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Un organe conçu pour battre indéfinimentRéveillez-vous ! 1979 | 8 juin
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Oui, les médecins ont raison de dire que le cœur “est plus efficace qu’aucune machine jamais inventée par l’homme”. D’ailleurs, l’étude du cœur n’a pas fini de vous étonner, car nous allons maintenant évoquer le travail incroyable qu’il accomplit.
Quelques performances du cœur
Chez l’adulte, quelque 5 à 6 litres de sang circulent dans près de 100 000 kilomètres de vaisseaux, y compris dans des capillaires au diamètre minuscule. Au rythme moyen de 70 battements par minute, le cœur pompe environ six litres de sang toutes les soixante secondes. Vous rendez-vous compte qu’il ne faut pas plus d’une minute au cœur pour faire circuler toute la masse sanguine dans votre organisme? Cela revient à dire que, sauf circonstance particulière, cet organe pompe 10 tonnes de sang dans vos vaisseaux chaque jour, travail qui ne représente rien d’exceptionnel pour lui.
Si vous êtes en bonne santé et si vous faites régulièrement de l’exercice, votre cœur arrive même à pomper jusqu’à 35 litres de sang à la minute, ce qui revient à dire que, toutes les dix secondes, votre masse sanguine a entièrement parcouru votre organisme. La pompe cardiaque représente donc un outil puissant qui ne s’arrête jamais. Elle fait faire chaque jour plusieurs milliers de circuits complets au sang dans le corps.
Un organe aussi remarquablement conçu ne peut qu’amener à se demander si l’homme est par nature bâti pour vivre quelque 70 à 80 ans avant de connaître la mort ou bien si son cœur pourrait battre indéfiniment.
Un organe conçu pour battre indéfiniment
Le cœur, comme l’ensemble du corps humain, est conçu différemment des machines inventées par l’homme. Celles-ci font intervenir des organes qui ne changent pas et finissent forcément par s’user. Par contre, dans le corps, il en va tout à fait autrement. Voici l’explication que donna, il y a quelques années, le docteur Paul Aebersold, directeur du service des isotopes au Commissariat américain à l’énergie atomique:
“Les médecins ont longtemps vu dans le corps humain une sorte de moteur dans lequel la nourriture, l’air et l’eau serviraient essentiellement de carburant. Seule une petite partie de cet apport, pensait-on, servait à réparer l’usure des pièces. Mais les recherches menées avec des isotopes ont montré qu’il convenait mieux de comparer l’organisme à un corps d’armée qui, tout en étant très mobile, conserve sa taille, sa forme et sa composition, bien que les éléments qui le composent changent continuellement, que ce soit à cause des nouvelles recrues, des mutations d’un poste à un autre ou de la promotion de certains éléments, tandis que d’autres sont dégradés, transférés dans les réserves et finalement démobilisés après une durée de service variable.
“En utilisant des traceurs radioactifs, on s’est aperçu que, dans l’organisme, le renouvellement des atomes est aussi rapide que complet. Il ne faut pas plus d’une semaine ou deux pour que les atomes de sodium soient remplacés par de nouveaux atomes de sodium. Il en va exactement de même avec l’hydrogène et le phosphore. Quant au carbone, un mois ou deux suffisent pour que la moitié des atomes soient remplacés par d’autres. D’ailleurs, ces résultats peuvent être extrapolés à presque tous les éléments. (...) Quatre-vingt-dix-huit pour cent des atomes dont nous étions constitués il y a un an ont été remplacés par d’autres atomes tirés soit de l’air, soit de la nourriture, soit de l’eau.”
Ainsi, peu importe que l’on vive 20 ans, 80 ans, 800 ans ou éternellement, la plupart des éléments qui constituent un corps humain ont de toute façon moins d’un an. Or, avec le mécanisme de la division cellulaire, le corps devrait théoriquement rester éternellement en vie. D’ailleurs, les chercheurs ont plus d’une fois attiré l’attention sur cette hypothèse et prouvé qu’il est plus facile de démontrer que l’homme devrait vivre éternellement que d’expliquer pourquoi il meurt.
