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Dieu exerce sa miséricorde au vingtième siècleLa Tour de Garde 1976 | 15 juin
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Dieu exerce sa miséricorde au vingtième siècle
“C’est comme il dit aussi dans Osée : ‘Ceux qui n’étaient pas mon peuple, je les appellerai “mon peuple”, et “bien-aimé” celle qui n’était pas la bien aimée ; dans le lieu où il leur fut dit : “Vous n’êtes pas mon peuple”, là on les appellera “fils du Dieu vivant.”’” — Rom. 9:25, 26.
1. De quoi les femmes mariées peuvent-elles être heureuses ?
NE SOMMES-NOUS pas heureux que nos parents aient été touchés de compassion quand nous sommes venus au monde, faibles et sans défense ? Une femme n’est-elle pas heureuse que son mari la traite avec miséricorde en raison de sa sensibilité et de sa nature fragile ? Toutes les femmes admettront donc sans peine que les paroles de Pierre, par lesquelles il exhortait les maris chrétiens à exercer la miséricorde, sont tout aussi appropriées aujourd’hui qu’il y a dix-neuf siècles. Il écrivit : “Vous les maris, de même, continuez à demeurer avec elles selon la connaissance, leur assignant de l’honneur comme à un vase plus faible, le vase féminin, puisque vous aussi, vous êtes avec elles héritiers de la faveur imméritée de la vie.” — I Pierre 3:7.
2. Pourquoi certains ne sont-ils pas satisfaits de la miséricorde de Dieu et se croient-ils plus miséricordieux que lui ?
2 Aujourd’hui encore, des gens s’efforcent de suivre ces paroles tirées du célèbre Sermon sur la montagne : “Heureux les miséricordieux, puisqu’il leur sera fait miséricorde.” (Mat. 5:7). Ils sont heureux d’imiter ainsi leur Créateur, qui fait preuve de miséricorde envers le genre humain pourtant très rebelle. D’autres personnes, de plus en plus nombreuses, se demandent si la miséricorde est vraiment une des qualités du Créateur. Elles se plaignent, disant : “S’il y a un Dieu, pourquoi tolère-t-il sur la terre toute cette méchanceté et ces difficultés ? S’il est tout-puissant, pourquoi ne fait-il pas preuve de miséricorde et de compassion en mettant un terme à cet état de choses, afin que nous puissions profiter de la vie ?” Les gens qui se plaignent ainsi sont tout prêts à accepter la théorie choquante selon laquelle “Dieu est mort”, c’est-à-dire “mort” pour ce qui est de faire preuve de miséricorde envers l’humanité. Ils en arrivent même à penser qu’ils sont plus miséricordieux que Dieu, qui est “mort”. À leurs yeux, il n’y a rien qui prouve que Dieu exerce la miséricorde au vingtième siècle.
3. Pourquoi peut-on dire qu’en tolérant la méchanceté jusqu’à nos jours Dieu a agi avec miséricorde à notre égard ?
3 Mais avons-nous déjà pensé que si Dieu a permis la méchanceté et les difficultés, c’est précisément dans un dessein miséricordieux ? D’ailleurs, il ne se serait pas montré miséricordieux s’il n’avait pas toléré la méchanceté. Celle-ci n’existe-t-elle pas depuis des milliers d’années, bien avant notre naissance ? Si, bien sûr. Mais alors, si Dieu l’avait fait disparaître, serions-nous en vie aujourd’hui ?
4. À qui devons-nous d’être en vie aujourd’hui, et pourquoi ?
4 L’examen de faits historiques authentiques nous permet de constater qu’il y a plus de quarante-trois siècles, en 2370 av. n. è., le Créateur des cieux et de la terre a mis un terme à la violence et à la méchanceté qui régnaient alors sur toute la terre. Comment ? Par un déluge universel auquel survécurent seulement huit personnes qui s’étaient réfugiées dans une arche, un énorme coffre de bois étanche. Quant aux dizaines de milliers de familles qui n’étaient pas entrées dans cette arche construite par Noé et ses trois fils, elles n’ont évidemment jamais eu de descendance qui aurait pu subsister jusqu’à nos jours. Si donc nous sommes en vie aujourd’hui, nous le devons à Noé, à Sem, à Cham et à Japhet, ainsi qu’à leurs femmes. — Gen. 6:1 à 9:19.
5, 6. a) Quelle question se pose concernant la miséricorde de Dieu ? b) Quel point de vue raisonnable Paul nous donne-t-il dans Romains 9:21-26 ?
5 Ainsi, le simple fait que nous vivions peut être considéré comme une preuve que Dieu est miséricordieux. Oui, il fait preuve de miséricorde malgré la violence et le mépris de la loi qui caractérisent le vingtième siècle. Mais une question importante se pose : Pendant combien de temps encore Dieu va-t-il tolérer la méchanceté sur toute la terre, uniquement pour permettre le salut de ceux qui profitent de sa patience et de sa miséricorde ? D’après la Bible, pas très longtemps. Ne nous plaignons donc pas de ce que Dieu tolère le mal sur la terre. Profitons plutôt de sa miséricorde, et alors, sous peu, quand il fera disparaître la méchanceté qui prévaut parmi les hommes, Dieu préservera notre vie. Avec miséricorde, il nous fera entrer dans un nouveau système de choses où régneront la paix et la justice. Adoptons donc le point de vue raisonnable de l’apôtre chrétien Paul, qui écrivit :
6 “Plaît-il ? Est-ce que le potier n’a pas pouvoir sur l’argile pour faire, de la même masse, tel vase pour un usage honorable et tel autre pour un usage vulgaire ? Si donc Dieu, bien que voulant montrer son courroux et faire connaître sa puissance, a supporté avec beaucoup de longanimité des vases de courroux rendus bons pour la destruction, afin de faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a par avance préparés pour la gloire, savoir nous qu’il a appelés non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les nations [gentiles], eh bien quoi ? C’est comme il le dit aussi dans Osée : ‘Ceux qui n’étaient pas mon peuple, je les appellerai “mon peuple”, et “bien-aimée” celle qui n’était pas la bien-aimée ; dans le lieu où il leur fut dit : “Vous n’êtes pas mon peuple”, là on les appellera “fils du Dieu vivant.”’” — Rom. 9:21-26 ; notez aussi I Pierre 2:9, 10.
LE MARIAGE DE JÉHOVAH
7. Qui était Osée, et quelle traduction de ses écrits Paul cite-t-il ?
7 Qui était cet Osée que citait l’apôtre Paul ? C’était un prophète qui vivait aux neuvième et huitième siècles avant notre ère. Paul cita les textes d’Osée 1:10 et 2:23 d’après la Version des Septante. Ils se lisent ainsi : “Mais il adviendra que dans le lieu où on leur disait : ‘Vous n’êtes pas mon peuple’, ils seront appelés ‘enfants du Dieu vivant’.” “Et je la planterai pour moi dans le pays et j’aimerai celle qui n’était pas aimée ; et à ceux qui n’étaient pas mon peuple, je dirai : ‘Tu es mon peuple’ ; et ils diront : ‘Toi, le Seigneur, tu es mon Dieu.’” — The Septuagint Bible de Charles Thompson.
