurée par ce qu’a fait Salomon. — Luc 11:31.
Textes où il est question du Père, du Fils et de l’Esprit Saint
Matthieu 28:19 et II Corinthiens 13:14 en sont deux exemples. Aucun de ces versets ne dit que le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont égaux ou coéternels, ni même qu’ils sont tous Dieu. Les arguments bibliques déjà avancés aux pages 415 à 418 montrent qu’on doit se garder de leur prêter ce sens.
Tout en défendant la Trinité, McClintock et Strong reconnaissent ce qui suit à propos de Matthieu 28:18-20: “Néanmoins, ce seul texte n’établit pas d’une manière décisive la personnalité des trois sujets en question, ni leur égalité ou leur divinité.” (Cyclopedia of Biblical, Theological, and Ecclesiastical Literature, ouvrage réimprimé en 1981, tome X, p. 552). Concernant plusieurs autres textes qui mentionnent eux aussi le Père, le Fils et l’Esprit Saint, l’encyclopédie précitée admet qu’à eux seuls ils sont “insuffisants” pour prouver la Trinité. (Voir I Timothée 5:21, où il est question en même temps de Dieu, de Jésus et des anges.)
Textes des Écritures hébraïques où la forme plurielle d’un nom est appliquée à Dieu
En Genèse 1:1, le titre “Dieu” rend ʼÈlohim, qui est un pluriel en hébreu. Les tenants de la Trinité y voient une confirmation de leur croyance. Ils expliquent également que Deutéronome 6:4 sous-entend l’unité des membres de la Trinité. Ce texte dit en effet: “L’Éternel, notre Dieu [ʼÈlohim], est un seul éternel.” — Da.
La forme plurielle du nom qui est utilisée ici en hébreu est un “pluriel majestatif” ou pluriel d’excellence. (Voir Md, lexique, p. 1619; voir aussi New Catholic Encyclopedia, 1967, tome V, p. 287.) Elle n’emporte nullement l’idée d’une pluralité de personnes à l’intérieur d’une divinité. Ainsi, une forme du titre ʼèlohim est utilisée en Juges 16:23 pour désigner le faux dieu Dagon; or le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve qu’il n’est question que d’un seul dieu. En Genèse 42:30, Joseph est qualifié de “seigneur” (ʼadhoné, pluriel d’excellence) de l’Égypte.
La langue grecque n’a pas de pluriel de majesté ou d’excellence. Voilà pourquoi en Genèse 1:1 les traducteurs de la LXX ont fait correspondre ho Théos (Dieu au singulier) à ʼÈlohim. En Marc 12:29, où Jésus cite Deutéronome 6:4, c’est également le terme grec ho Théos, au singulier, qui apparaît.
En Deutéronome 6:4, le texte hébreu contient deux fois le Tétragramme. Aussi est-il plus approprié de le rendre ainsi: “Jéhovah, notre Dieu, est un seul Jéhovah.” (MN). La nation d’Israël, à qui ces paroles étaient adressées, ne croyait pas à la Trinité. Les Babyloniens et les Égyptiens adoraient des triades de divinités, mais pour les Israélites il ne faisait aucun doute que Jéhovah était différent.
Textes des Écritures qui peuvent être compris différemment suivant la version de la Bible qu’on utilise
Quelle est la bonne façon de rendre un texte de la Bible qui, du point de vue grammatical, admet plusieurs traductions? La leçon retenue doit s’harmoniser avec le reste des Écritures. Si quelqu’un ne s’occupe pas du reste de la Bible et bâtit sa croyance sur sa leçon préférée d’un certain verset, ses convictions ne sont pas vraiment fondées sur la Parole de Dieu, mais plutôt sur son point de vue personnel ou sur celui d’autres hommes imparfaits.
Jé le rend ainsi: “Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu.” (Os, Da, Sg et Md le traduisent à peu près de la même façon.) Or dans MN on lit: “Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était dieu. Celui-ci était au commencement avec Dieu.”
Quelle est la version de Jean 1:1, 2 qui s’harmonise avec le contexte? Jean 1:18 déclare: “Aucun homme n’a jamais vu Dieu.” Pourtant le verset 14 dit clairement: “La Parole devint chair et résida parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire.” D’autre part, les versets 1 et 2 indiquent qu’au commencement la Parole était “avec Dieu”. Peut-on à la fois être avec une personne et être cette personne? En Jean 17:3, Jésus s’adresse à son Père comme au “seul vrai Dieu”; par conséquent, Jésus est “dieu” en ce sens seulement qu’il reflète les qualités divines de son Père. — Héb. 1:3.
