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  • Pleins feux sur le cancer
    Réveillez-vous ! 1980 | 8 mai
    • Pleins feux sur le cancer

      De notre correspondant aux Philippines

      UNE femme âgée de Singapour va consulter son médecin au sujet d’une toux persistante. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, un père inquiet emmène sa fille à la clinique pour montrer au médecin blanc son visage enflé et difforme. Un fermier iranien entre à l’hôpital municipal pour demander ce qu’il peut faire à la plaie qu’il a sur la tête et qui ne guérit pas. Tous ces malades vont apprendre qu’ils souffrent d’une affection que l’on considérait jusqu’à présent comme l’apanage des “Occidentaux”: le cancer.

      Pendant longtemps, le simple fait de parler du cancer faisait frémir les Occidentaux. Mais, depuis peu, on observe de plus en plus de cancers dans les pays d’Asie en voie de développement. En 1977, on a évalué à deux millions le nombre de victimes du cancer en Asie du Sud-Est et au Pacifique. Aux Philippines, le cancer est passé de la septième à la cinquième place dans les causes de mort. Cette tendance s’observe dans la plupart des pays d’Orient. Il faut donc admettre que ce fléau frappe désormais aussi les pays en voie de développement.

      Les recherches

      En collaboration avec leurs collègues occidentaux, des médecins d’Orient poursuivent leurs recherches sur les causes et les traitements du cancer. Il s’agit en particulier d’une recherche épidémiologique, c’est-à-dire qui étudie l’incidence des différentes formes de cancer parmi les groupes de population. À partir de l’étude du mode de vie du malade, de son environnement, etc., le chercheur s’efforce de déterminer pourquoi tel type de cancer apparaît plus fréquemment dans tel type de population. Nombreux sont les cas où les découvertes ont confirmé les travaux effectués en Occident. Par contre, il y a de nombreux cas où les recherches menées en Orient ont éclairé d’un jour nouveau ce fléau qu’est le cancer.

      Les groupes à haut risque

      L’enquête épidémiologique a permis d’identifier certains groupes à haut risque, autrement dit des gens qui risquent plus que les autres de contracter le cancer. C’est ainsi que chez les femmes d’expression cantonaise qui vivent à Singapour, on observe une incidence du cancer du poumon supérieure à la moyenne. En Malaysia, le peuple kadazan est plus touché par le cancer du pharynx que ceux qui l’environnent. Le cancer du sein frappe beaucoup plus les blanches de type caucasien que les autres. Ce cancer frappe 73,5 Américaines blanches sur 100 000, alors que chez les Japonaises, la proportion n’est que de 13,9 pour 100 000. Signalons que les recherches effectuées par le professeur Habibi, de l’université de Téhéran, ont confirmé les soupçons que l’on avait et selon lesquels cette forme de cancer frappe plus fréquemment les personnes qui vivent dans une société aisée que les pauvres.

      Que signifient toutes ces découvertes? On espère que les chercheurs vont arriver à déceler les raisons pour lesquelles telle peuplade est plus touchée par telle forme de cancer que les autres.

      En Iran, les cancers les plus courants sont ceux de la peau. Les docteurs expliquent que cela provient probablement de l’exposition au soleil ainsi que de la médiocrité de l’hygiène corporelle des victimes. Le rôle du soleil dans la genèse des cancers de la peau est bien connu, et nombre de médecins se demandent sérieusement si l’habitude de se baigner quotidiennement ne constitue pas une protection contre les tumeurs malignes de la peau et d’autres endroits du corps.

      En Inde, les rapports indiquent une incidence particulièrement élevée des cancers de la gorge, de la tête, du cou et des joues. Les chercheurs l’attribuent au tabac et à la pratique courante de mâcher de la noix de bétel.

      Les produits chimiques et le régime alimentaire

      Il y a longtemps que les savants pensent qu’il existe un lien entre le cancer et l’utilisation de certains produits chimiques. C’est ainsi que l’usage du DDT comme pesticide pour protéger les légumes et les fruits a été interdit aux Philippines.

      Le docteur Bhaskara Reddy, de la faculté de médecine de Guntur, dans le sud de l’Inde, a cité des faits qui semblent confirmer cette hypothèse. Il a noté en effet que l’on observait un accroissement notable des lymphosarcomes (tumeurs des ganglions lymphatiques) dans la ville de Guntur ainsi qu’aux environs, et ce depuis sept ans. Or, il se trouve que plusieurs usines d’engrais et de pesticides se sont implantées dans la région durant la même période de temps. Une étude est en cours pour déterminer dans quelle mesure les deux phénomènes sont liés.