Il n’en reste pas moins vrai qu’au fil des ans le cœur et les autres organes ne parviennent plus à remplacer les cellules avant qu’elles se dégradent et meurent. Bien que les théories ne manquent pas chez les microbiologistes pour expliquer cette bizarrerie, aucune ne s’avère pleinement satisfaisante. Il semble pourtant acquis que ce dérèglement provient d’une anomalie du fonctionnement interne de la cellule qui fait qu’au moment de la division cellulaire, la cellule qui termine sa vie n’est pas forcément remplacée par une cellule jeune. Ceci expliquerait aussi bien le vieillissement que la mort.
Si l’on pouvait régler et équilibrer le remplacement et le renouvellement des cellules, l’homme pourrait vivre éternellement. Mais comme ce n’est pas lui qui a conçu son organisme, en particulier cet organe merveilleux qu’est le cœur, il est incapable d’apporter le moindre remède à ce défaut. Seul le Créateur, Jéhovah Dieu, peut apporter les modifications qui permettraient aux humains de vivre sans jamais mourir. Et les promesses qu’il a fait consigner dans sa Parole, la Bible, nous apprennent que c’est effectivement ce qu’il réalisera, au temps qu’il a fixé. Voici par exemple ce qui est écrit en Romains 6:23: “Le don que donne Dieu, c’est la vie éternelle.” De même, le Psaume 37:29 renferme cette prophétie: “Les justes posséderont la terre, et sur elle ils résideront pour toujours.”
De toute façon, nous vivons pour l’instant avec un cœur qui, bien qu’admirablement conçu, est sujet à des défaillances. Que faire pour éviter une crise cardiaque? Et comment réagir si elle a déjà eu lieu?
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Comment réagir devant une crise cardiaqueRéveillez-vous ! 1979 | 8 juin
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Comment réagir devant une crise cardiaque
ON N’entend que trop parler de crises cardiaques autour de soi, aussi bien dans sa famille que dans ses relations. Environ 650 000 Américains meurent d’une crise cardiaque chaque année, ce qui fait plus d’une victime par minute. Sur ce nombre, 350 000 meurent avant même d’avoir atteint l’hôpital. Et ce fléau ne se limite pas à ce pays, car, dans les nations occidentales, les crises cardiaques sont responsables à elles seules de la mort de près de la moitié des hommes ainsi que d’une proportion élevée de femmes.
L’inquiétant dans tout cela, c’est que quantité de victimes étaient jeunes, souvent dans les 30, 40 ou 50 ans, et qu’elles avaient un cœur en bonne santé. Alors, que s’est-il passé? Pourquoi sont-elles mortes?
Le nœud du problème
C’est que le myocarde n’était plus suffisamment irrigué. Peut-être cela vous étonne-t-il quand vous pensez aux tonnes de sang qui traversent chaque jour le cœur.
Votre réaction se comprend. Voici donc quelques renseignements sur le fonctionnement du cœur qui vous permettront de bien saisir la nature du problème. Le cœur est un muscle creux qui contient, répartis symétriquement, deux oreillettes et deux ventricules. Le sang chargé d’oxygène qui provient des poumons arrive dans l’oreillette gauche, tandis que l’oreillette droite reçoit le sang enrichi en gaz carbonique après avoir irrigué le corps. Au moment où les oreillettes se contractent, le sang traverse des valvules et passe dans les ventricules. C’est là que la pompe cardiaque déploie pleinement toute sa force. En effet, simultanément, les deux ventricules se contractent avec vigueur, et le ventricule gauche envoie par l’aorte le sang chargé d’oxygène en direction des différentes parties du corps. Quant au ventricule droit, il envoie le sang pauvre en oxygène dans les poumons, par l’artère pulmonaire. Tout le temps que le sang traverse ces différentes cavités, le myocarde proprement dit ne reçoit rien. On pourrait comparer cela à un camion-citerne qui
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