8. À en juger par ses paroles qu’il transmit par Osée, quel genre de problème Jéhovah a-t-il eu avec celle qu’il n’a pas aimée ?
8 C’est Jéhovah Dieu qui parle ainsi en se servant du prophète Osée comme de son porte-parole. Quand il dit : “J’aimerai celle qui n’était pas aimée”, ou : ‘J’appellerai (...) “bien-aimée” celle qui n’était pas la bien-aimée’, Jéhovah révèle qu’il a eu des problèmes avec celle que, pendant un temps, il n’a pas aimée. À en juger par la manière dont Dieu s’exprime, il s’agissait d’un problème conjugal entre lui et celle qu’il compare à l’épouse d’un homme.
9. Qui est celle dont Jéhovah parle comme s’il était son mari ?
9 Qui est-elle donc celle dont Jéhovah parle comme s’il était son mari ? Ce n’est pas une femme réelle et individuelle. Par ses propres déclarations, Jéhovah montre qu’il s’agit d’un peuple, la nation d’Israël, dont les ancêtres étaient Abraham, Isaac et Jacob. Oui, il s’agit d’une épouse collective, c’est-à-dire d’un peuple ou d’une organisation. En effet, Jéhovah était marié à l’organisation des douze tribus d’Israël. Tout comme une femme du Moyen-Orient devenait l’épouse de l’homme qui l’avait achetée, de même la nation des douze tribus d’Israël était mariée à son Dieu, Jéhovah.
10. Quand, où et comment ce mariage a-t-il été contracté ?
10 Quand ce mariage avait-il eu lieu ? En 1513 av. n. è., après que Jéhovah eut acheté les douze tribus d’Israël. Mais comment les a-t-il achetées ? En les faisant sortir d’Égypte où elles étaient esclaves. Après cela, Jéhovah les fit venir sous la conduite de Moïse jusqu’au mont Sinaï, dans la Péninsule arabique. Là, toujours par l’intermédiaire de Moïse, Dieu proposa aux Israélites libérés de contracter une union avec lui et de conclure une alliance. Cette alliance devait être basée sur un code de lois auquel la nation d’Israël accepterait de se soumettre, tout comme, à cette époque-là, une femme se soumettait à la loi de son mari (Rom. 7:2). Du haut du mont Sinaï, Jéhovah déclara aux Israélites : “Et maintenant, si vous obéissez strictement à ma voix et si vous gardez vraiment mon alliance, alors vous deviendrez assurément ma propriété spéciale parmi tous les autres peuples, car toute la terre m’appartient. Et vous, vous deviendrez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte.” (Ex. 19:1-6). Après avoir été convenablement informés, les Israélites entrèrent volontairement dans cette alliance.
11. De quelle façon la nation d’Israël devait-elle préserver le lien conjugal qui l’unissait à Jéhovah ?
11 C’est ainsi que dans le désert du Sinaï fut scellé le mariage de Jéhovah, l’Époux céleste, et de la nation d’Israël, son organisation-épouse sur la terre. Ce lien sacré fut scellé sur la base du sang des animaux qui venaient d’être sacrifiés. Avec une partie de ce sang, Moïse aspergea le livre de la Loi de Dieu, et avec l’autre partie, le peuple d’Israël (Ex. 24:1-8 ; Héb. 9:19, 20). À partir de cet instant, et tant que l’alliance de la Loi serait en vigueur, les Israélites allaient devoir rester fidèles à Jéhovah, leur Dieu, au même titre qu’une femme doit rester fidèle à son mari. D’après les Dix Commandements, ils n’avaient pas le droit d’adorer leur Dieu Jéhovah en se servant d’images, quelles qu’elles soient (Ex. 20:1-6). Ils devaient se considérer comme sa “propriété spéciale”, Jéhovah étant leur seul propriétaire, et il leur fallait demeurer une nation sainte pour lui, un peuple séparé de tous les autres peuples de la terre. Ainsi, les liens du mariage qui unissaient les Israélites à Jéhovah seraient solides et indissolubles. — Jér. 2:2, 3 ; 31:31, 32.
12. Pourquoi est-il important d’examiner le mariage qui, dans le passé, unissait Jéhovah à Israël, ainsi que la contrepartie moderne de cette union ?
12 De nos jours, le divorce est très fréquent. Pourtant, les liens ainsi rompus n’unissaient que deux personnes : un homme et sa femme. Qu’allait donc devenir le mariage qui unissait Jéhovah, non pas à une seule personne, mais à une nation de plusieurs millions d’individus ? Cela devrait nous intéresser, car ce qui est arrivé à ce mariage du passé est devenu une image prophétique de ce qui doit arriver à un mariage plus récent du même genre. Toutefois, le mariage de Jéhovah avec Israël ne concernait qu’une nation, tandis que l’autre mariage, plus récent, touche le monde religieux dans son ensemble et même l’humanité tout entière. Autrement dit, ce qui arrive à ce mariage influe sur notre vie, et chacun d’entre nous est menacé par un malheur qui se produira sous peu. Voilà pourquoi il est important que nous examinions le mariage qui, dans le passé, unissait Jéhovah à Israël ainsi que ce qui correspond aujourd’hui à cette union.
DIEU SE SERT D’OSÉE POUR DONNER UNE ILLUSTRATION
13. Pourquoi la royauté sur Israël a-t-elle été transférée de la famille de Saül à celle de David, et à qui la lignée royale de David allait-elle aboutir ?
13 Quelques siècles plus tard, la nation d’Israël devint mécontente de n’avoir pour seul Roi que Jéhovah, son Époux céleste et invisible. C’est pourquoi, en 1117 av. n. è., Dieu accéda à la requête des Israélites en permettant que Saül, de la tribu de Benjamin, soit oint pour devenir leur premier roi humain. Mais Saül se montra infidèle à Jéhovah. Aussi Dieu ne permit pas à la famille de Saül de conserver la royauté sur Israël. Il l’accorda à David, fils de Jessé, de la tribu de Juda. David commença à régner en 1077 av. n. è., puis, en 1070, il fit de Jérusalem sa capitale, d’où il régna sur les douze tribus d’Israël. Comme David était resté fidèle au vrai culte, Jéhovah conclut avec lui une alliance solennelle pour un royaume éternel dont les rois seraient choisis dans sa famille. La lignée des descendants royaux de David allait donc aboutir au Messie, qui deviendrait un roi éternel. — Actes 13:20-24 ; II Sam. 7:1-17.
14, 15. a) Quand et pourquoi le royaume sur qui régnaient les descendants de David a-t-il été partagé en deux ? b) Comment le royaume des dix tribus d’Israël est-il devenu adultère, et à quel dieu s’est-il attaché ?
14 Salomon, successeur de David, agit en insensé en abandonnant le culte pur de Jéhovah Dieu. Comme châtiment, Dieu partagea le royaume en deux, ne laissant au successeur de Salomon que deux tribus : Juda et Benjamin. Ce partage eut lieu aussitôt après l’intronisation de Roboam fils de Salomon. Dix tribus se séparèrent donc pour constituer un royaume indépendant avec pour roi Jéroboam, fils de Nébat. Ce roi rebelle instaura un culte différent de celui que les Israélites vouaient à Jéhovah dans le temple de Jérusalem. En effet, il introduisit dans le royaume des dix tribus le culte de deux veaux d’or. L’un de ces veaux fut érigé à Béthel, l’autre à Dan. Puis Omri, septième roi du royaume des dix tribus, fit bâtir Samarie qui devint la capitale de ce royaume.
