assumer avec sérieux. Dieu connaît nos limites et peut nous donner les capacités nécessaires pour accomplir les tâches qu’il nous confie. L’apôtre Paul écrivit : “Pour toutes choses j’ai la force en vertu de celui qui me communique la puissance.” (Phil. 4:13). Si l’on nous demande d’assumer une responsabilité spéciale dans la congrégation, nous devrions accepter avec confiance, remettant toutes choses entre les mains du Seigneur et faisant de notre mieux. Le psalmiste déclara : “Ton peuple viendra s’offrir de lui-​même au jour où tu marcheras au combat.” — Ps. 110:3, Li.

Acceptez spontanément

12, 13. a) Quelle distinction Jéhovah fait-​il ? b) Quelles personnes sont aimées de Jéhovah ?

¹² Celui qui fait preuve “d’humilité d’esprit” n’est pas orgueilleux ; c’est une qualité désirable. Cependant, quiconque se croit peu capable en raison de ses origines ou de ses limites naturelles doit se confier entièrement en Jéhovah.

¹³ Jéhovah fait une distinction entre les hautains et les personnes humbles, car sa Parole déclare : “Car Jéhovah est élevé, et pourtant il voit l’homme humble ; mais l’homme altier il le connaît seulement de loin.” (Ps. 138:6, NW). Cette discrimination se voit encore dans Ésaïe 66:2, où Jéhovah déclare : “Voici sur qui je porterai mes regards : Sur celui qui souffre et qui a l’esprit abattu, sur celui qui craint ma parole.” Les chrétiens reçoivent également ces conseils : “Tous, ceignez-​vous d’humilité d’esprit l’un envers l’autre, parce que Dieu s’oppose aux hautains, mais il accorde la bonté imméritée aux humbles. Humiliez-​vous donc sous la main puissante de Dieu, pour qu’il vous élève en temps voulu.” “Dieu s’oppose aux hautains, mais il accorde sa bonté imméritée aux humbles.” (I Pierre 5:5, 6 ; Jacq. 4:6). Il faut revêtir cette “humilité d’esprit” comme un vêtement et le garder constamment. C’est ce que montre de façon évidente le texte suivant : “Revêtez-​vous des tendres affections de compassion, de bonté, d’humilité d’esprit, de douceur et de longanimité.” (Col. 3:12). C’est ce que fait Jésus-Christ, notre Chef, car, parlant de lui-​même, il dit qu’il est “humble de cœur”. (Mat. 11:29.) De telles personnes humbles sont aimées de Dieu.

14. Quel est le dessein de Dieu envers celui qui est “contrit et humilié” ?

¹⁴ En aimant les humbles, Jéhovah désire fortifier leur cœur et leur esprit. “Car ainsi parle le Très-Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint : J’habite dans les lieux élevés et dans la sainteté ; mais je suis avec l’homme contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les cœurs contrits.” (És. 57:15). Jéhovah reforme ceux qui ont été malformés et abattus à cause de leur passé et des conditions présentes.

15. Quelle distinction les personnes humbles doivent-​elles faire ?

¹⁵ Tout comme Jéhovah fait une distinction entre les humbles et les orgueilleux, de même les personnes humbles doivent faire une différence entre la véritable humilité chrétienne, qui est indispensable, et la fausse humilité, car celle-ci est en réalité une forme de suffisance.

16. Quel examen les aidera à faire cette distinction ?

¹⁶ Les chrétiens humbles seront aidés à faire cette distinction en examinant leur confiance en Jéhovah. Nous connaissons ce passage des Proverbes qui dit : “Confie-​toi de tout ton cœur en Jéhovah, et ne t’appuie pas sur ta propre intelligence. Pense à lui [reconnais-​le] dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers.” — Prov. 3:5, 6, AC.