La leçon “dieu” s’accorde-t-elle avec les règles de la grammaire grecque? Certains ouvrages de référence affirment catégoriquement que le texte grec doit être rendu par: “La Parole était Dieu.” Mais d’autres ne partagent pas leur point de vue. Dans son article intitulé “Les noms attributs sans article exprimant une qualité: Marc 15:39 et Jean 1:1”, Philip Harner écrivit que les propositions comme celle qu’on trouve en Jean 1:1, “où un attribut sans article précède le verbe, expriment essentiellement l’attribution d’une qualité. Elles indiquent que le logos avait la nature de théos”. Selon lui, “la proposition pourrait se traduire: ‘La Parole avait la même nature que Dieu.’” (Journal of Biblical Literature, 1973, pp. 85, 87). Ainsi, il est significatif que le mot théos, la deuxième fois qu’il apparaît dans ce texte, soit dépourvu de l’article défini (ho) et soit placé devant le verbe. Fait intéressant, les traducteurs qui veulent à toute force mettre “La Parole était Dieu” en Jean 1:1 recourent sans hésitation à l’article indéfini (un, une) lorsqu’ils traduisent d’autres passages où un nom attribut au singulier et sans article précède le verbe. Par exemple, en Jean 6:70, Os et Da disent que Judas Iscariote est “un diable” et présentent Jésus en Jean 9:17 comme “un prophète”.
John McKenzie a déclaré: “Une traduction rigoureuse de Jn 1:1 donne ceci: ‘la parole était avec le Dieu [= le Père], et la parole était un être divin.’” (Les crochets sont de l’auteur. Ouvrage publié avec nihil obstat et imprimatur.) — Dictionary of the Bible (New York, 1965), p. 317.
En harmonie avec ce qui précède, Ce rend ce verset par: “le Verbe était un être divin”; SO par: “la Parole était d’essence divine”; AT (une version anglaise) par: “la Parole était divine”. Dans sa traduction de la Bible en allemand, Ludwig Thimme écrit: “La Parole était une sorte de Dieu.” Le fait que la Parole (qui est devenue Jésus Christ) est désignée par le mot “dieu” s’accorde avec l’usage qui est fait de ce terme dans le reste des Écritures. Par exemple, en Psaume 82:1-6, des juges israélites sont qualifiés de “dieux” (hébreu ʼèlohim; grec théoï en Jean 10:34) parce qu’ils étaient censés représenter Jéhovah et enseigner sa loi.
Voir aussi l’appendice de NW, édition à références de 1984, p. 1579.
Da le rend ainsi: “Jésus leur dit: En vérité, je vous le dis: Avant qu’Abraham fût, je suis [grec égô éïmi].” (Jé, Os, TOB, Sg et Ku traduisent par: “je suis”, parfois avec des capitales pour marquer qu’il s’agit d’un titre. Ce faisant, certaines de ces versions s’efforcent d’établir un lien entre cette expression et Exode 3:14 où, selon leur traduction de ce texte, Dieu se désigne lui-même par l’expression “Je Suis”.) Toutefois, dans MN, la dernière partie de Jean 8:58 se lit comme suit: “Avant qu’Abraham soit venu à l’existence, j’étais.” (Od, Fa et AT traduisent ce verset d’une manière analogue.)
Laquelle de ces leçons s’harmonise avec le contexte? La question des Juifs (verset 57) à laquelle Jésus répondait concernait son âge, pas son identité. En toute logique, donc, la réponse de Jésus avait un rapport avec son âge, la durée de son existence. Notons d’ailleurs qu’aucune tentative n’a été faite pour appliquer égô éïmi considéré comme titre à l’esprit saint.
A. Robertson déclare: “Le verbe [éïmi] (...). Parfois, il marque l’existence en tant qu’attribut, à l’image de n’importe quel autre verbe, comme en [égô éïmi] (Je. 8:58).” — A Grammar of the Greek New Testament in the Light of Historical Research, Nashville, 1934, p. 394.
Voir aussi l’appendice de NW, édition à références de 1984, pp. 1582, 1583.
TOB: “Prenez soin de vous-mêmes et de tout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis les gardiens, paissez l’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang.” (Md, Ku et Os traduisent ce verset d’une manière analogue.) En revanche, dans MN, la dernière partie du verset se lit ainsi: “le sang de son propre [Fils].” (Da traduit de la même façon. Jé, édition de 1955, rend ce texte par: “au prix de son propre sang”; mais dans l’édition de 1978, on lit: “par le sang de son propre fils.”)
Laquelle de ces leçons s’harmonise avec I Jean 1:7, qui dit: “Le sang de Jésus, son Fils [celui de Dieu], nous purifie de tout péché.” (Voir également Révélation 1:4-6.) Selon Jean 3:16, Dieu a-t-il envoyé son Fils unique ou est-il venu lui-même en tant qu’homme afin que nous obtenions la vie? C’est le sang de Jésus, et non celui de Dieu, qui a été répandu.
Voir aussi l’appendice de NW, édition à références de 1984, p. 1580.
Jé: “[Les Israélites,] de qui le Christ est issu selon la chair, lequel est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement! Amen.” (Md et Od rendent ce verset d’une manière similaire.) Cependant, dans MN, la dernière partie de ce texte se lit ainsi: “de qui le Christ est issu selon la chair: Dieu, qui est au-dessus de tous, soit béni éternellement! Amen.” (Fa, Ce et SO rendent ce texte à peu près de la même façon que MN.)