15 Achab, fils d’Omri, introduisit à Samarie le culte de Baal, dieu sidonien, en l’honneur de qui il fit construire un temple (I Rois 16:23-33). Par sa conduite infidèle, le royaume des dix tribus, telle une femme adultère, abandonna l’Époux céleste de tout Israël pour s’attacher impudiquement au faux dieu Baal qu’il prit pour époux national. — Osée 9:10.
16. Quelle a été l’attitude religieuse des rois de Juda jusqu’à Ézéchias ?
16 Que faisaient pendant ce temps les rois de Juda, le royaume des deux tribus ? ils oscillaient constamment entre le culte pur de Jéhovah et celui des faux dieux. Achaz, le douzième roi en succession depuis David, se tourna vers le faux culte. Il alla jusqu’à fermer les portes du temple de Jéhovah à Jérusalem. Mais Ézéchias, son fils, rouvrit le temple et restaura le vrai culte dans le royaume de Juda. Quant à Osée, qui poursuivit sa carrière de prophète jusque sous le règne d’Ézéchias, il vécut au cœur même des événements dont il parle dans son livre.
UNE MISSION TRÈS DÉSAGRÉABLE
17, 18. Quel genre de mission Osée s’est-il vu confier et pourquoi savons-nous que ce qu’Osée a relaté n’est pas sorti de son imagination ?
17 Imaginez que vous soyez en âge de vous marier et que votre père, qui a la responsabilité de vous trouver une femme, vous en désigne une tout en vous avertissant qu’elle ne vous sera pas fidèle, qu’elle commettra l’adultère et qu’elle vous quittera finalement pour rejoindre un amant. Quelle serait votre réaction ? Ce serait très désagréable, n’est-ce pas ? Eh bien, c’est ce qui arriva à Osée, et son histoire n’est ni imaginaire ni mythique.
18 Osée, personnage historique, nous relate son histoire dans le livre prophétique qui porte son nom. La véracité de ce livre est attestée par le fait qu’il est cité au moins sept fois dans les écrits inspirés postérieurs, c’est-à-dire ceux qui vont de Matthieu à la Révélationa. Osée a même été cité par le Fondateur du christianisme. Par conséquent, quand il nous parle de sa mission de prophète de Jéhovah, nous avons tout lieu de croire qu’il dit strictement la vérité et qu’il ne raconte pas quelque histoire de son invention pour divertir les amateurs de littérature pornographique. En outre, la véracité du livre d’Osée est confirmée par le fait que la vie du prophète est une image prophétique de la destinée historique d’un peuple qui existe encore à notre époque.
19. Pendant les règnes de quels rois de Judée et d’Israël Osée situa-t-il son activité de prophète ?
19 Osée commence par préciser à quelle période de l’histoire des douze tribus d’Israël il vivait ; il dit : “La parole de Jéhovah qui advint à Osée, fils de Beéri, aux jours d’Ozias, de Jotham, d’Achaz et d’Ézéchias, rois de Juda, et aux jours de Jéroboam, fils de Joas, roi d’Israël.” (Osée 1:1). Ozias, Jotham, Achaz et Ézéchias, descendants du roi David, régnèrent à Jérusalem sur le royaume de Juda, qui se composait de deux tribus. Ozias commença à régner en 829 av. n. è., et Ézéchias acheva son règne en 716. Ainsi, les règnes de ces quatre rois embrassent une période de 113 années. D’autre part, dans la succession des rois du royaume des dix tribus d’Israël, Jéroboam, fils de Joas, était le deuxième roi à porter ce nom. Il s’agissait donc de Jéroboam II.
20. De qui Jéroboam II était-il l’arrière-petit-fils, et à quel moment du règne de Jéroboam II Osée a-t-il commencé sa carrière de prophète ?
20 L’arrière-grand-père de Jéroboam II était Jéhu, petit-fils de Nimschi. C’est ce Jéhu qui débarrassa le royaume des dix tribus du culte de Baal. Il fit aussi mourir Jézabel, la reine perverse qui avait encouragé le culte de Baal, en la faisant jeter par une fenêtre. Plus tard, Jéroboam II devint roi d’Israël, alors qu’Amasiah était roi de Juda, et il régnait encore quand Ozias succéda à Amasiah, son père, sur le trône de Juda. C’est pendant le règne de Jéroboam II, mais après qu’Ozias fut devenu roi de Juda, donc après l’an 829 av. n. è., que Jéhovah Dieu fit commencer à Osée sa carrière de prophète.
21. Quel genre d’épouse Jéhovah ordonna-t-il à Osée de prendre, et pourquoi ?
21 Essayons d’imaginer comment Osée a dû réagir quand eut lieu ce qu’il relate ensuite : “Début de la parole de Jéhovah par Osée, et Jéhovah dit à Osée : ‘Va, prends pour toi une épouse de fornication et des enfants de fornication, car par la fornication le pays se détourne vraiment de derrière Jéhovah.’” — Osée 1:2.
22. En quel sens la femme qu’Osée allait devoir épouser était-elle une “épouse de fornication” ? En quel sens et pourquoi les enfants de cette femme allaient-ils être des “enfants de fornication” ?
22 Sommes-nous scandalisés par le commandement que Jéhovah donna à Osée pour lui faire commencer sa carrière de prophète ? Notez bien que Jéhovah ne lui a pas ordonné d’épouser une femme qui était déjà une prostituée. Non, la femme qu’Osée devait épouser n’est pas appelée ‘femme (ou épouse) fornicatrice’, mais “une épouse de fornication [littéralement, fornications]”. D’autre part, puisque cette femme allait être une image de l’“épouse” terrestre et symbolique de Jéhovah, il n’aurait pas été approprié qu’elle soit dès le début une femme impudique, une prostituée. En effet, Jéhovah prit pour épouse une femme qui était “vierge”, c’est-à-dire moralement pure, afin qu’elle lui donne des enfants légitimes, dans un sens spirituel bien sûr. L’expression “enfants de fornication” est donc prophétique. Elle annonce le genre d’“enfants” que Jéhovah allait avoir d’une manière spirituelle, le genre d’“enfants” que ceux-ci se révéleraient être. Pourquoi ? “Car, dit Jéhovah, par la fornication le pays se détourne vraiment de derrière Jéhovah.” Le “pays” en question était celui des dix tribus d’Israël.
23. Qui Osée épousa-t-il, et quel enfant sa femme lui donna-t-elle ?
23 Bien que son mariage s’annonçât très mal, Osée obéit au commandement de Dieu. C’est ainsi qu’il commença sa carrière de prophète de Jéhovah. “Il alla donc et prit Gomer, fille de Diblaïm, de sorte qu’elle devint enceinte et, à son heure, lui enfanta un fils.” — Osée 1:3.