17. Comment les Écritures font-​elles la différence entre la véritable et la fausse humilité ?

¹⁷ Dans sa lettre aux chrétiens de Colosses, l’apôtre Paul nous aide à faire la distinction entre une humilité sincère et ce qui peut être tout simplement de l’obstination. Il écrit : “Qu’aucun homme, qui prend plaisir à une fausse humilité et à une forme de culte des anges, ne vous enlève le prix, ‘prenant position sur’ les choses qu’il a vues, enflé d’orgueil sans cause véritable par son état d’esprit charnel (...). Ces choses justement possèdent en fait une apparence de sagesse dans une forme de culte qu’on s’est imposée et une fausse humilité (...) ; mais elles sont sans valeur.” (Col. 2:18, 23). Les personnes humbles doivent rejeter ou éliminer l’“état d’esprit charnel”. Bien que quelqu’un puisse avoir “une apparence de sagesse”, il n’a peut-être ni la sagesse ni la modestie véritables. Dans Proverbes 11:2, nous trouvons cette mise en garde : “Quand vient l’orgueil, vient aussi l’ignominie ; mais la sagesse est avec les humbles.” Ceux qui sont réellement modestes sont sages, mais pas ceux qui ‘passent pour avisés à leurs propres yeux’. (Rom. 12:16.) Cela donne certainement à réfléchir aux humbles ; ces conseils divins méritent leur sincère attention, afin qu’ils ne se contentent pas de répondre à la tendre affection de Jéhovah et à ses dispositions pleines d’amour, mais qu’ils le fassent avec confiance. “Le juste a de l’assurance comme un jeune lion.” — Prov. 28:1.

18. Quelles sont les deux conclusions que nous pouvons tirer de cet article ?

¹⁸ De tout cela, nous pouvons conclure que chacun a dans une large mesure la possibilité de développer ses capacités pour assumer tout privilège de service avec l’aide de Jéhovah Dieu. Nous en concluons également que Jéhovah aime les humbles et qu’il leur accordera de plus grands privilèges de service s’ils recherchent sa direction, croient à sa Parole et acceptent les privilèges qui leur sont offerts.

19. Quelle aide et quel conseil sont donnés aux personnes trop sûres d’elles ?

¹⁹ Contrairement à ceux qui se croient incapables et trop limités, d’autres, en raison des circonstances, de leurs actions ou de leur passé, peuvent être trop sûrs d’eux. Ces derniers trouveront aussi des conseils utiles dans la Parole de Dieu. Tous les membres du peuple de Jéhovah sont les “brebis” de son troupeau, y compris ceux qui ont des responsabilités et des privilèges spéciaux dans la congrégation de Dieu. Parmi ces “brebis”, des bergers sont choisis pour conduire et aider le troupeau ; mais ils sont toujours des “brebis” du troupeau et doivent veiller sur eux-​mêmes afin de ne pas se prendre trop au sérieux et de ne pas devenir orgueilleux. S’ils le sont ou le deviennent, Jéhovah ne peut continuer de les employer, car il n’accorde sa faveur ni aux orgueilleux ni aux hautains. “Faites attention à vous-​mêmes et à tout le troupeau au milieu duquel l’esprit saint vous a établis surveillants, pour paître la congrégation de Dieu, qu’il a acquise avec le sang de son propre Fils.” — Actes 20:28.

20. Quel excellent exemple Jésus a-​t-​il donné à ses disciples ?

²⁰ Même Jésus-Christ, “son propre Fils”, ne se confie pas en lui-​même ; il déclara : “Le Fils ne peut faire une seule chose de sa propre initiative, mais seulement ce qu’il voit faire au Père. Car toutes les choses que fait Celui-ci, ces choses le Fils aussi les fait de la même manière.” (Jean 5:19). Les apôtres auraient pu éprouver un sentiment d’infériorité devant Jésus, mais par son humilité et son amour, ce dernier mit en valeur leurs qualités. Tous les chrétiens assumant des fonctions de responsabilité au sein de la congrégation du peuple de Dieu doivent agir de même, c’est-à-dire comme Jésus qui, avec humilité et amour, reflétait la tendre affection et la miséricorde de son Père.

