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“Ceignez-vous d’humilité d’esprit”La Tour de Garde 1974 | 1er octobre
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“Ceignez-vous d’humilité d’esprit”
“Tous, ceignez-vous d’humilité d’esprit les uns envers les autres, car Dieu s’oppose aux hautains, mais il donne sa faveur imméritée aux humbles.” — I Pierre 5:5
1. Quelles qualités les chrétiens sont-ils encouragés a cultiver ? Pourquoi ?
CONNAISSEZ-VOUS des gens orgueilleux, hautains, fiers, égocentriques et vaniteux ? Sans doute. Nous préférons de beaucoup fréquenter les personnes humbles d’esprit, modestes, simples et sans prétention. En fait, l’humilité est une qualité que tous les chrétiens sont encouragés à développer. En une certaine occasion, ayant remarqué que ses disciples discutaient pour savoir lequel d’entre eux était le plus grand, Jésus leur dit : “Si quelqu’un veut être le premier, il devra être le dernier de tous et le ministre de tous.” Ensuite, il leur montra qu’il n’y avait pas lieu de s’enorgueillir et que s’ils recevaient les gens comparables à des enfants par égard pour son nom, c’était comme s’ils le recevaient lui, Jésus, et Jéhovah, son Père. Il encouragea sans aucun doute ses disciples à se montrer humbles d’esprit (Marc 9:33-37). Des années plus tard, Pierre écrivit : “Tous, ceignez-vous d’humilité d’esprit.” Il expliqua pourquoi en disant : “Car Dieu s’oppose aux hautains, mais il donne sa faveur imméritée aux humbles.” (I Pierre 5:5). L’humilité est une qualité désirable non seulement à nos yeux, mais aussi à ceux de Dieu qui récompense les humbles en leur accordant sa faveur imméritée.
2. Pourquoi devrions-nous considérer II Rois, chapitre cinq ?
2 Nous désirons être approuvés par Dieu. Nous ferons donc bien de réfléchir sérieusement à cette question de l’humilité. Puisque la Bible dit que “tout ce qui a été écrit jadis a été écrit pour notre instruction”, y a-t-il dans les Écritures un récit dont nous pourrions tirer une leçon d’humilité (Rom. 15:4) ? On trouve effectivement un récit qui mérite notre attention dans le deuxième livre des Rois, chapitre cinq. Il y est question d’un homme qui, dans l’Antiquité, cultiva l’humilité. En lisant et en analysant ce récit, nous pouvons personnellement en retirer des bienfaits tandis que nous nous efforçons de nous ceindre d’humilité d’esprit.
Naaman apprend l’humilité
3. Qu’apprenons-nous sur Naaman ?
3 Au dixième siècle avant notre ère, la Syrie, au nord d’Israël, avait un chef d’armée du nom de Naaman, qui conduisit les Syriens à la victoire. Naaman ignorait alors que c’était Jéhovah qui, par son intermédiaire, avait sauvé la Syrie. Naaman “était devenu un grand homme devant son seigneur, et il était estimé (...) ; et l’homme s’était révélé un homme puissant et vaillant”. (II Rois 5:1.) Sans doute à cause de sa position et de ses exploits militaires, Naaman était un homme orgueilleux. Mais il avait contracté la lèpre. Cette maladie répugnante ne l’empêchait pas d’être un chef militaire en Syrie, ce qui n’aurait pas été le cas en Israël. Toutefois, d’une manière extraordinaire, elle allait l’obliger à s’humilier et lui procurerait des bienfaits. — Lév. 13:46.
4. Comment le roi de Syrie entendit-il parler d’Élisée ?
4 Des bandes de maraudeurs syriens avaient emmené captive une fillette israélite, qui était devenue la servante de la femme de Naaman. Cette petite fille (que la Bible ne nomme pas) connaissait Élisée, le prophète de Jéhovah, et les miracles qu’il avait faits. Elle avait foi en Jéhovah, le Dieu d’Élisée, et elle témoignait sa foi. Un jour qu’elle parlait avec la femme de Naaman, sa maîtresse, elle lui dit : “Si seulement mon seigneur était devant le prophète qui est à Samarie ! Alors il le délivrerait de sa lèpre !” Le témoignage de la fillette finit par être rapporté au roi de Syrie. — II Rois 5:2-4.
5. Comment Naaman est-il entré en relation avec Élisée ?
5 Le roi de Syrie, sans doute Ben-Hadad II, écrivit une lettre à Joram, roi d’Israël, et il envoya Naaman, son chef d’armée, la lui remettre, à environ cent cinquante kilomètres de là. Il lui envoya aussi des présents par Naaman. Joram reçut la lettre et la lut : “Et maintenant, en même temps que t’arrive cette lettre, voici que je t’envoie Naaman, mon serviteur, pour que tu le délivres de sa lèpre.” Joram fut très effrayé par cette lettre, car il craignait que le roi de Syrie ‘lui cherche querelle’. Élisée, le prophète du vrai Dieu, apprit cela et envoya dire au roi Joram : “S’il te plaît, qu’il [Naaman] vienne vers moi, pour qu’il sache qu’il existe un prophète en Israël !” Enfin, Naaman allait être l’objet de l’attention personnelle de l’homme qui, selon la fillette israélite, pouvait le guérir. — II Rois 5:5-8.
6. a) Que se passa-t-il quand Naaman arriva devant la maison d’Élisée ? b) Que ne cherchait pas à faire Élisée, et à quoi s’intéressait-il ?
6 “Naaman vint donc avec ses chevaux et avec ses chars de guerre, et il se tint à l’entrée de la maison d’Élisée.” Quelle allait être l’attitude d’Élisée devant ce personnage important ? Allait-il faire des cérémonies devant ce chef d’armée célèbre ? Le récit se poursuit ainsi : “Mais Élisée envoya un messager vers lui, pour dire : ‘Va et tu devras te baigner sept fois dans le Jourdain pour que ta chair te revienne ; et sois pur !’” Élisée ne recherchait pas les faveurs des personnages de haut rang. Il se souciait plutôt de garder celle de Dieu et veillait à ce que sa volonté s’accomplisse. — II Rois 5:9, 10.