Ce verset soutient-il que Jésus est “au-dessus de tous” et que par suite il est Dieu? Ou bien établit-il une distinction entre Dieu et Jésus, tout en indiquant que Dieu est “au-dessus de tous”? Quelle traduction de Romains 9:5 s’accorde avec Romains 15:5, 6 qui, après avoir différencié Dieu de Christ Jésus, invite le lecteur à ‘glorifier le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ’? (Voir également II Corinthiens 1:3 et Éphésiens 1:3.) Considérez les versets qui suivent Romains 9:5. Les versets 6 à 13 expliquent que la réalisation du dessein de Dieu dépend non d’un héritage selon la chair, mais de la volonté de Dieu. Les versets 14 à 18 rapportent le message que Jéhovah avait adressé à Pharaon, en Exode 9:16, pour bien montrer que Dieu est au-dessus de tous. Puis, dans les versets 19 à 24, la supériorité de Dieu est illustrée par une comparaison avec un potier et les vases d’argile qu’il façonne. Il est donc très approprié que nous trouvions cette exclamation au verset 5: “Dieu, qui est au-dessus de tous, soit béni éternellement! Amen.” — MN.
Voici ce qu’on peut lire à ce sujet dans un ouvrage de référence: “Rom. 9:5 est l’objet d’une controverse (...). Il serait facile, et tout à fait permis du point de vue linguistique, de rapporter cette expression au Christ. Le verset se présenterait alors comme suit: ‘Le Christ, qui est Dieu au-dessus de tous, béni éternellement. Amen.’ Cependant, même si on la retenait, cette leçon ne ferait pas du Christ l’égal absolu de Dieu. Elle le montrerait seulement comme un être de nature divine, car dans le texte le mot théos [Dieu] apparaît sans article. Toutefois, (...) [nous avons] de fortes raisons de penser que cette déclaration est plutôt une doxologie adressée à Dieu.” — The New International Dictionary of New Testament Theology, Grand Rapids, 1976, tome II, p. 80.
Voir aussi l’appendice de NW, édition à références de 1984, pp. 1580, 1581.
Os: “Ayez entre vous la pensée même qui fut en Christ Jésus: Lui qui, subsistant en forme de Dieu, n’a pas estimé comme une usurpation d’être égal à Dieu.” (Od emploie une expression analogue; Jé dit que Jésus “ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu”.) Par contre, dans MN la fin de ce passage est ainsi rendue: “Jésus, lequel, bien qu’il existât dans la forme de Dieu, n’a pas songé à une usurpation [grec harpagmon], à savoir pour être égal à Dieu.” (BFC, Ce, Da, Sg, SO et TOB donnent la même idée.)
Laquelle de ces deux options s’accorde avec le contexte? Au verset 5, Paul conseille aux chrétiens d’imiter le Christ sur l’attitude en question. Ses lecteurs pouvaient-ils penser que pour eux ce ne serait pas une “usurpation”, mais un droit d’“être égal à Dieu”? Certainement pas. En revanche, ils pouvaient imiter quelqu’un qui n’avait “pas songé à une usurpation, à savoir pour être égal à Dieu”. (MN.) (Voir Genèse 3:5.) Cette leçon s’harmonise aussi avec les paroles suivantes de Jésus Christ: “Le Père est plus grand que moi.” — Jean 14:28.
Un commentaire biblique déclare: “On ne trouve aucun passage où [harpazô] ou l’un quelconque de ses dérivés [y compris harpagmon] ait le sens de ‘garder’ ou de ‘retenir’. Il semble que ce verbe signifie invariablement ‘ravir, s’emparer de’. Il n’est donc pas possible de passer du sens premier, ‘saisir’, à l’idée totalement différente de ‘garder’.” — The Expositor’s Greek Testament (Grand Rapids, 1967) de W. Robertson Nicoll, tome III, pp. 436, 437.
Jé: “Car en lui habite corporellement toute la Plénitude de la Divinité [grec théotêtos].” (On retrouve une traduction semblable dans Ma, Os et SO.) En revanche, MN traduit: “C’est en lui qu’habite corporellement toute la plénitude de la qualité divine.” (Au lieu de “Divinité”, PB met: “nature divine” et BFC: “tout ce qui est en Dieu”. — Voir II Pierre 1:4.)
Manifestement, tout le monde n’interprète pas Colossiens 2:9 de la même manière. Mais qu’est-ce qui s’accorde avec le reste de la lettre divinement inspirée que Paul a adressée aux Colossiens? Le Christ avait-il en lui-même quelque chose qui lui appartienne en propre parce qu’il était Dieu ou qu’il faisait partie d’une Trinité? La “plénitude” qui habite en lui n’était-elle pas plutôt sienne en vertu de la décision de quelqu’un d’autre? Colossiens 1:19 (Os, TOB) précise qu’“il a plu à Dieu” de faire habiter toute plénitude en Christ. Selon Ku, “Dieu l’a décidé”.
Considérons le contexte immédiat de Colossiens 2:9. Au verset 8, les lecteurs sont invités à ne pas se laisser égarer par ceux qui défendent des philosophies ou des traditions humaines. Ils apprennent aussi qu’en Christ “sont soigneusement cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance”, et ils sont exhortés à “marcher en union avec lui, enracinés et édifiés en lui, et consolidés dans la foi”. (Versets 3, 6, 7.) C’est en lui, et non dans les auteurs ou les enseignants d’une quelconque philosophie humaine, que demeure une “plénitude” de grande valeur. Toutefois, d’après l’apôtre Paul, la “plénitude” qui était en Christ faisait-elle de lui Dieu en personne? Pas selon Colossiens 3:1, où il est dit que Christ “est assis à la droite de Dieu”. — Voir Da, PB, Os, Sg et TOB.
