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  • g79 22/12 p. 8-11
  • Où en sont les droits de l’homme aujourd’hui?

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  • Où en sont les droits de l’homme aujourd’hui?
  • Réveillez-vous ! 1979
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Réveillez-vous ! 1979
g79 22/12 p. 8-11

Où en sont les droits de l’homme aujourd’hui?

“Les libertés fondamentales sont de plus en plus bafouées dans le monde entier, et les principes internationalement admis sont violés sur une telle échelle que l’on est en droit de parler d’une crise des droits de l’homme.”

Ce sont là les propres termes employés par D. Frazer, parlementaire américain.

Peut-être ce genre de propos surprendra-​t-​il certains de nos lecteurs, particulièrement s’ils ont le sentiment que de grands progrès ont été réalisés pour étendre et faire respecter les droits de l’homme dans le monde moderne. Mais qui a raison?

Les progrès contemporains

Plus sans doute que toutes les générations qui l’ont précédée, la nôtre aura été témoin d’une activité internationale intense à propos des droits propres à chaque groupe d’êtres humains. Les Nations unies se sont efforcées de définir un code de principes internationaux en promulguant en 1948 la Déclaration universelle des droits de l’homme, déclaration qui fut assortie de deux conventions: la Convention internationale sur les droits économiques, sociaux et culturels, et la Convention internationale sur les droits civils et politiques.

La Déclaration universelle constituait essentiellement une déclaration d’intentions et fut, à ce titre, signée par la majorité des pays membres de l’ONU à l’époque. Par contre, les conventions annexes visaient à concrétiser ces intentions sous forme de lois internationales qui engageraient les pays signataires. Aussi les États membres de l’ONU se montrèrent-​ils beaucoup plus réticents lorsqu’il s’est agi de signer ces deux derniers documents.

En outre, certains sujets, tels que le génocide, le statut des réfugiés, les droits politiques des femmes, les droits de l’enfance et la santé dans le monde, ont eux aussi fait l’objet d’un débat aux Nations unies.

En marge des Nations unies, d’autres organismes internationaux, comme Amnesty International, s’efforcent de faire respecter les droits de l’homme dans le monde entier. La Commission européenne des droits de l’homme a également été établie dans le dessein de statuer sur les cas où ces droits ne seraient pas respectés. Quant à l’Organisation internationale du travail, elle tente de mettre un terme à certains abus, tels que l’esclavage, et de freiner l’extension du chômage.

Nombreux sont les États qui ont passé des lois pour protéger les droits et le niveau de vie des travailleurs. Même dans la chrétienté, les autorités se prononcent ouvertement en faveur des droits de l’homme. Tout récemment, les États-Unis ont fait de ces droits de l’homme l’un des fers de lance de leur politique étrangère, jetant dans la balance tout le poids de leur puissance économique et de leur influence internationale, dans l’espoir d’inciter un certain nombre de pays à mieux préserver les droits de leurs citoyens.

Les problèmes latents

Est-​ce à dire que les droits de l’homme seront enfin garantis dans un proche avenir, ou du moins dans le cadre du présent système de choses mondial? Il faut malheureusement convenir, en accord avec D. Frazer, que l’on entend parler de violations des droits de l’homme en de nombreux pays. En 1976, le secrétaire d’État américain alors en poste aurait déclaré ceci: “Aucun pays, aucun peuple et, partant, aucun système politique ne peut se targuer d’être irréprochable sur la question des droits de l’homme.”

À l’occasion du trentième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, on a cité cette réflexion du pape Jean-Paul II: “Le monde dans lequel nous vivons actuellement offre de trop nombreux exemples d’injustice et d’oppression.” Le Canberra Times a publié cette remarque d’Amnesty International: “Dans la plupart des pays, sous tous les régimes et toutes les formes d’idéologies politiques, les droits de l’homme sont violés.” Mais comment peut-​il en être ainsi?

L’une des composantes du problème tient à ce que certains abus échappent au contrôle exercé par les États sur leur propre territoire. Aucun gouvernement n’aime voir les droits de ses citoyens violés par des malfaiteurs. Pourtant, dans la plupart des pays, la “sûreté des personnes” est remise en cause par la marée montante de la criminalité.

