Extraits de l’Annuaire de 1970 des témoins de Jéhovah

GUADELOUPE

Nombre d’habitants : 300 000

Maximum de proclamateurs : 1 155

Proportion : 1 pour 260

La longanimité finit souvent par être récompensée, quelquefois au bout de nombreuses années. Il ne faut donc jamais affirmer qu’une personne qui s’oppose à la vérité biblique ne changera pas d’attitude. Pendant vingt années, la femme d’un Guadeloupéen, témoin de Jéhovah depuis maintenant vingt et un ans, manifesta beaucoup d’opposition. Ce témoin écrivit : “Peu après mes premiers contacts avec la vérité, ma femme a commencé à s’y opposer fortement. Non seulement notre vie de famille en a été très perturbée, mais j’ai dû supporter toutes sortes d’épreuves destinées à me décourager. Ce fut parfois très dur. Souvent, quand je rentrais du travail, il n’y avait rien à manger. Pour m’empêcher d’assister aux réunions, ma femme ne lavait pas ni n’entretenait mes vêtements. Parfois elle me tenait des propos grossiers ou encore elle s’obstinait dans un mutisme complet des journées entières. Elle a même recouru à la sorcellerie pour me jeter un sort. Dans toutes ces épreuves, je priais Jéhovah en lui demandant de m’aider à manifester de la longanimité et à ne pas perdre l’équilibre chrétien. J’espérais aussi que l’attitude de ma femme changerait un jour. Il y a dix ans, pour renforcer ma foi et mon courage, j’ai entrepris le service à plein temps qui m’a aidé à persévérer.

“J’essayais toujours de manifester de la patience envers ma femme. Petit à petit, son attitude hostile changea et nos relations devinrent moins tendues. Chaque fois que je pouvais, je lui rendais témoignage. Ainsi, sans la heurter ni lui reprocher quoi que ce soit, j’essayais de l’aider. Dernièrement, je lui ai offert un exemplaire du nouveau manuel La vérité qui conduit à la vie éternelle, et lui ai proposé avec tact de l’étudier avec elle. À ma grande joie, elle acquiesça ! Au début, elle voulait qu’on ferme toutes les portes pour empêcher les voisins de nous voir (car ici, dans les pays tropicaux, les portes sont toujours grandes ouvertes). Après quelques leçons, ma femme commença à parler du nom de Dieu à nos voisins. Inutile donc de continuer de fermer les portes ! Lors de la visite d’un représentant itinérant de la Société, j’ai invité ma femme à la réunion du dimanche et elle a accepté. Jugez un peu de l’étonnement des autres témoins qui avaient l’habitude de me voir arriver seul aux réunions ! Après plus de vingt ans, ma femme était assise à côté de moi dans la Salle du Royaume. Je remercie Jéhovah de tout mon cœur pour cette bénédiction. Ma femme continue de bien progresser. Je suis surtout reconnaissant à Dieu de m’avoir aidé à cultiver ce fruit de l’esprit qu’est la longanimité, car grâce à cette qualité ma femme s’est engagée sur le chemin de la vie.”

GUYANE FRANÇAISE

Nombre d’habitants : 40 000

Maximum de proclamateurs : 115

Proportion : 1 pour 348

La Bible dit : “Remets ton sort à Jéhovah et confie-​toi en lui : il agira.” (Ps. 37:5, Crampon 1905). Ces paroles se vérifient tout particulièrement lorsqu’un chrétien reste fidèle à Dieu même devant la mort. Une de nos sœurs chrétiennes de la Guyane française mit au monde un enfant mort-né. Entre autres complications, elle fut atteinte d’une infection qui l’affaiblit très rapidement. Les médecins lui demandèrent son groupe sanguin afin de pratiquer une transfusion sanguine. En dépit de son état critique, elle refusa ce traitement. Les médecins lui dirent alors : “Vous êtes vous-​même infirmière et vous savez que votre état est critique. Si vous refusez le sang vous mourrez.” La malade répondit : “S’il doit en être ainsi, je vous en prie, laissez-​moi mourir en paix.”

Devant cet échec, les médecins essayèrent d’autres tactiques. “Songez à vos trois enfants, dirent-​ils. Ils ont encore besoin de vous. Vous ne pouvez les laisser seuls, sans mère.” Malgré cette pression et son amour pour ses enfants, la malade resta fidèle aux lois divines. On envoya alors auprès d’elle une collègue de travail, une grande amie, afin que celle-ci essaie à son tour de l’influencer. Cependant, au lieu de l’ébranler dans sa résolution, l’amie fut elle-​même profondément émue par la sincérité et la foi de la malade, aussi ses tentatives pour l’influencer restèrent-​elles sans effet. Les médecins désiraient sincèrement faire le maximum pour sauver leur malade. C’est pourquoi, malgré sa position inébranlable en ce qui concerne le sang, ils continuèrent de la soigner au mieux de leurs possibilités par d’autres thérapeutiques. Toutefois, son état devint si critique qu’ils dirent finalement : “C’est fini. Elle ne passera pas la nuit.” Et pourtant, en dépit de ces sombres prévisions, le lendemain la malade était toujours en vie et son état s’était même légèrement amélioré. Peu à peu elle reprit des forces et finit par se remettre complètement. Plus tard, elle dit : “Mes souffrances étaient atroces et l’épreuve très dure à supporter, mais je n’ai cessé de prier Jéhovah jour et nuit, et j’en ai ressenti une grande force intérieure.” Elle fit de si bons progrès qu’au bout de huit jours elle put quitter l’hôpital et assister à une assemblée de circonscription. Trois mois plus tard, elle eut le grand privilège d’assister également à l’assemblée internationale “Paix sur la terre” à New York. Elle, son mari et ses trois enfants étaient parmi les vingt-quatre délégués de la Guyane française. La fidélité aux lois divines et l’intégrité en toute circonstance sont toujours récompensées.

MARTINIQUE

Nombre d’habitants : 330 000

Maximum de proclamateurs : 462

Proportion : 1 pour 714

Le livre “Que Dieu soit reconnu pour vrai !” fait toujours du bon travail. En effet, il y a quelque temps, deux proclamatrices rendirent visite à une dame qui était désireuse d’entrer en contact avec les témoins de Jéhovah. Elles ont fait par la suite le récit suivant : “Nous avons trouvé cette personne chez elle un dimanche matin et elle nous a reçues avec beaucoup d’hospitalité. Elle nous a appris pourquoi elle voulait nous connaître. ‘Il y a quelques mois, dit-​elle, alors que je nettoyais l’appartement de ma sœur, qui était partie en vacances, j’ai trouvé dans la corbeille à papier le livre “Que Dieu soit reconnu pour vrai !” Comme je m’intéresse à tout ce qui concerne le Créateur et sa Parole écrite, la Bible, ce titre frappant attira mon attention et je me suis mise à lire ce livre. Je me suis rendu compte que je venais de découvrir un écrit de grande valeur. Lorsque ma sœur est rentrée, je lui ai demandé où elle s’était procuré ce livre. Elle m’a dit que son coiffeur, qui est témoin de Jéhovah, le lui avait donné. Depuis ce moment-​là j’ai désiré vous rencontrer.’

“Elle nous a posé de nombreuses questions et à sa grande joie nous lui avons donné des réponses tirées de la Bible. En la quittant, nous l’avons invitée aux réunions qui allaient avoir lieu cet après-midi-​là à la Salle du Royaume. Quand nous sommes arrivées à la salle une demi-heure avant la réunion, nous avons été surprises de voir qu’elle nous attendait. Dès la semaine suivante, elle commença l’étude de la Bible avec notre aide. C’était un réel plaisir de voir cette personne absorber les eaux de la vérité comme une terre asséchée absorbe la pluie. Elle fit de rapides progrès et huit mois plus tard elle exprima le désir de se faire baptiser. Aujourd’hui, elle proclame avec zèle la bonne nouvelle du Royaume.”