Selon le Dictionnaire grec-français de A. Bailly (Paris, 1963, p. 926), le substantif théotês (forme nominative d’où dérive théotêtos) signifie “divinité (nature divine, sagesse divine)”. Jésus, qui possède effectivement la “divinité” ou la “nature divine”, n’est pas pour autant coégal et coéternel au Père. Dans le même ordre d’idées, ce n’est pas parce que tous les hommes ont en commun l’“humanité” ou la “nature humaine” qu’ils sont coégaux ou qu’ils ont tous le même âge.
Sg: “En attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ-Jésus.” (On retrouve des termes similaires dans Da, Jé, Os, TOB et TOL.) Par contre, MN rend ce passage comme suit: “Attendant l’heureuse espérance et la manifestation glorieuse du grand Dieu et de notre Sauveur Christ Jésus.” (Ch, Fi et SO offrent une traduction analogue.)
Quelle est la version qui s’harmonise avec Tite 1:4, où il est question “de Dieu le Père et de Christ Jésus notre Sauveur”? Bien que les Écritures présentent aussi Dieu comme un Sauveur, ce texte établit une distinction très nette entre lui et Christ Jésus, celui par qui Dieu donne le salut.
Au dire de certains, Tite 2:13 laisserait entendre que le Christ est à la fois Dieu et Sauveur. Il est à noter que si Da, Jé, Os, TOB et TOL rendent ce passage de façon à ce qu’on puisse l’interpréter dans ce sens, ces traductions ne suivent pas la même règle en II Thessaloniciens 1:12. Henry Alford déclarait: “À mon sens, [une traduction qui différencie clairement Dieu du Christ en Tite 2:13] satisfait à toutes les exigences grammaticales de la phrase; elle est à la fois plus probable du point de vue de la construction et du contexte, et elle correspond mieux à la façon d’écrire de l’apôtre.” — The Greek Testament (Boston, 1877), tome III, p. 421.
Voir aussi l’appendice de MN, édition à références de 1984, pp. 1581, 1582.
Sg: “Au Fils il dit: Ton trône, ô Dieu, est éternel.” (AC, BFC, Da, Fa et Jé rendent ce passage d’une manière analogue.) En revanche, MN traduit: “Dieu est ton trône pour toujours.”
Laquelle de ces deux leçons s’accorde avec le contexte? Selon les deux versets précédents, c’est Dieu qui parle. Ce n’est donc pas à lui que cette déclaration s’adresse. Qui plus est, le verset suivant emploie l’expression “Dieu, ton Dieu”, ce qui révèle que celui à qui l’on s’adresse n’est pas le Dieu Très-Haut, mais un de ses adorateurs. Hébreux 1:8 cite Psaume 45:6, qui s’appliquait à l’origine à un roi humain d’Israël. De toute évidence, le rédacteur de ce psaume n’identifiait pas le roi en question au Dieu Tout-Puissant. Du reste, d’après PB on trouve en Psaume 45:7 [6, MN] la phrase: “Trône divin, ton trône est éternel.” (BFC: “Ton trône est comme le trône de Dieu”; SO: “Dieu a établi ton trône”.) De Salomon, le roi auquel s’adressait peut-être le Psaume 45, il était dit qu’il siégeait “sur le trône de Jéhovah”. (I Chron. 29:23, MN.) Dieu est le “trône”, la source et l’appui de la royauté du Christ. Daniel 7:13, 14 et Luc 1:32 confirment que c’est Dieu qui lui confère son pouvoir.
Hébreux 1:8, 9 renvoie à Psaume 45:6, 7, au sujet duquel le bibliste B. Westcott écrivait: “La LXX admet deux versions: [ho théos] peut être pris comme un vocatif dans les deux cas (Ton trône, ô Dieu... [et] C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu...), ou bien on peut le regarder comme le sujet (ou l’attribut) dans la première occurrence (Dieu est ton trône ou Ton trône est Dieu), et comme une apposition à [ho théos sou] dans la seconde (C’est pourquoi Dieu, ton Dieu...) (...). Il est peu probable que dans l’original le terme [ʼÈlohim] se rapporte au roi. Par conséquent, les présomptions s’opposent à la thèse qui veut faire de [ho théos] un vocatif dans la LXX. Tout bien considéré, il semble préférable d’opter dans le premier membre de phrase pour l’expression Dieu est ton trône (ou Ton trône est Dieu), autrement dit: ‘Ton royaume est fondé sur Dieu, le Rocher inébranlable.’” — The Epistle to the Hebrews (Londres, 1889), pp. 25, 26.
Fi: “Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel: le Père, le Verbe et le Saint-Esprit; et ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre: l’esprit, l’eau, et le sang; et ces trois sont un.” (AG, Od et Sa insèrent aussi ce passage trinitaire.) Par contre, MN omet les mots “dans le ciel: le Père, le Verbe et le Saint-Esprit; et ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre”. (BFC, Ce, GL, Jé et Ku omettent également ce passage trinitaire.)
À propos de ce texte, le critique F. Scrivener écrivait: “Nous ne devons pas hésiter à dire notre conviction que ces termes controversés n’ont pas été écrits par saint Jean, mais introduits dans des copies latines d’Afrique en passant par les notes marginales où ils avaient d’abord été portés à titre de glose pieuse et orthodoxe sur le verset 8; qu’à partir du latin ils se sont glissés dans deux ou trois codex grecs tardifs, et de là dans le texte grec imprimé, où ils n’avaient absolument pas leur place.” — A Plain Introduction to the Criticism of the New Testament (Cambridge, 1883, 3e éd.), p. 654.
Voir aussi la note en bas de page sur ces versets dans AC, Sg et VB, ainsi que dans l’appendice de NW, édition à références de 1984, p. 1580.
Autres textes des Écritures que les trinitaires utilisent pour étayer des éléments de leur dogme
Remarquez que le premier de ces textes ne se rapporte qu’au Fils. L’autre concerne à la fois le Père et le Fils. En revanche, aucun n’englobe le Père, le Fils et l’Esprit Saint pour dire qu’ils composent un seul et même Dieu.
En prononçant les paroles rapportées dans ce texte, Jésus voulait-il dire qu’il se ressusciterait lui-même? Puisqu’il est écrit en Actes 2:32: “Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité”, faut-il en déduire que Jésus est Dieu? Pas du tout. Ce point de vue s’opposerait à Galates 1:1, qui attribue la résurrection de Jésus au Père et non au Fils. Utilisant une expression semblable, en Luc 8:48, Jésus dit à une femme: “Ta foi t’a rétablie.” S’était-elle pour autant guérie par elle-même? Nullement. C’est la puissance de Dieu utilisée par l’entremise du Christ qui l’a guérie à cause de sa foi (Luc 8:46; Actes 10:38). Pareillement, par son obéissance parfaite en tant qu’homme, Jésus a établi un fondement moral qui permettait à son Père de le relever d’entre les morts, le reconnaissant par là comme son Fils. Du fait de sa fidélité, Jésus était effectivement pour quelque chose dans sa résurrection.
À ce sujet, A. Robertson écrit: “Souvenez-vous de [Jean] 2:19 où Jésus déclare: ‘Et en trois jours je le relèverai.’ Il ne voulait pas dire qu’il le relèverait d’entre les morts par sa propre force, indépendamment du Père (Rom. 8:11).” — Word Pictures in the New Testament (New York, 1932), tome V, p. 183.
En déclarant: “Moi et le Père, nous sommes un”, Jésus se faisait-il l’égal de son Père? Certains trinitaires le croient. Pourtant, en Jean 17:21, 22 Jésus a prié “afin que tous [ses disciples] soient un”. Il a d’ailleurs ajouté: “Afin qu’ils soient un comme nous sommes un.” Dans ce passage, Jean a utilisé le même mot grec (hen) pour “un”. À l’évidence, les disciples de Jésus ne sont pas tous devenus membres de la Trinité. En revanche, ils en sont venus à avoir avec le Père et le Fils une unité de but, la même qui existe entre Dieu et le Christ.
Quel effet la doctrine de la Trinité a-t-elle sur ceux qui y croient?
Elle les met dans une position extrêmement dangereuse. Il est absolument évident que le dogme de la Trinité n’a pas sa place dans la Bible et qu’il ne s’harmonise pas avec les enseignements bibliques. (Voir les pages précédentes.) Cette doctrine donne du vrai Dieu une image complètement fausse. Pourtant, Jésus a dit: “L’heure vient — et c’est maintenant — où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité: tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer.” (Jean 4:23, 24, TOL). Jésus montrait donc que ceux dont le culte n’était pas ‘en vérité’, pas en harmonie avec la vérité exposée dans la Parole de Dieu, n’étaient pas de “vrais adorateurs”. Aux chefs religieux juifs du Ier siècle Jésus a déclaré: “Ainsi, vous avez annulé la parole de Dieu au nom de votre tradition! Esprits faux! Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous quand il a dit: Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. Il est inutile, le culte qu’ils me rendent; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains.” (Mat. 15:6-9, TOL). Ces paroles s’appliquent tout autant à ceux qui, dans la chrétienté, soutiennent des traditions humaines de préférence aux vérités limpides exposées dans la Bible.
Les tenants de la doctrine de la Trinité reconnaissent souvent que ce dogme est un “mystère”. Il ne fait pas de doute que Jésus ne pensait pas à ce Dieu trinitaire quand il a déclaré: “Nous adorons, nous, celui que nous connaissons.” (Jean 4:22, TOL). Connaissez-vous vraiment le Dieu que vous adorez?
De sérieuses questions se posent: Aimons-nous sincèrement la vérité? Voulons-nous vraiment entretenir avec Dieu des relations qui nous vaudront sa faveur? Tout le monde n’aime pas réellement la vérité. Beaucoup font passer l’approbation de leur famille ou de leurs amis avant l’amour de Dieu et de la vérité (II Thess. 2:9-12; Jean 5:39-44). Toutefois, dans une prière fervente qu’il adressait à son Père céleste, Jésus a dit: “Ceci signifie la vie éternelle, qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.” (Jean 17:3, MN). Avec raison, Psaume 144:15 proclame “heureux le peuple dont le Dieu est Jéhovah”. — MN.
Si quelqu’un vous dit:
‘Croyez-vous à la Trinité?’
Vous pouvez répondre: ‘Cette croyance est très répandue à l’heure actuelle. Mais savez-vous qu’elle n’était pas enseignée par Jésus et ses disciples? En ce qui nous concerne, nous adorons Celui que Jésus nous a ordonné d’adorer.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Quand il enseignait, Jésus présentait le commandement suivant comme le plus grand de tous (Marc 12:28-30).’ 2) ‘Jésus n’a jamais prétendu être égal à Dieu. Voici ce qu’il a déclaré... (Jean 14:28).’ 3) ‘Alors, d’où vient la doctrine de la Trinité? Regardez ce que des encyclopédies réputées déclarent à ce sujet.’ (Voir pages 412 et 413.)
Ou bien vous pouvez dire: ‘Non, je n’y crois pas. Vous voyez, il y a des textes dans la Bible qui me paraissent complètement incompatibles avec cette doctrine. En voici un (Mat. 24:36). Peut-être pourriez-vous me l’expliquer.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Si le Fils est égal au Père, comment se fait-il que le Père connaisse des choses que le Fils ignore?’ Si l’on vous répond que cela ne s’applique qu’à la nature humaine du Fils, vous pouvez demander: 2) ‘Dans ce cas, pourquoi l’esprit saint ne le savait-il pas non plus?’ (Si la personne s’intéresse sincèrement à la vérité, montrez-lui ce que les Écritures enseignent au sujet de Dieu [Ps. 83:18; Jean 4:23, 24].)
Autre possibilité: ‘Nous croyons en Jésus Christ, mais pas en la Trinité. Pourquoi? Parce que nous partageons le point de vue de l’apôtre Pierre au sujet du Christ. Regardez ce qu’il a dit... (Mat. 16:15-17).’
Suggestion supplémentaire: ‘J’ai remarqué que tout le monde ne définit pas le mot Trinité de la même manière. Il me serait sans doute plus facile de répondre à votre question si je savais ce que vous entendez par là.’ Puis vous pouvez ajouter: ‘Je comprends votre explication. Seulement, voyez-vous, pour ma part je ne crois qu’à ce que la Bible enseigne. Avez-vous déjà vu le mot Trinité dans les Saintes Écritures? ... (Utilisez la concordance de votre Bible.) Par contre, la Parole de Dieu parle-t-elle du Christ? ... En effet, et nous croyons en lui. Regardez dans notre concordance, à l’entrée “Christ”. L’un des textes cités se trouve en Matthieu 16:16. (Lisez ce passage.) Voilà ce que je crois.’
Vous pouvez encore répondre (au cas où la personne attirerait votre attention sur Jean 1:1): ‘Je connais ce verset. Dans certaines versions la Bible dit que Jésus est “Dieu”, avec une majuscule, alors que dans d’autres le mot dieu est en minuscules. Pourquoi cela?’ 1) ‘Ne serait-ce pas parce que le verset suivant précise qu’il était “avec Dieu”?’ 2) ‘Ne serait-ce pas aussi à cause de ce qui est écrit en Jean 1:18?’ 3) ‘Vous êtes-vous déjà demandé si Jésus lui-même reconnaissait quelqu’un comme son Dieu (Jean 20:17)?’
‘Croyez-vous à la divinité du Christ?’
Vous pouvez répondre: ‘Bien sûr. Seulement, il se peut que je n’aie pas exactement la même conception que vous du terme “divinité”.’ Puis vous pouvez ajouter: 1) ‘Pourquoi je dis cela? Eh bien, parce qu’en Ésaïe 9:6 Jésus Christ est appelé “Dieu puissant”, mais que seul son Père est qualifié de “Dieu Tout-Puissant” dans les Écritures.’ 2) ‘Remarquez également qu’en Jean 17:3 Jésus présente son Père comme “le seul vrai Dieu”. Par conséquent, Jésus n’est au plus qu’une image du vrai Dieu.’ 3) ‘Que devons-nous faire pour plaire à Dieu (Jean 4:23, 24)?’
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VieComment raisonner à partir des Écritures
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Vie
Définition: État d’activité qui distingue les plantes, les animaux, les humains et les êtres spirituels des objets inanimés. La vie physique suppose généralement une croissance, un métabolisme, une réaction à des stimuli extérieurs et des facultés de reproduction. La végétation est dotée d’une vie active, mais pas d’une vie sensible, d’une vie d’“âme”. Quant aux âmes animales et humaines, elles sont animées par une force vitale active qui est entretenue par le souffle.
En ce qui concerne les personnes intelligentes, la vie, au sens fort du terme, est l’existence parfaite avec les droits qui l’accompagnent. L’âme humaine n’est pas immortelle. Toutefois, les serviteurs fidèles de Dieu peuvent caresser la perspective de vivre éternellement dans la perfection, sur la terre pour beaucoup, au ciel pour un “petit troupeau” d’héritiers du Royaume de Dieu. Lors de leur résurrection pour la vie spirituelle, les membres de la classe du Royaume reçoivent aussi l’immortalité, qualité d’une vie qui n’a plus besoin d’être entretenue par aucune création.
