BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Des histoires vraies dont il faut tirer la leçon
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 août
    • Hélène est une jeune femme de 24 ans qui provient d’une famille de six enfants. La première chose qui frappe quand on la voit, c’est la terrible cicatrice qu’elle porte depuis le menton jusqu’à la clavicule. Quand son père était ivre, il battait souvent sa femme et ses filles. Pour échapper aux coups, la mère d’Hélène devait parfois fuir la maison, mais elle y revenait ensuite.

      Hélène chercha bientôt refuge dans l’héroïne, puis elle quitta ses parents pour épouser Robert, qui était également drogué. Celui-ci la battait, mais comme elle l’avait toujours vu faire chez elle, la jeune fille pensait que les coups faisaient partie d’une vie de famille normale. Quand elle devint enceinte, elle suivit une cure de désintoxication. Mais, après la naissance de son fils, les pleurs du bébé rendirent plus pénible la vie au foyer. Hélène se mit à boire. Son mariage malheureux, la charge d’un enfant: c’en était trop pour elle. Elle se mit à martyriser l’enfant, allant jusqu’à le gifler, le battre et lui brûler les pieds avec un fer à repasser. Elle lui cassa même les deux bras. Le bébé avait à peine un an lorsqu’on le confia à un foyer d’adoption.

      La réaction de Robert fut de battre sa femme encore plus, puis il finit par la quitter. Un peu plus tard, elle se mit en ménage avec Jean-Paul, espérant que les choses allaient changer. Mais celui-ci avait le caractère vif et, lorsqu’il était en colère, il la frappait lui aussi. Une fois, il lui cassa plusieurs côtes, si bien qu’elle dut se rendre à l’hôpital. Mais cela ne modifia en rien la situation, puisqu’au retour de l’hôpital, Jean-Paul se mit de nouveau en colère. Il ramassa une bouteille dans le caniveau, la cassa et en frappa Hélène à la gorge, ce qui lui laissa l’horrible cicatrice que nous avons évoquée plus haut.

      Finalement, une assistante sociale se chargea de leur cas. Hélène cessa de boire et s’efforça de préparer des repas plus équilibrés. Jean-Paul essaya de se dominer et, à présent, il reste parfois plusieurs semaines sans battre sa femme.

      Posez-​vous ces questions: QUEL LIEN L’ALCOOL AVAIT-​IL AVEC LEUR PROBLÈME? DANS QUELLE MESURE L’ENFANCE D’HÉLÈNE L’A-​T-​ELLE MARQUÉE?

      Avec les années, le mariage de Janine n’allait pas en s’améliorant. Son mari la battait de plus en plus souvent, si bien qu’elle devait prendre des tranquillisants. Lors des dernières scènes de ménage, elle avait eu deux côtes cassées, une dent en moins, des contusions et plusieurs blessures qui lui avaient valu trois séjours à l’hôpital et qui attestaient que son mari devenait de plus en plus irascible. Tout cela se passait au vu et au su de ses deux fils adolescents.

      Un jour, avant de partir au travail, le mari de Janine dit au fils âgé de 16 ans de nettoyer le garage. À l’heure du déjeuner, le garçon n’avait encore rien fait. C’est alors qu’il annonça à sa mère qu’il partait à la piscine avec ses amis. Consciente que son mari allait passer sa colère sur elle, la mère devint pâle de frayeur. Les doigts crispés sur le dossier de la chaise de la cuisine, elle rappela à son fils qu’il devait nettoyer le garage ce jour-​là. “Fiche-​moi la paix”, lâcha-​t-​il violemment avant de se précipiter dans l’escalier en direction de sa chambre. Sa mère courut derrière lui, le saisit par le bras et lui dit: “Tu n’iras nulle part avant...” Mais elle n’eut pas le temps d’achever sa phrase. Son fils se dégagea brusquement et la repoussa d’un coup sec. Janine ne put se rattraper à la rampe et elle dégringola l’escalier jusqu’en bas.

      Posez-​vous ces questions: ÉTAIT-​CE UNE BONNE SOLUTION QUE D’ATTENDRE? QUELLE RELATION SEMBLE-​T-​IL Y AVOIR ENTRE LE CARACTÈRE ET LE COMPORTEMENT DU PÈRE ET CELUI DE SON FILS?