24. Quel nom Jéhovah donna-t-il au garçon, et pourquoi ?
24 C’était un fils légitime, et non pas un ‘enfant de fornication’ qu’Osée aurait dû adopter. Quand son fils eut huit jours et qu’il fallut le circoncire, quel nom Osée lui donna-t-il ? Comme ce nom allait avoir une signification prophétique, Jéhovah, qui dirigeait lui-même ce drame, choisit le nom de l’enfant à la place d’Osée. Ce nom devait annoncer un des desseins de Jéhovah. “Puis Jéhovah lui dit : ‘Appelle-le du nom de Jizréel, car encore un peu de temps et je devrai demander des comptes, pour les actes d’effusion de sang de Jizréel, à la maison de Jéhu, et je devrai faire cesser la domination royale de la maison d’Israël. Et il adviendra sans faute, en ce jour-là, que je devrai briser l’arc d’Israël dans la basse plaine de Jizréel.’” — Osée 1:4, 5.
25. a) Pour quelle maison royale et pour quelle nation un malheur fut-il annoncé ? b) Comment la nation des douze tribus d’Israël devait-elle se garder de commettre l’adultère spirituel ?
25 Ces paroles annonçaient donc un malheur, tant pour la dynastie de Jéhu, après la quatrième génération, que pour tout le royaume des dix tribus d’Israël. Ce royaume représentait la fraction la plus importante du royaume des douze tribus d’Israël, qui jadis étaient unies. La nation d’Israël primitive avait été mariée spirituellement à Jéhovah Dieu dans le désert du Sinaï, en 1513 av. n. è., quand fut conclue entre eux l’alliance de la Loi mosaïque. D’après le contrat de mariage, la nation des douze tribus d’Israël devait rester fidèle à Jéhovah en n’adorant aucun autre dieu que lui. Elle ne devait pas se rendre coupable d’adultère spirituel en abandonnant Jéhovah pour adorer de faux dieux.
26. De quoi la femme d’Osée était-elle une image ?
26 Le mariage de Jéhovah avec Israël fut figuré par celui d’Osée avec Gomer, dont le nom signifie “état de ce qui est au complet”. Logiquement, donc, Gomer représente la nation d’Israël tout entière ; mais, à l’époque d’Osée, Israël était aussi représenté par la fraction des dix tribus, celle qui devint le “royaume des dix tribus”. Après 150 années, le “pays” de ce royaume était devenu comme Jéhovah l’avait dit, en ces termes : “Par la fornication le pays se détourne vraiment de derrière Jéhovah.”
27. D’après Osée 10:1, 2, comment la situation nationale d’Israël avait-elle évolué, bien que ce peuple ait eu un commencement très pur ?
27 Malgré la pureté originelle d’Israël, à l’époque où il se trouvait sous la conduite de Moïse, cette nation finit par devenir ce que Jéhovah avait fait dire à son prophète, en Osée 10:1, 2: “Israël est une vigne qui dégénèreb. Il continue à porter du fruit pour lui-même [une vigne impudique, voilà ce qu’était Israël, et il portait du fruit à profusion (Moffat)]. Il a multiplié ses autels en proportion de l’abondance de son fruit. Ils ont dressé de bonnes colonnes [des pierres sacrées (Moffat)] en fonction de ce que son pays a de bon. Leur cœur est devenu hypocrite ; maintenant ils seront reconnus coupables.”
SIGNIFICATION PROPHÉTIQUE DU NOM “JIZRÉEL”’
28. Que signifie le nom Jizréel, et pourquoi convenait-il très bien au fils d’Osée ?
28 Étant donné ce qu’il projetait de faire à Israël, qui commettait l’adultère spirituel, Jéhovah ordonna à Osée de donner le nom de Jizréel au fils premier-né qu’il eut de Gomer. Ce nom était très approprié, car, en hébreu, la langue d’Osée, il signifie “Dieu sèmera”. Oui, “semer”, mais non pas pour le bien. “Semer” doit s’entendre ici au sens de ‘disperser ou disséminer’. En effet, lorsque quelqu’un sème, il disperse les graines. Donc, quand Jéhovah agirait contre la ‘maison royale de Jéhu’, faisant, figurément parlant, le geste du semeur qui disperse, cela signifierait la ruine, la suppression de cette maison. De même, lorsqu’il agirait contre le royaume des dix tribus, cela voudrait dire sa désagrégation, sa suppression. — Voir Luc 22:31.
29. Quelle fut l’attitude du roi Jéhu envers le culte de Baal et envers les veaux d’or, et quels commandements a-t-il transgressés ?
29 Achab, roi d’Israël, avait fait de la ville de Jizréel sa résidence royale, bien que Samarie fût la capitale du royaume. Les rois de la lignée de Jéhu, dont la dynastie succéda à celle d’Achab, résidèrent eux aussi à Jizréel. S’acquittant de la mission que Jéhovah lui avait confiée, Jéhu extirpa le culte de Baal du royaume des dix tribus. Toutefois, il maintint le culte des deux veaux d’or et ne tint pas compte du culte de Jéhovah qui se pratiquait à Jérusalem. En adorant des images taillées, la maison de Jéhu viola les Dix Commandements. Elle transgressa aussi le commandement divin qui ordonnait de ne pas assassiner. — Ex. 20:2-6, 13.
30. Comment Jéhovah a-t-il demandé des comptes à Jéhu pour ses actes d’effusion de sang à Jizréel ?
30 Ainsi, la maison du roi Jéhu, qui adorait les veaux et qui résidait à Jizréel, commença à multiplier les actes d’effusion de sang. L’auteur des Dix Commandements ne pouvait pas fermer les yeux sur ces effusions de sang. C’est pourquoi il déclara : “Je devrai demander des comptes, pour les actes d’effusion de sang à Jizréel, à la maison de Jéhu.” (Osée 1:4). La lignée du roi Jéhu connut une fin violente quand Zacharie, fils de Jéroboam II, fut assassiné, alors qu’il ne régnait que depuis six mois. — II Rois 15:8-12.
31. Comment Jéhovah allait-il faire cesser la domination royale de la maison d’Israël, et pourquoi était-elle comme “la basse plaine de Jizréel” ?
31 La lignée royale de Jéhu cessa donc d’exercer la royauté sur Israël en 791 av. n. è. Quant au royaume des dix tribus, il subsista encore quarante et un ans, jusqu’en 740, année où Jéhovah ‘fit cesser la domination royale de la maison d’Israël’. (Osée 1:4.) Il se servit de la Puissance mondiale assyrienne pour “briser l’arc [de guerre] d’Israël dans la basse plaine de Jizréel”. La prise de Samarie, capitale d’Israël, provoqua l’humiliation de la nation apostate. Sa force fut dispersée quand les survivants furent exilés dans des provinces lointaines de l’Empire assyrien. Ils furent disséminés comme des graines. Ce désastre correspondait bien à la signification de l’expression “basse plaine de Jizréel [Dieu sèmera]”. Voilà qui ne ressemblait pas du tout à ce qui s’était passé près de la “basse plaine de Jizréel”, pas très loin de Méguiddo, quand le juge Gédéon, libérateur d’Israël, dispersa des pillards madianites avec seulement trois cents hommes soigneusement sélectionnés (Juges 6:33, 34). En 740, privé de libérateur et incapable de combattre pour survivre, le royaume des dix tribus ‘cessa’ d’exister. Il fut détruit.
32. Pourquoi devons-nous nous efforcer de bien comprendre tout ce que cela signifie aujourd’hui ?
32 Comprenons-nous ce que tout cela signifie pour nous aujourd’hui ? C’est indispensable, car cette image prophétique se réalise sur la réplique moderne d’Israël qui, au sens spirituel, s’est montrée infidèle et adultère. Cette réplique, c’est la chrétienté qui compte près d’un milliard de fidèles sur toute la terre. Mais, si la chrétienté est menacée par un malheur imminent, de quelle façon la miséricorde de Jéhovah Dieu s’exerce-t-elle au vingtième siècle ? Pour répondre clairement à cette question, nous poursuivrons notre examen des relations de Jéhovah avec son prophète Osée.
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La miséricorde de Dieu se manifeste à Har-MaguédonLa Tour de Garde 1976 | 15 juin
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La miséricorde de Dieu se manifeste à Har-Maguédon
1, 2. a) Par quelle histoire dramatique Jéhovah a-t-il illustré ses affaires conjugales ? b) Comment Israël est-il devenu adultère sous le règne de Jéroboam Ier ?
DEPUIS que le péché et la méchanceté règnent sur le monde, les humains n’ont cessé de connaître de graves difficultés conjugales. Le mariage de Dieu avec l’ancienne nation d’Israël est passé, lui aussi, par de graves difficultés.
2 Dieu illustra les liens conjugaux qu’il avait noués avec Israël par l’histoire dramatique du mariage d’Osée, son prophète. Obéissant au commandement de Jéhovah, Osée épousa donc Gomer, fille de Diblaïm. Ce mariage était une image de celui que Jéhovah avait contracté avec l’ancien Israël en concluant avec lui l’alliance de la Loi de Moïse au Sinaï, en 1513 av. n. è. Après la mort du roi Salomon, fils de David, en 997 av. n. è., la nation d’Israël, mariée à Dieu depuis longtemps, se divisa en deux royaumes : celui de Juda, qui groupait les tribus de Benjamin et de Juda, et celui des dix autres tribus d’Israël. Le premier roi du royaume d’Israël fut Jéroboam, fils de Nébat, de la tribu d’Éphraïm. C’est sous son règne que le royaume d’Israël rompit son contrat de mariage avec Jéhovah. En effet, il interdit le culte de Jéhovah et instaura à sa place un culte national idolâtrique : celui de deux veaux d’or qui furent dressés l’un à Dan, l’autre à Béthel. Ainsi, comme Gomer, la femme d’Osée, le royaume des dix tribus devint adultère.
3. Quel nom Jéhovah ordonna-t-il de donner au deuxième enfant de Gomer, et pourquoi ?
3 Après que Gomer eut donné à Osée un fils légitime qui reçut le nom de Jizréel, comment évolua la situation conjugale du prophète, laquelle, rappelons-le, était une image des relations de Jéhovah avec les dix tribus d’Israël ? Osée nous le dit : “Et elle devint encore enceinte et enfanta une fille. Et il [Dieu] lui dit [à Osée] : ‘Appelle-la du nom de Lo-Ruhamah, car je ne recommencerai plus à faire miséricorde à la maison d’Israël, parce que je les ôterai [les Israélites] vraiment. Mais à la maison de Juda je ferai miséricorde, et je les sauverai [les Judéens] par Jéhovah, leur Dieu ; mais je ne les sauverai ni par l’arc, ni par l’épée, ni par la guerre, ni par les chevaux, ni par les cavaliers.’” — Osée 1:6, 7.
4. Osée était-il le père de la fille de Gomer, et qui était visé prophétiquement par le nom de cette fille ?
4 Cette fois, Osée ne dit pas que Gomer “lui” a donné une fille. On comprend généralement que cette fille, qui fut appelée Lo-Ruhamah, était une ‘enfant de fornication’. (Osée 1:2.) L’adultère de Gomer correspondait à l’état des liens conjugaux qui unissaient Jéhovah Dieu et la nation d’Israël. Évidemment, dans les affaires conjugales d’Osée, ce qui importait, c’était la signification du nom donné à la fille de Gomer et la raison pour laquelle Jéhovah ordonna au prophète de lui donner ce nom désagréable et sinistre. En effet, Lo-Ruhamah signifie littéralement “Femelle dont on n’a pas pitié”. Par ce nom, Jéhovah visait prophétiquement le royaume des dix tribus, coupable d’adultère spirituel, et sa résidence royale à Jizréel. Pour quelle raison ?
5. Quel a été le sort du royaume d’Israël à qui Jéhovah avait cessé de faire miséricorde, et quel sort identique la chrétienté subira-t-elle ?
5 La chrétienté devrait prêter attention à la raison invoquée par Jéhovah, car la signification du nom Lo-Ruhamah a une application à notre époque. Oui, la raison donnée par Jéhovah s’applique aujourd’hui à la chrétienté. Jéhovah déclara : “Car je ne recommencerai plus à faire miséricorde à la maison d’Israël.” (Osée 1:6). La chrétienté est aujourd’hui celle dont on n’a pas pitié, celle à qui l’on ne fait pas miséricorde. Tout comme le royaume des dix tribus dans le passé, la chrétienté pratique l’adultère, trompant ainsi Jéhovah Dieu à qui elle prétend être mariée en vertu de la “nouvelle alliance” qui a été inaugurée en l’an 33 de n. è. par la médiation de Jésus Christ (Jér. 31:31-34 ; Luc 22:19, 20 ; Héb. 8:6-12). Puisque Jéhovah a cessé de lui faire miséricorde à partir de l’époque d’Osée, quel a été le sort final du royaume des dix tribus d’Israël ? Ce royaume adultère a été détruit moins d’un siècle plus tard, en 740 av. n. è. Pareillement, comme Jéhovah n’accorde plus sa miséricorde à la chrétienté, la réplique moderne d’Israël, elle sera finalement détruite au cours de la “grande tribulation” qui atteindra son paroxysme à Har-Maguédon. — Mat. 24:21, 22.
6. D’après Osée 1:7, Jéhovah a-t-il retiré sa miséricorde à tout Israël quand il permit la destruction du royaume des dix tribus ?
6 Cela signifie-t-il que lorsqu’il fit disparaître le royaume des dix tribus, Jéhovah s’est montré absolument impitoyable ? A-t-il alors retiré sa miséricorde à toutes les tribus de la nation qui, à l’origine, avait noué des liens conjugaux avec lui par le moyen de l’alliance de la Loi ? Jéhovah répond lui-même à ces questions, en disant : “Mais à la maison de Juda je ferai miséricorde, et je les sauverai par Jéhovah, leur Dieu ; mais je ne les sauverai ni par l’arc, ni par l’épée, ni par la guerre, ni par les chevaux, ni par les cavaliers.” — Osée 1:7.
7, 8. a) Pour quelle raison Jéhovah fit-il miséricorde à la maison de Juda ? b) Qu’allait devoir faire Jéhovah pour sauver Juda face à la Puissance mondiale du moment sans recourir aux armes de guerre ?