21. Quels conseils les Écritures donnent-​elles aux orgueilleux, et pourquoi ?

²¹ Si les bénédictions et les privilèges d’un homme l’ont rendu orgueilleux et qu’il ait perdu cette qualité indispensable qu’est l’humilité d’esprit et de cœur, il échouera à moins qu’il ne change, “parce que Dieu s’oppose aux hautains”. (I Pierre 5:5.) “L’arrogance précède la ruine, et l’orgueil précède la chute. Mieux vaut être humble avec les humbles que de partager le butin avec les orgueilleux.” — Prov. 16:18, 19.

22. Quelle est la bonne attitude à adopter envers a) ceux qui ont des capacités et qui ont bénéficié de circonstances favorables ? b) ceux à qui il faut du temps et une formation pour progresser ?

²² L’attitude de Dieu envers les humbles est évidente ; tous doivent l’imiter. Certains, qui jouissent de conditions favorables et de capacités naturelles, font des efforts et d’excellents progrès chrétiens. Ils doivent être félicités. Un chrétien ayant de telles aptitudes et qui s’est vu confier une responsabilité et des privilèges doit reconnaître que tous ne possèdent pas ces choses. D’autres, bénéficiant d’une bonne formation et de l’aide de l’esprit de Jéhovah, progressent et reçoivent des privilèges théocratiques supplémentaires. Cela est excellent et démontre leurs bons progrès chrétiens. À côté de cela, les nombreux membres de la congrégation chrétienne qui sont nouveaux ou dont la situation ne leur a pas encore permis de progresser doivent être également considérés selon le point de vue de Dieu. On ferait preuve d’un mauvais raisonnement humain en considérant que ceux qui sont moins avancés occupent une place de moindre importance. Dieu s’intéresse à eux et peut les utiliser de diverses manières très utiles, ce qu’il fait d’ailleurs.

23. a) Qui doit être aidé, et par qui ? b) Avec quelle déclaration de Jacques sommes-​nous tous d’accord ?

²³ En ayant cet excellent point de vue, que tous, les chrétiens de condition modeste et les autres, s’entraident ! Cela inclut l’aide à accorder aux enfants, aux chrétiens âgés, peut-être infirmes, et même à ceux qui ont un sentiment d’infériorité. Tous peuvent retirer des bienfaits spirituels des actions des chrétiens modestes qui, s’ils acceptent les dispositions pleines d’amour de Jéhovah, apportent leur soutien et leurs forces à la congrégation du peuple de Jéhovah. La fréquentation de la congrégation et la compagnie des frères sont très précieuses car elles permettent à tous de comprendre la véracité de cette déclaration biblique selon laquelle “Dieu a composé le corps en donnant plus d’honneur à la partie qui en manquait”. (I Cor. 12:24.) Les serviteurs de Jéhovah sont sans doute d’accord avec le rédacteur biblique Jacques quand il déclare : “Vous avez vu l’issue que Jéhovah a donnée [à Job], que Jéhovah est très tendre dans l’affection et miséricordieux.” — Jacq. 5:11.

Je défends la vérité et le peuple de Dieu

Raconté par Viktor V. Blackwell

DEPUIS plus de quarante ans je défends la vérité de Dieu ; je la défendais déjà avant même de devenir avocat. En fait, en 1939, juste avant mon admission au barreau de la Louisiane, j’étais allé voir le juge de la ville d’Alexandrie, dans cet État, pour essayer d’obtenir la libération de quatre témoins détenus parce qu’ils avaient prêché la bonne nouvelle. Quand je lui ai exprimé mon désir de verser une caution contre leur mise en liberté, le juge s’est mis en colère, a saisi un pistolet dans son bureau et, le braquant sur moi, m’a dit :