      [Lettre adressée à un conseiller:] “J’ai 13 ans et, si j’écris cette lettre, ce n’est pas seulement en mon nom, mais aussi en celui de mes quatre frères et sœurs, âgés respectivement de 11, 10, 9 et 6 ans. Il ne se passe pas une seule soirée sans que nos parents se battent. Nous en avons assez de les entendre crier, hurler, s’injurier, claquer les portes et se lancer la vaisselle à la tête. Papa travaille dur et c’est un type drôlement bien. Mais il n’a pas le temps de franchir le seuil de la porte que maman lui tombe dessus avec toute sa liste de plaintes. Alors, il lui dit de se taire, et la dispute commence. Quand la bataille est finie, maman pleure et dit que papa ne l’aime pas. Là, elle se trompe, parce que papa l’aime beaucoup. Mais, même s’il ne l’aimait pas, on ne pourrait pas le lui reprocher. Je me demande qui peut aimer se faire tout le temps enguirlander. Ce que je vous demande, c’est de nous aider à les raccorder. Nous ne voulons pas que notre famille se désunisse. Actuellement, ce n’est pas une vie.”

      Posez-​vous ces questions: QUI PORTE LA RESPONSABILITÉ DE CES SCÈNES DE MÉNAGE? COMMENT POURRAIT-​ON LES ÉVITER? CONNAISSEZ-​VOUS DES ENFANTS QUI AURAIENT PU ÉCRIRE UNE TELLE LETTRE?

      Pendant plusieurs années, Annie a été battue par son mari jusqu’au point de perdre connaissance. Trop honteuse pour se faire soigner à l’hôpital, elle s’est réfugiée dans un foyer pour femmes battues qui venait de s’établir près de chez elle. Sans entrer dans le détail de l’énervement et des déceptions qui l’ont conduite à prendre cette décision, Annie a expliqué comment elle en est arrivée là.

      Quand son mari est rentré, il n’était pas dans son état normal. Il était ivre, titubait et sentait la bière. Au cours de la scène orageuse qui s’ensuivit et pour la première fois depuis les nombreuses années qu’ils étaient mariés, Annie le gifla. “Puis, raconte-​t-​elle, il m’a attrapée et a commencé à me battre comme si j’étais un homme, en me donnant des coups de poing à l’estomac, au cou, etc. Quand je suis tombée par terre, il m’a bourrée de coups de pied.” C’était un véritable déchaînement de violence.

      Posez-​vous ces questions: DANS LE CAS QUI VIENT D’ÊTRE ÉVOQUÉ, QUI A EU RECOURS À LA VIOLENCE? COMMENT UNE TELLE SCÈNE AURAIT-​ELLE PU ÊTRE ÉVITÉE? QU’AURIEZ-​VOUS FAIT À LA PLACE D’ANNIE?

      Ces quelques cas ne couvrent pas tous les aspects de la violence dans les foyers, mais ils font nettement apparaître certaines des composantes les plus courantes du problème, comme les questions posées à chaque fois vous l’ont peut-être fait comprendre. Dans les articles suivants, nous reviendrons sur certains aspects de ces cas authentiques et nous nous arrêterons particulièrement sur leur cause ainsi que sur leurs conséquences, aussi bien sur les conjoints que sur les enfants. Ainsi, nous serons mieux à même d’apprécier les conseils qui permettent de prévenir et d’éviter ces scènes si répandues, qui détruisent tant de familles et qui gâchent tant de vies.

  • Comment en arrive-t-on à battre son conjoint?
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 août
    • Comment en arrive-​t-​on à battre son conjoint?

      LA VIOLENCE au foyer est devenue si courante que personne n’en ignore les conséquences regrettables. Peut-être s’agit-​il d’un voisin ou d’un collègue qui cache derrière ses lunettes noires, son pull-over à col roulé ou un maquillage épais les contusions ou les griffures consécutives à une dispute familiale. Comment doit être sa vie conjugale? Ces gens ne s’aimaient-​ils pas quand ils se sont mariés? Alors, que s’est-​il passé?

      Oui, quelle est la cause profonde de tels sévices? Qui en porte la responsabilité? S’agit-​il surtout du mari? Quelle ambiance familiale conduit à la violence? Certaines influences extérieures au foyer sont-​elles à la genèse de ce problème? Comment lui apporter une solution concrète? Ce sont là différents aspects que nous allons examiner les uns après les autres.

      Quel genre d’homme bat sa femme?

      Quand on parle de violence au foyer, certains stéréotypes reviennent à l’esprit. On pensera à un ouvrier, peut-être un chauffeur de camion, un égoutier ou un éboueur qui, après avoir touché sa paye, s’arrête au bistrot où il prend quelques verres avant de rentrer chez lui en titubant, prêt pour la prochaine dispute. Comme l’ont montré l’histoire d’Hélène et celle d’Annie, ces cas sont nombreux.