7 Nous ferons bien de noter la raison puissante pour laquelle Jéhovah décida de faire miséricorde au royaume de Juda, celui des deux tribus, dont Jérusalem était la capitale. Dans Osée 11:12, Jéhovah l’énonce clairement par ces mots : “Éphraïm m’a entouré de mensonge, et la maison d’Israël [représentée par Éphraïm, la tribu dominante], de tromperie. Mais Juda va encore çà et là avec Dieu, et avec le Très-Saint il est digne de confiancea.” La maison de Juda allait encore “çà et là” avec Jéhovah, le Très-Saint, son Dieu. C’est donc à cause de son nom que Jéhovah s’est senti obligé de sauver la maison de Juda. C’est pourquoi il dit : “Je les sauverai par Jéhovah, leur Dieu.”
8 Jéhovah résolut de sauver la maison de Juda en même temps qu’il ferait disparaître le royaume des dix tribus et “cesser la domination royale de la maison d’Israël”. Pour cela, Jéhovah dut affronter l’Empire assyrien qui, grâce à des forces militaires considérables, était devenu la Puissance mondiale du moment. Dans ces circonstances, si Jéhovah ne voulait sauver la maison de Juda ni par l’arc de combat, ni par l’épée, ni par la guerre, ni par les chevaux, ni par les cavaliers, il allait devoir accomplir un exploit.
UN APERÇU DE LA MISÉRICORDE DE DIEU À HAR-MAGUÉDON
9. Après la destruction de Samarie, pourquoi la situation de Jérusalem constituait-elle un véritable défi lancé à Dieu ?
9 En 740 av. n. è., Jéhovah s’est servi de la Puissance mondiale assyrienne comme d’une “hache” pour abattre la “maison d’Israël” idolâtre et adultère. Jizréel, la résidence des rois d’Israël, fut rendue déserte, la capitale Samarie fut prise et les Israélites survivants furent déportés dans des provinces éloignées de l’Assyrie (És. 10:15). L’intervention de l’Assyrie constituait une menace pour Jérusalem, où Ézéchias, de la famille royale de David, régnait sur le royaume de Juda. Huit ans plus tard, les armées assyriennes envahirent le pays de Juda, prenant ville après ville. Sennachérib, le roi assyrien, disposait d’arcs, d’épées, de matériel de guerre, de chars, de chevaux et de cavaliers en grande quantité. Comment Jéhovah allait-il donc faire miséricorde à la maison de Juda ? La situation était un véritable défi lancé à Jéhovah.
10, 11. Comment Jéhovah a-t-il sauvé la maison de Juda tout en exaltant son nom ?
10 Pendant qu’il mettait le siège devant la ville de Libnah, Sennachérib envoya un ultimatum à Ézéchias, qui se trouvait à Jérusalem, à environ trente kilomètres de là. Par cet ultimatum, il défiait Dieu. Courroucé, Jéhovah inspira son prophète Ésaïe pour qu’il transmît à son tour un message de défi à la délégation assyrienne qui attendait devant les murs de Jérusalem, message qu’elle fit parvenir à Sennachérib, qui avait insulté Dieu. Après que ce roi eut reçu l’avertissement divin, Jéhovah sauva Juda, exaltant ainsi son nom.
11 Le récit des événements qui suivirent est consigné dans II Rois 19:35-37, où nous lisons : “Et il advint, cette nuit-là, que l’ange de Jéhovah sortit et abattit dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes. Quand on se leva de bon matin, eh bien, voici que tous étaient des cadavres, des morts ! Alors Sennachérib, roi d’Assyrie, partit, et s’en alla et s’en retourna, et il s’établit à Ninive. Et il advint, comme il se prosternait dans la maison de Nisroch, son dieu, qu’Adrammélech et Scharézer, ses fils, l’abattirent par l’épée, et ils se sauvèrent au pays d’Ararat. Et Ésar-Haddon, son fils, commença à régner à sa place.”
12. De quoi l’intervention miséricordieuse de Jéhovah en faveur de la maison de Juda nous donne-t-elle un aperçu ?
12 Jéhovah ne s’est-il pas montré très miséricordieux envers le royaume de Juda qui, à cette époque-là, était encore fidèle aux liens du mariage spirituel qui l’unissaient à lui ? Ce qui s’est passé alors nous réconforte et nous donne un aperçu de la miséricorde dont Jéhovah fera preuve durant la guerre prochaine d’Har-Maguédon (Rév. 16:14, 16). Toutefois, lors de “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, au lieu appelé Har-Maguédonb, Jéhovah n’aura aucune pitié pour les armées terrestres de Satan le Diable qui le défieront et qui s’attaqueront à ses témoins fidèles. Jéhovah sauvera ses fidèles serviteurs sans que ceux-ci aient besoin de se servir de l’arc, de l’épée, de matériel de guerre, de chevaux, de cavaliers ou de quelque autre moyen militaire.
13. À qui le nom Lo-Ruhamah s’appliquera-t-il et qui survivra à la manifestation de la colère de Jéhovah sur les “vases de courroux” ?
13 Le moment sera venu pour Dieu de manifester sa colère sur les “vases de courroux” et de faire miséricorde au reste oint des cohéritiers du Christ que préfigurait la “maison de Juda”. (Rom. 9:22.) Ce reste, l’Israël spirituel, demeurera fidèle à la nouvelle alliance en vertu de laquelle Jéhovah est devenu son Époux. Comme il est fidèle à Dieu, le nom Lo-Ruhamah (Celle dont on n’a pas pitié) ne s’applique donc pas à lui, mais à la chrétienté (Gal. 6:16 ; Jacq. 1:1 ; Rév. 7:4-8). C’est “par Jéhovah, leur Dieu”, que les Israélites spirituels seront sauvés. Oui, ils survivront.
14, 15. a) Quelles furent les relations de Jonadab fils de Récab, avec le roi Jéhu ? b) À quels désastres nationaux les descendants de Jonadab ont-ils survécus, et qui correspond aujourd’hui aux Récabites ?
14 Dans le passé, quand Sennachérib ménage Jérusalem, outre les gens de la “maison de Juda”, les Récabites bénéficièrent, eux aussi, de la miséricorde de Jéhovah. C’étaient les descendants de Jonadab, fils de Récab le Kénite. Alors que, sur son char, il se rendait à Samarie pour y faire disparaître le culte de Baal, conformément à la mission que Jéhovah lui avait confiée, Jéhu, roi d’Israël, invita Jonadab à monter sur son char et à aller avec lui. Il lui dit : “Viens avec moi, et vois que je ne tolère aucun acte de rivalité contre Jéhovah.” (II Rois 10:15-27). Jonadab accepta.
15 Les descendants de Jonadab le Récabite ont donc survécu à la chute de Samarie en 740 av. n. è. Ils eurent aussi la vie sauve quand Sennachérib envahit le pays de Juda en 732. Plus tard, aux jours du prophète Jérémie, nous retrouvons les Récabites associés au royaume de Juda. C’était dans les jours qui précédèrent la destruction de Jérusalem par les Babyloniens en 607 av. n. è. En récompense de leur fidélité, Jéhovah promit aux Récabites de les protéger pour qu’ils survivent à la destruction de Jérusalem (Jér. 35:1-19). Qui ces gens, objet de la miséricorde divine, représentaient-ils ? La “grande foule” des adorateurs de Jéhovah qui s’associent aujourd’hui au reste oint. Eux aussi survivront à la “grande tribulation” prochaine avec l’espérance de vivre sur la terre transformée en un paradis. — Rév. 7:9-17.
“PAS MON PEUPLE”
16. a) Jéhovah ayant rejeté la chrétienté comme ne faisant pas partie de son peuple, qu’est-ce que cela signifiera pour elle ? b) Quel nom le deuxième fils de la femme d’Osée a-t-il reçu, et pourquoi ?
16 C’est donc maintenant, avant que n’éclate la “grande tribulation”, qu’il faut profiter de la miséricorde de Jéhovah. N’oublions pas que Dieu ne fera pas du tout miséricorde à la chrétienté. Alors, il faut s’en séparer. À ce moment-là, chacun saura, sans que personne puisse le nier, que la chrétienté a été rejetée par Dieu comme ne faisant pas partie de son peuple. Cela signifiera pour elle la destruction. Elle est la Lo-Ruhamah (Celle dont on n’a pas pitié) de notre époque (Osée 1:6). Son rejet définitif par Dieu a été préfiguré par ce qui s’est passé ensuite dans le ménage d’Osée. Parlant de Gomer, sa femme, le prophète écrivit : “Et elle finit par sevrer Lo-Ruhamah, puis elle devint enceinte et enfanta un fils. Alors il [Jéhovah] dit : ‘Appelle-le du nom de Lo-Ammi, car vous n’êtes pas mon peuple, et, moi, je ne serai pas à vous.’” (Osée 1:8, 9). C’est avec ces mots que se termine le premier chapitre du livre d’Osée 1 dans les Bibles juives et dans le texte de la Septante grecque.
17. Pourquoi le nom Lo-Ammi convenait-il bien au second fils de Gomer, et, en rapport avec ce nom, qu’a déclaré Jéhovah au royaume des dix tribus ?
17 Là encore, on comprend qu’Osée n’était pas le père du second fils de Gomer, sa femme. Cet enfant était le fruit d’un adultère. En effet, Osée ne dit pas que Gomer lui a donné ce second fils. Jéhovah avait donc de bonnes raisons de faire appeler l’enfant “Lo-Ammi”, car ce nom signifie “Pas mon peuple” et il est prophétique. Expliquant pourquoi il avait fait donner ce nom sinistre au garçon, Jéhovah déclara à l’intention de la “maison d’Israël”, le royaume des dix tribus : “Car vous n’êtes pas mon peuple, et, moi, je ne serai pas à vous.” Par ces paroles, Jéhovah affirmait lui-même qu’il n’était plus l’Époux céleste de la “maison d’Israël”, qui avait rompu l’alliance qui l’unissait à lui.
18. Quand et comment Jéhovah a-t-il fait savoir que le royaume des dix tribus d’Israël n’était pas son peuple ?
18 Jéhovah fit clairement savoir qu’il n’était plus ni le Dieu ni l’Époux spirituel de la “maison d’Israël” devenue apostate quand il permit que les Assyriens s’emparent de Samarie, la capitale, en 740 av. n. è. Ainsi, la “maison d’Israël” n’était plus son peuple, mais, comme il le dit lui-même, Lo-Ammi, ce qui signifie “Pas mon peuple”. Telle une femme répudiée, Israël fut exilé en Assyrie. La “maison d’Israël”, coupable d’adultère spirituel, avait méprisé la possibilité que lui offrait la Loi de Moïse de devenir un “royaume de prêtres” pour Jéhovah. — Ex. 19:5, 6.
19. Au moment de la réalisation de quelles paroles Jésus Christ fera-t-il savoir à la chrétienté qu’elle n’a aucune part à la réalisation du dessein pour lequel la nouvelle alliance a été conclue ?
19 Jéhovah a conclu la “nouvelle alliance” par l’intermédiaire de Jésus, le Grand Moïse, dans un dessein identique. Mais ce dessein ne sera pas réalisé par la chrétienté, la réplique moderne de l’ancien Israël. En effet, dans le présent système de choses, elle a cherché à dominer le monde en devenant l’épouse religieuse des chefs politiques. Jésus lui fera savoir qu’elle n’héritera pas avec lui le Royaume céleste quand se réaliseront ses paroles : “Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : ‘Seigneur, Seigneur’, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là : ‘Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et expulsé des démons en ton nom, et fait de nombreuses œuvres de puissance en ton nom ?’ Et pourtant à eux je confesserai alors : Je ne vous ai jamais connus ! Éloignez-vous de moi, vous qui agissez en hommes qui méprisent la loi.” — Mat. 7:21-23.
INDIVIDUELLEMENT, ON PEUT ESPÉRER EN LA MISÉRICORDE DE DIEU
20, 21. a) Quand et comment des membres de la “maison d’Israël” alors en exil ont-ils pu individuellement profiter de la miséricorde de Jéhovah ? b) Par quelles paroles rapportées dans Osée 1:10, 11 Jéhovah avait-il annoncé cela ?
20 Le royaume des dix tribus d’Israël, image typique de la chrétienté, ne fut jamais restauré dans le pays que Dieu lui avait donné au Proche-Orient. Toutefois, sur le plan individuel, des membres de la “maison d’Israël” ainsi répudiée se virent accorder la possibilité de bénéficier de la miséricorde de Jéhovah, de se tourner de nouveau vers lui et de redevenir membres du peuple qui avait son approbation. Ce privilège allait leur être offert après la chute de la Puissance mondiale babylonienne, qui succéda à l’Assyrie, quand Cyrus le Conquérant libéra les exilés qui adoraient le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Jéhovah annonça ce temps à venir en déclarant par l’entremise de son prophète Osée :
21 “Et le nombre des fils d’Israël devra devenir comme les grains du sable de la mer, qu’on ne peut ni mesurer ni compter. Et il adviendra sans faute que, dans le lieu où on leur disait : ‘Vous n’êtes pas mon peuple’, on leur dira : ‘Les fils du Dieu vivant.’ Et assurément les fils de Juda et les fils d’Israël seront réunis ensemble, de manière à ne faire qu’un, et ils établiront pour eux un seul chef et monteront hors du pays, car grand sera le jour de Jizréel [Dieu sèmera].” — Osée 1:10, 11.
22. Quand cette prophétie connut-elle un accomplissement typique, et comment “le jour de Jizréel” est-il devenu “grand” pour les Israélites ?
22 Cette prophétie pleine de miséricorde connut un accomplissement typique en 537 av. n. è., quand Cyrus le Grand, le vainqueur de Babylone, permit qu’un reste fidèle des ‘fils de Juda et des fils d’Israël monte hors du pays’, c’est-à-dire hors de Babylone où il était exilé. Obéissant aux ordres de Cyrus, serviteur de Jéhovah, Judéens et Israélites réunis retournèrent à Jérusalem pour y reconstruire le temple de Jéhovah (II Chron. 36:20-23 ; Esdras 1:1-11). De retour dans leur pays, ils allaient pouvoir redevenir nombreux, aussi nombreux que les grains de sable d’une plage qu’on ne peut compter. C’est ainsi que ‘le jour de Jizréel allait être grand’. Cette fois, la signification du nom Jizréel “Dieu sèmera”, devait s’accomplir d’une manière favorable. En effet, Dieu multiplia le nombre des fils de son peuple revenu d’exil en les semant comme des graines.
23. a) Après le rejet de qui et à la suite de quelle action de Jéhovah la nation d’Israël cessa-t-elle d’être son peuple ? b) Envers qui Jéhovah fit-il néanmoins preuve de miséricorde, et comment ?