7. Comment Naaman réagit-il quand il apprit les instructions d’Élisée ?
7 Naaman fut-il satisfait d’apprendre qu’il lui était facile d’être guéri de sa lèpre ? Non, car le récit ajoute : “Alors Naaman s’indigna, et il commença à s’en aller, et dit : ‘Voici que je m’étais dit : “Il sortira jusqu’auprès de moi, et assurément il se tiendra là, et invoquera le nom de Jéhovah, son Dieu, et fera mouvoir sa main sur l’endroit, et délivrera bel et bien le lépreux.” Est-ce que l’Abanah et le Pharpar, fleuves de Damas, ne valent pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Ne puis-je pas m’y baigner et être pur, à coup sûr ?’ Là-dessus, il se tourna et s’en alla en fureur.” — II Rois 5:11, 12.
8. À cause de son orgueil, que perdait de vue Naaman, mais comment ses serviteurs l’ont-ils aidé ?
8 Il semblait que l’orgueil de Naaman allait l’empêcher d’être guéri. Il était mécontent de l’accueil modeste qu’il avait reçu et du remède très simple qui lui avait été ordonné. Il paraissait accorder plus d’importance à la pompe et au cérémonial qui auraient dû accompagner sa guérison qu’à sa guérison elle-même. Son orgueil était sur le point de l’empêcher de suivre les instructions du prophète de Dieu. Mais les serviteurs de Naaman aidèrent leur maître à acquérir le bon point de vue. Ils lui dirent : “Mon père, si le prophète t’avait dit quelque grande chose, ne la ferais-tu pas ? Combien plus, donc, puisqu’il t’a dit : ‘Baigne-toi et sois pur’ ?” (II Rois 5:13). Ils avaient un bon point de vue. Ils reconnaissaient que pour Naaman la chose essentielle était d’être guéri, et leur conversation avec leur maître eut de bons résultats.
9. Qu’arriva-t-il quand Naaman eut obéi aux instructions d’Élisée ?
9 “Alors il descendit et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme du vrai Dieu.” Naaman commença donc à faire preuve d’humilité d’esprit et suivit les instructions qui lui avaient été données. Il alla vers le Jourdain. Il s’y plongea une fois, deux fois, six fois, mais il n’était toujours pas guéri. Il s’y plongea une septième fois. Que se passa-t-il ? “Sa chair redevint comme la chair d’un petit garçon, et il devint pur.” Il était guéri. — II Rois 5:14.
10. a) Une fois guéri, comment Naaman réagit-il ? b) Pourquoi Élisée refusa-t-il les présents que lui offrait Naaman ?
10 Mais sa guérison allait-elle le rendre humble ? De retour chez lui, allait-il s’enorgueillir de sa pureté et manquer de gratitude pour ce qui avait été fait en sa faveur ? Le récit nous rapporte ensuite qu’il retourna vers l’homme du vrai Dieu, peut-être à une quarantaine de kilomètres ou plus de là, avec ses chevaux et ses chars de guerre. Cette fois, Élisée se présenta à lui. Naaman lui dit alors : “Voici donc que je sais assurément que par toute la terre il n’y a de Dieu nulle part sauf en Israël.” Quelle confession de foi ! Plein de gratitude, il offrit à Élisée un présent de bénédiction. Mais Élisée ne cherchait pas à tirer profit de son service pour Jéhovah ; c’est pourquoi il lui dit : “Aussi vrai que Jéhovah devant qui je me tiens est vivant, je n’accepterai pas.” Malgré l’insistance de Naaman, Élisée refusa encore son présent parce qu’il comprenait que c’était Jéhovah qui avait guéri Naaman, et il ne cherchait pas à tirer profit de la fonction que Jéhovah lui avait confiée. — II Rois 5:15, 16.
11, 12. De quoi Naaman se souciait-il désormais ? De quelle manière ?
11 Finalement, Naaman lui demanda : “Sinon, que l’on donne, s’il te plaît, de la terre à ton serviteur, la charge d’une paire de mulets, car ton serviteur ne fera plus d’holocauste ni de sacrifice à d’autres dieux qu’à Jéhovah.” Naaman exprimait humblement le désir d’adorer le Dieu d’Élisée et, bien qu’il dût repartir pour servir le roi de Syrie, il voulait rendre ce culte sur du sol israélite. — II Rois 5:17.
12 Naaman était devenu humble d’esprit. Il ne se souciait plus de l’apparence ni d’être mis en évidence, mais plutôt de plaire à Jéhovah, qu’il reconnaissait désormais comme le seul vrai Dieu. Il dit encore à Élisée : “Qu’en cette chose-ci Jéhovah pardonne à ton serviteur : quand mon seigneur entrera dans la maison de Rimmon [le faux dieu qu’adorait le roi de Syrie] pour s’y prosterner, et qu’il s’appuiera sur ma main, et qu’il faudra me prosterner dans la maison de Rimmon, quand je me prosternerai dans la maison de Rimmon, que Jéhovah, s’il te plaît, pardonne à ton serviteur à cet égard !” Naaman n’adorerait plus l’idole Rimmon ; s’il se prosternait, ce ne serait qu’un geste mécanique de sa part pour aider son roi à se prosterner. Élisée crut en la sincérité de Naaman ; aussi lui dit-il : “Va en paix.” — II Rois 5:18, 19.
13. Que reçut Naaman pour s’être ‘ceint d’humilité d’esprit’ ?
13 N’est-il pas intéressant de voir comment, en relativement peu de temps, Naaman apprit à ‘se ceindre d’humilité d’esprit’ et comment, à la suite de cela, il devint un adorateur de Jéhovah et obtint sa faveur et sa bénédiction ? Mais dans le même temps un autre homme devint égoïste et orgueilleux. Qui donc ?
Guéhazi cède à la cupidité
14, 15. Comment Guéhazi montra-t-il à quoi il s’intéressait réellement ?
14 Élisée avait un serviteur nommé Guéhazi qui était sans doute présent lors de son entretien avec Naaman. Guéhazi ne voyait pas les choses comme Élisée. Le récit nous le montre disant, probablement en lui-même : “Voici que mon maître a ménagé Naaman, ce Syrien, en n’acceptant pas de sa main ce qu’il avait apporté. Aussi vrai que Jéhovah est vivant, je vais courir après lui et je prendrai de lui quelque chose.” Guéhazi s’intéressait au gain matériel ; il désirait tirer profit de l’action de l’esprit de Jéhovah. Les choses spirituelles n’occupaient donc pas la place la plus importante dans son esprit. — II Rois 5:20.