      Par contre, si vous croyez que la violence dans les foyers se limite à cette catégorie de gens, vous faîtes erreur. Dans la revue Parade du 16 octobre 1977, il était dit que “la violence au foyer se retrouve dans toutes les races et toutes les catégories sociales. Elle est générale et se produit aussi bien dans la bourgeoisie que dans les autres classes”. Dans le livre La crise silencieuse: la femme battue (angl.), on note cette remarque:

      “Quiconque rencontre des femmes battues dans le cadre de son travail sait qu’il peut très bien s’agir de femmes de médecins, d’avocats, de professeurs d’université et même de pasteurs. L’étude de Gelles sur les sévices entre conjoints a révélé que les familles qui connaissaient le plus de violence étaient également celles qui avaient les revenus les plus élevés.” — P. 7.

      Pourquoi la violence a-​t-​elle le pouvoir de ravager n’importe quel type de famille et y parvient-​elle effectivement? À cela, il existe une raison profonde que négligent la plupart des sociologues. La connaître vous permettra de diagnostiquer l’origine du mal, qu’il se manifeste au sein de votre famille ou chez un parent ou un ami intime.

      Le plus ancien document qui parle de la vie de famille, la Bible, montre que le premier mariage humain était parfait. Au début de leur union, Adam et Ève étaient exempts de péché. Leurs pensées, leurs actions et leurs émotions s’équilibraient parfaitement. Si un tel état avait subsisté, jamais la violence ne serait apparue dans les foyers. Mais, au bout d’un certain temps, ce premier couple désobéit à Dieu et perdit sa perfection. Entrevoyant l’un des effets de cette désobéissance, Dieu annonça ce qui suit à la femme: “Ton désir sera vers ton mari et, lui, il te dominera.” (Gen. 3:16). Effectivement, la plupart des femmes désireraient tellement avoir un mari qu’elles seraient prêtes à supporter même un homme autoritaire et brutal. Depuis des milliers d’années, l’Histoire est là pour attester la véracité de cette triste constatation. Jéhovah avait également prévu que de nombreux maris, manquant d’équilibre à cause de leur imperfection, abuseraient de leur autorité et deviendraient des tyrans domestiques. Ainsi, le dénominateur commun à tous les cas de violence au foyer se trouve dans l’imperfection humaine.

      Une donnée absolument fondamentale à reconnaître est que nous descendons tous de ce premier couple et que notre nature a hérité de ce fait leur imperfection (Rom. 5:12). Que nous soyons riches ou pauvres, illettrés ou très instruits, en chacun de nous existe cette graine qui fait germer la violence. Elle puise à nos contrariétés, à l’alcool, au manque de dialogue, à l’anxiété, à la jalousie et au sentiment de solitude les éléments qui lui permettent de se développer. Avant d’examiner le remède à apporter à la violence dans les foyers, examinons comment certains des facteurs que nous venons d’énumérer y contribuent.

      Le lien entre les frustrations du mari et la violence

      Attirant l’attention sur une des causes les plus courantes de la violence au foyer, un médecin déclara: “Nous devons considérer le phénomène des femmes battues dans le contexte d’une société où abondent les tensions et les frustrations. Nous vivons une époque où les problèmes économiques sont très graves et où le chômage est très répandu. Il est inévitable que ces pressions soient ressenties dans le cadre de la famille.”

      Traduisons dans le langage de tous les jours ce que ces paroles signifient. Représentons-​nous un mari énervé au retour de son travail. Peut-être était-​il déjà fatigué le matin en partant. Entre-temps, il a dû affronter les embouteillages ou le vacarme du métro. À son travail, il a dû supporter toute la journée les exigences des clients ou les remontrances d’un patron. Mais il était bien obligé de se contenir. Le soir, quand il rentre chez lui, c’est pour entendre les enfants qui pleurent ou une femme qui n’attendait que son retour pour lui exposer des griefs justifiés. Que va-​t-​il se produire? Quelquefois, le mari n’en peut plus et explose. Comme il tient à son emploi, il ne peut pas remettre son patron à sa place ni s’en prendre aux embouteillages. Mais avec sa femme et ses enfants, les choses vont changer! “Quand un homme est contrarié, dit un conseiller matrimonial, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il pleure. Taper du poing contre le mur est plus viril. Malheureusement, parfois, c’est sa femme qui sert de mur.”