      Parmi les substances carcinogènes, c’est-à-dire qui déclenchent le cancer, mentionnons l’aflatoxine, produite sur les aliments par une moisissure. Des chercheurs philippins l’ont retrouvée sur les arachides, le maïs et le manioc, entre autres. Des rapports en provenance d’Indonésie confirment le rôle de cet agent dans les cancers du foie.

      Dans le même temps, les médecins se sont intéressés au lien qui existe entre l’incidence du cancer et le régime alimentaire. C’est ainsi qu’à Sri Lanka, le cancer de l’œsophage est très courant et touche deux fois plus de femmes que d’hommes. L’enquête a identifié deux causes. Il est certain que le tabac et la mastication de noix de bétel interviennent dans l’étiologie de la maladie, mais certainement pas tant que la carence en fer que l’on observe dans le régime alimentaire des femmes.

      Les chercheurs hawaiiens disposent d’un champ d’études particulièrement intéressant, puisque l’île où ils se trouvent renferme cinq groupes ethniques importants: des Chinois, des Japonais, des Blancs de type caucasien, des Philippins et des Hawaiiens. Or, on trouve une différence considérable dans la fréquence des cancers d’un groupe à l’autre. Par exemple, le cancer de l’estomac frappe cinq fois plus les Japonais que les Philippins, alors que l’incidence du cancer du sein est trois fois plus élevée chez les Caucasiennes que chez les Philippines.

      L’étude a porté ensuite sur le lien entre ces statistiques et le régime alimentaire de chaque groupe. En premier lieu, on s’est aperçu qu’il y avait un parallèle entre la quantité de matière grasse absorbée par chaque groupe et la fréquence des cancers de la prostate chez les hommes et du sein chez les femmes.

      Dans le domaine positif, les chercheurs japonais ont remarqué que la vitamine A exerçait un remarquable effet préventif contre le cancer du poumon. On s’est aperçu que les gens qui consommaient beaucoup de verdure et de légumes jaunes étaient moins touchés par le cancer du poumon. Cette découverte a été corroborée par une enquête auprès de la population chinoise de Singapour.

      Les cancers secondaires

      Les recherches effectuées en Orient ont montré que le facteur déclenchant d’un cancer pouvait être une autre maladie. Par exemple, en Égypte, le cancer le plus fréquent chez les hommes est celui de la vessie. Pourquoi en est-​il ainsi? Les chercheurs sont d’avis qu’il faut mettre en cause la bilharziose qui sévit de façon endémique dans ce pays. Des travaux sont actuellement en cours pour établir s’il existe effectivement un lien entre les deux maladies.

      Des savants japonais pensent que le cancer du foie peut être déclenché par l’hépatite B, hépatite d’origine virale. Ils ont découvert qu’une mère contaminée pouvait le transmettre à son enfant pendant sa grossesse. Ce cancer est également transmis par les transfusions de sang. En clair, il faut de toute évidence ajouter le cancer à la liste des complications des transfusions de sang.

      Aux Philippines comme en d’autres pays, les cancers les plus fréquents chez les femmes sont ceux de l’utérus et du sein. Personne ne sait exactement ce qui provoque le cancer du sein, bien qu’on ait pu évoquer une origine hormonale (l’ablation de la glande pituitaire de la femme a un effet préventif, et l’ovariotomie s’oppose à sa diffusion). De leur côté, les hommes souffrent rarement de cette forme de tumeur. Par contre, ils courent de plus grands risques lorsqu’ils se soumettent à des doses élevées d’hormones femelles, comme c’est le cas pour les opérations des “transsexuels”.

      Il ressort également des statistiques que la fécondité joue un rôle dans la fréquence des cancers. Les femmes qui se marient jeunes et qui ont leur premier enfant tôt semblent courir moins de risques que celles qui n’ont pas d’enfants. L’allaitement constitue peut-être une protection, bien que ce point soit encore controversé. Parmi les pêcheurs de Hong-kong, il y a des femmes qui allaitent leur bébé toujours avec le même sein. En examinant la fréquence du cancer du sein dans ce groupe, les chercheurs se sont aperçus que la majorité de celles qui avaient contracté cette affection sur le tard présentaient une tumeur du sein gauche, c’est-à-dire de celui qui n’était jamais tété.

      Quant au cancer de l’utérus, il se peut qu’il soit causé par une irritation externe, peut-être même par les spermatozoïdes. Les statistiques montrent que les femmes qui ont une vie sexuelle précoce, entre 12 et 16 ans, risquent plus que les autres de contracter ce type de cancer. Il en va de même des prostituées et des débauchées. Ce cancer est nettement moins fréquent chez les femmes qui appartiennent à des groupements religieux stricts comme les Parsis, en Inde, ou les Musulmans. Il est quasiment inexistant chez les femmes célibataires qui mènent une vie chaste.

      Le cancer du poumon

      Les découvertes effectuées dans les pays en voie de développement ont confirmé les résultats des travaux occidentaux sur le lien qui existe entre le tabac et le cancer. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Manille, un représentant australien de l’Union internationale contre le cancer, le docteur N. Gray, a déclaré que le tabac était à l’origine des cancers de la bouche, de la gorge, de la lèvre, de la vessie et du poumon. On l’incrimine également dans plusieurs affections non cancéreuses.

      Lors de cette même conférence, un délégué japonais, le docteur Takeshi Hariyama, a expliqué que si l’on soupçonne fortement qu’il existe un lien entre le cancer et nombre d’affections, le plus évident est celui qui unit le tabac et le cancer du poumon. Plus le tiers monde adopte les coutumes occidentales, plus ce fléau se répand, pour atteindre les mêmes proportions qu’en Occident, si bien qu’à l’heure actuelle, à cause du tabac, le cancer du poumon est devenu le plus meurtrier chez les hommes, aussi bien aux Philippines qu’au Japon et dans d’autres pays.

      L’intérêt de ces nouvelles lumières

      Si le cancer reste une maladie grave, il n’est plus comme autrefois synonyme de condamnation à mort. La littérature spécialisée présente de plus en plus souvent des expressions comme “taux de guérison très élevé, particulièrement si le diagnostic est précoce”. Les recherches se poursuivent en Orient et en Occident pour améliorer les traitements. Au Japon, on a mis au point un vaccin contre l’une des causes de cancer, l’hépatite B. Aux Philippines, on a débloqué des crédits spéciaux pour approfondir les recherches sur les propriétés anticancéreuses de certaines plantes locales. En combinant la chimiothérapie, l’immunothérapie, la radiothérapie et la chirurgie, on s’efforce d’améliorer le traitement et de guérir cette maladie.

      De toute façon, il n’est pas inutile de mieux comprendre le rôle joué par l’individu et par son environnement. Il est encourageant de voir que certaines formes de cancer très répandues peuvent être évitées en s’abstenant de fumer ou de mâcher de la noix de bétel. À ce qu’il paraît, le cancer du col de l’utérus est curable à 100 pour cent lorsqu’il est diagnostiqué précocement par des examens simples que l’on sait pratiquer dans presque tous les pays. Même le cancer du sein peut être dépisté très tôt grâce à une méthode d’inspection et de palpation que les femmes peuvent apprendre facilement.

      Il n’est pas inutile non plus de savoir que l’exposition au rayonnement solaire risque de provoquer des tumeurs de la peau. Il vaut également la peine d’empêcher le fléau de se propager, en adoptant un régime alimentaire équilibré, riche en fer, en verdure et en légumes jaunes, en évitant la nourriture moisie et en se baignant tous les jours ainsi qu’en menant une vie propre. Quels que soient les futurs apports de la recherche sur le cancer, c’est là un fait acquis.

      Certes, nombreuses sont les causes de cancer qui n’ont pas été identifiées, et l’on ne connaît pas de médicament ou de régime miracle qui garantisse la “guérison absolue”. On peut néanmoins, et même on doit, prendre toutes les précautions raisonnables qui s’imposent pour éviter cette maladie, en sachant aussi reconnaître les premiers symptômes d’alarme. Mieux encore, tout le monde puisera du réconfort dans cette promesse que Dieu a faite et selon laquelle toutes les maladies ne nous affligent que pour un temps. Bientôt, lorsque Dieu régira la terre par Jésus Christ, ce fléau qui accable l’humanité disparaîtra à jamais. — Rév. 21:4, 5.

  • La part du personnel féminin
    Réveillez-vous ! 1980 | 8 mai
    • La part du personnel féminin

      Quel est le pays d’Europe qui emploie le moins de personnel féminin? C’est l’Italie, d’après ce qui ressort des statistiques publiées par ce pays et selon lesquelles les femmes ne représentent que 28 pour cent de l’ensemble des travailleurs. Par comparaison, elles sont 34 pour cent en Belgique, 37 pour cent en France, 38 pour cent en Allemagne, 39 pour cent en Grande-Bretagne et 42 pour cent au Danemark.

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