15 Naaman descendit de son char, alla à la rencontre de Guéhazi et lui dit : “Est-ce que tout va bien ?” Guéhazi répondit : “Tout va bien”, puis il se mit à mentir pour obtenir ce qu’il désirait. Il dit : “Mon maître m’a envoyé dire : ‘Voici qu’à l’instant sont arrivés chez moi deux jeunes hommes de la région montagneuse d’Éphraïm, d’entre les fils des prophètes. Donne leur, s’il te plaît, un talent d’argent et deux vêtements de rechange.”’ — II Rois 5:21, 22.
16. Que se passa-t-il quand Guéhazi revint vers Élisée ?
16 Naaman manifesta la même attitude généreuse qu’envers Élisée quelque temps auparavant. Il répondit : “N’hésite pas, prends deux talents.” Il “insista” auprès de Guéhazi qui, avec avidité, prit les deux talents d’argent et les deux vêtements de rechange et alla les déposer dans sa maison. Puis, les mains vides, il retourna auprès d’Élisée, qui lui demanda : “D’où es-tu venu, Guéhazi ?” Recourant à un nouveau mensonge pour couvrir ceux qu’il avait dits à Naaman et pour cacher la vérité, Guéhazi répondit : “Ton serviteur n’est allé nulle part.” Alors Élisée lui dit : “Mon cœur n’est-il pas allé avec toi, lorsque l’homme s’est tourné pour descendre de son char à ta rencontre ? Est-ce donc le temps d’accepter de l’argent, ou d’accepter des vêtements, ou des oliveraies, ou des vignes, ou des moutons, ou des bovins, ou des serviteurs, ou des servantes ?” — II Rois 5:23-26.
17. a) Pourquoi Élisée était-il fort justement indigné ? b) Qu’arriva-t-il à Guéhazi à cause de son avidité ?
17 Pouvez-vous imaginer l’angoisse qui a dû envahir Guéhazi ? Son maître savait exactement ce qu’il avait fait. Imaginez aussi l’indignation justifiée d’Élisée. Il avait servi les intérêts de Jéhovah en guérissant la lèpre de Naaman et refusé toute récompense matérielle pour le rôle qu’il avait joué dans ce miracle. Et voilà que son serviteur, qui n’était pas directement concerné, était allé demander quelque chose par avidité, sous de faux prétextes. Soutenu de toute évidence par Jéhovah, Élisée ajouta à l’adresse de Guéhazi : “La lèpre de Naaman s’attachera donc à toi et à ta descendance jusqu’à des temps indéfinis.” Et le récit s’achève ainsi : “Aussitôt l’autre sortit de devant lui, lépreux blanc comme neige.” — II Rois 5:27.
Ce qu’il faut imiter ou rejeter
18. Que pouvons-nous revoir dans II Rois, chapitre cinq ?
18 Revoyons le récit de II Rois, chapitre cinq. Nous avons certainement remarqué la mentalité et les traits de caractère particuliers des différents personnages. Il nous sera très profitable de les examiner de nouveau.
19. a) Quelles étaient les qualités remarquables de la fillette israélite ? b) Comment pouvons-nous manifester ces qualités ?
19 Pensez à la petite fille israélite. Elle fut emmenée captive hors d’Israël, mais cela n’a pas affaibli sa foi en Jéhovah et dans son pouvoir d’utiliser un de ses fidèles serviteurs pour accomplir des miracles. Comme Jésus le montra plus tard, Élisée n’avait jamais guéri de lépreux (Luc 4:27). Mais cette fillette avait une grande foi. Il n’y avait aucun doute dans son esprit ; elle croyait tout simplement que si Naaman se déplaçait et demandait, Jéhovah répondrait. Bien que n’étant qu’une servante, elle a eu le courage de témoigner sa foi en Jéhovah. Elle a dû le faire avec enthousiasme et conviction pour que son message soit transmis et que l’on agisse en conséquence au lieu de ne voir dans celui-ci que les paroles d’une enfant. Comme cette servante de Dieu, humble et anonyme, qui laissa un exemple de foi si remarquable, nous devrions parler sans crainte de la vérité, afin que toutes les personnes honnêtes en retirent des bienfaits. Nous ne devrions jamais hésiter à faire connaître Jéhovah et ses desseins par crainte de ne pas être capables de parler à quelqu’un qui occupe une position plus élevée que la nôtre. Nous devrions avoir une confiance totale en Jéhovah et dans son pouvoir de nous diriger. — Ps. 56:11.
20. Comment pouvons-nous imiter Élisée ?
20 Il y a aussi Élisée. La Bible nous parle beaucoup de ce serviteur de Jéhovah qui faisait des miracles. Dieu l’utilisa même pour ressusciter un mort (II Rois 4:32-37). Mais Élisée ne désirait pas se mettre en évidence ni devenir puissant ; il voulait plutôt aider ses semblables à apprécier davantage Jéhovah et ses desseins. Il ne cherchait absolument pas à se faire un nom, mais plutôt à glorifier celui de Jéhovah, son Dieu. Nous faisons bien d’imiter Élisée en nous intéressant avant toute autre chose à Jéhovah, en accordant la première place à notre amour pour lui et en aidant les autres à l’invoquer pour leur salut. — Mat. 22:37, 38 ; Rom. 10:13.
21, 22. Quelles sont quelques-unes des choses que Naaman a dû faire pour s’humilier ?
21 Avant de rencontrer Élisée, Naaman était “un homme puissant et vaillant”, mais il apprit à se ceindre d’humilité d’esprit. Il en vint à reconnaître qu’aux yeux de Jéhovah il n’était qu’un homme comme les autres, et non pas quelqu’un qui méritait une attention et des honneurs spéciaux de la part de ses serviteurs. Quelle joie il a dû éprouver quand, sortant de l’eau du Jourdain pour la septième fois, il vit que sa peau était tout à fait pure ! Comme il devait être heureux de s’être humilié et d’avoir suivi les instructions qu’Élisée lui avait données par l’intermédiaire d’un messager !