Le problème de la faim dans le monde constitue lui aussi un véritable casse-tête. Des millions de gens ont juste de quoi ne pas mourir de faim, si bien que les droits dont ils jouissent sont par le fait très limités. En d’autres termes, comme on l’a dit très justement “comment voulez vous que les gens puissent jouir de leur droit de vivre une vie décente et enrichissante, alors qu’il y a la misère et la faim?”.

Depuis quelques mois, le cas des “boat people” réfugiés du Viêt Nam fait la une de l’actualité mondiale. Tout le monde est d’accord pour que, selon l’article 14 de la Déclaration universelle, ces gens usent de leur “droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays”. Et pourtant, grande fut la consternation des États limitrophes en voyant ces gens se présenter dans leurs eaux territoriales. Il semble que ces pays aient vu dans l’afflux des réfugiés un danger économique, et c’est pourquoi, selon certaines informations, des bateaux auraient été remorqués vers le large, ce qui aurait eu parfois des conséquences catastrophiques.

Une autre source de difficultés provient des conflits d’intérêts ou de droits. Selon l’éducateur philippin Ruben Santos Cuyugen, le problème se pose ainsi: “La protection des droits culturels d’une minorité peut aller à l’encontre des impératifs de développement d’une collectivité plus nombreuse ou d’une région plus vaste. De même, la protection du droit à la propriété de certaines catégories privilégiées implique parfois la suppression des droits des classes défavorisées ou nécessiteuses.”

Que signifient ces propos? Eh bien, imaginons un pays dans lequel la majorité des richesses seraient entre les mains de quelques privilégiés, tandis que les masses vivraient dans la misère. Si l’État veut s’efforcer d’améliorer le niveau de vie des citoyens pauvres et, partant, de protéger leurs droits, il devra peut-être distribuer les ressources du pays. Pourtant, ce faisant, il risque d’être amené à violer les droits, tout aussi valables, de la minorité riche.

Enfin se pose la question de l’interprétation des textes. Certains pays occidentaux attirent volontiers l’attention sur les droits dont jouissent leurs propres ressortissants, mais ces mêmes pays sont accusés de violation des droits de l’homme par les nations du bloc opposé. Comme l’affirmait récemment Fidel Castro, dont les propos furent rapportés par le New York Times, la prétendue liberté de l’Occident n’est autre que le droit de la bourgeoisie d’exploiter l’homme et de maintenir le système de classes sociales.

D’un autre côté, les nations non communistes ne se font pas faute de dénoncer les nombreuses transgressions des droits de l’homme perpétrées dans les pays communistes, faisant largement état des informations sur les camps de travaux forcés et la condition peu enviable des dissidents politiques. Il n’empêche que “l’Union soviétique, selon le journal La Croix, a choisi de célébrer avec éclat cet anniversaire [celui de la Déclaration universelle des droits de l’homme] en glorifiant, au contraire, les droits exceptionnels dont jouissent ses citoyens”.

C’est à croire que l’on ne parle pas de la même chose, et peut-être est-​ce en effet le cas. Edward Norman, doyen du collège Peterhouse à l’université de Cambridge, a récemment donné cette définition de la situation actuelle: “Les démocraties occidentales soulèvent certaines objections d’ordre moral [à propos du non-respect des droits de l’homme] lorsqu’elles critiquent les régimes autoritaires. (...) Quant aux États socialistes, ils se servent exactement de la même rhétorique et eux aussi en appellent aux droits de l’homme pour condamner le libéralisme occidental. On parle dans les mêmes termes des droits de l’homme, mais le contenu des propos varie en fonction des classes sociales et des idéologies.”

La torture et le génocide

Pires peut-être que les problèmes sociaux et les divergences idéologiques évoqués plus haut sont les cas, fort nombreux, où des gouvernements recourent à une politique d’oppression à l’encontre de leur propre peuple. La revue Time a publié il y a deux ans des chiffres fournis par Amnesty International et selon lesquels, au cours des dix dernières années, soixante pays ont recouru officiellement à la torture. Rien qu’en 1975, quarante pays ont été accusés de l’avoir appliquée à leurs propres citoyens. En outre, on reproche à plusieurs nations de détenir des prisonniers politiques.