23 Jéhovah ne leur donnerait plus le nom de Lo-Ammi, c’est-à-dire “Pas mon peuple”. D’une manière typique, il allait les appeler “fils du Dieu vivant”. Dans Romains 9:25, 26 et dans I Pierre 2:9, 10, les apôtres Paul et Pierre ont montré que ces paroles prophétiques s’accomplissaient d’une manière antitypique sur les chrétiens. Après que les fils d’Israël selon la chair eurent rejeté Jésus en tant que Messie en l’an 33 de n. è., ils cessèrent d’être le peuple de Jéhovah. Dieu abolit l’alliance de la Loi en vertu de laquelle il était devenu l’Époux des douze tribus d’Israël aux jours de Moïse. Toutefois, il accepta avec miséricorde un reste croyant d’Israélites selon la chair qu’il admit dans la nouvelle alliance dont le médiateur est son Fils, Jésus le Messie. C’est ainsi qu’il fonda une nouvelle nation, un Israël spirituel. — Gal. 6:16 ; Jacq. 1:1 ; Rom. 2:28, 29 ; Rév. 7:4-8.
24. Pourquoi et quand Jéhovah s’est-il tourné vers ceux qui n’avaient jamais été son peuple, et comment en a-t-il fait son peuple ?
24 Malheureusement, les Israélites selon la chair qui devinrent chrétiens ne furent pas assez nombreux pour constituer à eux seuls la “postérité d’Abraham”, grâce à laquelle toutes les nations de la terre doivent être bénies. Jéhovah se tourna donc vers ceux qui n’avaient jamais été son peuple, ceux qui étaient Lo-Ammi, c’est-à-dire “Pas mon peuple”. À partir de l’an 36 de n. è., il accepta les croyants non juifs dans l’Israël spirituel qui se trouvait alors dans la nouvelle alliance. Ils devinrent ainsi membres de la “postérité d’Abraham”, postérité qui allait être comme les grains de sable sur le bord de la mer. — Gal. 3:8-29 ; Gen. 22:18.
25. a) Qui est le “seul chef” que les Israélites spirituels “réunis” devaient ‘établir pour eux’, et quelle libération en est-il résulté ? b) Qui espère survivre avec les Israélites spirituels à la guerre d’Har-Maguédon ?
25 Les Israélites spirituels “réunis” devaient ‘établir pour eux’ un “seul chef” : Jésus Christ, qui exerce maintenant la royauté. Grâce à Jésus, le Grand Cyrus, le reste repentant a été libéré de la domination de Babylone la Grande en 1919, après la Première Guerre mondiale. Ensuite, Jéhovah s’est servi de ces Israélites spirituels libérés pour rétablir son culte pur sur la terre et il a fait d’eux “les fils du Dieu vivant”. Comptant sur la miséricorde divine, ils espèrent survivre à la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-puissant”, à Har-Maguédon, guerre qui est très proche, et voir le début de l’ordre nouveau promis par Dieu. Comme les Récabites du passé, une “grande foule” d’adorateurs de Jéhovah espèrent, eux aussi, bénéficier de la miséricorde de Dieu et survivre à cette guerre aux côtés du reste.
26, 27. a) Comment ceux qui espèrent en la miséricorde de Dieu doivent-ils considérer la chrétienté, et pourquoi ne veulent-ils pas être du nombre de ses “enfants” ? b) Qu’est-ce que Dieu leur commande de dire à propos de ceux qui sont l’objet de sa miséricorde ?
26 Et nous, espérons-nous en la miséricorde de Jéhovah ? Si oui, nous devons considérer la chrétienté pour ce qu’elle est effectivement : une organisation adultère. S’étant souillée avec la religion babylonienne, elle est devenue partie intégrante de Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion, dont elle partagera le sort : la destruction lors de la “grande tribulation” prochaine. Nous ne voulons pas être du nombre de ses “enfants de fornication”. Alors, conscients d’être l’objet de la miséricorde de Jéhovah, nous agirons conformément au commandement qu’il donna ensuite :
27 “Dites à vos frères : ‘Mon peuple !’ et à vos sœurs : ‘Ô femme à qui l’on a fait miséricorde [hébreu : Ô Ruhamah] !’ Soutenez un procès contre votre mère ; soutenez un procès, car elle n’est pas mon épouse et je ne suis pas son époux. Et elle devra écarter de devant elle sa fornication et d’entre ses seins ses actes d’adultère, pour que je ne la déshabille pas toute nue, et que je ne la place pas là comme au jour de sa naissance, et que je ne la mette pas comme un désert, et que je ne la place pas là comme une terre aride, et que je ne la fasse pas mourir de soif. Et à ses fils je ne ferai pas miséricorde, car ce sont les fils de la fornication. Car leur mère a commis la fornication. Celle qui a été enceinte d’eux a agi honteusement, car elle a dit : ‘Je veux aller derrière ceux qui m’aiment passionnément, ceux qui donnent mon pain et mon eau, ma laine et mon lin, mon huile et ma boisson.’” — Osée 2:1-5.
28. Dans quel procès devant l’univers devons-nous soutenir Jéhovah, et, lors de la “grande tribulation”, quelle action de Dieu approuverons-nous ?
28 Obéissons donc et prêtons notre appui à Jéhovah, l’Époux céleste, tandis qu’il soutient son procès contre la chrétienté, qui prétend être son épouse unie à lui par une alliance. Montrons devant le Tribunal suprême de l’univers qu’elle s’est rendue coupable d’actes d’adultère et de fornication sur le plan spirituel en se faisant l’amie du monde (Jacq. 4:4). Elle est allée derrière les hommes puissants et influents du présent monde, afin de satisfaire ses désirs matérialistes égoïstes. En dépit des avertissements divins, elle a refusé obstinément d’“écarter de devant elle sa fornication et d’entre ses seins ses actes d’adultère”. Ses enfants religieux, les membres de ses Églises, sont des “enfants [spirituels] de fornication”. Aussi, nous approuverons sincèrement Jéhovah quand il la détruira lors de la “grande tribulation”.
29. Envers qui devons-nous cultiver un sentiment de fraternité, et durant quelle guerre à venir pourrons-nous bénéficier de la miséricorde de Jéhovah ?
29 Cultivons un sentiment de fraternité envers ceux que les Écritures identifient aux serviteurs de Jéhovah et que Dieu lui-même appelle “mon peuple”. Nouons des liens de parenté, comme ceux qui unissent des sœurs, avec l’organisation pure et fidèle qui bénéficie de la miséricorde de Jéhovah en ce “temps de la fin” de l’histoire du monde, avant que ne s’abatte prochainement la “grande tribulation”. (Mat. 24:21, 22 ; Rév. 7:14.) Reconnaissons en cette organisation la Ruhamah de notre époque en lui disant : “Ô femme à qui l’on a fait miséricorde !” (Osée 2:1). Si nous faisons cela avec sincérité, nous pouvons espérer bénéficier de la miséricorde dont Jéhovah fera preuve envers ceux qu’il jugera dignes d’être épargnés pendant la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, au lieu qu’on appelle en hébreu Har-Maguédon. — Rév. 16:14, 16.
(à suivre)
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