22 Pensez un peu à tout ce qu’il a dû en coûter à un homme de son rang pour faire cela. Non seulement il a écouté les paroles d’une petite esclave qui appartenait à une nation ennemie, mais il a dû laisser derrière lui ses propres dieux, en pensant peut-être qu’il risquait de s’attirer leur courroux, se rendre dans un pays ennemi et demander à un prophète d’un Dieu inconnu de faire quelque chose pour lui. Pour Naaman, il était beaucoup plus important de devenir humble que d’être guéri de sa lèpre. Pourquoi ? Son humilité lui a permis de devenir un adorateur de Jéhovah, un homme qui désire avoir l’approbation du seul vrai Dieu. Quelle magnifique récompense pour celui qui se revêt d’humilité ! Comme Naaman, nous pouvons recevoir des bienfaits spirituels illimités si nous nous ‘enveloppons dans les vêtements de l’humilité’ et reconnaissons que Dieu accorde sa faveur aux humbles. — I Pierre 5:5, New English Bible.
23. Pourquoi est-il utile de revoir la conduite de Guéhazi ?
23 L’autre personnage dont les activités sont portées à notre attention dans ce chapitre de la Bible est un exemple qu’il ne faut pas suivre. Guéhazi servait Élisée depuis un certain temps et avait eu largement la possibilité de voir que Jéhovah se servait d’Élisée et que c’était un privilège d’être avec lui. Mais il se mit à désirer la richesse. Il se laissa vaincre par l’avidité quand il vit son maître refuser tout l’argent et les vêtements offerts par Naaman. Son désir devint fécond et le poussa à pécher (Jacq. 1:14, 15). Il inventa une histoire pour obtenir quelques-uns des biens que Naaman remportait chez lui. Il alla même jusqu’à mentir à son maître, donc à Jéhovah qui avait désigné Élisée. Mais les conséquences en furent désastreuses pour lui, car il fut frappé de la lèpre. Son avidité lui coûta la santé et le privilège de servir aux côtés d’Élisée. Nous pouvons tirer profit de cette illustration qui montre les conséquences désastreuses de l’avidité et de la vanité. Elle nous apprend qu’il est très dangereux de chercher à tirer un profit matériel du service que l’on accomplit pour Jéhovah et que nous devons rejeter pareille attitude. — Voir Jean 12:4-6.
Un parallèle prophétique pour notre époque
24. De qui Élisée et Naaman peuvent-ils être considérés comme une image ?
24 Élisée était un serviteur oint par Jéhovah. Autrement dit, il avait été spécialement désigné par lui pour accomplir une certaine tâche. On peut donc le considérer comme une image, ou type prophétique, du reste des membres de l’épouse du Christ qui sont encore sur la terre, le reste des 144 000 chrétiens oints qui seront unis avec le Christ dans le ciel (Rév. 14:1-3). L’humanité en général est dans une situation très semblable à celle de Naaman. Les hommes n’ont pas la lèpre, mais ils souffrent d’une plaie mortelle : le péché. Dans cette condition, la majorité d’entre eux s’opposent au reste des membres de l’épouse du Christ encore sur la terre et à ceux qui se joignent à eux. — Rom. 5:12 ; Mat. 24:9.
25. Comment la “grande foule” comparable à Naaman a-t-elle été aidée ?
25 Cependant, grâce au témoignage sur le Royaume, comparable à celui que la petite fille israélite donna à la femme de Naaman, beaucoup de gens ont été dirigés dans la bonne voie pour obtenir la guérison de leur maladie spirituelle. Ils sont entrés en relation avec la classe d’Élisée, qui a reçu l’onction, et ils ont appris ce que Jéhovah exige d’eux pour être guéris spirituellement et pour recevoir une bonne conscience devant lui. Comme Naaman, ces personnes doivent exercer la foi et s’humilier. Elles ont été encouragées, elles ont obéi et elles ont eu la joie d’être purifiées pour parvenir à une condition agréable aux yeux de Dieu. Elles sont devenues membres de la “grande foule” de ceux qui espèrent vivre éternellement dans un ordre nouveau et juste sur une terre purifiée (Rév. 7:9). Ces membres de la “grande foule” ont reconnu qu’il n’y a de Dieu nulle part sauf parmi les témoins de Jéhovah, le seul vrai Dieu. Ils lui sont très reconnaissants d’avoir été guéris gratuitement, conformément aux instructions de Jésus. — Mat. 10:1, 8.
26. Comment sont considérés ceux qui, sous prétexte de servir Dieu. exploitent leurs semblables ?
26 La classe d’Élisée ne veut pas exploiter les membres de la “grande foule” quand elle les aide à obtenir la guérison spirituelle du péché. Ses membres ne veulent pas être payés pour cela, imitant ainsi Élisée qui refusa tout présent matériel ou pécuniaire de la part de Naaman. Ils accordent gratuitement du temps à quiconque désire étudier la Parole de Dieu. Si un membre de la congrégation de Dieu sur la terre cherche à tirer un profit matériel quelconque aux dépens des membres de la “grande foule”, son avidité et son égoïsme seront dénoncés. Une telle personne sera enlevée de l’organisation, conformément au traitement qu’Élisée infligea à Guéhazi en raison de sa convoitise et de son avidité. Cela est en harmonie avec la règle suivante : “Ni fornicateurs, (...) ni gens avides, (...) ni extorqueurs n’hériteront le royaume de Dieu.” — I Cor. 6:9, 10.
27, 28. Que peuvent faire les hommes pour s’identifier aux membres de la “grande foule” ?
27 Les membres de la “grande foule” qui entrent en relation avec les serviteurs de Dieu ayant reçu l’onction doivent aussi se ceindre d’humilité d’esprit. Une traduction anglaise (Today’s English Version) rend ainsi I Pierre 5:5: “Tous vous devez mettre le tablier de l’humilité pour vous servir les uns les autres ; car l’Écriture dit : ‘Dieu résiste à l’orgueilleux, mais pardonne à l’humble.’” Un tablier nous fait penser à quelqu’un qui sert, qui s’occupe des intérêts des autres ou qui leur prépare de la nourriture. Revêtir “le tablier de l’humilité” signifie donc servir les autres avec humilité en s’intéressant à eux.
28 Êtes-vous prêt à vous ‘ceindre d’humilité d’esprit’, à “mettre le tablier de l’humilité” ? Êtes-vous disposé à accepter le moyen de salut prévu par Jéhovah ? Au vingtième siècle, on trouve dans le monde entier un exemple d’humilité d’esprit. Il s’agit de l’organisation des témoins de Jéhovah. Pourquoi n’examineriez-vous pas comment ils se sont conformés humblement au moyen de salut prévu par Jéhovah ?
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Conformez-vous humblement au moyen de salut prévu par JéhovahLa Tour de Garde 1974 | 1er octobre
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Conformez-vous humblement au moyen de salut prévu par Jéhovah
“Tu sauveras le peuple humble ; mais tes yeux sont contre les hautains.” — II Sam. 22:28.