      Vous les maris, est-​ce ainsi que vous vous défoulez? Et vous les femmes, concevez-​vous que votre mari réagisse aussi violemment? Est-​il besoin d’un grave conflit pour en arriver à de tels extrêmes?

      En réalité, l’étincelle qui suffit à mettre le feu aux poudres est bien souvent un incident minime: le dîner n’est pas prêt à temps; la femme déclare qu’elle veut suivre des cours ou qu’elle n’a pas envie d’avoir des rapports sexuels. Le mari, énervé et contrarié, pense que son autorité est bafouée et il donne libre cours à sa colère.

      “Celui qui est lent à la colère est abondant en discernement, mais celui qui est impatient exalte la sottise”, lit-​on en Proverbes 14:29. Bien des maris honteux ont reconnu la véracité de ce proverbe après avoir frappé leur femme. Quand un homme donne libre cours à sa colère et se défoule de ses contrariétés en frappant son conjoint ou ses enfants, la situation ne fait généralement qu’empirer. D’un acte de violence, on passe rapidement à un autre. C’est un peu comme une brèche dans un barrage; il ne faut pas grand-chose pour qu’elle devienne un torrent destructeur.

      Deux étudiants en droit ont interrogé des femmes maltraitées ainsi que des fonctionnaires spécialisés dans ce problème. Voici leurs conclusions:

      “Un homme ne bat pas sa femme simplement une fois, lors d’une malheureuse explosion de colère. La brutalité est un mal chronique. Parmi les femmes interrogées, [95 pour cent] ont été battues pour la première fois durant leur première année de mariage. Par la suite, les mauvais traitements se sont renouvelés de plus en plus fréquemment et leur violence s’est accrue. Dans certains cas où le mari perdait tout contrôle, il y a même eu des décès. (...) Généralement, la colère apparaît à la suite d’un ennui mineur qui va servir de catalyseur à une irritation plus profonde ou à une frustration d’origine ancienne.”

      La première année de mariage est particulièrement critique à cause de la multiplication des pressions nouvelles. Outre que les conjoints doivent s’adapter l’un à l’autre, le mari assume à présent des responsabilités financières plus lourdes. Et si sa femme devient enceinte, les pressions qu’il devra supporter seront encore plus fortes, surtout s’il est un peu jaloux de la joie de sa femme, parce que son état signifiera peut-être qu’elle lui accordera moins d’attention.

      Un autre facteur: l’alcool

      L’alcool est un facteur qui revient dans plus d’un cas de violence au foyer, comme l’atteste cette conclusion relevée dans une enquête: “Dans 60 pour cent des cas, l’agresseur était sous l’empire de la boisson.” D’ailleurs, le directeur d’un centre d’observation psychiatrique a noté qu’on observe, dans 80 pour cent des cas de sévices infligés à des femmes, un rapport étroit avec l’alcool.

      L’alcool en est-​il bien la cause? Pas toujours, mais c’est le plus souvent le cas. Notons cette remarque d’une psychologue, L. Walker, à propos de ce lien entre la boisson et les sévices corporels: “La boisson peut leur servir d’excuse, mais elle ne semble pas en être la cause ni l’effet direct.” On relève dans la Bible un point de vue plus perspicace: “Le vin est moqueur, la boisson enivrante et turbulente, et quiconque se laisse égarer par cela n’est pas sage.” (Prov. 20:1). Sans doute avez-​vous remarqué que sous l’effet de l’alcool, le buveur a tendance à se relâcher, à faire du tapage et à perdre sa maîtrise. Ainsi donc, lorsqu’un mari contrarié ou en colère après sa femme se met à boire, il deviendra plus facilement violent. Après avoir mené une enquête sur ce problème, le docteur Gelles a émis cette remarque:

      “Pour le buveur, la période d’ivresse marque une sorte de ‘pause’ durant laquelle il n’est plus responsable de ses actes. L’alcool sert également d’excuse (...): tout va bien dans la famille, et le seul coupable c’est le ‘démon de l’alcool’.”

      Y a-​t-​il là une leçon à tirer concernant l’usage des boissons alcooliques?

      Le dialogue ou l’échange de coups?

      Comme vous avez pu le remarquer, les conjoints qui recourent à la force ont souvent un grave problème de communication. Ils ont du mal à exprimer leurs sentiments, même des sentiments aussi forts que la jalousie, la solitude, l’angoisse ou la peur. “Bien que notre société ait une forte tendance à la verbosité, dit le sociologue S. Miller, peu d’entre nous ont appris à communiquer avec autrui sur des questions litigieuses.”