À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, le monde apprit avec horreur que l’Europe venait d’être le théâtre du massacre de six millions de Juifs et de plusieurs millions d’autres personnes. Beaucoup s’écrièrent: “Plus jamais une telle chose ne doit se reproduire!” Or, encore aujourd’hui, la presse fait état de massacres perpétrés en différentes régions du globe. Le gouvernement d’un petit État africain est accusé d’avoir provoqué la mort d’un sixième de sa population. Dans une île des tropiques, une invasion récente aurait fait 100 000 victimes. D’autres sources d’informations parlent d’un million de personnes assassinées pour des motifs politiques dans un pays d’Asie.

Peut-être vous êtes-​vous écrié à la lecture des journaux: “Mais pourquoi ne fait-​on rien? N’y a-​t-​il personne qui puisse se rendre sur place, vérifier l’exactitude des faits et, si tel est le cas, y faire mettre un terme?” La réponse à ces questions réside dans ce que le juriste britannique lord Wilberforce a appelé “le dilemme insoluble de la question des droits de l’homme, selon lequel, d’une part, les droits de l’homme sont depuis la Déclaration universelle une affaire internationale, mais, d’autre part, la façon dont un État traite ses ressortissants est une affaire d’ordre exclusivement intérieur”.

W. Stankiewics, professeur à l’université de Colombie britannique, propose l’explication suivante: “Apparemment, même si un État est d’avis que les droits de l’homme sont bafoués par l’un des partenaires mondiaux, la loi internationale ne l’autorise pas à intervenir, que ce soit isolément ou conjointement avec d’autres nations, à l’encontre du pays en infraction. En fait, toute action qui viserait à mettre un terme à cette violation des droits de l’homme constituerait en soi un acte d’agression, tout au moins aux termes de la loi internationale. Les droits de l’homme existent, c’est un fait admis, mais il n’est pratiquement pas possible d’en assurer la défense.”

Comment protéger les droits de l’homme?

Au vu de ce qui précède, on imagine difficilement comment, dans le présent système de choses, les droits de l’homme pourraient être un jour totalement garantis. Mais alors, existe-​t-​il seulement un moyen d’atteindre ce but? L’histoire des luttes passées et présentes menées par l’homme pour établir ses droits naturels montre que deux facteurs au moins sont indispensables pour parvenir à un tel résultat.

En premier lieu, il faut que la société possède un réel sens moral et que chacun de ses membres ne s’attache pas exclusivement à jouir de ses propres droits, mais respecte équitablement ceux de son prochain. En second lieu. il faut pouvoir se référer à une autorité dotée de suffisamment de sagesse pour discerner comment les droits des différents groupes doivent s’équilibrer dans la justice et pour arbitrer entre les idéologies contradictoires qui revendiquent ces mêmes droits. Une telle autorité devrait également disposer d’une puissance qui lui permettrait de venir à bout des problèmes sociaux, tels que la criminalité ou le paupérisme, dans la mesure où ces problèmes contribuent à spolier des hommes de leurs droits. En outre, il devrait s’agir d’une autorité supranationale, à laquelle chaque nation se plierait, de sorte qu’aucune puissance terrestre ne puisse plus massacrer, torturer, emprisonner arbitrairement ou opprimer ses sujets sous quelque forme que ce soit.

Il va sans dire qu’aucune société ou autorité de ce genre n’existe au sein du présent ordre de choses mondial. Faut-​il en déduire que tout espoir de voir les droits de l’homme enfin établis n’est qu’une chimère, une utopie? En aucun cas. Il existe de solides raisons d’espérer que les droits de l’homme vont devenir une réalité pour tous, sur toute la terre et dans un avenir proche. À ce propos, nous vous invitons à examiner les faits publiés dans l’article suivant.

[Entrefilet, page 9]

“Aucun pays, aucun peuple et, partant, aucun système politique, ne peut se targuer d’être irréprochable sur la question des droits de l’homme.”

[Entrefilet, page 10]

“Comment voulez-​vous que les gens puissent jouir de leur droit de vivre une vie décente et enrichissante, alors qu’il y a la misère et la faim?”

[Entrefilet, page 11]

En premier lieu, il faut que la société possède un réel sens moral.

[Entrefilet, page 11]

En second lieu, il faut pouvoir se référer à une autorité dotée de suffisamment de sagesse pour discerner comment les droits des différents groupes doivent s’équilibrer dans la justice.

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