1. Que se passa-t-il dans les congrégations des témoins de Jéhovah en 1972 ?
EN SEPTEMBRE 1972, un grand changement a eu lieu dans les congrégations des témoins de Jéhovah du monde entier. De 1932 à 1972, il y avait dans chaque congrégation un seul “surveillant de congrégation” qui, dans la plupart des cas, a servi de nombreuses années dans cette fonction. En 1971, il a été rappelé que selon les Écritures les congrégations chrétiennes du premier siècle ne comptaient pas seulement un aîné, mais un collège d’aînés ou surveillants (I Tim. 4:14 ; Phil. 1:1). C’est pourquoi on est revenu au modèle biblique, afin qu’il y ait dans chaque congrégation un collège d’aînés et que la fonction de président de ce collège soit attribuée à un aîné différent chaque année par roulement. C’est ainsi que dans la majorité des 28 407 congrégations de témoins de Jéhovah qui existaient en septembre 1972, un autre chrétien est devenu surveillant-président.
2. Comment ce changement dans l’organisation a-t-il été une aide supplémentaire pour identifier le peuple de Dieu à notre époque ?
2 Comment les anciens “surveillants” ou “serviteurs” de congrégation ont-ils réagi ? Pratiquement tous ont accepté humblement ce changement et ont apprécié que Jéhovah ait guidé son organisation pour qu’elle se conforme plus étroitement encore au christianisme primitif. Chacun d’eux a volontairement cédé la place à un autre, en ce sens qu’il est devenu membre d’un collège d’aînés qui sont tous égaux, au lieu d’être celui que l’on considérait comme le seul surveillant de la congrégation. Un tel changement pourrait-il se faire dans une organisation du monde, c’est-à-dire enlever leurs fonctions à tous ceux qui occupent des postes clés et leur en attribuer d’autres, sans conséquences catastrophiques ? Difficilement. Pourtant cela fut possible parmi les témoins de Jéhovah parce qu’ils ‘ne font rien par esprit de rivalité, rien par vanité, mais, avec humilité d’esprit, ils considèrent les autres comme supérieurs à eux’. — Phil. 2:3.
3. Comment les témoins de Jéhovah ont-ils cultivé l’humilité ?
3 Mais comment les témoins de Jéhovah ont-ils cultivé cette qualité ? Ils sont nés pécheurs et, comme le roi David et le reste des hommes, ils ont hérité le péché, maladie mortelle (Ps. 51:5). Toutefois, ils ont appris qu’en se conformant humblement aux voies de Jéhovah ils pouvaient être affranchis de cette condition, tout comme Naaman fut guéri de la lèpre. Dans le cas de Naaman, le moyen préconisé par Jéhovah était le seul. Il avait prévu une disposition par l’entremise de son prophète Élisée et il n’allait pas la changer. Après s’être humilié et conformé à cette disposition, Naaman a été béni en étant guéri et en acquérant la connaissance de la vérité. Nous avons donc besoin nous aussi d’apprendre l’humilité.
4. Quel sens est attaché au mot hébreu et français “humilité” ?
4 Le mot traduit par “humilité” dans les Écritures hébraïques vient d’une racine qui signifie “être prosterné”. En français, ce mot vient du latin humilis, qui signifie “bas, près de la terre”. Être humble c’est donc être exempt d’orgueil et d’arrogance.
Comment s’acquiert l’humilité
5. Qu’est-ce qui aide à comprendre la nécessite de cultiver l’humilité ?
5 L’humilité est une qualité qui peut être cultivée. Il faut en premier lieu avoir le désir d’être humble. Cette inclination est sans aucun doute fortifiée par la lecture de la Bible. Par elle, on apprend que “Dieu s’oppose aux hautains, mais [qu’]il donne sa faveur imméritée aux humbles”. (Jacq. 4:6.) On se rend compte que Jéhovah désire que nous ‘marchions modestement [humblement, Michée 6:8, MN, édition anglaise de 1960]’ avec lui. Notre désir de lui plaire fait que nous désirons cultiver cette qualité qu’est l’humilité.
6. Pourquoi est-on aidé à cultiver l’humilité quand on apprécie ses relations avec Jéhovah ?
6 Une bonne compréhension de nos relations avec Jéhovah a un rapport étroit avec cette question. Nous devons le craindre, mais il s’agit d’une crainte respectueuse, la crainte de lui déplaire, sachant que tout ce qu’il exige de nous est juste (Ps. 111:10 ; Prov. 8:13). Salomon associa l’humilité à la crainte de Jéhovah quand il déclara : “Le résultat de l’humilité et de la crainte de Jéhovah, c’est la richesse, et la gloire, et la vie.” — Prov. 22:4.
7. Quel exemple Jéhovah nous donne-t-il ?
7 L’exemple d’humilité donné par Jéhovah nous aide également beaucoup (II Sam. 22:36 ; Ps. 18:35). Il est miséricordieux et compatissant avec les pécheurs. Il est même allé jusqu’à offrir son Fils en sacrifice pour les péchés de l’homme (I Jean 4:10). Si Jéhovah, le personnage le plus grand de l’univers, se montre humble, ne devons-nous pas l’imiter, nous qui sommes des créatures insignifiantes ?
8. Comment les actions et les paroles de Jésus nous aident-elles à cultiver l’humilité ?
8 Jésus nous a également fourni un modèle que nous devons suivre si nous sommes des chrétiens, ses disciples (I Pierre 2:21). N’avait-il pas été annoncé que lorsqu’il se présenterait comme roi à Jérusalem il serait “humble” ? (Zach. 9:9 ; Mat. 21:5.) Étant la Parole, le Fils premier-né de Dieu dans le ciel, celui qui devint Jésus avait sans aucun doute une position très élevée. Mais “quand il s’est trouvé en figure d’homme, il s’est abaissé et est devenu obéissant jusqu’à la mort”. Avec sagesse, Paul conseilla aux chrétiens de Philippes de ‘garder en eux cette attitude mentale qui était aussi en Christ Jésus’ et qui incluait l’humilité (Phil. 2:5-8). Quand il était homme, Jésus montra la grande valeur de l’humilité. Il encouragea ses disciples à être humbles comme un petit enfant et il leur rappela que “quiconque s’abaisse sera élevé”. — Mat. 23:12 ; 18:4.
9. De quelle utilité la prière est-elle pour cultiver l’humilité ?
9 La prière est une autre aide pour cultiver l’humilité. Grâce à elle, nous pensons à la grandeur de Dieu et à notre petitesse, et que d’autres que nous désirent nouer et maintenir de bonnes relations avec “notre Père”. Jéhovah a prévu une merveilleuse disposition en permettant que par l’intermédiaire de son Fils nous recevions le pardon de nos péchés. La prière nous aide à nous rappeler que nous n’avons vraiment rien en nous dont nous pourrions nous enorgueillir. — Mat. 6:9-12.
10. Pourquoi est-il approprié de parler de l’amour en rapport avec l’humilité ?
10 L’amour, un des fruits de l’esprit, est une qualité nécessaire pour cultiver l’humilité d’esprit (Gal. 5:22). “L’amour (...) ne se gonfle pas d’orgueil.” (I Cor. 13:4). Nous apprenons qu’il faut d’abord aimer Jéhovah puis ‘aimer notre prochain comme nous-mêmes’, c’est-à-dire considérer qu’il nous est égal et ne pas nous croire supérieurs à lui (Mat. 22:37-39). Les témoins de Jéhovah désirent être humbles. L’étude de la Bible leur a appris que c’est une exigence divine. Pour ce faire, ils ont médité sur les exemples de Jéhovah et de Jésus Christ. Ils profitent de la prière et ils continuent à faire des efforts pour pratiquer l’amour, car Jésus a dit que cette qualité identifierait ses disciples, et elle les aide à cultiver l’humilité d’esprit. — Jean 13:34, 35.
L’humilité est nécessaire aujourd’hui
11, 12. Comment l’humilité nous aide-t-elle dans le présent monde haineux ?
11 L’humilité nous aidera à affronter les épreuves que nous imposera le présent monde égoïste et haineux. Dieu inspira l’apôtre Paul pour qu’il annonce que “dans les derniers jours” les hommes seraient “amis d’eux-mêmes, (...) hautains”. (II Tim. 3:1, 2.) Dans toutes les couches de la société humaine, les gens se sont laissé dominer par cette attitude. Mais nous ne voulons certainement pas qu’elle déteigne sur nous.
12 On reconnaît que les luttes entre peuples de nationalités ou de races différentes sont dues à “l’orgueil” national ou racial. L’orgueil est le contraire de l’humilité, “et avant l’écroulement, il y a l’orgueil, et avant le faux pas, l’esprit hautain”. (Prov. 16:18.) Voulons-nous nous heurter à Jéhovah par orgueil national ou racial ? Cela signifierait notre destruction.
13. Comment l’humilité aide-t-elle les femmes dans le présent système méchant ?
13 Dans le monde entier, on connaît maintenant le mouvement de libération de la femme. Des femmes, qui y adhèrent et qui considèrent la Bible comme un livre écrit par des hommes, prétendent d’une manière hautaine que le texte des Écritures qui dit que l’homme “est l’image et la gloire de Dieu, mais la femme est la gloire de l’homme”, n’est rien d’autre que l’expression d’une opinion masculine partisane (I Cor. 11:7). L’orgueil de ces femmes les fait s’opposer directement à Jéhovah qui a inspiré les rédacteurs de la Bible. Si vous êtes une femme et que vous souhaitiez avoir l’approbation de Dieu, rejetez-vous cette forme d’orgueil ? S’adressant aux hommes de la congrégation chrétienne, l’apôtre leur dit : “Humiliez-vous donc sous la main puissante de Dieu.” Les femmes ne doivent-elles pas penser qu’en se conformant à cet ordre biblique il leur sera plus facile de se soumettre et elles seront plus heureuses ? — I Pierre 5:6.
14. Comment un chef de famille peut-il se montrer humble ?
14 Évidemment, l’autorité de l’homme peut être excessive. Pour assumer son rôle de mari et de père au foyer, l’homme doit être humble. Il doit être conscient de ses défauts et s’efforcer de les surmonter. Il doit aussi reconnaître ses erreurs. Grâce à l’humilité, il se montrera compréhensif et tiendra compte des autres membres de sa famille avant de prendre des décisions importantes. Cette qualité l’aidera aussi à leur pardonner et à ne pas s’attendre à ce qu’ils soient parfaits, pas plus que Jéhovah n’exige de lui qu’il le soit. En réalité, l’humilité aide tous les membres de la famille à résoudre les problèmes qui surgissent à cause des différences entre l’homme et la femme, entre les jeunes et les moins jeunes. L’humilité d’esprit nous aidera à ‘nous supporter les uns les autres dans l’amour’. — Éph. 4:2.
15. De quelle utilité l’humilité est-elle pour prêcher et pour endurer la persécution ?
15 L’humilité nous aide aussi à participer à l’œuvre qui, selon Jésus, doit s’effectuer avant la fin du présent système méchant. Il annonça une œuvre mondiale de prédication qui ferait connaître aux hommes le Royaume, le Gouvernement que Dieu a prévu pour dominer la terre (Marc 13:10). L’humilité d’esprit nous permet de prendre en considération le point de vue de ceux à qui nous prêchons et de comprendre leur situation lorsque nous parlons avec eux. Jésus a également annoncé que ses disciples seraient haïs et persécutés parce qu’ils l’imiteraient (Mat. 24:9). L’humilité nous aide à endurer cette opposition, car, reconnaissant que Jéhovah est suprême, nous ne nous rebellons pas contre lui parce qu’il permet la persécution. Nous imiterons Jésus qui, dans la persécution, resta humble face à ceux qui l’insultaient et fidèle à son Père. — I Pierre 2:23.
16. Pourquoi l’humilité est-elle utile pour accepter la discipline ?
16 Une personne humble accepte les conseils et la discipline. “Les réprimandes de la discipline sont le chemin de la vie.” (Prov. 6:23). Les gens orgueilleux s’offensent quand on les conseille. Ils pensent que tout ce qu’ils font est bien. En revanche, les humbles reconnaissent qu’ils font des erreurs et apprécient d’être repris. “Sur le moment, il est vrai, toute discipline ne semble pas être un sujet de joie, mais de tristesse ; plus tard cependant elle rapporte à ceux qu’elle a formés un fruit paisible, savoir la justice.” (Héb. 12:11). Ceux qui acceptent les conseils et la discipline sont aidés à faire d’excellents progrès spirituels.