Quel est le but de la vie humaine?
Pour que notre vie ait un but, il nous faut avant tout en reconnaître la Source. Si la vie résultait d’un hasard aveugle, notre existence serait nécessairement sans but, et il serait impossible d’envisager un avenir sûr. Toutefois, en Actes 17:24, 25, 28 nous lisons: “Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont (...) donne à toutes les personnes la vie et le souffle et toutes choses. C’est par lui, en effet, que nous avons la vie, et que nous nous mouvons, et que nous existons.” En Révélation 4:11 les paroles suivantes sont adressées à Dieu: “Tu es digne, Jéhovah, oui, notre Dieu, de recevoir la gloire, et l’honneur, et la puissance, parce que c’est toi qui as créé toutes choses, et c’est à cause de ta volonté qu’elles ont existé et ont été créées.” (Voir aussi pages 106 à 112, à l’article “Dieu”.)
Quand on adopte un mode de vie qui s’oppose aux exigences de Dieu et aux conseils qu’il nous donne pour notre bonheur, on s’expose à la déception. Galates 6:7, 8 formule cet avertissement: “Ne vous laissez pas égarer: on ne se moque pas de Dieu. En effet, quoi que l’homme sème, c’est aussi ce qu’il moissonnera; car celui qui sème en vue de sa chair moissonnera de sa chair la corruption.” — Voir aussi Galates 5:19-21. (Voir également l’article “Indépendance”.)
Ayant hérité le péché d’Adam, les humains ne peuvent jouir de la vie aussi pleinement que Dieu l’avait prévu au commencement. D’après Romains 8:20, par suite du jugement que Dieu a prononcé sur Adam à cause de son péché, “la création [humaine] a été soumise à la futilité”. À propos de sa propre condition d’homme pécheur, l’apôtre Paul écrivit: “Je suis charnel, vendu sous le péché. Car le bien que je souhaite je ne le fais pas, mais le mal que je ne souhaite pas, voilà ce que je pratique. Je prends vraiment plaisir à la loi de Dieu selon l’homme que je suis intérieurement, mais je vois dans mes membres une autre loi qui fait la guerre contre la loi de mon esprit et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres. Homme misérable que je suis!” — Rom. 7:14, 19, 22-24.
Si nous suivons les principes de la Bible et faisons avant tout la volonté de Dieu, nous trouverons le plus grand bonheur que l’on puisse espérer dans les circonstances présentes, et notre vie aura vraiment un sens. Nous n’enrichissons nullement Dieu en le servant. En fait, il nous enseigne ‘pour que nous en tirions profit’. (És. 48:17.) La Bible nous adresse ce conseil: “Devenez fermes, inébranlables, ayant toujours beaucoup de travail dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre labeur n’est pas en vain pour ce qui est du Seigneur.” — I Cor. 15:58.
Les Écritures placent devant nous la perspective de vivre éternellement dans la perfection si nous exerçons la foi dans les dispositions que Jéhovah a prises pour notre existence et si nous marchons dans ses voies. Cette espérance repose sur un fondement solide. Elle ne mènera pas à la déception. Si nous agissons en harmonie avec elle, notre vie prendra dès maintenant un sens véritable. — Jean 3:16; Tite 1:2; I Pierre 2:6.
Les humains ont-ils été faits seulement pour vivre quelques années, puis mourir?
Gen. 2:15-17: “Jéhovah Dieu prit l’homme [Adam] et l’installa dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour en prendre soin. Et Jéhovah Dieu imposa aussi à l’homme cet ordre: ‘De tout arbre du jardin tu pourras manger à satiété. Mais pour ce qui est de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu ne devras pas en manger, car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr.’” (Dieu n’a pas présenté la mort comme une fin inéluctable, mais comme une conséquence du péché. Il souhaitait qu’Adam l’évite. — Voir Romains 6:23.)
Gen. 2:8, 9: “Jéhovah Dieu planta un jardin en Éden, vers l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. Ainsi Jéhovah Dieu fit pousser du sol tout arbre désirable à la vue et bon pour la nourriture, et aussi l’arbre de vie au milieu du jardin.” (Selon Genèse 3:22, 23, après le péché Dieu a chassé Adam et Ève de l’Éden pour qu’ils ne puissent pas manger de l’arbre de vie. Il semble donc que si Adam était resté soumis à son Créateur, Dieu lui aurait permis de manger de cet arbre par la suite, montrant par là qu’il le jugeait digne de la vie éternelle. La présence de l’arbre de vie en Éden laissait prévoir cette possibilité.)
Ps. 37:29: “Les justes posséderont la terre, et sur elle ils résideront pour toujours.” (Cette promesse démontre à l’évidence que le dessein fondamental de Dieu à l’égard de la terre et de l’homme n’a pas changé.)
Voir aussi page 253, à l’article “Mort”.
En ce qui nous concerne, ne sommes-nous ici que pour une vie courte, généralement troublée par les souffrances?