      Ce problème est particulièrement marqué chez les hommes. Pour J. Peterson, membre d’un mouvement américain de défense des droits de la femme, “une cause importante de violence domestique réside dans l’incapacité des hommes de communiquer avec les femmes, hormis par des moyens physiques”.

      Mais si un homme peut apprendre à exprimer ses sentiments en termes mesurés et non par des éclats de voix et des grossièretés, sa famille ne s’en trouvera que mieux. C’est tout de même préférable au recours systématique à la violence. D’ailleurs, le roi Salomon a dit: “Du fruit de sa bouche l’homme mangera ce qui est bon, mais l’âme de ceux qui agissent avec traîtrise est violence.” — Prov. 13:2.

      De l’avis général, les femmes semblent plus enclines et plus habiles que les hommes à exprimer leurs sentiments verbalement, mais il faut reconnaître que nombre d’entre elles ne contribuent pas à ouvrir le dialogue. P. Shaner, conseiller conjugal, a remarqué qu’une femme battue engage parfois une épreuve de force avec son mari en lui opposant un mur de silence. Certaines femmes, expliqua-​t-​il, prétendent qu’elles se taisent par crainte de dire une parole de trop, “mais l’homme ne voit dans cette tactique qu’une manœuvre”. Aussi ce conseiller conclut-​il: “Voilà deux personnes qui ne se parlent plus et qui n’engagent plus de véritable dialogue depuis très longtemps.” Les couples feraient bien de se demander si un dialogue normal existe au sein de leur ménage.

      La violence chez les femmes

      On parle couramment de maris qui battent leur femme, mais savez-​vous que nombre de femmes battent leur mari? Beaucoup de femmes contribuent en effet à aggraver elles aussi le problème de la violence au foyer.

      “Les délits les moins souvent signalés ne sont pas les sévices infligés aux femmes, dit la sociologue Suzanne Steinmetz, mais bien les sévices infligés aux maris. (...) Quand il s’agit seulement d’échanger des gifles, des coups, des bousculades, ce qui ne demande que peu de force physique, on n’observe aucune différence entre les hommes et les femmes. L’une des raisons qui expliquent le phénomène des femmes battues ne tient pas à ce que les hommes soient plus agressifs. Non, ils sont simplement plus forts et font donc plus mal.”

      Il est rare qu’on entende parler de maris battus, car qui se sentirait le courage d’aller au commissariat, ou même simplement de téléphoner pour dire à un policier à la solide carrure: “Ma femme me bat!” Pourtant c’est ce qui se produit avec nombre de femmes, que ce soit parce que le mari est plus petit, plus âgé, plus délicat ou malade. Et même lorsqu’il est assez fort pour se défendre, il préfère parfois ne rien faire, soit par esprit chevaleresque, soit qu’il craint de blesser grièvement son conjoint

      Certaines femmes qui se plaignent à grands cris de la violence de leur mari ne parlent pas de leur culpabilité à elles. Par exemple, une femme apprend que son mari a déposé de l’argent à la banque sous son nom au lieu de le mettre sur un compte commun. Il s’ensuit une dispute au cours de laquelle elle le gifle. Quelques semaines plus tard, c’est elle qui semble avoir tort, soit qu’elle ait insulté son mari, soit qu’elle ait refusé d’avoir des rapports sexuels avec lui, et il la frappe. Évidemment, c’est peut-être elle qui portera des contusions, mais la violence ne provenait pas d’un seul conjoint. Rappelez-​vous d’ailleurs le cas d’Annie évoqué à la page 6. Il suffit d’un geste violent de la femme pour mettre le feu aux poudres.

      Comment une femme réagira-​t-​elle si son mari profite de sa force pour la battre? Le plus souvent malheureusement, elle emploiera n’importe quel instrument qui lui tombera sous la main pour se défendre, aussi bien un pot qu’un vase, un couteau ou un pic à glace. Par exemple, en 1977, on rapporta le cas de Roxane Gay, une Américaine qui avait appelé à maintes reprises la police parce que son mari la battait sauvagement. Celui-ci, un grand gaillard de 1,95 m et de 120 kg jouait à l’arrière dans une équipe de football de Philadelphie. Finalement, lors d’une querelle, sa frêle épouse (1,57 m pour 50 kg) saisit un couteau et le planta dans le cou de son mari. Lorsque la police arriva, elle trouva son cadavre dans une mare de sang.