Des exemples modernes d’humilité
17. Comment un jeune homme a-t-il été aidé par son humilité ?
17 Si vous ne saviez pas lire, seriez-vous assez humble pour l’avouer et demander de l’aide ? En Afrique occidentale, un jeune homme rapporta ce qui suit : “J’étais très gêné de ne savoir ni lire ni écrire à dix-neuf ans. Mais un jour, j’ai entendu parler des classes organisées par les témoins de Jéhovah dans leur Salle du Royaume pour aider les illettrés. Bien que je ne fusse pas moi-même témoin de Jéhovah, on m’a accepté. Les cours avaient lieu dans le cadre des réunions de la congrégation. Par reconnaissance, je restais pour la suite du programme. J’aimais beaucoup ces réunions et je souhaitais vivement pouvoir donner une allocution comme le faisaient d’autres jeunes hommes. L’un d’eux commença à étudier la Bible avec moi. En moins de deux ans, non seulement j’avais appris à lire et à écrire, mais j’avais manifesté les qualités requises pour participer au ministère du champ, j’avais symbolisé l’offrande de ma personne à Dieu par le baptême et j’avais le privilège joyeux d’être pionnier.” Grâce à son humilité, cet homme a pu apprendre à lire et à écrire, acquérir la connaissance de la vérité et devenir un ministre chrétien à plein temps pour communiquer la vérité biblique à ses semblables.
18. Comment un homme orgueilleux a-t-il changé ? Quel en fut le résultat ?
18 Dans la même région, il y avait un homme qui n’était pas aussi humble. En fait, au ministre chrétien qui lui avait rendu visite, il déclara orgueilleusement qu’étant directeur d’une grosse société il n’avait pas besoin qu’on l’enseigne ; il pouvait étudier la Bible tout seul. Toutefois, il accepta une invitation pour assister aux réunions de la congrégation. Il fut très impressionné par l’École du ministère théocratique et y assista régulièrement. Bientôt il se fit inscrire à cette école, et son attitude changea quand il commença à accepter et à mettre en pratique les conseils qui y sont donnés. Il demanda une étude biblique et fit de bons progrès. Il s’humilia donc. Maintenant il a le privilège d’être un serviteur voué et baptisé de Jéhovah Dieu.
19. Comment un ecclésiastique aveugle a-t-il fait preuve d’humilité ?
19 Dans une île proche de l’Australie, un jeune témoin de Jéhovah rencontra un vieillard. Après de nombreuses visites, il commença une étude de la Bible à laquelle assistaient cinq à dix personnes, et chaque fois il restait deux à trois heures. Un homme âgé et aveugle était toujours présent et manifestait un amour profond pour la Bible. Peu après il commença à faire part des vérités qu’il étudiait à tous les gens qu’il rencontrait. On apprit plus tard que cet homme était le pasteur luthérien de la localité. Quelques mois après, tout le petit groupe commença à fréquenter les réunions des témoins de Jéhovah. Pourtant il leur fallait marcher pendant deux heures et demi à trois heures pour s’y rendre. Le pasteur âgé ne tarda pas à dire aux autres membres de son Église qu’il la quittait parce qu’il s’était rendu compte que tout ce qu’il avait enseigné jusque-là n’était pas la vérité. Il était suffisamment humble pour reconnaître qu’il avait marché dans l’erreur durant toute sa vie et pour faire les pas nécessaires afin de se conformer au moyen de salut prévu par Jéhovah.
20. Pourquoi un autre ecclésiastique a-t-il quitté son Église ?
20 Un autre ecclésiastique humble a été visité dans un village d’une île du Pacifique Sud. Il accepta aussi une étude biblique. S’étant rendu compte très rapidement de la différence entre la Bible et les enseignements de son Église, il quitta celle-ci après deux études seulement. Ses anciens coreligionnaires furent très troublés par sa décision et essayèrent de le persuader de rester leur ministre du culte. Il leur répondit qu’il voulait désormais soutenir uniquement le vrai christianisme. Il continua à progresser spirituellement, et maintenant il est un serviteur baptisé de Jéhovah et il aide ses semblables à apprendre la vérité.
21. a) Qu’implique la “personnalité nouvelle” ? b) Quel témoignage a été rendu à la “personnalité nouvelle” des témoins de Jéhovah ?
21 L’apôtre Paul nous donne cette exhortation : “Dépouillez-vous de la vieille personnalité, avec ses pratiques, et revêtez la personnalité nouvelle (...). Revêtez-vous (...) des tendres affections de la compassion, ainsi que de bonté, d’humilité d’esprit, de douceur et de longanimité.” (Col. 3:9-12). La personnalité chrétienne inclut donc l’humilité d’esprit. Le peuple de Jéhovah manifeste cette qualité, ce qui attire d’autres personnes. À titre d’exemple, citons une lettre qui a été envoyée au bureau de la filiale de la Société Watch Tower aux Philippines par le directeur d’un établissement où travaillent deux témoins de Jéhovah. Elle dit entre autres : “Nous sommes en train de réorganiser notre service de fabrication. C’est pourquoi nous aimerions savoir si vous pourriez avoir l’amabilité de nous aider à trouver des ouvriers qualifiés. La raison principale pour laquelle nous faisons appel à votre société, c’est qu’un examen attentif et l’expérience nous ont démontré qu’on pouvait faire entière confiance aux membres de votre organisation pour effectuer n’importe quelle tâche avec désintéressement, rapidité et honnêteté. Nous sommes également émerveillés par leur capacité de comprendre les problèmes économiques et professionnels de notre époque et de s’y adapter.”
22. Comment une femme témoin de Jéhovah a-t-elle démontré qu’elle attachait beaucoup d’importance aux réunions de la congrégation ? Quel en a été le résultat ?
22 Les témoins de Jéhovah font très bien leur travail profane, mais ils n’oublient pas que c’est en premier lieu à Jéhovah qu’ils doivent l’honneur. Ils attachent toujours une grande importance à la fréquentation des réunions de la congrégation chrétienne et ne cessent de développer la “personnalité nouvelle”. Sa famille étant dans le besoin, une jeune femme témoin de Jéhovah dut rechercher un emploi afin de l’aider pécuniairement. Lors d’une entrevue avec un employeur pour obtenir un emploi, elle s’aperçut que ce travail allait l’obliger à travailler pendant les heures de certaines réunions. L’employeur ayant refusé de changer l’horaire de ce travail, elle lui dit : “J’ai besoin de cet emploi, monsieur ; mais je ne peux l’échanger contre ma foi.” Elle le refusa donc. Cependant, deux jours plus tard, cet employeur envoya un messager à la Salle du Royaume pour aller chercher la jeune femme et lui offrir cet emploi à des heures qui lui permettaient de fréquenter toutes les réunions. Jéhovah bénit cette chrétienne parce qu’elle a fait des efforts pour lui plaire.
23. a) Comment un surveillant itinérant a-t-il fait preuve d’humilité ? b) De quoi les surveillants dans les congrégations des témoins de Jéhovah se soucient-ils ?
23 Des représentants itinérants des témoins de Jéhovah visitent régulièrement les congrégations pour les fortifier spirituellement et participer avec elles à la prédication. Il y a quelque temps, il a été décidé que ces visites auraient lieu tous les six mois et non plus tous les quatre mois. Par conséquent, certains de ces ministres chrétiens, appelés surveillants de circonscription, n’allaient plus être employés à ce service particulier. L’un d’eux, qui sert dans la ville de New York, fit ce commentaire très humble : “Quand j’ai appris qu’un certain nombre d’entre nous n’allaient plus servir dans l’activité de la circonscription, j’ai prié Dieu que, si mes visites freinaient les congrégations ou si elles étaient moins utiles aux congrégations que celles des autres, je sois du nombre de ceux qui n’accompliraient plus ce service.” C’est une bonne attitude d’esprit qui reflète bien celle des aînés ou surveillants dans les congrégations des témoins de Jéhovah. Ils ne s’inquiètent pas orgueilleusement de leur position, mais se soucient plutôt avec humilité des disciples de Jésus, reconnaissant que ces “brebis” lui appartiennent. — Jean 10:14.
La bonne attitude
24, 25. Que devons-nous faire si nous croyons que le salut est pour les humbles ?
24 Croyez-vous vraiment à ces paroles de David, un des rédacteurs de la Bible, qu’il prononça en priant Jéhovah : “Tu sauveras le peuple humble ; mais tes yeux seront contre les hautains.” (II Sam. 22:28). Si oui, vous voudrez enlever de votre vie toute trace d’orgueil en ne vous croyant pas meilleur que les autres, quelle que soit votre race, votre nationalité, votre instruction ou votre position. Nous descendons tous du pécheur Adam. Nous n’avons donc rien dont nous pourrions nous enorgueillir. — Actes 17:26.
25 Nous pouvons espérer le salut si nous nous conformons humblement aux voies de Jéhovah. Nous devons reconnaître que “tout ce qui est dans le monde, — le désir de la chair, le désir des yeux et l’exhibition de ses ressources, — ne provient pas du Père, mais provient du monde. Et le monde passe et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours”. (I Jean 2:16, 17.) Pour suivre la voie de Jéhovah, on ne peut se laisser entraver par les objectifs matérialistes du monde. Ils pourraient nous faire tout perdre, comme ce fut le cas de Guéhazi, à cause de son avidité.
26. Quelle voie chacun de nous désire-t-il suivre ?
26 La voie à suivre consiste donc à étudier les Écritures, à conformer votre vie à la volonté de Jéhovah et à devenir un de ses serviteurs voués et baptisés, qui aident leurs semblables à accepter le moyen de salut prévu par Jéhovah. Ceux qui ont déjà fait ce pas doivent continuer à marcher dans la bonne direction. “Quel que soit le point où nous sommes parvenus dans nos progrès, continuons toujours à marcher avec discipline dans la même ligne.” (Phil. 3:16). Dans nos relations avec nos frères chrétiens, nous ne voulons pas nous sentir gênés en pensant à ces paroles de Paul : “Considérez les autres comme supérieurs à vous.” (Phil. 2:3). Nous reconnaîtrons pleinement la valeur de l’humilité parmi le peuple de Dieu et nous nous efforcerons de contribuer à ce qu’un tel esprit y règne. Nous voulons en retirer un sentiment de bonheur et de satisfaction. Cet esprit d’humilité crée et maintient une ambiance agréable et salutaire, qui reflète l’amour que nous témoignons à tous nos frères. Souvenez-vous également que l’organisation de Jéhovah ne peut changer uniquement pour convenir à chacun.
27. Pourquoi serait-il mal de critiquer les actions du collège des aînés de la congrégation ?
27 Si nous émettons des objections à ce que fait le collège des aînés ou si nous critiquons la façon dont telle question a été réglée, nous sommes infidèles à l’organisation de Jéhovah. N’oublions pas que les aînés ne sont pas des hommes fraîchement convertis ; ils servent Jéhovah depuis des années (I Tim. 3:6). Qu’est-ce qui incite quelqu’un à se plaindre ou à critiquer ? N’est-ce pas souvent le désir de s’élever par rapport aux autres ? En d’autres termes, c’est l’orgueil qui est la cause profonde du problème. Une telle attitude peut en réalité amener quelqu’un à résister à l’esprit saint, car c’est l’esprit qui est responsable de l’établissement des aînés dans la congrégation (Actes 20:28). Pourquoi alors critiquer un frère parce qu’il gère les intérêts du Royaume de la manière que semble lui dicter l’esprit saint ? Si maintenant ce frère commet une erreur, nous devons avoir foi que l’esprit saint le corrigera.
28. Que devons-nous tous reconnaître pour notre bonheur éternel ?
28 Dans un monde où il y a tant de rivalités acharnées et où chaque parti lutte pour ses propres intérêts, une seule organisation est différente : celle des témoins de Jéhovah, les vrais disciples de Jésus. Certains d’entre eux, à l’exemple de la fillette israélite qui intervint dans la vie de Naaman, ont fait preuve d’une foi courageuse pour parler de ce qu’ils savaient être la vérité dans l’espoir que leurs auditeurs en retirent des bienfaits. Peut-être sont-ils considérés comme des gens anonymes, sans importance, mais ils ont l’approbation de Jéhovah. D’autres, comme Élisée, ont des fonctions plus en vue. Mais eux aussi se soucient avant tout d’avoir la faveur de Jéhovah ; ils ne désirent pas retirer un gain personnel. Puissions-nous tous coopérer avec eux, tout en reconnaissant qu’on ne peut obtenir le salut qu’en se montrant humble et en étant disposé à se conformer au moyen prévu par Jéhovah !
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