Rom. 5:12: “Par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et (...) ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché.” (C’est ce dont nous avons tous hérité, non pas parce que Dieu l’aurait voulu ainsi, mais à cause du péché d’Adam.) (Voir aussi l’article “Destin”.)
Job 14:1: “L’homme, né de la femme, a la vie courte et il est gorgé d’agitation.” (Cette définition correspond assez bien à la vie dans le présent système de choses imparfait.)
Toutefois, même dans ces conditions, notre vie peut avoir un sens véritable et valoir la peine d’être vécue. (Sur le but de la vie humaine, voir pages 434 et 435.)
La vie terrestre n’est-elle qu’un lieu d’épreuves servant à déterminer qui ira au ciel?
Voir pages 61 à 68, à l’article “Ciel”.
Avons-nous une âme immortelle qui survit à la mort du corps?
Voir pages 27 à 32, à l’article “Âme”.
Qu’est-ce qui nous permet d’espérer connaître quelque chose de mieux que l’existence éphémère que nous menons aujourd’hui?
Mat. 20:28: “Le Fils de l’homme [Jésus Christ] est venu, non pas pour être servi, mais pour servir et donner son âme comme rançon en échange de beaucoup.”
Jean 3:16: “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit, mais ait la vie éternelle.”
Héb. 5:9: “Après avoir été rendu parfait, il [Jésus Christ] est devenu cause de salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent.” (Voir aussi Jean 3:36.)
Comment cette perspective d’une vie future se concrétisera-t-elle?
Actes 24:15: “J’ai en Dieu l’espérance, — espérance que ces hommes nourrissent également, — qu’il va y avoir une résurrection tant des justes que des injustes.” (C’est-à-dire tant des hommes qui ont servi Dieu fidèlement par le passé que du grand nombre qui n’en a jamais su assez pour l’accepter ou pour le rejeter.)
Jean 11:25, 26: “Jésus lui dit [à la sœur d’un homme qu’il allait ressusciter]: ‘Je suis la résurrection et la vie. Celui qui exerce la foi en moi, même s’il meurt, viendra à la vie; quiconque vit et exerce la foi en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?’” (Par conséquent, Jésus a offert une espérance autre que la résurrection aux hommes qui vivraient quand le présent monde méchant arriverait à sa fin. Ceux qui caresseraient l’espoir d’être les sujets terrestres du Royaume de Dieu auraient la perspective de survivre sans jamais voir la mort.)
Avons-nous des preuves que le corps humain a été conçu pour vivre éternellement?
Il est notoire que les capacités du cerveau humain dépassent largement l’usage qu’on en fait au cours d’une vie, qu’elle dure 70 ans, ou même 100. Selon une encyclopédie, le cerveau de l’homme “est doté de capacités potentielles beaucoup plus grandes que ce qui peut être mis en œuvre au cours d’une vie”. (Encyclopædia Britannica, 1976, vol. 12, p. 998.) D’après Carl Sagan, le cerveau humain pourrait contenir une information qui “remplirait plus de vingt millions de volumes, autant que dans l’ensemble des plus grandes bibliothèques du monde”. (Cosmos, 1981, p. 278.) À propos du cerveau humain et de sa capacité de stockage des données, l’écrivain scientifique Isaac Asimov expliquait qu’il est “parfaitement capable de traiter toutes les informations et tous les souvenirs que l’être humain est susceptible de vouloir lui confier, voire un milliard de fois plus.” — The New York Times Magazine du 9 octobre 1966, p. 146. (Pourquoi le cerveau humain a-t-il reçu de telles capacités si elles ne doivent pas être utilisées? Puisque les humains ont la faculté d’apprendre indéfiniment, n’est-il pas logique de conclure qu’ils sont véritablement conçus pour vivre éternellement?)
La vie existe-t-elle sur d’autres planètes?
Un journal expliquait: “La recherche d’une vie intelligente dans l’univers (...) a commencé il y a 25 ans (...). Cette tâche colossale, qui demanderait de scruter des centaines de milliards d’étoiles, n’a fourni jusque-là aucune preuve évidente que la vie existe ailleurs que sur la terre.” — The New York Times du 2 juillet 1984, p. A1.
Un ouvrage déclare: “On n’a vraiment détecté aucune autre planète [hors du système solaire]. Cependant, sur chaque planète qui existerait hors du système solaire, il y aurait une chance que la vie soit apparue et qu’elle ait évolué jusqu’à une civilisation avancée.” (The Encyclopedia Americana, 1977, tome XXII, p. 176). (Au vu de cette déclaration, se pourrait-il qu’un des principaux motifs de la recherche extrêmement coûteuse de la vie dans l’espace intersidéral soit le désir d’étayer la théorie de l’évolution, de trouver des preuves que l’homme n’a pas été créé par Dieu et qu’il n’a pas de comptes à lui rendre?)
La Bible nous révèle que la vie n’existe pas seulement sur notre planète. Il y a des êtres spirituels — Dieu et les anges — qui sont de loin supérieurs à l’homme en intelligence et en puissance. Ces êtres-là ont déjà communiqué avec les humains pour leur expliquer l’origine de la vie et la solution des problèmes qui assaillent le monde. (Voir les articles “Bible” et “Dieu”.)
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