      Quel est le remède?

      Nous avons évoqué un certain nombre de facteurs qui sont à l’origine des disputes violentes entre conjoints. Leur cause profonde est l’imperfection humaine, ce qui veut dire que tous nous risquons de devenir violents, particulièrement sous l’effet des frustrations qu’engendre la vie moderne. À ces facteurs il faut ajouter le manque de maîtrise de ses sentiments, tels que la jalousie ou le ressentiment. On ne saurait non plus minimiser l’influence de la boisson dans les disputes conjugales. Enfin, nous avons vu que les femmes maltraitent autant leur conjoint que les hommes.

      Bien que cet examen des causes de la violence au foyer ait son importance, il ne suffit pas à lui seul. Le phénomène est devenu si répandu qu’il est nécessaire non seulement de le prévenir, mais également de lui apporter un remède. Aussi posons-​nous les questions suivantes: Comment devrait-​on réagir quand on est en colère? En quoi notre façon de considérer les boissons alcooliques, l’argent et le travail sont-​ils à prendre en compte? Si notre foyer succombe à la violence, la meilleure solution consiste-​t-​elle à divorcer? La Bible a-​t-​elle le pouvoir d’apporter de réels changements dans notre personnalité et dans nos manières de réagir? Toutes ces questions vont être traitées dans les articles suivants.

      [Entrefilet, page 10]

      “Dans les meurtres de maris et de femmes, la femme était la victime dans 52 pour cent des cas et le mari dans les 48 pour cent restant.” — Statistiques criminelles du FBI.

      [Entrefilet, page 11]

      “Il y a des femmes qui provoquent franchement leur mari. Ce n’est évidemment pas toujours le cas, mais à mon avis c’est très fréquent. J’ai vu quantité de couples dans lesquels la femme avait frappé le mari à maintes reprises avant qu’il ne réponde par des coups.” — Docteur Marguerite Fogel.

  • Les enfants élevés dans un climat de violence
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 août
    • Les enfants élevés dans un climat de violence

      “CHAQUE année, 6,5 millions d’enfants sont maltraités par leurs parents ou par d’autres membres de leur famille. (...) Des millions d’entre eux sont battus au point d’avoir besoin de soins médicaux. En outre, 700 000 autres jeunes Américains sont privés de nourriture, de vêtements et de logement, et de 60 000 à 100 000 d’entre eux se font violer.” — “U.S.News & World Report” du 15 janvier 1979.

      Le problème des enfants martyrs est particulièrement affligeant. Dans certains cas, ces enfants ne sont que de faibles objets sur lesquels les parents se défoulent de leurs contrariétés, de leur jalousie ou de leur colère. Mais, dans nombre de cas, les parents en arrivent à des extrêmes dans la façon dont ils appliquent la discipline, discipline pourtant nécessaire aux enfants. Dans sa sagesse et son amour, l’Auteur de la vie de famille a déclaré: “Châtie ton fils tant qu’il y a de l’espoir.” “La baguette et la réprimande, voilà ce qui donne la sagesse; mais un garçon laissé sans frein fera honte à sa mère.” — Prov. 19:18; 29:15.

      En examinant le cas des enfants martyrs, le psychologue D. Madden a découvert que “les enfants se sentent opprimés quand la discipline est trop sévère et abandonnés quand les parents se montrent trop indulgents”. Il poursuivit en ces termes: “Un enfant s’attend à ce que ses parents prennent les décisions. Autrement, il se demande s’il peut avoir confiance en eux. Si on laisse l’enfant prendre les choses en main, c’est lui qui imposera sa discipline.”

      Dans le numéro du 22 novembre 1976, “Réveillez-vous!” a traité en détail du problème des enfants martyrs. Ce numéro donnait également des conseils aux parents pour qu’ils disciplinent leurs enfants sans devenir pour autant des bourreaux.

      Examinons à présent les conséquences d’une enfance passée dans un climat de violence. L’enfant qui voit ses parents se disputer en tire-​t-​il des leçons importantes? Devenu adulte, sera-​t-​il encore plus motivé pour ne pas battre son conjoint?

      Quand un enfant voit l’un de ses parents maltraiter l’autre, il enregistre la scène. ‘Plus tard, quand il sera en colère, il répétera ce qu’il a vu dans sa jeunesse. Rien n’est plus facile que de renouveler ce qu’on a vu faire quand on était jeune. En d’autres

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager