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Alexandre le Grand — sa personnalitéRéveillez-vous ! 1972 | 22 mai
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pour les autres. Mais d’ici peu tu seras mort, et dès lors tu ne posséderas pas plus de terre qu’il n’en faut pour ta tombe.”
Quoique Alexandre ait applaudi aux paroles de ces sages, il n’y prit jamais garde. Son ambition le poussa à conquérir toujours davantage, jusqu’à ce que sa vitalité fût complètement épuisée. Dans la mort, il ne possédait rien de plus que les autres hommes.
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L’eau, un don merveilleuxRéveillez-vous ! 1972 | 22 mai
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L’eau, un don merveilleux
De notre correspondant en république Dominicaine
C’ÉTAIT non loin de la ville de Medellín, en Colombie. Après avoir roulé toute la journée à travers une partie aride de la Cordoue, nous avons fait halte, très haut dans la montagne, près d’un ruisseau qui chantait sur les pierres. La poussière du voyage s’était déposée en petits serpentins sur la voiture et nos vêtements, et elle nous desséchait la gorge. Nous avons découvert le ruisseau à un tournant de la route qui gravit la montagne puis descend vers Medellín. Quel don merveilleux du Créateur de l’homme !
Le cycle hydrologique
Les eaux miroitantes s’écoulaient en cascadant. De même que celles d’autres ruisseaux, des rivières souterraines et des fleuves, elles s’écoulaient vers la mer. Là, grâce à la puissance du soleil, elles s’élèveraient en vapeur d’eau, perdant leur sel par évaporation.
Chaque seconde, le soleil tire de l’océan et d’autres nappes d’eau 15 000 000 de tonnes d’eau douce. Entraînée par les nuages et les courants atmosphériques vers les régions desséchées, la vapeur d’eau s’y déposera sous forme de pluie, puis sera drainée par les cours d’eau qui la ramèneront vers la mer. Il y a environ trois mille ans, la sainte Bible décrivait déjà ce cycle avec une exactitude remarquable. Nous lisons : “Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est point remplie ; ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent.” — Eccl. 1:7.
Mais la vapeur d’eau n’est pas produite uniquement par l’action du soleil sur les masses d’eau. Environ 85 pour cent de la vapeur d’eau provient des océans ; la végétation contribue elle aussi à sa formation. Les plantes emmagasinent l’humidité du sol qu’elles pompent au moyen de leurs racines et qu’elles libèrent à travers les feuilles sous forme de vapeur. C’est ainsi qu’un bouleau peut fournir jusqu’à 250 litres d’eau par jour et qu’un champ de maïs d’un demi-hectare en donne jusqu’à 15 000 litres en 24 heures !
L’homme, sa nourriture et sa boisson
Jéhovah, le Créateur, démontra sa merveilleuse sagesse lorsqu’il fit l’eau, et nous avons toutes raisons d’apprécier ce don. Notre organisme est composé en grande partie d’eau — 75 à 90 pour cent. Cette proportion, un peu plus faible chez la femme, diminue à mesure que l’individu avance en âge.
Pendant sa vie, l’homme consomme environ 56 000 litres d’eau. Chaque jour l’organisme en absorbe deux litres et demi, sous forme de boisson et de nourriture solide. Souvent d’ailleurs, l’eau entre pour 60 à 95 pour cent dans la composition de nos aliments. Saviez-vous, par exemple, qu’une pomme contient 80 pour cent d’eau, une tomate 95 pour cent, et une pastèque 97 pour cent ? Même les graines de tournesol séchées contiennent 5 pour cent d’eau.
Il y a abondance d’eau sur la terre, bien que certaines régions en reçoivent beaucoup moins que d’autres. Les pénuries d’eau douce ne sont pas rares en république Dominicaine. Il y a quelque temps, un journal de Saint-Domingue publia en première page une éloquente illustration du problème de la sécheresse : un robinet d’eau d’où perlait une seule goutte qui tombait dans le creux d’une main. On pouvait aisément imaginer le reste. Une journée torride, poussiéreuse, des vêtements à laver, la maison à nettoyer, le dîner à faire, et pas une goutte au robinet ! Pourtant, une étude effectuée par les techniciens de l’Organisation des Nations unies et de l’Organisation des États d’Amérique, affirme que la république Dominicaine dispose de ressources en eau suffisantes pour satisfaire les besoins actuels et futurs du pays. Il semble donc que le problème relève plutôt de la distribution que d’une insuffisance.
Des voies pour les explorateurs et le commerce
Il y a tant de domaines où l’eau est utile ! Les explorateurs se sont longtemps servis des cours d’eau comme de voies d’accès. C’est en remontant l’Amazone et ses 200 affluents qu’on a pu pénétrer dans le bassin de ce grand fleuve. Et jusqu’à ce jour, ce réseau hydrographique naturel constitue dans cette région le principal système de transport.
De même, grâce au Mississippi, d’immenses régions de l’Amérique du Nord ont été ouvertes aux explorateurs et aux immigrants, car il forme avec ses affluents un réseau de 22 000 kilomètres de voies d’eau remontant très avant dans les terres. Le réseau fluvial du Saint-Laurent, au Canada, a joué le même rôle.
Depuis l’époque du radeau et du canoë jusqu’à celle des paquebots, l’homme s’est servi des cours d’eau comme de voies de communication pour les voyageurs et pour acheminer les marchandises d’un point de la terre à un autre.
Navigable sur 2 000 kilomètres pour des vaisseaux de faible tonnage, l’Euphrate fut l’une des premières voies fluviales utilisées par l’homme comme artère commerciale. De nos jours, certains des longs fleuves continuent de jouer ce rôle. C’est le cas du Mississippi. Rendu célèbre par tout ce qu’on a écrit ou chanté à son propos, ce “bon vieux fleuve continue de rouler ses eaux” sur presque 4 000 kilomètres, du nord du Minnesota au golfe du Mexique.
Le Rhin passe pour être l’un des plus beaux fleuves du monde. Si toutefois vous êtes un des nombreux industriels de la Ruhr, ce qui vous intéresse sans doute plus que sa beauté, c’est que cette autoroute liquide est susceptible d’acheminer vos marchandises vers les grands ports de la Belgique et des Pays-Bas. Après avoir pris sa source au sud-est de la Suisse, le Rhin parcourt 1 300 kilomètres environ à travers l’Allemagne et les Pays-Bas, pour finalement se jeter dans la mer du Nord.
L’eau et les rouages de l’industrie
C’est à Dieu que nous devons l’eau qui, depuis l’époque des moulins jusqu’à l’âge des turbines hydrauliques, a permis le développement de l’industrie. Tôt dans l’Histoire, l’homme a reconnu que de grandes réserves d’énergie se cachaient dans les énormes chutes d’eau et les vagues puissantes qui déferlent sur les côtes, mais ses efforts pour contrôler et utiliser cette énergie n’ont abouti que partiellement.
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